Épreuves 2015 - Sciences Po Bordeaux

Transcription

Épreuves 2015 - Sciences Po Bordeaux
Admission en 1e année Filières intégrées
Vendredi 24 avril 2015
EPREUVE DE COMPOSITION EN FRANÇAIS
SUR UN THEME D’ACTUALITE A PARTIR D’UN DOSSIER
3 heures
Coefficient 3
Sujet : au vu des documents de ce dossier et à partir de
vos connaissances, vous présenterez et analyserez,
sous forme d’un devoir organisé et rédigé, la place et
les usages du corps dans les sociétés occidentales
contemporaines
Le dossier comporte 5 documents
Composition sur dossier FILIERES 2015 – page 1/6
Document 1 :
« Le corps idéal de la médecine est aussi le corps particulier de chacun, dont l’expérience
sportive donne une version individualiste, éminemment psychologisée. Faire du sport, c’est
viser le bien-être, la « forme », la performance, bien sûr, mais c’est aussi intérioriser les
conditions de l’effort (plaisir et douleur), ses bénéfices, et ses effets dans le temps. Si santé et
sport se complètent, l’un facteur de l’autre, mais aussi son icône supposée, c’est que, au-delà
d’une conformité (si ce n’est un conformisme) physique à laquelle ils contribuent, ils illustrent
au mieux le procès volontariste en cours. Produire le corps, c’est également le vouloir. C’est
percevoir, et pour la première fois dans l’histoire, malgré de nombreuses préfigurations
antérieures (ascèses, corsets, abstinence sexuelle, etc.), que l’homme (des pays industrialisés,
redisons-le) possède enfin les instruments de ses volontés. Le corps que l’on veut : le rêve est
désormais à portée, de médicaments, de régimes, d’entraînement sportif, de bistouri ».
Isabelle Queval : Le corps aujourd'hui, Folio-essais/Gallimard, 2008
Composition sur dossier FILIERES 2015 – page 2/6
Document 2 :
« Dans nos sociétés individualistes démocratiques, chaque acteur devient le maître d’œuvre de
son existence. Il n’est plus héritier, marqué de tradition. Aucun chemin tout tracé ne lui
préexiste. L’invention de soi s’impose sur le fond d’ambiances sociales prégnantes mais
transitoires. L’individu trace lui-même ses limites pour le meilleur ou pour le pire. A défaut
d’exercer un contrôle sur son existence, le corps qui l’incarne, frontière qui le distingue des
autres, est l’objet à portée de sa main sur laquelle la décision personnelle est souveraine. Il est
de surcroît la seule permanence à laquelle se rattacher. Au regard de l’éloignement des autres
dans une société où le lien social est relâché, la mise en scène du corps pour tirer son épingle
du jeu, est un loisir qui occupe, mais surtout assure une lisibilité sociale. La valeur personnelle
se confère moins dans les œuvres que dans ce que l’on affiche. Le désinvestissement des
systèmes sociaux de sens amène à une centration accrue sur soi. Le repli sur le corps,
l’apparence, les affects, les sensations est un moyen de réduire l’incertitude en cherchant des
limites symboliques au plus proche de soi. Il ne reste plus que le corps auquel l’individu puisse
croire ».
David Le Breton
Le Dictionnaire des Sciences Humaines (sous la direction de Sylvie Mesure et Patrick
Savidan), PUF, 2006.
Composition sur dossier FILIERES 2015 – page 3/6
Document 3 :
« Les troubles de la personnalité plus ou moins graves, qui suivent parfois la transplantation,
montrent les ruses du symbolique pour s’imposer malgré tout dans une opération que le discours
médical voudrait purement mécanique : remplacer une pièce défaillante dans la machine
défaillante du corps par une autre plus fiable. D’un point de vue existentiel, le cœur n’est pas
une pompe, les reins une station d’épuration, les poumons des soufflets. S’il en était ainsi,
l’homme serait en effet un mécanisme composé de pièces interchangeables, et les greffes ne
soulèveraient aucune question psychologique ou éthique. Mais, s’agissant de la chair de
l’homme, et donc d’une part fondatrice de l’identité, les organes ne sont pas des compensations
mécaniques à des défaillances personnelles : elles impliquent un remaniement de l’identité, la
résolution d’un deuil et une forme subtile de greffe imaginaire avec un autre que soi. L’élément
intégré à la substance du receveur n’est pas indifférent, il est chargé de valeurs et de fantasmes,
il est parcelle d’autrui, et soulève la question des limites identitaires, de la frontière entre soi et
l’autre, entre la mort et la vie, en soi et dans l’autre. Bien avant d’être médicale, la réussite
existentielle de la greffe est conditionnée par la relation symbolique nouée avec le receveur. Et
la greffe est probablement l’une des expériences humaines les plus troublantes et les plus
difficiles à assumer malgré le gain de santé et d’autonomie ».
Dictionnaire du corps, article « La greffe »
Composition sur dossier FILIERES 2015 – page 4/6
Document 4 :
« La peau est à la fois une enveloppe protégeant le corps, un objet biologique et un marqueur
identitaire (i.e. social et culturel). En effet, la peau constitue un marqueur identitaire à plusieurs
niveaux de lecture ; tout d’abord celui de sa qualité colorée qui marque à la fois des
appartenances à des groupes « ethniques » ou sociaux (bronzé vs hâlé), ensuite celui de sa
texture qui peut marquer l’appartenance à une classe d’âge, enfin celui des transformations
temporaires ou permanentes que l’individu subit ou choisit. Si la peau renvoie à une
classification en termes de couleur, de forme (fermeté ou relâchement), de texture (douce ou
rêche) et bien sûr à un état d’âge (l’aspect lisse ou ridé), elle peut être également glabre ou
pileuse, la pilosité étant elle-même investie de significations symboliques.
La peau apparaît inséparable du cycle de vie, qui en modifie progressivement l’aspect (passage
d’un état lisse à un état ridé, de la fermeté au relâchement ; apparition de taches cutanées).
La peau contient aussi des informations identitaires individuelles comme les dermatoglyphes
(empreintes digitales) qui renvoient à la biométrie. Au niveau immunitaire, elle constitue le plus
vaste organe du corps qui le protège contre l’extérieur. Elle est ainsi une défense efficace contre
les agressions d’agents pathogènes ou climatiques comme le froid ou le soleil. La peau est une
frontière, une zone d’interface : c’est bien un objet bioculturel qui permet la communication
entre le corps biologique et l’environnement naturel (soleil, neige, eau) anthropisé (pollution).
La peau subit des agressions de la part de l’environnement qui tentent d’être réparées par des
techniques de soins corporels lorsque les capacités d’autoréparations sont altérées ; ces
pratiques reflètent toujours la conception que l’individu a de son propre corps et, parallèlement,
celle que la société propose aux individus par des normes. L’enveloppe charnelle comporte
souvent des inscriptions particulières, des marques ou des traces, que l’individu subit ou choisit.
L’individu peut être atteint de pathologies cutanées (syphilis, eczéma…) ou de malformations
du tégument, mais il peut également vouloir transformer son épiderme par le tatouage, le
bronzage, ou au contraire en l’éclaircissant. La peau apparaît donc comme un lieu de
confrontation entre biologie et société ».
Gilles Boetsch,
Cahiers de l’Observatoire Nivéa, n°1, juin 2006, « La peau au cœur de notre société »
Composition sur dossier FILIERES 2015 – page 5/6
Document 5 :
Concours de «mini-miss» : l’Assemblée vote l’interdiction aux moins de 13 ans
Libération, 24 janvier 2014
« Cette mesure, ajoutée en première lecture au Sénat à l'initiative de Chantal Jouanno, entend
contribuer à lutter contre l’hypersexualisation des enfants.
L’Assemblée nationale a voté vendredi l’interdiction des concours de «mini-miss» aux moins
de 13 ans, qui n’a pas fait débat au dernier jour de l’examen du projet de loi sur l’égalité entre
les femmes et les hommes.
L’article 17 ter, qui prévoit aussi une obligation d’autorisation préalable pour des concours de
beauté avec des enfants de 13 à 16 ans, stipule que les contrevenants s’exposeront à une amende
de 1 500 euros et, en cas de récidive, de 3 000 euros.
Le sujet a été intégré au Sénat en première lecture, à l’initiative de l’UDI Chantal Jouanno, qui
avait fait voter en septembre l’interdiction de ces concours aux moins de 16 ans sous peine de
2 ans de prison et 30 000 euros d’amende.
Ces mesures ont été réécrites en commission à l’Assemblée dans le sens souhaité par le
gouvernement pour rendre les sanctions moins «disproportionnées» et éviter une possible
censure du Conseil constitutionnel, a souligné le rapporteur, Sébastien Denaja (PS).
Cette mesure d’encadrement entend contribuer à la lutte contre le phénomène
d’hypersexualisation et d’érotisation précoce des enfants.
«Ne laissons pas nos filles croire dès le plus jeune âge qu’elles ne valent que par leur
apparence. Ne laissons pas l’intérêt commercial l’emporter sur l’intérêt social», avait lancé
Chantal Jouanno en septembre.
Si elle avait trouvé l’interdiction initiale «trop générale» et «assortie de peines très très fortes»,
la ministre des Droits des femmes Najat Vallaud-Belkacem avait en décembre considéré qu'«il
y a sujet à hypersexualisation des petites filles et une nécessité de se donner les outils pour
contrôler cela». Des concours ont déjà été interdits par des mairies.
En réponse à des préoccupations de députés ultramarins (Martinique, Guadeloupe, Guyane,
Saint-Martin notamment), qui avaient déposé des amendements mais étaient absents au moment
de ce débat, la ministre a affirmé vendredi que «les carnavals traditionnels» dans ces territoires,
lors desquels sont élues des «reines», n’étaient «pas remis en cause». Najat Vallaud-Belkacem
a néanmoins rappelé l’importance de «veiller à ne pas porter atteinte à la dignité des enfants» ».
Composition sur dossier FILIERES 2015 – page 6/6
SCIENCES PO BORDEAUX
ENGLISH TEST
CONCOURS FIFRU (Bordeaux-Cardiff)
AVRIL 2015
(2h)
A- READING COMPREHENSION (10 pts/20)
Show your understanding of the text by answering the following questions.
1- (2 pts) In your own words, explain the fundamental point the journalist wants to
make in this article. (Write around 50 words. If needed, you may use short, relevant
quotes.)
2- (3 pts) “After all, as Farage’s tweed-clad brigade righteously proclaims, Ukip is the
“People’s Army”.” (§ 3). What hypocrisy is pointed out here? What are the means used
by the journalist to make his point? (Write between 50 and 100 words.)
3- (4 pts) In paragraph 6, the journalist uses the image of “a narrow, slanted ladder”.
A- In your own words, what are the ideas expressed through this image? (Write
about 50 words.)
B- Taking the whole article into account, what is the role of this image in the
journalist’s argumentation? In other words, why was this specific metaphor
chosen by the journalist to encapsulate his ideas on the grammar school
system? (Write between 50 and 80 words.)
4- (1 pt) If Ukip’s programme were implemented, what would be the main effect on
British society (as suggested by the journalist)? (Give a short answer, in just ONE
sentence)
B- ESSAY (10 pts/20)
Write an essay (approximately 400 words) on the following topic.
You should use your own ideas and knowledge, and support your arguments with examples
and relevant evidence relating preferably, though not exclusively, to the British context.
In recent years, new political parties have emerged as key players on the
political scene. To what extent is this rise linked to disenchantment with
traditional politics?
BRING
BACK GRAMMAR SCHOOLS?
GREAT NEWS - FOR
THE RICH
Beneath the populist chatter, Ukip's preferred policy - grammar schools - would
do nothing for the poor.
New Statesman, by Sam BRIGHT, 7 April, 2015
1- "If it's the last thing I do, I'm going to destroy every fucking grammar school in England.”
This was the vehement proclamation of Labour Education Secretary Anthony Crosland, twenty
years after the creation of the modern grammar school1. Although a painfully incremental
process, by the end of the Thatcher era, Crosland’s aspiration had been fulfilled. Almost every
grammar school had been converted into an institution of mixed abilities and aptitudes.
Indeed, few grammar schools now exist in modern Britain. To most of today’s political parties,
particularly those on the left, the remaining grammar schools represent the lingering residue
of a failed political experiment.
2- Expert in the politics of illusion, Ukip2 has not conformed to this common belief, however.
As Nigel Farage reaffirmed at last week’s “rainbow” leaders debate, Ukip will provide
opportunities to the next generation by restoring the education system of the previous. It is
claimed by Farage that, “by abolishing selective education, the ladder was pulled up, leaving
less well-off kids behind”. Thus, if Ukip wins a majority in 2015 (which, thankfully, is not likely),
the party will seek to open a grammar school “in every town”.
3- Superficially, Ukip’s rhetoric preaches a better world for the average man. After all, as
Farage’s tweed-clad brigade righteously proclaims, Ukip is the “People’s Army”. If the
government gets rid of the foreigners, leaves the EU, and flattens taxes, the common Brit will
have deeper pockets and a reinvigorated sense of national pride. Yet, a veil of populist
morality belies the conservatism of Ukip’s political vision.
4- Indeed, few progressives would deny the validity of Farage’s discourse on education. A
more socially mobile society, unhindered by the shackles of nepotism, is a core tenet of the
modern political left. However, a renaissance of grammar education would fundamentally
undermine Farage’s ostensible pursuit of social justice.
5- Presumably, as in the 1950s, intelligence tests would have to be employed to filter pupils
under Farage’s proposed system. The best would succeed and gain access to the cherished
1
A grammar school: (In the UK) a state secondary school to which pupils are admitted on the basis of ability.
Since 1965 most have been absorbed into the comprehensive school system. (Oxford Dictionary)
2
Ukip: the UK Independence Party, led by Nigel Farage.
grammar schools. The losers would be relegated to secondary modern schools, or analogous
institutions. All would have an equal opportunity, regardless of background, to be allocated a
school according to their natural abilities – in theory. In reality, social background would
intrinsically determine an individual’s opportunity to succeed. A deprived child with access to
few books would not have the same opportunity to succeed as an affluent child whose parents
had been able to devote time and money to their intellectual development. In the 1950s and
1960s, the result was inevitable, as it would be today. Less than one-in-five children from
manual, working-class backgrounds won a grammar school education. In contrast, over half
of children from professional and business homes gained entry. Similarly, once at grammar
school, the working-classes noticeably underperformed. A mere 0.3% of all grammar school
pupils who achieved two A-levels were from unskilled working-class backgrounds.
6- Grammar schools were havens for middle-class students who experienced the selfassurance of being branded as intellectually superior. The unsuccessful majority were led to
believe from the age of eleven that they were just not good enough. Secondary modern
schools were described as “breeding grounds for juvenile delinquents”. This social stigma
resided with pupils and sculpted their comparably limited chances in later life. Indeed,
secondary modern graduates are likely, on average, to be over £7,000 worse off a year than
grammar school leavers. The post-war education system provided a narrow, slanted ladder up
which a few hastily climbed. For the majority of poor students, the ladder was decimated at
the age of eleven.
7- In Ukip’s nostalgic utopia, a land with warm beer, white faces and a resuscitated grammar
school system, the social stasis of the 1950s would be revived. Far from opening up new
horizons for the poorest, this world would entrench the social privilege of the affluent middle.
Garbed in a populist rhetoric, Ukip has seized the image of a working man’s party. But,
beneath the pinstriped suit, it’s nothing of the kind.
Admission en 1e année Filière intégrée France Allemagne
(FIFA)
Vendredi 24 avril 2015
EPREUVE DE LANGUE
ALLEMAND
2 heures
Coefficient 2
3 pages
Allemand FIFA 2015 – page 1/3
Nur im Protest solidarisch?
DIE ZEIT Nº 04/2015
Mein Sohn geht auf eine Stadtteilschule in Berlin-Charlottenburg. An dieser Schule unterrichten
engagierte Lehrer, und mein Sohn hat dort Freunde gefunden. Die Fakten der Schule lauten: 56 Prozent
der Kinder sind "nichtdeutscher Herkunft", wie es in der Sprache der Bürokraten heißt. Bei den Jungs
sind es sogar 64 Prozent. Die Kinder deutscher Eltern sind eine Minderheit.
Charlottenburg gilt als gutbürgerlicher Stadtteil, hier leben viele Deutsche mit guten bis sehr guten
Einkommen. Doch auf die Schule schicken sie ihre Kinder lieber woanders.
Mir fiel das jetzt wieder auf, da die Nachrichten voll waren mit Bildern und Berichten über die
Trauermärsche und Protestzüge nach den Anschlägen von Paris. Zehntausende haben ein Zeichen
gesetzt. Gegen Fremdenhass. Gegen dumpfen Nationalismus. Gegen den Zynismus der Pegida1-Leute,
die die Terroranschläge von Paris für ihre Sache ausnutzten. Deutschland ist aufgestanden2, und das
war wichtig.
Aber gleichzeitig staune ich auch ein wenig. Denn die Spaltung3 einer Gesellschaft fängt im Kleinen an,
zum Beispiel an den Schulen, wo ganz unterschiedliche Kinder aufeinandertreffen und es um
Lebenschancen geht. Und so schwer das fällt: Müssen wir uns nicht gerade in diesen Tagen selbst
befragen, ob wir wirklich alles tun, damit Integration gelingt?
So stark das Signal der Anti-Pegida-Demos war: Es ändert zunächst nichts daran, dass sich unsere
Gesellschaft schon ganz unten, an den Schulen, zu separieren beginnt. Und dass manche von uns, die
jetzt aus vollem Herzen gegen Fremdenhass aufstehen, ihre eigenen Kinder nicht mit Migranten in
Berührung kommen lassen. Zum Beispiel, indem sie sie auf andere Schulen schicken.
Sehr viele Eltern in meiner Nachbarschaft haben alles dafür getan, dass ihr Kind nicht auf die
Stadtteilschule kommt. Um im Einzugsgebiet4 einer anderen, besseren Schule zu leben, haben sie sich
dort eine Briefkastenadresse zugelegt. Sie haben Geschichten erfunden oder ihre Beziehungen spielen
lassen. Andere haben Geld eingesetzt und ihr Kind gleich auf eine teure Privatschule geschickt. Nun
sind dort reiche, deutsche Kinder unter sich. Ich kenne eine Schulklasse, vielleicht fünf Kilometer von
der Schule meines Sohnes entfernt, da gibt es kein einziges Kind mit Migrationshintergrund.
Diese Eltern sind keine Fremdenhasser und erst recht keine Nazis. Sie unterschreiben Aufrufe gegen
Pegida und sie spenden für Flüchtlinge. Und dennoch tragen sie dazu bei, dass sich die Gesellschaft
auseinanderentwickelt; dass die Deutschen eher unter sich bleiben; und ja, auch dass die
Aufstiegschancen vieler Migranten so miserabel bleiben, wie sie sind.
In unserer Wahrnehmung gibt es blinde Flecken: Orte, an denen wir uns mehr engagieren müssten,
damit Integration gelingt. Orte wie die Schulen unserer Kinder. Jetzt einfach weiterzumachen wie
bisher, das kann es auch nicht sein.
1
Pegida – Abkürzung für Patriotische Europäer gegen Islamisierung des Abendlandes, Anti-Islam-Demonstranten
2
aufstehen – se lever, se dreser ; ici : montrer ses convictions publiquement
Spaltung, die – division, dissociation
4
Einzugsgebiet, das – ici : secteur scolaire
3
Allemand FIFA 2015 – page 2/3
Textverstehen
(10 Punkte)
A. Beantworten Sie kurz die folgenden Fragen (6 Punkte, etwa 200 Wörter)
Welche Reaktionen auf die Terroranschläge von Paris gab es in Deutschland?
Welche Reaktionen zeigen viele deutsche Eltern, wenn es in der Schule des Stadtteils, in dem
sie wohnen, viele Migrantenkinder gibt?
Mit welcher Argumentation verbindet der Autor beide Reaktionen?
Was meint er mit seinem letzten Satz „Jetzt einfach weiterzumachen, wie bisher, das kann es
auch nicht sein.“?
B. Übersetzen Sie den folgenden Abschnitt ins Französische (4 Punkte)
Mein Sohn geht auf eine Stadtteilschule in Berlin-Charlottenburg. An dieser Schule
unterrichten engagierte Lehrer, und mein Sohn hat dort Freunde gefunden. Die Fakten der
Schule lauten: 56 Prozent der Kinder sind "nichtdeutscher Herkunft", wie es in der Sprache
der Bürokraten heißt. Bei den Jungs sind es sogar 64 Prozent. Die Kinder deutscher Eltern sind
eine Minderheit. Charlottenburg gilt als gutbürgerlicher Stadtteil, hier leben viele Deutsche
mit guten bis sehr guten Einkommen. Doch auf die Schule schicken sie ihre Kinder lieber
woanders. Die Spaltung einer Gesellschaft fängt an den Schulen an, wo ganz unterschiedliche
Kinder aufeinandertreffen und wo es um Lebenschancen geht.
Textproduktion
(10 Punkte)
Entwickeln Sie eine zusammenhängende Argumentation von etwa 300 Wörtern zu dem Thema:
Welche Folgen hat die Spaltung einer Gesellschaft?
Allemand FIFA 2015 – page 3/3
Admission en 1e année Filière France Caraïbes (PFC) et
Filière franco-marocaine (FIFMA)
Vendredi 24 avril 2015
EPREUVE DE LANGUE
ANGLAIS
2 heures
Coefficient 2
4 pages
Anglais PFC/FIFMA 2015 – page 1/4
A- READING COMPREHENSION (10 pts/20)
Show your understanding of the text by answering the following questions.
A1- (7 pts) As the title of the article underlines, “the anniversary of Selma march
rekindles Ferguson comparisons”. Questions a, b and c below refer to this idea. Write
between 50 and 100 words for each answer.
a- In your own words, name the similarities between the two events as presented
in the text.
b- In your own words, name the differences between the two events as presented
in the text.
c- Using the elements put forward in your answers to the two above questions,
assess the relevance of the comparison between Selma and Ferguson.
A2- (3 pts) In your own words, elucidate the main criticisms levelled at younger AfricanAmericans by Andrew Young when he refers to the idea of some of them “living in a
pre-Selma age” (§11). Write between 50 and 100 words.
B- ESSAY (10 pts/20)
Write an essay (approximately 400 words) on the following topic.
You should use your own ideas and knowledge, and support your arguments with examples
and relevant evidence.
Discuss the links between consumer society and disinterest in politics.
Anglais PFC/FIFMA 2015 – page 2/4
THE
ANNIVERSARY OF SELMA MARCH
REKINDLES FERGUSON COMPARISONS
Jesse J. Holland, The Washington Post, March 6, 2015
1- WASHINGTON — In only a few minutes on national television, the beatings of civil rights
marchers by police on the Edmund Pettus Bridge in Selma, Alabama, dragged the inhumanity
of Southern segregation into America’s living rooms as never before.
2- The images were unforgettable: police tear-gassing kneeling protesters, clubbing them and
attacking them on horseback behind a civilian posse. Five decades later, many recalled that
moment when police lobbed tear gas at protesters in Ferguson, Missouri, after the police
shooting death last year of black 18-year-old Michael Brown.
3- President Barack Obama and some surviving marchers are going back to Selma this weekend
to commemorate the 50th anniversary of that “Bloody Sunday” assault, and to talk about how
the country has — and has not — changed since then.
4- Several Ferguson protesters also plan to go to Selma, hoping to ensure that more Americans
will draw parallels between yesterday’s and today’s struggles. “It is clear that the struggle
continues,” said human rights attorney Nicole Lee, who was in Ferguson during the unrest after
police decided not to charge officer Darren Wilson in Brown’s death.
6- A grand jury declined to indict Wilson, and the Justice Department said Wednesday that it
also would not seek to prosecute him. It did issue a scathing report that called Ferguson’s law
enforcement practices discriminatory and unconstitutional.
7- Similar things were said about Selma after the police killing of Jimmie Lee Jackson, 26, who
died a few days after being shot in the stomach by Alabama state trooper James Bonard Fowler
while trying to protect family members during a melee following a voting rights protest in
February 1965. A grand jury declined to indict Fowler.
8- Rep. John Lewis, then a student activist who was severely beaten in Selma, sees parallels
between the 1965 marches and the #BlackLivesMatter movement that sprang up after Brown’s
death. He also sees a major distinction.
9- “The only thing that is so different (is that) today, I don’t think many of the young people
have a deep understanding of the ways of nonviolent direct action,” said Lewis, D-Ga.
10- Other Selma veterans say they fear their sacrifices are being wasted by those whose failure
to vote leads to lack of representation in government and on police forces.
Anglais PFC/FIFMA 2015 – page 3/4
11- “Racism never went anywhere. Racism just took a nap, and when it woke up, we were
watching ... all those stupid reality shows. We let everything pass by us, and then we complain,”
said Lynda Blackmon Lowery, who marched in Selma at age 15 and says she was one of the
youngest marchers beaten on the bridge.
12- “There was nothing magic about Selma,” said Andrew Young, one of Martin Luther King
Jr.’s closest aides and an organizer in King’s Southern Christian Leadership Conference.
“Selma just gave us the right to vote. But if you don’t vote, and don’t take advantage of that
right, you’re still living in a pre-Selma age.”
13- African-Americans voted at a higher rate than non-Hispanic whites in 2012 — 66.2 percent
versus 64.1 percent — with Obama on the ballot. But voter turnout was down in last year’s
midterm elections roughly three months after Brown was killed, and dismal in local elections.
In Ferguson, fewer than 1,484 of the town’s 12,096 registered voters cast ballots in the last
mayoral election.
14- Back in 1965, the SCLC targeted Selma as an area where they should challenge the lack of
voting rights, Young said, and King called it “the most segregated city in America.”
14- Young said they came up with the idea to march from Selma to Montgomery at the funeral
for Jackson, to make a voting rights statement and to protest Jackson’s death. Shocking images
of the police beatings were broadcast nationwide; ABC interrupted its Sunday night movie,
“Judgment at Nuremberg,” to air 15 minutes of uninterrupted footage from the Selma attacks.
15- “They broke into Hitler and the Nazi persecution of the Jews to (show) the persecution of
African-Americans by state troopers in Alabama,” Young said. “People made the connection
that this cannot be allowed to happen.”
16- Eighty-four people were injured in the violence, including Lewis, who suffered a skull
fracture. In 2004, Fowler confessed to a newspaper reporter that he shot Jackson. He said he
fired in self-defense after Jackson hit him on the head with a bottle. In 2010, Fowler pleaded
guilty to second-degree manslaughter and was sentenced to six months in jail.
17- A few days after the Bloody Sunday assaults, King led a second march to the scene of the
violence. A third march, on March 21, actually made it from Selma to Montgomery. Eight days
later, President Lyndon Johnson spoke to a joint session of Congress, and compared Selma to
some of America’s Revolutionary War battles.
18- Five months later, Johnson signed the Voting Rights Act of 1965, which ushered millions
of African-Americans and other minorities onto voter rolls in the South
Anglais PFC/FIFMA 2015 – page 4/4
Admission en 1e année Filière intégrée France Espagne
(FIFE)
Vendredi 24 avril 2015
EPREUVE DE LANGUE
ESPAGNOL
2 heures
Coefficient 2
4 pages
Espagnol FIFE 2015 – page 1/4
Un estentóreo silencio
Julio María Sanguinetti
El País 25-02-2015
Se ha cumplido un año desde que Leopoldo López, líder opositor venezolano, está preso.
Cuando fue responsabilizado por “incendio intencional, instigación pública, daños a la
propiedad pública y asociación para delinquir” optó por entregarse. Pensó que su
encarcelamiento sería la más fuerte acusación contra el Gobierno. Hoy está en una prisión,
Ramo Verde, a 30 kilómetros de Caracas, en una situación de comunicación restringida. Tanto
que no se dejó verlo a los expresidentes Andrés Pastrana (Colombia) y Sebastián Piñera (Chile).
La legisladora María Corina Machado fue despojada de la banca que ganó con una formidable
votación y, si bien está libre, pesa sobre ella la amenaza de un arbitrario juicio.
Ahora, es arrestado de un modo ostentoso y brutal, el alcalde de Caracas, tan electo por el
pueblo como el presidente Maduro, solo que aquél soportando la enorme desventaja de la
mordaza de la prensa opositora, la restricción de la actividad política y el clima generalizado de
amenaza instalado por el Gobierno. Desde el primer momento, su autoridad fue vaciada de
contenido, porque una vez que ganó las elecciones, el Gobierno creó una Jefatura de Gobierno
del Distrito Capital y a ella se trasladaron el presupuesto y las competencias de la alcaldía. Pero
eso no bastó: ahora se le encarcela, por firmar un manifiesto opositor que, en la reiterada versión
oficialista, es parte de un plan golpista para derribar al Gobierno.
Todos esos hechos son conocidos. Como lo es el desabastecimiento de los productos más
elementales, la constante represión de las manifestaciones, el total desquicio económico, el
cercenamiento masivo de la prensa y la inflación más elevada del mundo. Lo que nos mueve a
desazón es la actitud de América Latina, su silencio o la defensa declarada del régimen
venezolano, asumiendo como indiscutible la fantasiosa teoría de la conspiración MadridBogotá-Miami, que Maduro usa como pretexto para su atropello de todos los derechos
ciudadanos. Esta complacencia con el chavismo comenzó con su fundador. La idea fue entonces
no aislarlo, acompañarlo y moderarlo, evitar el error que EE UU había cometido con Cuba, a
través de ese inefectivo embargo comercial, que solo ha servido para que el régimen se abrace
a una romántica bandera nacionalista de fuerte convocatoria emocional.
Chávez correspondía a esa actitud con una diplomacia de chequera, que practicaba como un
Papá Noel, recorriendo América Latina y regalando hospitales, escuelas o aun petróleo.
Carismático, verborrágico, ganó simpatías y compró alianzas. Después de su muerte, su
sucesor, un tosco representante de su revolución bolivariana, heredó esa red política pero no
generó, ni de cerca, la resonancia de su mentor. Más que nunca se abrazó a Cuba para lograr el
certificado de pureza revolucionaria que le otorgaban los Castro. A la vez, y a cambio de un
apoyo decisivo (que sustituía para Cuba a la derrumbada protección soviética), recibía de ellos
know how para organizar con eficiencia totalitaria servicios de inteligencia y mecanismos de
control social. Hoy Maduro gobierna un país desquiciado, destruido en sus estructuras como no
hay parangón en nuestra América moderna. Además, la caída del petróleo ha derrumbado lo
poco que quedaba de su economía.
Espagnol FIFE 2015 – page 2/4
Los Gobiernos latinoamericanos conocen bien el desastre venezolano. Nadie simpatiza de
verdad con Maduro, pero guardan silencio. Apenas la acusada Colombia se ha hecho oír y los
organismos de integración que pueblan la región miran hacia otro lado. En la OEA está vigente
una pomposa Carta Democrática y en el Mercosur, del que Venezuela es miembro, rige la
automática suspensión del país en que no exista “la plena vigencia de las instituciones
democráticas". (…)
Este silencio cómplice desnuda la falta de compromiso democrático de Gobiernos
fundamentales, como el de Brasil, y el temor a chocar con los sistemas populistas, que han
construido una falsificada aureola de izquierda que los inmuniza de la crítica. Todo el que
les cuestione es acusado de fascista, cuando —justamente— la esencia de esos populismos
poco o nada tiene de socialismo y son un calco de la histórica metodología autoritaria que
en su tiempo creó Mussolini. Da la impresión que los Gobiernos de la izquierda
democrática, obligados a manejar la economía con equilibrio (pese a la bonanza de esta
última década) y a enterrar sus viejas consignas revolucionarias, tratan de mantener su
viejo imaginario abrazándose con Cuba y Venezuela, para contemplar a sus grupos más
radicales.
No creemos que una acción internacional más decidida vaya a moderar a Maduro. Pero está
claro que este silencio desalienta a la sacrificada oposición y le aporta a un régimen que es ya
una descarada dictadura, un falso barniz de legitimidad.
Julio María Sanguinetti es abogado y periodista, y fue presidente de Uruguay (1985-1990 y
1994-2000)
Espagnol FIFE 2015 – page 3/4
CONCOURS 2015 FILIERES
FIFE
Un estentóreo silencio
Julio María Sanguinetti
El País 25-02-2015
I – COMPRENSIÓN (10 puntos):
A- Contestar y desarrollar en español las siguientes preguntas :
(6 puntos):
1- ¿Qué balance hace Julio María Sanguinetti de la situación en Venezuela?
2- ¿Cómo analiza Sanguinetti la actitud de América Latina frente a la situación
venezolana?
B- Traducir al francés el párrafo en negrillas en el texto desde :
(4 puntos)
« Este silencio cómplice…» hasta «… sus grupos más radicales. »
II – ENSAYO (10 puntos):
Valiéndose de sus conocimientos y argumentando con ejemplos, desarrolle el siguiente
tema (mínimo 300 palabras):
En los años 60, el presidente venezolano Rómulo Betancourt proponía a los gobiernos
democráticos romper relaciones diplomáticas y comerciales con los gobiernos que
violentan la legalidad y los derechos humanos.
Comente y discuta esta posición.
Espagnol FIFE 2015 – page 4/4
Admission en 1e année Filière intégrée France-Italie (FIFI)
Vendredi 24 avril 2015
EPREUVE DE LANGUE
ITALIEN
2 heures
Coefficient 2
3 pages
Italien FIFI 2015 – page 1/3
Siamo meglio di come crediamo, il selfie pessimista degli
italiani
MICHELE SMARGIASSI – REPUBBLICA 27/02/15
1.
Su, coraggio, non buttiamoci giù così. Noi italiani siamo meglio di come crediamo di essere.
Cioè, crediamo di essere molto peggio di quel che gli altri, nel mondo, pensano di noi. C’è perfino
una cifra per questo gap di autostima: meno 15,2 punti su una scala di cento. È la differenza fra
il voto medio dell’Italia fuori d’Italia, e quello che ci diamo da soli. Lo ha calcolato il Reputation
Institute, società americana di advisor che studia da una quindicina d’anni, una sorta di rating
dell’onorabilità internazionale dei 55 paesi del mondo col Pil più alto. Una stima che si basa su
questionari sottoposti a un campione di 26 mila consumatori residenti nei paesi del G8, ai quali è
stato chiesto di dare un voto di gradimento a ogni singolo paese, compreso il proprio, secondo
una griglia di parametri: simpatia e aspetto fisico degli abitanti, ambiente piacevole, buona
educazione, consumi attraenti, stile di vita gradevole, dinamismo, onestà, efficienza...
11.
Ebbene: siamo, almeno fra i grandi paesi del mondo, decisamente i più sfiduciati. Il selfie
pessimista che ci ripropone la ricerca è nitido: l’Italia piace agli italiani appena sopra la soglia di
sufficienza: 50,6 su cento, ma agli stranieri piace molto di più: 65,8. Beffarda cosa questa.
Giacomo Leopardi ci scoprì molto indifferenti al giudizio altrui: «dell’opinione pubblica gl’italiani in
generale, e parlando massimamente a proporzione degli altri popoli, non ne fanno alcun conto».
Ma di solito è una specie di autodifesa dai giudizi peggiori altrui. Ora invece scopriamo di essere
noi i giudici più severi di noi stessi, al contrario dei russi, ad esempio, orfani del ruolo di seconda
potenza mondiale, che si sovrastimano abbondantemente (+35,6) al di sopra della fama di cui
godono fuori dai loro confini.
20.
Ma è davvero scarsa autostima, la nostra, o un modo furbesco di scansare le nostre
responsabilità? Per lo storico Guido Crainz «una versione catastrofica dello stato del paese è
sempre stata usata in modo autoassolutorio: siamo sempre stati così... tutti ladroni...». Un po’
come quei politici cattolici che, pescati con le mani nella marmellata, si giustificavano: «siamo
tutti peccatori». Ma la depressione può essere anche una reazione inconscia alla grande delusione
della nostra vicenda nazionale: «abbiamo vissuto il miracolo economico, il boom, anni di grande
ottimismo e orgoglio, di primato internazionale, seguiti da una depressione ferocissima». Scottati,
ora non c’illudiamo più su noi stessi. Ma se è così, è un’autodifesa controproducente, anzi
disastrosa. L’autostima serve. Una qual percezione esagerata di se stessi, un certo ego nazionale
ipertrofico sembrano essere indici di un atteggiamento vincente sulla scena internazionale.
30.
Non sarà un caso se, subito dopo i vanitosissimi russi, i popoli più autosopravvalutanti sono
le tigri asiatiche del Pil, l’India (più 30,4), la Cina (più 27,7) e la Corea del Sud (più 17,5). Dunque,
l’autocommiserazione è una protezione o un handicap? La seconda, per Raffaele Marchetti,
docente Luiss e specialista di relazioni internazionali: «I paesi con bassa autostima non sono
semplicemente meno attraenti per gli investitori e per i turisti; soprattutto sprecano le proprie
chance di leadership internazionale. Abbiamo élite politiche molto apprezzate e influenti negli
organismi mondiali e nessuno ne parla, e quegli stessi leader non riescono a comunicare agli
italiani questa percezione di stima».
38.
Al fondo, forse, siamo più che prudenti per il timore che l’orgoglio collettivo si confonda
con il patriottismo vuoto di troppi episodi della nostra storia. Ma allora, è più pericoloso
sottostimarsi o sopravvalutarsi? I paesi che vanno più vicini al pareggio fra opinione di sé e
reputazione esterna sono Francia, Germania e Brasile: forse l’equilibrio è la condizione migliore?
Magari va rovesciato lo specchio: la stima degli altri, più che la propria, è il vero termometro della
volontà e dell’orgoglio di un paese. La reputazione internazionale della Grecia che lotta contro il
baratro del default è salita del 18% negli ultimi tre anni, vorrà pur dire qualcosa.
Italien FIFI 2015 – page 2/3
Testo: “Siamo meglio di come crediamo, il selfie pessimista degli italiani”, Michele
Smargiassi - Repubblica 27/02/15
I)
COMPRENSIONE
(6 punti)
A. COMPRENSIONE GENERALE
(2 punti)
Riassumete, in italiano e con parole vostre, l’articolo di Michele Smargiassi, mettendone in
evidenza i punti salienti – (Minimo 90 Parole)
B. COMPRENSIONE SPECIFICA
(4 punti)
Spiegate, nel loro contesto, il significato delle seguenti espressioni:
1)
2)
3)
4)
II)
“Sfiduciati” (Riga 11)
“Scarsa”
(Riga 20)
“Scansare” (Riga 20)
“Baratro” (Riga 44)
RELAZIONE
(10 punti)
Cercate di rispondere all’interrogativo posto da Michele Smargiassi: “Al fondo, forse, siamo più
che prudenti per il timore che l’orgoglio collettivo si confonda con il patriottismo vuoto di troppi
episodi della nostra storia. Ma allora, è più pericoloso sottostimarsi o sopravvalutarsi?”
[Minimo 200 parole]
III)
TRADUZIONE
(4 punti)
Tradurre in francese il primo paragrafo del testo (Righe 1-10) da: “Su, coraggio” fino a:
“onestà, efficienza”.
Italien FIFI 2015 – page 3/3
Admission en 1e année Filière intégrée France Portugal
(FIFPO)
Vendredi 24 avril 2015
EPREUVE DE LANGUE
PORTUGAIS
2 heures
Coefficient 2
3 pages
Portugais FIFPO 2015 – page 1/3
-------------------------------------------------Texto de apoio: “Árabe? Latino? Tuga? Suspeito!”, Luís Pedro Nunes, Expresso, 14/02/15
------------------------------------------------------
I. Compreensão - 8 pontos
Compreensão global – (2 pontos)
I.a. Explicite, justificando, os sentimentos revelados pelo cronista?
Compreensão pormenorizada – (6 pontos)
I.b. Levante os elementos textuais que comprovam a ironia expressa pelo autor?
I.c: Quais são as expressões do texto que evidenciam a atitude dos guardas alfandegários?
I.d.: Explique, no contexto, as expressões seguintes: riso alarve - népia (a negrito no texto)
II. Ensaio - 8 pontos
Discute, à luz do texto e do que conhece de Portugal contemporâneo e da sua história, esta
citação de Max Nordau: « Uma nação forte nada tem a temer da antipatia dos estrangeiros;
uma nação fraca nada deve esperar da simpatia deles » (em +/- 300 palavras)
III. Versão – 4 pontos
Traduzir para francês o parágrafo que começa por “Da segunda vez…” até “Népia”
Portugais FIFPO 2015 – page 2/3
Árabe? Latino? Tuga? Suspeito!
Ao guiché dos gringos, não sejas homem e porta-te como um rato
O que faz um tipo ser barrado na fronteira dos EUA? O ar suspeito? A cor da pele? A barbicha? As respostas não
intimidadas? A imbecilidade do bófia?
— Ah, Guiné! — diz o agente do guiché como se tivesse descoberto uma ligação a um grupo terrorista.
— Sim, Guiné-Bissau... E então?
— Então... Senegal? Guiné perto de Senegal.
— E então?
— Está a armar-se em esperto? Vai lá para dentro!
— Já é a segunda vez que vou ser interrogado.
Já viram o meu passaporte há uma semana. Isto é profiling!
— É? Ah, sim? QUER FAZER QUEIXA DE MIM? VÊ O MEU NOME AQUI, PODE ANOTAR E FAZER QUEIXA!
Levem-no! O tipo diz que estou a fazer profiling! Ah! Ah! Ah! Ah! O descaramento. HEY, YOU! LOOK AT MY NAME!
Em Miami, para os polícias do aeroporto, não há quaisquer dúvidas de que sou um elemento suspeito. Embora ache que
não me comporte como suspeito. Por lá passei duas vezes em trânsito — tanto quanto se pode passar em trânsito num
aeroporto dos EUA — e por duas vezes acabei na sala dos que os Estados Unidos consideram que devem ter a sua
identidade mais investigada. Junto com tipos com ar suspeito e com casais espanhóis finos muito indignados e com
adolescentes nórdicas, coradas, a viver o pior dia da vida delas. Ora, a teoria divide-se. E mesmo os meus compatriotas,
sem perceberem, se bem que mentalmente eu fique a considerar que são um pouco parvos, acham que acontece por eu
parecer árabe (riso alarve), ou por parecer latino (riso alarve), como, por exemplo, se eu fosse filho de um árabe e de
uma latina resultasse, por si só, num número de stand-up comedy. Algo de cómico. Ou até impeditivo de ser português.
Na ida para lá topei logo um tipo, com ar de chefe, a micar-me. Ora, eu vejo aquela série no Nat Geo sobre a polícia do
aeroporto. Quando menos esperei já ele tinha uma banca aberta para me atender. Fez-me perguntas. Meteu-me no
sistema. Foi razoavelmente malcriado. Fui razoavelmente não submisso. Fui lá para dentro. Uma antecâmara de nada.
Coloquei-me numa posição em que conseguia ver o que estavam a fazer os novos investigadores de passaporte. Nada.
Galhofavam. Um meteu o meu nome no sistema, ao que pareceu. Viu o mesmo que o outro, deduzo. Nada de especial,
sendo que de facto tenho carimbos recentes do Iraque, Níger, Marrocos, Guiné, etc. Não fizeram nenhuma pergunta e
mandaram-me seguir a minha vida. Demorou 45 minutos porque a sala estava cheia.
Da segunda vez até podia nem ter ido pelo balcão, pois (…) podia ter seguido pela via eletrónica. Mas havia menos gente
nos guichés. E achei que se tinha sido mandado dentro da primeira não me mandavam na segunda. E, já agora, nada
como ver. Poderá ter sido o tal ar de jiadista (riso alarve). Vinha de um dos países mais pobres do mundo, cheio de
nacionais que, alegadamente, querem entrar ilegalmente nos EUA. Só eu fui parar na choldra soft. Ninguém me
perguntou nada sobre as viagens. O que seria de esperar. Então foi ao país do Estado Islâmico e do ébola em dois meses?
Tinha lógica. Mais do que: está a passar pelos EUA e já quer sair em quatro horas e nem quer ficar cá a trabalhar? Népia.
Ora, a verdade é que se trata, muitas vezes, e neste caso, de um ato de exercício puro de poderzinho (…) dos norteamericanos. Quero acreditar que se tivesse mostrado um pouco mais de medo, humildade, receio e pavor teria passado.
Tive de ser humilhado, na perspetiva daquele funcionário da fronteira, para perceber quem manda. E de fazer um esforço
para não me irritar e não acabar algemado.
À saída, um outro agente, um afro-americano muito escuro, esperava para me colocar o carimbo. Perguntei se em Miami
iria ser sempre assim. Ele olhou para o meu nome e disse: “O seu nome é Luís e Pedro, my friend... Sim, com um nome
destes você vai ser enviado para a sala de inspeção sempre que aqui passar.” A ironia do neorracismo.
Só me chateia que os europeus não retaliem da mesma forma e não obriguem estes pamonhas broncos a ficarem nus nos
aeroportos de cá.
Mas agora nem posso falar com o Durão Barroso, pois (…) vive outra vez nos EUA.
Mas, perante os argumentos da importância de me chamar Luís e dado que não pretendo mudar para Louis, não há nada
que possa fazer.
Miami, essa cidade eslava, derrotou-me.
LUÍS PEDRO NUNES; EXPRESSO; revista 14/02/15 (adaptado)
Portugais FIFPO 2015 – page 3/3