Épreuves 2015 - Sciences Po Bordeaux
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Épreuves 2015 - Sciences Po Bordeaux
Admission en 1e année Filières intégrées Vendredi 24 avril 2015 EPREUVE DE COMPOSITION EN FRANÇAIS SUR UN THEME D’ACTUALITE A PARTIR D’UN DOSSIER 3 heures Coefficient 3 Sujet : au vu des documents de ce dossier et à partir de vos connaissances, vous présenterez et analyserez, sous forme d’un devoir organisé et rédigé, la place et les usages du corps dans les sociétés occidentales contemporaines Le dossier comporte 5 documents Composition sur dossier FILIERES 2015 – page 1/6 Document 1 : « Le corps idéal de la médecine est aussi le corps particulier de chacun, dont l’expérience sportive donne une version individualiste, éminemment psychologisée. Faire du sport, c’est viser le bien-être, la « forme », la performance, bien sûr, mais c’est aussi intérioriser les conditions de l’effort (plaisir et douleur), ses bénéfices, et ses effets dans le temps. Si santé et sport se complètent, l’un facteur de l’autre, mais aussi son icône supposée, c’est que, au-delà d’une conformité (si ce n’est un conformisme) physique à laquelle ils contribuent, ils illustrent au mieux le procès volontariste en cours. Produire le corps, c’est également le vouloir. C’est percevoir, et pour la première fois dans l’histoire, malgré de nombreuses préfigurations antérieures (ascèses, corsets, abstinence sexuelle, etc.), que l’homme (des pays industrialisés, redisons-le) possède enfin les instruments de ses volontés. Le corps que l’on veut : le rêve est désormais à portée, de médicaments, de régimes, d’entraînement sportif, de bistouri ». Isabelle Queval : Le corps aujourd'hui, Folio-essais/Gallimard, 2008 Composition sur dossier FILIERES 2015 – page 2/6 Document 2 : « Dans nos sociétés individualistes démocratiques, chaque acteur devient le maître d’œuvre de son existence. Il n’est plus héritier, marqué de tradition. Aucun chemin tout tracé ne lui préexiste. L’invention de soi s’impose sur le fond d’ambiances sociales prégnantes mais transitoires. L’individu trace lui-même ses limites pour le meilleur ou pour le pire. A défaut d’exercer un contrôle sur son existence, le corps qui l’incarne, frontière qui le distingue des autres, est l’objet à portée de sa main sur laquelle la décision personnelle est souveraine. Il est de surcroît la seule permanence à laquelle se rattacher. Au regard de l’éloignement des autres dans une société où le lien social est relâché, la mise en scène du corps pour tirer son épingle du jeu, est un loisir qui occupe, mais surtout assure une lisibilité sociale. La valeur personnelle se confère moins dans les œuvres que dans ce que l’on affiche. Le désinvestissement des systèmes sociaux de sens amène à une centration accrue sur soi. Le repli sur le corps, l’apparence, les affects, les sensations est un moyen de réduire l’incertitude en cherchant des limites symboliques au plus proche de soi. Il ne reste plus que le corps auquel l’individu puisse croire ». David Le Breton Le Dictionnaire des Sciences Humaines (sous la direction de Sylvie Mesure et Patrick Savidan), PUF, 2006. Composition sur dossier FILIERES 2015 – page 3/6 Document 3 : « Les troubles de la personnalité plus ou moins graves, qui suivent parfois la transplantation, montrent les ruses du symbolique pour s’imposer malgré tout dans une opération que le discours médical voudrait purement mécanique : remplacer une pièce défaillante dans la machine défaillante du corps par une autre plus fiable. D’un point de vue existentiel, le cœur n’est pas une pompe, les reins une station d’épuration, les poumons des soufflets. S’il en était ainsi, l’homme serait en effet un mécanisme composé de pièces interchangeables, et les greffes ne soulèveraient aucune question psychologique ou éthique. Mais, s’agissant de la chair de l’homme, et donc d’une part fondatrice de l’identité, les organes ne sont pas des compensations mécaniques à des défaillances personnelles : elles impliquent un remaniement de l’identité, la résolution d’un deuil et une forme subtile de greffe imaginaire avec un autre que soi. L’élément intégré à la substance du receveur n’est pas indifférent, il est chargé de valeurs et de fantasmes, il est parcelle d’autrui, et soulève la question des limites identitaires, de la frontière entre soi et l’autre, entre la mort et la vie, en soi et dans l’autre. Bien avant d’être médicale, la réussite existentielle de la greffe est conditionnée par la relation symbolique nouée avec le receveur. Et la greffe est probablement l’une des expériences humaines les plus troublantes et les plus difficiles à assumer malgré le gain de santé et d’autonomie ». Dictionnaire du corps, article « La greffe » Composition sur dossier FILIERES 2015 – page 4/6 Document 4 : « La peau est à la fois une enveloppe protégeant le corps, un objet biologique et un marqueur identitaire (i.e. social et culturel). En effet, la peau constitue un marqueur identitaire à plusieurs niveaux de lecture ; tout d’abord celui de sa qualité colorée qui marque à la fois des appartenances à des groupes « ethniques » ou sociaux (bronzé vs hâlé), ensuite celui de sa texture qui peut marquer l’appartenance à une classe d’âge, enfin celui des transformations temporaires ou permanentes que l’individu subit ou choisit. Si la peau renvoie à une classification en termes de couleur, de forme (fermeté ou relâchement), de texture (douce ou rêche) et bien sûr à un état d’âge (l’aspect lisse ou ridé), elle peut être également glabre ou pileuse, la pilosité étant elle-même investie de significations symboliques. La peau apparaît inséparable du cycle de vie, qui en modifie progressivement l’aspect (passage d’un état lisse à un état ridé, de la fermeté au relâchement ; apparition de taches cutanées). La peau contient aussi des informations identitaires individuelles comme les dermatoglyphes (empreintes digitales) qui renvoient à la biométrie. Au niveau immunitaire, elle constitue le plus vaste organe du corps qui le protège contre l’extérieur. Elle est ainsi une défense efficace contre les agressions d’agents pathogènes ou climatiques comme le froid ou le soleil. La peau est une frontière, une zone d’interface : c’est bien un objet bioculturel qui permet la communication entre le corps biologique et l’environnement naturel (soleil, neige, eau) anthropisé (pollution). La peau subit des agressions de la part de l’environnement qui tentent d’être réparées par des techniques de soins corporels lorsque les capacités d’autoréparations sont altérées ; ces pratiques reflètent toujours la conception que l’individu a de son propre corps et, parallèlement, celle que la société propose aux individus par des normes. L’enveloppe charnelle comporte souvent des inscriptions particulières, des marques ou des traces, que l’individu subit ou choisit. L’individu peut être atteint de pathologies cutanées (syphilis, eczéma…) ou de malformations du tégument, mais il peut également vouloir transformer son épiderme par le tatouage, le bronzage, ou au contraire en l’éclaircissant. La peau apparaît donc comme un lieu de confrontation entre biologie et société ». Gilles Boetsch, Cahiers de l’Observatoire Nivéa, n°1, juin 2006, « La peau au cœur de notre société » Composition sur dossier FILIERES 2015 – page 5/6 Document 5 : Concours de «mini-miss» : l’Assemblée vote l’interdiction aux moins de 13 ans Libération, 24 janvier 2014 « Cette mesure, ajoutée en première lecture au Sénat à l'initiative de Chantal Jouanno, entend contribuer à lutter contre l’hypersexualisation des enfants. L’Assemblée nationale a voté vendredi l’interdiction des concours de «mini-miss» aux moins de 13 ans, qui n’a pas fait débat au dernier jour de l’examen du projet de loi sur l’égalité entre les femmes et les hommes. L’article 17 ter, qui prévoit aussi une obligation d’autorisation préalable pour des concours de beauté avec des enfants de 13 à 16 ans, stipule que les contrevenants s’exposeront à une amende de 1 500 euros et, en cas de récidive, de 3 000 euros. Le sujet a été intégré au Sénat en première lecture, à l’initiative de l’UDI Chantal Jouanno, qui avait fait voter en septembre l’interdiction de ces concours aux moins de 16 ans sous peine de 2 ans de prison et 30 000 euros d’amende. Ces mesures ont été réécrites en commission à l’Assemblée dans le sens souhaité par le gouvernement pour rendre les sanctions moins «disproportionnées» et éviter une possible censure du Conseil constitutionnel, a souligné le rapporteur, Sébastien Denaja (PS). Cette mesure d’encadrement entend contribuer à la lutte contre le phénomène d’hypersexualisation et d’érotisation précoce des enfants. «Ne laissons pas nos filles croire dès le plus jeune âge qu’elles ne valent que par leur apparence. Ne laissons pas l’intérêt commercial l’emporter sur l’intérêt social», avait lancé Chantal Jouanno en septembre. Si elle avait trouvé l’interdiction initiale «trop générale» et «assortie de peines très très fortes», la ministre des Droits des femmes Najat Vallaud-Belkacem avait en décembre considéré qu'«il y a sujet à hypersexualisation des petites filles et une nécessité de se donner les outils pour contrôler cela». Des concours ont déjà été interdits par des mairies. En réponse à des préoccupations de députés ultramarins (Martinique, Guadeloupe, Guyane, Saint-Martin notamment), qui avaient déposé des amendements mais étaient absents au moment de ce débat, la ministre a affirmé vendredi que «les carnavals traditionnels» dans ces territoires, lors desquels sont élues des «reines», n’étaient «pas remis en cause». Najat Vallaud-Belkacem a néanmoins rappelé l’importance de «veiller à ne pas porter atteinte à la dignité des enfants» ». Composition sur dossier FILIERES 2015 – page 6/6 SCIENCES PO BORDEAUX ENGLISH TEST CONCOURS FIFRU (Bordeaux-Cardiff) AVRIL 2015 (2h) A- READING COMPREHENSION (10 pts/20) Show your understanding of the text by answering the following questions. 1- (2 pts) In your own words, explain the fundamental point the journalist wants to make in this article. (Write around 50 words. If needed, you may use short, relevant quotes.) 2- (3 pts) “After all, as Farage’s tweed-clad brigade righteously proclaims, Ukip is the “People’s Army”.” (§ 3). What hypocrisy is pointed out here? What are the means used by the journalist to make his point? (Write between 50 and 100 words.) 3- (4 pts) In paragraph 6, the journalist uses the image of “a narrow, slanted ladder”. A- In your own words, what are the ideas expressed through this image? (Write about 50 words.) B- Taking the whole article into account, what is the role of this image in the journalist’s argumentation? In other words, why was this specific metaphor chosen by the journalist to encapsulate his ideas on the grammar school system? (Write between 50 and 80 words.) 4- (1 pt) If Ukip’s programme were implemented, what would be the main effect on British society (as suggested by the journalist)? (Give a short answer, in just ONE sentence) B- ESSAY (10 pts/20) Write an essay (approximately 400 words) on the following topic. You should use your own ideas and knowledge, and support your arguments with examples and relevant evidence relating preferably, though not exclusively, to the British context. In recent years, new political parties have emerged as key players on the political scene. To what extent is this rise linked to disenchantment with traditional politics? BRING BACK GRAMMAR SCHOOLS? GREAT NEWS - FOR THE RICH Beneath the populist chatter, Ukip's preferred policy - grammar schools - would do nothing for the poor. New Statesman, by Sam BRIGHT, 7 April, 2015 1- "If it's the last thing I do, I'm going to destroy every fucking grammar school in England.” This was the vehement proclamation of Labour Education Secretary Anthony Crosland, twenty years after the creation of the modern grammar school1. Although a painfully incremental process, by the end of the Thatcher era, Crosland’s aspiration had been fulfilled. Almost every grammar school had been converted into an institution of mixed abilities and aptitudes. Indeed, few grammar schools now exist in modern Britain. To most of today’s political parties, particularly those on the left, the remaining grammar schools represent the lingering residue of a failed political experiment. 2- Expert in the politics of illusion, Ukip2 has not conformed to this common belief, however. As Nigel Farage reaffirmed at last week’s “rainbow” leaders debate, Ukip will provide opportunities to the next generation by restoring the education system of the previous. It is claimed by Farage that, “by abolishing selective education, the ladder was pulled up, leaving less well-off kids behind”. Thus, if Ukip wins a majority in 2015 (which, thankfully, is not likely), the party will seek to open a grammar school “in every town”. 3- Superficially, Ukip’s rhetoric preaches a better world for the average man. After all, as Farage’s tweed-clad brigade righteously proclaims, Ukip is the “People’s Army”. If the government gets rid of the foreigners, leaves the EU, and flattens taxes, the common Brit will have deeper pockets and a reinvigorated sense of national pride. Yet, a veil of populist morality belies the conservatism of Ukip’s political vision. 4- Indeed, few progressives would deny the validity of Farage’s discourse on education. A more socially mobile society, unhindered by the shackles of nepotism, is a core tenet of the modern political left. However, a renaissance of grammar education would fundamentally undermine Farage’s ostensible pursuit of social justice. 5- Presumably, as in the 1950s, intelligence tests would have to be employed to filter pupils under Farage’s proposed system. The best would succeed and gain access to the cherished 1 A grammar school: (In the UK) a state secondary school to which pupils are admitted on the basis of ability. Since 1965 most have been absorbed into the comprehensive school system. (Oxford Dictionary) 2 Ukip: the UK Independence Party, led by Nigel Farage. grammar schools. The losers would be relegated to secondary modern schools, or analogous institutions. All would have an equal opportunity, regardless of background, to be allocated a school according to their natural abilities – in theory. In reality, social background would intrinsically determine an individual’s opportunity to succeed. A deprived child with access to few books would not have the same opportunity to succeed as an affluent child whose parents had been able to devote time and money to their intellectual development. In the 1950s and 1960s, the result was inevitable, as it would be today. Less than one-in-five children from manual, working-class backgrounds won a grammar school education. In contrast, over half of children from professional and business homes gained entry. Similarly, once at grammar school, the working-classes noticeably underperformed. A mere 0.3% of all grammar school pupils who achieved two A-levels were from unskilled working-class backgrounds. 6- Grammar schools were havens for middle-class students who experienced the selfassurance of being branded as intellectually superior. The unsuccessful majority were led to believe from the age of eleven that they were just not good enough. Secondary modern schools were described as “breeding grounds for juvenile delinquents”. This social stigma resided with pupils and sculpted their comparably limited chances in later life. Indeed, secondary modern graduates are likely, on average, to be over £7,000 worse off a year than grammar school leavers. The post-war education system provided a narrow, slanted ladder up which a few hastily climbed. For the majority of poor students, the ladder was decimated at the age of eleven. 7- In Ukip’s nostalgic utopia, a land with warm beer, white faces and a resuscitated grammar school system, the social stasis of the 1950s would be revived. Far from opening up new horizons for the poorest, this world would entrench the social privilege of the affluent middle. Garbed in a populist rhetoric, Ukip has seized the image of a working man’s party. But, beneath the pinstriped suit, it’s nothing of the kind. Admission en 1e année Filière intégrée France Allemagne (FIFA) Vendredi 24 avril 2015 EPREUVE DE LANGUE ALLEMAND 2 heures Coefficient 2 3 pages Allemand FIFA 2015 – page 1/3 Nur im Protest solidarisch? DIE ZEIT Nº 04/2015 Mein Sohn geht auf eine Stadtteilschule in Berlin-Charlottenburg. An dieser Schule unterrichten engagierte Lehrer, und mein Sohn hat dort Freunde gefunden. Die Fakten der Schule lauten: 56 Prozent der Kinder sind "nichtdeutscher Herkunft", wie es in der Sprache der Bürokraten heißt. Bei den Jungs sind es sogar 64 Prozent. Die Kinder deutscher Eltern sind eine Minderheit. Charlottenburg gilt als gutbürgerlicher Stadtteil, hier leben viele Deutsche mit guten bis sehr guten Einkommen. Doch auf die Schule schicken sie ihre Kinder lieber woanders. Mir fiel das jetzt wieder auf, da die Nachrichten voll waren mit Bildern und Berichten über die Trauermärsche und Protestzüge nach den Anschlägen von Paris. Zehntausende haben ein Zeichen gesetzt. Gegen Fremdenhass. Gegen dumpfen Nationalismus. Gegen den Zynismus der Pegida1-Leute, die die Terroranschläge von Paris für ihre Sache ausnutzten. Deutschland ist aufgestanden2, und das war wichtig. Aber gleichzeitig staune ich auch ein wenig. Denn die Spaltung3 einer Gesellschaft fängt im Kleinen an, zum Beispiel an den Schulen, wo ganz unterschiedliche Kinder aufeinandertreffen und es um Lebenschancen geht. Und so schwer das fällt: Müssen wir uns nicht gerade in diesen Tagen selbst befragen, ob wir wirklich alles tun, damit Integration gelingt? So stark das Signal der Anti-Pegida-Demos war: Es ändert zunächst nichts daran, dass sich unsere Gesellschaft schon ganz unten, an den Schulen, zu separieren beginnt. Und dass manche von uns, die jetzt aus vollem Herzen gegen Fremdenhass aufstehen, ihre eigenen Kinder nicht mit Migranten in Berührung kommen lassen. Zum Beispiel, indem sie sie auf andere Schulen schicken. Sehr viele Eltern in meiner Nachbarschaft haben alles dafür getan, dass ihr Kind nicht auf die Stadtteilschule kommt. Um im Einzugsgebiet4 einer anderen, besseren Schule zu leben, haben sie sich dort eine Briefkastenadresse zugelegt. Sie haben Geschichten erfunden oder ihre Beziehungen spielen lassen. Andere haben Geld eingesetzt und ihr Kind gleich auf eine teure Privatschule geschickt. Nun sind dort reiche, deutsche Kinder unter sich. Ich kenne eine Schulklasse, vielleicht fünf Kilometer von der Schule meines Sohnes entfernt, da gibt es kein einziges Kind mit Migrationshintergrund. Diese Eltern sind keine Fremdenhasser und erst recht keine Nazis. Sie unterschreiben Aufrufe gegen Pegida und sie spenden für Flüchtlinge. Und dennoch tragen sie dazu bei, dass sich die Gesellschaft auseinanderentwickelt; dass die Deutschen eher unter sich bleiben; und ja, auch dass die Aufstiegschancen vieler Migranten so miserabel bleiben, wie sie sind. In unserer Wahrnehmung gibt es blinde Flecken: Orte, an denen wir uns mehr engagieren müssten, damit Integration gelingt. Orte wie die Schulen unserer Kinder. Jetzt einfach weiterzumachen wie bisher, das kann es auch nicht sein. 1 Pegida – Abkürzung für Patriotische Europäer gegen Islamisierung des Abendlandes, Anti-Islam-Demonstranten 2 aufstehen – se lever, se dreser ; ici : montrer ses convictions publiquement Spaltung, die – division, dissociation 4 Einzugsgebiet, das – ici : secteur scolaire 3 Allemand FIFA 2015 – page 2/3 Textverstehen (10 Punkte) A. Beantworten Sie kurz die folgenden Fragen (6 Punkte, etwa 200 Wörter) Welche Reaktionen auf die Terroranschläge von Paris gab es in Deutschland? Welche Reaktionen zeigen viele deutsche Eltern, wenn es in der Schule des Stadtteils, in dem sie wohnen, viele Migrantenkinder gibt? Mit welcher Argumentation verbindet der Autor beide Reaktionen? Was meint er mit seinem letzten Satz „Jetzt einfach weiterzumachen, wie bisher, das kann es auch nicht sein.“? B. Übersetzen Sie den folgenden Abschnitt ins Französische (4 Punkte) Mein Sohn geht auf eine Stadtteilschule in Berlin-Charlottenburg. An dieser Schule unterrichten engagierte Lehrer, und mein Sohn hat dort Freunde gefunden. Die Fakten der Schule lauten: 56 Prozent der Kinder sind "nichtdeutscher Herkunft", wie es in der Sprache der Bürokraten heißt. Bei den Jungs sind es sogar 64 Prozent. Die Kinder deutscher Eltern sind eine Minderheit. Charlottenburg gilt als gutbürgerlicher Stadtteil, hier leben viele Deutsche mit guten bis sehr guten Einkommen. Doch auf die Schule schicken sie ihre Kinder lieber woanders. Die Spaltung einer Gesellschaft fängt an den Schulen an, wo ganz unterschiedliche Kinder aufeinandertreffen und wo es um Lebenschancen geht. Textproduktion (10 Punkte) Entwickeln Sie eine zusammenhängende Argumentation von etwa 300 Wörtern zu dem Thema: Welche Folgen hat die Spaltung einer Gesellschaft? Allemand FIFA 2015 – page 3/3 Admission en 1e année Filière France Caraïbes (PFC) et Filière franco-marocaine (FIFMA) Vendredi 24 avril 2015 EPREUVE DE LANGUE ANGLAIS 2 heures Coefficient 2 4 pages Anglais PFC/FIFMA 2015 – page 1/4 A- READING COMPREHENSION (10 pts/20) Show your understanding of the text by answering the following questions. A1- (7 pts) As the title of the article underlines, “the anniversary of Selma march rekindles Ferguson comparisons”. Questions a, b and c below refer to this idea. Write between 50 and 100 words for each answer. a- In your own words, name the similarities between the two events as presented in the text. b- In your own words, name the differences between the two events as presented in the text. c- Using the elements put forward in your answers to the two above questions, assess the relevance of the comparison between Selma and Ferguson. A2- (3 pts) In your own words, elucidate the main criticisms levelled at younger AfricanAmericans by Andrew Young when he refers to the idea of some of them “living in a pre-Selma age” (§11). Write between 50 and 100 words. B- ESSAY (10 pts/20) Write an essay (approximately 400 words) on the following topic. You should use your own ideas and knowledge, and support your arguments with examples and relevant evidence. Discuss the links between consumer society and disinterest in politics. Anglais PFC/FIFMA 2015 – page 2/4 THE ANNIVERSARY OF SELMA MARCH REKINDLES FERGUSON COMPARISONS Jesse J. Holland, The Washington Post, March 6, 2015 1- WASHINGTON — In only a few minutes on national television, the beatings of civil rights marchers by police on the Edmund Pettus Bridge in Selma, Alabama, dragged the inhumanity of Southern segregation into America’s living rooms as never before. 2- The images were unforgettable: police tear-gassing kneeling protesters, clubbing them and attacking them on horseback behind a civilian posse. Five decades later, many recalled that moment when police lobbed tear gas at protesters in Ferguson, Missouri, after the police shooting death last year of black 18-year-old Michael Brown. 3- President Barack Obama and some surviving marchers are going back to Selma this weekend to commemorate the 50th anniversary of that “Bloody Sunday” assault, and to talk about how the country has — and has not — changed since then. 4- Several Ferguson protesters also plan to go to Selma, hoping to ensure that more Americans will draw parallels between yesterday’s and today’s struggles. “It is clear that the struggle continues,” said human rights attorney Nicole Lee, who was in Ferguson during the unrest after police decided not to charge officer Darren Wilson in Brown’s death. 6- A grand jury declined to indict Wilson, and the Justice Department said Wednesday that it also would not seek to prosecute him. It did issue a scathing report that called Ferguson’s law enforcement practices discriminatory and unconstitutional. 7- Similar things were said about Selma after the police killing of Jimmie Lee Jackson, 26, who died a few days after being shot in the stomach by Alabama state trooper James Bonard Fowler while trying to protect family members during a melee following a voting rights protest in February 1965. A grand jury declined to indict Fowler. 8- Rep. John Lewis, then a student activist who was severely beaten in Selma, sees parallels between the 1965 marches and the #BlackLivesMatter movement that sprang up after Brown’s death. He also sees a major distinction. 9- “The only thing that is so different (is that) today, I don’t think many of the young people have a deep understanding of the ways of nonviolent direct action,” said Lewis, D-Ga. 10- Other Selma veterans say they fear their sacrifices are being wasted by those whose failure to vote leads to lack of representation in government and on police forces. Anglais PFC/FIFMA 2015 – page 3/4 11- “Racism never went anywhere. Racism just took a nap, and when it woke up, we were watching ... all those stupid reality shows. We let everything pass by us, and then we complain,” said Lynda Blackmon Lowery, who marched in Selma at age 15 and says she was one of the youngest marchers beaten on the bridge. 12- “There was nothing magic about Selma,” said Andrew Young, one of Martin Luther King Jr.’s closest aides and an organizer in King’s Southern Christian Leadership Conference. “Selma just gave us the right to vote. But if you don’t vote, and don’t take advantage of that right, you’re still living in a pre-Selma age.” 13- African-Americans voted at a higher rate than non-Hispanic whites in 2012 — 66.2 percent versus 64.1 percent — with Obama on the ballot. But voter turnout was down in last year’s midterm elections roughly three months after Brown was killed, and dismal in local elections. In Ferguson, fewer than 1,484 of the town’s 12,096 registered voters cast ballots in the last mayoral election. 14- Back in 1965, the SCLC targeted Selma as an area where they should challenge the lack of voting rights, Young said, and King called it “the most segregated city in America.” 14- Young said they came up with the idea to march from Selma to Montgomery at the funeral for Jackson, to make a voting rights statement and to protest Jackson’s death. Shocking images of the police beatings were broadcast nationwide; ABC interrupted its Sunday night movie, “Judgment at Nuremberg,” to air 15 minutes of uninterrupted footage from the Selma attacks. 15- “They broke into Hitler and the Nazi persecution of the Jews to (show) the persecution of African-Americans by state troopers in Alabama,” Young said. “People made the connection that this cannot be allowed to happen.” 16- Eighty-four people were injured in the violence, including Lewis, who suffered a skull fracture. In 2004, Fowler confessed to a newspaper reporter that he shot Jackson. He said he fired in self-defense after Jackson hit him on the head with a bottle. In 2010, Fowler pleaded guilty to second-degree manslaughter and was sentenced to six months in jail. 17- A few days after the Bloody Sunday assaults, King led a second march to the scene of the violence. A third march, on March 21, actually made it from Selma to Montgomery. Eight days later, President Lyndon Johnson spoke to a joint session of Congress, and compared Selma to some of America’s Revolutionary War battles. 18- Five months later, Johnson signed the Voting Rights Act of 1965, which ushered millions of African-Americans and other minorities onto voter rolls in the South Anglais PFC/FIFMA 2015 – page 4/4 Admission en 1e année Filière intégrée France Espagne (FIFE) Vendredi 24 avril 2015 EPREUVE DE LANGUE ESPAGNOL 2 heures Coefficient 2 4 pages Espagnol FIFE 2015 – page 1/4 Un estentóreo silencio Julio María Sanguinetti El País 25-02-2015 Se ha cumplido un año desde que Leopoldo López, líder opositor venezolano, está preso. Cuando fue responsabilizado por “incendio intencional, instigación pública, daños a la propiedad pública y asociación para delinquir” optó por entregarse. Pensó que su encarcelamiento sería la más fuerte acusación contra el Gobierno. Hoy está en una prisión, Ramo Verde, a 30 kilómetros de Caracas, en una situación de comunicación restringida. Tanto que no se dejó verlo a los expresidentes Andrés Pastrana (Colombia) y Sebastián Piñera (Chile). La legisladora María Corina Machado fue despojada de la banca que ganó con una formidable votación y, si bien está libre, pesa sobre ella la amenaza de un arbitrario juicio. Ahora, es arrestado de un modo ostentoso y brutal, el alcalde de Caracas, tan electo por el pueblo como el presidente Maduro, solo que aquél soportando la enorme desventaja de la mordaza de la prensa opositora, la restricción de la actividad política y el clima generalizado de amenaza instalado por el Gobierno. Desde el primer momento, su autoridad fue vaciada de contenido, porque una vez que ganó las elecciones, el Gobierno creó una Jefatura de Gobierno del Distrito Capital y a ella se trasladaron el presupuesto y las competencias de la alcaldía. Pero eso no bastó: ahora se le encarcela, por firmar un manifiesto opositor que, en la reiterada versión oficialista, es parte de un plan golpista para derribar al Gobierno. Todos esos hechos son conocidos. Como lo es el desabastecimiento de los productos más elementales, la constante represión de las manifestaciones, el total desquicio económico, el cercenamiento masivo de la prensa y la inflación más elevada del mundo. Lo que nos mueve a desazón es la actitud de América Latina, su silencio o la defensa declarada del régimen venezolano, asumiendo como indiscutible la fantasiosa teoría de la conspiración MadridBogotá-Miami, que Maduro usa como pretexto para su atropello de todos los derechos ciudadanos. Esta complacencia con el chavismo comenzó con su fundador. La idea fue entonces no aislarlo, acompañarlo y moderarlo, evitar el error que EE UU había cometido con Cuba, a través de ese inefectivo embargo comercial, que solo ha servido para que el régimen se abrace a una romántica bandera nacionalista de fuerte convocatoria emocional. Chávez correspondía a esa actitud con una diplomacia de chequera, que practicaba como un Papá Noel, recorriendo América Latina y regalando hospitales, escuelas o aun petróleo. Carismático, verborrágico, ganó simpatías y compró alianzas. Después de su muerte, su sucesor, un tosco representante de su revolución bolivariana, heredó esa red política pero no generó, ni de cerca, la resonancia de su mentor. Más que nunca se abrazó a Cuba para lograr el certificado de pureza revolucionaria que le otorgaban los Castro. A la vez, y a cambio de un apoyo decisivo (que sustituía para Cuba a la derrumbada protección soviética), recibía de ellos know how para organizar con eficiencia totalitaria servicios de inteligencia y mecanismos de control social. Hoy Maduro gobierna un país desquiciado, destruido en sus estructuras como no hay parangón en nuestra América moderna. Además, la caída del petróleo ha derrumbado lo poco que quedaba de su economía. Espagnol FIFE 2015 – page 2/4 Los Gobiernos latinoamericanos conocen bien el desastre venezolano. Nadie simpatiza de verdad con Maduro, pero guardan silencio. Apenas la acusada Colombia se ha hecho oír y los organismos de integración que pueblan la región miran hacia otro lado. En la OEA está vigente una pomposa Carta Democrática y en el Mercosur, del que Venezuela es miembro, rige la automática suspensión del país en que no exista “la plena vigencia de las instituciones democráticas". (…) Este silencio cómplice desnuda la falta de compromiso democrático de Gobiernos fundamentales, como el de Brasil, y el temor a chocar con los sistemas populistas, que han construido una falsificada aureola de izquierda que los inmuniza de la crítica. Todo el que les cuestione es acusado de fascista, cuando —justamente— la esencia de esos populismos poco o nada tiene de socialismo y son un calco de la histórica metodología autoritaria que en su tiempo creó Mussolini. Da la impresión que los Gobiernos de la izquierda democrática, obligados a manejar la economía con equilibrio (pese a la bonanza de esta última década) y a enterrar sus viejas consignas revolucionarias, tratan de mantener su viejo imaginario abrazándose con Cuba y Venezuela, para contemplar a sus grupos más radicales. No creemos que una acción internacional más decidida vaya a moderar a Maduro. Pero está claro que este silencio desalienta a la sacrificada oposición y le aporta a un régimen que es ya una descarada dictadura, un falso barniz de legitimidad. Julio María Sanguinetti es abogado y periodista, y fue presidente de Uruguay (1985-1990 y 1994-2000) Espagnol FIFE 2015 – page 3/4 CONCOURS 2015 FILIERES FIFE Un estentóreo silencio Julio María Sanguinetti El País 25-02-2015 I – COMPRENSIÓN (10 puntos): A- Contestar y desarrollar en español las siguientes preguntas : (6 puntos): 1- ¿Qué balance hace Julio María Sanguinetti de la situación en Venezuela? 2- ¿Cómo analiza Sanguinetti la actitud de América Latina frente a la situación venezolana? B- Traducir al francés el párrafo en negrillas en el texto desde : (4 puntos) « Este silencio cómplice…» hasta «… sus grupos más radicales. » II – ENSAYO (10 puntos): Valiéndose de sus conocimientos y argumentando con ejemplos, desarrolle el siguiente tema (mínimo 300 palabras): En los años 60, el presidente venezolano Rómulo Betancourt proponía a los gobiernos democráticos romper relaciones diplomáticas y comerciales con los gobiernos que violentan la legalidad y los derechos humanos. Comente y discuta esta posición. Espagnol FIFE 2015 – page 4/4 Admission en 1e année Filière intégrée France-Italie (FIFI) Vendredi 24 avril 2015 EPREUVE DE LANGUE ITALIEN 2 heures Coefficient 2 3 pages Italien FIFI 2015 – page 1/3 Siamo meglio di come crediamo, il selfie pessimista degli italiani MICHELE SMARGIASSI – REPUBBLICA 27/02/15 1. Su, coraggio, non buttiamoci giù così. Noi italiani siamo meglio di come crediamo di essere. Cioè, crediamo di essere molto peggio di quel che gli altri, nel mondo, pensano di noi. C’è perfino una cifra per questo gap di autostima: meno 15,2 punti su una scala di cento. È la differenza fra il voto medio dell’Italia fuori d’Italia, e quello che ci diamo da soli. Lo ha calcolato il Reputation Institute, società americana di advisor che studia da una quindicina d’anni, una sorta di rating dell’onorabilità internazionale dei 55 paesi del mondo col Pil più alto. Una stima che si basa su questionari sottoposti a un campione di 26 mila consumatori residenti nei paesi del G8, ai quali è stato chiesto di dare un voto di gradimento a ogni singolo paese, compreso il proprio, secondo una griglia di parametri: simpatia e aspetto fisico degli abitanti, ambiente piacevole, buona educazione, consumi attraenti, stile di vita gradevole, dinamismo, onestà, efficienza... 11. Ebbene: siamo, almeno fra i grandi paesi del mondo, decisamente i più sfiduciati. Il selfie pessimista che ci ripropone la ricerca è nitido: l’Italia piace agli italiani appena sopra la soglia di sufficienza: 50,6 su cento, ma agli stranieri piace molto di più: 65,8. Beffarda cosa questa. Giacomo Leopardi ci scoprì molto indifferenti al giudizio altrui: «dell’opinione pubblica gl’italiani in generale, e parlando massimamente a proporzione degli altri popoli, non ne fanno alcun conto». Ma di solito è una specie di autodifesa dai giudizi peggiori altrui. Ora invece scopriamo di essere noi i giudici più severi di noi stessi, al contrario dei russi, ad esempio, orfani del ruolo di seconda potenza mondiale, che si sovrastimano abbondantemente (+35,6) al di sopra della fama di cui godono fuori dai loro confini. 20. Ma è davvero scarsa autostima, la nostra, o un modo furbesco di scansare le nostre responsabilità? Per lo storico Guido Crainz «una versione catastrofica dello stato del paese è sempre stata usata in modo autoassolutorio: siamo sempre stati così... tutti ladroni...». Un po’ come quei politici cattolici che, pescati con le mani nella marmellata, si giustificavano: «siamo tutti peccatori». Ma la depressione può essere anche una reazione inconscia alla grande delusione della nostra vicenda nazionale: «abbiamo vissuto il miracolo economico, il boom, anni di grande ottimismo e orgoglio, di primato internazionale, seguiti da una depressione ferocissima». Scottati, ora non c’illudiamo più su noi stessi. Ma se è così, è un’autodifesa controproducente, anzi disastrosa. L’autostima serve. Una qual percezione esagerata di se stessi, un certo ego nazionale ipertrofico sembrano essere indici di un atteggiamento vincente sulla scena internazionale. 30. Non sarà un caso se, subito dopo i vanitosissimi russi, i popoli più autosopravvalutanti sono le tigri asiatiche del Pil, l’India (più 30,4), la Cina (più 27,7) e la Corea del Sud (più 17,5). Dunque, l’autocommiserazione è una protezione o un handicap? La seconda, per Raffaele Marchetti, docente Luiss e specialista di relazioni internazionali: «I paesi con bassa autostima non sono semplicemente meno attraenti per gli investitori e per i turisti; soprattutto sprecano le proprie chance di leadership internazionale. Abbiamo élite politiche molto apprezzate e influenti negli organismi mondiali e nessuno ne parla, e quegli stessi leader non riescono a comunicare agli italiani questa percezione di stima». 38. Al fondo, forse, siamo più che prudenti per il timore che l’orgoglio collettivo si confonda con il patriottismo vuoto di troppi episodi della nostra storia. Ma allora, è più pericoloso sottostimarsi o sopravvalutarsi? I paesi che vanno più vicini al pareggio fra opinione di sé e reputazione esterna sono Francia, Germania e Brasile: forse l’equilibrio è la condizione migliore? Magari va rovesciato lo specchio: la stima degli altri, più che la propria, è il vero termometro della volontà e dell’orgoglio di un paese. La reputazione internazionale della Grecia che lotta contro il baratro del default è salita del 18% negli ultimi tre anni, vorrà pur dire qualcosa. Italien FIFI 2015 – page 2/3 Testo: “Siamo meglio di come crediamo, il selfie pessimista degli italiani”, Michele Smargiassi - Repubblica 27/02/15 I) COMPRENSIONE (6 punti) A. COMPRENSIONE GENERALE (2 punti) Riassumete, in italiano e con parole vostre, l’articolo di Michele Smargiassi, mettendone in evidenza i punti salienti – (Minimo 90 Parole) B. COMPRENSIONE SPECIFICA (4 punti) Spiegate, nel loro contesto, il significato delle seguenti espressioni: 1) 2) 3) 4) II) “Sfiduciati” (Riga 11) “Scarsa” (Riga 20) “Scansare” (Riga 20) “Baratro” (Riga 44) RELAZIONE (10 punti) Cercate di rispondere all’interrogativo posto da Michele Smargiassi: “Al fondo, forse, siamo più che prudenti per il timore che l’orgoglio collettivo si confonda con il patriottismo vuoto di troppi episodi della nostra storia. Ma allora, è più pericoloso sottostimarsi o sopravvalutarsi?” [Minimo 200 parole] III) TRADUZIONE (4 punti) Tradurre in francese il primo paragrafo del testo (Righe 1-10) da: “Su, coraggio” fino a: “onestà, efficienza”. Italien FIFI 2015 – page 3/3 Admission en 1e année Filière intégrée France Portugal (FIFPO) Vendredi 24 avril 2015 EPREUVE DE LANGUE PORTUGAIS 2 heures Coefficient 2 3 pages Portugais FIFPO 2015 – page 1/3 -------------------------------------------------Texto de apoio: “Árabe? Latino? Tuga? Suspeito!”, Luís Pedro Nunes, Expresso, 14/02/15 ------------------------------------------------------ I. Compreensão - 8 pontos Compreensão global – (2 pontos) I.a. Explicite, justificando, os sentimentos revelados pelo cronista? Compreensão pormenorizada – (6 pontos) I.b. Levante os elementos textuais que comprovam a ironia expressa pelo autor? I.c: Quais são as expressões do texto que evidenciam a atitude dos guardas alfandegários? I.d.: Explique, no contexto, as expressões seguintes: riso alarve - népia (a negrito no texto) II. Ensaio - 8 pontos Discute, à luz do texto e do que conhece de Portugal contemporâneo e da sua história, esta citação de Max Nordau: « Uma nação forte nada tem a temer da antipatia dos estrangeiros; uma nação fraca nada deve esperar da simpatia deles » (em +/- 300 palavras) III. Versão – 4 pontos Traduzir para francês o parágrafo que começa por “Da segunda vez…” até “Népia” Portugais FIFPO 2015 – page 2/3 Árabe? Latino? Tuga? Suspeito! Ao guiché dos gringos, não sejas homem e porta-te como um rato O que faz um tipo ser barrado na fronteira dos EUA? O ar suspeito? A cor da pele? A barbicha? As respostas não intimidadas? A imbecilidade do bófia? — Ah, Guiné! — diz o agente do guiché como se tivesse descoberto uma ligação a um grupo terrorista. — Sim, Guiné-Bissau... E então? — Então... Senegal? Guiné perto de Senegal. — E então? — Está a armar-se em esperto? Vai lá para dentro! — Já é a segunda vez que vou ser interrogado. Já viram o meu passaporte há uma semana. Isto é profiling! — É? Ah, sim? QUER FAZER QUEIXA DE MIM? VÊ O MEU NOME AQUI, PODE ANOTAR E FAZER QUEIXA! Levem-no! O tipo diz que estou a fazer profiling! Ah! Ah! Ah! Ah! O descaramento. HEY, YOU! LOOK AT MY NAME! Em Miami, para os polícias do aeroporto, não há quaisquer dúvidas de que sou um elemento suspeito. Embora ache que não me comporte como suspeito. Por lá passei duas vezes em trânsito — tanto quanto se pode passar em trânsito num aeroporto dos EUA — e por duas vezes acabei na sala dos que os Estados Unidos consideram que devem ter a sua identidade mais investigada. Junto com tipos com ar suspeito e com casais espanhóis finos muito indignados e com adolescentes nórdicas, coradas, a viver o pior dia da vida delas. Ora, a teoria divide-se. E mesmo os meus compatriotas, sem perceberem, se bem que mentalmente eu fique a considerar que são um pouco parvos, acham que acontece por eu parecer árabe (riso alarve), ou por parecer latino (riso alarve), como, por exemplo, se eu fosse filho de um árabe e de uma latina resultasse, por si só, num número de stand-up comedy. Algo de cómico. Ou até impeditivo de ser português. Na ida para lá topei logo um tipo, com ar de chefe, a micar-me. Ora, eu vejo aquela série no Nat Geo sobre a polícia do aeroporto. Quando menos esperei já ele tinha uma banca aberta para me atender. Fez-me perguntas. Meteu-me no sistema. Foi razoavelmente malcriado. Fui razoavelmente não submisso. Fui lá para dentro. Uma antecâmara de nada. Coloquei-me numa posição em que conseguia ver o que estavam a fazer os novos investigadores de passaporte. Nada. Galhofavam. Um meteu o meu nome no sistema, ao que pareceu. Viu o mesmo que o outro, deduzo. Nada de especial, sendo que de facto tenho carimbos recentes do Iraque, Níger, Marrocos, Guiné, etc. Não fizeram nenhuma pergunta e mandaram-me seguir a minha vida. Demorou 45 minutos porque a sala estava cheia. Da segunda vez até podia nem ter ido pelo balcão, pois (…) podia ter seguido pela via eletrónica. Mas havia menos gente nos guichés. E achei que se tinha sido mandado dentro da primeira não me mandavam na segunda. E, já agora, nada como ver. Poderá ter sido o tal ar de jiadista (riso alarve). Vinha de um dos países mais pobres do mundo, cheio de nacionais que, alegadamente, querem entrar ilegalmente nos EUA. Só eu fui parar na choldra soft. Ninguém me perguntou nada sobre as viagens. O que seria de esperar. Então foi ao país do Estado Islâmico e do ébola em dois meses? Tinha lógica. Mais do que: está a passar pelos EUA e já quer sair em quatro horas e nem quer ficar cá a trabalhar? Népia. Ora, a verdade é que se trata, muitas vezes, e neste caso, de um ato de exercício puro de poderzinho (…) dos norteamericanos. Quero acreditar que se tivesse mostrado um pouco mais de medo, humildade, receio e pavor teria passado. Tive de ser humilhado, na perspetiva daquele funcionário da fronteira, para perceber quem manda. E de fazer um esforço para não me irritar e não acabar algemado. À saída, um outro agente, um afro-americano muito escuro, esperava para me colocar o carimbo. Perguntei se em Miami iria ser sempre assim. Ele olhou para o meu nome e disse: “O seu nome é Luís e Pedro, my friend... Sim, com um nome destes você vai ser enviado para a sala de inspeção sempre que aqui passar.” A ironia do neorracismo. Só me chateia que os europeus não retaliem da mesma forma e não obriguem estes pamonhas broncos a ficarem nus nos aeroportos de cá. Mas agora nem posso falar com o Durão Barroso, pois (…) vive outra vez nos EUA. Mas, perante os argumentos da importância de me chamar Luís e dado que não pretendo mudar para Louis, não há nada que possa fazer. Miami, essa cidade eslava, derrotou-me. LUÍS PEDRO NUNES; EXPRESSO; revista 14/02/15 (adaptado) Portugais FIFPO 2015 – page 3/3