Premium le magazine de CSC
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South & West Europe Automne 2007 n° 1 www.csc.fr le magazine de CSC Mode et distribution : la tendance est aux technologies de l’information u Antalis. Le géant du papier et des supports de communication se lance dans une politique de développement très dynamique » Page 18 — La confiance numérique, indispensable aujourd’hui pour faire face aux risques et réaliser des profits » Page 20 EXPERIENCE. RESULTS. sommaire Automne 2007 ACTUALITE 4ESE, l’association étudiante spécialisée dans les études et le conseil en marketing de l’ESSEC, a signé avec CSC une convention de partenariat. 5Project Accelerate. CSC a révélé, en mai dernier, son plan de développement stratégique destiné à placer l’entreprise en position de leadership. 7Pinnacle Awards de SAP. CSC était finaliste dans plusieurs catégories et figurait parmi les premiers dans toutes les autres. dossier 8Mode et distribution. Qu’il s’agisse de gérer des chaînes d’approvisionnement, d’intégrer des acquisitions ou d’accroître les efficiences internes, les technologies de l’information jouent désormais un rôle crucial dans l’univers de la mode et du commerce de détail. 11Mode et luxe : un secteur qui évolue dans un univers de plus en plus incertain, obligeant à une réactivité de chaque instant. 12Go Sport implémente SAP Retail avec l’aide de CSC. La preuve par l’exemple. experiences 14Nomadisme technologique. Afin de garantir l’efficacité et la mobilité de sa force de vente, Kern Pharma a choisi de remplacer son programme de gestion de la relation client par une solution basée sur les technologies sans fil. 8 17BNFL externalise. Le Groupe repense totalement, avec l’aide de CSC, la gestion de ses systèmes d’information pour faire face à la privatisation de l’industrie nucléaire britannique. 18Antalis industrialise le processus de déploiement de ses solutions informatiques au sein de ses filiales européennes grâce à une plate-forme commune. tendances 20La confiance numérique est déterminante à l’heure où les stratégies d’entreprise ont « l’excellence » pour mot d’ordre, en matière de sécurité informatique. 22Le shopping bancaire, un comportement de plus en plus fréquent chez les clients, qui commence à montrer des résultats, mais aussi des limites. rencontres 24La « théorie du millefeuille », développée par Michel Kalika, professeur à l’université de Paris-Dauphine, porte sur le rapport entre la superposition des médias de communication au sein de l’entreprise et le comportement des managers et leur mode de gestion. perspectives 26Innover, une question de bon sens. Les acteurs économiques se lancent dans des projets de produits et services innovants, souvent avec succès, mais parfois avec des échecs cuisants. Retrouvez plus d’informations sur www.csc.fr / automne 2007, n° 1 / CSC, direction de la communication : 10 place des Vosges, 92072 Paris-La Défense Cedex, www.csc.fr ; directeur de la publication : Claude Czechowski ; directrice des rédactions : Megan Shaw ; rédacteur en chef France : Grégory Cann (01 55 70 63 33, [email protected]) ; contact presse : Rose-Marie Tunier (01 40 41 56 13, rose-marie.tunier@ lowestrateus.com) ; ont collaboré à ce numéro : Marc Bensoussan, Frédéric Bidaud, Angelo Calabrese, Sébastien Conte, Stefania Di Cristofaro, Jean-Louis Dupin, Didier Giaquinta, Pierre Kalfon, Ron Knode, Philippe Lamboley, Catherine Malaval, Montserrat Martinez-Zacarias, Gail Nadeau-Laurent, Douglas Neal, Pascal Orfila, Édouard Prothery, Guillaume Rivet, Anabela Salgueiro, Martin Sanders, Mimmo Solida, Isabelle Wintmolders ; photos : Manuel Lagos Cid (Édito), Philippe Castano (Dossier, Tendances), Raphaël Dautigny (Rencontres), Jean-Marie Liot (HEC), Jacques Vannerum, Swiss RE, Essec, Covansys, RTE, SAP, Kern Pharma, BNFL, Antalis ; impression : Drifosett, 450 avenue Georges-Henri, 1200 Bruxelles, Belgique ; dépôt légal : en cours ; conception-réalisation : Lowe Stratéus. /3 Automne 2007 / EDITO V premium, le nouveau magazine de CSC ous avez entre vos mains le premier numéro de premium, le nouveau magazine de CSC. Il s’inscrit dans la continuité de La Lettre, le magazine français de CSC, qui depuis cinq ans a démontré l’intérêt que vous lui portiez. Cinq ans, c’est l’âge de la maturité. Aujourd’hui, premium élargit le champ éditorial de La Lettre à l’Europe. De fait, premium est un magazine pleinement européen. « premium » brasse des approches culturelles différentes, des problématiques locales, régionales et internationales. Il se veut représentatif à la fois de vos marchés et de nos équipes, privilégiant une approche analytique des transformations en cours sur les marchés. Nombre d’entre vous doivent en effet répondre aujourd’hui à des problématiques transnationales. Les analyses qui vous sont proposées dans ce nouveau magazine veillent ainsi à dégager une vision globale des grandes évolutions en cours dans les différents pays européens. Pourquoi premium ? Ce nom, nous l’avons choisi parce qu’il exprime à la fois nos racines latines et notre volonté de privilégier, avant tout, nos lecteurs, de leur donner la primeur, au sein d’un magazine que nous souhaitons curieux et innovant. Ancré au cœur de la problématique européenne, premium met systématiquement en perspective chaque thématique selon trois dimensions : locale, régionale et mondiale. Un bref aperçu : la rubrique « Actualité » traite de nouvelles locales, fait le point sur les activités de chacune de nos entités dans la région et sur celles de CSC au niveau mondial. Au cœur du magazine, le « Dossier » approfondit une problématique transversale, intéressant l’ensemble de nos marchés. Autre exemple : la rubrique « Rencontres », où viennent s’exprimer dirigeants, responsables politiques, universitaires ou experts. Elle constitue par excellence l’occasion d’une rencontre européenne. Parce qu’Internet constitue un outil de communication majeure, premium est naturellement disponible sur notre site www.csc.fr. Chaque thème transversal y est approfondi, avec une perspective locale. Les études de cas proposées dans ce numéro, notamment dans la rubrique « Expériences », viennent compléter de nombreuses autres études proposées en ligne. Bonne lecture. CLAUDE CZECHOWSKI Président et CEO South & West Europe. Président Europe, Consulting et intégration de systèmes. repÈres CSC en bref Avec près de 87 000 collaborateurs, CSC (Computer Sciences Corporation) est un des leaders mondiaux du conseil et des services liés aux technologies de l’information. CSC accompagne ses clients, tant privés que publics, dans la mise en œuvre de solutions innovantes en matière de conseil en management, de conception et d’intégration de solutions d’entreprise, et d’externalisation d’infrastructures et applications informatiques. CSC a réalisé un chiffre d’affaires annuel de 14,9 milliards de dollars lors de la dernière année fiscale. ACTUALITE Avec Swiss Re jusqu’en 2014 L réassurance e géant suisse de la réassurance Swiss Re renouvelle pour sept ans sa confiance à CSC, au travers d’un contrat d’externalisation de ses processus métiers (BPO). En valeur, ce dernier est l’un des plus gros contrats d’externalisation informatique du secteur de l’assurance. Depuis 1995, CSC ne se contente pas de gérer les processus liés aux compagnies et aux portefeuilles acquis par Swiss Re – le rachat d’entreprises et de portefeuilles faisant pleinement partie de la stratégie du réassureur. Elle apporte également son concours aux nouvelles acquisitions : évaluation des entreprises candidates au rachat, estimation des coûts de transfert de l’activité vers un centre de traitement externe, prévision des coûts de gestion permanents, etc. CSC et Swiss Re ont ainsi réalisé plus de 50 migrations au cours des cinq dernières années. Pour Jeff Argotsinger, responsable de la plateforme CyberComp de Swiss Re, « les services BPO de CSC ont permis de se concentrer sur la fourniture d’un service exceptionnel à nos clients, notamment en matière de transfert de risque ». Ces services personnalisés offerts par CSC permettent aux clients d’améliorer leurs résultats opérationnels, et de se concentrer sur le lancement de nouveaux produits, la gestion des risques et la recherche de nouveaux débouchés commerciaux. Contact : Megan Shaw [email protected] HEC se place sur le podium S outenu par CSC dans son aventure, l’équipage d’HEC est arrivé deuxième de la trentième édition du Tour de France à la voile (catégorie étudiante). Après avoir conservé le SPI de leader de Dunkerque à Port Barcarès, il a cédé la place sur la ligne d’arrivée à celui de l’INSA. En tête dans leur catégorie sur toute la Manche et l’Atlantique, les navigateurs d’HEC sont /5 Automne 2007 / Tour de France à la voile montés sur tous les podiums cette année. Jusqu’à présent, aucun équipage amateur ou professionnel n’avait réussi cette performance ! La ville de Marseille a salué l’événement en attribuant à l’équipage un « coup de cœur ». Le Tour de France à la voile est un projet lourd, géré de bout en bout par les étudiants. Il exige un travail colossal : recherche de sponsors, préparation du bateau, constitution des dossiers administratifs, organisation de la vie en communauté... une excellente préparation aux responsabilités qui les attendent dans leur vie professionnelle à venir. Le Tour de France 2008 se profile déjà à l’horizon avec le projet d’une équipe mixte HEC-École navale. Contact : Gail-Nadeau Laurent [email protected] agenda quelques dates à retenir Octobre 17 Trophée de l’Assurance-vie Bruxelles, Belgique 23 Progiciel de gestion et assurances dommages Quelle contribution à votre stratégie d’entreprise ? Paris, France 24-25 Forempleo 2007 (Forum emploi) Madrid, Espagne 25 CSC European Fashion Summit Milan, Italie 28 Green IT (Informatique « verte ») New competencies for 21st century leaders San Francisco, États-Unis Novembre 13 Baromètre RH, en partenariat avec Liaisons Sociales, le magazine destiné aux DRH. Paris, France 20-22 EduTech@SAP Madrid, Espagne 27-30 Tecnimap (4 journées sur le thème de la modernisation de l’administration publique) Gijon, Espagne 28-29 EuroCIO Genève, Suisse Décembre 5 CEO Summit Bruxelles, Belgique 6 Présentation de l’enquête annuelle réalisée auprès des directions financières Paris, France partenariat avec Essec Solutions Entreprises business school CSC et Essec Solutions Entreprises (ESE), association professionnelle étudiante spécialisée dans les études et le conseil en marketing, viennent de signer une convention de partenariat. Créé en 1986 par un étudiant de l’Essec, Pierre Kalfon, aujourd’hui partner au sein de la ligne de services « Conseil en management » chez CSC, ESE réalise des études de satisfaction, de marché, des focus groups ou encore des traductions. Pour CSC, ce partenariat signifie une ouverture sur le monde des étudiants de cette école de commerce de renom, et le moyen de véhiculer ses valeurs comme ses opportunités professionnelles. CSC offrira à ESE un accompagnement professionnel par la formation des membres de son bureau et des échanges avec ses consultants. « Chaque jour, nous sommes au service de nos clients pour leur apporter une valeur ajoutée, commerciale et marketing, commente Pierre Kalfon. Il était naturel que nous fassions bénéficier la communauté Essec de nos compétences. » ESE associera CSC à ses actions de communication et a déjà mis en place un baromètre sur l’image de CSC auprès de ses étudiants. Contact : Pierre Kalfon [email protected] En savoir plus sur Essec Solutions Entreprises : www.essecsolutionsentreprises.com Technologies de l’information. Wi-Fi, PDA, smartphone, ordinateur portable… le grand public a aujourd’hui accès à une technologie et des services bien plus développés que ceux proposés sur le lieu de travail. Business Week a réalisé une interview (en anglais) de Douglas Neal, chercheur au sein du Leading Edge Forum de CSC. Retrouvez le podcast sur www.businessweek.com/mediacenter/qt/podcasts/guide_ to_tech/guidetotech_07_09_07.mp3. Contact : Douglas Neal / [email protected] ACTUALITE Celent classe csc comme un leader P assurances-vie et dommages our la quatrième année consécutive, les études annuelles de Celent, société de recherche et de conseil en informatique spécialisée dans le secteur des services financiers, désignent CSC comme l’un des fournisseurs majeurs de logiciels dédiés aux assurances-vie, sur la base du nombre d’accords conclus par la société. Dans ces études, CSC obtient un classement similaire dans la catégorie des logiciels dédiés aux assurancesdommages. « L’expérience et le savoir-faire de CSC dans le domaine de l’assurance lui permettent d’offrir un vaste panel de technologies éprouvées aux grandes compagnies d’assurances dommages », commente Chad Hersh, senior analyst pour la practice Assurances de Celent. Dans cette quatrième édition de son rapport sur les tendances en matière de logiciels, Celent a examiné les données de 1 405 contrats conclus en 2005 et 2006 entre des compagnies d’assurances et 92 fournisseurs de logiciels. Contact : Megan Shaw / [email protected] Pour en savoir plus : www.celent.com Correos maintient sa confiance à CSC CSC dévoile son plan « Project Accelerate » E développement stratégique n mai dernier, CSC a dévoilé son plan de développement stratégique, « Project Accelerate », destiné à placer l’entreprise en position de leadership sur le marché mondial. Répondant aux objectifs de croissance du Groupe, ce projet comporte plusieurs priorités de développement : les contrats de moyenne envergure dans le domaine de l’externalisation ; l’offre en solutions spécifiques par secteurs d’activité ; une présence internationale renforcée avec l’ouverture de nouveaux centres de services aux quatre coins du monde ; enfin, son développement en Inde. Signe de la concrétisation de ce projet, CSC a récemment finalisé l’acquisition de Covansys, donnant ainsi naissance à l’un des leaders indiens des sociétés de conseil et de services liés aux technologies de l’information. En Inde, CSC /7 Automne 2007 / rassemble désormais plus de 15 000 collaborateurs, faisant de ce pays le deuxième vivier de collaborateurs du Groupe. Covansys y est spécialisé dans l’intégration de solutions informatiques et les services d’externalisation dans la santé, la finance, la distribution, les télécommunications, l’industrie et le service public. Contact : Megan Shaw / [email protected] C secteur postal orreos, leader du secteur postal espagnol, a choisi de confier à CSC l’entretien de ses applications SAP dans les domaines de la gestion économique et financière et la philatélie. Pour Correos, qui achemine au quotidien quelque 6 milliards d’envois et touche, chaque jour,19 millions de foyers et 2 millions d’entreprises, le système SAP est un élément indispensable au bon déroulement de ses activités. Obtenu à la suite d’un appel d’offres, ce projet d’un montant de 2,4 millions d’euros a démarré à la fin du mois de juillet et doit s’étaler sur un an. CSC est en charge de la maintenance et de la mise à jour du système SAP, utilisé dans le cadre de la gestion des départements économique, financier, achat, immobilier et du service philatélie. CSC se réjouit de la signature de ce contrat, qui lui permet de pérenniser ses relations avec son client. Correos maintient sa confiance à CSC après huit ans de collaboration. Contact : Montserrat Martinez-Zacarias / [email protected] Finaliste des Pinnacle Awards 2007 mise en œuvre de solutions SAP RTE DÉMATÉRIALISE SES FACTURES AVEC CSC D ans le cadre de la refonte de ses processus, RTE (Réseau de Transport d’Electricité) s’est appuyé sur l’expertise de CSC pour son projet de facture électronique achat (FEA). « La chaîne applicative couvre toutes les étapes du processus, de la réception au paiement des factures, électricité et concerne tous les fournisseurs avec commandes, soit un volume de 100.000 factures reçues annuellement de plus de 8.000 fournisseurs », explique Bruno Legrais, chef de service adjoint du service comptable et fiscal de RTE. Le nouveau système de facturation relève un grand défi puisqu’il combine plusieurs technologies (lecture optique de documents, web, archivage électronique légal, gestion de contenu et ERP). Il fait appel à de nombreuses compétences et va permettre de réduire nettement les coûts de traitement des factures. Au mois d’août dernier, le prestigieux programme de récompenses de SAP, les Pinnacle Awards 2007, a nommé CSC comme finaliste dans plusieurs catégories, notamment dans la catégorie « satisfaction client ». Pour identifier les finalistes, SAP a analysé les résultats de ses clients en se fondant sur plusieurs critères, notamment sur la qualité de la gestion de projet, la réactivité et la compréhension des enjeux métiers. CSC figurait parmi les premiers dans chaque catégorie. Le programme SAP’s Global Partner Award récompense les partenariats exemplaires avec l’éditeur qui ont contribué au succès de la communauté SAP. Contact : Halina Barbas / [email protected] Contact : Pascal Orfila [email protected] SAP Club : optimisation de la performance financière D ésireux de mettre en place des événements réunissant fournisseurs et clients, SAP et CSC ont récemment présenté à Madrid et à Barcelone, avec la participation du groupe Uralita, un atelier sur l’optimisation des flux de caisse avec la solution SAP Financial Supply Chain Management. Organisé dans le cadre du SAP relations clients-fournisseurs Club, cet atelier a démarré avec l’exposé SAP, au cours duquel l’éditeur a dévoilé les composantes de sa solution de gestion de la chaîne logistique financière. Utilisateur convaincu, Miguel Escrivá, le directeur financier du groupe Uralita, a rendu compte du déploiement ambitieux de la solution de trésorerie et gestion des risques au sein de son entre- prise (19 pays en Europe, plus de 1 000 comptes bancaires). Partenaire global de SAP, CSC a fait le point sur l’environnement de cette opération, en se concentrant sur les objectifs et les bénéfices obtenus, ainsi que sur les enseignements retirés. Contact : Montserrat Martinez-Zacarias / [email protected] dossier Mode & distribution : la tendance est aux technologies de l’information Qu’il s’agisse de gérer des chaînes logistiques mondiales, d’intégrer des acquisitions ou d’accroître ses performances opérationnelles, les technologies de l’information jouent désormais un rôle crucial dans l’univers de la mode et de la distribution. O n vous parle de mode, vous pensez à l’Italie, à la France, ou l’Espagne. Cette industrie « régionale » est reconnue mondialement pour sa créativité, son innovation et son style remarquable. Dans cet univers, se côtoient des marques de luxe, comme Gucci, Versace, LVMH, Armani ou Prada, et d’autres marques courues, comme Diesel, Zara, Etam ou Benetton. Les premières s’adressent à une clientèle internationale, mais se composent d’initiés, tandis que les secondes touchent une clientèle plus large. Malgré la puissance de ses marques au niveau mondial, le secteur a récemment traversé des temps difficiles. Après une période de croissance rapide dans les années 90, pendant laquelle les grands noms du secteur ont acquis de nouvelles marques et boutiques, comme si elles allaient passer de mode, le secteur est entré dans une période de rigueur, marquée par la maîtrise des coûts et l’amélioration des performances opérationnelles. « Jusqu’en 2001, le secteur de la mode, notamment le segment du luxe, affichait une forte croissance », explique Mimmo Solida, vice-président de CSC, en charge de la business unit Fashion pour la région Europe du Sud et de 8/9 Automne 2007 / l’Ouest. « La priorité était alors de suivre la demande et de croître via des acquisitions. La rentabilité ou la performance des processus revêtaient moins d’importance. Cependant, après le 11 septembre 2001, la demande a diminué aux États-Unis, au Japon et ailleurs. Les sociétés ont dû faire le point et procéder à des changements internes afin d’optimiser leurs activités. » Nouveaux enjeux Pour les acteurs du luxe, l’enjeu est alors d’optimiser les processus internes afin d’exercer un contrôle accru sur la production, la qualité, la distribution et la logistique. La priorité est désormais de maîtriser la totalité du processus de production – de l’approvisionnement en matières premières au produit fini –, et de s’assurer que chaque étape est gérée avec une efficacité maximale. À cette fin, certaines sociétés du secteur choisissent d’acquérir et de gérer leurs propres boutiques. « Un nombre croissant de sociétés souhaite contrôler l’ensemble du circuit de distribution, analyse Angelo Calabrese, solution delivery manager de la business unit Fashion. Avec une visibilité sur la vente jusqu’au client final, elles ont une meilleure idée de ce qu’il leur faut produire. En outre, elles sont en mesure de fidéliser la clientèle par le biais des services offerts dans leurs boutiques et de renforcer la notoriété de leur marque auprès de la clientèle ». En termes de technologies de l’information, cette tendance demande aux entreprises d’établir des liens plus étroits entre les informations recueillies sur les achats des clients et les processus en amont de la chaîne d’approvisionnement. De telles informations, fournies en temps réel, aident les sociétés à mieux anticiper la demande des clients et à organiser la production afin de répondre à la demande. Ceci s’avère particulièrement vital dans un secteur en rapide évolution, qui est passé de deux collections par saison (printemps/été et automne/hiver) à quatre ou cinq par an. Les outils de prévision et de planification deviennent également plus pointus afin d’optimiser l’approvisionnement et la production. « L’un des problèmes rencontrés par les entreprises du secteur est la nécessité d’acheter les tissus avant de savoir quelles quantités de produits fabriquer, explique Angelo Calabrese. Le risque est de surproduire et de se retrouver avec d’importants stocks d’invendus. Les sociétés s’efforcent donc de créer des modèles de simulation basés sur les données historiques des ventes réalisées sur des marchés donnés, afin de mieux évaluer les besoins en tissus Certaines sociétés du secteur souhaitent avoir une visibilité sur la vente jusqu’au client final, afin d’avoir une meilleure idée de ce qu’il faut produire. dossier L’industrie de la mode évolue rapidement : de deux collections par saison (printemps/été et automne/hiver), elle est passée à quatre ou cinq par an. et autres matières premières. Auparavant, l’information circulait sur papier et le processus de prévision et de planification reposait sur le savoir-faire des acheteurs. » Les impacts de la mondialisation La mondialisation de l’industrie affecte également les besoins en technologies de l’information. Bien que les marques de luxe conservent généralement leurs activités de production sur leur territoire (en Italie, en France), en raison du prix élevé du label (« made in Italy », « made in France », etc.), les chaînes de prêt-à-porter externalisent une part croissante de leur production dans les pays à bas coûts d’Europe orientale et d’Extrême-Orient. Pour elles, l’enjeu est alors de mettre en place une organisation capable de gérer une chaîne de valeur extrêmement distribuée et souvent complexe. « Ces sociétés ont besoin de solutions à même de gérer des processus et des flux d’information interentreprises, poursuit Angelo Calabrese. Par exemple, une usine de production basée en Chine peut livrer ses produits à “Le secteur de la mode est entré dans une période de rigueur, marquée par la maîtrise des coûts et l’amélioration des performances opérationnelles.” une société australienne, chargée de les distribuer dans les points de vente de l’ensemble de la zone Asie-Pacifique. Les solutions technologiques, adaptées à ce modèle économique, sont de plus en plus basées sur Internet et permettent ainsi aux entreprises de garder un contrôle centralisé sur leur réseau C Mimmo Solida. Aujourd’hui, ils demandent une infrastructure technologique intégrée avec laquelle gérer leur activité de bout en bout. C’est pourquoi notre expertise dans l’intégration de systèmes, la relation fournisseur et l’externalisation connaît une demande accrue. » Les entreprises du secteur de la mode et de la distribution demandent des systèmes interopérables, capables de fonctionner sans interruption, 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 – partout dans le monde. Stealth, la solution ERP de csc marché de la mode SC Stealth est la solution progicielle intégrée de CSC conçu et réalisé pour répondre aux besoins spécifiques des métiers de la distribution et de la mode, en particulier à ceux des entreprises confrontées en production à certains problèmes liés aux caractéristiques taille / couleur et à la saisonnalité. Stealth 3000, la toute dernière version de l’application, se base sur une infrastructure technologique d’avant-garde et se distingue par des 10/11 Automne 2007 / de distribution, tout en autorisant l’accès aux systèmes à des entités localisées dans le monde entier. » L’évolution du climat des affaires a été prise en compte dans les services que propose CSC à ses clients. CSC compte plus de 150 clients dans le monde de la mode, dont certaines des marques internationales les plus connues. Sa solution logicielle Stealth (cf. encadré), spécialement conçue pour les entreprises du secteur, est devenue un standard de l’industrie. Dotée des fonctionnalités de gestion de la chaîne d’approvisionnement, de gestion de la relation client et de business intelligence, cette solution basée sur Internet aide les sociétés du secteur à contenir leurs coûts, satisfaire les attentes de leur clientèle et planifier leurs stratégies sur de multiples localisations. CSC a adapté Stealth au fil des ans, afin qu’il réponde à l’évolution des besoins de l’activité. Mais ces dernières années, son expertise dans l’intégration de systèmes et son activité de conseil ont enregistré une demande croissante. « Il y a deux ou trois ans, les clients nous demandaient des outils spécifiques pour réaliser des tâches spécifiques, comme la gestion de la chaîne d’approvisionnement ou la business intelligence, précise caractéristiques spécifiques (mutilingue, multisociété, intégrabilité, intégrité, sécurité, flexibilité) qui permettent aux entreprises du secteur de l’habillement et de la chaussure de gérer efficacement leurs processus de changement tout en contrôlant efficacement et de manière intégrée l’ensemble des processus de la chaîne de valeur. En effet, Stealth permet de : • gérer efficacement, et dans le respect des paramètres de sécurité les plus drastiques, des volumes importants d’informations et leurs variantes spécifiques, propres aux métiers de la mode ; • contrôler la totalité des processus de la chaîne logistique, en adaptant les cycles de production au caractère conjoncturel de la demande, ce qui permet l’optimisation des volumes de stocks et des ressources de production ; • maîtriser efficacement et ponctuellement les interactions avec chaque entité extérieure à l’entreprise, à commencer par les clients (commandes, mise en production, livraison et réassort), ce qui renforce la fidélisation des clients et réduit de manière draconienne les délais liés aux lancements de produits ; • définir à partir des données disponibles les nouvelles tendances grâce à une analyse ponctuelle de chaque événement, ce qui permet d’accroître la capacité de planification et de support aux stratégies de l’entreprise ; • définir et réaliser un modèle de collaboration entre l’entreprise et ses partenaires de référence. Contact : Mimmo Solida [email protected] Les nouveaux combats mode et luxe Le secteur de la mode et du luxe évolue dans un univers devenu plus incertain. Démocratisation du luxe, e-commerce, contrefaçon… Autant de phénomènes qui nécessitent, pour les acteurs une réactivité de chaque instant. État des lieux. identité européenne tout en profitant des opportunités d’augmenter leur rentabilité, en délocalisant de manière raisonnée. Par ailleurs, la lutte contre la contrefaçon impose d’adopter des stratégies de protection de la propriété intellectuelle et de maîtriser l’environnement juridique national et international. Pour répondre à ces enjeux Elles se tournent vers CSC pour les aider à maintenir leurs applications et infrastructures. La vague d’acquisitions, qui a déferlé dans les années 90, a encouragé les projets d’intégration de systèmes. Jusqu’en 2001, la priorité était d’intégrer rapidement les acquisitions pour gagner des parts de marché, mais peu d’attention était porté aux différents systèmes utilisés par les entreprises concernées. Aujourd’hui, l’accent porté aux réductions de coûts et aux gains de performance encourage les entreprises du secteur à intégrer systèmes et processus dans l’ensemble de leurs activités. C’est la chasse au gaspi et aux doublons. La technologie est le seul outil capable d’intégrer et de contrôler des activités réparties à travers le monde. Poursuivre la réduction des coûts De quoi le futur monde de la mode sera-t-il fait ? Bien que le cycle baissier du secteur initié en 2001 semble terminé, les sociétés continueront de saisir toutes les opportunités offertes par les technologies pour réduire les coûts et gagner en performance. Au cours des deux ou trois prochaines années, elles poursuivront la migration de leurs systèmes propriétaires – modèle des années 80 et 90 – vers des systèmes basés sur Internet et une architecture ouverte. Elles suivront l’évolution des nouvelles technologies, comme les étiquettes d’identification par radio-fréquence (RFID), qui contribueront à réduire les coûts logistiques et gérer plus rigoureusement la chaîne d’approvisionnement. “La vague d’acquisitions, qui a déferlé dans les années 1990, a encouragé les projets d’intégration de systèmes.” Comprendre les nouveaux acheteurs mondiaux, les acteurs ont les reins financiers solides. Après des années 2000 difficiles, ils ont reconstitué leurs fonds propres, diminué leur endettement, et recueilli les faveurs des fonds d’investissement, attirés par la rentabilité du secteur. Les entreprises utilisent leurs capacités financières dans deux directions : d’une part, en étendant des réseaux de distribution et ouvrant de grandes boutiques en propre ; d’autre part, en réalisant des opérations de croissance externe, afin de se constituer un portefeuille cohérent de marques. « Marquer » son territoire Internet, la dernière frontière Achat compulsif, mélange des genres, goût de l’ostentation… Les comportements des acheteurs, de plus en plus exigeants et informés, brouillent les frontières entre grande distribution et luxe. Tandis que les classes moyennes se tournent de plus en plus vers les grandes marques pour leur qualité, ou pour ressentir une « émotion de l’achat », les acteurs de la distribution s’approprient les codes du luxe (H & M faisant appel à Lagerfeld). Parallèlement, les maisons de luxe « descendent dans la rue » en signant des accessoires ou éléments de prêt-à-porter, parfois éloignés de leur univers de marque. Au risque de perdre, par cette tendance au « mass tige » (contraction de « mass market » et « prestige »), leur caractère d’exclusivité. Tiraillées entre respect de leur identité et conquête de nouveaux marchés, les marques tentent donc de se développer sans se renier, en créant des sous-marques, en réalisant des partenariats ciblés, voire en repensant complètement les codes du marché, comme a pu le faire Diesel pour le jean dans les années 90. Gagner la mondialisation Les pays émergents ne représentent pas encore une grande part des ventes des acteurs européens de la mode et du luxe, mais leur croissance est exponentielle. Dans ce contexte, les entreprises doivent parvenir à respecter leur Les acteurs de la mode ont investi avec succès le e-commerce, en innovant au travers du concept de ventes privées, en surfant sur la vague de féminisation des internautes. De leur côté, les maisons de luxe ont longtemps boudé la toile. Mais elles comprennent de plus en plus l’intérêt d’Internet pour mieux connaître et comprendre leurs clients. dossier Go Sport implémente SAP Retail Spécialiste de la distribution d’articles de sport, le Groupe Go Sport cherchait à doter ses deux enseignes, Go Sport et Courir, d’un outil de gestion commun. L’entreprise a fait confiance à l’expertise de CSC dans la distribution vestimentaire. Objectif : harmoniser les processus et tirer parti des synergies au sein du Groupe. L e Groupe Go Sport, l’un des principaux distributeurs d’articles de sport en France, est né en 2000 de la fusion des enseignes Go Sport et Courir. Ce rapprochement a permis au Groupe de se développer, en particulier à l’international avec notamment une présence significative en Pologne. En 2006, le Groupe Go Sport comptait ainsi 374 points de vente pour des effectifs de près de 6 000 personnes et un chiffre d’affaires de 922 millions d’euros. Toutefois, chacune des enseignes demeurait gérée par son propre système informatique. Différents, ces systèmes ne permettaient pas de tirer parti de toutes les synergies potentielles. Vieillissants, ils n’étaient plus en mesure d’accompagner l’entreprise dans ses projets de développement. Aussi, début 2005, le Groupe Go Sport décide de s’équiper d’un nouveau progiciel de gestion unique pour rationaliser et harmoniser ses processus métier. 12/13 Automne 2007 / Déjà présente au sein de la société, CSC est consultée afin d’apporter son assistance pour bâtir un schéma directeur et rédiger le cahier des charges. Les critères de Go Sport sont drastiques : destiné à être structurant en termes de processus, le progiciel doit être parfaitement “Trouver une véritable expertise de la distribution n’était pas évident. CSC a démontré l’étendue de son expérience dans ce domaine.” adapté au métier ; il doit ensuite permettre l’autonomie de gestion des entités tout en apportant une vision consolidée du Groupe et un référentiel commun ; enfin, il doit technologiquement être en mesure d’évoluer avec la société, notamment à l’international ou sur des clients légers pour un déploiement en magasin. Au fil des ateliers et des maquettes, auxquels participe l’équipe CSC, la version 6.0 de SAP Retail démontre toute sa robustesse et son adaptation aux exigences métiers. « Dès cette phase de sélection, nous avons fortement impliqué les futurs utilisateurs de façon à les associer au choix. Ils ont ainsi identifié immédiatement les avantages et les limites de l’outil : une première pierre essentielle pour la conduite du changement », se souvient Stéphane Echavidre, directeur Organisation et méthode au sein du Groupe Go Sport et directeur de ce projet. Une expertise de la distribution Reste alors à trouver un intégrateur. Un nouvel appel d’offres est lancé, et CSC l’emporte au printemps 2006. « Trouver une véritable expertise de la distribution n’était pas évident. Or, CSC a démontré au cours de la phase de sélection toute l’étendue de son expérience dans ce domaine, Le Groupe Go Sport est né de la fusion des enseignes Go Sport et Courir ; un rapprochement qui a permis au Groupe de se développer à l’international. et sa compréhension de nos problématiques et de nos besoins. Leur proposition bénéficiait naturellement de ce travail préparatoire », souligne Stéphane Echavidre. Une équipe est alors constituée et une dizaine d’utilisateurs, issus des différentes directions concernées, sont ainsi détachés à 100 % sur le projet. Comme le note Stéphane Echavidre : « Il a non seulement fallu convaincre en interne qu’une telle implication était nécessaire à la réussite du projet, mais aussi organiser la transition pendant le détachement de ces personnes. » Au total, l’équipe projet compte vingt-cinq personnes du Groupe – fonctionnels et ressources de la direction des systèmes d’information –, auxquelles s’ajoutent des développeurs externes et l’équipe de consultants de CSC. Un projet soigneusement préparé En septembre 2006, le projet démarre et se déroule sans souci majeur, en particulier grâce à quelques précautions prises en amont. Tout d’abord, le planning, étalé sur dix-huit mois, a été fixé de façon réaliste étant donné l’importance du projet. Ensuite, il a été clairement établi qu’aucun développement spécifique ne serait effectué, et que toutes les solutions passeraient par le paramétrage de l’outil standard. Enfin, l’organisation en miroir des équipes CSC et internes a établi Go Sport, en chiffres 374 points de vente 90 000 références, dont 16 000 nouvelles chaque année 6 000 personnes 922 millions d’euros de CA clairement les responsabilités et n’a laissé aucune question en suspens. Malgré ces dispositions, la tâche demeure importante : le périmètre touche à la fois les achats et la logistique (fournisseurs et magasins), avec en parallèle la réorganisation nécessaire pour s’aligner sur l’outil et la constitution d’un référentiel unique pour Go Sport et Courir. « La base compte environ 90 000 références, dont 16 000 nouvelles chaque année. Il a fallu harmoniser non seulement les produits, en particulier pour la logistique et les négociations fournisseurs, mais aussi leur segmentation. tout en garantissant les spécificités de “La détermination des équipes de CSC, associée à leur expertise de notre métier et de l’outil, a permis de trouver chaque fois une solution.” Stéphane Echavidre directeur Organisation et méthode du Groupe Go Sport chaque enseigne, précise Stéphane Echavidre. » D’autres particularités ont dû être prises en compte, comme le fait que Go Sport distribue des produits de marque, qu’il soit son propre producteur sur certains articles, ou encore que la typologie de produit soit différenciée entre saisonniers (textile, chaussures, etc.) et permanents (matériel). Fin février 2007, la conception générale s’achève. Commence la conception détaillée, puis, dans la foulée, la réalisation. Un déploiement échelonné est prévu, avec un premier démarrage au siège Go Sport France en février 2008. Il sera suivi des magasins Go Sport de mars à juin 2008, du siège Courir en avril et des magasins en juin, et de la branche polonaise de septembre à octobre. Enfin, le projet s’est enrichi d’une partie finances, avec l’implémentation en parallèle de SAP ERP Financials dont le lancement est prévu en décembre 2008 de façon à basculer en fin d’exercice. « Avec ses spécificités ‘’fashion’’ et ‘’retail’’, ses dimensions à la fois B2B et B2C, multisites et internationales, ses exigences techniques, la nécessité d’une conduite du changement attentive, ce projet est aussi complet que passionnant », assure Didier Giaquinta, directeur du projet chez CSC. Une opportunité pour refondre les processus Bien qu’il ne soit pas encore achevé, le projet semble lancé sur de si bons rails et les conditions de la réussite sont réunies. Selon Stéphane Echavidre, la couverture fonctionnelle de SAP Retail a permis de répondre aux spécificités du métier de Go Sport. « La détermination des équipes de CSC, associée à leur expertise de notre métier et de l’outil, a également permis de trouver chaque fois une solution et d’instaurer une véritable collaboration », précise Stéphane Echavidre. « Un autre facteur de réussite est l’implication de tous », ajoute-t-il. En élevant l’implémentation de cette solution progicielle au rang de projet stratégique, la direction générale a su fédérer les énergies. Impliquées dès le choix du produit et très demandeuses des futures fonctionnalités, les directions métiers ont apporté un concours actif et décisif. Enfin, en sachant faire évoluer ses compétences pour accueillir le nouvel outil, la direction des systèmes d’information a parfaitement joint ses forces à l’ensemble. « Installer un progiciel constituait pour Go Sport une occasion unique de revoir ses processus et son organisation. Le produit, tel qu’il est en train d’être développé, permettra de décloisonner les services, d’améliorer la communication interne et de tirer parti des synergies au sein du Groupe », conclut Stéphane Echavidre. Contact : Didier Giaquinta [email protected] expEriences kern pharma vers le nomadisme technologique V ingt-quatre heures… c’est le temps moyen gagné sur les livraisons depuis le lancement de KernMobile ! Dès 2005, afin de tirer parti de la nouvelle donne du nomadisme technologique, Kern Pharma développe et met en œuvre le progiciel KernMobile. La société pharmaceutique, basée en Espagne, retient CSC pour mettre en place une solution multiplate-forme de gestion de sa force de vente. Conçu à partir de la solution « Mobile Enterprise » de CSC pour rendre mobiles les hommes, les biens et les processus, KernMobile a permis de gagner une longueur d’avance sur la concurrence. Une rénovation totale « Grâce à la mobilisation de notre force de vente et à l’aide de CSC, nous sommes à même de fournir un meilleur service à nos clients, et nous avons amélioré nos résultats », explique Albert Almajano, responsable des projets informatiques et technologiques de Kern Pharma. En plus d’accroître l’efficacité du cycle de vente, Kern Pharma a amélioré son image d’entreprise moderne. Depuis 2002, Kern Pharma utilisait, pour la gestion de ses forces de vente, Titanium, une solution d’automatisation basée sur Visual Basic. Non portable, uniquement compatible avec les Palm m515, 14/15 Automne 2007 / cette solution présentait de nombreuses lourdeurs : multiplication des systèmes de synchronisation, redondance dans la gestion des données, coût élevé, etc. Les modules serveur et client de la nouvelle solution KernMobile utilisent des normes ouvertes – Java (JME et JEE), XML et GPRS – ce qui offre une indépendance totale vis-àvis du matériel et du logiciel. Ainsi Kern Pharma aura toute liberté de faire évoluer sa plate-forme actuelle PalmOne pour une autre telle que Pocket PC, Symbian ou Nokia, sans modifier la structure ni le logiciel. Plate-forme d’applications la plus répandue pour appareils mobiles, JME offre un environnement robuste et souple pour les applications tournant sur une large gamme d’appareils imbriqués tels que les téléphones mobiles et les PDA. KernMobile est le premier projet client en Espagne pour lequel CSC a appliqué la plate-forme JME. Des cycles de vente plus efficaces KernMobile permet aujourd’hui d’accroître les ventes en fournissant à ses commerciaux des informations essentielles telles que la disponibilité des produits, les promotions et les prix. Les utilisateurs peuvent vérifier l’état d’une commande de son départ jusqu’à l’arrivée chez le client. Seules les données essentielles sont synchronisées pour la gestion des commandes, ce qui a simplifié la coordination entre travail en ligne “L’un des principaux défis auxquels nous étions confrontés était de remplacer le système existant sans entraîner de perte de vente.” Albert Almajano responsable des projets informatiques et technologiques de Kern Pharma Crédit : Kern Pharma La tendance de fond à l’utilisation des technologies sans fil oblige les entreprises à transformer leurs processus métiers. Attentif à garantir l’efficacité et la mobilité de sa force de vente, Kern Pharma a choisi de remplacer son programme de gestion de la relation client par une solution basée sur ces technologies sans fil. La société pharmaceutique, basée en Espagne, a retenu CSC pour mettre en place une solution multiplate-forme de gestion de sa force de vente. “KernMobile permet aujourd’hui d’accroître les ventes en fournissant à ses commerciaux des informations essentielles.” et local. L’outil accepte tous les progiciels ERP tels que SAP R/3 ou Oracle et offre un accès direct aux bases de données du type SQL Server. KernMobile envoie une requête HTTP, et l’appareil gère la connectivité. L’intranet de Kern Pharma gère toutes les données acquises via KernMobile. Chaque commercial peut désormais se connecter aux systèmes de Kern Pharma 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, ce qui améliore sensiblement le cycle de vente. Si Kern Pharma a aujourd’hui choisi le Palm Treo 650, limité aux connexions GPRS, rien ne l’empêchera d’introduire des appareils de troisième génération sans avoir à changer ni le code source ni l’infrastructure. Des ventes en croissance KernMobile était opérationnel en novembre 2005. Il est aujourd’hui adopté par plus de 70 sites en Espagne et a généré une croissance des ventes de 6 % en 2005 et de 20 % en 2006. « L’un des principaux défis auxquels nous étions confrontés était de remplacer le système existant sans entraîner de perte de vente, explique M. Almajano. Grâce à l’efficacité de CSC, cette opération s’est effectuée en un temps record. Une commande envoyée via KernMobile peut être traitée en quelques heures. » Depuis le déploiement de KernMobile, le temps de livraison a diminué d’une moyenne de 24 heures. Forte de cette expérience, la société a récemment déployé une nouvelle application KernMobile pour la gestion des dépenses et des investissements en marketing. L’approche technique proposée par CSC permet l’implémentation de solutions taillées sur mesure ainsi qu’une plate-forme adaptée aux évolutions futures. Elle privilégie ainsi le « développement mobile durable. » Contact : Montserrat Martinez-Zacarias [email protected] experiences British Nuclear Fuels externaliser pour assurer sa compétitivité En 2000, le produteur d’életricité s’est ouvert à la concurrence, devant ainsi faire face au défi de la compétitivité. 16/17 Automne 2007 / Fin 1990, le ministère des Affaires et de l’Industrie britannique décide de privatiser son industrie nucléaire et d’ouvrir le marché aux entreprises. Pour favoriser sa compétitivité face à la concurrence, la compagnie publique British Nuclear Fuels Limited (BNFL) décide alors de repenser totalement la gestion de ses systèmes d’information, avec l’aide de CSC. E tre compétitif sur un marché qui s’ouvre à la concurrence, voilà le défi qui s’est imposé, début 2000, au groupe britannique producteur d’électricité BNFL. Consciente qu’elle n’y parviendrait pas sans transformer en profondeur son système d’information, la compagnie sollicite le concours de CSC pour lui fournir un système unifié, fédérant des éléments disparates en une seule plate-forme informatique. Cette installation permettrait de réaliser des économies de près d’un tiers de ses dépenses informatiques. CSC disposait déjà d’une expérience réussie en tant que partenaire informatique pour BNFL et s’est donc imposée tout naturellement. « CSC a relevé le défi, en transformant profondément notre environnement, explique Brian Tenner, directeur financier de British Nuclear Group (BNG), l’entité BNFL créée pour gérer l’exploitation et le démantèlement des anciennes centrales. L’amélioration de la fonctionnalité et la simplification des processus permettront à l’entreprise de retirer des avantages conséquents et constituent une plate-forme informatique robuste capable de soutenir notre future stratégie. » “Tout au long du projet de transition, CSC a répondu à nos besoins, aussi difficiles soient-ils.” Dominic Fitzsimmons directeur informatique de BNG Un premier contrat d’externalisation en 2000 En 2000, BNFL et CSC signent un contrat d’externalisation évalué à 87 millions de dollars. CSC acquiert ITS, la filiale informatique de BNFL, forte de 500 employés. CSC s’engage à fournir et mettre à niveau l’ensemble des services informatiques : réseau, serveur, assistance bureautique et applications, y compris PeopleSoft et SAP. CSC doit également assurer le contrôle financier et la formation du personnel de BNFL. Aujourd’hui, CSC gère les opérations informatiques de BNFL pour 12 000 utilisateurs au Royaume-Uni. « Tout au long du projet de transition, CSC a répondu à nos besoins, aussi difficiles soientils, apportant leur expertise de la gestion technique, opérationnelle et de la conduite du changement », souligne Dominic Fitzsimmons, directeur informatique de BNG. Renouvelé en 2005 En 2005, le gouvernement britannique crée l’Agence de démantèlement nucléaire (Nuclear Decommissioning Agency ou NDA) pour superviser le démantèlement des centrales nucléaires du Royaume-Uni. Dans le cadre de la mise en concurrence pour la gestion des sites nucléaires et l’externalisation des services, BNFL transfère ses actifs à NDA. Elle assurera leur entretien jusqu’à la conclusion de l’appel d’offres pour leur gestion. La même année, et pour préparer sa mise en concurrence, BNFL signe un contrat de renouvellement sur cinq ans de 135 millions de dollars avec CSC. CSC garantit la réduction des coûts d’exploitation informatiques de BNFL de 30 % sur la durée du nouveau contrat et prend à sa charge tous les risques associés. Ces dispositions devraient permettre à BNFL d’améliorer sa rentabilité. Contact : Grégory Cann [email protected] “La compagnie a sollicité le concours de CSC pour lui fournir un système unifié, fédérant des éléments disparates en une seule plate-forme informatique.” experiences Antalis industrialiser le processus de déploiement de ses solutions informatiques Spécialisée dans la distribution de papiers et de supports de communication, Antalis a entrepris le déploiement d’une plate-forme applicative commune au sein de ses différentes filiales européennes. Pour améliorer l’efficacité de ce processus, la société a fait appel à CSC pour l’industrialiser, puis pour le mettre en œuvre en Europe de l’Est. C lassé comme quatrième mondial et premier groupe européen de la distribution de papiers et de supports de communication, Antalis mène une politique très dynamique de transformation et de développement. Pour soutenir cette stratégie et fortifier son organisation, Antalis a développé le système d’information groupe ARIES. Ce « core model » d’applications standard, bâti autour de SAP, sera déployé progressivement au sein des différentes filiales. Au printemps 2005, Antalis constate que ses premiers déploiements (France, Suisse et Belgique) ont été moins rapides et plus coûteux que prévus. « Notre fonctionnement était assez artisanal », se souvient Philippe Ménillet, directeur des systèmes d’information d’Antalis. « Bien que nous ayons défini des processus core et que nous les ayons déployés dans plusieurs pays, notre méthodologie n’était pas suffisamment claire et nous devions réinventer des choses à chaque déploiement. » En mai 2005, mission est donc confiée à CSC d’industrialiser le processus de déploiement dans la perspective des prochaines étapes de la mise en œuvre d’ARIES. « La première urgence était d’assurer la réussite du déploiement en Belgique, tout en tirant parti des enseignements de ce projet dans la démarche d’industrialisation pour pouvoir la mettre en œuvre en Pologne dès septembre 2005 », précise Philippe Ménillet. 18/19 Automne 2007 / Antalis est le premier groupe européen et le numéro quatre mondial du secteur de la distribution de papiers et de supports de communication. FOCUS Antalis, un acteur clé dans son secteur Une démarche industrielle pour garantir les déploiements Les premières semaines sont consacrées à réaliser un diagnostic d’industrialisation. Il s’agit pour l’équipe de CSC d’établir une documentation fiable et de développer un kit de déploiement réutilisable comprenant outils et méthodologie. CSC se retrouve garante de la réussite d’un projet particulièrement complexe, en charge d’appliquer cette démarche industrialisée pour la région Europe de l’Est : il compte en effet sept applications autour de SAP R/3 (un système de gestion d’entrepôts, de planification des transports, un datawarehouse, un CRM ou encore Antalink, le site d’e-commerce d’Antalis, etc.), une équipe d’une quarantaine de consultants et d’une soixantaine d’utilisateurs, comprenant huit nationalités différentes, sur un périmètre de quatre pays (Pologne, Lituanie, Slovaquie, République tchèque) aux spécificités culturelles (notamment linguistiques et réglementaires) très marquées. Le défi était relevé, la réussite impérative. CSC aux commandes d’une organisation sur mesure Pour mener à bien cette entreprise, l’équipe mobilisée par CSC s’est s’appuyée sur sa démarche d’industrialisation. « Nous avons mis en place une organisation de l’équipe projet qui nous a permis de contrôler toutes les activités critiques du projet : la logistique, car il s’agit vraiment du cœur de métier d’Antalis, la gestion du référentiel, à la fois essentielle dans une activité de distribution et gage des futures synergies régionales recherchées, la reprise des données et la formation », explique Guillaume Rivet, directeur du projet. Chargée du pilotage global, CSC mène donc le projet en alliant une démarche de déploiement à une démarche d’implémentation pour les outils locaux. Les lancements s’échelonnent avec, dans l’ordre chronologique, la Lituanie, puis la Pologne, et enfin la Slovaquie et la République tchèque. La démarche d’industrialisation permet de tenir les délais, mais, selon Philippe Ménillet, c’est également après le démarrage que ses avantages vont apparaître clairement : « C’est à ce moment-là que nous avons pu constater une grande différence avec les projets précédents. Le système s’est révélé stable, il n’y a eu aucune panique, et nous avons pu libérer les consultants trois à quatre semaines après le démarrage, contre plusieurs mois auparavant. » Souplesse et réactivité, gages d’un véritable partenariat La réussite du projet est liée à plusieurs facteurs, et notamment à la très forte mobilisation des directeurs des entités. Guillaume Rivet salue également la bonne communication, la transparence et la confiance qui se sont établies à tous les niveaux entre Antalis et CSC. « Outre la compétence et l’expérience de ses consultants, CSC a su faire preuve d’une très grande flexibilité. L’équipe a bien su prendre en compte les différentes sensibilités internes, et s’est toujours concentrée sur l’objectif. Nous avons ainsi pu avancer avec beaucoup de souplesse, sans qu’il faille sans cesse discuter des modalités… Une logique de partenariat s’est vraiment instaurée entre nous », note Philippe Ménillet. Les premiers bénéfices métiers de la solution déployée apparaissent avec les premières synergies locales. D’autres déploiements d’ARIES étaient ensuite prévus (en Allemagne, en Espagne, en Scandinavie, etc.), et devaient réutiliser la démarche mise en place par CSC. Le rachat début juillet 2007 de Map Merchant Group (4e distributeur de papiers en Europe), conforte la position de leader européen d’Antalis sur son secteur, et va sans aucun doute modifier la feuille de route de la DSI… * ARIES (Antalis Roll-out Integrated European Systems). Contact : Guillaume Rivet [email protected] Présent en Europe, Asie, Amérique du Sud et Afrique du Sud, Antalis est le premier groupe européen et le numéro quatre mondial du secteur de la distribution de papiers et de supports de communication. Il occupe en général des positions de leader sur ses marchés comme en France, Suisse, Belgique, Pologne, Slovaquie, Turquie, Chili, Afrique du Sud, etc.. Antalis en chiffres “Notre méthodologie n’était pas suffisamment claire et nous devions réinventer des choses à chaque déploiement.” Philippe Ménillet directeur des systèmes d’information d’Antalis 2,3 milliards d’euros de chiffre d’affaires. 6 000 salariés dans 36 pays. Plus de 180 000 clients professionnels, entreprises et imprimeurs. 73 2 centres de distribution. millions de tonnes de papier distribués chaque année. 22 000 livraisons par jour. 5 domaines d’activité Print : papiers couchés et de création. Office : papiers, enveloppes et consommables bureautiques. Communication visuelle : médias spécifiques destinés à la signalétique. Packaging : emballages pour le transport et le stockage industriel. Produits promotionnels : objets promotionnels et cadeaux d’entreprise. tendances La confiance numérique, clé de la prospérité des entreprises La confiance dans l’économie numérique (Digital Trust) s’avère être un facteur déterminant à l’heure où les stratégies d’entreprise en matière de sécurité informatique ont pour mot d’ordre « l’excellence », et non plus la simple « survie ». I l n’y a pas si longtemps, il aurait été impensable d’envisager une transaction commerciale avec un parfait inconnu. Aujourd’hui, avec Internet, une telle pratique est devenue monnaie courante. Chaque jour, 160 milliards de messages s’échangent sur le réseau. L’e-commerce représente pas moins de 100 milliards de dollars par an. Malheureusement, ces activités en ligne sont parfois lourdes de conséquences pour les entreprises. Chaque année, les violations d’identité leur coûtent plus de 20 milliards de dollars, tandis que les fraudes causent une perte de quelque 50 milliards de dollars. Sans compter les dommages sur l’activité elle-même, puisque le vol des propriétés intellectuelles nécessite la redéfinition de nouveaux modèles commerciaux sécurisés. La preuve par la fiabilité Comment remédier à ces attaques ? Selon le nouveau rapport* du Leading Edge Forum, centre de veille technologique de CSC, la réponse réside dans « l’informatique de confiance » ou Digital Trust. « Nouvelle stratégie de gestion et de développement d’outils de sécurité, l’informatique de confiance ne relève pas uniquement de l’adoption de technologies de sécurité de pointe. C’est avant tout la capacité des entreprises à prouver que leurs technologies sont fiables, explique Paul Gustafson, directeur du Leading Edge Forum. Le mot d’ordre est la transparence. » Pendant des années, les entreprises ont tenté de développer des plans de gestion des risques ambitieux et dépensé des millions pour installer 20/21 Automne 2007 / des technologies de pointe supposées protéger leurs systèmes et leurs transactions commerciales. En dépit d’un tel investissement, les menaces de piratage sont en hausse croissante et les brèches de sécurité causent des ravages sur la réputation et les finances des entreprises. Selon le rapport, la gestion des risques informatiques et l’informa tique de confiance sont étroitement liées. Néanmoins, si le premier se définit comme une manière de « défendre ce que nous avons », ou encore de « réduire les risques de survenue d’événements nuisibles », le second se définira plus volontiers comme une chance « d’augmenter la survenue d’événements positifs ». “Les entreprises doivent prouver avant tout que leurs technologies sont fiables.” Ron Knode auteur du nouveau rapport du Leading Edge Forum Une poignée de main virtuelle « Nous vivons une époque où la sécurité informatique est essentielle pour gagner la confiance de nos partenaires, poursuit Ron Knode, expert en sécurité informatique et coauteur du rapport. Un manque de confiance en la sécurité de l’environnement informatique d’une entreprise peut rapidement porter préjudice aux relations avec les consommateurs, partenaires et actionnaires… Il est indispensable de développer une informatique de confiance . Ceux qui l’ont compris peuvent non seulement faire face aux risques, mais aussi réaliser des profits. » L’informatique de confiance va au-delà du sentiment de confiance Chaque année, les fraudes en ligne causent une perte de quelque 50 milliards de dollars. “Nous vivons une époque où la sécurité informatique est essentielle pour gagner la confiance de nos partenaires.” domaines clés informatique de confiance S tratégie de gestion et de développement d’outils de sécurité, l’informatique de confiance s’appuie sur six domaines clés, qui contribuent chacun à son développement. La gestion de l’identité définit trois schémas d’organisation et de gestion de l’identité : le répertoire, la fédération d’identité et l’utilisateur. Elle préserve contre la fraude électronique. La protection de la propriété intellectuelle permet non seulement de maintenir la confidentialité des données, mais aussi de préserver l’originalité, l’authenticité, l’intégrité et les droits d’accès. La gestion de la conformité au sens premier du terme. Elle suppose une communication ouverte sur les pratiques de sécurité en vigueur, une preuve continue de la loyauté de l’entreprise et l’implication constante des clients et partenaires commerciaux. Contrairement au secret qui entoure la gestion des risques, l’informatique de confiance requiert une totale transparence. « L’informatique de confiance (…) est une véritable poignée de main virtuelle, compare Ron Knode. Elle permet d’établir des rapports loyaux et une relation solide entre partenaires. Dès lors, une collaboration étroite et durable peut se développer. Ces mêmes partenaires peuvent également préserver vos activités dans le cas de brèches de sécurité. » « Adopter l’informatique de confiance, c’est se donner la possibilité d’obtenir rapidement les bénéfices d’une approche de gestion des risques, soutient Ron Knode. Il faut envisager les choses en se disant que la meilleure défense, c’est l’attaque. Même si l’ensemble des bénéfices de cette démarche ne peut être observé dès aujourd’hui, plusieurs entreprises ont déclaré avoir d’ores et déjà obtenu un retour sur investissement. Le potentiel de cette stratégie est énorme. » * Leading Edge Forum, Digital Trust : Shaking Hands with the Digital Enterprise, vol. 1. Contact : Loïc de Kergommeaux [email protected] À LIRE SUR LE SITE INTERNET • Le Leading Edge Forum a publié au total six volumes, tous téléchargeables sur www.csc.com/lefpodcast. • En savoir plus sur le LEF : www.csc.com/lef englobe une multitude de domaines différents, dont les données financières, les données privées, les cartes de crédit, les documents légaux, le vote électronique, etc. La sécurité des flux doit faire face à la révolution numérique des technologies sans fil, qui permettent de se connecter depuis n’importe quel site et à toute heure. Elle doit garantir la protection de données privées. Les menaces de piratage électronique et contre-mesures de sécurité informatique sont difficiles à contrer. L’informatique de confiance se concentre sur les menaces que représentent les piratages, les spams, les logiciels libres (open source) et les risques non technologiques. Transparence et assurance visent à étudier la manière dont l’informatique est perçue, mesurée et acceptée dans l’entreprise. Les technologies doivent apporter l’assurance de mener à bien les transactions et interagir avec les entreprises numériques en toute sécurité. tendances Le shopping bancaire, ou la mise à mal de la fidélisation client Les banques doivent innover en permanence pour séduire une clientèle de plus en plus exigeante. Pour relever ce défi, elles ont élaboré des stratégies de relation client qui commencent à montrer leurs résultats, mais aussi leurs limites… D e mieux en mieux informés, les concitoyens ont évolué vers plus de diversité, plus d’exigence et de mobilité dans leurs pratiques bancaires. Ils pratiquent désormais le « shopping bancaire » qui consiste à « picorer » leurs produits auprès de différents prestataires, en faisant jouer la concurrence. D’après une étude TNS Sofres de juin 2006, si 54 % des jeunes actifs souscrivent à des produits bancaires par Internet, ils demeurent néanmoins exigeants sur la disponibilité du conseiller et la personnalisation des conseils. Mieux renseignés sur les services et produits proposées par les banques, les clients ne craignent plus la mobilité : 56 % des Français estiment en effet simple de changer de banque. L’arrivée en nombre de nouveaux acteurs – banques étrangères, grande distribution, compagnies d’assurance, banque postale – a également favorisé la multibancarisation. Stratégies de fidélisation Pour faire face à ces nouveaux défis, les banques ont mis en place des stratégies de marketing relationnel ou basées sur des outils de customer relationship management (CRM). Par la pertinence des informations clients qu’il contient le progiciel de gestion de la relation client est devenu un élément vital de gestion : « alertes » sur des événements de la vie du client ou de ses produits, systèmes de « scoring » sur les produits susceptibles de l’intéresser. Afin de personnaliser la relation, les banques ont 22/23 Automne 2007 / “L’arrivée en nombre de nouveaux acteurs – banques étrangères, grande distribution, compagnies d’assurance, banque postale – a favorisé la multibancarisation.” déployé de nombreux outils tels que sites Internet dynamiques, progiciels de gestion de campagnes, centres de contacts, serveurs vocaux interactifs. Enfin, pour développer la fidélisation de leurs clients, elles ont élaboré des dispositifs de récompense, d’actionnariat, de parrainage, ou encore des clubs de clients. « Les banques ont ainsi fait des avancées significatives dans ces stratégies. Des progrès certainsont par exemple été accomplis en matière de connaissance et d’écoute du client, même si le partage des informations entre les différentes structures et les différents applicatifs peut encore être amélioré », analyse Frédéric Bidaud, partner au sein du pôle « banque de détail » de CSC. Des résultats décevants Parfaites sur le papier, ces stratégies ont toutefois vite montré leurs limites. Chaque direction (réseau, marketing, informatique, back office) revendiquant la légitimité de la stratégie relationnelle, une « vision unique » du client n’a pu se mettre en place. Par ailleurs, malgré des investissements lourds, les nouveaux outils n’ont pas fait l’objet d’une démarche unifiée des systèmes d’information ni d’une intégration dans les processus métiers. Les collaborateurs, démotivés par la part congrue laissée aux initiatives personnelles et le sentiment d’être dépossédés de leurs clients, ont opposé une forte résistance. Les nouvelles stratégies de relation client ont parfois mené à des résultats à l’opposé des ambitions initiales. À trop pousser vers un traitement automatisé, le client devient progressivement anonyme. Son besoin de reconnaissance est donc mis à mal et sa confiance peut l’être aussi. les nouveaux acteurs multibancarisation Atouts préexistants en matières de Relation Client et nouveaux atouts «bancaires» Exemples de produits d’appel Poursuite de leur stratégie de diversification dans les services financiers. Connaissance approfondie des clients munis de cartes privatives, et fréquence de contact élevée. Carrefour : – 3 millions de cartes privatives ; – 216 espaces financiers ; – 1 100 conseillers. Carte Bleue « discount » (Auchan, Carrefour). Compagnies d’assurances Stratégie défensive en réponse aux attaques des banquiers Relation client de proximité. AXA : – 4,8 millions de clients particuliers ; – 500 000 clients bancarisés. Vépécistes Stratégie s’appuyant sur une maîtrise des relations distantes. Les 3 Suisses : – 8 millions de clients VPC ; 400 000 bancarisés. Banque postale Stratégie fondée sur un réseau de proximité très dense. –17 000 bureaux (dont 2 500 avec un espace bancaire réaménagé d’ici à 2008) ; – 7 800 conseillers financiers (dont 1 200 spécialistes de l’immobilier et du patrimoine). Groupe étranger Stratégie fondée sur une utilisation optimisée des canaux distants. Nouveaux entrants Les clients ne craignent plus la mobilité : 56 % des Français estiment « simple » de changer de banque. Grands distributeurs Ambition stratégique Ambitions revues à la baisse Face à ces difficultés, les banques ont été contraintes de revoir leurs ambitions à la baisse. Le point faible reste l’individualisation du service et de la communication. Les banques ne sont pas parvenues à exploiter pleinement les informations recueillies pour mettre en place un traitement personnalisé de chaque client. Certaines stratégies de fidélisation ont eu des résultats positifs… mais les objectifs de « récompenser » et « d’associer » le client peinent à se concrétiser. Les clients ont largement modifié leurs habitudes bancaires et donc leurs relations avec leurs prestataires. Il reste donc aux banques une large place pour une réflexion stratégique qui sache répondre à la fois au désir de reconnaissance et à l’exigence de liberté de leurs clients. Contact : Sébastien Conte [email protected] Auchan : 2 millions de cartes privatives. Crédit à la consommation ou immobilier à taux cassé (AXA, etc.) Super-Livret (ING, Monabank, etc.) stratÉgie relationelle D augmenter la part de client ans un contexte concurrentiel intense, où la conquête de part de marché est difficile, les banques ont mis en place des stratégies relationnelles notamment pour augmenter leur « part de client » : par rapport à une « consommation potentielle » du client – la capacité d’épargne, par exemple – il s’agit d’accroître sa part relative… et de réduire celle des concurrents (faire qu’il place 100 % de sa capacité d’épargne sur mon produit, et plus rien sur celui de mon concurrent). Mais comme cette part relative est parfois difficile à déterminer, les banques ont utilisé les prismes – réducteurs – du PNB par client ou – ce qui est déjà mieux – de la marge par client (certaines banques se sont en effet lancées dans une course effrénée pour accroître leur PNB par client ou le « taux d’équipement » des clients, sans tenir compte de la marge dégagée…). focus outils et processus de gestion de l’information client P lusieurs types d’outils permettent de gérer l’information client : les bases de données clients locales sont associées aux différentes applications de la banque (chaînes métier, applicatifs comptable, marketing, etc.) ; le référentiel client : point de référence de toutes les bases locales, il détient toutes les informations à jour concernant le client, sans historiser les évolutions ; le référentiel reçoit, de chaque base locale, les informations client modifiées puis les retransmet aux autres bases locales qui les utilisent ; – le datawarehouse (littéralement « entrepôt de données ») permet une historisation et un classement des données importantes pour la banque ; – le datamining réalise une analyse statistique des données entreposées et permet plusieurs types de restitutions (segmentation clients, scoring, etc.). Au-delà des outils, différents processus ont été mis en place par les banques pour traiter certaines situations particulières. Par exemple, les banques mutualistes ont été confrontées au problème de partage des données clients. Dans ce type de banque, chaque entité régionale est propriétaire de ses clients et possède donc son propre référentiel. Mais les campagnes nationales sont en général lancées par la structure centrale, qui doit donc avoir accès aux données. Il a ainsi fallu mettre en place des processus de mise à disposition temporaire des données clients des entités régionales au profit de la structure marketing centrale. Une fois la campagne menée, l’accès au référentiel client de l’entité régionale est fermé, et les bases continuent de fonctionner de façon indépendante. La théorie du millefeuille “On a trop tendance à développer de nouveaux outils de communication sans réfléchir à un nouveau mode d’organisation au sein de l’entreprise.” Michel KALIKA Professeur à l’Université Paris-Dauphine 24/25 Automne 2007 / rencontres La superposition des médias de communication au sein de l’entreprise a des conséquences directes sur le comportement des managers et leur mode de gestion. Un phénomène baptisé « théorie du millefeuille » par Michel Kalika*, professeur à l’université Paris-Dauphine, et développé dans un article publié dans la revue Systèmes d’information et Management** qui a obtenu en juin dernier le prix CIGREF-AIM 2007 du meilleur article. Rencontre. Comment expliquez-vous le parallèle que vous établissez entre le millefeuille et les outils de communication en entreprise ? Michel Kalika : « La communication constitue l’essentiel de l’activité managériale. Les managers passent en effet une proportion importante de leur temps à communiquer. Depuis une dizaine d’années, on a introduit de nouveaux outils de communication, essentiellement électroniques (Internet, intranet, visioconférences, etc.), qui sont venus s’ajouter aux outils de communication classiques (réunions, téléphone, etc.). Ces nouveaux outils auraient dû dégager du temps sur l’agenda des managers et simplifier leur communication. Or, on constate que dans la grande majorité des cas, les moyens de communication électroniques se superposent aux outils de communication traditionnels au lieu de s’y substituer. Résultat : les managers ont des agendas de plus en plus chargés et n’arrivent plus à gérer correctement leur mission, le plus souvent par faute de temps. C’est ce phénomène de superposition que j’appelle l’effet millefeuille. Cet « empilement » est-il la seule raison de l’effet millefeuille ? M. K : Il est la conséquence de la surcharge informa- tionnelle. Mais la raison première est que l’on a trop tendance à développer de nouveaux outils de communication sans réfléchir à un nouveau mode d’organisation au sein de l’entreprise qui prenne en compte ces outils. Cette superposition devient alors très vite indigeste et peut provoquer chez les managers un stress très préjudiciable. Nous sommes de plus dans un phénomène de représentation du travail et du pouvoir managérial qui reste trop souvent, pour les entreprises et leurs managers, fondé sur le contact direct et la présence physique. C’est ce que j’appelle le « leadership présentiel ». Or aujourd’hui, l’entreprise est de plus en plus éclatée physiquement et les contacts, managériaux inclus, sont de plus en plus virtuels. Tant qu’il n’y aura pas cette prise de conscience chez les managers, les blocages perdureront. Avec le temps, cette tendance est-elle en voie d’être maîtrisée ? M. K. : Malheureusement non. Elle a même plutôt tendance à s’amplifier. Notre article s’appuie sur une enquête*** commencée il y a sept ans et qui mesure chaque année ce phénomène auprès de 500 entreprises et plusieurs milliers de salariés. Le sentiment de surcharge informationnelle se développe d’année en année ! Comment y remédier ? M. K. : Il faut d’abord prendre le temps de réfléchir au mode d’organisation de l’entreprise et s’interroger pratiquement sur le type de fonctionnement des managers. Mesurer la part du temps qu’ils passent en réunion face à face et à distance, le temps passé au téléphone, à la lecture des e-mails et à la rédaction des réponses… Puis hiérarchiser le mode d’utilisation des différents outils. Garder le face-à-face pour les échanges à forte valeur ajoutée et les outils électroniques pour l’opérationnel direct. Abordez-vous ce thème avec vos étudiants ? M. K. : Bien sûr, ce sont des sujets très actuels et importants. Tant en formation universitaire initiale, qu’en formation permanente dans le cadre de l’Executive MBA Dauphine, de l’Executive Doctorate in Business Administration que j’ai créés ou encore dans nos conférences et séminaires en entreprises. Un thème qui fait partie également du parcours de Master Consulting & ERP créé cette année par l’université ParisDauphine en partenariat avec CSC, et que vous dirigez… M. K. : Ce master est le fruit des échanges que nous avons eus avec CSC (voir encadré). Nous nous sommes en effet aperçus que, dans les formations existantes, il manquait la dimension conseil et solutions d’entreprise. Une dimension à laquelle répond cette nouvelle formation bilingue, internationale, et dont la première promo a démarré en septembre. CSC, qui recrute beaucoup de jeunes diplômés, a été particulièrement réactif pour monter avec nous cette formation. Dauphine bénéficie de son côté d’une longue expérience d’ouverture et de collaboration avec les entreprises. J’espère que rapidement, nous passerons avec CSC d’un partenariat fondé sur la formation à un partenariat qui intégrera aussi la recherche. Nous aurons alors réalisé le cercle vertueux ! * Michel Kalilka est professeur à l’université Paris-Dauphine depuis 1997 où il enseigne le management, la stratégie, la recherche en systèmes d’information. Il dirige, depuis 2000, le master recherche 128 e-management, l’Observatoire Dauphine-Cegos du e-management. Depuis 2005, il est directeur du CREPA (Centre de recherche en management et organisation), DRM UMR CNRS 7088. ** « La théorie du millefeuille, le rôle du contexte » par Michel Kalika et Nabila Boukef Charki, revue Sytèmes d’Information et Management, 2006, vol.11, n° 4 . *** Observatoire Dauphine-Cegos du e-management. “L’entreprise est de plus en plus éclatée physiquement et les contacts de plus en plus virtuels. Tant qu’il n’y aura pas cette prise de conscience chez les managers, les blocages perdureront.” Michel Kalika focus Master Consulting & ERP CSC et l’université de Paris-Dauphine ont signé un partenariat pour l’organisation du premier parcours de Master Consulting & ERP. « Il s’agit de l’aboutissement d’un projet commun dont l’objectif est de répondre aux besoins croissants du marché en compétences liées aux solutions d’entreprise, notamment aux progiciels de gestion intégrés (ERP). Dans le cadre de cette collaboration avec Dauphine, CSC s’investit fortement dans le recrutement des étudiants, leur formation, et s’engage à proposer un emploi à chacun d’entre eux au sein de ses équipes ERP », souligne Marc Bensoussan, senior vice-président chez CSC. La création de ce parcours de Master Consulting & ERP, adapté spécifiquement aux besoins du marché, marque le début d’une nouvelle ère de collaboration où l’adéquation entre la formation des étudiants et les offres d’emploi est une priorité. Contact : Marc Bensoussan / [email protected] perspectives Innover, Aujourd’hui, l’ensemble des acteurs économiques se lance dans des projets de produits et services innovants, souvent avec succès, mais parfois avec des échecs cuisants. Ces échecs, non nécessairement liés à un manque de ressources allouées à ces projets, montrent combien l’innovation est un objectif difficile à atteindre et la formulation d’une politique d’innovation ardue à définir. D ans un contexte de mondialisation, où l’on voit se multiplier le nombre d’acteurs dans tous les secteurs économiques, l’innovation est devenue une nécessité. Comme l’indique Bernard Charlès *, elle répond à un double souci des entreprises : celui d’augmenter la taille de leur marché et de se différencier de leur concurrence. Cependant, à contre-pied de la pensée classique, une récente étude montre qu’il n’y a pas de corrélation entre croissance des entreprises et leurs dépenses en R & D (Kandybin, Kihn 2006). Deux explications : soit la croissance du chiffre d’affaires n’est pas une donnée pertinente pour mesurer l’Innovation au sein d’une entreprise, soit la R & D n’est pas l’unique paramètre pour assurer l’innovation. La pertinence d’une mesure D’après la Small Business Administration aux États-Unis, l’équivalent du ministère des PME en France, les employés de ces petites structures auraient une propension treize fois supérieure à générer de l’Innovation avec pourtant des moyens en R & D substantiellement plus faibles. Ceci implique certainement que la structure des entreprises et 26/27 Automne 2007 / d’abord une question de bon sens l’esprit entrepreneurial sont un “Les recettes fort levier à l’Innovation. Du coup, mêmes des afin d’aider les entreprises dans entreprises leur stratégie d’innovation, l’idée a fait son chemin de pratiquer un innovantes cachent audit de son potentiel innovant. parfois des Mais à ce jour, aucun modèle n’est pratiques de encore parvenu à refléter clairement l’étendu de ce potentiel tant celui-ci management peu est disparate. avant-gardistes qui Parvenir à un tel objectif est mises bout à bout pourtant décisif. Car comment améliorer un mécanisme si on expliquent ne peut pas mesurer son état la capacité de présent ? L’enjeu de ce travail de ces entités à être mesure est redevenu populaire innovantes.” en 2007 avec notamment une initiative venue du Département au Commerce des États-Unis qui fit plancher les plus grosses pointures de l’industrie, des services ou des universités pour s’accorder sur une série de paramètres de mesure de l’Innovation. Puis pour générer le consensus, le débat fut élargi au public qui put ainsi annoter et commenter ce travail**. Recettes classiques Les résultats de ce travail pourraient en surprendre plus d’un, car les recettes mêmes des entreprises innovantes cachent parfois des pratiques de management peu avant-gardistes, qui mises bout à bout, expliquent la capacité de ces entités à être innovantes. Ainsi, on s’accorde souvent sur le fait que les entreprises innovantes sont celles qui parviennent à réduire leur temps d’introduction de leurs produits ou services afin de figurer dans les leaders du marché. En réduisant la durée de leurs cycles de développement, non seulement elles parviennent à mieux répondre aux besoins de leurs clients, mais elles intègrent également davantage d’éléments innovants. Pour y parvenir, les recettes sont parfois très classiques, mais nécessite un engagement constant de la direction, jusqu’au plus haut niveau hiérarchique : une des raisons des dérapages des projets est la surcharge des équipes qui développent une nouvelle offre. À la moindre interruption d’une personne clef du dispositif ou à la moindre difficulté technique, l’ensemble du projet est retardé. La direction doit alors avoir le courage de faire fonctionner ses équipes sur moins de projets pour s’assurer une meilleure performance en terme de « time to market ». Que dire ensuite de pratiques telles que la réutilisation de précédents travaux ? Afin de raccourcir leur temps de développement, les entreprises innovantes s’appuient au mieux sur ce qu’elles ont déjà produit. Celles qui ont généralisé cette pratique, à l’instar du secteur industriel (automobile notamment), réduisent leur « time to market » et concentrent leur énergie sur les éléments mêmes qui leur permettront d’être innovantes et ainsi de différencier leur offre. Comment ne pas penser alors que cela puisse être applicable aux services ? Là aussi, une telle politique va de pair avec une plus grande documentation des projets et de leur archivage. Il faut donc une volonté constante de la direction pour maintenir une forte priorité sur cet objectif. Philippe Lamboley Research Associate ISIS * Bernard Charlès, président de Dassault Systèmes, « L’effort d’innovation est toujours un pari sur l’avenir », L’Usine Nouvelle 07/12/2006. ** Helen Walters, An Official Measure of Innovation; A U.S. government-sponsored brain-trust is developing a better set of metrics for innovation initiatives-and they’re asking the public to help, Business Week 20/04/2007. En partenariat avec CSC Computer Sciences Corporation Sièges dans la région South & West Europe Belgique Hippokrateslaan 14 B-1932 Sint-Stevens-Woluwe +32 2 714 7111 France Immeuble Balzac 10 Place des Vosges 92072 Paris La Défense Cedex +33 1 55707070 Italie Centro Direzionale Milanofiori Strada 3, Palazzo B1 20090 Assago (MI) +39 0257775.1 Luxembourg 5 rue Eugène Ruppert L-2453 Luxembourg +352 24 834-1 Portugal Lagoas Park, Edifício 1 2740-264 Porto Salvo +351 21 00 40 800 Espagne Av. Diagonal, 545 Planta 6 08029 Barcelona + 34 93 4930900 Sièges de CSC dans le monde Amérique 2100 East Grand Avenue El Segundo, California 90245 United States +1.310.615.0311 Europe, Moyen Orient, Afrique Royal Pavilion Wellesley Road Aldershot, Hampshire GU11 1PZ United Kingdom +44(0)1252.534000 A propos de CSC Computer Sciences Corporation accompagne ses clients dans l’utilisation des technologies de l’information et dans la réalisation de leurs objectifs, pour améliorer en permanence leurs résultats. Grâce à sa large gamme de compétences, CSC fournit à ses clients des solutions sur mesure pour gérer la complexité de leurs projets afin de leur permettre de se concentrer sur leur coeur de métier, collaborer avec leurs partenaires et clients, et améliorer leurs performances opérationnelles. CSC met un point d’honneur à comprendre les problématiques de ses clients et mobilise ses experts, forts d’une longue expérience de leurs métiers et de leurs secteurs d’activité, pour collaborer avec leurs équipes.Totalement indépendant à l’égard de tout fournisseur, CSC livre ainsi des solutions qui répondent au mieux aux besoins spécifiques de chaque client. Depuis plus de 40 ans, des clients, tant privés que publics, confient à CSC l’externalisation de leurs processus de gestion et de leur informatique, ainsi que l’intégration de leurs systèmes. Partout dans le monde, ils témoignent également de leur confiance en sollicitant les collaborateurs de CSC pour des missions de conseil. La société est cotée à la Bourse de New York (NYSE) sous le symbole “CSC”. www.csc.com EXPERIENCE. RESULTS.
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