Qu`est-ce au juste que l`habitat?
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Qu`est-ce au juste que l`habitat?
Espèces en péril — 19 L’habitat, c’est tout simplement l’endroit où vit un animal ou une plante; son « chez-soi ». Mais un habitat, c’est plus qu’un endroit géographique. Ça comprend également la nourriture et l’abri – sans lesquels l’espèce ne pourrait survivre – et le climat auquel elle s’est adaptée. Avoir accès à un habitat convenable, c’est donc le besoin le plus important pour toutes les espèces vivantes, y compris les humains. En général, on perçoit l’habitat en fonction de quatre composantes principales : nourriture, eau, abri et espace. Il est important de souligner que ces composantes doivent être harmonisées et disponibles sur une surface suffisamment grande afin de soutenir l’espèce. Par exemple plusieurs animaux ont besoin de nourriture tout près de leur abri pour éviter leurs prédateurs ou les conditions climatiques difficiles. Nourriture, eau, abri et espace sont des besoins propres aux animaux et que nous comprenons facilement, mais les plantes aussi ont les mêmes besoins. La plante obtient-elle son énergie ou sa « nourriture » du soleil, ou dépend-elle d’une autre plante ou d’un champignon pour lui fournir ses nutriments? Pousse-t-elle bien dans un sol sec et bien égoutté, ou pousse-t-elle dans une zone plus humide : un marais, une terre humide ou sur la côte? Et pour son abri, la plante pousse-t-elle sous la protection d’une voûte de verdure (d’arbres) ou pousse-t-elle dans une zone complètement à découvert? La retrouve-t-on sur le versant nord d’une colline, pour éviter le plein soleil? Ce qui représente un « bon » habitat varie donc d’une espèce à l’autre, et les besoins d’une même espèce peuvent changer selon sa maturité ou selon les saisons. Mais une chose demeure toujours vraie : l’organisme qui n’a pas l’habitat nécessaire, organisé de façon harmonieuse et sur un territoire suffisamment grand ne peut tout simplement pas survivre. Plus de 33 000 espèces dépendent des habitats divers qui se trouvent au Nouveau-Brunswick. Certaines parmi les espèces en péril au Nouveau-Brunswick ont des besoins très spécifiques en matière d’habitat. La Pédiculaire de Furbish par exemple pousse seulement sur les rives de la vallée supérieure du fleuve Saint-Jean. On croit qu’elle a de la difficulté à faire concurrence aux autres plantes et ainsi, elle profite du fait que la glace et les inondations éliminent, endommagent ou limitent régulièrement l’expansion des arbustes le long des rives. Le plus souvent, la Pédiculaire de Furbish pousse sur les pentes exposées au nord, ou dans d’autres zones qui sont ombragées la plupart de la journée, ce qui laisse supposer qu’elle a besoin d’ombre pour s’épanouir. La vallée du haut Saint-Jean a un fond rocheux calcaire et un sol riche en nutriments pour la Pédiculaire de Furbish; aussi, cela explique peut-être pourquoi cette plante pousse en un endroit si restreint. Photo: Projet Siffleur Le Faucon pèlerin est plus souvent associé aux falaises et aux espaces environnants complètement découverts, surtout aux zones fréquentées par les oiseaux de rivage et la sauvagine. Ce rapace (ou oiseau de proie), capable de capturer d’autres oiseaux en plein vol, a besoin de points d’observation élevés. Cette espèce fréquente parfois les villes où elle niche sur les grands immeubles et sous les ponts. Pédiculaire de Furbish L’habitat qui est menacé peut mettre en péril la survie d’une espèce. La perte et la dégradation de l’habitat représentent de grands dangers pour plusieurs espèces en péril du Nouveau-Brunswick. À l’échelle planétaire, la perte d’habitat est considérée comme étant le plus grand facteur de déclin et de danger de disparition de nombreuses espèces. Photo: Projet Siffleur Qu’est-ce au juste que l’habitat?