fsu, union syndicale solidaires, snes, ferc-cgt, cnt
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fsu, union syndicale solidaires, snes, ferc-cgt, cnt
Contre la répression syndicale, la lutte de Roland Veuillet continue… Depuis 2003, Roland Veuillet se bat contre la machine répressive que l'Education nationale sait être parfois. Il était alors Conseiller principal d'éducation (CPE) dans un lycée de Nîmes, élu au conseil d'administration. Lors de la grève des surveillants au printemps 2003, il s'oppose au remplacement des grévistes par des élèves majeurs (et, bien que gréviste, il assure l'encadrement des élèves). Il dénonce également l'entrée insidieuse du MEDEF dans l'Education nationale, notamment par le biais des plateformes technologiques et des lycées des métiers. Il est suspendu de ses fonctions, puis muté d'office à Lyon. Pour protester contre ces sanctions et en obtenir l'annulation, il multiplie, depuis 2003, les actions spectaculaires (grève de la faim pendant 38 jours en 2004, nombreux arbitrairathons, soit environ 16 000 km de course à pied…). Rien n'entame l'obstination de la hiérarchie de l'Education nationale, ni les actions de Roland Veuillet, ni les décisions judiciaires : en janvier 2005, le Conseil supérieur de la Fonction publique rend un avis favorable au fonctionnaire, de même que le commissaire du gouvernement devant la Cour administrative d'Appel de Lyon, le 27 octobre 2006. Mais le ministre refuse de suivre ces avis et la Cour administrative d'Appel de Lyon conclut au maintien de la sanction en novembre 2006. Roland Veuillet décide donc d'entamer une grève de la faim, le 24 décembre 2006. Il est soutenu par une intersyndicale et de nombreuses personnalités. Six personnes l'ont accompagné plusieurs jours dans sa grève de la faim. Mensuel d’informations du syndicat SUD éducation Limousin N° 28, mars-avril 2007 CPPAP N° : 09 06 S 05857 (nouveau n° en cours) 1 €uro Dispensé de timbrage Tulle CDI S . Déposé le 13/3/2007 Les adhérents, militants, et sympathisants de SUD éducation Limousin se réunissent : le mercredi 11 avril 2007, 15 h, rue de la Bride (local des syndicats) à Tulle Le 1er février, il fait l'objet d'une hospitalisation d'office en milieu psychiatrique mais, le lendemain, un psychiatre conclut à l'examen que son état ne justifie pas sa présence dans un hôpital psychiatrique et autorise sa sortie. Roland Veuillet interrompt sa grève de la faim, au 57ème jour, le 18 février 2007. Il vient de déposer une plainte pénale pour hospitalisation d'office abusive en psychiatrie auprès du Procureur de la république de Lyon. Parallèlement, l'intersyndicale de soutien (FSU, UNION SYNDICALE SOLIDAIRES, SNES, FERC-CGT, CNT-FTE, SNCA-EIL, SUD EDUCATION) a déposé, auprès du 1er ministre, une lettre ouverte pour la défense des libertés syndicales, contre la criminalisation et, maintenant, la psychiatrisation du mouvement social. "Les organisations syndicales dénoncent la tentative inacceptable d’internement administratif prise à l’encontre de Roland dans des conditions pour le moins obscures et exigent l’annulation de la sanction qui le frappe conformément à l’avis du Conseil supérieur de la Fonction publique. Elles continueront à soutenir la lutte de Roland Veuillet dans cet objectif". Une manifestation est prévue devant Matignon, le 14 mars, à 16 h. VENEZ DISCUTER AVEC NOUS 19, Avenue du Gal Leclerc 87100 Limoges Tel : 06 80 87 88 75 [email protected] http://www.sudeducation-limousin.org Directeur de la publication : Evelyne Crison Comité de rédaction : Tous les adhérents Abonnement : 5 €uros Imprimé par Repro 19 34 av du Général Leclerc 19000 TULLE Tel : 05 55 26 96 87 Pendant la campagne électorale, la casse du service public d'éducation continue… Les campagnes électorales sont propices aux petites phrases en tout genre (les 35 heures sur place ou les 4000€ mensuels des certifiés), propices aussi aux flatteries démagogiques. Et, comme d'hab., rien sur le fonds ! En dehors d'un pâle discours de façade, bien peu de candidats prônent réellement la défense et le renforcement des services publics, notamment celui de l'éducation. Et pendant ce temps, le gouvernement actuel multiplie les coups bas (sans provoquer de réactions notables de ses "principaux" adversaires, mais cela nous renvoie à des choix fondamentaux de société). Décrets, circulaires, lois, dont la promulgation est en pleine accélération, ne font, hélas, que confirmer les inquiétudes. La circulaire de rentrée (BO n°3 du 18 janvier 2007) confirme l'extension du fichier BasesElèves : "A la rentrée 2007, l'ensemble des départements et des circonscriptions doivent disposer de cette application informatique". La dite application informatique, censée "alléger les tâches administratives des directeurs d'école" est une véritable usine à gaz ; en l'état, le gain en terme de fonctionnalité par rapport aux logiciels existants est tout, sauf probant. Mais le problème essentiel demeure le problème éthique. Nous en avons déjà fait état, rappelons cependant quelques éléments parmi ceux qui portent directement atteinte au respect des libertés individuelles : la saisie de la nationalité, du suivi RASED (réseaux d'aides spécialisées aux élèves en difficulté), la centralisation des données, permettant donc leur croisement (notamment par le ministère de l'intérieur), le partage des informations avec les 36 679 maires de France et de Navarre… Des syndicats (FSU, SUD), la fédération FCPE de parents d'élèves ont manifesté leur inquiétude. SUD Education appelle à un boycott de ce logiciel. Nombre de directeurs d'écoles refusent de renseigner ce fichier. Ainsi, lors de l'attribution des "Big Brothers Awards France", le 20 janvier 2007, les directeurs d'écoles d'Ille et Vilaine se sont vu délivrer collectivement le prix "Voltaire de la vigilance" pour leur refus de mettre en œuvre ce fichier ! Nos collègues, directeurs d'écoles primaires et maternelles, subissent des pressions de plus en plus fortes de leur hiérarchie. Début avril, les directeurs d'écoles de Corrèze sont invités, par l'Inspection d'Académie, à une formation : il leur est demandé d'apporter leurs registres et tous les renseignements en leur possession, concernant chaque élève, afin de saisir (en réel, est-il précisé) la base de données. SUD Education Limousin appellera donc à des actions et un préavis de grève couvrira les manifestants. * Autre grave sujet d'inquiétude : le transfert des missions des COP (Conseillers d'Orientation Psychologues) aux professeurs principaux. La circulaire du 14 décembre 2006 prévoit des entretiens d'orientation pour les élèves de 3ème, entretiens conduits par "le professeur principal, en associant le cas échéant, le COP ou d'autres membres de l'équipe éducative". La circulaire précise que cet entretien se prépare (au besoin avec le Centre d'Information et d'Orientation !) et déroule ainsi moult recommandations allant jusqu'à la "tenue vestimentaire" et "le type de langage" ! La circulaire de rentrée prévoit également un entretien individualisé conduit par les professeurs principaux pour les élèves de 1ère. Les professeurs principaux assurent, bien sûr, un suivi de la scolarité des élèves, font le point sur leurs résultats et leur parcours. Mais il est inacceptable de leur demander de se substituer aux COP. Comment, avec la meilleure volonté du monde, s'improviser orienteur et psychologue alors que cette fonction nécessite une formation spécialisée de niveau bac +5 ? C'est ainsi l'éviction des COP qui est programmée, d'ailleurs leur recrutement est en forte baisse depuis plusieurs années. C'est aussi un alourdissement considérable de la charge de travail des enseignants. Lors d'une audience accordée à l'intersyndicale (FSU, SNFOLC, SUD), le 28 février, le ministre a insisté sur la responsabilité des régions pour l'information et l'orientation des élèves et des étudiants. Ainsi, il se confirme que l'orientation pourrait être confiée à d'autres personnels que les COP, voire à des "partenaires extérieurs". Un rapport du délégué interministériel pour l'orientation est attendu mi-mars. Dans tous les conseils d'administration, faisons voter des motions contre ce transfert de tâches et pour la défense des services d'orientation de l'Education nationale, refusons d'être professeur principal. D'ailleurs, tous les professeurs principaux du collège d'Uzerche en Corrèze ont déjà démissionné de cette fonction… * * Malgré l'opposition unanime des organisations syndicales, malgré la mobilisation des personnels depuis plusieurs mois, le ministre et le gouvernement ont passé outre en publiant le décret de Robien du 12 février 2007, remplaçant celui du 12 mai 1950 . Son application fait déjà des dégâts. Les dotations globales horaires (DGH) des établissements anticipaient ce décret : elles sont toutes en baisse (sauf au collège de Corrèze, allez savoir pourquoi ?) et entraînent donc la quasi-disparition des heures de 1ère chaire, des heures de laboratoire et de cabinet d'histoire-géographie. La bivalence prévue par le décret est, elle aussi, déjà effective : une TZR s'est vu récemment proposer, en Corrèze, un remplacement biologie+physiquechimie. Une pétition à l'adresse des candidats aux élections législatives et présidentielles émanant du lycée Jean Jaurès à Montreuil circule sur Internet : http://petitionabrogationdecretrobien.com. Des lycéens du lycée Amiral à Grasse (où devoirs communs et épreuves de bac blanc sont suspendus) soutiennent leurs enseignants en lutte pour l'abrogation du nouveau décret. Ils soulignent dans un communiqué : "les mesures prises par le gouvernement […] auront des conséquences bien plus graves que la suspension du bac blanc et des épreuves communes. [Elles] entraîneront une dégradation de l'enseignement qui nous est dispensé, […] l'augmentation des effectifs dans les classes, la suppression de certaines heures ou la fin du dédoublement"; ils appellent "à une prise de conscience collective pour maintenir une éducation décente dans notre pays". Les personnels élus au Conseil d'administration du lycée Perrier de Tulle ont boycotté, unanimement, le CA du 15 février, pour protester contre la baisse de la DGH, les nouvelles charges des professeurs principaux et l'éviction programmée des conseillers d'orientation, la modification des décrets de 1950, toutes mesures qui dégradent, encore, les conditions de travail et la qualité de l'enseignement. * Et autre réjouissance, la création (expérimentale dans un 1er temps) des EPEP (établissements publics d'enseignement primaire), comme pour les collèges et les lycées, avec conseil d'administration et tout le tralala. Que cache-t-on derrière ce sigle ? Sous prétexte d'une refonte de la direction d'école, c'est une véritable réforme de l'enseignement primaire que le ministère entend imposer. Ce projet prévoit le regroupement d'écoles situées en ZEP ou en zone rurale. Le conseil d'administration serait composé de 50 à 60% de représentants de la commune (parmi lesquels, un préside le conseil), 30 à 40% d'enseignants et 10 à 20% de parents d'élèves. Un super-directeur tournant sur les écoles membres de l'EPEP serait le supérieur hiérarchique des professeurs et aurait la mainmise sur la structure pédagogique de l'EPEP. Cette réforme se situe dans le contexte des conflits récurrents entre les directeurs d'école et l'administration de l'Education nationale. Les tâches et les responsabilités liées à la fonction de directeur s'alourdissent, les postulants ne se bousculent pas, la grève administrative des directeurs se poursuit malgré les menaces de sanctions financières lourdes. Elle se situe également dans le contexte de la loi de décentralisation de 2003 et de la loi organique des finances (LOF). L'administration voit ainsi l'occasion de récupérer les heures de décharge des directeurs actuels et de gagner quelques postes sans embaucher ! Il s'agit d'une vision strictement comptable de l'école qui mettrait fin au conseil des maitres, à l'idée d'une école gérée collectivement par l'équipe pédagogique, à la liberté pédagogique des enseignants. L'association des maires de France a déjà fait connaître ses réserves à l'expérimentation des EPEP en raison de leur "fort attachement" au lien communes-écoles, du risque d'accroissement des coûts, du risque de fermetures de classes ou d'écoles, de la perte d'articulation des politiques municipales périscolaires -culturelles, sportivesavec la politique scolaire de l'EPEP. Le Conseil supérieur de l'éducation a rejeté, à la quasi-totalité de ses membres, ce projet de décret. Néanmoins, le texte va être soumis au Conseil d'Etat pour être publié au Journal Officiel au printemps ! (Comme la réforme des décrets de 50, il faut faire vite, très vite… avant les échéances électorales et dans le silence des médias et des candidats en vue…). Pour l'instant, plus de 80 communes dans le Tarn, la Meuse et le Cher ont exprimé le souhait d'expérimenter les EPEP à la prochaine rentrée. Une manifestation aura lieu devant le ministère de l'Education nationale, le 14 mars, à 14 h 30. * Face à toutes ces dégradations conduites depuis plusieurs années dans le cadre d'une politique libérale européenne de démantèlement des services publics, il est plus qu'urgent de réagir, et de réagir en bloc, sans distinction de catégorie, d'appartenance syndicale, rejeter en bloc toutes ces réformes qui n'ont qu'un objectif : la fin du service public d'éducation. Comment agir ? Réunir dans tous les établissements des assemblées générales des personnels pour informer et décider des moyens d'action, refuser les activités non statutaires (examens blancs, par exemple), boycotter (mais jamais seul !) la saisie de base-élèves … faire preuve d'imagination ! L'intersyndicale (SNUP, SNEP, SNES, SNALC, CNGA, SNCL-FAEN, SNETAA, FO, UNSEN-CGT et CGT privé, SUNDEP, SUD) qui avait appelé à la grève du 8 février, réfléchit aux moyens d'action. Une grève serait envisagée le 20 ou 22 mars. A suivre… Les décrets de 1950 et le temps de travail des enseignants LA LOI SUR LA PREVENTION DE LA DELINQUANCE Cette loi, voulue par Sarkozy pour qui "la crainte de la sanction est la meilleure des préventions", a été définitivement adoptée le 22 février par le Parlement. Elle a été jugée conforme à la Constitution par le Conseil constitutionnel, le 3 mars ! (Certains envisagent la saisine de la Cour européenne des droits de l'homme). Certes, le volet santé mentale a été retiré (mais le ministre-candidat promet de le remettre à l'ordre du jour, s'il est élu) ; Sarkozy a du, aussi, renoncer aux peines plancher pour les récidivistes et à la suppression de l'excuse de minorité (peine divisée par 2 pour les mineurs de 16 à 18 ans). Mais, en l'état, cette loi est effrayante. - Elle modifie l'ordonnance de 1945 sur l'enfance, durcit les peines contre les mineurs (le juge pourra écarter sans motivation l'excuse de minorité), crée de nouvelles sanctions éducatives (placement en internat ou en centre d'éducation fermé) pour les mineurs à partir de 10 ans... En 1950, un décret fixe le temps de travail des certifiés à 18 h par semaine. Ce temps a été conçu en estimant qu'un enseignant travaille 1,5 h chez lui pour 1 h devant élève. Cela fait donc : 1 h devant élèves + 1,5 h à la maison = 2,5 h X 18 = 45 h hebdomadaires. A l'époque, le temps de travail légal était de 40 h, 42 h en réalité, par semaine sur 50 semaines. Les enseignants devaient donc 45 H pour tenir compte des "petites vacances". Quant aux deux mois d'été, ils sont inclus dans les salaires. La grille des salaires des enseignants a également été fixée en 1950, au même niveau que les autres cadres de la Fonction publique recrutés par concours au niveau bac +3. Mais, à cette grille, il a été retiré 2 mois de salaire, puis le résultat a été divisé par 12. - Elle fait du maire le pivot de la politique de prévention : partage du secret professionnel avec les acteurs sociaux, saisine possible du juge pour la mise sous tutelle des prestations familiales, création, sous sa présidence, d'un "Conseil pour les droits et les devoirs de la famille", création d'un conseil intercommunal de sécurité et de prévention de la délinquance… - Elle institue de nouveaux délits (guet-apens et embuscade contre les policiers), elle aggrave les peines pour rébellion, pour incitation à la rébellion [par exemple, un appel à manifester ?], pour l'occupation des halls d'immeubles. Elle prévoit l'accélération de la procédure d'évacuation en cas de stationnements illicites des gens du voyage… La loi de prévention de la délinquance et l'Education nationale ? Avant même l'adoption de la loi (22 février), l'Education nationale en tenait compte dans la circulaire de rentrée (BO du 18 janvier) et dans une circulaire du 9 janvier aux divers niveaux hiérarchiques (recteurs, inspecteurs d'académie..). "L'absentéisme est souvent un premier signal d'alerte qui doit faire l'objet d'un suivi très attentif". En conséquence, conformément à la nouvelle loi, l'inspecteur d'académie, les chefs d'établissement transmettent au maire les données concernant l'absentéisme, les exclusions temporaires ou définitives, les avertissements adressés aux élèves et aux personnes responsables de l'enfant. Les chefs d'établissement scolaires pourront être associés au "Conseil pour les droits et les devoirs des familles" et, en cas de proposition d'accompagnement parental, l'inspecteur d'académie et le chef d'établissement seront informés. Enfin, le ministre souhaite que les chefs d'établissements s'impliquent dans l'élaboration des "contrats locaux de sécurité". RESF 87 en alerte Un jeune Guinéen de 19 ans a fait l'objet d'un APRF (Arrêté de reconduite à la frontière) pris par le préfet de Limoges. Arrêté à Limoges le 20 février, il est transféré aussitôt au centre de rétention de Bordeaux. Compte tenu des graves événements en Guinée, cette décision administrative présentait un risque considérable pour sa vie. Le réseau national RESF a été aussitôt alerté (mails, fax, coups de téléphone à la préfecture de la Haute-Vienne). Les militants de Bordeaux ont suivi le jeune homme au centre de rétention et au tribunal administratif de Bordeaux qui a, finalement, cassé l'APRF, le 23 février. Le jeune homme est revenu à Limoges et entame une nouvelle procédure de régularisation. Mais la vigilance doit continuer ! Rafles ° Les Restos du cœur servent d'appât à la police de Sarkozy. Fin janvier, plusieurs rafles ont eu lieu, place de la république à Paris, lors de la distribution de repas. Les policiers ont effectué des contrôles à la sortie du métro, les fourgons embarquant une vingtaine de sans-papiers. Comme le dit ironiquement le Canard enchaîné du 7 février : "Vous avez aimé la chasse d'automne aux sanspapiers en famille, le jour de la rentrée scolaire ? Vous adorerez la chasse d'hiver aux sans-papiers affamés, le jour de la soupe populaire…". ° RESF vient d'écrire au préfet de police de Paris pour protester contre les rafles de sans-papiers, appelées pudiquement (ou cyniquement ?) "opérations de sécurisation", qui se déroulent, depuis plusieurs semaines, dans les arrondissements nord et est parisiens. Cette lettre souligne : "Les contrôles et les arrestations fondées sur la couleur de la peau ou l'apparence physique et vestimentaire des personnes sont iniques et méprisent toutes les règles du code de procédure pénale sur les interpellations et le contrôle des identités" et elle rappelle que la France, signataire des textes internationaux fixant les droits fondamentaux, les bafoue par "des lois de circonstances et par des pratiques […] irrespectueuses de la dignité et des droits de la personne". Centres de rétention La CIMADE vient de publier son 6ème rapport annuel sur les centres de rétention administrative. Sans surprise, hélas, la situation s'est encore aggravée. Ce rapport est à commander, il est aussi consultable et téléchargeable sur le site RESF www.educationsansfrontieres.org/article.php3?id_article=3853 Laissez-les vivre ici ! Un court métrage (réalisé par le Collectif des cinéastes pour les sans-papiers) et une pétition en ligne sur le site RESF. BREVES Sans être parano… … il y a de quoi s'inquiéter : base élèves, loi de prévention de la délinquance, fichier ELOI conçu pour lutter contre l'immigration clandestine et les personnes qui apportent leur soutien aux migrants (mais le commissaire du gouvernement auprès du Conseil d'Etat vient de demander son annulation car l'avis de la CNIL n'avait pas été demandé… en attendant un nouveau fichier conforme à la loi !), projet de carte d'identité numérique intégrant des éléments biométriques, fichiers de police judiciaire (STIX et JUDEX), tentative de rattachement du numéro de sécurité sociale au dossier médical… La France n'est pas la seule concernée par ces dérives sécuritaires et l'utilisation des fichiers informatisés : Royaume-Uni (système identique à Base élèves), Italie (stockage sur 5 ans des communications électroniques), Etats-Unis (Patriot act)… Et ce n'est pas fini ! La Commission européenne vient de créer le "Programme européen de recherche pour la sécurité" (PERS), destiné au financement (près de 200 millions d'euros) de la recherche concernant (à titre d'exemples) : les outils de "détection du comportement anormal des personnes", la "détection des mouvements de foule anormaux", "les systèmes d'identification biométriques", les puces implantables, la surveillance des frontières, la "gestion des crises en situation urbaine", "l'identification et l'extraction des leaders". L'objectif de PERS est la recherche de dispositifs convenant à la fois à un usage policier et à un usage militaire. Le Parlement européen n'a pas été consulté. Le complexe "sécuritaire-industriel" se frotte les mains, les citoyens paniquent ! En Grèce Les étudiants grecs protestent depuis un an contre le manque de moyens pour l'enseignement supérieur et le projet de création d'universités privées, élaboré par le gouvernement. 17 octobre 1961 Le 18 février, l'UNADE (union des associations pour la diversité et l'égalité) et l'association Gennevilliers pour tous ont inauguré une station de métro en construction au nom du 17 octobre 1961, dans le cadre de la semaine anticoloniale, pour mettre fin à l'oubli officiel qui couvre ce massacre. Adresse personnelle : ............................................... Ecole catholique Dans certains établissements privés de HauteVienne, les enseignants sont tenus d'assister aux Assises de l'enseignement catholique. Et la liberté de conscience ? Dégradation En 1970, le salaire de départ d'un enseignant équivalait à deux fois le SMIC. Aujourd'hui, il n'est plus que de 1,2 fois plus élevé. Collaboration Le recteur de l'Académie et le procureur de Paris viennent de signer une convention afin d'améliorer le signalement à la justice des infractions en milieu scolaire. Le texte prévoit une collaboration entre chefs d'établissements scolaires et services de police. L'Eglise anglaise et la poste Au Royaume-Uni, certaines églises abritent le guichet de la poste et les pasteurs assurent la vente de timbre, le versement des pensions… entre deux prières. C'est ce qu'on appelle le salut du service public! Temps de travail "Travailler plus pour gagner plus", telle est l'antienne d'un ministre-candidat à l'élection présidentielle. Or, les statistiques de l'INSEE -organisme peu suspect de gauchisme échevelémontrent que la durée effective d'un temps complet est passée de 38,3 h en 2001 à 39 h en 2005, sans que les salaires se soient accrus ! Les alaires et cotisations représentaient 79% du PIB en 1982, ils n'en représentent plus que 67% aujourd'hui. Et, pendant ce temps, les bénéfices des actionnaires s'envolent ! Adhésion NOM : ......................... Prénom : ............................ Code postal : ......... Commune : ............................... Téléphone : ............. E-mail : .................................. Branche (1 , 2 , Sup, IATOS,...) : .......................... Corps (Instit, PE, certifié, OEA, OP, SASU, contractuel, ...) : ...................................................................... Fonction (ZIL, Brigade, AIS, DMA, TZR...) : ................. Type établissement (école, collège, lycée, université) : . Adresse : ................................................................ Code postal : ......... 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