La Vidéosurveillance
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La Vidéosurveillance
Paru dans la Lettre hebdomadaire n°11 du 19/03/07 au 23/03/07 La Vidéosurveillance Exemples régionaux de projets faisant intervenir les NTIC - Avec « Lapi », la police s’attaque au vol de voitures avec la vidéo Une caméra de surveillance par pointage infrarouge compare les plaques d’immatriculation des véhicules en circulation avec ceux signalés comme volés. En test à Marseille et en Seine-St-Denis. - Transports publics : le boom des dispositifs de sécurité Taux d’équipement et types de dispositifs de sécurité utilisés dans les transports en commun - Corse : la vidésurveillance IP intègre le Système d’Information Expérience de fusion de la vidéosurveillance avec le SI d’un aéroport pour faciliter les manipulations - Ile-de-France : Val d’Oise, premier réseau de surveillance vidéo intercommunal de France Répartition du budget d’un système de vidéosurveillance entre plusieurs communes ayant pour objectif de prévenir la délinquance, mais aussi d’aider à la circulation urbaine. - PACA : sécurité, la vidéosurveillance à Antibes Juan-les-Pins 4 objectifs de construction d’un dispositif de vidéosurveillance Avec "Lapi", la police s'attaque au vol de voitures avec la vidéo (Ecoter+ 01Net.com, 06/03/2007) Le système de Lecture des plaques d'immatriculation Lapi est expérimenté en Seine-Saint-Denis et à Marseille. Un test sur deux ans a été autorisé par la CNIL. En déplacement à Marseille sous la casquette de Ministre de l'Intérieur, Nicolas Sarkozy devait se faire présenter la nouvelle « arme » technologique actuellement testée par la police : le système Lapi, pour lecture automatisée des plaques d'immatriculation utilisé dans le cadre de la recherche de véhicules volés. Des expérimentations sont menées en Seine-Saint-Denis et à Marseille Après avoir exprimé certaines réticences face à ce genre d'équipement, prévu par le projet de loi sur la lutte contre le terrorisme, présenté fin octobre 2005, la CNIL a accordé son autorisation. Des tests sur six dispositifs sont prévus sur deux ans. L'idée ? Pouvoir lire, jour et nuit, depuis un véhicule de police, les numéros de plaques minéralogiques européennes pour les comparer ensuite à ceux présents dans le fichier des véhicules volés de la Police nationale. Lorsque deux numéros correspondent, le lecteur le signale. 10 véhicules retrouvés en quelques semaines Les policiers sont équipés d'une caméra avec projecteur infrarouge, qui se pilote à l'aide d'un écran de contrôle depuis l'intérieur du véhicule. Cet écran tactile permet de visualiser les images captées que les véhicules filmés aient été à l'arrêt ou à pleine vitesse et de constater les rapprochements de numéros éventuellement déclenchés. C'est un calculateur associé à un logiciel de reconnaissance qui se charge de l'analyse des plaques d'immatriculation en temps réel. Evidemment, il y aura pléthore de numéros filmés qui ne déclencheront aucun signal. La police assure qu'ils seront effacés de ses fichiers sous huit jours. Par ailleurs, dans ce délai, il faut qu'une procédure pénale ait été lancée pour pouvoir les consulter ou qu'un vol du véhicule filmé survienne. Les deux premières semaines d'utilisation ont permis, toujours selon la police, de retrouver dix véhicules et d'arrêter sept personnes. Pour l'heure, trois dispositifs sont en service dans des voitures de police identifiables comme telles. La prochaine étape, c'est l'équipement de trois voitures banalisées. Mais les forces de l'ordre prévoient également des dispositifs fixes dans des zones particulières, soit parce qu'elles sont liées au trafic de drogue, soit parce qu'elles sont connues pour être des lieux d'exportation des véhicules volés, comme les ports. Le système n'est pas inédit en Europe. Plusieurs centaines de patrouilles sont déjà équipées de dispositif similaire en Grande-Bretagne. Transports publics : le boom des dispositifs de sécurité (Ecoter+ La Gazette des Communes, 12/03/2007) Les principaux renforcements effectués en 2005 concernent les alarmes et les caméras de surveillance. Viennent ensuite les sièges anti-vandalisme, les SI vidéo, la protection des vitres par application de films, les équipements de localisation et les cabines anti-agression [voir Tableau cidessous]. Ces progressions traduisent, avant tout, des actions engagées sur les parcs de bus. L’usage de ces équipements est encadré par la législation. Objectif : lutter contre le vandalisme, le vol et les agressions, tout en garantissant le respect du droit et de la liberté individuelle. Comme l’ensemble de la vidéosurveillance des lieux publics, les systèmes embarqués dans les transports en commun sont soumis à la loi n° 78-17 du 6 janvier 1978, relative à l’informatique, aux fichiers et aux libertés, en cas d’utilisation pour constituer un fichier nominatif. Ils doivent tenir compte des articles L. 121-8 et L. 432-2-1 du Code du travail, qui instituent une obligation d’information et/ou de consultation des salariés. Une circulaire d’application du ministère de l’Intérieur, d’octobre 2006, rappelle les contraintes de la loi : les autorisations préfectorales sont accordées après avis d’une commission départementale de vidéosurveillance ; les dossiers de demande – accompagnés d’une description complète des installations - sont traités dans un délai maximum de 4 mois, la durée légale de conservation des enregistrements étant de 1 mois. Un arrêté, qui doit être publié prochainement, doit fixer les normes techniques à respecter. Progression du numérique Quelle est la spécificité des systèmes de vidéosurveillance embarquée ? Sauf cas particulier, toutes les nouvelles installations relèvent de la technologie numérique. Cela signifie que les enregistreurs sont désormais constitués de matériels informatiques. Les images sont stockées sur disques durs. La réglementation prévoit le respect de règles de confidentialité : les images sont cryptées afin de ne pouvoir être lues que sur un ordinateur dédié. Certaines collectivités rassemblent et confortent ces règles dans des chartes éthiques. Connexions améliorées Des liaisons IP assurent la communication entre caméras, enregistreur et éventuel écran de « rétrovision » destiné au chauffeur, voire aux voyageurs. Pour des raisons de service et d’information, les réseaux de transport bénéficient parfois d’un système de localisation GPS. Les images enregistrées sont alors non seulement horodatées, mais aussi géolocalisées. Une précision qui facilite le travail de la police et de la justice en cas d‘incidents. Les exploitants tentent de développer des modes de communication avec les PC de supervision et/ou de sécurité. Plusieurs types de liaisons extérieures en « temps réel » sont envisagés : téléphonie sans fil et Wi-Fi haut débit. Bus Tram Métro Trolley-bus Total 2005 2005/2004 Radiotéléphone 98,2 100 93,8 100 98,1 + 0,1 Alarme 92,8 95,5 67,1 100 91,7 + 12,2 Localisation 67,6 95,1 25,5 78,4 66,6 + 3,9 67 70,3 63,1 6,4 66,1 + 4,9 49,6 89,4 72,9 76 52,7 + 11,9 33,8 65,8 10,9 0 33,4 + 4,1 30,8 63,3 20,9 6,4 31,2 + 3,3 17,3 20 20,8 0 17,4 + 4,6 5,2 0 0 0 0 -1 Sièges antivandalisme Caméras de surveillance Protection des vitres Cabine antiagression Information Vidéo Caméras fictives Taux d’équipement (en %) de sécurité en 2005 * Corse La vidéosurveillance IP intègre le Système d’Information (Ecoter+ 01Net.com, 14/03/2007) Bien utilisée, cette solution de vidéosurveillance permet des économies d'infrastructures et une ouverture vers le reste du système d'information. Vincent Royer, Chef du département Sûreté/Sécurité de la chambre de commerce et d'industrie d'Ajaccio et de la Corse du Sud est en bonne place pour en observer l'évolution. Il a supervisé, en 2004, la mise en place du système de vidéosurveillance IP de l'aéroport Campo Dell'Oro, puis, deux ans plus tard, celle du port, en cours de déploiement. La nouvelle installation est bien plus complexe, répartie sur trois sites distants, avec six stations de visualisation (dont deux pour l'aéroport) et associe, à des caméras plus performantes, un système de détection d'intrusion sophistiqué. Le budget n'a cependant pas explosé, passant seulement de 208 000 euros à 338 000 euros. « Les technologies, notamment de transmission Wi-Fi, sont bien plus performantes aujourd'hui, et les prix des matériels ont diminué sensiblement au cours de ces dernières années. Par exemple, pour le stockage numérique, un NAS(1) qui était vendu 8 000 euros il y a trois ans ne coûte plus aujourd'hui que 3 000 euros. ». L'utilisation : priorité à l'enregistrement « Vous avez beau mettre 100 caméras, il n'est pas sûr que l'opérateur derrière verra ce qui se passe. L'enregistrement est primordial pour pouvoir ultérieurement lire une plaque, identifier une personne... », confie Vincent Royer. Dans le cas de l'aéroport d'Ajaccio, où une vingtaine de caméras procède à des enregistrements continus en haute qualité, il faut près de 1 To quotidien. Vincent Royer a donc choisi de se limiter pour le moment aux 72 heures minimales imposées par la réglementation de l'aviation civile. La mise en oeuvre : réseau partagé ou dédié Le temps de mise en oeuvre est assez variable. La problématique est celle d'une nouvelle application réseau, assez similaire à celle de la téléphonie IP. Quelques jours ou quelques semaines dans les cas simples, bien plus s'il faut des développements spécifiques. Une réflexion en amont est indispensable pour le choix d'implantation des caméras et la manière d'intégrer le réseau de vidéosurveillance à l'existant. La pose et le paramétrage des caméras peuvent enfin être fastidieux et nécessitent à la fois des compétences métier (que faut-il surveiller ?)... et cinématographiques (choix du champ, prise en compte de la lumière). Il existe aussi des contraintes légales à respecter. « Les caméras fixes sont positionnées de façon à éviter les zones privées, explique Gérald Lambert chargé de l’enregistrement pour le système de vidéosurveillance urbaine de Yerres (Ile de France). (…) Le numérique permet une programmation interne (…), qui cache telle ou telle partie de l'image. Le brouillage dépend aussi du niveau de zoom. On autorisera un plan d'ensemble sur un immeuble, mais pas un zoom sur une fenêtre. Mais on pourra zoomer entre deux immeubles. (…) ». Le choix du réseau peut se révéler complexe, notamment pour la maîtrise des flux. Une option simple, quoique plus coûteuse, consiste à mettre en place un réseau dédié à la vidéosurveillance. C'est ce qui a été fait à Ajaccio, car c'est l'installation la plus sécurisée. Pour les villes, les coûts de câblage sont en effet très importants (les travaux de génie civil sont estimés à 200 euros par mètre de tranchée) et nécessitent usuellement d'avoir recours à un opérateur télécoms. Ils justifient en grande partie l'existence d'offres packagées de vidéosurveillance comme l'Orange Business Services de France Télécom. Le choix technique de Yerres est intéressant, car la maîtrise par la ville du réseau sans fil urbain a permis d'y faire circuler d'autres données que la seule vidéo : téléphonie IP, surveillance d'équipements municipaux et accès Internet pour les écoles. Les gains : la vidéo devient partie intégrante du SI L'ouverture de la vidéosurveillance vers le système d'information est bénéfique à différents niveaux. Le partage des infrastructures réseau facilite l'ajout des caméras, leur déplacement ou encore leur maintenance à distance. Elle rend aussi aisée la consultation à distance. Pour une banque, cela permet, par exemple, de déporter facilement des centres de télésurveillance et de les unifier entre plusieurs agences. A Ajaccio, Vincent Royer accède ainsi confortablement aux caméras de l'aéroport depuis son bureau situé sur le port. L'analyse des images permet, par exemple, la détection de chutes (1) Un « NAS » (Network Attached Storage) est un dispositif de stockage en réseau. Il s'agit d'un serveur de stockage à part entière et disposant de son propre système d'exploitation pouvant être facilement attaché au réseau de l'entreprise afin de servir de serveur de fichiers et fournir un espace de stockage tolérant aux pannes. d'objets sur la voie ou l'identification de flux de voyageurs (fonctions réalisées par Open Wide pour la RATP). Souvent, on associera les informations visuelles à celles remontées par différents capteurs. Dans le port d'Ajaccio, par exemple, un dispositif ALR (Area Laser Radar), issu de la technologie militaire et premier du genre en Europe, surveille les navires des plaisanciers sur 360 degrés, y compris côté plan d'eau. En cas d'intrusion, les caméras couvrant le secteur se braquent sur l'objet repéré. Beaucoup de solutions de vidéosurveillance IP actuelles proposent des fonctions de détecteur de mouvement par analyse d'images. Plus précise qu'une alarme volumétrique, cette méthode limite la détection à une zone et/ou à une taille précise. Précisons que ces fonctions sont proposées soit par le logiciel serveur, soit directement embarquées par la caméra, la tendance pour les constructeurs consistant à accroître l'intelligence embarquée des caméras IP pour se démarquer. Les écueils : sécuriser l'enregistrement Le système de vidéosurveillance doit être traité comme une application critique car les procédures de sécurité reposent généralement sur son mode de fonctionnement. Les caméras actuelles sont très solides et connaissent très peu de pannes. Le point faible se situe en fait au niveau du système informatique, en particulier le serveur de stockage. Dans le cas de la surveillance des aéroports, la sauvegarde est une obligation réglementaire. « Il arrive que l'on doive remplacer un disque sur un NAS. (…) Quel que soit le type de vidéosurveillance, IP ou non, un enregistreur numérique est un disque qui est en permanence en utilisation, il est constamment en écriture (…). » Un autre écueil se situe en amont, au moment du choix des caméras. Celles-ci doivent offrir la qualité d'image ou les performances nécessaires au logiciel utilisé. Inutile d'espérer procéder à des analyses d'images pertinentes dans le noir, à contre-jour ou sur un fond mobile (plan d'eau, feuillage), si la caméra n'est pas spécifiquement conçue à cet effet. Le choix d'implantation des caméras doit donc être réalisé très tôt et tous les modèles ne se valent pas. Notons qu'il est souvent possible de réutiliser des caméras analogiques existant dans une infrastructure en les associant à un encodeur, mais qu'il ne faut pas s'attendre dans ce cas à des fonctions trop sophistiquées, à moins d'une solution dédiée. 1. Un câblage minimal : Les composants d'un système de vidéosurveillance IP (caméras IP, serveur d'enregistrement et de visualisation) sont de simples périphériques IP connectés au réseau d'entreprise et le câblage est minimal : un câble réseau et un câble d'alimentation électrique, voire le câble réseau seul avec une caméra de type PoE qui y puise son alimentation. 2. Pose et paramétrage des caméras : La pose et l'orientation des caméras requièrent à la fois une expertise métier et cinématographique. Le paramétrage des caméras est souvent complexe : saisie des masques et des zones, définition des seuils de détection de mouvements, réglage du flux, etc. C'est une tâche manuelle et fastidieuse. Attention à bien évaluer le budget alloué au projet. Une caméra intérieure d'entrée de gamme vaut 200 euros environ et une caméra, pour un usage extérieur et motorisée, peut coûter jusqu'à dix fois plus. 3. Le cadre légal : Tout système de vidéosurveillance nécessite une autorisation préfectorale dès que les caméras filment une partie de la voie publique, les zones privatives doivent être brouillées. Les enregistrements peuvent être conservés au plus trente jours. La surveillance de lieux privés doit faire l'objet d'une déclaration à la Cnil et auprès du comité d'entreprise. Les vidéos sont recevables dans des affaires relevant du droit du travail, mais les employés doivent en être avertis. 4. Une partie intégrante du SI : La vidéosurveillance IP est pilotée par des logiciels qui en font une partie intégrante du système d'information. Cela ouvre des possibilités comme l'accès à distance, le traitement automatisé des images activant d'autres systèmes, l'interaction avec des bases de données, et encore l'authentification de droits de visualisation via un serveur LDAP. Cela implique aussi de la traiter comme une application critique, notamment au niveau du système d'enregistrement. * Ile-de-France Val d’Oise : premier réseau de surveillance vidéo intercommunal de France (Ecoter+ LeMondeInformatique.fr, 25/01/2007) Publié dans les Lettres hebdomadaires n° 49 et 56 La Communauté d'Agglomération de la Vallée de Montmorency (CAVAM) a choisi INEO Infracom, (filiale de Suez Energie Services, associé à France Télécom et à Tonna -spécialiste français des systèmes de sécurité-) pour installer un réseau de vidéoprotection pour un budget de 8 millions d’euros (30% subventionné par le CG 95). L’objectif est d’ « améliorer la tranquillité de ses 105.000 habitants », dans le cadre de son Conseil Local Intercommunal de Sécurité et de Prévention de la Délinquance. Ce Conseil avait été créé après une étude cartographique des statistiques des incivilités conduite en 2005, en liaison avec le conseiller technique du préfet et les 3 commissaires de police agissant sur le territoire. Première intercommunalité à piloter un tel projet, la CAVAM souhaitait s'appuyer sur les réseaux urbains existants, pour minimiser les coûts, tout en assurant une homogénéité du système. La vidéotransmission (de 4 Mbit/s à 25 Mbit/s) repose sur un réseau sécurisé de 42 km de fibre optique (pour 5 millions d’euros) « utilisant les réseaux et chambres de tirage existants sans transformer nos communes en bataille de Verdun pour creuser de nouvelles tranchées », insiste l’élu, Luc Strehaino. Réalisé en partenariat avec le Ministère de l'Intérieur, le projet prévoit le déploiement de 96 caméras réparties sur les 25 km² de zones sensibles des huit communes de la communauté d'agglomération pour un budget de 1.5 million d’euros, ainsi que la création d'un centre intercommunal de supervision urbain fonctionnant 24h/24. Ce dernier se chargera de renvoyer les images vers les huit polices municipales et vers les trois commissariats de la police nationale du secteur. La valeur du contrat avoisine 1.7 million d'euros H.T. Le centre de surveillance urbain aura en permanence au moins 2 opérateurs qui se chargeront de prévenir la police municipale ou nationale. « Cela représente un effectif total de 15 personnes, ce qui permet d’amortir le coût de 1.5 million d’euros du Centre sur 105.000 habitants, alors que ce serait un effort considérable pour une ville moyenne de 15 ou 20.000 habitants », poursuit le maire. « Mais la vidéoprotection ce n’est pas seulement surveiller les voyous. C’est aussi une aide à la circulation, une aide pour les sapeurs pompiers et nos partenaires : la SNCF, les transports urbains, les chauffeurs de taxi, les banques (avec la protection des rues où se trouvent des distributeurs de billets), les commerçants, les entrées d’écoles… », conclut-il. A terme, les communes espèrent profiter du réseau très haut débit de France Télécom (Intra Cité) pour développer la télésurveillance des bâtiments. D’ailleurs, l’opérateur travaille déjà à une offre qui permettra d’inclure la vidéosurveillance sur téléphone mobile. Contact : dominique.poey@soisy-sous-montmorency, chef de projet Cavam www.agglo-cavam.fr * Provence-Alpes-Côte d’Azur Sécurité : la vidéosurveillance à Antibes Juan-les-Pins (Ecoter+ Cités Numériques n°9, 4e trimestre 2006) Antibes Juan-Les-Pins (Alpes-Maritimes), commune touristique, bénéficie d’un dynamisme économique et d’un environnement préservé. Si la population totale résidente est estimée en basse saison à environ 75.000 personnes, l’été, celle-ci passe à 175.000. En 1997, un réseau de vidéosurveillance a été réalisé, constitué d’un poste central, permettant la visualisation et l’enregistrement d’images, et de 17 caméras et 9 bornes d’appels sur le territoire communal. Les objectifs de ce dispositif étaient multiples : 1. lutte contre l’insécurité de voie publique ; 2. surveillance et régulation du trafic routier ; 3. protection d’édifices et de bâtiments publics ; 4. prévention des risques naturels (inondations). Mise en place concertée et mesurée dans le respect des libertés individuelles et de la loi. Une commission ad-hoc comprenant neuf élus de toutes tendances du Conseil municipal et autant de membres extramunicipaux, socioprofessionnels et associatifs, a été créée. Les deux principales difficultés rencontrées étaient tout d’abord d’expliquer que la vidéosurveillance n’est pas une fin en soi, mais complémentaire d’une action de police générale basée sur la présence humaine, ainsi que d’une action de prévention des risques majeurs et d’aide à la régulation du trafic routier, et ensuite de convaincre que le dispositif était totalement respectueux de la vie privée. Pour cela, les choix techniques ont porté sur le masquage informatique des zones privatives et sur la limitation à dix jours de la conservation de l’enregistrement numérique des images. Un agrément de la Commission Départementale de Sécurité pour l’ensemble du dispositif a été obtenu. Le dispositif respecte entièrement la Loi d’Orientation et de Programmation relative à la Sécurité, ainsi que la Loi Informatique et Liberté. Seul un officier de police judiciaire (OPJ) (Police nationale) peut accéder aux enregistrements des images et les saisir. Depuis le début du projet, de nouvelles caméras ont été installées sur la voie publique et des actions complémentaires ont été engagées, notamment en partenariat avec d’autres acteurs institutionnels. En 2003, surveillance des parkings extérieurs du Centre hospitalier. En 2005 et 2006, surveillance des abords de quatre collèges en partenariat avec le rectorat de l’Académie de Nice et le Conseil général des Alpes-Maritimes. Plus récemment, l’installation d’un poste de visualisation déporté au commissariat de police nationale a été réalisée. À ce jour, le dispositif compte 38 caméras sur l’ensemble du territoire de la commune.