libérer la vésicule - DG Diffusion :: Bienvenue
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RAYMOND DEXTREIT LIBÉRER LA VÉSICULE Éditions Vivre en Harmonie DG Diffusion - Rue Max Planck - BP 734 31683 Labège Cedex Tous droits de traduction, d’adaptation et de reproduction par tous procédés réservés pour tous pays. La loi du 11 mars 1957 n’autorisant, aux termes des alinéas 2 et 3 de l’article 41, d’une part, que les « copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective » et, d’autre part, que les analyses et les courtes citations dans un but d’exemple et d’illustration, « toute représentation ou reproduction intégrale, ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayant cause, est illicite » (alinéa 1 er de l’article 40). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles 425 et suivants du Code pénal. ÉDITIONS « VIVRE EN HARMONIE » © 1997 Raymond DEXTREIT © 1997 VIVRE EN HARMONIE Cet ouvrage constitue une documentation sur les méthodes natu relles s’adressant aussi bien aux médecins qu’aux malades, la col laboration des uns et des autres devant être recherchée pour un meilleur résultat. Si quelques symptômes de diverses affections peuvent être décrits, ils ne le sont que dans le cadre d’une documentation générale, et cela ne saurait évidemment pas remplacer le diagnostic médical. L’éditeur ne saurait être tenu pour responsable des conséquences d’une mauvaise interprétation de cet ouvrage par les lecteurs. ISBN : 2-7155 - 0153-6 POUR LIBÉRER LA VÉSICULE DE LA BOUE ET DES CALCULS Rien que pour la France, le nombre de personnes présentant une lithiase biliaire serait évalué à trois millions. Après 60 ans, 20 % des sujets en souffriraient. Divers facteurs interviendraient, notamment l'hormonal, une prépondérance féminine existant avant la ménopause, alors qu'il y a étalement ensuite. Par ailleurs, ce genre d'incident serait deux fois plus fréquent chez les femmes usant de contraceptifs oraux. Le facteur génétique est discutable car, si l'on retrouve les mêmes incidents aux diverses générations, cela peut tenir plus aux habitudes alimentaires familiales qu'aux tendances héréditaires. Si celles-ci ne sont pas entièrement exclues, on ne peut manquer de constater que de très nombreux harmonistes se sont mis à l'abri de tels inconvénients, alors que leurs ascendants ou collatéraux les subissaient presque tous. Boue et calculs résultent de la précipitation, dans les voies biliaires, de substances normalement en solution dans la bile. Celle-ci, à l'état normal, contient des sels de bilirubine (pigment provenant de la dégradation de l'hémoglobine, colorant la bile en jaune-brunâtre, et aussi la peau et les urines en cas d'ictère), du cholestérol, des pigments stabilisants, —3— des sels biliaires et des lipides dont les lécithines (phospholipides). Le cholestérol est solubilisé par les sels biliaires et l'association sels biliaires-lécithine. En général, chez la femme, les calculs sont plus riches en cholestérol que chez l'homme. Pour ce dernier, les calculs renferment plus souvent du palmitate et du carbonate de calcium (ce qui les rend plus réfractaires aux traitements éliminatoires). Dans la majorité des cas, les calculs seraient mixtes, constitués surtout de cholestérol et de bilirubinate de calcium, mais cela varie, non seulement d'un sexe à l'autre, mais d'un pays à l'autre, ce qui met bien en évidence le rôle déterminant de l'alimentation. Ainsi, en Angleterre, les calculs sont plus riches en carbonate de calcium, alors qu'en Suède, en Allemagne et en Italie, c'est surtout l'association cholestérol et carbonate de calcium. Au Japon, on re t rouve plus de bilirubine, mais moins de cholestéro l . En France, si l'on distingue plusieurs types de calculs, les plus fréquents seraient les cholestérol-pigmentaires, des concrétions se réalisant avec l'apport de mucus sécrété par une paroi lésée, très altérée ou sujette à l'inflammation. Quand les fonctions hépatiques s'accomplissent correctement, le foie élabore et sécrète des biles de compositions différentes dont certaines ont des propriétés bien déterminées. Ainsi est il certaines, parmi elles, renfermant un acide biliaire (chéno-désoxycholique ou acide « chénique ») qui favorise la solubilisation du cholestérol dans la bile, parvenant ainsi, parfois, à dissoudre les calculs. —4— Si la vésicule est « paresseuse », elle « consomme » plus de lécithine, ce qui peut favoriser la précipitation du cholestérol et la formation de calculs. Il est curieux que le jeûne ou la restriction alimentaire peuvent favoriser la formation calculeuse par incitation à la sécrétion d'une bile lithogène (ce qui survient, paraît-il, assez souvent, chez des personnes ne faisant qu'un repas par jour). La consistance et le pH de la bile, ainsi que le rythme de la sécrétion biliaire, peuvent être modifiés sous l'influence de certains corps gras imparfaitement métabolisés, ce qui joue un rôle dans la formation éventuelle de calculs. Une influence de cet ordre est parfois exercée également lors de carences en ces substances stabilisantes que sont les acides biliaires et les phospholipides, une déficience dans les sécrétions primaires pouvant modifier les élaborations successives. Rares sont les atteintes du foie ou les anomalies de la fonction hépatique se manifestant par des douleurs (tout au moins à un certain stade), et c'est d'ailleurs ce qui en masque la réalité aux intéressés. Aussi, lorsque des douleurs apparaissent (à droite, sous la dernière côte, et au toucher, surtout, et aussi sous l'omoplate droite), il faut penser à une anomalie vésiculaire pouvant aller de la simple inflammation à la lithiase. Bien que, seule, l’intervention de la radiographie puisse confirmer la présence certaine de calculs dans la vésicule biliaire, de même que donner des indications quant à leur volume ou à leur nombre approximatif, certains symptômes peuvent en signaler la présence éventuelle. —5— En effet, il n'y a guère d'autre hypothèse que la migration d'un calcul pour expliquer les très violentes coliques hépatiques dont la crise atteint généralement son paroxysme trois heures après le repas ou vers trois heures du matin. Très pénibles et souvent même insupportables, s'accompagnant parfois de vomissements, ces douleurs ont leur siège dans la partie droite de l'hypocondre, sous les côtes, avec parfois extension en barre vers l'épigastre et l'hypocondre gauche, et irradiation vers l'épaule. Elles surviennent le plus souvent trois heures après le repas, ou vers trois heures du matin. Le dépôt de boue et la concrétion en calculs peuvent se passer « silencieusement », et c'est lorsque la sortie de la vésicule se trouve obstruée et que la bile ne s'écoule plus, ou bien quand survient une inflammation ou une infection, que les inconvénients directs apparaissent. La lithiase vésiculaire peut déclencher la colique hépatique à la suite, soit d'un repas trop riche en graisses, soit d'une simple contrariété. En principe, un harmoniste d'assez longue date ne connaît pas ces désagréments, lesquels peuvent tout de même accompagner parfois les premiers pas de celui qui s'est engagé dans la voie de l'harmonisme alors que sa vésicule recelait déjà des calculs. On peut admettre que la tentative d'expulsion des calculs est un effort libératoire de l'organisme. Si cette réaction survient alors qu'un important travail de réfection est déjà bien avancé, grâce, notamment, à la réforme alimentaire, le calcul peut se trouver évacué sans trop de désagréments si son volume n'est pas excessif ; mais, lorsque la crise survient prématurément, alors que les canaux ne sont pas enco—6— re assez souples et en bon état, le calcul peut être arrêté au cours de sa migration, et c'est l'incident pénible et douloureux. Certains médicaments ont la réputation de faciliter l'expulsion de très nombreux calculs que l'on retrouverait dans les selles. La plupart du temps, il ne s'agit que de concrétions de matières fécales dans les intestins. Ce sont ces « coprolithes » que l'on peut identifier alors dans les selles, et non des calculs biliaires. Il existe pourtant un médicament, en provenance des Etats-Unis, ayant fait preuve d'efficacité, c'est l'acide chénodésoxycholique ou « chénique », isolé de biles d'homme, de bœuf, de cheval, de cobaye, d'oie ou d'oiseau, mentionné précédemment à propos de la composition d'une bile normale. En combinaison avec la taurine (acide aminoéthysulfonique) dérivée de la cystéine et formée dans le foie par oxydation du cholestérol, présent dans la bile en combinaison avec l'acide cholique (dans la bile, comme les précédents), cet acide chénique donnerait des résultats, mais seulement dans les lithiases à cholestérol. Ces différents acides étant des composants de la bile vraiment normale on comprend alors combien il est plus avisé de s'orienter vers la remise en ordre des fonctions que de rechercher des palliatifs, lesquels ne peuvent apporter que des solutions de fortune. En présence d'encombrement, mieux vaut donc essayer de s'en accommoder, tout en agissant pour que les échanges et élaborations se régularisent. Le traitement naturel suffit bien souvent pour atténuer les désagréments passagers, tout en incitant les sécrétions à se normaliser et les concrétions à se résoudre et à s'éliminer. —7— Parfois, les coliques hépatiques sont assez fréquentes, mais n'ont pas l'intensité de celles qui accompagnent les migrations de calculs. C'est que la vésicule peut receler une « boue », laquelle provoque un état inflammatoire de la vésicule et des conduites proches. Presque toujours, il en résulte un point douloureux, permanent. Cet état peut être qualifié de « pré-calculeux », car c'est de la concrétion de cette boue que naîtront les calculs biliaires. Sans doute en est-il comme de la formation des plaques athéromateuses dans les artères lors de l'artérite, plusieurs conditions devant être réunies pour la poursuite du phénomène morbide. D'abord, la présence, dans le sang, pour l'artérite, ou dans la bile, pour la lithiase, de substances de désassimilation en suspension. Il peut y avoir un gros et unique calcul (cas d'ailleurs le plus rebelle), généralement composé d'un dépôt de cholestérol englobé de carbonate de calcium, ou des calculs multiples formés par du bilirubinate de calcium ou encore des carbonates et du bilirabinate de calcium combinés à des sels organiques, ou encore de la boue b i l i a i re constituée d'innombrables et minuscule calculins. Des calculs peuvent se trouver dans toutes les voies biliaires intra ou extra-hépatiques (canal cystique ou cholédoque, col de la vésicule), mais le siège le plus fréquent en est la vésicule. L'excès de nourriture conduit l'homme aux maladies artérielles (qu'il accentue avec alcool et tabac), l'enfant à l'obésité et au diabète, la femme à la lithiase vésiculaire ; encouragée par le café et le vinaigre, elle « fait » des calculs biliaires. —8— On pourrait dire que la vésicule biliaire est en correspondance directe avec le cœur, et nombreux sont ceux qui peuvent souffrir, à la fois, de la vésicule et du cœur. On les remarque à la coloration foncée de l'œil (les porteurs de beaux yeux sombres doivent envisager des soins assidus du foie et des voies biliaires, de même que la plupart des cardiaques auront intérêt à s'intéresser vivement à leur vésicule). Cette correspondance vésicule/cœur existe également en sens inverse. Ainsi trouvera-t-on une grande fréquence de formation de calculs biliaires chez les porteurs de prothèses valvulaires aortiques. Encore qu'il soit possible de supposer que les anomalies vésiculaires aient pu précéder les inconvénients cardiaques, il n'en reste pas moins que le lien direct entre cœur et vésicule ressort nettement. Soigner l'un profite toujours à l'autre. Il serait possible de vivre à peu près normalement malgré la présence de calculs dans la vésicule biliaire, mais cela est assez difficile lorsque, avec les conditions de vie anormales ayant conduit à cette situation, la bile reste épaisse et la vésicule enflammée. Par contre, avec la réforme de ces conditions de vie, avec une alimentation convenable, avec le recours aux tisanes facilitant le drainage et l'évacuation des substances résiduelles et une meilleure utilisation des éléments nutritifs, on peut espérer une certaine tranquillité, et même, parfois, une réduction progressive des calculs ou leur évacuation sans trop de désagréments. Certaines interventions peuvent accélérer la migration des calculs. Des médecins spécialistes ont utilisé l'huile d'olive à haute dose (jusqu'à 800 g en une seule —9— fois). Cela est trop brutal pour être pratiqué soi-même, sans surveillance médicale constante. Par contre, la prise, chaque matin, d'une cuillerée à dessert ou à soupe d'huile d'olive, avec le jus d'un demi-citro n , donne des bons résultats, bien que plus lointains. Cholérétique et cholècystokinétique (qui stimule la sécrétion de la bile par la cellule hépatique et provoque la contraction de la vésicule biliaire), l’huile d'olive est un remarquable draineur des voies biliaires et un agent de lubrification et de désobstruction, utile, notamment, dans les ictères par rétention, du fait de la présence de boue biliaire ou d'un calcul mobile agissant comme le clapet d'une valve. Cette bonne huile réduit encore les douleurs de la cholécystite hépatique et peut même atténuer celles d'une crise de colique hépatique. On peut commencer avec une cuillerée à café, puis à dessert (éventuellement à soupe, ensuite, si cela est bien supporté) en ajoutant le jus de citron qui évite l'écœurement possible, facilite la digestion et contribue à la dissolution des boues et calculs. Pour un traitement de choc, continuer avec une, puis deux ou trois cuillerées à soupe, le matin, au moins un quart d'heure avant toute prise de nourriture. Par contre, une infusion ou une citronnade chaude (non sucrée) peut être prise immédiatement après. Lorsque c'est possible, s'allonger sur le côté droit, pendant une bonne demi-heure. Peut-être plus expéditif encore est le système qui consiste à prendre 125 cc de jus de radis noir, le matin à jeun, 4 cuillerées à soupe d'huile d'olive, vers midi et une tisane laxative (bourdaine, etc.) le soir. — 10 — On pratique ainsi durant un seul jour, quitte à recommencer après deux ou trois semaines si le résultat n'a pas été satisfaisant. L'emploi du jus de radis dans les affections hépatobiliaires, dont la cholélithiase, est justifié par de très nombreuses expériences démontrant son action cholécystokinétique. On peut envisager des cures de 100 à 400 cc chaque jour pendant trois semaines, à répéter, si besoin, tous les trois mois. Le transit se rétablit, les douleurs et les malaises cessent, et, s'il y a du prurit, il s'atténue progressivement. On a intérêt à procéder par progression, en commençant par 100 cc par jour, puis 200, enfin 300 et même 400 si cela est bien supporté. Répartir en deux fois, avant les repas. Utiliser aussi bien le radis noir que les autres variétés, mais toujours du jus fraîchement exprimé, autant que possible. Parallèlement, selon la période de production, consommer le plus possible de radis (noirs, rouges ou blancs). Bien mâcher et insaliver car le radis peut être de digestion assez ardue. La cure de poires réussit souvent à certains. Durant trois à quatre semaines, on prend 250 g de poires, le matin à jeun, et autant le soir, au coucher. En raison de leur action alcalinisante, de leurs propriétés diurétiques, les fraises peuvent rendre des services dans les affections hépato-biliaires. En prendre 300 à 500 g le matin à jeun, et, si possible, encore autant dans le courant de la journée, en cures de trois semaines. — 11 — Suractivant les fonctions hépatiques, stimulant la sécrétion de la bile dans les voies biliaires et l'intestin (cholérèse), exerçant un effet doucement laxatif, le raisin peut intervenir efficacement aussi, de même que la carotte, dont le jus frais a la propriété de fluidifier la bile. Comme ce jus est généralement bien accepté, qu’il est reminéralisant et antianémique, on peut en prendre deux grands verres par jour, entre les repas. Il ne manque heureusement pas d'autres végétaux dont la consommation courante aide à la dissolution des calculs et à l'élimination de la boue et, préventivement, s'oppose à ces dépôts et concrétions. Ainsi en va-t-il avec le chou (cru, de préférence), le merveilleux pissenlit, le citron, la tomate, la rhubarbe le céleri, autant celui en branches que le « rave », le cresson, l’asperge, le pamplemousse (le jus en est particulièrement intéressant dans toutes les déficiences hépatiques), le soja, la chicorée. Sans doute l'étonnement est-il légitime de voir conseiller différents remèdes sans insistance particulière sur l’un ou sur l'autre. Les calculs étant de natures d verses, les remèdes doivent être divers aussi, compte tenu encore des tolérances et intolérances, des sympathies et antipathies, chacun devant expérimenter pour trouver le remède adéquat. Non seulement inoffensive, cette expérimentation est toujours utile, en raison des bienfaits que peuvent apporter tous les fruits, légumes et plantes à tisanes. Certaines plantes, réputées pour leur action sur le système hépatique, sont plus favorables que d’autres. En général, ce sont celles qui provoquent ou facilitent les contractions de la vésicule biliaire, donc l’excré— 12 — tion de la bile (effet cholécystocinétique), stimulent la sécrétion de la bile par la cellule hépatique (cholérèse) ou encouragent l'évacuation de la bile présente dans les voies extra-hépatiques et surtout dans la vésicule biliaire (action cholagogue). Par ailleurs sont indiquées les plantes à faire intervenir, mais il est utile de noter que la lithiase est une manifestation de troubles hépatiques pouvant être associés à une déficience du pancréas. On retrouve d'ailleurs une association « lithiase biliaire-pancréatite chronique », ce qui justifie l’introduction du fenugrec dans le traitement. De même que l’application de l’argile sur foie et pancréas. D'ailleurs, quand les cataplasmes sont appliqués sur la vésicule biliaire, qui se trouve un peu à droite de l'épigastre et sous les côtes, le pancréas est juste un peu en dessous, donc sous l'influence de l'argile. Pour un traitement de fond, l’argile est particulièrement indiquée. Au début, mettre des cataplasmes tièdes, que l'on gardera une heure et demie à deux heures. Par la suite, on peut appliquer l'argile, en cataplasmes plus épais (au moins deux centimètres), à la température amblante. On arrive facilement à supporter ces cataplasmes toute la nuit. Toutefois, il faut signaler que, l’argile revitalisant particulièrement la région sur laquelle on l'applique, il peut s’ensuivre quelques réactions — bienfaisantes, mais parfois dures à admettre ou pénibles à supporta — que l'on n'a pas toujours intérêt à précipiter. Ainsi pourrait-on parfois entraîner une migration prématurée des calculs. — 13 — Alors, mieux vaut commencer le traitement par tes cataplasmes préparés avec cinq poignées de son, deux gros oignons et deux feuilles de chou hachés ; le tout cuit avec très peu d'eau, mis ensuite dans une mousseline à cataplasme et appliqué bien chaud. On peut faire ainsi chaque soir, et garder ce cataplasme toute la nuit, sur l'ensemble de la région du foie et même jusqu'à l'estomac. Si le précédent cataplasme contribue bien à la décongestion de la vésicule et de ses annexes, il est un autre cataplasme, préparé comme celui-ci, mais en remplaçant oignons et chou par deux ou trois poignées de lierre grimpant, dont l'intérêt est évident quand on sait qu'il exerce une action à la fois décongestionnante et antispasmodique. Ainsi, se trouvent « relâchés » les canaux susceptibles de retenir prisonniers des calculs Les cataplasmes d'argile, de son-feuilles de chouognons ou de son-feuilles de lierre, peuvent être complétés, notamment durant la journée, par des applications de simples fouilles de chou dont la légèreté permet la poursuite des occupations (couper la grosse côte, écraser au rouleau à pâtisserie, chauffer la feuille en contact avec la peau, la mettre en place et deux ou trois autres par dessus ; maintenir avec une bande souple et garder la demi-journée). Aussi actifs que soient ces remèdes naturels, cela ne servirait pas à grand-chose d'y recourir si, parallèlement à leur emploi, on ne s'orientait pas vers une alimentation pas correcte que celle ayant abouti à un si mauvais résultat. — 14 — Que la viande et le poisson soient gras ou maigres, il faut s’en passer, de même qu'il faut réduire considérablement l’usage du beurre. Pour la cuisine, n'utiliser que de l’huile d’olive. Crudités et céréales (complètes) formeront le principal de l’alimentation, avec les légumes de saison, dans la plus grande variété possible. Les œufs ne sont pas si défavorables au foie que on croit bien souvent. Le rapport sels biliaires + lécithine/cholestérol est déterminant, aussi le cholestérol de l'œuf ne présente-t-il guère d'inconvénient, étant donné l'accompagnement en lécithine. Par ailleurs, stimulant les contractions de la vésicule biliaire, les œufs peuvent même être assez utiles pour l'expulsion de la boue ou des calculs. On peut donc en utiliser deux à quatre par semaine (y compris ceux qui sont incorporés à la pâtisserie ou autres préparations). On se souviendra que la niacine (vitamine PP), se t rouvant surtout dans les céréales et graines de légumineuses, inhibe la mobilisation des acides gras au niveau du tissu adiqueux, tandis que les huiles végétales, riches en acides gras polyinsaturés, augmentent la vitesse de transport et le catabolisme du cholestéro l . Avec une alimentation bien pourvue en hydrates de carbone (végétaux) et sans trop de graisses, les polyholosides et l’amidon abaissent la cholestérolémie et la glycéridémie. Même la répartition des repas peut influer sur la composition de la bile, leur espacement étant propice à la sécrétion, par le foie, d'une bile propice à la — 15 — formation de calculs (bile lithogène), sursaturée en cholestérol car appauvrie en sels biliaires. Ceci est souvent remarqué chez les personnes ne faisant qu'un repas par jour ou se livrant à des jeûnes prolongés ou répétés, lesquels se révèlent donc comme assez favorables à la formation calculeuse. La cholélithiase à cholestérol est aussi la conséquence d'une alimentation pauvre en éléments fibreux qui, améliorant la sécrétion biliaire, assurent un meilleur métabolisme des graisses et une baisse du taux sanguin de cholestérol. Renfermant cellulose, hémicellulose, pectines et lignine, les fibres végétales sont, en raison des trois premières substances, des polysaccharides possédant la faculté de retenir l'eau, de constituer des gels, d'assurer un transit intestinal régulier, de faire écran entre les différents éléments du transit intestinal, ce qui favorise l'absorption des nutriments, la neutralisation des substances toxiques et l'évacuation rapide des déchets. Le dysfonctionnement intestinal consécutif à l'absence ou même à l'insuffisance de fibres alimentaires peut avoir une influence sur la formation des calculs, du fait de la perte fécale d'acides biliaires qui en résulte. Lorsque le système hépatique ne peut plus compense. cette fuite, la concentration des acides biliaires diminue, d'où un déséquilibre pouvant conduire à la précipitation des substances constituantes des calculs. De la présence des éléments fibreux (enveloppe des céréales et graines de légumineuses, légumes ligneux tels les poireaux, etc.) et de ses heureuses — 16 — répercussions, l'action des bactéries sur les acides biliaires est assez limitée pour que soit réduite leur transformation en acides biliaires secondaires, lesquels peuvent présenter une certaine toxicité. En conséquence, la stase colique ainsi évitée permet de limiter l'absorption des stérols et de précipiter leur évacuation. Ceci est surtout le rôle de la cellulose, de l'hémicellulose d des pectines. Quant à la lignine, elle assure la fixation des sels biliaires, s'opposant de ce fait à leur transformation en éléments nocifs. Il est donc bien démontré que la présence, dans l'alimentation, des fibres dites « diététiques » présentes dans l'ensemble des végétaux, céréales et légumineuses surtout, influe favorablement sur le métabolisme des calculs biliaires. Ce ne sont pas seulement de nombreuses observations médicales qui assurent cette démonstration, mais peut-être mieux encore la remarque concernant l'extrême rareté de la lithiase biliaire chez les harmonistes, sauf, bien entendu, en ce qui concerne les nouveaux venus ou ceux qui hébergeaient déjà des calculs importants lors du clivage vers l'harmonisme. Comme la cirrhose du foie, la lithiase biliaire avait considérablement diminué en Europe durant la deuxième guerre mondiale, en raison de la rareté de l’alcool, en ce qui concerne la cirrhose, et de la présence de son dans le pain et du rationnement des graissa, pour ce qui est de la lithiase. Depuis, un « effort » de rattrapage a été accompli ! Il est certes d'autres facteurs que l'alimentaire dans la genèse de la lithiase biliaire, certaines familles ou certains groupes de population en étant exempts — 17 — alors que leur alimentation présente les mêmes défauts que là ou « prospères » la lithiase. Mais alors, celle-ci est remplacée par d'autres atteintes organiques. Pour plus d'indications concernant l’alimentation, se reporter à Vivre Sain ou Initiation à l’alimentation végétarienne moderne, car il n'est pas possible de tout redire à chaque fois. La question est quelquefois posée de savoir si l’argile ne peut venir se déposer dans la vésicule biliaire et contribuer ainsi à la formation de la boue que l'on y retrouve parfois. En principe, l'argile, en tant que telle, ne peut pas être véhiculée jusqu'à des organes ne communiquant pas directement avec le canal digestif. Ce sont certains de ses principes qui passent dans le sang et atteignent tous les organes. D'ailleurs, l’argile ne contribue jamais à la formation d'agglomérats résiduaires. Elle est active et ne peut stagner. On peut donc prendre la cuillerée à café quotidienne d'argile, sans aucun risque de cette sorte. Cela sera même très favorable, étant donné toutes les observations faites jusqu'à présent. Egalement, pour contribuer à la stimulation des échanges normaux, prendra-t-on, chaque matin, un bain de siège froid, de trois à cinq minutes. Cela devenant une habitude très favorable à l'entretien du corps. Peut-être certains penseront-ils qu'une ablation chirurgicale de leur vésicule biliaire résoudrait plus rapidement, et définitivement, le problème résultant — 18 — de la présence de calculs dans cet organe. C'est un point de vue assez discutable — à moins de nécessité pressante — car, enlever la vésicule est une chose, mais empêcher la formation de calculs en est une autre. Une fois la vésicule enlevée, rien n'interdit aux calculs de se reformer ailleurs ; dans le canal cystique ou le cholédoque, par exemple, où il est plus difficile d'aller les déloger. Comme il n'est guère d'exemples qu'un harmoniste intégral ait jamais vu sa vésicule envahie par la calculs, on peut penser que le mode de vie qui est le nôtre est toujours à conseiller, que l'on ait déjà des calculs ou que l'on n’en ait pas encore. — 19 — LES PLANTES AUXILIAIRES DE LA VÉSICULE La nomenclature est importante des plantes pouvant exercer une action favorable sur le foie, ses annexes et les fonctions hépatiques en général. Il n'est donc que de les rappeler succinctement, tout en insistant sur leurs particularités, afin de mieux guider le choix. Certains végétaux ont été signalés comme particulièrement bienfaisants pour le foie dans les remarques sur l'alimentation. Il se trouve que si une partie en est comestible, une autre peut intervenir pour la réalisation do tisanes. On se régale d'une partie de la tige d’asperge, tandis que la racine entre dans la composition de tisanes hépatiques, parce qu'elle contribue à la décongestion du foie et à l'écoulement de la bile. Si, de l’olivier, la cuisine utilise autant le fruit que l'huile qui en est extraite, ses feuilles, par ailleurs hypotensives, contribuent à l’amélioration des fonctions hépatiques. Avec les variétés de chicorée, on dispose de très bonnes salades et, avec la racines de la plus rustique (chicorée sauvage), on profite d'un élément actif à introduire dans les tisanes pour stimuler le foie et la vésicule Des fleurs de souci décorent joliment et utilement un plat de crudités ; dans une tisane, elles ajoutent à ses diverses propriétés, notamment de s'opposer à une éventuelle obstruction. — 20 —
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