programme MASTERS 16-17 5

ANNEE ACADEMIQUE 2016-2017
-M. FRISENNA -P.NOE -Y.DELINCÉ
1M.2M
PROGRAMME DE MASTERS : CONTRE ET/AVEC L’ARCHITECTURE
"Ne rien construire...ne rien détruire...avant d'être sûr de proposer mieux"
Roland Simounet (architecte français 1927-1996)
Le programme de l’Atelier Masters CONTRE ET/AVEC L’ARCHITECTURE aborde la problématique de
l’intervention dans le bâti existant
Le plus souvent, ces héritages du passé s’inscrivent dans une forme d’urbanité dont les qualités se
manifestent par la clarté des choix qui ont été posés en termes architecturaux, urbanistiques,
métropolitains ou sociaux.
La vétusté actuelle des infrastructures qui ont été érigées est la manifestation du temps qui s’égraine. Il
convient d’en saisir les enjeux passés autant qu’actuels ; de porter sur eux un regard attentif afin de pouvoir
intervenir d’une manière mesurée et précise, engageant le présent sans défaire l’histoire – c’est l’idée d’un
diagnostique par le projet plutôt qu’une adaptation aveugle.
La réutilisation de l’existant constitue alors le point de départ de l’écriture du projet architectural.
Le « sans intérêt » va se transformer, se densifier par surélévation, par extension ou par restructuration.
Cette notion de transformation, de densification constitue les thèmes prédominants de l’atelier et
représentent par ailleurs une des préoccupations essentielles de l’architecture et des praticiens aujourd’hui.
Le bâti existant passe dés lors de l’état de « banal » à état de « renouvellement » et au statut de devenir.
La notion d’analyse du cadre bâti existant de par sa structure, son histoire, sa nomenclature, son
environnement prend dés lors toute son importance.
Toutes les échelles de l’Architecture sont abordées, partant de l ‘analyse du site à investir jusqu’au
processus de création précis et leurs détails d’exécution.
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Thème de l’année 2016-2017 :
Notre recherche portera sur la transformation et l’extension de logements.
Sur base d’une analyse profonde du site choisi, suivant des résultats en besoins pertinents obtenus, nous
interviendrons sur des logements existants et nous définirons des programmes complémentaires à
développer. On parlera d’optimisation des surfaces et des usages territoriaux, sociaux.
Méthodologie :
Notre recherche est pluridisciplinaire.
Des intervenants extérieurs alimenteront de par leurs compétences spécifiques les recherches et réflexions
nécessaires aux différentes échelles questionnées.
Avant toute formulation volumétrique et architecturale, des urbanistes, des historiens questionneront la
problématique en amont et aideront finement à l’analyse du site.
Un sociologue éveillera les étudiants aux aspects sociétaux, permettant d’aborder le programme par un
volet indispensable et complémentaire à notre approche.
Des spécialistes plus techniques approvisionneront le parcours de réflexions et de réponses formelles tout
au long de l’année .Ainsi des ingénieurs, des techniciens (nouvelles énergies,…), des artisans aideront à
l’élaboration de détails finaux
Les responsables de l’atelier et les intervenants aideront les étudiants à un éveil d’une conscience réelle et
concrète de l’architecture d’aujourd’hui dans sa vision d’ensemble.
Zoomant et dé-zoomant la réflexion architecturale, l’atelier forcera à développer une démarche
consciente, autonome, humaine et technique de l’échelle 1/1000 à l’échelle 1/1.
Questionnements du Programme:
1/Le logement en Wallonie.
500.000 habitants supplémentaires en Wallonie en 2040 ,200.000 ménages en plus en 2026.
Pour répondre à cette demande, il faudrait produire chaque année 20.000 logements supplémentaires en
Wallonie.
Sur base de ces estimations croissantes de logements supplémentaires, une réelle recherche sera
lancée.
La Wallonie connaît un vieillissement de sa population lié à l’augmentation de l’espérance de vie et à
l’arrivée de la troisième génération « baby boom »
La structure des ménages étant de plus en plus instable, nous assistons à une augmentation des
ménages monoparentaux et à une diminution de la taille moyenne des ménages.
Avec une population plus vieille, plus nombreuse, plus mobile, plus isolée, le marché du logement doit
s’adapter cette demande croissante .
Au delà de cette question logistique, il sera demandé aux étudiants de proposer une nouvelle manière
d’habiter.
2/Un ancrage dans la question du défi climatique.
La consommation énergétique au M2 est très élevée en Wallonie .Elle s ‘explique en partie par une
habitation dispersée et par l’ancienneté du parc immobilier.
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Afin de limiter cette consommation d’énergie, des pôles de réflexion sont abordés, sachant que l’isolation
des bâtiments ne constitue pas l’unique réponse.
3/Les manquements du quartier étudié.
Outre la remise en valeur du bâti qui se présente à nous, l’atelier prévoit la possibilité d’étudier des
programmes annexes, afin de redynamiser la vie du quartier (densification, approche territoriale-paysagère sociale,…)
Au travers de l’étude de ce morceau de ville (pour rappel éveillée par des visites récurrentes du site, en
partenariat avec des historiens, sociologues, urbanistes,…) et des approches sensibles, il sera demandé
de lister ces programmes annexes.
Une de ces fonctions définies en cours de projet, sera développée parallèlement à la requalification des
lieux existants.
4/Etude de la structure et de la matérialité du bâti à rénover et à étendre.
Le Bâti existant est étudié de manière approfondie.
Eveillés par des ingénieurs et les titulaires d’atelier, il s’agira de comprendre les choix constructifs, l’origine
des matériaux, leur mise en œuvre et leur adéquation (ou non) à la typologie d’une part du bâti qui se
présente à nous ,mais surtout l’intégration des techniques actuelles dans leur extension.
C’est la définition précise de la structure des édifices qui crée un dispositif spatial qui, bien qu’ouvert en
terme de fonctionnalité et de programmation quotidienne, permet une réelle qualité de perception pour celui
qui s’y trouve.
5/Choix - Mise en œuvre des matériaux.
La matière est une composante essentielle dans l’architecture. Elle l’est encore plus dans les sujets
abordés par le cours. Elle est outil de dialogue, un langage, elle est culturelle…
Dans cette volonté d’approche concrète de l’atelier, ce facteur est abordé au premier plan.
Ici les notions d’intemporalité sont importantes, sur base du patrimoine matériel d’aujourd’hui,il s’agit d’
élaborer le patrimoine matériel de demain.
Dans la période que nous vivons, il est important, au travers des architectures (observées et à venir), de
penser réemploi, de penser recyclage, de penser durable, de penser local, de penser mise en œuvre, de
penser savoir-faire…
6/ Réalité du partenariat avec les services de l’urbanisme
Des contacts concrets seront pris et les étudiants seront amenés à participer à toutes les phases de
développement d’un rapport de motivation justifiant leur réponse architecturale.
7/ Qualité des espaces non bâtis
Le choix est posé dans ce programme d’une cité de logements à requalifier.
Il sera demandé, bien au-delà de l’étude du simple logement, de se pencher sur les lieux communs, offrant
des zones de rencontres indispensables à la qualité de vie en société, le tout faisant partie intégrante de la
réponse finale de l’ensemble. Les limites géographiques des zones semi –privatives ou privatives devront
être finement développées (« densifiées »).
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Critères de l’atelier
Outre les engagements pédagogiques communs aux ateliers de Master, l’atelier « CONTRE ET/AVEC
L’ARCHITECTURE » insistera sur:
-la cohérence entre les échelles abordées du projet (macro-micro)
-le lien clair entre la contextualisation et la concrétisation de la réponse architecturale
-la grande attention apportée à la respiration du lieu à investir et ses rythmiques dans le but de le réinventer.
-la notion de modulation, de mutation de l’architecture par le jeu du contenant et du contenu
-la pertinence du propos et l’intelligence de la proposition architecturale – comment/pourquoi (choix
constructif, bonne adéquation à la matière, attitude durable,…)
-la qualité des détails et des nœuds techniques des architectures développées.
-la capacité de présentation orale et graphique.
« Architecturer c’est transformer, organiser les mutations de ce qui est déjà là.
Architecturer c’est favoriser la sédimentation des lieux qui ont tendance à s’inventer
eux-mêmes, c’est révéler, orienter, c’est prolonger l’histoire vécue et ses traces des
vies précédentes, c’est être attentif à la respiration d’un lieu vivant, à ses pulsations,
c’est interpréter ses rythmes pour inventer. » (1)
(1)Extrait du Manifeste écrit par Jean Nouvel à l’occasion de l’exposition « Jean Nouvel :
Louisiana Manifesto »au LOUISIANA MUSEUM OF MODERN ART près de Copenhague en juin
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