Rapport - Région Rhône
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Rapport - Région Rhône
Julien ALLEGRE RAPPORT DE FIN DE SEJOUR EXPLORA SUP Cape Town – Afrique du Sud 3eme année Licence Sciences Economiques Parcours Banque Finance et Contrôle des Risques 2011-2012 Université Lumière Lyon 2 Département Monnaie Banque Finance Afin de valider ma 3ème année de licence Banque Finance et Contrôle des Risques à l’Université Lyon 2, je devais réaliser un stage d’ouverture internationale à l’étranger. C’est ainsi que j’ai pu le réaliser au Cap en Afrique du Sud au sein de l’entreprise CitySlicker, spécialisée dans la vente de réductions sur Internet Vie Pratique Logement : Durant ces 2 mois et demi, j’ai logé dans une maison d’hôtes dans le centre du Cap, dans le quartier d’Oranjezicht. J’ai pu trouver ce logement grâce au directeur de CitySlicker qui m’a mis en contact avec l’entreprise Kunjani. C’est une entreprise spécialisée dans le placement de stagiaires. Mon loyer était de 3 500 rand/mois, ce qui équivaut à 350€. Beaucoup d’étudiants résident dans le quartier d’Observatory près de l’université. C’est à environ 1015 min en voiture du centre-ville, mais vous pouvez trouver des loyers aux alentour de 2 900 rand/mois. Pour ceux qui souhaitent trouver un logement sur place, il existe de nombreuses auberges de jeunesse ou de chambres d’hôtes pour rester 5-6 jours, le temps de trouver une colocation. Ces colocations sont plutôt nombreuses du fait que la ville possède une grande université. Argent : La monnaie locale est le Rand. 100 rand équivalent à environ 10€. Vous n’aurez donc aucun problème au niveau de la conversion. Pour ce qui concerne les banques, je n’ai pas eu besoin d’ouvrir un compte bancaire du fait que je ne restais que 2 mois et demi. Je payais donc par carte ou en liquide. Concernant les retraits dans les distributeurs, renseignez vous auprès de votre banque en France. Les frais à l’étranger peuvent être importants. Pour ma part je suis au Crédit Agricole et je payais environ 15€ de frais pour chaque retrait et 2€ de commission pour chaque paiement par carte. Privilégier donc des montants important lors de vos retraits. Par exemple, 300€ pour 3 semaines. Eviter de retirer dans des distributeurs donnant sur des rues peu fréquentées. Préférez retirer à l’intérieur des agences par exemple ou dans des distributeurs donnant sur des rues avec du passage. Santé : Il est conseillé de se faire des rappels de vaccins avant votre départ, surtout si vous restez pour une longue durée et que vous envisagez par la suite d’aller visiter l’intérieur de l’Afrique du Sud voire des pays frontalier comme la Namibie. Il est conseillé de souscrire une assurance avec rapatriement. Vous pouvez trouver également de nombreuses pharmacies en Afrique du Sud. Concernant les hôpitaux, privilégiez les hôpitaux privés qui sont du même standing que les hôpitaux français. Télécommunication : Pour votre téléphone, vous avez 2 possibilités. Soit apporter votre propre téléphone de France, soit en acheter un sur place. Si vous choisissez la première option, vous devez le faire débloquer avant votre départ de France pour pouvoir installer une nouvelle carte Sim sudaf. Pour ma part, j’ai du en acheter un, étant donné que même débloqué, mon téléphone français n’acceptait pas la nouvelle carte Sim. Du coup, j’en ai eu pour environ 300 rands. Au niveau du forfait, j’ai utilisé des cartes prépayées que j’allais acheter dans les épiceries. Je prenais généralement pour 55 rands soit 10-15 min de communication. La majorité des personnes ici, tout comme les étudiants étrangers utilisent ce type de forfait. Il existe 3 grands groupes télécom en Afrique du sud. Le plus connu et le plus fiable est Vodacom. Internet commence à se démocratiser. Ne vous attendez pas à avoir du 20 méga comme en France. Vous aurez généralement du 512K grand maximum. Il y a également de nombreux cybercafé dans le centre du Cap pour un prix très bon marché. Du type, 2€ de l’heure. Le stage J’ai pu trouver ce stage par l’intermédiaire de mon frère. Un de ses ami s’est installé au Cap et a crée une PME de type Groupon et m’a accepté parmi son effectif. Beaucoup d’étudiants que j’ai rencontré ont trouvé leurs stages grâce à des organismes de placements de type Kunjani ou vous devez payer dans les 500€ pour trouver votre stage + logement + aide à l’arrivée + papiers… En Afrique du Sud, les stages ne sont pas encore très bien reconnus. De ce fait, les étudiants ne reçoivent généralement pas de salaires. Pour mon cas, le directeur de CitySlicker me payait mon loyer comme rémunération. Vie quotidienne Le climat du Cap est semblable aux pays de la Méditerranée. C'est-à-dire des hivers doux et humides et des étés chauds et secs. Me concernant, je suis resté de Juin à Aout, ce qui correspond à l’hiver. Les températures étaient de l’ordre de 9-11° le matin et 18-21° l’après-midi. Il est conseillé de prendre pulls et manteaux plutôt chauds pour cette période car il pleut souvent et les températures peuvent descendre jusqu'à 13°. Un parapluie n’est pas vraiment utile du fait qu’il y a beaucoup de vent sauf si vous voulez le voir se déplier tout les 10 secondes! C’est pourquoi vous ne verrez pratiquement personne dans les rues lorsqu’il pleut en hiver car avec le vent vous êtes trempé en quelques minutes! Dès qu’il pleuvait et que je devais me déplacer, j’utilisais un taxi pour éviter de me tremper ! Si vous partez de novembre à Mars, alors vous serez gâté car l’été est très agréable. Les températures sont proches de 28° avec le vent de la mer ce qui donne un climat similaire à celui de Nice durant la période estivale. Ici pas de 35h. C’est 40h mais beaucoup plus détendues. Les horaires journaliers que ce soit pour le travail ou pour les magasins sont généralement 8h-12h30 13h00-17h30. A la différence de la France, les gens ici ne mangent pas tellement à midi. Souvent un petit sandwich. Beaucoup mangent Chips et sucrerie pour couper leur appétit. Pour vos achats, les magasins sont ouverts du lundi au samedi, les horaires sont généralement 8h3018h00. Vous pourrez trouver des petites épiceries ouvertes tard jusqu'à 21h00. Seul le supermarché Pick And Pay, leader du marché en Afrique du Sud est ouvert le dimanche jusqu'à 17h00 et les jours en semaine, jusqu'à 21h00. Attaquons le sujet qui fait peur maintenant : l’insécurité. Oui, l’Afrique du Sud est un pays dangereux. Mais si vous respectez certaines consignes de sécurité basiques comme porter sur soi les photocopies de vos papiers officiels, s’arrêter à un feu rouge avec la fenêtre fermée. Les risques d’agressions seront nettement réduits. Je marchais souvent dans les rues du centre-ville et je rentrais tous les soirs seul à 17h environ de mon travail à pied avec ma sacoche d’ordinateur de 15 pouces bien voyante. Je n’ai jamais eu de problème. Dire que la criminalité est élevée est vrai mais elle se concentre essentiellement dans les Townships. Par contre, le soir, je vous déconseille fortement de sortir seul à pied. Les rues sont vides. Si vous vous faites attaquer, personne ne viendra vous secourir. Pour les transports, contrairement à des villes comme Johannesburg, vous pourrez marcher dans les rues du centre-ville en journée sans problème. Bien évidement, il faut éviter d’exposer sa richesse en sortant liasse de billet dans un supermarché, se promener avec portefeuille voyant ou Rollex au poignet. De même, il est préférable d’éviter de marcher seul dans des rues vides. Ce qui m’a le plus choqué fut que généralement, les personnes blanches utilisent massivement les voitures alors que les personnes de couleur et plus précisément les personnes noires se déplacent à pied. Ne vous étonnez donc pas si, en marchant dans le centre-ville durant la journée, les blancs se font plutôt rares ! A partir de 17h00, les rues se vident. La paranoïa liée à l’insécurité est présente ici. Donc si vous voulez vous déplacer le soir, appelez un taxi par exemple. Les taxis sont un excellent moyen de se déplacer dans le Cap. Compter maximum 7€ pour faire un long trajet. C’est le moyen de transport que j’utilisais le plus régulièrement pour me déplacer en ville. J’avais le choix entre 2 sortes de taxis. Ceux par téléphone ou je payais en fonction du nombre de km, et les taxis garés dans les rues, où là je pouvais marchander et atteindre un prix 50% - cher que par téléphone. Les lignes de Bus ont été rénovées pour la coupe du Monde 2010. La majorité des lignes sont surs, certaines non. Donc renseigner vous. Le prix d’un ticket est de 9 rands environ. Vous pourrez également prendre les minibus (petite camionnette qui s’arrêtent à certains endroits), ce qui vous coûtera environ 90 cts pour un aller. Pour vous arrêter, rien de plus simple ! Vous dites STOP au chauffeur et vous descendez. Par contre, attention pour ces derniers. Demandez bien le trajet, car ces minibus sont utilisés en grande majorité par les personnes des townships venant travailler en journée par exemple. Ils passent donc à l’intérieur des Townships. Il est donc préférable de faire attention. J’ai également eu l’occasion de louer une voiture. Pratiquement indispensable si vous voulez visiter les alentours du Cap comme Le Cap de Bonne Esperance ou les vignobles de Stellenbosch. Il m’en a couté pour environ 25€/jour. Vous pouvez diviser par exemple le prix par 3 ou 4 si vous voyager à plusieurs ! Il m’a été demandé mon permis international que j’avais fait établir en France juste avant de partir. Pour la nourriture, ce n’est pas compliqué. Ici vous trouvez toutes les nourritures du monde entier. Cuisine indienne, pakistanaise… le melting pot se retrouve dans la cuisine. Majoritairement, c’est le poulet et le riz, sous différentes sauces mais plus souvent le curry. Le lieu incontournable du Cap est le samedi entre 11h et 14h à Biscuit Mill à Woodstock. C’est un grand marché de type marché de noël avec de nombreux stands. Votre repas est fait sur place pour un prix de 3 à 4€. Et croyez moi, vos papilles feront le tour du monde, tellement le choix est varié ! Vous pourrez même trouver, du vrai pain français avec du fromage tel que le bleu ! Les restaurants sont très abordables. Compter environ 8€ le plat dans un restaurant de haute qualité. Etant donné que je travaillais à Long Street, de nombreux petits restaurants étaient présent. J’achetais ma nourriture du midi pour pas plus de 3€ - 4€ généralement. Pour comparaison avec l’euro, un menu Big Mac au McDonald’s coute environ 3€. Concernant l’eau. Je pouvais la boire sans problème, que ce soit dans mon lieu de travail ou chez moi. Par contre, certaines personnes m’ont fait savoir qu’elles ne la supportaient pas. Concernant les loisirs, la région du Cap est considérée comme un des plus beaux sites au monde. J’ai pu admirer des paysages grandioses, à couper le souffle : Le Cap de bonne Esperance, Table Mountain, les nombreuses plages tel que Camps Bay , Boulders Beach ou Hout Bay, Robben Island. Le problème est que tous ces sites sont à l’extérieur. Du coup, s’il pleut. Vous ne pourrez pas faire grand-chose en visite ! Heureusement, le beau temps était souvent au rendez-vous. Pour tout ce qui est culturel, Le Cap est un petit paradis. Cette ville regorge d’événements que ce soit musical ou lié au cinéma par exemple. Vous pourrez ainsi trouver de nombreux cinémas, théâtres, bars avec salle de concert pour un prix nettement inférieur à la France. Là aussi, le melting pot culturel est présent ! Vous pourrez également pratiquer de nombreux sports voire même prendre des cours de surf ! Les animaux sauvages sont présents partout aux alentours du Cap. Ici, l’homme côtoie la nature à l’état sauvage. J’ai ainsi pu rencontrer sur ma route, babouins, autruches, zèbres... Attention aussi aux pintades sauvages qui galopent en groupe sur les routes ! Vous pourrez aussi explorer les nombreux safari et réserves naturels à bord de votre propre véhicule à environ 2- 3h du Cap. Cape Town est une ville très européenne. L’architecture ressemble beaucoup à celle néerlandaise. Beaucoup de maison de type coloniale sont présente comme à Oranjezicht. De plus, c’est une ville à dimension internationale. Vous y rencontrerai toutes les nationalités du monde entier, surtout si vous aller le soir à Long Street. Que ce soit des américains, des israéliens ou des britanniques. C’est la force de cette ville, vous ne vous ennuierai jamais ! J’ai pu constater également la grande tolérance au niveau des religions. BILAN Ce séjour a été très positif. C’était la première fois que je partais Hors Europe. J’ai vu de nombreux pays européens comme l’Espagne, l’Italie, les Pays-Bas… Mais l’Afrique du Sud et plus spécialement Cape Town reste un des lieux les plus magiques que j’ai pu connaitre tant par la gentillesse des gens que par les paysages grandioses que j’ai pu admirer. Si vous dites dans la rue à un inconnu « Salut, Comment ça va ? ». Il vous répondra avec sourire et discutera avec vous pendant 30 min minimum ! Le plus enrichissant a été, je pense, les nombreuses rencontres que j’ai pu faire avec les sud africains et les étrangers internationaux. Tellement de choses partagées à propos de leurs pays, cultures, modes de vie ! Concernant mon adaptation. Je n’ai pas eu de réel problème étant donné que Cape Town est une ville à tendance européenne et cosmopolite. Si celle-ci est européenne de par son architecture, elle n’en demeure pas moins africaine par le comportement des gens. La chose qui m’a le plus marqué lorsque je suis arrivé est la grande disparité au niveau de la richesse. En effet, l’Afrique du Sud et Le Cap en particulier ne présente pratiquement pas de classe moyenne. Il y a en gros, les riches et les pauvres. 40% de la population vit ici avec – de 250€/an. Il vous suffit d’aller à Woodstock pour voir la grande disparité entre le quartier d’affaire du centre-ville et la pauvreté qui règne dans de nombreux quartiers. Se faire demander de l’argent par des enfants de 78 ans ou voir ces derniers prendre et vendre de la drogue est chose courante ici. On voit vraiment la transition qu’essaie de faire l’Afrique du Sud. Essayer de suivre la mondialisation tout en essayant non sans mal d’effacer les cicatrices de l’Apartheid. Le fait d’avoir pu travailler dans une PME à taille humaine (10 -12 salariés) m’a permis d’avoir une approche différente de ce que j’avais connu auparavant. En effet, j’avais eu uniquement des expériences professionnelles en Banque avec des effectifs allant jusqu'à 200 salariés. Cela m’a confirmé mon souhait de travailler dans le secteur de la Finance d’entreprise. Mais pour aider à financer le développement de ces PME car elles sont indispensables pour notre économie et sont porteuses d’innovation. J’avais déjà comme projet de partir quelques années à l’étranger comme faire un « V.I.E » après mon M2 ou faire une césure entre mon M1 et M2 afin de parler couramment en anglais. Et ce stage international m’a confirmé dans cette intention. Partir sans aide financière, aurait été pour moi difficile. Le billet aller-retour Paris- Le Cap est extrêment couteux. En moyenne, il faut compter 800-900€ en s’y prenant plusieurs mois à l’avance, plus le coût de la vie sur place qui est certes moins cher qu’en France mais qui représente 400€/mois environ. C’est pourquoi je remercie la région Rhône-Alpes de m’avoir soutenu financièrement dans cette formidable expérience. Malheureusement, la faculté de Lyon 2 n’a pas de partenariat avec l’Université du Cap. Je n’ai donc pas pu me renseigner par l’intermédiaire d’étudiant lyonnais. Passer par des agences concernant les logements, pour ceux qui souhaitent aller dans des destinations lointaines comme la mienne peut-être une bonne solution. Vous êtes accueilli à l’aéroport après un voyage épuisant (environ 12h – 13h de vols pour rejoindre Le Cap). Et vous avez déjà un logement sur place. J’ai été très satisfait du mien car c’était une maison d’hôtes où il y avait 4 autres étudiants de nationalités différentes. Je déconseille, à ceux qui seraient tenté de faire un stage à l’étranger de rester qu’avec des français. Certes au début, c’est peut-être plus agréable. Mais à la longue, votre séjour sera moins plaisant. Le Cap est une ville où les gens sont très ouverts. Rencontrer des étrangers du monde entier avec des cultures différentes est bien plus enrichissant que de rester uniquement entre Français !