Institut de Formation en Soins Infirmiers / IFSI

Transcription

Institut de Formation en Soins Infirmiers / IFSI
Institut de Formation en Soins Infirmiers / IFSI
L’Ecole des sœurs de Niederbronn a été fondée en 1927 à Colmar. Elle
a été reconnue : en avril 1930 pour la formation d’Hospitalières, en
octobre 1930 pour la formation de Visiteuses de la Tuberculose et de
l’Enfance, en août 1938 pour la formation d’Assistantes Sociales.
L’histoire Saint-Chamonaise commence en 1940. Le 15 août 1940,
Sœur Joseph Marie, Directrice de l’école d ‘infirmières et d’assistantes
sociales de Colmar doit évacuer l’Alsace avec dix autres religieuses.
Ayant quitté Colmar le 16 aout elle arrivait le 17 août à St-Chamond.
L’hôpital était alors en fin de construction et Monsieur PINAY, Maire de
la ville avait demandé à la Congrégation des Soeurs du Très Saint
Sauveur, l’implantation d’une communauté de religieuses infirmières
pour assurer le soin des malades. Certaines sœurs étaient déjà sur
place depuis le mois de mai. Les locaux de l’hôpital n’étant pas prêts à
accueillir les religieuses, ces dernières étaient hébergées par les Sœurs
Ursulines. Le 29 août c’est Sœur Saint Aline qui arrive à St-Chamond.
Monitrice à l’école de Colmar, elle avait quitté Colmar le 15 juin avec
des élèves mais avait été bloquée à Pontarlier. L’école prévue qui devait
ouvrir ses portes dans le cadre de l’hôpital de St-Chamond le 1er
octobre 1941, du fait des évènements, ouvrit ses portes en décembre
1940.
Le 1er décembre 1940 a eu lieu l’inauguration de l’hôpital. Le 15
décembre, c’est le début des cours pour les élèves assistantes sociales
(elles étaient alors 4) et le 1er janvier 1941 c’est la rentrée officielle avec
12 élèves infirmières. Dès son cours inaugural, Sœur Joseph Marie met
les élèves face aux responsabilités qu’elles auront à assurer et face à un
idéal. Elle invite chacune à réfléchir sérieusement pour prendre une
conscience nette et précise de ce que sera leur tâche, des qualité
fondamentales physiques, intellectuelles et morales qu’elle exige, des
conditions de leur formation, qu’elles ne cherchent pas à briller par un
savoir orgueilleux mais « à apprendre pour mieux servir ». D’ailleurs
chaque élève portait une blouse dotée d’un écusson avec la mention
« servir ». Sœur Joseph Marie leur demande aussi de ne jamais oublier
qu’elles sont au service de la personne humaine « loin de moi la pensée
de sous estimer la technique ou de la négliger. Vous devez y apporter
tous vos soins mais cela ne suffit pas. Seule la charité donnera vie et
âme à la formation technique et vous serez alors au service de la
personne humaine, idée centrale à laquelle il faut toujours revenir ». Les
évènements, l’urgence des circonstances n’ont pas permis de concevoir
des locaux spéciaux pour l’école et c’est le deuxième étage de la
maison prévue pour les sœurs qui reçoit les premières élèves, salles
d’études réduites pour commencer mais qui s’agrandissent et se
multiplient. A leur tour, les chambres sont insuffisantes pour les élèves
internes qui viennent de tous les coins de France. Grâce au Docteur
GUERICOLAS, un gîte est trouvé en 1942. Au point de vue juridique,
l’école est privée (association Loi 1901) ayant une convention avec
l’Hôpital civil de St-Chamond. Celui-ci loge les élèves et les nourrit. La
pension versée par les élèves est reversée à l’hôpital, le montant était
fixé par la Commission Administrative de l’établissement qui tient
compte des services rendus. En juin 1941, le Directeur Départemental
de la Santé fait appel à l’école pour l’application des mesures de
protection sanitaire et sociale de la mère et de l’enfant. Sœur Sainte
Aline organise alors le « Service Social-Ecole » qui doit assumer les
activités médico-sociales de canton de St-Chamond. Les évènements
extérieurs marquent profondément la vie de l’école comme celle de tous
les français. C’est l’invasion, les bombardements de la région et dans la
consternation générale, l’école voit quelques uns de ses professeurs
emmenés en déportation. Enfin, ce fut la libération de la région, de la
France et… de l’Alsace.
En août 1945, nouvelle date mémorable dans l’histoire de l’école, Sœur
Joseph Marie repart en Alsace, mais cette fois à Mulhouse où elle ouvre
une Ecole d’Infirmières et d’Assistantes Sociales. Sœur Sainte Aline
prend alors la direction de l’Ecole de St-Chamond. En 1946, une loi
donne la première définition de l’infirmière : « est considérée comme
exerçant la profession d’infirmier et d’infirmière, toute personne qui
donne habituellement, soit à domicile, soit dans des services publics ou
privés d’hospitalisation ou de consultation, des soins prescrits ou
conseillés par un médecin ». En décembre 1949, une décision de la
Commission Administrative de l’hôpital permet l’achat d’une maison
située 1 rue de la Fenderie, maison qui donne à l’école, une installation
adéquate. Les nouveaux locaux d’enseignement et l’aménagement de
l’internat procurent aux élèves un milieu favorable à leur formation. La
durée des études est de 2 ans pour les Hospitalières et de 3 ans pour
les Assistantes Sociales. Les élèves sont tenues de porter l’uniforme
fourni par l’école : tabliers, blouses, manteaux, costumes tailleur,
chapeau, chaussures et bas.
En 1965 c’est la séparation de l’enseignement des deux sections
infirmière et sociale dès la première année, les deux professions n’ayant
pas les mêmes objectifs. En 1966, Sœur Sainte Aline est appelée par la
Congrégation à d’autres fonctions, elle quitte St-Chamond le 5
septembre et c’est Sœur Marie-Victor qui la remplace après avoir passé
treize ans au Service Social Ecole. En 1967, le Conseil d’Administration
se réunit pour réfléchir sur les problèmes de la section sociale et une
recherche d’insertion possible à l’Education Nationale au niveau de
l’Enseignement Supérieur. La section sociale de l’école de St-Chamond
s’installe rue de la Résistance à St-Etienne mais l’école reste bien
« Ecole de St-Chamond ».
A partir de 1968 Sœur Victor partage son temps entre St-Chamond et
St-Etienne car elle assure toujours la gestion administrative des deux
sections.
En 1974, pour des raisons pratiques, elle se chargera de la direction de
l’Ecole d’Assistantes sociales et Sœur Danielle DELPLANQUE prendra
la direction de l’école d’infirmières : l’Association gère ainsi deux
sections de formation parfaitement autonomes. 1980 marque une étape
importante dans la formation des Aides-soignant(e)s et à l’école du
service social. Sœur Marie Victor quitte l’école en septembre 1982 et est
remplacée par Marie-José MAZA. En janvier 1987 le Directeur Régional
des Affaires Sanitaires et Sociales annonce qu’il n’y aura plus qu’une
école de Service Social à St-Etienne.
Mars 1989 constitue le véritable départ de l’Institut géré par une
nouvelle association et cède l’école d’Aides-soignant(e)s. L’institut
s’organise et se développe, manquant d’emblée le caractère
professionnel de la formation et les liens qu’il entend maintenir, voire
accroître avec les professionnels. Devant les besoins de personnel
infirmier et le nombre toujours croissant de candidats, la décision est
prise d’augmenter le nombre des effectifs. La rentrée scolaire 19671968 comptait 65 élèves de 1ère année. Un aménagement rapide de la
salle de conférences à la communauté permit de pallier
momentanément au manque de place. Mais à la rentrée 1968, avec 55
nouvelles élèves, c’est la salle de conférences du groupe scolaire
Lamartine qui fut mise à disposition par le Maire de St-Chamond.
Aménagement transitoire en attendant les nouvelles constructions. En
1972 le programme est modifié. Les études sont en 28 mois. Une
section Aide-Soignante est créée en 1973. La rentrée a lieu en janvier et
accueille 11 élèves. En 1974 Sœur Danielle DELPLANQUE prend la
direction de la section infirmières. La rentrée de septembre 1976
s’effectue dans de nouveaux locaux construits au fond du parc.
L’inauguration a lieu en novembre.
1978 signe une nouvelle définition de l’infirmière et fait apparaître un
« rôle propre » infirmier. 1979 : nouveau programme, les études
s’effectuent en 3 ans.
Le décret du 12 mai 1981 précise la fonction infirmière : « la fonction
infirmière comprend l’analyse, l’organisation et l’évaluation des soins
infirmiers et leur dispense soit sur prescription médicale soit dans le
cadre du rôle propre de l’infirmière.
Elle comprend en outre différentes actions concernant, l’éducation, la
formation, l’encadrement et la prévention en matière de santé et
d’hygiène, ainsi que l’application et la promotion des mesures contre
l’infection et la contagion ». 1982, Henri GIDROL devient président du
Conseil d’Administration.
Le décret du 17 juillet 1984 précise les actes professionnels infirmiers.
En 1984, Danielle DELPLANQUE part dans un organisme de formation
et laisse la direction de l’école à Michelle GENEVRIER qui assure cette
fonction jusqu’à la rentrée de 1989, où elle sera remplacée par MarieClaude REBOUL. En juin 1995, l’IFSI est rattaché au Centre Hospitalier
du Pays de Gier. Ce rapprochement administratif et technique était dicté
déjà depuis longtemps par un impératif : sauvegarder un établissement
dont la vocation de formation a des liens indissociables avec la
structure hospitalière.
En 1998-1999 l’IFSI de St-Chamond assurait la formation de 120
étudiants en soins infirmiers et de 20 élèves aides-soignants.
L’augmentation des quotas infirmiers de 62% en 1999 permet à l’institut
d’accueillir dès septembre 2001 un effectif de 195 étudiants et depuis
2002, 30 élèves aides-soignants. L’augmentation importante et
simultanée des quotas dans tous les IFSI permet de renforcer la
coopération entre IFSI de la zone Sud Loire pour aboutir à une
mutualisation des terrains de stages et à une meilleure gestion de la
ressource « stage ».
En décembre 2007 Marie-Claude REBOUL partait à la retraite pour être
remplacée début 2008 par Jacques VIGNET.