(BAYER)

Transcription

(BAYER)
Société pharmaceutique
(BAYER)
1. DENOMINATION DU MEDICAMENT
Primolut Nor 10 mg, comprimés
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Chaque comprimé de Primolut Nor 10 mg contient 10 mg d’acétate de noréthistérone.
Excipient à effet notoire: Lactose.
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
3. FORME PHARMACEUTIQUE
Comprimés.
4. DONNEES CLINIQUES
4.1 Indications thérapeutiques
Hémorragies utérines dysfonctionnelles, syndrome prémenstruel, mastopathie cyclique, décalage de la menstruation, endométriose
4.2 Posologie et mode d'administration
Les comprimés doivent être avalés entiers avec un peu de liquide.
Lorsqu’une protection contraceptive efficace est indispensable, une méthode non hormonale (de barrière) doit être utilisée.
Posologie
4.2.1. Hémorragies dysfonctionnelles
Prendre ½ comprimé de Primolut Nor 10 mg 3 fois par jour pendant 10 jours. Dans la majorité des cas, cette posologie permet
d’arrêter, dans un délai de 1 à 3 jours, une hémorragie utérine non associée à une lésion organique. Toutefois, pour garantir le succès
du traitement par Primolut Nor, le médicament doit être pris pendant les 10 jours complets. Environ 2 à 4 jours après la fin du
traitement, une hémorragie de privation se produira, dont l’intensité et la durée correspondent à celles d’une menstruation normale.
• Saignements légers durant la prise des comprimés
Occasionnellement, des saignements légers peuvent apparaître après l’arrêt initial de l'hémorragie. Dans ce cas également, il ne faut pas
interrompre ni arrêter la prise des comprimés.
• Hémorragies persistantes, hémorragies de rupture sévères
Si l'hémorragie ne s'arrête pas malgré la prise correcte des comprimés, il faut envisager une cause organique du saignement ou un
facteur extra-génital (p.ex. polypes, cancer du col de l’utérus ou de l’endomètre, myome, résidus d’avortement, grossesse extrautérine ou troubles de la coagulation), car d’autres mesures s’imposent généralement dans ce cas. Ceci vaut également pour les cas où,
après l’arrêt initial de l'hémorragie, des hémorragies relativement sévères réapparaissent durant la prise des comprimés.
• Prévention des récidives
Pour prévenir de nouvelles hémorragies dysfonctionnelles chez les patientes ayant des cycles anovulatoires, on peut administrer
Primolut Nor en prophylaxie (½ comprimé 1 à 2 fois par jour du 16e au 25e jour du cycle (1er jour du cycle= 1er jour de la dernière
menstruation)). L'hémorragie de privation se produira quelques jours après la prise du dernier comprimé.
4.2.2. Syndrome prémenstruel, mastopathie cyclique
La prise de ½ comprimé de Primolut Nor 10 mg, à raison de 1 à 3 fois par jour durant la phase lutéale du cycle, permet d’atténuer ou
d’améliorer les symptômes prémenstruels tels que céphalées, accès dépressifs, rétention hydrique et sensation de tension dans les
seins.
4.2.3. Décalage de la menstruation
L'hémorragie menstruelle mensuelle peut être retardée par l’administration de Primolut Nor 10 mg. Toutefois, cette méthode doit être
limitée aux utilisatrices non exposées à un risque de grossesse durant le cycle de traitement.
Posologie : ½ comprimé de Primolut Nor 10 mg 2 à 3 fois par jour pendant un maximum de 10 à 14 jours, en commençant la prise
environ 3 jours avant le début présumé des règles. La menstruation apparaît 2 à 3 jours après l'arrêt de la médication.
4.2.4. Endométriose
Débuter le traitement entre le 1er et le 5e jour du cycle, à raison de 1/2 comprimé de Primolut Nor 10 mg 2 fois par jour. Si des
hémorragies de rupture apparaissent, la dose sera portée à 1 comprimé 2 fois par jour. À l’arrêt du saignement, une réduction de dose
(reprise de la dose initiale) peut être envisagée. Le traitement doit se poursuivre pendant au moins 4 à 6 mois. En cas de prise
quotidienne ininterrompue, on n’observe généralement aucune ovulation ni menstruation.
Mode d’administration
Voie orale.
4.3 Contre-indications
Primolut Nor ne doit pas être utilisé en présence des affections mentionnées ci-dessous, identifiées sur la base de données recueillies
avec des produits contenant uniquement un progestatif et des contraceptifs oraux combinés. Si l’une des affections mentionnées se
développe durant l’utilisation de Primolut Nor, l’utilisation de la préparation doit être arrêtée immédiatement.
- Grossesse avérée ou suspectée
- Allaitement
- Présence ou antécédent d’événements thrombotiques/thromboemboliques veineux ou artériels (p. ex. thrombose veineuse profonde,
embolie pulmonaire, infarctus du myocarde) ou d’accidents vasculaires cérébraux
- Présence ou antécédents de prodromes d’une thrombose (p. ex. attaque ischémique transitoire, angine de poitrine)
- Risque élevé de thrombose veineuse ou artérielle (voir rubrique « Mises en garde spéciales et précautions d’emploi »)
- Antécédents de migraine avec symptômes neurologiques focaux
- Diabète sucré avec atteinte vasculaire
- Présence ou antécédent d’une affection hépatique sévère, tant que les valeurs de la fonction hépatique ne sont pas redevenues
normales
- Présence ou antécédent de tumeurs hépatiques (bénignes ou malignes)
- Présence avérée ou suspectée de tumeurs malignes influencées par les hormones sexuelles
- Hypersensibilité à la substance active ou à l’un des excipients mentionnés à la rubrique 6.1.
4.4 Mises en garde spéciales et précautions d’emploi
Avant de commencer la prise ou de reprendre Primolut Nor, il y a lieu d’effectuer une anamnèse complète et de procéder à un examen
clinique et gynécologique, en tenant compte des contre-indications (rubrique 4.3) et des mises en garde (rubrique 4.4) ; ces examens
doivent être répétés durant la prise de Primolut Nor. La fréquence et la nature de ces évaluations doivent être adaptées à chaque
femme, mais les examens doivent en principe inclure une mesure de la tension artérielle, un examen des seins, des organes abdominaux
et du bassin ainsi qu’une cytologie cervicale.
En cas de présence ou d’aggravation de l’une des affections ou de l’un des facteurs de risque mentionnés ci-dessous, il convient
d’évaluer les risques pour chaque cas individuel avant d’entamer ou de poursuivre le traitement par Primolut Nor.
- Troubles de la circulation
Les études épidémiologiques ont montré que l’utilisation d’inhibiteurs oraux de l’ovulation du type œstro-progestatif est associée à une
incidence accrue d'affections thromboemboliques. Il faut donc envisager la possibilité d’une élévation du risque thromboembolique,
surtout en cas d’anamnèse d’affections thromboemboliques ou encore en présence de diabète sévère comportant des altérations des
vaisseaux, ou d’anémie à hématies falciformes.
Les facteurs de risque généralement reconnus pour la thromboembolie veineuse (TEV) incluent l’existence d’antécédents personnels ou
familiaux (TEV chez un frère ou une sœur ou un parent à un âge relativement jeune), l’âge, l’obésité, l’immobilisation prolongée, une
opération majeure ou un traumatisme sévère.
Il convient de tenir compte du risque accru de thromboembolie au cours du puerpérium.
Le traitement doit être arrêté immédiatement en présence de symptômes ou de suspicion d’un événement thrombotique artériel ou
veineux.
- Tumeurs
Dans de rares cas, on a observé, lors de l'utilisation de substances hormonales telles que celles contenues dans Primolut Nor,
l’apparition de tumeurs bénignes du foie, et plus rarement encore de tumeurs malignes, ayant entraîné dans des cas exceptionnels des
hémorragies intra-abdominales menaçant le pronostic vital. En cas de survenue de troubles épigastriques sévères, d’une hypertrophie
hépatique ou de signes d’une hémorragie intraabdominale au cours du traitement par Primolut Nor, le diagnostic différentiel devra
comprendre l’éventualité d’une tumeur hépatique.
- Autres
Les patients diabétiques doivent faire l’objet d’une surveillance médicale stricte.
Un chloasma peut occasionnellement se développer, en particulier chez les femmes qui présentent des antécédents de chloasma
gravidique. Les femmes ayant une tendance au chloasma doivent éviter l’exposition au soleil ou aux rayons ultraviolets pendant la prise
de Primolut Nor.
Les patientes ayant des antécédents de dépression psychique doivent faire l'objet d'un suivi étroit et le traitement doit être arrêté si la
dépression réapparaît sous une forme sévère.
- Motifs imposant l'arrêt immédiat de la médication :
Apparition pour la première fois de céphalées de type migraines ou survenue plus fréquente de céphalées anormalement sévères,
troubles sensoriels aigus (p. ex. troubles de la vue ou de l’ouïe), premiers signes de thrombophlébite ou de symptômes
thromboemboliques (par exemple douleur inhabituelle dans les jambes ou gonflements des jambes, douleur lancinante à la respiration
ou en cas de toux, sans cause évidente), sensation de douleur et d'oppression thoracique, interventions chirurgicales programmées (6
semaines à l’avance), immobilisation (p.ex. à la suite d'accidents), début d’ictère, début d’hépatite anictérique, prurit généralisé,
élévation significative de la tension artérielle, grossesse ou possibilité de grossesse.
Afin de prévenir une conception, il convient d’utiliser des méthodes non hormonales (à l’exception de la méthode calendrier selon
Ogino-Knaus et de la méthode des températures). Si la patiente respecte le schéma thérapeutique mentionné plus haut et si les
hémorragies de privation ne surviennent pas à des intervalles réguliers d'environ 28 jours, il faudra envisager l'éventualité d'une
grossesse, même si des mesures contraceptives ont été adoptées. Le traitement ne sera poursuivi que lorsqu’un diagnostic différentiel
aura éclairé la situation.
4.4.1 Mises en garde complémentaires relatives à la métabolisation partielle de la noréthistérone en éthinylestradiol
Après administration orale, la noréthistérone est partiellement métabolisée en éthinylestradiol, donnant lieu à une dose équivalente
d’environ 4 à 6 μg d’éthinylestradiol par mg de noréthistérone/acétate de noréthistérone administré par voie orale (voir « Propriétés
pharmacocinétiques »).
Compte tenu de la conversion partielle de la noréthistérone en éthinylestradiol, on s’attend à ce que l’administration de Primolut Nor
induise des effets pharmacologiques comparables à ceux des pilules combinées. Il convient donc également de tenir compte des mises
en garde générales suivantes lors de l’utilisation de pilules combinées :
- Troubles de la circulation
La différence au niveau du risque de TEV est maximale durant la première année où la femme commence à utiliser une pilule combinée,
ou lorsqu’elle recommence à la prendre après un intervalle sans pilule d’au moins un mois.
Des études épidémiologiques ont indiqué que l'incidence de TEV chez des utilisatrices de contraceptifs oraux faiblement dosés en
œstrogènes (< 50 μg d'éthinylestradiol) oscille entre environ 20 et 40 cas par 100 000 femmes-années ; toutefois, cette estimation du
risque varie en fonction du progestatif. Chez les non-utilisatrices, cette incidence est de 5 à 10 cas par 100 000 femmes-années.
L'utilisation de tout contraceptif oral combiné entraîne un risque accru de thromboembolie veineuse (TEV) comparée à la nonutilisation. Ce risque accru de TEV est inférieur au risque de TEV durant la grossesse, estimé à 60 cas par 100 000 grossesses.
Une TEV peut menacer le pronostic vital ou avoir une issue fatale (dans 1-2 % des cas).
La thromboembolie veineuse (TEV), qui se manifeste par une thrombose veineuse profonde et/ou une embolie pulmonaire, peut
survenir au cours de l'utilisation de toutes les pilules combinées.
Très rarement, on a signalé chez des utilisatrices de pilule combinée des cas de thrombose dans d'autres vaisseaux sanguins, par
exemple au niveau du foie, du mésentère, des reins ou des veines ou artères cérébrales ou rétiniennes. Il n'existe aucun consensus quant
à l'existence d'un lien entre l'apparition de ces affections et l'utilisation de pilules combinées.
Les symptômes d’accidents thrombotiques et thromboemboliques veineux ou artériels ou les symptômes d’accidents vasculaires
cérébraux incluent :
• douleur et/ou gonflement inhabituel dans une des jambes
• douleur intense soudaine dans la poitrine, irradiant ou non vers le bras gauche
• détresse respiratoire soudaine
• accès de toux subit
• toute céphalée sévère inhabituelle et prolongée
• perte soudaine - partielle ou totale - de l'acuité visuelle
• vision double
• élocution difficile ou aphasie
• étourdissement
• collapsus, avec ou sans crise épileptique focale
• faiblesse ou insensibilité très prononcée survenant soudainement d'un seul côté du corps ou ne touchant qu'une partie du corps
• troubles de la motricité
• abdomen aigu.
Il convient de tenir compte du risque synergique accru de thrombose chez les femmes qui présentent une association de facteurs de
risque ou un degré sévère d’un facteur de risque individuel.
Cette élévation du risque peut être plus importante qu’un simple risque cumulatif de facteurs. La pilule combinée ne doit pas être
prescrite en cas d’évaluation négative des risques (voir rubrique « Contre-indications »).
Le risque d’événements thrombotiques/thromboemboliques veineux ou artériels ou d’accidents vasculaires cérébraux augmente avec :
• l’âge
• l'obésité (IMC supérieur à 30 kg/m2)
• des antécédents familiaux positifs (c.-à-d. une thromboembolie veineuse ou artérielle chez un frère, une sœur ou un parent à un âge
relativement jeune). Si une prédisposition héréditaire est avérée ou suspectée, la patiente doit être orientée vers un spécialiste pour
conseil avant de prendre une décision quant à l’utilisation d’une pilule combinée
• une immobilisation prolongée, intervention chirurgicale majeure, intervention chirurgicale aux jambes ou traumatisme sévère. Dans ces
situations, il est conseillé d'arrêter la prise de la pilule combinée (en cas de chirurgie programmée, on arrêtera le traitement au moins
quatre semaines avant l’intervention) et de la reprendre au plus tôt 2 semaines après une remobilisation complète
• le tabagisme (le risque augmente encore en cas de tabagisme intensif et avec l'âge, surtout après 35 ans)
• la dyslipoprotéinémie
• l’hypertension
• la migraine
• la valvulopathie
• la fibrillation auriculaire
Il n'existe pas de consensus concernant le rôle éventuel des varices et des thrombophlébites superficielles dans l'apparition de la
thromboembolie veineuse.
D’autres affections médicales ont été mises en relation avec des événements indésirables circulatoires, à savoir le diabète sucré, le
lupus érythémateux disséminé, le syndrome hémolytique et urémique, les maladies intestinales inflammatoires chroniques (maladie de
Crohn ou rectocolite hémorragique) et la drépanocytose.
Une augmentation de la fréquence ou de la sévérité de la migraine lors de l’utilisation d’une pilule combinée (pouvant être un signe
avant-coureur d’accident vasculaire cérébral) peut justifier l’arrêt immédiat de la pilule combinée.
Certains facteurs biochimiques peuvent révéler une prédisposition héréditaire ou acquise pour la thrombose veineuse ou artérielle, à
savoir : une résistance à la protéine C activée (APC-résistance), une hyperhomocystéinémie, un déficit en antithrombine III, un déficit
en protéine C, un déficit en protéine S et des anticorps antiphospholipides (anticorps anticardiolipine, lupus anticoagulant).
Lors de l'évaluation du rapport bénéfices/risques, le médecin doit tenir compte du fait qu'un traitement adéquat d'une affection peut
réduire le risque de thrombose associé à cette affection, et que le risque de grossesse est plus élevé qu’avec les pilules combinées
faiblement dosées (<0,05 mg d’éthinylestradiol).
- Tumeurs
Le principal facteur de risque pour le cancer du col de l'utérus est la présence d'une infection persistante par le HPV. Certaines études
épidémiologiques ont indiqué que l’utilisation prolongée de pilules combinées pourrait également contribuer à ce risque accru de cancer
du col, mais il n’est pas clairement établi dans quelle mesure ce résultat est imputable à des effets perturbateurs, comme le dépistage
cervical du cancer du col et le comportement sexuel, notamment l’utilisation de contraceptifs de barrière.
Une méta-analyse de 54 études épidémiologiques a montré que les femmes qui utilisent une pilule combinée présentent un risque relatif
légèrement accru (RR = 1,24) d’avoir un diagnostic de cancer du sein. Ce risque accru disparaît progressivement au cours des 10
années qui suivent l'arrêt de l’utilisation de la pilule combinée. Le cancer du sein étant rare chez les femmes de moins de 40 ans, le
nombre de diagnostics supplémentaires de cancer du sein chez les femmes qui utilisent ou ont récemment utilisé une pilule combinée est
faible par rapport au risque total de cancer du sein. Ces études n'ont apporté aucune preuve quant aux causes. Le schéma de risque
accru observé pourrait être la conséquence d'un diagnostic plus précoce de cancer du sein chez les utilisatrices de pilule combinée, des
effets biologiques des pilules combinées, ou d'une association de ces deux facteurs. On observe une tendance selon laquelle les cancers
du sein diagnostiqués chez des femmes ayant utilisé une pilule combinée en continu sont à un stade cliniquement moins avancé que les
cancers diagnostiqués chez les femmes n’ayant jamais pris de pilule combinée.
Les tumeurs malignes peuvent menacer le pronostic vital ou avoir une issue fatale.
- Autres
Bien que de faibles augmentations de la tension artérielle aient été signalées chez des femmes utilisant la pilule combinée, il est rare
d'observer des hausses cliniquement significatives.
Cependant, si une hypertension cliniquement significative et persistante survient pendant l'utilisation d'une pilule combinée, le médecin
devra arrêter la prise de celle-ci par mesure de précaution et traiter l'hypertension. Pour autant que cela soit jugé approprié, la pilule
combinée peut être reprise si des valeurs tensionnelles normales sont obtenues après l'instauration d'un traitement antihypertenseur.
La survenue ou l’aggravation des affections suivantes a été signalée à la fois pendant la grossesse et pendant l'utilisation de la pilule
combinée, mais il n'existe pas de preuve concluante d'une relation avec la prise de la pilule combinée : ictère et/ou prurit d'origine
cholestatique ; lithiases biliaires ; porphyrie ; lupus érythémateux disséminé ; syndrome hémolytique et urémique ; chorée de
Sydenham ; herpès gravidique ; perte d'acuité auditive induite par une otosclérose.
Chez les femmes présentant un angio-œdème héréditaire, les œstrogènes exogènes peuvent induire ou aggraver les symptômes
d’angio-œdème.
Des troubles aigus ou chroniques de la fonction hépatique peuvent nécessiter l’arrêt de la pilule combinée jusqu'à normalisation des
valeurs de la fonction hépatique. En cas de récidive d’un ictère cholestatique apparu une première fois au cours d'une grossesse ou lors
de l’utilisation antérieure d’hormones sexuelles, il y a lieu d’arrêter la pilule combinée.
La maladie de Crohn et la rectocolite hémorragique ont été mises en rapport avec l’utilisation de la pilule combinée.
4.5 Interactions avec d’autres médicaments et autres formes d’interactions
Les interactions médicamenteuses qui conduisent à une accélération de la clairance des hormones sexuelles peuvent réduire l’efficacité
thérapeutique. Un tel effet a été observé avec de nombreux médicaments inducteurs d’enzymes hépatiques (dont la phénytoïne, les
barbituriques, la primidone, la carbamazépine, la rifampicine, l’oxcarbazépine, le millepertuis, la phénylbutazone et la rifabutine); cet
effet est également suspecté pour la griséofulvine.
Les progestatifs peuvent interférer avec le métabolisme d’autres médicaments. Ils peuvent donc induire une modification des
concentrations plasmatiques et tissulaires de ces médicaments (p. ex. ciclosporine).
Remarque : Consulter les notices scientifiques des médicaments coadministrés afin d’identifier les interactions éventuelles.
• Analyses de laboratoire
La prise de progestatifs peut modifier certains résultats de laboratoire.
Par ailleurs, l’association avec d’autres médicaments peut diminuer la fiabilité. C’est le cas pour :
- certains antibiotiques (p. ex. ampicilline, tétracyclines) : des modifications de la flore intestinale, et par conséquent du cycle
entérohépatique des stéroïdes, peuvent en être responsables.
Comme les interactions avec ces médicaments varient d’une personne à l’autre, il est quasi impossible de prédire les conséquences
cliniques.
Les progestatifs peuvent diminuer la tolérance au glucose et donc faire augmenter les besoins en insuline ou en autres antidiabétiques
chez les personnes diabétiques.
4.6 Fertilité, grossesse et allaitement
4.6.1 Grossesse
Primolut Nor est contre-indiqué pendant une grossesse avérée ou suspectée.
En cas de suspicion de grossesse, il convient d’exclure toute grossesse avant d’instaurer ou de poursuivre un traitement par Primolut
Nor.
Les données relatives à un nombre limité de grossesses au cours desquelles les femmes ont été exposées – durant la période sensible, à
partir de la 8e semaine de grossesse – à des doses de noréthistérone comparables à celles contenues dans Primolut Nor, ont mis en
évidence des effets néfastes de la noréthistérone pour le fœtus (hypertrophie transitoire du clitoris).
4.6.2 Allaitement
Primolut Nor est contre-indiqué pendant l’allaitement. La noréthistérone est excrétée dans le lait maternel ; les concentrations du
médicament dans le lait maternel s’élevaient à environ 10 % des concentrations plasmatiques mesurées chez la mère.
4.6.3 Fertilité
Primolut Nor n’est pas un contraceptif. L’inhibition de la sécrétion de gonadotrophines et l’anovulation peuvent être obtenues avec une
prise quotidienne de 0,5 mg d’acétate de noréthistérone, mais uniquement durant les jours de prise de Primolut Nor. Si une
contraception est requise, il faut utiliser une méthode non hormonale.
4.7 Effets sur l’aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
Non connue.
4.8 Effets indésirables
Les effets indésirables apparaissent plus fréquemment au cours des premiers mois qui suivent le début de la prise des préparations de
Primolut Nor, et disparaissent en cas de poursuite du traitement. Outre les effets indésirables mentionnés à la rubrique 4.4 « Mises en
garde spéciales et précautions d’emploi », les effets indésirables suivants ont été signalés chez des utilisatrices de préparations de
Primolut Nor, sans qu’un lien de causalité puisse être systématiquement mis en évidence :
Le tableau ci-dessous présente les effets indésirables selon les classes de systèmes d’organes du MedDRA (classes de systèmes
d’organes MedDRA).
Les fréquences se basent sur les cas mentionnés dans la littérature après la mise sur le marché.
Classe de systèmes
d’organes
Très fréquent
≥ 1/10
Affections du système
immunitaire
Affections du système
nerveux
Affections oculaires
Affections respiratoires,
thoraciques et
médiastinales
Affections gastrointestinales
Fréquent ≥
1/100 à
< 1/10
Peu fréquent
≥ 1/1000 à
< 1/100
Céphalées
Migraine
Fatigue
Nausées
Troubles
gastrointestinaux
Affections de la peau et du
Réactions
tissu sous-cutané
cutanées
allergiques
Affections des organes de Saignements
Aménorrhée*
reproduction et du sein
utérins/ vaginaux, Anomalies
y compris
mammaires, y
spotting*
compris gêne
Hypoménorrhée* mammaire
Troubles généraux et
Œdème
anomalies au site
d’administration
Troubles du métabolisme
Modifications
et de la nutrition
de l’appétit
Modifications
du poids
Affections hépatobiliaires
Affections psychiatriques
Humeurs
dépressives et
fluctuations
d’humeur
Rare
Très rare
≥ 1/10 000 à
< 1/10 000
< 1/1000
Réactions
d’hypersensibilité
Somnolence ou
insomnie
Troubles visuels
Dyspnée
Acné, chloasma Urticaire
(mélasma), chute Éruption cutanée
de cheveux
Hirsutisme
Gynécomastie
Fièvre
Troubles du
métabolisme des
lipides et des
glucides
Modifications
des paramètres
de la fonction
hépatique, ictère
Modifications de
la libido
* pour l’indication d’endométriose
Le terme MedDRA le plus approprié est utilisé pour décrire une réaction spécifique et ses synonymes et affections apparentées.
Déclaration des effets indésirables suspectés
La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue
du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national
de déclaration :
Belgique
Agence fédérale des médicaments et des produits de santé
Division Vigilance
EUROSTATION II
Place Victor Horta, 40/40
B-1060 Bruxelles
Site internet : www.afmps.be
E-mail : [email protected]
Luxembourg
Direction de la Santé - Division de la Pharmacie et des Médicaments
Villa Louvigny – Allée Marconi
L-2120 Luxembourg
Site internet :
http://www.ms.public.lu/fr/activites/pharmacie-medicament/index.html.
4.9 Surdosage
Les études de toxicité aiguë menées chez l’animal avec l’acétate de noréthistérone n’ont pas révélé de risque d’effets indésirables aigus
en cas de prise accidentelle d’un multiple de la dose thérapeutique journalière.
Au vu de l’expérience générale acquise avec les contraceptifs oraux combinés, les symptômes suivants peuvent apparaître : nausées et
vomissements et – chez les jeunes filles et certaines femmes - pertes de sang vaginales. Comme il n’existe aucun antidote spécifique, il
faut administrer un traitement symptomatique.
5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
5.1 Propriétés pharmacodynamiques
Classe pharmacothérapeutique : progestatifs, code ATC : G03DC02.
Contrairement à la progestérone, le progestatif naturel, les progestatifs synthétiques comme la noréthistérone sont actifs après une
administration orale. L’acétate de progestérone est le promédicament du progestatif biologiquement actif, la noréthistérone. À l’instar
d’autres progestatifs synthétiques, la noréthistérone possède de très faibles propriétés androgènes, mais pas d’effets œstrogènes
intrinsèques. La noréthistérone est toutefois convertie en quantité limitée en éthinylestradiol (un œstrogène) (voir également « Propriétés
pharmacocinétiques ») et peut avoir une faible activité œstrogénique.
Comme tous les progestatifs, la noréthistérone inhibe la prolifération épithéliale et stromale de l’endomètre. La transformation complète
de la phase de prolifération vers la phase de sécrétion de l’endomètre, développé sous l’effet des œstrogènes, peut s’obtenir par
l’administration de 30 à 60 mg d’acétate de noréthistérone sur une période de 10 jours à des femmes ovariectomisées. Cette quantité
suffit pour mener l’endomètre aux conditions normales de la phase lutéale finale. L’hémorragie de privation, semblable à des règles, se
produit presque toujours 2 à 4 jours après l’arrêt du médicament.
Comme toutes les hormones sexuelles, l’acétate de noréthistérone exerce un effet inhibiteur sur la sécrétion des gonadotrophines par le
lobe antérieur de l’hypophyse : 5 mg d’acétate de noréthistérone par jour à partir du 5e jour du cycle permet d’inhiber l’ovulation.
À l’instar de la progestérone, l’acétate de noréthistérone augmente la température corporelle basale : l’administration de 5 mg
d’acétate de progestérone par jour donne lieu à une augmentation d’environ 0,5 °C.
Outre son effet de transformation sur le développement, l’acétate de noréthistérone exerce également un effet hémostatique. Son effet
local sur l’endomètre conduit à l’arrêt de l’hémorragie fonctionnelle.
5.2 Propriétés pharmacocinétiques
Absorption :
Après administration orale d'une large fourchette de doses (0,3 - 25 mg), l’acétate de noréthistérone est absorbé rapidement et
complètement. L’acétate de noréthistérone est déjà hydrolysé en noréthistérone (la substance active) et en acide acétique durant la
phase d’absorption et la phase du premier passage hépatique. Les taux plasmatiques de noréthistérone atteignent un pic dans les 2
heures suivant l’administration. Sous l’effet des processus métaboliques intervenus durant le premier passage hépatique, la
biodisponibilité absolue de la noréthistérone s’élève à environ 60 %. Toutefois, cette dernière peut présenter une variation significative.
Les médicaments inducteurs des enzymes hépatiques induisent une diminution de la biodisponibilité.
Par rapport à une suspension microcristalline aqueuse de 10 mg d’acétate de noréthistérone, la biodisponibilité relative de
respectivement 5 mg et 10 mg de Primolut Nor s’élève à respectivement 160 % et 123 %, ce qui indique que l’absorption de l’acétate
de noréthistérone à partir de Primolut Nor est complète.
Distribution :
La concentration diminue en deux phases, avec des demi-vies de 1 à 3 heures et d’environ 10 heures. Ces valeurs restent stables après
une administration répétée sur plusieurs mois.
Les concentrations plasmatiques présentent des variations individuelles dues à des différences des clairances hépatiques individuelles et
de la concentration d’une hormone de liaison spécifique (SHBG). Environ 35 % de la noréthistérone est liée à la SHGB et 61 % à
l’albumine. La fraction de noréthistérone non liée dans le plasma s’élève donc à 3 à 4 %. Après administration de ½ ou de 1 comprimé
de Primolut Nor 10 mg, la concentration plasmatique de noréthistérone atteint un pic d’environ 18 ng/ml (soit 25 ng/ml).
La noréthistérone traverse la barrière hémato-encéphalique ainsi que la barrière placentaire.
Biotransformation:
Chez l’homme, la noréthistérone est partiellement métabolisée en éthinylestradiol après administration orale de noréthistérone ou
d’acétate de noréthistérone. L’administration orale de 1 mg de noréthistérone ou d’acétate de noréthistérone donne lieu à une dose
équivalente d’environ 4 à 6 µg d’éthinylestradiol.
Comme les propriétés œstrogènes de la noréthistérone ont toujours été supposées et observées en pratique clinique, la découverte
récente de ses propriétés métaboliques ne modifie pas les recommandations d’utilisation actuelles.
La noréthistérone n’est pas excrétée sous forme non modifiée. Après biotransformation, les métabolites réduits et hydroxylés en
anneau A ainsi que leurs dérivés conjugués (glucuronides et sulfates) prédominent. Une fraction plus faible de métabolites très
hydrosolubles est éliminée assez lentement du plasma (demi-vie d’environ 42 à 67 heures). Cette fraction s’accumule par un facteur 3
après une administration journalière de noréthistérone.
Élimination :
Les métabolites sont excrétés par l’urine et les fèces selon un rapport 6:4. La fraction de loin la plus importante est excrétée avec une
demi-vie de 1 jour.
5.3 Données de sécurité préclinique
Les données non cliniques issues des études conventionnelles de toxicologie en administration répétée, génotoxicité, cancérogenèse
n’ont pas révélé de risque particulier pour l’homme, outre ceux déjà mentionnés dans d’autres rubriques pertinentes. Toutefois, il
convient de tenir compte du fait que les hormones de croissance peuvent stimuler la croissance des tissus et tumeurs
hormonodépendants.
Des études de toxicité sur la reproduction ont mis en évidence un risque de masculinisation des fœtus féminins de rats en cas
d’administration de doses élevées durant la période de développement des organes sexuels externes.
6. DONNEES PHARMACEUTIQUES
6.1 Liste des excipients
Lactose monohydraté
Amidon de maïs
Polyvidone 25 000
Talc
Stéarate de magnésium
6.2 Incompatibilités
Aucune.
6.3 Durée de conservation
5 ans
6.4 Précautions particulières de conservation
Ce médicament ne nécessite pas de précautions particulières de conservation.
6.5 Nature et contenu de l'emballage extérieur
Les comprimés de Primolut Nor sont conditionnés dans des plaquettes en PVC-Alu.
Boîtes de 30 comprimés.
6.6 Précautions particulières d’élimination et de manipulation
Pas d’exigences particulières.
Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur.
7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
Bayer SA-NV
J.E. Mommaertslaan 14
1831 Diegem (Machelen)
8. NUMERO D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
BE083465
9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION
Date de première autorisation : 1er décembre 1967
Date de dernier renouvellement : 25 avril 2005
10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE
Date de dernière approbation du RCP : 01/2016.
Classification ATC5
Classe
G03DC02
Description
SYSTEME URO-GENITAL ET HORMONES SEXUELLES
HORMONES SEXUELLES ET MODULATEURS DU SYSTEME GENITAL
PROGESTATIFS
DERIVES DE L'ESTRENE
NORETHISTERONE
Prix
Nom
Conditionnement
CNK
Prix
Rb
Type
Cat.
Presc.
PRIMOLUT-NOR
30 COMP 10MG
0126-334
€ 8,22
A
Original
MR
Oui