Premium, le magazine de CSC # 21
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Premium, le magazine de CSC # 21
LE MAGAZINE DE CSC / N° 021 / AUTOMNE 2012 / WWW.CSC.FR / SOUTH & WEST EUROPE DSI : LES NOUVEAUX MOTEURS DE LA TRANSFORMATION DE L’ENTREPRISE L’ÈRE DU CONSOMMATEUR CONSTAMMENT CONNECTÉ Page 20 « NOUS AVONS AUJOURD’HUI UN RÔLE À JOUER POUR TRANSFORMER L’ENTREPRISE » / CHRISTOPHE GUESNET, DIRECTEUR GÉNÉRAL MONDE DES ACHATS DU GROUPE L’ORÉAL Page 24 CSCO_1208060_Premium21_FR_21_prol_SR1.indd 1 21/09/12 18:08 SOMMAIRE ACTUALITÉ DOSSIER TENDANCES 4 Solutions-services Alstom lance un programme mondial de transformation informatique / Assurance-vie Une offre dédiée aux fonds non réclamés / Secteur public BizCloud™ : le cloud pour les administrations publiques 8 DSI : les nouveaux moteurs de la transformation de l’entreprise Quel est le rôle des DSI quand les nouvelles technologies de l’information deviennent de plus en plus stratégiques pour des entreprises toujours en quête d’agilité? Comment intégrer de nouveaux usages aux organisations? Dans ce contexte inédit, le baromètre CIO 2012 donne la parole aux DSI. Ils livrent leurs priorités et analysent l’évolution de leurs missions à l’heure de la consumérisation de l’informatique, de l’explosion du volume des données et du cloud computing. DSI en 2012? Un rôle de plus en plus décisif pour mener à bien la transformation de l’entreprise. 20 L’ère du consommateur constamment connecté 5 Nasa Partenaire de l’année / Application iPad CSC se montre sous un nouvel angle 6 Cloud computing CSC mise sur l’automatisation intelligente de Cisco / Responsabilité sociale En route pour le Tour de Force 7 Événement Le baromètre RH fête ses 10 ans / Enquête L’aérospatiale en hausse, la défense à la peine / Environnement ClimatEdge™ : mieux évaluer le risque climatique 22 On va se battre pour votre porte-monnaie mobile INTERVIEW 24 Christophe Guesnet Directeur général monde des achats du Groupe L’Oréal BEST OF 26 Ce qu’il ne faut pas rater dans ce numéro EXPÉRIENCES 14 GIP–MDS La DSN au cœur de la modernisation de la protection sociale 16 National Grid Une informatique dopée grâce à la virtualisation 18 Van Lanschot Gestion d’actifs et banque privée sur iPad PREMIUM / CSC / AUTOMNE 2012 4 22 24 RETROUVEZ PLUS D’INFORMATIONS SUR WWW.CSC.FR PREMIUM Top Com d’argent 2008, catégorie « magazine externe » — AUTOMNE 2012, No 021 / CSC, DIRECTION DE LA COMMUNICATION : 10, place des Vosges, 92072 Paris-la Défense Cedex, www.csc.fr; directeur de la publication : Claude Czechowski; directrice des rédactions : Megan Shaw; rédacteur en chef France : Grégory Cann (01 55 70 63 33, [email protected]). Contact presse : Nadège Morlais (01 55 70 55 82, [email protected]) COMITÉ ÉDITORIAL : Ute Blauth, Grégory Cann, Stefania Di Cristofaro, Susana Garcia, Montserrat Martinez-Zacarias, Isabelle Wintmolders. ONT COLLABORÉ À CE NUMÉRO : Catherine Aguer, Olivier Berthet, Coralie Bonnet, Camilla Brazzelli, Yann Cabaret, Nancy Chapman, Katy Desmond, Brigitte Doucet, Jean-Baptiste Dupin, Rémy Etien, Marc Frisque, Chris Grandis, Simon A.J.N. Horsch, Frédérique Jacobs, Ronald R. Johnson, Pierre Kalfon, Sarah Martin, Jean-Pierre Montal, Clara Nauche, Renee Norris-Davidson, Erik Oosthuizen, Pascal Orfila, Francesca Petrucci, Federico Rossi, Doris Rupprecht, Christopher Sapardanis, Kate Taylor, Rick Tomredle, Sven Vanbrabant, Stefanie Van Hoe, Joanna Wrighton. PHOTOS : DR, Getty Images, Alstom, Cisco, Climatedge, Swissgrid, National Grid, Van Lanschot. IMPRESSION : Drifosett Printing S.A., Avenue du Four à Briques 3a, 1140 Bruxelles, Belgique; dépôt légal : octobre 2012. . Les opinions exprimées dans ce magazine ne reflètent pas nécessairement celles de CSC et n’engagent ISSN : 1960-7830. CONCEPTION ET RÉALISATION : que leur auteur. La reproduction totale ou partielle des articles est autorisée sous réserve de l’accord du rédacteur en chef. 2 CSCO_1208060_Premium21_FR_21_prol_SR1.indd 2 01/10/12 11:37 ÉDITORIAL À LA CROISÉE DES CHEMINS STRATÉGIQUES Innovation technologique, gestion du « big data », mise en œuvre concrète de la stratégie, capacité d’anticipation… C’est à la croisée de ces chemins que se trouve aujourd’hui la DSI. L’époque où l’on parlait à son sujet de « fonction support » semble bien loin. Car les DSI ne peuvent plus se contenter de réfléchir en termes d’accompagnement ou d’outils. Ce métier est désormais au cœur de la dynamique de tr ansformation et agit comme un véritable moteur pour propulser l’entreprise vers l’avenir. CLAUDE CZECHOWSKI PRÉSIDENT ET CEO SOUTH & WEST EUROPE PRÉSIDENT MONDE, GLOBAL CONSULTING/ TECHNOLOGY/ERP PRACTICES Cette position décisive est le reflet d’un contexte inédit. Jamais la t echnologie n’a à ce point remis en cause les organisations. Aujourd’hui, les collaborateurs sont de plus en plus autonomes technologiquement. Bien souvent, ils travaillent avec leurs outils personnels, afin de conserver la facilité d’usage qu’ils connaissent dans leur vie quotidienne . Une DSI de 2012 se doit d’int égrer la nouvelle donne de la c onsumérisation, en l’organisant, en la valorisant et, même, en l’encourageant. Une situation difficilement imaginable ne serait-ce que cinq ou six ans plus tôt. Par ailleurs, au moment où le volume des données explose (le phénomène « big data »), le cloud computing gagne en maturité. C’est un tournant capital. Les logiciels et les données sont de moins en moins dans les ordinateurs de l’entreprise et de plus en plus dans le cloud. L’infrastructure est séparée de son usage et les logiciels sont f acturés à la demande ou à l’usage. Chaque révolution technologique d’envergure est passée par ce stade de maturité. Les DSI vivent donc un moment charnière de leur histoire et doivent le faire avec un constant souci de réactivité, d’efficacité et de sécurité. Pour toutes ces raisons, nous avons choisi de consacrer le dossier de ce numéro de Premium aux conclusions du baromètre CIO 2012 de CSC. L’étude donne la parole aux professionnels européens et américains qui inventent ce métier chaque jour. C’est une plongée au cœur d’une fonction mais aussi, tout simplement, au cœur de l’entreprise de 2012, de son fonctionnement, de sa capacité à projeter une ambition collective. REPÈRES CSC EN BREF : FORT DE 98000 COLLABORATEURS, CSC EST UN DES LEADERS MONDIAUX DU CONSEIL ET DES SERVICES LIÉS AUX TECHNOLOGIES DE L’INFORMATION. CSC ACCOMPAGNE SES CLIENTS, TANT PRIVÉS QUE PUBLICS, DANS LA MISE EN ŒUVRE DE SOLUTIONS INNOVANTES EN MATIÈRE DE CONSEIL EN MANAGEMENT, DE CONCEPTION ET D’INTÉGRATION DE SOLUTIONS D’ENTREPRISE ET D’EXTERNALISATION D’INFRASTRUCTURES ET D’APPLICATIONS INFORMATIQUES. CSC A RÉALISÉ UN CHIFFRE D’AFFAIRES DE 15,9 MILLIARDS DE DOLLARS DURANT LA DERNIÈRE ANNÉE FISCALE. CSCO_1208060_Premium21_FR_21_prol_SR1.indd 3 PREMIUM / CSC / AUTOMNE 2012 Bonne lecture. 3 21/09/12 18:08 NEWS ACTUALITÉ SOLUTIONS-SERVICES ALSTOM LANCE UN PROGRAMME MONDIAL DE TRANSFORMATION INFORMATIQUE C SC vient de conclure un contrat avec Alstom, leader mondial dans les infrastructures de production et de transmission d’électricité ainsi que dans les infrastructures de transport ferroviaire, pour la mise en œuvre de services d’infrastructures technologiques. Dans le cadre de cet accord, CSC sera en charge de la transformation des opérations mondiales de centres de données d’Alstom, afin d’apporter de l’innovation, d’améliorer la qualité de service et de réduire les coûts d’exploitation du groupe. CSC capitalisera sur son offre BizCloud™ et ses solutions d’infrastructuresservices dédiées aux opérations de stockage et offrira des services de centres de données haut de gamme, incluant la consolidation des serveurs et la mise en œuvre de capacités de stockage alliant les capacités existantes d’Alstom à celles de CSC. Ces services seront délivrés dans plus de 50 pays et soutiendront l’intégration et l’expansion mondiale d’Alstom. « Nous sommes ravis de proposer nos solutions-services à Alstom et de les aider à rapidement mettre en œuvre de nouvelles infrastructures et applications, et de nouveaux processus métiers, pour soutenir avec flexibilité leur stratégie et répondre à leurs exigences très pointues en matière d’intégration », a déclaré Claude Czechowski, président de CSC, Europe de l’Ouest et du Sud. CONTACT MEGAN SHAW // [email protected] ASSURANCE-VIE PREMIUM / CSC / AUTOMNE 2012 UNE OFFRE DÉDIÉE AUX FONDS NON RÉCLAMÉS 4 CSC étend son offre de services pour aider les compagnies d’assurance-vie et d’épargne retraite à identifier les fonds non réclamés, à améliorer leurs opérations administratives et à se conformer aux politiques applicables aux cas de déshérence. « Le cadre législatif entourant la gestion des fonds non réclamés est en pleine évolution, commente Greg Wittenbrook, analyste chez Novarica. La quantité de fonds non réclamés – près de 30 milliards de dollars (24 milliards d’euros), rien qu’aux ÉtatsUnis – oblige les assureurs à se conformer à des réglementations plus strictes. L’identification des bénéficiaires et des fonds dus est pour autant complexe, notamment CSCO_1208060_Premium21_FR_21_prol_SR1.indd 4 chez les assureurs disposant de systèmes séparés – et parfois multiples – pour la gestion des activités d’assurance-vie et d’épargne retraite. » La solution de CSC permet d’identifier les réclamations potentielles en effectuant des recherches dans les registres de décès, en vérifiant l’identité de l’assuré et sa couverture d’assurance et en recherchant les bénéficiaires, tout en délivrant des rapports à chaque étape de la recherche. « Nos spécialistes disposent de l’expérience requise pour effectuer de telles recherches, valider et documenter les informations liées à cette activité, et statuer sur le paiement de dédommagements éventuels », commente Michael Risley, président de la division life insurance and annuity de CSC. « CSC propose une solution modulaire permettant de procéder à un premier tri des dossiers caducs et de mener des revues régulières des dossiers de manière à rester conforme aux obligations légales et éviter des pénalités coûteuses. » SECTEUR PUBLIC BIZCLOUD™ : LE CLOUD POUR LES ADMINISTRATIONS PUBLIQUES CSC vient de lancer son offre BizCloud™ for Government, le seul cloud privé sur site, facturé comme un service, et déployé en seulement dix semaines. La solution est conçue spécifiquement pour soutenir les besoins informatiques des administrations publiques américaines. Il est conforme aux niveaux de sécurité et aux exigences très spécifiques de ce secteur et permet d’allier la confidentialité, la sécurité et le contrôle d’un cloud privé avec l’agilité, la commodité et l’élasticité d’un cloud public. « Nos clients demandent à bénéficier d’offres plus efficaces et plus rentables, répondant à la fois aux exigences de leurs métiers et à leurs besoins technologiques. BizCloud™ répond parfaitement à ces attentes », commente Leif Ulstrup, responsable chez CSC de la division conseil pour les administrations fédérales américaines. Contrairement aux clouds privés fondés sur un modèle « do it yourself », et par lequel des composantes multiples sont acquises et intégrées, BizCloud™ est fondé sur Vblock System, l’infrastructure convergée de VCE. À cette infrastructure, CSC ajoute un catalogue de services standardisés, une méthodologie et des fonctions automatisées de refacturation, permettant de simplifier la gestion, l’orchestration et le contrôle des technologies en place. « En capitalisant sur l’infrastructure convergée et les solutions de VCE, CSC aide les administrations américaines à adopter le cloud computing plus rapidement et plus facilement », souligne Ellen Lail, vice-présidente chez VCE. BizCloud™, l’offre standard sur laquelle CSC s’est appuyé pour développer BizCloud™ for Government, a été lancée en France l’an dernier. CONTACT CONTACT MEGAN SHAW // [email protected] MEGAN SHAW // [email protected] 21/09/12 18:08 NASA PARTENAIRE DE L’ANNÉE La NASA vient d’attribuer à CSC le prix de partenaire de l’année (Contractor of the Year). Le choix s’est fondé sur des critères incluant la mise en œuvre réussie de tous les contrats menés pour le compte de l’agence spatiale américaine, la fine compréhension de ses besoins, l’atteinte ou le dépassement des objectifs visés, la gestion des sous-contractants dans le cadre d’activités techniques requises pour un contrat, et enfin les investissements du partenaire dans des projets hors contrat. Cette récompense salue notamment le projet d’infrastructures physiques mené pour le centre spatial Lyndon Johnson, le plus grand centre de la NASA. « CSC est fier d’être le partenaire de petites entreprises locales rattachées au centre spatial Johnson et honoré d’être reconnu par la NASA pour ses succès dans ce domaine », commente Alan Weakley, président de la division North American public sector defense de CSC. CSC avait déjà été nommé partenaire de l’année en 2009 pour sa collaboration avec le Jet Propulsion Laboratory et le centre spatial Stennis, deux entités de l’agence spatiale. CONTACT MEGAN SHAW // [email protected] APPLICATION IPAD CSC SE MONTRE SOUS UN NOUVEL ANGLE l’heure où les technologies mobiles gagnent du terrain au sein des entreprises, s’employant notamment à proposer de nouveaux modes de collaboration avec leurs clients et leurs partenaires, CSC lance sa nouvelle application pour iPad. Au menu, une expérience utilisateur riche et ludique et un panorama complet sur près de 800 études de cas et sur les domaines d’expertise de CSC : conseil, solutions applicatives, cybersécurité, cloud computing, transformation métier et informatique, solutions sectorielles, externalisation de processus métiers, intégration de systèmes, etc. L’application met en scène des vidéos analysant les facteurs clés de succès d’un projet, prenant pour exemple des programmes stratégiques menés pour le compte d’Antalis, d’Orange, de Coca-Cola Enterprises, ou encore de la NASA. L’application permet également d’effectuer des recherches sur les solutions et sur les témoignages, par client ou par type de solutions. CSCO_1208060_Premium21_FR_21_prol_SR1.indd 5 Et ceci n’est qu’un début : de nouvelles fonctionnalités seront bientôt déployées, proposant toujours plus de contenu et d’interactivité. POUR DE PLUS AMPLES INFORMATIONS, CONSULTEZ CETTE VIDÉO http://goo.gl/dZgZb Gratuite, l’application CSC Viewpoints est téléchargeable sur l’Apple Store. CONTACT MEGAN SHAW // [email protected] PREMIUM / CSC / AUTOMNE 2012 À 5 21/09/12 18:08 ACTUALITÉ CLOUD COMPUTING CSC MISE SUR L’AUTOMATISATION INTELLIGENTE DE CISCO CSC a retenu la solution Intelligent Automation for Cloud de Cisco pour automatiser la livraison et la gestion de services de cloud computing pour le compte de ses clients. « Intelligent Automation nous permet d’offrir une plate-forme très solide, avec une grande capacité d’intégration de services, y compris au sein d’environnements hétérogènes », précise Siki Giunta, vice-présidente de la division cloud computing and software services de CSC. L’infrastructure de CSC inclut la plateforme Vblock de VCE, sur laquelle se fondent les services cloud, et qui regroupe les serveurs lames et les technologies réseaux de Cisco, les systèmes de stockage d’EMC et les technologies de virtualisation de VMware. « La demande de services cloud est en hausse et CSC tire profit de cette croissance », souligne Flint Brenton, senior vice-président de la division intelligent automation solutions de Cisco. « CSC a vu en nos logiciels d’automatisation la possibilité de mettre rapidement en œuvre des infrastructures physiques et virtuelles sur la plate-forme Vblock ainsi que sur d’autres environnements. Le résultat : des déploiements de services cloud plus rapides, une plus grande agilité des métiers, et la possibilité pour CSC de suivre et de contrôler les coûts. » CONTACT MEGAN SHAW // [email protected] RESPONSABILITÉ SOCIALE EN ROUTE POUR LE TOUR DE FORCE C PREMIUM / CSC / AUTOMNE 2012 ’était une montagne, pour certains leur Everest… Le 8 juillet 2012, près de 50 collaborateurs de CSC, accompagnés de clients et 6 CSCO_1208060_Premium21_FR_21_prol_SR1.indd 6 de partenaires, formaient une seule et même équipe lors du premier acte de l’Étape du Tour de France 2012. Le défi pour ces coureurs venant des quatre coins de l’Europe? Rouler plus de 150 kilomètres entre Albertville et la station de La Toussuire, et partir à l’assaut de 5000 mètres de dénivelé, en affrontant plusieurs cols mythiques au cœur de la Savoie. Panache, abnégation, effort… un programme très dense que les coureurs ont abordé affûtés et préparés. Au-delà de la gageure sportive, le véritable objectif était de recueillir des dons pour l’association SOS villages d’enfants. CSC a été sensible au programme de renforcement de la famille mis en place par l’association à Bucarest (Roumanie), dans un objectif de prévention de l’abandon, auprès de familles nombreuses vivant dans la plus grande pauvreté. Mobilisés, les collaborateurs de CSC ont soutenu leurs collègues en organisant des ventes de gâteaux au sein de l’entreprise, et en faisant un don sur leur profil personnel via une plate-forme sécurisée. L’action de CSC a permis de collecter 40000 euros en faveur de l’association S0S Villages d’Enfants. À l’année prochaine, pour de nouvelles aventures sur les routes de la Grande Boucle! RETROUVEZ TOUTES LES PHOTOS SUR NOTRE PAGE FACEBOOK www.csc.fr/facebook CONTACT FLAVIEN MOUGEOT // [email protected] 21/09/12 18:08 LE BAROMÈTRE RH FÊTE SES 10 ANS Comment ont évolué les usages et les comportements au sein de l’entreprise depuis dix ans? Comment ont évolué les outils à disposition des DRH sur la même période? Ces deux questions seront au cœur des débats du prochain baromètre RH de CSC. Cette année, le baromètre fête sa dixième édition, en accueillant les directeurs des ressources humaines à un petitdéjeuner-débat le 22 novembre 2012 au Pavillon Gabriel. La table ronde de cette édition anniversaire sera animée par Vincent Beaufils, directeur des rédactions de Challenges, avec la participation des DRH de : Alstom, Canon, Faurecia, Groupama, Microsoft, Pernod Ricard, Printemps, Rexel, Sephora, Spie. Le baromètre RH est une étude européenne, menée en collaboration avec l’institut de sondage TNS Sofres auprès d’un échantillon de DRH appartenant à des entreprises dont la taille est supérieure à 1000 salariés. Ces dirigeants ont été interrogés sur la position, les préoccupations, les performances et les perspectives des fonctions RH. 160 responsables ont été interrogés entre juillet et août 2012 en France, en Allemagne, en Grande-Bretagne, en Italie, en Espagne, en Belgique et au Portugal. L’événement est réservé aux responsables et directeurs des ressources humaines. L’inscription est gratuite. CONTACT FRÉDÉRIC PICHARD // [email protected] CSCO_1208060_Premium21_FR_21_prol_SR1.indd 7 ENQUÊTE L’AÉROSPATIALE EN HAUSSE, LA DÉFENSE À LA PEINE A lors que l’aérospatiale enregistre une forte croissance, le secteur de la défense accuse un repli. Les deux secteurs se rejoignent pourtant sur le recentrage de leurs activités sur leur cœur de métier : une nécessité pour anticiper les prochaines transformations du marché. Voici les principales tendances de l’enquête menée par CSC et le magazine Aviation Week & Space Technology. « Les leaders du secteur se recentrent sur ce qu’ils connaissent et maîtrisent; à l’heure où l’un voit ses activités croître, l’autre se prépare à des coupes budgétaires, parfois des licenciements. « Dans une économie marquée par une forte versatilité, le marché mise sur ses compétences phares pour faire face aux mutations de l’offre et de la demande », analyse Tim Ellis, vice-président de la division aerospace and defense de CSC. « L’enquête de CSC est l’un des baromètres les plus révélateurs du marché, mettant l’accent sur les tendances qui porteront le marché de l’aérospatiale et de la défense pour les trois à cinq ans à venir », commente Anthony L. Velocci, éditeur en chef d’Aviation Week & Space Technology. « Les professionnels du secteur bénéficient ainsi d’informations stratégiques pour planifier leurs opérations. » LE RAPPORT COMPLET DE L’ENQUÊTE EST DISPONIBLE SUR www.csc.com/2012A&DSurvey CONTACT MEGAN SHAW // [email protected] ENVIRONNEMENT CLIMATEDGE™ : MIEUX ÉVALUER LE RISQUE CLIMATIQUE CSC vient de lancer ClimatEdge™, la première suite logicielle capitalisant sur les données collectées notamment auprès de la NASA et de l’Agence américaine d’étude des océans et de l’atmosphère (NOAA). ClimatEdge mène des analyses à partir des données satellites, de l’observation de la terre et d’algorithmes pour améliorer la prise de décision et la connaissance du contexte nécessaire à la gestion des risques et de l’exposition climatiques. La solution s’adresse particulièrement aux négociants de matières premières, aux investisseurs et analystes financiers, ainsi qu’aux responsables d’infrastructures. Les prévisions climatiques et météorologiques sont passées au crible durant plusieurs mois, permettant ainsi aux entreprises de prendre des décisions d’investissements sur trente à soixante jours. L’exploitation de ces grands volumes de données (« big data ») permet de mettre en exergue des tendances et des relations uniques quant au comportement du marché. « Ces données, jusqu’alors exploitées par une petite niche de spécialistes du climat, intéressent fortement les marchés de la finance, de l’agriculture ou de l’énergie », précise Sharon Hays, vice-présidente de la division science and engineering de CSC. « ClimatEdge™ peut se révéler un précieux outil pour toutes les entreprises privées et publiques tributaires de l’évolution du prix de l’énergie et des matières premières agricoles. » L’expertise de CSC, alliée à ses partenariats avec les centres chargés de collecter ces données climatiques et météorologiques publiques, permet de produire des données uniques et stratégiques. Initialement proposée en exclusivité aux utilisateurs du service Bloomberg Professional, ClimatEdge™ est désormais accessible à toutes les entreprises, sous la forme d’un abonnement. www.csc.com/ClimatEdge CONTACT MEGAN SHAW // [email protected] PREMIUM / CSC / AUTOMNE 2012 ÉVÉNEMENT 7 21/09/12 18:08 DOSSIER DSI : LES NOUVEAUX MOTEURS DE LA TRANSFORMATION DE L’ENTREPRISE PREMIUM / CSC / AUTOMNE 2012 QUEL EST LE RÔLE DES DSI QUAND LES NOUVELLES TECHNOLOGIES DE L’INFORMATION DEVIENNENT DE PLUS EN PLUS STRATÉGIQUES POUR DES ENTREPRISES TOUJOURS EN QUÊTE D’AGILITÉ? COMMENT INTÉGRER DE NOUVEAUX USAGES AUX ORGANISATIONS? DANS CE CONTEXTE INÉDIT, LE BAROMÈTRE CIO 2012 DONNE LA PAROLE AUX DSI. ILS LIVRENT LEURS PRIORITÉS ET ANALYSENT L’ÉVOLUTION DE LEURS MISSIONS À L’HEURE DE LA CONSUMÉRISATION DE L’INFORMATIQUE, DE L’EXPLOSION DU VOLUME DES DONNÉES ET DU CLOUD COMPUTING. DSI EN 2012? UN RÔLE DE PLUS EN PLUS DÉCISIF POUR MENER À BIEN LA TRANSFORMATION DE L’ENTREPRISE. 8 CSCO_1208060_Premium21_FR_21_prol_SR1.indd 8 21/09/12 18:08 PREMIUM / CSC / AUTOMNE 2012 9 CSCO_1208060_Premium21_FR_21_prol_SR1.indd 9 21/09/12 18:08 DOSSIER « Les entreprises attendant une valeur limitée de la part de leur DSI perdent probablement de l’argent sur leurs investissements technologiques. » NILS OLAYA FONSTAD, DIRECTEUR ASSOCIÉ DE L’INSEAD Consumérisation de l’informatique, explosion du volume de données, possibilités offertes par le cloud computing… Les évolutions en cours redessinent les missions des DSI. Aujourd’hui, il s’agit pour eux d’aider la direction générale à tirer le meilleur profit des nouvelles technologies tout en étant capables d’une plus grande ouverture d’esprit vis-à-vis des nouveaux usages et d’un savoir-faire managérial et humain. Analyse des enjeux et des méthodes avec le baromètre CIO 2012 de CSC. PREMIUM / CSC / AUTOMNE 2012 L 10 CSCO_1208060_Premium21_FR_21_prol_SR1.indd 10 e rôle de l’informatique et de la DSI est d evenu éminemment stratégique dans des entreprises soumises à des pressions inédites par leur nature et leur ampleur. Pression de la part de concurrents toujours plus agressifs, tout d’abord. Pression des clients qui attendent de la réactivité et une présence sur tous les canaux avec, pour les entreprises, la nécessité de collecter, stocker et traiter un volume considérable de données client (le phénomène « big data »). Pression, enfin, des collaborateurs qui veulent pouvoir utiliser au travail les mêmes terminaux, applications et logiciels que dans leur environnement privé. Désormais, en effet, l’innovation technologique n’est plus portée par la demande des entreprises mais par la satisfaction du désir des utilisateurs (consumérisation de l’informatique). aux attentes d’entreprises comme Andritz, l’un des leaders mondiaux de la production d’énergie hydroélectrique. « Le domaine de la virtualisation revêt à nos yeux une importance croissante, tout comme le cloud computing, qui nous permettrait de proposer les mêmes services informatiques dans différents sites et chantiers, y compris les plus petits », explique Klaus Glatz, le DSI de l’entreprise. Face à la consumérisation de l’informatique, nombre d ’entreprises optent pour une démarche BYOD (Bring Your Own Device) et donnent la possibilité à leurs collaborateurs d ’utiliser leurs propres terminaux mobiles et applications au bureau. Cette démarche apparaît aujourd’hui comme une formidable source de motivation – plaçant la DSI au cœur d es questions RH. Mais, au-d elà d e cet aspect et d es économies Des réponses technologiques Pour faire face à ces défi s, les entreprises peuvent s’appuyer sur les nouvelles technologies. Face au d éluge d ’informations numériques, le cloud computing offre, non pas des serveurs dédiés aux clients, mais d e la place et d e la puissance d e calcul pour stocker ou faire circuler les données sur n’importe quel serveur en fonction de la disponibilité. Une fl exibilité qui répond 21/09/12 18:08 FOCUS TROIS PROFILS CRÉATEURS DE VALEUR Une étude menée par l’Insead révèle que les DSI les plus créateurs de valeur axent leurs activités sur trois sources de croissance durable : la technologie, les processus d’entreprise et l’innovation. Quitte à mettre davantage l’accent sur un axe plutôt qu’un autre. Les DSI orientés technologies veillent à mettre en place les bons systèmes pour soutenir le modèle opérationnel de l’entreprise; ceux qui se concentrent sur les processus assistent la direction générale dans la conception et l’amélioration du fonctionnement de l’entreprise; enfin, les DSI orientés clients sont capables d’étendre la capacité d’innovation de leur entreprise avec et pour leurs clients externes et partenaires. Aucune de ces trois visions n’est meilleure que les autres. En revanche, pour être efficace, une entreprise doit nommer clairement un DSI qui puisera dans chacune de ces sources de valeur. Si elle décide que la fonction informatique doit exploiter ces trois sources de valeur, cela pèsera fatalement sur le choix du DSI et sur l’organisation de la fonction informatique. Une place centrale pour les DSI Les technologies numériques transforment les entreprises en profondeur en permettant d ’augmenter la prod uctivité, d ’améliorer l’expérience client ou de développer la collaboration et les nouveaux usages. En aidant les directions générales à en tirer le meilleur profit, les DSI peuvent aujourd’hui être les moteurs de la transformation de l’entreprise. « Le DSI doit prendre en compte ces nouveaux usages et développer les applications (métiers, collaboratives) basées sur d es applications de plus en plus virtualisées et des données stockées dans les nuages. Tout en optimisant ses coûts d e fonctionnement et l’ind ustrialisation d es processus métier… », estime Claude Czechowski, président et CEO CSC South & West Europe. CSCO_1208060_Premium21_FR_21_prol_SR1.indd 11 PREMIUM / CSC / AUTOMNE 2012 d’équipement en terminaux, le BYOD constitue un levier de transformation de l’entreprise, qui peut y gagner en réactivité, flexibilité, mais aussi en standardisation et homogénéisation d es processus. Une réponse fortement attend ue au besoin d’uniformisation et de cohérence. 11 21/09/12 18:08 DOSSIER « Une stratégie d’entreprise réaliste est inenvisageable sans les nouvelles technologies. » Des doutes à lever Malgré leurs promesses en termes d’amélioration d e l’efficacité opérationnelle, d’innovation et, fi nalement, d’avantages concurrentiels, d es obstacles freinent le déploiement de ces nouvelles technologies. Les craintes sur la sécurité des SI, notamment : d’après le dernier baromètre CIO de CSC, pour 72% des entreprises, l’utilisation d es terminaux mobiles a provoqué une augmentation d es incid ents d e sécurité. Ainsi, en ce qui concerne le cloud comput- ing par exemple, l’adoption est progressive et partielle. « Même si personne ne devrait y échapper parce qu’il amène rapidement un service final à l’utilisateur, le cloud computing ne concernera pas tous les services, d e même que Cobol n’a pas disparu, que tout n’a pas été externalisé en Ind e ou placé en infogérance », assure Alain Moustard, DSI de Bouygues Telecom. L’autre difficulté pour les DSI tient à la place même qu’ils occupent d ans l’entreprise. L’accroissement du rôle des technologies PREMIUM / CSC / AUTOMNE 2012 JORDI CASTELLS ODENA, DIRECTEUR DE L’ORGANISATION ET DES SYSTÈMES D’INFORMATION DE BODEGAS TORRES Dans certaines entreprises, cet apport de l’informatique et de la DSI est parfaitement intégré. « Chez Bod ega Torres, explique Jordi Castells Odena, directeur de l’organisation et des systèmes d’information de cette entreprise viticole, l’orientation prise (…) sur les réseaux sociaux ou la gestion de données – toujours plus abondantes, qu’elles soient structurées ou non – n’est possible qu’avec les nouvelles technologies. La mobilité ouvre également la porte à de nombreuses opportunités, que ce soit en termes d’amélioration des processus de négociation et de productivité grâce à un accès plus rapide aux informations stratégiques ou en termes d e facilitation d u quotid ien d es employés, en leur permettant un accès permanent aux informations, où qu’ils soient. » D’autres considèrent même qu’aucune stratégie d ’entreprise ne peut être mise en œuvre sans le concours massif de l’informatique. « La contribution de l’informatique est essentielle pour d eux activités stratégiques : la rationalisation des processus et l’apport d’innovation. La ratio nalisation et l’alignement des processus sont incontournables pour toutes les entreprises qui souhaitent appliquer leurs procéd ures d e manière cohérente, gagner en efficacité opérationnelle et simplifier l’expérience utilisateur dans l’emploi des nouvelles technologies », explique Danilo Talama, DSI de Johnson & Johnson Medical SPA. 12 CSCO_1208060_Premium21_FR_21_prol_SR1.indd 12 FOCUS BAROMÈTRE CIO : L’ESSENTIEL v Évolution de la fonction L’évolution majeure de la contribution de la DSI au sein de l’entreprise est le leadership sur l’innovation et la création de valeur par les nouvelles technologies (65%), devant la gestion des processus métier (62%) et l’excellence opérationnelle (58%). Les DSI sont encore avant tout considérées comme des centres de coûts. C’est le cas à 43% en Europe et 42% aux États-Unis, contre 37% des entreprises qui considèrent la relation DG-DSI comme un partenariat. v Défis et priorités Les contraintes budgétaires sont fortes et arrivent en première position des facteurs limitant le leadership de la DSI en termes d’innovation (53%). La sécurité informatique, au même titre qu’en 2011, est au centre des défis les plus importants des DSI (72%), devant la rationalisation des coûts des prestations (69%) et l’amélioration de la gestion de la relation avec les clients et utilisateurs (69%). v Excellence opérationnelle Pour améliorer la performance opérationnelle, les DSI misent d’abord sur l’accroissement du niveau de compétences internes et la mise en place de solutions de gestion de la connaissance et de l’information (64% toutes deux), devant l’industrialisation des processus de développement et de production (63%), la mise en place de solutions métier et/ou ERP et l’optimisation de la stratégie de sourcing (62%). v Les enjeux RH Le développement et la gestion des compétences de leurs équipes restent les premières priorités des DSI en matière de ressources humaines (38% et 42%), devant l’apparition de nouveaux métiers et la mixité des profils recherchés (35%). L’amélioration de la communication DSI-métiers reste un axe majeur de l’amélioration de la relation avec les métiers, devant la participation aux cycles de décisions métier. v Budget Les DSI misent à 70% sur l’amélioration de la productivité et de l’efficacité pour optimiser les coûts du budget SI, devant la diminution des coûts de maintenance des applications et la rationalisation du patrimoine applicatif (69%) et l’amélioration des délais de réalisation (65%). v Externalisation et gouvernance 73% des DSI interrogés externalisent au moins 25% de leurs activités IT, contre 30% en 2011. En termes de gouvernance SI, 70% des entreprises interrogées considèrent l’alignement du SI sur la stratégie de l’entreprise comme un objectif prioritaire de l’entreprise, devant la qualité des services fournis aux utilisateurs à coût maîtrisé (68%). Par ailleurs, 66% des DSI se déclarent directement rattachées à la DG, 19% à la direction et 11% à une direction métier. 21/09/12 18:08 TABLEAU DE BORD Une révolution culturelle à mener Il faut encore faire évoluer les mentalités. Dans l’entreprise mais aussi au sein de la DSI, car l’essor du cloud computing, du « big data » et du BYOD bouleverse les pratiques. Les DSI doivent non seulement apporter le support technique à ces nouvelles technologies, déployées au niveau de la direction dès leur commercialisation, mais aussi se mettre à l’écoute d’employés désireux de maîtriser tant leur cœur de métier que les technologies qui les entourent. Ce qui se trad uit également par la nécessité de s’habituer à une prise de décision de plus en plus souvent conjointe avec des employés maîtrisant parfaitement les technologies qu’ils emploient et ayant une id ée très précise d e leurs besoins technologiques. Plus formateur et conseiller, la DSI pourra en contre partie recentrer son énergie sur la gestion des données et la valeur ajoutée de l’informatique ainsi que sur la recherche du meilleur rapport coûts/bénéfices. L’enjeu n’est d onc pas seulement technologique. Il est aussi managérial et humain, les DSI se faisant finalement managers chargés d ’instaurer le changement. Avec une difficulté principale : trouver le bon équilibre entre la création de valeur pour les métiers de l’entreprise et la conservation de la maîtrise et de la cohérence du système d ’information. Un nouveau d éfi pour une fonction qui a l’habitud e d ’en relever régulièrement. CSCO_1208060_Premium21_FR_21_prol_SR1.indd 13 esttiment que l’emploi de technologie es grand pu ublic par leurs collaborrateu urs s peut amélio ore er leur sa atisfactio on au travail. 33% 71% de es en ntre eprises s interrrogée es déclarent que leur prem mière motiva ation pour l’ad doption du u clo oud d comp putin ng réside e dans s sa capacité à offriir une e plus s gran nde ac ccessib billité aux inform mattio ons pa ar le e biais de plus sie eurs te echnolo ogies. La de euxième e motiiva ation co once erne e la réd ducttio on des coûts s. des initiatives des DSI concernent le cloud computing, davantage perçu aujourd’hui comme une évolution à valeur ajoutée pour la DSI que comme de l’externalisation de service. dess enttrep prise es esttiment que ation n dess l’uttilisa terrmina aux mob bile es oqué é un ne a provo gme entattion dess aug ciden nts de sé écurrité. inc co onsid dère entt que le cllou ud com mputing g leur permet de e se con nsa acrer à l’in nno ovation n et à la stratégie métier. PREMIUM / CSC / AUTOMNE 2012 dans les entreprises n’augmente pas mécaniquement l’influence de ces derniers. En effet, bien que 81% des dirigeants d’entreprise estiment que la technologie est un élément fond amental d e leur « business model », nombre d’entre eux ne comptent pas sur la DSI pour satisfaire ce besoin, car ils la perçoivent trop souvent comme un obstacle et non comme un partenaire du « business »… Alors que, selon Nils Olaya Fonstad, directeur associé de l’Insead, la capacité même des entreprises à se différencier dépend de cette confiance dans la DSI : « Les entreprises qui ne s’appuient pas suffisamment sur les technologies d e l’information et l’assistance offerte par leur département informatique passent ainsi à côté d’opportunités majeures de se différencier de leurs concurrents. » 13 21/09/12 18:08 EXPÉRIENCES GIP–MDS LA DSN AU CŒUR DE LA MODERNISATION DE LA PROTECTION SOCIALE AVEC LA DÉCLARATION SOCIALE NOMINATIVE (DSN), QUI SERA LANCÉE EN 2013 ET GÉNÉRALISÉE EN 2016, LA FRANCE S’ENGAGE DANS UNE REFONTE RADICALE DES RELATIONS ENTRE ENTREPRISES ET ORGANISMES SOCIAUX. UN PROJET COMPLEXE ET AMBITIEUX, PILOTÉ AU PLUS HAUT NIVEAU PAR LES MINISTÈRES CHARGÉS DES FINANCES ET DES AFFAIRES SOCIALES, ET CONDUIT OPÉRATIONNELLEMENT PAR LE GROUPEMENT D’INTÉRÊT PUBLIC MODERNISATION DES DÉCLARATIONS SOCIALES (GIP-MDS) AVEC LE CONCOURS DE CSC. Tout au long de l’année, selon des modalités et des rythmes divers, les entreprises françaises adressent près d’une trentaine de déclarations sociales (attestation de salaire pour le versement des indemnités journalières, attestation employeur Pôle emploi, DUCS, DADS-U…) aux organismes chargés de la protection sociale. Soucieux de moderniser et de simplifier la relation entre les entreprises et les organismes sociaux, l’État a engagé avec la déclaration sociale nominative (DSN) une refonte complète des procédures déclaratives. Désormais, ces déclarations distinctes seront remplacées par un jeu de données unique que produiront mensuellement, et pour chaque salarié, les entreprises depuis leur système de paie. Ce jeu de données unique permettra d’alimenter les organismes sociaux en données nécessaires pour la réalisation de leur métier. Un tel dispositif implique de rationaliser les données, d’adapter les logiciels de paie, les processus et l’entrée dans les systèmes d’information des organismes sociaux, et d’établir les outils assurant l’interface. PREMIUM / CSC / AUTOMNE 2012 UN CHANGEMENT COMPLET DE PARADIGME 14 CSCO_1208060_Premium21_FR_21_prol_SR1.indd 14 La DSN représente un changement complet de paradigme qui constitue pour tous les acteurs concernés un enjeu technique, organisationnel et culturel majeur. Pour la mener à bien, un rapport réalisé en mars 2011 par l’Inspection générale des affaires sociales et l’Inspection générale des finances estimait indispensable de mettre en place une « démarche progressive, organisée et pragmatique », et de doter le projet d’un encadrement structuré et rigoureux placé sous la conduite de l’État. La détermination des pouvoirs publics se traduit par la mise en place d’un pilotage stratégique au niveau des ministères concernés (Économie et Finances, Affaires 01/10/12 11:37 CHIFFRES CLÉS Réduction de « Nous avons deux impératifs absolus : respecter la loi au profit de la simplification des démarches des entreprises et préserver les droits des salariés. » 6 36% des données demandées aux entreprises. kilo éle à tr 1,8 2 million d’entreprises concernées. don en ÉLISABETH HUMBERT-BOTTIN, DIRECTRICE DU GIP-MDS DÉLAIS SERRÉS ET COMPLEXITÉ ORGANISATIONNELLE Les délais serrés et la complexité organisationnelle sont les deux dimensions clés du projet DSN, dont le groupement d’intérêt public Modernisation des déclarations sociales (GIP-MDS), qui rassemble 18 acteurs de la protection sociale, assure la maîtrise d’ouvrage opérationnelle. Pour l’aider, le GIP-MDS a retenu CSC, qui apporte des compétences expertes dans les domaines de la protection sociale, de la paie et de la conduite de projets complexes. L’équipe mobilisée par CSC contribue au pilotage du projet, à la rationalisation des données, à la conception du système informatique de la DSN et à l’étude de démarches similaires engagées par d’autres pays (Belgique, Royaume-Uni…). La première tâche, capitale, a consisté à mettre en place les outils et les procédures de pilotage. CSC apporte à toutes les parties les éléments nécessaires à un avancement rapide et maîtrisé : organisation des instances et des groupes de travail, documentation en amont des réunions, puis référencement des décisions, planning… « Trois ans, c’est très ambitieux. Il ne faut rien oublier, faire des choix rapides et définitifs, et CSC nous appuie par son expérience pour étayer ce processus de décision en flux tendu CSCO_1208060_Premium21_FR_21_prol_SR1.indd 15 qui doit tenir compte des exigences légitimes de plusieurs dizaines de partenaires », estime Élisabeth Humbert-Bottin. UN AVANCEMENT SIGNIFICATIF Parallèlement à la définition de l’infrastructure technique qui permettra, dès janvier 2013, de lancer la DSN, CSC épaule le GIP-MDS lors de la collecte des besoins des organismes dans le processus d’étude de rationalisation des données, dans cette phase d’expression des attentes. Un recensement et une analyse approfondie sont menés avec l’ensemble des organismes (quelles sont les données demandées? À quoi servent-elles? Ne peuvent-elles se déduire les unes des autres?…). Ce travail a permis d’aboutir, pour les déclarations substituées en 2013, à une réduction de 36% des données demandées aux entreprises. Ces données sont ensuite inscrites en lien avec la CNAV (qui porte la mise en place technique de la norme nécessaire à la DSN) dans un modèle conceptuel de données (MCD) puis dans un cahier technique. « C’est un résultat très encourageant pour le travail de rationalisation et de meilleur partage des données entre les organismes, travail qui est la condition d’une véritable simplification pour les employeurs et une clé majeure du succès de la DSN », observe Jean-Louis Bühl, chargé de la maîtrise d’ouvrage stratégique du projet DSN et président du nouveau comité de normalisation des données sociales déclaratives. Quelques mois après le démarrage du projet, l’avancement est très significatif : le cahier technique a été publié, l’architecture finalisée, le cahier des charges rédigé, la stratégie de déploiement fixée, et les dossiers juridiques (CNIL, décret d’application) ont été bouclés. « Ce projet démontre que, même dans un environnement complexe, on peut obtenir des résultats extrêmement positifs et rapides lorsqu’est mise en œuvre une approche progressive et pragmatique, fondée sur le franchissement successif d’étapes clés », précise Anthony Salic, directeur, responsable du projet chez CSC. À ce titre, la première phase devra permettre d’ajuster les modalités de la montée en charge globale de la DSN, désormais en bonne voie. Les entreprises, et plus particulièrement celles qui ont des projets paye et SIRH en perspective, doivent d’ores et déjà envisager son arrivée. (1) Substitution à partir de 2013 de l’attestation de salaire pour le versement des indemnités journalières, de l’attestation employeur, de la DMMO-EMMO (mouvements de main-d’œuvre) et des formulaires de radiation du salarié actuellement transmis aux organismes gérant les contrats groupe complémentaires ou supplémentaires. FOCUS LE GIP-MDS Le GIP-MDS (groupement d’intérêt public Modernisation des déclarations sociales) a été créé en 2000 afin de mutualiser les moyens et les expertises des organismes de protection sociale en termes de dématérialisation, et surtout de faciliter la dématérialisation des déclarations sociales pour les entreprises et leurs mandataires. Il regroupe les organismes de protection sociale (ACOSS, AGIRC-ARRCO, CNAV, Pôle emploi, CNAMTS, MSA, RSI…) et les représentants de la prévoyance collective, de la mutualité et des assurances (CTIP, FNMF, FFSA). Les fédérations patronales (MEDEF, CGPME, UPA), trois confédérations de salariés (CFDT, CGT, CGT-FO) et les représentants des éditeurs de logiciels (Syntec informatique) et des experts-comptables (Conseil supérieur de l’ordre) en sont membres associés. Le GIP-MDS développe et exploite le site net-entreprises.fr. PREMIUM / CSC / AUTOMNE 2012 sociales et Santé) et surtout par l’inscription, en mars 2012, de la DSN dans la loi (loi Warsmann) : le dispositif entrera en vigueur dès 2013 pour les entreprises volontaires et sur un périmètre déclaratif restreint(1) avant de devenir obligatoire en 2016. « Nous avons deux impératifs absolus : respecter la loi, au profit d’une véritable simplification des démarches des entreprises, avec des échéances très proches qui sont à la fois un atout et un défi, et préserver les droits des salariés », résume Élisabeth Humbert-Bottin, directrice du GIP-MDS. 15 01/10/12 11:37 EXPÉRIENCES NATIONAL GRID UNE INFORMATIQUE DOPÉE GRÂCE À LA VIRTUALISATION PREMIUM / CSC / AUTOMNE 2012 LORSQUE NATIONAL GRID S’EST MIS EN QUÊTE D’UN PRESTATAIRE POUR MENER À BIEN LA VIRTUALISATION DES SERVEURS SOUTENANT SES ACTIVITÉS LES PLUS CRITIQUES, CSC S’EST RAPIDEMENT DÉMARQUÉ. AUJOURD’HUI, LES ÉQUIPES DE CSC DÉPLOIENT QUATRE PLATES-FORMES VBLOCK SUR LE CLOUD, ET PERMETTENT AU LEADER BRITANNIQUE DE LA DISTRIBUTION D’ÉNERGIE DE RÉDUIRE CONSIDÉRABLEMENT SES COÛTS, TOUT EN AUGMENTANT L’ÉLASTICITÉ DE SES TECHNOLOGIES. 16 Depuis quelques mois, toute la presse en parle : les entreprises veulent tirer profit de ces deux grandes tendances que sont l’informatique « as a service » et le cloud computing, et ne payer que les ressources informatiques qu’elles consomment. National Grid ne déroge pas à la règle, conscient des bénéfices que ce type de modèle peut apporter. Le distributeur d’énergie britannique a ainsi sollicité l’assistance de CSC, qui, en étroite collaboration avec ses partenaires, lui propose aujourd’hui un large éventail de services, incluant des capacités bureautiques, des capacités de stockage et des services de centres de données et de sécurité des réseaux. VBLOCK : UNE SOLUTION INTÉGRÉE National Grid distribue l’électricité à des millions de consommateurs au Royaume-Uni CSCO_1208060_Premium21_FR_21_prol_SR1.indd 16 et dans le nord-est des États-Unis. En coulisses, ce sont plus de 1000 serveurs répartis dans de nombreux sites anglais et américains qui gouvernent cette véritable toile d’araignée de réseaux de distribution. Le groupe britannique a donc décidé de mettre les choses à plat et de miser sur la consolidation et la réduction du nombre de serveurs pour réduire ses coûts, tout en améliorant l’efficacité et la fiabilité de son environnement d’exploitation. Les solutions de virtualisation multifournisseurs proposées par des spécialistes tels que VMware, VCE, EMC ou encore Cisco séduisent de plus en plus d’entreprises. « Nous avons tous pour objectif premier de réduire nos dépenses d’exploitation. La virtualisation apparaît à ce titre comme la solution idéale », commente Simon Statham, responsable du projet chez CSC. Vblock, la solution de virtualisation développée par le consortium VCE, fait partie de cette nouvelle génération de solutions, répondant parfaitement aux besoins exprimés par les entreprises : elle permet en effet d’obtenir des capacités de serveurs, de bureautique, de stockage et de réseau virtualisées, via une interface unique et en un temps record. Alors qu’il fallait auparavant passer par un long processus de commande, de livraison puis d’installation du matériel pour mettre en place des serveurs, National Grid bénéficie aujourd’hui de plates-formes opérationnelles en seulement quelques jours. UNE MIGRATION EN DOUCEUR La transformation des systèmes peut vite s’avérer une véritable gageure, surtout lorsque ceux-ci soutiennent les activités d’un distributeur d’énergie dont l’essence même 21/09/12 18:08 « CSC et VMware transforment les promesses du cloud computing en réalité. » BOB MILLRADT, DIRECTEUR MONDIAL DES PARTENARIATS VMWARE LE CLOUD : UNE SOLUTION RENTABLE ET EFFICACE National Grid disposait des technologies, de la stratégie et de la volonté de réduire ses coûts : CSC avait l’expertise pour combiner tous ces paramètres et y ajouter son savoirfaire en programmes d’intégration. National Grid a choisi de s’appuyer sur la solution Vblock de VCE, mise en œuvre par CSC en collaboration avec son partenaire stratégique. Selon Bob Welch, la clé du succès réside en la force de la relation qui unit CSC à ses partenaires. « Notre partenariat CSCO_1208060_Premium21_FR_21_prol_SR1.indd 17 avec des entreprises phares nous a permis d’insuffler de l’innovation et de mettre en œuvre des environnements haut de gamme plus rapidement, à moindre risque et à moindre coût », poursuit-il. Pour Bob Millradt, directeur mondial des partenariats chez VMware, l’expérience utilisateur est positive : ils retrouvent en effet l’environnement bureautique sous la forme qu’ils ont l’habitude d’utiliser, sans la contrainte de gérer les données et le système d’exploitation qu’il contient. « Tout est transféré dans un centre de données et géré de manière centralisée et hautement sécurisée », ajoute-t-il. La nature « toujours opérationnelle » du cloud computing offre de nombreux avantages, selon Bob Millradt. « Ce que CSC et VMware proposent, avec BizCloud™ et CloudCompute, c’est la garantie pour leurs clients de bénéficier d’un environnement informatique toujours opérationnel », commente-t-il, ajoutant que la solution permet aux clients de se concentrer sur leur cœur de métier et de laisser CSC et VMware gérer les problématiques relatives à la capacité informatique requise à l’instant T. « En d’autres termes, CSC et VMware transforment les promesses du Nuage en réalité – et c’est là leur véritable valeur. » Simon Statham constate avec fierté que le cloud computing et la virtualisation font déjà de nombreux adeptes au sein de National Grid. « À partir du moment où un concept fait ses preuves, tout le monde l’utilise. Lorsque l’on a dit aux utilisateurs de National Grid : “Nous pouvons vous livrer un environnement virtualisé et des capacités supplémentaires dès la semaine prochaine, sans que vous ayez à vous soucier de quoi que ce soit”, la réponse a été unanime : “On accepte!” Et maintenant qu’il fait ses preuves, les gens commencent à nous demander de nouveaux services : la machine est lancée! » CONTACT MEGAN SHAW // [email protected] FOCUS ENJEUX • Réduire les coûts d’exploitation en déployant une infrastructure informatique plus efficace et plus flexible. • Mettre en œuvre une solution de virtualisation pour la gestion des serveurs et les activités de stockage. • Consolider, faire migrer et virtualiser les serveurs en employant des solutions de centres de données standardisées. SOLUTIONS • Déploiement de l’offre CloudCompute de CSC, fondée sur la plate-forme Vblock de VCE. • Mise en place des services bureautiques virtualisés de CSC. • Déploiement des solutions de centres de données et d’hébergement de CSC. RÉSULTATS • Des coûts réduits et une flexibilité accrue grâce à la migration de plus de 1000 serveurs sur les plates-formes Vblock. • Une gestion centralisée des serveurs et des activités de stockage, permettant de disposer d’une infrastructure informatique plus robuste et de centraliser le contrôle. • Moins d’interruptions grâce à une communication coordonnée entre partenaires et la mise à disposition de plannings détaillés. PREMIUM / CSC / AUTOMNE 2012 du métier est de garantir des services fiables. « Ce que National Grid attendait de CSC, c’est que nous soyons capables de proposer un environnement flexible et d’instaurer une plateforme rentable, garantissant les plus hauts niveaux de disponibilité de ses services et permettant au groupe de réduire ses coûts d’exploitation », précise Bob Welch, président de la division chimie, énergie et ressources naturelles de CSC. « La migration des systèmes est un projet très délicat, poursuit Simon Statham. Il faut en effet toujours garder en tête que derrière chaque serveur se cachent des activités stratégiques pour un utilisateur. » La méthodologie développée par CSC permet de faire migrer les serveurs rapidement et en toute confiance. « Tout au long de la migration, aucune interruption d’activité n’a été notée », ajoute-t-il. Pour les utilisateurs finaux de National Grid, mener cette transformation en douceur et sans impact sur leurs activités était une condition essentielle au succès du projet. « Pour les utilisateurs, le succès du programme se mesure à la quantité d’interruptions de services rapportées au sein des processus métiers et des outils qu’ils utilisent quotidiennement – qui doit être proche de zéro – et à leur capacité à atteindre les objectifs qu’ils se sont fixés », explique Elaine Hatzis, tower services manager chez National Grid. 17 21/09/12 18:08 EXPÉRIENCES VAN LANSCHOT GESTION D’ACTIFS ET BANQUE PRIVÉE SUR IPAD PREMIUM / CSC / AUTOMNE 2012 DANS LE CADRE D’UN AMBITIEUX PROGRAMME DE TRANSFORMATION DE SES MÉTIERS, VAN LANSCHOT A DONNÉ UNE NOUVELLE JEUNESSE À SON PORTAIL CLIENT. SON OBJECTIF : MODERNISER SON IMAGE ET FAIRE DU WEB UN FACTEUR DIFFÉRENCIATEUR STRATÉGIQUE, TOUT EN DOPANT UNE OFFRE DE SERVICES EN LIGNE LIMITÉE. AUJOURD’HUI, CETTE BANQUE PRIVÉE EST LA PREMIÈRE À PROPOSER À SES CLIENTS DES INFORMATIONS SUR LEURS PORTEFEUILLES D’INVESTISSEMENTS DIRECTEMENT DEPUIS LEUR IPAD. UN PROJET COURONNÉ DE SUCCÈS GRÂCE À L’INTERVENTION EFFICACE DE CSC SUR LES PHASES DE DÉPLOIEMENT DE LA SOLUTION TECHNIQUE ET DE GESTION DU CHANGEMENT. 18 En vingt ans, tout a changé dans la façon de communiquer entre les institutions financières et leurs clients. Il y a eu d’abord l’avènement du libre-service, puis la naissance des premières applications en ligne dans le milieu des années 1990. Van Lanschot n’a pas manqué de suivre la tendance en déployant une première application bancaire sur Internet, dont les fonctionnalités se limitaient alors à des services de paiement en ligne basiques et à la consultation des portefeuilles d’investissements. Il est vrai qu’à l’époque la présence des banques sur le Web n’était pas aussi stratégique qu’elle l’est devenue, et peu d’institutions financières auraient parié sur l’importance de la banque en ligne sur le segment de la banque privée. « C’était sans compter sur l’évolution des besoins de nos clients en matière de services en ligne », commente Paul Timmermans, managing director chez Van Lanschot. Au fil des années, la banque a observé une forte croissance de la demande de services sur le Web, et plus spécifiquement parmi la population de trentenaires et de quadragénaires. « Il s’agit en effet d’une population familière avec les nouvelles technologies. Elle attend donc de notre part que nous lui offrions un accès en ligne à ses portefeuilles d’investissements, et aux informations dont nous seuls bénéficions en qualité de gestionnaire d’actifs et de conseiller en investissements. » La banque s’est donc fixé l’objectif de développer un portail client flambant neuf, fondé sur Internet et les technologies de mobilité. Sur la base d’un concept développé par CSC, la banque privée a ainsi lancé un appel d’offres auprès de plusieurs prestataires de services pour la mise en œuvre du nouvel environnement en ligne. La proposition de CSC s’est démarquée, présentant l’avantage d’être le fruit d’un travail reconnu par les équipes de la banque privée. La relation qui unit les deux sociétés ne date en effet pas d’hier : CSC a déjà endossé le rôle d’hébergeur des ordinateurs « mainframe » CSCO_1208060_Premium21_FR_21_prol_SR1.indd 18 Van Lanschot a développé une application spécialement conçue pour les utilisateurs d’iPad, pour consulter leur portefeuille. de la banque privée, et de partenaire dans le cadre d’un programme d’externalisation visant à prendre en charge les activités d’impression des extraits de comptes de la banque. UNE PLATE-FORME TOURNÉE VERS L’AVENIR La première mission de CSC consistait donc à mettre en œuvre le nouveau portail Web, baptisé « Van Lanschot Private Banking Online ». Celui-ci devait offrir les mêmes services de paiement et de visualisation des portefeuilles d’investissements que l’ancienne application, mais dans une version résolument tournée vers l’avenir. Elle proposera un accès aux informations financières, notamment aux cours boursiers, et des options de recherche personnalisées en fonction du profil de l’utilisateur. Elle devrait aussi permettre un accès depuis tous types de technologies et de navigateurs. Le projet a été très remarqué dans ce secteur jusqu’alors marqué par son austérité. Le magazine financier Banking & Finance l’a même mis à l’honneur, décernant à la banque la palme de l’innovation – l’ICT Innovation Award. Van Lanschot a décidé d’aller encore plus loin en développant des services additionnels via son portail client. Restait à découvrir la technologie qui lui permettrait d’avancer 25/09/12 11:05 « Notre approche multicanal est étroitement liée à notre programme de transformation. Les équipes métiers ont joué un rôle primordial dans ce projet : leur implication et leur dévouement ont été exceptionnels. » PAUL TIMMERMANS, MANAGING DIRECTOR, VAN LANSCHOT CSCO_1208060_Premium21_FR_21_prol_SR1.indd 19 DES CLIENTS SATISFAITS Si le programme était marqué par sa forte dimension métier, ses implications technologiques étaient tout aussi conséquentes. Pour doper les résultats techniques, il fallait en effet entreprendre la mise à niveau du logiciel eXimius. Il fallait également mettre à jour les serveurs de la banque, afin d’améliorer la performance de son environnement applicatif, fondé sur une architecture orientée services. Pour simplifier et optimiser le projet, CSC a pris le parti de réutiliser au maximum les services Web déjà disponibles, et de capitaliser sur une infrastructure « cloud ». « Moderniser les systèmes sous-jacents en parallèle au projet de transformation était une excellente idée. Cela a permis de mettre en place un environnement offrant la stabilité et la robustesse qu’attendent les utilisateurs d’iPad », note Paul Timmermans. Aujourd’hui, les clients de la banque ont accès à leurs portefeuilles d’investissements, avec une visibilité optimale sur les risques, les profits réalisés, le degré de maturité, la répartition régionale et sectorielle et le cours de la Bourse, directement via iVan Lanschot. Ce projet a conféré à Van Lanschot le statut de pionnier de son secteur dans la mise en place d’une application dédiée à ses clients et accessible via une tablette PC. « Ce projet a toute sa place dans la stratégie client d’une banque privée. Avec notre site Van Lanschot Private Banking Online et notre application pour iPad, nous avons pris une longueur d’avance sur les autres acteurs majeurs de notre secteur », ajoute Paul Timmermans. Cette solution est en effet un puissant outil de fidélisation, dont les bénéfices ont séduit jusqu’à la maison mère de la banque aux Pays-Bas, pour laquelle Van Lanschot déploie aujourd’hui la solution iVan Lanschot. « Nous sommes fiers qu’une initiative prise par une modeste filiale comme la nôtre soit adoptée par le siège de notre groupe », confesse Paul Timmermans. Pour Van Lanschot, l’application iPad confirme sa nouvelle orientation stratégique, résolument tournée vers une approche multicanal, et au sein de laquelle Internet et la mobilité jouent un rôle capital. « Cet investissement est déjà mille fois rentabilisé dans la mesure où l’utilisation de cette application est vouée à croître de manière exponentielle. Au-delà du bénéfice financier, nous sommes surtout heureux de satisfaire nos clients en leur proposant une solution accessible depuis une technologie qu’ils sont de plus en plus nombreux à adopter : l’iPad. Pour nous, là est le plus grand succès de notre projet. » CONTACT KIM HENRI VANDENHOUTE // [email protected] FOCUS VAN LANSCHOT Fort d’un succès qui perdure depuis deux cent soixante-quinze années, Van Lanschot, née au Danemark, est l’une des plus anciennes banques indépendantes européennes et la plus importante banque privée du Benelux. La gamme de services qu’elle offre couvre la banque privée, la gestion des actifs et le conseil en investissements. Van Lanschot gère près de 50 milliards d’euros d’actifs à ce jour. Sa filiale belge a été fondée en 1992, à une période où de nombreux citoyens danois s’installaient à proximité de la frontière belge. Au fil des années, la banque s’est focalisée sur sa clientèle belge. Le siège social du groupe est basé à Anvers. PREMIUM / CSC / AUTOMNE 2012 en ce sens. « C’est précisément à cette époque que les technologies mobiles – et notamment l’iPad – ont commencé à prendre une place de plus en plus importante dans la vie de nos clients. Nous avons donc décidé d’utiliser notre nouveau portail comme socle pour étendre notre offre de services en ligne et développer encore un peu plus l’intimité client en créant l’application iVan Lanschot pour iPad », poursuit Paul Timmermans. Pour cela, Van Lanschot devait coordonner les activités de toutes les parties prenantes du projet : IBM (mainframes), Thomson Reuters (logiciel front-office eXimius), Clear2Pay (système de paiement en ligne) et UnifiedPost (livraison des extraits de comptes numériques). « À cela s’ajoutait le fait que nos systèmes soient hébergés par IBM et Accenture aux Pays-Bas… La gestion de ce projet relevait donc de la véritable gageure! », ajoute Paul Timmermans. Gérer les aspects techniques relevait déjà du défi, mais il fallait également coordonner la division métier de la banque, également impliquée dans toutes les étapes du projet – comme cela avait été le cas pour le développement du portail – depuis l’élaboration du projet jusqu’à sa livraison technique. « Nos équipes opérationnelles ont participé à toutes les étapes du projet, donnant leur aval sur les aspects métier qu’il couvrait. Leur niveau d’implication a été exceptionnel; elles se sont investies pleinement dans le projet iVan Lanschot. » Cette forte mobilisation a représenté l’un des facteurs clés du succès de ce projet : d’un côté, une équipe de sept personnes a pris en charge la validation des aspects métier du projet, de l’autre, une dizaine d’intervenants techniques se sont mobilisés sur les activités de développement et, en périphérie, près de cent quarante autres personnes sont intervenues. Une mobilisation qui a également permis de mener avec succès le programme de transformation et de transition de la banque vers un modèle organisationnel multicanal. 19 25/09/12 11:05 TENDANCES L’ÈRE DU CONSOMMATEUR CONSTAMMENT CONNECTÉ UN VENT DE TRANSFORMATION SOUFFLE SUR LE MARCHÉ DE LA DISTRIBUTION. ARMÉ DE SON SMARTPHONE, LE CONSOMMATEUR A DÉSORMAIS UNE IDÉE TRÈS PRÉCISE DE CE QU’IL RECHERCHE DANS UNE ENSEIGNE. IL EST INCOLLABLE SUR VOTRE GAMME DE PRODUITS, VOTRE MARQUE, VOS PRIX ET LA DISPONIBILITÉ DE VOS ARTICLES ET CES INFORMATIONS PEUVENT RAPIDEMENT LE FAIRE FUIR CHEZ LE CONCURRENT SI VOUS NE SAVEZ PAS CAPTER SON INTÉRÊT. Cet article, rédigé par John Gentry, responsable de la division Consumer Products & Retail de CSC, a été publié dans l’édition été 2012 du magazine CSC World. www.csc.com/cscworld Ce changement est même plus profond que celui de l’e-commerce. Il combine interactivité et temps réel à l’expérience d’achat. Le consommateur se sent maître de la situation. Parallèlement, il exprime de nouvelles attentes que vous devez apprendre à satisfaire. Nous entrons dans une nouvelle ère : celle d’un « consommateur constamment connecté » – et ce dernier s’apprête à révolutionner la relation client. PREMIUM / CSC / AUTOMNE 2012 LE POUVOIR DU CONSOMMATEUR 20 Le consommateur constamment connecté maîtrise parfaitement les smartphones, tablettes et autres appareils mobiles. Sur Twitter, Facebook et autres médias sociaux, il peut facilement et rapidement donner son avis, prendre connaissance des avis des autres et tout savoir sur ses marques préférées (et moins préférées). Ce qui change réellement? Le contrôle de la relation entre commerçants et consommateurs. Autrefois, les commerçants avaient toutes les cartes en main. Désormais, CSCO_1208060_Premium21_FR_21_prol_SR1.indd 20 c’est au tour du consommateur connecté de prendre le contrôle, avec un pouvoir dopé par l’accès à une vaste palette de technologies. Pendant longtemps, deux canaux de distribution cohabitaient : le point de vente et le catalogue de vente à distance. Mais au cours des quinze dernières années, deux autres canaux ont pris une importance croissante : le Web et les canaux mobiles. Exploités séparément par les commerçants, ils répondaient, jusqu’à récemment, à toutes les attentes du consommateur. Les temps changent. Aujourd’hui, quand ce consommateur constamment connecté entre dans un point de vente, le commerçant ne connaît pas forcément l’étendue de la relation qui l’unit à ce client sur les autres canaux de distribution. Son défi est de lui proposer une vision d’ensemble, multicanal, de cette relation client. Il doit être capable d’offrir une expérience client cohérente, s’il souhaite fidéliser ce client et, in fine, améliorer ses ventes. Grâce aux médias sociaux et aux sites d’e-commerce, le consommateur accède en effet à une myriade d’informations lui permettant de prendre des décisions d’achat avisées sur une marque, sans que celle-ci n’ait à intervenir. C’est une situation sans précédent. Désormais, le consommateur peut également faire un achat depuis son smartphone, en n’utilisant rien de plus qu’un navigateur et un moteur de recherche. Qui plus est, les résultats de la recherche s’affichent généralement sans inclure les messages marketing façonnés avec soin par la marque. COMMENT TIRER SON ÉPINGLE DU JEU Les commerçants capables de répondre aux attentes de ce « nouveau consommateur » se positionneront très favorablement face à leurs concurrents. En effet, les consommateurs constamment connectés ont tendance à acheter plus que les « non-connectés ». Non seulement leur panier moyen est plus grand, mais également leur nombre de commandes, 21/09/12 18:08 CSCO_1208060_Premium21_FR_21_prol_SR1.indd 21 distributeurs, qui peuvent ainsi améliorer leurs opérations, anticiper la demande et lancer de nouveaux produits. DE PLUS GRANDES ATTENTES L’émergence du consommateur constamment connecté soulève pour autant des enjeux majeurs pour les distributeurs. En effet, leur profil est beaucoup plus exigeant : la version mobile de votre site d’e-commerce ne suffit rapidement pas à combler ses attentes. Le consommateur connecté demande un traitement personnalisé, des promotions, davantage d’informations sur les produits et services sollicités, et la possibilité de faire ses achats en ligne tout en pouvant, s’il le souhaite, passer récupérer ou échanger le produit en magasin. En clair, il souhaite pouvoir acheter n’importe où, n’importe quand et obtenir des réponses à ses exigences en temps réel, le tout à des tarifs très compétitifs. De son côté, ce consommateur partage ses opinions, parfois négatives, sur les enseignes qu’il fréquente. Sur les médias sociaux, il peut d’ailleurs toucher, très rapidement, une très large audience. Les plaintes, fondées ou non, peuvent prendre une ampleur virale, et dissuader des centaines d’autres consommateurs d’acheter une marque. Ce phénomène, s’il ne peut être contrôlé, peut être au minimum limité en étudiant minutieusement votre e-réputation. Cela étant, l’analyse de votre « notoriété numérique » peut toujours vous permettre de cibler les retours positifs, et vous aider à développer de nouvelles opportunités. Positifs ou négatifs, ces commentaires en ligne sont une réalité, et représentent une mine d’or d’informations stratégiques que les distributeurs doivent désormais apprendre à décrypter. (1) IDC-Insights-Community.com, Christine Bardwell, « John Lewis: Multichannel shoppers spend 3.5 times more », 17 mai 2012. PREMIUM / CSC / AUTOMNE 2012 le consommateur connecté étant nettement plus réceptif aux promotions. De plus, il est plus facilement « fidélisable », ce qui permet à ses marques préférées d’augmenter leurs revenus sur le long terme. Dans une récente étude menée par IDC(1), le grand magasin britannique John Lewis évoque le succès de son offre multicanal. L’étude révèle que plus de 60% des clients se renseignent sur Internet avant de se rendre dans un magasin et que 40% utilisent leur smartphone pour interagir avec la marque une fois dans le magasin. En outre, ces clients multicanal ont tendance à dépenser 3,5 fois plus que les autres. Ces consommateurs donnent naissance à un flot d’informations numériques, offrant aux enseignes des données stratégiques sur la manière dont ils surfent sur le Web et, grâce aux fonctionnalités de géolocalisation des smartphones, sur les enseignes fréquentées et même le parcours utilisé au sein de ces enseignes. Ces données sont une mine d’or pour les 21 21/09/12 18:08 TENDANCES ON VA SE BATTRE POUR VOTRE PORTE-MONNAIE MOBILE « VOUS RÉGLEZ COMMENT? ESPÈCES, CARTE BANCAIRE OU… TÉLÉPHONE PORTABLE? » ÉTRANGE QUESTION? PLUS POUR LONGTEMPS! D’AILLEURS, CERTAINS CONSOMMATEURS RÉALISENT DÉJÀ PLUSIEURS DE LEURS ACHATS ARMÉS DE LEUR TÉLÉPHONE. NOUVELLES TECHNOLOGIES, NOUVEAUX USAGES… ZOOM SUR UN SECTEUR DES MOYENS DE PAIEMENT EN PLEINE RÉVOLUTION. PREMIUM / CSC / AUTOMNE 2012 Cet article, rédigé par Randy Barker, directeur des solutions dédiées aux services bancaires et aux services de crédit chez CSC, a été publié dans l’édition été 2012 du magazine CSC World. www.csc.com/cscworld 22 Votre portefeuille en cuir s’apprête à prendre la poussière, délaissé au profit du m-wallet (le porte-monnaie virtuel) et du paiement mobile. Le consommateur peut aujourd’hui se rendre chez un géant de la distribution comme Best Buy, comme chez Starbucks, et utiliser son téléphone portable pour régler son café ou ses achats, obtenir des informations sur les promotions en cours et effectuer des comparatifs de prix. Les appareils mobiles se positionnent désormais à la croisée des moyens de paiement, de la publicité et du marketing. Sociétés de cartes de crédit, banques, opérateurs télécoms, géants de l’Internet et la grande distribution se démènent déjà pour avoir une part du gâteau d’un marché en forte croissance : celui du traitement des paiements. Les gagnants seront les entreprises qui sauront être à la pointe de la technologie, tout en proposant la meilleure expérience utilisateur, et qui soit rentable pour les commerçants. Ceux qui détermineront les vainqueurs sont CSCO_1208060_Premium21_FR_21_prol_SR1.indd 22 toutefois les consommateurs avec leur portemonnaie numérique. Mais que recherchent-ils au fond? Comment les entreprises peuventelles satisfaire leurs attentes? LA COURSE DANS LE PAIEMENT PAR MOBILE EST LANCÉE Beaucoup de grandes entreprises américaines tentent de répondre à ces questions. Les institutions financières tirent une part non négligeable de leurs revenus du traitement des paiements, mais cette part du gâteau se réduit de plus en plus. Quant aux banques, elles sont dépassées par l’arrivée de nouveaux concurrents « non financiers », tels que Paypal ou le tout nouveau Square, qui proposent des applications de paiement mobile depuis un téléphone portable. Le nombre d’entreprises non financières s’intéressant à ce marché est en nette augmentation, et compte notamment les géants de la distribution. Wal-Mart et Carrefour ont ainsi développé des technologies qui permettent aux clients d’effectuer des achats avec leur téléphone. Le secteur des télécoms s’active également sur le m-wallet. Isis, par exemple, est une technologie mobile née de la collaboration entre Verizon Wireless, AT&T Mobility et T-Mobile aux États-Unis. Plus près de nous, Vodafone, O2 et Everything Everywhere (joint-venture britannique d’Orange et T-Mobile) préparent le lancement de la première plate-forme de paiement par mobile à échelle européenne. Le projet pourrait bientôt voir le jour, si toutefois la Commission européenne l’approuve. Dans cette bataille des paiements mobiles, il faudra également compter sur quatre marques prisées par les consommateurs : Apple, Google, Facebook et Amazon. En effet, les consommateurs vont naturellement vers ces marques car elles leur sont familières et, très souvent, leurs produits et services font partie de leur vie quotidienne. La forte notoriété d’Apple peut donner un premier indice sur les entreprises qui sortiront du lot. Les consommateurs 21/09/12 18:08 S À QUI FAIRE CONFIANCE? Dans cette guerre de parts de marchés, celui qui déterminera le grand vainqueur n’est autre que le consommateur – et son portefeuille. Numérique, bien sûr. Quand un consommateur s’apprête à faire un achat, trois questions lui viennent à l’esprit : à qui fais-je le plus confiance? Avec qui suis-je le plus à l’aise pour partager des informations? Enfin, qui réussira à faire cohabiter les mondes de la publicité et des paiements le plus harmonieusement? Les leaders de demain seront ceux qui auront su répondre au mieux à ces CSCO_1208060_Premium21_FR_21_prol_SR1.indd 23 trois questions et proposer au consommateur des méthodes de paiement mobiles plus sûres et plus simples. La sécurité représentera également un enjeu central. Avec la recrudescence des fraudes, le consommateur est devenu très exigeant en la matière : les entreprises devront donc appréhender ce double enjeu de gestion des fraudes et de sécurité optimale, afin de prendre une longueur d’avance face à leurs concurrents. La bonne nouvelle? Finalement, le vainqueur dans cette bataille est tout simplement le consommateur. Car avec des concurrents de plus en plus nombreux, le prix du traitement des paiements va chuter. Les consommateurs auront donc un plus vaste choix de services financiers et d’offres bancaires à des tarifs toujours plus compétitifs. Cependant, personne ne pourra faire l’impasse sur la confiance et la sécurité. Que le meilleur – et le plus fiable – gagne! FOCUS RAPPORT : LES SERVICES FINANCIERS DU FUTUR Le dernier rapport du Leading Edge Forum de CSC, intitulé « Connected Consumer and the Future of Financial Services », se penche sur l’évolution de la relation entre le consommateur et les institutions financières et distingue quatre moteurs du changement : la sophistication des terminaux mobiles, le développement spectaculaire de la microfinance, l’adoption de nouveaux médias et l’exploration et l’analyse des données. LISEZ LE RAPPORT SUR csc.com/connectedconsumer ÉCHANGEZ AVEC NOS EXPERTS SUR TWITTER #fsconsumer EN SAVOIR PLUS EN UNE MINUTE GRÂCE À NOTRE INFOGRAPHIE goo.gl/j7CHo PREMIUM / CSC / AUTOMNE 2012 donnent aujourd’hui une prime à l’élégance et à la facilité d’utilisation des produits Apple. Dans le secteur de la téléphonie mobile et des tablettes, l’ergonomie l’emporte sur le prix, et Apple a remporté la mise. C’est donc sans surprise que le monde a appris récemment qu’Apple transformerait bientôt iTunes en plate-forme de paiement. 23 21/09/12 18:08 INTERVIEW BIOGRAPHIE PREMIUM / CSC / AUTOMNE 2012 Avant son entrée chez L’Oréal, en 1999, Christophe Guesnet a travaillé chez YSL comme ingénieur projet supply chain puis acheteur YSL Beauté de 1992 à 1997. Il est entré chez LVMH en tant que coordinateur achats packaging LVMH de 1997 à 1999. Depuis onze ans dans le Groupe L’Oréal, il a occupé divers postes : – responsable achats usines L’Oréal de 1999 à 2004; – directeur d’usines L’Oréal de 2004 à 2007; – directeur achats packaging corporate L’Oréal de 2007 à 2011. Depuis le 1er septembre 2011, Christophe Guesnet est directeur général monde des achats du Groupe L’Oréal. « NOUS AVONS AUJOURD’HUI UN RÔLE À JOUER POUR TRANSFORMER L’ENTREPRISE » 24 CSCO_1208060_Premium21_FR_21_prol_SR1.indd 24 Christophe Guesnet, Directeur général monde des achats du Groupe L’Oréal 21/09/12 18:08 CHEZ L’ORÉAL, LA FONCTION ACHATS, QUI COMPTE 600 ACHETEURS, CONTINUE DE MONTER EN PUISSANCE. ELLE AFFINE SA STRATÉGIE FOURNISSEURS POUR RÉPONDRE AUX ATTENTES DU GROUPE EN TERMES DE QUALITÉ, DE SÉCURISATION DES MARCHÉS ET DE FLEXIBILITÉ LOGISTIQUE… MAIS AUSSI D’INNOVATION, DE DÉVELOPPEMENT DURABLE ET DE RESPONSABILITÉ SOCIALE ET ÉTHIQUE. CHRISTOPHE GUESNET : Mon équipe gère l’ensemble des achats du Groupe, à l’exception des espaces publicitaires. La maturité de la fonction est différente selon les domaines : forte dans les produits finis (packaging matières premières, formulations…); à améliorer dans d’autres domaines (indirects, PLV et marketing). Dans les premiers, les achats sont très impliqués, en amont avec le marketing, apportent de l’innovation et interviennent sur des projets d’image pour l’entreprise. Dans les seconds, nous devons progresser en termes d’organisation, de process internes avec les prescripteurs, pour apporter encore plus d’expertise et de valeur ajoutée. COMMENT LA FONCTION A-T-ELLE ÉVOLUÉ SUR LA PÉRIODE RÉCENTE? C.G. : Les achats ont connu une forte montée en puissance. Après avoir été réorganisée et centralisée, la fonction bénéficie aujourd’hui d’une plus grande visibilité. Il y a eu une prise de conscience forte, au sein de l’entreprise, de notre apport en termes de profitabilité, de sécurisation, de maîtrise des risques, d’innovation et d’image. Ce n’est d’ailleurs pas propre à L’Oréal : d’une manière générale, notre fonction est poussée par l’accélération en cours dans la gestion de la supply chain. En structurant la relation fournisseurs pour être plus efficaces, nous permettons à l’entreprise de l’être, et il nous suffit de savoir bien communiquer sur ce sujet en interne pour amplifier cette montée en puissance. AU-DELÀ DE L’ACCÉLÉRATION QUE VOUS ÉVOQUIEZ, LE CONTEXTE ÉCONOMIQUE A-T-IL JOUÉ? C.G. : Pas nécessairement, puisque par exemple pour L’Oréal, ce contexte est assez différent selon les régions. Parfois CSCO_1208060_Premium21_FR_21_prol_SR1.indd 25 très dynamiques, comme en Asie ou en Amérique du Sud et du Nord. Avec une moindre croissance (mais une croissance tout de même!), comme en Europe. Notre rôle doit donc s’adapter selon les zones : accompagner la croissance, favoriser l’innovation avec les fournisseurs, optimiser les performances. Les nouveaux produits représentant 30% du chiff re d’affaires chaque année. Nous devons constamment améliorer le time to market. Par ailleurs, nous devons tout faire pour avoir les meilleurs dans nos équipes achats – aussi, en Asie, où nous nous développons rapidement, nous mettons en place une « Université achat » pour attirer et retenir les meilleurs talents. VOUS PARLIEZ D’INNOVATION. QUEL RÔLE PEUT JOUER LA FONCTION ACHATS SUR CE SUJET? favorisent l’embauche de personnes ayant un accès difficile à l’emploi. Nos acheteurs ont intégré cet objectif, et nous avons invité nos 100 plus gros fournisseurs à s’impliquer dans ce programme. Nous avons également demandé à nos 120 plus grands fournisseurs d’adhérer au Carbon Disclosure Project, ce qui les encourage à fournir les données sur l’intégration du changement climatique dans leur stratégie. Ces efforts sont d’autant plus efficaces que nous travaillons à faire de cet écosystème une réalité. Nous renforçons, en effet, nos liens avec nos fournisseurs stratégiques, notamment à travers des journées où ils sont invités à prendre connaissance de notre stratégie et peuvent accéder à certaines données confidentielles. C.G. : Le constat est qu’un acheteur qui fait « tout » garde rarement en tête de liste sa contribution potentielle à la croissance. Nous avons donc spécialisé un groupe d’acheteurs sur la détection de l’innovation chez les fournisseurs. Dans ce groupe, les acheteurs ont pour seul objectif de participer au développement de la croissance. Ils apportent une grande aide aux fournisseurs qui ont de bonnes idées mais, étant souvent de petites organisations, ne savent pas comment nous en faire profiter. L’initiative a été lancée sur le packaging, et notre intention est de la déployer et de la professionnaliser dans d’autres domaines. LA FONCTION ACHATS PEUT-ELLE TRANSFORMER L’ENTREPRISE? C.G. : Je le pense. Elle peut même agir sur son écosystème. L’Oréal a ainsi décidé de faire de sa puissance d’achat un levier pour lutter contre les exclusions et recréer du lien économique et social en lançant le solidarity sourcing. Dans toutes ses zones géographiques et tous ses domaines d’achat, le Groupe s’ouvre à de nouveaux types de fournisseurs qui PREMIUM / CSC / AUTOMNE 2012 QUEL EST LE PÉRIMÈTRE DE LA FONCTION ACHATS ET QUELLE EST SA MATURITÉ AUJOURD’HUI? 25 21/09/12 18:08 BEST OF : CE QU’IL NE FAUT PAS RATER DANS CE NUMÉRO P. 08 P. 04 DSI EN 2012? ALSTOM confie la transformation de ses opérations mondiales de centres de données à CSC. P. 06 150 km Un rôle de plus en plus décisif pour mener à bien la transformation de l’entreprise, selon le baromètre CIO. C’est la distance parcourue à vélo par les collaborateurs de CSC dans le but de recueillir des dons pour l’association SOS villages d’enfants. P. 07 22 NOVEMBRE 2012 / PAVILLON GABRIEL LE BAROMÈTRE RH FÊTE SES 10 ANS LORS D’UN PETIT-DÉJEUNER-DÉBAT RÉSERVÉ AUX RESPONSABLES ET DIRECTEURS DES RH : À VOS AGENDAS! P. 18 Pour moderniser son image et donner une nouvelle jeunesse à son portail client, VAN LANSCHOT A TROUVÉ SON MEILLEUR ALLIÉ : L’IPAD! P. 20 COMMERÇANTS VS CONSOMMATEURS : À L’HEURE DES RÉSEAUX SOCIAUX, QUI DÉTIENT LE POUVOIR? PREMIUM / CSC / AUTOMNE 2012 P. 22 26 VOUS RÉGLEZ COMMENT? ESPÈCES, CARTE BANCAIRE OU… TÉLÉPHONE PORTABLE? P. 24 Interview « Nous avons aujourd’hui un rôle à jouer pour transformer l’entreprise. » Rencontre avec Christophe Guesnet, directeur général monde des achats du Groupe L’Oréal CSCO_1208060_Premium21_FR_21_prol_SR1.indd 26 21/09/12 18:08 CSCO_1208060_Premium21_FR_21_prol_SR1.indd 27 21/09/12 18:08 À PROPOS DE CSC CSC est l’un des leaders mondiaux dans le conseil ainsi que dans la mise en œuvre, pour les entreprises, de solutions et de services fondés sur des technologies de pointe. Grâce à sa large gamme de compétences, CSC fournit à ses clients des solutions sur mesure pour gérer la complexité de leurs projets afin de leur permettre de se concentrer sur leur cœur de métier, collaborer avec leurs partenaires et clients, et améliorer leurs performances opérationnelles. CSC s’attache à comprendre les problématiques de ses clients et mobilise ses experts, forts d’une longue expérience de leurs métiers et de leurs secteurs d’activité, pour collaborer avec leurs équipes. Totalement indépendant à l’égard de tout fournisseur, CSC livre ainsi des solutions qui répondent au mieux aux besoins spécifiques de chaque client. Depuis plus de cinquante ans, des clients, tant privés que publics, confient à CSC l’externalisation de leurs processus de gestion et de leur informatique ainsi que l’intégration de leurs systèmes. Partout dans le monde, ils témoignent également de leur confiance en sollicitant les collaborateurs de CSC pour des missions de conseil. La société est cotée à la Bourse de New York (NYSE) sous le symbole « CSC ». SIÈGE RÉGIONAL Immeuble Balzac 10, place des Vosges 92072 Paris-la Défense Cedex +33 1 55 70 70 70 France Immeuble Balzac 10, place des Vosges 92072 Paris-la Défense Cedex +33 1 55 70 70 70 Axe Liberté 14, place de la Coupole 94227 Charenton +33 1 43 53 57 57 Aéropôle Bâtiment 5 2e étage 5, avenue Albert-Durand 31700 Blagnac +33 5 67 69 89 00 Belgique Corporate Village Leonardo Da Vincilaan 3 1935 Zaventem +32 2 714 71 11 Luxembourg 12 D Impasse Drosbach L-1882 Luxembourg +352 24 83 42 60 Portugal Lagoas Park, Edifício 1 2740-264 Porto Salvo +351 21 00 40 800 Italie Centro Direzionale Milanofiori Strada 3, Palazzo B1 20090 Assago (MI) +39 0257775.1 Via Paolo di Dono 73 00142 Roma +39 06 515061 Via San Crispino 28 35129 Padova +39 049 6983111 Strada Pianezza 289 10151 Torino +39 011 4904768 Espagne Av. Diagonal, 545, planta 6 Edifici l’illa 08029 Barcelona +34 93 493 09 00 C/ Pedro Teixeira, 8 – 5ª Planta Edificio Iberia Mart I 28020 Madrid +34 91 555 35 00 SIÈGES DE CSC DANS LE MONDE Amérique 3170 Fairview Park Drive Falls Church, VA 22042 United States +1 703 876 1000 Europe, Moyen-Orient, Afrique Royal Pavilion Wellesley Road Aldershot Hampshire GU11 1PZ United Kingdom +44 (0)1252 534000 T Australie 26 Talavera Road Macquarie Park NSW 2113 Australia +61 (0)29034 3000 Asie 20 Anson Road #11-01 Twenty Anson Singapore 079912 +65 6221 9095 CSC Asturias IT Service Center Avda. de la Siderurgia 15 Parque Empresarial Principado de Asturias Telf. +34 985 12 00 00 Fax : +34 985 12 09 99 WWW.CSC.FR CSCO_1208060_Premium21_FR_21_prol_SR1.indd 28 21/09/12 18:08
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