Le rap (Rhythm And Poetry ou Rock Against Police) désigne une
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Le rap (Rhythm And Poetry ou Rock Against Police) désigne une
Rap Le rap (Rhythm And Poetry ou Rock Against Police) désigne une expression vocale sur fond musical appartenant au mouvement culturel hip-hop, apparu au début des années 1970 aux États-Unis. Au début, les MC, (masters of ceremony) servaient juste à soutenir les DJ. Étymologie Le rap est interprété comme les expressions anglaises rhythm and poetry ou rock against police (dû à une rébellion de jeunes[évasif] des années 1980 contre la police). Ou encore comme une utilisation du verbe anglais "to rap" signifiant "parler sèchement". Le terme "rap" signifierait en slang "baratiner". Les thèmes Le rap a débuté aux Etats-Unis à la fin des années 70. Comme la soul et le funk dont ils s'inspirent, les textes traitent des sujets communs à toute la musique populaire occidentale c’est-à-dire la vie quotidienne, l'amour ou le sexe. De nombreux groupes de rap ont également des textes à vocation contestataire ou politique qui les rapprochent du punk et de la beat generation. On peut citer le groupe américain Public Enemy ou le groupe français Assassin. La première chanson de ce genre est The Message chanté par Grandmaster Flash en 1982. Ces textes, parfois très virulents contre les symboles du pouvoir, la police ou la justice ont stigmatisé le rap pour une partie de la population. Les critiques violentes sont en fait assez minoritaires et l'aspect contestataire se limite le plus souvent à une dénonciation qui passe par les descriptions des problèmes sociaux tels que le racisme, la pauvreté, le chômage, l'exclusion. En réaction contre la dramatisation de certains paroliers, des rappeurs abordent la vie quotidienne des quartiers populaires d'un point de vue positif. Une thématique récurrente, notamment dans le gangsta rap, tourne autour de la société de consommation et des symboles du pouvoir, comme les femmes, les voitures ou les armes à feu. Les rappeurs jouent sur ces fantasmes et se construisent des personnages en général sans lien avec leur vraie personnalité et leur quotidien réel. Les rythmes de la musique du rap comme les paroles sont souvent des rythmes 4/4 ou 2/2 avec un caractère syncopé marqué rappelant celui de certaines formes de funk. Ce style a été amené de manière prédominante par les musiques soul et funk, lesquelles répétaient tout au long des morceaux leurs rythmes et leurs thèmes musicaux. Dans les années 1960 et 70, James Brown jette les bases sur lesquelles sera fondé le rap : une musique rythmée, un style de chant saccadé, parfois parlé ou crié et des textes véhiculant une forte identité et des revendications sociales ou politiques. C'était le parfait tremplin pour pousser les MC à écrire leurs rimes. C'est d'ailleurs toujours ce qui attire le plus dans le rap : le « génie mis sur les paroles et la prouesse de l’élocution ». Dans le rap (instrumental), les DJ (ou disc jockeys) et les producteurs sont libres d'expérimenter avec la création de morceaux instrumentaux. Instrumentation et production L'instrumentation rap découle de la musique disco, funk et R&B. À l'origine, les breaks (ou breakbeats) étaient les transitions à l'intérieur d'un morceau, composées surtout de percussions. James Brown a longtemps été la référence pour les breaks. L'instrumentation des premiers samples utilisés est la même que celle de la musique funk, disco ou rock : voix, guitare, basse, clavier, batterie et percussions. Alors que l'originalité de la musique rap provenait principalement des breaks des albums du DJ, l'arrivée de la boite à rythmes (appelée en anglais beat box ou drum machine) a permis aux musiciens du rap d'intégrer des fragments originaux à leur musique. Les sons de la boite à rythme étaient joués soit pardessus la musique produite par le DJ, soit seule. En conséquence, les boites à rythme ont rapidement été équipées pour produire des kicks (sons de grosse caisse) avec une basse puissante en arrière-plan. Les boites à rythme avaient de plus un stock limité de sons prédéterminés incluant des cymbales, des grosses caisses, des caisses claires et des toms. L'introduction des échantillonneurs (ou sampleurs) a changé la manière dont le rap était produit. Un échantillonneur permet d'enregistrer et de stocker numériquement des petits passages sonores provenant de n'importe quel appareil disposant d'une sortie électrique, comme une platine-disque. Les producteurs ont donc pu échantillonner les sons de batterie des albums de leur jeunesse. Plus important encore, ils ont pu sampler des sons de cuivre, de basse, de guitare et de piano à ajouter à leurs rythmes. Le flow Le "flow" est un terme inventé par le rappeur Rakim, et qui signifie la manière dont le rappeur chante. En effet, une même phrase peut être rappée d'un nombre infini de manières. Il est en général plus rapide et plus rythmé que les autres types de chant. La mode actuelle en ce qui concerne les flows est de "surprendre" l'oreille de l'auditeur en utilisant des rythmes ternaires, dansants et changeants. Les rappeurs américains utilisent ce genre de procédés pour garder l'attention de l'auditeur. Le flow dépend aussi de la voix et des intonations du rappeur. Les procédés poétiques classiques tels les métaphores, allitérations et assonances sont utilisées massivement. La paronomase est la figure de style reine du rap. L'argot est souvent utilisé. Historique Les origines et les influences Le rap semble formellement se rapprocher de la culture africaine dont se réclame le mouvement hip-hop. Le chant scandé du MC évoque en effet le griot, poète et musicien qui chronique la vie quotidienne ou est invité à chanter lors des célébrations. De même, le retour à une musique essentiellement basée sur le rythme plus que sur la mélodie ramène aux percussions africaines. Une grande partie des premiers DJ et MC sont d'origine jamaïquaine. Les sound systems jamaïcains, et la pratique du « talk-over », ont donc eu un rôle dans l'apparition du rap dans les ghettos Noirs américains. La genèse L'ancêtre le plus proche du rap est le spoken word (« mot parlé »), apparu au début des années 1970 avec quelques groupes comme les The Last Poets (à New-York), The Watts Prophets (en Californie). Le Hip-Hop, lui, est né en 1974 avec DJ Kool Herc, et les premiers raps étaient réalisés par des MC (Maîtres de Cérémonie) qui faisaient des rimes toutes simples pour mettre l'ambiance en soirée. Le premier morceau de rap proprement dit, King Tim III du groupe Fatback Band, voit le jour en 1979. En 1979, quelques mois après, le premier tube rap sort en 45 tours, c'est Rapper's Delight du Sugarhill Gang. Les rappeurs y sont accompagnés par un orchestre funk et il ne s'agit que d'une vulgaire caricature de la révolution qui se prépare dans les rues new yorkaises. On peut noter aussi la parution de Magnificient Seven en 1980 du groupe punk anglais The Clash. En 1982, The Message de Grandmaster Flash fut la révolution annoncée. Il s'agit du premier tube hip hop de la culture de rue. Les années 1980 furent celles de l'explosion du rap avec des groupes politiques comme Public Enemy. Il s'agit d'une véritable musique populaire de rue qui développait ses propres thèmes : d'une part sous l'influence de la Universal Zulu Nation (ou plus communément appelée Zulu Nation) d'Afrika Bambaataa qui voyait dans le hip hop le moyen d'éloigner les jeunes des drogues et des gangs. Les propos violents ou crus sont fréquents, volontiers provocateurs (Fuck tha Police de NWA ou C'est clair de NTM). Le rap est donc accueilli par le grand public plus comme un phénomène social que comme une forme artistique à part entière. L'âge d'or Le milieu des années 1990 est désignée comme l'âge d'or du rap. À New York, la guerre des crews (« équipes ») se termine. Les crews réunissaient des rappeurs (souvent des dizaines) du même quartier, réunis autour d'un producteur. Le plus célèbre était le Juice Crew de Queensbridge, emmené par le célèbre Marley Marl à qui on attribue l'invention du sampling (échantillons extraits d'autres morceaux puis inclus dans les boucles). Le Juice Crew a fait de nombreux beefs (luttes) avec les lyricists (paroliers) des autres quartiers. On se souvient surtout de KRS-One, du South Bronx, qui a osé défier le Juice Crew par chansons interposées dont le célèbre The Bridge is Over qu'il est venu chanter devant eux dans une salle de Queensbridge. L'âge d'or, c'est donc l'émergence à New York des duos DJ-MC comme Gang Starr (DJ Premier et Guru), Eric B & Rakim ou Pete Rock & CL Smooth qui continuent l'œuvre de Marley Marl ; et en Californie d'une nouvelle scène Gangsta avec surtout les Niggaz With Attitude (NWA). Attardons nous sur ce groupe de Los Angeles formé de Dr Dre, Ice Cube, EazyE, Mc Ren et de Dj Yella principalement. Ce groupe formé en 1986 et sévissant jusqu'en 1991 a révolutionné le rap. En effet alors que le rap new-yorkais produit un rap funky ou conscient, les NWA créent le rap gangsta. Il s'agit de raconter leur vécu: les violences policières, les guerres de gangs, et de représenter leur ville Compton. Leur album "straight outta compton" est classé comme un monument du hip hop. Ce groupe permet à la scène rap de la côte ouest d'avoir une visibilité médiatique. Cela est plutôt réussi puisque jusqu'au milieu des années 1990 le rap de Los Angeles domine[non neutre] l'actualité hip hop (avec les premiers albums solos de Dr Dre en 92, de 2pac en 91, de Snoop Dogg en 93, Tha dogg pound composé de Daz Dillinger et Kurupt en 95 etc…) pendant toute cette période avec le Gangsta rap et le G-funk (sample de funk de la côte ouest) avec leur histoires de gangsters, de guerre de gang, de soirées et de barbecues. Mais le rap de l'est ne baisse pas les bras en sortant des albums de rap parmi les meilleurs de tous les temps pendant cette période. Nous citerons des artistes issus du Juice Crew comme NAS avec Illmatic en 1994 ou Mobb deep ("The Infamous" en 1995), le Wu Tang Clan en 1993 avec "Enter the Wu tang 36th Chambers", The Notorious B.I.G. en 1994 avec "Ready to die". Mais New-York produit un rap bien plus sombre faisant le récit de la dure réalité des rues du Queens, du Bronx et de Brooklyn. C'est Puff Daddy qui révolutionne une nouvelle fois le rap new-yorkais en mettant un peu de fête et en samplant de la funk qui permet à Notorious B.I.G. d'avoir une énorme couverture médiatique et de rivaliser avec les rappeurs de Los Angeles. Il s'en suivra d'ailleurs une guerre entre est et ouest due à la rivalité entre 2Pac et Notorious B.I.G. Celle-ci se termine par la mort prématurée des deux protagonistes, assassinés en 1996 pour le premier et en 1997 pour le second. Cette date marque la fin d'une époque pour le hip hop old school (vieille école). L'évolution du rap de nos jours [modifier] S'il est bien issu des populations noires américaines, le rap s'est démocratisé dès le début des années 1990 pour toucher également les populations blanches dont provient une part croissante des créateurs de rap ; l'exemple le plus connu (quoique controversé) étant Eminem. Plus récemment, les pays asiatiques et africains ont également développé leurs propres scènes rap. Ainsi devenu un courant musical mondial très à la mode, le rap génère d'importants flux d'argent. Des radios spécialisées sont apparues mais privilégient les artistes « grand public » dont la promotion est assurée par les majors et aboutissent à une certaine homogénéité au détriment des artistes indépendants. Certains font remarquer que le rap est depuis le début une musique grand public qui, comme tous les genres, contient en son sein des artistes commerciaux et d'autres plus indépendants et peut-être plus créatifs. Les évolutions du rap sont nombreuses. On peut parler par exemple de « hip-hop instrumental » ou "abstract hip-hop" (RJD2, Big Dada, DJ Krush), une musique très élaborée qui se base sur la rythmique Hip-Hop. Le rap s'inspire et se mélange aussi aux autres genres jusqu'à brouiller les frontières : rock et métal avec la fusion et le rapcore, trip-hop avec l'abstract hip-hop, musiques traditionnelles ou encore électronique. Le rap dans le monde [modifier] Le rap est apparu aux États-Unis mais s'est répandu à partir des années 1980. En Europe [modifier] Le rap français est un des premiers à avoir émergé en 1979. Un pionnier est Sidney, dont l'émission H.I.P. H.O.P., diffusée sur TF1 en 1984, fut la première au monde entièrement Hip-hop[5] puis Dee Nasty, suivit par des groupes tels que IAM, Suprême NTM, ou Assassin. La scène de rap française est reconnue comme la 2e plus importante aussi bien en termes de qualité que de quantité. Certains osent affirmer que beaucoup de groupes français sont en mesure de rivaliser avec les plus grands rappeurs américains.[réf. nécessaire] Mais malgré tout, le rap français accuse un manque de créativité suffisante pour pouvoir trouver sa propre voie sans s'inspirer de ce qui se fait outre-Atlantique. Cela est notamment flagrant ces dernières années. En effet, à la suite du succès du dirty south aux États-Unis, les producteurs français se mirent à imiter ce style.
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