football

Transcription

football
1
SPÉCIAL
ROLANDGARROS
Rouge
Noir
Jaune
RIIS : QUEL AVENIR
APRÈS LES AVEUX ?
CYCLISME
AUJOURD’HUI
Bleu
(Voir aussi
nos pages 14 et 15)
Le manager danois de la CSC a reconnu hier à son tour s’être dopé entre 1993 et 1998, époque
où il a remporté le Tour de France (1996) sous le maillot de Telekom. Ce qui pose la question
de son implication actuelle dans le peloton. (Pages 19 et 20, et notre éditorial, page 2)
LE MAGAZINE
*62 ANNÉE - N 19 322 1,90 /
e
o
En 1996, Bjarne Riis avait assommé tous ses rivaux dans la grande étape d’Hautacam. (Photo L’Équipe)
France métropolitaine
www.lequipe.fr
Samedi 26 mai 2007
M 00103 - 526 - F: 1,90 E
3:HIKKLA=XUV^UY:?a@f@m@q@a;
LE QUOTIDIEN DU SPORT ET DE L’AUTOMOBILE
HOULLIER CEDE LA PLACE
Jean-Michel Aulas l’a officialisé hier : Gérard Houllier n’entraînera plus Lyon la saison prochaine. Parmi ses successeurs possibles figure
Alain Perrin, vainqueur de la Coupe de France avec Sochaux, qui confirme dans un entretien à « L’Équipe » avoir été contacté. (Page 3)
Fondateur de Lacoste et vainqueur des Internationaux de France en 1925, 1927 et 1929.
L’ÉQUIPE samedi : ALLEMAGNE, 2 / ; ANTILLES, LA RÉUNION, 1,3 / ; AUTRICHE, 2,10 / ; BELGIQUE, 3 / ; ESPAGNE, 3,75 / ; GRÈCE, 2,00 / ; ITALIE, 3,75 / ; LUXEMBOURG, 3 / ; PAYS-BAS, 2 / ; PORTUGAL CONT., 1,8 /.
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
ont autant d’importance que l’exploit lui-même. ”
René Lacoste
Bleu
Rouge
“ Le style, l’élégance, la beauté du geste,
Jaune
Bleu
Jaune
(Photos Pierre Lahalle)
Noir
Noir
À gauche, Gérard Houllier, désormais ex-entraîneur des champions de France, a décidé de prendre du recul. À droite, Alain Perrin, l’entraîneur sochalien, est déjà bien placé dans la course à la succession.
2
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
LA PAGE DEUX
,
ON EN PARLE AUJOURD HUI DANS «
79
Les Français en reconquête
Ils n’ont pas été gâtés
TENNIS. Le tirage au sort des tableaux masculins et féminins de RolandGarros n’a pas gâté les Français. Aux multiples confrontations francofrançaises viennent se greffer des parcours délicats pour la plupart des Bleus, y compris
pour les numéros 1 Gasquet et Mauresmo, qui peuvent affronter dès le troisième tour
Cañas et Safarova.
(Page 14)
L’ÉDITO
LES QUESTIONS
Haletant final pour l’Europe
RUGBY. Le Sporting Union Agenais,
jamais descendu à l’échelon inférieur
depuis 1926 et qui dispute sa 79e saison de
suite dans l’élite (pas de Championnat en
1940, 1941 et 1942), joue sa survie
aujourd’hui, lors de la 26e et dernière journée du Top 14. Actuels avant-derniers, les
Agenais sont dans l’obligation de battre le
Stade Français, pour obtenir une chance de
se maintenir, mais leur sort dépend aussi
des autres.
(Page 10)
TENNIS. Gaël Monfils, Aravane
Rezaï et Amélie Mauresmo (notre
photo) sont en finale dans leurs
tournois respectifs (Pörtschach,
Istanbul et Strasbourg). Pareille
performance ne pouvait tomber
au meilleur moment pour les trois
Français, juste avant Roland-Garros. Pour Monfils et Rezaï, parce
que ces deux derniers ne parvenaient plus à s’imposer sur le circuit et commençaient à douter
sérieusement. Pour Mauresmo,
parce qu’après son opération de
l’appendicite, ce résultat confirme
sa progression. Même si celle-ci
n’est pas aussi rapide que souhaité. (Page 15)
»
Une place
pour deux
Ivry entre
deux destins
RUBGY. Cet après-midi, le dernier
ticket qualificatif pour les demifinales du Top 14 va échoir définitivement à Biarritz ou à Perpignan,
qui reçoivent respectivement
Castres et Montpellier. Le BO,
double champion de France en titre,
qui visera le bonus offensif pour
être sûr de son affaire, est le mieux
placé pour rejoindre le Stade Français, Toulouse et Clermont.
(Page 11)
HANDBALL. Leader de la D 1 à deux
journées de la fin, Ivry, qui court après
le titre depuis 1997, joue peut-être sa
saison à Nîmes. Si les Ivryens ont
l’occasion d’être sacrés dès ce soir, ils
peuvent tout aussi bien, en cas de
défaite, se retrouver deuxièmes derrière Montpellier et ne plus avoir leur
destin en main.
(Page 16)
Lyon doit-il engager
Alain Perrin pour succéder
à Gérard Houllier ?
Caen remonte en Ligue 1
Pour voter, connectez-vous sur
www.lequipe.fr entre 6 heures et 22 heures
ou envoyez OUI ou NON par SMS au 61008
(0,34 euro + coût de 1 SMS).
FOOTBALL. En s’imposant sur la pelouse de Libourne-Saint-Seurin (2-1) lors de la
38e et dernière journée de Ligue 2, Caen, après deux saisons passées à l’échelon
inférieur, a gagné le droit d’évoluer à nouveau la saison prochaine en Ligue 1. Une
défaite des Normands leur aurait fermé les portes de l’élite, Amiens, quatrième du
général, ayant dans le même temps dominé Le Havre (2-0).
(Page 8)
S
TABLEAU DE BORD
FOOTBALL (Ligue 1)
Pts J.
— —
1. Lyon
78 37
2. Marseille 61 37
3. Lens
57 37
4. Bordeaux 57 37
5. Rennes 56 37
6. Toulouse 55 37
7. Sochaux 54 37
8. Auxerre 51 37
9. Saint-Étienne 49 37
10. Lille
49 37
11. Nancy
49 37
12. Lorient 49 37
13. Monaco 48 37
14. Le Mans 48 37
15. Paris-SG 45 37
16. Valenciennes 43 37
17. Nice
42 37
18. Troyes 36 37
19. Sedan
35 37
20. Nantes 34 37
Lyon est champion et directement qualifié
pour la C 1, comme Marseille, assuré de terminer 2e. Troyes, Sedan et Nantes sont
relegués en L 2. Metz, Caen et Strasbourg
sont promus en L 1.
Rennes
Le Havre Amiens
Par
20
16
ec
2 6e E T D E R N I È R E J O U R N É E . –
Aujourd’hui : Bourgoin-Toulouse, Albi-Narbonne, Biarritz-Castres, Agen - Stade Français,
Brive-Bayonne, Montauban-Clermont, Perpignan-Montpellier (17 h 15, en direct et en
multiplex sur Canal +).
Pts J. G.
———
1. Stade Français . 83 25 18
2. Toulouse . 82 25 17
3. Clermont . 80 25 17
4. Biarritz..... 71 25 15
5. Perpignan. 71 25 15
6. Bourgoin.. 57 25 11
7. Montauban. 53 25 10
8. Brive........ 49 25 10
9. Castres.... 49 25 9
10. Montpellier . 47 25 9
11. Bayonne.. 47 25 10
12. Albi .......... 45 25 10
13. Agen........ 44 25 9
14. Narbonne . 39 25 8
TENNIS DE TABLE
VValencienness
F t ((L 1),
Foot
1)) reç
eçoit
ço t Auxerre
Metz
20
16
Eurosport 150 min
FORMULE 1
N. P.
——
1 6
2 6
0 8
1 9
1 9
1 13
2 13
1 14
1 15
1 15
1 14
1 14
1 15
0 17
p.
—
649
622
751
517
479
523
456
413
514
433
443
304
377
521
c. B.
— —
428 9
404 10
435 12
368 9
389 9
463 11
472 9
507 7
544 11
582 9
641 5
512 3
502 6
755 7
1. Metz
2. Caen
3. Strasbourg
4. Amiens
5. Grenoble
6. Le Havre
7. Châteauroux
8. Dijon
9. Bastia
10. Gueugnon
11. Reims
12. AC Ajaccio
13. Guingamp
14. Brest
15. Montpellier
16. Niort
17. Libourne-St-S.
18. Créteil
19. Istres
20. Tours
Classement
Pts J. G. N. P. p.
— — — — — —
76 38 22 10 6 54
71 38 19 14 5 65
70 38 19 13 6 47
69 38 21 6 11 57
59 38 15 14 9 51
56 38 15 11 12 52
54 38 15 9 14 42
54 38 14 12 12 44
53 38 14 11 13 52
48 38 13 9 16 47
47 38 12 11 15 43
47 38 12 11 15 44
46 38 11 13 14 45
45 38 10 15 13 40
44 38 11 11 16 41
44 38 10 14 14 36
44 38 12 8 18 43
40 38 9 13 16 33
35 38 8 11 19 35
26 38 6 8 24 30
c.
—
22
40
33
42
39
38
44
47
49
52
46
50
44
40
48
44
52
50
63
58
Diff.
—
+32
+25
+14
+15
+12
+14
-2
-3
+3
-5
-3
-6
+1
0
-7
-8
-9
-17
-28
-28
Promus en L 1 : Metz (champion), Caen,
Strasbourg.
Relégués en National : Créteil, Istres, Tours.
Promus en L 2 : Clermont, Boulogne-sur-Mer
et Angers.
HANDBALL (Division 1)
25e JOURNÉE. – Aujourd’hui, 20 h 30 : Villeurbanne - Pontault-Combault, ChambéryCréteil, Sélestat-Montpellier, Toulouse-Istres,
Dunkerque-Tremblay, Paris-Vernon, NîmesIvry (Eurosport).
Classement : 1. Ivry, 64 pts ; 2. Montpellier,
62 ; 3. Chambéry, 59 ; 4. Nîmes, 57 ; 5. Dunkerque, 57 ; 6. Tremblay-en-France, 53 ; 7.
Créteil, 49 ; 8. Paris, 48 ; 9. Istres, 43 ; 10.
Sélestat, 39 ; 11. Toulouse, 37 ; 12. PontaultCombault, 36 ; 13. SM Vernon, 34 ; 14. Villeurbanne, 34.
20
14
RUGBY
Rediff. demain à 18 h 25
Championnat du monde 2007. 5e manche.
Grand Prix de Monaco. Qualifications.
RUGBY
Paris Première 110 min
14.55
CYCLISME
Canal + 115 min
Rediff. demain à 7 h 30 Canal + Sport
BASKET
Coupe d’Écosse. Finale.
Dunfermline - Celtic Glasgow.
AUTO
À 11 heures : Match après match.
À 19 heures : la Grande Édition spécial weekend, avec Julien Benneteau et Laurent Benezech.
À 23 h 30 : la Page foot.
e
À 17 h 15 : 26 et dernière journée de Top 14,
multiplex.
À partir de 18 heures : présentation de
Roland-Garros.
À 20 h 45 : 38e et dernière journée de L 1, en
direct commenté.
RUGBY
Ligue 1. 38e et dernière journée.
Multiplex.
41%
DE REMISE
Rediff. demain à 9 h
22.00
Sport + 120 min
À voir.
Rediff. lundi à 12 h 45
Intéressant.
22.45
Canal + 120 min
À ne pas rater
Canal + 55 min
Les cases bleues
correspondent aux
retransmissions
en direct.
Rediff. demain à 9 h 10 Canal + Sport
VOLLEY-BALL
17.30
Championnats du monde. Finales.
À Zagreb (CRO).
Eurosport 75 min
Rediff. demain à 0 h 30
04.00
Ligue mondiale. Tour intercontinental. Poule B.
États-Unis - France. 1er match. A Portland (USA).
OFFRE SPÉCIALE D’ABONNEMENT À
PLUS DE
TPS Foot 140 min
Canal + 130 min
Championnat d’Espagne. 36e journée.
FC Barcelone - Getafe.
JOUR DE FOOT
17.00
Canal + Sport 120 min
20.40
FOOTBALL
Rediff. à 21 h 45
France Info. À .8 et à .38 de chaque heure,
chronique sportive. 7.12 et 8.42 Europe 1.
Sports. 8.08 France Inter. Journal des sports.
10. RMC. À vos marques. 13. RMC. Spécial
Formule 1. 15. RMC. Intégrale sport. 19. RMC.
Spécial Formule 1. 19.30 Europe 1. Multiplex.
20. RMC. Intégrale Foot. 20. RTL. RTL Foot.
20.45 France Inter (GO). Interfootball.
23. RMC. After Foot. 23.10 France Inter.
Intersports.
20.40
FOOTBALL
Eurosport 2 75 min
Top 14. 26e et dernière journée.
Multiplex.
TENNIS DE TABLE
FOOTBALL
16.00
GP 2 Series 2007. 1re course.
À Monaco.
Foot + 130 min
20.40
Coupe de Belgique. Finale.
FC Bruges - Standard Liège. À Anderlecht (BEL).
Rediff. à 23 h
LE COIN DES RADIOS
20.40
Ligue 1. 38e et dernière journée.
Lille-Rennes (201) ; Lorient - Paris-SG (202) ;
Lyon-Nantes (203) ; Marseille-Sedan (204) ;
Monaco-Nancy (205) ; Nice - Le Mans (206) ;
Sochaux - Saint-Étienne (207) ; Toulouse-Bordeaux (208) ;
Troyes-Lens (209) ; Valenciennes-Auxerre (210).
TPS Star 120 min
TPS Foot 145 min
6. Le Journal en continu.
Rediff. demain à 6 h
Ligue 1. 38e et dernière journée.
Lille-Rennes.
15.55
INFOSPORT
Rediff. lundi à 11 h
Eurosport 135 min
Eurosport 150 min
15.30
Pro A. Demi-finales.
Roanne-Chalon.
D 1. 25e journée.
Nîmes-Ivry.
6. Édition du week-end. 8.30 Match après
match. Invité : Jimmy Briand. 15. Un jour
avec… Jérôme Thion (rediff. à 16.). 19. La
Grande Édition week-end. 20. Édition du
week-end. 22. La Grande Édition week-end.
23.30 La Grande Édition week-end, avec la
Page foot. 0. La Grande Édition week-end.
Sport + 120 min
20.15
FOOTBALL
15.00
Tour d’Italie 2007.
14e étape : Cantu-Bergame.
20.00
Coupe d’Allemagne. Finale.
Stuttgart-Nuremberg. À Berlin (ALL).
FOOTBALL
13.45
1er test-match.
Afrique du Sud - Angleterre. À Bloemfontein.
Canal + 45 min
HANDBALL
Eurosport 75 min
WTA. Tournoi de Strasbourg. Finale.
A. Mauresmo - A. Medina Garrigues (ESP).
FOOTBALL
À SUIVRE
Canal + Sport 110 min
13.45
TENNIS
Rediff. demain à 9 h 15
19.00
FOOTBALL
11.55
FORMULE 1
Sport + 90 min
Eurosport 75 min
1er test match.
Australie - Pays de Galles. À Sydney.
L’ÉQUIPE TV
18.30
Grand Prix IAAF.
Meeting de Hengelo (HOL).
JOUR DE RUGBY
10.45
Championnat du monde 2007.
Grand Prix de Monaco. Essais libres.
27
9
ATHLÉTISME
10.00
Championnats du monde. 6e jour.
À Zagreb (CRO).
20
Troy
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Strasbourrg
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17
F ((LL 1)
1),)
Le Mans Foot
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Rugby ((Top 14)
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ço Sedan Nice
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Foot ((L 1),)
(Grand Prix),
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Lorient
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Foot ((L 1),)
reç
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ço Pariss-SG
SG
RUGBY (Top 14)
38e ET DERNIÈRE JOURNÉE. – Hier : Metz Gueugnon, 1-2 ; Libourne-Saint-Seurin -Caen,
1-2 ; Dijon - Strasbourg, 3-1 ; Amiens Le Havre, 2-0 ; Montpellier - Grenoble, 1-0 ;
Tours - Châteauroux, 2-1 ; Bastia - Istres,
4-1 ; Brest - Reims, 3-0 ; Niort - AC Ajaccio,
3-0 ; Guingamp - Créteil ; 2-1.
Eurosport 1035 min
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SAMEDI 26 MAI 2007
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
20
13
Diff.
—
+35
+14
+9
+6
+8
-1
-3
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+3
+2
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+5
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-1
-10
-6
-18
-11
-18
Bleu
Brest
c.
—
26
38
38
32
29
42
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40
49
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42
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42
45
37
54
57
46
Jaune
Rouge
Jaune
16
12
16
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G. N. P. p.
— — — —
23 9 5 61
18 7 12 52
15 12 10 47
16 9 12 38
14 14 9 37
15 8 14 41
14 12 11 45
12 15 10 38
14 7 16 52
13 10 14 44
13 10 14 37
12 13 12 33
12 12 13 43
11 15 11 42
11 12 14 41
11 10 16 35
9 15 13 31
8 12 17 36
7 14 16 46
7 14 16 28
FOOTBALL (Ligue 2)
Noir
Bleu
Noir
Lille
Foot (L 1), reç
eçoit
ço Rennes
Cherbourg
(nombre de votants : 36 004)
Selon le résultat de vos votes
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LA TÉLÉVISION
16
14
15
13
OUI..................................................... 51 %
NON................................................... 47 %
Ne se prononcent pas ...................... 2 %
(Photos Richard Martin et Laurent Argueyrolles/L’Équipe)
« souillé » l’occasion de « chasser de notre mémoire cette montée de Hautacam ». Mais, audelà du cas Riis, il faut admettre
que c’est toute une génération
EPO, une génération perdue, qui
doit conduire à oublier ces
années-là et leur palmarès.
Qu’en reste-t-il ? Marco Pantani
s’en est allé sans avoir parlé. Les
autres se taisent ou persistent à
nier l’évidence mais au moins,
désormais, personne ne les croit
plus.
C’est pourquoi les récentes
prises de parole – même si notre
confrère allemand Frankfurter
Allgemeine Zeitung note que
l’on ne doit avouer que ce que
l’on ne peut plus cacher – représentent une avancée fondamentale, qui doit
plus inciter à
encourager
ces initiatives qu’à
vilipender
leurs
auteurs. Après tant d’années de
silence organisé et cadenassé
pour pérenniser le dopage dans
le nouveau business généré par
le cyclisme, le poids des mots
est devenu indispensable pour
casser le système, que ce dernier
soit révélé au passé comme pour
Bjarne Riis et ses équipiers
d’alors, ou au présent pour une
affaire Fuentes toujours en
cours.
Que les coureurs continuent
donc de libérer leur conscience.
Qu’ils se libèrent, tout simplement.
LA MÉTÉO
Raymond Domenech a-t-il
raison de ne pas sélectionner
Trezeguet et Wiltord ?
BASKET-BALL. En demi-finales de Pro A, Roanne accueille aujourd’hui, lors du
troisième match décisif, Chalon qui a remonté ici même son handicap concédé sur
ses terres. Cette rencontre sera aussi la dernière à Roanne de Dewarick Spencer, le
MVP de la saison, qui ne pense qu’à une chose : « Aller à Bercy. » Où le vainqueur de
la belle affrontera Nancy en finale.
(Page 17)
OUVREZ-LA !
remporter le Tour de France
avec, en prime, une incroyable
ascension pyrénéenne à
Hautacam, à laquelle son gabarit
et son style ne préparaient
guère.
C’est donc la première fois dans
l’histoire de la Grande Boucle
qu’un Maillot Jaune admet avoir
usurpé la fameuse tunique, que
l’Union cycliste internationale lui
a d’ailleurs aussitôt demandé de
restituer bien qu’une
prescription de huit ans couvre
ces faits dans le règlement
antidopage.
Christian Prudhomme, le patron
du Tour, a vu dans ce maillot
D’HIER
Qui avec Nancy ?
CYCLISME
I, PENDANT une bonne
décennie entamée dans les
années 90, nombre de coureurs
cyclistes ont pu grimper les cols
sans chercher de l’air grâce
notamment aux vertus pourtant
prohibées de l’érythropoïétine,
alias EPO, il est bon de constater
en ce moment que les bouches
s’ouvrent et que les langues se
délient.
Après les bien timides
déclarations de l’Italien Ivan
Basso, puis celles de plusieurs
coureurs allemands dont le
réputé Erik Zabel, ce fut, hier, au
tour du Danois Bjarne Riis de
passer à confesse. On
distinguera cet aveu entre tous
parce qu’il porte entre autres sur
l’année 1996, qui vit Bjarne Riis
DU JOUR
FOOTBALL. Ils sont encore quatre clubs (Lens, Bordeaux, Rennes et Toulouse) à
pouvoir se qualifier pour le tour préliminaire de la prochaine Ligue des champions
lors de la dernière journée de Championnat de L 1, ce soir. Une seule de ces équipes
partira en vacances avec le précieux sésame. Les autres se partageront la Coupe
UEFA et la Coupe Intertoto. Récit d’une semaine mouvementée dans l’intimité des
postulants à l’Europe.
(Page 4).
3
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
FOOTBALL LIGUE 1
Houllier choisit la sortie
Gérard Houllier ne sera plus l’entraîneur de Lyon la saison prochaine. Plus que Deschamps, Perrin serait favori pour lui succéder.
Mercredi dernier,
entre Athènes et Lyon,
Gérard Houllier a annoncé
à Jean-Michel Aulas qu’il
ne serait plus l’entraîneur
de l’Olympique Lyonnais
la saison prochaine.
Les deux hommes ont rendu
la nouvelle publique
hier soir, à 18 h 30,
lors d’une conférence
de presse. Lyon a déjà pris
contact avec Alain Perrin,
l’entraîneur de Sochaux,
tandis que Didier Deschamps
reste une piste naturelle.
POUR LES OBSERVATEURS de la vie
lyonnaise, le départ de Gérard Houllier
était une chose dont ils avaient la conviction depuis de longues semaines. Depuis
hier soir, à 18 h 30, c’est une information.
Un peu plus tôt, juste avant l’entraînement, l’ancien manager de Liverpool
avait annoncé la nouvelle à ses joueurs et
à son staff. Ce soir, face à Nantes, Houllier
dirigera son 108e et dernier match lyonnais, au côté de Patrice Bergues, qui
quitte également le club lyonnais.
LES RAISONS
D’UNE RUPTURE
Si Gérard Houllier quitte Jean-Michel
Aulas et l’OL à un an de la fin de son
contrat, c’est déjà que les deux parties
sont d’accord, financièrement. Car il n’est
question ni de démission ni de licenciement. L’ombre de la dernière année de
contrat de l’entraîneur lyonnais a pu
retarder sa décision.
Celle-ci n’est pas une surprise. Fatigué
physiquement par la pression du management au quotidien, désireux de retrouver un autre rythme, pas toujours très
populaire dans son vestiaire, lassé de lutter en vain contre l’influence de Bernard
Lacombe, Gérard Houllier a fait le choix
de son envie profonde plutôt que de son
orgueil.
Certes, même si l’on peut douter de son
absolue sincérité, Jean-Michel Aulas a
toujours soutenu son entraîneur en cette
deuxième partie de saison difficile. Et il
n’aime pas perpétuer sa réputation de
président que l’on laisse. Mais, quitte à se
diriger vers le divorce, obliger Houllier à
faire le premier pas était une base dans sa
stratégie. Et il était le mieux placé pour
constater le désordre du jeu et de la vie
sociale de son équipe, même si certains
joueurs en sont au moins autant coupables.
QUEL ENTRAÎNEUR
POUR LYON ?
Lyon veut aller vite. Mercredi, Houllier
annonçait son départ. Jeudi, les Lyonnais
rencontraient Alain Perrin. Il y a quelques
semaines, l’entraîneur de Sochaux avait
fait acte de candidature dans France
Football, annonçant qu’il pouvait très
bien travailler avec Bernard Lacombe et
qu’il serait ravi de passer de la 407 à la
Formule 1. Perrin s’était souvenu du fait
que Bernard Lacombe s’était opposé à sa
venue il y a deux ans. Mais, aujourd’hui,
Perrin serait presque favori.
L’autre piste majeure mène à Didier Deschamps. Rien ne dit que Deschamps va
rester à la Juventus. Lui non plus, qui
déclarait hier, à Turin : « J’ai parlé avec
Jean-Claude Blanc. On se revoit dans les
prochains jours. On peut dire que la
semaine prochaine sera un rendez-vous
décisif. Mon rêve est toujours celui
d’entraîner la Juventus en Serie A. » Mais
Marca, le quotidien espagnol, annonce le
retour de Capello à la Juventus et l’arrivée
de Schuster au Real. D’une manière générale, Lyon croule sous les candidatures.
Un agent a même appelé l’OL pour proposer Marcello Lippi, l’entraîneur des champions du monde italiens. Coïncidence :
Lippi a suivi la finale de la Ligue des champions au côté de Gérard Houllier. Mais le
fait de parler un français parfait reste un
vrai critère dans le choix de Jean-Michel
Aulas.
Lyon va-t-il attendre de connaître la position de Deschamps pour avancer encore
dans ses discussions avec Perrin ? Les
deux techniciens n’ont pas le même profil : alors que Deschamps viendrait avec
un staff au complet, Perrin pourrait mieux
accepter de venir seulement avec son
adjoint, Christophe Galtier, mais de travailler avec la majeure partie du staff exis-
tant. Il reste à savoir jusqu’où va, dans
l’esprit de Jean-Michel Aulas, sa volonté
de remettre en cause le staff historique.
Mais la difficulté, avec Perrin, peut être
contractuelle, aussi. Le président sochalien Jean-Claude Plessis, qui reconnaît
des contacts avec Jean-Michel Aulas,
souligne : « Je ne veux pas me laisser
faire. D’une manière ou d’une autre, je
demanderai un dédommagement.
Chaque fois qu’on vire un entraîneur, il
faut le payer, et quand lui veut partir, il ne
faut rien dire ? »
Il s’esquisse un jeu de chaises musicales,
ou de dominos. Car Sochaux, pour remplacer son entraîneur qui partirait un an
avant la fin de son contrat, s’intéresse de
très près à Frédéric Hantz, candidat au
départ un an avant la fin de contrat. JeanClaude Plessis a déjà appelé Henri Legarda, le président manceau, sur le sujet.
Sochaux s’intéresse également à Jean-
Marc Furlan, qui quitte Troyes. Par ailleurs, Hantz, comme Perrin, est également dans le viseur de Monaco.
L’AVENIR D’HOULLIER
Les mots de Jean-Michel Aulas à l’instant
de l’hommage, hier soir, à Lyon, laissent
supposer que Gérard Houllier ne quitte
pas l’OL avec la volonté de prendre un
autre club, ou le poste de DTN. Mais, si
l’intéressé a confirmé qu’il n’entraînerait
aucun autre club français, et probablement pas étranger non plus, le poste
de DTN reste une destination très possible pour lui. Si Aulas l’a exclu, hier, c’est
parce qu’il a le sentiment que Jean-Pierre
Escalettes, le président de la FFF, avait
engagé des discussions avec son entraîneur dans son dos. Mais, une fois parti de
Lyon, Houllier ira là où il le désire. DTN ou
sélectionneur à l’étranger ? L’été le dira,
peut-être.
VINCENT DULUC (avec J.-M. B.)
LYON. – Ce qu’on
pressentait
depuis plusieurs
semaines est
devenu officiel
hier soir :
Gérard Houllier
va quitter Lyon.
Il dirigera
une dernière fois
ses hommes
ce soir, à Gerland,
face à Nantes.
Jean-Michel
Aulas, lui, compte
ne pas perdre
de temps
pour lui trouver
un successeur.
(Photo
Philippe Merle/AFP)
48 victoires, 18 nuls, 9 défaites,
134 buts marqués, 57 buts encaissés.
En Ligue des champions :
18 matches,
11 victoires, 5 nuls, 2 défaites,
31 buts marqués, 12 buts encaissés.
En Coupe de France :
7 matches,
5 victoires, 2 défaites,
14 buts marqués, 7 buts encaissés.
En Coupe de la Ligue :
5 matches,
3 victoires, 1 nul, 1 défaite,
7 buts marqués, 4 buts encaissés.
En Trophée des champions :
2 matches,
1 victoire, 1 nul, 5 buts marqués,
2 buts encaissés.
Total
Victoires
107 matches
Défaites
68 25141
68
Nuls
191 buts marqués, 82 buts encaissés.
VERBATIM
Houllier part
pour « raisons
personnelles »
« J’AI EFFECTIVEMENT pris ma décision à Athènes, a confirmé
hier après-midi Gérard Houllier. Après un séjour mémorable à
Saint-Tropez, en début de semaine, j’ai beaucoup vacillé. Il y a
deux ans, on m’avait demandé de conduire la F 1. À l’arrivée, en
deux ans, on a gagné quatre Grands Prix – deux titres de champion, deux Trophées des champions ; on n’est pas passés loin
d’une cinquième victoire avec la dernière Coupe de la Ligue
(défaite 0-1 face à Bordeaux). Le club, le groupe et les joueurs ont
progressé. Je suis fier du cinquième titre (de champion) mais je le
suis peut-être encore plus du sixième, nouvelle meilleure performance européenne obtenue l’année de la vingtième année de
présidence de M. Aulas. Parmi mes très bons souvenirs, je
n’oublie pas notre victoire à Eindhoven (1-0). Aujourd’hui, Lyon
est de nouveau à un tournant de sa progression. Je ne doute pas
qu’en continuant sur cette voie, il finira immanquablement par
accrocher cette finale européenne dont il rêve. Mais il s’agissait
de repartir sur un projet de trois ans. Et je ne me voyais pas
m’engager pour trois ans après avoir vécu deux saisons exceptionnelles. Si je pars pour raisons personnelles, ce n’est pas à
cause de ma santé. Car, à Lyon, j’ai même trouvé une source de
jouvence m’ayant rappelé ce que j’ai pu vivre précédemment à
Liverpool. Je ne pars pas non plus à cause de Bernard Lacombe. Il a
pu y avoir des tensions. Mais elles sont normales dans un club où
les gens ne sont pas obligatoirement d’accord tous les jours. J’ai
éprouvé le besoin de faire un break. Les trois ans à venir vont être
importants pour le club qui a besoin d’une dynamique et d’un
souffle nouveaux. Mais je ne me permettrai pas de donner de
conseils à mon successeur, sinon celui de faire confiance aux
joueurs, comme je l’ai fait moi-même. Et s’il a la même écoute que
celle dont j’ai bénéficié, je ne doute pas que Lyon va continuer sa
progression. » – C. C.
JEAN-MICHEL AULAS entend recruter
rapidement un nouvel entraîneur.
ALAIN PERRIN est bien placé pour remplacer Gérard Houllier.
Il s’en réjouit mais reste prudent.
« On sait où on veut aller »
« Un challenge très excitant »
LYON –
de notre envoyé spécial permanent
« QUAND ET COMMENT vous êtes-vous
fait à l’idée du départ de votre entraîneur ?
– Depuis quelque temps, Gérard s’interrogeait.
Et c’est finalement mercredi soir à Athènes qu’il
m’a informé qu’il souhaitait prendre du recul et
s’accorder une année sabbatique après deux saisons très pleines avec Lyon. Après réflexion, j’ai
décidé d’accepter sa décision, non sans souligner
l’excellent travail qu’il a accompli durant deux
ans en compagnie de Patrice Bergues qui, lui,
arrive en fin de contrat. C’est un regret de voir partir quelqu’un d’aussi compétent et un homme de
caractère et de qualité avec lequel j’ai eu plaisir à
travailler. Mais il faut respecter les raisons personnelles avancées par Gérard, sachant qu’il n’ira
donc ni à Kiev, ni à la DTN, ni dans un autre club la
saison prochaine.
– Il y a peu, vous aviez laissé entendre
que, de toute façon, vous ne seriez pas pris
au dépourvu. Qu’en est-il aujourd’hui ?
– J’ai toujours dit qu’on se doit d’être constamment en alerte et à l’écoute. C’est toujours un gros
challenge de recruter, notamment un entraîneur.
Mais il faut croire qu’en France, dans un club
comme Lyon, il est devenu difficile de piloter la
Formule 1 au-delà de deux ans. Cela étant, je
constate qu’on a gagné six titres avec trois entraîneurs différents. On va tout faire maintenant pour
gagner le septième avec un quatrième entraîneur.
Depuis mercredi soir, en compagnie de Jérôme
Seydoux et des membres du conseil d’administra-
tion, on a déjà beaucoup réfléchi, sachant qu’en
F 1 j’ai appris, lorsque j’étais le sponsor d’Alain
Prost, que la réactivité au dixième de seconde est
très importante. L’OL a l’avantage d’être un grand
club européen. Il n’y a pas non plus besoin de passer beaucoup de coups de fil pour trouver des candidats à la succession. Et puis le plus important,
c’est de conserver un groupe de joueurs de qualité. Et ce sera le cas.
– Avez-vous bon espoir de trouver rapidement un successeur ?
– Je pense qu’il nous faudra moins d’une
semaine.
– Des noms ont déjà circulé, comme celui
d’Alain Perrin…
– Je vous l’ai dit, on a déjà beaucoup réfléchi
depuis quarante-huit heures. Nous suivons effectivement Alain Perrin depuis pas mal de temps,
puisque, avant l’arrivée de Le Guen, il en avait
déjà été question. Mais nous avons d’autres
pistes, et nous engagerons un entraîneur parlant
français. On sait où on veut aller.
– Un profil d’entraîneur se dégage-t-il ?
– Le deal, c’est que le successeur de Gérard
vienne pour deux ans au moins, trois si possible,
afin qu’il puisse accompagner l’équipe jusqu’à ce
que nous nous installions dans le nouveau stade
en 2010. À partir du moment où on se sent
capable de construire un stade dans ce délai, il
doit y avoir moyen de trouver un entraîneur
capable de conquérir d’autres titres, de faire progresser encore le club et d’arriver à cette finale
européenne dont je suis persuadé qu’elle viendra
un jour ou l’autre. » – C. C.
SAMEDI 26 MAI 2007
Ce matin, Alain Perrin apparaît comme
le candidat le mieux placé pour succéder
à Gérard Houllier. Et même s’il refuse de
s’« enflammer », affirmant que « rien
n’est fait », l’entraîneur sochalien
évoque avec envie un probable départ
pour Lyon, parlant de « challenge très
excitant », d’une « opportunité qu’il
serait difficile de laisser passer ».
« AVEZ-VOUS EU un contact avec JeanMichel Aulas ?
– Il m’a appelé vendredi (hier) après avoir prévenu mon président qu’il allait le faire.
– Que vous a-t-il dit ?
– Que l’OL s’intéressait à moi. On n’est pas allés
au fond des choses. Le président Aulas m’a expliqué comment les choses fonctionnaient chez lui.
Il a voulu savoir aussi comment je verrais les
choses au cas où…
– Vous a-t-il fait une proposition ferme ?
– C’était une prise de contact. Si les choses doivent évoluer, ça se fera après la dernière journée
de Championnat (ce soir).
– Ça a l’air bien parti ?
– Je n’en sais rien. Moi, je ne m’enflamme pas. Il
y a peut-être un ou deux autres candidats, je lis
aussi les journaux. Je n’ai pas posé la question.
C’est comme pour les Oscars du foot, il y a quatre
nominés et un seul élu.
– Quelle est la prochaine étape ?
– D’abord, il faut que les deux présidents discutent. Après, si les choses ont avancé, le dossier
reviendra vers moi. De toute façon, ça va aller
vite. Lyon veut faire les choses dans l’ordre, choisir un entraîneur d’abord avant de s’occuper de
l’effectif pour la saison prochaine.
– La décision tombera-t-elle ce weekend ?
– Peut-être.
– Pour vous, ce serait un retour tonitruant en France. La Coupe de France avec
Sochaux et Lyon dans la foulée…
– J’avais envie d’entraîner en France mais je ne
m’attendais pas à ce que les choses aillent aussi
vite. Ce sont des cycles comme ça. Lyon, ce serait
évidemment un challenge très excitant, et pas
facile à relever après six titres de champion.
« On va me trouver
opportuniste… »
– Ça vous fait un peu peur ?
– Pas du tout, sinon, il faut faire autre chose.
Vous savez, c’est parfois aussi difficile d’entraîner une équipe de L 2 qui veut monter ou une
équipe qui joue le maintien. Ce qui doit guider un
entraîneur et ce qui m’anime, c’est le projet,
l’envie de me lever et d’aller entraîner les gars.
Quel que soit l’endroit, si tu pars au stade le
matin avec le sentiment que tu vas te faire chier,
ce n’est pas la peine. Ce sentiment-là est plus
important que la ville où tu vas te poser. C’est
important, la vie qu’on mène.
– Ce serait quand même une manière de
revanche, après votre départ de Marseille, ce retour dans le très haut niveau ?
– Je ne le vois pas comme ça. Avant d’aller à
l’OM, je ne savais pas si j’étais fait pour ça. Mais,
là-bas, ça s’est bien passé et j’ai ressenti que
c’était dans mes cordes. Aujourd’hui, je ne vis
pas dans le passé. Je tends vers des expériences.
Un jour, je repartirai peut-être vers l’étranger.
– Quelque part, vous n’avez pas l’impression quand même de lâcher Sochaux au
milieu du gué ?
– Si je pars, oui un peu, quand même, je le reconnais. On va me trouver opportuniste mais, en
même temps, on ne sait pas quand le train va
repasser. C’est comme pour les joueurs, au fond.
Ce que je veux dire, c’est que j’ai travaillé dans de
formidables conditions à Sochaux avec la direction, le staff et les joueurs. C’était un bon
mariage. Peut-être cela aurait-il été sympa de
monter en puissance pendant deux ans, de finir le
cycle. Mais c’est allé vite, on a gagné la Coupe,
voilà.
– Vous parlez vraiment comme quelqu’un qui est déjà parti…
– Non, tout reste encore au conditionnel, je
garde un peu de réserve. Lyon, ce serait superbe.
Si je ne le disais pas, personne ne me croirait. »
JEAN-MARC BUTTERLIN
PAGE 3
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
(moyenne : 2,16 points par match),
Bleu
En L 1 :
75 matches,
162 points
Jaune
Rouge
Jaune
Trophées :
2 titres de champion (2006, 2007),
2 Trophées des champions (2005, 2006).
Noir
Bleu
Noir
Un bilan très positif
pour Houllier
4
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
FOOTBALL LIGUE 1 (38 et dernière journée)
e
LENS
ORDEAUX
La cote de
e de
(chances de terminer 3e)
13e attaque et 3e défense
nse de Ligue 1
10e au classement des équipes à l’extérieur
13 buteurs différents
Joueur suspendu ce soir : aucun
10 points pris dans les oppositions directes
2e
Amplitude des places occupées cette saison :
e
Retard maximal de points sur la 3 place : 5
à la 14 e
La stat Lens n’a plus marqué à l’extérieur
à la suite d’une action construite depuis
le 3 février à Valenciennes (3-1).
0
La forme
du moment
Saint-Etienne - BORDEAUX, 0-2 ;
BORDEAUX-Lens, 1-0 ;
Rennes-BORDEAUX, 0-0 ;
BORDEAUX-Nantes, 0-1 ;
Le Mans-BORDEAUX, 1-1.
Moyenne : 1,6 point/match
La cotee de
(chancees de terminer 3e)
115e attaque et 2e défense
nse de Ligue 1
6e au classement des équipes à l’extérieur
9 buteurs différents
Joueur suspendu ce soir : Chamakh
7 (- 1 m.) points pris dans les oppositions directes
2e
Amplitude des places occupées cette saison :
e
Retard maximal de points sur la 3 place : 6
La stat Une seule défaite lors des 12 dernières
journées (5 victoires, 6 nuls).
1
111e attaque et 13e défense
fense de Ligue 1
13e au classement des équipes à domicile
11 buteurs différents
Joueur suspendu ce soir : Briand
11 points pris dans les oppositions directes
5e
Amplitude des places occupées cette saison :
e
Retard maximal de points sur la 3 place : 9
à la 10 e
-1
TOULOUSE
La cotee de
(chancees de terminer 3e)
(chancees de terminer 3e)
4e attaque et 5e défensee de Ligue 1
2e au classement des équipes à l’extérieur
9 buteurs différents
La forme
du moment
LENS - Le Mans, 2-0 ;
Bordeaux-LENS, 1-0 ;
LENS-Toulouse, 2-0 ;
Lyon-LENS, 3-0 ;
LENS-Nice, 0-0.
Moyenne : 1,4 point/match
RENNES
La forme
du moment
RENNES–Toulouse, 3-2 ;
Nantes-RENNES, 0-2 ;
RENNES-Bordeaux, 0-0 ;
Troyes-RENNES, 2-2 ;
RENNES-Lorient, 4-1.
Moyenne : 2,2 points/match
La stat
29
Joueur suspendu ce soir : Ebondo
3 (- 1 m.) points pris dans les oppositions directes
2e
Amplitude des places occupées cette saison :
e
Retard maximal des points sur la 3 place : 8
à la 20e
Buts encaissés en 37 matches.
Après celle de Lyon, la défense
rennaise est la moins perméable
du Championnat.
La forme
du moment
Rennes-TOULOUSE, 3-2 ;
TOULOUSE - Paris-SG, 1-3 ;
Lens-TOULOUSE, 2-0 ;
TOULOUSE - Le Mans, 0-1 ;
Nantes-TOULOUSE, 0-0.
Moyenne : 0,6 point/match
La stat
à la 20 e
Restait sur quatre défaites d’affilée
avant sa victoire sur tapis vert à Nantes
(score de 0-0 entériné).
4
L’homme en forme
L’homme en forme
L’homme en forme
Seydou Keita
Ulrich Ramé,
Jimmy Briand,
Nicolas Douchez
achève sa saison la plus accomplie : une grosse activité en milieu défensif et 11 buts,
dont deux lors des cinq derniers matches.
Note moyenne sur les cinq derniers matches : 5,9/10.
Participations à la Ligue des champions (depuis 1993) : 2
Dernière participation à une Coupe d’Europe : 2006-2007,
a effectué une quinzaine d’arrêts décisifs au cours des cinq derniers matches.
Il est le plus constant.
Note moyenne sur les cinq derniers matches : 6,2/10.
Participations à la Ligue des champions (depuis 1993) : 2
Dernière participation à une Coupe d’Europe : 2006–2007,
3 buts sur les 11 inscrits par Rennes lors des cinq derniers matches. Mais attention,
coup dur pour les Bretons, l’international Espoirs est suspendu.
Note moyenne sur les cinq derniers matches : 6,3/10.
Participation à la Ligue des champions (depuis 1993) : 0
Dernière participation à une Coupe d’Europe : 2005–2006,
Coupe de l’UEFA (8e de finale).
Ligue des champions (phase de poules) puis Coupe de l’UEFA (16e de finale).
Coupe de l’UEFA (phase de poules).
le gardien est le seul Toulousain à avoir obtenu la moyenne lors des cinq dernières
rencontres. Un signe…
Note moyenne sur les cinq derniers matches : 5,7/10.
Participations à la Ligue des champions (depuis 1993) : 0
Dernière participation à une Coupe d’Europe : 1987–1988,
Coupe de l’UEFA (16e de finale).
Les meilleurs buteurs
Aruna et Seydou Keita (11 buts). Dernières réalisations.- Aruna : 27e journée
contre Marseille (1-0) ; Se. Keita : 35e journée contre Toulouse (2-0).
Le meilleur buteur
Le meilleur buteur
John Utaka (10 buts). Dernière réalisation : 36e journée contre Lorient (4-1).
Elmander et Emana (8 buts). Le premier n’a plus marqué depuis le 1er avril
Jean-Claude Darcheville (7 buts), en partance pour les Glasgow Rangers,
L’homme en forme
Les meilleurs buteurs
(30e j., face à Saint-Étienne, 1-0) et le deuxième depuis le 21 avril (33e j., à Rennes, 2-3).
a fini sa saison. Ses suivants : Chamakh, suspendu, et Micoud (5 buts).
Dernier but de Micoud : 28e journée contre Sochaux (2-0).
Une semaine en apnée
Voyage dans le quotidien des quatre prétendants à une qualification pour le 3e tour préliminaire de la C 1.
ÉRIC CHAMPEL
(avec A. Pa., L. L. et N. S.)
I NELLY VIENNOT TIRE SA RÉVÉRENCE. – Atteinte par la limite d’âge
(quarante-cinq ans), Nelly Viennot officiera ce soir pour la dernière fois en L 1 à
l’occasion de Lille-Rennes. L’assistante d’Éric Poulat restera comme la première femme à avoir officié à ce niveau, lors d’un Paris-SG - Martigues (0-0), le
20 avril 1996. Désignée régulièrement en Ligue des champions, elle a failli être
la première femme à participer à une phase finale de Coupe du monde. Mais
les ultimes tests physiques, passés avant le Mondial allemand de 2006, l’en
empêchèrent. « Le fait d’être présélectionnée constitue déjà un exploit planétaire, puisqu’il s’agissait encore d’une première », estime son mentor, Michel
Vautrot. « Nelly, c’est un petit bout de femme mais une grande pro, juge Poulat. Dans un monde impitoyable, elle a su gagner le respect de tous grâce à la
justesse de ses décisions. J’ai passé presque tous mes week-ends avec elle
depuis sept ans. Elle va beaucoup me manquer. » – R. R.
20 : 45
Troyes
Arbitre : M. Duhamel
En multiplex sur Canal +
Lens Toulouse
26
12
Demo t
DDemont
Aubey
12
EEnzaa YYam
Yamiss
i i
6
10
Danic
Carrière
Carri
20
21
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Guilllaaaum
Guilla
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D. Ferreira
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Les cinq derniers matches : P. G. P. N. P.
Remplaçants : Westberg (g.) (30), Lacourt
(31), Amzine (17), Gigliotti (13), Ib. Bangoura
(7), G. Ba (11), Berkak (2).
Entraîneur : J.-M. Furlan.
Absents : Paisley (adducteurs), Sanz (ischiojambiers), Dallet, N’Dour, Boucansaud,
S. Drouin, Faivre (choix de l’entraîneur).
Suspendus : aucun.
11
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Ramo
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Les cinq derniers matches : G. P. G. P. N.
Remplaçants : Chabbert (g.) (1), Barul (6),
Gillet (5), Tixier (28), Boukari (7), MonnetPaquet (14), Pollet (33).
Entraîneur : F. Gillot.
Absents : Cousin (sanction interne), Kovacevic (mollet), Bisevac (adducteurs), Diane
(ménisque), Hermach (genou).
Suspendus : aucun.
8
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Paaulo Cé
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Les cinq derniers matches : P. P. P. P. G.
Remplaçants : Benvegnu (30) (g.), Fofana
(2), Fabinho (6), Bonnet (17), Bergougnoux
(10), Mansaré (7), Fort (26).
Entraîneur : É. Baup.
Absents : Dao (cuisse), Constant (quadriceps), Dupuis (reprise), W. Cherfa, A. Camara,
Robic, Pentecôte (CFA).
Suspendu : Ebondo.
Prix des places : 12, 14, 18, 22, 28, 32 et 42
24
Elman
manndeer
mander
Emana
mana
20
Jem
mmalii
M ud
Micou
1
12
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27
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2
Debuuchy
Les cinq derniers matches : P. P. P. G. P.
Remplaçants : Malicki (16) (g.) ou Pichon
(30) (g.), Tavlaridis (4), Emerson (15), Obraniak (10), M. Robail (18), Fauvergue (13),
Youla (11).
Entraîneur : C. Puel.
Absents : Cabaye (cheville), Schmitz (adducteurs), A. Keita (bras), Audel (cuisse), Chalmé,
Plestan, Odemwingie (reprise), Vitakic (choix
de l’entraîneur).
Suspendus : aucun.
7
Les cinq derniers matches : G. G. N. N. G.
Remplaçants : Revault (1) (g.), Sorlin (24),
Jeunechamp (27) ou Thomert (11), Mbia
(17), Kembo-Ekoko (20).
Entraîneur : P. Dréossi.
Absents : Bourillon (genou), Edman, Borne
(cuisse), Sow (vertèbre), C. N’Diaye (g.),
Badiane, K. Bru, Am. Coulibaly, Esteban,
Oniangue, N’Guéma (choix de l’entraîneur),
Bru (sélection).
Suspendu : Briand.
Prix des places : 11,50, 23, 26, 31 et 36
L’optimisme de Gillot
Du nouveau pour jouer gros
LES DÉCLARATIONS de Francis
Gillot, avant le match de Nice (0-0),
samedi dernier, selon lesquelles
« terminer dans les cinq premiers, ce
serait une saison réussie », étaient,
dit-il, destinées à « dédramatiser »
la situation. « J’entends dire qu’on a
peur, qu’on se protège d’un éventuel
échec, poursuit-il. Mais on sait très
bien qu’on joue gros. Si on ne va pas
en Ligue des champions, nous serons
très déçus. On va tout donner et, normalement, ça devrait passer. »
Lens a « les cartes en main », rappelle Gillot, qui sera privé du milieu
serbe Kovacevic. Une victoire, ce
soir, et la troisième place serait qua-
AVANT CE TRENTIÈME TFC-Bordeaux de l’histoire de la première division, Élie Baup, l’ancien coach girondin qui dirige les Toulousains, annonce
la couleur : « Les plus affamés seront
sur le terrain. Le club a l’habitude de
jouer son maintien sur la dernière journée. Là, on joue pour quelque chose de
très fort. » Hier soir, 32 500 billets (sur
35 500) avaient trouvé preneurs. Les
supporters violets devraient soutenir
une formation inédite : en l’absence
Sans Briand,
avec cohérence
TROYES
Défense remaniée
Chez les Troyens, qui évolueront la saison prochaine en L 2, Paisley (adducteurs) et Sanz (ischio-jambiers) sont forfait. Furlan fait appel à Guillaume,
habituellement arrière gauche, pour jouer dans l’axe aux côtés de Faye. Un
doute subsiste sur la titularisation de Barbosa (cuisse), ménagé toute la
semaine.
S’il ne débute pas, Lacourt pourrait entrer dans le onze de départ. – J.-P. K.
PAGE 4
BORDEAUX
Coup de jeune en défense
CETTE SEMAINE, Ricardo est apparu à la fois embarrassé et serein. Blessés, Faubert, Cid, Henrique et Jurietti seront absents, Enakarhire est incertain. L’entraîneur
devra donc composer une défense inédite, avec une charnière centrale pouvant
accueillir Baysse (19 ans) ou Ducasse (20 ans) à côté de Planus. Mais il est optimiste: « Ces joueurs amèneront de bonnes réponses. » En attaque, Perea et Cavenaghi sont en balance, alors que Darcheville ne figure plus dans le groupe. Micoud
devrait retrouver une place dans l’entrejeu. Les Bordelais prendront-ils plus de
risques qu’au Mans, samedi dernier (1-1) ? Ou resteront-ils fidèles à leurs fondamentaux : la solidité dans les duels défensifs, source de possession du ballon, de
confiance, de gain de terrain et de liberté dans le jeu de passes. À Toulouse, l’intention de Ricardo sera sans doute, une fois de plus, de gagner à la bordelaise pour ne
surtout pas perdre autrement. – L. L. et R. Te.
24
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Marveaux
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((27)) Jeunechamp
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(27))
RENNES
d’Ebondo (suspendu) et de Dao
(cuisse), Sirieix devrait être aligné en
défense comme Aubey, cinq mois et
demi après sa blessure à la cuisse.
Mathieu monterait alors d’un cran, au
détriment de Mansaré, décevant face
au Mans (0-1) et absent contre Nantes
(0-0) à cause d’un problème à la cheville. Malgré son entorse du ligament
interne du genou, qui l’empêche de
s’entraîner depuis quinze jours, Douchez sera dans le but. – N. S.
30
22
Utaka
aka É. Didott
ccap
ap.
TOULOUSE
siment assurée aux dépens de Bordeaux, en raison d’une différence de
buts avantageuse (+ 9 contre + 6
pour les Girondins). « On pourra
peut-être se permettre un nul mais
on y va pour gagner, insiste l’entraîneur. Troyes va essayer d’ouvrir le
jeu et ce sera peut-être mieux pour
nous. On ne marque pas assez de
buts. »
Co-meilleur buteur du club avec Seydou Keita (11 buts), Aruna n’a plus
marqué depuis le 4 mars, face à Marseille (1-0). « Ce match est très
important pour l’avenir du club, note
l’international ivoirien. Il faudra que
je sois là au bon moment. » – J.-L. G.
15
10
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Prix des places : 20, 25, 38, 40 et 60
LENS
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Les cinq derniers matches : G. G. N. P. N.
Remplaçants : Valverde (30) (g.), Enakarhire
(21), Baysse (2) ou Ducasse (19), Smicer
(11), Alonso (8), Obertan (26), Cavenaghi (7)
ou Perea (12).
Entraîneur : Ricardo.
Absents : Henrique (genou), Jurietti (pied),
Faubert (mollet), Cid (cheville), Trémoulinas,
Olimpa (CFA), Dropsy, Dalmat, Francia, Darcheville (choix de l’entraîneur).
Suspendu : Chamakh.
Rennes
Arbitre : M. Poulat
13
14
5
M hieu
Math
En multiplex sur Canal +
20 : 45
Stadium Lille Métropole
Bordeaux Lille
Arbitre : M. Bré
Arrriibag
b gé
Dieuze
ca
cap
cap.
Hilttonn
En multiplex sur Canal +
20 : 45
Stadium
COMME LA SEMAINE passée,
Pierre Dréossi n’a retenu que seize
joueurs. Par rapport au groupe qui a
battu Lorient (4-1), Briand, suspendu, est remplacé par Thomert. Mais il
n’est pas acquis que l’ancien Lensois
débute en pointe. Moreira postule
également si Rennes débute en
4-4-2.
Si Dréossi choisit de laisser Utaka
seul en pointe, Jeunechamp pourrait
aussi être titularisé au poste de latéral gauche ou au milieu, ce qui permettrait à Danzé ou à Sorlin d’occuper le couloir droit, au milieu. Quelle
que soit la tactique employée, Dréossi attend de « la cohérence ». « Si on
n’arrive pas à gagner, j’espère que
les Lillois envahiront le terrain, a ironisé l’entraîneur rennais. Le sentiment d’injustice existe par rapport à
la décision prise en faveur de Toulouse, mais il n’augmentera pas
notre motivation, qui a atteint son
seuil. La clé du résultat, c’est la cohérence que nous afficherons. »
Le banc rennais ne s’occupera pas
des autres résultats avant la mitemps. « Sinon, c’est que tu es en difficulté », juge Dréossi. – R. R.
LILLE
Sylva incertain
OUTRE L’ABSENCE de sept de ses joueurs, blessés ou insuffisamment rétablis, Puel n’est pas assuré de pouvoir aligner son gardien titulaire, Tony Sylva,
touché au tibia. Il serait alors remplacé par Grégory Malicki.
Le jeune Rami, auteur d’un bon match à Auxerre (1-2), devrait commencer la
rencontre dans l’axe de la défense. – M. Bo.
SAMEDI 26 MAI 2007
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
Malgré la ténacité de leurs juristes,
qui ont patiemment épluché les
textes, et une lettre de cinq pages
adressée à la commission de discipline, les Rennais ont ravalé leur
salive. Tout en se réservant le droit de
saisir la justice civile, dès la semaine
prochaine, si le préjudice subi est trop
important. Hier, peu après 19 heures,
l’avion privé affrété par les Rennais
s’est posé sur la piste de l’aéroport de
Lille-Lesquin. Étienne Didot, leur capitaine, a été formel : son équipe est
venue dans le Nord pour briser un
tabou – le dernier succès de Rennes à
Lille en L 1 remonte à 1966 – et
« pour gagner afin d’obtenir ce
qu’elle mérite, à savoir disputer une
Coupe d’Europe… »
Même s’ils restent sur une série de
cinq matches sans succès en déplacement, les Lensois sont les seuls à avoir
traversé la semaine sans éclat de voix
ni écart de conduite. Mercredi, en
début de soirée, dans les salons de
Bollaert, une grande partie de l’effectif professionnel a assisté à la remise
des Gaillettes d’Or destinées à valoriser les jeunes du centre. Gervais Martel, le président lensois, en a profité
pour tenir des propos à double
détente : « J’ai confiance dans notre
forma tion... tout c omme j’ai
confiance dans l’avenir européen de
mes joueurs. » Hier, juste avant de
s’envoler pour Troyes, Nicolas Gillet
s’est permis de convoquer la nostalgie. En fin de contrat, il vit ses derniers
moments au sein du groupe lensois.
« J’ai passé trois belles années ici.
C’est une page qui se tourne. » Ce
soir, il ne sera sûrement pas le seul à
disserter sur les aléas de l’existence…
Stade de l’Aube
Bleu
Rouge
Mercredi encore, aux abords du Stadium de Toulouse, peu après midi,
Élie Baup s’est emporté. La veille au
soir, il a été informé que les Girondins
ont été condamnés à lui verser
2,5 millions d’euros d’indemnités
pour « rupture abusive de contrat »
en octobre 2003. L’entraîneur toulousain a toutes les raisons de jubiler
intérieurement et de savourer une
douce revanche. Mais derrière le sourire forcé, les nerfs sont à fleur de
peau. « Oui, à partir de dimanche, il y
aura une réflexion à mener, annoncet-il très agacé par une question anodine sur la formation. Partout où je
suis passé, j’ai fait mon boulot. Mon
métier à moi, c’est de gagner pour
avancer. Et si cela ne va pas, je trouverai une solution… »
Ce soir, un Stadium tout excité et
coloré accueillera un 30e derby de la
Garonne qui sortira forcément de
l’ordinaire. Entre Toulouse, qui n’a
plus gagné un match depuis la miavril, et un Bordeaux qui n’a plus perdu à l’extérieur depuis le 17 février,
l’enjeu sera lourd. Si Lens s’incline à
Troyes et si Rennes fait au mieux
match nul à Lille, le TFC, s’il l’emporte,
pourrait s’asseoir sur un strapontin
avec vue imprenable sur la plus prestigieuse des Coupes d’Europe. Une
simple victoire pourrait suffire aux
Bordelais si les Lensois poursuivent
Seul Lens
est resté calme
Sur leur
terrain, Nicolas
Dieuze (à
droite) et les
Toulousains ne
devront pas
trébucher ce
soir s’ils
veulent mettre
un pied sur le
podium au nez
et à la barbe
de Rio Mavuba
et des
Bordelais.
(Photo
Pierre Lahalle)
Jaune
Bleu
Jaune
Tensions
à l’entraînement
leur série noire. « Oui, ce sera vraiment un match très spécial », a prévenu Baup. Hier, à l’issue de l’ultime
entraînement de la saison, les Toulousains avaient déjà évacué tout scrupule face à la bienveillance de leur
destin. « N’importe quelle équipe
dans notre situation prendrait ces
trois points », a assuré Nicolas
Dieuze. Jeudi, lors du traditionnel
point presse, si Ricardo a publiquement exprimé son embarras, c’est
pour d’autres raisons. L’entraîneur
bordelais savait qu’il allait devoir titulariser une charnière centrale inédite
avec Baysse ou Ducasse pour épauler
Planus. « Nous allons aligner une
défense qui n’a jamais évolué
ensemble, a expliqué l’entraîneur
bordelais. Nous allons donc finir la
saison comme nous l’avons commencée, avec une multitude de blessés. »
La tension est également montée de
plusieurs crans à Rennes. Samedi dernier, juste avant que la rencontre
entre Nantes et Toulouse ne soit interrompue, les Rennais, vainqueurs de
Lorient (4-1), étaient quasiment assurés de disputer la Coupe de l’UEFA.
S’ils perdent à Lille, ce soir, et en fonction des autres résultats, ils pourraient se retrouver avec des miettes.
En début de semaine, les Rennais ont
manifesté leur incrédulité et leur
déception. « Ce serait tellement gros
que la Ligue fausse un Championnat
qu’elle organise, a soupiré Pierre
Dréossi, leur entraîneur. Bruno Cheyrou a rappelé, irrité et moqueur, que
« la Ligue 1, c’est quand même un
truc sérieux. On n’est pas en Division
d’Honneur ».
Noir
Noir
JEUDI EN FIN DE JOURNÉE, dans
un immeuble cossu du XVIe arrondissement de Paris, la commission de
discipline de la Ligue a peut-être pris
des libertés avec l’éthique en appliquant à la lettre l’article 335 de ses
règlements. Mais elle a réussi un joli
tour de force et involontairement
arrosé de piment la dernière journée
de L 1. En donnant match perdu par
pénalité à Nantes à la suite de l’envahissement de la pelouse de la Beaujoire, voici une semaine, et en permettant ainsi à Toulouse de récupérer
trois points sur tapis vert, elle a redistribué les cartes. Lens et Bordeaux
(57 points), Rennes (56) et Toulouse
(55) sont ce matin en mesure de se
qualifier pour le tour préliminaire de
la Ligue des champions.
Un seul décrochera le précieux saufconduit et empochera les 12 millions
d’euros de bonus (au bas mot) récompensant le club ayant terminé à la
troisième place derrière Marseille et
Lyon, déjà fixés sur leur sort. Les
autres devront se partager les derniers accessits, la Coupe de l’UEFA et
la Coupe Intertoto, sachant que Bordeaux, vainqueur de la Coupe de la
Ligue, et Sochaux, nouveau tenant de
la Coupe de la France, sont d’ores et
déjà assurés de disputer la Coupe de
l’UEFA.
Cette semaine, le ton est monté sur
les différents terrains d’entraînement
des clubs concernés. Mercredi matin
au Haillan, la traditionnelle opposition à onze contre onze opposant les
probables aux remplaçants potentiels
a tourné à l’aigre. Le ton est monté
entre Jean-Claude Darcheville et Paul
Baysse, qui évoluaient pourtant dans
la même équipe. Le Guyanais, qui n’a
plus joué depuis la 35e journée et se
sait indésirable depuis qu’il a annoncé son transfert aux Rangers, a
demandé au jeune défenseur de venir
s’expliquer avec lui dans le vestiaire.
Devant le refus de ce dernier, très
énervé et maîtrisé par Mavuba et Valverde, Darcheville a quitté calmement le terrain, escorté par Ricardo.
La pression est aussitôt retombée et le
petit match a repris. Affaire classée…
5
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
FOOTBALL LIGUE 1 (38 et dernière journée)
w w w. l a c o s t e . c o m
e
MARSEILLE - SEDAN
Cissé n’oubliera
pas les sifflets
Conspué par le Vélodrome il y a deux mois, l’avant-centre international
a confondu ses détracteurs en marquant quinze buts en seulement cinq mois.
MARSEILLE –
de notre correspondante
mal que ça a fait à mes proches, je ne
suis pas près d’oublier. Maintenant, il
faut tourner la page et continuer à
être performant. » Conforté sur ses
qualités mentales de battant, il se
réjouit surtout aujourd’hui d’avoir
retrouvé une grosse partie de ses
moyens physiques. « Je ne suis pas
encore à cent pour cent, mais on y
arrive. Je perds moins de ballons tech-
niquement. Dans les airs, j’en prends
pas mal, en déviation aussi. Et surtout
ça va beaucoup mieux sur les déplacements. Dommage que la saison se
termine. »
L’avant-centre souhaite surtout être
rapidement fixé sur son avenir. À
l’OM ? « Cela ne me dérangerait pas
mais la décision ne dépend pas que de
moi. Liverpool, dont je n’ai pas de
nouvelles, a aussi son mot à dire. Sur-
tout, je veux le savoir assez vite. Pour
ma famille et moi-même, je voudrais
partir en vacances, tranquille. »
Il sait surtout ce qui ne le tente pas :
aller dans un club anglais de seconde
zone. « Ce ne serait pas un choix
intelligent à un an de l’Euro. J’ai déjà
raté un Euro et une Coupe du monde,
j’ai la dalle, ça oui... »
HÉLENE FOXONET
“Le style, l’élégance,
la beauté du geste,
ont autant d’importance
que l’exploit lui-même.
René Lacoste
SOCHAUX – SAINT-ÉTIENNE
Laurent Roussey en pole
”
Ivan Hasek devrait conduire pour la dernière fois Saint-Étienne à Sochaux. Son adjoint tient
la corde pour le remplacer.
C’EST UN SECRET de polichinelle. Alors qu’il lui
reste encore une année de contrat avec l’AS SaintÉtienne, Ivan Hasek prendrait place sur le banc stéphanois pour la dernière fois ce soir, à l’occasion du
déplacement des Verts à Sochaux.
Tandis que la rumeur de son limogeage ne cesse de
s’amplifier ces derniers jours, le technicien tchèque,
fidèle à sa ligne de conduite, qui vise à préserver ses
joueurs jusqu’au bout, refusait hier encore d’évoquer
sa situation personnelle.
« Ce sont des choses que je ne souhaite pas commenter, précisait-il. Samedi, nous avons un match important à Sochaux et c’est tout ce qui m’intéresse. Suivant le résultat, on peut terminer entre la huitième et
la quatorzième place au classement, ce qui est totalement différent. C’est la raison pour laquelle on va se
battre jusqu’à la dernière minute de jeu. À nous de
montrer du caractère. Il ne faudra rien lâcher, ne
serait-ce que par respect pour nos supporters. »
Neuvièmes avant le coup d’envoi de la dernière journée de L 1, les Verts occupent pour l’instant la tête
d’une meute de six équipes qui se tiennent en un
point. Figurer au-delà de la 13e place obtenue à
l’issue de la saison 2005-06, c’est tout l’enjeu de ce
dernier match.
Si Saint-Étienne l’emporte ce soir au stade Bonal, les
Verts finiront la saison dans la première partie de
tableau. Ivan Hasek aura paradoxalement atteint
l’objectif qui lui était assigné.
Pour justifier alors son éviction, les dirigeants stéphanois pourront avancer le parcours de relégable de
Saint-Étienne lors des matches retour et, plus discutable, son manque de fermeté à l’encontre de son
groupe.
Adjoint de Puel
pendant quatre ans
Sur son futur, Hasek ne laisse rien transparaître. Précisant par ailleurs qu’aucun rendez-vous n’est fixé
avec ses dirigeants. S’ils ne sont pas dupes, les
joueurs n’ont remarqué aucun changement dans son
attitude.
« Sans jouer au mec naïf, je n’ai pas senti le moindre
relâchement de sa part, rassure Jérémie Janot. Le
coach est toujours motivé et tout autant passionné. »
Hasek fait comme si de rien n’était et veut terminer en
beauté. Ce qui n’empêche pas les CV d’affluer. Alors
que plusieurs noms circulent avec insistance du côté
de L’Étrat, dont celui de Jean Fernandez, Laurent
Roussey tient pour l’instant la corde.
Âgé de quarante-cinq ans, l’ancien avant-centre des
Verts a fait ses premières classes à Saint-Paul (La
Réunion, Régionaux), au FC Rouen (CFA), à Créteil
(Ligue 2) puis à Sion (Suisse) avant de devenir pendant quatre ans l’adjoint de Claude Puel à Lille.
Pour l’heure, ni la durée du contrat de Roussey ni la
composition de son staff technique n’ont été évoquées. Par respect pour les hommes en place, mais
également pour ne pas ternir l’épilogue d’une saison
déjà bien perturbée, toutes ces questions seront
abordées la semaine prochaine.
Une conférence de presse des deux présidents stéphanois sur le thème « bilan et perspectives » est en
effet programmée pour la fin de semaine prochaine.
Bernard Caiazzo et Roland Romeyer devraient y entériner le nouvel organigramme technique de l’AS
Saint-Étienne.
GUILLAUME DUFY et JÉRÔME LE FAUCONNIER
Isabey digère lentement
Écarté de la finale de la Coupe de France, le milieu sochalien a ruminé sa déception
sans faire de vagues.
SOCHAUX –
de notre envoyé spécial
IL Y A QUINZE JOURS, la FrancheComté a vécu comme un petit traumatisme l’absence de Michaël Isabey, le
seul régional de l’équipe de Sochaux,
sur la feuille de match de la finale de la
Coupe de France contre Marseille (2-2,
5-4 aux t.a.b.). Et toutes les explications d’Alain Perrin, l’entraîneur, sur le
nombre réduit d’élus (seize) ou la plus
grande polyvalence de Birsa n’y ont
rien fait. Le lendemain du triomphe
doubiste, lors de la présentation des
joueurs à Bonal, le nom d’Isabey était
scandé. Même une victoire en Coupe,
soixante-dix ans après la première,
n’avait pas fait passer la pilule. Pour
tout dire, on en parle encore.
Isabey, lui, n’avait encore rien dit. Il a
vécu ce choix douloureux à sa manière,
en ravalant ses larmes au Stade de
France, en refusant la polémique puis
en se remettant au boulot. Il ne s’est un
peu ouvert que cette semaine, à la
veille de la dernière journée de sa
dixième saison de rang au club. Sans
élever la voix. Il a parlé de cette
« grande déception » qui lui est tombée dessus quatre heures avant le
coup d’envoi : « Si j’en ai voulu à Perrin ? Sur le coup, forcément. » Et
aujourd’hui : « Ça passe. Je me suis
concentré sur le travail. Il y a un dernier
match contre Saint-Étienne, l’équipe
se doit de faire le maximum pour ses
supporters. »
Que se sont dit Perrin et Isabey depuis
Paris ? « Pas grand-chose », reconnaît
le petit meneur de trente-deux ans, né
à Pontarlier. Il a reçu beaucoup de
témoignages de sympathie, « de ma
famille, du public, de mes coéquipiers ». Ceux-ci n’ont pas oublié
qu’avant la consécration il a fallu
ramer pour trouver la sortie vers SaintDenis. Quelquefois, Isabey a montré la
direction, comme contre le Paris-SG en
quarts de finale (2-1) quand il ouvrit le
score, signant un match de feu : « Mais
il n’y a pas que moi. Contre Montceau
(2-0 a.p.), par exemple, Quercia a été
décisif lorsqu’il est entré en jeu. Cette
Coupe, elle appartient à tout le
monde. »
Le trophée sera présenté ce soir dans
un stade où il ne reste plus une place à
vendre. Isabey, utilisé à trente reprises
cette saison en L 1 (quinze fois comme
titulaire), sera-t-il dans l’équipe de
départ ? Perrin n’est pas agacé :
« C’est possible, il sera dans le groupe.
Je ferai comme toujours, j’alignerai
l’équipe qui me semble la plus apte à
s’imposer. C’est difficile pour un
entraîneur de tenir compte de l’âge ou
du lieu de naissance d’un joueur quand
il doit composer son équipe... »
Qu’il débute ou qu’il entre en cours de
jeu, Isabey sera ovationné car à Bonal
on l’aime, tout simplement. Et
ensuite ? « J’ai encore deux ans de
contrat. Je verrai avec le président. Je
ne suis pas inquiet. » « Il va rester chez
nous », affirme finalement JeanClaude Plessis, qui apprécie la personnalité du joueur. Le président sochalien sait aussi qu’un éventuel départ de
Perrin (voir page 3) rassurerait Isabey
pour de bon.
Richard Gasquet
JEAN-MARC BUTTERLIN
SAMEDI 26 MAI 2007
PAGE 5
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
Bouc émissaire du Vélodrome début mars, Djibril Cissé en est devenu aujourd’hui le héros. Il
devrait recevoir ce soir, contre Sedan, l’accueil qu’il mérite.
(Photo Thierry Gromik/L’Équipe)
Bleu
Contre Sedan, l’avant-centre international devrait donc recevoir l’accueil
qu’il mérite. Depuis un mois, en effet,
les supporters marseillais n’ont que
son nom sur les lèvres. Plus encore
après son but à Saint-Étienne, synonyme de qualification pour la Ligue
des champions. Lui relativise : « Il faut
prendre tout cela avec beaucoup de
recul et ne pas trop y penser. Il y a eu
un changement tellement radical du
jour au lendemain que c’est pour moi
assez difficile à comprendre. Moi, je
ne suis pas du genre à détester quelqu’un un jour et l’aimer le lendemain.
Alors j’essaie de ne pas y penser. »
Cissé confesse pourtant qu’il
n’oubliera jamais. Les sifflets, les critiques, les paroles blessantes : « Vu le
Jaune
Rouge
Jaune
« Il faut tourner
la page »
Noir
Bleu
Noir
AVEC UN BILAN de 15 buts en
26 matches, toutes compétitions
confondues, Djibril Cissé a
aujourd’hui fait taire définitivement
les sifflets du Stade-Vélodrome, qui
saluaient ses prestations il y a encore
deux mois et demi. Finies, les huées
entendues lors de sa sortie à la
71e minute du match contre Lens,
le 4 mars dernier. Arrivé blessé l’été
dernier (fracture tibia péroné de la
jambe droite), l’attaquant prêté par
Liverpool aura marqué huit buts en
Championnat, sept en Coupe, dont
deux en finale, et réussi quatre passes
décisives, statistiques d’une demisaison qui laissent augurer de belles
promesses pour un avenir à moyen
terme. « Je me dis surtout que j’aurais
pu en marquer beaucoup plus avec
toutes les occasions que j’ai vendangées. Trente buts en une saison,
ç’aurait été un bon bilan », note
l’intéressé, songeur.
Pour cette année, il évoque volontiers
son retour sur les terrains à Monaco,
le 10 décembre et, quelques jours
plus tard, son premier but au Vélodrome contre Saint-Étienne (2-1, le
19 décembre 2006). Et n’oublie pas le
travail quotidien de rééducation pendant plusieurs mois à Saint-Raphaël
et le soutien reçu de la part de ses coéquipiers. « Certains auraient pu péter
les plombs, surtout au moment où je
me suis retrouvé sur le banc. Mais je
pouvais comprendre tout ça. En fait,
ça m’a boosté. Je voulais montrer de
quoi j’étais capable. » Ces quinze
buts, c’est aussi l’histoire d’un pari
osé, tenté avec José Anigo. Il affirme :
« Je l’avais annoncé et beaucoup de
gens avaient souri. Maintenant tout
le monde assure : “On le savait.”
Mais non ! Ils ne savaient rien du
tout. Et moi, je sais que je suis aussi
capable de dépasser les 15 buts ce
soir. »
6
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
FOOTBALL LIGUE 1 (38 et dernière journée)
e
TOTAL
CLASSEMENT
AUJOURD’HUI
20 H 45
Pts
J.
LYON
MARSEILLE
TROYES
TOULOUSE
LILLE
SOCHAUX
VALENCIENNES
MONACO
LORIENT
NICE
NANTES
SEDAN
LENS
BORDEAUX
RENNES
SAINT-ÉTIENNE
AUXERRE
NANCY
PARIS-SG
LE MANS
Les cinq dernières saisons 2001-02 2002-03
Valenciennes - Auxerre
Toulouse - Bordeaux
Nice - Le Mans
Troyes
y - Lens
1-1 0-0
Monaco - Nancyy
Lyon
y - Nantes
4-1 0-0
Lorient - Paris-SG
1-1
Lille - Rennes
1-0 1-0
Sochaux - Saint-ÉÉtienne
Marseille - Sedan
2-1 4-2
2003-04 2004-05 2005-06
1-0
0-1
1-0
1-0
2-0
1-1
1-0
1-1
2-2
3-1
1-0
0-0
2-1
1-0
4-0
J DIRECTEMENT QUALIFIÉS POUR LA LIGUE DES CHAMPIONS
Lyon (champion) et Marseille (assuré de terminer 2e).
J PEUVENT TERMINER 3e ET SE QUALIFIER POUR LE 3e TOUR PRÉLIMINAIRE DE LA C 1
Lens, Bordeaux, Rennes, Toulouse.
J QUALIFIÉS POUR LA COUPE DE L’UEFA
Sochaux (vainqueur de la Coupe de France), Bordeaux (vainqueur de la
Coupe de la Ligue).
J PEUVENT SE QUALIFIER POUR LA COUPE DE L’UEFA
Lens, Rennes, Toulouse.
J PEUVENT SE QUALIFIER POUR LE 3e TOUR DE L’INTERTOTO
Lens, Rennes, Toulouse.
J RELÉGUÉS EN LIGUE 2
Troyes, Sedan, Nantes.
J PROMUS EN LIGUE 1
Metz, Caen, Strasbourg.
N. B. : la France peut engager trois clubs en C 1, trois en C 3 et un en
Intertoto.
I CHAMPIONNAT D’EUROPE
ESPOIRS 2009 (qualifications)
20 H 45
France-Roumanie, à Brest, stade FrancisLe Blé (Canal + Sport).
SAMEDI 2 JUIN
I CHAMPIONNAT D’EUROPE DES
NATIONS 2008 (qualifications)
21 HEURES
France-Ukraine, à Saint-Denis, Stade
de France (TF 1).
I COUPE D’AFRIQUE DES NATIONS
2008 (qualifications)
DIMANCHE 3 JUIN
I COUPE D’AFRIQUE DES NATIONS
2008 (qualifications)
MERCREDI 6 JUIN
I CHAMPIONNAT D’EUROPE DES
NATIONS 2008 (qualifications)
21 HEURES
France-Géorgie, à Auxerre, stade de
l’Abbé-Deschamps (TF 1).
G.
N.
P.
p.
c.
J.
G.
N.
P.
p.
c.
5
61
26
+35
18
11
6
1
29
13
19
12
3
4
32
13
2. Marseille
61
37
18
7
12
52
38
+14
18
13
2
3
34
16
19
5
5
9
18
22
3. Lens
57
37
15
12
10
47
38
+9
19
9
8
2
28
16
18
6
4
8
19
22
4. Bordeaux
57
37
16
9
12
38
32
+6
19
12
3
4
25
12
18
4
6
8
13
20
9 Nice (5 réussis),
5. Rennes
56
37
14
14
9
37
29
+8
19
10
6
3
24
15
18
4
8
6
13
14
6. Toulouse
55
37
15
8
14
41
42
-1
18
9
4
5
23
16
19
6
4
9
18
26
Leens (8
(8),
8 Lens
7. Sochaux
54
37
14
12
11
45
48
-3
18
9
6
3
23
17
19
5
6
8
22
31
8. Auxerre
51
37
12
15
10
38
40
-2
19
10
7
2
20
13
18
2
8
8
18
27
9. Saint-Étienne
49
37
14
7
16
52
49
+3
19
11
0
8
31
24
18
3
7
8
21
25
10. Lille
49
37
13
10
14
44
42
+2
18
9
4
5
25
15
19
4
6
9
19
27
11. Nancy
49
37
13
10
14
37
42
-5
19
12
2
5
26
19
18
1
8
9
11
23
12. Lorient
49
37
12
13
12
33
39
-6
18
8
6
4
17
12
19
4
7
8
16
27
13. Monaco
48
37
12
12
13
43
38
+5
18
8
5
5
24
18
19
4
7
8
19
20
14. Le Mans
48
37
11
15
11
42
43
-1
19
7
10
2
25
18
18
4
5
9
17
25
15. Paris-SG
45
37
11
12
14
41
42
-1
19
7
5
7
24
23
18
4
7
7
17
19
16. Valenciennes
43
37
11
10
16
35
45
-10
18
7
8
3
17
13
19
4
2
13
18
32
17. Nice
42
37
9
15
13
31
37
-6
18
8
7
3
24
16
19
1
8
10
7
21
18. Troyes
36
37
8
12
17
36
54
-18
18
7
7
4
26
23
19
1
5
13
10
31
19. Sedan
35
37
7
14
16
46
57
-11
19
4
10
5
23
22
18
3
4
11
23
35
20. Nantes
34
37
7
14
16
28
46
-18
19
4
9
6
15
23
18
3
5
10
13
23
Nombre de peenalties a
Nombre de penaltties concédés
Sochaux ((8).)
Marseille ((7).)
Paris-SG (2), 6
Sedan (6),
Sochaux (4).
Saint-ÉÉtienne (4), 5
Valenciennes (4),
Le Mans
ns (5).
TToulouse (3), 4
Rennes (2),
Nantes (2),
Monaco (3),
Lorient (4),
Lille (3)
(3),
Lens (4),
Auxerre (4).
Auxer
Troyess (2),
(2) 2
Lyon (2),
BBordeaux (2).)
Marseille (7).
()
7 Bordeaux (6).
()
6 Paris-SG (5).
5 Lyon (3),
Monaco (3),
Nancy (5),
Troyes (3).
4 Rennes (4),
Sedan (4).
3 Le Mans (3),
Lille (3),
T l
Toulouse
(2)
(2),
Valenciennes (2).)
Saint Étienne (2).
2 Saint1 Auxerre (1),
Lorient (1),
(
Nantes (0).
G Ce classement prend en compte la décision prise jeudi par la Commission de discipline de la LFP concernant Nantes-Toulouse (match de la 37e journée arrêté par
l’arbitre à 0-0 à la 87e minute suite à l’envahissement du terrain) : le résultat reste à 0-0, mais Toulouse empoche 3 points et Nantes 0.
20 : 45
Stade de Gerland
Lyon
En multiplex sur Canal +
20
Abiddal
19
7
Zaï
aïr
aïri
aï
Norbe
Norbert
Taiwo
aiwo
3
11
Maarin
17
8
Juninho
Juninho
13
Caççapa
pa
DDiallo
ialloo
ca
a
p
.
28
1
19
TToulaaalan
lan
Cou
ouupet
ppet
Bennnze
zema
ze
21
Crriss
11
Niangg
Tiaaago
go
2
Saviinnaaaud
ud
Saaï
aïd
ïdouu Sa
16
Heeurte
eurtteeebbi
bbis
iss
23
20
El-M
Moubbarett
Civvvellii
19
23
Cana
3
Beye
cap.
cap
Govoou
Sans Wiltord
Si Caçapa a toutes les chances d’être
titularisé après six ans et demi de bons
et loyaux services, Houllier est revenu
sur son option de faire jouer Wiltord
face à Nantes. Ce dernier ne figure
même pas dans le dernier groupe désigné hier après-midi. – C. C.
SSignorino
ggnori
o o
7
Ribé
ibéryy
Les cinq derniers matches : G. G. G. G. G.
Remplaçants : Hamel (16) (g.), Pagis (10),
Oruma (8), Cantareil (5), Arrache (14), Valbuena (28), Olembe (27).
Entraîneur : A. Émon.
Absents : Zubar (cuisse), H. Camara (genou),
Maoulida, Bocaly (choix de l’entraîneur)
Suspendus : aucun.
Les jeunes en force
Émon devrait reconduire son équipe
type face à Sedan en sachant qu’il ne
dispose toujours pas de Zubar, blessé à
la cuisse. L’entraîneur assure vouloir
remporter le dernier match sans enjeu
au Vélodrome. Maoulida, écarté la
semaine dernière pour un retard à
l’entraînement, n’est pas revenu dans
le groupe. – H. F.
Du classique
Match joué à guichets fermés
20 : 45
Lorient
Arbitre : M. Castro
Paris-SG Valenciennes
3
15
11
13
5
Le Pen
Frauu ou
Diané
iané (11))
B. Mendy
Men
Rippert
ppert
4
Chhelle
l
13
6
Ciani
nii
Abrriel
29
24
Marrrchal
ca
cap
cap.
J lllett
Jall
Saï
Sa
aïfi
ïfïf Luyind
ozeehnnal
issé Rooz
L yind
Lu
ndu
duula É. Cissé
23
8
23
9
Gignacc Paauletta
cap.
Mansouri
souri
Moulle
Moullec
12
8
7
21
6
1
1
Laandre
andrreeaaauu
andr
Pennnnnete
Pe
Pen
ete
teau
e
JJ. Clémennt Yepppess
25
22
Rothhen
Arman
Armand
Les adieux de Pédron
Frau ou Diané ?
En vacances depuis le derby contre
Rennes (4-1), Ewolo, suspendu, ne disputera pas l’ultime rencontre face au
PSG. Et si Christian Gourcuff désignera
ce matin ses titulaires et remplaçants
au sein d’une liste de dix-neuf joueurs,
il est pratiquement acquis que Pédron
aura une place sur le banc, histoire de
faire ses adieux à la compétition de
haut niveau. – G. J.
Le PSG aimerait bien profiter de ce dernier déplacement pour glaner une
place supplémentaire au classement.
« Je sais que, d’un point de vue financier, c’est très important pour le club »,
expliquait Le Guen hier soir. C’est pour
cela que l’entraîneur du PSG ne devrait
pas modifier sensiblement son équipe.
Une incertitude, toutefois, sur le côté
droit, entre Frau et Diané. – D. D.
20 : 45
30
RRoma
omaa
I. Dia
5
20
Kolleer
Kol
Ko
9
26
5
21
Meeriem
Les cinq derniers matches : G. N. P. P. G.
Remplaçants : Ruffier (g.) (16), Mongongu
(33), Plasil (6), Bakar (28), Pino (13) ou
Piquionne (20), Kallon (18), Vargas (19).
Entraîneur : L. Banide.
Absents : Monsoreau, Bolivar, Bernardi
(genou), Gakpe, Cufré (cheville), Warmuz,
Gerard, M. Martin, Mongougu, Nimani (choix
de l’entraîneur).
Suspendu : Y. Touré.
Pino titulaire ?
Bolivar et Monsoreau sont forfait de
dernière minute. Le premier sera suppléé en défense centrale par Sambou.
Leko sera titularisé au milieu au côté
de Perez. Pino pourrait débuter en soutien de Koller. – E. Ba.
Annd
nndr
dré Luizz
Siilvva 16
Bérennguerr
G égori
Gr
gorin
ini
in
6
22
Fortu
Fo
tunné
tuné
Pichot
Les cinq derniers matches : N. P. G. P. N.
Remplaçants : Babikian (13) (g.), Noro (22),
Mokaké (10), Jau (7), Abdou (26), Henaini
(24), I. Traoré (33).
Entraîneur : J. Pasqualetti.
Absents : Le Moigne (genou), Badiane (adducteurs), Job (raisons familiales), Trévisan
(contracture), Ouadah, Thicot, Bastien, Tibéri
(choix de l’entraîneur).
Suspendu : Lachor.
Job absent,
Cissé revient
En multiplex sur Canal +
Doumeng
oume
Savi
Sav
avidann
20
Flaachhezz
cap.
cap
p
Saeez
H ad
Hadda
Maater
Les cinq derniers matches : P. N. P. G. N.
Remplaçants : Grondin (g.) (16), Bourgeois
(7), Bratu (15), Hassli (29), Kharroubi (5).
Entraîneur : A. Kombouaré.
Absents : Dufresne (reprise), Jeovanio
(dents), Paauwe, Ouaddou (ischio-jambiers),
Coque, Mo. Traoré (CFA 2), Silvestri (genou).
Suspendu : Bezzaz.
Sans Ouaddou
Les Valenciennois bouclent leur saison
sans Ouaddou, Jeovanio, Dufresne et
Bezzaz, suspendu. – H. D.
28
24
B. Gavanon
avano
cap.
ap
Kim
Puygrenier
Pu
uuygre
yggre
grenier
enier
9
9
Pitauu
D gano
Dag
21
Daboo
19
18
8
4
24
non
L. Perri
Perrin Hoggno
Ilan
5
Les Sochaliens visent la cinquième
place mais ils dépendent des résultats
de Toulouse et de Rennes. Pour ce dernier match à guichets fermés, Perrin
sera privé d’Alvaro Santos et de Potillon. Une fête est prévue dès le coup de
sifflet final. – C. M.
6
Landrin
ndrin Z.
Z Cam
amaaara
ra
B. Go
Gom
om
mis
J Leroy
J.
royy ou
Birsaa ((24))
Les cinq derniers matches : N. P. G. G. P.
Remplaçants : J. Gavanon (g.) (1), Brunel
(11), Isabey (12), Quercia (17), Le Tallec
(21), Birsa (24) ou J. Leroy (5), F. Diawara
(25).
Entraîneur : A. Perrin.
Absents : Daf (convalescence), Alvaro Santos
(clavicule), Potillon (adducteurs), Sène, Mézague, Erding, Lonfat (choix de l’entraîneur).
Suspendus : aucun.
10
2
Guaarin
Ilung
Ilunga
16
Janot
ott
cap.
ap
Les cinq derniers matches : P. N. G. P. P.
Remplaçants : Viviani (g.) (1), Perquis (5),
Diatta (13), Hautcœur (17), Heinz (20), Moussilou (29).
Entraîneur : I. Hasek.
Absents : Sablé, Dernis, Sall (choix de l’entraîneur).
Suspendus : aucun.
Ni Sablé ni Dernis
Sablé et Dernis ne font pas le déplacement, officiellement pour des douleurs
à la cuisse et au mollet. Les deux
joueurs seraient sur le départ. Sall tentera de participer au maintien de la
réserve en CFA. Hasek n’a pris que dixsept joueurs. Janot et Gomis, restés sur
le banc contre l’OM (1-2), devraient
retrouver le onze de départ. – J.-Y. D.
3
VVeigneau
iignea
26
Kabboul
Ka
21
14
30
NNicul
icul
ula
lae
FF. Tho
Thomas
Th s
Sorin
Sorin
inn
7
12
Mignot
Mign
Mignot
gnot
gn
BBe. Ch
Cheyrou
Cheyr
cap.
p
3
Akaléé
Jaurèès
Le Mans
Arbitre : M. Ennjimi
29
10
KKahlenberg
hlllenbe
b
En multiplex sur Canal +
20 : 45
Stade du Ray
Sagn
Sagna
11
25
7
Auxerre Nice
22
9
4
Grax
rax
14
P. Feind
Feindounno
Match joué à guichets fermés
Jelen
8
18
Avant la fête
Si Yahia fait son retour, Pasqualetti est
privé des services de Job, reparti au
Cameroun en début de semaine. Cissé
retrouve sa place au milieu à la place
de Noro. Autres absences : celles de
Trévisan, Badiane et Lachor, suspendu. Le troisième gardien, Babikian,
I. Traoré et Henaini seront sur le
banc. – P. R.
18
8
K. Ziani
19
23
6
O. Thomas
Thom
Vahhirua
Caalvé
oou Ederson
derso
28
23
25
(110)
23
Sessegnon
esseg
9
Apam
pam
m Diakitéé
Louuvviooonn 16
1
So. CCamaaraa 10
22
Lloris
LLl
loris
is 13
Rochhe
Roch
he
Grrafit
fitee Maatsui
7
15
11
Abarrdo
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do 6
Beellion
C
er
r
d
da
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cap.
ca
ap Échouafni
Roma
Romaric
choua
24
Fanni
5
14
Bonnnartt
cp
cap.
Balm
mont
29
Ib.
b. Ca
CCamara
Cama a
Les cinq derniers matches : N. N. G. P. G.
Remplaçants : Petric (g.) (40), Radet (2),
B. Martin (15), Lejeune (13), Genest (20), A.
Traoré (27).
Entraîneur : J. Fernandez.
Absents : Cool (arrêt), Mathis (tendon
d’Achille), Is. Ba, Grichting (convalescence),
Basso (choix de l’entraîneur).
Suspendu : Pedretti.
Les cinq derniers matches : N. N. P. G. N.
Remplaçants : Letizi (g.) (16), Ederson (10)
ou Vahirua (19), Larbi (22), Scotto (20).
Entraîneur : F. Antonetti.
Absents : Rool, Laslandes, Ma. Traoré, Gace
(cuisse), B. Koné (épaule), Kanté (adducteurs), Varrault (pied), Fauconnier, Modeste,
Moreau, I. Touré (choix de l’entraîneur).
Suspendus : aucun.
Les cinq derniers matches : P. P. N. G. N.
Remplaçants : Ferrand (g.) (1), Loriot (8), Coutadeur (20), Douillard (26), Is. Bangoura (9), De
Melo (18), Samassa (19).
Entraîneur : F. Hantz.
Absents : Y. Pelé (deuil), Basa (pied), Lucau
(élongation), Paulo André (convalescence),
Fanchone, Fischer (choix de l’entraîneur).
Suspendus : aucun.
Avec Cheyrou
Seulement
quinze joueurs
Basa et Pelé
absents
Antonetti a seulement quinze joueurs
à sa disposition. Le maintien enfin
acquis, les Niçois ont encore
« quelques petits challenges » à relever aux yeux de l’entraîneur, voire une
place à « gratter » au classement. – Ja. G.
Endeuillé, Pelé laissera sa place à
Roche. Victime d’un coup sur un pied
jeudi, Basa est forfait. La charnière
centrale sera formée par Louvion et
Cerdan. Hantz n’a pas retenu Fanchone et Fischer, en fin de contrat et
appelés à quitter le club. Lucau est trop
juste. – Ch. L.
Absent lors des deux derniers matches
en raison d’une entorse à la cheville
gauche, Cheyrou fait son retour.
Pedretti est suspendu, Mathis (cheville) à nouveau forfait. Fernandez
devrait aligner une équipe proche de
celle qui a joué le week-end dernier
contre Lille (2-1). – J.-P. G.
Prix des places : 9, 13, 18, 21 et 34
Ils joueront pour l’honneur
Hormis la course à l’Europe, plusieurs rencontres sont accompagnées d’enjeux
très anecdotiques sans réelle incidence sur le classement.
Chréétien
N’GGué
uém
moo
Piquionn
Piquionne
i nee
oou Pino
no ((1
(13))
D. Pere
Perez
Modesto
odest
10
20
26
4
10
Leko
Giv
ivett
caaap.
p
Saam
mboou
Nancy
Arbitre : M. Biton
23
32
En multiplex sur Canal +
Meenez
28
Prix des places : de 5 à 25
Prix des places : 11, 17, 20, 28, 34 et 38
3
21
Belha j
Belhadj
Rouudet
23
Liron
Les cinq derniers matches : G. G. N. P. G.
Remplaçants : Alonzo (16) (g.), Mulumbu
(19), Dramé (26) ou N’Gog (14), Gallardo (10),
Chantôme (20), S. Traoré (17), Diané (11) ou
Frau (13).
Entraîneur : P. Le Guen.
Absents : Kalou (reprise), C. Rodriguez (sélection), Hellebuyck (choix de l’entraîneur).
Suspendus : aucun.
DDos SSant
Santos
t
27
Arbitre : M. Cailleux
4
2
Les cinq derniers matches : N. N. P. G. P.
Remplaçants : Cappone (1) (g.), Bourhani
(9), Genton (5), Talhaoui (22), Pédron (10),
Taïder (19), Marlet (12).
Entraîneur : C. Gourcuff.
Absents : Audard (convalescence), Barry
(ischio-jambiers), Namouchi, Yesso, Fiorèse,
Medjani (choix de l’entraîneur).
Suspendu : Ewolo.
Stade Louis-II
2
Afolabi
Af
Afol
ffolab
olabbi
Maurice-Bel
aurice lay
20 : 45
Stade Nungesser
Morel
Morel
M
2
16
Ric
iccher
che
hert
rtt
Saint-Étienne
Arbitre : M. Fautrel
w
Brééche
cheet N’Daw
caap
ap.
Prix des places : de 10 à 80
En multiplex sur Canal +
Stade du Moustoir
13
AAmalfitano
malfit
lfit
3
D. Ci
Cis
C ssé
Al. YYahhhia
Al
ia 1
BBoouta
taabout
abo t
9
22
Reg
egnau
gnauuultt
gnau
Nasrii
12 R
28
25
S
ar
rtr
r
re
Pujol
AA. Ci
Cissé
Les cinq derniers matches : P. P. N. G. N.
Remplaçants : Briant (30) (g.), Burgho (33),
Sio (35), Kasri (36), Oliech (9).
Entraîneurs : M. Der Zakarian et J. N’Doram.
Absents : Cetto (cuisse), Pierre (cuisse/mollet), Cubilier (mollet), Guillon (panaris), Das
Neves (genou), Faé (phlébite), Rossi
(ménisque), Payet (cuisse), Dimitrijevic, Pieroni (choix de l’entraîneur).
Suspendus : aucun.
Une cascade de blessures et la volonté
des entraîneurs de faire appel aux
jeunes conduisent à un groupe nantais
réduit. Trois joueurs de CFA (Burgho,
Fio, Kasri) font leur apparition. La
défense sera inédite avec un axe Savinaud-El Mourabet, alors que Norbert
et Signorino occuperont les flancs. Au
milieu, Ca devrait remplacer Vainqueur à la récupération. – Ph. C.
3
Tosic
i
23
2
Ca
8
Les cinq derniers matches : N. G. N. G. P.
Remplaçants : Vercoutre (30) (g.), Réveillère (12), Squillaci (29), Müller (4), Berthod
(23), A. Diarra (15), Rémy (34).
Entraîneur : G. Houllier.
Absents : Fred (cheville), Källström (adducteurs), Fabio Santos (genou), Bettiol (genou),
Wiltord, Hartock (choix de l’entraîneur).
Suspendus : Baros, Ben Arfa.
1
Caarras
rrassso
28
Da Rocha
R a
cap.
cap
ca
ap
18
Mbami
Mbam
J Rooddrrigu
J.
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ez
4
Keserü
Ke
14
Cleerc
15
14
2
DDucourtioux
courtitit
caap.
cap
En multiplex sur Canal +
20 : 45
Stade Auguste-Bonal
Sedan Sochaux
Arbitre : M. Thual
3
10
Malou
Malouda
En multiplex sur Canal +
20 : 45
Stade-Vélodrome
Nantes Marseille
Arbitre : M. Coué
Monaco
I TIRAGE No 32. – On joue sur les matches français et espagnols, jusqu’à ce soir, 19 h 55.
I PACTOLE. – 1 million d’euros sont proposés aux parieurs à l’occasion du tirage No 32.
J.
9
8
Bianca
Biancalani
Les cinq derniers matches : G. G. G. P. G.
Remplaçants : Lapeyre (g.) (30), Macaluso
(13), Sauget (27), Guerriero (2), A. Keita (15),
Hadji (12), Curbelo (17).
Entraîneur : P. Correa.
Absents : Hamdani (sélection), Lécluse (raisons personnelles), Bracigliano (pied), Brison
(coude), Sarkisian, Duchemin (genou), Zerka
(tibia-péroné), Adailton (cheville), Camerling,
Chouleur, Rudolf, Sapina (choix de l’entraîneur).
Suspendu : Diakhaté.
Lécluse
n’est pas revenu
Absent depuis samedi et une dernière
apparition tronquée à Marcel-Picot
contre Sochaux (5-2), Lécluse ne sera
pas du voyage. Comme Diakhaté, suspendu. Correa peut en revanche compter sur le retour de Chrétien. – L. D.
Prix des places : 5, 10, 20 et 30
PAGE 6
J LYON-NANTES. – Quand le sextuple champion de France reçoit
l’équipe qui l’a précédé au palmarès…
Nantes fut, en effet, couronné en
2001, avant la prise de pouvoir de
Lyon. Mais alors que l’OL saluera le
départ de son entraîneur (lire page 3),
les Canaris déplieront une dernière fois
leurs ailes en Ligue 1 après quarantequatre ans ininterrompus à ce niveau,
pour une première rétrogradation. « Je
ne veux pas en prendre huit », a prévenu l’entraîneur Michel Der Zakarian,
en référence à la sortie du Mans (1-8),
il y a un an. Drôle d’ambiance à Gerland pour la clôture de cette saison,
historique donc sur bien des plans.
J VALENCIENNES-AUXERRE. –
« Bien finir la saison avec les trois
points, mais aussi rendre hommage à
notre formidable public. » Antoine
Kombouaré a réussi le pari de maintenir Valenciennes qui, après deux montées d’affilée, termine en beauté une
troisième année de suite. Une performance due, aussi, à la chaleur des supporters nordistes. De leur côté, les
Auxerrois, qui réalisent une phase
retour intéressante (quatre défaites
seulement), espèrent au moins confirmer leur 8e place actuelle, la meilleure
de cet exercice. Néanmoins, ils devront
améliorer leurs statistiques à l’extérieur (14 points en 18 matches).
J MONACO-NANCY. – Auteur
d’une saison médiocre, Monaco s’est
fixé le challenge de terminer dans la
première partie du classement, ce qui
ne lui est pas encore arrivé. Et une victoire lui permettrait d’atteindre les
51 points, un de plus que l’an dernier,
soit le sentiment du devoir accompli
pour Laurent Banide, qui ne connaît
toujours pas son avenir, alors qu’il
avait pris l’équipe à la dernière place,
fin octobre. Peu performant à l’extérieur (une victoire, huit nuls), Nancy
termine fort. Les Lorrains ont gagné
quatre de leurs cinq derniers
matches… et le droit d’effectuer leur
mise au vert dans la résidence secondaire du président Rousselot, sur la
Côte d’Azur.
J LORIENT - PARIS-SG. – Avec un
premier maintien assuré après deux
précédents échecs (1999 et 2002),
Lorient a peut-être réussi le Championnat le plus méritoire des vingt équipes
en course. Il avait d’ailleurs commencé
pour le mieux avec un succès au Parc
des Princes (3-2), début août. Et, à
domicile, les Merlus restent sur six
matches sans défaite. Quel que soit le
résultat de ce soir, ils resteront devant
des Parisiens, au moins rassurés d’être
parvenus à éviter la catastrophe d’une
descente. Pour cette dernière sortie, le
coach Paul Le Guen souhaite « bien se
comporter, car il y a encore quelques
places à gratter et je sais que, d’un
point de vue financier (lire infographie
ci-contre), c’est important pour le
club ».
J NICE - LE MANS. – Les Niçois vont
pouvoir fêter le maintien devant leur
public. C’est d’abord au stade du Ray
que les Aiglons se sont sauvés puisqu’ils y restent sur huit matches sans
défaite, avec notamment cinq victoires. Globalement, ils réussissent
une grosse fin de saison, battus seulement deux fois en seize matches.
Jamais inquiétés, les Manceaux
vivent, eux, une fin de Championnat
davantage dans l’anonymat, ayant
glissé à la 14e place, leur plus mauvais
classement depuis un retour au sein de
l’élite, à l’été 2005. La faute à quinze
nuls, record partagé avec Auxerre.
FRANCK LE DORZE
(avec nos correspondants)
Répartition des primes
de classement en L1
Prime de classement
(en euros)
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
11
12
13
14
15
16
17
18
19
20
Lyon
y
16 589 444
14 423 600
Marseille
Lens
12 534 246
Bordeaux
10 898 343
Rennes
9 469 807
Toulouse
8 237 120
Sochaux
7 165 718
6 221 041
Auxerre
5 414 610
Saint-ÉÉtienne
4 700 342
Lille
Nancyy
4 089 759
3 559 818
Lorient
Monaco
3 087 480
Le Mans
2 684 264
Paris-SG
2 338 651
Valenciennes
2 027 599
Nice
1 762 628
Troyes
y
Aide à la reléggation
Aide à la reléggation
Sedan
Aide à la relégation
Nantes
SAMEDI 26 MAI 2007
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
VENDREDI 1er JUIN
diff.
23
Bleu
Rouge
AGENDA
c.
Nice, «roi» du penalty
BUTS
37
Ré. Ri
Rioou
o
1. B. Gavanon (Nancy) ; Ilan (Saint-Étienne) ; Y. Lachuer (Troyes), 8 passes.
4. Niang (Marseille) ; Monterrubio (Rennes, 4, puis Lens, 3) ; Piquionne (Saint-Étienne,
6 ; puis Monaco, 1) ; 7 passes.
7. Akalé (Auxerre) ; Aruna (Lens) ; Gignac (Lorient) ; Juninho (Lyon) ; Ribéry (Marseille) ;
Gakpé (Monaco) ; Feindouno (Saint-Étienne) ; Elmander (Toulouse), 6 passes.
15. Jemaa (Lens) ; Malouda (Lyon) ; Nasri (Marseille) ; Y. Touré (Monaco) ; Rothen
(Paris-SG) ; Briand (Rennes) ; Dernis, Landrin (Saint-Étienne) ; Birsa, Ziani (Sochaux) ;
Dufresne (Valenciennes), 5 passes.
26. Be. Cheyrou (Auxerre) ; Wendel (Bordeaux) ; Matsui, Romaric (Le Mans) ; Demont
(Lens) ; A. Keita, Makoun (Lille) ; Jallet, Saïfi (Lorient) ; Govou, Källström (Lyon) ; D. Cissé
(Marseille) ; Meriem (Monaco) ; Curbelo (Nancy) ; Rool (Nice) ; Utaka (Rennes) ; Dernis
(Saint-Étienne) ; Pujol, Lachor (Sedan) ; Isabey (Sochaux) ; Danic (Troyes), 4 passes.
47. Kahlenberg,Sagna (Auxerre) ; Is. Bangoura, Fanchone,Samassa (Le Mans) ; Boukari,
Carrière (Lens) ; Le Pen (Lorient) ; Bodmer, Odemwingie (Lille) ; D. Perez (Monaco) Payet
(Nantes) ; Frau, Kalou, Pauleta (Paris-SG) ; Sorlin (Rennes) ; Heinz (Saint-Étienne) ; Belhadj, Job, Maurice-Belay (Sedan) ; Emana, Mansaré (Toulouse), 3 passes.
p.
MATCHES
78
30
PASSEURS
P.
BUTS
Jaune
Bleu
Jaune
1. Pauleta (Paris-SG), 14 buts.
2. Savidan (Valenciennes), 13 buts.
3. Grafite (Le Mans) ; Niang (Marseille), 12 buts.
5. Is. Bangoura (Le Mans) ; Aruna, Se. Keita (Lens) ; Fred (Lyon), 11 buts.
9. Jelen (Auxerre) ; Juninho (Lyon) ; Utaka (Rennes) ; Piquionne (Saint-Étienne, 6, puis
Monaco, 4) ; B. Gomis (Saint-Étienne), 10 buts.
14. Akalé (Auxerre) ; A. Keita (Lille) ; Gignac (Lorient) ; Briand (Rennes) ; P. Feindouno,
Ilan (Saint-Étienne) ; Job, Pujol (Sedan) ; Gigliotti (Troyes), 9 buts.
23. Jussiê (Lens, 6, puis Bordeaux, 2) ; Bodmer (Lille) ; Malouda (Lyon) ; D. Cissé, Pagis
(Marseille) ; B. Gavanon (Nancy) ; B. Koné (Nice) ; Utaka (Rennes) ; Alvaro Santos, Ziani
(Sochaux) ; Elmander, Emana (Toulouse), 8 buts.
35. Darcheville (Bordeaux) ; Saïfi (Lorient) ; Koller, Menez (Monaco), 7 buts.
39. Puygrenier (Nancy) ; Ederson (Nice) ; Nivet (Troyes), 6 buts.
42. Chamakh, Micoud (Bordeaux) ; Odemwingie (Lille) ; Wiltord (Lyon) ; Ribéry (Marseille) ; Y. Touré (Monaco) ; Bellion (Nice) ; Diané (Paris-SG) ; Marveaux (Rennes) ; Boutabout,Marin (Sedan) ; Grax (Monaco, puis Sochaux,5) ; Roudet (Valenciennes),5 buts.
N.
EXTERIEUR
MATCHES
Noir
Noir
BUTEURS
G.
BUTS
1. Lyon
5
L’Europe en jeu
DOMICILE
MATCHES
7
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
FOOTBALL LIGUE 1 (38 et dernière journée) – CLASSEMENT DU MEILLEUR BUTEUR
e
Pauleta n’a qu’un but
En dépit d’une saison très moyenne, l’attaquant portugais du PSG peut finir à nouveau meilleur buteur de la L 1.
LUI SEUL Y CROYAIT vraiment. Et
encore, après le match nul concédé au
Parc contre Sochaux (0-0), le 27 janvier, le buteur qui ne doute jamais
rêvait de filer se cacher sur son île des
Açores, tout penaud d’avoir gâché un
nombre important d’occasions.
Quatre mois plus tard, cet épisode est
oublié. Comme il a zappé ces huit
journées de Championnat sans marquer le moindre but, entre le 17 février
et le 21 avril. Aujourd’hui, Pedro Pauleta devance Steve Savidan d’un petit
but, occupe de nouveau le fauteuil de
meilleur buteur de la L 1 et peut rêver,
ce soir, de conserver ce titre.
Mais son rêve tient davantage à
l’inertie dont font preuve, cette saison, ses collègues attaquants du
Championnat de France qu’à ses qualités complètement recouvrées. En
Italie, avec ses 14 buts, le Portugais
serait bien au chaud à la 11e place
d’un tel classement. En Espagne, il
occuperait la sixième place. Dans ces
deux Championnats, comme en Premier League ou en Bundesliga, les
pichichi et autres top scorer (meilleur
buteur) émargent à 20 buts, au
moins. Comme lui la saison dernière
(21) ou cinq ans plus tôt (22).
Seulement voilà, à trente-quatre ans,
l’« Aigle des Açores » semble avoir
perdu de l’envergure. Non seulement
il marque moins, mais il marque
moins souvent dans le jeu (6 buts
en L 1) et ses réalisations sont moins
décisives. Des quatorze, six ont permis à Paris de gagner des points. Trop
peu pour parler, cette fois, d’une Pauleta-dépendance…
« Bien payé,
mais pas trop »
Peut-être moins bien physiquement,
le capitaine du PSG est apparu, dans
cette L 1, plus brouillon, parfois hésitant, moins instinctif. Il a souvent peiné à se défaire du marquage de ses
adversaires, trop compté sur des
erreurs défensives pour se frayer un
chemin vers le but. Dans un entretien
à l’AFP, Pauleta se défendait pourtant
hier : « Je pourrais finir meilleur
buteur avec 14 buts... C’est vrai, c’est
peu, mais si les équipes continuent à
jouer aussi défensif, l’an prochain, ce
pourrait être 10 buts. Marquer en
France est devenu de plus en plus difficile. »
Son contrat a pourtant été joliment
revalorisé l’été dernier jusqu’en
juin 2008, et plusieurs dirigeants parisiens espéraient un meilleur rendement de leur capitaine. Déçus, ils ont,
un temps, envisagé son départ au
cours de cet te intersaison.
« Aujourd’hui, je me considère bien
Le « record » de Zénier
payé, mais pas trop, précise-t-il. Je dis
toujours : un joueur cher, ce n’est pas
un joueur qui joue tous les matches et
qui marque des buts, mais plutôt
quelqu’un qui signe au club, même
avec un petit salaire, et qui ne joue
jamais. Je constate simplement
qu’encore une fois, même dans une
saison délicate, mon bilan parle pour
moi : 23 buts (toutes compétitions
confondues). » À 365 000 / par
mois, ce discours trouvera sûrement
un écho favorable à l’oreille de certains salariés du club…
Toujours est-il que l’aplomb et la
confiance en soi qui caractérisent ce
joueur sont autant de qualités qui ne
le quittent jamais et lui permettent de
rêver à un troisième sacre individuel.
En revanche, cela n’influe en rien sur
son entraîneur. « Je ne peux pas ignorer qu’il peut finir meilleur buteur,
soulignait Paul Le Guen hier soir.
Même si ce genre de trophée ne me
préoccupe pas trop. Mais oui, il sera
titulaire. Sinon, ce ne serait pas cohérent. » Le sera-t-il encore la saison
prochaine ? Les dirigeants parisiens
cherchent un nouvel attaquant de
classe européenne et explorent plusieurs pistes. Pauleta le sait mais ne
bougera pas. Il l’a répété : il ira au
terme de son contrat.
Plébiscité par Guy
Lacombe, relégué sur
le banc par Paul Le Guen,
Pauleta a connu une
saison tout en contrastes,
qui pourrait s’achever par
une troisième couronne
de meilleur buteur de L 1.
(Photo Pierre Lahalle)
L 1 2007,
un petit cru
Les meilleurs, ailleurs…
Buts
Totti
(AS Rome)
Van Nistelrooy
Drogba
(Chelsea)
Gekas
(Bochum)
Pauleta
(
(Paris-SG)
)
Angleterre 20
Allemagne 20
France 14
3 couronnes et plus
5 titres :
J Paris-SG - Lille : 1-0
journée).
J Sochaux - Paris-SG : 3-2 (4e j., 2 buts).
J Paris-SG - Marseille : 1-3 (5e j., 1 but s.p.).
J Paris-SG - Sedan : 4-2 (9e j., 2 buts dont 1 s.p.).
J Lyon - Paris-SG : 3-1 (17e j.).
J Paris-SG - Valenciennes : 1-2 (20e j., 1 but s.p.).
J Marseille - Paris-SG : 1-1 (23e j.).
J Nancy - Paris-SG : 0-3 (25e j., 1 but).
J Paris-SG - Nantes : 4-0 (33e j., 2 buts).
J Paris-SG- Troyes : 2-1 (37e j., 2 buts dont 1 s.p.).
J Total : 14 buts dont 4 sur penalty.
(3e
Paris-SG est 15e du classement : avait-on déjà vu le meilleur buteur
de L 1 couronné dans un club aussi mal classé ? Oui : en 1951-52,
l’OM (16e sur 18) et Tours en 1980-81 (18e sur 20) ne s’étaient sauvés
qu’en gagnant les barrages D 1 - D 2, alors qu’ils avaient dans leurs
rangs le meilleur réalisateur du Championnat (Gunnar Andersson et
Delio Onnis). Par ailleurs, en 1984, ce même Onnis avait enlevé sa
cinquième et dernière couronne avec Toulon, 16e sur 20.
22
Pauleta serait actuellement :
5e ex aequo en Allemagne
4e ex aequo en Angleterre
6e en Espagne
11e en Italie
DAMIEN DEGORRE (avec G. D.)
Cette saison, les buts de Pauleta ont été décisifs à
quatre reprises et apporté un total de huit points au
PSG. Voici le total des réalisations en L 1 de l’attaquant portugais.
Trois précédents
Espagne
(Real Madrid)
Quatre fois décisif
Jamais encore, le roi des buteurs de la L 1 n’avait marqué un aussi
faible total de buts. Le « record » est encore, jusqu’à ce soir peutêtre, détenu par le Messin Bernard Zénier (18 buts en 1987), qui
jouait milieu offensif et non attaquant. Il s’agissait donc, en ce qui le
concerne, d’une vraie belle performance.
24
Italie
Papin : 1988, 89, 90, 91, 92 (Marseille)
C. Bianchi : 1974, 76, 77 (Reims),
1978, 79 (Paris-SG)
Onnis : 1975, 80 (Monaco)
1981, 82 (Tours), 1984 (Toulon)
3 titres :
Cisowski : 1956, 57, 59 (RC Paris)
Skoblar : 1971, 72, 73 (Marseille)
VALENCIENNES
Savidan guette l’étincelle
Grafite monte en température
VINGT-HUIT ANS et l’appétit d’un junior. Le Brésilien Grafite, arrivé au Mans en début d’année 2006, joue sans calcul.
Excepté celui de son total de buts. « Je viens d’inscrire trois
buts lors des quatre dernières journées, je suis en grande
forme. Mais j’ai déjà fait mieux au Brésil, en marquant
pendant six matches consécutifs. » Le meilleur attaquant
manceau totalise 12 buts en Championnat (15 toutes compétitions confondues). Avec Ismaël Bangoura (11 buts), il
forme même la paire la plus efficace de L 1. « J’ai eu du mal
au début, explique Grafite, sous contrat jusqu’en 2008. Je
n’ai pas joué beaucoup les six premiers mois. J’ai été blessé
deux fois. Et, cette saison, Ismaël a démarré fort. »
« Ses performances actuelles sont la conséquence de son
travail, de son écoute et de son humilité. C’est un bon
exemple au niveau pédagogique. Ce qui ne venait pas
depuis un an fonctionne bien depuis un mois et demi, se félicite Frédéric Hantz. Il commet moins de fautes dos au but,
moins d’erreurs techniques aussi. Il se déplace mieux, à
l’image de son but contre Bordeaux (1-1). Il est devenu plus
efficace, il a pris davantage d’importance dans l’équipe. »
Le MUC a réussi trois penalties cette saison, Grafite n’en a
tenté qu’un, réussi. « S’il y en a un ce soir, j’espère le tirer,
dit-il. Comme à Sao Paulo, alors que je jouais aux côtés de
Luis Fabiano, qui vient de remporter la Coupe de l’UEFA avec
le FC Séville. »
« Mais l’équipe ne jouera pas spécialement pour lui, affirme
Hantz. Je ne suis pas dans cette démarche. Comme toujours,
le collectif avant tout. Mais, si Grafite en bénéficie, tant
mieux pour lui. Ce serait extraordinaire. »
« Deux buts de retard, ce sera difficile », tempère l’international brésilien (1 sélection, 1 but). Mais, après tout, ne
reste-t-il pas sur sa meilleure série depuis son arrivée dans la
Sarthe ? Le Brésilien, hilare, dévoile sa botte secrète. « Ça va
tellement mieux depuis que la température est remontée… » Faut-il voir un mauvais présage dans la baisse de
neuf degrés annoncée sur Nice en fin d’après-midi ?
MICKAËL CARON
MARSEILLE
Niang n’y pense pas
MARSEILLE –
de notre correspondante
AVA NT MÊME C E DERN IER
MATCH contre Sedan, Mamadou
Niang sait qu’il terminera pour la
seconde année d’affilée meilleur
buteur de son équipe, avec 12 réalisations. Un dernier challenge pourrait
même le pousser à chasser Pauleta de
sa première place au classement des
buteurs. Mais le défi, pourtant, ne
l’intéresse guère. « Je suis libre dans
ma tête. Le plus important pour moi,
c’était de qualifier le club en Ligue des
champions malgré la déception de la
Coupe de France. Nous souhaitons
gagner au Vélodrome pour le public,
mais mon cas particulier passe
après. » Niang, pourtant, peut battre
son record personnel, qui date d’il y a
deux ans avec Strasbourg. L’international sénégalais préfère évoquer sa
régularité : « Neuf buts pour ma première année à Strasbourg, 12 la
seconde, 10 l’année dernière et
12 cette année, je me sens dans une
bonne moyenne. J’aime aussi savoir
que je fais marquer, je deviens un attaquant complet. »
Souvent félicité pour son état d’esprit,
Mamadou Niang n’a jamais rechigné à
quitter l’axe pour une position dans les
couloirs. À gauche le plus souvent (ce
qu’il préfère), même si Émon le sollicite
aussi côté droit. Ses performances n’en
ont pas pâti. Ses stats précisent même
qu’il est l’auteur de sept passes décisives (4 en Championnat et 3 en
Coupe). Une vraie performance qui le
hisse au rang de meilleur attaquant du
club, qu’il doit à… son entraîneur en
Makelele :
« Je reste à Chelsea »
Bien qu’il intéresse fortement les Espagnols de Villarreal
(L’Équipe du 20 mai), Claude Makelele a déclaré sa volonté de
ne pas quitter Chelsea cet été : « Il me reste un an de contrat
et j’ai l’intention de l’honorer », affirme-t-il. « Nous n’avons
aucune offre pour Claude et nous ne cherchons pas à en
avoir », explique, par ailleurs, le club londonien dans un
communiqué. Il n’en reste pas moins que Chelsea refuse de
prolonger jusqu’en 2010 le contrat du Français, contrairement à
ce qu’espère ce dernier, et que les Blues viennent de recruter
un nouveau milieu de terrain, Steve Sidwell (Reading), un
secteur de jeu où, outre Makelele, ils disposent déjà d’Essien,
Lampard, Ballack, Obi Mikel, Lassana Diarra et Joe Cole, soit
huit joueurs, dont sept internationaux, pour quatre places…
– J.-M. R.
priorité. « C’est lui qui a su trouver les
bons mots pour nous mettre en
confiance. Il sait tirer le meilleur parti
des joueurs. Même quand je ne jouais
pas, alors que je pensais avoir été régulier pendant les six premiers mois, je lui
faisais confiance sur ses choix. Albert
regarde tout en détail, le comportement des joueurs sur le terrain et dans
leur préparation, les résultats montrent qu’il a eu raison. »
Très probablement marseillais encore
la saison prochaine, il rêve de finir sur
une très bonne note. « Le but de
l’année, un ciseau retourné ? Pourquoi
pas ? Mais je ne vais pas demander à
mes coéquipiers de me servir en priorité. » S’il y a bonus, ce sera toujours et
avant tout une victoire collective.
– H. F.
I PIQUIONNE : « JE NE SUIS PAS BON. » – Des
cinq nouveaux joueurs (Benzema, Nasri, Diaby,
L. Diarra, Piquionne) appelés par Raymond
Domenech pour Lituanie-France (1-0) et
France-Autriche (1-0), seul le Monégasque manque
à l’appel pour l’Ukraine et la Géorgie. « Je n’ai rien
à redire », explique Piquionne qui, après un départ
sur les chapeaux de roue avec l’ASM (3 buts en
4 matches), n’a été titularisé que deux fois depuis
deux mois. « J’ai été blessé (élongation à une
cuisse) et, quand j’ai été aligné, ça n’a jamais été
comme avant-centre, mon poste préféré, reprend
le joueur. Mais je ne cherche pas d’excuses. Depuis
quelques semaines, je ne suis pas bon. Tout est allé
très vite et je me suis peut-être relâché. Pour
prétendre revenir chez les Bleus, il m’aurait fallu
être meilleur. » – J.-P. Riv.
SAMEDI 26 MAI 2007
PAGE 7
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
LE MANS
Bleu
Rouge
lent, mais d’être en L 1, précise-t-il.
Alors, si c’est lui qui nous permet de
gagner contre Auxerre, tant mieux.
Mais si c’est Penneteau qui marque, je
serai aussi content. »
Conscient toutefois que, si VA a réussi
à se maintenir, il le doit en partie à
Savidan, Kombouaré a quand même
l’hommage facile : « Même s’il ne
marque pas demain (ce soir), je lui tire
un grand coup de chapeau. Il n’a peutêtre pas été en réussite ces derniers
temps, mais il pèse d’une manière
incroyable sur ses défenseurs. Si je
jouais aujourd’hui, je n’aurais pas
aimé défendre sur lui. » Cette saison,
assurément, il n’a pas été le seul à le
penser. – D. Fi.
Jaune
Bleu
Jaune
Pourtant, qu’il le veuille ou non, son
nom apparaît toujours dans les journaux, dès les premières lignes du classement des buteurs. Son début de saison fulgurant l’y a rapidement
propulsé et il n’en a perdu la tête que la
semaine dernière, à la faveur d’un doublé de Pauleta. Mais le Portugais n’est
qu’à une longueur et il lui suffirait ce
soir de rouvrir son compteur pour coiffer la couronne de meilleur buteur de
L 1. La performance serait historique
pour un joueur qui vient de remporter
ce titre successivement en National,
puis en L 2. Antoine Kombouaré le sait.
Mais l’entraîneur de VA n’entend pas
brusquer les choses pour faire marquer
son buteur à tout prix. « Mon objectif
n’est pas d’avoir des joueurs qui bril-
Noir
Noir
CES DERNIERS TEMPS, Steve Savidan s’est fait plutôt discret. Cela fait
plus de trois mois, depuis son désormais célèbre quadruplé contre Nantes
(5-2, le 10 février), qu’on ne l’a plus vu
marquer sur une pelouse de L 1. En
dehors du terrain aussi, l’attaquant de
VA ne fait pas beaucoup de bruit.
Depuis plusieurs semaines, il a fait le
choix de limiter ses apparitions dans
les médias. « Ce qui m’a gêné, c’est
qu’on parle plus de Steve Savidan que
de VA, justifiait-il la semaine dernière
dans la Voix du Nord. Valenciennes, ça
ne se résume pas à Steve Savidan. Ça
m’a même gonflé, cette situation. Il y a
un manque de respect envers l’équipe.
C’est pour ça que je me suis effacé, que
je me suis éteint médiatiquement. »
8
FOOTBALL LIGUE 2 (38 et dernière journée)
e
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
LIBOURNE-SAINT-SEURIN - CAEN : 1-2
Caen y est enfin
Après une accession manquée d’un rien l’an dernier, les Caennais retrouvent l’élite deux ans après l’avoir quittée.
LIBOURNE-SAINT-SEURIN - CAEN : 1-2 (0-1)
HIER
Tempsorageux.Pelouseen mauvaisétat.4 073 spectateurs.Arbitre: M. Auriac.Buts.
– LIBOURNE-SAINT-SEURIN : Deranja (70e s.p.) ; CAEN : Deroin (1re), Gouffran (81e).
Avertissements. – Libourne-Saint-Seurin : Kaboré (22e, tacle par derrière sur
Mazure) ; Caen : Lemaître (84e, jeu dur).
LIBOURNE-SAINT-SEURIN: Beauchet – Livramento, Douence, J. Kouassi, Faivre –
Castant (B. Kébé, 64e), M. Ligoule, Kaboré (Astier, 58e), Dohin (Behlow, 67e) – Deranja, Y. Kébé. Entraîneur : D. Tholot.
CAEN : Planté – Hengbart, G. Leca, Sorbon, Seube (cap.) – Proment, Raineau– Gouffran, Deroin, Florentin (Lemaître,66e) – Mazure (Samson,61e). Entraîneur : F. Dumas.
Metz- Gueugnon ............................ 1-2
Libourne-Saint-Seurin- Caen ......... 1-2
Dijon - Strasbourg ........................... 3-1
Amiens - Le Havre ........................... 2-0
Montpellier- Grenoble .................... 1-0
Tours- Châteauroux ....................... 2-1
Bastia- Istres .................................. 4-1
Brest - Reims ................................... 3-0
Niort- AC Ajaccio ............................ 3-0
Guingamp- Créteil .......................... 2-1
LIBOURNE –
de notre envoyée spéciale
LA PLUIE ne les a jamais fait taire. Le
match vient de se terminer et, arrosée
pendant plus d’une heure et demie, la
poignée de fidèles Caennais qui
avaient fait le déplacement n’en finit
plus de chanter son bonheur de retrouver l’élite. Après deux fins de saison
riches en désillusions, le Stade Malherbe referme une douloureuse parenthèse. Les poings levés, les maillots
dans les airs, les joueurs exaltés viennent saluer les irréductibles, regardant
les fumigènes braver l’averse. « C’est
une de nos missions d’apporter du
bonheur aux gens, philosophera le
président normand, Jean-François Fortin, pendu au téléphone devant un vestiaire agité. Ce soir, enfin, deux ans
d’efforts sont récompensés et les
Caennais sont heureux. »
La délivrance est d’autant plus belle
qu’il a fallu trembler jusqu’au bout
d’une saison où on croyait pourtant les
Normands à l’abri, à la faveur d’un
départ canon. Mais alors qu’ils semblaient s’envoler vers la L 1, la panne
est arrivée au cœur de l’hiver, avec son
lot de blessés et de détails contraires,
les obligeant à jouer avec le feu et les
nerfs de leurs supporters. À l’image de
leur match d’hier, où ils avaient pris
l’avantage sans doute plus rapidement qu’espéré grâce à une tête plongeante pleine d’opportunisme de
Deroin dès la douzième seconde du
match, avant de se faire logiquement
rejoindre, incapables de se libérer, sur
un penalty de Deranja (70e). « Oui, j’ai
eu peur, reconnaîtra un Franck Dumas
soulagé. Cette saison aura été stressante jusqu’au bout. » Et jusqu’à ce
but de Gouffran (81e) qui libéra définitivement des Caennais tendus.
METZ - GUEUGNON : 1-2 (1-0)
Temps chaud et pluvieux. Pelouse correcte. 22 680 spectateurs. Arbitre : M. Chat.
Buts. – METZ : C. Gueye (36e) ; GUEUGNON : Colleau (52e), Niflore (71e). Avertissements.–Metz :C. Gueye (37e, maillotretiré),Cardy (49e, tacle par-derrièresurMarty),
P. Cissé (76e, contestation) ; Gueugnon : Colleau (43e, contestation), L. Touré
(90e + 3, gain de temps).
METZ : Marichez (cap.) – Beria, M. Diop, Bassong, C. Gueye – Cardy, Diakité (François, 66e) – Renouard(Léoni, 80e), Djiba (Lanteri,57e), B. Gueye– P. Cissé.Entraîneur:
F. De Taddeo.
GUEUGNON : Peiser – Aubriot, Zarabi, Morestin, A. Cissokho – Marty, Colleau,
Le Frapper (cap.) [Acedo, 83e], Hauw (Bernardet, 90e + 1) – Niflore (L. Touré, 83e),
Hoarau. Entraîneur : V. Zvunka.
DIJON - STRASBOURG : 3-1 (2-1)
Temps chaud. Pelouse en bon état. 7 049 spectateurs. Arbitre : M. Lamarre. Buts.
– DIJON : Esteves (2e), Avezac (18e), Asuar (53e, s.p.) ; STRASBOURG : Cohade (41e).
Avertissements. – Dijon : Sahnoun (85e, faute sur Johansen) ; Strasbourg : Bellaïd
(64e, faute sur Mangione).
DIJON : Perraud – Regragui (Sahnoun,81e), Grégoire (cap.)(Zywiecki,60e), Vosahlo,
Jarjat – Masson, Linares, Asuar (Tacalfred, 69e), Avezac – Esteves, Mangione. Entraîneur : R. Garcia.
STRASBOURG : Puydebois – Ekobo, Bellaïd, J.-C. Devaux (Deroff, 46e), Vergerolle –
Abdessadki (Camadini, 46), Lacour, Cohade, Johansen – Gameiro, Joao Paulo
(M’Bodji, 55e). Entraîneur : J.-P. Papin.
MONTPELLIER - GRENOBLE : 1-0 (0-0)
CAEN
Cherche joueurs d’expérience
de stabilité, insiste Fortin. Je veux des joueurs unis,
qui ont des automatismes et un vécu ensemble. Le
groupe restera ce qu’il est à plus de quatre-vingt-dix
pour cent. » Des discussions ont donc été entamées
en vue d’une éventuelle prolongation pour plusieurs
joueurs (Thiam, Samson, Florentin). Mais le président
normand et Franck Dumas savent le groupe actuel
trop court pour espérer un bail en L 1 plus long que le
précédent. Le premier objectif sera de « doubler tous
les postes ». L’urgence concerne d’abord les lignes
arrières, où les solutions ont souvent manqué cette
saison. Le Troyen Paisley est une piste envisagée.
Caen devra aussi renforcer un milieu assez inexpérimenté. En quête d’un meneur de jeu, Malherbe suit
avec intérêt, depuis plusieurs mois, les prestations
d’un autre Troyen, Benjamin Nivet. En attaque, le
choix est plus large. Les blessures à répétition de
Mazure et Compan, titulaires de début de saison, ont
permis à Samson de soigner ses statistiques, et au
prometteur Toudic de se révéler avec les pros, symbole d’un centre de formation toujours aussi efficace
et sur lequel le club compte s’appuyer. « C’est la base
de notre fonctionnement », appuie le président normand.
Côté départ, la liste devrait être très limitée. Yoan
Gouffran, qui a confirmé cette saison ses débuts prometteurs de l’année précédente, est toujours sous
contrat, mais évidemment très courtisé. Une année
de plus en L 2 aurait sonné la fin du séjour normand
de l’international Espoirs, qui n’a jamais rejeté l’idée
d’une première saison pleine en L 1 avec son club formateur. Si toutefois son milieu droit devait partir,
Caen garde un œil sur l’Amiénois David De Freitas,
auteur d’une saison remarquée. – Me. G.
AMIENS - LE HAVRE : 2-0 (1-0)
Temps chaud et lourd. Pelouse en bon état. 11 305 spectateurs. Arbitre : M. Layec.
Buts : Buron (43e), Giresse (75e).
AMIENS: Merville– Lahaye,Sami,D. Vairelles,Boche– Buron (MartinsPereira,90e),
De Freitas (cap.), Levrat (Fayolle, 72e), Giresse (Hamed, 85e) – Raynier, Heitzmann.
Entraîneur : L. Batelli.
LE HAVRE : Mandanda – Baca, Milambo-Mutamba (Alla, 81e), Hénin, Soumaré,
Davidas – Kharbouchi (Martot, 76e), Aït Ben Idir, Gauvin (Laurant, 76e), Lesage –
K. Traoré. Entraîneur : T. Uvenard.
AMIENS –
de notre envoyé spécial
UN SILENCE de mort. Il est 21 h 38
et, à Libourne, Gouffran vient de
marquer le second but caennais,
synonyme de montée pour les Normands. Le stade de la Licorne, qui
jusque-là avait pleinement rempli
son rôle de douzième homme,
s’éteint brusquement. Après s’être
embrasé une grosse dizaine de
minutes quand, à des centaines de
kilomètres de là, les Girondins
avaient égalisé sur un penalty de
Deranja. Pour espérer monter en
Ligue 1, les Amiénois devaient
d’abord gagner. Buron, en fin de
première mi-temps d’une frappe de
vingt mètres (43e), et Giresse, d’un
tir à ras de terre entre les jambes de
Mandanda (75e), avaient fait le bou-
lot. Mais les Picards devaient en plus
compter sur une défaite de Caen.
Les hommes de Dumas n’ont pas
cédé. Et, au coup de sifflet final, au
milieu du feu d’artifice et de la petite
fête organisée sur la pelouse, les
joueurs d’Amiens n’avaient pas l’air
plus abattus que ça, eux qui
n’étaient montés sur le podium que
lors des deux premières journées.
« On est déçus, mais c’est le foot,
confiait Antoine Buron. Caen mérite
aussi d’aller en Ligue 1. On a eu un
mental de guerriers jusqu’au bout et
c’est ce qu’il faut retenir. Maintenant, on va relever la tête. On sera
plus attendus la saison prochaine. Il
ne faudra pas oublier d’où on
vient. »
De nulle part : la saison dernière,
Amiens finissait 16e et jouait le
maintien. Aujourd’hui, le club, qui
GROUPE A
Angers en L 2
HIER
J Promus en L 2 : Clermont
(champion), Boulogne-sur-Mer, Angers.
J Relégués en CFA : Toulon, Raonl’Étape, Châtellerault, Yzeure.
J Promus en National : Rodez, Villemomble, Arles et Calais ou Besançon.
VINCENT GARCIA
AUJOURD’HUI
Classement
Pts J. G. N. P.
— — — — —
1. Clermont .......... 82 38 24 10 4
2. Boulogne ......... 75 38 22 9 7
3. Angers............... 71 38 20 11 7
4. Laval.................. 66 38 19 9 10
5. Nîmes................ 62 38 17 11 10
6. Paris FC ........... 59 38 15 14 9
7. Sète ................... 57 38 16 9 13
8. Louhans-C. ...... 56 38 16 8 14
9. Beauvais .......... 50 38 14 8 16
10. Romorantin ..... 48 38 12 12 14
11. Entente SSG ... 43 38 10 13 15
12. Cherbourg ....... 42 38 10 12 16
13. Cannes ............. 42 38 11 12 15
14. Martigues ........ 42 38 9 15 14
15. Vannes ............. 42 38 13 6 19
16. Pau .................... 41 38 9 14 15
17. Toulon .............. 39 38 9 12 17
18. Raon-l'Étape... 38 38 8 14 16
19. Châtellerault ... 35 38 8 14 16
20. Yzeure .............. 29 38 6 11 21
Défaits à Guingamp (1-2), les banlieusards parisiens sont relégués
en National. Brest, Niort et Montpellier sont sauvés.
CRÉTEIL DISPUTERA bien quelque
derby francilien la saison prochaine.
Mais ce sera contre le Paris FC. En
National. Hier soir, les Val-de-Marnais
se sont inclinés à Guingamp (1-2),
après avoir pourtant ouvert le score.
Une défaite qui scellait leur sort,
d’autant que dans le même temps, ses
trois adversaires directs – Brest, Niort
et Montpellier – s’imposaient.
Monté en Ligue 2 au début de la saison
1999-2000, Créteil va retourner au
troisième échelon national. Logique
pour une équipe relégable quatorze
fois cette saison et qui a toujours, ou
presque, flirté avec la zone rouge malgré l’arrivée d’Artur Jorge en octobre
2006. Au moment d’entrer sur la
pelouse de Roudourou, Créteil n’était
d’ailleurs plus maître de son destin.
Revenus à la 15e place début mai, les
Cristoliens ont craqué sur la fin, concédant deux défaites à Niort (1-2) et
contre Amiens (0-2) avant celle d’hier.
« On a tout fait pour essayer de gagner
cette rencontre mais Guingamp a eu
plus de réussite, regrettait Jorge. Je
n’ai rien à reprocher aux joueurs qui
ont tout donné pour se sauver. Même
si nous avions gagné, cela aurait été
insuffisant. » L’entraîneur portugais a
par ailleurs confirmé qu’il ne serait
« sans doute plus l’entraîneur de Créteil la saison prochaine ».
CFA (34e et dernière journée)
NATIONAL (38e et dernière journée)
Clermont - Raon-l’Étape ............... 2-1
Boulogne-sur-Mer - Cannes .......... 0-1
Angers- Vannes .............................. 2-0
Romorantin- Laval ......................... 2-1
Nîmes- Martigues .......................... 1-3
ParisFC - Yzeure ............................ 4-1
Pau - Sète ........................................ 0-2
EntenteSSG - Louhans-Cuiseaux ... 2-1
Cherbourg- Beauvais ..................... 1-1
Châtellerault- Toulon ..................... 1-1
n’a jamais connu la L 1, finit 4e (son
meilleur classement de l’histoire)
avec 69 points, un total qui, depuis
que la L 2 est à vingt clubs
(1998-99), suffit à coup sûr pour
monter. « C’est un record et une
première, expliquait Ludovic Batelli,
l’entraîneur. Cela prouve la performance de mon groupe. Merci à mes
joueurs. Ils ont fait une première
partie de saison chaotique et une
deuxième exceptionnelle. C’est une
déception momentanée. Des discussions vont avoir lieu mais a priori il
me reste un an de contrat, donc je
vais rester. »
Ce qui ne sera pas le cas de tout son
groupe. « J’ai envie de jouer en L 1,
avouait le capitaine David De Freitas
à la fin du match. Aujourd’hui, je fais
la fête avec mes potes et on verra ça
plus tard. » Le gardien Cyrille Merville, lui, est déjà fixé et quittera le
club à l’intersaison. Batelli s’est fait
à l’idée de les perdre, eux et
quelques autres. Mais il a déjà mis la
pression sur ses dirigeants pour la
saison prochaine : « Je veux un
groupe bonifié et encore plus compétitif. » Car le plus dur commence
pour Amiens. Confirmer.
p.
—
76
61
53
59
51
48
46
49
50
48
43
40
43
24
42
46
37
40
35
44
c. Diff.
— —
42 +34
35 +26
29 +24
39 +20
43 +8
34 +14
46 0
49 0
53 -3
60 -12
46 -3
49 -9
52 -9
35 -11
55 -13
58 -12
45 -8
47 -7
46 -11
72 -28
En cas d’égalité de points, les équipes sont
départagées par la différence de buts particulière.
15 HEURES
Nancy B (12) - Lens B (9)
18 HEURES
Calais (1) - Épernay (14)
Vesoul (10) - Besançon (2)
Schiltigheim (17) - Lille B (3)
Metz B (7) - Dunkerque (4)
Compiègne (5) - Mulhouse (13)
Saint-Quentin (15) - Sochaux B (6)
Épinal (8) - Levallois (18)
Lesquin (11) - Strasbourg B (16)
GROUPE B
AUJOURD’HUI
Qui sait, en revanche, si Faruk Hadzibegic ne va pas prolonger sa mission à
la tête des Chamois niortais ? L’exSochalien a relevé le défi du maintien
avec panache (une seule défaite lors
des huit dernières journées). Un échec,
il est vrai, aurait été malvenu. Regonflés, ses joueurs étaient les mieux placés pour conserver leur place en L 2.
Une large victoire face à l’AC Ajaccio
(3-0) a entériné le pronostic favorable.
« Notre victoire est méritée, observait
l’entraîneur niortais. Elle revient entièrement aux joueurs. Ils ont relevé un
défi extraordinaire. Je suis fier de mon
équipe » .
« Courbis, Courbis »
Au regard du classement, Pascal Janin
ne l’est sans doute pas moins. Laborieux depuis le début du Championnat,
les Brestois arrachent une 14e place
finale en trompe-l’œil. Les Finistériens
n’ont pas transpiré face à Reims.
« Nous sommes forcément soulagés,
reconnaît Janin. C’est bien de finir sur
un match que nous avons maîtrisé du
début à la fin. On a su ne pas calculer et
rentrer dedans comme il fallait. Je félicite les joueurs pour leur comportement. » « Je suis heureux, embrayait
le président Michel Guyot, au terme
d’une saison éprouvante. Cela aurait
pu très mal finir mais nous avons su
faire ce qu’il fallait pour nous sauver.
Temps lourd. Pelouse en bon état. 4 302 spectateurs. Arbitre : M. Guillard. Buts. –
TOURS : Carmona (18e), T. Vairelles (27e) ; CHÂTEAUROUX : Vandenbossche (71e).
Avertissement. – Tours : Maréval (50e, tacle dur sur Bates).
TOURS: Catherine – Himmer (J. Ba, 37e), Leray, Rodriguez, Maréval – Diop, Doukantie,Fleurival, Collet(Mandanne,63e) –Carmona,T.Vairelles(Kanté,88e).Entraîneur:
P. Bizeul.
CHÂTEAUROUX : Debec – Koné, T. Bertin, Bates, Allegro – Sako, Thiago, (Kakou,
85e), Vandenbossche, Ouattara (El-Jadeyaoui, 54e) – Blayac (Mulenga, 55e), Mauricio. Entraîneur : F. Zago.
BASTIA - ISTRES : 4-1 (3-1)
Une victoire pour rien Créteil plonge
Amiens a fait le boulot jusqu’au bout mais ne montera pas en L 1
malgré une année historique.
TOURS - CHÂTEAUROUX : 2-1 (2-0)
J’ai hâte d’oublier cette saison et d’en
faire une autre pour remplir à nouveau
ce stade. »
Celui de Montpellier était bien garni
pour assister au dernier miracle de Rolland Courbis. Très mal en point voilà
trois semaines, Montpellier a réussi
son impossible pari en quatre matches.
Malgré un revers initial à Créteil (0-1),
trois succès consécutifs ont redressé
une situation compromise. Hier,
contre Grenoble, l’équipe en forme de
cette fin de saison, les Héraultais n’ont
pas failli sous les « Courbis, Courbis »
chantés par La Mosson. À la différence
de buts, ils terminent même à la
15e place, devant Niort (16e ) et
Libourne Saint-Seurin (17e). « C’est
une énorme satisfaction. J’ai été mis
dans les meilleures dispositions et je
suis ravi d’avoir apporté le petit plus au
bon moment », s’est réjoui le Provençal. Dans l’euphorie, Louis Nicollin a
annoncé que Courbis serait toujours
l’entraîneur la saison prochaine. « Ce
sera Montpellier ou rien », a précisé ce
dernier, qui éprouve « le besoin de
souffler et de réfléchir ». Dans le sillage de son entraîneur porteur de
miracle, on prie, du côté de La Mosson,
pour que ce sauvetage ne soit que le
début d’une belle aventure.
MICKAËL CARON
(avec nos correspondants)
Temps doux. Pelouse en bon état. 2 544 spectateurs. Arbitre : M. Cotrel. Buts. –
BASTIA : Barthélemy (13e, 26e, 47e), Lorenzi (39 s.p.). Istres : Adjamossi (20e). Avertissements. – Bastia : Marester (53e, semelle), Cahuzac (66e, contestation) ; Istres :
Bengelloun (37e, semelle), Kehiha (88e, tacle à retardement).
BASTIA : J.-L. Leca – Marester, Maire, Lorenzi, Bridonneau (Bral, 54e) – Barthélemy
(AbouDerra, 72e), Dolci, Cahuzac,Y. Gomez– Bertind’Avesnes(Gaffori,68e), F. Mendy. Entraîneur : B. Casoni.
ISTRES : Rioux – Maurel, Kehiha, Doumbia (Sainati, 52e), Dumoulin – S. Feindouno,
Bengelloun(Sichi, 46e), Bru, Gallon – Kharbouchi,Adjamossi (Mhoudini, 75e). Entraîneur : R. Le Lamer.
NIORT - AC AJACCIO : 3-0 (0-0)
Temps doux. Pelouse en bon état. 10 000 spectateurs environ. Arbitre : M. Falcone.
Buts: Be. Leroy (65e), Rivière(80e), J.Chapuis (89e). Avertissements.– Niort: Be. Leroy
(38e, coup), Lebrun (41e, charge dans le dos) ; AC Ajaccio : Sellari (26e, tacle par-derrière), Pierazzi (30e, antijeu).
NIORT : Klein(Pontdemé, 50e) – Lebrun,J. Chapuis, Couturier,Ferrier (Bouard, 80e) –
Morisot,Fradin(cap.),Cellier (Durand,81e) –Be. Leroy– Rivière,Gagnier.Entraîneur:
F. Hadzibegic.
AC AJACCIO : Roux – Dujeux, Dos Santos, Modeste – Salis, Sellari, Pierazzi, M’Vila –
Mandrichi (cap.), Laveille, Scarpelli. Entraîneur : R. Krol.
GUINGAMP - CRÉTEIL : 2-1 (1-1)
Beau temps. Pelouse en excellent état. 11 016 spectateurs.Arbitre : M. Lannoy. Buts.
– GUINGAMP : Caggiano (28e), Y. Rivière (55e) ; CRÉTEIL : Effa Owona (11e).
GUINGAMP : Gauclin – Bodin, B. Koné, Shereni, Le Lan (Sikimic,83e) – Pinto Borges,
Djoman, Jouffre (cap.), Soumah – Caggiano (Haquin, 70e), Y. Rivière (Meslin, 76e).
Entraîneur : P. Remy.
CRÉTEIL : Trivino – Salze (Odemis, 63e), Danjou, Amirèche (cap.), Loja – Alnoudji
(J. Perez,46e) – Assous(Vareilles,73e),Bah, Lavoyer–Rui Pataca,Effa Owona. Entraîneur : A. Jorge.
BREST - REIMS : 3-0 (3-0)
Beau temps. Pelouse en bon état. 10 018 spectateurs. Arbitre : M. Ledentu. Buts :
Auriac (3e), Socrier (28e), Poulard (41e). Avertissements.– Brest : Bochu(74e, mauvais
tacle sur Cuvillier) ; Reims : Ielsch (71e, comportement antisportif sur Auriac).
BREST : Elana – Josse, Casartelli, Poulard (cap.), D. Stinat – Auriac, Bigné (Richetin,
80e), Mangani, Bochu – De Carvalho (Akpa Akpro, 75e), Socrier (El-Hajri, 85e). Entraîneur : P. Janin.
REIMS : Tingry – Giraudon, H. Baldé, Henrique (Hamzi, 17e), Comminges – Tiéné
(Akouzar,58e),Godemèche,Tourenne,Ielsch(Cuvillier,73e)–Fauré(cap.),Baleguhé.
Entraîneur : T. Froger.
CFA 2 (30e et dernière journée)
GROUPE C
GROUPE A
AUJOURD’HUI
AUJOURD’HUI
18 HEURES
Anglet (9) - Rodez (1)
Albi (2) - Bordeaux B (5)
Brive (18) - Bayonne (3)
Orléans (4) - Moulins (6)
Le Mans B (7) - St-Georges-Les Anc. (17)
Aurillac (8) - Nantes B (13)
Les Herbiers (16) - Toulouse B (10)
Montluçon (11) - Balma (15)
Luzenac (14) - Stade Bordelais (12)
Rodez est promu en National. Saint-GeorgesLes Ancizes et Brive sont relégués en CFA 2.
GROUPE D
AUJOURD’HUI
GROUPE G
AUJOURD’HUI
18 HEURES
Armentières (10) - Valenciennes B (1)
Wasquehal (2) - Roye (7)
Reims Sainte-Anne (16) - Marck (3)
Feignies (4) - Reims B (12)
Arras (5) - Saint-Omer (14)
Créteil B (8) - Sedan B (6)
Noisy-le-Sec (9) - Taissy (11)
Cambrai (13) - Laon (15)
18 HEURES
Fontenay-le-C. (1) - Cognac (13)
Lib.-St-Seurin B (4) - Niort B (2)
Luçon (6) - Les Sables-d’O. (3)
Blagnac (9) - Tarbes (5)
FC Bas. Arcachon (7) - Agen (8)
Limoges (15) - Toulouse Font. (10)
Cugnaux (11) - Carcassonne (14)
Mont-de-Marsan (12) - Aurillac B (16)
Valenciennes B est promu en CFA. Reims
Sainte-Anne est relégué en DH.
Andrézieux est promu en CFA.
Fontenay-le-Comte est promu en CFA. Limoges
et Aurillac B sont relégués en DH.
Mayenne et Lamballe sont relégués en DH.
GROUPE F
GROUPE H
AUJOURD’HUI
17 HEURES
Cassis-Carnoux (11) - CA Bastia (13)
18 HEURES
Saint-Priest (8) - Arles (1)
Jura Sud (5) - Croix-de-Savoie (2)
GFCO Ajaccio (9) - Lyon B (3)
Fréjus (4) - Nice B (14)
Gap (6) - Le Pontet (16)
Montpellier B (10) - Monaco B (7)
Montceau (12) - Saint-Étienne B (15)
Endoume (18) - Agde (17)
15 HEURES
Auxerre B (4) - Dieppe (17)
18 HEURES
Villemomble (1) - Pacy-sur-Eure (5)
Rennes B (2) - Quevilly (13)
Rouen (6) - Guingamp B (3)
Bois-Guillaume (7) - Concarneau (18)
Paris-SG B (12) - Ste-Geneviève-des-B. (8)
Red Star (9) - Poissy (11)
Plabennec (15) - Sénart-Moissy (10)
AS Vitré (14) - Pontivy (16)
18 HEURES
Belfort (1) - Vauban-Strasbourg (5)
Selongey (2) - Pont-de-Roide (11)
Besançon B (12) - Troyes B (3)
Pontarlier (13) - Colmar (4)
Jarville (8) - Dijon B (6)
Illzach (9) - Amnéville (7)
La Chapelle-St-Luc (15) - Saint-Dié (10)
Haguenau (14) - Algrange (16)
Arles est promu en National. Agde et Endoume
sont relégués en CFA 2.
Villemomble est promu en National. Dieppe et
Concarneau sont relégués en CFA 2.
Belfort est promu en CFA. La Chapelle-SaintLuc et Algrange sont relégués en DH.
PAGE 8
GROUPE E
AUJOURD’HUI
16 HEURES
Nîmes B (5) - Corte (10)
18 HEURES
Andrézieux (1) - Gueugnon B (2)
Manosque (3) - Montélimar (16)
Grenoble B (4) - Porto-Vecchio (15)
Bourg-Péronnas (6) - Imphy-Decize (12)
Clermont B (7) - AC Ajaccio B (11)
Chasselay Mts d’Or (14) - Échirolles (8)
Chalon-sur-S. (13) - Villefranche-sur-S. (9)
GROUPE B
AUJOURD’HUI
GROUPE C
GROUPE D
HIER
Hyères(1) - Marseille B (6) ................ 5-0
AUJOURD’HUI
AUJOURD’HUI
15 H 30
Brest B (9) - Lorient B (7)
18 HEURES
Locminé (14) - La Vitréenne (1)
Le Poiré-sur-Vie (2) - Changé (6)
Saint-Lô (3) - Alençon (5)
Lamballe (16) - Laval B (4)
Mayenne (15) - Saint-Brieuc (8)
La Montagnarde (12) - Châteaubriant(10)
Avranches (11) - La Roche-sur-Yon (13)
AUJOURD’HUI
16 H 30
Marignane (2) - Bastia B (3)
18 HEURES
Lyon-la-Duchère (4) - AS Minguettes (11)
La Valette-du-Var (13) - Cons. Marseille (5)
EF Bastia (10) - Saint-Raphaël (7)
Rhône-Vallées (16) - L’Île-Rousse (8)
Draguignan (15) - Menton (9)
Borgo (12) - Saint-Chinian (14)
18 HEURES
Avoine-Beaumont (16) - Racing CF 92 (1)
Châteauroux B (2) - Auxerre C (8)
Vierzon (15) - Carquefou (3)
Châtellerault B (11) - Angers B (4)
Arménienne Issy (5) - Sens (13)
Viry-Châtillon (6) - Thouars (7)
Dreux (10) - Blois (9)
St-Pryvé-St-Hil. (12) - Orléans B (14)
18 HEURES
Caen B (1) - Oissel (13)
Quevilly B (15) - Le Havre B (2)
Mantes (3) - Les Lilas (4)
Amiens B (5) - Dives (8)
Entente SSG B (6) - Ivry (7)
Abbeville (9) - Cherbourg B (14)
Évreux (10) - Ouistreham (16)
Mondeville (12) - Amiens AC (11)
Hyères est promu en CFA. Draguignan et RhôneVallées sont relégués en DH.
Le Racing CF 92 est promu en CFA. Vierzon et
Avoine-Beaumont sont relégués en DH.
Quevilly B et Ouistreham sont relégués en DH.
SAMEDI 26 MAI 2007
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
CE QUI EST BIEN avec les échecs, c’est qu’ils permettent d’avancer. Il y a trois ans, Caen retrouvait la
L 1 avec une ligne claire : s’appuyer presque exclusivement sur les artisans de la montée, « la moindre
des récompenses pour les joueurs », au dire du président Jean-François Fortin. Mais avec un groupe trop
inexpérimenté, Malherbe a repris l’ascenseur vers la
L 2 au bout d’une saison seulement. Du coup, le discours a légèrement évolué. « Je ne referai pas la
même erreur », prévient le président caennais, pour
qui la priorité des semaines à venir sera de renforcer
le groupe professionnel, « afin de répondre à un problème de quantité et de qualité, c’est-à-dire d’expérience du plus haut niveau ». Pour autant, il n’y aura
pas de révolution à Caen. Modèle de stabilité depuis
deux saisons, le club normand ne veut pas renier ses
vertus. « J’ai toujours été en faveur d’un maximum
Temps doux. Pelouse en bon état. 18 403 spectateurs. Arbitre : M. Piccirillo. But :
Montaño(70e s.p.). Avertissements.–Montpellier: Delaye(45e + 2, antijeu),L. Sakho(66e, jeu dur surSankharé) ; Grenoble: Kermorgant(27e, jeudur sur Montaño ;79e,
tacle irrégulier sur Lafourcade), O. Sarr (63e, antijeu), Akrour (67e, contestation),
N’Ganga (69e, antijeu). Expulsion. – Grenoble : Kermorgant (79e, second avertissement).
MONTPELLIER : Jourdren – Colombo, Carotti (cap.), Ngambi, Mainfroi – Delaye
(Aït-Fana, 71e), E. Oliseh (Taouil, 57e), Aït-Alia, Montaño – Lafourcade, L. Sakho
(R. Armand, 78e). Entraîneur : R. Courbis.
GRENOBLE : Wimbée (cap.) – J. Stinat, Alphant, Sankharé, N’Ganga – Kamissoko Feghouli (Belghazouani, 57e), Kermorgant, O. Sarr (Da. Coulibaly, 64e) – Akrour,
C. Chapuis (Giroud, 72e). Entraîneur : Y. Pouliquen.
Bleu
MÉLISANDE GOMEZ
Diff.
—
+32
+25
+14
+15
+12
+14
-2
-3
+3
-5
-3
-6
+1
0
-7
-8
-9
-17
-28
-28
Jaune
Rouge
Jaune
De la désillusion à l’apothéose, le
retour en grâce aura été long, parfois
douloureux, mais ce matin, alors que
Caen retrouve l’élite, les vicissitudes
de deux saisons où rien ne lui a été
épargné sont oubliées. Digérée la malheureuse fin de saison dernière où le
bail en L 2 s’est prolongé à cause de
deux malheureux buts. Évacuée, surtout, la frustration du non-match à
Istres (2-3), il y a deux ans, qui renvoyait les Caennais à l’étage inférieur
alors que le plus dur semblait avoir été
fait pour se maintenir en L 1. « Ça fait
deux ans qu’on galère, résumait Yoan
Gouffran. L’année dernière, on a
échoué de tellement peu. Cette fois, on
y est. »
Depuis deux ans, Caen court derrière
cette L 1 et l’accession vient récompenser les choix des dirigeants normands qui n’ont jamais changé de cap.
Pour accrocher son objectif, Caen a
misé sur la stabilité presque complète
de son effectif et sur un entraîneur néophyte. Le pari était osé mais la
constance du casting a fini par payer.
« Avec le président, on a traversé des
moments difficiles, des moments de
doutes, mais on a toujours tenu notre
ligne de conduite », résumait Dumas.
Caen a trouvé le casting idéal, bien
aidé par la qualité de son centre de formation. Des fidèles revanchards (Planté, Seube, Sorbon, Hengbart, Deroin),
des retouches d’expérience (Proment,
Mazure), une confirmation (Gouffran),
et des révélations (Toudic, Raineau).
« Cette montée récompense toute une
philosophie de jeu », résumait
Mazure.
L’objectif, maintenant, sera de faire
durer le séjour en L 1 plus longtemps
que le précédent. En attendant, les
Caennais peuvent savourer l’accession
enfin décrochée au terme du suspens.
« Cette nuit, je crois qu’on ne va pas
dormir », prévenait Gouffran. Leurs
supporters, eux, peuvent enfin trouver
le sommeil sans angoisse.
BUTEURS. – 1. Lesage, K. Traoré
(Le Havre), 18 buts. 3. B. Gueye (Metz),
16 buts. 4. Gouffran (+ 1) (Caen), Fauré (Reims), 15 buts. etc.
c.
—
22
40
33
42
39
38
44
47
49
52
46
50
44
40
48
44
52
50
63
58
Noir
Bleu
Noir
Gouffran :
« Cette nuit,
on ne va pas dormir »
J Promus en L 1 : Metz (champion),
Caen, Strasbourg.
J Relégués en National : Créteil,
Istres, Tours.
J Promus en L 2 : Clermont, Boulogne-sur-Mer, Angers.
LIBOURNE. – Scène
de liesse dans
le vestiaire caennais.
Le Stade Malherbe est
promu en Ligue 1
au terme
d’une rencontre qui
l’aura pourtant fait
trembler. Jusqu’au but
de la délivrance
signé Gouffran.
(Photo Pierre Lablatinière)
1. Metz
2. Caen
3. Strasbourg
4. Amiens
5. Grenoble
6. Le Havre
7. Châteauroux
8. Dijon
9. Bastia
10. Gueugnon
11. Reims
12. AC Ajaccio
13. Guingamp
14. Brest
15. Montpellier
16. Niort
17. Libourne-St-S.
18. Créteil
19. Istres
20. Tours
Classement
Pts J. G. N. P. p.
— — — — — —
76 38 22 10 6 54
71 38 19 14 5 65
70 38 19 13 6 47
69 38 21 6 11 57
59 38 15 14 9 51
56 38 15 11 12 52
54 38 15 9 14 42
54 38 14 12 12 44
53 38 14 11 13 52
48 38 13 9 16 47
47 38 12 11 15 43
47 38 12 11 15 44
46 38 11 13 14 45
45 38 10 15 13 40
44 38 11 11 16 41
44 38 10 14 14 36
44 38 12 8 18 43
40 38 9 13 16 33
35 38 8 11 19 35
26 38 6 8 24 30
9
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
FOOTBALL JOURNAL DES TRANSFERTS
Chelsea pense à Chimbonda
Le latéral droit français, retenu par Domenech lors de la Coupe du monde 2006, pourrait rejoindre les Blues cet été.
SI PASCAL CHIMBONDA n’a pas,
en ce moment, la grande cote
auprès du sélectionneur de l’équipe
de France, Raymond Domenech,
celle dont il jouit en Angleterre ne
diminue pas. Élu meilleur latéral
droit de Premier League la saison
dernière, juste avant d’être appelé
pour le Mondial allemand, l’ancien
Bastiais est aujourd’hui convoité
par Chelsea, qui pourrait faire une
offre à son club, Tottenham, dans
les prochains jours. Actuellement
en vacances aux Antilles, Chimbonda, déçu par sa non-convocation
chez les Bleus pour les deux prochains matches de qualification à
l’Euro 2008 (2 juin contre l’Ukraine
et 6 juin contre la Géorgie), serait
donc en partie consolé par l’intérêt
que lui manifestent les Blues de José
Mourinho.
À la recherche d’un latéral droit,
Chelsea apprécie particulièrement
ce jo u eur f o rm é a u H a v re ,
aujourd’hui âgé de vingt-huit ans.
Cette saison, Chimbonda a disputé
trente-trois matches sous les couleurs de Tottenham et marqué un
but. Mais les Spurs, qui ont payé
9 millions d’euros à Wigan en août
dernier pour s’attacher ses services,
ne seraient pas disposés à le lâcher
facilement, d’autant que Chimbonda s’est engagé jusqu’en juin 2010.
Si Chelsea matérialise son intérêt
par une première offre, comme ce
pourrait être le cas la semaine prochaine, Tottenham risque d’éprouver des difficultés à résister à ses
arguments financiers. Reste à
savoir quelle somme les tout
récents vainqueurs de la Cup sont
prêts à aligner pour un joueur qui
n’était plus désiré à Bastia deux ans
plus tôt… Les Corses l’avaient d’ail-
leurs transféré contre 700 000
euros.
Les deux saisons réalisées par
Chimbonda en Angleterre l’ont
révélé au grand public et aux grands
clubs européens. Au printemps
2006, le Bayern Munich, qui ne
savait pas encore s’il conserverait
Willy Sagnol, et Manchester United
avaient déjà un œil sur lui. Son élection comme meilleur latéral droit
2006 du Championnat anglais et sa
sélection pour la Coupe du monde
avaient accéléré sa notoriété.
Depuis que l’ancien Bastiais – ici entre Didier Drogba à
gauche et Ricardo Carvalho– a traversé la Manche, tout lui
réussit. Passé de Wigan à Tottenham pour 9M/ l’été dernier,
c’est maintenant Cheslea qui chante ses louanges.
(Offside/Presse Sports)
Aulas veut garder Coupet
Flanqué d’un nouveau conseiller, Grégory Coupet a rencontré Jean-Michel Aulas,
hier. « Nous n’avons rien décidé, mais, pour ma part, je souhaite absolument que
Greg reste à Lyon et suis convaincu qu’il va le faire. Comme il est sous contrat pour
l’instant jusqu’en juin 2008, c’est déjà au moins acquis pour la saison prochaine »,
a indiqué, hier soir, le président de l’Olympique Lyonnais. – C. C
I JUVENTUS : DESCHAMPSBLANC, PROCHAINE RENCONTRE
DÉCISIVE ? – Didier Deschamps serat-il toujours entraîneur de la Juve la saison prochaine ? Le mystère demeure.
Hier, il est revenu, en conférence de
presse, sur l’entretien qu’il a eu avec
Jean-Claude Blanc, le directeur général du club bianconero, mercredi, afin
d’évoquer le futur : « La rencontre s’est
bien passée. L’important, c’est qu’il y
ait un dialogue. Depuis que j’ai signé
ici, l’année dernière, mon souhait, mon
espoir, c’est d’entraîner la Juve en
Serie A. Je ne sais pas encore si je serai
l’entraîneur de la Juve au début de la
prochaine saison. Je rencontrerai de
nouveau Jean-Claude Blanc dans
quelques jours. Peut-être que ce sera la
rencontre décisive. » Une chose est
sûre : Deschamps, pour l’heure sous
contrat jusqu’en 2008, s’est vu proposer une prolongation par Blanc. – Y. Ri.
I GIGNAC TRÈS COURTISÉ. –
L’attaquant de Lorient Pierre-André
Gignac fait l’objet de sollicitations de
plusieurs clubs de L 1. Si Saint-Étienne
aurait renoncé, ce n’est pas le cas de
Monaco, Bordeaux, Lille et Auxerre.
L’attaquant des Merlus, vingt et un
ans, a récemment rencontré son président, Alain Le Roch, qui lui a signifié
vouloir le garder. « Moi, je ne sais
pas », rétorque Gignac. Le PSG serait
aussi intéressé. « J’ai vu ce qu’il a fait
cette saison, a assuré Paul Le Guen.
Tottenham
exigera
le prix fort
Après plusieurs mois de tractations,
il s’était engagé à la dernière journée du marché des transferts avec
Tottenham. Mais les Londoniens
ont dû payer le prix fort pour
l’acquérir. Et si les Spurs acceptent
de verser des sommes conséquentes quand il s’agit d’acheter, ils
sont aussi réputés très exigeants
pour céder leurs joueurs.
« Je suis actuellement en vacances
sur mon île (la Guadeloupe) jusqu’au 1er juillet, a déclaré Chimbonda. D’ici là, je coupe tout. » Une
façon pour lui de ne pas se prendre
la tête un été supplémentaire et de
laisser le soin à son agent, Roger
Boli, de défendre ses intérêts. En
attendant son retour en France, puis
en Angleterre, le 2 juillet, date de la
reprise de l’entraînement pour les
joueurs de Tottenham, le défenseur
français ne veut donc plus parler de
football. Chelsea et Tottenham, en
revanche, devraient commencer à
causer chiffres.
DAMIEN DEGORRE
(avec H. P.)
Ses agents ont appelé comme ils le font
avec les autres clubs. » – R. R., D. D.
I PAS D’« INTRANSFÉRABLES »
AU PSG. – « On a reçu des offres pour
plusieurs joueurs », a déclaré Le Guen
hier, qui a confirmé que le défenseur
tchèque David Rozehnal était concerné par ces dernières. Il s’agit bien, en
fait, du Borussia Dortmund, qui a offert
3,5 M/. Mais cette somme ne satisfait
pas pleinement le PSG pour le
moment. En tout cas, l’entraîneur parisien a assuré : « Il y a beaucoup de
joueurs qu’on veut garder. Mais après,
s’il y a des offres mirobolantes, on ne
va pas dire qu’il y a des joueurs intransférables. » – D. D.
I SOCHAUX SUR FABIO FERREIRA. – Selon la presse brésilienne,
Sochaux a offert 1 M/ aux Corinthians
de São Paulo pour Fabio Ferreira,
défenseur central de vingt-deux ans.
L’offre aurait été refusée, mais l’agent
du joueur affirme qu’il partira pour
1,5 M/. – B. B.
I FIORÈSE VEUT FINIR À
L’ÉTRANGER. – L’attaquant lorientais Fabrice Fiorèse, trente et un ans,
qui a peu joué cette saison en raison de
« différends avec le coach » et parce
qu’on a voulu, comme il le dit dans le
Télégramme de Brest, le faire passer
« pour le vilain petit canard », souhaite finir sa carrière « à l’étranger ».
Prêté par l’OM, Fiorèse a encore un an
de contrat en Provence.
ESPAGNE (36e journée)
AUJOURD’HUI
I ITALIE (Serie B, 40e journée). –
AUJOURD’HUI, Juventus Turin - Mantoue. La Juventus Turin, pénalisée de
9 points, est 1re (sur 22) de la Serie B avec
82 points, soit 10 points d’avance sur
Naples (3e) à trois journées de la fin et est
donc assurée de monter en Serie A.
I BELGIQUE (Coupe, finale). –
AUJOURD’HUI, FC Bruges - Standard
Liège (20 h 45, TPS Foot) à Bruxelles
(stade du Roi-Baudoin). Jouera le
3e tour préliminaire de la C 1 : Anderlecht (champion). Jouera le 2e tour
préliminaire de la C 1 : Genk. Qualifiés pour la C 3 : Standard Liège et la
Gantoise ou FC Bruges. Relégué : Beveren. Promu : Dender.
I PORTUGAL (Coupe, finale). –
DEMAIN, Belenenses - Sporting Portugal, à Lisbonne (stade de Jamor). Directementqualifiés pour la C 1 : FC Porto
(champion) et Sporting Portugal. Jouera le 3e tour préliminaire de la C 1 :
Benfica. Qualifiés pour la C 3 : Belenenses, Braga et Paços Ferreira. Relégués : Aves et Beira-Mar. Promus : Leixoes, V. Guimaraes.
I É CO S SE (Coup e, fina le). –
AUJOURD’HUI, Celtic Glasgow - Dunfermline (16 heures, TPS Foot) à Glasgow
(Hampden Park). Jouera le 3e tour préliminaire de la C 1 : Celtic Glasgow
(champion). Jouera le 2e tour préliminaire de la C 1 : Glasgow Rangers.
Qualifié pour la C 3 : Dunfermline.
Jouera le 2e tour préliminaire de la
C 3 : Aberdeen. Relégué : Dunfermline.
Promu : Gretna.
I SUISSE (Coupe, finale). – LUNDI,
FC Bâle - Lucerne, à Berne, stade de
Suisse.
Jouera le 3e tour préliminaire de la
C 1 : FC Zurich (champion). Jouera le
2e tour préliminaire de la C 3 : FC
Bâle. Jouera le 1er tour qualificatif
de la C 3 : Sion et Young Boys Berne ou
Lucerne (s’il gagne la Coupe contre le FC
Bâle lundi 28 mai). Relégué : Schaffhouse.
I ALLEMAGNE (Coupe, finale). –
AUJOURD’HUI, VfB Stuttgart - Nuremberg (20 heures, Sport +),à Berlin (stade
olympique). Directement qualifiés
pour la C 1 : VfB Stuttgart (champion)
et Schalke 04. Jouera le 3e tour préliminaire de la C 1 : Werder Brême. Qualifiés pour la C 3 : Bayern Munich,
Leverkusen et Nuremberg. Relégués :
M’Gladbach,Aix-la-Chapelleet Mayence.
Promus : Karlsruhe, Hansa Rostock,
Duisburg.
Celta Vigo - Betis Séville
(17 heures, TPS Foot)
Osasuna - Real Sociedad
Santander - Levante
Athl. Bilbao - Majorque
Rec. Huelva - Esp. Barcelone
Tarragone - Atl. Madrid
FC Séville - Saragosse
(21 heures, Canal + Sport)
Classement : 1. Real Madrid, 69 pts ; 2.
FC Barcelone, 69 ; 3. FC Séville, 67 ; 4.
Valence CF, 65 ; 5. Saragosse, 58 ; 6. Atletico Madrid, 54 ; 7. Villarreal, 53 ; 8.
Getafe, 52 ; 9. Rec. Huelva, 50 ; 10. Santander, 49 ; 11. Majorque, 48 ; 12. Esp.
Barcelone, 45 ; 13. La Corogne, 44 ; 14.
Osasuna, 40 ; 15. Betis Séville, 37 ; 16.
Levante, 36 ; 17. Athletic Bilbao, 34 ; 18.
Real Sociedad, 33 ; 19. Celta Vigo, 30 ; 20.
Tarragone, 25.
En cas d’égalité de points, les équipes sont
départagées par la différence de buts particulière.
Le Real Madrid et le FC Barcelone sont
assurés de disputer au minimum le 3e tour
préliminaire de la C 1. Valladolid, Murcie et
Almeria sont promus en Liga.
GUY ROGER (avec F. He)
ÉQUIPE DE FRANCE
Le Maroc au Parc
en novembre ?
L’équipe de France, qui compte un match amical à son
programme le samedi 17 novembre, quatre jours avant
son déplacement en Ukraine comptant pour les
éliminatoires de l’Euro 2008, pourrait affronter le Maroc.
Cette rencontre aurait lieu au Parc des Princes. – R. Po.
Le Trophée des champions
à Tian Ging
Le bureau de la LFP a précisé hier, concernant le Trophée
des champions qui se disputera le 24 juillet en Chine, que
la rencontre aurait lieu à Tian Ging, à 120 kilomètres de
Pékin, pour l’inauguration du stade construit pour le JO
de Pékin (2008). Les Lyonnais (champions de France),
après leur tournée en Corée, rejoindront donc les
Sochaliens (vainqueurs de la Coupe de France), en
tournée, eux, en Chine. France Télévisions retransmettra
la rencontre, diffusée à 15 heures (heure française).
– M. Ch.
I LE PROTOCOLE SUR L’ARBITRAGE BIENTÔT SIGNÉ.
– Le différend entre les arbitres d’élite, réunis dans le
SAFE (syndicat des arbitres d’élite), et les instances à la
suite du nouveau statut des arbitres (travailleurs
indépendants soumis au régime général), qui avait
généré quelques mouvements l’an dernier, semble
appartenir au passé. Le nouveau protocole, qui prévoit
les modalités de rémunérations des arbitres, a été acté
par le bureau de la LFP et le conseil fédéral. Il devrait
être signé prochainement. – M. Ch.
I M. LECELLIER S’EXPLIQUE. – Avant-hier, la
commission de discipline avait convoqué, jeudi prochain,
Bertrand Benoît, pour « propos injurieux envers le corps
arbitral » lors d’Istres-Caen (1-2, 37e). Excédé par un
penalty très discutable pour les Normands, suivi de
l’expulsion de Dembélé, le président d’Istres s’en était en
effet pris vertement à M. Lecellier à la pause. « En
rentrant au vestiaire, a raconté l’arbitre, un assistant a
reçu un briquet et le président d’Istres m’a menacé en
disant : “Je te retrouve à Paris et je te tue…” Il a aussi
brandi une enveloppe blanche en disant : “Combien ils
t’ont payé ? Moi je n’ai que des billets (de match). »
– J. Ri.
I COLOMBO CONSEILLER DE THIRIEZ. – Claude
Colombo, ancien arbitre international, a accepté une
mission de conseil auprès de Frédéric Thiriez, le président
de la Ligue, sur les sujets de l’arbitrage « dans le plein
respect, naturellement, des prérogatives de la FFF » qui
gère l’arbitrage, a tenu à préciser la LFP. – M. Ch.
I LA SÉLECTION GÉORGIENNE CONTRE LA FRANCE. –
Les vingt-deux Géorgiens qui joueront contre l’équipe de
France, le 6 juin, à Auxerre, ont été annoncés par le
sélectionneur Klaus Toppmöller. Gardiens : Lomaia (Carl
Zeiss Iena, D 2 [ALL]), Revishvili (Rubin Kazan [RUS]),
Chanturia (Zestafoni) ; défenseurs : Kaladze (AC Milan
[ITA]), Khizanishvili (Blackburn [ANG]), Saluqvadze (Rubin
Kazan [RUS]), Kvirkvelia (Metalurg [UKR]), Shashaniashvili
(Dynamo Tbilissi), Gviniandze (Munich 1860, D 2 [ALL]),
Khizaneishvili (Fribourg, D 2 [ALL]) ; milieux : Kobiashvili
(Schalke 04 [ALL]), Burduli (Krivbas [UKR]), Tskitishvili
(Panionios [GRE]), Menteshashvili (Ventspilis [LET]),
Mudjiri (Samara [RUS]), Asatiani (Lokomotiv Moscou
[RUS]), Kankava (Dniepropetrovsk [UKR]) ; attaquants :
Demetradze (Metalurg Donetsk [UKR]), Iashvili (Fribourg,
D 2 [ALL]), Martsvaladze (Dynamo Kiev [UKR]), Arveladze
(AZ Alkmaar [HOL]), Mchedlidze (Empoli [ITA]).
SAMEDI 26 MAI 2007
PAGE 9
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
Laden, elles existent mais on ne les voit
pas… »
Après la rencontre Betis-Tarragone
(1-1), la semaine dernière, Luis Fernandez, entraîneur du club andalou, a
raconté : « J’ai senti que le Tarragone
avait reçu la fameuse prime donnée à
un adversaire pour te maintenir là où
tu es. Pour des gars déjà relégués, ils y
ont mis tout leur cœur. »
Casquero et Paredes, joueurs de
Getafe, qui affronte ce soir Barcelone,
et Verdu, du Deportivo La Corogne,
adversaire du Real Madrid, ont déclaré
qu’ils recevraient la prime « les bras
ouverts ». Parce que, pour les
modestes joueurs de Getafe et de
La Corogne, l’argent, qu’il vienne de
Madrid ou de Barcelone, n’a pas
d’odeur. L’ombre des “maletines” planera donc, notamment, sur les rencontres de Bernabeu et du Camp Nou.
Le président de la Ligue, José Luis
Aztiazaran, jure ses grands dieux qu’il
est opposé à cette pratique et promet
des sanctions sportives et pénales.
Osera-t-il ?
Bleu
Rouge
Jaune
À TROIS JOURNÉES de la fin de la
Liga, le Real Madrid et le Barça sont au
coude à coude. Le FC Séville et
Valence, qui suivent juste derrière,
sont respectivement à deux et quatre
points. L’Atletico Madrid, Villarreal,
Getafe et Huelva sont à la bagarre pour
décrocher le deuxième fauteuil en
UEFA. Au fond du panier, Osasuna,
Betis, Levante, Bilbao et la Real Sociedad luttent pour se sauver.
Un bon cru, cette Liga 2006-2007, si,
en sourdine, des bruits de primes
occultes ne venaient entacher sa régularité. Ce n’est pas la première fois
qu’une fin de saison en Espagne sent le
soufre. La pratique des primes de victoire occultes, offertes par une formation qui joue gros à une autre, dégagée
de tout souci, pour qu’elle batte un
rival de la première, est une pratique
assez répandue en Espagne. Les
anciens ont baptisé cela « las maletines », du nom des petites mallettes
qui renferment les liasses de billets circulant sous le manteau. Mario Costelo,
milieu de Getafe, résume l’opinion
générale : « Elles sont comme Ben
Jaune
Valence CF - Villarreal
Real Madrid - La Corogne
FC Barcelone - Getafe
(22 heures, Sport +)
DEMAIN
Noir
Bleu
Noir
Des mallettes
encombrantes
10
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
RUGBY TOP 14 (28 et dernière journée)
e
AUJOURD'HUI
17 h 15
AGEN
TOTAL
CLASSEMENT
STADE FRANÇAIS
Pts
J.
G.
N.
P.
p.
DOMICILE
c.
diff.
B.o.
B.d.
J.
G.
N.
P.
p.
c.
B.o. B.d.
J.
G.
N.
P.
p.
c.
B.o. B.d.
1
Stade Français
83
25
18
1
6 649 428 +221
6
3
13
13
0
0 424 204
6
0
12
5
1
6 225 224
0
3
2
Toulouse
82
25
17
2
6 622 404 +218
7
3
13
11
0
2 373 178
5
2
12
6
2
4 249 226
2
1
3
Clermont
80
25
17
0
8 751 435 +316
8
4
13
13
0
0 515 146
7
0
12
4
0
8 236 289
1
4
4
Biarritz
71
25
15
1
9 517 368 +149
4
5
12
10
1
1 305 127
3
1
13
5
0
8 212 241
1
4
5
Perpignan
71
25
15
1
9 479 389
+90
5
4
12
10
0
2 293 178
5
1
13
5
1
7 186 211
0
3
6
Bourgoin
57
25
11
1
13 523 463
+60
5
6
12
10
1
1 356 161
5
1
13
1
0
12 167 302
0
5
7
Montauban
53
25
10
2
13 456 472
-16
1
8
12
7
1
4 235 208
1
3
13
3
1
9 221 264
0
5
8
Brive
49
25
10
1
14 413 507
-94
1
6
12
7
1
4 213 197
0
2
13
3
0
10 200 310
1
4
9
Castres
49
25
9
1
15 514 544
-30
3
8
13
9
0
4 338 230
3
2
12
0
1
11 176 314
0
6
10
Montpellier
47
25
9
1
15 433 582
-149
3
6
13
9
1
3 294 203
3
2
12
0
0
12 139 379
0
4
11
Bayonne
47
25
10
1
14 443 641
-198
3
2
13
9
0
4 232 196
1
1
12
1
1
10 211 445
2
1
12
Albi
45
25
10
1
14 304 512
-208
0
3
12
8
1
3 187 161
0
1
13
2
0
11 117 351
0
2
PROGRAMME
13
Agen
44
25
9
1
15 377 502
-125
1
5
12
9
1
2 226 159
1
2
13
0
0
13 151 343
0
3
J Demi-finales
Vendredi 1er juin (21 heures, à Bordeaux, en direct
sur Canal +) et samedi 2 juin (17 heures, à Marseille,
en direct sur Canal +).
J Finale
Samedi 9 juin (21 heures, au Stade de France, en direct
sur Canal + et France 2).
14
Narbonne
39
25
8
0
17 521 755
-234
2
5
13
7
0
6 357 306
2
3
12
1
0
11 164 449
0
2
Tous les matches en
multplex sur Canal +
PERPIGNAN
BIARRITZ
MONTAUBAN
ALBI
BRIVE
BOURGOIN
MONTPELLIER
CASTRES
CLERMONT
NARBONNE
BAYONNE
TOULOUSE
RÈGLEMENT
LE POINT
EXTERIEUR
MARQUEURS
RÉALISATEURS
BUTEURS
1. Rougerie (Clermont, notre photo), Candelon (Narbonne), 12 essais.
3. Heymans (Toulouse), 10 essais.
4. Bidabé (Biarritz), Malzieu (Clermont),
Tomiki (Narbonne), 9 essais.
7. Milford (Castres), 8 essais.
1. B. James (Clermont, notre photo),
352 pts.
2. Rosalen (Narbonne), 278 pts.
3. Teulet (Castres), 271 pts.
4. Boyet (Bourgoin), 238 points.
5. Skrela (Stade Français), 206 pts.
(pourcentage de réussite)
1. Teulet (Castres), 89 % (97/109)
2. B. James (Clermont), 81,3 % (117/144)
3. Rosalen (Narbonne), 81,2 % (95/117)
De la pression
partout
G LA COURSE AUX DEMIES. – Toulouse,
Paris et Clermont déjà qualifiés, deux équipes
vont se disputer la dernière place pour les
demies : Biarritz et Perpignan. L’USAP n’est pas
maître de son destin et doit compter sur une
contre-performance du BO contre Castres.
G LA COURSE À L’EUROPE. – Duel à distance entre Montauban et Bourgoin, à la lutte
pour la sixième place qualificative pour la
Coupe d’Europe. Avec 4 points de retard sur les
Berjalliens, Montauban doit miser sur un succès de Toulouse en Isère et battre une équipe B
de Clermont.
G LA COURSE AU MAINTIEN. – Personne
ne veut accompagner Narbonne, déjà relégué,
en Pro D 2 la saison prochaine. Mais il existe
d’innombrables cas de figure (que nous avons
simplifié à l’extrème dans les infographies) qui
empêchent Brive, Castres, Montpellier,
Bayonne, Albi et Agen de clairement envisager
leur avenir. Ils devront l’emporter… et feront
leurs calculs en fin de journée.
4 points pour une victoire, 2 pour un nul,
0 pour une défaite. Un point de bonus
pour chaque équipe qui inscrit au moins
4 essais et/ou perd par 7 points ou moins
d’écart. Les quatre premiers en demifinales. Les 13e et 14e relégués en Pro
D 2.
En cas d’égalité sont pris en
compte :
1. Le nombre de points terrains obtenus
dans les rencontres ayant opposé les
équipes à égalité.
2. Le goal-average génér al su r
l’ensemble des rencontres ayant opposé
les équipes à égalité.
3. La différence entre essais marqués et
encaissés sur l’ensemble des rencontres
ayant opposé les équipes à égalité.
4. Le goal-average génér al su r
l’ensemble des rencontres.
5. La différence entre essais marqués et
encaissés sur l’ensemble des rencontres.
AGEN - STADE FRANÇAIS
Peur sur la ville
Les Agenais, jamais descendus de l’élite depuis 1926, jouent leur tête face au leader. Mais ils sont aussi dépendants des autres.
AGEN –
de notre envoyé spécial
Scénario
catastrophe
Agen
ge
Le maintien
Agen l’emporte avec bonus
pendant qu’Albi, Bayonne
ou Montpellier perdent, ou
Castres perd sans bonus.
Le SUA sauve sa peau.
Agen perd et découvre
la Pro D 2.
Paris n’a plus concédé
le bonus offensif à l’un de
ses adversaires en Top 14
depuis vingt-cinq matches,
hors phase finale.
Le Stade Français est déjà assuré de jouer
les demies.
Chiffre clé
Depuis douze jours, Henry Broncan est au chevet de son futur club.
En jean et pull-over noir, l’entraîneur gersois, carnet en main,
a concentré les énergies agenaises vers l’ultime rendez-vous
de la saison.
(Photo Manuel Blondeau/L’Équipe)
« On se doit d’y croire »
OLIVIER OLIBEAU, le deuxième-ligne de l’USAP et ancien du BO, n’a pas renoncé
à décrocher la qualification en demies.
du dernier Montpellier-Biarritz
(39-29), où les Biarrots marquent à la
dernière seconde ce quatrième essai
qui nous tue.
– Votre ancien club vous crée
bien des misères cette saison…
– (Sourire.) L’expérience a fait la différence. Tout en étant en dessous de son
niveau, le BO a réussi là où nous avons
échoué. Eux ont su prendre les points
de bonus qu’il fallait.
– C’est l’heure des regrets ?
– Attendons samedi soir… Mais on
s’aperçoit que les années passent et
que l’USAP garde toujours un goût
amer à cause de son incapacité à
décrocher un titre. Cette saison, à
l’extérieur, on a laissé filer trop de
points, à Toulouse (16-12), à Castres
(19-13), à Brive (22-22), à Paris
(12-11)… C’est rageant, quand on sait
qu’un seul point en plus nous suffirait.
– En cas de non-qualification,
vous aurez la consolation de
faire partie de la tournée des
SERGE TYNELSKI (avec A. R.)
Scénario
parfait
15 Corleto
14 Jeanjean
13 Glas
12 Skrela
11 Arias
10 Hernandez
9 Pichot
8 Parisse
7 R. Martin
6 Burban
5 James
4 Auradou
3 P. Ledesma
2 Kayser
1 Roncero
PERPIGNAN : 15 Porical – 14 Bomati, 13 Marty, 12 Grandclaude, 11 Manas –
10 N. Laharrague,9 Durand– 7 Goutta (cap.), 8 Tonita, 6 Le Corvec – 5 Alvarez-Kairelis, 4 Olibeau – 3 Bozzi, 2 Konieck, 1 Chobet. Entr : Ph. Boher, F. Azéma. Rempl. :
16 Tincu, 17 Debaty, 18 Hines, 19 Bortolaso, 20 Vaki, 21 S. Dupuy, 22 Edmonds.
MONTPELLIER : 15 Bortolussi – 14 Boussuge, 13 Taele, 12 Lubbe, 11 Kuzbik –
10 Trinh-Duc, 9 J. Tomas – 7 Chouchan (cap.), 8 Picamoles, 6 Ouedraogo – 5 Hancke,
4 Bert ou Macurdy – 3 Baïocco, 2 Caudullo, 1 Toleafoa. Entraîneurs : D. Nourault,
A. Hyardet, E. Tissot. Remplaçants : 16 Grelon, 17 Decamps ou Vigna, 18 Macurdy
ou Bert, 19 Galtier, 20 Buada, 21 Lespinas, 22 Sarraméa ou F. Todeschini.
Arbitre : M. Berdos (Île-de-France).
Le 12 août, Luc Lafforgue assurait :
« Je suis persuadé, et ne suis pas
le seul, que ça va marcher. » C’est
le jour ou jamais.
Objectif
en direct sur Canal +
AUJOURD'HUI, 17 H 15, STADE AIMÉ-GIRAL
(en multiplex sur Canal +)
Suivis d’une tentative d’éradication
des maux supposés par le limogeage
des deux entraîneurs et la proclamation d’une autogestion sous contrôle
de Didier Raynal. Et le SUA est toujours
dans l’attente d’un résultat positif.
Alors, de multiples questions fusent.
Les dirigeants ne se sont-ils pas trompés de cible ? S’ils ont touché le cœur
du malaise, n’était-ce pas trop tard ?
Le projet « Agen 2010 » ne fut-il pas
annoncé trop tôt ? Byron Kelleher, le
demi de mêlée des Blacks, à Agen, estce bien raisonnable ? Sans réponse.
Pierre Lacroix, demi de mêlée trois fois
champion de France avec Agen (1962,
1965, 1966) et membre de l’Académie
du rugby, conclut : « L’heure n’est ni
aux regrets ni aux discours, il faut
gagner ce soir. Et Top 14 ou Pro D 2, on
évoquera les questions après, car elles
restent posées. »
L’enjeu du match
PERPIGNAN - MONTPELLIER
« GARDEZ-VOUS ENCORE espoir
de vous qualifier pour les demifinales ?
– On se doit d’y croire, même si nos
chances sont minces. Prendre cinq
points contre Montpellier ne sera pas
facile, car ils ne viennent pas pour limiter la casse mais pour assurer leur survie. Ensuite, on dépendra du résultat
de Biarritz, qu’on suivra en multiplex.
Ça peut être un inconvénient. Imaginons que Castres ait son maintien en
poche à la 55e minute, il y a le risque
qu’il lève le pied. Pour la dernière de
Goutta et Konieck, ce serait dommage.
On a tous envie de leur offrir une belle
fête. Ils vont laisser un grand vide...
– Les précédentes journées ont
prouvé que tout était possible…
– Cette saison est indécise jusqu’au
bout, alors pourquoi ne pas espérer un
ultime rebondissement ? On l’a vu lors
cements de jeu nés souvent du
désordre, Didier Faugeron – associé à
Loïc Van der Linden – n’a pas trouvé
d’écho sur le terrain.
Après, tout a été scolaire : le refus du
maître, l’influence des leaders, et la
déstabilisation du groupe jusqu’à la
perte totale de repères de jeu pour
sombrer dans l’indigence, comme ce
fut le cas contre Narbonne et, deux
semaines plus tard, contre Bayonne.
Rouge
STADE FRANÇAIS. – Remplaçants :
16 Blin, 17 Weber, 18 Samo, 19 Ma. Bergamasco, 20 Fillol, 21 Borges, 22 B. Liebenberg. Absents : Marconnet, De Villiers, Sowerby, Viljoen, Du Plooy,
Szarzewski, Messina, Dominici, Beauxis
(blessés), Marchois, Mi. Bergamasco.
Entraîneurs : F. Galthié, F. Landreau.
Derniers matches G G G P G
de notre correspondant
alors que Daniel Dubroca estimait
qu’« Agen va vivre une saison de transition », François Gelez refusait
d’« accepter de stagner ». Légitime
pour un compétiteur, mais irréaliste
pour cette équipe. Le SUA s’est engagé
sur une voie sans issue. D’autant qu’au
mois d’octobre Dubroca n’a pas voulu
entendre l’appel de détresse venu de
l’intérieur. De son côté, après avoir
tenté de mettre de l’ordre dans des lan-
Bleu
Rouge
Arbitre : M. Darrière (Côte Basque).
AGEN.
– Remplaçants : 16 Tiatia,
15 Elhorga
14 Lafforgue (cap.) 17 Sore, 18 W. Stoltz, 19 Culine, 20 Carabignac, 21 Mirande, 22 C. Stoltz.
13 Mignardi
Absents : Barrau, Meeuws, Miquel, Vain12 Ahotaeiloa
queur, Van Niekerk.
11 Caucaunibuca Entraîneur : D. Raynal.
Derniers matches P P N P P
10 Gelez
PERPIGNAN –
d’autres au cours de la saison.
« Nous avons manqué d’humilité,
constate un dirigeant, qui préfère garder l’anonymat. En fait, la cinquième
place l’an dernier a masqué les lacunes
tout en se reposant sur le phénomène
Caucaunibuca (auteur de 17 essais
contre 1 cette saison). On a commis un
péché d’orgueil et on est retombés sur
terre trop tard. »
Dès le 12 août 2006, dans L’Équipe,
STADE FRANÇAIS
Stade Armandie
9 Morlaës
8 Fonua
7 Ostiglia
6 Mat. Lièvremont
5 Koulemine
4 Badenhorst
3 Galasso
2 Narjissi
1 Cabarry
« Un péché d’orgueil »
Tout au long de la semaine, au stade
Armandie, où la nouvelle tribune ouest
pose majestueusement ses
2 200 places inaugurées aujourd’hui,
le public est venu nombreux. Comme
lorsque le Sporting affichait ses beaux
jours de printemps. Pour cacher le
malaise, on parle d’autre chose, de la
barre du « A », d’Agen, inscrite en
orange sur les sièges de la nouvelle tribune et qui n’est pas complète. Un
supporter s’en indigne. Pendant ce
temps, sur la pelouse du terrain d’honneur, les deux lignes d’avants s’arcboutent dans des mêlées soutenues.
He nry B ronc a n, qui dirige la
manœuvre, jubile. C’est un secteur où
Agen a manqué d’assise, comme bien
Jaune
Bleu
Jaune
17 H 15
AGEN
trois pris à l’extérieur sur soixantecinq, cette saison.
Noir
Noir
POUR L’AFFICHE du jour placardée
aux abords d’Armandie, c’est
« l’ultime défi ». « Ils nous ont pris
la Garonne, maintenant ils vont nous
prendre notre rugby », s’inquiète un
pétanqueur de l’esplanade du Gravier
en pointant de l’index la digue qui
canalise aujourd’hui le fleuve, devenu
invisible.
Depuis la sévère défaite à Toulouse
(47-0) il y a deux semaines, partout
dans la ville, sur les boulevards comme
dans la plus petite ruelle, il est question de survie du Sporting, un peu
l’équivalent de Nantes en football,
longtemps salué pour la qualité de son
jeu, et présent dans l’élite depuis 1926.
Cela devait être une rencontre de gala,
et c’est un match tragique que le SUA
va livrer face au Stade Français. Luc
Lafforgue, le capitaine, reconnaît : « Si
nous ne sommes pas capables de jouer
pendant quatre-vingts minutes à deux
cents pour cent, c’est qu’on a rien à
faire à ce niveau. » Henry Broncan,
appelé au chevet de son futur club
– l’Auscitain a signé pour trois ans à
compter de la saison prochaine –,
cherche depuis douze jours à recentrer
les énergies dispersées. Jeudi, il
confiait : « En douze jours, j’ai réussi
l’exploit de blesser trois joueurs
(Miquel, Socol, Matthieu Lièvremont)
à l’entraînement. De ma part, c’est une
faute professionnelle. »
Et ajoute : « Bien sûr que je suis
inquiet. Si je ne l’étais pas en pareille
situation, ce ne serait pas normal. » Le
« consultant » agenais, « sorcier »
dans le Gers, avoue : « Si on ne bat pas
le Stade Français, c’est que notre place
n’est pas dans le Top 14. »
Treizième, le classement est sans
appel. La situation ne l’est pas moins
car l’octuple champion de France
(1930, 1945, 1962, 1965, 1966, 1976,
1982, 1988) n’a pas son avenir dans le
Top 14 entre ses mains. Il lui faut battre
le Stade Français, et ce serait mieux
avec le point de bonus, mais il dépend
des autres.
Beaucoup redoutent les petits arrangements entre amis. Entre Perpignan
et Montpellier ; entre Brive et
Bayonne. D’autres souhaitent un élargissement du Championnat à seize.
« On restera à quatorze, et c’est tout.
On ne va pas changer le Championnat
pour arranger Untel ou Untel », nous a
répété hier soir Serge Blanco, le président de la Ligue, que cette rumeur
infondée agace.
Dans le désarroi, à Agen, on accuse : le
président Daniel Dubroca d’avoir
débordé de son rôle ; le directeur général Laurent Lubrano d’en avoir trop
fait ; l’entraîneur Didier Faugeron
d’avoir été trop timide ; Rupeni Caucaunibuca d’avoir grossi. Mais peu
évoquent les vraies raisons d’une saison catastrophique, sans le moindre
succès à l’extérieur et avec deux
échecs à domicile, contre Perpignan
(6-13) et Narbonne (19-26), aggravés
par un résultat nul (16-16) devant
Bayonne. Sept points seulement obtenus en 2007 sur quarante possibles, et
Bleus en Nouvelle-Zélande…
– Si j’avais le choix, je préférerais disputer une demie. Mais je reconnais
que ça fait passer la pilule, surtout que
j’ai été très surpris de voir mon nom
dans la liste. Je n’y croyais pas. Il a fallu
que Thomas (Lièvremont) m’appelle
pour me féliciter afin que je réalise.
– Avec 7 Catalans dans le
groupe, vous ne serez pas dépaysé...
– Ça prouve que derrière les quatre
premiers du Championnat l’USAP a le
potentiel pour figurer au plus haut
niveau. Je le prends comme une
marque de reconnaissance des sélectionneurs. Depuis un mois, on ne lâche
rien, on est plus ambitieux, le travail
finit par payer.
– On promet l’enfer à cette
équipe de France, privée de la
plupart de ses cadres. Vous
n’avez pas peur du cadeau
empoisonné ?
Perpignan
e pg a
BOURGOIN - TOULOUSE
– Franchement, non. C’est un honneur de porter le maillot bleu et
d’affronter les Blacks. Un rêve qui
j’espère ne se transformera pas en cauchemar. Tout le monde prédit qu’on va
prendre une raclée historique, on ne
peut que surprendre agréablement.
– Les sélectionneurs ont déclaré
qu’il y avait des places à prendre
pour la Coupe du monde. C’est
une motivation supplémentaire ?
– Mouais… On va dire qu’on y croit.
– Et si l’exploit se réalisait…
– Holà, réveillez-vous ! (Il tape du
poing sur la table.) Bien sûr, rien n’est
impossible, même si le contexte est
très spécial. Affronter les Blacks au
complet alors qu’on est en fin de saison
et qu’on aura le décalage horaire dans
les pattes, physiquement, ça fait peur.
On va devoir s’y filer. »
VINCENT COUTURE
L’enjeu du match
Montpellier
o ppe e
La dernière place pour les demi-finales
Objectif
Le maintien
Perpignan gagne et se qualifie
car Biarritz n’a pas gagné.
Scénario
parfait
Montpellier marque deux points
et assure son maintien.
Perpignan fait le même résultat
que Biarritz.
Scénario
catastrophe
Montpellier n’a plus gagné
à l’extérieur depuis deux saisons.
Chiffre clé
MONTAUBAN - CLERMONT
Une idée en tête Montauban
rêve d’Europe
ET SI TOULOUSE décrochait in extremis la première
place du classement ? Une mission dans les cordes des
coéquipiers de Pelous, qui se rendent quasi au complet à
Bourgoin (Heymans et Servat sont ménagés). Mais les
Isérois auront à cœur d’assurer leur sixième place, la dernière qualificative pour la prochaine Coupe d’Europe.
MONTAUBAN, qui peut encore prétendre décrocher
une qualification en Coupe d’Europe (en cas de défaite de
Bourgoin), doit pour cela s’imposer avec bonus face à des
Clermontois qui ont souhaité ménager leurs principaux
cadres en vue des demi-finales.
AUJOURD'HUI, 17 H 15, STADE
PIERRE-RAJON
(en multiplex sur Canal +)
AUJOURD'HUI, 17 H 15, STADE SAPIAC
(en multiplex sur Canal +)
BOURGOIN : 15 Denos – 14 A. Forest, 13 Boussès, 12 David,
11 Coux – 10 Boyet, 9 Parra – 7 Petrilli, 8 Bonnaire (cap.),
6 Monzeglio – 5 Pierre, 4 Del Fava – 3 Sourgens, 2 Vigneaux,
1 Khinchagishvili. Entraîneurs : Ch. Urios, G. Tourlonias, G.
Doorey. Remplaçants : 16 Cabello, 17 Peyron, 18 Fèvre,
19 Jooste, 20 M. Forest, 21 Laloo, 22 Davis.
TOULOUSE: 15 Poitrenaud– 14Clerc, 13 Fritz, 12 Kunavore,
11 Du Toit – 10 Michalak, 9 Courrent – 7 Nyanga, 8 Lamboley,
6 Bouilhou (cap.) – 5 Pelous, 4 Millo-Chluski – 3 Hasan, 2
Lacombe, 1 Perugini. Entraîneurs : G. Novès, Ph. RougéThomas, S. Laïrle. Remplaçants : 16 Bru, 17 Poux, 18 Albacete, 19 Dusautoir, 20 Élissalde, 21 Dubois, 22 Jauzion.
Arbitre : M. Gastou (Languedoc).
MONTAUBAN : 15 Duffau – 14 Cech, 13 Viard, 12 Jahouer,
11 Figueiredo – 10 Fauqué (cap.), 9 C. Garcia – 7 Raynaud, 8
Clarkin, 6 Caballero – 5 Frost, 4 Rolland – 3 Lemoine, 2 Arganèse, 1 B. Balan. Entraîneurs : L. Labit, L. Travers. Remplaçants : 16 Testa, 17 Delboulbès, 18 Sa, 19 Vaïtanaki, 20 Brignoni, 21 Etcheverria, 22 Audy.
CLERMONT: 15 Péclier – 14 Esterhuizen,13 Canale,12 Chanal, 11 Delasau – 10 Baï, 9 Troncon (cap.) – 7 Audebert, 8
Etien, 6 Dieudé – 5 Vigouroux, 4 Barrier – 3 Zirakashvili, 2
Lozupone,1Shvelidze.Entraîneurs: V.Cotter,J.-P.Laparra.
Remplaçants : 16 Miguel, 17 Domingo, 18 Jacquet, 19 Barthomeuf, 20 Pic, 21 Combezou, 22 Roux.
Arbitre : M. Dubès (Côte d'Argent).
EN DIRECT DE LA PRO D2
DAX - LA ROCHELLE
Montpellier est relégué parce qu’il perd
sans bonus pendant qu’Agen, Bayonne
et Albi l’emportent.
Perpignan a déjéjà perdu deux matches
à domicile cette saison.
PAGE 10
À DAX, Dabrin (apophyse) sera suppléé par Hiriart.
Auelua titulaire en 8, Alexandre sera sur le banc. L’équipe
sera sensiblement la même que face à Béziers. Dernier
match pour Diaz et Milhères. – R. D.
À LA ROCHELLE, Ferrou (déchirure à une cuisse) et Tales
(pied) sont incertains. Boboul est forfait mais son sup-
pléant possible à l’arrière, Ninard (cheville), est douteux.
Cabannes blessé, le poste de demi de mêlée devrait se
disputer, sauf miracle pour Ferrou, entre Bouron et Merceron. Serge Milhas fera ses choix au dernier moment en
fonction de l’évolution des pépins physiques. – N. L. G.
I PARIS VEUT RESTER PREMIER. – Le
Stade Français, toujours leader du Top 14
depuis la 1re journée, entend préserver ce
record à une semaine des demi-finales du
Championnat. Handicapé par les blessures en cascade (De Villiers et Messina,
out jusqu’à la fin de la saison, ont rejoint
cette semaine une infirmerie bien garnie),
Paris enregistre néanmoins le retour de
son capitaine David Auradou et d’Antoine
Burban dans une équipe où Pichot et Hernandez formeront la charnière, Skrela
glissant au centre. En première ligne, les
Argentins Roncero et Pedro Ledesma
encadreront Kayser. A l’issue de la rencontre, les Parisiens prépareront leur
demi-finale – sans doute à Bordeaux, le
1er juin – dans un lieu tenu secret.
I TRAILLE OPÉRÉ AVEC SUCCÈS.
– Damien Traille, le centre de
Biarritz et des Bleus (50 sélections),
a été opéré hier matin, à 8 heures,
du canal inguinal droit. « J’étais de
retour dans la chambre à 10 heures
et, à 10 h 15, je faisais des
aller-retour dans le couloir »,
explique Traille. Il rentrera demain à
Biarritz, en avion. Il devrait pouvoir
re-trottiner d’ici deux à trois
semaines. Sa participation à la
Coupe du monde
(7 septembre-20 octobre) n’est pas
remise en cause. – A. R.
I BLEUS : SOURGENS REMPLACE
ATTOUB. – David Attoub, qui
souffre d’une fissure d’un ménisque,
a déclaré forfait hier pour la tournée
de l’équipe de France en
Nouvelle-Zélande. Le Castrais est
remplacé par le Berjallien Olivier
Sourgens qui, à trente-cinq ans et
demi, pourrait connaître sa première
sélection. Le staff des Bleus sera
rassemblé dès aujourd’hui à Roissy,
où il regardera la dernière journée
du Top 14 à la télévision. Les
sélectionnés le rejoindront dimanche
avant de s’envoler vers la
Nouvelle-Zélande. – A. R.
I DES DEMI-FINALES À SUCCÈS.
– Il ne reste plus de places à vendre
au grand public pour les demi-finales
du Top 14, que ce soit à Bordeaux
(vendredi 1er juin) ou à Marseille
(samedi 2). 18 000 places ont trouvé
preneurs au stade Chaban-Delmas,
40 000 au Vélodrome. Un quota de
6 000 billets est réservé aux
supporters de chaque club
qualifié. – A. R.
SAMEDI 26 MAI 2007
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
11
RUGBY TOP 14 (26 et dernière journée)
e
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
BIARRITZ - CASTRES
Cinq points, c’est tout
Le Biarritz Olympique visera le bonus offensif face à Castres pour atteindre les demi-finales.
Stade d’Aguilera
1 5 Brusque
14 Bidabé
13 Cabannes
12 Masi
11 Bobo
10 Bosch
9 Yachvili
8 Th. Lièvremont
7 Harinordoquy
6 Betsen
5 Couzinet
4 Thion
3 Avril
2 August (cap.)
1 P. Balan
CASTRES
Arbitre : M. Gauzins (Île-de-France).
(en multiplex sur Canal +)
BIARRITZ. – Remplaçants : 16 Noirot, 15 Cermeno
17 Lecouls, 18 Dellape, 19 Dridi, 14 Milford
20 J. Dupuy, 21 Peyrelongue, 22 Gobelet.
13 Kefu
Entraîneurs : P. Lagisquet, J. Delmas.
12 Marticorena
Derniers matches N G G G P
À Montpellier, Nicolas
Brusque et Biarritz avaient
marqué quatre essais mais
concédé la défaite.
Aujourd’hui, les champions
de France devront gagner
avec le bonus.
(Photo Corinne
Dubreuil/L’Équipe)
11 Carballo
CASTRES. – Remplaçants : 16 Gior- 10 McIntyre
gadze ou Elosu, 17 Ghezal, 18 Nallet,
19 Tabacco, 20 Vosloo, 21 Peyras, 9 Canavosio
8 Faure
22 Laussucq.
Entraîneurs : U. Mola, M. Reggiardo.
7 Puricelli
Derniers matches P P G P G
6 Bias
de notre envoyé spécial
Brivee
La der de Lièvremont
à Aguilera
Le maintien
Brive marque un point et se maintient.
large au score. » Ce que ne manqueront pas de faire les Biarrots, s’ils le
peuvent, bien entendu. « Il faudra
prendre le score, ne pas laisser les
Castrais à portée. Alors, ils enverront
du jeu et nous pourrons les contrer »,
envisage Brusque. Imanol Harinordoquy estime que « les Castrais ne vont
pas lâcher comme ça, ce sera dur ». Et
de regarder le ciel : « S’il pleut comme
c’est prévu, ça se jouera plus devant.
Mais nous ne voulons pas faire le
spectacle ; nous voulons gagner avec
le bonus. » Le troisième-ligne ne veut
pas parler de l’alternative qu’il partage avec quatre coéquipiers
(Lecouls, Thion, Yachvili, Cabannes) :
soit jouer les demi-finales, soit partir
pour la Nouvelle-Zélande, dimanche
soir. Il reste prudent : « Nous avons
tous envie de jouer les demi-finales. »
La parole des rugbymen professionnels est aujourd’hui épiée et donc
mesurée. En ce sens aussi, le Biarritz
Olympique perdra énormément avec
le départ de son ancien capitaine Thomas Lièvremont, qui va disputer son
dernier match de Biarrot à Aguilera.
Pour lui et pour tout ce qu’il a apporté
au club « en tant que joueur et en tant
qu’homme » (dixit Lagisquet), ses
partenaires puiseront une motivation
B
d
it
qu
retrouve la
’Aviron
x déplacements en Corrèze
Chiffre clé
ALBI - NARBONNE
AUJOURD'HUI, 17 H 15, STADE MUNICIPAL
(en multiplex sur Canal +)
ALBI : 15 Stewart – 14 Mensah-Cocker, 13 Sénio, 12 Sanchou, 11 Meyer – 10 Hough,
9 Pagès – 7 Misse, 8 Clément (cap.), 6 Farani – 5 Méla, 4 Guicherd, 3 Pulu, 2 Ladhuie,
1 Stankovich. Entraîneurs : E. Béchu, D. Blach, Ph. Laurent. Remplaçants :
16 Saby, 17 Delpuech, 18 Gady, 19 Guffroy, 20 Maréchal, 21 Boulogne, 22 Serre.
NARBONNE : 15 Nadau – 14 Planté, 13 T. Van Rensburg, 12 Août, 11 Bouquié –
10 Ruiz, 9 Balue – 7 Baluc-Rittener, 8 Haare (cap.), 6 Hunter – 5 Springgay, 4 Michaux
– 3 Ducalcon, 2 Algisi, 1 A. Martinez. Entraîneur : R. Sonnes. Remplaçants :
16 Pariel, 17 Langlade, 18 Bisaro, 19 Loots, 20 Beaux, 21 Seron, 22 Mazars.
Arbitre : M. Mené (Provence).
supplémentaire. Pour que le futur
Dacquois ne soit pas en vacances ce
soir.
CHRISTIAN JAURENA
Biarritz
L’enjeu du match
Castres
La dernière place pour les demi-finales.
Objectif
Le maintien
Biarritz gagne avec bonus et se qualifie.
Scénario
parfait
Castres marque un point
et se maintient.
Biarritz perd pendant que l’USAP
l’emporte face à Montpellier.
Scénario
catastrophe
Qui a osé
transformer votre voiture
en salon
Chiffre clé
Castres a marqué au moins 1 point
lors de six de ses douze matches
à l’extérieur.
Albi
b
L’enjeu du match
Le maintien
Objectif
Scénario
Albi l’emporte avec bonus
parfait
et se maintient
Scénario
Albi ne gagne pas pendant qu’Agen,
Bayonne et Montpellier l’emportent : catastrophe
les Tarnais redescendent.
Albi n’a jamais inscrit de points
de bonus offensif.
Narbonne
a bo e
Narbonne est déjà relégué
en Pro D 2
Chiffre clé
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?
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pour frais et charges professionnels. Consommations mixtes du Kia Carens : de 6,2 à 8,6 l/100 km. Emissions de CO2 : de 165 à 206 g/km. Modèle présenté Kia cee’d Active avec option peinture métallisée (340€) à partir de 17 590€. Consommations mixtes : de 4,7 à 7,6 l/100 km. Emissions de CO2 :
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SAMEDI 26 MAI 2007
PAGE 11
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
Le BO n’a perdu qu’un match
à domicile cette année.
Castres descend à cause de sa défaite
sans bonus, alors que Montpellier,
Bayonne et Albi gagnent et qu’Agen
arrache la victoire avec bonus offensif.
Les Albigeois ont pensé, avant la trêve du Tournoi des Six Nations, avoir fait le plus dur.
Mais quatre défaites consécutives les ont replongés vers le bas du tableau. Ils ont toutefois leur destin en main. « Pour ne compter sur personne, on veut gagner avec le bonus »,
explique l’entraîneur tarnais, Éric Béchu. Problème : Albi n’a jamais inscrit quatre essais
cette saison. Mais Narbonne, déjà relégué, se déplace sans de nombreux titulaires. Et
avec plus de 10 000 supporters en folie au stadium, même si Béchu – suspendu – sera en
tribune et non sur le banc, on voit mal les Albigeois passer à côté.
Bleu
Privés de David Attoub (fissure d’un ménisque, il a déclaré forfait pour la tournée en
Nouvelle-Zélande), les Castrais se contenteraient d’une défaite de moins de sept points
pour assurer leur maintien. Ce n’est pas fait. Mais même en cas de revers, ils devraient se
maintenir car il faudrait des surprises énormes (succès de Montpellier à Perpignan, Agen
vainqueur du leader parisien avec le bonus offensif) pour les envoyer en Pro D 2. Après
cette saison ratée, le limogeage de Laurent Seigne, l’annonce du départ de Pascal Papé
pour Paris après une seule année, le CO doit simplement se sauver. Et, en début de
semaine, Pierre-Yves Revol, le président, pourra annoncer le prochain recrutement. Pour
enfin relancer Castres ?
Avec radio lecteur CD/MP3
de série
é
té deux fois.
CASTRES
Kia Picanto EX
à partir de 10 050€
Le maintien
Brive descend car il perd largement pendant
que tous ses suivants au classement l’emportent,
dont Agen, qui prend, lors de sa large
victoire contre Paris, un bonus offensif.
A domicile, Brive n’a pas perdu
de plus de 15 points cette saison.
Bayonne
ayo
y e
Jaune
Jaune
Rouge
Pour s’en convaincre, avant de passer
sur le terrain pour la mise en place, les
joueurs du BO ont visionné, hier
matin, des images de leurs bonheurs
récents quand, les deux dernières saisons, ils marquaient de beaux essais
qui les conduisaient sur les marches
du Stade de France pour y cueillir le
bouclier de Brennus. « Des essais,
nous sommes capables d’en marquer,
résume l’arrière Nicolas Brusque. Ce
scénario contre Castres, c’est à
l’image de notre saison… Nous nous
sommes ressaisis contre Perpignan et
Paris avant de redevenir amorphes et
indécis contre Montpellier. Heureusement que nous ne sommes jamais
aussi forts qu’au pied du mur. »
La dernière fois que le BO a annoncé
son intention de marquer quatre
essais sur sa pelouse, Montauban en
a retiré le match nul (9-9). Mais là, ça
n’est pas pareil. « Ça nous était déjà
arrivé contre Brive, explique Lagisquet, et je pensais que les joueurs ne
l’avaient pas oublié. Mais, avant de
marquer des essais, il faut prendre le
L’enjeu du match
Noir
Bleu
Noir
HUIT BONUS DÉFENSIFS, c’est le
chiffre qui agite – autant que les
orages – les nuits biarrotes à
l’approche de ce dernier match de la
saison à Aguilera. Huit fois, en effet,
le Castres Olympique s’est incliné par
une marge étroite et son objectif sera
de ramener au moins un point – celui
qui lui manque pour avoir la certitude
de se maintenir en Top 14 – de son
ultime déplacement à Biarritz. À
l’inverse, le BO doit impérativement
marquer cinq points – c’est-à-dire
gagner en aplatissant au moins
quatre essais –, ce qu’il n’est parvenu
à réaliser que trois fois cette saison :
face à Bayonne, Montpellier et Narbonne.
Des infortunes, le BO en a connu plus
que sa part tout au long de cet exercice où l’infirmerie n’a pas désempli.
En ce moment, la « grêle » est tombée sur les centres : Damien Traille
s’est fait opérer hier, Martin Gaitan ne
peut que courir le long du terrain et
Romain Cabannes souffre des adducteurs depuis mercredi, sa participation restant aussi incertaine que la
suite du programme. Mais si le BO a
eu beaucoup de blessés, il a aussi collectionné les occasions manquées
sans lesquelles il n’en serait pas, à
quatre-vingts minutes du dénouement, à jouer encore sa place en
demi-finales.
« Finalement, on a de la chance d’en
être encore là, avec le destin entre nos
mains pour nous qualifier, soupire
l’entraîneur, Patrice Lagisquet. Même
si on prévoit de la pluie pour le match
et que ça compliquera notre volonté
de marquer quatre essais, nous ne
sommes pas si malheureux que ça en
repensant au quatrième essai que
nous marquons à Montpellier (défaite
49-39). »
Ce point de bonus offensif, arraché
après la sirène dans des conditions
rocambolesques, est perçu à Biarritz
comme le signe du destin qui rebondit, enfin, du bon côté.
BRIVE : 15 Le Roux – 14 Ligairi, 13 Valbon, 12 Bonetti, 11 Bolavucu – 10 Petitjean,
9 Péjoine – 7 Bonvoisin (cap.), 8 Domingo, 6 Forgues – 5 C. Van Rensburg, 4 Van Zyl –
3 Capdevielle, 2 Campo, 1 Toderasc. Entraîneurs : J.-M. Soubira, R. Crespy. Remplaçants : 16 Djoudi, 17 Lafond, 18 Chouly, 19 Azoulai, 20 Neveu, 21 Orquera,
22 Hufanga.
BAYONNE: 15 Thiéry – 14 Gerber, 13 Dourthe (cap.),12 Audrin, 11 Lhande – 10 Vermis, 9 Tilloles – 7 Massabeau, 8 Baget, 6 Gratchev – 5 Bergez, 4 Linde – 3 Iguiniz,
2Laurent,1Coetzee.Entraîneurs: J.-F. Beltran,X. Péméja,J.-P.Élissalde.Remplaçants : 16 Héguy, 17 Usandisaga, 18 Tewhata, 19 Deen, 20 Rouet, 21 Fromont,
22 V. Inigo.
Arbitre : M. Maciello (Côte d’Azur).
Il y a un peu plus d’un mois, les Brivistes semblaient condamnés à la Pro D 2. Le remplacement de Michel Peuchlestrade par Jean-Marie Soubira, pour « insuffler un esprit briviste », selon le président Patrick Sébastien, a été un tel succès qu’une descente des
Corréziens ce soir serait une énorme surprise. Certes, ils reçoivent des Bayonnais qui, eux
aussi, luttent pour le maintien, mais il ne manque qu’un point aux coéquipiers de Petitjean pour se sauver. Avant de chanter avec Chico et les Gipsy dans un stadium AmédéeDomenech où on attend presque 15 000 personnes, dont 3 000 supporters bayonnais.
5 Capo Ortega
4 Papé
3 Saayman
2 Terrain
1 Hoeft (cap.)
BIARRITZ –
AUJOURD’HUI, 17 H 15, STADE AMÉDÉE-DOMENECH
(en multiplex sur Canal +)
KIA MOTORS FRANCE - 38391529500067 RCS Nanterre
17 H 15
BIARRITZ
BRIVE - BAYONNE
12
RUGBY MATCHES INTERNATIONAUX
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
ARGENTINE - IRLANDE
Premier rendez-vous austral
Argentins et Irlandais se retrouvent une première fois, à un peu plus de cent jours de la Coupe du monde.
joueurs majeurs, ce test va apporter
son lot précieux d’enseignements.
Chaque joueur abat une carte importante en vue du Mondial et on a senti
beaucoup de tension chez les Irlandais cette semaine. En outre, les
tournées d’antan ne sont plus : les
Irlandais ne se sont pas perdus dans
la nuit agitée de Santa Fe. En guise
de divertissement, ils ont eu droit à
un spectacle infantilisant des Globbe
Trotters à Buenos Aires et à un passage à Rosario, où Pucciariello, le
pilier argentin du Munster, a tenté en
vain de les convaincre que le maté
était une boisson buvable.
AUJOURD’HUI, 16 H 10, HEURE LOCALE (20 h 10,
heure française), STADE DU BRIGADIER-LOPEZ
ARGENTINE : Stortoni – De Vedia, Avramovic, Senillosa, Leonelli, (o) F. Contepomi
(cap.), (m) Vergallo – J. Fernandez-Lobbe, Leguizamón, Durand – Lozada, Bouza –
Bonorino, Vernet-Basualdo, Ayerza. Entraîneur : M. Loffreda. Remplaçants : Cortese,
Cardinalli, Stuart, Fessia, López-Fleming, Ju. Fernández-Miranda, Agulla.
IRLANDE : Duffy – Carney, Trimble, Lewis, Bowe, (o) P. Wallace, (m) Boss – Gleeson,
Heaslip, N. Best – O’Kelly, Hogan – S. Best (cap.), Flannery, Young. Entraîneur :
E.O’Sullivan.Remplaçants: Jackman,Buckley,M.O’Driscoll,Ferris,O’Leary,Murphy,
B. Murphy. Arbitre : M. Bray (NZL).
SANTA FÉ – (ARG)
de notre envoyé spécial
EN D’AUTRES TEMPS, ce testmatch n’aurait pas eu de grande
valeur. Mais, en cette année de
Coupe du monde, Argentins et Irlandais se trouvent avec les Français
dans l’effrayante poule D qui verra
un candidat à la victoire finale rester
sur le carreau. Sans que l’on sache
trop pourquoi, depuis une dizaine
d’années, Irlandais et Argentins se
sont souvent rencontrés, en Coupe
du monde et ailleurs, au cours de
matches acharnés entre les deux
nations montantes du rugby international. « L’Irlande et l’Argentine sont
deux équipes qui se ressemblent », a
convenu Felipe Contepomi.
Vrai, et pour des raisons différentes,
Pumas et Irishmen présentent la
même rage d’exister : l’Argentine
n’en finit plus de souffrir de sa position géographique, elle qui frappe
désespérément à la porte d’un tournoi mondial majeur, formant dans
son Championnat amateur chaque
année de nouveaux joueurs d’exception. L’Irlande, parce qu’elle a souvent été considérée comme un fairevaloir, avec de loin le plus mauvais
palmarès des équipes du feu Cinq
Nations, que l’on traitait avec bonhomie en raison d’un sympathique et
mythifié « fighting spirit » qui durait
une mi-temps dans ses bons jours.
Mais, aujourd’hui, l’heure est à la
méfiance chez les Français, et une
élimination précoce en poules est
une hypothèse plausible pour les
Bleus.
Dix des Pumas
convoqués évoluent
au Royaume-Uni
Ce soir, pour des raisons différentes,
Argentins et Irlandais ne présenteront pas leur meilleur quinze. Eddie
O’Sullivan, l’entraîneur irlandais, a
accordé une énième période de
repos à son quinze titulaire et
O’Connell, O’Driscoll ou David Wallace peaufinent leurs bronzages à
Chypre et en Floride. Marcelo Loffreda, l’entraîneur argentin, n’a pas
droit à ce genre de privilèges. « El
Tano » aurait aimé disposer de ses
meilleurs éléments pour avoir enfin
une occasion de travailler avec un
quinze à peu près semblable à celui
de septembre prochain. Mais, pendant que ses Pumas étrillaient les
Barbarians français à Biarritz (28-14,
le 3 mars), les dirigeants argentins se
sont mis d’accord dans les coursives
du stade Aguilera pour laisser les
clubs français en paix. Ainsi, les
hautes instances argentines ont fait
comprendre à Loffreda, qui a le droit
pour lui, de ne pas brandir l’article 9
de l’International Board donnant
priorité aux tests internationaux.
Pour autant, même en l’absence de
Pas de dépaysement aujourd’hui à Santa Fé pour Felipe Contepomi, l’ouvreur des Pumas et... du Leinster. En effet, le capitaine argentin
se retrouvera face à quelques adversaires qu’il côtoie en Championnat ou en Coupe d’Europe.
(Photo Inpho/Presse Sports)
L’Afrique du Sud attend une victoire historique face à un quinze de la Rose décimé par les absences, les blessures et un virus.
Noir
Bleu
Jaune
Rouge
AUJOURD'HUI, 15 HEURES (heure française),
VODACOM PARK, À BLOEMFONTEIN
En direct sur Canal +
AFRIQUE DU SUD : 15 Montgomery – 14 Willemse, 13 Olivier, 12 De Villiers,
11 Habana – 10 B. James, 9 Januarie – 7 J. Smith, 8 Rossouw, 6 Burger – 5 Matfield,
4 Ba. Botha – 3 B.J. Botha, 2 Smit (cap.), 1 Carstens. Entraîneur : J. White. Remplaçants: 16 Steenkamp,17 G. Botha, 18 Van der Linde,19 Muller, 20 Spies, 21 Pienaar,
22 F. Steyn.
ANGLETERRE:15M. Brown–14Balshaw,13Tait,12 Farrellou Flood,11 Jas.Robinson (cap.) – 10 Wilkinson, 9 P. Richardsou Gomarsal– 7 Hazell,8 Easter, 6 Ch. Jones –
5 A. Brown, 4 Schofield – 3 Turner, 2 Regan, 1 Yates. Entraîneur : B. Ashton. Remplaçants : 16 Cairns, 17 Crompton, 18 Winters, 19 Sanderson, 20 Gomarsall,
21 Flood.
Arbitre : M. Walsh (NZL).
JOHANNESBURG – (AFS)
de notre envoyé spécial
LE VINGT-SIXIÈME Afrique du Sud Angleterre a déjà fait un déçu : le trésorier de la province du Free State. Hier,
seulement 26 500 des 38 000 places
avaient trouvé preneurs, pour ce qui
reste pourtant un classique historique
ESCRIME
et un avant-goût du match phare de la
poule A de la Coupe du monde, le
14 septembre au Stade de France. Principale source de ce désintérêt, la sélection de l’équipe d’Angleterre, déshabillée des joueurs des Wasps, de
Leicester et de Bath, qui ont participé
aux finales européennes le week-end
dernier. Brian Ashton, l’entraîneur du
quinze de la Rose, a éprouvé les pires
difficultés à composer une équipe
digne de ce nom. En plus des absences,
son squad a subi une hécatombe.
Le pilier Nick Wood a déclaré forfait sur
blessure. Son remplaçant, Kevin Yates,
célèbre pour avoir « mangé » l’oreille
d’un adversaire il y a quelques années,
en profite pour battre un record : sa
dernière cape remonte à neuf ans et
44 jours ! Le groupe a surtout été sévèrement touché par un virus extrêmement violent. Jeudi, David Strettle,
l’ailier des Harlequins, si bon contre les
Français pendant le Tournoi, a dû être
hospitalisé. Hier, l’encadrement a
annoncé huit autres victimes des
mêmes maux d’estomac, dont deux
préoccupants : Andy Farrell et Peter
Richards.
Atteint également, mais, aux dernières
nouvelles, apte, Jonny Wilkinson est
l’unique rescapé de la dernière victoire
anglaise en Afrique du Sud en juin
2000... à Bloemfontein. Ce jour-là,
Wilko, auteur de vingt-sept points,
avait offert à l’Angleterre son premier
succès probant dans l’hémisphère Sud
et la première levée d’une série de six
victoires face à l’Afrique du Sud. Celleci ne s’est achevée qu’en novembre
dernier à Twickenham (14-25). « 2000
me semble bien loin... Le défi à relever
cette fois est encore plus grand »,
déclarait Wilko jeudi, visiblement
sceptique.
Sa présence et celle de Jason Robinson, capitaine de la tournée, n’impressionnent en rien les Sud-africains.
Ceux-ci ne se demandent pas si les
Springboks vont gagner mais combien
ils vont gagner. La presse locale s’est
interrogée quant à l’éventuel impact
psychologique qu’auraient les deux
tests à venir dans la perspective de la
Coupe du monde. Les Anglais ont
contourné, affirmant que leur équipe
aurait un tout autre visage dans trois
mois. Jake White, lui, veut laminer son
adversaire. Excepté Fourie et Du Preez,
entraîneur des Français, Jean-Philippe
Daurelle. S’il y avait de l’argent à
gagner en Coupe du monde, cela serait
peut-être différent, mais comme ce
n’est pas le cas... »
Enfin, avec l’instauration des nouvelles règles qui ont réduit le temps de
blocage des appareils (*), Pozdniakov
ne peut plus user de son impressionnant palmarès pour essayer d’influencer l’arbitre et faire pencher la décision
en sa faveur. Rendue obligatoire
depuis les Mondiaux 2006, la vidéo a
aussi apporté sa précieuse aide à un
arbitrage plus juste dans cette arme à
conventions. « Aujourd’hui, il y a plus
d’échanges défensifs, le jeu est plus
diversifié, alors qu’avant c’était le
monopole des pays de l’Est et de
l’attaque, conclut Boris Sanson.
Comme les lampes s’allument plus
L’ÉQUIPE DE FRANCE qui participera aux
Championnats d’Europe à Gand, début juillet,
puis aux Mondiaux à Saint-Pétersbourg, fin septembre, n’a pas mis longtemps à sortir du chapeau, mercredi soir. Au repos pendant un mois à
cause d’un hématome sur la tête du fémur droit,
Astrid Guyart ne pouvait ainsi y figurer. Les sélectionneurs ont donc reconduit les fleurettistes
médaillées de bronze aux Mondiaux 2005 et
sixièmes en 2006. Une formation d’expérience
autour d’Adeline Wuillème. « Nous avons axé
notre sélection sur les valeurs collectives,
explique l’entraîneur national Olivier Lambert.
Comme, individuellement, on n’a pas grandchose à se mettre sous la dent, on a voulu l’équipe
la plus soudée possible pour affronter les trois
prochains événements : la Coupe du monde à
Cuba (mi-juin), les Championnats d’Europe et les
Mondiaux, notre objectif étant de décrocher le
quota pour les Jeux Olympiques l’an prochain. »
Hors du coup lors de la tournée en Asie (11e le
week-end dernier à Tokyo), les Françaises sont
aujourd’hui loin de leur potentiel. Les compétitions à venir seront donc capitales. Au mieux, cinq
nations européennes tireront aux Jeux à Pékin.
Or, la France pointe au onzième rang mondial.
– A. La.
SÉLECTION. – Championnats d’Europe (Gand
[BEL], 2-7 juillet) : Corinne Maitrejean, Céline Seigneur, Adeline Wuillème, Mélanie Moumas. Remplaçante : Mathilde Guichoux. Championnats du
monde (Saint-Pétersbourg [RUS], 28 septembre - 6
octobre) : titulaires identiques. Remplaçante :
Astrid Guyart. Suppléante : Mathilde Guichoux.
CELA NE FERA PAS forcément plaisir aux Toulousains,
mais Gareth Thomas, désormais rétabli, deviendra,
contre l’Australie aujourd’hui, le recordman gallois des
sélections, avec 93 capes. Privés par ailleurs de 18 joueurs
majeurs sur blessure ou laissés au repos, les Gallois, présentés comme une équipe de troisième zone, sont, paraît-
CHAMPIONNATS DU MONDE
La colle « rapide », à base de composants volatiles toxiques, sera définitivement interdite
après les JO de Pékin.
ZAGREB –
de notre envoyé spécial
vite, les erreurs sont vite sanctionnées. » Autant d’arguments qui rendront ce week-end à Madrid les hostilités encore plus relevées.
ANNE LADOUCE
(*) Aujourd’hui, quand un tireur
allume sa lampe, son adversaire n’a
plus que 150 millièmes de seconde
(contre 350 avant) pour allumer la
sienne. Son temps d’action est réduit.
Du coup, il est plus fréquent de voir
seulement une lampe s’allumer.
La décision de l’arbitre s’en trouve
facilitée.
PROGRAMME
AUJOURD’HUI : tableau d’éliminations directes. DEMAIN : épreuve
par équipes. Français engagés :
Pillet, Sanson, Anstett, Lopez, Gazin,
Apithy.
ÉQUIPE DE FRANCE – FLEURET FEMMES
Une sélection
qui s’imposait
AUSTRALIE : 15 Huxley – 14 Gerrard, 13 Mortlock, 12 Ashley-Cooper, 11 Mitchell – 10 Norton-Knight, 9 Giteau – 7
Waugh (cap.), 8 Palu, 6 Elsom – 5 Chisholm, 4 Sharpe – 3 Shepherdson, 2 Moore, 1 Dunning. Entraîneur : J. Connolly.
Remplaçants : 16 Freier, 17 B. Robinson, 18 Vickerman, 19
Hoiles, 20 G. Smith, 21 Gregan, 22 Staniforth.
PAYS DE GALLES : 15 Byrne – 14 Gar. Thomas (cap.), 13 Ja.
Robinson,12S. Parker,11Czekaj–10Hook,9Phillips–7 Gav.
Thomas,8Jo.Thomas,6Charvis–5R.Sidoli,4 Cockbain–3A.
Jones, 2 M. Rees, 1 I. Thomas.Entraîneur: G. Jenkins. Remplaçants : 16 Hibbard, 17 C. Jones, 18 Owen, 19 S. Morgan,
20 Cooper, 21 Sweeney, 22 Henson.
Arbitre : M. Kaplan (AFS).
il, très remontés contre les critiques. Cela suffira-t-il
contre une équipe d’Australie qui commencera sa saison
après que ses équipes de Super 14 ont connu une campagne catastrophique ? Pas certain.
La principale information, c’est pourtant la mise au repos,
par précaution, de Steve Larkham, le maître à jouer des
Wallabies. Celui-ci souffre du mollet, mais, selon ses
dires, si le match avait été décisif, il l’aurait disputé.
« C’est la clé de tout », a confié John Connolly, le coach
australien. Et il est bien décidé à le protéger aussi longtemps que possible, le dispensant d’ores et déjà du
second test contre Galles la semaine prochaine, puis de la
rencontre face aux Fidji.
Du coup, c’est une formation new-look que présentent les
Wallabies avec Sam Norton-Knight à l’ouverture, Adam
Ashley-Cooper au centre et Julian Huxley à l’arrière.
George Gregan sur le banc, laissant sa place de 9 à Matt
Giteau, ce sera donc à Mortlock de trouver les mots qu’il
faut pour lancer la saison sur de bonnes bases dans un
stade qui ne sera pas plein. Une contre-performance des
locaux ne ferait qu’augmenter le vent de grogne qui
souffle actuellement dans le rugby australien. On a
cependant du mal à croire que cela soit possible... – H. B.
Le ping poursuit sa révolution
À moins de quinze mois des Jeux, le sabre mondial, en piste ce week-end à Madrid,
n’a jamais été aussi dense.
niveau s’est resserré. » L’approche des
Jeux, l’an prochain à Pékin, peut justifier ce regroupement des forces au
sommet. Les sabreurs sont de mieux en
mieux préparés, plus performants.
Toutes les nations se sentent aussi très
concernées par la qualification olympique à commencer par les plus
petites, capables de débloquer des
budgets exceptionnels pour cette
échéance quadriennale.
Cet éparpillement des vainqueurs
s’explique encore par la disparition des
gros cadors. Seul Stanislav Pozdniakov
(4 titres mondiaux entre 1997 et 2006)
reste aujourd’hui vaillant sabre en
main. Mais, afin de s’économiser, le
Russe de trente-trois ans cible ses
objectifs et demeure moins présent sur
le circuit. « Il s’en fiche, glisse l’un de
ses anciens rivaux et aujourd’hui
BENOÎT PENSIVY
AUJOURD'HUI, 12 HEURES
(heure française),
TELSTRA STADIUM, À SYDNEY
En direct sur Canal + Sport
TENNIS DE TABLE
COUPES DU MONDE – SABRE HOMMES
À qui le tour ?
QUI SERA VAINQUEUR ce soir à
Madrid ? Bien malin qui pourrait
répondre, vu l’impressionnante distribution des premiers rôles cette saison
au sommet des podiums de Coupe du
monde. Dix sabreurs différents, dont
deux Français (Pillet et Sanson), se
sont imposés. Seule l’épée masculine
– l’arme la plus pratiquée au
monde – enregistre une telle variété.
Au sabre, il faut remonter à 1989 pour
trouver autant de vainqueurs que de
Coupes du monde ! Mais c’était une
tout autre époque, où il n’y avait alors
que six compétitions au total dans
l’année.
« Voilà dix ans, on passait facilement
les 32es ou 16es de finale, se souvient
l’ancien des Bleus, Julien Pillet
(29 ans). Aujourd’hui, cela se bat déjà
dès les tours préliminaires. Le très haut
blessés, il aligne sa meilleure équipe
possible, dont dix finalistes du
Super 14 samedi dernier à Durban. Le
pack choisi est monstrueux et cinq des
sept remplaçants sont des avants.
Victor Matfield, le deuxième-ligne des
Boks, a tenu à tempérer l’optimisme
ambiant : « Je m’inquiète un peu que
les gens s’attendent à ce que nous
écrasions l’Angleterre. Ils nous ont vus
remporter le Super 14 et constatent
que tout marche bien pour notre rugby. Mais n’oublions pas que nous
n’avons pas joué tous ensemble depuis
les Tri Nations l’an dernier. »
N’oublions pas non plus que, dans des
circonstances similaires, l’Angleterre
de 1972, pathétique durant le Tournoi
précédent, était venue battre des
Springboks (18-9) alors au sommet de
la hiérarchie mondiale, pour la première rencontre entre les deux pays en
Afrique du Sud.
I COUPE DU MONDE FLEURET HOMMES EN ÉGYPTE.
– Hier, au Caire, tous les Français se sont qualifiés pour
le tableau final. Ce tournoi est le quatrième (sur sept)
pour les fleurettistes tricolores en vue des Championnats
d’Europe à Gand et des Mondiaux à Saint-Pétersbourg.
Les Français qui ne seront pas qualifiés pour ces deux
rendez-vous n’auront plus aucune chance de prétendre
aux deux tickets individuels (maximum) attribués à
chaque nation aux JO de Pékin. AUJOURD’HUI : tableau
d’éliminations directes. DEMAIN : tournoi par équipes
(France absente). Français engagés : Beaudan, Guyart,
Jault, Le Pechoux, Attelly, Coutant, Koenig, Marcilloux.
I COUPE DU MONDE ÉPÉE FEMMES EN AUSTRALIE. –
Après Nankin, en Chine, la semaine dernière, les
Françaises sont engagées à Sydney, leur deuxième
tournoi qualificatif pour les Jeux à Pékin, où seules deux
épéistes par pays pourront tirer en individuel. Souffrant
d’un mollet la semaine dernière, Hajnalka Kiraly est
rétablie. AUJOURD’HUI : qualifications individuelles.
DEMAIN : tableau d’éliminations directes. Principales
Françaises engagées : Flessel, Kiraly, Descouts, Nisima,
Baradji-Duchêne, Colignon, Daninthe, Galantine, Soiron.
I COUPE DU MONDE SABRE FEMMES AU VIETNAM. –
À Hanoi. AUJOURD’HUI : tableau d’éliminations directes.
DEMAIN : épreuve par équipes. Françaises engagées :
Touya, Vergne, Argiolas, Perrus, Mary, Danion, Berthier.
PAGE 12
« IL Y A UN PEU PLUS de trois semaines, un joueur
japonais de quarante et un ans qui collait sa raquette
a été victime d’une réaction allergique, est tombé
dans le coma six jours et a dû être hospitalisé trois
semaines. Le rapport médical, transmis au ministère
japonais de la Santé, indique que cette réaction était
due à l’usage de la colle et de ses composants. » Ce
fait divers, relaté lors d’une conférence de presse par
Adham Sharara, président de la Fédération internationale de tennis de table (ITTF), va être à l’origine
d’une nouvelle révolution dans le monde du ping.
Hier à Zagreb, le conseil d’administration de l’ITTF,
réuni en assemblée générale aux Championnats du
monde, a pris la décision d’interdire les colles à base
de solvants volatiles à partir du 1er septembre 2008,
après les Jeux Olympiques de Pékin. Mais en amont,
la colle dite « propre », essentiellement une colle à
base d’eau, exempte de tout produit toxique, sur
laquelle les fabricants travaillent depuis plus de deux
ans, sera d’ores et déjà utilisée dans les compétitions
juniors au 1er janvier 2008.
Un amendement, voté lors de cette assemblée générale, prévoit également qu’en cas de nouvel accident
l’interdiction de la colle rapide serait immédiatement
appliquée. Ainsi, après le passage de la balle de 38 à
40 mm et du set de 21 à 11 points en 2001, puis de la
réforme du service (on ne cache plus l’impact avec le
bras) en 2002, le tennis de table continue de faire
peau neuve. « Ce n’est plus seulement une question
de réglementation ayant trait aux performances ou
au jeu lui-même, c’est désormais une question cruciale touchant la santé et l’environnement », insistait
Sharara lors de son point presse.
Les joueurs dubitatifs
Pour Jean-François Kahn, membre du comité directeur de la Fédération française (FFTT) et président du
comité sciences et sports à l’ITTF, « c’est important
pour l’élite, mais aussi pour les millions de pratiquants dans le monde entier qui utilisent également
ces colles toxiques. Utilisées dans des conditions de
ventilation suffisantes, les risques sont très minorés.
Mais en atmosphère confinée, des allergies, des problèmes respiratoires, voire des œdèmes pulmonaires
ou du larynx, comme cela semble avoir été le cas pour
ce joueur japonais, peuvent néanmoins se produire. »
Du côté des joueurs pros, et c’est un euphémisme, la
réforme ne fait pas l’unanimité. Sept joueurs de haut
niveau seulement, au rang desquels le champion
olympique sud-coréen Ryu Seung-min, l’Allemand
Christian Suss, champion d’Europe de double et par
équipes, et le vice-champion du monde par équipes
2001, le Belge Philippe Saive, se sont déclarés
convaincus, après l’avoir testée, par cette nouvelle
colle. « C’est quasiment au point. J’ai testé plusieurs
prototypes, il faut juste trouver le bon alliage entre la
plaque de caoutchouc, les bois et les différents types
de colle, explique Saive. Avec les plaques actuelles et
la nouvelle colle, on perd 30 % de la vitesse. Avec les
nouvelles plaques, on perd seulement 10 %.
Au niveau de la technique de jeu, cela ne change pas
fondamentalement. Il y a juste une légère adaptation
au niveau du toucher. Le gros avantage, c’est que l’on
n’aura plus à coller plusieurs fois par jour, la durée de
vie est bien plus importante. Je pense qu’à l’avenir,
comme au tennis, les joueurs auront quatre ou cinq
raquettes de rechange dans leur sac, en cas de casse
du matériel. Les joueurs sont très conservateurs, ils
ont toujours peur de l’évolution. Mais comme on l’a
vu avec les points et les balles, tout le monde a très
rapidement intégré le changement et personne ne
voudrait maintenant faire marche arrière ! »
À l’inverse, le Bélarusse Vladimir Samsonov, triple
champion d’Europe, numéro 1 mondial en 1998, fait
partie des sceptiques : « J’ai essayé l’an dernier, mais
c’était catastrophique ! Le problème, c’est que ça
colle trop fort. Je n’ai pas pu décoller la plaque par la
suite, il m’a fallu gratter, et mon bois était gondolé… » Patrick Chila, lui, ne se prononce pas, à
l’image des autres joueurs de l’équipe de France : « Je
n’ai pas encore essayé, mais on entend tout et
n’importe quoi à ce sujet. Sans doute qu’il faudra un
peu plus d’amplitude dans le geste pour jouer aussi
vite, mais je pense qu’à terme les nouvelles plaques
collées à l’eau finiront par être aussi rapides. »
ROBIN RIOU
Boll et Samsonov esseulés
DANS UNE SALLE surchauffée et peu
remplie, Boll, qui vient de prolonger
jusqu’en 2015 ( !) son juteux contrat
avec son équipementier japonais, a eu
raison du Grec Kreanga, tout proche
d’un triplé en Pro A avec Hennebont.
L’Allemand sera opposé pour une
médaille au champion olympique sudcoréen, Ryu Seung-min, qui a arraché à
la belle sa qualification face à son compatriote Oh Sang-eun, le bourreau de
Legoût. Vice-champion du monde
2003 à Paris, le Sud-Coréen Joo Sehyuk, mené deux sets à rien, a battu
Ma Long, la star montante du ping
chinois. Défenseur doté d’arguments
offensifs, Joo défiera en quarts le finaliste olympique chinois Wang Hao.
Samsonov, toujours fluide et décontracté, l’a emporté 4-3 face au Singapourien Gao Ning, après avoir mené
8-1 au sixième set. Un passage à vide
que le Bélarusse ne pourra se permettre contre le numéro 1 Ma Lin, qui a
concédé son deuxième set du tournoi
face au tombeur de Chila, le Hongkongais Leung. À noter que Boll et Samsonov sont les derniers Européens face à
la meute asiatique. Côté femmes,
Wang Nan, no 2 mondiale, triple
championne du monde et championne
olympique en 2000, est passée à la
trappe face à sa compatriote Li Xiaoxia, no 5 mondiale. La numéro 1 et
championne olympique Zhang Yining,
qui n’a toujours pas concédé le
moindre set, est plus que jamais favorite à sa propre succession. – R. Ri.
RÉSULTATS
CHAMPIONNATS DU MONDE (Zagreb [CRO], 21-27 mai). – HIER. – HOMMES. Simple. Huitièmes de finale. Ma Lin (CHN, no 1) - Leung Chu Yan (HKG, no 54 mondial), 4-1 ; Samsonov
(BLR, no 6) - Gao Ning (SIN, no 25), 4-3 ; Joo Se-hyuk (CDS, no 14) - Ma Long (CHN, no 8), 4-2 ;
Wang Hao (CHN, no 4) - Chuan Chih-Yuan (TAI), 4-3 ; Boll (ALL, no 3) - Kreanga (GRE, no 15),
4-1 ; Ryu Seung-min (CDS, no 9) - Oh Sang-eun (CDS, no 5), 4-3 ; Hao Shuai (CHN, no 10) - Chen
Qi (CHN, no 7), 4-3 ; Wang Liqin (CHN, no 2) - Hou Yingchao (CHN, no 13), 4-0. FEMMES. Simple.
Quarts de finale. Zhang Yining (CHN, no 1) - Kim Kyung Ah (CDS, no 12), 4-0 ; Guo Yue (CHN,
no 4) - Wang Chen (USA, no 47), 4-0 ; Guo Yan (CHN, no 3) - Peng Luyang (CHN, no 46), 4-1 ; Li
Xiaoxia (CHN, no 5) - Wang Nan (CHN, no 2), 4-1. MIXTE. Finale : Wang Liqin - Guo Yue (CHN) Ma Lin - Wang Nan (CHN), 4-2. AUJOURD’HUI. – Simple. HOMMES. Quarts de finale : Ma Lin Samsonov ; Joo Se-hyuk - Wang Hao ; Boll - Ryu Seung-min ; Wang Liqin - Hao Shuai. FEMMES.
Demi-finales : Zhang Yining - Guo Yue ; Guo Yan - Li Xiaoxia. Finale.
SAMEDI 26 MAI 2007
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
Avec Thomas,
sans Larkham
Bleu
L’Angleterre laminée ?
Jaune
AUSTRALIE - GALLES
BENJAMIN MASSOT
Noir
AFRIQUE DU SUD - ANGLETERRE
Pour ce match, tous les regards se
portent sur l’ancienne star de Wigan,
l’ailier Brian Carney, qui a joué son
premier match à XV avec le Munster
il y a deux mois. « Si je n’avais pas
beaucoup d’espoirs en lui, je ne
l’aurais pas amené », a commenté
Eddie O’Sullivan, que la réconfortante bonhomie locale n’est pas parvenue à décrisper. Également au
révélateur, la mêlée irlandaise – le
point faible de l’Irlande – qui va passer un test important face à un pilier
du calibre d’Ayerza, et la pâle doublure de O’Gara à l’ouverture, Paddy
Wallace. Les Pumas, qui présentent
dix joueurs jouant dans les clubs professionnels anglais, irlandais et
écossais, ont dû parer au plus pressé
cette semaine et ont multiplié les
entraînements, risquant un manque
de fraîcheur physique. Mais ils
savent qu’une victoire ici remonterait encore un peu plus leur cote de
popularité chez les Argentins, spécialement à Santa Fe (400 000 habitants) qui accueille pour la première
fois de son histoire un test de rugby.
13
MOTO
I CROSS – GRAND PRIX DU
JAPON : LES POURCEL À L’AFFÛT.
– La piste de Sugo accueille ce weekend la sixième manche du Championnat du monde. Tenant du titre en MX 2
et actuel deuxième du classement,
Christophe Pourcel tentera sur sa
Kawasaki de mettre un terme à
l’exceptionnelle série victorieuse
d’Antonio Cairoli, qui reste sur cinq
victoires de rang au guidon de sa
Yamaha. Autre postulant à la victoire
dimanche : Tyla Rattray (KTM), vainqueur ici même l’an dernier. En MX 1,
Sébastien Pourcel (Kawasaki), deuxième du dernier Grand Prix en Allemagne et nouveau venu dans la catégorie, aura à cœur de confirmer son
bon début de saison face aux vieux
routiers comme Joshua Coppins
(Yamaha) ou Kevin Strijbos (Suzuki).
– P. H.
I SUPERBIKE : TOSELAND À
DOMICILE. – Devant son public, à Silverstone, à l’occasion de la deuxième
manche britannique de la saison,
James Toseland voudra renouer avec
un succès qui lui a échappé lors des
deux dernières courses de Monza.
Solide leader du Championnat, le
pilote britannique devra se méfier en
particulier de Noriyuki Haga, double
vainqueur en Italie, ou de l’imprévisible Max Biaggi, avide de retrouver le
chemin de la victoire. En Supersport,
après un difficile début de saison
Sébastien Charpentier, champion du
monde en titre, voudra profiter d’un
tracé qu’il affectionne pour se relancer
et retrouver les avant-postes.
I BELGIAN MOTO TOUR.
– Ouvrant le nouveau Championnat du
monde des rallyes, l’épreuve belge a
été remportée par Frédéric Lejeune. À
domicile, le pilote BMW a devancé les
Français Wilfried Tallone (Suzuki) et
Jehan d’Orgeix (Honda). La manche
italienne ayant été repoussée en 2008,
le Dark Dog Tour (le Tour moto français) sera en octobre le prochain et
ultime rendez-vous de la saison.
ÉQUITATION
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
SAUT D’OBSTACLES – SUPER LIGUE
Des promesses et une déception
Grâce à ses jeunes pilotes, la France a accroché à Rome une 2e place ex aequo. Mais aurait pu mieux faire.
IL FUT le petit prince de La Baule. Lors
de la première étape de la Super Ligue
voilà deux semaines, tout le monde
avait le nom de Kevin Staut sur le bout
des lèvres. Un Normand de vingt-six
ans basé en Suisse depuis l’hiver dernier. Un compétiteur prometteur en
selle sur Kraque Boom, charmant bai
acheté par son grand-père un an et
demi plus tôt. Mais sous la pression
d’une première Coupe à domicile, le
bizut n’avait pas rendu la copie parfaite en Loire-Atlantique où la France
avait terminé 5e.
Deux semaines après, Staut a magnifiquement corrigé ses erreurs pour être
l’un des six cavaliers sans faute hier
après-midi à Rome dans la deuxième
levée de la Super Ligue. « Après La
Baule, je suis très heureux de la réaction de Kraque Boom, affirme-t-il. Sur
le long terme, je pense aux grands
Championnats avec ce cheval, mais,
comme il n’a que neuf ans, pas forcément aux Championnats d’Europe (en
août en Allemagne) dès cette année. »
Avec, ensuite, un Olivier Guillon tout
aussi performant sur Ionesco de Brekka, la France pouvait sûrement espérer
mieux qu’une seconde place ex aequo
avec l’Allemagne (qui s’appuyait sur
un seul leader, Markus Ehning), la Belgique et la Suisse. Mais après les trois
coquilles de Robert Breul dans une
seconde manche aux obstacles légèrement rehaussés par rapport à la première, Hubert Bourdy, le plus expérimenté de l’équipe, avait seul la victoire
entre les étriers.
Avec un sans-faute, il permettait à la
France de conserver sa suprématie à
Rome où elle s’était imposée l’an passé. Avec une erreur, il l’envoyait disputer le barrage pour la première place
avec la Grande-Bretagne. Finalement
crédité de huit points, Bourdy fit reculer la France au deuxième rang, laissant seuls les partenaires de l’inoxydable John Whitaker savourer une
petite coupe ! « Les performances
d’Olivier (Guillon) et Kevin (Staut) sont
magnifiques, félicite l’entraîneur français Gilles Bertran de Balanda. Les
cavaliers comme les chevaux ont montré beaucoup de sang-froid. La route
est encore longue pour la sélection aux
Championnats d’Europe, mais ils ont
concrétisé certaines choses. Je n’ai pas
encore fini mon tour d’horizon par rapport à l’échéance de l’année. » Derrière Michel Hécart et Florian Angot,
probables piliers tricolores aux
Europe, deux places restent à pourvoir…
ANNE LADOUCE
SAUTS D’OBSTACLES – SUPER LIGUE (Rome, 25 mai). – Coupe des
nations : 1. Grande-Bretagne (M. Whitaker, Portofino ; Stockdale, Corlato ; Smith, Ronaldo ; J. Whitacker, Peppermill), 8 pts (4 pts en
1re manche + 4 en 2e) ; 2. France (Staut, Kraque Boom ; Breul, Iasco
Mouche ; Guillon, Ionesco de Brekka ; Bourdy, Toulon) (4 + 8), Allemagne (Ehning, Kuchengirl ; Tebbel, Coupe de Cœur ; Engelmann,
Aboyeur W ; Sloothaak, Legurio) (4 + 8), Belgique (Philippaerts, Chatman ; McEntee, Marais Z ; Mathy, Ivoire du Rouet ; Cleeren, Conan)
(0 + 12) et Suisse (Liebherr, No Mercy ; Fuchs, La Toya III ; Sprunger,
NATATION
I BALMY FLAMBE SUR 200M. – Le relais 4 × 200 m tricolore (Popchanka,
Huber, Mongel, Manaudou), médaillé de bronze lors des derniers Mondiaux de
Melbourne, voit l’avenir en rose après la victoire hier à Mennecy, lors des Championnats de France juniors, de la Toulousaine Coralie Balmy, dix-neuf ans, sur
200 m (1’59’’07). Passée pour la première fois sous la barre des deux minutes il y a
deux semaines à Montpellier, l’élève de Frédéric Barale et Lucien Lacoste confirme
son troisième rang des performeuses françaises en activité, derrière Laure Manaudou et Alena Popchanka, et devient une candidate sérieuse pour Pékin. Sur 50 m
dos, Esther Baron (29’’75) s’est approchée de vingt-cinq centièmes de sa meilleure
marque.
CHAMPIONNATS DE FRANCE JUNIORS (grand bassin, Mennecy, 25-27 mai). HOMMES. 800 m :
1. Pannier, 7’58’’80. 200 m papillon : 1. Lefert, 2’0’’49. FEMMES. 200 m : 1. Balmy, 1’59’’07 ;
2. Lazare, 2’0’’20 ; 3. Étienne, 2’1’’34 ; 4. Muffat, 2’1’’57. 1 500 m : 1. Muller, 16’39’’73. 50 m dos :
1. Baron, 29’’75. 200 m papillon : 1. Rousseau, 2’13’’46. 400 m 4 nages : 1. Andraca, 4’46’’86.
SELON TOUTE VRAISEMBLANCE,
Vanessa Boubryemm (25 ans ; 1,65 m)
représentera la France à 48 kg, catégorie olympique, lors du Mondial (qualificatif pour les Jeux de Pékin), fin septembre à Bakou (Azerbaïdjan). En
effet, hier à Soissons, lors de la première journée de l’Open Féminin, elle a
fait forte impression pour son retour à
la compétition, alors que la championne de France de la catégorie,
Anne-Catherine Deluntsch (29 ans ;
1,58 m), n’a pu faire le poids. Pourtant,
il existe une tolérance de 2 kg.
« Juste avant la pesée de 15 heures,
Anne-Catherine est allée courir, mais
elle s’est présentée à 50,900 kg, commente l’entraîneur national, Gérard
Santoro. Quant à Vanessa, qui a pourtant obtenu tous ses titres à 51 kg, elle
a été pesée à 49,700 kg. »
Absente depuis fin juin 2006 pour
cause d’opération au genou, Boubryemm a battu Natacha Marchandise, vice-championne de France des
51 kg, par tombé après 30’’. Percutante, avec des actions explosives, elle
n’a pas semblé diminuée par le poids.
Aujourd’hui, elle affrontera Myriam
Prost, championne de France des
51 kg, elle aussi descendue à 48 kg.
Quant à Deluntsch, elle dispute finalement l’Open dans la catégorie des
51 kg.
« Ce n’est pas très professionnel de la
part d’Anne-Catherine, car elle savait
qu’on attendait ce rendez-vous, poursuit Santoro. Je vais en discuter avec le
DTN, Ghani Yalouz, pour savoir ce qu’il
en pense. Personnellement, si je devais
me prononcer aujourd’hui, je dirais
qu’il n’est pas possible de retenir
Anne-Catherine pour le Mondial. »
Du côté des autres Françaises appelées
à disputer la qualification olympique,
Anna Gomis (55 kg) s’est imposée en
deux manches, tandis que Lise
Legrand (elle disputera la qualification
à 63 kg, mais lutte à 67 kg à Soissons)
affrontera aujourd’hui la championne
de France Aurélie Gerlac. Enfin, en
72 kg, où la championne Shéhérazade
Bentorki est absente, Caroline Dos
Santos (vainqueur hier de sa camarade
de club Mariana Kolic) sera opposée à
Fanny Gay. – A.-A. F.
AUJOURD’HUI.cf – Salle Jean-Davesnes, Soissons. 8 h 30 : tours préliminaires ;
18 heures : finales.
BOXE
Hier, Kevin Staut et « Kraque Boom » ont rendu une copie sans faute rassurante deux
semaines après une sortie moins convaincante à La Baule.
(Photo Pierre Lablatinière)
Ilton Daye ; Schwizer, Nobless M) 12, (4 + 8) ; 6. Italie, 16 (4 + 12) ;
7. Pays-Bas, 20 (8 + 12) ; 8. États-Unis, 25 (4 + 21) ; 9. Suède, 32
(8 + 24).
Parcours des Français : Staut, 0 pt en 1re manche + 0 en 2e ; Breul,
4 + 12 ; Guillon, 0 + 0 ; Bourdy, 5 + 8.
Super Ligue 2007 (après 2 étapes) : 1. Allemagne, 14,75 pts ; 2.
Suisse, 11,75 ; 3. Grande-Bretagne, 10,50 ; 4. Belgique, 9,75 ; 5.
France, 7,75 ; 6. Suède, 4,50 ; 7. Pays-Bas, 4 ; 8. États-Unis, 2.
DEMAIN : à Rome, Grand Prix à 16 h 15.
HOCKEY
SUR GAZON
PENTATHLON
MODERNE
I COUPES D’EUROPE. – Le SaintGermain Hockey Club est engagé ce
w eek - e n d d a n s d e u x C o u pe s
d’Europe, celle des Clubs champions
pour les hommes, à Bloemendaal
(Pays-Bas), et le Trophée européen
pour les femmes, à Swansea (Pays de
Galles). Opposés aux Espagnols de
l’Atletic Terrassa, les premiers ont été
battus hier (2-7), alors que l’équipe
féminine, en lice depuis jeudi, a perdu
successivement face au Real Club de
Polo de Barcelone (0-1) et aux Lituaniennes de Gintra-Strekte (0-2).
I PLA EN FINALE. – Lors des demifinales de la cinquième étape de la
Coupe du monde, hier à Drzonkow
(Pologne), Cédric Pla a été le seul Français à se qualifier, assez facilement
d’ailleurs (5e de sa demie). John Zakrzewski s’est classé vingtième de la
sienne (les dix-huit meilleurs accédaient en finale), compromettant ainsi
ses chances de disputer le relais aux
Championnats d’Europe (6-12 juin à
Riga). Aujourd’hui se déroule la finale
de l’étape féminine à Szekesfenervar
(Hongrie), avec Caroline Triguel.
intention de participer à la 33e Coupe
de l’America. « Après quatre ans
d’efforts et au terme de notre participation dans cette 32e édition, j’ai décidé de me mettre à l’écart, a déclaré
Dickson. Plutôt que d’attendre la fin de
mon contrat dans quelques semaines,
j’ai décidé de partir maintenant pour
permettre à l’équipe et à moi-même de
passer à autre chose et de faire des
projets pour l’avenir. » PDG, skipper et
barreur du syndicat le plus fortuné,
Dickson avait été critiqué, après la cuisante défaite face aux Italiens, pour
son management autoritaire et son
manque de performance face au barreur australien James Spithill.
PATINAGE ARTISTIQUE
*La route est belle.
I JOUBERT BOSSE AU CANADA. – Brian Joubert accueillera cet après-midi
Jean-Christophe Simond à l’aéroport de Toronto : arrivé le 20 mai au Canada pour
élaborer ses nouveaux programmes avec Kurt Browning, le champion du monde
est rejoint par son entraîneur une semaine avant de repartir vers la France. Pour la
deuxième année d’affilée, le Poitevin, fort de ses succès acquis la saison dernière
(vainqueur de la finale du Grand Prix, champion d’Europe et champion du monde),
a sollicité le quadruple champion du monde canadien afin de travailler ses chorégraphies.
Faites-lui plaisir,
dites-lui que c’est encore loin.
Lecteur de DVD Hertz
Avec lui à bord, le voyage est
tout de suite plus amusant.
Plus d'informations sur hertz.fr
SAMEDI 26 MAI 2007
PAGE 13
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
I CAP ISTANBUL : DÉPART AUJOURD’HUI. – Disputée sur 1 520 milles entre
Marseille et Istanbul, la Cap Istanbul 2007 s’élance aujourd’hui à 15 heures. Seize
Figaro Bénéteau 2 avec chacun deux hommes à bord se mesureront sur quatre
étapes, en passant par Trapani, Phocée, Bozcaada et Gélibolu pour arriver à Istanbul vers le 14 juin. L’an dernier, l’absence de vent avait perturbé le déroulement de
l’épreuve. Les organisateurs espèrent cette fois un peu plus de brise mais la météo
en Méditerranée est toujours imprévisible.
Principaux engagés : Pellecuer-Gabart (Docteur-Valnet) ; S.Escoffier-Lebas (Brossard) ; Beranger-Chabagny (Koné-Elevators) ; Duprey du Vorsent-De Pavant (Domaine-du-Mont-d’Arbois) ; Lunven-Krauss (Bostik) ; Defert-Gout (Suzuki-Automobiles) ; Rouxel-Israël (Défi-Mousquetaires) ; Bestaven-Guérin (Aquarelle.com) ; Tabarly-Attanasio (TEB) ; Drouglazet-Bouvet (Luisina) ;
Treussart-Marchand (Groupe-Celeos) ; Bos-Jacq (Capitol).
I UN QUÉBÉCOIS POUR ABRAHAM. – Dans un duel d’invaincus, le
champion IBF des moyens, l’Allemand
Arthur Abraham (27 ans, 22 victoires,
dont 17 avant la limite), défend son
titre pour la quatrième fois contre le
Québécois Sébastien Demers (27 ans,
20 victoires, dont 9 avant la limite), ce
soir à Bamberg (Allemagne). En mars
2006 à Montréal, le Canadien avait
battu Mamadou Thiam par arrêt au
sixième round. Abraham s’était emparé du titre IBF vacant (abandonné par
l’Américain Jermain Taylor, également
tenant WBC-WBO, véritable champion
du monde) en battant le Nigérian Ikeke
en décembre 2005.
Bleu
Rouge
I NFL EUROPE (7e journée). – AUJOURD’HUI : Amsterdam-Cologne. DEMAIN : HambourgBerlin ; Francfort-Düsseldorf. Classement : 1. Francfort et Cologne, 4 v.-2 d. ; 3. Amsterdam et
Hambourg, 3-3 ; 5. Berlin et Düsseldorf, 2-4.
LA NOUVELLE était attendue. Il ne
s’agissait plus que d’une question de
jours. « Je vais tranquillement rentrer
en Nouvelle-Zélande et sans doute
emmener ma famille à Disneyland, la
vie continue », avait notamment
déclaré Chris Dickson, quarante-cinq
ans, lors de la conférence de presse
tenue à Valence dimanche dernier, au
soir de l’élimination 5-1 de BMW
Oracle par Luna Rossa en demi-finales
de la Coupe Louis-Vuitton. Depuis hier,
l’information est désormais officielle.
Le Néo-Zélandais, figure de la Coupe, a
démissionné et ne fera donc pas partie
du prochain défi du milliardaire américain Larry Ellison, qui a confirmé son
(3 0 ans, 2 5 v ic toires, 1 nul,
12 défaites), jeudi à San Jose (Californie). Toney (38 ans, 70 victoires, 3 nuls,
6 défaites, 1 no-contest) a été pesé à
103,870 kg, alors qu’il avait promis
d’être plus léger. « Finalement, a-t-il
expliqué, j’ai suivi le même régime alimentaire que mon épouse qui a mis au
monde notre sixième enfant en début
de semaine. »
Jaune
Bleu
Jaune
FOOT US
BATEAUX COUPE DE L’AMERICA
Dickson quitte Oracle
I MATHIS RETROUVE GOLINOVA. – Championne WBA des superlégers, Anne-Sophie Mathis (29 ans,
14 victoires, dont 13 avant la limite,
1 défaite) affrontera en six rounds de
deux minutes, sans titre en jeu, la Bulgare Borislava Goranova (28 ans, 3 victoires aux points, 17 défaites), ce soir à
Dombasle, près de Nancy. La Française
l’a déjà battue deux fois avant la limite
en Lorraine (en six et cinq rounds en
novembre 2004 et octobre dernier). Le
28 avril passé, Mathis s’est imposée en
moins de deux rounds devant la Lituanienne Bojare. Le 29 juin prochain à
Marseille, Mathis accordera une
revanche à Myriam Lamare. Contrairement à elle, Lamare a choisi de ne disputer aucun combat de préparation.
« J’ai préféré bien me reposer, avoue
la Marseillaise, car j’ai eu trois années
avec beaucoup de championnats. »
I TONEY SANS BRILLER. – Exchampion IBF des moyens, des supermoyens et des lourds-légers, l’Américain James Toney a battu aux points,
deux juges à un (98-92, 97-93, 94-96),
son compatriote Danny Batchelder
Noir
Noir
I MELLOULI DOIT PATIENTER. – Initialement attendue le mois prochain,
l’audience d’Oussama Mellouli devant le Tribunal arbitral du sport (TAS) n’aura
probablement pas lieu avant six semaines, en raison d’un calendrier trop chargé.
Contrôlé positif aux amphétamines le 30 novembre 2006, le Tunisien avait écopé
d’un simple avertissement de la part de sa Fédération et avait pu participer aux
Mondiaux de Melbourne, où il avait remporté son premier titre sur 800 m. La Fédération internationale, dont les textes prévoient une suspension de deux ans pour
une infraction au règlement antidopage, avait fait appel devant le TAS. – J.-B. R.
LUTTE
Avantage Boubryemm
14
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
TENNIS ROLAND-GARROS (Grand Chelem, terre battue, tirage au sort)
Gare au troisième tour
Guillermo Cañas y attend Richard Gasquet et Lucie Safarova, Amélie Mauresmo, qu’elle a battue en Australie.
(*) Laurent Recouderc et Jérôme Haehnel,
sortis des qualifications, n’ont pas été
encore placés dans le tableau car tous les
matches n’ont pu se terminer hier soir.
G Amélie MAURESMO (opposée au premier tour à Laura Granville) :
« Ah ben ! Bravo, j’avais dit que je ne voulais pas savoir (rires). Franchement, je n’ai pas envie de me projeter, je suis à fond dans mon tournoi à
Strasbourg. On en parlera plus tard. » – F. Be.
G Richard GASQUET (opposé au premier tour à Nicolas Mahut) : « Je me
suis bien entraîné du lundi au mercredi, ensuite j’ai eu ce début d’ampoule
qui me handicape pas mal. C’est la première fois que j’ai ce genre de problème et là, cette ampoule, elle est vraiment mal placée. J’ai retapé la balle
(hier après-midi) pendant quinze minutes (une heure en réalité…). Depuis
mercredi, j’ai donc axé mes séances sur le physique, la course, la muscu…
mais je serai prêt lundi pour jouer contre Mahut. Lui, c’est un bon copain et
c’est le seul joueur français que je n’ai jamais rencontré. Je ne m’en sors pas
mal en général contre les Français, mais ça ne donne pas forcément des
grands matches. Nico n’aura pas grand-chose à perdre. » – A. Ju.
G Marion BARTOLI (opposée au premier tour à Aravane Rezaï) : « Parmi
les filles non têtes de série, je m’étais dit qu’il y en avait quatre à éviter en
priorité : Azarenka, Vesnina, Radwanska et Rezaï. Bon, ben, c’est raté. Je ne
l’ai jamais affrontée mais je crois qu’en la déplaçant elle n’a plus la même
qualité de frappe. Je suis un peu fatiguée mais elle aussi le sera avec son
parcours à Istanbul. » – F. Be.
Le tirage au sort et les huitièmes de finale théoriques
SIMPLE
HOMMES
1er tour
t
- Russell (USA, 71)
1 FEDERER (SUI, 1)
- qualifié
Ascione (168, w.c.)
FEDERER
- qualifié
Starace (ITA, 53)
- Berlocq (ARG, 98)
30 BENNETEAU (35)
- Delic (USA, 67)
17 FERRERO (ESP, 20)
- qualifié
Koubek (AUT, 68)
YOUZHNY
- Peya (AUT, 99)
N. Lapentti (EQU, 65)
- Hernych (RTC, 92)
13 YOUZHNY (RUS,15)
- Roitman (ARG, 83)
9 ROBREDO (ESP, 9)
- qualifié
Guccione (AUS, 100)
ROBREDO
- qualifié
Tipsarevic (SER, 80)
- qualifié
22 SAFIN (RUS, 25)
- qualifié
29 VOLANDRI (ITA, 34)
Vassallo Argüello (ARG, 59) - Falla (COL, 112)
LJUBICIC
(ESP 60)
- Ramirez Hidalgo (ESP,
Wawrinka (SUI, 43)
- Clément (44)
7 LJUBICIC (CRO, 7)
- Galvani (ITA, 119)
4 DAVYDENKO (RUS, 4)
- Sidorenko (303, w.c.)
Eschauer (AUT, 93)
DAVYDENKO
- Devilder (91)
Llodra (87)
- Gimelstob (USA, 152)
32 ALMAGRO (ESP, 37)
- Santoro (55)
18 CHELA (ARG, 21)
- Monfils (75)
O. Rochus (BEL, 46)
NALBANDIAN
- qualifié
qualifié
- Lee Hyung-taik (CDS, 41)
15 NALBANDIAN (ARG, 18)
- Mahut (108)
11 GASQUET (13)
- Udomchoke (THA, 104)
Vliegen (BEL, 73)
GASQUET
- Verkerk (HOL, 711, c.p.)
Bolelli (ITA, 74)
- Hanescu (ROU, 421, c.p.)
19 CAÑAS (ARG, 22)
- Acasuso (ARG, 45)
27 MELZER (AUT, 30)
- qualifié
Monaco (ARG, 47)
GONZALEZ
Roger-Vasselin (145, w.c.) - qualifié
- Stepanek (RTC, 57)
5 GONZALEZ (CHL, 5)
- qualifié
6 DJOKOVIC (SER, 6)
- qualifié
Querrey (USA, 66)
DJOKOVIC
- Eysseric (818, w.c.)
Patience (131, w.c.)
- qualifié
26 CALLERI (ARG, 29)
- Di Mauro (ITA, 137)
21 TURSUNOV (RUS, 24)
- qualifié
Verdasco (ESP, 50)
FERRER
- Hartfield (ARG, 97)
Ginepri (USA, 48)
- Bracciali (ITA, 111)
12 FERRER (ESP, 14)
- Grosjean (62)
16 BAGHDATIS (CHY, 19)
- Lu Yen-hsun (TAI, 105)
Pless (DAN, 81)
BAGHDATIS
- Hajek (RTC, 101)
T. Johansson (SUE, 79)
- qualifié
24 HRBATY (SLQ, 27)
- Mathieu (39)
31 MAYER (ALL, 36)
- Spadea (USA, 64)
Simon (56)
RODDICK
- Horna (PER, 82)
Massu (CHL, 49)
- Andreev (RUS, 127, c.p.)
3 RODDICK (USA, 3)
- Karlovic (CRO, 85)
8 BLAKE (USA, 8)
- Luczak (AUS, 129, w.c.)
Björkman (SUE, 38)
BLAKE
- qualifié
Hernandez (ESP, 61)
28 KOHLSCHREIBER (ALL, 32) - qualifié
- Seppi (ITA, 94)
23 MOYA (ESP, 26)
- Kunitsyn (RUS, 90)
Serra (77)
BERDYCH
- qualifié
Kendrick (USA, 86)
- Garcia-Lopez (ESP, 63)
10 BERDYCH (RTC, 12)
- Mirnyi (BLR, 54)
14 HEWITT (AUS, 16)
- Gaudio (ARG, 70)
Gicquel (40)
HEWITT
- Montcourt (141, w.c.)
Becker (ALL, 42)
- F. Lopez (ESP, 72)
20 NIEMINEN (FIN, 23)
- Montanes (ESP, 51)
25 SÖDERLING (SUE, 28)
- Gulbis (LET, 84)
Henman (GBR, 52)
NADAL
- qualifié
Gabashvili (RUS, 76)
- Del Potro (ARG, 58)
2 NADAL (ESP, 2)
(entre parenthèses, la nationalité et le classement ATP ; w.c. : wild card ; c.p. : classement protégé)
SIMPLE
FEMMES
1er tour
t
- Vesnina (RUS,
(BEL 1)
(RUS 67)
1 HENIN (BEL,
- Nakamura (JAP, 79)
Paszek (AUT, 65)
HENIN
- Dellacqua (AUS, 119, w.c.)
Tanasugarn (THA, 70)
- A. Radwanska (POL, 43)
28 SANTANGELO (ITA, 31)
- Vinci (ITA, 54)
20 BAMMER (AUT, 23)
- qualifiée
Shvedova (RUS, 75)
LI NA
- qualifiée
Parmentier (155, w.c.)
- Klösel (ALL, 88)
16 LI NA (CHN, 18)
- Fedak (UKR, 112)
10 SAFINA (RUS, 11)
- Czink (HON, 123)
Obziler (ISR, 93)
SAFINA
- qualifiée
Zheng Jie (CHN, 49)
- Meusburger (AUT, 94)
23 SCHIAVONE (ITA, 26)
- Krajicek (HOL, 37)
31 BRÉMOND (35)
- Sanchez (179, w.c.)
Perry (USA, 71)
S WILLIAMS
S.
- Sequera (VEN, 68)
Razzano (61)
- Pironkova (BUL, 95)
8 S. WILLIAMS (USA, 9)
- Foretz (144, w.c.)
4 JANKOVIC (SER, 4)
- qualifiée
Castaño (COL, 102)
JANKOVIC
- Wozniak (CAN, 83)
Harkleroad (USA, 77)
- Cornet (114, w.c.)
26 V. WILLIAMS (USA, 29)
- Rezaï (59)
18 BARTOLI (21)
- qualifiée
Gajdosova (SLQ, 86)
DEMENTIEVA
- Johansson (127, w.c.)
Grönefeld (ALL, 48)
- Kerber (ALL, 92)
13 DEMENTIEVA (RUS, 14)
- qualifiée
11 PETROVA (RUS, 12)
- Cohen-Aloro (138, w.c.)
Yakimova (BLR, 99)
PETROVA
- Llagostera Vives (ESP, 268, c.p.)
Smashnova (ISR, 126)
- Morigami (JAP, 51)
19 GARBIN (ITA, 22)
- Jackson (USA, 97)
27 STOSUR (AUS, 30)
- Camerin (ITA, 72)
Kirilenko (RUS, 42)
VAIDISOVA
- qualifiée
King (USA, 78)
- Gagliardi (SUI, 109)
6 VAIDISOVA (RTC, 7)
- qualifiée
7 IVANOVIC (SER, 8)
- Brianti (ITA, 87)
Mirza (IND, 52)
IVANOVIC
- Fedossova (116, w.c.)
Poutchek (BLR, 100)
- qualifiée
30 VAKULENKO (UKR, 34)
24 MEDINA GUARRIGUES (ESP, 27) - Lepchenko (OUZ, 105)
- Likhovtseva (RUS, 56)
Chan Yung-jan (TAI, 53)
HANTUCHOVA
- Daniilidou (GRE, 41)
Poutchkova (RUS, 28)
- Kostanic (CRO, 81)
12 HANTUCHOVA (SLQ, 13)
- Kanepi (EST, 55)
15 PEER (ISR, 16)
- Gallovits (ROU, 106)
Bardina (RUS, 58)
PEER
- Douchevina (RUS, 82)
Pin (74)
- Rodionova (RUS, 63)
17 SREBOTNIK (SLV, 20)
- qualifiée
32 MÜLLER (ALL, 36)
- qualifiée
Sun Tiantian (CHN, 90)
KUZNETSOVA
- Shaughnessy (USA, 66)
Myskina (RUS, 39)
- Bychkova (RUS, 76)
3 KUZNETSOVA (RUS, 3)
- Granville (USA, 69)
5 MAURESMO (5)
- Wozniacki (DAN, 107)
Dechy (45)
MAURESMO
- Pennetta (ITA, 64)
Pratt (AUS, 44)
- Beygelzimer (UKR, 120)
25 SAFAROVA (RTC, 28)
- Birnerova (RTC, 84)
21 SUGIYAMA (JAP, 24)
- Oprandi (ITA, 103)
Tu (USA, 40)
CHAKVETADZEE
- qualifiée
Kremer (LUX, 113)
- Molik (AUS, 60)
9 CHAKVETADZE (RUS, 10)
- Sucha (SLQ, 134)
14 SCHNYDER (SUI, 15)
- Ondraskova (RTC, 98)
K. Bondarenko (UKR, 46)
SCHNYDER
- Knapp (ITA, 85)
Azarenka (BLR, 50)
- Benesova (RTC, 80)
22 A. BONDARENKO (UKR, 25)
- qualifiée
29 DULKO (ARG, 33)
- qualifiée
Schruff (ALL, 110)
SHARAPOVA
- Craybas (USA, 73)
Dominguez Lino (ESP, 57)
- Loit (47)
2 SHARAPOVA (RUS, 2)
(entre parenthèses, la nationalité et le classement WTA ; w.c. : wild card ; c.p. : classement protégé)
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Cool comme « Rafa »
Rafael Nadal, depuis jeudi à Paris, a rencontré la presse hier à Roland-Garros.
Arrivé devant une cinquantaine de journalistes en short de bain et avec un tee-shirt
rose sur ses larges épaules, il a rapidement démontré qu’il n’était pas déprimé par
sa défaite contre Roger Federer à Hambourg… loin de là. Dans un anglais toujours
aussi approximatif, le gladiateur espagnol a expliqué, avec ses mots, son agenda
des cinq derniers jours : « Après Hambourg, je suis rentré à la maison. Lundi matin
avec la famille ; après-midi, golf. Gagné. Mardi pareil, sauf que golf… perdu. Mercredi, j’ai voulu aller pêcher mais la mer (il mime des vagues avec sa main), agitée.
Jeudi, goodbye to my family. Arrivée à Paris. » Résultat : éclat de rire général. Et
Rafa de continuer : « Il fait chaud ici, hein ? » avant de regarder sous ses aisselles
et de redire dans un sourire : « Il fait vraiment chaud. »
Décontracté comme jamais, Rafael Nadal a ensuite un peu repris son sérieux pour
parler de sa série de victoires sur terre battue (81) achevée en finale du Masters
Series de Hambourg contre Roger Federer. « Même si j’ai perdu, le record est toujours là. Mais rester invincible pendant plus de deux ans sur terre, c’est vraiment
difficile. Mes chances (de battre ce record) sont… » et de montrer avec ses doigts :
minuscules. – A. Ju.
I DJOKOVIC EN CONFIANCE.
– Novak Djokovic, l’un des animateurs
du début de saison, tête de série no 6 du
tournoi, aborde la quinzaine parisienne avec un moral au beau fixe.
Quart-finaliste l’an dernier, le Serbe de
vingt ans avoue se sentir à l’aise porte
d’Auteuil : « C’est mon tournoi de terre
préféré, car les courts sont rapides. Ça
va être un tournoi ouvert, car Federer à
Hambourg a prouvé que Nadal n’était
plus invincible sur terre. Ça nous
donne de l’espoir. Il est battable. J’ai
plutôt un bon tableau (premier tour
contre un qualifié) et, même si je ne me
suis pas fixé d’objectifs clairs, j’aimerais bien faire au moins aussi bien que
l’an dernier. » – A. Ju.
I HENIN ET LE TEMPS QUI PASSE.
– Double tenante du titre, victorieuse
trois fois ces quatre dernières années,
Justine Henin fêtera ses vingt-cinq ans
le 1er juin. Elle trouve que les années
défilent bien vite : « Je ne suis plus
toute jeune pour une joueuse de tennis, le temps passe à une vitesse
incroyable. Quand je pense que je suis
ici dans le but d’essayer de conquérir
un quatrième titre alors qu’il y a
quelques années mon rêve était de
gagner une fois… »
I S ERENA V EUT B IS SER . –
Question adressée hier à Serena
Williams, absente à Roland-Garros ces
deux dernières années : « Comment
classez-vous ce tournoi parmi les
quatre du Grand Chelem ? » Réponse
de la revenante : « Le French est devenu ma priorité numéro un tout simplement parce que je n’ai qu’un seul trophée de Roland-Garros, qu’il s’ennuie
tout seul sur son étagère et a besoin
d’un petit copain. Les autres trophées
du Grand Chelem que j’ai chez moi ne
sont pas seuls, ils ont tous des amis. »
I VAIDISOVA VA MIEUX. –
Révélation 2006 grâce à sa victoire sur
Amélie Mauresmo et une place de
demi-finaliste, la jeune Nicole Vaidisova, dix-huit ans et tête de série no 6,
souffre depuis plusieurs semaines du
poignet droit. « J’ai été mise au repos
forcé ces dernières semaines en déclarant forfait à Rome. Le repos et les
soins m’ont fait du bien et j’ai
confiance en vue de Roland-Garros. »
I DES STARS POUR BENNY-BERTHET. – La traditionnelle Journée Benny-Berthet se déroule aujourd’hui,
veille de l’ouverture du tournoi. Cette
manifestation, organisée chaque
année depuis 1977, propose des ren-
contres exhibitions au profit d’associations caritatives. Au programme du
jour : Nadal et Federer, mais aussi Myskina, Gaudio, Benneteau, Gasquet,
Mathieu, Santoro ou encore les
anciens Bahrami, Forget, Pioline et
Leconte. Toutes les exhibitions sont
programmées à partir de midi, sur les
trois courts principaux du stade, à
savoir le Philippe-Chatrier, le SuzanneLenglen et le no 1. Prix du billet : 18 /
(gratuit pour les enfants de moins de
sept ans). Les bénéfices de cette manifestation seront reversés à sept associations caritatives.
I UN DIMANCHE ENCORE PLUS
RICHE. – Pour la deuxième fois de son
histoire, Roland-Garros ouvre dès le
dimanche. Après douze matches dispatchés sur les trois courts principaux
en 2006, les spectateurs dominicaux
auront droit demain à vingt-quatre
matches (douze du simple dames,
douze du simple messieurs) répartis
sur six courts (Philippe-Chatrier,
Suzanne-Lenglen, no 1, no 2, no 7,
no 17). Dans les deux tableaux, on
commencera par la moitié haute. Le
lundi sera consacré à la fin du haut et
au début du bas, tandis que le mardi
permettra exclusivement de terminer
les premiers tours des bas de tableau.
Tout cela, bien sûr, si le temps le permet.
QUALIFICATIONS
L’exploit de Recouderc
Bénéficiaire d’une wild-card pour les qualifs, le Français (312e mondial) s’est qualifié hier
pour le grand tableau en battant l’Argentin Guzman 9-7 au troisième set.
IL AURA DÛ PATIENTER cinq ans.
Cinq ans entre une finale de RolandGarros juniors perdue face à Richard
Gasquet et un premier match sur le
circuit principal. Après sa victoire sur
l’Argentin Juan Pablo Guzman (107e
au classement ATP) hier, au dernier
tour des qualifications (6-4, 4-6, 9-7 en
2 h 25’), Laurent Recouderc (312e)
n’affichait pourtant aucune euphorie
apparente. Juste un impressionnant
saut de cabri après la balle de match, et
puis des paroles calmes et mesurées.
« C’est vraiment génial, c’est une
grande satisfaction, mais j’ai toujours
été persuadé que je pouvais battre des
joueurs de ce niveau. C’est juste que je
n’arrivais pas à le concrétiser en
match. Ça fait vraiment du bien car je
travaille dans l’ombre depuis un petit
moment. Je crois que le fait de fonctionner entièrement seul me responsabilise. Je ne fais pas les choses à moitié,
je me bats, et ça paie. »
Breaké dans les trois manches, le
Français s’est chaque fois accroché
comme un forcené pour revenir au
score, notamment quand Guzman servit pour le match à 7-6 au troisième set.
« C’est vrai que, dans chaque set, j’ai
mieux joué à partir du moment où j’ai
été mené. Si j’ai dû toujours courir
après le score, c’est sans doute que je
ne suis pas assez rigoureux et que je
manque d’agressivité, mais en tout cas
ce n’est pas lié au stress. Quand je me
fais breaker à 6-6 au troisième (sur une
double faute), je ne lâche pas et je me
dis : joue point par point et puis on
verra bien. Peut-être que je suis
inconsciemment plus relâché quand je
suis mené, mais je crois aussi que c’est
le travail que j’effectue à distance avec
HOMMES. – Troisième tour : Recouderc b.
Guzman (ARG), 6-4, 4-6, 9-7 ; Haehnel b.
Fraile (ESP), 6-4, 6-2 ; Fognini (ITA) b. Schüttler (ALL), 6-7 (2-7), 6-1, 6-1 ; Cipolla (ITA) b.
Balleret (MCO), 4-6, 6-1, 7-5.
FEMMES. – Troisième tour : De Los Rios
(PAR) b. Huck, 6-3, 6-1.
ROLAND-GARROS. – Laurent Recouderc a bien mérité d’entrer dans
le grand tableau. Breaké dans chaque manche, il ne s’est jamais
découragé et a même su revenir quand son adversaire a servi pour le
match, à 7-6 dans le troisième set.
(Photo Nicolas Luttiau)
un préparateur mental qui porte ses
fruits. La preuve, sur le dernier jeu,
je me lâche à fond, je lui mets la pression. » À vingt-deux ans, Recouderc va
donc pour la première fois découvrir le
« vrai » circuit en même temps que les
matches au meilleur des cinq sets. En
attendant de connaître le nom de son
adversaire au premier tour du grand
tableau (les qualifications ayant été
interrompues hier par la pluie, le tirage
au sort des qualifiés a été reporté à
aujourd’hui), il va s’efforcer de ne pas
trop penser à ce qui lui arrive. « Déjà,
je sais que les 15 000 euros (14 290
exactement) que je vais gagner au
minimum vont représenter un bon
coup de main. Ça va sûrement me permettre de tenir jusqu’à la fin de
l’année. Mais je dois garder la tête
froide et ne pas m’enflammer parce
que mon tournoi n’est pas fini. Je
m’enflammerai peut-être après,
encore que… »
On lui fait remarquer qu’il a des
chances de jouer sur un grand court,
puisque Marat Safin et Novak Djokovic
affronteront tous les deux un qualifié.
« On verra bien le tirage. Peut-être que
ça serait mieux de tomber sur un
second couteau mais, de toute façon,
je n’ai rien à perdre. L’objectif sera de
me faire plaisir. En tout cas, une chose
est sûre, je ne vais pas faire la fête.
Avec tous ces matches qui s’enchaînent, je commence à être fatigué. »
C’est ce qu’on appelle de la bonne
fatigue.
ARTHUR PRALON
SAMEDI 26 MAI 2007
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
PHILIPPE BOUIN
ILS ONT DIT
Bleu
Dans le meilleur des cas viendrait alors
le tour de Guillermo Cañas. Contrairement à ce que son passeport argentin
pourrait laisser croire, l’homme est
encore plus dangereux sur « dur »,
voire sur gazon, que sur terre. Roi du
contre, il n’impose ni un rythme, ni un
lift aussi énormes que ses compatriotes.
Mais il court et lutte jusqu’au bout, et
même un peu plus loin encore. Deux fois
quart-finaliste à Roland-Garros (2002,
2005), il y a coupé les scalps de joueurs
comme Henman, Hewitt, Moya ou
encore Mathieu, souvent au bout des
PARIS. – Après deux jours sans toucher la raquette en raison d’une vilaine ampoule, Richard Gasquet s’est entraîné hier sur les courts du Racing Club de France dans
le bois de Boulogne. Au menu : une heure de panier avec Éric Deblicker, son coach.
(Photo Nicolas Luttiau)
Jaune
Rouge
Jaune
Monfils et Rezaï
pas gâtés
cinq sets. Autrement dit : face à lui, on
ne peut pas espérer échapper à une
grosse bagarre. La remporter conférerait immédiatement une autre dimension au Français. Il pourrait alors retrouver plus sereinement Fernando
Gonzalez ou son vainqueur de Hambourg, Jürgen Melzer, pour une place en
quarts de finale, à moins qu’un Juan
Monaco ou un Jose Acasuso leur aient
donné auparavant un cours de tango.
Le destin des leaders du tennis français
est toutefois plus riant encore que ceux
de nombre de leurs compatriotes. Dans
le tableau masculin, ils sont ainsi 5 sur
19 (*) à affronter des têtes de série au
premier tour : Mahut (Gasquet), Clément (Ljubicic), Santoro (Chela), Grosjean (Baghdatis) et Mathieu (Mayer).
Outre Mahut et Gasquet, quatre autres
se livreront des duels nationaux : Llodra-Devilder et Eysseric-Patience.
Enfin, Marc Gicquel (contre Gaston
Gaudio) et Gaël Monfils (contre Olivier
Rochus) ne pourront pas se permettre le
moindre relâchement.
Les dégâts sont à peine moins profonds
dans le tableau féminin, mais cinq des
quinze joueuses nationales ont de quoi
faire la grimace : Émilie Loit est opposée
à Maria Sharapova (2e), Stéphanie
Foretz à Jelena Jankovic (4e), Alizé Cornet à Venus Williams (29e), tandis que
Marion Bartoli (tête de série no 18) et
Aravane Rezaï s’affronteront d’entrée.
Vu de plus haut, à l’échelle de la planète
tennis, Roger Federer et Rafael Nadal
ont, bien sûr, des tableaux à leur portée
puisque, depuis deux ans, ils dominent
de la raquette et des épaules le tennis en
général et sur terre battue en particulier. L’entame du Suisse, en la personne
du coureur de fond Michael Russell,
semble idéale. Celle de l’Espagnol est
plus abrupte puisque l’Argentin Juan
Martin Del Potro (58e ATP) est un des
grands espoirs du jeu. Mais, à dix-huit
ans, il avait paru bien tendre contre le
Majorquin, en mars, au premier tour de
Miami (6-0, 6-4).
Federer-Ljubicic, Davydenko-Gonzalez,
Djokovic-Roddick et Blake-Nadal, telle
est la composition théorique des quarts
de finale, mais il serait étonnant que ce
bel ordonnancement soit préservé.
Roddick et Blake, opposés d’entrée à
Andreev et Karlovic, seront en danger
dès le premier tour.
Les quarts théoriques du tableau féminin semblent plus fermement agencés :
Henin - S. Williams, Jankovic-Vaidisova, Ivanovic-Kuznetsova et MauresmoSharapova. Mais Amélie Mauresmo
n’est pas la seule favorite en période de
doute : Serena Williams et Maria Sharapova (battue hier à Istanbul par Aravane Rezaï) n’ont pas le pied particulièrement terrien. Dinara Safina ou Patty
Schnyder compteront parmi les coupeuses de têtes potentielles.
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Bleu
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UN FILM HOLLYWOODIEN en ouverture. Une bise entre Rafael Nadal et Justine Henin pour sceller cette jolie tradition toute neuve de la présence des
tenants du titre à la cérémonie : le tirage
au sort du tournoi de Roland-Garros
2007 avait bien commencé hier dans la
grande salle du Tenniseum. C’est
ensuite que ça s’est gâté. Surtout pour
les Français. Et pour Justine Henin ellemême, qui pourrait retrouver Serena
Williams dès les quarts de finale.
Tout n’est pas négatif pour les deux
numéros 1 nationaux, Richard Gasquet
et Amélie Mauresmo. Si l’ampoule naissante de l’un et le manque de matches
de l’autre ne les pénalisent pas trop, ils
devraient bénéficier de deux tours à leur
portée. Mais le troisième serait celui de
la vérité. Richard Gasquet se heurterait
alors à l’un des hommes les plus redoutés du moment : Guillermo Cañas,
double tombeur de Roger Federer cette
année sur dur. Amélie Mauresmo
retrouverait, elle, la jeune Tchèque
Lucie Safarova (28e WTA) qui l’avait sortie sans trembler en huitièmes de finale
du dernier Open d’Australie (6-4, 6-3).
La première adversaire d’Amélie Mauresmo, l’Américaine Laura Granville
(69e), n’est pas connue pour ses aptitudes sur terre. La deuxième pourrait
être une de ses meilleures amies en la
personne de Nathalie Dechy, plus
redoutable mais peu inspirée, elle aussi,
par la surface. Passer ces deux tours
paraît tout à fait à la portée de Mauresmo. Le troisième, contre le danger toutterrain présenté par Safarova, sera
autrement plus périlleux. Un succès
constituerait le meilleur des tremplins
vers une deuxième semaine ambitieuse
avec pour adversaires possibles Anna
Chakvetadze en huitièmes de finale,
puis Maria Sharapova ou Patty Schnyder en quarts. Voir plus loin serait présomptueux compte tenu de la préparation tronquée de la Française.
Le cas Gasquet est plus compliqué
encore. Si sa main est ferme, il partira
nettement favori d’un premier tour
contre Nicolas Mahut (108e ATP) mais
un match entre Français n’est jamais
une sinécure. Le deuxième tour pourrait
avoir le visage expressif du très talentueux Kristof Vliegen (73e), plus à l’aise
sur rapide que sur terre, mais capable de
tout, et deux fois vainqueur de Gasquet
dans leurs deux matches précédents,
dont l’un à Hambourg l’an passé.
15
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TENNIS PÖRTSCHACH et ISTANBUL (ATP et WTA, terre battue)
Tremblements de terres
Gaël Monfils et Aravane Rezaï sont en finale, après avoir respectivement dominé Lleyton Hewitt et Maria Sharapova.
La belle aventure continue pour les deux « exilés » du
tennis français. À Pörtschach, Gaël Monfils a confirmé
son succès de la veille face à Andy Roddick en écartant
Lleyton Hewitt en deux sets. À Istanbul, Aravane Rezaï
a éliminé Maria Sharapova, quarante-huit heures après
avoir sorti Venus Williams. En trois jours, ils ont, à eux
deux, battu quatre anciens numéros 1 mondiaux ! Ils
viseront aujourd’hui letitre face à Monaco et à Dementieva. Ce serait ledeuxième pour Monfils (après Sopot 2005)
et le premier pour Rezaï.
On n’arrête plus « la Monf » !
« ICI, C’EST PAS COMPLIQUÉ, je ne fais strictement rien. » Privé de lecture par un transfert ZagrebPörtschach sans escale parisienne, impuissant à
décoder l’autrichien à la télé locale, peu enclin à
arpenter à l’infini les mêmes rues, Gaël Monfils n’est
pas submergé par les distractions cette semaine. Au
cœur de ce désert, le Français a pourtant fait jaillir un
oasis de résultats improbables : vingt-quatre heures
après avoir éliminé Andy Roddick, il a battu hier Lleyton Hewitt (6-4, 7-5), se qualifiant ainsi pour la cinquième finale de sa carrière. L’Australien restait
pourtant sur une formidable performance : en demifinale de Hambourg, il avait fait trembler señor Nadal
(défaite 2-6, 6-3, 7-5). Mais Monfils se fiche des curriculum vitae : « Ouais, j’ai fait mon boulot… La routine, quoi… » Ce garçon a décidément le sens de la
formule.
Encouragé dans cette voie par son nouveau coach,
Tarik Benhabiles, qui suit pour le moment sa performance depuis Paris, « la Monf » affiche consciemment une attitude modeste : profil bas et nez dans le
guidon. Elle n’exclut pas la gnac et la qualité du tennis pratiqué : « Ici, tout le monde me dit que ça jouait
grave, que c’était un match de dingue », raconte-t-il.
Tout le monde ? Et lui ? « Oh moi, je ne me rends pas
compte… » Concentré sur son plan de jeu, il n’a pas
dévié de son idée : jouer les points les uns après les
autres. « En ce moment, je me sens fort sur les
gammes, dit-il. Avec Tarik, on avait donc décidé de
rester sur cette base, puis de changer brutalement le
rythme de l’échange. Comme, en plus, j’ai bien servi
sur les points importants, ça a bien marché. »
« Je reste dans mon truc »
Breaké chaque fois d’entrée, Hewitt fut fidèle à sa
réputation en s’accrochant comme un mort de faim. Il
refit ainsi son retard de 4-2 à 4-4 dans le deuxième set
en empochant huit points consécutifs. « Là, il y a eu
des rallyes de mutant, j’ai eu un coup de mou physique, mais je me suis bien repris », explique Monfils.
Un ace sur le T effaça une balle de set en faveur de
l’Australien à 5-4, 30-40. Un autre parapha la partie
sur la troisième balle de match. « Voilà, je bosse, je ne
me pose pas de question, je joue, résume le Français.
Je reste dans mon truc jusqu’au bout. On tirera les
conclusions à la fin du tournoi. » Impressionné,
Hewitt louait le roc qui lui avait face : « Je ne suis pas
vraiment étonné, dit-il. Monfils avait réalisé un beau
parcours au “French” l’an dernier. Il est dur à prendre
sur terre battue. Il bouge super bien et il a une puissance de feu… »
Joint à Roland-Garros, Benhabiles se félicite de l’exil
solitaire de son nouveau poulain : « Ça lui fait le plus
grand bien d’être là-bas, tout seul, explique-t-il. Il est
obligé de se prendre en main, ça le responsabilise. Je
l’ai une ou deux fois par jour au téléphone et je lui
tiens le discours le plus simple possible. On parle tactique, points forts, points faibles, bref, que des trucs
de base. Il n’y a pas vingt-six voix qui lui parlent en
même temps. Dans sa tête, c’est le vide. Idéal pour
bien jouer au tennis. En plus, Gaël sait ce qu’il veut. Je
trouve qu’on a été trop dur avec lui. Faut pas charrier,
c’est encore un gosse… Bien sûr qu’il a fait des
bêtises. Mais qui n’en fait pas à vingt ans ? Voilà, il a
redressé la barre. C’est bien. » Ne lui reste plus qu’à
maintenir ce cap en finale, aujourd’hui, face à Juan
Monaco, 47e mondial. Il y a trois semaines, l’Argentin
l’avait dominé d’entrée à Estoril, en trois sets. Mais
Monfils a retrouvé sa boussole. Elle lui indique
aujourd’hui la direction de son deuxième titre sur le
circuit.
VINCENT COGNET
PÖRTSCHACH. – Grâce à son
service (qui lui a
notamment permis de
conclure son match sur un
ace) face à Lleyton Hewitt,
Gaël Monfils a poursuivi
hier son incroyable série de
victoires en Autriche.
(Photo Gert Eggenberger/AP)
Amélie Mauresmo a battu Marion Bartoli
en faisant le bien et le mal. Malgré
ces turbulences, elle postule au titre
tout à l’heure.
STRASBOURG –
de notre envoyé spécial
À L’UNANIMITÉ des juges, le titre
de « meilleur match de la saison sur
terre battue » ne sera pas attribué à
la demi-finale d’hier. En ce moment,
Amélie Mauresmo joue un peu à
cela. Elle cherche, elle se cherche et
elle voulait croire que la courbe
ascensionnelle entrevue depuis le
début de la semaine à Strasbourg
garderait ce profil. Mais hier, malgré
la qualification pour la finale aux
dépens d’une Marion Bartoli très
résistante (6-3, 6-7, 6-3), le processus a pilé net. Comme la veille contre
Loit, la numéro 1 française a trop fait
le Yo-Yo pour se satisfaire pleinement d’avoir une chance sur deux de
devenir la première Française à
repartir titrée de Hautepierre.
Mauresmo :
« Je voulais des
matches, j’en ai eu »
C’est ce défaut de constance que
constitue tout le fond du problème, à
résumer ainsi : quand arrivera-t-elle
à tenir un niveau élevé sur une durée
longue ? « Oui, je me le demande,
s’impatientait son entraîneur, Loïc
Courteau. Contre Émilie, elle nous
avait sorti quatre premiers jeux
d’enfer et puis, pfff, plus rien.
Aujourd’hui, c’était très bon pendant
un set et ensuite, disparue. Ce qui me
gêne, c’est qu’elle passe trop vite et
trop souvent d’un niveau haut à un
niveau bas. Elle peut faire un mauvais jeu, ça arrive, mais que d’un jeu
on en arrive à quatre ou cinq, c’est
autre chose. À la fin du deuxième set,
elle aurait dû serrer la vis, mettre dix
balles de suite dans le terrain au lieu
de faire des choix qui, désolé,
n’avaient pas de sens. Enfin, si, ce
non-sens, c’est le manque de
confiance… » C’est effectivement
l’argument cité en premier pour
expliquer pourquoi Bartoli a pu la
breaker cinq fois en onze jeux de service dans les deuxième et troisième
sets.
Amoureux d’exigence, le couple
Courteau-Mauresmo n’a de toute
façon pas l’intention de se mentir.
« Moi aussi, je voudrais que ça aille
plus vite, reconnut la joueuse. Mais
je préfère retenir que je suis en finale,
que je voulais des matches et que
j’en aurais eu. » Dans la colonne des
« plus », l’entraîneur ne voulait surtout pas taire « l’efficacité d’Amélie
au service » et jugeait que « ses
bonnes phases contre Marion
étaient meilleures que celles contre
Émilie. Mais il nous manque ce
match plein qui lui fera comprendre
que ça y est, c’est parti ».
S’il devait surgir ce samedi, ce ne
sera pas contre la volcanique Jelena
Jankovic, éteinte par une intoxication alimentaire qui l’a fait renoncer
à sa demi-finale. Un virus qui pourrait plutôt cacher une grosse fatigue
après sa succession de matches
entre Berlin, le titre à Rome et Strasbourg. Avec Anabel Medina Garrigues, vingt-septième mondiale, pas
sûr que Mauresmo gagne vraiment
au change. En bonne Espagnole, elle
a la culture de la terre et la bosse du
lift en coup droit. En voilà un joli test.
– F. Be.
Dotation : 175 000 /.
Demi-finales : Mauresmo b. Bartoli, 6-3,
6-7 (1-7), 6-3 ; Medina Garrigues (ESP) b.
Jankovic (SER), forfait.
PROGRAMME
AUJOURD’HUI.– Finale :Mauresmo - Medina Garrigues, à partir
de 14 heures.
RÉSULTATS
I WORLD TEAM CUP (ALL, Düsseldorf, ATP, terre battue, 1 500 000 /, 20-26 mai). –
GROUPE BLEU. – République tchèque b. Allemagne, 3-0 : Berdych (RTC) b. Kohlschreiber (ALL),
6-3, 6-2 ; Hajek (RTC) b. Mayer (ALL), 7-6 (7-4), 6-2 ; Berdych-Damm (RTC) b. Becker-Kohlmann (ALL), 6-4, 6-4. Espagne b. Belgique, 3-0 : Ferrer (ESP) b. O. Rochus (BEL), 6-3, 6-4 ;
Almagro (ESP) b. Vliegen (BEL), 6-2, 6-1 ; Ferrer - Salva-Vidal (ESP) b. Darcis-O. Rochus (BEL),
6-3, 3-6, 10-8.
I FERGANA (OUZ, ATP Challenger, dur, 35 000 $, 21-27 mai). – Demi-finale : Dupuis b. Wang
Yeu-tzuoo (TAI), 7-6 (7-4), 7-5.
ARAVANE REZAÏ n’a jamais caché son ambition
ultime : devenir, un jour, numéro 1 mondiale. En
attendant cette hypothétique consécration, la jeune
Française (20 ans), actuellement 59e joueuse mondiale, s’est déjà offert une semaine de rêve au tournoi
d’Istanbul dont elle disputera aujourd’hui la finale
face à Elena Dementieva.
Pour une joueuse qui n’avait pas réussi, avant de
débarquer en Turquie, à remporter plus d’un match
depuis le début de la saison, la performance était déjà
plus que notable. Mais le plus remarquable, c’est
que, pour se hisser jusqu’à cette finale – la toute première de sa carrière ! –, Aravane Rezaï s’est aussi
payé le luxe d’écarter au passage deux ex-numéros 1
mondiales : Venus Williams au deuxième tour et, hier
en demi-finale, Maria Sharapova, tête de série no 1
de l’épreuve et actuellement 2e joueuse mondiale.
Déjà devenue la grande vedette du tournoi après son
succès face à l’Américaine, la Française est carrément
montée d’un cran et passée au rang d’idole hier, à
l’issue de sa victoire extrêmement convaincante aux
dépens de la Russe. Cette dernière, quelque peu saumâtre après ce revers auquel elle ne s’attendait sans
doute pas, quitta immédiatement le court sans même
LIGUE MONDIALE (1re phase, groupe B)
prendre la peine de forcer sur le compliment.
« Certes, elle a bien joué, ses coups sont assez efficaces et c’est une bonne guerrière, concéda une Sharapova visiblement agacée. Mais cette défaite n’est
pas très importante pour moi. L’essentiel, c’est
Roland-Garros et ce tournoi aura constitué une très
bonne préparation. »
« Probablement le meilleur
match de ma carrière »
Aravane Rezaï, elle, aura en revanche mis plus d’une
demi-heure pour s’extirper enfin d’un central plein à
craquer (plus de 2 300 spectateurs, tous acquis à sa
cause tout au long de la rencontre et qui voulait partager avec la jeune Française jusqu’à la plus petite
miette de cette gloire naissante). « J’étais déjà très
heureuse après avoir battu Venus (Williams) et
Shaughnessy, confia volontiers Rezaï après coup.
Mais le sentiment que j’éprouve aujourd’hui (hier) est
tout simplement fantastique. J’ai probablement joué
le meilleur match de ma carrière. »
Prenant les commandes des opérations (à grand renfort de frappes parfaites et idéalement distillées) dès
l’entame du match sans jamais vraiment les lâcher
tout au long de la rencontre qu’elle domina de la tête
et des épaules en faisant énormément courir son
adversaire, la Française ne connut, de fait, qu’une
petite alerte au milieu du deuxième set, lorsqu’elle se
fit soigner sur le court pour une petite douleur au
genou gauche, qu’elle estime elle-même sans conséquence. « J’ai sans doute fait un faux mouvement,
dit-elle. Mais après les soins, je n’ai plus rien senti et
je serai prête demain (aujourd’hui) pour la finale. »
Certaine de partir dans cet ultime combat avec le soutien de plus en plus inconditionnel d’un public stambouliote totalement sous le charme d’Aravane et de
toute sa famille, dont les valeurs culturelles lui paraissent si proches, la Française affiche une confiance à
toute épreuve avant de se lancer à l’assaut d’un possible premier titre : « J’ai montré que je suis capable
d’être dans les dix meilleures joueuses du monde »,
dit-elle sans se laisser impressionner par l’enjeu.
Quant à Roland-Garros, qui se profile à l’horizon,
cette confiance reste plus que jamais de mise : « Je
sais que les gens vont me regarder d’une autre
manière [qu’en début d’année]… Je dois montrer
aussi aux Français que je suis une bonne joueuse de
tennis… » Qui en douterait encore ?
MARC BEAUPÈRE (avec Cem. Cetin à Istanbul)
ÉTATS-UNIS - FRANCE
- Première station pour Pékin
Les Bleus retrouvent la Ligue mondiale avec de vraies ambitions. Mais à trois bons mois de l’Euro et un an des JO, il sera
délicat de marier toutes les échéances.
AUJOURD’HUI, 19 HEURES
(4 heures, heure française)
CHILES CENTER, À PORTLAND (et sur Eurosport)
ÉTATS-UNIS : 1 Ball (2,03 m, 35 ans) ; 3 Polster (1,98 m, 28 ans) ; 6 Eatherton
(2,06 m, 33 ans) ; 8 Priddy (1,96 m, 29 ans) ; 9 Millar (2,04 m, 29 ans) ; 10 Salmon
(1,97 m, 30 ans) ; 12 Hoff (1,98 m, 33 ans, cap.) ; 13 Stanley (2,05 m, 29 ans) ; 14
Hansen(1,96m, 25ans) ;15 Gardner(2,09m,31 ans) ;16McKienzie(1,93m, 27ans).
Libero : 5 Lambourne (1,90 m, 32 ans). Entraîneur : H. McCutcheon (NZL).
FRANCE : 2 Slavev (2,03 m, 22 ans, 0 sél., Toulouse) ; 4 Rouzier (2 m, 21 ans, 0,
Asnières) ; 5 Vadeleux (1,96 m, 24 ans, 14, Paris) ; 7 Antiga (2 m, 31 ans, 254,
Majorque/ESP,cap.) ; 9 Granvorka (1,95 m, 31 ans, 276, Tarente/ITA) ; 10 Montméat
(1,96 m, 29 ans,150, Tourcoing) ; 11 Le Marrec(1,90 m, 30 ans, 72, Cannes) ; 13Pujol
(1,84 m, 22 ans, 79, Poitiers) ; 14 L. Geiler (1,98 m, 23 ans, 15, Montpellier) ; 15 Samica (1,96 m, 25 ans, 82, Poitiers) ; 17 Kieffer (2 m, 27 ans, 134, Poitiers). Libero : 18 Exiga (1,73 m, 25 ans, 42, Cannes). Entraîneur : P. Blain.
FINALISTE DE LA LIGUE mondiale
pour la première fois de son histoire
l’été dernier, l’équipe de France y avait
retrouvé l’âme légère de ceux qui se
forgent une destinée glorieuse. Même
amères, les larmes de la défaite face à
l’invincible Brésil, en finale (2-3),
valaient bien mieux que cette rage
impuissante du Mondial japonais disputé dans la foulée, à peine étouffée
par une revanche de prestige sur les
maîtres du jeu sud-américains (3-1).
Finalement sixième après avoir cares-
sé du bout des lèvres les demi-finales,
la formation de Philippe Blain repart,
dès cette nuit, sur un sentier dont elle
mesure toute l’âpreté, puisque déjà
fréquenté en 2003. À l’époque, elle
s’était usé la santé à courir le monde
pour décrocher un sésame convoité
pour les JO d’Athènes. Depuis, rien n’a
changé…
Pour voir Pékin en 2008, il faudra donc
passer par un long tunnel de qualifications (voir par ailleurs) dont le premier,
la Coupe du monde, ne sera accessible
aux Bleus qu’à la condition expresse
qu’ils s’incrustent en finale du prochain Euro russe (6-16 septembre
2007)…
Blain : « Terminer
premiers de la poule »
Alors, quid de la Ligue mondiale dans
ce capharnaüm calendaire ? Au-delà
du coquet magot à se partager
– 20 millions de dollars (environ 14,8
millions d’euros), nouveau record –
les Français n’ont ils pas plutôt intérêt
à considérer le tournoi estival de la
FIVB (créée en 1990) comme un cordial
amuse-gueule ou une bonne séance de
chauffe avant les grands manœuvres
de l’automne ? « Non, rétorque le
sélectionneur national. Cet été sera
primordial pour la suite. Nous sommes
au début d’un processus de quinze
mois qui doit nous emmener jusqu’au
podium olympique en Chine. Cette
compétition est importante aussi
parce qu’elle nous permet de jouer
devant notre public (voir calendrier),
chose trop rare, et de préparer dans les
meilleures conditions le Championnat
d’Europe et les échéances olympiques
à suivre. Et puis, le groupe a envie de
revivre les moments forts et d’effacer
cette finale perdue… »
Le groupe, justement, n’est plus tout à
fait le même que celui de l’été dernier.
Si tous les grognards de la dernière
campagne nippone figurent bien dans
la liste élargie des dix-huit, trois
d’entre eux ont du céder leur place
pour les deux premiers week-ends, aux
États-Unis et en Italie. Blessés une
bonne partie de la saison, les réceptionneurs Florian Kilama (Poitiers) et
Xavier Kapfer (Nice) ont ainsi été doublés par deux jeunes joueurs qui allient
gabarit et potentiel : le Toulousain
Bojidar Slavev (2,03 m) et le Montpelliérain Loïc Geiler (1,98 m). La nonsélection de Ludovic Castard, champion de France avec Paris mais peu
utilisé au Mondial, au profit du prometteur Antonin Rouzier (Asnières) est
un peu plus surprenante. Elle indique
surtout qu’à la pointe de l’attaque,
derrière Frantz Granvorka, véritable
révélation à ce poste au Japon, le
sélectionneur est en quête d’une doublure la plus efficiente possible sur les
balles hautes, quand le contre est formé et l’arrière-défense attentive.
Résultat, sur le papier, la maison Bleue
« Se qualifier pour le tournoi final »
STÉPHANE ANTIGA, le capitaine des Bleus, pose les hautes ambitions
d’une équipe de France passablement rajeunie.
Inconsolable. Comme tous les membres de l’équipe de France,
StéphaneAntigaavait quitté Moscouen aoûtdernier, le regard
triste et le corps las. Dure à avaler, cette défaite au tie-break en
finale contre le Brésil… Pas franchement rassasié par la
sixième place obtenue au Mondial japonais en décembre, le
capitaine des Bleus, toujours en pleine réflexion quant à son
avenir (Pologne ou Russie), se tourne avec espoir vers cette
nouvelle Ligue mondiale.
« QUELLE IMPORTANCE revêt
la Ligue mondiale cette année,
eu égard aux prochaines
échéances majeures que sont
l’Euro de septembre et puis les
qualifications olympiques ?
– Cette compétition constituera forcément un outil de préparation pour
ces grands rendez-vous. Elle doit
d’abord servir à retrouver tous nos
automatismes communs. Mais, dans
le même temps, Philippe (Blain) nous
a prévenus : comme l’été dernier, il
n’y aura pas de turnover. Avant, le
coach nous disait : “Toi, tu feras tel
week-end et toi, tel autre.” Ça, c’est
fini. Notre ambition est donc la
même que l’été dernier : nous qualifier pour le tournoi final et plus si affinités…
– C’est-à-dire ?
– Ben, si on peut terminer premiers,
on va pas se gêner ! Cette finale
contre le Brésil, on l’a toujours là, en
travers.
– Avec les arrivées de Bojidar
Slavev, Loïc Geiler ou Antonin
Rouzier, l’équipe de France a
SAMEDI 26 MAI 2007
encore pris un sacré coup de
jeune…
– Oui, c’est vrai, chaque été, le
groupe évolue. C’est tout à fait normal, mais à chaque fois la cohésion
est à refaire même si tout se passe
bien. Il faut re-créer des liens, intégrer les nouveaux… Ça me rappelle
systématiquement mes débuts en
Bleu. Là, le seul hic c’est qu’on
manque un peu de temps pour vraiment développer de petites connivences dans le jeu. Mais cela va
venir. Surtout que ce trio est impressionnant physiquement et déjà pas
mal au point techniquement. C’est
très encourageant pour le volley
français.
– Cela veut dire aussi qu’il est
de plus en plus difficile de garder sa place ?
– C’est une évidence ! Regardez au
centre où la concurrence est féroce :
entre Oliver (Kieffer), Vincent (Montméat), Romain (Vadeleux) ou Gérald
(Hardy-Dessources, finalement écarté des douze), il y a match ! Même
chose en réception : pour débuter
cette Ligue mondiale, on va se passer
de deux réceptionneurs qui ont disputé le dernier Mondial (Xavier Kapfer et Florian Kilama), ce n’est pas
rien ! Sans oublier que Ludovic Castard, pourtant champion de France
avec Paris, n’est plus là. Même à
l’entraînement quotidien, il y a de la
pression, de l’exigence.
– L’ambiance est donc moins
sympa qu’auparavant ?
– Non, c’est toujours aussi rigolard,
en tout cas j’essaie d’y veiller ! En
fait, cette génération m’a l’air plus
sérieuse. Mais c’est un peu de notre
faute au fond : en créant une dynamique de victoires, on a changé le
regard des gens : celui de la Fédération qui a rehaussé les objectifs assignés et celui des jeunes qui arrivent.
On ne va pas s’en plaindre. »
– G. De.
apparaît un peu plus jeune et plus
aérienne, mais pas moins stable. En
outre, elle bénéficie d’un sacré coup de
pouce avec le retour du meilleur
contreur du Final Six de Moscou, le
central Vincent Montméat, absent au
Japon à cause d’une sale blessure à la
main gauche. « Je n’ai eu le groupe
entier que pendant sept jours. C’est un
peu court. Mais on doit être performants de suite face aux États-Unis »,
estime Blain qui garde en mémoire la
laborieuse confrontation au
Championnat du monde (3-2). Vieillissante, la sélection US s’annonce
encore comme un adversaire redoutable, rehaussé par le retour du passeur aux muscles d’acier Lloyd Ball
(trente-cinq ans quand même) et mue
par l’odeur de la poudre. Comme pour
le Canada de Glenn Hoag, concurrent
régional déclaré à la qualification
olympique, la Ligue mondiale leur servira à régler la mire du viseur.
« L’équipe de France doit franchir une
étape supplémentaire, conclut Philippe Blain. Déjà, on doit terminer premiers de la poule, comme l’an passé.
Ensuite, notre niveau d’exigence,
notre détermination doivent nous
mener sur les plus hautes places des
podiums. » La dernière marche est
souvent la plus escarpée. Mais du sommet, la vue doit être sacrément belle.
GUILLAUME DEGOULET
I JO, MODE D’EMPLOI. – Après son échec athénien (9e place), l’équipe de
France ambitionne un podium aux Jeux de 2008. Mais avant de rallier Pékin
(8-24 août), il faudra en passer par une lourde procédure de qualification. Selon le
discutable règlement de la FIVB, ni le Championnat du monde ni l’Euro ni aucun
autre Championnat continental ne distribue de billet pour les JO.
Pour faire partie des douze élus, les Bleus auront donc trois possibilités : 1. terminer dans les trois premiers de la Coupe du monde (18 novembre-2 décembre, au
Japon), qui rassemble peu ou prou le gratin planétaire ; 2. remporter le tournoi de
qualification olympique continental, organisé à Izmir (TUR), du 7 au 13 janvier
2008 ; 3. gagner l’ultime tournoi de qualification olympique mondial, programmé
en mai 2008, encore au Japon.
LE CALENDRIER DE LA FRANCE
POULE B. – Aujourd’hui et demain : États-Unis - France, à Portland ; 1er et
3 juin : Italie-France, à Florence et à Livourne ; 8 et 9 juin : France - États-Unis,
à Lyon ; 16 et 17 juin : France-Japon, à Strasbourg ; 22 et 23 juin : France-Italie, à Paris-Bercy ; 30 juin et 1er juillet : Japon-France.
LA FORMULE
Chaque équipe rencontre quatre fois (deux à domicile, deux à l’extérieur) les trois
autres formations de sa poule. Les premiers de chacun des quatre groupes sont
qualifiés pour la phase finale (11-15 juillet à Katowice). Si la Pologne, déjà retenue
pour le Final Six en qualité d’organisatrice, termine en tête, le deuxième du
groupe D sera également qualifié, ainsi qu’une sélection repêchée par wild-card.
LES DIX DERNIERS VAINQUEURS
– 2006 : Brésil ; 2005 : Brésil ; 2004 : Brésil ; 2003 : Brésil ; 2002 : Russie ; 2001 :
Brésil ; 2000 : Italie ; 1999 : Italie ; 1998 : Cuba ; 1997 : Italie.
LES AUTRES POULES
POULE A. – HIER : Canada-Finlande. AUJOURD’HUI : Canada-Finlande ; Corée
du Sud-Brésil. DEMAIN : Corée du Sud-Brésil.
POULE C. – HIER : Cuba-Égypte. AUJOURD’HUI : Cuba-Égypte et Russie-Serbie.
DEMAIN : Russie-Serbie.
POULE D. – HIER : Pologne-Chine. AUJOURD’HUI : Pologne-Chine et BulgarieArgentine. DEMAIN : Bulgarie-Argentine.
PROGRAMME
AUJOURD’HUI : États-Unis - France (19 heures, 4 heures du matin, heure française).
DEMAIN : États-Unis - France (17 heures, 2 heures, heure française).
L’Italie et le Japon sont exemptés du premier week-end.
I PRO A : AJACCIO PEUT MONTER CE SOIR. – Vainqueur de Saint-Nazaire
la semaine passée (3-2), le club corse a l’occasion de retrouver l’élite du
volley français ce soir avec un nouveau succès sur l’équipe de
Loire-Atlantique. En cas de belle elle se jouerait dès demain, toujours à
Ajaccio (15 heures).
PAGE 15
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
Mademoiselle
« loopings »
VOLLEY-BALL
Rezaï, la star antistars
Bleu
STRASBOURG (WTA, terre battue)
Dotation : 148 000 /
Demi-finales : Dementieva (RUS) b. Bondarenko (UKR), 7-6 (7-5), 6-2 ; Rezaï b. Sharapova (RUS), 6-2, 6-4.
Finale. – À 15 heures : Rezaï-Dementieva.
Jaune
Dotation : 353 450 /
Demi-finales : Monfils b. Hewitt (AUS), 6-4,
7-5 ; Monaco (ARG) b. Horna, 6-4, 6-4.
Finale. – À 14 h 30 : Monfils-Monaco.
1
Aravane Reezaï
aï s’esst qualifiée hier
pour la premi
mièère fina
finale de sa carrière
sur le circuit principal de la WTA.
Noir
Jaune
Gaël Monfils s’est qqualifié hier pour
la cinqui
quièème finale
a e dde sa ca
carrièree
sur le circuit ATP. Il avait remporté
la première (Sopot, terre battue, 2005)
mais a perdu les trois suivantes (Metz et
Lyon, indoor, 2005 ; Doha, Rebound Ace,
2006).
Rouge
Noir
Bleu
5
ISTANBUL. – Vendredi,
Arsalan Rezaï affirmait
que sa fille n’avait
jamais aussi bien joué
au tennis. Aravane lui a
donné raison hier en
réussissant la meilleure
perf de sa carrière :
battre, en deux sets, la
numéro 2 mondiale,
Maria Sharapova.
(Photo Serkan Senturk/AP)
16
HANDBALL DIVISION 1 HOMMES (25 journée)
e
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
NÎMES - IVRY
Ivry, c’est maintenant
S’il sort vainqueur d’un très ardu sommet à Nîmes, le club banlieusard sera tout près de détrôner Montpellier.
AUJOURD’HUI, 20 H 30, SALLE DU PARNASSE
(Eurosport)
AUJOURD’HUI
20 h 30
Dunkerque - Tremblay-en-France
Chambéry - Créteil
Toulouse - Istres
Sélestat - Montpellier
Paris - SM Vernon
Villeurbanne - Pontault-Combault
Nîmes - Ivry (Eurosport)
NÎMES. – Gardiens : 1 Idrissi (MAR) ; 12 Martini. Joueurs de champ : 2 Balmossière ;
3 Haon ; 7 Michel ; 9 Malesevic (SER) ; 10 Saurina ; 11 Scaccianoce ; 13 Derbier ;
14 Vielzeuf ; 18 Detrez ; 19 Ventre ; 20 M’Gannem (TUN, cap.) ; 24 Chevalier. Entraîneur : A. Portes.
IVRY. – Gardiens : 12 Pocuca (BOS) ; 16 Chapon. Joueurs de champ : 5 T. Richard ;
6 Guillard ; 8 Sarni ; 9 Martinovic (BOS) ; 13 Crépain ; 14 Mokrani ; 15 Abalo ;
19 Oskarsson (ISL) ; 23 Tuzolana ; 26 Hadjali ; 30 Guilbert (cap.) ; 76 D. Smajlagic ;
86 Petro (SLQ). Entraîneur : S. Imbratta.
Arbitres : MM. Dentz et Reibel.
NÎMES –
de notre envoyé spécial
PUISQUE LA FIÈVRE s’est emparée
de la rue, puisque, depuis mercredi,
les bodegas chantent les louanges
du taureau camarguais, alors autant
vivre au rythme de la feria nîmoise,
cette fête païenne au cours de
laquelle le pastis et le rosé frais coulent à foison. Ce soir, donc, dans
l’arène du Parnasse, « Plaza du
handball », le novillero ivryen tentera de confirmer son alternative face à
quatorze taureaux de l’élevage usamiste. Si Ivry l’emporte, alors les
spectateurs pourront agiter le mouchoir blanc avant que ne soit accordé, vendredi prochain à Delaune
devant Villeurbanne, les deux
oreilles et la queue pour saluer le
courage, l’élégance, l’efficacité qui
ont conduit au titre de champion de
France… La faena, en attendant,
s’annonce magique, terriblement
excitante.
LE TITRE DÈS CE SOIR ?
Si Nîmes ne gagne pas et que Montpellier s’incline à Sélestat, alors Ivry
sera sacré dès ce soir. Un nul de
Montpellier assorti à une victoire
ivryenne aurait le même résultat. Et,
au cas où les deux prétendants au
titre garderaient la main (ou réaliseraient le nul), il suffirait aux Ivryens
d’assurer le baisser de rideau face à
Villeurbanne vendredi prochain. En
revanche, un revers de la bande de
Stéphane Imbratta n’aurait d’incidence qu’en cas de succès de Montpellier, qui aurait ensuite l’occasion
d’ajouter un dixième titre à sa collection en dominant Chambéry à domicile lors de l’ultime journée.
GOLF
DESCENTE
Vernon et
Villeurbanne
très menacés
UNE MÊME DYNAMIQUE
Sept rencontres sans défaite pour
Nîmes en Championnat ; treize victoires d’affilée pour Ivry. Les deux
protagonistes sont au mieux de leur
forme, sans pépin majeur, sûrs de
leurs forces. Ivry, bien sûr, s’est incliné en finale de la Coupe de la Ligue
devant Montpellier le week-end passé (34-33). « Mais notre comportement indique que nous sommes
mobilisés, assure Stéphane Imbratta. Mobilisés et surtout sereins,
conscients de la difficulté de la mission, mais prêts à relever le défi. »
Les Nîmois, eux, avancent dans des
dispositions à peu près identiques.
« J’ai l’impression, oui, que nous
sommes sur la bonne voie, précise
Alain Portes. Même si ça fait deux
fois en peu de temps que l’on n’a
qu’un match tous les quinze jours (en
raison des Coupes). La période reste
en tout cas favorable. »
LES DUELS ET LES CLÉS
Il y a ce duel, bien sûr, entre le meilleur meneur de la saison et son prédécesseur. Le premier, Ragnar
Oskarsson, est l’actuel meilleur
buteur de l’exercice (153). Le second,
Heykel M’Gannem, le talonne (142).
Le premier est l’un des meilleurs
tireurs de penalties du Championnat
(2,4 en moyenne par match), le
s ec o n d l e m e il l e u r p a s s eu r
(2,6 passes par match). Tous deux
savent parfaitement utiliser les ressources de leur équipe, gérer les
temps forts comme les temps faibles.
Et si la relation M’Gannem-Detrez
Pilier de l’US Ivry, Thomas Richard, ici au tir contre le Chambéry de Jackson Richardson (à droite), espère bien que son équipe franchira
ce soir, à Nîmes, un pas décisif vers le titre de champion de France.
(Photo Mao)
est primordiale, l’attention portée à
Oskarsson permet à Luc Abalo ou
Fabrice Guilbert de profiter de nombreux espaces. Un autre duel intéressant : celui entre Bruno Martini et
Dragan Pocuca. L’un comme l’autre
sont capables de sortir l’arrêt qu’il
faut quand il faut… Alain Portes
souligne l’importance des individualités dans un tel sommet : « La combativité, de et la solidarité seront
présentes dans les deux camps. La
différence se fera sur la capacité des
grands joueurs à étaler tout leur
talent. Car ça m’étonnerait que nous
puissions trouver le gadget pour
contrer Ivry, auteur d’une saison très
consistante. » Stéphane Imbratta,
lui, maintient la ligne de l’effort collectif : « Nous devrons être forts
défensivement, imposer notre
rythme, notre puissance. Ce match
me rappelle beaucoup notre match à
Dunkerque, lorsque nous avons pris
la tête du Championnat dans une
salle tout aussi bouillante. »
PHILIPPE PAILHORIÈS
Le suspense ultime
DEPUIS 1995, année du premier sacre montpelliérain, le champion de France n’a
été connu qu’une fois lors de la dernière journée : c’était en 1995, précisément lors
d’un Montpellier - OM-Vitrolles au suspense final gratiné. Ainsi, Montpellier est à
la fois le club qui a fait le plus durer l’incertitude sur le Championnat et celui qui l’a
étouffée le plus vite en 2002 et 2004, à 4 journées de la fin.
Depuis 1995, le champion a en effet été sacré :
– à 2 reprises à 4 journées de la fin (2002, 2004) ;
– à 5 reprises à 3 journées de la fin (1996, 1999, 2001, 2003, 2006) ;
– à 4 reprises à 2 journées de la fin (1997, 1998, 2000, 2005).
« Pour l’amour du maillot »
THOMAS RICHARD n’a connu qu’Ivry dans sa longue carrière.
Champion en 1997, l’arrière droit rêve d’un nouveau sacre.
« ON IMAGINE facilement qu’il ne va pas falloir beaucoup vous motiver à Nîmes…
– C’est, pour nous, le match de l’année tout en
sachant ce qui nous attend : aucune des grosses écuries ne s’est imposée, cette saison, dans le Gard.
Maintenant, il n’y a pas de stress particulier, simplement la mesure dans nos esprits de ce qu’il reste à
faire pour devenir champions.
– Pour vous, Ivryen de toujours, cette heure
de jeu est-elle la plus importante de votre
carrière ?
– J’étais dans le groupe en 1997 qui avait été sacré,
mais avec un temps de jeu limité. Là, je suis davantage impliqué. En dix ans, aussi, les choses ont changé. Les budgets ont augmenté, les joueurs, progressé, et la qualité de jeu s’est améliorée. C’est un autre
monde dans lequel l’équipe actuelle a su parfaitement s’intégrer.
– Expliquez-nous…
– Les joueurs ont grandi et appris ensemble. Le
groupe est stable depuis plusieurs saisons. Il n’est,
finalement, pas illogique qu’il occupe désormais les
premiers rangs. Il y a, enfin, une âme, ici, qui a toujours été préservée.
– Dont vous êtes, à trente et un ans, l’un des
garants…
– J’ai commencé tout gamin à Ivry et j’y ai des
attaches familiales. Alors, pour l’amour du maillot, je
rêve que l’on écrive encore quelques pages dans cette
belle histoire du club. À Nîmes, nous serons face à ce
pari.
– Et à un adversaire que l’on sait intraitable
dans sa salle.
– Oui. Et d’autant plus redoutable qu’il recherche
une place européenne. Mais, au-delà de l’enjeu, je
suis content que le dénouement ait lieu à Nîmes. Ivry
a beaucoup de points communs avec Nîmes. Le cœur,
la volonté d’avancer. Voilà pourquoi l’opposition va
forcément grimper en intensité. La chaleur du Parnasse, la pression de l’enjeu, tout cela est au-dessus
de nos têtes. Nous en avons conscience, mais nous
n’avons pas peur.
– La défaite, dimanche dernier, contre
Montpellier en finale de la Coupe de la Ligue
n’a-t-elle pas un peu entamé votre confiance
au moment décisif ?
– Nous n’avons pas perdu n’importe comment. La
déception est là forcément mais, dans le jeu, dans
l’action, l’équipe a été fidèle à son image. Elle a montré son savoir-faire, son plaisir de jouer. On ne va pas
perdre ces vertus à Nîmes, j’en suis convaincu.
– Il plane encore le risque qu’au terme d’une
si belle saison aucun titre ne vienne gratifier
vos efforts...
– Personne n’y pense et personne n’a seulement
envisagé cette perspective. On se prépare à se faire
bouger mais, comme depuis de longs mois, on ne
lâchera rien.
– M’Gannem part à Montpellier la saison
prochaine, alors que votre stratège, Ragnar
Oskarsson, rejoindra Nîmes. Peuvent-ils être
perturbés par d’étranges idées ?
– Dans le handball, il n’y a aucun calcul et les joueurs
sont d’une honnêteté irréprochable. Ragnar a envie
d’être champion avec ce groupe et si cela doit aller
contre les intérêts de son prochain club il remplira sa
mission. Comme nous, il veut bien finir l’histoire. »
LAURENT MOISSET
EN DIRECT DE LA D 1
Montpellier
sans Tej
NÎMES et Ivry abordent leur choc sans le moindre
souci et, surtout, un effectif au complet. Montpellier est parti avec treize joueurs à Sélestat,
donc sans son pivot, Issam Tej, dont l’épouse
attend un heureux événement. Paris, devant
Vernon, ne pourra pas aligner son ailier droit,
Bruno Arive (arrachement osseux). Il devrait la
semaine prochaine, en revanche, jouer à Istres son
dernier match avec Paris. Toulouse récupère son
petit ailier, Anouar Ayed, qui vient de purger deux
matches de suspension. Un doute concerne
Johann Ploquin, le gardien (petite contracture à
une cuisse). C’est l’hécatombe à Istres, le visiteur
du soir : Peyrabout, Vitek, Drouhin, Martin, Franceschini, Labanne et Tablon ne seront pas du
voyage.
Coup dur à Dunkerque puisque Sébastien Bosquet, victime d’une entorse d’un coude contre
Montpellier en Coupe de la Ligue, est out jusqu’à la
fin de la saison. En revanche, Jessy Vermersch et
Patrick Cazal devraient tenir leur place face à Pontault-Combault.
Philippe Gardent, l’entraîneur de Chambéry,
s’est volontairement privé de son ailier droit, Guillaume Joli, et se passera de Stamate et de Delric
face à Créteil.
Dans le match de la dernière chance, Villeurbanne
se passera des services de Julien Defillon (entorse
d’une épaule) alors que Pontault-Combault se
déplace sans Petrea (genou) et Ignol (épaule).
– (avec nos correspondants)
PGA CHAMPIONSHIP (circuit européen, hommes)
Harrington chasseur chassé
En quête du million d’euros promis à l’auteur du doublé Open d’Irlande-PGA, l’Irlandais est en ligne de mire.
WENTWORTH – (GBR)
de notre envoyé spécial
« SI C’EST POUR JOUER à 7 heures
du matin et ne pas rentrer un putt, ça
ne sert à rien. Il vaut mieux se retrouver en week-end dès demain. » Désabusé après un tour où il passa son
temps à flirter en vain avec les trous,
Raphaël Jacquelin n’aura pas été
entendu par les dieux du golf. Malgré
trois putts désabusés au 18, il aura
franchi un peu malgré lui le cut finalement fixé à 2 au-dessus du par et
devra s’appuyer deux nouvelles
séances de torture sur green au lieu
de préparer tranquillement l’Open de
Galles suivi des qualifications de l’US
Open, « un autre genre de loterie. »
Même si un cut manqué, le premier
depuis l’Open de Singapour début
mars, aurait constitué un triste coup
d’arrêt dans un printemps euphorique, on n’est pas certain que le
numéro un français ait grand chose à
tirer de ce week-end londonien.
Ce n’est pas le cas de Thomas Levet,
en quête de confiance et auteur de 2
birdies au deux derniers trous du parcours, pour assurer le cut en dépit de
quatre bogeys et d’un double. Malgré
la méticuleuse performance de Christian Cévaër sur les greens, malgré le
cran de Jean Van de Velde, la performance d’ensemble du huit de France
demeure platement moyenne. Il faut
dire que sous ses dehors rassurants
de jardin à l’Anglaise, Wentworth est
un parcours qu’il faut prendre le
temps d’apprivoiser. « Ici, chaque
coup du tee au green peut être sévèrement puni, résumait Levet. Et les
greens sont spécialement tordus. Il
faut des années pour en anticiper les
pentes. » L’exercice demande donc
de l’expérience. Ou bien ce que les
golfeurs britanniques appellent le
« local knowledge » et qu’on pourrait traduire par l’avantage du terrain.
Une connaissance des lieux qui suffirait à expliquer pourquoi, malgré leur
jeune âge relatif, Justin Rose et Ross
Fisher, vingt-sept ans tous les deux,
aient réussi à se hisser hier en haut
d’un leaderboard de vieux briscards.
Le deuxième nommé, brillant cinquième à Dubaï cette année, est carrément membre du Wentworth GC
depuis l’enfance. Quant à Rose, il eut
le temps de parfaire son apprentissage du parcours en voisin lorsque il
enchaîna 21 cuts ratés de suite à ses
débuts professionnels.
Souvent leader des premiers tours et
souvent rattrapé par ses nerfs, Rose a
su, depuis lors, apprivoiser la victoire
et entend bien réussir son retour en
Europe après trois ans d’absence.
« Je me suis installé aux Etats-Unis
parce que c’est là qu’il faut être si on
veut grimper parmi les 20 premiers
mondiaux mais je n’oublie pas d’où je
viens. Et quand j’ai enquillé mon premier birdie jeudi, j’ai retrouvé avec un
immense plaisir le " Faldo birdie’s
roar", ce rugissement si particulier
que le public anglais réservait déjà à
Nick Faldo quand j’étais enfant. » Et,
pourvu que son dos tienne, il entend
bien mener la vie dure jusqu’au bout à
Padraig Harrington, sur la route d’un
hypothétique doublé Irish Open-Pga
Championship récompensé cette
année d’un million d’euros de prime.
Il ne sera pas le seul. De Paul Casey,
enfant du pays lui aussi, revenu dans
la course à – 4 en dépit d’un quadruple bogey au 12 au premier tour et
tout disposé à jouer des biscotos ce
week-end, sur le parcours de son
triomphe en match-play à l’automne
dernier, jusqu’à Miguel Angel Jimenez, auteur de son dixième tour sous
le par sur les quatorze derniers à
Wentworth, en passant par Angel
Cabrera, le vainqueur 2005 (66 hier
après avoir réussi l’eagle de 156
mètres sur le par 4 du 1), les dompteurs potentiels de fauve de verdure
ne manquent pas.
Pour tenter de se convaincre de ses
chances de succéder à Tiger Woods
au palmarès des double vainqueurs
du circuit européen (en 2006, le
numéro 1 mondial a enchaîné USPGA-Bridgestone Invitationnal cosanctionné par les différentes PGA),
Harrington, qui sort fourbu de quatre
semaines consécutives de compéti-
I DES CONTRÔLES EN 2008. – Lassé d’attendre que la
PGA américaine se décide à agir, le Tour européen a annoncé la création de contrôles antidopage sur le circuit en
2008. Si la modalité des sanctions et la liste des produits
interdits ne sont pas encore connues, cette innovation
pourrait beaucoup compter : « C’est une décision qui
devrait aider le golf quand il tentera à nouveau sa chance
en 2009 dans la perspective des Jeux Olympiques de
2016 », a confirmé Craig Reedie, membre du CIO et du
Royal and Ancient de Saint Andrews.
I FALDO CHOISIT SES ADJOINTS. – Nick Faldo, capitaine de l’équipe européenne de Ryder Cup qui tentera de
défendre son bien en septembre 2008 sur le parcours de
Valhalla, près de Louisville dans le Kentucky, a choisi ses
tion, a eu hier recours à l’autosuggestion. Et lui qui a souvent par le passé
dit tout le mal qu’il pensait du parcours, ne tarissait pas d’éloges sur les
modifications apportées par Ernie Els.
« À mon sens, expliquait-il après un
tour presque ordinaire, embelli d’un
eagle au 17, le parcours est devenu
plus équitable du tee au green même
si je n’apprécie toujours pas ces derniers. Pourtant, je ne me donne pas
plus d’une chance sur huit d’empocher le million d’euros dimanche.
Parce qu’à la fin de l’histoire c’est sur
les greens que se jouera la victoire. »
Raphaël Jacquelin ne le démentira
pas.
PIERRE MICHEL BONNOT
adjoints. Après réflexion, José Maria Olazabal et Paul
McGinley, tous deux membres de la dernière équipe victorieuse en Irlande, ont accepté cet honneur. « J’ai fini par
dire oui à Nick, a résumé l’Irlandais, mais mon plus cher
désir est de me qualifier à nouveau comme joueur. »
I CLARKE CASCADEUR. – Blessé à la main droite, Darren Clarke n’a pu franchir le cut hier à Wentworth. Pourtant
il ne s’estimait pas malheureux : « Le week-end dernier, j’ai
eu un accident de buggy en jouant dans le champ derrière
chez nous avec mes fils et, si ma main me fait un peu mal, je
peux vous dire que je m’en suis vraiment bien sorti. » Des
propos confirmés par Billy Foster, son caddie : « Il a fait je
ne sais combien de tonneaux avant de s’arrêter la tête en
bas ; en note artistique, ça valait bien 9,5 ! »
PAGE 16
RÉSULTATS
BMW PGA CHAMPIONSHIP (Virginia Water,
Wentworth Club, circuit européen hommes,
4 350 000 /, 24-27 mai). – Deuxième tour (par
144): 1. Cabrera (ARG), 136 (70 + 66), Rose 136
(66 + 70) ; 3. Fisher (ANG), 137 (70 + 67), Fraser (AUS), 137 (67 + 70) ; 5. Broadhurst (ANG),
138 (66 + 72), Harrington (IRL), 138 (69 + 69),
Jimenez (ESP), 138 (70 + 68), Kapur (IND), 138
(67 + 71), Millar (AUS), 138 (69 + 69) ; 10.
Cañizares (ESP), 139 (68 + 71), Ilonen (FIN), 139
(68 + 71), Molinari (ITA), 139 (67 + 72) ; …
37. Cévaër, 144 (72 + 72) ; 48. Van de velde,
146 (77 + 68) ; 60. Jacquelin, 146 (72 + 74).
N’ont pas franchi le cut : 76. Remésy, 147
(71 + 76) ; 124. Bourdy, 151 (76 + 75) ; 143.
Havret, 156 (76 + 80) ; 147. Lucquin, 159
(81 + 78)
I CROWN PLAZA INVITATIONAL (Texas, Fort
Worth, Colonial Country Club, circuit américain
hommes, 6 000 000 $, 24-27 mai). – Premier tour
(par 70) : 1. Na (CDS), 36 ; 2. Kim, Oberholser,
Curtis, Purdy, Maggert, 64 ; 7. Clark (AFS), Lickliter II, Furyk, Green (AUS), Quinney, Lonard (AUS),
Langer (ALL), 65. Tous Américains, sauf mention.
I LPGA CORNING CLASSIC (New York, Corning
Country Club, circuit américain femmes,
1 300 000 $, 24-27 mai). – Premier tour
(par 72) : 1. C. Sorenstam (SUE), 64 ; 2. Bader
(USA), 65 ; 3. Shi Hyun Ahn (CDS), Creamer (USA),
Hullett (USA), 66 ;... 24. Icher, 69.
I OPEN D’ITALIE (Rome, Sheraton Golf Parco
de Medici, circuit européen femmes, 400 000 /,
23-26 mai). – Troisième tour (par 216) : 1. Croce
(ITA), 205 (72 + 64 + 69) ; 2. Rossi (ITA), 206
(69 + 68 + 69) ; 3. Giquel, 207
( 7 3 + 6 9 + 6 5 ) ; … 6 . L ag o ut t e , 2 0 8
(68 + 71 + 69) ; 17. Kirkland, 211
(70 + 74 + 67) et Kreutz, 211 (71 + 70 + 70) ;
51. Arricau, 217 (75 + 68 + 74) et J. Schaeffer,
217 (71 + 71 + 75).
ON Y VERRA beaucoup plus clair en
fin de soirée concernant les deux
équipes appelées à descendre en fin
de saison. Vernon et Villeurbanne,
13e et 14e avec 24 points, en tout cas,
n’ont plus le choix. Si Les Lyonnais
l’emportent sur Pontault-Combault,
le 12e avec 36 points, il leur faudra
ensuite rêver d’un miracle à Ivry pour
la dernière journée. De la même
manière, Vernon, qui va se coltiner
Paris à Coubertin puis Nîmes, la
semaine prochaine, semble devant
une voie sans issue. Si les deux derniers s’inclinaient, leur sort serait
définitivement réglé.
I MARTINI À MONTPELLIER :
ÇA SE PRÉCISE. – Patrice Canayer,
l’entraîneur de Montpellier, a fait
une proposition au portier nîmois
Bruno Martini. L’international
devrait rendre sa réponse en début
de semaine prochaine et l’on a tout
lieu de croire qu’elle sera positive.
Dans le même temps, dirigeants
montpelliérains et nîmois cherchent
à réaliser le prêt du gardien tunisien
Marouène Maggaiez dans le club
gardois. Les discussions bloquent
actuellement sur le montage
financier.
I KELENTRIC À MELSUNGEN. –
Mario Kelentric, le gardien croate de
Saint-Marcel Vernon, évoluera à
Melsungen, en Bundesliga, la saison
prochaine. – S. J.
I SONIA CENDIER À YUTZ. –
À trente ans, Sonia Cendier, l’arrière
de Metz, championne du monde
2003, a décidé de rejoindre Yutz, le
voisin lorrain, la saison prochaine.
I KRETZSCHMAR PREND SA
RETRAITE. – Stefan Kretzschmar, 34
ans, a décidé de mettre un terme à
sa carrière avant même l’expiration
de son contrat avec Magdebourg, fin
juin 2008. Il disputera donc son
ultime rencontre de Bundesliga à
domicile, la quatre cent quatorzième
de sa carrière (1691 buts) ce soir,
face à Wetzlar.
GYMNASTIQUE
Marquer des points
Lors de la Coupe du monde à Moscou ou du tournoi
de Lugano, aujourd’hui, les Français auront
l’occasion de convaincre en vue des Mondiaux.
QUATRE KILOS en une semaine.
Une perte sèche qui a affaibli Thomas
Bouhail, autant que l’angine qui venait
de le terrasser à la veille de la Coupe du
monde à Gand, il y a quinze jours.
Depuis, le récent vice-champion
d’Europe au sol a contribué à la troisième place de Sotteville, son club, lors
des Championnats de France par
équipes. Malgré des mouvements allégés. « Ç’aurait été dangereux qu’il en
fasse plus », souligne Marc Touchais,
l’entraîneur national.
Aujourd’hui, Bouhail effectue à Moscou sa reprise internationale. Une
étape de Coupe du monde où il s’alignera au sol, au saut et aux arçons,
accompagné par Gaël Da Silva (sol,
parallèles, fixe) et Yann Cucherat
(parallèles, fixe). « Là, j’attends d’eux
qu’ils reviennent avec des podiums,
insiste Touchais. Mais, si leurs résultats auront une incidence sur la sélection pour les Mondiaux, cela n’est pas
quantifiable, car il faudra d’abord
qu’on invente un équilibre dans
l’équipe. »
Évidemment, même si l’enjeu immédiat est très individuel, toutes les têtes
se tournent déjà vers ces Mondiaux, à
Stuttgart (2-9 septembre), qualificatifs
pour les Jeux. Or, depuis le début de la
saison, les entraîneurs n’ont cessé de
rappeler qu’ils auront besoin de géné-
ralistes. Ce qui n’est pas le cas de ces
garçons. « Thomas est très moyen à la
fixe, mais il a progressé et peut présenter les six agrès, apprécie Touchais.
Gaël n’a qu’une grosse faiblesse aux
arçons, mais il a réussi à composer un
mouvement pour pallier un éventuel
accident. » Reste Cucherat, hyperspécialiste, double médaillé mondial
en 2005, qui admet de lui-même pouvoir être considéré comme un handicap et accepterait, si telle était l’option
des entraîneurs, d’être évincé au profit
du groupe, « comme l’avait été Éric
Poujade aux Mondiaux de 1999 avant
de devenir vice-champion olympique
aux arçons en 2000 », rappelle le Lyonnais. « Mais Yann prépare quatre
agrès et ce serait difficile de ne pas utiliser sa bonne volonté », précise Touchais.
Une chose est sûre : revenir de Moscou
avec des podiums signifierait autant
de points marqués par le trio. De même
que, en obtenant de jolis totaux,
aujourd’hui au tournoi de Lugano, qui
met en scène des associations de deux
généralistes, Benoît Caranobe, extrêmement talentueux mais encore trop
fébrile, et Hamilton Sabot permettraient de rassurer sur le potentiel des
hommes. – C. L.
AUJOURD’HUI, à Moscou : qualifications.
DEMAIN : finales.
SAMEDI 26 MAI 2007
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
D’abord, il y a Ragnar Oskarsson, le
meilleur demi-centre de la saison,
homme fort de la base ivryenne.
Après deux exercices dans le Val-deMarne, il a choisi d’écouter son esprit
nomade et d’émigrer vers… Nîmes
la saison prochaine. Le titre avant de
partir ou l’Europe la saison prochaine ? Il répond évidemment sans
une once d’ambiguïté. « La seule
chose qui m’intéresse, sourit l’Islandais, c’est d’être champion de France
avec Ivry. Le rendez-vous est particulier, bien sûr. Mais j’essaie de ne pas
y penser. Il faut qu’on gagne, c’est
tout. » Il y a également Heykel
M’Gannem, le génial meneur tunisien, en partance pour Montpellier,
toujours pas assuré de sa place en
Ligue des champions… Et il y a enfin
Bruno Martini, lui aussi sollicité par
le voisin héraultais et tout à fait
capable d’écœurer les artificiers
DERNIÈRE JOURNÉE (vendredi
1er juin, 20 h 30) : Ivry-Villeurbanne,
Istres-Paris, Pontault-Combault S é l e st a t , C r é t e il - Dun k e r q u e ,
Montpellier-Chambéry, Tremblayen-France - Toulouse, SM Vernon Nîmes
Bleu
DES ACTEURS
EN TRANSIT
Il y a bien longtemps qu’une rencontre de Première Division n’avait
généré autant d’attentes, autant
d’excitation. Nîmes ne s’est plus
dégourdi les jambes sur la scène
européenne depuis la saison
1994-1995. Et le dernier des sept
titres d’Ivry remonte à 1997. Des
Nîmois qui ne sont jamais parvenus à
se défaire des ténors au Parnasse
puisque Montpellier, Chambéry et
Dunkerque sont tous repartis du
Gard avec les deux points du match
nul. Quant aux Ivryens, ils n’ont
gagné ni à Chambéry, ni à Montpellier, ni à Tremblay-en-France, ni à
Paris… mais ont remporté le match
aller (34-30)
Jaune
Rouge
Jaune
Quatrième à égalité (57 points) avec
Dunkerque, deux points derrière
Chambéry, Nîmes vise clairement
une des places en Coupe de l’EHF
promises aux 3e et 4e. Dans l’hypothèse d’un goal-average à trois,
Chambéry (9 points) possède l’avantage sur Nîmes (8) et sur Dunkerque
(7). Le goal-average particulier entre
Nîmes et Chambéry est favorable à
Nîmes (5-3), celui entre Nîmes et
Dunkerque à Dunkerque (3-5).
UN SOMMET DE
PREMIÈRE CLASSE
Noir
Bleu
Noir
NÎMES SONGE
À L’EUROPE
Classement
Pts J. G. N. P. p. c. Diff.
1. Ivry ................ 642419 2 3 700 615 +85
2. Montpellier .. 622417 4 3 720 573 +147
3. Chambéry .... 592417 1 6 684 620 +64
4. Nîmes ........... 572414 5 5 691 626 +65
5. Dunkerque ... 572416 1 7 661 599 +62
6. Tr e mb l a y- e nFrance ............ 532414 1 9 720 683 +37
7. Créteil ......... 492411 310 648 656 -8
8. Paris ........... 482411 211 579 575 +4
9. Istres .......... 4324 8 313 626 644 -18
10. Sélestat ...... 3924 7 116 628 727 -99
11. Toulouse .... 3724 5 316 593 633 -40
12. Pontault-Combault 3624 5 217 636 712 -76
13. SM Vernon 3424 4 218 628 720 -92
14. Villeurbanne 3424 5 019 554 685 -131
franciliens : « La motivation est là,
c’est certain. Beaucoup de joueurs
vont livrer leur dernière bataille au
Parnasse, il y a aussi la feria… J’ai
senti les gens très énervés, sans la
même sérénité qu’avant Montpellier. Je reste donc un peu dubitatif. Si
ça tourne bien pour nous très vite, je
sais que l’on saura se regrouper et se
retrouver. Sinon, je ne vois pas comment nous pourrons réagir. »
17
BASKET PRO A (demi-finales, match d’appui)
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
ROANNE - CHALON
Spencer, dernière Halle
Dewarick Spencer joue son dernier match dans la cocotte roannaise. Mais avant de quitter
la Chorale, le MVP de la saison veut voir Bercy.
Le tableau final
Quarts de finale
Aller Retour
90 105 a.p.
(5) ASVEL
(4) Strasbourg 74 103
Aller Retour Appui
(8) Gravelines 79
(1) NANCY
77
66
89
62
64
Demi--finales
Finale
Appui : aujourd’hui,
à Roannne, 15 h 30 (TPS Star).
Samedi 2 juin
à Paris-Bercy,
15 heures
(Canal +).
Aller Retour
ASVEL 78 75
NANCY 87 87
Nancy
-
Aller Retour Appui
(6) Le Mans
(3) CHALON
AUJOURD’HUI, 15 H 30,
HALLE VACHERESSE
(en direct
sur TPS Star).
85
78
67
89
Aller Retour
(7) Cholet
(2) ROANNE
Arbitres : Viator, Bichon, Bissang.
ROANNE : 4 Niakité (1,85 m) ; 5 Marcario (ITA, 1,75 m) ; 6 Harper (USA,
2,02m) ; 7 Moerman(2m) ; 8 Soliman
(2,02 m) ; 9 Cazalon (1,92 m) ;
10 Spencer (USA, 1,90 m) ; 11 Pellin
(1,67 m) ; 14 P. Badiane (2,08 m) ;
15 Salyers (USA, 2,05 m). Entraîneur :
J.-D. Choulet.
CHALON : 4 Everett (USA, 1,93 m) ;
5 Braud (1,93 m) ; 6 Corosine
(1,85 m) ; 8 M. Diarra (2 m) ; 9 Lear
(USA/FRA, 2,04 m) ; 11 Guice (USA,
1,94 m) ; 14 Best (USA, 2 m) ; 15 Kone
(CIV, 2,11 m) ; 18 Sommerville (USA,
2,02 m). Entraîneur : G. Beugnot.
60
68
60
74
Aller Retour Appui
Chalon 66 87
Roanne 76 82
Quarts et demi-finales au meilleur des trois matches avec retour et appui éventuel chez le mieux classé
de la saison régulière. Le champion est qualifié pour l’Euroligue 2007-08 avec Le Mans.
L’ASVEL, la même
chose en mieux
ÉLIMINÉE EN DEMI-FINALE par
Nancy, l’ASVEL reste donc orpheline
de trophée depuis le titre de champion
en 2002. Après la cinquième place de
la saison régulière, l’exercice
2006-2007 s’inscrit dans la lignée des
deux dernières saisons (4e et 2e), à une
grosse différence près tout de même,
c’est que, dans l’état actuel des choses
et en attendant une éventuelle wildcard, l’Europe n’est plus au bout du
chemin, une première depuis 1993.
Commencée en fanfare par cinq victoires, la saison villeurbannaise a
ensuite épousé le cours d’une longue
liste de blessures (Jeanneau, Foirest,
Masingue, Sy, Green, Barrett…).
La fin de saison, avec une série de huit
victoires en neuf matches et l’élimination de Strasbourg en deux manches
en quarts, a prouvé que l’effectif avait
certaines qualités. Cela pousse les dirigeants villeurbannais à chercher à
maintenir une grande partie du groupe
actuel en place. L’entraîneur Yves
Baratet, novice en tant qu’entraîneur
principal, a été confirmé et il devrait
signer prochainement un contrat d’un
an renouvelable. Jeanneau (un an),
ROANNE –
de notre envoyé spécial
Sangaré (deux ans) et Foirest (un an)
sont toujours sous contrat et resteront.
Ils seront rejoints par le jeune arrière
champion d’Europe juniors Edwin
Jackson (18 ans), qui s’est engagé pour
quatre ans. « Il y a une volonté collective de continuer ensemble, a confirmé
Anthony Thiodet, directeur exécutif du
club. C’est aussi notre envie parce
qu’on veut construire sur la durée.
Mais il faut quand même bien regarder
ce qui nous a manqué, parce qu’il nous
a manqué des choses, et faire des ajustements. » Parmi les joueurs français,
deux sont en fin de contrat : Vincent
Masingue, qui a exprimé le désir de
rester, et Amara Sy, qui n’a pas encore
rencontré ses dirigeants. Parmi les
étrangers, Troutman et Barrett sont
prêts à repartir avec l’ASVEL. Malgré la
non-qualification européenne, le budget restera stable (environ 4,9 millions
d’euros) et la masse salariale devrait
même progresser légèrement. De quoi
espérer enfin une nouvelle ligne au
palmarès ? « Pour notre économie ce
n’est pas vital, souligne Anthony Thiodet, mais pour le standing du club cela
devient urgent. » – M. Ba.
NBA (play-offs, finales de Conférence)
DETROIT - CLEVELAND : 79-76
avec son agent. Mais avant de partir
vers des horizons plus épais, croiser un
destin cossu, Dewarick Spencer,
ancien étudiant d’Arkansas State,
aimerait bien finir sa première vie de
basketteur professionnel. Ce soir, il
voudrait que ses adieux à la scène
roannaise ne soient qu’un au-revoir.
Car le dernier jour, pour Dewarick,
c’est Bercy…
DAVID LORIOT
« Aider l’équipe »
MARCELLUS SOMMERVILLE est venu renforcer Chalon pour les play-offs
et réalise une bonne série face à Roanne.
« VOUS ÊTES PASSÉ en quelques semaines d’une
équipe reléguée en Nationale 1 (Angers) à une
autre (Chalon) qui joue pour aller en finale de Pro A.
Vous n’avez pas eu de mal à vous ajuster ?
– J’ai eu une période un peu difficile forcément lors de la
première série (face au Mans), j’avais besoin d’un peu de
temps pour comprendre où j’étais, ce que l’on attendait de
moi. Mais je suis mieux maintenant (9,2 pts et 3,2 rbds en
17 min de moyenne en 5 matches). Je ne suis pas ici pour être
la superstar, je suis là pour apporter quelque chose, pour
aider l’équipe simplement. Prendre des rebonds, défendre,
faire plein de petites choses. Je suis un joueur polyvalent, je
peux jouer dessous et à l’extérieur et j’essaie que cela soit
utile à l’équipe.
– Vous avez réussi deux matches importants face à
Roanne (14 pts, 5 rbds puis 13 pts, 4 rbds, 2 ctres).
Vous êtes la bonne surprise de l’Élan, non ?
– (Il sourit.) Non, je ne pense pas qu’on puisse dire ça. Chalon est une bonne équipe que je sois là ou pas. J’ai fait ce que
je sais faire. Chalon m’a donné l’opportunité de jouer au basket un mois de plus, de me montrer à ce niveau, de me battre
pour le titre de champion, c’est important pour moi.
– Et que peut-il se passer aujourd’hui ?
– Tout ! Honnêtement, je ne sais vraiment pas. Je suis excité en tout cas à l’idée de jouer ce match. Je crois que cette
victoire jeudi nous a bien relancés. Mais il faudra être forts
mentalement pour relever le challenge. » – D. L.
DEUX MOIS, jour pour jour, après les Mondiaux de cross à Mombasa, Kenenisa Bekele ne
s’est toujours pas remis du seul cuisant échec
de sa carrière. Cet abandon à moins d’un kilomètre de l’arrivée et ce titre qui lui échappe au
profit de l’Érythréen Zersenay Tadesse hantent
toujours son esprit. Avec humilité, hier aprèsmidi, à la veille du meeting de Hengelo, il a
convenu qu’il était physiquement à la rue, le
moral dans les chaussettes : « J’ai souvent des
flashes de la course. Mais c’est la première fois
que je me retrouve sans force, sans énergie.
Après deux semaines de repos complet, j’ai
repris l’entraînement. Pour le moment, je n’ai
toujours pas de sensation. Un jour ça va, le lendemain je me traîne. J’ai d’ailleurs pensé, il y a
une semaine, annuler ce 2 miles. Mais ça
n’aurait pas été correct vis-à-vis des organisateurs. »
À deux pas de là, Jos Hermens écoute attentivement. Le manager néerlandais a beaucoup
œuvré pour la venue de son poulain aux PaysBas. Et pas seulement pour des règles de courtoisie. « On doit au plus vite faire le bon diagnostic sur ce qui lui est arrivé, justifie-t-il. Dans
un premier temps, on a cru à une crise de malaria. Mais le coup de chaleur est l’hypothèse la
plus plausible. Et sans doute était-il déjà un peu
fatigué avant de se rendre au Kenya. Les conditions climatiques exceptionnelles ont fini
d’épuiser ses réserves. »
À peine arrivé d’Addis-Abeba, hier matin,
Bekele s’est soumis à des séances d’acupuncture, d’exposition à des champs magnétiques
et à des massages. « Il ne faut pas en attendre
un effet miracle, confie Hermens. Ce sont des
L’intérieur anglais Zep Cope (2,05 m,
25 ans) s’est mis d’accord avec
Orléans pour prolonger son contrat
d’un an. Il a tourné cette saison à
9,8 points et 5,4 rebonds en
24 minutes. Il rejoint dans l’effectif
Ahmed Fellah, Benjamin Dewar et
Gillas Chigard, toujours sous contrat.
– P. Bou.
Detroit mène 2-0 devant Cleveland en finale de l’Est
après avoir remporté deux fois le même match.
DETROIT - CLEVELAND : 79-76
(20-16 ; 18-34 ; 22-13 ; 19-13)
DETROIT : Billups (13), Hamilton (13), Prince (1), Wallace (16), Webber (9) ; puis
McDyess (4), Delfino (6), Maxiell (15), Murray (2), Hunter.
CLEVELAND : Hughes (4), Pavlovic (14), James (19), Gooden (4), Ilgauskas (3) ; puis
Varejao (14), Gibson (9), Marshall (6), Jones (3), Snow.
SAN ANTONIO –
de notre correspondant
DÉJÀ VU. L’Amérique raffole de cette
expression française, laquelle était
servie à toutes les sauces, avec ou sans
accent, après le deuxième match de la
finale de l’Est entre Detroit et Cleveland. Car pour la deuxième fois en
autant de matches, les Cavs de LeBron
James se sont inclinés 79-76 après
avoir mené 75-76. Et pour la deuxième
fois ils ont raté leurs cinq derniers tirs,
impuissants à trouver la faille devant la
défense des Pistons.
La fin du film est identique, mais le rôle
des acteurs a toutefois été différent.
Lourdement critiqué pour avoir passé
la balle à Donyell Marshall à l’instant
crucial du match 1, LeBron James a
cette fois forcé et pris en vain ses res-
MEETING DE GÖTZIS
Klüft calme le jeu
La Suédoise dispute ce week-end son seul heptathlon
avant les Mondiaux. Histoire de se ménager enfin.
GÖTZIS – (AUT)
de notre envoyé spécial
Kenenisa Bekele, sur 2 miles, et Haile Gebreselassie, sur 10 000 m,
vont tenter d’effacer des déboires récents qui les ont profondément meurtris.
de notre envoyé spécial
Cope reste
à Orléans
Déjà vu
ponsabilités sur la dernière action. Larry Hughes a récupéré le rebond mais
raté un facile panier à trois mètres,
avant une vaine claquette d’Anderson
Varejao. « Je suis certain qu’on se sent
chanceux et qu’ils se sentent malchanceux » , résumait sobrement Flip Saunders, l’entraîneur des Pistons, avant de
partir en découdre à Cleveland
dimanche. Chance ou répétition
implacable de la différence profonde
entre les deux équipes sous la pression ? – O. Ph.
LES RÉSULTATS
Detroit - Cleveland :
79-76. Detroit mène la
série 2-0. Prochain match
dimanche à Cleveland.
San Antonio - Utah. San Antonio mène la
série 2-0. Prochain match aujourd’hui à Salt
Lake City.
MEETING DE HENGELO
Un remontant
avant l’été
HENGELO – (HOL)
ROANNE. – Pour
son dernier match
à Roanne, le MVP
de la saison,
Dewarick Spencer,
aimerait bien
déborder
le Chalonnais
Jermaine Guice
et propulser
la Chorale
vers Bercy.
(Photo Erkul/
le Progrès/PQR)
soins de longue haleine. Il parle de repartir en
Éthiopie dès lundi mais j’espère qu’il va changer d’avis et rester quelques jours supplémentaires. »
« Gébré » se confronte
à son passé
Bien entendu, la tentative contre le record du
monde du 2 miles (7’58’’61 par Daniel Komen
en 1997) tombe à l’eau avant d’avoir commencé. « N’attendez rien de moi, prévient Bekele. Si
je cours en 8’10’’, ce sera déjà bien. » « C’est à
partir de ce qu’il va faire aujourd’hui qu’on va
décider de la suite de son programme d’entraînement et de compétitions », ajoute Hermens.
Il est déjà acquis néanmoins que le prodige
éthiopien ne tentera pas un délicat doublé aux
Championnats du monde d’Osaka
(25 août-2 septembre). La défense de son titre
sur 10 000 m suffira à son bonheur. Il va de soi
que les mésaventures de Bekele n’ont pas
échappé à Haile Gebreselassie. Cet épisode
douloureux a dû avoir d’autant plus d’écho
chez lui qu’il a été, à son tour, contraint de
mettre le clignotant peu après le 30e kilomètre
du dernier Marathon de Londres. « Je lui ai
appris à gagner, il m’a appris à abandonner »,
plaisantait-il hier. Cependant, ce n’est pas pour
réconforter son cadet que le multi-recordman
du monde a décidé de rechausser les pointes.
Son dernier 10 000 m date de la finale des Jeux
d’Athènes (5e en 27’27’’70). « Je ne cours pas
après mes records, se défend “Gébré” sans
occulter aucun de ses bons souvenirs sur cette
piste. Mais il est bon parfois de se mettre au
pied du mur. Comparer mon niveau d’il y a dix
ans à celui d’aujourd’hui me semble intéressant
pour savoir où j’en suis. Ce ne peut être qu’une
bonne préparation pour le marathon. »
« Il a travaillé si dur pour préparer Londres et il
Wariner en chasse
HENGELO, par l’entremise de Jos Hermens, un des grands managers de la place, néerlandais de surcroît, a toujours choyé les fondeurs. Ils le lui ont bien rendu. Haile Gebreselassie y a battu quatre records du monde (5 000 m, 10 000 m par deux fois, 2 miles) et
Kenenisa Bekele a signé l’actuelle meilleure marque sur 5 000 m (12’37’’35, le
31 mai 2004). Les deux seront sur la piste tout à l’heure, sans être pour autant porteurs
d’exploits. S’il doit y avoir un coup d’éclat, aujourd’hui, il viendra plus vraisemblablement de Jeremy Wariner. « Avec des gars comme Darold (Williamson, 44’’68 début
mai) et Gary (Kikaya, 44’’60), je pense passer sous les 44’’ », a annoncé le Texan,
auteur d’un très prometteur 44’’02, le 5 mai à Osaka.
Le concours du saut en longueur est également très attendu. Le Panaméen Irving Saladino rejoint l’Europe avec une marque proche de son record personnel (8,53 m contre
8,56 m). La perche sera aussi d’une belle densité avec Nick Hysong, Jeff Hartwig et la
colonie allemande emmenée par Tim Lobinger. Chez les féminines, le duo belge Kim
Gevaert (100 m) - Tia Hellebaut (hauteur) ne manquera pas de supporters comme la
star locale, Lornah Kiplagat (5 000 m), toute fraîche championne du monde de cross.
– H. G.
était en si bonne forme que ce serait dommage
de ne pas en profiter, surenchérit Hermens. Surtout qu’il n’y a plus de pollen dans l’air et donc
de risques d’asthme pour lui. »
Le manager rappelle aussi que si les spécialistes
du marathon, notamment les Kényans, ne disputent plus que deux courses par an
aujourd’hui, il n’en a pas toujours été ainsi :
« Rob De Castella ou Carlos Lopez passaient
invariablement du cross au 10 000 m, du
10 000 m au marathon, et inversement. » C’est
donc avec beaucoup d’intérêt qu’on va suivre
ces vingt-cinq tours de piste rehaussés par la
présence d’un lot d’Éthiopiens et de Kényans en
quête d’un billet pour Osaka. « Quel que soit
mon résultat, je n’irai pas », balaie d’un revers
« Gébré ». Bekele était aussi affirmatif avant
les Mondiaux de cross à Mombasa. On sait ce
qu’il advint…
HERVÉ GARCIA
PROGRAMME
AUJOURD’HUI. – À Hengelo, Fanny-Blankers-Koen Stadium, àpartir de 16 h 45. Principauxengagés.– HOMMES.
100 m : X. Carter, Crawford (USA) ; Devonish (GBR). 400 m :
Wariner, Williamson(USA) ;Kikaya(COD). 800 m:W. Bungei
(KEN) ; Som (HOL). 2 miles : K. Bekele (ETH) ; E. Soi (KEN).
10 000 m : Gebreselassie, Sihine (ETH) ; M. Mosop, B. Kipyego, E. Kipchoge (KEN). 110 m haies : Wilson (USA) ; Turner
(GBR) ; Coco-Viloin. 400 m haies : Taylor (USA). 3 000 m
steeple:P.KipsieleKoech,M.Kipyego(KEN).Perche: Blom
(HOL) ; Hartwig, Hysong (USA) ; Börgeling, Ecker, Lobinger,
Otto (ALL).Longueur: Saladino (PAN) ; Gaisah(GHA) ; Sdiri. Poids : Bartels (ALL) ; Bucki. FEMMES.100 m : M. Barber
(USA) ; Gevaert (BEL) ; Sturrup (BAH). 800 m : J. Jepkosgei
(KEN) ; M. Aït Hammou (MAR), Valdonado. 5 000 m : L.
Kiplagat (HOL) ; Burka (ETH) ; Jamal (BRN) ; Bardelle.
100 m haies : Carruthers (USA). Hauteur : Hellebaut (BEL).
Disque : Dietzsch (ALL) ; Breisch (POL) ; Grasu (BLR).
SAMEDI 26 MAI 2007
C’EST UN MIRACLE tous les ans renouvelé. Durant deux jours, à Götzis, petite ville
de 10 822 âmes blottie au pied des Alpes
autrichiennes, l’élite mondiale des
épreuves combinées se retrouve dans La
Mecque de la discipline. Ainsi, hier, à vingtquatre heures du début du décathlon, le
champion du monde Bryan Clay plaisantait
sur la piste avec son pote aux 9 026 points,
Roman Sebrle, alors que dans un autre coin
du Mösle Stadion Romain Barras faisait
étalage de ses capacités bondissantes. On
aurait bien aimé y retrouver Eunice Barber,
mais la Française est toujours aux ÉtatsUnis…
Sur l’herbe, au centre de l’anneau, une
jeune fille blonde est l’objet de l’attention
d’une bonne dizaine de journalistes suédois. La championne olympique, d’Europe
et du monde Carolina Klüft draine derrière
elle l’intérêt de tout un peuple. Et d’autant
plus à Götzis (où elle s’est déjà imposée
quatre fois) qu’il s’agit de son seul heptathlon avant les Championnats du monde
(25 août-2 septembre à Osaka, Japon). Un
seul « hepta », c’est, sauf cas de force
majeure, plutôt inhabituel. Et c’est une première pour elle.
« C’est une proposition de mon coach,
explique-t-elle. Il m’a dit qu’on allait
essayer de voir ce que ça donnait. Ça
devrait me permettre de disposer de plus
de plages de repos. Si c’est concluant, on
remettra ça en 2008 pour les Jeux. Sinon,
on reviendra à un schéma plus classique. »
De six à cinq séances
hebdomadaires
Une innovation dictée par la sagesse. Si elle
déclare que « les blessures des années précédentes n’ont pas influé sur ce choix »,
son coach, Agne Bergvall, ne cache pas
qu’il veille à la ménager. « Elle a certes
vingt-quatre ans, mais dix années d’entraî-
nement intensif derrière elle », constate-til. D’où l’arrivée progressive de blessures
depuis deux saisons : genou, cheville,
ischios… Alors, l’entraîneur a décidé de
calmer le jeu. Désormais, en période de
foncier, la fille de Växjö ne s’entraîne plus
que cinq jours par semaine, contre six précédemment.
Et, surtout, Bergvall veille attentivement à
ce qu’elle ne charge pas trop la mule pendant les séances. « Elle a toujours envie
d’en faire plus, explique-t-il en souriant.
Quand, par exemple, on achève une série
de sauts, elle voudra toujours en effectuer
un dernier en plus. Alors, je lui dis qu’on
arrête quand je sais qu’elle doit encore en
effectuer deux pour que la séance soit complète. »
Ces précautions ne signifient pas pour
autant qu’elle s’entraîne moins. « Comme
elle a plus de temps de repos, plus de fraîcheur, elle peut vraiment se concentrer et
se donner à cent pour cent à ce qu’elle fait,
continue Bergvall. Et comme elle vient
moins souvent au stade, elle s’y pointe
avec plus d’envie et de motivation… »
Cette nouvelle Klüft sera-t-elle aussi efficace que l’ancienne ? Malgré la Britannique Kelly Sotherton, elle devrait signer
demain son quinzième succès d’affilée à
l’heptathlon. Mais avec quel total (son
record personnel est de 7 001 points) ?
Cela pourrait hélas dépendre de la
météo…
MARC VENTOUILLAC
PROGRAMME
AUJOURD’HUI : au Mösle Stadion de
Göztis, début des épreuves à 11 h 5.
Principauxengagés : HOMMES.Décathlon : Clay (USA), Sebrle, Dvorak (RTC),
Karpov (KAZ), Drozdov (RUS), Smith
(JAM), Barras, Bourguignon. FEMMES.
Heptathlon : Klüft (SUE), Sotherton
(GBR), Ruckstuhl (HOL), Schwarzkopf
(ALL), de Aniceto, Djimou.
Pognon
reporte
sa rentrée
Il avait prévu de débuter sa saison
estivale à Sotteville-lès-Rouen le
5 juin. C’est sprint remis. Un mois
après s’être blessé à l’entraînement
à l’INSEP, Ronald Pognon est
toujours perturbé par son
quadriceps de la cuisse gauche.
« Il a fait une petite rechute la
semaine passée, confirme
Pierre-Jean Vazel, son entraîneur.
Il a passé un examen qui a montré
que la déchirure était rouverte sur
deux centimètres. » Pognon, qui
devait partir en stage à Athènes
à partir d’hier, a annulé ce
déplacement. Il suit un programme
musculation-vélo et passera de
nouveaux examens la semaine
prochaine. « C’est un contretemps,
relativise Vazel. Ça énerve Ronald
car il a envie de courir mais il faut
d’abord qu’il se remette. » Son
retour sur la piste, le recordman de
France sur 100 m (9’’99) le prévoit
désormais à Bydgoszc (Pologne) le
10 juin avant d’enchaîner sur la
Golden League, à Oslo le 15.
Si tout va bien… – J.-D. C.
I FAVRETTO ET DARIEN À
L’ARRÊT. – Après l’ancien champion
d’Europe junior du 110 mètres haies
Garfield Darien, qui vient de
renoncer à la saison estivale en
raison des séquelles de la fracture
d’une vertèbre lombaire remontant
à juillet 2006 (et qui, une fois
totalement guéri, devrait partir
pour les États-Unis, en accord avec
la FFA), un autre athlète
international lyonnais est à l’arrêt
pour une longue période. Souffrant
depuis six mois d’une tendinite
rotulienne, le perchiste Vincent
Favretto va expérimenter une
technique de soins en provenance
de Suède, alternative à
l’intervention chirurgicale et
consistant à infiltrer un produit
sclérosant dans l’articulation.
Favretto espère ensuite rattraper le
temps perdu en vue des JO de
Pékin. – C. C.
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Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
ATHLÉTISME
Mais, entre les zigzags d’une vie mal
cadrée encore, le garçon a beaucoup
de talent, un shoot fantastique jusqu’à
neuf mètres du cercle et une capacité à
percuter qui force le respect au regard
de son physique un peu sec. Américain, il rêve de NBA évidemment. Cet
été, il est annoncé au camp du Miami
Heat. En Europe, quelques clubs russes
se renseignent activement ; Malaga, le
Real Madrid et Vitoria discutent aussi
Bleu
Rouge
Baskets en pagaille
Roanne a encore un match, une
chance, un retour de bonheur dans la
manche. Spencer n’imagine pas que
l’histoire s’arrête ici, ainsi. « Je ne veux
pas penser aux vacances, ni à mon
futur maintenant. Ce qui compte
aujourd’hui c’est Roanne, mes coéquipiers, finir le travail sur une bonne
note », assène-t-il. À vingt-cinq ans,
Spencer n’est pas juste un rêveur, c’est
un idéaliste. Un jeune homme qui n’a
pas fini de grandir. Toute la saison, le
club a jonglé avec ses caprices, ses
humeurs, fermé les yeux sur son
hygiène de vie parfois suspecte et son
régime alimentaire très personnel.
Né à Mobile, coin gris de l’Alabama,
élevé à l’ordinaire dans une maisonnette aux mille cousines sur le bord de
la route, Spencer est de la race de ces
gens qui se font une place tout seul, à
coup d’audace et de talent. À l’arrivée,
il est sans doute l’un des MVP les
moins chers du monde. 80 000 euros la
saison, 8 000 euros par mois ! Une
petite richesse qu’il a pris pour une
grosse fortune. Tous les mois, il a
transféré la quasi-totalité de son
salaire aux États-Unis, ne gardant rien
ou presque avec lui. Juste de quoi
compter ses pièces, manger et s’acheter une cinquante-sixième ou cinquante-septième paire de baskets !
Jaune
Bleu
Jaune
aux tirs en deuxième période !), tord
son tee-shirt en tout sens, lève des
yeux éplorés vers le ciel qui semble
avoir abandonné son séraphin. « Cette
deuxième mi-temps a été frustrante. Je
pense qu’on n’a pas joué comme il le
fallait. En play-offs, il faut se passer la
balle pour gagner et on ne l’a pas
fait », dit-il.
Noir
Noir
DÉSORMAIS LES HEURES tombent,
pesantes, lourdes d’espoirs et de souvenirs enfouis. À l’instant de passer ses
derniers grains de vie roannais au
tamis du temps, Dewarick Spencer est
chahuté, ballotté. À un match de
Bercy, à quarante minutes d’une finale
de Pro A, il n’a pas envie de se souvenir
des belles choses. Avant-hier, quand
Chalon est venu érailler la belle histoire, jouer le vilain sorcier au milieu du
conte de fées, Spencer n’avait pas le
cœur à la confidence. Et puis, l’aventure n’est pas encore finie. Il a traversé
le parquet comme un automate, le
regard vide, emmêlé aux lacets.
Quelques instants plus tard, douché, il
n’était pas plus fringant. La mine froissée, le rêve cabossé, il fuyait en silence,
esquivant les sourires, seul entre
quatre murs et un toit de tristesse.
Dewarick Spencer (1,90 m, 25 ans),
petit génie de la balle, meilleur marqueur (20,5 pts), meilleure évaluation
(20,1) et naturellement meilleur
joueur de la saison (MVP), joue cet
après-midi son dernier récital à
Roanne. Dernière halte à la Halle. Ici à
Vacheresse, où cet arrière gracile mais
féroce, ce clone d’Allen Iverson a fait
chavirer tant d’âmes durant deux saisons. Le moment est forcément spécial, émouvant, singulier. Pourtant
Dewarick Spencer aurait aimé ne pas le
vivre… Dans son histoire à lui, les
adieux au peuple auraient dû avoir lieu
jeudi, précédant l’au-revoir à la Chorale samedi 2 juin à Bercy. Mais Chalon
est venu chambouler l’ordonnancement. Et « Dee » Spencer doit donc y
revenir. « C’est une déception mais
c’est arrivé. Ils ont été meilleurs que
nous. Maintenant, je ne pense pas au
fait que ce soit mon dernier match ici.
Premier ou dernier jour, je veux juste
gagner et aller à Bercy », explique-t-il.
Et cette fois il n’y aura pas de bis. Ce
sera Bercy ou une autre vie de suite.
Dewarick Spencer le sait. Le tatoué
cabochard n’a plus que ce rêve, entêtant, obsédant. Jeudi, une mi-temps
durant, il l’a façonné à sa façon, percutant sans cesse, jouant le un contre un,
le un contre tous, jetant son corps en
l’air, sans retenue ni précaution. À la
pause, il est à seize points et Roanne
porte de Bercy. Puis Terrell Everett
entre en scène et Spencer s’abîme. Au
poste 1, il défend à contretemps et
prend une leçon. Au poste 2, il force les
choses, manque les tirs (5 pts et 2/10
62
73
18
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
AUTOMOBILE FORMULE 1 – GRAND PRIX DE MONACO
Hautement qualifiés
Décrocher la pole-position aujourd’hui, dans les rues monégasques, nécessitera plus qu’ailleurs du courage et un sacré coup de volant.
La séance de
qualifications, cet
après-midi (à partir de
14 heures), promet d’être
disputée : pas question
pour les quatre premiers
au Championnat de céder
du terrain, tandis que les
laissés-pour-compte du
début de saison voient
dans les rues de Monaco
une occasion de se
refaire.
MONACO –
de notre envoyé spécial
C’EST BIEN ENTENDU, à Monaco, la
question qui emporte la palme : Lewis
Hamilton, vingt-deux ans et nouveau
leader au Championnat du monde, vat-il obtenir aujourd’hui la pole position
ou, mieux, gagner dimanche dès sa
première visite sur le tracé monégasque au volant d’une Formule 1 ? Ce
qui est « très différent de mes précédentes expériences en F 3 et en
GP 2… » admit-il jeudi après avoir
endommagé l’avant de sa McLarenMercedes dans la très classique figure
du « tirer droit » au freinage de SainteDévote, martyre du IIIe siècle, protectrice des Monégasques mais certaine-
ment pas de l’amour-propre des
pilotes.
Car, au piège du sous-virage dans ce
goulet à droite plus étroit qu’il n’y
paraît, ils sont nombreux au fil des
années à s’être laissés prendre. Ce qui
tendrait à prouver que, de ce paradis
fiscal au paradis tout court, la bonne
sainte se plut à ne jamais intercéder en
Très Haut lieu puisque, selon la formule du mécréant et ex-pilote François
Chatriot : « Si Dieu existait, le sousvirage n’existerait pas. » La faute
d’Hamilton est en tout cas si coutumière que Ron Dennis, le patron de
McLaren, s’empressa de l’absoudre.
Hamilton, donc, nouvelle coqueluche
de la F 1, diamant noir dont le prétendu caractère extraterrestre de la pierre,
révélé par des chercheurs américains,
pourrait s’appliquer aux résultats du
jeune Britannique, sera-t-il le premier
débutant à s’imposer dans l’histoire du
Grand Prix de Monaco (*) ?
Hamilton attendu
au tournant
La chose n’est sans doute pas impossible puisqu’elle faillit bien survenir
avec Ayrton Senna, dont on fête les
trente ans du premier de ses six succès
en Principauté (un record) mais qui,
tout aussi bien, aurait pu faire avancer
cette date anniversaire de trois ans : en
1984, sans une interruption de la
course au 31e des 77 tours, le Brésilien
était susceptible de gagner sous une
pluie torrentielle au volant de la
Toleman-Hart. Hamilton, lui, dispose
d’une McLaren-Mercedes et d’un sacré
capital confiance… Ce déjà riche
(7 millions de livres, soit un peu plus de
10 millions d’euros) gamin des rues – il
a gagné ici deux fois en F 3 et une fois
en GP 2 – aura toutefois fort à faire,
comme le rappellent les propos qui lui
sont officiellement prêtés par le communiqué de presse McLaren-Mercedes
en contrepoint à ses déclarations
enthousiastes au soir du dernier Grand
Prix, à Barcelone : « Je veux gagner à
Monaco », s’était-il écrié. « Restons
réalistes, était-il écrit mercredi : ce
n’est que ma cinquième course en F 1
et je suis toujours en apprentissage.
Prenons les choses les unes après les
autres et pensons d’abord à marquer
Un tourr avec Nico Rosberg
Mirabeau
Côté ville :
« Je viens faire mes courses ici
parce que je n’aime
’a pas les
supermarchés
és où l’o’on se perd. Ici, il
y a une supérette où je trouve ce
qu’il faut pour la maison. »
Côté piste :
« Un autre virage clé où le pilote
peut apporter quelque chose.
En plus, il faut faire très attention :
il y a, sur la chaussée, une bosse
qu’il faut éviter. »
Le pilote Williams joue les guides pour vous faire découvrir
le tracé de Monaco aussi bien côté ville que côté piste.
Sainte-Dévote
Côté piste :
« Au départ,
dép
é
on sait ce qui nous
attend avec la route qui se ré
rétré
récit.
Mais, même
êm dans les tours
suivants, ça reste ddélicat.
élé
On arrive
très vite, on y freine très fort et
c’est un peu en dévers. En plus, si
tu te loupes, le mur est tout de
suite làà ! »
La ligne droite
Côté ville
ill :
« Chaque fois que je passe ici,
je cherche la pole-position (rire).
C’est
’e mon obsession… »
Côté piste :
« En fait, c’e’est plus ddélicat
élé qu’il’i
n’y’y paraaîtîtî parce que cette ligne
droite, en fait elle n’est
’e pas
droite. C’est
’e un virage constant.
Et à fond ! »
Le Casino
Beaurivage
Côté ville :
«Je monte rarement par ici. C’est
’e
un peu la rue des riches avec tous
les magasins chic. J’y’y suis passséé
deux fois avec ma copine. Juste
pour regarder (rires)
(rires)..»
Côté piste :
« C’e’est une monttée
é mais on ne
s’en
’e rend pas compte dans une F 1.
Le dénivel
déén léé ne se ressent
quasiment pas ; il y a tellement de
puissance…»
des points au Championnat. » Sages
précautions oratoires, mais dont on
peut se demander si elles vivront plus
longtemps qu’une rose une fois la
visière du casque abaissée.
« Ne vous y trompez pas ! affirmait
jeudi soir Guillaume Moreau, jeune
espoir de l’Équipe de France FFSA, inscrit cette saison en World Series by
Renault et qui passa quelques courses
de F 3 Euroseries 2005 entre Hamilton
et Sébastian Vettel, le troisième pilote
BMW-Sauber. Je le connais bien, je l’ai
vu faire : ce gars-là peut supporter la
pression. » Mais pour Lewis il faudra
commencer par battre l’autre McLaren, celle du double champion du
monde Fernando Alonso, impatient de
récupérer la tête du Championnat… et
Côté ville :
« Cet hiver, je me suis dit que je
devrais y aller au moins une fois.
C’est
’e grand, un peu impressionnant
avec quelques tables perdues au
milieu d’une
’u immense salle. »
Côté piste :
« Un virage vraiment pas facile. Il
a trois cordes. Il faut s’appliquer
’a
pour viser les rails et rester vite. Au
niveau du pilotage, c’est
’e làlà que l’on
’o
peut gagner du temps. »
vainqueur en titre du Grand Prix. Jeudi,
lors de la première journée d’essais,
l’Espagnol fut le seul à descendre sous
les 1’17’’ au tour le matin, sous les
1’16’’ l’après-midi. Il annonçait la couleur : gris, comme celle qu’on craint
pour le ciel ce week-end.
Partir en tête serait pour Alonso le seul
moyen de contourner ce « rythme que
les Ferrari sont capables de tenir en
course et qu’il nous est encore difficile
de suivre. » Depuis 2001 et Michael
Schumacher, la Scuderia n’a plus
gagné : Räikkönen et Massa sont bien
décidés cette fois à ne pas passer inaperçus. Les deuxième et sixième temps
qu’ils ont respectivement signés jeudi
attestent de la compétitivité des
modèles 2007.
Il reste qu’à Monte-Carlo tout
demeure possible. Pour les BMW et
quelques autres. Jarno Trulli, quatrième temps jeudi après-midi sur la
Toyota et vainqueur en 2004, affirme :
« Ici, plus que partout ailleurs, le pilotage prend une importance sur la performance de la voiture. » Giancarlo
Fisichella, quatrième temps jeudi
matin sur la Renault, précise pour sa
part : « Je ne saurais dire pourquoi j’ai
toujours bien marché ici, mais ce circuit me plaît. » C’est peut-être tout
simplement pour cela, et ce n’est pas
donné à tout le monde.
STÉPHANE BARBÉ
(*) À l’exception de Juan Manuel
Fangio en 1950, année de création du
Championnat du monde de F 1.
Le Loews
Côté ville :
« Ici, le casino y est un pe
peu
moins impressionnant. J’y’y ai fait
une partie de poker, maais j’ai
’a
tout perdu. Avec 500 euros
os, j’ai
’a
dû tenir une demi-heurre. »
Côté pisste :
« Ils ont changé
géé le vibrreur.
Beaucoup plus doux et mooins
raide. Je crois que ça va êt
être
intéressant. Faudra voir s’il’i y a
quelque chose à faire… »
Le Portier
La Piscine
Rouge
Le Tunnel
Côté ville :
« J’a’ai quasiment suivi tous mes
Grands Prix ici à bord du yacht
qu’avait
’a mon pèr
ère. On y a
parfois dormi pour profiter
encore plus de l’évé
vénement.
én
»
Côté piste :
« C’e’est quasiment le seul
endroit, avec la Rascasse, où
tu peux dépasser.
déép
Mais c’est
’e
délicat.
dé
él Il faut s’y prréparer
é
ép
et
ne pas se louper. »
Côté ville :
« Il y a deux ans, lorsque j’étais
en GP 2, j’ai
’a pris conscience de
mon bonheur : rouler dans une
monoplace chez moi, à Monaco.
Lors de mon premier tour,
j’ai
’a hurlléé dans le casque,
tellement j’étais content. »
Côté piste :
« Le probllème
è de lumiière
èm
è ne se
èr
ppose pas à l’entr
’e rée
é parce qu’il’i
eest trrès
è bien éclairé
ès
ré.é. C’est
’e à la
sortie qu’il’i faut bien prréparer
é
ép
ses yeux.
y C’e’est le seul endroit où
on peut se dé
détendre. L’an
’a
dern
rnier, j’a’ai mêm
ême pris le tunnel
d’une
’u main afin de boire. »
Le paddock
Côté villee :
« J’a’ai fait ma sixiième
è e et
èm
ma cinquièième
ème à
l’International Schooll of
Monaco. La fen
Monaco
fenêêt
êtree du
cours de maths donnnait
juste là. Je regard
rdais
comment le circuiit se
construisait et je
commençais à rê
rêver…
…»
Un enfant de Monaco
Les forces en présence
RENAULT
McLAREN
1. FF. Alonso
2. L. Hamilton
Vainqueur avec Renault en 2006, Alonso essaiera
de faire de même au sein d’une équipe toujours à
l’aise sur ce tracé. Il signa le meilleur temps des
essais jeudi, journée où Hamilton partit à la faute.
Victorieux ici en F 3 Euroséries puis en GP 2, le
prodige pourrait signer sa première victoire en F 1.
4. HH. KKovalainen
li
Il sera difficile à Renault de conserver le trophée
décroché voilà un an. Mais l’espoir revient. Après
des essais encourageants la semaine dernière, les
é de solides chronos jeudi. Las,
en sortant violemment de la piste, Fisichella doit
rouler avec un nouveau châssis.
HONDA
FERRARI
5. FF. Massa
3. GG. Fisichella
6. KK. Rä
Räikk
ikköönen
Räikkönen aime Monaco : vainqueur en 2005, il
signa le deuxième chrono jeudi alors que Massa
n’exploita jamais pleinement sa F 1, la faute au
trafic. Les deux pilotes menèrent sans soucis le
programme de préparation fixé.
BMW
7. JJ. Button
Photos Bernard Papoon
et Jérôme Prévost
ost
8. RR. Barrichello
Le nouvel ensemble aéro spécial Monaco a donné
satisfaction lors des essais du Ricard. Les ambitions
restent néanmoins très mesurées après des essais
moyens jeudi. « Difficile d’évaluer
év
notre niveau »,
estimait Barrichello.
TOYOTA
PROGRAMME
Nico Rosberg vit non seulement en Principauté, comme nombre de ses pairs, mais il y a aussi, et surtout, grandi.
MONACO –
de notre envoyé spécial
NÉ À WIESBADEN, voilà vingt-deux ans, d’une
mère allemande et d’un père finlandais, exchampion du monde de F 1 (en 1982), Nico Rosberg éprouve un amour indéfectible pour la ville
qui l’a vu grandir et qui accueille le plus prestigieux des Grands Prix. « D’aussi loin que je me
rappelle, j’ai des souvenirs de cette course. Mais
les premiers qui me viennent à l’esprit sont ceux
de l’époque où Senna était chez McLaren. Là, le
mercredi soir, je venais rouvrir la porte de ma
chambre afin d’être sûr d’entendre le jeudi
matin les premières F 1 me réveiller… La première voiture qui sort des stands et monte.
C’était le début d’un week-end trop bien ! »
La saison passée, il y avait eu la magie de la
découverte de courir en F 1 « à la maison ».
Mais, cette année, l’expression prend encore
plus de sens et ajoute au plaisir au pilote Williams. « C’est génial », s’extasie-t-il dans un
français qu’il maîtrise à la perfection (*). Nico a
en effet déménagé, quittant le cocon familial
situé dans le quartier du Larvotto, bien au-delà
du virage du Portier, pour s’installer dans
« son » appartement, à Fontvieille, de l’autre
côté du Rocher et du palais princier, mais à
quelques minutes à pied du circuit. « J’aime
cette ville et je suis fier d’y habiter. Je ne pourrais
pas vivre ailleurs. J’y ai tous mes souvenirs, ma
famille, mes amis. »
D’ailleurs, cette année, tous ses copains partis
étudier ou travailler à l’étranger sont revenus
pour s’offrir une semaine monégasque en compagnie de leur pote. De quoi donner encore plus
d’ardeur au fils de Keke : « Ces rues, je les
connais par cœur. Mais, en Grand Prix, on est
dans une autre vie, on est dans la F 1. Tout
change, la voiture bien sûr mais surtout la vision.
Le regard est totalement différent. Je pourrais
rouler cent mille tours, cela ne m’aidera jamais.
Mais je suis à la maison, et ça c’est mieux. C’est
plus confortable. Je ne dormirai pas à l’hôtel et je
vais venir directement de mon domicile, peutêtre même à pied, pour m’installer dans ma F 1 !
Monaco, c’est chez moi ! »
FRÉDÉRIC FERRET
(*) Polyglotte, Nico Rosberg parle couramment
l’allemand, l’anglais et l’italien.
AUJOURD’HUI. – De 11 heures à
12 heures : essais libres ; à partir de
14 heures : qualifications.
DEMAIN. – 14 heures : départ du
Grand Prix de Monaco (78 tours de
3 , 3 4 0 k m po u r u n t o ta l d e
260,520 km).
CHAMPIONNAT DU MONDE
(après 4 Grands Prix)
J Pilotes : 1. Hamilton, 30 points ; 2. Alonso,
28 ; 3. Massa, 27 ; 4. Räikkönen, 22 ; 5. Heidfeld, 15 ; 6. Kubica, 8 ; 7. Fisichella, 8 ; 8.
Rosberg, 5 ; 9. Coulthard, 4 ; 10. Trulli, 4 ;
11. Kovalainen, 3 ; 12. Sato, 1 ; 13. Schumacher, 1.
Constructeurs : 1. McLaren-Mercedes,
58 points ; 2. Ferrari, 49 ; 3. BMW-Sauber,
23 ; 4. Renault, 11 ; 5. Williams-Toyota, 5 ; 6.
Toyota, 5.
GP 2
9. NN. Heidfeld
10. RR. Kubica
Les F1.07 sont dotées d’une direction assistée plus
fine et plus précise. Jeudi, des soucis de grainage
sur les pneus et de pression d’essence se sont faits
jour sur les monoplaces ne permettant pas aux
BMW de briller. Mais il faudra compter sur elles.
RED BULL
11. RR. Schumacher 12. JJ. Trulli
Les Toyota se présentent dotée d’une aéro adaptée
avec des ailerons avant et arrière profondément
revus. L’écurie veut effacer la débâcle de Barcelone
(double abandon) malgré de gros soucis de circuit
d’eau jeudi puis une sortie de piste de Schumacher.
« Tout peut arriver »
BRUNO SENNA, seulement neuvième sur la grille cet après-midi, découvre avec bonheur le circuit de Monaco.
WILLIAMS
MONACO –
14. DD. Coulthard
C lth d
15. M
M. Webber
W bb
Soucis hydrauliques, inquiétude sur la boîte
ît de
Webber, touchettes des deux pilotes : Red Bull n’a
pas pu mener correctement sa préparation. Il sera
difficile de confirmer les progrès entrevus voilà deux
semaines à Barcelone.
TORO ROSSO
18. VV. Liuzzi
Li i
22. TT. Sato
17. AA. Wurz
Williams mise beaucoup sur ce Grand Prix. En piste,
le comportement routier, défini la semaine dernière
au Ricard, s’est fortement amélioré au fil des essais
de jeudi. Cette équipe pourrait encore damer le pion
à son motoriste, Toyota.
SPYKER
19. SS. SSpeed
p d
Liuzzi est fâché avec ses pédales. Jeudi, celle
d’accélérateur accusa un temps de réponse certain
puis celle de frein se révéla trop longue. Quant à
Speed, il s’enorgueillit de ne pas avoir touché de
rail de sécurité…
SUPER AGURI
16. NN. Rosbergg
20. CC. Albers
21. AA. Sutil
Spyker continue à patiner : jeudi après une casse
moteur pour Albers, des soucis sont apparus sur le
bloc de Sutil. De plus, l’Allemand partit à la faute
l’après-midi. L’espoir de briller est faible.
Sur son petit nuage à la suite du point récolté à
Barcelone, l’équipe entend confirmer. Si Sato s’est
dit satisfait de sa voiture jeudi, Davidson s’offrit une
méchante touchette à Sainte-Dévote. L’optimisme
reste de mise.
23. AA. Davidson
Nouveaux moteurs : Alonso, Hamilton, Fisichella, Kovalainen, Massa, Räikkönen, Heidfeld, Kubica,
R. Schumacher, Trulli, Webber, Rosberg, Wurz, Liuzzi, Speed, Sutil et Albers.
de notre envoyé spécial
« QUEL EST VOTRE SENTIMENT après des qualifications qui n’ont pas été excellentes ?
– C’est sûr que neuvième n’est pas la meilleure des places
pour partir, surtout à Monaco. Mais bien se qualifier est déjà
un exercice délicat. Et ici, cela devient vraiment difficile. Car
en plus il faut arriver à trouver un tour clair. Et ça, c’est très,
très dur. Surtout avec le drapeau rouge qui a remis toutes les
voitures en piste d’un coup dans les cinq dernières minutes.
Mais la course est longue et on sait qu’ici tout peut arriver…
– Vous avez remporté une course dès votre troisième départ en GP 2. Cela change-t-il quelque
chose à votre manière d’appréhender le Championnat ?
– Ce n’est pas parce que j’ai gagné une fois que, soudain, je
sais plus de choses. Je reste un débutant, un gamin qui
entame sa quatrième année de course auto. J’avais comme
objectif de gagner cette saison. Je l’ai fait plus tôt que prévu
et c’est tant mieux. Cela me donne plus de confiance. C’est
très bien aussi pour l’équipe, qui est récompensée de tout le
travail. Peut-être cela change-t-il le but que je m’étais fixé
cette année. Être dans les dix premiers n’est plus suffisant. Le
podium va être dur à accrocher mais ce n’est plus irréaliste.
J’ai marqué des points dans trois des quatre courses disputées et la seule où je ne score pas, je m’amuse et double plein
de monde. Alors…
« Ayrton m’a donné
le goût de la vie »
– Comment vous êtes-vous préparé à cette
épreuve si spéciale qu’est Monaco ?
– Elle n’est pas différente. C’est une course comme une
autre : les points qu’on marque sont les mêmes. On n’a juste
pas le droit à l’erreur (rires) ! Mais je n’en fais pas beaucoup
(rires). L’an dernier, je m’étais inscrit en Porsche Cup afin de
découvrir le circuit mais je n’ai pas pu faire la course à cause
d’un accident. Quand je suis monté dans ma GP 2 jeudi, il
m’a fallu deux ou trois tours avant de prendre mes repères,
m’habituer à cette vitesse entre les rails et trouver les points
de freinage. Après, on découvre la magie de cette piste et on
essaie de s’y adapter. Sans la subir…
– Votre oncle était LE spécialiste de Monaco (*).
Avez-vous des souvenirs de ses courses ?
PAGE 18
– Pas vraiment. J’étais petit. Mais ce dont je me souviens
c’est que, dès que Monaco était au calendrier, à la maison,
on disait : " Tiens, Ayrton va gagner ! "
– Y a-t-il, selon vous, un pilote qui puisse succéder
à votre oncle sur cette piste ?
– Kimi Raïkkönen, sans hésiter.
– Ayrton Senna vous a-t-il apporté autre chose que
l’amour du sport automobile ?
– Il m’a donné ce qu’il a donné à tout le monde : le goût de la
vie. J’avais neuf ou dix ans et il n’aurait jamais voulu
m’ennuyer avec des choses d’adultes. Il m’a appris à profiter
de la vie, à la savourer. Il a su être à mon écoute pour me faire
découvrir ce qui pourrait me plaire. Il m’a fait faire du kart ou
du jet-ski parce que je pourrais aimer ça, pas parce que lui
l’aimait.
– Et la compétition ?
– C’était à moi de la découvrir. Et quand on a été premier, on
ne veut plus jamais autre chose. Finir devant les autres, en
auto c’est ce qu’il y a de mieux… » F. F.
(*) Ayrton Senna est le recordman de victoires (6) et de
poles (5) en Principauté.
I MALDONADO EN POLE. – Le Vénézuélien, vainqueur
ici même l’an dernier en World Series Renault 3.5, a signé le
meilleur temps des qualifications et empoche les deux premiers points du week-end. À noter l’excellente prestation de
Sebastian Buemi, dix-huit ans, auteur du quatrième temps
juste devant son coéquipier Di Grassi. Engagé d’ordinaire en
F 3 Euroseries, le jeune Suisse découvre ce week-end la puissance des GP 2, en remplacement au sein de l’écurie ART de
Michael Ammermueller, blessé.
Grille de départ. – 1re ligne : Maldonado (VEN, Trident),
1’20’’820 ; Pantano (ITA, Campos), 1’21’’158. 2e ligne :
Zuber (EAU, iSport), 1’21’’273 ; Buemi (SUI, ART),
1’21’’387 ; 5. Di Grassi (BRE, ART), 1’21’’541 ; … 8. Glock
(ALL, iSport), 1’21’’684 ; 9. Senna (BRE, Arden), 1’21’’827 ;
… 13. Lapierre (Dams), 1’22’’089 ; etc.
Championnat (après quatre courses) : 1. Glock, 31 pts ;
2. Senna, 18 ; 3. Filippi, (ITA, Super Nova), 16 ; 4. Di Grassi,
14 ; 5. Lapierre, 8, etc.
Départ de la course à 16 heures (45 tours).
I SENNA, VINGT ANS APRÈS. – Il y a presque vingt ans
jour pour jour (31 mai 1987), Ayrton Senna, au volant d’une
Lotus-Honda jaune à suspension hydraulique, remportait le
Grand Prix de Monaco. Le premier d’une longue série,
puisque le Brésilien en accrocha cinq autres de rang (de 1989
à 1993), un record qui tient toujours. Pour commémorer cet
anniversaire, une grande exposition est organisée jusqu’à
demain au Fairmont Hôtel (nouveau nom du Loews) et, hier
soir, le prince Albert II inaugurait une plaque afin de rendre
hommage à cet autre « prince » de Monaco.
SAMEDI 26 MAI 2007
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
Bleu
Jaune
La Chicane
Bleu
Noir
Côté ville :
« Je viens avec les amis
prendre un verre. Spécialement
la semaine. Ce bar est le seul
oùù il se passe un peu quelque
chose. »
Côté piste :
« Désormais
Dés
é
élélargi, ce virage
est beaucoup plus facile. En
pilotage, il n’y’y a plus beaucoup
de diffé
férence
ér
à faire. »
Jaune
Côté ville :
«Je ne m’y’y suis jamais baigné.é. En revanche,
je passe làà tous les jours. C’e’est le chemin le
plus rapide pour aller chez mes parents. »
Côté piste :
« Je n’y ai pas forcém
ément de bons souvenirs.
L’an
’a dernier, j’ai
’a été
téé bloquuéé en qualifications par
Fisichella. Deux fois. Et en plus j’ai
’a failli avoir un
accident. Je suis passé
séé de l’a’autre ccôt
ôtéé du vibreur,
ôté
les quatre roues en l’air.
’a Jee ne sais comment
ent
je m’en
’e suis sorti. C’éétait
ait trè
rès
ès chaud ! »
La Rascasse
Noir
Côtéé ville :
« Là, c’e’est le virage dee Senna.
Je me souviens de cette coursse où il a
abandonnéé.é. Il a laissséé sa F 1 làlà et il est
rentré chez lui. Comme un Monégasque. »
Côté piste :
« C’est un virage très important.
’a’an dernier, j’a’ai mis du temps à
comprendre comment le pprendre.
Je crois avoir trouvé
véé un bon moye
yen. Mais
jje le garde
g pour moi ! »
DÉPART
19
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
CYCLISME LES AVEUX DE RIIS
Un manager en sursis
Riis a donné beaucoup de leçons sur le cyclisme ces dernières années. Peut-il encore diriger une équipe ?
SANCTUAIRE D’OROPA –
(ITA)
Une génération
toujours présente
IL N’EST PAS VENU sur le Giro.
Bjarne Riis ne s’est pas montré au
milieu de ses coureurs, n’est pas
venu encourager Andy Schleck
(actuel 3e au général). Pourtant, son
nom était sur toutes les lèvres, il y a
deux semaines, après la confirmation de la culpabilité d’Ivan Basso
dans l’affaire Puerto. Tout le milieu
rappelait volontiers que le manager
de la CSC ne pouvait pas ne pas
savoir pour Basso, même si, depuis
un an, il n’a eu de cesse de clamer le
contraire.
On se souvenait de ses propos de
choix sur son leader, arguant
d’abord qu’il n’avait aucun doute sur
lui avant de justifier, dès le lendemain, son renvoi du Tour de France :
« On a notre code éthique, il fallait
agir vite. Je veux travailler avec mon
équipe de manière correcte. Et faire
comprendre à tout le monde que
l’avenir du cyclisme est en ligne
droite. Pas dans les zones troubles. »
Circulait aussi en Italie, à mots couverts, qu’il ne devrait plus faire long
feu dans le cyclisme. Une rumeur
courait même l’autre dimanche sur
une possible arrestation, en raison
de ses liens avérés avec le docteur
Luigi Cecchini (*), contact supposé
en Italie du cerveau de l’affaire
Puerto, le docteur Fuentes.
Hier, en reconnaissant une évidence… qu’il se plaisait encore à
nier, l’an dernier, devant nous, à
Liège (« Être appelé Monsieur 60%,
ça me fait mal au cœur, mais qu’estce que je peux y faire ? L’important,
c’est le travail que je fais. Je veux
créer la meilleure équipe du monde
avec ma philosophie et d’une
manière propre. Je ne fais pas
n’importe quoi, je veux que ça se
sache, qu’on me croie »), il a forcément perdu tout crédit. Sauf que,
depuis quelques années, il est devenu peu à peu un membre du clan des
tauliers du vélo, celui auquel appartenait d’ailleurs en son temps
Manolo Saiz, l’ex-manager de la
Liberty Seguros, au centre de
l’affaire Puerto. Le clan des managers aux grosses équipes, aux gros
budgets, prompts à faire des razzias
en course et soucieux de faire fructifier au mieux leurs affaires.
LA PLUPART DES COUREURS qui
ont porté les couleurs de l’équipe Telekom dans les années 90 sont toujours
en activité ou reconvertis dans l’encadrement d’équipes Pro Tour.
Chez T-Mobile, on retrouve Rolf
Aldag, manager, Jan Schaffrath et
Brian Holm, directeurs sportifs.
Alors que Bjarne Riis est le patron de
l’équipe CSC, Christian Henn appartient à la direction sportive de Gerolsteiner, dont Udo Bölts vient de
démissionner.
Chez Astana, Mario Kummer
assume les responsabilités de directeur sportif et Walter Godefroot,
ancien patron de l’équipe Telekom, en
est le conseiller technique.
Sur le circuit continental, Jens Heppner dirige l’équipe Wiesenhof, dans
laquelle court Steffen Wesemann.
Giovanni Lombardi est reconverti
en agent de coureurs : si l’Italien a un
temps chapeauté Ivan Basso, il continue de défendre les intérêts de Franck
et Andy Schleck.
Enfin, Erik Zabel, quadruple vainqueur de Milan - San Remo et six fois
maillot vert du Tour, court sous les couleurs de Milram.
de notre envoyée spéciale
années. Leur président, Patrick Lefévère, déclarait hier soir en « avoir
assez des histoires du passé. Si tous
ceux qui ont pris de l’EPO avant
démissionnent, on fera le Tour de
France avec des équipes amateurs.
Et ce sera peut-être pire. Le dossier
qu’il faut faire avancer aujourd’hui,
c’est celui de Puerto. Je suis convaincu que certains trichent encore
aujourd’hui. Si le juge prouve que
Riis savait tout, pas de problème. On
appliquera strictement notre code
éthique. On n’aura de pitié pour personne. »
FRÉDÉRIQUE GALAMETZ
(*) L’an dernier, il a assuré publiquement ne plus travailler avec Cecchini
parce qu’il proposait sa méthode à
trop de coureurs.
Ullrich imperturbable
JAN ULLRICH NE SEMBLE EN RIEN ébranlé par les révélations qui se succèdent de la part de ses anciens coéquipiers
de la Deutsche Telekom. Muet sur son site Internet depuis le
début du mois d’avril, où il remerciait ses supporters pour
leur soutien face à la campagne de presse dont il s’estime
victime dans son pays, l’Allemand s’était seulement exprimé
la semaine dernière pour annoncer la naissance de son deuxième enfant prévue en septembre. Joint au téléphone hier
soir, il a affirmé que ce grand déballage « ne (le) concerne
pas. Je n’ai aucune raison de m’étendre sur ce sujet ». Il a par
ailleurs démenti un peu plus tard sur son site les rumeurs qui
indiquaient qu’il était prêt à s’expliquer sur son passé dans
les pages du quotidien Die Welt : « Ces informations sont
fausses », indiquait un court texte, relayé par Wolfgang
Strohband, l’agent de l’ancien coureur allemand : « Jan n’a
aucune raison de s’exprimer en public. »
Autour de lui, l’agitation se fait toutefois de plus en plus sentir et les appels pour qu’il s’exprime à son tour se multiplient.
Le dernier en date est venu de Peter Becker, son ancien
entraîneur, convaincu de son innocence, qui lui a demandé
de rompre rapidement le silence. Mais c’est aussi son système de défense qui semble s’ébranler peu à peu.
Hier matin, il a ainsi appris de la bouche de Strohband que
l’un de ses deux avocats, Peter Michael Distel, avait été écarté la veille pour s’être exprimé trop librement ces derniers
temps dans les médias sans aucune concertation avec son
client. Son deuxième conseil, Johann Schwenn, s’occupera
désormais seul de la défense d’Ullrich qui, paradoxalement,
pourrait voir la plainte de l’experte Britta Bannenberg remise
en cause. Les aveux sur les pratiques de dopage généralisé
au sein de la Telekom dans les années 1990 modifieraient en
effet l’accusation d’escroquerie portée contre Ullrich en juillet dernier.
Le porte-parole du parquet de Bonn, qui instruit l’affaire, a
admis hier que les dernières révélations constituaient des
éléments nouveaux. « Nous partions du principe que la
direction de l’équipe T-Mobile n’était pas au courant des
pratiques de dopage. Une réflexion est en cours pour décider
si c’est encore le cas. » – P. L. G.
TOUR DE CATALOGNE
TOUR D’ITALIE
La sensation Di Gregorio
Di Luca a réfléchi
Troisième derrière Menchov et Karpets, mais devant Vinokourov et Rogers, le Marseillais a créé
la surprise du chrono en côte.
SANCTUAIRE D’OROPA –
ARCALIS – (AND)
de notre envoyé spécial
RÉMY DI GREGORIO avait décidé
de ne pas traîner. À 14 h 19, soit seulement dix-sept minutes après le
départ de l’Italien Fornaciari, lièvre
de ce contre-la-montre en côte, le
jeune Marseillais a filé sans se
retourner vers les hauteurs d’Arcalis. À fond, sans l’ombre d’un doute
et avec une belle idée de revanche
derrière la tête. Fier comme un Phocéen. « La veille, j’avais vécu une
sale journée avec l’arrivée au sommet (169e à 26’37’’), se souvenait-il
hier soir dans sa chambre d’hôtel.
J’ai eu un coup de barre terrible,
alors que j’étais sur mon terrain, la
montagne. Je voulais tellement
bien faire que, même pendant la
nuit, je ne suis pas arrivé à gommer
ma déception du jour. Ce n’est pas
dans mon tempérament d’accepter
une raclée pareille sur un parcours
qui, d’ordinaire, est dans mes
cordes. »
En somme, l’enfant de la Canebière,
vingt-deux ans en juillet, n’a pas
supporté de terminer dans le gruppetto. « Il y a des gruppettos faciles,
mais celui de mercredi je l’ai fait à
l’agonie. Je me suis remis en cause.
Je voulais tellement me rattraper
que j’ai tout fait à bloc. Finir dans les
dix aurait été une satisfaction personnelle. Mais là, troisième, je me
dis dans ma tête qu’on flirte avec
l’irréel. »
Durant de longues heures, le coureur de la Française des Jeux a tenu
en haleine un Tour de Catalogne qui
s’est longtemps demandé qui était
ce dossard 103 venu semer la zizanie tout au long des 17 kilomètres
d’ascension et que personne ne par-
I LANDIS DANS L’ATTENTE. – L’audition de Floyd
Landis devant la cour d’arbitrage (AAA) s’est achevée
par les plaidoiries des avocats du coureur et de
l’Agence américaine antidopage (USADA). Les débats,
qui ont duré neuf jours, n’ont pas apporté de nouveaux
éléments. Landis a continué de nier s’être dopé durant
sa carrière, a fortiori lors de son Tour de France
victorieux l’an dernier au cours duquel il avait été
contrôlé positif à la testostérone. Il s’est une nouvelle
fois réfugié derrière un prétendu manque de fiabilité
du laboratoire de Châtenay-Malabry, les experts du
camp adverse présentant des arguments solides afin de
prouver le sérieux des résultats. La balle est désormais
dans le camp des trois juges de l’AAA, lesquels
devraient rendre leur décision d’ici quatre à six
semaines. Landis, qui risque deux ans de suspension,
aura alors la possibilité de faire appel devant le
Tribunal arbitral du sport.
venait à déloger, alors que l’horloge
ne cessait de tourner. Meilleur
temps intermédiaire à l’arrivée de
cette cinquième étape (19’35’’ au
km 9), le Marseillais a finalement dû
se contenter de la troisième place,
devancé par les Russes Denis Menchov et Vladimir Karpets. « Mais j’ai
terminé devant des coureurs
comme Vinokourov et Rogers, c’est
énorme, dit-il en souriant. Quand
j’ai vu le classement à la télé, j’avais
envie de retenir l’image. »
« Passer
devant Vinokourov,
ça fait bizarre »
Éternel supporter de l’Olympique de
Marseille, Di Gregorio enchaîne,
l’accent vif, et se demande quand la
nouvelle parviendra au pays. « Au
retour de la plage, peut-être… » Il
est presque 20 heures et il com-
I VINGT ET UN MOIS REQUIS CONTRE BASSO. – Le
procureur antidopage du Comité olympique italien a requis
hier vingt et un mois de suspension à l’encontre d’Ivan
Basso, qui avait avoué son implication dans l’affaire Puerto.
Le Varésan doit désormais être entendu par la commission
de discipline de la Fédération italienne, laquelle décidera
de la sanction.
I MUSEEUW ENCORE ACCUSÉ. – L’ancien coureur belge
Edwig Van Hooijdonck, double vainqueur du Tour des
Flandres, a accusé Johan Museeuw de s’être dopé « toute
sa vie », ce que ce dernier a aussitôt démenti dans un
communiqué, regrettant que Van Hooijdonck « se soit
laissé aller à des insinuations infondées et fausses ».
Museeuw, dont le procès pour détention de produits
dopants est prévu le 19 juin, n’a avoué avoir eu recours à
des substances interdites que la dernière année de sa
carrière.
mence à savourer son énorme performance. « C’est le genre de chose
qui va me motiver pour la suite,
avoue-t-il. Faire trois de ce genre
d’étape, c’est encore difficile à
croire. C’est le Tour de Catalogne, le
Pro Tour. Passer devant Vinokourov
et quelques barons, ça fait bizarre.
Je suis aussi satisfait qu’étonné. »
Un peu plus tôt, Marc Madiot n’a pu
s’empêcher d’appeler Thierry Bricaud, le directeur sportif de la FDJ
sur l’épreuve espagnole. Il aurait
presque voulu qu’on lui décrive,
mètre par mètre, l’ascension de son
poulain. Mais, dans sa chambre,
Di Gregorio reparle de son « coup
de bambou » de la veille, de « la
pression » qu’il se met, sans doute
involontairement, depuis quelques
semaines. « J’ai eu pas mal de
pépins physiques depuis le début de
la saison, raconte-t-il. Et puis, plus
RÉSULTATS
I CIRCUIT DE LORRAINE (2.1, 23-27 mai).
– 3e étape, Nomény-Épinal : 1. Marzoli (ITA,
Tinkoff), les 198,9 km en 5 h 3’37’’ (moy. :
39,306 km/h) ; 2. Gilbert (BEL, Française des
Jeux) ; 3. Traficante (ITA, LPR) ; 4. Pietropolli
(ITA, Tenax) ; 5. Rogina (SLV, Perutnina) ;...
7. Turpin (AG2R-Prévoyance), t.m.t.
– 114 classés.
Classement général : 1. Priamo (ITA,
Panaria), en 12 h 11’ ; 2. Turpin
(AG2R-Prévoyance), à 3’’ ; 3. Marzoli (ITA,
Tinkoff), m.t. ; 4. Pietropolli (ITA, Tenax),
à 7’’ ; 5. Gilbert (BEL, Française des Jeux),
m.t.
AUJOURD’HUI. – 4e étape : Rombas-Bettembourg (163 km).
SAMEDI 26 MAI 2007
ça avance et plus on pense logiquement au Tour. J’ai envie, c’est toujours des rêves. Mais bon, il faut que
je me dise que, si ça continue
comme ça, ça va venir. »
Hier soir, alors que les aveux de
dopage de Bjarne Riis continuaient
de secouer la caravane du Tour de
Catalogne, Di Gregorio souriait en
évoquant l’avenir du cyclisme.
Comme devait sourire Dimitri
Champion, néo-pro de Bouygues
Telecom, septième de l’étape à cinquante-quatre secondes de Menchov. Une belle journée, vraiment...
MANUEL MARTINEZ
CLASSEMENTS
TOUR DE CATALOGNE (Pro Tour [ESP],
21-27 mai). – 5e étape, Sornas VallnordArcalis (c.l.m. indiv.) : 1. Menchov (RUS,
Rabobank), les 17,1 km en 38’58’’ ; 2. Karpets
(RUS, Caisse d’Épargne), à 4’’ ; 3. Di Gregorio (Française des Jeux), à 24’’ ; 4. Vinokourov (KAZ, Astana), à 28’’ ; 5. Rogers (AUS, TMobile), à 40’’ ; 6. Lövkvist (SUE, Fdj), à 41’’ ;
7. Champion (Bouygues Telecom), à 54’’ ;…
11. Moreau (AG2R-Prévoyance), à 1’20’’ ; 17.
Goubert (A2r), à 1’32’’ ; 20. Gadret (A2r), à
1’36’’ ; 21. Sevilla (ESP, Relax GAM), à 1’41’’ ;
28. Casar (Fdj), à 2’2’’ ; 43. Sy. Chavanel
(Cofidis), à 2’51’’. – 182 partants, 182 classés.
Classement général : 1. Karpets (RUS,
Caisse d’Épargne), en 15 h 34’55’’ ; 2. Menchov (RUS, Rabobank), à 16’’ ; 3. Rogers
(AUS, T-Mobile), à 40’’ ; 4. Sevilla (ESP, Relax
GAM), à 1’6’’ ; 5. Moreau
(AG2R-Prévoyance), à 1’34’’ ;… 7. Gadret
(A2r), à 2’19’’ ; 16. Vinokourov (KAZ, Astana),
à 3’42’’ ; Sy. Chavanel (Cofidis), à 7’26’’ ; 40.
Casar (Française des Jeux), à 8’39’’ ; 129.
Di Gregorio (Fdj), à 26’42’’.
AUJOURD’HUI. – 6e étape : Llivia-LLoret de
Mar (177 km).
L’Italien est revenu sur les propos que lui avaient inspirés,
la veille, les aveux d’Erik Zabel.
de notre envoyé spécial
L’ÉTAPE D’HIER, un chrono en côte
remporté par Marzio Bruseghin, est
venue illustrer jusqu’à la caricature le
dilemme qui se pose aux observateurs
du Tour d’Italie, soumis à des sentiments contradictoires par les travers
d’une actualité schizophrénique. Les
souvenirs eux-mêmes sont encombrants, si l’on songe que c’est ici, dans
ce lieu de forte spiritualité, que Marco
Pantani avait paraphé un exploit
d’anthologie, en 1999, en remontant
49 coureurs en 12 kilomètres d’ascension, après avoir été retardé par un
saut de chaîne. Quelques jours plus
tard, «le Pirate » était exclu du Giro à
Madonna di Campiglio pour un taux
hématocrite hors norme.
Depuis lors, toute performance est
devenue suspecte, chacun réfrène ses
engouements et les révélations de
l’ancien soigneur Jeff D’Hont, auteur
d’un brûlot sur ses années au sein de la
Telekom, et les confessions des
anciens coureurs de cette équipe sont
venues ajouter au trouble. D’autant
que Danilo Di Luca s’est permis de railler le repentir d’Erik Zabel, en pleurs
jeudi au moment d’avouer, lui aussi,
qu’il avait pris de l’EPO en 1996.
« Mais qu’est-ce qu’ils ont tous à se
confesser ? s’était étonné l’Italien.
C’est devenu la mode, mais moi,
qu’est-ce que j’en ai à foutre ? » Cette
repartie pour le moins spontanée, qualifiée de « scandaleuse » par une partie de la presse, avait jeté un voile sur la
moralité de l’Italien, renvoyé dans ses
foyers en 2004 au départ du Tour de
France parce que, à l’époque, son
médecin traitant, le docteur Santuccione, était impliqué dans une affaire
de dopage.
La nuit portant conseil, Di Luca s’est
repenti à son tour en précisant qu’il
s’était mal exprimé. « Les faits dont
parle Zabel remontent à plus de dix
ans. Depuis, les contrôles se sont resserrés, a-t-il dit. Regardez ce Giro,
nous évoluons tous au même niveau, il
n’y a plus un “phénomène” qui
domine tous les autres. » « Toutes ces
confessions font mal à ceux qui font
leur travail honnêtement, estime
Giuseppe Saronni, le manager des
Lampre. D’ailleurs, tous ces aveux me
semblent forcés, on pourrait se
demander pourquoi ils ont attendu si
longtemps (*) pour parler…. »
Par une étrange ironie, le jeune leader
de la CSC, Andy Schleck, s’était présenté sur la rampe de lancement du
contre-la-montre à l’heure même ou
son team manager avouait avoir « pris
de l’EPO entre 1993 et 1998 » et donc
en 1996, année de sa victoire dans le
Tour de France dont il « ne se sent plus
digne ». Le Luxembourgeois aurait pu
rêver meilleur contexte mais, hier, il ne
se montrait pas le moins du monde
désorienté par cette confession à
retardement. « Je lui sais gré de
m’avoir engagé chez les professionnels, mais tout ce qu’il a fait dans sa
carrière, franchement, ça ne me
concerne pas. »
De son côté, Alain Gallopin s’interdisait tout commentaire, dans la mesure
où il n’avait pas pris l’exacte mesure
des propos de son patron. « Riis
m’appelle tous les jours au téléphone,
mais il ne m’avait pas dit qu’il tiendrait
cette conférence », relevait le directeur sportif de la formation danoise, au
cœur d’une tourmente médiaticojudiciaire depuis l’implication d’Ivan
Basso l’an dernier dans l’opération
Puerto.
PHILIPPE BRUNEL
(*) L’article 17 du Code mondial antidopage indique que les faits sont prescrits après un délai de huit ans.
CLASSEMENTS
TOUR D’ITALIE (GT, 12 mai - 3 juin). – 13e étape, Biella-Oropa (c.l.m. indiv.) : 1. Bruseghin
(ITA, Lampre), les 12,6 km en 28’55’’ (moy. : 26,144 km/h) ; 2. Piepoli (ITA, Saunier Duval), à 1’’ ;
3. Di Luca (ITA, Liquigas), à 8’’ ; 4. Zabriskie (USA, CSC), à 19’’ ; 5. Pellizotti (ITA, Liq), à 22’’ ;
6. Garzelli (ITA, Acqua e Sapone), à 29’’ ; 7. Petrov (RUS, Tinkoff), à 31’’ ; 8. Mazzoleni (ITA, Astana), à 33’’ ; 9. Cunego (ITA, Lam), à 38’’ ; 10. A. Schleck (LUX, CSC), à 40’’ ;... 13. Simoni (ITA,
CSC), à 13’6’’ ; 19. Savoldelli (ITA, Ast), à 1’46’’ ; 22. Ricco (ITA, Sdv), à 1’51’’ ; 31. Le Boulanger
(Bouygues Telecom), à 2’23’’ ; 35. Bettini (ITA, QuickStep), à 2’30’’ ; 40. Moinard (Cofidis),
à 2’42’’ ; 43. Riblon (AG2R-Prévoyance), à 2’45’’ ; 44. Kern (Crédit Agricole), à 2’46’’ ;
48. Dupont (A2r), à 2’58’’. – 158 partants, 158 classés.
Non partant : Popovych (UKR, Dsc).
Classement général : 1. Di Luca (ITA, Liquigas), en 57 h 11’28’’ ; 2. Bruseghin (ITA, Lampre), à
55’’ ; 3. A. Schleck (LUX, CSC), à 1’57’’ ; 4. Cunego (ESP, Lam), à 2’40’’ ; 5. Vila (ESP, Lam),
à 2’44’’ ; 6. Arroyo (ESP, Caisse d’Épargne), à 2’51’’ ; 7. Petrov (RUS, Tinkoff), à 3’11’’ ; 8. Simoni
(ITA, Saunier Duval), à 3’32’’ ; 9. Sella (ITA, Panaria), à 3’52’’ ; 10. Mazzoleni (ITA, Astana), à
3’53’’ ;… 12. Garzelli (ITA, Acqua e Sapone), à 6’24’’ ; 13. Ricco (ITA, Sdv), à 6’54’’ ; 14. Noe
(ITA, Liq), à 8’20’’ ; 15. Savoldelli (ITA, Ast), à 9’29’’ ; 26. Le Boulanger (Bouygues Télécom),
à 15’31’’ ; 36. Moinard (Cofidis), à 20’47’’ ; 43. Dupont (AG2R-Prévoyance), à 22’50’’ ;
44. Mourey (Française des Jeux), à 22’52’’ ; 45. Bettini (ITA, Quick Step), à 23’4’’ ; 46. Bonnaire
(Btl), 24’5’’.
AUJOURD’HUI. – 14e étape : Cantu-Bergame (192 km).
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Bleu
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Jaune
Rouge
Prudhomme, son directeur. S’efface
définitivement l’image de sa montée
de Hautacam, où il avait vérifié le
braquet de ses adversaires avant de
les planter sur place. Mais est-il
digne de diriger une grande équipe ?
Il était l’an passé le manager de
Basso. J’aimerais avoir l’opinion de
son sponsor sur le sujet. Son cas est
différent de celui de Zabel. Ce dernier peut perdre son boulot demain,
Riis, lui, a bâti son après-carrière sur
une victoire qu’il ne méritait pas.
Alors ? Aujourd’hui, dans le
cyclisme, le principe qui s’impose est
celui de la précaution. Et l’exemple
doit toujours venir d’en haut. »
On imagine que, du côté des équipes
du Pro Tour, les discussions iront bon
train dans les jours à venir et que
deux camps s’affronteront une fois
de plus, comme depuis quelques
Bleu
« Ce qui me vient à l’esprit, quand on
parle du cyclisme français, c’est travailler plus. En début de saison, ils
sont gros et mal mis sur leur vélo. Ils
n’ont pas assez de kilomètres. » Que
penseront aujourd’hui ces derniers ?
Alors, ce matin, la question se pose :
Riis doit-il rester dans le cyclisme ? Il
a assuré hier que son sponsor, la
CSC, spécialisée en informatique, lui
maintenait sa confiance. L’Union
cycliste internationale l’a d’ores et
déjà « invité fermement, malgré la
prescription du Code mondial antidopage, à rendre le Maillot Jaune »
du Tour 1996. L’incitera-t-elle rapidement à rendre sa licence ? Du côté
du Tour de France, en tout cas, on
s’interroge sérieusement.
« Riis n’est pas digne d’avoir gagné
le Tour 1996, parce qu’il a triché,
expliquait hier soir Christian
Jaune
Rouge
Jaune
Homme de peu de mots, Riis néanmoins affichait une singularité : son
discours sur la méthode, supposée
toute en rigueur et professionnalisme. Celle qu’il prônait à ses
troupes au gré de stages commandos terribles, l’hiver, dans le froid
danois : « Les coureurs (L’Équipe du
6 juillet 2005) peuvent être surpris,
c’est vrai. J’insiste surtout sur l’honnêteté entre chacun et envers soimême. Il y a des valeurs sur lesquelles on ne transige pas, comme le
sérieux dans le travail, et si un de mes
coureurs triche et ne veut pas
l’admettre, ça ne peut pas fonctionner. »
Ou encore celle qu’il claquait sèchement à la face des coureurs français
dans nos colonnes en avril 2005 :
Le regard paternaliste et satisfait de Bjarne Riis sur son leader Ivan Basso. C’était lors de la présentation du Tour 2006, la veille de l’exclusion de l’Italien. Depuis, Basso a
quitté la CSC, englué dans les méandres de l’affaire Puerto. Et c’est maintenant au tour de son ancien patron d’être sous les projecteurs.
(Photo Jérôme Prévost)
J 28 avril : dans le cadre de la promotion de son livre Mémoires d’un soigneur dans le cyclisme, paru le 30 avril
en Belgique, Jeff d’Hont, chez Telekom
entre 1992 et 1996, confie à l’hebdomadaire allemand Der Spiegel que Jan
Ullrich aurait reçu des injections d’EPO
lors du Tour 1996. D’Hont met également en cause Lothar Heinrich et
Andreas Schmid, deux médecins de
l’université de Fribourg et également
en charge de l’équipe T-Mobile, les
accusant d’avoir procédé à ces injections.
J 3 mai : les dirigeants de T-Mobile
suspendent Schmid et Heinrich.
J 21 mai : Bert Dietz est le premier
ex-coureur de Telekom à briser le
silence, en avouant sur la chaîne de
télévision allemande ARD s’être dopé
lorsqu’il portait la tunique fuchsia
entre 1994 et 1998. Il accuse également Heinrich et Schmid d’avoir introduit l’EPO dans l’équipe.
J 22 mai : alors que le directeur sportif de Gerolsteiner, Christian Henn,
coureur chez Telekom entre 1995
et 1999, avoue également s’être dopé,
l’hôpital de Fribourg suspend les docteurs Schmid et Heinrich « de façon
provisoire » et met un terme à sa collaboration avec T-Mobile.
J 24 mai : trois autres coureurs
avouent. Udo Bölts, qui démissionne
de son poste de directeur sportif chez
Gerolsteiner ; Rolf Aldag, directeur
sportif chez T-Mobile qui, lui, est maintenu ; et Erik Zabel, coureur chez Milram. Les docteurs Schmid et Heinrich
confirment les accusations et sont
licenciés par l’hôpital de Fribourg.
J 25 mai : le Danois Bjarne Riis, vainqueur du Tour de France en 1996 sous
les couleurs de Telekom et actuel
manager de la CSC, reconnaît s’être
dopé à l’EPO, à la cortisone et aux hormones de croissance de 1993 à 1998.
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Lefèvère :
« On n’aura de pitié
pour personne »
D’Hont
le détonateur
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CYCLISME LES AVEUX DE RIIS
Samedi 26 mai 2007
Et maintenant, Riis !
À son tour, le vainqueur du Tour de France 1996 a reconnu s’être dopé durant sa carrière.
D’Hont (son soigneur) a été le premier
à vouloir m’initier au dopage mais
j’avais alors refusé. J’ai appris ailleurs. »
Mais il ne citera aucun nom, sauf celui
du sulfureux Cecchini, mais pour le
dédouaner : « Il ne m’a jamais rien
donné. Au contraire, il m’a toujours dit
de bien prendre soin de moi. À
l’époque, il était très facile de se procurer de l’EPO, je pouvais en acheter au
drugstore si je voulais. »
Comme Zabel jeudi, il explique comment il a raconté son terrible secret à
ses proches. « J’en ai parlé hier à mes
deux grands fils. Ils ont compris, toute
la famille me soutient. » Le grand
blond replie ses feuilles, son speech est
terminé. Débute alors une séance de
questions-réponses interminable. Sur
quelle période s’est-il dopé ? « Entre
1993 et 1998. » Quels produits a-t-il
pris ? « EPO, cortisone et hormone de
croissance. » Pense-t-il que Jan Ullrich
a participé à ce dopage généralisé ?
« Jan parlera pour lui, c’est mieux
comme cela. »
Son ton devient plus cassant, les
échanges deviennent tendus. Pourquoi avoir pris de l’EPO ? « Pour aller
plus vite. » Ce secret vous a dérangé
pendant ces onze années de silence ?
« Non. » Quelles conclusions avezvous tirées de l’usage de l’EPO ?
« Vous pouvez prendre autant de produits que vous voulez, si vous n’avez
aucun talent vous ne gagnez rien. Je
crois que j’avais un certain talent… »
Regards éberlués dans l’assistance. On
Bjarne Riis avait
convoqué la presse, hier
après-midi, au siège de
son équipe CSC dans la
banlieue de Copenhague.
Lors d’une discussion de
deux heures, l’ancien
leader de Telekom a
admis avoir, lui aussi,
pris des produits dopants
entre 1993 et 1998.
LYNGBY – (DAN)
de notre envoyé spécial
FINALEMENT, il n’y aura pas eu de
surprise. Depuis la décision de Bjarne
Riis, jeudi après-midi, de convoquer la
presse pour « s’expliquer » après les
révélations en cascade sur les pratiques dopantes au sein de l’équipe TMobile des années 1990, le royaume
du Danemark était persuadé que son
champion allait à son tour passer aux
aveux.
Hier matin, la presse à l’unisson affichait d’ailleurs sur toutes ses unes la
face pincée de Riis, tantôt barrée d’un
définitif « Dopé », tantôt d’un accrocheur « Il se confesse aujourd’hui »,
rappelant que cette déflagration à
venir, pourtant exceptionnelle par sa
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Reste une question : pourquoi a-t-il
décidé de parler ? Avait-il la pression
après les révélations de tous les coureurs de T-Mobile qui lui ont porté les
bidons lors de son Tour 1996 victorieux ? « Rien à voir. J’avais pris la
décision de parler il y a quelques jours.
Si je parle aujourd’hui, c’est pour mon
équipe, assure-t-il en jetant un œil au
poster de la formation CSC épinglé
derrière lui. Il y avait beaucoup de
rumeurs, qui me coûtaient du temps et
de l’énergie, alors que mon équipe a
besoin de moi. Je fais ça parce que je
veux que ce sport ait un avenir, que
mes coureurs soient fiers de ce qu’ils
font. »
Quand on lui parlera de Hamilton et de
Basso, avant de quitter la salle les
mâchoires toujours serrées, il observera : « On ne pourra jamais empêcher
des cas isolés. Chez CSC, notre système de prévention interne ne peut
être meilleur. On ne peut pas changer
le passé, mais on peut changer le
futur. »
JOSÉ BARROSO
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LYNGBY. – Presque onze ans séparent ces deux images. Bjarne Riis a l’air abattu hier lors de la conférence de
presse. Une attitude très différente de celle qu’il avait le 16 juillet 1996, sur la route de Hautacam. Déjà vêtu de
jaune, il toisait la silhouette titubante de Miguel Indurain. Derrière, Laurent Dufaux grimace. Quelques mètres
plus loin, le Danois partira seul conquérir le Tour. Facile, trop facile…
(Photos Witters/Presse Sports et L’Équipe)
Bjarne RIIS a quarante-trois ans. Il est né le 3 avril 1964 à Herning
(Danemark). En 1986, il signe son premier contrat pro au sein de la
modeste équipe belge Roland et enchaîne avec Lucas. Mais c’est en
France qu’il apprend les rudiments du métier, chez Toshiba d’abord
(1988), puis sous la tutelle de Cyrille Guimard (Système U puis
Castorama), qui le récupère alors qu’il est chômeur, et de Laurent
Fignon, dont il devient l’équipier. C’est en 1989 qu’il remporte ses
deux premières victoires, une étape du Giro et une du Tour de la
Communauté européenne. Mais l’aventure se termine mal et il est
prié d’aller voir ailleurs par manque de travail. En 1992, il rejoint
donc l’Italie (Ariostea).
En 1993, tout s’accélère. Il décroche une deuxième étape au Giro et
s’impose à Châlons-sur-Marne dans le Tour, avant de terminer 5e à
Paris. En 1994, il rejoint la Gewiss placée sous l’autorité du docteur
Michele Ferrari, chantre de l’utilisation de l’EPO. Cette année-là, il
gagne l’étape du Tour à Albi. Un an plus tard, il termine troisième de
la Grande Boucle derrière Indurain et Zülle. C’est en 1996 qu’il atteint
son sommet. Sous les couleurs de Telekom, il gagne le Tour de France
et deux étapes (Sestrières, Hautacam). En 1997, il s’impose dans
l’Amstel Gold Race, sa dernière grande victoire. Il met un terme à sa
carrière le 2 mars 2000. Après une courte expérience de consultant
télé, il prend la tête de l’équipe danoise CSC.
Noir
Noir
teneur – c’est la première fois qu’un
Maillot Jaune du Tour avoue s’être
dopé –, n’a rien d’inattendu ici. Autour
du siège de Riis Cycling, les journalistes qui commencent à affluer en
début d’après-midi n’ont pourtant
aucune certitude. « On ne voit pas ce
qu’il peut annoncer d’autres, mais à la
vérité, il n’y a eu aucune fuite », glisse
l’un d’eux, rappelant que l’arrogance
de celui qu’ils appellent « Monsieur
60 % » – en référence à son taux
hématocrite anormalement élevé –
quand on évoque les questions de
dopage lui vaut peu d’amitié dans la
presse.
L’ambiance est encore calme dans ce
quartier industriel de Lyngby, dans la
banlieue lointaine de Copenhague. À
15 h 15, un taxi noir contourne la
meute. À l’intérieur, Riis, visage fermé,
accompagné de Henrik Schlüter, président de Riis Cycling, et Brian Nygaard,
l’attaché de presse. Direction l’arrière
du bâtiment pour une entrée en toute
discrétion. À 16 h 15, les médias sont
autorisés à pénétrer dans l’enceinte.
Une soixantaine de journalistes,
essentiellement du cru, se pressent
dans une salle exiguë.
À 16 h 30 précises, dans un silence à
couper au couteau, Riis apparaît, veste
noire et traits tirés, et s’installe aux
côtés de Nygaard. Ce dernier prend la
parole, hésitant : « Je m’excuse mais
cette conférence de presse se déroulera en danois. Les journalistes étrangers
pourront poser quelques
questions après. » Un coup
d’œil à sa droite et Riis
prend le relais. « Bienvenue
à tous. Je tiens à préciser
que je parle ici en mon nom,
commence-t-il en lisant une
feuille. Les derniers événements qui se sont déroulés
en Allemagne ces derniers
jours ont ramené à la surface des choses qui appartenaient au
passé et que j’avais laissées derrière
moi. Comme tout le monde, j’ai fait des
choses dont je ne suis pas fier. »
Long silence. Puis, il détache ses yeux
du papier et en vient à ce que tout le
monde attend, dans une chaleur étouffante. « Je me suis dopé. J’ai pris de
l’EPO. À l’époque, ça faisait partie de
ma vie de tous les jours. » Sa voix se
fait chevrotante, ses yeux brillants.
« Je suis désolé, j’ai menti. Je voudrais
m’excuser surtout auprès des gens qui
m’ont fait confiance. » Nouveau long
silence. Puis il explique les conditions
dans lesquelles il a découvert les pratiques occultes du peloton. « Jeff
lui demande s’il pense mériter sa victoire sur le Tour 1996. « Probablement
pas, répond-il. Mon Maillot Jaune est
dans un carton dans mon garage et
vous pouvez venir le chercher. Ce n’est
qu’un maillot, il ne veut rien dire pour
moi, d’ailleurs je ne rentre plus
dedans. »