Tonight, potluck

Transcription

Tonight, potluck
Tonight, potluck,
1.
Débrayage embrayage, je ne conduis pas, I mean : I can’t drive, je veux dire : je ne sais pas, c’est de la fiction, de la projection, pied
au plancher, à fond les ballons neune und neunig luft balloons les associations d’idées, d’images, de sons, sensations, ça
sans importance
traversée d’une petite ville américaine, Ruston, Lousiana, découverte a
peut aller très vite,
posteriori, après y avoir habité
prisonniers, WW2
dans de la destruction comme élément naturel de, ---- Sebald,
qui fête, 4 juillet, l’indépendance,
que cette ville a abrité un camp de
it is a cliché, un shortcut, un gear lever, an accelerator
les
ballons 14 mai, Stuttgart Königstrasse, international tag gegen homophobie, regardé, depuis le banc du bus 92, de leur lâché à leur
ascension, contemplés les ballons colorés, dot and dot and dot and so on lâchés, rose bonbon, étoilés, et stripés sont
dispersés par la vitesse d’une voiture qui, embrayage, full throttle, fonce dans un mur humain :
les briques se dispersent, en hurlant, criant, courant pile juste avant l’accident. La fatalité de l’accident, du
crash, in the wall le mur du langage is a keyword wich is becoming a K-word : le mur du langage, tautologie a été évité.
Tant bien que mal, sort au hasard of her car, non, les femmes ne sont pas moins bonnes conductrices que les
hommes titube, random walker dans le paysage dispersé du mur humain. A sa voiture revient, de
la boîte à gants, sort un tom-tom à piles. La rue est vide.
2.
Claudia Triozzi me dit : oui, ces changements minuscules sont pour soi des tremblements de
terre, je traduis : quick heart quakes
3.
sunset, set as east, pays du soleil levant, consequently, rise is west le soleil vient de se lever, il fait beau le temps,
vient, en premier lieu, pour engager la conversation, et des fois la clôt, ne reste que lui, permettant de tout dire, la joie comme la tristesse,
dans le pré, les gelées matinales des derniers mois deviennent, ce
matin là, une simple rosée nada – rosée, le cadeau de Roa la multitude des embranchements deviennent des pièges. Une
branche craque snap dans le marronnier en fleurs, fleurs blanches, cachant la mémoire de
celles fuchsia.
en toute pudeur, en tout secret,
4.
je doute que soit compris, je doute de la clareté comme je doute qu’être dans l’ahors seul
puisse être généreux, je ne doute pas être
pirate, si pirate s’entend s’opposer à la piraterie qu’exerce au sein de l’état, le droit commun,
qu’au sein du droit commun, avec son accord
et sa participation est piraté le temps subjectif de chacun-e, l’hypothéquant, obligeant chacune à contracter
une dette et son pendant :
une culpabilité souterraine, viscérale et intime, je ne doute pas de la perméabilité des champs
intimes et publics comme je ne doute pas qu’il y ait soumission léthale quand cette
perméabilité est imposée et non, en connaissance de cause, choisie par chacun-e, je doute
de la philosophie et du politique quand elles ne sont plus pragmatiques, je ne doute pas de
l’importance des mouvements sociaux, des syndicats, des fédérations et des groupes, mais je
doute que soit efficiente l’implication d’une seule partie de soi, âge ou classe sociale ou genre
ou, ou, ou, ou, car je ne doute pas que chacun-e est plusieurs, ni non plus que cette division
permette à ce qui se nomme de plusieurs noms, capital, néo-libéralisme, dette, droit commun
même, de régner
divisant ceux qui s’y opposent, ainsi je doute de l’autorité du nom qu’une organisation même
indivisée prend,rait, pend,rait haut et court quand je ne doute pas du nom de chacun-e, et si je
doute de la possibilité, la mienne, à pouvoir communiquer avec
un nombre non limité
de chacun-e, je ne doute pas de l’acte de
parole ni de
son itération, je ne doute pas que ce monde est le seul, et le seul dans lequel l’acte de parole
est possible, de ce monde je redoute son immobilité et ses redondances, je redoute sa
forclusion définitive mais ne doute ni de la vertu de cercles vertueux ni de celle de
l’émancipation, je ne doute ni ne redoute devoir
apprendre, je ne doute pas, pour qu’il puisse pour être émancipateur que l’acte de parole doive
avoir lieu, don contre don, en un lieu choisi, de manières latérales et subjectives, ici je redoute
les majuscules, je doute des manuels scolaires, je redoute plus l’auto-censure que la censure,
je doute ni du rire ni de la rage,
5.
antonyme à la colère, le courage,
6.
face aux buds, bourgeons, non encore apparus sur le rosier rempoté
ce rosier, un rosier jaune, les trois pieds d’un rosier jaune ont été offert avant un départ
confié à une joueuse d’échecs, qui se pose beaucoup de questions, peut on trop se poser de
questions, could you ask me something ? something very essential for you ?
how can you work to produce something wich would have not for function to fill a missing
thing, an hole, a whole of an hole – make a little music in your mind, and hum it alors que les
fumets des plats prepares montent, qu’humée la vapeur invite à la table, ne cessant ce
movement que pour le poursuivre dans les untied necessities comme aller embrasser qui est
aimé et qui aime, qui demande qu’avons-nous fait le lendemain de l’Eurovision ?
1.
ce pourrait être une déclaration de retrait,
7.
Le 8 et le 12 septembre 1940
Les points ronds, les mains négatives souffler sur sa main la poussière rouge qui restera
des millénaires durant
les aurochsla roche devenue leur chair, ses plis, leurs muscles vacillent et tanguent à la lumière de
lampes
torches tremblants dans les mains tremblant
sous mes yeux d’enfants Marcel Ravidat, Jean Clauzel, Maurice
tempêtes
ouvre le 10
Queyroi, Louis Périer Georges Agniel, Simon Coencas Jacques Marsal Cave for forgotten dreams
spetembre 2010, 70 ans après la découverte de Lascaux, le festival de Toronto
Herzog avait fêté 5 jours avant, le 5 septembre, ses 68 ans
la grotte des rêves perdus cesser de se perdre dans lecture des signes et de coincidences aura lieu préluda projeté sur
l’écran d’une salle obscure du mk2 de Gambetta
à perdre des rêves en septembre 2011, j’allais partir, c’était un autre
cesser de ployer sous le poids
anniversaire, j’allais partir où je ne connaissais rien ou, peut-être, à rêver différemment
d’une pensée platonicienne.
8.
Changes. She and their. There. The nature changes.
Grey, green grow up. Black, blue blur. Yellow lowly yells.
Inside is a becoming. Inside is spreading inside
the landscape. The outside mutely changes. Whit. Win,d
red, white, purple, pink, white breathes, three lifes. Enter. Moves as, are :
seed, beside, breaks la balle du grain, sans folie ni au fusil de fleur.
Simply, friendly, the ritual in stones fields, where
between two, steps, a fox's skull is braiding now with
the others, wishes, which are sharing side, cheek-to-chick, side, seeds,
inside the outside, sowing the sea, the lagoon, la lacune, over
the ocean, everywhere, from dot to the lines – lying bordered of lather, weak, wake, wave
its sweet & violent strengths. Something is happening.
Exists the choice between. To ride a chemical chimera, or to be swated.
Sweating in every case. Or perspire. Respire. Its sweet & violent, strange
steps. Strengths.
9.
cette assiette, ou ce plat, la taille ne permettait pas de, encore qu’il m’a semblé le voir, de
visu, pouvoir, au-delà de son cliché évaluer sa nature, ce devait être un plat de faïence
mimant en son creux, comme au fond d’une corbeille, au centre d’un vernis jaune marron,
maronnasse voulant dire bois ou paille, enchâssant en son centre une pêche, très très bas
relief d’une pêche, rose peau, tendre rose, ocre beige rosé, et vert, le vert amande de ses
feuilles de pêcher, au centre, à demi caché par ce qui y reposait, ce que tu y avais mis, un
rollmops, un hareng roulé, à demi-déroulé, je ne sais plus, l’impression a été vive, mais je
n’ai pas mémorisé l’ensemble des détails, je reconstruis l’image à mesure de sa description,
n’y avait-il pas également, dis moi, n’y avait-t-il pas également un cornichon sur cette pêche,
sur cette paille ou ce bois vernissé, cette faïence qui imitait ces motifs, dont les couleurs
transparentes et brillantes jouaient avec les reflets argentés des fines écailles du filet de
hareng déroulé et la luisance d’un cornichon sorti de sa saumure ?
1.
mon rejet, autrement dit mon adhésion à celui-ci, se battre contre, c’est reconnaître une
existence à ce contre quoi l’on se bat – cette reconnaissance, que j’opérais, et dont je tentais
d’user de ses propres armes contre lui, m’a absorbé en lui, en deux mouvements
contradictoires et ainsi m’a laissée, battue à terre, je ne peux aujourd’hui que reconnaître ce
fait, et regarder, couchée sur le ventre et la terre et les herbes et, tournant sur moi-même
l’immensité d’un ciel, même quand il est gris, l’épaisseur, son épaisseur, qui vivent y revivent
des souvenirs, qu’ils s’agissent de Turner, ou de bras et d’un homme s’écriant : les autres, on
s’en fout, provoquant nos éclats de rires, les autres on s’en fout, oui, mais non, pas de tous
les autres, pas de tous, nous sommes nous dits
2.
le sunset rend David Antin very very melancolic, et
3.
Elle m’écrit Je cite : L'étoffe est conçue comme un ensemble de paroles par sa
structure_le croisement des fils par le nombre de morceaux qui la composent, par les
motifs qui l'ornent, par le processus même de sa production.(...) le métier à tisser est
décrit comme le corps de l'ancêtre des hommes de nature divine, les lices sont ses
mâchoires et le peigne ses dents. La parole soutenant les lices, dont le bruit
caractéristique se fait entendre loin dans les villages porte le nom de grincement de
la parole. C'est beau n'est-ce pas? En plus je ne peux pas m'empêcher bien sûr de
penser à la psychanalyse... m’écrit-elle et s’emmêlent les tissus qu’étudia Annie
Albers, et les petites poteries qu’elle réalisait,
4.
il me dit, alors entre les characters, c’est peut-être ce qui est entre les personnages, quelque
chose qui serait dans la même sensation, cette chose abstraite et qui emporte, pas les
charecters eux-même, mais cette chose entre eux, un troisième chemin,
5.
fragments et bribes,
un tube de colle
have a ride, une traversée du paysage, riant, riant, et attentive à ne pas, dans le visage,
recevoir les branches basses, concentrée dans la vitesse, et dans la chute, qui, si les
mouvements de tous les écuyers ont été bien observés, il sera possible de reproduire - du
moins in the mind
2.
l’eau du bain refroidit, le retard, et le retard devient léger, les pas légers et pressés dans
mulhouse pour rejoindre le lieu de, c’est tout ce mouvement là, d’avoir découvert cet
emportement et cette beauté, c’est quelque chose comme ça, de ce mouvement là, que je
ne veux pas le nommer, j’ai juste envie de dire : lisez Evgénie Onéguine,
3.
Tu as un objet, un livre, une petite cuillère, j’ai une petite cuillère, un objet,
Je te donne cet objet, cette petite cuillère, je te donne cette petite cuillère, cet objet