Chine Afrique
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Christian MENOUNGA Tema-RMS Etude indépendante Sujet : La relation entre la chine et le continent africain. SOMMAIRE : 1) Introduction (observations). 2) Vers un néocolonialisme chinois… -a) Une influence de plus en plus grande : -Sur le plan militaire -Sur le plan économique et social -b) Une influence qui se fait au dépend de la France en Afrique : Cas de la France en Afrique. 3) Des échanges accrus entre les 2 acteurs et leurs limites : -a) Des échanges sino-africains gagnants-gagnants… -b) Des échanges qui profitent plus à la Chine. 4) Perspectives : Concurrence de plus en plus rude avec d’autres pays : Cas de l’Inde, de la France, et des Etats-Unis. 5) Conclusion. Page 2 de 24 1) Introduction : Les relations entre la Chine et bon nombre de pays africains sont anciennes. Cependant, depuis quelques années, la Chine a su profiter de la perte d’influence de certaines anciennes puissances coloniales pour s’affirmer comme étant un nouvel interlocuteur franc face aux pays africains affichant un retard de développement malgré la coopération avec les anciennes puissances coloniales. L’influence de la Chine se fait de plus en plus sentir dans des domaines aussi variés que stratégiques : domaine militaire, domaine économique, domaine énergétique, domaine commercial, intérêt politique mutuel. L’Afrique est pour la Chine un nouveau client qui contient aussi un réservoir important de ressources qui devraient, après exploitation, être bénéfiques aux deux parties. Hélas, la Chine est parfois accusée de pillage, de non transfert de compétences, de non respect des conventions du travail, d’exploitation des personnes et de tirer profit du plus gros des bénéfices. L’Afrique connait, il faut le reconnaitre, une accélération de son développement grâce aux efforts de la Chine qui donne aux africains un accès aux infrastructures par exemple. Cependant, la Chine doit faire face à de nouveaux concurrents et au retour des anciennes puissances coloniales qui, en plus de leurs aides à l’Afrique, font du transfert de compétences et sont plus regardants sur les progrès démocratiques qui sont un gage de stabilité et d’assurance pour des investissements futurs. Après avoir détaillé la relation entre l’Afrique et la Chine et montré comment elle tend à s’étendre, nous allons étudier comment les autres puissances perdent de l’influence, comment l’intensification des échanges a fait naitre l’idée d’un néocolonialisme chinois. Cette étude nous permettra aussi de démontrer les limites et les bienfaits de cette coopération et quels sont les Pays qui à terme pourraient rééquilibrer cette influence de la Chine !?? Page 3 de 24 2) Vers un néocolonialisme chinois… a) Une influence de plus en plus grande : La Chine est l’une des puissances mondiales les plus présentes sur le continent africain. Elle essaie de rivaliser avec d’autres puissances anciennes ou montantes pour participer à la fois au développement de l’Afrique et tirer un bon profit de cette coopération, dans plusieurs domaines. Elle s’investit beaucoup dans l’aide au développement, la coopération militaire et les promesses pour s’assurer d’un appui et d’une confiance sans faille du continent Africain. Sur le plan militaire : La Chine consolide ses liens anciens avec certains pays et multiplie des contrats de coopération militaire depuis les années 1990. Elle dispose de l’amitié et du soutien de pays tels que le Zimbabwe, le Soudan, la République Démocratique du Congo, le Congo Brazzaville, l’Angola. Elle assure la fourniture d’armes à certains pays en délicatesse avec le reste de la planète, assure la formation militaire dans des pays en guerre (Angola lors de la guerre entre le Président Dos Santos et son opposant Jonas Savimbi). La République Populaire de Chine essaie de se poser en rival des Etats-Unis et de la France en vendant du matériel militaire aux pays faisant partie du « pré-carré françafricain » : Sénégal, Congo Brazzaville, Tchad, République Démocratique du Congo. Cette coopération et cette étroitesse des relations entre la Chine et l’Afrique résultent du faite que la Chine n’est pas très regardante sur le respect ou non des droits de l’homme dans certains pays africains. Sur ce point la, la Chine se différencie des autres pays riches et en profite pour conserver les meilleures relations avec des pays et des gouvernants qualifiés « d’infréquentables ». Cette coopération militaire peut aussi se traduire sur le plan diplomatique par un soutien sans faille des pays Africains lors des grandes rencontres internationales, soutien qui se fait au détriment des pays comme la France qui Page 4 de 24 disposait toujours de réserve de voix provenant des pays africains, notamment lors des débats à l’ONU. Elle peut ainsi se permettre d’assurer une protection diplomatique à de nombreux pays africains en délicatesse avec la communauté internationale, notamment le Soudan et le Zimbabwe, au grand mépris des efforts diplomatiques qui sont faits par l’occident pour mettre fin aux atrocités commises dans ces deux pays riches en ressources naturelles. La Chine dispose d’une place enviable auprès des pays Africains, enviable notamment par les pays occidentaux qui ont laissé des souvenirs parfois douloureux, hormis leurs passés coloniaux. La Chine pourrait d’ici peu devenir le premier partenaire commercial du continent Africain, loin devant la France et les Etats-Unis, tant les échanges sino-africains ne cessent de croitre. Sur le plan économique et social : Les échanges commerciaux entre la Chine et l’Afrique sont en constante augmentation. Ils étaient de l’ordre de « 39,7 milliards de dollars en 2005 » et ont atteint environ « 70 milliards de dollars en 2007 ». Entre 2007 et 2008, ces échanges ont progressé de l’ordre de « 45% ». Les chinois aident l’Afrique à sortir du sous-développement en multipliant leurs assistances sans imposer de condition au préalable. L’Afrique peut bénéficier ainsi de nouvelles infrastructures tout en aidant la Chine à s’assurer une balance commerciale excédentaire et à soutenir durablement sa croissance économique. Nous sommes donc dans une relation « gagnant-gagnant » dans laquelle chaque partir trouve son compte. La Chine est officiellement représenté en Afrique par « 750.000 » Chinois qui y vivent et y travaillent. Le montant du commerce bilatéral entre la Chine et l’Afrique était de l’ordre de « 106,84 milliards de dollars » en 2008. La Chine fournit surtout des produits prêts à l’emploi, des « produits finis ». Ces échanges de produits finis représentent « 51% » des échanges entre les deux parties. La Chine est dorénavant le « 2ième partenaire commercial de l’Afrique après l’Union Européenne ». Ses principaux partenaires commerciaux sur le continent sont l’Angola, l’Afrique du Sud, le Nigéria, la République Démocratique du Congo et le Soudan. La Chine parvient aussi à lever des fonds inestimables pour aider l’Afrique à s’en sortir, elle mène des projets de développement à long terme dans de nombreux pays d’Afrique : Palais des sports au Cameroun, Routes et Ponts au Mali, etc… Une des promesses de la Chine à l’Afrique est de « doubler son aide dès 2009, de fournir 3 milliards de dollars de prêt à taux préférentiel et 2 milliards de crédits d’achat préférentiels au cours des trois prochaines années et d’annuler la dette de certains pays pauvres grâce à des prêts gouvernementaux ». Les échanges entre la Chine et l’Afrique sur le plan économique concernent surtout les produits électroménagers, les produits Page 5 de 24 mécaniques, technologiques. Cependant, parmi les produits en provenance d’Afrique, la plus grande partie des importations faites par la Chine est issue des « produits primaires : pétrole, minerais de manganèse, coton, etc… ». Ces importations représentent environ « 80% » des échanges de l’Afrique vers la Chine. Nous allons prendre le cas d’un pays d’Afrique dont la coopération avec la Chine se porte bien : Le Cameroun. Cas du Cameroun : La relation entre le Cameroun et la Chine se porte parfaitement bien, en témoignent les visites d’Etat qu’ont effectué respectivement le Président Biya en Chine et le Président Hu Jintao au Cameroun. La coopération chinoise au Cameroun se manifeste par le développement d’infrastructures et un soutien sans faille à la politique de santé du Cameroun. La Chine a réalisé le barrage hydro-électrique de Lagdo, au Cameroun , construit de nombreux hôpitaux , envoyé des médecins pour assister les locaux, construit le Palais des Congrès de Yaoundé, le nouveau palais des sports de Yaoundé qui devra bientôt être suivi par la Page 6 de 24 reconstruction de l’ancien stade de football de la ville de Douala, la construction de centres linguistique chinois, de laboratoires. La République Populaire de Chine se permet aussi d’offrir des bourses d’études à certains étudiants Camerounais souhaitant aller étudier en Chine. Le gouvernement chinois assiste aussi l’Etat Camerounais sur le plan militaire avec la formation d’officiers Camerounais. Le volume des échanges entre les 2 pays a connu une intensification depuis 2005, avec une croissance d’environ « 101% ». La Chine s’intéresse aussi aux ressources énergétiques et pétrolières dont le monopole de l’exploitation revient pour l’instant aux entreprises américaines pour l’électricité (Aes Sirocco) et françaises Total pour le pétrole. Nous avons donc, avec le cas du Cameroun, un exemple de coopération multiforme qui permet de développer un partenariat ou chacun des deux pays trouve son compte. L’influence de la Chine en Afrique se fait cependant aux dépends d’autres Etats qui perdent des parts de marché et de l’influence sur le continent Africain. Page 7 de 24 b) Une influence qui se fait au dépend de la France, en Afrique : L’entrée de la Chine sur le continent africain a considérablement modifié les rapports de force entre les puissances mondiales et démontré la fin d’une mainmise totale de l’occident sur l’Afrique. Cette mainmise de l’occident en Afrique se faisait par l’intermédiaire d’accords parfois tacites entre les gouvernants postcoloniaux et les anciennes puissances coloniales, accords qui permettaient aux anciennes puissances coloniales de restreindre ou de limiter l’accès au marché africain à d’autres puissances, d’assurer une longévité au pouvoir à certains dirigeants et de bénéficier du soutien sans faille des pays africains lors des votes au sein des instances internationales. La perte d’influence de l’occident est aussi le résultat de la non-éligibilité de certains pays africains aux concours financiers du FMI et de la Banque Mondiale, de certaines institutions européennes et d’un soutien financier massif de la Chine qui ne pose pas beaucoup de questions. Cependant, cette influence de l’occident sur l’Afrique a été mise peu à peu à mal grâce à l’arrivée tonitruante de la Chine, arrivée qui s’est faite à l’aide d’investissements massifs, de plan d’actions visant à sortir du sousdéveloppement un continent ayant des régions entières sinistrées. La Chine a investit des milliards de dollars, y compris dans des pays en délicatesse avec le reste de la communauté internationale. La Chine a proposé un partenariat gagnant-gagnant avec les pays africains. Elle a investi dans des domaines porteurs tels que les technologies, l’import-export, la santé, les infrastructures, le pétrole, les mines, l’énergie. Elle a aussi réussi à remporter des contrats de privatisation d’entreprises africaines face à des concurrents parmi les plus puissants du monde. Elle s’est imposée face à l’Europe en ne tenant pas compte des contraintes politiques internes aux pays africains, en faisant des prêts aux pays africains en contrepartie de contrats d’exploitation. La Chine s’est alliée avec de nombreux pays, beaucoup plus par contraintes économiques que pour des raisons politiques, ce qui lui vaut en retour un franc succès diplomatique Page 8 de 24 auprès de ces pays qui, en retour, espèrent un soutien massif de la Chine lors des grandes discussions internationales. C’est notamment le cas avec le Soudan, pays en proie à une guerre tribale, qui bénéficie du soutien de la Chine envers et contre tous, mais qui en contrepartie assurent « 7% de son pétrole à la Chine ». Le Soudan dispose d’un détachement de l’armée chinoise qui protège les infrastructures pétrolières (dont les investissements ont été de l’ordre de « 3 milliards de dollars »). La Chine étend aussi son influence en Afrique en développant des accords de coopération avec les pays africains dans les secteurs de l’éducation, de la formation, de la culture. Elle assure la formation et la scolarisation de nombreux étudiants et aide certains Etats dans leurs politiques de santé publique en envoyant de nombreux médecins dans « 47 pays africains notamment ». Les échanges entre l’Afrique et la Chine ont permis à l’Afrique d’avoir un taux moyen de croissance supérieur à 5% depuis 2005. De nombreux accords sont signés, notamment dans le but d’annuler la dette de certains pays, de classer certains pays comme étant prioritaires dans l’aide au développement, d’aider certains pays au niveau des droits de douane sur certains produits. Tous ces échanges avec la Chine ont contribué à diminuer l’influence occidentale sur l’Afrique. L’occident reste cependant très influente sur le plan politique en apportant un soutien parfois abusif à de nombreux Présidents et dignitaires de régimes douteux. Page 9 de 24 Elle disposerait d’officines qui permettent de maintenir en poste de nombreux dictateurs corrompus et qui usent et abusent de la manipulation électorale pour se maintenir au pouvoir. Cependant, elle perd de nombreux contrats importants sur le plan économique. La France par exemple a perdu son contrat de concession sur la privatisation de la société d’électricité du Sénégal et du Cameroun. Elle a perdu l’appel d’offre sur la construction de stades au Cameroun, ne dispose pas de l’entière exploitation des ressources pétrolières du Nigéria, et bien d’autres exemples. Elle se positionne beaucoup plus sur l’aide au développement en direction des pays africains à travers des fonds provenant d’association comme « UNITAID » qui œuvre, grâce à des taxes prélevés sur les billets d’avion, dans l’achat de médicaments pour lutter contre les pandémies qui sévissent sur le continent africain (Sida, paludisme, tuberculose). Cette perte d’influence de l’occident est du aussi à sa propension à s’ingérer dans les affaires internes des pays africains, à participer aux combinaisons politiques et aux résultats désastreux qui ont été imposées en Afrique par l’intermédiaire du FMI et de la Banque Mondiale, des politiques économiques qui se sont révélées couteuses et désastreuses pour une bonne partie du continent. Cette influence de plus en plus importante de la Chine entraine aussi le mécontentement de l’ami Américain qui perd, lui aussi, des contrats d’exploitation, notamment dans l’industrie du pétrole et de pierres précieuses et des voix précieuses au sein des instances internationales. Malgré l’importance des échanges entre la Chine et l’Afrique, et l’accroissement constant de ces échanges, nous allons voir que cette relation « gagnant-gagnant » peut avoir des limites. Page 10 de 24 3) Des échanges accrus entre les 2 acteurs : a) Des échanges sino-africains gagnants-gagnants…. Les échanges entre la Chine et l’Afrique se portent bien. La relation entre les 2 parties leur est respectivement bénéfique. La Chine reçoit de l’Afrique presque « 80% de son bois , 20% de minerais, du tabac, du pétrole, du coton ». L’Afrique en retour bénéficie du savoir faire de la Chine dans des domaines variés. L’Afrique est bénéficiaire dans le domaine des technologies, du développement des infrastructures, de la main-d’œuvre chinoise, etc.. Entre 2007 et 2008, les échanges entre la Chine et l’Afrique ont augmenté d’environ « 45,1% ». Les exportations chinoises en direction de l’Afrique représentent « 50,84 milliards de dollars en 2007 », ce qui constitue une augmentation de « 36,3% par rapport à l’année précédente ». Elle exporte aussi vers l’Afrique beaucoup de produits finis tels que des machines, des appareils électroniques, des produits technologiquement prêts à l’emploi, du textile, des armes, de l’acier. Les exportations de produits électroniques ont connu une hausse de « 50,5% entre 2007 et 2008 et ont coûté environ 25,91 milliards de dollars ». La prise de risque de la Chine en Afrique, y compris dans des pays dangereux s’est avérée payante. La Chine participe ainsi au développement de l’Afrique promouvant la construction de grands ouvrages avec un coût inférieur de 50% par rapport à celui des occidentaux, ce qui est très bénéfique pour l’Afrique. Les importations de la Chine aussi ont connu une certaine envolée, malgré la flambée du cours des matières premières. Les importations de la Chine reposent essentiellement sur le pétrole en provenance de l’Angola et du Page 11 de 24 Soudan . Ces importations ont connu une augmentation de l’ordre de « 54% par rapport à l’année 2006 ». Cette augmentation des importations de la Chine se fait aussi au bénéfice des pays africains qui en retour reçoivent un franc soutien diplomatique (Cf. cas du Soudan à l’ONU), bénéficient de la construction d’infrastructures pour l’exploitation de leurs richesses. La Chine importe aussi beaucoup de minerais de fer, importations qui se sont relevées en hausse de « 22,5% en volume et de 92,9% en valeur par rapport à l’année 2006 ». Selon un rapport de la Banque Mondiale, l’Afrique « exporte à présent 27% de ses produits vers l’Asie, contre 14% en l’an 2000 ». Nous pouvons donc constater que les échanges avec la Chine sont en constante augmentation. L’Afrique tire profit de cette coopération qui s’avère moins couteuse que celle qui est proposée par les occidentaux, mais elle conserve aussi son autonomie politique et ne souffre généralement d’aucune ingérence dans ses affaires intérieures . En Chine, « 30% du pétrole » est issu de l’Afrique. Elle dispose d’un accès aux richesses naturelles de l’Afrique en contrepartie de crédits en dollars, de constructions d’infrastructures, etc. Elle offre aux pays africains la possibilité de faire des emprunts à taux faibles sans tenir compte des exigences et des conditionnalités des institutions financières internationales. Elle ne pose pas de conditions lors de ses prêts aux pays africains, contrairement à la Banque Mondiale et au FMI, et elle octroie à certains pays bien plus que la somme qui est octroyée par les institutions financières mondiales à toute l’Afrique. La Chine a maintenu ses aides et investissements en direction de l’Afrique, malgré la crise économique qui a conduit beaucoup de pays occidentaux à réduire leurs aides. Elle dispose donc d’un capital de sympathie, multiplie les accords de coopération, les « accords bilatéraux » avec 48 pays d’Afrique. Page 12 de 24 Son aide au développement en direction de l’Afrique a augmenté de l’ordre de « 200% pour la seule année 2009 », par rapport à 2006. Elle a mis sur pied un fond spécial d’investissement en partenariat avec les pays Africains. Ce fond dispose de la somme record « d’un milliard de dollars » pour encourager les sociétés chinoises à entreprendre en Afrique. Ce fond a déjà investi la somme record de « 400 millions de dollars pour la seule année 2008 » dans 20 projets d’investissements. Cette présence chinoise en Afrique entraine la satisfaction des gouvernants africains qui se sont retrouvés à Pékin (Beijing) lors d’un sommet Chine- Afrique . La satisfaction des dirigeants africains est encore plus grande car contrairement aux pays occidentaux, la Chine ne conditionne pas son aide par rapport aux progrès démocratiques, à la lutte contre la corruption et à bien d’autres choses….. Tant de choses qui pourront nous aider à montrer dans cette étude les limites de cette coopération qui peut s’avérer parfois beaucoup plus bénéfiques pour les Chinois. Page 13 de 24 b) Des échanges qui profitent plus à la Chine : Après avoir étudié le bon côté de la relation entre la Chine et l’Afrique, nous allons voir que cette relation qui participe au progrès à long terme de l’Afrique se fait parfois au détriment de certaines règles démocratiques de bonne gouvernance. La Chine peut, après réflexion et recherches, avoir plus de bénéfices grâce à cette coopération, comparée à l’Afrique. Nous allons étudier en 2 sous parties les nuances que nous pouvons apporter à cette relation qui est loin d’être parfaite. Sur le Plan économique et commercial : La Chine tire profit de l’Afrique. Sur le plan commercial et économique, elle nourrit un appétit croissant pour les richesses naturelles de l’Afrique. Elle a développé un commerce économique et un ensemble d’échanges qui se font uniquement entre Pays du Sud. Le commerce avec l’Afrique permet à la Chine de renflouer ses caisses d’Etat, notamment sa balance commerciale qui est de plus en plus excédentaire. Cependant, l’Afrique en retour ne bénéficie pas d’un transfert de main d’œuvre, d’un transfert de technologie qui lui permettrait d’assurer par elle-même son développement. La Chine importe sa main d’œuvre en Afrique, ce qui n’aide pas ce continent à résoudre partiellement son problème de chômage. L’Afrique achète aussi beaucoup de produits de bases tels que le riz, produits dont le prix augmente de « 10% » tous les ans, depuis quelques années. Elle contribue donc parfois au surendettement de pays africains qui n’ont pour autres choix que de faire du troc avec la Chine, concernant leurs matières premières. Les pays africains profitent aussi de la non-vigilance de la Chine pour utiliser les crédits qui leurs sont faits à des fins inavouées. La Chine propose aussi parfois aux pays africains des produits à faibles coûts, de mauvaise qualité et interdits dans les pays occidentaux. En dernier lieu, nous devons aussi souligner le revers de cette coopération qui se fait au niveau de l’immigration des Chinois en Afrique car beaucoup de Chinois viennent en Afrique clandestinement, au motif de réaliser des travaux ou développer des infrastructures, et y restent sans titre de séjour, développant de petits réseaux de commerces, parfois dans l’illégalité. Page 14 de 24 Cette coopération à aussi des répercussions sur le plan diplomatique, avec des nombreux aléas et points négatifs. Plan diplomatique: L’Afrique bénéficie du soutien de la Chine dans les grandes organisations internationales et lors des manifestations mondiales. La Chine utilise l’Afrique pour satisfaire ses besoins économiques et tirer profit des richesses naturelles, limiter l’influence de l’occident dans certains pays-clés et contenir la volonté hégémonique de certains pays occidentaux. La Chine a toujours été très présente sur le continent africain. Depuis les années 1970, elle soutient des régimes en délicatesse avec le reste de la communauté internationale, sort certains d’entre eux de leur isolement diplomatique, vend des armes à des pays sous embargo, mène une diplomatie qui lui sera d’abord bénéfique et privilégie les relations sans incursion dans la vie politique interne des pays africains. La protection accordée par la Chine à certains pays en délicatesse avec la communauté internationale n’aide pas forcément ces derniers à effectuer des progrès dans le domaine de la démocratie et de la bonne gouvernance. Le Soudan continue par exemple ses exactions sur les populations du Darfour malgré les avertissements répétés de la communauté internationale, mais ce pays bénéficie du soutien inconditionnel de la Chine qui dispose de quelques soldats postés prêts des installations pétrolières. Elle entretient aussi des relations qui permettent à d’autres pays de maintenir l’opacité sur la gestion de certaines de leurs ressources : C’est le cas de l’Angola qui a refusé de céder aux injonctions des institutions financières internationales et qui, en contrepartie du soutien de la Chine, lui assure son pétrole. Tout cet apport de la Chine aux pays africains lui assure non seulement une certaine aura positive sur le continent mais aussi un accès direct aux ressources qui permettent à la Chine d’assurer son développement et son approvisionnement en énergie. Cette reconnaissance de l’Afrique vis-à-vis de la Chine a aussi permis à cette dernière d’étendre son influence au détriment de Taiwan, notamment en Afrique du Sud, ce qui fut un succès pour la Chine. L’Afrique bénéficie du soutien de la Chine en faveur d’un « élargissement des sièges aux Pays Africains au sein du conseil de sécurité de l’ONU » et de son assistance militaire notamment lors d’investissements chinois dans certains Page 15 de 24 pays africains. Cependant, la Chine n’aide pas l’Afrique à résoudre ses problèmes internes, à faire des progrès sur le plan de la démocratie, à assurer un accès aux libertés fondamentales, à mettre un terme à certains « génocides ». Nous pouvons donc cette partie en disant que l’apport de la Chine sur le continent africain permet de palier le retard de l’Afrique sur le plan de son propre développement. Cependant, la Chine n’aide pas l’Afrique à progresser sur le plan de la morale publique, de la probité dans la gestion des affaires, de la bonne gouvernance. Elle n’entraine pas l’Afrique dans un processus d’acquisition de nouvelles compétences et ne met pas en place une stratégie de transfert de compétences afin que l’Afrique puisse s’auto-développer. Cette stratégie chinoise lui est plus bénéfique car l’Afrique échange souvent ses ressources naturelles en contrepartie de contrats d’approvisionnements en produits souvent défectueux (technologies,..). Ce retard va tenter d’être comblé par certains pays qui proposeront un partenariat plus équitable avec l’Afrique, même si certains de ces pays sont en perte d’influence ou on du mal à accéder au marché africain. Page 16 de 24 4) Perspectives : Les perspectives bilatérales entre la Chine et le continent Africain sont bonnes et l’Afrique profite beaucoup du décollage économique de « l’Empire du Milieu ». Cependant, la coopération avec la Chine doit faire face à l’apparition de nouveaux acteurs ou au redéploiement stratégique d’anciennes puissances telles que la France et les Etats-Unis qui souhaitent conserver eux aussi une certaine main mise sur ce continent doté de richesses naturelles, notamment par le biais d’industriels occidentaux souvent proches des pouvoirs en place. C’est ainsi que depuis l’avènement au pouvoir du Président Nicolas SARKOZY en France, ce dernier s’active avec ferveur dans de nombreux pays du continent pour retrouver une place de choix dans les relations économiques, malgré des hommes d’affaires dont les attitudes ont parfois été dénoncées par les salariés africains. La Chine doit aussi faire face à l’arrivée de son grand voisin asiatique qui n’est autre que l’Inde, pays qui comme la Chine, est un des nouveaux acteurs économiques et technologiques de premier plan sur la scène mondiale. L’Inde s’intéresse aussi aux richesses naturelles de l’Afrique, notamment les richesses hydrauliques et pétrolières. L’Inde et la Chine mène donc une bataille qui s’annonce rude pour les deux géants, tant l’un et l’autre regorgent d’atouts pouvant attirer les gouvernants africains vers l’un ou l’autre des géants asiatiques. Contrairement à la Chine, ces pays n’apportent pas à l’Afrique un développement économique. Ils aident aussi ce continent à sortir de son marasme démocratique et à respecter les critères de bonne gouvernance. D’autres apportent à l’Afrique un transfert de technologies qui pourraient permettre à l’Afrique de s’autodévelopper dans le futur. Nous allons ainsi commencer par prendre le cas de la relation entre l’Inde et l’Afrique pour montrer les perspectives de coopération futures sur le continent africain. La relation entre l’Inde et le continent Africain : Le partenariat de ce pays avec le continent africain se fait surtout dans des domaines faisant appel aux technologies ou à l’industrie : « santé, science, agriculture, alimentaire, médicaments génériques, formation et industrialisation ». Ces deux parties du monde collaborent ensemble depuis des années, mais cette coopération qui se renforce de plus en plus, se fait de manière Page 17 de 24 plus discrète, comparée à la diplomatie « tapageuse » des autres pays comme la France ou la Chine. L’Inde collabore principalement avec des pays ayant un soussol riche en énergie et pouvant lui assurer une fourniture constante en énergie pour satisfaire ses besoins domestiques et industriels étant donné qu’elle est une puissance économique et industrielle qui use de beaucoup d’énergie pour se hisser au rang de puissance mondiale. Elle tire aussi profit de richesses beaucoup plus primaires qui seront par la suite transformées et consommées directement en Inde : Il peut s’agir du « coton et même d’aliments » (qui seront par la suite épicés selon les saveurs locales propres à l’Inde). La relation entre ces deux parties du monde est donc à peu près semblable à celle de l’Asie, sauf que la concurrence se fait au niveau du profit tiré par l’Afrique de cette coopération. L’Afrique, contrairement à sa relation avec la Chine, ne bénéficie pas seulement de la construction d’infrastructures modernes. Elle bénéficie en plus d’un transfert d’informations qui vont lui permettent de se développer, d’un transfert de technologies qui pourraient lui permettre à terme de se situer au même niveau que certains pays émergents, de la formation de ses étudiants et cadres qui effectuent des séjours en Inde dans des domaines précis. L’Inde produit une bonne quantité des « médicaments antirétroviraux » qui sont en vente sur le continent africain. Ces médicaments aident à lutter contre la pandémie de Sida qui sévit sur le continent africain. Ce géant asiatique met en réseau bon nombre de ses hôpitaux et médecins avec des africains pour aider au partage des connaissances et à l’acquisition de méthodes nouvelles dans le traitement de certaines maladies et participer à l’effort de recherche et développement qui prévaut actuellement dans bon nombre de pays d’Afrique. Les autres différence entre la Chine et l’Inde sont le fait que les investissements chinois sont réalisés directement par le gouvernement de la République de Chine, contrairement a l’Inde dont ce sont les acteurs privés qui investissent leur argent à leurs risques et périls, les Indiens embauchent généralement du personnel local lors de leur arrivée dans un pays africain contrairement à la Chine qui emmène ses propres employés : Il y a donc un développement humain sur le plan professionnel des employés africains qui peuvent saisir ces occasions indiennes pour se spécialiser et acquérir de nouvelles compétences. Ces embauches aident aussi les gouvernements africains à lutter contre le problème de chômage qui sévit dans bon nombre de pays, malgré la croissance moyenne du continent qui se situe autour de 5%, en dépit de la crise économique et financière mondiale. Nous pouvons dire que la relation entre la Chine, l’Inde et l’Afrique s’inscrit dans une volonté africaine de tourner la page du moins partiellement, des coopérations économiques avec les pays occidentaux, coopérations qui se sont souvent révélées désastreuses pour les pays qui en ont bénéficié et dont les populations gardent de mauvais souvenir. C’est donc le développement d’un partenariat « Sud/Sud » qui tend à aider l’Afrique à sortir de la misère. L’Inde Page 18 de 24 représente donc un véritable challenge pour la Chine, mais pourra avec cette dernière, aider l’Afrique à se libérer des exigences occidentales au profit de son développement mais parfois au détriment de méthodes de bonne gouvernance fiables. Enfin, nous allons étudier simultanément les cas de la France et des Etats-Unis, leurs relations avec les pays africains, et les perspectives futures. L’influence toujours actuelle de la France et des Etats-Unis en Afrique : L’influence de ces 2 grands Etats occidentaux date d’une époque lointaine. La France, ancienne super puissance coloniale sur le continent jouit d’un accès direct aux principaux chefs d’Etats du continent. Elle entretient de bonnes relations avec bon nombre de Présidents qu’elle a par ailleurs soutenus lors de leurs accessions au pouvoir. La France dispose d’une grande base diplomatique sur le continent africain, avec notamment de nombreux consulats et ambassades, de nombreux coopérants qui travaillent souvent dans des ministères dits sensibles et qui veillent au grain à l’application des clauses secrètes conclues entre certains pays africains et la France au lendemain des Indépendances dans les années 1960. Beaucoup de ces accords sont à connotations économiques et accordent souvent l’exclusivité à la France qui ne dispose ainsi d’aucun concurrent dans certains secteurs potentiellement porteurs. Cependant, depuis quelques d’années, l’influence de la France tend a s’amoindrir tant elle a déçu par son interventionnisme dans les affaires intérieures de certains Etats, tant elle a imposé des conditions économiques désastreuses pour Page 19 de 24 le continent (dévaluation de la monnaie, politiques de la Banque Mondiale et du FMI soutenues par la France) et tant elle a soutenu et continue à soutenir des régimes politiques parfois à la limite du non-droit. Elle a aussi perdu bon nombre de parts de marché malgré le népotisme de certains de ses industriels qui usaient de corruption pour gagner certains contrats africains (Cas de Vincent Bolloré et le contrat de dragage du port autonome de Douala au Cameroun ), tout cela qui s’est avéré désastreux, tandis que les chinois remportaient des contrats et réalisaient des édifices qui aideront l’Afrique à sortir du sousdéveloppement. Cependant, la France, depuis l’élection de Nicolas SARKOZY, effectue un retour tonitruant en allégeant la dette de nombreux pays (Celle du Gabon a été allégée de « 15% » dès l’élection de Nicolas SARKOZY), en modernisant les clauses militaires qui la liaient aux pays africains, en proposant de nouveaux partenariats avec les pays africains prometteurs et en aidant les populations africaines à rentrer chez eux par le biais d’aides financières. Elle propose une aide au développement de l’Afrique en débloquant des fonds qui serviront à bâtir des infrastructures avec uniquement l’emploi de la maind’œuvre locale. La France essaie donc de rattraper son retard pris sur la Chine dans des secteurs stratégiques, même si elle demeure le principal partenaire commercial de l’Afrique, loin devant la Chine, mais avec des perspectives qui pourraient s’assombrir si le gouvernement en place n’avait pas pris les mesures adéquates pour contrecarrer la Chine. Les Etats-Unis conditionnent en général leurs aides en fonction des progrès démocratique d’un pays. Ils œuvrent beaucoup dans la lutte contre la corruption qui pour eux est un « gage de loyauté envers l’Etat ». Leurs politiques économiques souvent dictées par les institutions financières internationales, et ont provoqué le courroux des africains qui voient en eux un perpétuel désir d’hégémonie sans fin. Les Etats-Unis se concentrent beaucoup plus sur les richesses à caractère énergétique, mais sont aussi en bonne position lors des échanges commerciaux avec la Chine. Elle est donc un bon partenaire qui conditionne beaucoup et qui prend beaucoup en compte les problèmes de mauvaise gouvernance. Elle est, au même niveau que la France, un des partenaires privilégiés de l’Afrique. C’est donc un allié fiable qui peut parfois se révéler être assez intransigeant lorsque ses intérêts sont menacés ou lorsque les droits humains ne sont pas respectés. Nous avons donc un continent africain qui fait face à l’assaut de pays étrangers qui œuvrent, chacun à sa manière, pour aider l’Afrique à sortir du sousPage 20 de 24 développement et qui renflouent leurs caisses afin de rentabiliser leurs balances commerciales. Chaque pays conditionne son aide en fonction de ses propres critères, d’autres ne posent pas de conditions. Page 21 de 24 Conclusion : Le continent Africain possède un ensemble de richesses qui devraient servir à développer tous les pays qui forment cet espace. L’Afrique a longtemps souffert d’un déficit démocratique, d’un sous-développement croissant et de politiques qui n’étaient pas adaptés à la situation locale. Malgré l’influence encore grande des anciennes puissances coloniales sur le continent, l’Afrique essaie tant bien que mal de s’émanciper en sortant du « joug néocolonial » et de s’éloigner des contraintes imposées par les gouvernants occidentaux. C’est ainsi qu’elle a au fil du temps développé des relations nouvelles avec de nouveaux pays pour la plupart « émergents » qui, en plus de leur proximité en tant que « pays du Sud », aident l’Afrique dans des domaines aussi nombreux que variés à sortir de son marasme industriel et financier et y implantent des structures qui aident le continent tout entier à tirer profit de ses richesses, du moins partiellement. La relation avec la Chine est le symbole même du nouvel axe de coopération qui se développe sur tout le continent, avec une priorité donnée à une coopération ou chaque partie serait gagnante, du moins partiellement, car chacune de ses nouvelles coopérations a des limites qui essaient d’être comblées par d’autres acteurs. C’est ainsi qu’après la Chine, l’Inde a renouvelé ses partenariats sur le continent Africain en axant sa coopération sur un transfert de connaissances qui seront bénéfiques pour l’Afrique tant elle devra elle-même s’auto-construire dans un futur proche. L’Afrique doit aussi faire face à la réapparition des anciennes puissances telles que la France qui, depuis l’accession de Nicolas SARKOZY au pouvoir, essaie de rompre avec son « ingérence » habituelle dans les affaires internes et préfère se consacrer aux relations bilatérales économiques, en dépit de la mauvaise image de certains industriels Français sur le continent. Nous avons donc un continent en pleine mutation tant dans les alliances géostratégiques que dans son développement propre. Les mentalités évoluent, les pensées, les besoins et les changements commencent à se faire voir. Nous pouvons donc conclure que le rôle de la Chine sur le continent africain va de plus en plus s’accentuer, mais elle devra faire face à l’arrivée de nouveaux pays et au redéploiement des anciennes puissances coloniales qui souhaitent avoir une part de plus en plus grandes dans la coopération avec l’Afrique, malgré le fait que la coopération entre l’occident et l’Afrique s’est toujours bien déroulée. Page 22 de 24 Liens et annexes utilisés : http://www.french.xinhuanet.com/french/200711/23/xin_b800e724303342e8a609805cd7fd43ab.jpg http://heureuxquicommeulysse.nankita.fr/images/Chinafrique_t.800.jpg http://www.alternatives.ca/article3026.html http://french.mofcom.gov.cn/aarticle/actualite/200711/20071105222294.html http://french.mofcom.gov.cn/aarticle/actualite/200711/20071105222294.html http://www.leliberal-cameroun.com/images/Barrage.jpg http://www.bonaberi.com/article.php?aid=669 http://www.cameroon-info.net/cmi_show_news.php?id=18985 http://sanoumbaye.free.fr/blog/index.php?/archives/305-Lentree-explosive-de-la-Chineen-Afrique.html http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/actions-france_830/aide-audeveloppement_1060/index.html http://www.cameroon-info.net/cin_reactions.php?s_id=16954 http://www.lesmanantsduroi.com/Images12/chine-afrique22_pf.jpg http://accel6.mettre-put-idata.over-blog.com/300x232/1/25/97/46/chinois.jpg http://www.spm.gov.cm/images/img6608.jpg http://tempsreel.nouvelobs.com/file/335674.jpg http://www.algerie-focus.com/2009/02/16/les-relations-afrique-chine-interview/ http://www.tenerrdis.fr/phototheque/photos/hires/coupe_bois_511943.jpg http://blogs.rtl.fr/aphatie/public/novembre/petrole_01.jpg http://www.un.org/french/ecosocdev/geninfo/afrec/vol22no3/partners1.jpg http://www.lesmanantsduroi.com/Images12/chine-afrique14.jpg Page 23 de 24 http://web.worldbank.org/WBSITE/EXTERNAL/ACCUEILEXTN/NEWSFRENCH/0,,contentM DK:21052279~pagePK:64257043~piPK:437376~theSitePK:1074931,00.html http://www.afrik.com/article9773.html http://www.algerie-focus.com/2009/02/16/les-relations-afrique-chine-interview/ http://www.algerie-focus.com/2009/02/16/les-relations-afrique-chine-interview/ http://sanoumbaye.free.fr/blog/index.php?/archives/305-Lentree-explosive-de-la-Chineen-Afrique.html http://www.cameroon-info.net/cmi_show_news.php?id=18985 http://www.alternatives.ca/article3026.html http://www.apem-wspa.org/spip.php?article783 http://www.laconscience.com/IMG/jpg/pict_85631.jpg http://images.beijing2008.cn/20080703/Img214431455.jpg http://perspectiveschinoises.revues.org/document900.html http://www.camer.be/UserFiles/Image/Francafrique240108200.jpg http://gaboneco.com/Pics/Actualite/1203022828-BONGO_SARKOZY.jpg http://www.winne.com/cameroon/images/padlogo.jpg Page 24 de 24
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