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Cie Fou Glorieux - Louise Lecavalier So blue - 2 interprètes – Canada Photo : Ursula Kaufmann Jeudi 28 et vendredi 29 avril 20h30 à POLE-SUD POLE-SUD, 1 rue de Bourgogne, 67100 Strasbourg - Contact : Marion Hulot 03 88 39 76 07 [email protected] Le spectacle - durée : 60mn Equipe artistique Concept et chorégraphie : Louise Lecavalier Création et interprétation : Louise Lecavalier, Frédéric Tavernini Assistante à la chorégraphie et répétitrice : France Bruyère Conception lumières : Alain Lortie Musique : Mercan Dede Musique additionnelle : Normand-Pierre Bilodeau, Daft Punk, Meiko Kaji Remixage : Normand-Pierre Bilodeau Conception costumes : Yso Sous haute tension, Louise Lecavalier et son partenaire, Frédéric Tavernini, se mettent en jeu dans cette oeuvre radicale, brute et troublante, sur la musique viscérale de Mercan Dede. Vif comme la pensée, le corps ici dicte ses lois et transgresse ses limites. « J’ai voulu laisser le corps exprimer tout ce qu’il veut dire ou peut se surprendre à révéler sans le censurer, afin que de ce foisonnement de mouvements spontanés, quelque chose de vrai et hors de notre contrôle surgisse, quelque chose qui dévoile un peu des tumultes, des débordements et des contradictions dont nous sommes faits. La part obscure qui nous habite, et l’insoutenable légèreté de l’être et de l’âme. » Louise Lecavalier Vitesse, lenteur, abstraction, théâtralité : tous les moyens sont bons pour exprimer, représenter et incarner de façon simple, complexe, étrange ou parfois même spectaculaire, le corps noble et racé, le corps animal, le corps excessif ; le corps changeant, toujours mystérieux ; le corps en recherche perpétuelle, vivant, sauvage et nerveux, avec ou sans entraves, qui prend des risques, qui en invente même, en autant de provocations au dépassement ; le corps, objet de jeu et de défi, d’abord seule puis à deux, objet de représentation, connu et inconnu ; le corps en transe et transcendé, bleu atomique ; le corps mutant vers le corps souffle, énergie, lumière ; le corps qu’on ne cherche plus à décoder. Ultimement, il dessine sa propre trajectoire, lutte, abandonne, rebondit et se fond dans l’espace. Le corps devient ici un « art vivant », entre sculpture, performance et danse. Louise Lecavalier Louise Lecavalier, chorégraphe, interprète et directrice artistique canadienne est danseuse professionnelle depuis 1977. Elle s’associe à La La La Human Steps au début des années 1980 et a fait partie de toutes les distributions de la compagnie depuis Oranges en 1981 jusqu’à Exaucé/Salt en 1999. En 1985, elle devient la première Canadienne à remporter un prix Bessie à New York pour sa prestation dans Businessman in the Process of Becoming an Angel (1983). Icône de la compagnie pendant près de deux décennies, investie corps et âme dans son art, elle a incarné une danse extrême, avec une passion et une générosité sans prudence, bouleversant les publics de partout. Elle a également participé à toutes les collaborations d’envergure qui ont marqué la trajectoire de La La La Human Steps, notamment le spectacle Sound and Vision de David Bowie en 1990, le concert The Yellow Shark de Frank Zappa et de l’Ensemble Modern d’Allemagne à l’automne 1992 et le film Inspirations du réalisateur Michael Apted en 1996. En mai 1999, Louise Lecavalier remporte le prix national de danse Jean A. Chalmers, accordée pour la première fois à une interprète. Elle recevait en février 2003 une bourse de carrière du Conseil des Arts et des Lettres du Québec. En décembre 2008, elle est nommée Officier de l’Ordre du Canada, en reconnaissance de sa contribution légendaire à la danse contemporaine. En juin 2011, elle est nommée « Personnalité chorégraphique de l’année 2010-2011 » par le Syndicat professionnel français de la critique, à Paris. En novembre 2011, elle est la première lauréate des Prix de la danse de Montréal, créés à l’initiative de la chorégraphe Marie Chouinard. En septembre 2013, elle remporte le prix de danse Léonide Massine, à Positano, en Italie, dans la catégorie « danseuse de l’année sur la scène contemporaine ». Enfin, en mars 2014, Louise Lecavalier et sa compagnie Fou glorieux récoltent coup sur coup deux prix très prestigieux : le 29e Grand Prix du Conseil des Arts de Montréal et le Prix du Gouverneur Général pour les Arts du Spectacle (PGGAS), la plus haute distinction dans le domaine des arts de la scène au Canada. En mars 2015, la danseuse est nommée compagne de l’Ordre des Arts et des Lettres du Québec, parmi 35 personnalités ayant aussi contribué au rayonnement de la culture québécoise. La presse Libération – Marie-Christine Vernay – mars 2014 « (…) Dès qu’elle (Louise Lecavalier) entre en scène, à sa manière héroïque, la quinquagénaire accroche le spectateur et ne le lâche plus. Impossible de ne pas suivre ce corps fluet d’une puissance viscérale hors du commun. Celle qui fut, pendant dix-sept ans, l’égérie sur pointes du chorégraphe canadien Edouard Lock, dans la compagnie La La La Human Steps, et qui a créé en 2006 sa propre structure à Montréal, le Fou glorieux, pour mener à bien des projets plus souples avec différents artistes, a plus que jamais une confiance absolue dans la danse. Elle se laisse porter par elle, ne la bride ni par des concepts ni par un discours théâtral. Si la chorégraphie de So Blue, un duo avec Frédéric Tavernini, venu du classique, est parfois plus faible que la danse furieuse, notamment dans une série de passages au sol, le spectacle prend la forme d’une transe. D’abord seule, comme emportée par la foule, résistant à un tourbillon qui l’emporte de jardin à cour, Louise Lecavalier, en survêtement bleu, a beau se tenir le bas du dos comme pour manifester une faiblesse, elle est une étoile filante à toute allure, prise dans l’accélération de l’époque. Son mouvement ininterrompu est soutenu par les pulsations d’une techno soufiste de Mercan Dede. Mais, livrée à une course effrénée, elle stoppe net (une performance physique redoutable) pour monter un poirier dans un parfait équilibre, en appui sur la tête alors que le bassin et les jambes déforment la verticale par des torsions. Hédonisme. Puis elle rencontre Frédéric Tavernini sur un plateau où des lignes abstraites et des espaces à angles droits sont dessinés. Le danseur paraît surgir d’un autre monde, beaucoup plus grand et costaud qu’elle. C’est de ce déséquilibre que naît une improbable complicité, de nouveau dans la pulsation et la vibration. Jusqu’à ce que des portés que l’on aimerait voir se développer plus encore ne réunissent les deux artistes. »