Livre CCEF 20 ans
Transcription
Livre CCEF 20 ans
Gestionnaires de patrimoine Experts financiers Actuaires Experts-comptables Compagnie des Conseils et Experts Financiers 1992-2012 Conseils en investissements financiers Commissaires aux comptes Notaires Avocats Conseils en transmission d'entreprises Gestionnaires de portefeuille Auditeurs Édito Présider la CCEF l’année de ses 20 ans est pour moi un immense bonheur et une chance inestimable. J’ai souhaité que nous éditions cet ouvrage afin de marquer ce moment fort de la vie de notre association en profitant de la présence de la quasi-totalité des fondateurs de la CCEF et des acteurs de ces vingt premières années. Nous les avons donc sollicités pour qu’ils témoignent des actions qu’ils ont menées ou des événements qui les ont marqués au cours de ces 20 ans. Le résultat est un ouvrage vivant retraçant une période charnière de nos professions d’experts financiers libéraux de conseil aux entreprises et aux particuliers, qu’elles soient réglementées ou non réglementées. Les années 90 ont pu être des années de doute où le libéralisme et la mondialisation emportaient presque toutes les réglementations sur leur passage ; puis vinrent les années de crise, crise financière, crise économique, crise budgétaire, qui montrèrent qu’un régime libéral ne peut se concevoir sans un minimum de régulation, en vue de sauvegarder l’intérêt général. Les professions indépendantes réglementées voient maintenant leur rôle renforcé car les attentes du public sont plus grandes pour que soit préservée la moralité dans les affaires. Les pouvoirs publics attendent des professionnels indépendance et déontologie ; c’est pour cette raison qu’ils confient aux professionnels libéraux une parcelle de leur pouvoir en échange de leurs réglementations ; à nous de nous en montrer dignes. Face à ces enjeux, l’aventure de l’interdisciplinarité ne fait que commencer et j’ai pour ambition de faire de la CCEF « l’institut de l'interprofessionnalité ». Janin AUDAS Président de la CCEF Cet ouvrage a été publié avec le concours de Les 20 ans Préface de la CCEF Tout regard porté sur le passé constitue un exercice périlleux qui comporte un double risque : - le danger de succomber au miroir de nos souvenirs narcissiques et à la tentation d’embellir l’histoire pour apparaître comme un visionnaire génial ; - le piège de notre mémoire sélective qui tend à retenir davantage les éléments gratifiants et qui pousse à gommer les zones d’ombres, parfois bien moins séduisantes. Pour échapper à ces écueils il faut rester factuel et éviter, autant que faire se peut, les commentaires grandiloquents et les lectures subliminales d’événements contemporains sur lesquels la vision dépassionnée de l’histoire n’a pas encore disposé du recul nécessaire pour émettre un jugement totalement objectif. Le plus délicat consiste à commenter le passé en référence au contexte réel de l’époque et à résister aux sirènes qui poussent à réécrire l’histoire pour la faire « coller » à l’actualité ! À cet égard les 20 années de la jeune vie de la CCEF représentent un passé honorable et parfois même assez glorieux, qui mérite pour autant une analyse sereine par rapport aux espoirs de ses fondateurs et aux attentes de ses adhérents. De ce point de vue les articles composant ce numéro historique consacré au 20e anniversaire de la CCEF montrent en détail les importantes réalisations mises en œuvre avec succès durant ces nombreuses années. Pour ma part, je souhaite mettre l’éclairage sur trois d’entre elles qui caractérisent, à mes yeux, la réussite des objectifs qui ont motivé la création de la CCEF. Comme cela est expliqué dans la narration, par Étienne Lampert, des circonstances de la naissance de la CCEF, l’idée fondatrice reposait sur une triple conviction partagée par les pionniers qui ont porté la jeune compagnie sur les fonts baptismaux : - le constat que l’activité de conseil financier repose sur un panel de compétences multidisciplinaires en matière juridique, économique, comptable, financière et fiscale propres à plusieurs professions (avocats, notaires, experts-comptables) ; - le refus d’enfermer cette activité partagée dans un cadre réglementaire contraignant générateur d’un inéluctable conflit de périmètre, à l’image du difficile contentieux né au début de la décennie 1990 entre avocats et experts-comptables sur la consultation juridique et la rédaction d’actes ; - le souci d’offrir aux différents acteurs de ce marché et à leur clientèle, une structure spécifique dédiée à l’activité de conseil financier et constituant un lieu de rencontres et d’échanges pluridisciplinaires ouvert au dialogue et respectueux des prérogatives de chaque profession concernée. Notre démarche a été couronnée de succès et le projet d’ériger cette activité en profession distincte assortie d’une réglementation du titre de conseil expert financier a été abandonné. Dans la logique de ces idées fondatrices, il faut reconnaître à la CCEF et à la clairvoyance de son président à l’époque, Gilles de Courcel, d’avoir su profiter des circonstances favorables, à l’automne 2003, de l’heureuse issue du conflit entre les avocats et les experts-comptables, pour relancer avec succès le débat sur l’interprofessionnalité et pour obtenir, dans un contexte pourtant assez délicat, une avancée très significative. Je tiens à saluer, sur ce point, la grande hauteur de vues des éminents représentants des avocats, Michel Bénichou, président du Conseil National des Barreaux et Paul-Albert Iweins, bâtonnier de Paris, auxquels il faut rendre un vibrant hommage pour avoir accepté, lors de la 7e Convention annuelle de la CCEF du 3 décembre 2003, de participer au débat, sans esprit de revanche et de manière très constructive, malgré la tonalité de certains propos échangés durant la crise. Cette pertinente initiative de la CCEF, confortée par les accords survenus ultérieurement entre les syndicats IFEC et ACE, a permis de déboucher, en juin 2006, sur la signature solennelle, par les avocats, les notaires et les experts-comptables, de la Charte de collaboration interprofessionnelle, texte qui fait désormais référence en la matière. Enfin, le troisième succès réside probablement dans la pertinente orientation stratégique donnée au début de la décennie 2000, par le président Jacques Potdevin, qui a érigé notre association en un véritable « laboratoire d’idées » caractérisé par la promotion permanente de propositions novatrices au service du renforcement des compétences de ses membres, de la transparence de leurs pratiques professionnelles et du rayonnement de la CCEF. Sommaire La CCEF 4 Paroles de présidents 8 L'interprofessionnalité 10 Le développement 16 Le partenariat avec le Conseil Supérieur 20 L’évaluation, la transmission & la création de valeur 24 L’institutionnalisation 34 Je ne saurais conclure ce propos sans souligner, avec une certaine fierté, la plus grande vertu de la CCEF, unanimement considérée comme la valeur première qui motive la fidélité de ses membres et le maintien de leur adhésion : la convivialité qui règne au sein de l’association ! Cette valeur fondamentale, faite de respect des différences et d’une réelle capacité d'écoute, est saluée par tous comme le meilleur ciment de l’interprofessionnalité et constitue un patrimoine culturel aussi précieux que rare qu’il convient de préserver et de faire fructifier. Ce message d’avenir à transmettre aux générations futures constitue un exemple et un gage de pérennité pour l’activité de la CCEF qui illustre la réussite du projet ambitieux forgé en 1992 par une poignée de fondateurs convaincus de la pertinence de leurs idées. Le superbe résultat de ces 20 années de travail persévérant représente, pour les nombreux acteurs qui ont contribué à ce succès, une merveilleuse récompense des efforts collectifs mis au service de la CCEF. Que chacun en soit chaleureusement remercié ! La communication & la formation 44 L’ouverture à la finance 52 L’après 20 ans 60 Les contributeurs 66 Les partenaires 68 La CCEF & vous 70 René RICOL Président d’honneur de la CCEF Remerciements & hommages 72 4 LES INSTANCES La CCEF La CCEF fonctionne avec une instance nationale et des instances régionales. La Compagnie des Conseils et Experts Financiers LE BUREAU - 2012 CCEF Président Janin Audas Présidents d’honneur René Ricol Jacques Duret Jacques Andrès (†) Jacques Potdevin Gilles de Courcel Gérard Varona Jean-Philippe Bohringer Vice-présidents Stéphane Bonifassi Michaël Fontaine Éric Guiard Didier Pagel Silvestre Tandeau de Marsac Trésorier Jean-Philippe Bidault Secrétaire André-Paul Bahuon LE CONSEIL D’ADMINISTRATION Janin Audas Alain Auvray André-Paul Bahuon Jean-Philippe Bidault Jean-Philippe Bohringer Stéphane Bonifassi Richard Bonnet Henry de Brisis Jean-Claude Crochet Gilles Dauriac Maxime Delhomme Raymond Dijols Lionel Escaffre Michaël Fontaine Éric Guiard Christian Gulino René Keravel Étienne Lampert Jean-François Magat Grégoire Marchac Jean-Claude Marsan Jean-Luc Mohr Yvonne Müller-Lagarde William Nahum Didier Pagel Jean-François Pansard Christian Pradon Philippe Pruvost Didier Rémy Charles-René Tandé Silvestre Tandeau de Marsac Hubert Tubiana Pierre Vally L’idée d’associer plusieurs professions est aujourd’hui considérée comme un gage d’ouverture d’esprit, de partage d’expériences et de valorisation humaine. Une orientation que la CCEF a, depuis 20 ans, mise en œuvre. « La coordination des régions Administrateur, puis trésorier, vice-président enfin de JeanPhilippe Bohringer, celui-ci m’a confié, en 2010, la coordination des régions. Nous avons, à cette occasion, remis à plat les différents supports. Les délégués régionaux sont les relais locaux de la CCEF. Dans ce cadre, ils sont autonomes autant pour réunir leurs membres que pour organiser des rassemblements plus grand public. L’objectif a été de faire en sorte que les travaux des commissions puissent être systématiquement présentés en région. Mon rôle est ainsi de relier les responsables des régions et des commissions pour que les premiers prennent connaissance des travaux et que les seconds mettent en place des supports de présentation et d’animations en région. Les délégués régionaux sont d’ailleurs demandeurs. Ajoutons que la difficulté de certaines régions tient à l’étendue de leur territoire et au nombre quelquefois modeste d’adhérents. C’est la personnalité des présidents qui fait la différence en rassemblant plus ou moins largement. Jean-François Magat Expert-comptable Commissaire aux comptes » L a Compagnie des Conseils et Experts Financiers est ouverte à tous ceux et à toutes celles qui exercent une activité libérale faisant appel aux techniques financières et qui veulent partager et élargir leurs compétences. L’activité du conseil et expert financier recouvre le champ des missions liées aux opérations économiques et financières réalisées par une personne morale ou une personne physique. Sont concernés les actuaires, avocats, conseils en diagnostic, conseils en épargne retraite, conseils en évaluation et transmission d’entreprises, conseils en fusion-acquisition, conseils en gestion de patrimoine, experts-comptables, experts immobiliers, notaires… Ils sont ainsi, aujourd’hui, plus de cinq cents adhérents, venus de tous bords, répartis sur tout l’Hexagone. 80 % d’entre eux sont issus de professions réglementées, et une majorité exerce en dehors de l’Ile-de-France. Un réseau de partenaires En rapprochant les hommes et les compétences, la CCEF encourage la mise en œuvre de missions partagées par les professionnels à partir d’expertises complémentaires. Son réseau, couvrant l’ensemble du territoire, favorise des rencontres ouvertes et variées, à l’échelle nationale ou en appui sur ses délégations régionales. Ses membres ont une même conviction : la connaissance réciproque des partenaires nourrit la confiance et conditionne la qualité du travail au service du client. Ils partagent un même état d’esprit : le sens de la relation humaine et la confraternité. Ils partagent aussi une éthique, sécurisée par une procédure d’admission stricte et développée dans un code de déontologie qui repose sur sept principes : l’intérêt du client, l’indépendance, l’éthique, la transparence, la compétence, la confidentialité, et le maître-mot, l’interprofessionnalité. En favorisant des réflexions communes, la CCEF développe une approche originale et décloisonnée, sur des sujets qui intéressent les professions représentées et l’activité de conseil et expert financier. Du travail en commun Les échanges entre les professions se font au travers de différents ateliers, commissions, rencontres et réunions. L’instance nationale 20 rue de l’Arcade – 75 008 PARIS Tél : 01 44 94 27 70 – Fax : 01 44 94 14 89 [email protected] – www.ccef.net Contacts Nicole Powilewicz Déléguée générale Sylvie Gaillet-Latté Déléguée générale adjointe Natacha Marie Secrétaire Les instances régionales Coordinateur des régions et des commissions Jean-François Magat Présidents des délégations régionales Paris–Ile-de-France Maxime Delhomme Étienne Lampert Marc Michel Alsace Charles-René Tandé Aquitaine Pierre Frezouls Gilles Dauriac Auvergne Denis Baubet Alain Voisset Quatre commissions se réunissent régulièrement : - la commission « Développement et financement des entreprises » s’intéresse plus particulièrement aux moyens d’accroître la taille et la pérennité de l’entreprise ; - la commission « Évaluation et transmission des entreprises » traite toutes les questions relatives à ce thème. Par exemple : comment préparer la vente, trouver un repreneur, anticiper le départ du dirigeant ; - la commission « Patrimoine immobilier » est plus particulièrement tournée vers l’immobilier d’habitation et professionnel. Elle aborde des thèmes tels que l’évolution fiscale de la location meublée, l’évaluation du droit au bail… ; - la commission « Association pour la Médiation dans les Relations entre Associés » (AMRA) est spécialisée sur les clauses d’attribution de compétences et les formations. Parallèlement à ces commissions, les délégations régionales peuvent organiser des réunions, débats et conférences sur des thèmes divers. Une commission peut également aller présenter un travail extrait de sa spécialité dans une région. Par ailleurs, des groupes de travail sont dédiés à certaines études : optimiser les droits sociaux, audit juridique et organisation patrimoniale du fonds libéral. En ce qui concerne les réflexions menées au sein des commissions, elles se poursuivent sans relâche et s’enrichissent en fonction de l’actualité. 5 Bourgogne Stéphane Bouchetard Patricia Pietriga Bretagne Didier Vrignaud Centre Sylvain Clément-Wilz Champagne-Ardenne Michel Canonne Franche-Comté Philippe Bosserdet Guadeloupe Jacques-Henri Monfret Languedoc-Roussillon Jean-Marie Vial Limousin Serge Marcheix Lorraine François Petitjean Martinique Jean-Claude Lesté Midi-Pyrénées Pierre Vally Didier Garrigues Des valeurs à partager Nord–Pas-de-Calais En adhérant à la CCEF, le professionnel reconnaît partager les quatre grandes valeurs qui animent cette association : - ouvrir son regard sur l’interprofessionnalité ; - faire évoluer la dimension relationnelle de son travail et partager ses compétences ; - enrichir sa pratique professionnelle de visions complémentaires et confronter ses expériences ; - s’inscrire dans un espace de liberté, de partage des identités propres à chaque profession. Normandie Anne Constant Nadine Colin Paca-Corse Jean-Claude Crochet Pays-de-Loire Lionel Escaffre Picardie Gilles Mercier Poitou-Charentes Jean-Yves Moreau Réunion Michel Dussaux Rhône-Alpes Frédéric Charret Alain Fayen 6 « La CCEF Quelques manifestations en 97 régions 02 03 19 20 20 Nord–Pas-de-Calais Aquitaine Paris–Ile-de-France « Fonds de pension et régimes de retraite par capitalisation » 98 19 Nord–Pas-de-Calais « Bourse, sur quels marchés investir ? Quels conseils donner ? » Paris–Ile-de-France « Détecter le risque pénal des montages financiers. Une approche interprofessionnelle » « Corruption et marchés internationaux – Les professionnels face aux nouvelles règles de l’OCDE » « L’épargne salariale – du nouveau pour vous et vos salariés » Bretagne La délégation tient sa première réunion des adhérents Centre « La responsabilité civile et pénale des mandataires sociaux ». « La responsabilité du conseil au regard de la directive européenne sur la libre prestation de service ». Franche-Comté « L’évaluation d’entreprise » Nord–Pas-de-Calais 00 20 Aquitaine « Évaluation des sociétés et de leur titre » Nord–Pas-de-Calais « La rupture brutale et le soutien abusif de crédit » « Introduction en bourse - Mode d’emploi » PACA-Corse « Transmission d’entreprises et Internet » « Réunion réservée aux adhérents “Présentation des plans d’action 2001” » 01 20 PACA-Corse « Financement d’entreprises et évaluation » Les délégations régionales « Gérer les risques clients avec l’affacturage : de nouvelles missions pour l’expert financier » Paris–Ile-de-France « De la fraude fiscale au blanchiment : de nouveaux risques pour les professionnels libéraux » PACA-orse « Construire l’Interprofessionnalité » « L’affacturage et les services proposés en direction des PMEPMI » « La rémunération différée et les nouvelles missions » « Le statut fiscal et social du dirigeant » « De la fraude fiscale au blanchiment » « Les conséquences de la loi Sarbanes-Oxley pour les professionnels français du chiffre et du droit » De mon point de vue, et s’il fallait ne dire que l’essentiel, je retiendrais cet état d’esprit pionnier des débuts de la Compagnie qui a perduré au fil des années. Quant à mon implication plus personnelle, la mise en place des délégations de façon ordonnée et complète a commencé avec Jacques Duret, s'est poursuivie sous Jacques Andrès et a été consolidée avec Jacques Potdevin. Elle a permis de créer un réseau fonctionnel tel qu’imaginé à l’origine. 08 Alsace « La pérennité de l’entreprise face aux aléas de la vie de son dirigeant - Quels grands changements résultent des réformes des régimes matrimoniaux ? » Aquitaine « La fiducie » Auvergne « Le droit au bail » 05 20 Paris–Ile-de-France « Les abus de marché : délits d’initiés et manipulations de cours » - Vers un renforcement de l’intégrité des marchés financiers ? 06 20 Paris–Ile-de-France « La sauvegarde : une nouvelle chance pour l’entreprise » 07 20 Aquitaine « Les droits de succession, contrat de mariage, transmission… » Auvergne Réunion de lancement de la délégation Intervention d'Étienne Lampert sur le blanchiment Nord–Pas-de-Calais Réunion des adhérents et intervention de La Mondiale PACA-Corse « Les cessions d’entreprises et de titres - La réforme de la législation du droit des successions » Rhône-Alpes Réunion de lancement de la délégation » Joël Hallier Expert financier 20 Pays de la Loire Réunion de lancement de la délégation PACA-Corse « Loi de finance, reforme du pacte d’associés, le PACS » « Testament : la portée du testament suite à la réforme des droits de succession et la loi TEPA » 09 20 Alsace « L’épargne salariale pour les TPE/PME : un outil d’optimisation et de dynamisation des revenus du travail » Paris–Ile-de-France « L’épargne salariale Information, conseil et protection de l’épargnant salarié - risques et opportunités pour l’employeur » « La pénalisation de la vie des affaires : trop ou trop peu ? » PACA-Corse « Assurance-vie – Retraite » « Évaluation en investissements financiers » « Les subtilités du testament » « Cumul emploi retraite Portabilité de la prévoyance » « Les astuces PEE/PERCO » 10 Présentation du projet de formation « Évaluateurs » « La société civile et l’immobilier d’entreprise » Champagne-Ardenne « Patrimoine immobilier et transmission familiale Interposition de la société civile immobilière » Limousin « Évaluation en temps de crise » Midi-Pyrénées « L’entreprise et l’organisation patrimoniale du couple » « Formation - Le choix des méthodes d’évaluation » 11 20 Aquitaine « L’EIRL une alternative à l’EURL ? » Auvergne « Les 10 erreurs à ne pas commettre en évaluation » Paris–Ile-de-France « La nouvelle philanthropie : une bonne affaire pour qui ? » « L’expert de partie et l’avocat, quelles évolutions dans la gestion des litiges ? » PACA-Corse « Viager/ISF/TVA immobilière/ Cotation banque de France et Bâle III » 20 Alsace « Cession d’entreprise et crise économique : opportunités et/ou difficultés » Aquitaine « L’organisation du patrimoine en période de crise » Auvergne « L’évaluation en temps de crise » Champagne-Ardenne Réunion du club fiscal Auvergne 7 Midi-Pyrénées « La société civile : outil de gestion et d’optimisation » Paris–Ile-de-France « L’expertise judiciaire : naissance d’un nouveau système » Pays de la Loire Salon de l’épargne et du placement PACA-Corse « Transmission d’entreprise sur un plan social » « Donation-partage à la charge de soulte et apport de titres à une holding patrimoniale » 12 20 Nord–Pas-de-Calais « Évaluer une entreprise en devenir & évaluer une entreprise en difficulté - Comment valoriser l’espoir et le désespoir ? » « Les 10 erreurs les plus fréquentes en évaluation d’entreprise » Paris–Ile-de-France « Compétitivité, enjeu d’un nouveau modèle de développement » PACA-Corse « Le financement de l’entreprise. Faut-il anticiper par rapport à la future Loi de Finances ? » « Les donations transgénérationnelles » 8 Paroles de présidents Les 10 membres du bureau : René Ricol Yves Dejean Francis Lacroix Alain Lazimi François-Xavier Charvet Étienne Lampert Yves Michel Le Bars Dominique Ledouble Bernard Monassier William Nahum Paroles Témoignages de présidents « Imaginer un lieu permettant d'accueillir des professionnels soucieux de réunir des compétences complémentaires audelà de leur discipline, telle est notre ambition. » René RICOL « « Dans un monde de plus en plus complexe, la recherche de solutions pertinentes et appropriées repose sur la spécialisation des acteurs économiques. « Interdisciplinarité, pluridisciplinarité sont aujourd'hui des valeurs reconnues dans le domaine du conseil, mais il n'en a pas toujours été ainsi. Merci à la CCEF. Jacques DURET » » « Jacques POTDEVIN Georges Barthes de Ruyter Jacques Béhin Jacques Bon Gilles Brac de la Perrière François Delavenne Bernard Esambert Jean-François Henin Guy Marty Alain Minc Monique Pelletier Michel Piermay Édouard Salustro Dominique Senequier René Tendron ainsi que : Jean-Pierre Audy Gilles de Courcel Jacques Duret Didier Kling Jean-Charles de Lasteyrie Jacques Lereboullet Jean-Louis Levet Philippe Monnot Jean-Pierre Payrau Michel Piernay Jean-Paul Tran-Thiet Victor Volcouve Les membres fondateurs L'interprofessionnalité à la CCEF, c'est d'abord et surtout une belle aventure de femmes et d'hommes, bien sûr experts dans leur domaine de compétence, mais plus encore habités par la même passion de l'excellence, dans le partage et l'échange, pour le meilleur bénéfice global de leurs clients. Gérard VARONA » Parce que le risque industriel et commercial est au cœur de la démarche entrepreneuriale, c’est avec l’assistance de ses conseillers habituels que le chef d’entreprise doit s’efforcer de réduire le risque financier. » Gilles de COURCEL 9 Les 14 membres du comité d’éthique La CCEF en 1992 « « La question de l'interprofessionnalité ne se pose plus. L'interprofessionnalité est une évidence, une nécessité absolue pour nous tous, acteurs des métiers du conseil et de l'expertise financière dans un environnement économique résolument international et complexe. » Jean-Philippe BOHRINGER L'interdisciplinarité est le moyen, pour les cabinets libéraux, de réunir les compétences nécessaires à la réalisation de missions complexes. La CCEF est un intégrateur de compétences en matière financière. Janin AUDAS » 10 L'interprofessionnalité Ricol René 1992-1993 / René Ricol Président René 11 Ricol L'interprofessionnalité L'entrée en scène 1992-1993 René Ricol 12 L'interprofessionnalité L’homme d’influence [Président] René 1992-1993 / René Ricol Président 1992-1993 Ricol E Portrait express Conseil expert financier, René Ricol contribue depuis plus de 35 ans au développement et à la professionnalisation de l’accompagnement des entreprises dans leurs efforts de croissance et de performance : - par le développement du cabinet Ricol, Lasteyrie & Associés qu’il crée en 1987 avec Jean-Charles de Lasteyrie et Gilles de Courcel, et qui figure aujourd’hui parmi les leaders de l’expertise financière indépendante et de la gestion du risque financier en France ; - au travers d’une participation active aux travaux des instances professionnelles nationales et internationales. Il est successivement président de la Compagnie Nationale des Commissaires aux Comptes de 1985 à 1989, fondateur et président d’honneur de la CCEF, président du Conseil Supérieur de l’Ordre des Experts-Comptables de 1994 à 1998. René Ricol assure ensuite la présidence de novembre 2002 à novembre 2004 de l’IFAC, la fédération internationale des experts-comptables ; En s’impliquant dans les travaux et réflexions en faveur des entreprises et de l’emploi, il devient président de l’Observatoire des délais de paiement de 1991 à 1998. René Ricol a animé le groupe « Petites et Moyennes Entreprises » mis en place auprès du premier ministre en 1991. En Août 2005, il est nommé président de l’APCE, l’Agence Pour la Création d’Entreprise. Depuis septembre 2006, il préside le conseil d’orientation de France Investissement. En 2008, le Président de la République, Nicolas Sarkozy, lui confie un rapport sur la crise financière destiné à préparer la concertation des pays de l’union avant la présidence française de l’Union européenne. Fin octobre il est nommé Médiateur du crédit aux entreprises avant d’être nommé commissaire général à l’investissement en janvier 2010. En 2011, le ministre de l’Économie annonce sa nomination au poste de coordinateur de l'ensemble des dispositifs de soutien aux entreprises. Il a assuré ces deux dernières fonctions jusqu’à mai 2012. n 1992, la création de la CCEF, dit René Ricol, est de l’ordre du réflexe. Ce stratège et visionnaire avait en effet le sentiment que tant les expertscomptables que les professions juridiques n’avaient pas suffisamment intégré deux états de faits. D’une part, la dimension, présente dans leurs professions respectives, de conseil financier, de facilitateur d’opérations et de rapprochements d’entreprises, de conseil en gestion de fortune des particuliers ou des chefs d’entreprises, de conseil aux entreprises dans le domaine de la participation des salariés… En fait tout un ensemble de domaines couvrant des activités financières dans lequel intervenaient, des juristes d’une part, et des experts-comptables de l’autre. Fort de ce constat, il lui semble alors logique et pertinent de mettre en œuvre un processus qui aboutirait à une concertation et collaboration des uns et des autres. D’autre part, à cette époque, René Ricol voit se mettre en place une autre organisation composée de conseils experts financiers qui entreprenaient des démarches dans le but de créer une nouvelle profession réglementée de conseil financier. « On réglemente plus en France que dans les autres pays avec pour conséquence un obstacle à l’imagination et un frein au développement. De plus quand les contraintes sont trop fortes, la tendance est de sortir du carcan, d’aller vers l’exception. C’est un problème récurrent dans les pays latins au contraire des pays anglo-saxons. » René Ricol « S’il fallait ne retenir qu’un haut fait des vingt ans de l’existence de la CCEF, je retiendrais le fait fondateur, à l’initiative de René Ricol ! Et nous avons été un certain nombre de ses supporters à nous y engouffrer. Il faut bien avouer qu’à cette époque l’interprofessionnalité était un concept totalement novateur. Ce fut une belle intuition d’avoir pressenti l’importance que prendrait ce concept. Ajoutons à cela une succession de présidents talentueux qui en a fait une Compagnie qui a désormais toute sa place entre les syndicats et les ordres professionnels. La CCEF a été bien inspirée de se situer dans la transversalité. Le second fait remarquable est qu’elle a rapproché de nous, experts-comptables, des professions, je pense aux conseillers financiers ou aux conseillers patrimoniaux, qui se trouvaient à l’époque hors des institutions, « à la marge ». Elle a initié le rassemblement des familles du conseil et du chiffre. Quant à aujourd’hui, il suffit de voir le nombre de personnes se pressant à ses manifestations pour comprendre qu’elle est désormais plébiscitée par la plupart des professions. » Jean-Pierre Payrau Expert-comptable Ces réflexions, l’une positive et constructive, la seconde plus stratégique puisqu’elle tend à défendre les intérêts de professions déjà largement réglementées, l’amènent à imaginer un lieu d’interprofessionnalité où experts-comptables, commissaires aux comptes, juristes, notaires ou conseils pourront se rencontrer et échanger. Un espace de liberté où ces professions imagineront ensemble et proposeront des services nouveaux aux entreprises. En créant un tel lieu, il souhaite affirmer haut et fort qu’experts-comptables et juristes, notamment, exercent déjà ces activités de conseils financiers et qu’ajouter une profession supplémentaire n’a pas de sens. Il imagine d’ailleurs développer considérablement ces fonctions en permettant aux deux professions de travailler conjointement. « Affirmer la dimension de conseils donnés aux entreprises et dans un cadre pluridisciplinaire » dit-il. L’idée de fond est ainsi de démontrer qu’il s’agit d’une activité et non d’une profession, d’une activité qui repose sur un ensemble de compétences, à la fois comptables, financières et juridiques. Le concept, porté par la force de conviction et la capacité de rassemblement de René Ricol, est lancé en cette année 1992. Il connaît d’emblée un immense succès, immédiat et considérable, que l’on peut attribuer à un besoin réel et profond. La CCEF, Compagnie des Conseils et Experts Financiers, est créée en 1992 sous la forme d’un syndicat professionnel. Le siège s’installe au 22 rue de Cronstadt, Paris XVe. « Deux maîtres-mots Je n’ai pas rejoint la CCEF, j’en ai été une cheville ouvrière en participant à sa construction dès le premier jour. En tant que collaborateur du réseau France Défi, c’est à la demande de René Ricol que je me suis arrimé à ce dossier pour en organiser le lancement, c’est-à-dire recruter et constituer le premier bureau. J’ai quitté la CCEF en mars 1994 quand René Ricol a pris ses fonctions de président du Conseil Supérieur. Revenons en 1992, au début de l’histoire. Nous créons la CCEF dans l’urgence quand la CNCEF est à deux doigts d’obtenir la reconnaissance du titre de Conseil expert financier. C’est une opération « commando » qui va durer deux semaines. Quinze jours pendant lesquels la structure juridique est montée par Gilles de Courcel et le recrutement mené tambour battant. Pas moins de 250 membres se réunissent alors sous la bannière affichant libéralité et interprofessionnalité, deux maîtres-mots de la nouvelle association dont le but est de se faire reconnaître par les pouvoirs publics. La campagne, dense, est conduite par mailing faxé. Internet n’est pas encore de la partie. Le réseau s’appuie sur des hommes tels Jacques Duret et William Nahum du Conseil de l'Ordre des experts-comptables franciliens que nous avons bien sollicités. Un fort noyau de base. Pierre-Yves Arnaudas Conseil en communication » 13 14 L'interprofessionnalité En 1992… 15 juin > Constitution de la CCEF sous la forme d’un syndicat > Assemblée constitutive et signature des statuts à l’hôtel Sofitel, rue Louis Armand Paris XVe Président René Ricol Vice-président Étienne Lampert Référencé sous pv n° 15061992 11 septembre > Déposition de la déclaration d’association 23 septembre > Réunion du premier bureau au siège social 22 rue de Cronstadt Paris XVe Président délégué Jacques Duret Vice-présidents Dominique Ledouble Xavier Charvet 1992-1993 / René Ricol Président Quelques mois plus tard, le 11 septembre 1992, la CCEF dépose la déclaration d’association dont l’objet précise : la Compagnie des Conseils et Experts Financiers a pour objet de procéder à l’étude et la défense des droits et des intérêts matériels et moraux et à la promotion de ses membres. La création audacieuse de la CCEF est un sans-faute juste assombri par quelques dissensions avec la Chambre nationale des conseils experts financiers, désaccords qui prendront définitivement fin à l’été 1994. Aujourd’hui, les deux organisations cohabitent. La nouvelle structure démarre avec un budget serré. Les permanents de France Défi et de l’Ordre des Experts-Comptables prêtent main-forte. L’Ordre débloque d’ailleurs le budget de fonctionnement du départ. La première adresse de la CCEF se trouve au siège du cabinet Ricol, Lasteyrie & Associés évitant des allées et venues à son président. La CCEF est prête à naviguer. Quand, en 1994, René Ricol devient président du Conseil Supérieur de l’Ordre des Experts-Comptables en succédant à Roger-Louis Cazalet, qui avait d’ailleurs fortement soutenu la création de la nouvelle association, le siège de la CCEF s’installe dans les locaux de l’Ordre au 153 rue de Courcelles. René Ricol, s’il revendique clairement le réflexe d’avoir imaginé la CCEF, a passé très rapidement la main. Le succès de la CCEF, dit-il précisément, est celui des présidents qui lui ont succédé et l’ont développée. Des présidents qui ont tenu des rôles essentiels et majeurs dans le développement et la performance de la Compagnie, et ont su l’institutionnaliser. « La CCEF, c’est leur succès bien plus que le mien ». 15 octobre > Immatriculation du syndicat à la mairie de Paris 2 rue Lobeau Paris 1er Président délégué Jacques Duret Vice-présidents Dominique Ledouble Xavier Charvet Animateur Philippe Baillet Intervenant Pierre-Yves Arnaudas Référencé sous n° 18 482 Photo Une histoire de copains et une stratégie politique « La création de la CCEF nous permettait notamment de nous allier, experts-comptables et commissaires aux comptes aux autres professions de conseils en matière financière. Une histoire de copains et une stratégie politique. Très rapidement, la CCEF a rassemblé des personnalités venant d’horizons extrêmement divers, des juristes, des avocats, des conseils en gestion de patrimoine, des ingénieurs, tout un panel qui a enrichi de manière exceptionnelle la Compagnie et les experts-comptables que nous étions. Une véritable émulation ! Avec le temps, nous avons constaté que ce qui était une innovation et fonctionnait comme un club, est devenu finalement, au fil du temps, une institution représentative, de plus en plus reconnue et respectée des autres institutions. Un succès ! » William Nahum Expert-comptable Commissaire aux comptes « « Une belle aventure L’interprofessionnalité il y a 20 ans Quand René Ricol a lancé l’idée de la CCEF, j’ai adhéré immédiatement, d’abord parce que c’était René Ricol, ensuite parce que ses initiatives sont toujours pertinentes et donnent un sens nouveau à l’exercice de la profession. Enfin parce que son esprit novateur ouvre à la fois des pistes de réflexions et des pistes d’actions. Son approche intelligente de l’interprofessionnalité a été de faire réfléchir ensemble des professions qui ont pour dénominateur commun de conseiller les entreprises, je pense aux avocats, bien sûr aux experts-comptables, aux conseillers financiers, mais aussi aux notaires. Lorsque René Ricol décide, en 1989, d’inviter une soixantaine de ses confrères à constituer le groupement d’expertscomptables France DEFI, il me demande d’intégrer son réseau afin d’y assurer une surveillance déontologique permanente Jean-Pierre Alix et de veiller avec vigilance au respect des Expert-comptable Commissaire aux comptes principes ordinaux et des valeurs libérales. C’est dans ce contexte que René Ricol m’a associé, en qualité de vice-président fondateur, au projet de création de la CCEF en 1992 avec une dizaine de professionnels qui incarnaient, avec sagesse, l’ouverture lucide vers l’interprofessionnalité. Cette démarche répondait à plusieurs préoccupations convergentes et découlait de certaines convictions que nous partagions sur l’évolution prévisible et souhaitable de la profession : - La conviction que l’activité de conseil financier, porteuse de grandes potentialités de développement, repose sur un panel de compétences multidisciplinaires en matière juridique, économique, comptable, financière et fiscale propres à plusieurs professions complémentaires, notamment les avocats, les notaires et les experts-comptables ; - La certitude qu’il fallait s’opposer à toute tentative d’ériger cette activité partagée en un monopole réglementé avec la création d’une profession distincte inévitablement génératrice d’un délicat conflit de périmètre, perspective fâcheusement illustrée par le complexe contentieux naissant entre avocats et experts-comptables sur la consultation juridique et la rédaction d’actes ; - La nécessité de préserver un champ de collaboration interprofessionnelle entre les professions du chiffre et du droit, incluant les techniques du conseil financier et de la gestion de patrimoine ; - Le souci d’offrir aux différents acteurs de ce marché et à leur clientèle, notamment aux membres du réseau France DEFI, une structure spécifique dédiée à cette activité, lieu de rencontres et d’échanges pluridisciplinaires ouvert au dialogue et respectueux des prérogatives de chaque profession concernée. Cette période, marquée par le travail obscur des pionniers qui ont posé les fondations de la CCEF, fut une belle aventure dont je garde un souvenir nostalgique ! Étienne Lampert Expert-comptable Commissaire aux comptes » » 15 16 Le développement 1994-1995 / Jacques Duret Président Au travail « Plus tard j’ai fait partie de la première commission « Gestion de patrimoine » lancée avec un petit groupe d‘amis, Jacques Morel, Jean-Michel Coy et René Tendron. La commission était animée avec beaucoup d’intelligence et de pétillement par Véronique Bicheron. Serge Anouchian Expert-comptable Commissaire aux comptes » Jean-Claude Marsan Conseil financier Après une première période de « défense du titre », la CCEF passera à une phase plus opérationnelle, en s’acheminant vers ce qu’elle est devenue, à savoir un lieu où l’on travaille et produit. À cette époque, je n’y suis plus mais je continue à suivre le dossier avec intérêt puisque le Conseil Supérieur abrite avec une extrême bienveillance la CCEF. Un Conseil Supérieur où Jacques Andrès est alors président de la commission « Communication » et mon président direct. Entre 1995 et 1996, le propos de l’interprofessionnalité prend toute sa dimension, de nouveaux administrateurs rejoignent le conseil d'administration de la Compagnie. C’est à ce moment que se joue la pérennité de la CCEF. » Pierre-Yves Arnaudas Conseil en communication - APAR Duret La délégation région Centre Je suis arrivé à la CCEF un an après sa création. La démarche m’intéressait justement parce que je n’étais pas expert-comptable. Je venais du monde de la banque et je dirigeais une société d’économie mixte patrimoniale. Il m’a semblé intéressant de pouvoir participer à un réseau multiprofessionnel où régnait un brassage bienvenu. Des professionnels du droit et du chiffre, des professions réglementées et d’autres non, réunies en synergie. Jacques Duret m’a rapidement confié la mise en place d’une délégation en région Centre puisque j’exerçais à Vierzon. Je l’ai créée avec, il faut bien le dire, une majorité d’experts-comptables. Nous avons organisé plusieurs réunions publiques et l’effet de réseau a commencé à fonctionner. Joël Hallier Expert financier » » Jacques Duret Le développement La pérennité « « Les premières commissions « À l’initiative de René Ricol, nous nous réunissons avec quelques amis qui soutiennent la démarche initiée par la CCEF. Nous trouvons l’idée excellente et souhaitons la développer. En 1994, la CCEF se dote de nouveaux administrateurs. Jacques Duret est président, la CCEF est en état de marche effectif et elle va devenir en quelques années incontournable dans le paysage financier, sans jamais quitter l’esprit amical et désintéressé de ses débuts. Dès 1996, au groupe de copains parisiens des débuts s’associent les amis des régions. En allant de l’avant, tous azimuts, avec l’idée d’être le poil à gratter des professions réglementées ou non. Libres de nos instances officielles, nous pouvons dire à la CCEF ce qui ne se dit pas ailleurs. Jacques 17 1994-1995 La délégation Nord–Pas-de-Calais « Délégué régional de la région Nord–Pas-de-Calais dès 1995 sous la présidence de Jacques Duret, j’ai persévéré sous celles de Jacques Andrès et de Jacques Potdevin jusqu’en 2001. J’ai eu le bonheur de recruter les 25 premiers membres de la région, tous encore adhérents à la CCEF ! J’avais été président de l’Ordre régional puis du Conseil Supérieur et mes confrères m’ont fait confiance. Ils n’ont pas hésité à me rejoindre au sein de la Compagnie. Époque active et dynamique dans le Nord. Chaque année avait sa conférence organisée par la CCEF mais avec toujours plusieurs invitants que ce soit l’Ordre des avocats, l’Ordre des experts-comptables ou la Compagnie des commissaires aux comptes. Nous avions jusqu’à 150 participants et nous en profitions pour recruter des adhérents. En 1997 « Fonds de pension et régimes de retraite par capitalisation », en 1998 « Bourse, sur quels marchés investir ? Quels conseils donner ? » organisée avec François Carlotti directeur général de Templeton France et Patrick Kaczmarek, CGP, membre de la CCEF. En 2000, « La rupture brutale et le soutien abusif de crédit » avec Bruno Lemistre, avocat, Pierre Darrousez expertcomptable, administrateur judiciaire, vice-président de la CNECJ et membre de la CCEF. Ce dernier créera d’ailleurs rapidement sa propre association, l’ARDEC, association pour le rapprochement du droit et du chiffre. Presque une concurrence pour l’interprofessionnalité dans cette région Nord–Pas-de-Calais. Il faudra penser à la faire fusionner avec la CCEF. Je l’ai d’ailleurs proposé à Janin Audas. Toujours en 2000, une autre conférence « Introduction en bourse, mode d’emploi » co-organisée avec la Compagnie régionale des commissaires aux comptes et la société Euronext résultant de la fusion des bourses de Paris, Bruxelles et Amsterdam. Jacques Potdevin n’a jamais manqué nos conférences qui attiraient un public motivé par la spécificité des thèmes proposés. » Bruno Duponchelle Expert-comptable de justice 18 Le développement 1994-1995 / Jacques Duret Président Code de déontologie L’homme de réseau et d’amitié 1994-1995 [Président] Jacques Duret M embre fondateur et homme de la première heure de la Compagnie, il a participé dès le début des années 1990 aux discussions préliminaires à la création et à l’organisation de la CCEF. Il a gardé de cette époque pionnière de multiples notes manuscrites qui permettent aujourd’hui de retracer des événements estompés par les années. Grand affectif, mémoire vive de la Compagnie, il se souvient avec chaleur de chacun des membres de ces premières années essentielles. Ami de René Ricol, il est déjà engagé par ailleurs à ses côtés dans l’aventure de France Défi, lorsqu’il lui succède à la présidence de la CCEF. Portrait express Expert-comptable et commissaire aux comptes diplômé d’études supérieures de banque et des marchés, Jacques Duret a commencé sa carrière au Crédit Mutuel où il restera pendant 10 ans et devient spécialiste du crédit aux entreprises. Il crée son cabinet libéral à Niort en 1986 puis un cabinet secondaire à Paris en 1994. Parallèlement il enseigne la fiscalité et l’analyse financière pour le diplôme d’études supérieures de banque au CNAM et à l’Institut technique des marchés. Grand sportif, il joue dans l’équipe de football de Niort pendant 30 ans. Il est fondateur du club de football des Chamois Niortais et en devient Président d’Honneur. Membre fondateur de la CCEF, il succède à René Ricol en 1994. Sous sa présidence, la CCEF se met au travail sur le terrain. Une fois les institutions de la Compagnie créées, règlement intérieur, code de déontologie et charte de bonne conduite, c’est au tour des coordinations de se mettre en place en région. Les toutes premières à s’organiser sont celles du Nord– Pas-de-Calais et de la Bretagne avec leurs délégués respectifs Bruno Duponchelle et Emmanuelle Rouxel, de la région Centre présidée par Joël Hallier, de Lyon avec Anne Brieu ou encore des Pays de la Loire dirigée par Jean-Jacques Perrin. Ces coordinations sont chargées de développer en région les relations entre les différents partenaires, experts-comptables, avocats et notaires. Les premières commissions voient le jour. La « Gestion de patrimoine » avec Gilles Pietriga et Didier Pagel puis la commission sur le financement des entreprises portée par Christian Gulino et Jean-Claude Marsan. Ces commissions permettaient de rapprocher les membres et de les faire travailler ensemble, de porter des projets de manière souple et rapide. À titre d’exemple, et à la demande de René Ricol, la commission « Bilan et conseil en gestion de patrimoine » a participé à la préparation de l’atelier « La comptabilité des particuliers » qui s’est tenu au Congrès de l’Ordre des Experts-Comptables en septembre 1995 et a élaboré un guide pratique de diagnostic patrimonial à l’usage des membres. Extrême réactivité, trois mois seulement ont été nécessaires pour mettre ce projet sur pied. La commission sur le financement des entreprises a, de son côté, créé un produit avec la BDPME devenue OSEO. Ces travaux menés en toute liberté, souligne Jacques Duret, autorisaient créativité et imagination. « La CCEF a été précurseur sur bien des sujets qu’il s’agisse des administrateurs indépendants ou de la médiation ». Une « Lettre » trimestrielle destinée à la communication interne est éditée dès le quatrième trimestre 1994. Jacques Duret en est le directeur de la publication et Véronique Bicheron la secrétaire de rédaction. Les premiers partenariats se mettent en place. Ainsi avec le Centre national des professions financières qui accueille les membres de la CCEF aux réunions du cercle interallié, avec l’Association française des Credit Manager ou encore avec Assurfinance, filiale des AGF spécialisée dans la gestion de patrimoine. Jacques Duret est également à l’initiative du parrainage du Master des gestionnaires du patrimoine de Clermont-Ferrand, parrainage officialisé dans les locaux du Conseil Supérieur en compagnie de René Ricol. Le code de la Compagnie repose sur les sept principes-clés qui sous-tendent la déontologie des membres de la CCEF. INTÉRÊT DU CLIENT Tout membre de la CCEF exerce son activité de Conseil et Expert Financier de manière à privilégier au mieux les intérêts de ses clients et l’intégralité du marché. Dans ce cadre il s’oblige : - à disposer des ressources et des procédures nécessaires pour mener à bonne fin ses activités ; - à s’informer de la situation de ses clients, de leur expérience en matière financière et de leurs objectifs en ce qui concerne les services demandés ; - à transmettre, d’une manière appropriée, les informations utiles dans le cadre de la relation avec ses clients ; - à se conformer à toutes les réglementations applicables à l’exercice de ses activités. COMPÉTENCE Tout membre de la CCEF exerce son activité de Conseil et Expert Financier avec la compétence, le soin et la diligence qui s’imposent, au mieux des intérêts de ses clients. Dans ce cadre, il s’oblige à maintenir l’étendue et la qualité de ses connaissances professionnelles par une formation continue et adaptée. INDÉPENDANCE Tout membre actif de la CCEF exerce son activité de Conseil et Expert Financier de manière libérale et en toute indépendance. Dans ce cadre il s’oblige : - à agir loyalement et équitablement au mieux des intérêts de ses clients et de l’intégralité du marché ; - à n’être lié de façon privilégiée à aucun organisme financier, commercial ou administratif ; - à s’efforcer d’écarter les conflits d’intérêts et, lorsque ces derniers ne peuvent être évités, à veiller à ce que ses clients soient traités équitablement. TRANSPARENCE Tout membre de la CCEF s’oblige à préciser la nature et le mode de calcul de ses rémunérations. ÉTHIQUE Tout membre de la CCEF s’oblige à constamment témoigner de son honnêteté, de sa probité, de son intégrité et de sa dignité professionnelle. CONFIDENTIALITÉ Tout membre de la CCEF s’oblige au respect de confidentialité et s’interdit d’utiliser à des fins d’intérêt particulier les informations d’ordre confidentiel qu’il détient. Par ailleurs, il s’oblige à prendre les mesures d’organisation nécessaires pour éviter hors son établissement la circulation d’informations confidentielles. INTERPROFESSIONNALITÉ Tout membre de la CCEF s’engage à favoriser le développement de relations interprofessionnelles dans l’intérêt de ses clients, et dans ce cadre, s’oblige à pratiquer l’exercice de son activité de Conseil et Expert Financier dans le respect des principes et règles de la Charte Interprofessionnelle de la CCEF. 19 En 1994… 27 octobre > Assemblée générale ordinaire Nomination du nouveau président Jacques Duret En 1995… 18 octobre > Réunion à l’initiative de René Ricol des nouveaux membres pressentis pour devenir administrateurs 21 décembre > Assemblée générale En 1996… Le règlement intérieur Le code de déontologie La charte interprofessionnelle CCEF 30 août > Premier conseil d’administration élargi à La Rochelle organisé par Philippe Aris Charte interprofessionnelle CCEF On peut encore citer le Centre de formation de la profession bancaire et le CNAM qui deviendront des interlocuteurs récurrents. C’est aussi à cette époque que s’initie un rapprochement avec le tribunal de commerce, grâce au président Michel Rouget. Un rapprochement instruit à l’occasion de la restructuration des banques et de la réorganisation de la promotion immobilière, et qui se perpétuera avec le président suivant. Interfimo, filiale du Crédit Lyonnais et financier des professions libérales, se montre très présent et d’un grand soutien dès ces premières années. Son président d’alors, François Mayrand, devient membre de la CCEF. Il l’est encore aujourd’hui. Tous ces partenariats, précise Jacques Duret, sont avant tout des échanges humains. Leur apport financier à la trésorerie de la Compagnie est essentiel mais la primauté est toujours donnée aux échanges intellectuels, aux confrontations d’idées… Jacques Duret souligne « L’entrain, l’esprit positif de construction qui a constamment régné au sein de la Compagnie ». « La CCEF rassemble des personnes motivées aux parcours très différents mais liées par une connivence et une confiance commune. » Le premier conseil d’administration élargi se tient à La Rochelle. René Ricol, quant à lui, malgré ses multiples activités et mandats reste toujours présent dès que le besoin s’en fait sentir. Les membres de la Compagnie des Conseils et Experts Financiers, professionnels libéraux indépendants exerçant en qualité de : ACTUAIRE AVOCAT COMMISSAIRE AUX COMPTES CONSEILLER EN GESTION PATRIMONIALE CONSEIL EN TRANSMISSION D’ENTREPRISE EXPERT-COMPTABLE EXPERT IMMOBILIER GESTIONNAIRE DE PORTEFEUILLE NOTAIRE… ont adopté la présente Charte Interprofessionnelle qui définit les principes sur lesquels se fondent leurs relations mutuelles. Dans ce cadre, les membres de la CCEF se garantissent réciproquement au mieux des intérêts de leurs clients : Le respect des règles déontologiques propres à la profession exercée comme à celles de la CCEF. La mise en œuvre du meilleur jugement professionnel par la communication de toutes les informations nécessaires à la bonne compréhension des missions, à la mise en œuvre des diligences et dans la formulation d’un avis. La volonté d’organiser de façon harmonieuse, également au mieux des intérêts de leurs clients, les missions communes, conjointes ou déléguées, dans le respect des sphères de compétences propres à chaque profession. Une attitude digne, courtoise, honnête, intègre et solidaire. L’engagement de soumettre aux instances de la CCEF, aux fins de conciliation et avant tout recours judiciaire, toute contestation qui pourrait s’élever entre eux dans le cadre de la présente charte. 20 Le partenariat avec le Conseil Supérieur « 1996-1997 / Jacques Andrès Président 21 La coordination des délégations régionales «Veux-tu t’occuper de coordonner les délégations régionales depuis un poste de vice-président ? » me demande Jacques Andrès quand il prend la présidence. « Pourquoi pas ! ». Je le connaissais bien. Il avait son cabinet à Orléans et faisait partie de ma délégation. Je suis resté vice-président 6 ans, de Jacques Andrès puis de Jacques Potdevin, chargé d’organiser la vie des délégations en Métropole et en Outre-mer. Nous avons réussi à obtenir un délégué par région, expertcomptable ou non d’ailleurs, en poursuivant un double objectif. Créer un effet de réseau avec d’une part une ou deux réunions annuelles des membres de chaque délégation pour échanger sur des sujets d’actualité professionnelle, et d’autre part une conférence grand public sur un thème, intéressant cette fois plutôt les clients des membres de la CCEF, du type « La loi de finance ». C’est l’époque où j’ai installé Didier Rémy à Bordeaux, Bruno Duponchelle dans le Nord–Pas-de-Calais ou encore Gilles Pietriga en Bourgogne. Nous étions même allés jusqu’en Guadeloupe, avec René Ricol et Jacques Potdevin, pour une intervention sur « Les financements européens » devant les expertscomptables des Antilles. Jacques Andrès Le partenariat avec le Conseil Supérieur 1996-1997 » Andrès Jacques Joël Hallier Expert financier « Le Conseil Supérieur et la CCEF L’initiative de René Ricol de créer la CCEF pour promouvoir l’interprofessionnalité entre les professions de conseil en matière financière ne pouvait qu’être soutenue par la profession comptable. C’est donc très naturellement que l’Ordre des Experts-Comptables et particulièrement le Conseil Supérieur ont apporté leur concours à la CCEF pour qu’elle puisse diffuser la bonne parole et convaincre tous les professionnels de la nécessité de travailler ensemble dans l’intérêt de nos clients. En ma qualité de présidente du CSOEC, j’ai tenu à continuer ce partenariat. » Agnès Bricard Expert-comptable - Commissaire aux comptes Présidente du Conseil Supérieur de l'Ordre des Experts-Comptables Présidente d'honneur de l'Ordre des Experts-Comptables Paris IDF « Jacques Andrès, un communicant enthousiaste J’ai rejoint le Conseil Supérieur en 1997 sous la présidence de René Ricol. Dans mon portefeuille de missions figurait la CCEF. J’ai accueilli cette idée positivement puisque je connaissais son président Jacques Andrès. Il était en charge au Conseil Supérieur de la commission « Communication » et des partenariats. C’était un homme chaleureux, « tout sourire », un professionnel incontournable, jovial et très humain, un homme apprécié de ses pairs pour ses qualités. Un grand communicant aussi. Dès ma prise de fonction du poste de déléguée générale de la CCEF, Jacques Potdevin a été pressenti pour prendre la suite de Jacques Andrès. La transition s’est faite naturellement. Jacques Andrès avait en effet pris la CCEF sous son aile mais se rendait compte qu’il était nécessaire de lui donner du corps. Jacques Potdevin était le président idéal qu’il fallait alors à la Compagnie. J’appréhendais quelque peu cette collaboration. Jacques Potdevin avait en effet la réputation d’un professionnel exigeant et rigoureux. De mon côté j’avais en charge de nombreux dossiers au Conseil Supérieur. Chargée de mission auprès de René Ricol, je m’occupais notamment du dossier « blanchiment » sous la houlette d'Étienne Lampert, le grand sachant sur le sujet, et de la commission du développement des cabinets aux côtés de Philippe Pruvost. Nicole Powilewicz Déléguée générale de la CCEF » 22 Le partenariat avec le Conseil Supérieur Le communicant enthousiaste [Président] Jacques Andrès A Portrait express Expert-comptable, commissaire aux comptes, Jacques Andrès crée son cabinet en 1973 et exerce à Orléans. En 1981 il est élu au Conseil Régional de l’Ordre des Experts-Comptables d’Orléans, en devient vice-président dès 1984 et président en 1987. En 1989, Jacques Andrès fait partie des fondateurs du réseau France Défi créé par René Ricol. Élu au Conseil Supérieur en 1990, il est membre du bureau dès 1994 où il exercera les fonctions de trésorier puis de vice-président. Il sera également président de la commission « Communication » et membre des comités de rédaction des revues SIC et RFC. En cette même année 1994, il devient vice-président d’ECPC, Experts-Comptables Promotion Communication, association qui a pour objectif de mettre en place une nouvelle organisation destinée à valoriser les manifestations, les publications et le congrès de l’Ordre des Experts-Comptables. En 1997, il en est nommé président et sera rapporteur général au congrès de Nice de 1998. Il assure la présidence de la CCEF à partir de 1996 en succédant à Jacques Duret. Il décède le 24 avril 2000 à l’âge de 57 ans. 1996-1997 u moment où René Ricol prend la tête du Conseil Supérieur de l’Ordre des Experts-Comptables, Jacques Duret est nommé président. À partir de ce moment-là, René Ricol, Jacques Duret et Gilles de Courcel imaginent qu’il pourrait être opportun que la CCEF soit rattachée au Conseil Supérieur à la manière dont l’avaient été les clubs, à l’exemple du club fiscal ou du club de l’exportation. Dans le même temps, a lieu une réorganisation de la composition du Conseil d’administration de la CCEF. Il est prévu la présence d’un ou plusieurs représentants de l’Ordre des experts-comptables, et d’un ou plusieurs représentants des syndicats professionnels d’experts-comptables, charge aux avocats et notaires d’opérer de même. La CCEF s’établit alors dans les locaux du Conseil Supérieur, 153 rue de Courcelles dans le XVIIe arrondissement de Paris, profitant d’une mise à disposition de personnels et d’un soutien financier bienvenu. Compte tenu de cette aide importante, il semble logique pour les trois hommes qu’une figure du Conseil Supérieur prenne la présidence de la CCEF. Jacques Andrès, vice-président, est proposé. Jacques Duret se retire au profit de son ami. Le travail continue et une étroite collaboration s’instaure entre le nouveau président et Gilles de Courcel qui va l’accompagner dans les aspects les plus quotidiens de la gestion de la CCEF. Jacques Andrès a en effet de lourdes charges à assumer entre son cabinet d’Orléans et ses responsabilités auprès de l’Ordre. Gilles de Courcel se souvient des conversations régulières de chaque samedi en début d’après-midi. « La Lettre » trimestrielle continue de paraître. Jacques Andrès en est le nouveau directeur de publication et Philippe Aris le secrétaire de rédaction. Dans son éditorial du numéro 8 de la rentrée de 1996, il s’adressait aux adhérents : « Interprofessionnalité, jamais ce mot n’a été aussi important et d’actualité que pendant le 51e congrès des experts-comptables à Lille. Plus qu’un mot, interprofessionnalité est une philosophie dont René Ricol s’est fait le porte-parole pour la profession comptable. Mais par la présence de leurs représentants, notamment maîtres Boussier, Leleu et Vatier, les avocats ou les notaires ont répondu à cet appel. Ceci conforte la démarche de la CCEF qui avait décidé d’être présente lors de cette très importante réunion dont nous renouvellerons tous les aspects auprès de chacune des professions concernées. Je vous remercie d’être chaque jour, dans vos cabinets, auprès de vos clients, les émissaires d’une complémentarité interprofessionnelle indispensable aux entreprises ». Nous sommes en 1996 et l’ombre de la nouvelle profession réglementée s’est éloignée. Jacques Andrès et Gilles de Courcel pour la CCEF, et Jacques Potdevin pour la CNCEF posent les bases d’un rapprochement entre les deux organisations. Face au refus du président Roger-Henri Chipot, Jacques Potdevin démissionne de la viceprésidence de la Chambre syndicale des conseils experts financiers. Jacques Andrès arrivant en fin de mandat, proposition est faite d’élargir le conseil d'administration de la CCEF et d’accueillir Jacques Potdevin au sein de celui-ci et du bureau. Il est déjà pressenti pour en devenir le futur président. Jacques Andrès disparaissait le 24 avril 2000. 23 [Dans la presse de l’époque] « Portrait de Jacques Andrès par Dominique Ledouble, président du Conseil de l’Ordre Pour tous ceux qui l’ont connu et qui ont eu le plaisir de travailler avec lui, Jacques était la parfaite illustration du dévouement, de l’amitié et du dynamisme avec cette note d’humour et de gaieté qui l’animait en permanence. Sa gentillesse a frappé les cœurs de tous ceux qu’il côtoyait. C’est un compagnon accompli qui vient de nous quitter . Il est entré dans la profession très jeune, à l’âge de 17 ans, au cabinet Le Villeguérin où il fit ses premières armes ; il hésitait encore à l’époque entre notre profession et une carrière de footballeur où il excellait. Il choisit finalement de combattre avec nous sur le terrain plus austère des chiffres où il a toujours su privilégier la dimension humaine de notre métier. S’élevant à la force du poignet, il mit le même cœur et le même enthousiasme dans sa vie professionnelle que dans le sport avec ce sens du dévouement, du panache et du « collectif » que nous aimions tant en lui. Son aventure professionnelle commence avec la création de son cabinet en 1973. Mais rapidement, il éprouva le besoin de se consacrer aux autres, cette générosité sera une constante dans sa vie. Dès 1981, il est élu membre du Conseil Régional d’Orléans dont il fut successivement vice-président en 1984, puis président en 1987. C’est au cours de son mandat au Conseil Régional que devait se développer son intérêt pour la communication, intérêt qui s’est transformé en une véritable passion qui l’a naturellement porté, plus tard, à prendre en charge la présidence de la commission « Communication » au Conseil Supérieur et la vice-présidence d’EPC de 1994 à 1996. Il était président d’EPC depuis1997. Élu au Conseil Supérieur en 1990, il était membre du bureau depuis 1994. Il y assura successivement les fonctions de vice-président et de trésorier. Il était également un membre assidu des comités de rédaction de SIC et de la RFC depuis 1994. Je ne citerai pas toutes les autres fonctions qu’il a occupées durant cette période, car Jacques était présent sur tous les fronts. Je voudrais simplement rappeler le rôle essentiel qu’il joua dans le congrès de Paris en 1992 puis de Nice en 1998 dont il fut le principal artisan et le rapporteur général. À côté de ces responsabilités ordinales il prit, aussi, une part active à des initiatives novatrices aux côtés de René Ricol. Il fut l’un des 60 fondateurs de France Défi et à la demande de ce dernier, il prit en charge la présidence de la CCEF. Voilà en quelques mots l’homme que fut Jacques et quelle fut son action, marquée par le dévouement, la compétence, l’enthousiasme et surtout une profonde humanité. SIC, mai 2000 En 1996… 17 décembre > Assemblée générale ordinaire Nomination du nouveau président Jacques Andrès En 1997… 26 mai > Arrivée de Nicole Powilewicz 4 septembre > Première convention nationale dans les salons Hoche, avenue Hoche à Paris « L’interprofessionnalité au service de l’entreprise » Animateur René Tendron Invité René Ricol 17 septembre > Deuxième conseil d’administration à La Rochelle Un conseil d'administration qui se tient pendant le « Challenge voile des expertscomptables » Le bateau « CCEF » arrive… dernier mais gagne le challenge du fair-play ! » [Les travaux] 1997 Commission « Gestion des comptes clients » ˇ Les techniques de crédit management et d'affacturage sont tournées vers la prévention du risque (défaillances et retards de paiement) et la gestion efficace du crédit interentreprises. La commission « Gestion des comptes clients » poursuit les travaux engagés lors de la mise en œuvre du protocole d'accord signé par le CSOEC, la CCEF et l'AFDCC. C'est dans ce contexte qu'un guide méthodologique à destination des cabinets comptables et de conseils financiers a été élaboré, reprenant les outils de crédit management et d'affacturage (scoring de probabilité de défaillances des entreprises) et analysant l'opportunité de l'externalisation du poste client. Commission « Gestion du patrimoine » > Comptabilité des particuliers ˇ La CCEF à travers cet atelier s'est efforcée de sensibiliser et d'orienter les professionnels du conseil en gestion de patrimoine sur les réflexes à acquérir en matière de comptabilité des particuliers afin de mieux répondre aux attentes de leurs clients. Elle se donne donc pour objectif de leur fournir un axe méthodologique commun, permettant l'exhaustivité des enregistrements et un constat patrimonial complet et motivé. Pour cela, elle met à leur disposition des outils concrets : un dossier de travail, des documents de recueil de l'information patrimoniale, des plans types de rédaction du diagnostic. Commission « Alternative aux fonds de pension : régime de retraite par capitalisation » ˇ À l'occasion de sa première convention nationale, la CCEF entendait prendre part au débat sur le financement des retraites et plus particulièrement sur l'inévitable question de la mise en place de nouveaux moyens de financement (retraite par capitalisation, fonds de pension). Ainsi, ce premier atelier apportait son éclairage et son analyse des Plans d'Épargne Retraite (PER) institués par la loi « Thomas » du 25 mars 1997 qui devaient permettre aux salariés de se constituer des compléments individuels de retraite. 24 La commission « Évaluation et transmission des entreprises » L’évaluation, la transmission & la création de valeur « Jacques Potdevin et moi nous nous connaissions par nos activités professionnelles réciproques. Nous étions également membres de la CNCEF à l’époque. Quand Jacques Potdevin l’a quittée pour adhérer à la CCEF, je l’ai suivi à quelques mois d’intervalle. J’y ai créé dès la fin des années 90, au tout début du mandat de Jacques, la commission « Évaluation ». Nous étions partis, lui et moi, du constat que beaucoup d’experts-comptables savaient peu manier les taux d’actualisations dans les évaluations. « Ce serait bien si tu pouvais réfléchir à créer quelque chose qui permette à chacun de se former sur le sujet ». L’idée de cette commission, toujours très active, est partie de là. Et cela fait maintenant bientôt treize ans que nous travaillons en continu, en nous réunissant une fois par mois. Nous effectuons des travaux de réflexion sur les méthodes d’évaluation. Nous y recevons de nombreux intervenants invités à l’expertise technique reconnue sur des points précis. Pour eux aussi, l’échange fait partie du relationnel professionnel. Nous avons notamment concrétisé l’idée de base à l’origine de cette commission en créant une méthode propre à la CCEF pour choisir le taux d’actualisation d’une manière fiable. Nous sommes soixante-dix membres, dont un certain nombre de provinciaux, et chaque réunion rassemble au moins trente d’entre nous. C’est une belle réussite me semble-t-il de rassembler ainsi et si régulièrement des indépendants, par nature individualistes, et aux agendas surchargés. C’est en quelque sorte la magie de la Compagnie. La CCEF m’apporte, comme à chacun, l’intérêt de la mise en commun d’expériences diverses. Je prends beaucoup de plaisir à y croiser des personnes que je n’aurais pas rencontrées hors de la Compagnie. La vision de René Ricol, permettre aux indépendants de rivaliser avec les grands cabinets d’audit internationaux, s’est concrétisée. La CCEF a permis de répondre à leur pluridisciplinarité par l’interprofessionnalité. Et j’y ai contribué en apportant ma modeste pierre à l’édifice. Daniel Manon Conseil en évaluation, cession-acquisition « » Les commissions L’interprofessionnalité En tant qu’associé chez JPA, j’ai rejoint la CCEF à la demande de Jacques Potdevin. Nullement expertcomptable j’étais associé, jusqu’en 2009, au titre de mes compétences d’ancien banquier. J’avais en effet terminé ma première carrière à la direction du département PME & PMI de la BRED. Avec comme on peut l’imaginer une certaine compétence de terrain auprès des chefs d’entreprises. Ce qui m’intéressait dans l’interprofessionnalité c’étaient ces opérations bien montées où chacun participe à son niveau de compétences et apporte des visions différentes. Dans les La délégation Aquitaine opérations complexes cette diversité est une aide et une garantie pour les chefs d’entreprises. C’est à la demande de Jacques Potdevin que j’ai pris en charge la région La CCEF, c’est exactement ça, le regroupement Aquitaine et je me souviens particulièrement de cette requête faite à l’occasion de professionnels aux compétences différentes d’un conseil d'administration élargi mémorable. Il se tenait à Barbizon, en 1998, et complémentaires. Je me suis intéressé à deux et fut suivi d’une belle fête ! Dans la journée Jacques m’avait dit : «Tu prends ça commissions « Évaluation et transmission des en mains et tu montes la délégation ». entreprises » et « Développement et financement La région Aquitaine est vaste et j’ai eu la chance d’être accompagné dans ce des entreprises ». Attention, on parle bien là de projet, et très bien accompagné, par Jean-Claude Teillagorry. Basque comme son petites et moyennes entreprises. Les grandes, nom l’indique, très dynamique, il possédait un atout non négligeable, il n’était pas internationales ou cotées en bourse n’ont expert-comptable mais conseil en gestion et expert auprès des tribunaux. Notre pas besoin de nous. Ces deux commissions binôme a parfaitement fonctionné et le lancement de la délégation a connu un se réunissent une fois par mois. On échange, tel succès qu’il a même été médiatisé. Nous organisions de grandes réunions on apporte des idées, on essaie de trouver aux thèmes originaux plus ou moins grand public, de manière à faire participer des solutions à des problèmes particuliers. En le maximum de personnes attachées à nos quatre professions principales. Les ce moment, par exemple, nous réfléchissons réunions se tenaient à Bordeaux le plus souvent ou délocalisées, soit au Pays à l’opportunité pour les entreprises qui ont Basque, soit dans le Béarn. En tant qu’ancien élu régional, je connaissais bien les besoin de capitaux d’obtenir des banques des susceptibilités de ces deux entités pourtant réunies par le même département prêts participatifs qui renforcent leurs fonds des Pyrénées Atlantiques. Et nous y prêtions grande attention ! propres. Nous éditons d’ailleurs en interne à Dans un souci d’économie certain, nous nous faisions accueillir aussi bien par la chaque fois un topo sur la question. Chambre des métiers ou de commerce, que par l'Ordre des avocats, des notaires Je suis heureux d’être à la CCEF, de donner ou des experts-comptables. La délégation évitait les dépenses de location de aux autres, de passer le relais. Et ça me permet salles, nous prenions soin des intérêts de la maison ! d’être toujours sur la brèche, de multiplier les Le public se déplaçait, et nous sommes devenus leader des délégations en rencontres. recrutant une trentaine d’adhérents. Jacques Crépin Didier Rémy Consultant en transmission d'entreprise Expert-comptable honoraire « » » Jacques 1998-2001 / Jacques Potdevin Président 25 Les avocats au sein de la CCEF « J’ai rejoint la CCEF à l’époque où Jacques Potdevin était président. Parce que c’était un lieu où l’on pouvait enfin aborder les sujets importants pour les professionnels libéraux que nous étions. Un endroit de rencontre où les avocats que nous étions pouvaient proposer des thématiques prospectives et les aborder avec l’aide de professionnels qui œuvraient dans des domaines complémentaires, des sujets où notre intérêt n’était pas de raisonner seulement en tant que juristes. J’ai apprécié de pouvoir travailler avec d’autres avocats, je pense à Silvestre Tandeau de Marsac et Maxime Delhomme, à Grégoire Marchac également. De pouvoir organiser avec eux des réunions sur des sujets sensibles et de pouvoir les traiter avec beaucoup de liberté et de soutien de la part de la Compagnie. Je pourrais citer comme marquant, pour notre groupe d’avocats présent au conseil d’administration, le thème du colloque de 1999 sur la corruption internationale. Ce, à un moment où la convention de l’OCDE allait imposer à la France de mettre en place une réglementation et une pénalisation de la corruption internationale. Et le sujet précédent, également, sur le risque pénal des montages financiers. » Stéphane Bonifassi Avocat Jacques Potdevin L’évaluation,la transmission & la création de valeur 1998-2001 « Un noyau dur se constitue En septembre 1997, quelques semaines après mon arrivée, Jacques Potdevin est coopté tandis que Jacques Andrès devient président d’honneur. Et là, je découvre un homme formidable fasciné par la CCEF. Très vite il a lancé le concept du « laboratoire de l’interprofessionnalité », une expression qui est restée utilisée pendant de nombreuses années. Et c’était un résumé parfait pour les activités de la CCEF ! Compte tenu de son réseau d’influences et des fonctions qu’il exerçait, il a augmenté les effectifs de manière considérable tout en renforçant l’implantation de la Compagnie dans les régions. Il est allé chercher des professionnels spécialisés dans l’évaluation et la transmission. Il a su les attirer en nombre pour prendre en charge la première commission «Évaluation ». Il s’est entouré d’un noyau dur, un noyau que l’on retrouve encore aujourd’hui. Travailleur énergique, rigoureux, ce grand professionnel était respecté pour ses idées de fond. Les premières conventions et colloques qu’il a lancés ont eu un sens qui justifiait l’existence de la CCEF. Et il s’amusait avec la même énergie communicative. Il aimait le festif, improvisant des dîners, trouvant des lieux extraordinaires pour y tenir les conseils d'administration, allant jusqu’à recevoir chez lui. Chaque année, c’est lui qui l’a initié, le conseil d'administration décentralisé met à l’honneur la région qui le reçoit. L’occasion de journées de travail intense et de soirées mémorables. Nous nous souvenons tous de ces fêtes qui duraient jusqu’au milieu de la nuit, où Gilles Pietriga ne venait jamais sans sa guitare. Jacques Potdevin était exigeant mais il savait donner de son temps.Attentif aux dossiers, il en définissait les grandes lignes et accordait sa confiance pour leur réalisation. Le suivi s’opérait par navettes entre son cabinet et le Conseil Supérieur. Nous ne perdions pas de temps. Ce furent quatre années formidables où il a insufflé une âme à la Compagnie. Il a donné l’impulsion nécessaire pour que la CCEF « décolle ». Elle a commencé à devenir cette structure qui, déjà, comptait. Nicole Powilewicz Déléguée générale de la CCEF Potdevin » 26 L’évaluation, la transmission & la création de valeur Le charismatique [Président] Jacques Potdevin E Portrait express Expert-comptable et commissaire aux comptes, président directeur général de JPA depuis 1975, Jacques Potdevin succède à Jacques Andrès à 48 ans. Il a été vice-président, en 1995, puis président délégué depuis 1996 de la CNCEF. La présidence de la CCEF fait suite à celles qu’il a assurées précédemment, notamment à la CRCC de Paris de 1985 à 1987 ainsi qu’à la CNCC entre 1989 et 1991. Depuis 1977 il est membre du jury des examens d’expertise comptable et Maître de conférence à HEC Entrepreneurs depuis 1991. De 1992 à 1994, il a été membre du Conseil National de la Comptabilité, et depuis 1997, membre du Conseil Supérieur de l’Ordre des ExpertsComptables où il intervient en tant que président de la DDPI, la Direction du Développement et des Partenariats Internationaux. Sa carrière internationale est déjà bien lancée et on retiendra qu’il a été aussi représentant français à la commission «Libéralisation et qualification de la FEE, la Fédération des Experts-Comptables Européens, avant d’en devenir le président. Il est aujourd’hui membre du bureau de l’IFAC, International Federation of Accountants. 1998-2001 n 1997, Jacques Potdevin devient président en succédant à Jacques Andrès. L’idée première de sa mandature est de conforter le nombre d’adhérents en élargissant la CCEF à l’ensemble des professionnels de la finance et de haut de bilan. Un certain nombre d’adhérents de la CNCEF rejoignent ainsi la CCEF pour développer les pratiques d’évaluation, de création de valeurs et de transmission. Daniel Manon prend en charge la nouvelle commission « Évaluation et transmission des entreprises » tandis que Jacques Bussy, avocat spécialiste dans la transmission, se penche sur « la bonne pratique en matière de fusion-acquisition ». Et la tâche continue, sans relâche. Un groupe de travail sur la création de valeur s’organise sur la base du constat que l’évaluation d’une entreprise se fait habituellement lors de sa vente ou de son achat. Jacques Potdevin préfère mettre en place des outils de mesure, de contrôle de performance, utilisés au long cours et qui permettent aux dirigeants de comprendre le résultat de leur politique entrepreneuriale en tant que création ou destruction de valeur. Toujours dans le même temps, Jacques Potdevin imagine une association d’administrateurs indépendants et un institut de la médiation. La première connaît désormais un vif succès dans une autre organisation, la seconde s’essoufflera avec le temps. Sous sa mandature se mettent en place des lettres de mission concernant l’activité de conseil en gestion patrimoniale. Lettres qui expliquent comment les conseillers en gestion de patrimoine sont rémunérés. Le principe vise à démystifier la rémunération des banques et des assurances en matière de produits financiers. Le prélèvement des courtages et commissions manquant de clarté, Jacques Potdevin demande que lorsqu’une mission est confiée par un client, soit clairement établi le mode de rémunération, qu’il s’agisse d’honoraires au montant forfaitaire ou calculé au temps passé, ou d’un prélèvement sur les produits diffusés ; l’objectif étant d’instaurer confiance et transparence entre le client et son conseil. « La CIFA, une ONG basée à Genève qui a pour objet la défense des investisseurs et dont je suis administrateur, a d’ailleurs repris cette charte et la diffuse au plan mondial notamment auprès de l’ONU. J’ai assidûment poursuivi cette idée à laquelle je tiens beaucoup. » précise Jacques Potdevin. Il a tenu durant le temps de son mandat à combattre le corporatisme des professions et à « faire de l’interprofessionnalité, un laboratoire d’idées » en défendant que lorsque plusieurs compétences se réunissent autour d’un dossier ces complémentarités s’associent au profit de l’intérêt du client. « Il est vital de développer ces relations interprofessionnelles en usant et abusant des compétences de tous. Ce sont leurs compétences qui font le vrai succès des professionnels et non le niveau de leur protection juridique. » Jacques Potdevin, opposé au parisianisme, va reprendre le déploiement initié vers les régions sous les précédentes mandatures. Une association comme la CCEF ne peut en effet se développer qu’en s’implantant fortement en région. Il va particulièrement veiller à ce que les représentants de la Compagnie soient considérés à l’égal des représentants des autres institutions : le Barreau à travers son bâtonnier, ou l’Ordre des experts-comptables par son président… 1998-2001 / Jacques Potdevin Président « En 1997… Un esprit de contribution élégant 16 décembre L'interprofessionnalité est le moyen de servir et de sécuriser le conseil auprès du client, de manière différente et optimale. C'est l'angle par lequel on aborde le problème qui est malicieux. J'ai en souvenir une réunion organisée par Jacques Potdevin sur les méthodes d'évaluation, avec des personnes de tous bords et un représentant de l'administration fiscale. On avait su dire les choses, souligner les évidences avec le piquant nécessaire, un côté espiègle et taquin mais dans un esprit de contribution élégant qui avait amené cette personne à reconnaître nos positions. Christian Gulino Expert-comptable Commissaire aux comptes > Assemblée générale ordinaire Nomination du nouveau président Jacques Potdevin Changement des statuts : la CCEF devient une association > Un nouveau logo » En 1998… Jacques Potdevin s’appuie pour cette action sur Joël Hallier avec lequel il « travaille avec beaucoup de bonheur ». Toujours sous sa mandature, diverses réunions et manifestations, reconnues depuis, vont s’enchaîner. L’une sur la transversalité professionnelle mise sur pied avec Édouard de Lamaze, responsable de la délégation interministérielle pour les professions libérales, une autre avec Henri Nallet qui aboutit à un rapport sur l’interprofessionnalité qui reste toujours d’actualité, une troisième manifestation enfin avec l’administration fiscale en matière d’évaluation des entreprises. Cette dernière signale l’intérêt de veiller à ce que ces estimations soient encadrées et aboutissent effectivement à des transmissions. Généralement trop élevées tant du côté de l’administration que du côté des vendeurs, les estimations ne prennent pas suffisamment en compte le caractère économique au détriment de la réussite de ces quelques 4 000 transmissions annuelles. Le projet d’une loi de sécurité financière qui allait définir les activités des conseils en investissements financiers alerte Jacques Potdevin qui va se trouver à l’initiative d’une réflexion visant à établir son contenu et à préciser le niveau des compétences professionnelles des conseils et experts financiers. Une loi qui sera adoptée quelques années plus tard, en 2003, sous la présidence de Gilles de Courcel. Jacques Potdevin met en place auprès d’un courtier d’assurance un contrat qui dote collectivement les membres de la CCEF d’un système d’assurances garantissant la protection de leurs clients. Enfin, jusque-là organisée en syndicat, la Compagnie se donne de nouveaux statuts. Elle devient une association. Sur proposition de leur président, les adhérents ont en effet choisi de changer les modes de gouvernance. Elle assure désormais une meilleure représentativité de l’ensemble de ses membres et donc des compétences tandis que des mandats à durée limitée permettent une meilleure rotation des élus et des présidents au sein de la CCEF. > Création des commissions « Patrimoine immobilier », « Évaluation et transmission des entreprises », « Entreprises en difficulté » & mise en place du projet de la CEICA, Compagnie des Experts Indépendants en Clôture Amiable Septembre > Première soirée péniche à Paris Bastille 23 octobre > Conseil d’administration élargi à Barbizon 11 décembre > Deuxième convention nationale à la CCIP, avenue de Friedland à Paris « Désordre des marchés financiers et évaluation des entreprises » Animateur René Tendron Invités René Ricol, Édouard de Lamaze, Michel Franck Un laboratoire d'idées et de recherche « La CCEF est avant tout un laboratoire d'idées et de recherche. Une association qui réunit la diversité des expériences et des compétences pluridisciplinaires. Elle n'est pas une institution ordinale ou syndicale. Elle privilégie la convivialité, l'échange et favorise l'expertise voire l'excellence dans des domaines variés et souvent insuffisamment explorés. Cette mise en réseau de savoir-faire est une richesse précieuse et constitue la marque de la CCEF. À l’issue de ses 20 ans, la CCEF devra encore et toujours veiller à entretenir son état d'esprit, son ouverture pour continuer à favoriser et à développer l'interprofessionnalité. Pour cela elle doit rester fidèle à ses fondamentaux et maintenir sa veille. La CCEF est une belle maison et aussi un patrimoine. Soyons en encore les gardiens et les veilleurs attentifs. Philippe Pruvost Ancien vice-président délégué du CSOEC Ancien vice-président de la CCEF Administrateur 27 » 28 L’évaluation, la transmission & la création de valeur 1998-2001 / Jacques Potdevin Président Interfimo « En 2000… Compte tenu de mes relations personnelles avec la plupart des membres fondateurs, on peut dire que j’ai vu naître la CCEF, même si je n’ai pas été parmi les premiers adhérents. À ce moment, en effet, je n’exerçais plus la profession de conseil puisque j’étais président d’un établissement de crédit aux professions libérales qui intervenait le plus souvent lors des acquisitions de clientèle. Interfimo est aujourd’hui dirigé par Luc Fialletout dont les compétences en matière de méthodes d’évaluation des clientèles et de financement des professions libérales font autorité. Un directeur général par ailleurs membre de la CCEF. En revanche, j’ai participé en première ligne aux débuts de la Compagnie dans la mesure où Interfimo hébergeait son siège. J’ai d’ailleurs rejoint la CCEF dès la reprise de mon activité de conseil comme adhérent et membre du conseil d'administration. François Mayrand Avocat En 1999… 16 septembre > Soirée péniche à Paris Bastille Septembre > Conseil d'administration élargi au château Sainte Sabine organisé par Gilles Pietriga 13 décembre > Troisième convention nationale au CFCE avenue d’Iéna à Paris « Les réseaux pluridisciplinaires : cohabitation des déontologies et responsabilité » Animateur Pascal Henisse, journaliste Invités Henri Nallet, René Ricol, Maxime Delhomme Charte de comportement pour les adhérents CCEF exerçant une activité de courtage et de prescription en produits d’investissement giques de la CCEF, ainsi qu’aux lois et règlements en vigueur. En outre, lorsqu’il prescrit des produits d’investissement il devra respecter les règles suivantes. Article 1 : Compétence Le conseil en Gestion de Patrimoine exerce son activité avec la compétence, le soin et la diligence qui s’imposent, au mieux des intérêts de ses clients. Dans ce cadre, il s’oblige à maintenir l’étendue et la qualité de ses connaissances professionnelles par une formation continue et adaptée. À nouveaux statuts, nouveau logo crayonné par le président lui-même… Fin 1999, Sylvie Latté arrive en renfort auprès de Nicole Powilewicz que Jacques Potdevin considère comme l’« âme de la Compagnie » en lui attribuant des qualités « d’animatrice, de conceptrice et d’innovatrice ». « Elle fut un élément moteur de la CCEF » rappelle-t-il avec chaleur. En 2001, la CCEF s'installe rue de l’Arcade, son siège actuel. Dès sa prise de fonction, et par une volonté d’indépendance, Jacques Potdevin avait en effet souhaité quitter les locaux du Conseil Supérieur. Interfimo avait alors hébergé la Compagnie quelques mois rue de La Tour-Maubourg le temps de trouver les bureaux de la rue de l’Arcade. Quatre conventions nationales vont se succéder sous la mandature de Jacques Potdevin. « Avec une participation record, des salles trop petites, des gens debout » se souvient-il. Le partenariat initié avec LCL/Interfimo se poursuit, cette fois pour apporter aux clients des membres de la CCEF une réponse extrêmement rapide, moins d’une semaine, à leur demande de crédit. Il faut encore citer les autres nombreux partenariats, notamment avec Eurofactor, la Compagnie financière Edmond de Rothschild, CCMX,… Comme bilan de sa mandature, Jacques Potdevin reconnaît une réussite : le développement important du nombre des adhérents et un regret, celui de ne pas avoir pu mener à bien la fusion entre la CNCEF et la CCEF. Article 2 : Indépendance Le conseil en Gestion de Patrimoine doit observer la plus stricte indépendance vis-à-vis des fournisseurs de produits d’investissement. Cela signifie notamment mais pas exclusivement que : Le conseil en Gestion de Patrimoine s’engage à ne pas avoir de relation exclusive en droit ou en fait avec les fournisseurs de produits qu’il préconise. Dans les conseils qu’il donne à ses clients, il devra pouvoir proposer plusieurs fournisseurs concurrents pour le même type de produit. Dans le cas où le conseil en Gestion de Patrimoine exerce sa profession au sein d’une personne morale, le capital social de cette personne morale ne doit pas être détenu directement ou indirectement par des fournisseurs de produits d’investissement, dans une proportion qui serait de nature à remettre en cause son indépendance. Article 3 : Transparence Le conseil en Gestion de Patrimoine s’engage auprès de ses clients dans le cadre d’une lettre de mission, dans laquelle il indique son champ d’intervention et les modalités de sa rémunération. Le conseil en Gestion de Patrimoine devra indiquer à ses clients s’il perçoit des honoraires et/ou des commissions de la part des fournisseurs de produits d’investissement dans un document écrit et remis préalablement à son client. Un modèle de lettre de mission est annexé à cette présente charte. Article 4 : Assurance et garantie Le conseil en gestion de patrimoine doit contracter une assurance Responsabilité Civile, auprès d’une compagnie d’assurance notoirement solvable, pour garantir son activité principale et accessoire rentrant dans son objet social. Cette assurance devra permettre une garantie financière de 160 000 euros par sinistre et couvrir au minimum 2 sinistres par an. Lettre de mission Cher Monsieur, Nous exerçons nos activités de conseil en gestion de patrimoine dans le cadre d’une charte élaborée par la Compagnie des Conseils et Experts Financiers qui vous a été remise. Vous avez souhaité nous confier la mission d’analyse de votre patrimoine et souhaité que nous vous conseillions sur sa gestion. - établissement d’une stratégie établie en fonction de vos objectifs et de vos critères d’investissement, - proposition de produits d’investissement en évaluant leurs conséquences sur le patrimoine, - mise en place d’une méthode de suivi et d’actualisation permettant de maintenir une adéquation avec vos objectifs. Mission La mission que nous vous proposons s’inscrit dans le cadre économique juridique et fiscal actuel. Elle sera documentée à chacune des étapes définies ci-après : - établissement d’un bilan global avec la répartition des revenus et de leur utilisation, - rapport d’audit permettant d’établir les forces et les faiblesses de votre patrimoine, Rémunération Nous vous proposons pour les trois premières étapes un forfait global de…euros (montant hors taxes, montant TTC). Notre mission pourra être interrompue à l’issue des divers documents décrits dans ces trois premières étapes. Concernant les propositions de produits d’investissement et leur suivi, nous vous indique- rons si, dans le cadre de notre mission, nous sommes amenés à recevoir des commissions de la part des fournisseurs de produits que nous avons préconisés. Nous vous indiquerons également le montant des frais de gestion, frais de souscription et toutes commissions prélevées par ce fournisseur. Votre engagement Vous devez veiller à nous indiquer les particularités de votre situation et rester responsable de l’exactitude des informations que vous nous avez transmises. Si cette proposition retient votre agrément, nous vous remercions de bien vouloir nous retourner un exemplaire revêtu de votre signature, précédée de la mention manuscrite « Lu et approuvé ». Création de la « Charte de comportement » et de la « Lettre de mission » pour les adhérents CCEF exerçant une activité de courtage et de prescription en produits d’investissement destinées aux professions non réglementées et notamment aux CGP. 8-9 septembre Le conseil en Gestion de Patrimoine est soumis aux règles déontolo- » pour les adhérents CCEF exerçant une activité de courtage et de prescription en produits d’investissement 29 > Conseil d'administration élargi à l’hôtel Westminster au Touquet 21 septembre > Soirée péniche à Paris Bastille 22 novembre > Quatrième convention nationale au CFCE, avenue d’Iéna à Paris « Comment concilier les méthodes d'évaluation de l’administration et celles de la CCEF » Intervenants Jacques Potdevin, président de la CCEF Jean-Pierre Lieb, sous-directeur à la législation fiscale Philippe Durand, chef du service juridique à la Direction générale des impôts Philippe François, directeur général de la Caisse du Crédit Agricole Ile-de-France Daniel Manon, président de Societex Maxime Delhomme, avocat Animateur Pascal Henisse, journaliste à l’Expansion Présidée par Yvon Gattaz, président de l’Association des Moyennes Entreprises Patrimoniales (ASMEP) La commission « Patrimoine immobilier » « Arrivée à la CCEF au tout début de la présidence de Jacques Potdevin, j’ai tout de suite adhéré à la commission « Patrimoine immobilier ». Un sujet qui m’intéressait particulièrement, auquel m’avait sensibilisé mon travail d’alors avec Gilles Pietriga. J’en ai assumé la présidence dès 2001 en succèdant ainsi à France de Castries. Contrairement à la majorité présente à la Compagnie, l’expert-comptable est minoritaire dans notre commission et à égalité de présence avec l’avocat, le notaire, le conseil en gestion de patrimoine ou l’expert immobilier. Quel que soit le sujet traité, et ils sont nombreux, on obtient ainsi les visions des différents métiers concernés, une vue sous tous les angles qu’elle soit fiscale, juridique, technique ou…comptable. Ce qui fait tout l’intérêt de nos travaux. Je citerai une anecdote pour éclairer ce propos. Un jour, alors que l’un de nos experts immobiliers défendait son client devant l’administration fiscale, il a eu la belle surprise de voir son interlocuteur en possession d’un de nos rapports qui étaient, à l’époque, vendus ! Quelle meilleure preuve de la pertinence de nos travaux et de la richesse interne de la CCEF. Je me risque à l’impertinence en disant que nos propres forces sont d’ailleurs quelquefois plus reconnues à l’extérieur qu’à l’intérieur. J’en veux pour preuve que nous invitons parfois des intervenants extérieurs alors que ces compétences existent en interne. J’ai d’ailleurs tout simplement élargi mon réseau au sein de la CCEF ! » Évelyne du Coudray Conseil en gestion de patrimoine immobilier Convention nationale 2000 30 Comment concilier les L’évaluation, la transmission & la création de valeur méthodes d'évaluation de l'administration et celles de la CCEF ? La Compagnie des Conseils et Experts Financiers a tenu sa Convention Nationale mercredi 22 novembre 2000 dans les salons du Centre Français du Commerce Extérieur en présence de près de 400 participants. Après un accueil chaleureux des personnalités, des participants et de tous les partenaires qui se sont associés à cette manifestation, Jacques Potdevin rappelle que la CCEF est de très loin la plus grande organisation interprofessionnelle de ce pays et la plus importante dans ses activités. Comme de tradition, compte tenu des relations étroites que la CCEF a nouées avec la Délégation Interministérielle sur les questions de l’interprofessionnalité, Patrick Samuel, délégué Interministériel adjoint aux Professions Libérales, ouvrait cette convention en rappelant que la Délégation Interministérielle est avant tout un lieu de relais et de facilitation entre les libéraux et l'État. Son devoir, précise Patrick Samuel, est de rapprocher les préoccupations des libéraux avec les phénomènes récents que sont les nouvelles technologies de l'information, l'internalisation et ses conséquences sur la façon dont fonctionne l'univers libéral en France. Le paysage libéral se complexifie, les structures devront s'adapter à l’environnement européen et ne pourront pas travailler demain avec le même encadrement institutionnel ou ordinal qu'aujourd'hui. D'où cette nécessité de l'existence de structures comme celle de la CCEF qui associe différents métiers et diverses préoccupations. Nous n'échapperons pas à ce besoin de l'interprofessionnalité et la CCEF est un exemple. Tel est le message que lançait Patrick Samuel. En liaison avec cette introduction et avant d'aborder le compte rendu des commissions et groupes de travail, Philippe Pruvost nous fit part de manière synthétique de ses réflexions sur un sujet au cœur du fonctionnement de la CCEF : manager l'interprofessionnalité. Philippe Pruvost avec beaucoup de talent abordait tour à tour les thèmes liés à la valeur, au sens de l'action, à l'intelligence collective et interactive. Il s'agit par le management interprofessionnel, explique Philippe Pruvost, de donner du sens à l'action pour créer de la valeur dans une intelligence active et interactive pour une seule finalité : la satisfaction du client. Il faut multiplier nos compétences, les partager, développer notre savoir-faire individuel mais aussi notre savoir être collectif en reconnaissant les complémentarités et ce pour apporter au client des solutions dans une vision partagée. Le président Jacques Potdevin remercie Philippe Pruvost de sa brillante intervention qui donnera à réfléchir à chacun et donne alors la parole aux représentants des groupes de travail de la CCEF. Sont présentés tour à tour les différents produits et services offerts aux adhérents de la CCEF : - la section des administrateurs indépendants qui offre aujourd'hui une charte, un règlement interne, des candidats formés par la CCEF à la mission d'administrateur indépendant et une assurance en responsabilité civile adaptée. C’est un dossier sur lequel chacun peut être prescripteur ou acteur ; - la médiation, sujet qui prend beaucoup d'ampleur dans notre société. La médiation s'applique à des conflits particuliers (conflits familiaux, conflits entre associés ou conflits clientsfournisseurs) mais avec cette particularité que la résolution de ces conflits ne doit pas aboutir à une rupture. C'est une procédure souple et d'indulgence mais qui nécessite elle aussi des précautions. La CCEF aujourd'hui a également pour cette activité une charte, une formation adaptée et une assurance appropriée. Ces deux nouveaux services de la CCEF viennent enrichir les travaux des commissions existantes qui ont permis cette année de finaliser des produits tels le dossier de financement (véritable outil à la décision), une étude sur l'évaluation du patrimoine immobilier, une plaquette CCEF de présentation de la gestion de patrimoine, un recueil d'informations pour bâtir un bilan patrimonial, une charte de comportement spécifique imposée au gestionnaire de patrimoine avec des règles précises d'éthique, de transparence et d'assurance, un exemple de lettre de mission, des formations diplômantes mais également des formations techniques qui seront déclinées en régions en 2001. Cette présentation des réalisations de notre Compagnie se clôtura par une communication de Maître Bussy sur ce qui pourrait être un des chantiers prochains de la CCEF : l'intérêt pour les professions libérales du statut de la SAS. Nul doute que les participants auront bien compris l'importance du sujet et l'intérêt particulier de cette formule dans les montages juridico-financiers. L'atelier de l'après-midi proposé aux participants portait sur un sujet d'actualité technique : l'épargne dans l'entreprise (les dispositifs existants, les évolutions) et les clés d'analyse des contrats d'assurance-vie. La teneur du débat qui suivit l'exposé de nos intervenants Hélène Wierzchowsky et Philippe Lepers permet de laisser penser que la nouvelle législation de l'épargne salariale devrait modifier les comportements. Mais le moment très attendu de la journée était sans aucun doute la table ronde dont le thème choisi cette année était : « L'évaluation et la transmission des entreprises - Comment concilier les méthodes de l'Administration et celles des Experts de la CCEF ? Jacques Potdevin remercie l'ensemble des représentants de diverses institutions, les membres de la CCEF, les présidents et chefs d'entreprise, les experts et journalistes qui ont bien voulu participer à ces réflexions. 1998-2001 / Jacques Potdevin Président 31 En 2001… 7-8-9 septembre La table ronde présidée par Yvon Gattaz rassemblait des personnalités importantes appartenant à des milieux différents : Jean-Pierre Lieb, sousdirecteur à la Législation Fiscale et Philippe Durand, chef du service juridique à la Direction Générale des Impôts - Philippe François, directeur général adjoint de la Caisse du Crédit Agricole Ile-de-France - Daniel Manon, président de Societex et en charge de la commission « Évaluation » à la CCEF - Maxime Delhomme, avocat et Pascal Hénisse, journaliste à l'Expansion. Jacques Potdevin expose en préambule pourquoi la CCEF a souhaité débattre sur ce thème. Il s'agit, rappelle le président, d'un sujet d'actualité particulièrement grave, sur lequel il serait souhaitable que la CCEF, comme c'est son habitude et sa raison d'être, soit en quelque sorte l'interface entre les différentes positions exprimées sur ce sujet et dont les divergences peuvent entraîner de vraies incompréhensions. Yvon Gataz précise que la vraie question, au-delà du problème d'ajustement des taux, porte sur la pérennité des entreprises françaises, de celles qu'on désigne actuellement sous le vocable « entreprises patrimoniales » c'està-dire les entreprises dont les dirigeants détiennent une part significative du capital. Ces entreprises rencontrent trop souvent des difficultés d'ordre fiscal quant à leur valorisation en vue de leur transmission. La véritable problématique à laquelle les intervenants ont essayé de répondre porte sur le fait qu'une évaluation ne peut être différente en fonction des utilisations qui en sont faites et sa valeur économique ne peut être supérieure à celle retenue pour une transmission. Le coût de la transmission d'entreprise est plus élevé en France qu'ailleurs. En outre, quand un système fiscal plus lourd se combine avec un calcul d'évaluation plus élevé « l'effet ciseaux » devient insupportable. La conjonction de ces deux phénomènes est néfaste. Pourquoi y a-t-il un écart substantiel entre l'évaluation de la société par le chef d'entreprise et celle de l'administration ? Quels sont les critères d'évaluation utilisés par l'administration ? Pourquoi les experts de la CCEF sont arrivés à une méthode d'évaluation différente ? Quels sont leurs critères d'appréciation ? De quoi est constitué un taux d'actualisation ? Comment régler les problèmes de contentieux et de redressement qui peuvent naître ? Où en est-on dans la préparation du nouveau guide fiscal ? Après plus d'une heure et demie de débat passionnant, Jacques Potdevin remerciait tous les intervenants, le président Gattaz et les représentants de l'administration qui ont accepté de débattre de ce sujet délicat en public et devant la presse. Le président Jacques Potdevin rappelle qu'il n'est pas question pour la CCEF de porter un jugement politique sur ces différentes stratégies et précise : « la CCEF dans ce domaine comme dans les autres doit être une interface entre les professionnels que nous sommes, les dirigeants, les acteurs économiques, les sociétés de financement, les gestionnaires et nous pouvons apporter notre pierre contributive à la résolution de problèmes où nous sommes impliqués les uns les autres ». S'adressant aux représentants de l'administration, Jacques Potdevin concluait en formulant le souhait de voir la CCEF être une force de proposition et de discussion auprès de l'administration : « Nous sommes prêts à discuter avec vous, au cas par cas, d'une manière bénévole et gratuite, à vous donner notre avis et à étudier pourquoi un écart significatif d'évaluation existe. » Nicole Powilewicz > Conseil d'administration élargi à l’hôtel du gouverneur de Monthieux en Rhône-Alpes organisé par Philippe Pruvost 19 septembre > La soirée péniche devient le Rendez-vous annuel de la conjoncture à Paris Bastille 21 novembre > Cinquième convention nationale au CFCE avenue d’Iéna à Paris « Vers une normalisation de la mesure de création de valeur » Intervenants Martine Charbonnier, directeur exécutif du listing Euronext NV Philippe Danjou, chef du service des affaires comptables, Commission des Opérations de Bourse Denis Dubois, conseil du Groupe Feline Jacques Tierny, direction financière du Groupe Michelin Jacques Potdevin, président de la CCEF Jean-François Pansard, expert-comptable, CCEF Animateur Pascal Henisse, journaliste à l’Expansion, service Finance > Assemblée générale Nomination du nouveau président Gilles de Courcel Vice-président Gérard Varona Vice-président Philippe Pruvost [Les travaux] 32 L’évaluation, la transmission & la création de valeur Commission « Évaluation, fusion, acquisition, transmission des entreprises » › Acheter ou vendre une entreprise (les méthodes d'évaluation) 1998 Commission « Gestion du risque client » La commission aborde trois thématiques primordiales en matière de gestion du risque client › Les agences de recouvrement ˇ Cette commission aborde le fonctionnement des agences de recouvrement. Choisir la bonne société de recouvrement est essentiel. Il est important pour l'entreprise de conserver la relation commerciale avec son client et de tenir compte dans son choix de la répartition géographique des clients, du nombre de dossiers, de la nature de la créance et de son montant. Il lui sera également nécessaire de contrôler son activité régulièrement. › Les agences de renseignements ˇ L'information commerciale s'est professionnalisée. Elle est disponible auprès d'agences de renseignements (bases de données, sur des cédéroms, renseignement à la carte). Toutefois, il ne faut pas oublier que chaque fournisseur dispose de renseignements sur ses clients qu'il peut obtenir auprès des services de la comptabilité ou de ses commerciaux. › La gestion du poste client, choix d'un logiciel ˇ La commission rappelle qu'il est nécessaire de connaître au préalable ses besoins en matière d'informations et de structurer au préalable un fichier client contenant des informations importantes (identification du client/ siren, informations financières, informations liées à la relation client fournisseur, informations externes obtenues sur le client). Le choix du logiciel d'informatisation du fichier client a donc toute son importance. Commission « Difficultés des entreprises » › Détection et solutions de retournement ˇ En 1999, la commission « Difficultés des entreprises » a porté sa réflexion sur la prévention et la détection des difficultés des entreprises (TPE/PME). Elle recommandait ainsi le recours à un audit permanent de l'entreprise en amont de toute procédure judiciaire comprenant la mise en place d'un diagnostic de l'entreprise (juridique, économique, social, financier,...) suivi d'un contrôle de gestion et, le cas échéant, l'élaboration de solutions dites de « retournement ». 1999 ˇ Étude des difficultés en matière de méthodes d’évaluation (le choix du taux d'actualisation, les flux de trésorerie,...), liées aux contraintes d’ordre juridique, comptable et financière, dans l’univers des PME-PMI non cotées. Son objectif : fournir aux professionnels un aperçu des méthodes existantes et une méthode « labellisée » CCEF. Commission « Conseil en gestion patrimoniale » › La gestion de patrimoine : les outils d'analyse ˇ Au cours d'un atelier « Gestion de patrimoine », la commission a présenté l'étude de cas pratiques traités par 5 concepteurs de logiciels (A.M.C, BIG, DIXIT, PATRICIEL, SYCOMEX), s'intéressant non pas au fond des calculs mais, pour chaque logiciel, à la démarche globale, la logique, leurs fonctionnalités propres et à la différence de mode de traitement de l'information. Elle s'est également appliquée à recenser les formations existantes et les organismes qui les dispensent. Commission « Patrimoine immobilier : optimisation, évaluation » › Détection et solutions de retournement ˇ Les travaux de 1998 de la commission « Patrimoine immobilier » ont été consacrés à l'étude du régime applicable en matière de droit de propriété (nature, étendue, démembrement) complétée par un lexique juridique. Ils ont également permis de rendre compte de l'intérêt de constituer un patrimoine immobilier rural, rappelant que cette forme d'investissement nécessite les conseils d'un expert et l'étude préalable des conséquences juridiques, financières et fiscales qui en résultent. Commission « Patrimoine immobilier : optimisation, évaluation » › Patrimoine immobilier et droit de la famille : comment vivre l'indivision ? ˇ Au sein de la commission « Patrimoine immobilier : optimisation, évaluation », des experts-comptables, des commissaires aux comptes, des notaires ainsi que des experts immobiliers et en gestion de patrimoine ont souhaité apporter leurs contributions, chacun dans leur domaine, afin de proposer une synthèse des règles applicables en matière d'indivision (son cadre légal, conventionnel, sa fin et ses règles fiscales particulières). Commission « Évaluation, fusion, acquisition, transmission des entreprises » › Le problème des méthodes d'évaluation ? Commission « Scoring » ˇ La CCEF présente à ses adhérents un exemple de dossier de financement devant servir de support de décision aux établissements financiers. Il inclut toutes les données et informations financières issues des comptes annuels permettant de rendre compte de la situation financière, des besoins et des ressources d'une société. ˇ Cette commission poursuit ses travaux de 1998 consacrés à l’étude des difficultés en matière de méthodes d’évaluation liées aux contraintes d’ordre juridique, comptable et financière dans l’univers des PME-PMI non cotées. En 1999, la commission complète ses travaux en mettant à disposition des membres de la CCEF les actes juridiques utiles en matière de transmission d'entreprise. Section des administrateurs indépendants › Charte 2000 Commission « Financement des entreprises » 1998-2001 / Jacques Potdevin Président ˇ La commission met à disposition de ses adhérents un nouvel exemple de dossier de financement devant servir de support de décision aux établissements financiers. Il inclut toutes les données et informations financières issues des comptes annuels permettant de rendre compte de la situation financière, des besoins et des ressources d'une société. Commission « Patrimoine immobilier : optimisation, évaluation » › Le patrimoine professionnel immobilier ˇ L'investissement immobilier nécessite une réflexion approfondie et des questions de fond se posent. La commission « Patrimoine immobilier » a choisi cette année-là d'apporter son expertise aux questions de l'évaluation, de l'optimisation et du financement du patrimoine professionnel immobilier dans son ensemble (aspects juridiques et fiscaux). Commission « Conseil en gestion de patrimoine » › 3 ateliers proposés : 1. « Organisation, déontologie, responsabilité » ; 2. « Solutions et produits » ; 3. « Formations » ˇ Afin de permettre aux professionnels de recueillir des informations sur le patrimoine de leurs clients, préalablement à une mission de conseil en gestion de patrimoine, la commission met à leur disposition : une plaquette de présentation de leurs missions et de leurs engagements dans le cadre de la charte élaborée par la CCEF, un recueil d'informations pour un bilan patrimonial et un exemple de lettre de mission pour les adhérents CCEF exerçant une activité de courtage et de prescription en produits d'investissement. L'atelier « Formations » a orienté ses travaux sur deux axes : la formation pratique (assurance-vie, retraite, immobilier, fiscalité patrimoniale,…) dans le cadre de l'animation des régions et la formation diplômante avec la mise en place d'un cursus spécifique à la CCEF, un D.E.S.S. en gestion de patrimoine en jonction avec le CNAM, Clermont ou Dauphine. Commission « Évaluation, fusion, acquisition, transmission des entreprises » › Le patrimoine professionnel immobilier ˇ La commission prolonge son travail débuté en 1998. Elle finalise et labellise la méthode d'évaluation CCEF et détermine une grille de calcul de la prime spécifique d'évaluation, avec la participation d'un éditeur de logiciel d'évaluation d'entreprise (Venturexpert). Association pour la médiation des conflits entre actionnaires (AMCA) ˇ L'AMCA, créée au sein de la CCEF, a pour objet la médiation des personnes physiques ou morales qui sont en conflit en leur qualité d'associés, d'actionnaires ou de porteurs de parts de société civile ou commerciale mettant ainsi en péril l'avenir de leur entreprise. Elle se donne également pour objectif de former des médiateurs. En 2001, elle devient l'AMRA, Association pour la Médiation dans les Relations entre Associés. ˇ 33 La CCEF apporte son aide aux professionnels à la désignation d'un administrateur indépendant et met à leur disposition un dossier type permettant de répondre à toutes leurs demandes d'informations. Un comité d'accréditation sélectionne parmi les membres de la CCEF des personnes physiques exerçant ou désireuses d'exercer la fonction d'administrateur indépendant. 2001 Groupe de travail › Vers une normalisation de la mesure de création de valeur ˇ Parce que la création de valeur est le carrefour d'une stratégie financière et d'une technique d'évaluation de la capacité et de la performance d'une entreprise, qu'elle soit cotée ou non, la CCEF a réfléchi à un outil pratique mettant à disposition de ces membres, professionnels de la finance, un modèle d'évaluation de la création de valeur, tenant compte des recommandations de la COB n°2001-01. Commission « Conseil en gestion de patrimoine » › L'approche CCEF de l'épargne salariale - un outil pour la TPE/PME ˇ La commission « Conseil en gestion de patrimoine » a élaboré 10 Fiches pratiques relatives à l'épargne salariale dans les TPE/PME (l'actionnariat salarié dans le secteur privé, les stocks options, BSA, BSPCE, l'actionnariat dans le cadre du PEE, l'intéressement des salariés, le PEI, la participation volontaire, PPESV, FCPE). Ses membres se sont employés à exposer de façon précise les opportunités et les chances de succès de sa mise en œuvre pour l'entreprise et ses salariés en tenant compte des aspects économiques, financiers et humains. Commission « Patrimoine immobilier : optimisation, évaluation » › Le démembrement de propriété / La rente viagère ˇ La commission livre à ses membres une synthèse claire et accessible du démembrement du droit de propriété (les droits de jouissance, les servitudes, les droits de superficie). Elle étudie l'intérêt ainsi que les conséquences de la gestion du patrimoine immobilier du chef d'entreprise par la constitution d'une rente viagère (ses conséquences juridiques, comptables et fiscales du point de vue de l'entreprise comme du vendeur, son intérêt). Commission « Evaluation et transmission des entreprises » › Aspects juridiques des valeurs mobilières composées › Valeurs mobilières composées et obligations complexes ˇ Réalisation d'une étude sur les différents aspects juridiques des valeurs mobilières composées. Elle rappelle les règles générales communes (caractéristiques, procédure d'émission et modalités, droits des titulaires) et les règles propres à certaines d'entre elles (actions, obligations, titres et warrants). Exposé d'un cas particulier : l'emprunt obligataire Vinci à option d'échange en actions Société Générale. Cette commission abordait également la question du maintien des droits des obligataires à la suite de certaines opérations sur titres. 34 L’institutionnalisation 2002-2005 / Gilles de Courcel Président « « Arrivée de Jean-François Pansard à la CCEF Stéphane Bonifassi Avocat » « Proche de René Ricol, notre discours n’étant pas entendu à la CNCEF, nous l’avons quittée pour former la CCEF, Compagnie qui a joué et joue un rôle significatif. Je m’en suis éloigné un moment pour revenir bien volontiers au conseil d’administration à la demande de Gilles de Courcel. Il y aura pour moi deux grands moments sous sa mandature. Le premier prend place en pleine effervescence de la guerre, même si le mot est un peu fort, entre le chiffre et le droit. Un conflit qui durait depuis huit ans entre avocats et experts-comptables, les avocats voulant interdire aux experts-comptables de faire de la consultation juridique et de la rédaction d’actes. Au terme d’une procédure interminable, l’épilogue arrive en 2002 quand la Cour de cassation ferme la porte aux avocats. J’ai beaucoup œuvré avec Maxime Delhomme sur ce dossier. Cette situation a été parfaitement exploitée par la CCEF qui a saisi l’opportunité d’organiser sa convention 2003 sur le thème de l’interprofessionnalité en invitant les avocats Michel Bénichou, président du CNB et Paul-Albert Iweins, président du Barreau de Paris, pour mettre à plat le dossier de l’interprofessionnalité. La page a été tournée et nous avons acté ce jour-là une volonté de travailler ensemble. Cela a débouché en 2006 sur la signature d’une charte interprofessionnelle entre le Conseil Supérieur de l’Ordre des Experts-Comptables, le Conseil National des Barreaux et le Conseil Supérieur du Notariat. L’architecture de cette charte a été tracée par Gilles de Courcel et moi-même. Le second intervient quand je vais lui suggérer, en 2004, de rejoindre l’UNAPL, lieu d’interprofessionnalité beaucoup plus large certes puisqu’il regroupe toutes les professions libérales, mais qui correspond à notre vocation. J’en suis désigné comme le représentant pour siéger au bureau de l’UNAPL dès 2005. C’est une chose qui me tenait à cœur. » Étienne Lampert Expert-comptable Commissaire aux comptes » Gilles de Courcel de Courcel Gilles La charte interprofessionnelle L’UNAPL À la pointe de la réflexion J’insiste sur l’interactivité fructueuse qui règne au sein de la CCEF, où chacun a toujours envie d’apprendre ce que les autres professions réglementées ont à dire. C’est un lieu où se tenir au courant de l’évolution de la réglementation. Je pense à l’arrivée de la réglementation sur les CIF. La CCEF a été à la pointe de la réflexion sur ce qui se passait à ce moment-là. La Compagnie remplit cette mission d’être un lieu de veille, où se réunissent ceux d’entre nous qui ont conscience que la formation et la compétence ainsi que la nécessité de rester en alerte sont indispensables à notre travail. En 2001, j’ai rencontré Jean-François Pansard. Il était à la recherche d’une structure pour dialoguer sur « L’évaluation des entreprises », son domaine de prédilection. Je l’ai fait adhérer à la CCEF, et il a bien animé cette commission depuis ! C’est un domaine qui m’intéresse particulièrement où la CCEF est motrice et aussi bien du côté des juristes que des experts-comptables. Bruno Duponchelle Expert-comptable de justice 35 L’institutionnalisation 2002-2005 « L’ouverture vers la finance et les métiers de conseil en investissement financier Après la présidence, « forte » dirais-je, de Jacques Potdevin, Gilles de Courcel est arrivé. Un grand monsieur que je connaissais et admirais. Deux présidents, deux personnalités et deux modes opératoires très différents se sont succédé. Comme Jacques Potdevin, Gilles de Courcel partage, mais délègue difficilement. Il met en place, construit son projet, livre ses réflexions mais monte ses dossiers seul. Il n’est jamais question d’un manque de confiance, c’est ainsi qu’il est structuré. C’est un perfectionniste qui ne se reposait pas sur moi, très à cheval sur le fond et la forme. Profondément honnête, il avait le souci de la transparence vis-à-vis de l’extérieur allant jusqu’à connaître et donner le nombre exact, au membre près, des adhérents. Son cheminement de pensée continu ne souffrait pas d’excès autre qu’un immense travail continu, lui aussi. L’idée de la CCIF, il l’a eue, l’a montée grâce à un labeur considérable. Il a effectué les démarches auprès de l’AMF, a discuté pied à pied. On a dit, sur la place de Paris, que personne ne connaissait le dossier mieux que lui et je l’atteste. Sa grande rigueur de commissaire aux comptes se mâtinait cependant d’une exquise gentillesse et d’attentions envers ses collaborateurs.Toujours posé, il donnait constamment l’impression d’avoir du temps malgré un agenda surchargé. J’ai le sentiment que Gilles de Courcel a pris beaucoup de plaisir aussi à la CCEF. Succéder à Jacques Potdevin n’était probablement pas très aisé, dans les premiers temps, mais dans un second temps, je pense qu’il s’est plu à fédérer. La fonction a contribué à façonner l’homme. » Nicole Powilewicz Déléguée générale de la CCEF « La délégation Alsace J'ai adhéré à la CCEF sous la présidence de Jacques Potdevin car j'ai toujours été convaincu de l'intérêt de l'interprofessionnalité. Nous avons lancé en 2003 je crois la délégation Alsace dont j'ai pris la responsabilité. Mes fonctions de président du Conseil Régional de l'Ordre des Experts-Comptables ont favorisé l'animation de la délégation alsacienne. Nous avons alors organisé plusieurs colloques qui furent des succès. Charles-René Tandé Expert-comptable » 36 L’institutionnalisation 2002-2005 / Gilles de Courcel Président 37 En 2002… 17-18 janvier L'humaniste de raison [Président] Gilles Associé fondateur et directeur général adjoint de Ricol, Lasteyrie & associés, Gilles de Courcel est titulaire d’une maîtrise de droit privé et du diplôme de l’Institut de droit des affaires de Paris II. Aux côtés de René Ricol il a participé à la fondation de France Défi en 1989, puis du réseau européen Euro Défi dont il est le gérant. Il participe à la création de la CCEF et intègre rapidement son conseil d’administration dont il devient vice-président sous la présidence de Jacques Andrès. Il conserve cette fonction lorsque Jacques Potdevin succède à Jacques Andrès. À 47 ans, il est nommé président de la CCEF en succédant à Jacques Potdevin. Expert-comptable, commissaire aux comptes, Gilles de Courcel est par ailleurs administrateur du Centre national des professions financières. Il préside depuis novembre 2005 la CCIFTE, Compagnie des Conseillers en Investissement, Finance et Transmission d’Entreprise, association professionnelle agréée par l’Autorité des Marchés Financiers pour représenter la profession des conseils financiers et contribuer au développement des pratiques professionnelles. Il est également président de l’IEAM, l’Institut d’Expertise, d’Arbitrage et de Médiation. 2002-2005 de Courcel G Portrait express > Conseil d'administration élargi (séminaire de rentrée) à l’abbaye des Vaux de Cernay en Ile-de-France illes de Courcel succède fin 2001 à Jacques Potdevin. Proche du management quotidien de la Compagnie, il est convaincu de la formule : « Faire de l’interprofessionnalité, au sein de la CCEF, un laboratoire d’idées ». Quand il arrive aux manettes, il propose un mandat orienté sur l’institutionnalisation de la CCEF, l'idée étant que la CCEF doit se faire reconnaître comme incontournable afin qu’on la consulte de manière systématique sur tous les points touchant au conseil et à l’expertise financière. Ceci aboutira à la signature d’une charte interprofessionnelle entre l’Ordre des Experts-Comptables, le Conseil Supérieur du Notariat et le Conseil National du Barreau. Gilles de Courcel va également employer sa mandature à développer un second thème majeur autour du financement des entreprises, mené grâce à des solutions de proximité, telles que les financements de proximité des entreprises et l’autofinancement des entreprises. Un sujet repris pour sa première convention de 2002 : « L’épargne salariale face à l’incertitude des marchés financiers ». Sa présidence est marquée, à mi-parcours, par l’adoption de la loi de sécurité financière en août 2003 qui installe dans le paysage une nouvelle activité réglementée, certains évoquent même une nouvelle profession : le conseil en investissements financiers. Cette loi va conduire la CCEF à créer une structure destinée à cette profession dès la fin de cette année-là. La CCIF, Compagnie des Conseillers en Investissements Financiers, est portée sur les fonts baptismaux et obtient l’agrément de l’AMF le 13 décembre 2005. Un beau succès pour Gilles de Courcel qui s’est beaucoup engagé sur ce dossier et qui prend la présidence de cette nouvelle compagnie. Elle deviendra en 2011 la CCIFTE, Compagnie des Conseillers en Investissement, Finance et Transmission d’Entreprise. Gilles de Courcel, dans la droite ligne de ses prédécesseurs, renforce l’animation en régions. Souhaitant donner plus de capacités d’expression aux délégués régionaux, il va faciliter l’organisation de réunions régionales en répondant présent à toutes les sollicitations. Il estime primordial de garantir l’homogénéité des délégations, « que toutes parlent d’une même voix », à un moment où la CCEF s’institutionnalise. Sylvie Latté a rejoint la Compagnie à la toute fin du mandat de Jacques Potdevin, dotant ainsi la CCEF d’un secrétariat à temps plein. Elle est encore épaulée par Nicole Powilewicz, précieuse collaboratrice « historique » mise à la disposition de la jeune compagnie par le Conseil Supérieur. Les locaux de la rue de l’Arcade partagés avec le Centre national des professions financières offrent enfin des bureaux indépendants. Ce confort certain, en espace et en ressource humaine, va permettre aux différents présidents des commissions de se remettre au travail et de réactiver leurs travaux. L’installation dans ces nouveaux locaux assoit également l’autonomie de la Compagnie et son émancipation vis-à-vis du Conseil Supérieur. Une indépendance 12-13-14 septembre > Conseil d'administration élargi à l’Hostellerie de la Briqueterie de Vinay en Champagne-Ardenne organisé par Jean-Claude Lebrasseur qui va permettre aux professions autres que les experts-comptables de mieux se reconnaître dans la CCEF. Le renforcement de la présence des avocats au conseil d’administration en découle naturellement. Souhaitant une vision précise des moyens financiers de la Compagnie, Gilles de Courcel diligente un « toilettage » des fichiers en évinçant les membres non cotisants. Il introduit, lors des assemblées générales, une présentation systématique du découpage par professions et par régions de tous les membres. Cette meilleure connaissance et répartition assurent une transparence totale. En 2004, la CCEF va rejoindre l’UNAPL. Gilles de Courcel a soutenu à cette occasion le travail d’Étienne Lampert qui est le porteur, l’« artisan », de ce projet concrétisé par ses soins. Les partenariats initiés continuent et s’étoffent avec l’arrivée de La Mondiale, de son président Patrick Peugeot et d'Erik Gendre-Ruel responsable des partenariats. Ce dernier va faire bouger les lignes. Moins « classique » et plus « intellectuel », le nouveau type d’échanges mis en place se concrétise par un ouvrage coécrit sur un sujet d’intérêt commun, la couverture retraite et sociale des professionnels libéraux : « Anticipez votre futur ! Quels revenus après le travail ? ». Gilles de Courcel qualifie son mandat d’époque de maturité pour la CCEF. Il n’est plus dans un objectif de croissance, les quelque 350 à 400 adhérents assurant un socle suffisant à pérenniser. Son mandat est une période de consolidation et de prise d’indépendance par rapport au Conseil Supérieur, une autonomie nécessaire et indispensable à l’heure de l’institutionnalisation de la CCEF. 25 septembre > Rendez-vous annuel de la conjoncture à Paris Bastille 4 décembre > Sixième convention nationale au CFCE avenue d’Iéna à Paris « L’épargne salariale face à l’incertitude des marchés financiers » Intervenants Gérard Deygas, responsable du service économique et social, CFTC Dominique Ledouble, président du Comité de suivi de l’épargne salariale du Conseil Supérieur de l’Ordre des Experts-Comptables Patrick Peugeot, président, La Mondiale Jacques Potdevin, président d’honneur, CCEF Animateur Benoît Baron, rédacteur en chef, L’AGEFI ACTIFS Personnalité présente et intervenante Jean-Paul Morin, directeur général, Publicis, président du Groupe de suivi de l’épargne salariale, MEDEF [Dans la presse de l’époque] « Experts-comptables, notaires et avocats s’entendent pour travailler ensemble … L’initiative en revient à la Compagnie des Conseils et Experts Financiers, qui, il y a deux ans, a lancé un groupe de réflexion sur le thème. Le document final est signé aujourd’hui par les présidents des trois professions : Jean-Pierre Alix pour les experts-comptables, Laurent Dejoie pour les notaires et Paul-Albert Iweins pour les avocats. Dans le détail, la charte pose en principe que les professions, « de manière ponctuelle », peuvent conclure une « convention tendant à organiser les modalités de cette collaboration ». « Cela va considérablement clarifier notre travail vis-à-vis du client », remarque Jean-Pierre Alix, le président du Conseil de l’Ordre des experts-comptables, soutenu sur ce point par Paul-Albert Iweins, président du Conseil National des Barreaux qui trouve la formule « bien supérieure au guichet unique proposé par certaines firmes »….L’entente cordiale est de mise… la confiance règne. » Les Échos, 15 juin 2006 L’institutionnalisation Convention nationale 2003 38 2002-2005 / Gilles de Courcel Président En 2003… [Dans la presse de l’époque] 5 février Droit et chiffre : la réconciliation sur le terrain « Journal des sociétés Janvier 2004 L’ouverture aux CIF Délégué général au Conseil Supérieur de l’Ordre quand René Ricol était président, j’ai croisé le chemin de la CCEF. J’ai trouvé la Compagnie attrayante dans la mesure où ce lieu d’échanges et de partage de qualité permettait d’aborder des sujets transversaux intéressant aussi bien les avocats que les experts-comptables et les commissaires aux comptes, principales professions représentées à cette époque pionnière. J’y suis resté pour la haute teneur des débats et le caractère résolument convivial des bureaux et conseils d'administration. Les travaux, la personnalité des membres et des présidents successifs, la largeur d’esprit qui y régnait lui ont permis de coller aux évolutions législatives. Et notamment de prendre, grâce à Gilles de Courcel, le virage de l’ouverture aux CIF. J’ai apprécié son esprit avant-gardiste, ses membres actifs toujours à la pointe des événements et les thèmes pertinents des conventions. Le 3 décembre dernier, la Compagnie des Conseils et Experts Financiers (CCEF) a tenu sa convention annuelle dans les salons du Centre français du commerce extérieur. Le thème de la journée, « L’avenir de l’interprofessionnalité », a été mis à l’honneur lors d’une table ronde réunissant les principaux représentants des professions réglementées. La hache de guerre entre les avocats et les experts-comptables semble être enterrée. Laissant derrière eux les derniers mois de conflit autour de la réforme de l’Ordonnance de 1945, les représentants des deux professions ont tenu à afficher une entente cordiale lors de la table ronde sur l’interprofessionnalité organisée par la CCEF à l’occasion de sa convention annuelle. Contre toute attente, tous se sont accordé à reconnaître que, sur le terrain, ils travaillaient dans de bonnes relations. « L’interprofessionnalité se pratique tous les jours, a reconnu William Nahum, président du Conseil Supérieur de l’Ordre des Experts-Comptables. Entre les avocats, les notaires et les experts-comptables, les choses se passent bien ». « Il est clair que dans la pratique, les professionnels libéraux exerçant en petites et moyennes structures s’entendent parfaitement bien », a renchéri Paul-Albert Iweins, bâtonnier de Paris (1). Président du Conseil National des Barreaux (CNB), Michel Bénichou a même dressé la liste des similitudes qui les rassemblaient. « Il y a trois postulats, a-t-il observé. Nous intervenons auprès des mêmes clients qui sont de plus en plus exigeants. Nous avons les mêmes principes. Et nous avons les mêmes problèmes que ce soit au niveau des charges sociales ou des contraintes qui pèsent de plus en plus sur nos cabinets ou nos études ». Président de la Chambre des indépendants du patrimoine, Olivier Collin a quant à lui souhaité que cette belle entente s’ouvre à d’autres corps de métier : « Sur le terrain, force est de constater que les choses marchent bien, à condition de se connaître, a-t-il remarqué. Le dialogue est fondamental car personne ne détient la solution. J’espère que le cercle des réflexions sur l’interprofessionnalité pourra s’enrichir de notre expérience sur le sujet ». Une requête saluée par Philip Alloncle, chef de cabinet du secrétariat d’État aux PME et professions libérales. « Renaud Dutreil considère que l’interprofessionnalité est un terreau qui doit être fertile pour les entreprises, a-t-il affirmé. Il y a un vrai défi qui est adressé à la société française : qu’elle devienne une société d’entrepreneurs. Il faut que les Français qui souhaitent créer leur entreprise soient accompagnés par des professionnels compétents. » 39 « La charte interprofessionnelle La CCEF n’est pas une puissance quantitative mais une puissance libre et indépendante. Les réflexions entre les différents métiers du chiffre, du droit et de la finance y sont menées de la manière la plus harmonieuse possible et aboutissent à une synergie intellectuelle qui provoque l’éclosion des idées, leur développement et leur mise en place. Des idées souvent très novatrices, des problématiques abordées au fur et à mesure de commissions et de groupes de travail répétés et réguliers, et je pourrais les citer tous, qui ont permis de créer et de faire vivre cet esprit unique qui anime la CCEF, et que l’on doit préserver. À ce titre, pour moi, l’un des moments forts reste l’élaboration de la charte interprofessionnelle. Un travail de longue haleine et un aboutissement institutionnel. » Didier Pagel Conseiller en gestion de patrimoine, en investissement financier et en assurances » Christian Tardivon Contrôleur général au conseil général de l'industrie, de l'énergie et des technologies (Ministère des Finances) « Gilles de Courcel Tout en continuant à en suivre les travaux, mes liens avec la CCEF se sont distendus le temps de mon engagement à la présidence d’ECF. Je tire une grande fierté du fait, qu’à la fin de mon mandat, Gilles de Courcel soit venu me demander de réintégrer la Compagnie, le conseil d'administration et le bureau, et d’animer la nouvelle commission « Gestion de patrimoine ». » Serge Anouchian Expert-comptable Commissaire aux comptes > Conseil d'administration élargi (séminaire de rentrée) à la résidence Maxim’s à Paris 11-12-13 septembre > Conseil d'administration élargi au Moulin de Vernègues à Mallemort en région PACA organisé par Jean-Claude Crochet 18 septembre > Rendez-vous annuel de la conjoncture à Paris Bastille 1er octobre > Constitution de la Compagnie des Conseils en Investissements Financiers – CCIF (association loi 1901) 3 décembre > Septième convention nationale au CFCE, avenue d’Iéna à Paris « L’interprofessionnalité aujourd’hui : Quelles attentes de professionnels ? Quelles propositions des institutions ? Quelle réponse des pouvoirs publics ? » Intervenants Michel Bénichou, président du Conseil National des Barreaux Olivier Collin, président de la Chambre des indépendants du Patrimoine Paul-Albert Iweins, bâtonnier du Barreau de Paris William Nahum, président du Conseil Supérieur de l’Ordre des Experts-Comptables Jacques Potdevin, vice-président de la Fédération des Experts-Comptables Européens Patrick Wallut, président de la Chambre interdépartementale des notaires de Paris Animateur Gilles de Courcel, président de la CCEF Personnalité présente et intervenante Philip Alloncle, chef de cabinet, secrétariat d’État aux PME, au commerce, à l’artisanat, aux professions libérales et à la consommation 40 En 2004… 3 février Charte de collaboration interprofessionnelle ENTRE > Conseil d'administration élargi (séminaire de rentrée) à la résidence Maxim’s à Paris Le Conseil Supérieur de l’Ordre des Experts-Comptables Ayant son siège 153, rue de Courcelles - 75017 PARIS Représenté par son Président, Monsieur Jean-Pierre ALIX de première part, 30 mars > Adhésion de la CCEF à l’UNAPL Représentant : Étienne Lampert Le Conseil Supérieur du Notariat Ayant son siège 31, rue du Général Foy - 75008 PARIS Représenté par son Président, Monsieur Laurent DEJOIE de deuxième part, 16-17-18 septembre > Conseil d'administration élargi à l’hôtel Ker Moor de Saint-QuayPortrieux organisé par Jacques Potdevin et Jacques Morel Le Conseil National des Barreaux Ayant son siège 22, rue de Londres - 75009 PARIS Représenté par son Président, le Bâtonnier Paul-Albert IWEINS de troisième part, que la collaboration entre les trois professions signataires de la présente Charte est de fait une pratique courante à l’occasion de l’exécution de missions faisant appel à leurs compétences complémentaires, que les trois professions concernées, toutes trois réglementées, et assujetties à une éthique exigeante entendent faciliter la complémentarité naturelle de leurs expertises respectives dans le respect de leur indépendance pour créer une véritable synergie au service des clients. À partir de ce constat, les trois professions signataires, par leur représentation nationale, ont décidé d’établir un cadre devant servir de référence commune à l’exercice de l'interprofessionnalité contractuelle et d’adopter à cet effet la présente Charte de la collaboration interprofessionnelle. > Rendez-vous annuel de la conjoncture à Paris Bastille 3 décembre > Huitième convention nationale à la Maison des Arts et Métiers avenue d’Iéna à Paris « Comment mobiliser l’épargne de proximité au bénéfice des PME / TPE » Article 1 - Principe général Le professionnel qui participe de manière ponctuelle à l’exécution d’une mission faisant appel à des compétences diversifiées en collaborant avec d’autres professionnels appartenant à l’une des deux autres professions signataires peut à cet effet conclure avec ceuxci une convention tendant à organiser les modalités de cette collaboration. […] Intervenants Jean-François Roubaud, président de la CGPME Patrick Peugeot, président de La Mondiale Daniel Manon, président de la commission « Évaluation des entreprises » Stéphane Jacquemet, coauteur de l’ouvrage « Les Fonds d’épargne de proximité » Olivier Goy, président du directoire de 123 Venture Animateur Gilles de Courcel, président de la CCEF Personnalité présente et intervenante Xavier Denis, conseiller technique au cabinet du ministre Christian Jacob Convivialité et générosité « Des relations amicales avant tout Ami et ancien associé de René Ricol, je suis devenu trésorier de la Compagnie sous la mandature de Jacques Andrès. Et je le suis resté jusqu’à la présidence de Jean-Philippe Bohringer ! Et ce fut beaucoup de travail...et bénévole ! Il a bien fallu lever le pied, pour me consacrer plus totalement à mon activité d’expert-comptable. La CCEF m’a apporté des relations professionnelles intéressantes. Elle m’a permis de créer un bon réseau mais ce que j’ai apprécié ce sont les relations avant tout amicales. Proche de Nicole Powilewicz de par mon poste, j’ai vu l’arrivée de Sylvie Gaillet ex Latté...On peut dire que je l’ai vue « grandir ». J'ai fait mes tout premiers pas professionnels au sein du groupement France Defi. À l’issue Patrice Gilbert Expert-comptable de mon CDD, Gilles de Courcel m'a proposé de rejoindre la CCEF. C'était en novembre 1999 et Jacques Potdevin était Président. 12 ans après, j'ai toujours le même plaisir à travailler pour la Compagnie et avec les acteurs qui la composent. Ma collaboration avec les présidents qui se sont succédé a été pour chaque mandat une nouvelle aventure, et tous m'ont permis de « grandir » professionnellement. Si je devais décrire la CCEF en deux mots ce serait pour moi « convivialité et générosité ». Je voudrais également saluer Nicole, sans qui je ne serais jamais arrivée jusque-là ! Elle m'a beaucoup appris et c'est grâce à elle si j'ai pris mon envol aujourd'hui. Merci Nicole. Sylvie Gaillet-Latté Déléguée générale adjointe de la CCEF En 2005… Considérant : 22 septembre « 41 L’institutionnalisation » » 17-18 février Dîner Bercy Groupe, 2005 > Conseil d'administration élargi (séminaire de rentrée) à l’abbaye des Vaux de Cernay en Ile-deFrance 14 septembre À propos de la loi de sécurité financière 1. La CCEF a examiné avec la plus grande attention les dispositions de la Loi de Sécurité Financière relatives au statut de Conseil en Investissements Financiers. Elle considère que ces dispositions constituent effectivement une avancée significative dans le renforcement de la sécurité de l’épargne et des épargnants, notamment au regard d’activités qui n’étaient pas, ou pas suffisamment, réglementées. Elle observe cependant que ces différentes activités, prises en tant que telles, ne semblent pas directement se rapporter à une profession à part entière, mais relèvent plutôt d’activités partagées par différentes professions qu’elles soient réglementées ou non. Dans ce contexte, la CCEF a pris un ensemble d’initiatives, en liaison avec les pouvoirs publics et les institutions concernées, pour permettre aux différents professionnels concernés par ces dispositions de bénéficier d’une réponse à la situation de chacun d’eux, dans le respect de la volonté du législateur et des autorités compétentes. 2. La CCEF, à l’occasion de sa Convention nationale annuelle, a également souhaité sensibiliser les pouvoirs publics et les institutions professionnelles concernées, à la nécessité de faciliter l’interprofessionnalité de moyens et de mieux en formaliser les contours. Ceci afin de mieux sécuriser la situation des usagers et, ce faisant, de renforcer la qualité des prestations de conseil des professionnels libéraux du chiffre et du droit. Nicole Powilewicz > Rendez-vous annuel de la conjoncture à Paris Bastille 29-30 septembre et 1er octobre > Conseil d'administration élargi à l’hôtel du Chiberta et du golf de Biarritz organisé par Henry de Brisis, Didier Rémy et JeanClaude Teillagory 30 novembre > Neuvième convention nationale à la Maison des Arts et Métiers avenue d’Iéna à Paris « Le nouveau statut de conseiller en investissements financiers : quel impact sur le périmètre des autres professions réglementées ? » Intervenants Gilles de Courcel, président CCEF Olivier Collin, président de la Chambre des indépendants du patrimoine Silvestre Tandeau de Marsac, avocat M. Cazalé, président de la Société française des analystes financiers et de l’Association des analystes et conseils en investissements financiers Animateur Pascale Guillier, Agefi Actifs Personnalité présente et intervenante Bruno Gizard, secrétaire général adjoint de l’AMF > Assemblée générale Nomination du nouveau président Gérard Varona 42 L’institutionnalisation [Les travaux] 2002-2005 / Gilles de Courcel Président Groupe de travail « Statut du dirigeant » › Proposition de définition d’une approche méthodologique pluriprofessionnelle › Le statut de l’entreprise patrimoniale et de son dirigeant ˇ 2002 Groupe de travail › De la fraude fiscale au blanchiment : de nouveaux risques pour les professionnels libéraux ˇ Suite à l'adoption en 2001 de la directive européenne sur le blanchiment et la création de l'obligation de déclaration de soupçon, les professionnels redoutaient de voir leur responsabilité mise en cause trop facilement. Une conférence débat organisée par la CCEF Délégation Paris-IDF invitait les professionnels à coopérer et à s'organiser en amont pour garantir l'efficacité de la lutte contre le blanchiment. Les intervenants reviennent également sur les risques pénaux auxquels ils sont confrontés. Ils s'interrogent à cette occasion sur les incertitudes concernant la preuve de l'intention dans le délit de blanchiment mais également sur le rôle et le champ d'intervention de la commission des infractions fiscales. Commission « Conseil en gestion de patrimoine » › Épargne salariale : outils, étapes et précautions ˇ Les membres de la commission continuent leurs travaux de 2001 et mettent en exergue le transfert du patrimoine immobilier, détenu à l'origine par l'entreprise, vers le patrimoine des associés, des cadres dirigeants, des salariés ou vers un fonds d'épargne salariale. Afin de guider les professionnels, 8 fiches techniques ont été élaborées offrant ainsi une analyse de l'opportunité et de la faisabilité des dispositifs d'épargne salariale dans l'entreprise. Commission « Évaluation et transmission des entreprises » ˇ Cette commission rappelle les pièges à éviter en matière d'évaluation et met à disposition des professionnels une nouvelle version de la grille de calcul CCEF du taux d'actualisation, accompagnée de sa notice explicative. Elle devrait permettre à tout professionnel non spécialiste en la matière d'appréhender de façon simplifiée et prudente le taux d'actualisation. Ce groupe de travail s'interroge sur le statut fiscal et social du dirigeant qui est inséparable de celui de l'entreprise. Il propose une approche méthodologique pluriprofessionnelle répondant à trois grandes questions : Qui ? Quoi ? Comment ? Elle comporte ainsi trois grandes étapes : la détection des besoins du client, la mission de conseil et le suivi des recommandations. Groupe de travail « Honoraires du conseil financier » ˇ Le groupe de travail avait pour objectif l'élaboration d'une recommandation sur la facturation partagée des honoraires du conseil financier. Il procédait également cette année-là à l'analyse des résultats de l'enquête, lancée en 2001, sur l'interprofessionnalité et les pratiques des membres de la CCEF. Un tableau détaille les techniques de facturation par profession, accompagnées d'exemples. Le groupe invitait alors les avocats et les notaires à rejoindre leur réflexion. L'avenir de l'interprofessionnalité 2003 Association pour la Médiation dans les Relations entre Associés (AMRA) ˇ La CCEF continue de promouvoir le réglement des litiges entre associés par la voie de la médiation. 2003 est l'année de la consolidation et l'Association a depuis développé un partenariat avec le Centre de Médiation et d'Arbitrage de Paris (CMAP), elle tente ainsi de répondre aux besoins des associés et aux réticences des intervenants traditionnels. Commission « Collectivités publiques » › Des équipes de prestataires interprofessionnelles : un atout pour le secteur public ˇ Cette commission rappelle leur périmètre d'intervention dans le secteur public, identifie la structure des missions de co-pilotage stratégique et présente une illustration pratique pour un projet d'investissement. Commission « Financement des entreprises/Scoring » Association pour la médiation dans les relations entre associés (AMRA) ˇ Afin de promouvoir l'action de l'association, la CCEF propose à ses membres de se familiariser avec la médiation grâce à plusieurs journées de formation. Elle met à leur disposition un modèle de clause d'attribution de compétences à un médiateur AMRA pouvant être insérée dans les statuts, les pactes d'actionnaires/associés ou les réglements intérieurs de sociétés. ˇ Cette commission avait pour objectif de concevoir un indicateur multisectoriel labellisé CCEF et de proposer un outil permettant de mesurer la « solidité financière » des clients. Elle avait également pour ambition d'offrir aux professionnels une alternative en matière de scoring. La méthodologie proposée se décompose en deux points : l'analyse des différents scores existants et les ratios fondamentaux applicables à tous types d'entreprises. Elle révèle les résultats du test de validation lancé en 2002 sur près de 63 entreprises ayant fait l'objet d'une procédure de redressement judiciaire sur une période donnée. Commission « Évaluation et transmission des entreprises » ˇ Au cours de l'année 2003, la commission consacre l'essentiel de ses travaux à la mise en place d'un observatoire CCEF des transactions d'entreprises non cotées. Il s'agit de l'aboutissement des réflexions menées sous la présidence de Jacques Potdevin pour sensibiliser l'administration fiscale au problème de la valeur des PME et à la question du taux d'actualisation retenu dans les méthodes d'évaluation. La commission menait d'autres thèmes de réflexion cette année : l'application à l'évaluation d'entreprise de la théorie des options réelles, le problème du niveau optimum des fonds propres, l'évaluation des TPE et des professions libérales. Commission « Patrimoine immobilier » › L'immobilier d'entreprise - outil au service de l'objectif financier ? ˇ L'immobilier d'entreprise est un sujet délicat à appréhender. En effet, de nombreux professionnels ont vocation à intervenir tels que les notaires, les experts immobiliers, les conseils en gestion de patrimoine, les experts-comptables, les avocats, les juristes... Les membres de la commission apportent leur éclairage en abordant ce sujet sous différents aspects : les perspectives de transmission, la pérennité de l'immobilier d'entreprise et les contraintes à respecter. 43 Groupe de travail › Les conséquences de la loi Sarbanes-Oxley pour les professionnels français du chiffre et du droit ˇ À l'initiative conjointe de la Délégation régionale Paris–Ile-de-France et de la CCEF, une conférence-débat a été organisée en 2002 invitant les acteurs de la finance à réfléchir sur l'impact de la loi SAX, adoptée en réponse aux multiples scandales financiers (Enron, Tyco International ou Worldcom). C'est à ce titre que la CCEF a convié deux praticiens. Ils se sont efforcés d'exposer les subtilités de cette loi et de soulever les réactions et questions qu'elle engendre en France comme en Europe. À cet égard, ils reviennent sur la question de l'inscription à la Public Company Accounting Oversight Board mais également sur les conflits de lois qui se posent en matière de secret professionnel, d'indépendance et de responsabilité pour de nombreux professionnels du chiffre et du droit (avocats, auditeurs, experts-comptables,...). Commission « L'évaluation d'entreprise (des missions à valeur ajoutée) » › Base documentaire en ligne 2004 ˇ En partenariat avec le Conseil Régional de l'Ordre des ExpertsComptables Paris IDF, la CCEF met à disposition de ses membres une base documentaire accessible en ligne pour tout savoir sur l'évaluation d'entreprise. Commission régionale « Épargne salariale » ˇ Cette commission entend être force de proposition dans l'intérêt de l'économie locale et acquérir ainsi une vraie dimension régionale. Ses membres ont complété le document réalisé en 2002 « L'Épargne salariale, outil de transmission de la petite entreprise » afin de lui donner le véritable caractère de produit CCEF. Ils reprennent également l'idée lancée la même année sur « la régionalisation de la collecte et l'utilisation des fonds de l'épargne salariale, outil de développement local » mais doivent très vite l'abandonner face aux réticences du monde bancaire, se consacrant alors à l'étude des fonds d'investissements de proximité créés par la loi Dutreil. Le statut du conseil en investissements financiers ˇ La loi de sécurité financière n° 2003-706 du 1er août 2003 crée un nouveau statut spécifique : le conseiller en investissements financiers (CIF) et instaure une réglementation spécifique. Tout CIF doit adhérer à une association agréée par l’AMF chargée de la représentation collective et de la défense des droits et intérêts de ses membres. La même année, la CCEF annonçait à l'occasion du salon Patrimonia la constitution d'une association professionnelle dédiée aux CIF : La Compagnie des Conseillers en Investissements Financiers. Commission « Patrimoine immobilier » › Réforme du crédit hypothécaire 2005 ˇ Les membres de la commission « Patrimoine immobilier » s'interrogent en 2005 sur les enjeux de la réforme du droit des sûretés et plus particulièrement du droit d'hypothèque offrant ainsi aux membres de la CCEF une présentation synthétique et critique des adaptations juridiques nécessaires et ses conséquences pratiques. Son analyse tient compte du rapport « Grimaldi » exposant les principaux axes de la réforme, de la volonté d'harmonisation du droit des sûretés au niveau européen mais également de l'opportunité de l'éventuelle utilisation du prêt viager hypothécaire, dispositif présent au Royaume-Uni et aux États-Unis. Groupe de travail « Aquitaine » / Audit juridique de l'entreprise › Une approche interprofessionnelle de l'audit juridique de l'entreprise ˇ L'audit juridique doit permettre d'analyser et de conseiller des entreprises sur les questions liées à l'application du droit (fonctionnement de l'entreprise, législation). Les professionnels composant la commission «Audit juridique de l'entreprise » ont participé à l'élaboration de fiches analytiques et d'identification de l'entreprise afin de les aider dans leur mission de conseil. 44 La communication & la formation 2006-2008 / Gérard Varona Président 45 Une formation pertinente et de qualité « En 1992, nous avons souhaité, avec quelques amis, créer une association, alors qu’il y en avait d’autres, plus dynamique et plus ouverte sur l’ensemble des questions de l’expertise et du conseil financier. C’est ce qui nous a motivés. À titre personnel, je ne me suis pas beaucoup investi dans la Compagnie mais j’ai aidé la CCEF quand j’étais président du Conseil Supérieur, à la suite de René Ricol d’ailleurs. Précisons qu’entre-temps le paysage a considérablement changé, une partie des conseils en patrimoine est maintenant réglementée, les experts en évaluation le sont partiellement, en tout cas ceux qui travaillent pour l’AMF, et les relations avec la profession juridique se sont apaisées. Aujourd’hui, je préside la FFEE, la Fédération Française des Experts en Évaluation, initiée à la demande de l’AMF. Elle a pour particularité de réunir des professionnels qui La formation d’évaluateur font de l’évaluation financière et immobilière, une famille Made in CCEF qui n’est, professionnellement, pas du tout la nôtre. J’ai bien entendu reçu le concours de la CCEF et je me Il y a quelques années, j’étais alors membre de la commission réjouis qu’elle ait lancé une formation à l’évaluation, « Évaluation et transmission des entreprises » animée par Jeanpertinente et de qualité. François Pansard, nous avons regardé ce qui se passait outreDans ce paysage nouveau, elle est encore une fois un Atlantique pour découvrir qu’aux États-Unis et au Canada l’évaluation moteur essentiel et qui est bien dans cet esprit souhaité d’entreprise était un métier à part entière. Qu’il existait, notamment de restructuration du monde de l’évaluation, au sens le au Canada, une école et des formations avec pas moins de 1 600 plus large, en essayant d’en réunir tous les acteurs. membres. Nous avons pris contact avec l’association regroupant ces professionnels diplômés en pensant réaliser des travaux communs. Dominique Ledouble Mais les bénévoles de cette association partagée entre le Canada Expert-comptable Commissaire aux comptes anglophone et francophone, n’avaient pas toujours beaucoup de temps à consacrer à cette entreprise de rapprochement. La barrière de la langue, les différences juridiques entre nos deux pays, n’ont pas facilité le travail. Le « copier/coller » n’était pas aisé ; et nous nous sommes lancés dans une création « made in CCEF » de la formation « spécialisation en évaluation d’entreprise ». Il m’a été confié le management de la formation qui, depuis trois ans, a déjà formé une vingtaine de candidats par an. Nous réunissons désormais, au sein d’un « collège », tous ces évaluateurs certifiés CCEF, l’objectif étant que notre organisation soit reconnue comme un acteur majeur en matière d'évaluation. C’est une formation enviée qui participe à la reconnaissance de la CCEF. Évaluation : une formation d'excellence « La commission « Évaluation et transmission des entreprises » est par ailleurs à l’origine de la formation « Spécialisation en évaluation d'entreprises ». Nous en avons conçu le programme et animons les séminaires. Répartie sur deux ans avec 300 heures de formation annuelle, elle s’adresse aux professionnels souhaitant devenir experts en évaluation. La première promotion est sortie en novembre 2011. C’est la seule formation longue, 600 heures tout de même, existante actuellement en France et nous l’avons structurée sur le modèle anglo-saxon, assez performant et reconnu dans cette matière. » Jean-François Pansard Expert-comptable Commissaire aux comptes « Gérard Varona La communication & la formation » 2006-2008 Gérard Varona « Un maillage interprofessionnel » Christian Pradon Expert-compatble Commissaire aux comptes Conseil en investissements financiers Les deux personnes qui m’ont amené de manière opérationnelle au sein de la CCEF sont Gilles de Courcel, par des rencontres au niveau des CGPI, profession que je connais bien, puis Gérard Varona. Ce dernier, au cours de sa présidence, a souhaité faire émerger une formation diplômante sur l’évaluation d’entreprise. Ne disposant pas de tous les moyens au sein de la CCEF pour parvenir à faire aboutir ce projet, Gérard Varona a souhaité rechercher des partenaires et m’a sollicité, connaissant le projet que j’avais conduit au travers du Mastère de Consulting en PME-PMI dans le cadre du Club des Experts Consultants. Dans ce cadre, adhérent passif depuis quelques années, j’ai intégré le conseil d’administration, travaillé avec Jean-Philippe Borhinger et rejoint le bureau en ce début de présidence de Janin Audas. L’intérêt pour moi d’un investissement dans la CCEF est, au-delà de pouvoir forger des amitiés, de travailler à un maillage interprofessionnel et de faire éclore des projets qui ne verraient pas le jour dans d’autres institutions. » André-Paul Bahuon Expert-comptable Commissaire aux comptes Motiver les forces vives « Gérard Varona, on est allé le chercher. Il a fallu le convaincre, braver sa réticence et nous ne pouvons que nous féliciter qu’il ait accepté. Il l’a fait en précisant qu’il devait pouvoir compter sur la collaboration de Sylvie et la mienne, et qu’il ne resterait que trois ans. Ce fut un moment difficile car je venais de prendre en charge la commission juridique au Conseil Supérieur. Je me devais de m’y atteler à 100 %. Il a donc fallu négocier pour trouver du temps à consacrer à la CCEF. Nous avons « manœuvré » avec intelligence en nous ménageant des moments de déjeuner, de fin de journées…qui ne me mettaient pas en difficulté par rapport au Conseil Supérieur. Et nous y sommes arrivés. Gérard Varona n’avait pas envie d’être au premier plan. Il a œuvré en restant dans l’ombre sachant avec adresse mettre ses équipes en avant. Le grand communicant qu’il était a pris le chantier de la communication à bras-le-corps en organisant une grande enquête auprès des membres, en refondant le site internet, en créant une newsletter, en étant présent dans la presse… Enthousiaste, il a su nous donner « la pêche », insuffler un état d’esprit joyeux. Son œil efficace et averti sur les documents que nous lui préparions Sylvie et moi était très précieux dans notre collaboration. C’était un homme de communication comme nous n’en avions pas encore eu. N’oublions pas également que Gérard s’est attelé, pour la première fois dans l’histoire de la CCEF, au chantier de la formation. » Nicole Powilewicz Déléguée générale de la CCEF 46 47 La communication & la formation Le stratège de la communication 2006-2008 [Président] Gérard Varona En 2005… 13 décembre À Portrait express Expert-comptable associé à Groupe Europe de 1972 à 1977, président fondateur du groupe GVA, société d'expertise comptable et de commissaires aux comptes de 1978 à 2008, membre fondateur du réseau international UHY, Urbach Hacker Young, depuis 1988 et du réseau national Différence depuis 1999, Gérard Varona est président d’honneur de Différence depuis 2009. Membre du conseil national de la Compagnie des Commissaires aux Comptes de 2002 à 2006, président de la commission « Communication » de la Compagnie Nationale des Commissaires aux Comptes entre 2002 et 2006, il est également président délégué du conseil régional de la Compagnie des Commissaires aux Comptes de Paris de 2004 à 2006. Représentant au conseil de la FEE, Fédération des Experts-Comptables Européens, des institutions françaises de la comptabilité et de l’audit de 2006 à 2008, vice-président représentant la profession comptable française dans le groupe Petites et moyennes entreprises de la FEE de 2000 à 2008 puis président de 2009 à 2010 et représentant de la France au sein de la Task Force sur la transposition de la directive Audit dans les États membres de l’Union européenne à la FEE de 2005 à 2008, il est membre du conseil de la DIPAC, la Délégation Internationale Pour l’Audit et la Comptabilité de 2006 à 2009. Il a été rapporteur général du congrès de l’IFEC, l'Institut Français des Experts-Comptables à Dijon en 1998, rapporteur général adjoint du congrès de la profession comptable à Paris en 2000, rapporteur général des assises nationales de la Compagnie des Commissaires aux Comptes en 2004 et du deuxième congrès européen des « SME’s SMP’s » de la FEE en 2006. Président de la CCEF de 2004 à 2008, il en est président d’honneur depuis 2009. sa prise de fonction à la tête de la Compagnie, Gérard Varona organise rapidement un tour de table destiné à définir les besoins dont son mandat pourrait faire l’objet. Des réflexions menées lors du premier conseil d’administration de sa mandature il ressort qu’un redéploiement et un renforcement de la communication tant externe qu’interne s’avèrent nécessaires. Le nouveau président s’emploie à débloquer un budget conséquent et se met au travail avec l’aide de l’agence I-Média. Nouvelle charte graphique et nouveau logo assoient l’identité visuelle. Le nouveau site internet et la nouvelle plaquette de présentation aux messages plus clairs sont voués à rappeler la raison d’être, le rôle et les objectifs de l’association, destinés aussi bien à ses membres et partenaires qu’à la prospection d’adhérents. Une newsletter électronique est rapidement conçue. Trimestrielle, elle a pour but de valoriser la Compagnie à travers la promotion institutionnelle ou politique de ses membres les plus influents. La Compagnie, dans le même temps, assure la consolidation des liens existants avec les journaux, revues et journalistes financiers qui suivent l’actualité et les travaux de la Compagnie. En collaboration avec Comptalia, elle filme tous les colloques ou conventions. Gérard Varona précise ici que : « La communication externe est importante mais primordiale en interne puisqu’elle contribue à maintenir l’attrait pour la Compagnie, l’attention et l’implication de tous les membres bénévoles. Elle participe naturellement à l’aura de l’association et motive en retour ses forces vives ». Gérard Varona lance également une enquête d’envergure sous forme de questionnaire adressé à tous les adhérents. Elle est destinée à définir les attentes et les besoins de chaque membre envers la CCEF. Le nouveau président souhaite par là emporter l’adhésion de tous à ses actions. Cette consultation va lui permettre de trouver les directions essentielles de son mandat. L’enquête, commencée en septembre 2007 s’adresse aux 573 adhérents. Les réponses se trouvent également réparties entre la province et l’Île-de-France, et offrent des éclairages intéressants qui vont guider les initiatives de Gérard Varona. On sait désormais qu’une grande majorité des membres a connu la CCEF par des confrères ou amis, que la sympathie des membres et la reconnaissance professionnelle de leurs pairs sont la principale cause de leur adhésion. L’attente essentielle envers la CCEF reste le développement d’un réseau de compétences différentes, un désir de partager des expériences professionnelles et de participer à des commissions de travail interdisciplinaires, la commission « Évaluation et transmission des entreprises » remportant les suffrages. « La transmission d’entreprises est un exemple emblématique de cette nécessaire approche interprofessionnelle. Elle est susceptible de soulever à la fois un problème d’évaluation relevant de la compétence de l’expert-comptable ou du conseil en haut de bilan, de technique juridique concernant l’avocat, de transmission patrimoniale regardant le notaire et, enfin, un problème de placement intéressant le conseil en gestion de > Agrément de la CCIF par l’AMF En 2006… > Un nouveau logo patrimoine. La commission « Évaluation / Transmission » de la CCEF réunit tous ces professionnels. Elle est très active sur ce thème qu’il s’agisse du guide de la transmission des TPE, de l’analyse critique du guide de la DGI sur l’évaluation des entreprises, des titres de sociétés ou encore du projet d’accréditation des évaluateurs. » La plupart des membres ayant répondu au questionnaire sont d’ailleurs satisfaits des échanges établis entre professionnels. 72 %, enfin, ont été sensibles à l’effort de communication, ont apprécié la nouvelle identité visuelle et se sentent mieux informés. Beaucoup souhaitent cependant, dans un avenir proche, toujours plus de diversités, de rajeunissement et de féminisation parmi les adhérents. La charte de collaboration interprofessionnelle apparaît comme un bon cadre juridique indispensable à toute relation d’affaires pour 57 % de sondés, et 81 % souhaitent que la CCEF continue à poursuivre son rôle de fédérateur dans l’enrichissement de cette charte. Enfin, le degré de satisfaction générale est plutôt très bon, la majorité des questionnés restant à la CCEF pour des raisons professionnelles autant que pour des raisons humaines. Cette enquête conforte Gérard Varona dans la volonté de continuer à briser les barrières en formant une Compagnie où, communiquer, échanger, découvrir d’autres manières de fonctionner reste primordial pour enrichir sa propre pratique professionnelle. L’intérêt des adhérents pour la formation est un des thèmes mis en évidence par la consultation. Il va se concrétiser pour la première fois dans l’histoire de l’association. Gérard Varona est ainsi particulièrement heureux d’être celui qui a soutenu la création de la formation inaugurale d’« Évaluateurs d’entreprises ». La commission « Évaluation et transmission des entreprises » préexistante réunissait des professionnels dynamiques et reconnus, très impliqués dans l’association. Attentifs, dans un premier temps, au savoir-faire d’un institut canadien œuvrant dans ce champ, et face à la difficulté d’adapter ce modèle anglo-saxon à la France, les membres de la commission ont finalement décidé de créer euxmêmes les supports nécessaires. Gérard Varona tient à souligner les efforts et l’investissement en temps de tous ces acteurs, avec à leur tête Jean-François Pansard et Christian Pradon. La formation connaît un succès tel qu’elle a promu la CCEF leader d’influence en matière d’évaluation d’entreprise. Pour son président, la CCEF doit rester vigilante quant à la sur-représentation des experts-comptables parmi ses membres. Gérard Varona va n’avoir de cesse 9-10 février > Conseil d'administration élargi (séminaire de rentrée) à l’abbaye des Vaux de Cernay en Ile-de-France 30 mars > Colloque « La sauvegarde : une nouvelle chance pour l'entreprise » Intervenants Jean-Pierre Mattei, président honoraire du Tribunal de commerce de Paris Jérôme Deharveng, direction des affaires civiles du Sceau Georges Teboul, avocat à la Cour Maurice-Antoine Lafortune, avocat à la Cour de cassation Jean-Philippe Assous, directeur juridique de GE Factofrance Jacques Potdevin, deputy-president de la Fédération des Experts-Comptables Européens 15 juin > La CCEF est à l’initiative de la signature de la charte interprofessionnelle entre le CNB, le CSOEC et les Notaires. 4 septembre > Rendez-vous annuel de la conjoncture à Paris Bastille 21-22-23 septembre > Conseil d'administration élargi au château de l’Ile à Ostwald organisé par Charles-René Tandé Convention nationale 2007 48 La communication & la formation whistleblowing Le ou l’alerte éthique La CCEF a tenu sa convention annuelle le mardi 4 décembre 2007 dans les salons de la Maison des Arts et Métiers en présence de plusieurs centaines de participants. Cette journée, placée sous le haut patronage de Hervé Novelli, secrétaire d’État auprès de la ministre de l’Économie, des finances et de l’emploi, chargé des Entreprises et du commerce extérieur, était organisée comme chaque année en partenariat avec le Conseil Supérieur de l’Ordre des Experts-Comptables, l’Ordre des Experts-Comptables région Paris– Ile-de-France, la Compagnie des conseillers en investissements financiers, l’Académie des sciences et techniques comptables et financières, le Centre de médiation et d’arbitrage de Paris et en association avec le Club des Jeunes Experts-Comptables, le Centre des professions financières, la Chambre interdépartementale des notaires de Paris, l’Association des avocats conseils d’entreprises et la Chambre des indépendants du patrimoine. Ce fut, à nouveau, l’occasion pour la CCEF de faire se côtoyer en tribune, tout au long de cette journée, un grand nombre de professionnels et de personnalités (Jean-Pierre Alix, président du CSOEC, Gilles de Courcel, président de la CCIF…) sur des sujets de technique financière et patrimoniale aussi variés que la SCI, Bâle II, transmission/évaluation, le statut du Conseiller en Investissements Financiers (CIF). L’après-midi fut placée sous le thème du Whistleblowing. Le whistleblowing ou « déclenchement d’alerte » est un système de plus en plus employé par les entreprises afin d’enrayer les comportements frauduleux ou susceptibles d’affecter sérieusement leur activité ou d’engager gravement leur responsabilité. Ce dispositif n’est pas sans soulever un certain nombre de problèmes. Compte tenu de la complexité du sujet, l’aprèsmidi a été organisée en deux parties : une première sur l’historique et la présentation du dispositif, puis une seconde sous forme d’une table ronde. Le débat a réuni l’ensemble des parties prenantes, dont AnneJosé Fulgéras, conseillère spéciale auprès du président du directoire du groupe Natixis et membre du conseil d’administration de Transparency International, Vincent Baillot, président de la Compagnie Nationale des Commissaires aux Comptes, Hubert Bouchet, membre du Conseil Économique et Social et de la CNIL, mais aussi des avocats, pour évoquer les principales questions qui se posent aujourd’hui pour faire évoluer la législation française et élaborer un cadre au whistleblowing : Où en est le whistleblowing en France ? Faut-il le promouvoir ? Pour quoi faire ? Quels sont les enjeux pour les différents professionnels ? Quelle protection pour les salariés ? Cette discussion s’est située dans le contexte de l’adoption de la Loi relative à la lutte contre la corruption et en particulier sur la protection des déclencheurs d’alerte éthique. La CCEF a souhaité poser le problème dans sa globalité et ouvrir la réflexion sur ce sujet de société. Nous avons donc assisté à des échanges riches et variés sur les différents points de vue entre les intervenants sur le pour ou le contre d’un tel dispositif en France. 2006-2008 / Gérard Varona Président que d’augmenter les adhésions des autres professions, avocats, notaires, conseillers en gestion de patrimoine indépendants, conseillers financiers en haut de bilan… afin de maintenir un bon équilibre et réaliser réellement l’objectif d’interprofessionnalité. Il porte le même constat sur la sur-représentation des franciliens et s’engage à équilibrer là encore le nombre des adhérents entre Paris et province. Soucieux de renforcer toujours d’avantage l’animation en région, et poursuivant en cela la ligne stratégique de ses prédécesseurs, Gérard Varona va multiplier les conférences et les tables rondes en province. Il développe avec l’agence de communication un « Kit d’animation des régions ». Un outil qui a fait ses preuves et conserve aujourd’hui encore intérêt et utilité. Gérard Varona aura, tout au long de son mandat, poursuivi assidûment l’important travail entrepris par Gilles de Courcel quant à l’institutionnalisation de la CCEF. « Échanger en interne, certes, et encore plus échanger avec l’extérieur ; l’objectif étant d’être reconnu comme une institution qui en apportant des idées fortes pèse sur les décisions ». Et d’ajouter : « C’est la foule, ceux qui parlent de vous, qui donne la légitimité ». Sous sa mandature, la CCEF, et « ses hommes remarquables, curieux, ouverts », se fait connaître et reconnaître. Gérard Varona qui avait rejoint la Compagnie au début du mandat de Jacques Potdevin, par amitié pour l’homme, et par l’intérêt qu’il portait à la démarche de l’association, persiste et signe : « La CCEF est une belle aventure professionnelle et humaine ». « En être le président est un engagement extrêmement prenant, mais riche et passionnant ». En 2006… 49 (suite) 29 novembre > Dixième convention nationale à la Maison des Arts et Métiers avenue d’Iéna à Paris « Fonds d’investissement et transmission des PME : vers un nouveau modèle » Intervenants Éric Dejoie, associé fondateur de MBO Partenaires Thierry Chevallier, FINORPA Simon Ternynck, responsable des métiers de banque d’affaires pour le Crédit Agricole Gilles de Courcel, président d’honneur de la CCEF et président de la CCIF Jean-François Pansard, expert-comptable Animateurs Gérard Varona, président Personnalité présente et intervenante Jean-François Roubaud, président de la CGPME En 2007… 1-2 mars > Conseil d'administration élargi (séminaire de rentrée) au château du Maréchal de Saxe à Yerres en Ile-de-France 26 septembre Le guide d'animation régionale Le Guide méthodologique du président de délégation régionale rappelle quelques principes essentiels. Le président a pour rôle principal d’animer la CCEF en région, de faire connaître son action, renforcer sa notoriété et sa réputation mais aussi développer des initiatives locales propres à dynamiser le réseau. Il est également le porte-parole de la CCEF sur le plan institutionnel et « politique ». Il véhicule les valeurs qui fondent la Compagnie, ouverture, partage, indépendance, éthique, et avant tout, confraternité. Il se doit d’assurer la fidélisation et le recrutement des adhérents, d’initier des groupes de travail, de contribuer à la promotion externe de la CCEF, en coordination avec le national, de veiller à la promotion de l’interprofessionnalité, de valoriser la CCEF en communiquant aussi bien vers les institutionnels que vers la presse et les partenaires privés et publics. Le kit met d’ailleurs à la disposition des présidents des courriers types, une plaquette de présentation, un diaporama, un dossier de presse, une revue de presse et bien entendu le nouveau site internet. Didier Rémy, ancien président de la délégation Aquitaine et coordinateur de l’ensemble des régions, contribue à l'élaboration de ce kit par un guide pratique et méthodologique assurant la bonne organisation d’une réunion d’adhérents ou d’une manifestation grand public. > Rendez-vous annuel de la conjoncture à Paris Bastille 13-14-15 septembre > Conseil d'administration élargi à l’Hôtel du Fer à Cheval à Megève en Rhône-Alpes organisé par Philippe Pruvost 4 décembre > Onzième convention nationale à la Maison des Arts et Métiers avenue d’Iéna à Paris « Whistleblowing. Alerte éthique et protection du salarié » Intervenants Vincent Baillot, président de la CNCC Hubert Bouchet, membre du Conseil Économique et Social et de la CNIL Max Malta, directeur des ressources humaines – Groupe Rhodia Anne-José Fulgéras, conseillère spéciale auprès du président du directoire du groupe Natixis, représentante de Transparency International France Stéphane Billiet, représentant de l’association ETHIC Animateurs Stéphane Bonifassi, avocat Stephen L. Dreyfuss, avocat aux Barreaux de New York et New Jersey 50 La communication & la formation 2006-2008 / Gérard Varona Président [Les travaux] En 2008… 6-7 mars « Charte de collaboration interprofessionnelle » › entre le CSOEC, le Conseil Supérieur du Notariat et le Conseil National des Barreaux 2006 Groupe de travail « Optimiser les droits sociaux » (CCEF/La Mondiale) › Rachat d’années incomplètes ou d’années d’études par les salariés [fiche technique] ˇ La loi Fillon du 21/08/2003 portant réforme des retraites a introduit un nouveau dispositif de rachat de trimestre au titre d'années d'études ou d'années incomplètes. La CCEF en partenariat avec le Groupe La Mondiale a établi une fiche technique afin d'aider ses adhérents à mieux appréhender les modalités de rachat dans le cadre du régime complémentaire de base de sécurité sociale et dans les régimes complémentaires AGIRC ARRCO. (MAJ décret du 17 juillet 2006) Commission « Patrimoine immobilier » › Évaluation du droit au bail ˇ La commission «Patrimoine Immobilier » consacre ses travaux au concept de droit au bail et invite les professionnels à engager une réflexion commune autour de son essence, sa définition mais surtout du fondement de sa détermination de valeur. Elle propose aux praticiens, qu'ils soient experts-comptables, avocats, notaires ou professionnels de l'immobilier, une approche pragmatique de l'évaluation du droit au bail en mettant à leur disposition un tableau récapitulatif des différentes méthodes (par comparaison directe, traditionnelle,...). Commission « Évaluation et transmission des entreprises » › Transmission des TPE ˇ La commission « Évaluation et transmission des entreprises » a élaboré un guide pratique pour guider ses adhérents à chaque étape de la transmission des TPE. Dans un souci de standardisation, le processus de transmission a été découpé en 5 phases (Mémorandum, contrepartie, audits et vérifications, protocole d'accord, financement). Groupe de travail région Aquitaine « Audit juridique » › Une approche interprofessionnelle de l'Audit juridique de l'entreprise ˇ Mise à jour de la fiche IX - Les risques économiques 51 ˇ Une charte de collaboration interprofessionnelle a été signée le 15 juin 2006 entre le Conseil Supérieur de l’Ordre des ExpertsComptables, le Conseil Supérieur du Notariat et le Conseil National des Barreaux permettant d'encadrer les règles déontologiques de la collaboration contractuelle de ces trois professions signataires dans le cadre de missions communes. Commission « Évaluation et transmission des entreprises » › Guide fiscal « Évaluation des entreprises et des titres de sociétés » › Guide transmission des TPE ˇ La CCEF partage son analyse critique du nouveau guide de la DGI sur l'Évaluation des entreprises. Elle considère que les progrès sont encore insuffisants eu égard à l'absence de définition légale de la valeur vénale en matière fiscale et à l'existence de plusieurs méthodes d'évaluation. > Conseil d'administration élargi à l’abbaye des Vaux de Cernay en Ile-de-France 15 septembre > Rendez-vous annuel de la conjoncture à Paris Bastille 18-19 au 19 septembre > Conseil d'administration élargi sur la presqu’île de Giens en région PACA organisé par Jean-Claude Crochet 25 novembre 2007 Groupe de travail « Optimiser les droits sociaux » CCEF/La Mondiale › Le conjoint du chef d'entreprise ˇ Cette fiche technique synthétise les dispositions de la loi Dutreil du 2 août 2005 imposant au conjoint du chef d’une entreprise, qui y exerce une activité de manière régulière sans être rémunéré, d'opter pour un des statuts légaux (conjoint associé, salarié ou collaborateur). Commission « Bâle II » › Bâle II : quels impacts dans la relation banques/ entreprises ? ˇ La CCEF analyse les recommandations de Bâle II qui dépassent le cadre bancaire, modifiant en profondeur la relation des banques et des entreprises, et généralise la notation. Afin de permettre une meilleure maîtrise des risques des entreprises, elles préconisent l'optimisation des relations avec les partenaires bancaires. La commission ne constate cependant aucun changement profond dans les habitudes de financement. › Le financement d'un contrat individuel par la société ˇ Cette fiche technique porte sur les règles applicables sur le terrain du droit des assurances et l'obligation de conseil incombant aux professionnels envers l'entreprise et le bénéficiaire sur les risques en cas de non traitement de ce financement comme complément de rémunération. Commission « Patrimoine immobilier » › La SCI : un outil performant pour votre patrimoine ˇ Une société civile immobilière constitue un outil utile à la pérennisation d'un patrimoine. La CCEF synthétise dans ses travaux de 2007 les règles applicables, examine la question de son utilisation pour la gestion du patrimoine privé et du patrimoine professionnel (avantages/ inconvénients), rappelant au passage les pièges à éviter. 2008 Commission « Patrimoine immobilier » › L'investissement locatif a-t-il encore un avenir ? ˇ L'immobilier, moins exposé que la bourse aux aléas de la conjoncture, constitue un outil indispensable à la diversification du patrimoine. La commission dresse un diaporama non exhaustif de l'investissement immobilier locatif et des revenus fonciers. Elle rappelle à cette occasion le régime juridique et fiscal applicable. Elle présente également dans ses travaux quelques règles à respecter pour optimiser et réussir son investissement locatif. > Douzième convention nationale à la Maison des Arts et Métiers avenue d’Iéna à Paris « La crise financière : quelles conséquences pour l’évaluation d’entreprises ? » Intervenants Lionel Escaffre, expert-comptable, membre du bureau de la CCEF Didier Faury, vice-président de la Compagnie Nationale des ExpertsComptables de Justice Dominique Ledouble, président de l’Association professionnelle des experts indépendants Robert Panhard, notaire à Paris, membre de l’Institut Français de l’Expertise Immobilière (IFEI) Jean-François Pansard, président de la commission « Évaluation/Transmission des entreprises » Animateurs Gilles de Courcel, président de la CCIF et président d’honneur de la CCEF Personnalités présentes et intervenantes Michel Rouger, président honoraire du Tribunal de commerce de Paris Jean-Pierre Mattei, président honoraire du Tribunal de commerce de Paris > Assemblée générale Nomination du nouveau président Jean-Philippe Bohringer 52 L’ouverture à la finance 2009-2011 / Jean-Philippe Bohringer Président L’ouverture vers l’université « L’un des sujets qui m’a amenée vers la CCEF a été mon travail sur la responsabilité pénale des commissaires aux comptes et des experts-comptables. Avec Maxime Delhomme, nous avions codirigé l’ouvrage collectif « Comptabilité et droit pénal » dans lequel ont écrit quelques membres de la CCEF. Quelque temps après, Maxime Delhomme empêché au dernier moment, ne pouvait être présent à la convention nationale et je l’ai remplacé au pied levé. Après cette première intervention, j’ai gardé le contact avec la Compagnie et un beau jour Jean-Philippe Bohringer m’a demandé de rejoindre le conseil d'administration. J’ai été très sensible à cette demande et j’ai répondu avec beaucoup de plaisir à ce sympathique appel. J’ai apprécié cette volonté d’ouverture de la CCEF vers l’université, vers une autre discipline assez éloignée. C’était une démarche tellement positive. Elle s’est concrétisée davantage depuis que Janin Audas m’a proposé de devenir responsable des relations avec les universités. Nous travaillons d’ailleurs avec Mathieu Amice à un projet de développement entre la CCEF et l’université de Rouen. Je n’ai évidemment pas beaucoup de recul pour parler de cette Compagnie, mon arrivée est récente, mais je peux dire que j’apprécie particulièrement la sincérité des questions et des réflexions qui sont faites, la grande curiosité qui y règne. La constante remise en cause, la recherche sur le « comment avancer » sont, je le répète, toujours positives. Comme femme et comme universitaire, j’aime cet esprit d’ouverture vers l’autre. La CCEF, c’est un défi permanent, un lieu où il est possible de faire advenir des choses. Une approche prospective & internationale « J’ai déjà cité comme marquant, pour notre groupe d’avocats présent au conseil d'administration, les colloques de 1998 et 1999. J’y ajoute le thème de la convention 2007 sur le whistleblowing. Là encore prospectif, il reste toujours d’actualité. Je citerai encore celui de 2009 sur la pénalisation de la vie des affaires. Nous avons toujours essayé d’avoir sur ces sujets une vision internationale. » Stéphane Bonifassi Avocat Jean-Philippe Bohringer L’ouverture à la finance » 2009-2011 Yvonne Müller-Lagarde Maître de conférences à l'Université de Paris-Ouest Nanterre La Défense Jean-Philippe Bohringer « « De grandes qualités humaines et professionnelles C'est avec beaucoup d'enthousiasme que j'ai soutenu la candidature de Jean-Philippe Bohringer à la tête de la magnifique Compagnie à laquelle j'attache une affection toute particulière, alors que je n'ai jamais brigué aucun mandat. J'ai pu apprécier à la commission « Financement des entreprises » du Conseil Supérieur les grandes qualités humaines et professionnelles de Jean-Philippe Bohringer pour lequel je n'ai jamais douté qu'il saurait porter haut les valeurs et les réflexions de la Compagnie. » Agnès Bricard Expert-comptable Commissaire aux comptes 53 Une CCEF renouvelée L’interprofessionnalité L’interprofessionnalité existe ailleurs aujourd’hui mais c’est une réalité dans la Compagnie depuis 20 ans… avec 20 ans d’avance. Chaque président a fait montre d’une telle personnalité qu’il a marqué une étape franche dans la vie de notre association. L’interprofessionnalisation de la CCEF est l’œuvre de Jacques Potdevin. Gilles de Courcel est responsable du rapprochement avec les autres institutions, Gérard Varona a donné une grande impulsion interne en galvanisant les forces vives. Avec lui, nous sommes allés de l’avant. Jean-Philippe Bohringer, quant à lui a apporté du sang jeune, un visage nouveau. » Évelyne du Coudray Conseil en gestion de patrimoine immobilier « Jean-Philippe Bohringer, l’homme de la conciliation Une nouvelle aventure a commencé avec l’arrivée de Jean-Philippe Bohringer. Un profil bien différent, là encore, de ses prédécesseurs. Avec une constante cependant ; il accepte la présidence à la condition de pouvoir compter sur nous, Sylvie et moi. Mais à sa prise de fonction Sylvie est enceinte et le président du Conseil Supérieur de l'Ordre souhaite que ma collaboration avec la CCEF prenne fin. L’époque fut bousculée pour moi…et difficile pour lui. Je l’admire car il a tenu bon dans ce nouveau contexte, avec intelligence et finesse. Il a su faire adhérer d’autres professionnels, conseils en gestion, courtiers, banquiers, et ouvrir la CCEF aux sociétés. Beaucoup de jeunes ont ainsi rejoint la Compagnie grâce à lui. Quant à Sylvie, en mon absence, elle a pris son envol. Mais j’ai le regret de ne pas avoir pu aider Jean-Philippe comme il l’aurait souhaité. » Nicole Powilewicz Déléguée générale de la CCEF 54 L’ouverture à la finance 2009-2011 / Jean-Philippe Bohringer Président 55 En 2009… Le conciliateur accessible Jean-Philippe [Président] 2009-2011 Bohringer Jean-Philippe Bohringer rejoint la CCEF et s’implique dans l’organisation à la demande de Gérard Varona qui lui confie le poste de trésorier avant d’en faire son vice-président. En charge successivement des finances puis de l’administration générale, il devient ainsi en 2008 le successeur naturel de Gérard Varona à la présidence de l’organisation. Dès son arrivée, la première promotion de la formation « Spécialisation en évaluation d’entreprises » reçoit les lauriers mérités. « J’ai eu le beau rôle. Mais l’entier mérite de cette réussite formidable revient à Gérard Varona, Jean-François Pansard et Christian Pradon, ainsi qu'à tous les membres qui ont créé de toutes pièces une formation nouvelle ». Portrait express Diplômé en 1998 de l’ICS, l’Institut Commercial Supérieur, le successeur de Gérard Varona est également expert-comptable et commissaire aux comptes. Dès son inscription au tableau de l’Ordre, en 1994, il rejoint le groupe JPA, Jacques Potdevin et Associés, en tant que directeur général. Jean-Philippe Bohringer est également PDG de AGECIF Conseil. Lorsqu’il est nommé président de la CCEF, il a 44 ans et est adhérent de la CCEF depuis une dizaine d’années et membre du conseil d’administration depuis cinq ans aux postes de trésorier puis de vice-président. Il a lancé en parallèle plusieurs clubs dédiés aux sociétés de gestion : le club RCCI permettant des échanges sur l’application de la réglementation de l’AMF, l’Autorité des Marchés Financiers, entre responsables de la conformité et du contrôle interne, et le club Dirigeants visant à susciter des réflexions de fond autour de thématiques communes. Il est, enfin, membre fondateur de l’AFIDU, l’Association des Avocats Fiduciaires, et membre du Conseil de surveillance de LCL Interfimo. En développant l’idée d’ouvrir toujours plus la Compagnie, il va s’attacher, avec le soutien de son prédécesseur, à faire adhérer des sociétés de gestion de portefeuille à la CCEF. Le projet est de ne plus restreindre les adhésions aux seules professions libérales, ni aux seules personnes physiques, mais bien d’ouvrir le cercle pour l’agrandir. Des sociétés de gestion de portefeuille qui imaginent, distribuent et gèrent des produits financiers rejoignent ainsi la Compagnie pour former le club des RCCI, Responsables de Conformité et de Contrôle Interne. La CCEF devient le lieu de rencontre de ces sociétés, le terrain où échanger sur leur problématique spécifique d’application de la réglementation de l’Autorité des Marchés Financiers. Les réunions entre ces sociétés de gestion indépendantes telles BNC gestion, Carmignac, Financière de l’échiquier, la Française des placements, Oddo, Rothschild & Cie Gestion ou Tocqueville Finance se tiennent désormais les premiers vendredis de chaque mois à la CCEF. Ici, pas de production ni de restitution comme il est de coutume pour les commissions de la CCEF. Les échanges ont lieu en toute liberté et indépendance. C’est une ouverture revendiquée vers la finance. En 2009, les statuts de l’association sont d’ailleurs modifiés pour permettre l’adhésion de sociétés de gestion et non plus seulement des personnes physiques des professions réglementées. Jean-Philippe Bohringer reprend, serpent de mer toujours d’actualité, les démarches auprès de la CNCEF. La fusion des deux Compagnies signifierait purement et simplement le doublement des effectifs. Mais en l’absence de stratégie autre que cette problématique de nombre, le projet échoue encore. Le président relance les prises de contact avec les CIF et les CGP, associations de Conseils en Investissement Financier et de Conseils en Gestion de Patrimoine. Le rapprochement avec les CGP s’avère prometteur. Il est dirigé vers les deux plus grands regroupements, à savoir la CIP, Chambre des Indépendants du Patrimoine conduite par Patrice Ponmaret, et l’ANACOFI, l’Association Nationale des Conseils Financiers présidée par David Charlet. Les trois entités étudient la possibilité d’un travail commun qui signifierait pour la CCEF une ouverture vers les professions moins ou non réglementées. Les contacts s’avèrent riches, grâce à l’action du vice-président Silvestre Tandeau de Marsac, avocat spécialiste du droit bancaire et financier et premier secrétaire de la Conférence. C’est ainsi qu’en juillet 2010, lorsque Louis Giscard d’Estaing, vice-président de la commission des finances propose un projet de loi visant à constituer un ordre professionnel pour les CGP, la CCEF se mobilise pour y faire obstacle. Abandonné, le projet refait surface quand le ministre des finances Christine Lagarde demande une nouvelle proposition de réglementation de la profession de CGP. Au printemps 2011, à la grande satisfaction de son président, la CCEF fait partie des vingt organismes consultés sur le sujet par Louis Giscard d’Estaing, et ce malgré l’opposition déclarée au projet de loi. Jean-Philippe Bohringer, en retour, lui demande d’être l’invité d’honneur à la dernière convention de son mandat où il participera à une table ronde animée par lui-même et où interviendront Patrice Ponmaret, David Charlet, Silvestre Tandeau de Marsac et Gilles Guy de Salins président de l’Association Nationale des Conseils Diplômés en Gestion de Patrimoine, l’ANCDGP. La convention est un succès. La CCEF est reconnue pour la qualité de ses travaux et réflexions. Elle s’établit désormais comme acteur incontournable du monde du conseil en gestion de patrimoine et gestion d’actifs. 12-13 mars > Conseil d'administration élargi à l’abbaye des Vaux de Cernay en Ile-de-France 9 septembre > Rendez-vous annuel de la conjoncture à Paris Bastille 24-25-26 septembre > Conseil d'administration élargi au Mont doré en Auvergne organisé par Denis Baubet et Alain Voisset 25 novembre > Treizième convention nationale à la Maison des Arts et Métiers avenue d’Iéna à Paris « Les épargnants peuvent-ils faire confiance aux produits financiers ? » Intervenants Jean-Pierre Begon-Lours, vice-président de l’Association française d’épargne et de retraite Jean-Philippe Bidault, secrétaire général de DNCA Finance Maxime Delhomme, avocat Guillaume Prache, délégué d’EuroInvestor.org (Confédération européenne des épargnants) David Simon, directeur des risques AG2R La Mondiale Personnalités présentes et intervenantes Plusieurs présidents de tribunaux de commerce > Modification des statuts Ouverture de la CCEF aux représentants de sociétés de gestion En 2010… 11-12 mars > Conseil d'administration élargi à l’abbaye des Vaux de Cernay en Ile-de-France 15 septembre Jean-Philippe Bohringer crée deux groupes de travail. L’un sur les conséquences de la réforme des retraites en partenariat avec La Mondiale, travaux dirigés plus particulièrement vers les adhérents conseillers en gestion de patrimoine, et un second sur l’optimisation des droits sociaux. Le rendez-vous annuel de la rentrée de septembre, la « soirée péniche » initiée par Jacques Potdevin, est pérennisé. Jean-Philippe Bohringer invite à ces réunions festives des dirigeants reconnus de sociétés financières qui interviennent sur les sujets liés aux marchés financiers et boursiers. Décontractées, « ludiques », elles rencontrent un succès grandissant et sont aujourd'hui un rendez-vous incontournable. > Rendez-vous annuel de la conjoncture à Paris port Debilly pour les 18 ans de la CCEF La Majorité ! 23-24-25-26 septembre > Conseil d'administration élargi (séminaire de rentrée) au Touquet dans le Nord– Pas-de-Calais organisé par Philippe Pruvost Soirée péniche 2010 Photo © Jean-René Tancrède - Tél. 01 42 60 36 35 56 L’ouverture à la finance 2009-2011 / Jean-Philippe Bohringer Président En 2010… 57 (suite) 25 novembre Experts - Formateurs - Conférenciers • Claude Amon, expert-comptable, commissaire aux comptes • Jean-Pierre Bertrel, docteur en droit, professeur de droit des affaires à ESCP-EAP, président de l’Institut européen des fusions aquisitions • Philippe Depoutot, expertcomptable, commissaire aux comptes, spécialiste en normes IFRS • Olivier Grivillers, expertcomptable, commissaire aux comptes • Louis-Victor d’Herbès, conseil en introduction en bourse et en ouverture de capital • Daniel Manon, conseil en évaluation, cession et acquisition d’entreprises • Alban de Montabert, conseil en évaluation, cession-acquisition et finance d’entreprises • Jean-François Pansard, expertcomptable, commissaire aux comptes, président de la commission « Évaluation et transmission des entreprises » CCEF • André Posokhow, expert-comptable • Christian Pradon, expertcomptable, commissaire aux comptes • Pierre Préau, conseil en investissements financiers, évaluateur d’entreprises et de marques • Thierry Saint-Bonnet, expertcomptable, commissaire aux comptes, expert près la Cour d’appel de Paris Comité scientifique • Daniel Manon • Jean-François Pansard • Christian Pradon • Gérard Varona, président d’honneur de la CCEF [Dans la presse de l’époque] Devenez expert en évaluation d’entreprise avec la CCEF La CCEF, Compagnie des Conseils et Experts Financiers, a conçu une formation de spécialisation en évaluation d’entreprise. Objectifs : approfondir la pratique et développer une application professionnelle et pragmatique permettant de conduire les évaluations d’entreprise et de titres de sociétés en utilisant les méthodes appropriées et conformes aux meilleures pratiques. « À l’origine du projet, la CCEF souhaitait travailler en collaboration avec l’Institut canadien des évaluateurs d’entreprise. L'idée était de proposer en France une formation qui s'appuierait sur le savoir-faire de l’institut, qui compte près de 1 600 membres » explique Christian Pradon, expert-comptable, conseil en investissements financiers et responsable de la formation au sein de la CCEF. « Finalement pour des raisons diverses, ce projet a été abandonné et la CCEF a pris le parti de créer, par elle-même, un cursus équivalent. Il aura fallu trois ans d’efforts à la sous-commission « Évaluation des entreprises » de la CCEF pour proposer une formation dont nous sommes fiers. Notre profession a un rôle important à jouer dans ce type de mission à condition de comprendre qu’en ce domaine, il s’agit plus souvent de sujets économiques que de calculs. Nous donnons un autre éclairage à ces travaux et nous sommes frappés par l’intérêt des candidats. » Dispensée à Paris, cette formation, ouverte à tous les professionnels membres ou non de la CCEF, se divise en deux cycles d’un an chacun. Elle demande de la part des participants, un travail personnel au travers d’un e-learning sur le site créé à cet effet et de lecture d’ouvrages qui sont fournis. Mais elle comprend également huit à dix jours par an de cours dispensés par des professionnels et des grands spécialistes praticiens qui abordent les grandes thématiques de l’évaluation d’entreprise. Le programme couvre la conduite de la mission, le corporate, l’analyse stratégique, l’évaluation proprement dite bien sûr mais aussi l’expertise judiciaire et les normes IFRS. Chaque année de formation est validée par un test conditionnant soit le passage en deuxième année soit l’obtention du certificat final délivré par la CCEF. La formation est agréée par la Compagnie des Commissaires aux Comptes pour 80 heures. Lancée en 2009, la première promotion a compté 26 inscrits, majoritairement experts-comptables et commissaires aux comptes. « Conformément à l’esprit de notre association nous espérons pouvoir, dans les années à venir, ouvrir davantage cette formation à d’autres profils de professionnels tels que des avocats, des banquiers, des chefs d’entreprise, des conseils en cession, des directeurs financiers… Afin de fédérer les candidats ayant obtenu le certificat, nous réunissons désormais, au sein d’un Collège, tous ces évaluateurs certifiés. L’objectif est d’alimenter les professionnels avec nos notes et remarques portant sur des sujets d’actualité. C’est une formation devenue, déjà, une référence en matière d'évaluation d'entreprise, en complément des travaux de la commission « Évaluation » de la CCEF qui sont déjà très connus. Elle participe à la reconnaissance de la CCEF », conclut Christian Pradon. SIC Décembre 2010 Jean-Philippe Bohringer, le plus jeune des présidents de la Compagnie à ce jour, contribue à rajeunir la CCEF en faisant entrer au conseil d'administration des administrateurs quadragénaires. Les deux vice-présidents Silvestre Tandeau de Marsac et Jean-François Magat (qui va s’occuper de la vie en régions en multipliant les déplacements en province), sont rejoints par Éric Guiard, notaire, Stéphane Bonifassi, avocat et premier secrétaire de la conférence (qui favorise les échanges avec l’Ordre et le bâtonnier du Barreau de Paris Christiane Féral-Schuhl), Maxime Delhomme, avocat et enfin Étienne Lampert, expert-comptable et commissaire aux comptes. Cette garde rapprochée assure, par son travail assidu, la réussite de son mandat. Sous l’impulsion de Michaël Fontaine, jeune quadra lui aussi, le groupe de travail sur le financement des entreprises mène une réflexion commune avec le Conseil Supérieur de l’Ordre et sa présidente Agnès Bricard. Il relance cette commission en recensant dans un guide qui fait encore école des modèles de financements possibles pour les entreprises. Jean-Philippe Bohringer reconnaît d’ailleurs le rôle de la présidente comme essentiel dans les excellentes relations entre l’Ordre des Experts-Comptables et la CCEF. Agnès Bricard a en effet apporté son soutien constant en mettant systématiquement au premier plan le rôle tenu par la Compagnie. Jean-Philippe Bohringer tient « à rendre hommage à [ses] deux prédécesseurs, Gérard Varona qui a constamment été présent en [lui] apportant une aide quasi quotidienne et Jacques Potdevin de manière plus ponctuelle et stratégique mais tout aussi précieuse ». « La CCEF représente beaucoup de travail, mais beaucoup de plaisir aussi. J’en ai accepté la présidence grâce à la force de conviction de Gérard Varona qui pensait que je pouvais endosser ce rôle. Ma confiance envers son jugement a été récompensée. Beaucoup plus de travail que je n’imaginais, mais beaucoup plus de plaisir aussi, comme la rencontre avec des personnes vers qui je ne serais pas allé dans le cadre de mon travail professionnel. J’ai toujours trouvé aide et soutien chaleureux de la part des membres du conseil d'administration et des délégués de région. Eux aussi ont payé de leur personne pour participer à la réussite et la renommée de la Compagnie ». Rançon du succès, la marque CCEF est déposée pour la protéger des abus d’une utilisation trop agressive. REPARTITION DES ADHERENTS PAR PROFESSION 2011 0,93% 12,27% 0,74% 0,37% 15,80% 60,97% 1,49% 7,43% EC et CAC Avocats Notaires Conseils financiers CIF/CGP Sociétés de gestion Auditeurs Arbitres/médiateurs > Quatorzième convention nationale à la Maison des Arts et Métiers avenue d’Iéna à Paris « En a-t-on trop fait pour l’actionnaire ? » Intervenants Jean-Philippe Bidault, directeur général délégué DNCA Finance Agnès Courtoux, représentante de la CFTC au Conseil Économique et Social Maxime Delhomme, avocat Anne-Claire Taittinger, administrateur de sociétés non cotées et cotées (Carrefour/Club Méditerranée) et d’ONG Pierre Todorov, avocat Animateur Gilles Pouzin, rédacteur en chef du Revenu Personnalités présentes et intervenantes Jean-Bertrand Drummen, président TC Nanterre Christian de Baecque, président TC Paris. Agnès Bricard, vice-présidente CSOEC En 2011… 10-11 mars > Conseil d'administration élargi à l’abbaye des Vaux de Cernay en Ile-de-France 15 septembre > Rendez-vous annuel de la conjoncture à Paris Bastille 29-30 sept et 1er-2 octobre > Conseil d'administration élargi à Calvi en Corse organisé par Philippe Pruvost 25 novembre > Quinzième convention nationale à la Maison des Arts et Métiers avenue d’Iéna à Paris « Notation et crise de liquidité. Évolution de la réglementation et impact sur l’évaluation et la transmission d’entreprises » Intervenants Nathalie de Basaldua, chef d’unité Stabilité financière Commission européenne, direction générale Marché intérieur et services Jean-François Pansard, expert-comptable, président de la commission «Évaluation et transmission d'entreprises» de la CCEF Jérôme Sicot, président d’Interfimo Animateur Jacques Potdevin, membre du Board de l’IFAC, président d’honneur de la CNCC Personnalités présentes et intervenantes Jean-Pierre Audy, député européen, représentant français des citoyens de l’union européenne Gérard Rameix, médiateur du Crédit aux entreprises Convention nationale 2011 58 L'interprofessionnalité L’ouverture à la finance En 2011… 25 novembre (suite) en action pour mieux servir les enjeux économiques en France ? « Conseil en gestion de patrimoine. Quel cadre pour les métiers de conseiller en gestion de patrimoine après le rapport de Louis Giscard d’Estaing ? » Intervenants David Charlet, président de l’ANACOFI Patrice Ponmaret, président de la Chambre des Indépendants du Patrimoine Silvestre Tandeau de Marsac, avocat Le 1er décembre dernier a eu lieu la convention annuelle nationale de la CCEF (Compagnie des Conseils et Experts Financiers). Une centaine d’adhérents, de différentes professions réglementées pour la plupart, se sont réunis dans les salons de la Maison des Arts et Métiers, pour assister aux travaux. Moments choisis… Animateur Jean-Philippe Bohringer, président de la CCEF 10 heures : après que le président de la CCEF, Jean-Philippe Bohringer, eut ouvert la convention, le notaire Éric Guiard exposa les conséquences des lois de finances 2011 et 2012 sur le patrimoine des contribuables. « Comme chaque année, en automne, il y a le prix Goncourt, le guide Michelin et puis, beaucoup moins sympathique, la loi de finances », s’amusa-t-il, avant d’expliquer que la crise financière et la nécessité de trouver de nouvelles recettes ont eu raison de la grande réforme fiscale tant attendue. « Où trouver de l’argent ? Et bien c’est chez vous, chez moi, bref chez les particuliers », déclara-t-il sans artifice. Sa présentation fut articulée autour de trois parties : la première consacrée à la disparition du bouclier fiscal, la deuxième à la transmission à titre gratuit, qu’il s’agisse de succession ou de donation, et la troisième aux plus-values. Après une séquence consacrée au démarchage, puis à l’acte d’avocat et enfin à l’expertise, Christiane Féral-Schuhl, bâtonnier désigné du Barreau de Paris, vint clore cette matinée en évoquant, notamment, l’interprofessionnalité : « Cet enjeu de l’interprofessionnalité, ce n’est pas un sujet à la mode, c’est une réalité », expliqua-t-elle. « Nous avons un dénominateur commun, c’est notre déontologie. » Elle rappela la nécessité de respecter certaines bornes : « Ne grignotons pas sur le terrain de l’autre ; nous devons travailler ensemble et lutter contre les braconniers du droit et du chiffre. Ceci nous oblige à nous réinventer avec, par exemple, la signature électronique. Les experts-comptables s'en sont pourvus ». L’après-midi fut agrémenté de deux tables rondes. La première sur le métier de conseil en gestion de patrimoine, suite au rapport de Louis Giscard d’Estaing, qui honora les travaux de sa présence. La seconde eut pour thème « notation et crise de liquidité », avec une intervention vidéo du commissaire européen chargé du marché intérieur et des services, Michel Barnier. Celui-ci exposa, durant une dizaine de minutes, les moyens mis en œuvre par la Commission européenne pour contribuer au financement et au développement des TPE et des PME. Pour ce faire, trois leviers principaux sont sollicités. Le premier concerne les mesures d’aide au financement à proprement parler, et notamment les financements bancaires avec la directive CRD4, le capital-risque et l’accès aux marchés financiers. Le deuxième levier tient à la protection des investisseurs, notamment par la révision de la directive MIF et les mesures concernant les conseils en investissement financier. Le troisième et dernier concerne l’audit des PME et la révision de la directive éponyme suite aux recommandations du G20. Au cours des débats, Gérard Rameix, médiateur du Crédit, s’est voulu rassurant : « C’est vrai que l’on redoute un resserrement de crédit de la part des banques. Aujourd'hui, il est à peine visible. Leur problème va probablement être les crédits longs, qui leur coûtent cher. Mais elles ont aujourd'hui un discours serein : on maintiendra le service à la clientèle d’entreprise. » Les derniers mots reviendront à Agnès Bricard, rendant compte du travail actuel des experts-comptables : « Nous souhaitons promouvoir une liste spéciale qui regrouperait les experts-comptables salariés exerçant en entreprise. Une manière d’étendre le rayonnement de notre profession et de sécuriser les entreprises à travers l’éthique que s'engagerait à respecter l’expert-comptable salarié en entreprise. On pourra s’inspirer du Code de déontologie de l’IFAC, volet 3, auquel a adhéré le Conseil Supérieur de l’Ordre en 2009. » S’agissant de l’aide au financement, la présidente rappela que le Conseil Supérieur a conclu des partenariats avec les banques pour les crédits de moins de 25 000 €, afin de simplifier et accélérer les procédures de traitement des dossiers. Et de conclure « notre marque « ExpertComptable », nous souhaitons la valoriser ». 59 Personnalité présente et intervenante Louis Giscard d’Estaing, vice-président de l’Assemblée nationale et de la Commission des finances > Assemblée générale Nomination du nouveau président Janin Audas [Les travaux] 2010 2009 Commission « Développement des entreprises » › Guide méthodologique pour mieux aborder le financement des PME ˇ La CCEF relève que le financement des PME risque d'être plus difficile à l'avenir. Il est donc essentiel pour les entrepreneurs de bien définir leurs besoins afin de trouver des financements adéquats. Elle met donc à disposition de ses membres un guide méthodologique afin de leur permettre de mieux accompagner leurs clients dans leurs démarches sur le plan financier. Commission « Patrimoine immobilier » › À la niche …. fiscale ˇ La commission s'intéresse en 2009 au plafonnement général des avantages fiscaux. Elle analyse les nouveautés fiscales en matière de location meublée (professionnel ou non), les réductions et crédits d'impôts concernés par le plafonnement des niches fiscales et nous éclaire sur la détermination du revenu fiscal de référence face au bouclier fiscal, qui constitue une limite au pouvoir confiscatoire de l’impôt. 2011 Commission « Évaluation et transmission des entreprises » ˇ La CCEF poursuit ses travaux sur l'évaluation et la transmission des entreprises et offre un guide pratique mis à jour périodiquement. Ce thème fait également l'objet d'une journée de formation. Commission « Développement des entreprises » › Aide au diagnostic de la notation des entreprises Comprendre sa note et se l'approprier ˇ Les membres de la commission poursuivent leurs travaux publiés en 2009 et proposent un guide des bonnes pratiques en matière de notation. La commission invite en effet les entreprises à être plus attentives aux paramètres qui ont vocation à influencer leur notation. Elle attire également leur attention sur l'existence de quatre catégories d'acteurs en France qui participent à la détermination de leur scoring (La Banque de France, les établissements de crédit, les assureurs-crédit, les agences de notation). Commission « Patrimoine immobilier » › L'immobilier dans le monde associatif ˇ La commission s'intéresse cette année-là au patrimoine des associations. Elle offre aux adhérents de la CCEF un focus sur le régime juridique et fiscal applicable en matière d'acquisition et de détention d'un patrimoine par une association. 60 L’après 20 ans 2012-..../ Janin Audas Président À l’avenir « J’aimerais qu’à l’avenir les deux commissions « Patrimoine immobilier » et « Gestion de patrimoine » se regroupent. Ce qui les renforcera. Qu’elles « collent » toujours plus à l’actualité. Une manière de nous faire connaître encore davantage. Parce qu’elle a 20 ans « » Évelyne du Coudray Conseil en gestion de patrimoine immobilier La CCEF a 20 ans aujourd’hui. Il y a, dans toutes les vies, des étapes importantes à passer. C’en est une. La CCEF a un rôle majeur à jouer dans les années à venir quant à l’évolution des professions du chiffre et du droit. Comment et de quelle manière, cela reste à définir. Pourquoi ? Parce que l’évolution des textes, des pratiques et des attentes plus fortes et de plus en plus précises de la part de nos clients existent. Et que la CCEF, eu égard à ses qualités, se doit de répondre et d’accompagner cette évolution des professions du chiffre et du droit dans un meilleur service rendu à nos clients. Nos professions évoluent mais se fragilisent par le manque de préparation à ces évolutions. La CCEF, j’en suis convaincu, parce qu’elle a 20 ans, parce qu’elle a réussi, de par son esprit créatif, libre, technique et indépendant des instances tient une position centrale dans la reconfiguration des professions du chiffre et du droit et du conseil au sens large. « La CCEF demain La CCEF m’a accueillie formidablement et je m’investis en réciprocité. Un projet qui me tient à cœur : coordonner, à la CCEF, un ouvrage thématique annuel ou bisannuel sur un sujet phare où chacun, dans son domaine, apporterait sa contribution ! » Yvonne Müller-Lagarde Maître de conférences à l'Université de Paris-Ouest Nanterre La Défense » Michaël Fontaine Expert-comptable Commissaire aux comptes Janin Audas L’après 20 ans Et maintenant « 2012-2013 Ce qui me semble primordial est de conserver cet esprit de convivialité allié à la pluridisciplinarité, de continuer à faire travailler ensemble toutes ces professions et de poursuivre cette mixité. Il faut peut-être se recentrer sur des sujets financiers phares en évitant de s’éparpiller. Rendre une meilleure lisibilité à la CCEF. » Jean-François Magat Expert-comptable Commissaire aux comptes Janin « Audas « Rester en mouvement Si la CCEF doit rester un lieu de liberté, le prix de cette liberté c’est d’abord beaucoup de travail. Nous manquons d’un vrai pôle, ni trop académique, ni trop praticien, pour éclairer les sujets liés à l’économie. Une économie devenue la figure centrale de notre monde. L’essentiel reste que la CCEF produise des champs de discussions à la fois techniques et intellectuelles qui engagent l’intelligence et l’émotion. Il nous faut rester constamment en mouvement, et vigilants, puisque nous avons tous tendance à privilégier notre propre pratique professionnelle, son mode de réflexion. La découverte et la fraîcheur nécessaires, les connaissances et les capacités enfouies, doivent aller se débusquer dans des sphères professionnelles encore à explorer. La confrontation des hommes et des idées est toujours stimulante et ne peut que mettre au jour des solutions innovantes. Il nous faut pratiquer toujours plus l’ouverture. » Maxime Delhomme Avocat 61 L’interprofessionnalité 20 ans après Je reste persuadé que la création de la CCEF était pertinente et que les présidents successifs ont su donner un sens à leurs actions chacun selon sa personnalité. La demande des entreprises a évolué au cours de ces années. Elles sont devenues avides de conseils les plus globaux possibles mais aussi, et ce n’est pas un paradoxe, les plus précis et spécialisés possibles. Comme aucun d’entre nous n’est omniscient, il faut donc savoir collaborer entre spécialistes. La CCEF a défriché ce terrain de l’interprofessionnalité. Il y a vingt ans, il faut bien le dire, nos professions avaient une approche plus concurrentielle que coopérative. Puis elle l’a fait mûrir progressivement. Par l’évolution des textes, cette interprofessionnalité devient enfin une réalité qui prend corps sur le plan juridique. La CCEF prendra toute sa mesure, jouera un rôle renforcé quand l’interprofessionnalité sera encore plus présente dans les textes qui régissent les différentes professions. C’est pourquoi l’initiative de René Ricol est à marquer d’une pierre blanche. Et si en vingt ans les choses ont considérablement évolué, le travail n’est pas terminé. » Jean-Pierre Alix Expert-comptable Commissaire aux comptes 62 L’après 20 ans 2012-..../ Janin Audas Président L'homme fidèle aux valeurs 2012-.... [Président] Janin Audas « Un défi Le défi aujourd’hui pour cette institution est de trouver une nouvelle impulsion, de renouveler ses membres et de réformer le mode de désignation du président. » Christian Tardivon Contrôleur général au conseil général de l'industrie, de l'énergie et des technologies (Ministère des Finances) Portrait express Janin Audas, expert-comptable et commissaire aux comptes, est actuellement membre du Conseil Supérieur de l’Ordre des Experts-Comptables et du Conseil Régional de Paris–Ile-de-France. Il occupe également un certain nombre de fonctions dont la vice-présidence du CIP National, le Centre d’Information sur la Prévention des difficultés des entreprises. Il a effectué toute sa carrière professionnelle au sein du Groupe EUREX, cabinet d’expertise comptable, de conseil et d’audit, dont il fut le président opérationnel jusqu’en 2002 et président d’EUREX associés, holding de contrôle du Groupe, jusqu’en juin 2011. En septembre 2011, il crée en association avec Brigitte Guillebert un nouveau cabinet, « 01 AUDIT ASSISTANCE », qui a pour vocation d’assister les cabinets d’audit et de commissariat aux comptes, notamment en matière de maîtrise de la qualité et de déontologie sous le nom de « CQFD.AUDIT ». Janin AUDAS est également vice-président/trésorier du Mouvement patronal ETHIC présidé par Sophie de Menthon. Janin Audas présente sa candidature à la présidence de la CCEF en octobre 2011 fort du temps nécessaire à lui consacrer. La CCEF, il en est devenu membre après la lecture d’un article paru dans la revue SIC où René Ricol présentait la nouvelle Compagnie et ses objectifs. Un sujet qui l’interpelle immédiatement. « Je m’étais toujours senti concerné par cette approche interdisciplinaire. Dans le groupe où je travaillais depuis les années 70, nous avions déjà une approche pluridisciplinaire et interprofessionnelle. » Il était également question dans cet article du projet de réglementation spécifique pour une profession de conseil financier, libre jusqu’alors. L’ambition de la CCEF était de faire en sorte que ceux qui exerçaient déjà dans ce domaine, tout en étant par ailleurs réglementés, ne puissent pas être écartés de cette activité. Janin Audas trouve là deux bonnes raisons de rejoindre le mouvement. Il adhère, doublement motivé. Il devient rapidement en charge de la commission « Conseil en gestion de patrimoine » dont les premiers travaux portent sur la création d’une charte de comportement du conseil en patrimoine. Charte inexistante à cette époque où le métier était totalement libre. « Notre idée n’était pas de réglementer l’activité, bien au contraire, mais de faire en sorte que les membres de l’association qui pratiquaient ce métier s’engagent sur un certain nombre de règles de déontologie et possèdent obligatoirement une assurance responsabilité civile. » Janin Audas rejoint ensuite le conseil d'administration, devient co-animateur de la délégation de la région Ile-de-France, puis invité permanent au bureau avant d’accéder à la présidence. « J’ai attendu pour être candidat d’être plus disponible eu égard à mes autres activités ». Depuis 20 ans, chaque président est élu après avoir été coopté par ses pairs. Cette manière de faire évite les affrontements électoraux et préserve ainsi l’esprit convivial qui règne au sein de la CCEF. La présidence de la CCEF ne peut constituer un enjeu de pouvoir. Elle correspond à un engagement personnel au service de tous. Une réflexion est en cours pour rénover le mode de gouvernance de la CCEF. Janin Audas estime par ailleurs que pour travailler ensemble la confiance est primordiale et que pour accorder sa confiance il est nécessaire de se connaître et de s'apprécier. Pour cela, il faut partager des moments conviviaux, ménager des rencontres autour d’un verre ou d’un repas… Une expression de notre culture, d’autant plus indispensable qu’en France les milieux professionnels restent cloisonnés. C’est précisément l’objectif affiché depuis 20 ans : « décloisonner », réunir les champs d’action. Et c’est en cela que la CCEF est unique dans sa volonté affichée et continue de promouvoir l’interprofessionnalité. « En pratique, l’interprofessionnalité existe au sein des entreprises où interviennent simultanément nos professions. Mais pas forcément ensemble. Nous souhaitons organiser cet « ensemble ». Janin Audas rappelle ainsi la guerre du chiffre et du droit qui, dit-il, a fait perdre 20 ans au concept, mais semble être derrière nous. 63 Désormais, dit-il, « le paysage a changé, les activités de conseil financier se réglementent et les professionnels libéraux du conseil sont généralement reconnus comme pouvant exercer ces activités sans avoir à s’inscrire à une autre institution que leur institution d’origine. Ma conviction est que cette réglementation n’ira qu’en se développant car les besoins de protection et de sécurité en matière financière entraîneront une régulation renforcée. Dans ce contexte, la CCEF doit continuer à assurer aux clients et aux parties prenantes le professionnalisme de ses membres, déontologie et maîtrise de la qualité en tête. Il faut aller jusqu’à la création d’un « label CCEF ». Voilà un nouveau challenge ! » Le programme affiché par Janin Audas pour les années à venir est en droite ligne de ceux de ses prédécesseurs, certes, mais adapté aux récentes évolutions. En effet la réglementation des activités de conseil en matière financière a vu naître, ces dernières années, nombre d’associations ou clubs d’experts, experts indépendants, CIF, IOB, évaluateurs… Le nouveau président estime qu’il faut les fédérer en une organisation puissante et reconnue comme interlocuteur des pouvoirs publics dans les domaines qui la concernent. Elle devra être une force de propositions auprès des autorités gouvernementales en matière financière, qu’il s’agisse de nouveaux textes ou des évolutions des lois et réglementations diverses. Elle deviendrait ainsi un « club de réflexion » entre experts de haut niveau en matière financière, ce qui serait un moyen d’enrichir le potentiel de compétences de chaque membre, de faire connaître la CCEF tout en faisant reconnaître ses membres. Outre l’animation et le développement des commissions actuelles, propose-t-il, d’autres groupes d’échanges pourraient réunir les professionnels partageant les mêmes préoccupations dans certains domaines. Par exemple, les membres de comités d’audit, de rémunérations, de RSE et administrateurs « indépendants », les spécialistes de la prévention et du traitement des difficultés financières, les déontologues et contrôleurs internes de sociétés de gestion, les liquidateurs amiables, les médiateurs, les comptables, juristes et fiscalistes patrimoniaux, le club des certifiés évaluateurs formés par la CCEF…Certaines associations pourront être regroupées ou fédérées par la CCEF. La CCEF va poursuivre la création d’outils spécifiques mis à la disposition de ses membres. Elle établira des standards de référence dans les domaines de l’évaluation d’entreprise, l’évaluation d’actifs, le tableau de bord financier, ou l’observatoire des délais de paiement. Fort de la réussite de la formation et du certificat de spécialisation en évaluation d’entreprise d’autres thèmes de formation seront proposés tels l’analyse financière, les opérations en capital, les acteurs de financement des entreprises… Les relations entre les professionnels et les universitaires seront développées et des partenariats initiés en région ou des accords de coopération en matière de conception et d’animation de formations pourraient être recherchés. En 2012… > Création de la convention d'usage de la marque CCEF 29-30 mars > Conseil d'administration élargi à l’abbaye des Vaux de Cernay en Ile-de-France 6 juin > Conférence sur la compétitivité. Enjeu d'un modèle de développement à Paris par Isabelle de Kerviler 13 juin > Séminaire stratégie animé par André-Philippe Vidal 11 septembre > Rendez-vous annuel de la conjoncture à Paris port Debilly à Paris 21 septembre > Conseil d'administration élargi à Saint-Valéry-en-Caux en Normandie organisé par Nadine Colin 29 novembre > Seizième convention nationale Salons Hoche, avenue Hoche à Paris « Quels financements pour quelle croissance ? » « L'évaluation fiscale des entreprises 2007-2012 » 64 L’après 20 ans 2012-..../ Janin Audas Président 65 La commission « Gestion de patrimoine » Le canal historique « Pour ma part, je me suis impliqué et continue de le faire largement au sein de la Compagnie dans un esprit de réciprocité ; j’ai besoin d’elle comme elle a besoin de mes compétences. J’ai ainsi été longtemps administrateur. Avec des moments de vacances imposés par les statuts qui permettent le renouvellement bénéfique de l’intellect au sein des organes de la direction. Un renouvellement néanmoins cadré par un « canal historique » qui assure la permanence de l’objectif et une continuité évitant toute dérive. J’ai souhaité aussi, en tant que président de la région Paris–Ile-de-France, que cette présidence devienne une co-présidence entre trois professionnels du chiffre, du droit et du conseil. Ainsi, je préside aux côtés de Patricia Pietriga la commission « Gestion de patrimoine » puisqu’il s’agit de l’activité transversale que j’exerce depuis pas mal d’années. » Didier Pagel Conseiller en gestion de patrimoine, en investissement financier et en assurances La CCEF peut mettre à la disposition des membres qui en auraient besoin un pôle d’assistance et de défense en cas de mise en cause de responsabilité, pôle constitué d’avocats, d’experts de partie et de professionnels référents. La convention annuelle, la soirée conjoncture, les conférences, les rencontres sont des rendez-vous réguliers qui connaissent un succès grandissant. Ils se poursuivront et se développeront avec les partenaires habituels et les utilisateurs des compétences des membres de la Compagnie, clients, entreprises et particuliers, soucieux de s’informer sur les nouvelles techniques en matière financière. Des actions de coopération avec les organisations représentant les clients des membres de la CCEF, entreprises et épargnants, sont également à initier. Les actions de communication interne et externe passeront notamment par un site internet plus performant et actualisé en permanence. Il se doit de devenir la vitrine de la CCEF. « Pourquoi ne pas mettre en place le réseau social des « conseils experts financiers ? ». « Le renforcement des moyens matériels, financiers et humains sera bien entendu une nécessité pour réussir ce programme ambitieux pour une association telle que la nôtre. Pour ce faire je pense qu’il sera nécessaire de doubler le nombre des membres, tant en région parisienne qu’en province. L’initiative engagée pour recruter des représentants régionaux autour des anciens présidents des institutions régionales doit être poursuivie. Les représentations régionales doivent également être renforcées et diversifiées en associant les différentes professions pour leur animation, et en contribuant aux réflexions menées par les commissions nationales. Coordinateur : Jean-François Magat Commission « Financement et développement des entreprises » > Le financement de haut de bilan - Comprendre le nouveau mécanisme ˇ « En guise de conclusion La CCEF s'est institutionnalisée par des réflexions et des chantiers initiés par des personnes qui se sont totalement effacées derrière ces actions menées. Sa richesse repose sur un bénévolat exceptionnellement puissant où chacun donne de son temps pour contenter ses pairs, se rend disponible par amitié et ce depuis vingt ans. Cette Compagnie cristallise un réseau de professionnels animé par des membres de qualité, à l'image des présidents qui se sont succédé. Ces derniers n'avaient rien à prouver. Ils étaient déjà connus et reconnus comme étant des sachants avertis et de plus des spécialistes de la finance. La CCEF n'est pas un tremplin et on n'y vient pas pour faire carrière. Authentique espace de liberté où les discussions ont toujours été denses et de grande tenue ; et quand les débats s'animaient plus que de coutume, il n'y a jamais eu ni de frictions ni d’exclusions. Nos échanges se sont toujours inscrits dans un esprit de contribution partagée et de grande tolérance. C'est ce côté humain que je retiens principalement durant ce parcours dans une Compagnie singulièrement différente mais sans être en marge des véritables préoccupations professionnelles. Tellement vraie dans son positionnement qu'il était tout simplement impossible de ne pas en faire partie pendant toutes ces années. » [Les travaux] 2012 Et j’ajouterai que nous devons faire en sorte d’attirer vers la CCEF des professionnels du droit dans l’objectif de réduire la proportion des experts-comptables. Les contacts auprès des Barreaux, des Ordres des notaires et des autres organisations professionnelles doivent être poursuivis et renforcés dans ce but. Créée à l’initiative des experts-comptables, la CCEF a été soutenue financièrement et matériellement par l’Ordre et plus particulièrement par le Conseil Supérieur. Nous devons maintenant renforcer nos liens avec les autres institutions des professions représentées. Le renforcement des moyens passera également par le développement d’opérations de partenariats et de sponsoring ». « Enfin et avant tout », ajoute Janin Audas, « la CCEF doit rester ce lieu de convivialité qu’elle a su créer. La continuité et le renouveau résulteront d’un savant dosage entre les professions, les activités, l’ancienneté et l’engagement. » S’il devait résumer ses propositions pour la CCEF de demain, elles tiendraient en trois points : la redéfinition des objectifs et son adaptation au nouveau paysage professionnel résultant de l’évolution de la réglementation et de la pluridisciplinarité, la mise en place de la nouvelle stratégie induite, l’assurance d’un travail en équipe et de son engagement personnel. La CCEF est l'intégrateur des professions du conseil financier. Christian Gulino Expert-comptable Commissaire aux comptes Commission « Patrimoine immobilier » > Immobilier et Grenelle de l'environnement ˇ Ce vaste sujet comporte des domaines d'applications à tous les stades de l'immobilier. Il sera traité sur 2 ans. Dans le contexte économique actuel, il apparaît essentiel de développer des outils de financements alternatifs tel que le financement de haut de bilan. Ces sources de financement peuvent être propres à l'entreprise ou faire appel à des tiers. Par ailleurs, le choix de la source de financement dépend lui-même du type de projet envisagé. Les membres de cette commission ont donc décidé de publier un dossier spécifique afin de mieux comprendre ses mécanismes. Soirée péniche 2012 66 Les contributeurs 67 Ils ont contribué Témoignages à cet ouvrage Jean-Pierre ALIX Expert-comptable Commissaire aux comptes Ancien président du Conseil Supérieur de l'Ordre des Experts-Comptables Soutien CCEF Pierre-Yves ARNAUDAS Conseil en communication APAR BAHUON Expert-comptable Commissaire aux comptes A contribué à la création de la CCEF Vice-président André-Paul COUDRAY Conseil en gestion de patrimoine immobilier CRÉPIN Consultant en transmission d'entreprise Présidente de la seconde commission « Patrimoine immobilier » Adhérent à la CCEF depuis de nombreuses années Evelyne du Sylvie GAILLET Déléguée générale adjointe de la CCEF Jacques Patrice GILBERT Expert-comptable Ancien trésorier, un des premiers membres de la CCEF BIDAULT Directeur général délégué de DNCA Finance Jean-Philippe Trésorier CCEF BONIFASSI Avocat Stéphane Vice-président CCEF, à l'origine de conférences et de la convention sur le whistleblowing DELHOMME Avocat Bruno DUPONCHELLE Expert-comptable de justice À l'initiative de beaucoup de conférences et la convention sur le whistleblowing Ancien administrateur CCEF et ancien président de la délégation régionale Nord–Pas-de-Calais GULINO Expert-comptable Commissaire aux comptes Joël HALLIER Expert financier Maxime Christian Administrateur et ancien président de la commission « Développement et financement des entreprises » Premier coordinateur des régions Serge ANOUCHIAN Expert-comptable Président de la CRCC Paris Soutien CCEF et animateur de la commission CGP Agnès BRICARD Expert-comptable Commissaire aux comptes Présidente du Conseil Supérieur de l'Ordre des Experts-Comptables Présidente d'honneur de l'Ordre des experts-comptables Paris IDF Michaël FONTAINE Expert-comptable Commissaire aux comptes Vice-président CCEF et président de la commission « Développement et financement des entreprises » Étienne LAMPERT Dominique LEDOUBLE MAGAT Expert-comptable Commissaire aux comptes Daniel MANON Conseil en évaluation, cession-acquisition Coordinateur des régions et des commissions CCEF NAHUM Expert-comptable Commissaire aux comptes Jean-François Expert-comptable Commissaire aux comptes Membre fondateur de la CCEF, ancien président du CSOEC et président de la FFEE Yvonne MÜLLER-LAGARDE Maître de conférences à l'Université de Paris-Ouest Nanterre La Défense William Président de l'ACADEMIE MARSAN Conseil financier François Premier président de la commission « Évaluation, cession et acquisition des entreprises » Participe aux travaux de la CCEF depuis ses débuts À beaucoup soutenu la CCEF lorsqu'il était président d'Interfimo Didier PAGEL Conseiller en gestion de patrimoine, en investissement financier et en assurances Jean-François PANSARD Jean-Pierre PAYRAU Expert-comptable Commissaire aux comptes Expert-comptable Commissaire aux comptes Président de la commission « Évaluation » et co-créateur de la formation « Évaluation » Membre fondateur de la CCEF Vice-président Patricia PIETRIGA Conseil en gestion de patrimoine Nicole POWILEWICZ Christian PRADON Philippe PRUVOST Déléguée générale de la CCEF Expert-comptable Commissaire aux comptes Conseil en investissements financiers Expert-comptable Commissaire aux comptes Co-présidente de la délégation régionale Bourgogne Édouard SALUSTRO Co-créateur de la formation « Évaluation » Charles-René MAYRAND Avocat Jean-Claude TANDÉ Expert-comptable Commissaire aux comptes Expert-comptable Commissaire aux comptes Membre fondateur de la CCEF Expert-comptable Commissaire aux comptes Membre fondateur Président de la délégation régionale Alsace Ancien vice-président délégué du CSOEC Ancien vice-président de la CCEF Administrateur Silvestre TANDEAU DE MARSAC Avocat Vice-président et grand spécialiste en conseil et gestion de patrimoine Didier RÉMY Expert-comptable honoraire Premier président de la délégation régionale Aquitaine Christian TARDIVON Contrôleur général au conseil général de l'industrie, de l'énergie et des technologies (Ministère des Finances) Grand conseiller de la CCEF Depuis longtemps, 68 Les partenaires Douze ans d’échange fructueux Sage Experts-Comptables, acteur majeur sur le marché de la comptabilité, affirme sa légitimité grâce à la force de Sage en France. Participant aux différentes manifestations organisées par la Profession, Sage soutient et intègre les réflexions stratégiques sur les métiers de la comptabilité, de l’expertise comptable. Sage apporte son soutien à la CCEF L’accord de partenariat entre la CCEF et SAGE est né en 2011 de la confiance et de l’estime mutuelle que se portent de longue date nos dirigeants respectifs : de Gérard Varona à Jacques Potdevin, sans oublier Jean-Philippe Bohringer avec qui nous avons créé et signé cet accord et qui se poursuit aujourd’hui avec Janin Audas, ainsi que Serge Masliah, directeur des Marchés Spécialisés de Sage. Bien entendu, nous souhaitons rappeler également le soutien de JeanClaude Marsan, membre du club Premium de Sage Experts-Comptables qui, par son efficacité, sa délicatesse, son amitié nous a permis de créer un événement ensemble en 2011. En effet, le 29 Juin 2011, un premier travail en commun nous a permis de présenter aux deux cents experts-comptables présents, une tribune sur le thème de l’Interprofessionnalité. C’est par l’intermédiaire du regretté Gilles Pietriga que nous nous sommes rapprochés de la Compagnie des Conseils et Experts Financiers. C’était en 1999-2000. Il intervenait alors dans une commission statuant sur la gestion de patrimoine, ses objectifs et ses réflexions sur son futur développement. Nous avons ainsi découvert combien la CCEF souhaitait développer l’interprofessionnalité et s’ouvrir aux conseils en gestion de patrimoine. Notre rapprochement devenait ainsi « naturel », puisque le magazine que je dirige, Investissement Conseils, s’adresse en priorité à ces professionnels et que toutes ses rubriques sont rédigées à leur intention. Nous avons pu aisément asseoir notre partenariat en étant présents, chaque année, à la convention annuelle de l’association et en relayant ses manifestations dans nos colonnes, via des comptes rendus journalistiques. Quand nous avons lancé notre nouveau magazine Profession CGP, au printemps 2009, nous avons consacré un large article à la CCEF dès le premier numéro. Ce choix s’est imposé à nous comme une évidence, et nous avons ainsi souhaité mettre en avant notre partenariat. Depuis, nous ouvrons régulièrement nos pages à la CCEF dont nous ne cessons de suivre le développement et l’actualité, sans oublier le travail de ses commissions et les propositions qui en découlent. Au fil du temps, de ce partenariat est né un véritable lien d’amitié qui ne cesse, depuis, de se renforcer. André Caron Directeur des publications Des échanges fructueux L’Interprofessionnalité, une solution pour répondre aux souhaits d’accompagnement de nos clients, des professionnels qui échangent pour trouver une solution optimale avec les personnalités de la profession comme Agnès Bricard, présidente du Conseil Supérieur de l’Ordre des Experts-Comptables, William Nahum, président fondateur de l’Académie des sciences comptables et finances, Jacques Potdevin, membre du Bureau de l’IFAC et ex-président de la FEE – Fédération des Experts-Comptables Européens et aussi des présidents d’instance pour les avocats comme Brigitte Longuet, présidente du Conseil National des Professions Libérales, Thierry Wickers, président du Conseil National des Barreaux, Silvestre Tandeau de Marsac, avocat à la Cour et vice-président de la CCEF et Jean-François Humbert, ex-président de la Chambre des notaires de Paris. Certains que, dans un monde totalement dématérialisé où la part du numérique ne cesse de croître, l’échange entre les hommes reste essentiel. Le maillage d’informations et les échanges entre les professionnels du chiffre et du droit sont des éléments à ne pas négliger puisqu’ils permettent de renforcer le réseau de chacun : cette démarche doit s’effectuer à partir des besoins des clients, dans le respect de la déontologie de chaque professionnel, afin que les professionnels puissent ajuster leurs services : au professionnel qui a eu le premier contact d’être naturellement le coordinateur entre les différents intervenants tout en ayant la possibilité d’étendre son réseau de clientèle et de limiter les risques. Se développer et développer son réseau C'est pourquoi, en ce début d’année 2012, le président actuel de la CCEF, Janin Audas, nous a proposé de développer les rencontres régionales entre les membres de la CCEF et les membres de nos clubs régionaux Sage. Ces clubs se réunissent trois fois par an, l’ordre du jour est établi par le duo formé par le président du club, expert-comptable, membre du club Premium Sage en région et le directeur d’agence Sage : le président régional de la CCEF est dorénavant cordialement invité. De son côté, chaque section régionale de la CCEF est invitée à convier le directeur d’agence de Sage à ses réunions… Échanger et se faire connaître, échanger et coopérer. Une nouvelle occasion s’offre à Sage et à CCEF pour communiquer, créer, développer, ouvrir les champs des possibles, nous enrichir mutuellement. Brigitte Adam Directrice des relations institutionnelles Entre la CCEF et L’Agefi Actifs , c’est l’histoire d’un fidèle partenariat devenu amical au fil des ans. Tout d’abord, parce que la Compagnie a accompagné la naissance de ce journal. En l’an 2000, Jacques Potdevin a fait partie des personnalités de l’univers patrimonial que j’ai consultées pour réfléchir aux orientations de ce qui allait devenir « L’hebdomadaire des professionnels du patrimoine ». En février 2001, le premier numéro du journal est paru et, depuis, nos chemins n’ont cessé de se croiser. C’est vrai tout particulièrement au travers d’une initiative commune lancée en 2002 : le « Grand Prix du Patrimoine Jeunes Diplômés ». Sous la houlette de Gilles de Courcel, la CCEF s’est complètement investie dans ce projet visant à stimuler les troisièmes cycles en gestion de patrimoine, partout en France. Le jury de l’épreuve écrite de ce concours a été présidé de main de maître par Gilles Pietriga pendant huit ans, qui a su allier bonhomie et intransigeance dans la correction des copies de centaines d’étudiants. Depuis son départ, le relais est assuré par Silvestre Tandeau de Marsac et nous venons de fêter, début juillet, le dixième anniversaire de ce prix devenu un événement de Place. Nous avons entre-temps côtoyé tous les responsables à la tête de la CCEF et participé régulièrement aux animations de sa Convention annuelle, le tout dans un sentiment de confiance toujours renouvelé. Et pour cause, entre l’association et L’Agefi Actifs existe une valeur forte totalement partagée : la conviction que l’interprofessionnalité doit être au cœur des métiers du conseil au plus grand bénéfice de tous, et particulièrement des clients. Il y a quelques mois, notre journal a d’ailleurs rebaptisé son identifiant, devenant « L’hebdomadaire interprofessionnel du patrimoine ». Et en février 2013, nous allons créer une grande manifestation, « Les Rencontres Interprofessionnelles du Patrimoine », dont l’un des parrains est, bien entendu, la CCEF. Benoît Baron Éditeur-rédacteur en chef L’Agefi Actifs à l’occasion de conférences passionnantes auxquelles nous invitait la CCEF, nous souhaitions que RF Comptable puisse ouvrir ses colonnes à Jean-François Pansard, expert chevronné, pédagogue et chaleureux, président de la commission « Évaluation et transmission des entreprises ». Ce fut chose faite avec la publication, en juin 2009, dans le numéro 362 de RF comptable, du dossier « Les clés de l’évaluation d’entreprises » : Alban de Montabert et Pierre Préau, membres également de cette commission, ont également participé, aux côtés de Jean-François Pansard, à l’écriture du dossier. Puis, Michäel Fontaine, alors coprésident de la commission « Développement des entreprises » avec Christian Gulino, a pris en 2010, accompagné de Sylvie Gaillet-Latté, déléguée générale adjointe de la CCEF, l’initiative de revenir vers nous, Groupe RF, pour nous proposer un partenariat axé sur une des valeurs fondatrices de la CCEF : le partage des compétences et des outils entre confrères. À la CCEF, les idées fusent, RF Comptable diffuse… technicité, clarté, pédagogie, un partenariat prometteur… sous la bienveillance toujours amicale de Michaël Fontaine, la « bonne fée » qui s’est penchée sur le berceau du partenariat CCEF/GRF. Et de fait, un dossier sur le financement des PME, réalisé par la commission « Développement des entreprises », paraît dans le numéro 371 de RF Comptable en avril 2010. Michaël Fontaine accepte d’être ensuite interviewé sur le même thème dans le cadre du Web TV de la Revue Fiduciaire pour transmettre à nouveau la « bonne parole » aux PME et à leurs conseils. L’année suivante, au gré des travaux fructueux des commissions de la CCEF, Michaël Fontaine nous communique son enthousiasme sur le guide que vient de rédiger la commission « Développement » qu’il préside « Aide au diagnostic de la notation bancaire des PME : comprendre sa note et se l’approprier » : une étude paraît dans RF Comptable 379 en janvier 2011. Enfin, en octobre 2011, Denis Baubet qui dirige le groupe de travail sur la transmission de la petite entreprise au sein de la commission « Évaluation et transmission des entreprises » présidée par Jean-François Pansard nous livre les points clés du guide qui vient d’être finalisé : « La transmission des petites entreprises » est présenté dans RF Comptable 387. Bien d’autres projets restent encore à concrétiser, l’éventail des thèmes dont s’empare la CCEF est large, du financement de haut de bilan à l’expertise judiciaire, pour n’en citer que deux autour desquels notre partenariat pourra se décliner ! Formons le vœu d’une longue vie au partenariat CCEF/GRF ! Véronique Collard, Marie-José Heim Chloé Queffeulou RF Comptable La CCEF et INTERFIMO sont des amis intimes et des partenaires historiques. Lorsque la toute jeune CCEF a eu besoin d’un toit c’est chez Interfimo qu’elle l’a trouvé ! Aujourd’hui, Janin Audas siège au Conseil de Surveillance d’Interfimo et Gilles de Courcel en est le vice-président. Des dirigeants d’Interfimo sont membres de la CCEF ; ils sont mis à contribution lors des Conventions annuelles ou pour alimenter la base documentaire de la CCEF sur les évaluations d’entreprises, etc. Comment pourrait-il en être autrement ? Interfimo et LCL, sa maison mère, sont des financiers de référence chez les professionnels libéraux, membres de la CCEF : avocats, CGP, experts-comptables, notaires… Ce sont leurs syndicats respectifs qui se sont associés, il y a près de 45 ans, pour fonder Interfimo, qui est donc, par essence, une société interprofessionnelle, comme la CCEF. Une convention tripartite CCEF/LCL/Interfimo, régulièrement enrichie et actualisée, concrétise ces relations. Des liens ont été établis entre leurs sites internet au profit de leurs visiteurs respectifs. Longue vie à notre partenariat ! Luc Fialletout > Directeur général adjoint d’INTERFIMO Marie-Andrée Dontenville Marché des Professionnels et Petites Entreprises au LCL 69 Le Groupe AG2R LA MONDIALE, spécialiste de l’assurance de personnes et intervenant majeur dans le domaine de la protection sociale, est un partenaire historique de la CCEF. En effet, en Avril 2001, sous l’impulsion de Jacques Potdevin, alors président de la CCEF, et de Patrick Peugeot (président de LA MONDIALE), le premier accord de partenariat a été signé. Depuis l’origine, ce partenariat repose essentiellement sur l’échange de compétences, l’innovation et le partage de certaines valeurs… L’interprofessionnalité, socle du partenariat, a pour objectif principal de favoriser le développement des missions dans le domaine de la protection sociale et patrimoniale, et ce pour apporter un meilleur service aux adhérents de la CCEF, ainsi qu’à leurs clients. Ce partenariat s’illustre aussi de façon concrète par le traitement de sujets sociétaux, comme, par exemple, en 2005 où l’opuscule « Quels revenus après le travail » a vu le jour… Ce cahier, largement diffusé, et rédigé conjointement par Gilles de Courcel (président de la CCEF) et André Renaudin (ancien président de LA MONDIALE et actuel directeur général du Groupe AG2R LA MONDIALE) a d’ailleurs reçu beaucoup d’échos auprès des politiques de l’époque, sur la problématique des revenus de remplacement à l’âge de la retraite… et des solutions possibles pour y remédier… Aujourd’hui, fort d’un partenariat de plus de 10 ans, le groupe AG2R LA MONDIALE ne peut que se féliciter de cette relation entretenue dans la durée avec la CCEF, et ce, tant au niveau efficient de l’interprofessionnalité que des relations développées avec ses adhérents et ses différents dirigeants… Olivier Chouraqui Responsable du partenariat CCEF/AG2R LA MONDIALE C’est en 2006 sous l’impulsion Gérard Varona, alors président de la CCEF, et de Lionel Escaffre, président du CJEC, que nos deux entités se sont rapprochées. L’objectif partagé est de permettre aux 1 300 jeunes professionnels de l’expertise et du commissariat aux comptes que représente le CJEC de vivre concrètement l’interprofessionnalité et de se former sur les compétences spécifiques promues au sein de la CCEF et ceci grâce à une adhésion et des droits d’inscription aux manifestations de la CCEF à un tarif très attractif. C’est aussi l’occasion de permettre aux membres de la CCEF de proposer des missions de cotraitance aux membres du CJEC qui démarrent leur activité, en cas de surcharge de travail ou de missions spécifiques grâce à la Bourse de travail collaboratif du CJEC. CCEF et CJEC, un partenariat indispensable pour l’attractivité de la profession, le développement des compétences des jeunes professionnels et le renouvellement du corps des experts et conseils financiers. Franck Lasfargues Président du CJEC 70 71 Quelle activité principale exercez-vous ? La CCEF & vous* Spécialistes en évaluation, transmission, cession, fusion d entreprises 13% Avocats 7% Conseillers financiers 6% Sur un stand ou lors d un salon 20% 40% 60% 8% Lors d’une manifestation CCEF (péniche, (péniche, convention…) convention…) 5% 20% 40% 60% 80% 28% 25% 5% Autre 10% 20% 30% La charte de collaboration interprofessionnelle est-elle, selon vous, le cadre juridique indispensable à toute relation d affaires ? Sans avis 19 % Lieu de convivialité 23% Notion de club un peu élitiste 22% Un plus grand nombre et plus de diversité d adhérents Un rajeunissement ou une féminisation des adhérents 32% 15% 30% 13% Montant de la cotisation annuelle raisonnable 0% 10% 20% 30% 40% Une alternative à nos Ordres et Syndicats professionnels 17% s'exprimer librement 9% Ne se prononce pas 0% 10% Sans avis 18 % Oui 81 % 2% Possibilité de Autre autres membres d'affaires en contactant des Trouver des opportunités interdisciplinaires commissions de travail Participer à des professionnelles Désir de partager des expériences compétences différentes Développer des réseaux de 3% Non 1% 18% Une ouverture vers l international 19% 18. La CCEF doit-elle continuer à poursuivre son rôle de fédérateur dans l enrichissement de cette charte ? 24% Une régionalisation des travaux de la CCEF 50% Oui 57 % Non 24 % 38% Une offre de formation 61% Charte de collaboration interprofessionnelle 50% 32% Qualité des instances dirigeantes Carte de visite 64% 40% Comment voyez-vous la CCEF d’ici 2 à 5 ans ? 34% Interprofessionnalité, pluridisciplinarité, commissions de travail réseau Quand vous avez rejoint la CCEF, quelles étaient vos attentes ? 0% 38% Convention nationale Non 3% 28% En terme de business Quelles sont les raisons pour lesquelles vous avez adhéré à la CCEF ? Oui 62% 30% En terme d échange d expériences Ne se prononce pas Membres sympathiques et connus dans la profession 20% 10% 0% 44% En terme d image de la CCEF 0% Oui 76% 9 suite - Si oui, le format de la journée vous parait-il adapté ? En terme de réseau relationnel 3% Par la presse 100% 90% 80% 70% 60% 50% 40% 30% 80% 8% Le bouche à oreille Non 7% En terme d échange entre professionnels 19% Autres : CCIF/CNPF Non 24 % Sans avis 35% 0% 65% Par un confrère ou un ami Vos attentes ont-elles été satisfaites depuis votre adhésion ? 13% Conseil en gestion de patrimoine 9. Y avez-vous déjà participé ? Oui 66% ns avis Sans 27% 61% Experts-comptables/Commissaires aux comptes Comment avez-vous connu la CCEF ? 8. La convention annuelle de la CCEF est-elle un moment important pour vous ? 20% 30% 40% * Extraits des résultats du questionnaire « Spécial membres de la CCEF » - septembre 2007. 72 Remerciements & hommages Remerciements Nous ne pouvons conclure cet ouvrage sans remercier toutes celles et tous ceux qui ont particulièrement contribué à son élaboration : les présidents d'honneur, le président Janin Audas, Jean-Philippe Bidault, Sylvie Gaillet, Étienne Lampert, Jean-Claude Marsan, Nicole Powilewicz. Ainsi que tous ceux qui par leur témoignage ont apporté un éclairage précieux à l'historique de la CCEF. Et enfin, remercier tous nos membres actuels et passés qui ont participé et qui continuent indéniablement à contribuer au développement et rayonnement de notre Compagnie. Gilles Pietriga, un homme très impliqué « Très impliqué dans l'évolution de la profession de conseil en gestion de patrimoine, Gilles a été, à plusieurs reprises, vice-président de la Chambre des indépendants du patrimoine, syndicat auquel il appartenait depuis 1986. J’ai d’ailleurs été secrétaire de la Chambre pendant de longues années et j’ai maintenant rejoint, depuis que Gilles n’est plus, la CCEF. Gilles en tant que vice-président de Gilles de Courcel, de Gérard Varona puis quelque temps de Jean-Philippe Potdevin s’est beaucoup investi dans la Compagnie et prenait son rôle très à cœur. C’était pour lui une passerelle avec notre profession de CGP. Il souhaitait faire le lien entre les deux instances en faisant circuler les informations. L’ambiance fraternelle lui convenait bien, il y avait noué de belles complicités. Sa fonction de vice-président lui a permis aussi d'intervenir en tant que président du jury de l'écrit du Grand Prix du Patrimoine Jeunes Diplômés organisé depuis huit ans par L'Agefi Actifs. S'adressant aux étudiants de troisième cycle en gestion de patrimoine, il mobilise des candidats provenant des grandes écoles et des universités de toute la France, soit 20 cursus en compétition. Ce concours, parrainé par la CCEF, est organisé en partenariat étroit avec BNP Paribas Banque Privée, Cardif et les Éditions Francis Lefebvre. Chaque année, il corrigeait, pour ce grand prix, un monceau de copies. Cela me faisait « râler » en tant qu’épouse, mais il était tellement heureux de découvrir et mettre en avant les jeunes professionnels les plus originaux ! Gilles avait un très fort tempérament, c’était une personnalité qui, quand elle n’était pas d’accord, savait le dire. Je ne peux que répéter qu’il a aimé s’investir dans et pour la CCEF. Il ne manquait pas une occasion, quand elle se présentait, de communiquer dans la presse à propos de la Compagnie ! » Patricia Pietriga Épouse de Gilles Pietriga Hommages À l'occasion de la réalisation de cet ouvrage, nous avons une pensée toute particulière de reconnaissance pour toutes celles et tous ceux qui ont marqué et contribué activement aux travaux de la CCEF. Nous souhaitons leur rendre hommage : Hervé Abouly, Jacques Andrès, Philippe Aris, Robert Blazquez, Monique Laboureau, Francis Lacroix, Jean-Pascal Mistré, Gilles Pietriga, Jacques Zeller, ainsi qu'à tous nos membres aujourd'hui disparus. Crédits photos (sauf mention contraire et droits réservés) : © Compagnie des Conseils et Experts Financiers – 20 rue de l'Arcade 75008 PARIS 20 rue de l’Arcade – 75008 PARIS Tél : 01 44 94 27 70 – Fax : 01 44 94 14 89 [email protected] – www.ccef.net 978-2-919747-01-6 Prix : 20 € ttc Ouvrage réalisé par Noctuelles Editions : 02 96 44 91 16 – [email protected] / Coordination & textes : Sonia Lesot / Conception & maquette : Pagissime / Imprimé en France par Escourbiac / 2012–02 Compagnie des Conseils et Experts Financiers