les repères du référentiel
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C H A P I T R E L’organisation des informations 5 PLAN DU CHAPITRE Situation professionnelle Applications Virtual Média Services SA 1. Concevoir un système de fichiers – Tracer des fiches descriptives 2. Créer un dictionnaire des données – Tracer un MCD Les repères du référentiel 1. La gestion des dossiers 2. L’organisation de l’information en fichiers 3. L’organisation des données en SGBDR Entraînement à l’examen Pomco SITUATION PROFESSIONNELLE Dénomination : Virtual Média Services SA, filiale du groupe Impex, société holding S I T U A T I O N Adresse P R O F :E S S I O N44Navenue E L L EGeorges Pompidou – 92300 Levallois Perret Activité : Marché : Effectif : Cabinet de conseil en stratégie spécialisé dans le commerce international, s’appuyant sur un réseau mondial de correspondants Toutes entreprises européennes appartenant à des secteurs d’activités exportables 279 personnes, dont 125 consultants au siège de Levallois Perret © NATHAN/VUEF—La photocopie non autorisée est un délit. CONTEX TE Une croissance rapide de la société VMS a contraint les responsables à un recrutement massif de consultants. Chaque consultant se voit confier un portefeuille de clients et de prospects, qu’il est chargé de valoriser. La croissance des effectifs a été accompagnée par celle de l’outil informatique. Chez VMS, chaque employé est doté d’un micro-ordinateur de bureau, les portables étant plutôt réservés aux consultants. Un même poste de travail peut être assigné à plusieurs utilisateurs (à des moments différents), mais un utilisateur ne se voit affecter qu’un seul et unique poste de travail, pour des raisons évidentes de sécurité. L’ensemble de l’équipement informatique est connecté à un réseau local afin de partager les données. Les applications logicielles sont installées directement sur les postes de travail. Ceci pose au département informatique d’importants problèmes de maintenance et de gestion des licences : il est difficile de connaître le détail des logiciels installés sur un poste de travail donné. De même, l’affectation exacte des postes au personnel est mal cernée. La maintenance des matériels est confiée à plusieurs sociétés de service. Tout poste de travail est nécessairement couvert par un contrat de maintenance. Un contrat inclut généralement plusieurs postes. Le serveur de réseau et la connectique sont maintenus directement par la société mère Impex. MISSION VMS vient de recruter et d’affecter à son département informatique une ingénieure système et réseau, spécialiste des bases de données, Linda Gianni. Cette dernière souhaite intervenir en priorité sur la gestion du parc informatique. Elle vous associe à l’étude préalable qui conduira à la constitution d’une base de données cohérente qu’elle décide de nommer « MATLOG » (matériel et logiciels).Votre mission consiste à repérer les objets et les données élémentaires et les règles de gestion qui permettront d’y parvenir. Thème 1 _ La gestion et l’organisation de l’information 69 RÉFLEXION 1. Énumérez les conséquences négatives prévisibles de la gestion actuelle du parc informatique chez VMS. 2. Sur quels aspects faut-il agir en priorité ? 3. Comment pensez-vous répondre aux attentes de Mme Gianni ? Quelle méthode comptez-vous adopter ? RÉSOLUTION 1. Dégager les conséquences négatives Les conséquences négatives d’un défaut de gestion du parc informatique sont de trois ordres : – organisationnel : retards dans l’exécution des tâches, baisse de productivité ; – commercial : mécontentement des clients, détérioration de l’image de marque ; – financier : augmentation des coûts de maintenance. 2. Déterminer les priorités de l’action Le domaine le plus sensible est celui des licences logicielles : il faut vérifier sans délai que les installations effectuées sont autorisées, car l’utilisation de copies illégales est un délit très grave. Dans l’hypothèse où le nombre maximum autorisé d’installations aurait été dépassé, VMS devrait immédiatement procéder à la désinstallation, soit acquérir des licences nécessaires pour se mettre en conformité. 3. Choisir une méthode – Quels objets la future base de données va-t-elle gérer ? Ils sont au nombre de quatre : les postes de travail, les employés, les logiciels et les contrats de maintenance. – Quels vont être les éléments descriptifs de ces objets ? leurs caractéristiques ? L’étude des documents actuellement utilisés par le département informatique permet de dresser le tableau suivant : Objets Postes de travail Employés Licences logicielles Contrat de maintenance Éléments descriptifs Numéro de poste, marque de l’ordinateur, modèle, capacité de la mémoire centrale, capacité du disque Numéro de l’employé, nom, prénom, service d’affectation, fonction remplie Numéro de licence, nom du logiciel, version, éditeur, nombre maximum d’installations autorisées Numéro de contrat, nom de la société, numéro de téléphone, personne à contacter Objets en relation Employés Licences logicielles Contrats maintenance Postes de travail Un poste de travail est affecté à un ou plusieurs employés, un seul poste est attribué à un employé. Un logiciel peut être installé sur plusieurs ordinateurs, un ordinateur peut être équipé de plusieurs logiciels. Un poste de travail est toujours couvert par un contrat de maintenance, mais un contrat peut couvrir plusieurs postes. 70 © NATHAN/VUEF—La photocopie non autorisée est un délit. – Comment les objets ainsi décrits vont-ils entrer en relation ? À quelles règles de gestion doivent-ils être soumis ? LES REPÈRES DU RÉFÉRENTIEL Lorsque deux personnes échangent de l’information au cours d’une conversation, d’un entretien, l’information reçue est dite non structurée. Exemple : une demande téléphonique de renseignement relative à un produit, émanant d’un prospect. Les réponses faites à ce dernier sont fonction de l’ordre dans lequel il a posé ses questions, des problèmes particuliers qu’il a soumis à son interlocuteur. Le même cas de figure se présente lorsque l’information est émise par plusieurs sources distinctes. Exemple : plusieurs articles de journaux, ou sites Internet, relatent et commentent un même fait. Les descriptions, les appréciations en sont naturellement différentes. Du point de vue de l’entreprise, l’information non structurée, ou non organisée, présente de nombreux inconvénients : – elle est souvent redondante et devient, par le fait, surabondante ; – elle peut être partielle, ou même contradictoire ; – lorsque l’information provient de sources différentes, elle est dispersée, donc hétérogène, et sa pertinence est irrégulière. Elle n’est donc pas formatée : sa forme, sa constitution en sont imprévisibles. En résumé, la faible qualité de l’information non structurée la rend difficilement assimilable en l’état par le système d’information de l’entreprise, qu’il s’agisse de traitements manuels ou, a fortiori, automatisés. Or, selon Bruno Rambaud, P-DG de Thalès Communication, 80 % de l’information reçue par l’entreprise se présentent sous forme non structurée. Cette proportion démontre l’importance que revêt la mission première de l’assistant(e) de direction : collecter l’information, contribuer à la modéliser, à l’organiser sur un support adapté, en vue de rendre possible son traitement, c’est-à-dire sa valorisation par le système d’information de l’entreprise. Lorsque l’assistant(e) de direction intervient dans le cadre de l’aide à la décision ou à l’information qu’il (elle) apporte à son chef de service, il (elle) est en charge de la préparation et de la mise en forme de dossiers, sous forme papier ou électronique, qu’il lui revient de constituer et d’organiser. Les performances d’un système d’information dépendent directement de son aptitude à représenter les nombreux objets du monde réel avec lesquels l’entreprise entretient des relations. Les spécialistes de l’architecture de ces systèmes parlent de modélisation ou de structuration. Cette modélisation des données peut être plus ou moins fidèle. Lorsque l’assistant(e) collabore au système d’information de l’entreprise, il (elle) participe à la structuration des informations, soit dans le cadre de fichiers, soit dans celui de bases de données relationnelles. Il est admis que les systèmes de gestion de bases de données relationnelles (SGBDR) offrent des performances supérieures à celles des systèmes de gestion de fichiers (SGF). © NATHAN/VUEF—La photocopie non autorisée est un délit. 1. La gestion des dossiers Dans l’entreprise, le terme « dossier » peut recouvrir des réalités diverses. On distingue notamment les dossiers thématiques des dossiers de classification. A. Les dossiers thématiques Leur objet consiste à regrouper divers documents, issus généralement de sources différentes, et à réaliser une synthèse d’informations autour d’un thème central, généralement relatif à un problème ou à une étape du développement de l’entreprise. Dans le cadre de l’aide à la décision, il revient à l’assistant(e) de direction de rédiger une note de synthèse ou un rapport. Ce document, partie intégrante du dossier, permettra au décideur d’opérer des choix raisonnés. Exemple : chez VMS, un dossier d’exportation vers le Ghana, décrivant diverses opportunités dans ce pays, préparé par l’assistant(e) de direction pour le compte des consultants opérant dans cette zone. Thème 1 _ La gestion et l’organisation de l’information 71 Chapitre 5 _ L’organisation des informations LES REPÈRES DU RÉFÉRENTIEL En résumé, dans ce type de dossiers, l’assistant(e) de direction est donc doublement impliqué(e). 1. La préparation – Collecte de documents significatifs, dont le volume doit rester raisonnable. – Rédaction du document de synthèse. 2. La présentation (ou mise en forme) – Adoption d’une structure interne où le document de synthèse est présenté en première position, suivi des différents documents annexés. – Présence d’une pagination, exposée généralement dans le cadre d’un sommaire. B. Les dossiers de classification Ces dossiers permettent de rassembler de façon cohérente des documents relatifs à une entité, c’est-à-dire une classe d’individus, au sens statistique du terme, que l’entreprise rencontre nécessairement dans son exploitation : clients, fournisseurs, employés, produits, postes de travail, etc. Ce type de dossiers appartient au système de classement de l’entreprise. Il s’apparente à une organisation des données en fichier à traitement manuel. En effet, il regroupe, dans des sous-dossiers (chemises), les documents papier relatifs aux individus, dont la conservation est juridiquement obligatoire. La structure adoptée est généralement la suivante : Dossier de l’entité de référence Sous-dossier de l’individu n o 1 Exemple : dans le cadre de la gestion du dossier des équipements informatiques de VMS, si l’entité retenue est le poste de travail : – les licences d’utilisation des logiciels en service dans l’entreprise ; – le contrat de maintenance relatif à ce poste. Le choix de l’entité de référence du dossier est important, car il détermine largement son utilisation ultérieure : complément (ajout, retrait, mise à jour) ou consultation (accès) des informations contenues dans le dossier. Exemples : l’assistant(e) de direction éprouvera des difficultés à classer les périphériques en réseau, comme certaines imprimantes, précisément partagées entre plusieurs postes. De même, lorsque l’assistant(e) devra établir la liste des utilisateurs des divers logiciels en service dans l’entreprise, il (elle) devra prendre en compte les éléments suivants : – un poste de travail est généralement partagé par plusieurs utilisateurs ; – sur un poste déterminé, un utilisateur ne se sert pas nécessairement de tous les logiciels installés. En conclusion, l’organisation d’un dossier doit être réfléchie et décidée en fonction de l’utilisation, de la fréquence et des types d’accès prévus. 2. L’organisation de l’information en fichiers Les fichiers permettent de représenter, dans le système d’information de l’entreprise, un ensemble d’individus (entité) qui présente des propriétés communes. Exemple : on décide que tout employé de l’entreprise est décrit par les propriétés suivantes : un numéro d’employé ; un nom patronymique ; une fonction ; un service ; un numéro de poste de travail. Le fichier « Employé » peut se schématiser sous deux formes distinctes et complémentaires. 72 © NATHAN/VUEF—La photocopie non autorisée est un délit. Document relatif à l’individu n°o 1 LES REPÈRES DU RÉFÉRENTIEL A. La forme successive (ou individuelle, par fiche) N° : 1 N° : 2 N° : 3 NOM : Dupont NOM : Durand NOM : Durand FONCTION : Assistant FONCTION : Ingénieur FONCTION : Technicien SERVICE : Informatique SERVICE : Informatique SERVICE : Informatique POSTE DE T. : 3 POSTE DE T. : 1 POSTE DE T. : 2 Champ Valeur Dans cette représentation, chaque individu occupe une fiche, dont la structure (le « dessin ») est strictement identique. Pour un individu donné (un enregistrement), chaque propriété est un champ qui reçoit une valeur. Une telle collection de fiches, rangées dans un support adapté (tiroir, meuble, rayonnage), est le prototype des fichiers à traitement manuel. Dans l’entreprise, ces fiches bristol sont habituellement classées en ordre alphabétique des noms patronymiques lorsqu’il s’agit de fichiers concernant des personnes (clients, fournisseurs, employés…). Lorsque le nombre des fiches s’accroît, le risque de confusion par homonymie augmente. Exemple : supposons que plusieurs employés possèdent le même patronyme (« Durand »). Il convient alors d’attribuer un numéro à chaque fiche et de les ranger dans l’ordre croissant de cet indicatif. Si la sécurité du classement augmente, le numéro d’une fiche n’est pas en lui-même significatif, au contraire du nom patronymique. Pour faciliter les recherches, il est indispensable que l’assistant(e) crée un document annexe au classement, nommé « répertoire » ou « index ». Il est constitué d’un tableau contenant les noms des personnes, classés alphabétiquement, leur prénom et le numéro de la fiche correspondante. Répertoire (index) NOMS … DUPONT DURAND DURAND … PRÉNOMS … Paul Alain Jacques … NOS de fiche … 36 176 255 … Les fiches sont classées dans l’ordre croissant des numéros. © NATHAN/VUEF—La photocopie non autorisée est un délit. B. La forme simultanée (ou tabulaire) Dans cette formalisation en tableau, les colonnes représentent les champs (propriétés de l’entité) et les lignes les enregistrements (individus). – À l’intersection d’une colonne et d’une ligne, on trouve une valeur correspondant donc à la fois à un champ et à un enregistrement. – La première ligne du tableau ne comporte pas de valeurs (ou données) mais des libellés qui sont les noms de champs. Il s’agit de l’enregistrement type. En effet, sa structure s’impose à tous les autres enregistrements du fichier. – Les lignes suivantes représentent les enregistrements (les données) et décrivent les individus appartenant au fichier. Chaque individu constitue un article ou une occurrence du fichier. Nom du champ Clé d’index NUMÉRO 1 2 3 4 … NOM Dupont Durand Durand Duval … FONCTION Assistant Ingénieur Technicien Technicien … SERVICE POSTE DE T. 3 Informatique Informatique 1 Informatique 2 3 Informatique … … Enregistrement type Enregistrement ou occurrence n° 2 Valeur du champ « Fonction » pour l’enregistrement n° 4 Thème 1 _ La gestion et l’organisation de l’information 73 Chapitre 5 _ L’organisation des informations LES REPÈRES DU RÉFÉRENTIEL Le champ le plus à gauche remplit une fonction particulière, celle d’identifiant (clé d’index). Il permet d’identifier sans ambiguïté les enregistrements par un numéro en ordre croissant (compteur). Ainsi, deux ou plusieurs enregistrements ne peuvent avoir le même numéro (absence de doublons). Cette clé permet ainsi de les distinguer dans le cas où ils seraient homonymes (même valeur) pour un autre champ. Exemple : deux employés dont le champ « NOM » possède comme valeur « DURAND ». C. La structure d’un fichier Il est utile, pour les informaticiens, pour les utilisateurs du fichier, de disposer d’un document descriptif de sa structure. Il s’agit d’un document papier. Exemple : le descriptif de la structure du fichier « Employé ». FICHE DESCRIPTIVE D’UN FICHIER Nom du fichier Nombre d’enregistrements Champs clé d’index : Employé : 275 : Noemp ARTICLE TYPE NATURE DU CHAMP MNÉMONIQUE TYPE Numéro d’ordre (ou matricule) Nom patronymique Fonction exercée Poste de travail occupé Date d’embauche Cumul de la rémunération annuelle Droit au congé individuel de formation … NOEMP NOMEMP FONC POSTE DATEMB REMAN CIF … N C C N D N L … DIM. 4 20 20 3 8 8 1 … DÉC. 2 … La première colonne indique la nature du champ en clair, tandis que la seconde spécifie le nom du champ en abrégé, tel qu’il figure dans le système de gestion de fichiers. Les trois dernières colonnes indiquent respectivement le type, la dimension (en caractères ou en positions numériques) et le nombre de décimales, lorsque le champ est de type numérique. Le tableau suivant résume les cas de figure possibles. TYPE EXEMPLES C Chaîne de caractères Nom patronymique, adresse, etc. Permet de représenter un libellé. « Durand », « 22 rue des Fleurs »… N Numérique Permet de représenter un nombre entier ou décimal. Le champ « REMAN » pourra représenter au maximum le chiffre 99999,99 puisqu’il contient huit positions numériques, dont deux décimales. Noter que la virgule occupe une position. D Date Permet de représenter une date avec divers formats. « 02/01/03 » ou « 02/01/2003 » Les séparateurs occupent une position. L Logique Permet d’indiquer si une affirmation est vraie (Oui) ou fausse (Non). Si le champ logique « CIF » vaut N, le salarié n’a pas droit au congé individuel de formation ; s’il vaut O, c’est l’inverse… D. Les limites de l’organisation des données en fichiers D’un point de vue informatique, les SGF se révèlent peu adaptés lorsque le nombre des fichiers est important (supérieur à 15) et l’on constate fréquemment : – une dégradation des performances des traitements ; 74 © NATHAN/VUEF—La photocopie non autorisée est un délit. ABRÉV. LES REPÈRES DU RÉFÉRENTIEL – des difficultés croissantes de maintenance et de mise à jour ; – un manque d’évolutivité lors de la modification de la structure d’un fichier. Par exemple, l’ajout ou la suppression d’un champ oblige l’informaticien à modifier l’application elle-même, c’est-à-dire le programme qui exploite le fichier en question. L’inconvénient le plus grave est celui des redondances de données. Certains fichiers sont, en pratique, dupliqués dans les divers services de l’entreprise. Exemple : le service du personnel détiendra un exemplaire du fichier « Employé ». Le département informatique en détiendra également une copie. Cette multiplication des fichiers représente un risque majeur quant à l’intégrité des données de l’entreprise. Exemple : si l’employé Duval change de fonction, toutes les copies du fichier « Employé » devront être mises à jour simultanément. Dans l’hypothèse inverse, seuls certains exemplaires du fichier « Employé » seront à jour. Le système d’information de l’entreprise se trouvera alors dans un état d’incohérence : selon le fichier interrogé, l’utilisateur obtiendra soit l’ancienne, soit la nouvelle fonction de Duval. De nombreuses erreurs risquent ainsi d’être générées dans les traitements. Les limites des SGF sont ainsi atteintes et les entreprises sont conduites à migrer vers une autre organisation de leurs données : les systèmes de gestion de bases de données relationnelles. © NATHAN/VUEF—La photocopie non autorisée est un délit. 3. L’organisation des données en SGBDR L’innovation principale des SGBDR consiste à unifier les données de l’entreprise. Exemple : dans le cas présenté ci-dessus, il n’existera plus qu’un seul champ « Fonction » de l’employé Duval. Donc, si la valeur de ce champ est modifiée (par exemple, de « Technicien » à « Ingénieur »), cette mise à jour sera effectuée une fois pour toutes et n’exigera aucune duplication. En contrepartie, le SGBDR de VMS devra permettre le partage de la ressource « Employé » entre les différents utilisateurs potentiels : service du personnel, département informatique, etc. En pratique, ce partage n’est possible que si l’entreprise dispose d’un réseau informatique local et d’une architecture dite « Client/Serveur1 ». Les principaux avantages procurés par les SGBDR sont au nombre de trois : – simplification de la mise à jour des données ; – garantie de la cohérence des données. Les spécialistes parlent d’intégrité référentielle ; – indépendance des données et des applications. La modification de la structure des données n’a aucune influence sur les programmes informatiques qui les exploitent. La modélisation des informations d’une entreprise en bases de données relève de la compétence des informaticiens. Cependant, l’assistant(e) de direction peut être associé(e) à ce processus, que cette tâche soit confiée à une SSII (société de service et d’ingénierie informatique) ou traitée en interne par le département informatique. Dans tous les cas, un processus d’audit est engagé, qui consiste en une étude précise du système d’information de l’entreprise. Lors de cette phase, l’assistant(e) de direction apporte la connaissance approfondie des données et des procédures dont il (elle) dispose. Exemples : la gestion des commandes, des livraisons, de la facturation, etc. Sans être un(e) spécialiste, l’assistant(e) de direction doit donc être initié(e) aux principes de cette modélisation, préparatoire à l’organisation des informations de l’entreprise en base de données relationnelle, pour être en mesure de se comporter en interlocuteur(trice) avisé(e) des informaticiens. 1. Architecture visant à répartir, sur un réseau informatique, une application entre une ou plusieurs unités fonctionnelles qui émettent des requêtes (côté client) et l’unité fonctionnelle qui traite ces requêtes (côté serveur). Thème 1 _ La gestion et l’organisation de l’information 75 Chapitre 5 _ L’organisation des informations LES REPÈRES DU RÉFÉRENTIEL Dans le domaine des SGBDR, plusieurs méthodes de modélisation sont envisageables. En France, le modèle « Entité/Association », connu également sous le nom de « méthode MERISE », est le plus employé et sera donc étudié. Avant de parvenir à l’élaboration du modèle conceptuel des données (MCD), qui est le véritable « plan » de la future base de données, la modélisation MERISE comporte cinq phases principales : – l’élaboration du dictionnaire des données et l’énoncé des règles de gestion de la base de données ; – la détermination des entités et des associations ; – la détermination des identifiants ; – la détermination des cardinalités ; – le tracé du MCD proprement dit. Il faut envisager ensuite les règles qui permettent de passer du MCD au modèle logique de données (MLD). La dernière étape consiste à construire la base de données sous un SGBDR comme Access. A. L’élaboration du dictionnaire des données et l’énoncé des règles de gestion L’assistant(e) de direction est activement associé(e) à ces deux tâches. 1. L’élaboration du dictionnaire des données Dans la phase d’audit du système d’information, il s’agit d’en recenser les objets élémentaires dans un document de référence : le dictionnaire des données. Pratiquement, l’observation des documents existants, papier ou informatiques (bons de commande, factures, écrans, structure de fichiers, etc.), permet d’établir la liste exhaustive des données à partir desquelles les traitements s’effectuent. Exemple : pour la base MATLOG, le dictionnaire des données peut se présenter ainsi. Base MATLOG – Dictionnaire des données NUMEMP NOM PNOM SERV FONC NUMORDI MARQ-MOD Libellé DATINST Numéro d’employé Nom patronymique Prénom Service d’affectation Fonctions occupées Numéro du PC affecté Marque et modèle de l’ordinateur S’agit-il d’un portable ? Capacité RAM (en Mo) Capacité disque (en Go) Numéro de licence du logiciel Nom du logiciel Version du logiciel Éditeur du logiciel Quantité d’installations autorisées Date d’installation NUMCONT SOC ADR TEL CONTACT Numéro du contrat de maint. Nom de la société de maint. Adresse de cette société Numéro de tél. de la société Nom de la personne contact PORT RAM DD NUMLIC NOMLOG VERS EDIT MAXINST 76 Type Dim. Déc. Contraintes Numérique Texte Texte Texte Texte Numérique Texte 4 20 10 5 15 3 20 < ou = à 9 999 Logique Numérique Numérique Numérique 1 3 2 3 Oui ou non < ou = à 999 < ou = à 99 < ou = à 999 Texte Texte Texte Numérique 15 8 20 3 < ou = à 999 Date 8 Numérique Texte Texte Texte Texte 3 20 40 15 20 < ou = à 999 Format : xx/xx/xx < ou = à 999 © NATHAN/VUEF—La photocopie non autorisée est un délit. Mnémonique LES REPÈRES DU RÉFÉRENTIEL 2. L’énoncé des règles de gestion de la base de données Les données étant cataloguées dans le dictionnaire, il est indispensable d’identifier les règles de gestion et de décision qui gouvernent ces données dans l’entreprise. C’est par l’examen précis des procédures que les informaticiens recueillent ces règles, connues des opérateurs et de l’assistant(e) de direction. Ces règles sont d’une importance primordiale pour concevoir la future base. Exemple : Voici le rappel de ces règles pour la base MATLOG : – un employé utilise un poste de travail et un seul. En revanche, un poste de travail peut être affecté à plusieurs employés, à des moments différents ; – un contrat de maintenance peut concerner plusieurs postes de travail. À l’inverse, un poste de travail n’est couvert que par un seul contrat ; – un logiciel peut être installé sur plusieurs postes. Symétriquement, le département informatique installe généralement plusieurs logiciels sur un même poste. B. La détermination des entités et des associations 1. Le repérage des entités et des propriétés Une entité est une classe d’individus, physiques ou abstraits, présentant des propriétés ou attributs communs. Exemples : des clients, fournisseurs, employés, licences d’utilisation de logiciels, etc. Une propriété est une caractéristique qui décrit et précise une entité. Exemples : la propriété NOM décrit l’entité EMPLOYÉ ; la propriété MAXINST l’entité LICENCE. L’examen attentif du dictionnaire des données montre que les cinq premières données (NUMEMP, NOM, PNOM, SERV, FONC) sont des propriétés qui appartiennent à l’entité EMPLOYÉ. La méthode MERISE symbolise les entités de la façon suivante : EMPLOYÉ Numemp Nom Pnom Serv Fonc LICENCE Numlic Nomlog Vers Edit Maxinst POSTE DE TRAVAIL Numordi Marq-Mod Port Ram Dd CONTRAT Numcont Soc Adr Tel Contact Nom de l’entité Liste des propriétés 2. Le repérage des associations ou relations © NATHAN/VUEF—La photocopie non autorisée est un délit. Les entités entretiennent des relations significatives entre elles, que l’on nomme associations. Ces liens, de nature dynamique, sont exprimés par des verbes et symbolisés comme suit : CONTRAT Numcont Soc Adr Tel Contact POSTE DE TRAVAIL Numordi Marq-Mod Port Ram Dd Concerne Les associations peuvent également comporter des propriétés. Considérons l’association des entités POSTE DE TRAVAIL et LICENCE : POSTE DE TRAVAIL Numordi Marq-Mod Port Ram Dd Installe Datinst Propriété de l’association LICENCE Numlic Nomlog Vers Edit Maxinst En effet, la propriété DATINST ne décrit ni le poste de travail, ni la licence du logiciel, car celle-ci peut être installée plusieurs fois. Elle dépend en fait de son installation effective sur un poste déterminé. Thème 1 _ La gestion et l’organisation de l’information 77 Chapitre 5 _ L’organisation des informations LES REPÈRES DU RÉFÉRENTIEL C. Le repérage des identifiants et des dépendances fonctionnelles Une entité présente toujours une propriété particulière : l’identifiant. Cette propriété remplit deux fonctions : – elle permet, comme son nom l’indique, d’identifier sans ambiguïté les occurrences de l’entité. Ceci exclut donc que deux ou plusieurs individus puissent avoir le même identifiant. Cette clé permet ainsi de les distinguer dans le cas où, par exemple, ils seraient homonymes (même valeur) pour une autre propriété ; Exemple : aucun employé ne peut avoir le même numéro qu’un autre, car NUMEMP est l’identifiant de l’entité EMPLOYÉ. – elle détermine les autres propriétés de l’entité. Exemple : quand on connaît le numéro d’un employé, on accède nécessairement à son nom, son prénom, son service, etc. Ces propriétés sont déterminées par le numéro d’employé. Ainsi, il est certain qu’au numéro d’un employé donné correspond une valeur et une seule de la propriété NOM. C’est ce que les informaticiens nomment la dépendance fonctionnelle et qu’ils symbolisent ainsi : NUMEMP ➞ NOM, PNOM, SERV, FONC. La propriété identifiante d’une entité est soulignée et placée en tête de liste : EMPLOYÉ Numemp Nom Pnom Serv Fonc On peut remarquer que la date d’installation d’un logiciel ne dépend ni du numéro d’ordinateur, ni du numéro de la licence. Ceci explique que DATINST est une propriété de l’association INSTALLE. On notera : NUMORDI, NUMLIC ➞ / DATINST. D. Le calcul des cardinalités minimum et maximum des associations Considérons l’association CONCERNE reliant les entités CONTRAT et POSTE DE TRAVAIL. 1. Les cardinalités minimum Il s’agit d’énoncer le nombre de fois minimum où l’entité est concernée par l’association. Exemple : en appliquant les règles de gestion énoncées plus haut, un poste de travail quelconque est couvert au minimum par un contrat de maintenance. De même, un contrat concerne au minimum un poste de travail : un contrat qui ne couvrirait aucun poste est inconcevable. C’est le nombre de fois maximum où l’entité est concernée par l’association. Exemple : toujours selon les règles de gestion, un poste de travail quelconque n’est couvert au maximum que par un seul contrat de maintenance : un poste qui ferait l’objet de plusieurs contrats de maintenance représenterait un gaspillage de ressources. En revanche, un contrat peut concerner plusieurs postes de travail, au maximum n postes. Ces cardinalités sont reportées ainsi sur le schéma : CONTRAT Numcont Soc Adr Tel Contact Cardinalité minimum 1,n 1,1 Concerne Cardinalité maximum 78 POSTE DE TRAVAIL Numordi Marq-Mod Port Ram Dd Virgule © NATHAN/VUEF—La photocopie non autorisée est un délit. 2. Les cardinalités maximum LES REPÈRES DU RÉFÉRENTIEL E. Les relations exprimant une contrainte d’intégrité fonctionnelle Voici le tableau à simple entrée qui illustre l’association CONCERNE, ainsi que la vision ensembliste correspondante. NUMORDI 1 2 3 4 5 n Vision ensembliste NUMCONT 1 1 3 2 2 … Contrat (père) Poste de travail (fils) On peut remarquer que le numéro de poste n’est présent qu’une fois dans la première colonne, alors qu’un numéro de contrat peut être répété dans la seconde colonne, par le fait qu’un contrat de maintenance concerne un ou plusieurs postes de travail. Ce type de relation – dans laquelle est présente au moins une cardinalité 1,1 – est appelée « contrainte d’intégrité fonctionnelle » (CIF). Une CIF ne comporte jamais de propriété. Une contrainte d’intégrité fonctionnelle exprime en fait une dépendance fonctionnelle entre deux entités. Elle est le signe d’une relation hiérarchique (ou relation père-fils), dans laquelle une entité (le fils) est entièrement déterminée par une autre (le père). C’est une conséquence du fait évident que, dans une relation « père-fils », un « fils » n’a qu’un seul « père »… Exemple : dans le cas présent, la connaissance d’un poste de travail permet de connaître de façon certaine l‘unique contrat qui le concerne. L’entité CONTRAT (père) détermine l’entité POSTE DE TRAVAIL (fils). À noter que l’inverse n’est pas vrai. F. Les relations autres que les CIF Exemple : si l’on envisage la relation entre l’entité POSTE DE TRAVAIL et l’entité LICENCE, le calcul des cardinalités donne les résultats suivants : – un poste de travail peut être équipé de zéro (hypothèse d’un nouveau poste de travail qui vient d’être livré à VMS), une ou plusieurs licences (cardinalités 0,n) ; – une licence logicielle « en volume » est destinée à être installée sur plusieurs postes de travail, mais, au moment de sa livraison, elle n’est encore installée sur aucun poste (cardinalités 0,n). © NATHAN/VUEF—La photocopie non autorisée est un délit. POSTE DE TRAVAIL Numordi Marq-Mod Port Ram Dd Installe 0,n 0,n Datinst LICENCE Numlic Nomlog Vers Edit Maxinst Voici le tableau qui illustre l’association INSTALLE et sa propriété DATINST : 1 N U M O R D I 1 2 3 4 5 6 n NUMLIC 3 2 10/12/0N 01/09/0N 4 n 01/09/0N 21/12/0N 05/06/0N 21/12/0N 04/06/0N 13/11/0N-1 04/06/0N Thème 1 _ La gestion et l’organisation de l’information 05/06/0N 79 Chapitre 5 _ L’organisation des informations LES REPÈRES DU RÉFÉRENTIEL Il s’agit d’un tableau à double entrée, où toute installation est indiquée grâce à sa date. Par exemple, on constate que la licence 3 a été installée 4 fois sur les postes 2, 3, 4 et 6. De même, le poste 6 a été configuré avec les licences 1 et 3, respectivement le 04/06/0N et le 05/06/0N. La licence n° 4 vient d’être achetée et n’est pas encore en service. Voici la vision ensembliste correspondante : Licence Poste de travail G. Le modèle conceptuel des données (MCD) Un MCD est un schéma formel permettant de décrire les données intervenant dans un système d’informations, ainsi que les relations existant entre ces informations de façon non ambiguë. Le formalisme utilisé est complètement dégagé de toutes considérations techniques de stockage des données (supports physiques de l’information), ainsi que de la nature des traitements qui seront appliqués (manuels ou automatiques). L’objet du MCD est de nature sémantique2. Exemple : le tracé du MCD de la base de données MATLOG. 0,1 Utilise 0,n 1,1 Concerne 1,n POSTE DE TRAVAIL Numordi Marq-Mod Port Ram Dd 0,n Installe Datinst 0,n LICENCE Numlic Nomlog Vers Edit Maxinst CONTRAT Numcont Soc Adr Tel Contact Pierre angulaire de la méthode MERISE, le MCD est suivi d’une formalisation organisationnelle des données et des traitements à l’aide d’un autre modèle : le modèle logique des données (MLD). C’est à partir du MLD que l’utilisateur peut passer au modèle physique et créer concrètement la structure de la base de données qu’il souhaite développer sous un logiciel SGBDR comme Access. 2. La sémantique est l’étude scientifique de la signification. Elle recouvre plusieurs niveaux de données, allant du sens des mots à celui des phrases, aux relations sémantiques entre phrases dans le discours. 80 © NATHAN/VUEF—La photocopie non autorisée est un délit. EMPLOYÉ Numemp Nom Pnom Serv Fonc LES REPÈRES DU RÉFÉRENTIEL H. Passer du MCD au MLD Le MLD est une représentation, sous forme de relations, du système tel qu’il sera exploité par le SGBDR. Voici les règles du passage du MCD au MLD. 1. Règle n° 1 Toute entité du MCD devient une relation dans le MLD. – les propriétés de l’entité deviennent des attributs ; – l’identifiant devient la clé primaire de la relation. Exemple : EMPLOYÉ Numemp Nom Pnom Serv Fonc Nom de la relation Relation EMPLOYÉ (Numemp, Nom, Pnom, Serv, Fonc) La clé primaire est soulignée Attributs de la relation 2. Règle n° 2 Une association qui présente une cardinalité à 1,1 se réécrit en portant dans la relation FILS la clé primaire de la relation PÈRE : – l’attribut Numcont ainsi ajouté devient une clé étrangère dans la relation FILS. Par convention, on le complète par le symbole # ; – l’attribut Numcont# n’est pas clé primaire de la relation POSTE DE TRAVAIL. En revanche, il l’est dans la relation CONTRAT. Exemple : CONTRAT Numcont Soc Adr Tel Contact 1,1 1,n Concerne POSTE DE TRAVAIL Numordi Marq-Mod Port Ram Dd Père Fils Relation CONTRAT (Numcont, Soc, Adr, Tel, Contact) Relation POSTE DE TRAVAIL (Numordi, Marq-Mod, Port, Ram, Dd, Numcont#) 3. Règle n° 3 © NATHAN/VUEF—La photocopie non autorisée est un délit. Toute association dont les cardinalités maximum sont égales à N devient une relation dans le MLD : – les identifiants des deux entités deviennent ensemble la clé primaire de la relation ; pris individuellement, ils sont clés étrangères et donc terminés par le symbole # ; – la ou les propriétés de l’association deviennent attributs de la relation. Exemple : POSTE DE TRAVAIL Numordi Marq-Mod Port Ram Dd 0,n Installe 0,n Datinst LICENCE Numlic Nomlog Vers Edit Maxinst Relation INSTALLE (Numordi#, Numlic#, Datinst) Exemple : ainsi, le MLD de la base MATLOG s’établit comme suit. EMPLOYÉ (Numemp, Nom, Pnom, Serv, Fonc, Numordi#) POSTE DE TRAVAIL (Numordi, Marq-Mod, Port, Ram, Dd, Numcont#) INSTALLE (Numordi#, Numlic#, Datinst) LICENCE (Numlic, Nomlog, Vers, Edit, Maxinst) CONTRAT (Numcont, Soc, Adr, Tél, Contact) Thème 1 _ La gestion et l’organisation de l’information 81 Chapitre 5 _ L’organisation des informations LES REPÈRES DU RÉFÉRENTIEL I. Passer du MLD à la structure physique relationnelle sous Microsoft Access Une table est un ensemble d’attributs (champs) significativement associés, qui devient une même entité. Elle correspond totalement à la notion de relation, définie dans le MLD. 1. Règle n° 1, la création des tables – Chaque relation décrite dans le MLD donne lieu à la création d’une table3. – Chaque attribut donne lieu à la création d’un champ dont on spécifie le type et longueur. – L’attribut clé primaire donne lieu à la création d’un champ indexé sans doublons. – L’attribut clé étrangère donne lieu à la création d’un champ indexé avec doublons. 2. Règle n° 2, la création des liens 3. Il n’est pas possible, dans le cadre de cet ouvrage, de fournir un mode opératoire précis sur la création de tables et des liens. 4. idem que note 3. 82 © NATHAN/VUEF—La photocopie non autorisée est un délit. – La présence d’une clé étrangère induit la création d’un lien entre deux tables, car le symbole # n’est pas interprété par le SGBDR. – Pour créer un tel lien sous Access4, il faut, avec la souris, cliquer sur la clé primaire de la table « source » et « déposer » le curseur sur la clé étrangère (terminée par le #) de la table « liée ». Il faut également appliquer l’intégrité référentielle en cochant la case correspondante. En ce qui concerne la base MATLOG, on obtient le résultat suivant : APPLICATIONS Concevoir un système de fichiers – Tracer des fiches descriptives S I T U AT I O N La société Vartrust emploie 200 personnes. Le personnel de l’entreprise est apprécié annuellement par les chefs de service, sous la responsabilité du DRH, au moyen d’une fiche bristol individuelle dénommée « Fiche annuelle de notation », dont un modèle est joint en annexe. Assistant(e) du DRH, celui-ci vous implique dans l’informatisation de ce processus. CONSIGNES Plusieurs solutions sont possibles : fichiers, bases de données… Cependant, à titre d’étude préliminaire, le DRH vous charge d’étudier une organisation en terme de fichiers. Il vous laisse libre de lui proposer la solution que vous jugerez la meilleure. 1. Établissez la fiche descriptive du fichier « Salarié » et celle du fichier « Notation ». 2. Pouvez-vous justifier auprès de votre responsable qu’il faille impérativement séparer les données relatives au salarié de celles qui concernent l’appréciation proprement dite en deux fichiers distincts ? Annexe Société VARTRUST FICHE ANNUELLE DE NOTATION (20..) SALARIÉ(E) NOM MATRICULE DATE NAIS. FONCTION SERVICE NOTATION NOM DU CHEF DE SERVICE © NATHAN/VUEF—La photocopie non autorisée est un délit. CRITÈRE GÉNÉRAUX Assiduité NOTE/10 ATTITUDE AU TRAVAIL NOTE/10 Qualité du travail fourni Ponctualité Respect des consignes Compétence professionnelle Sens de l’initiative Rapidité d’exécution Recherche du meilleur résultat Sens du travail en équipe Ordre et méthode TOTAL/50 TOTAL/50 TOTAL/100 Proposé(e) pour une promotion Proposé(e) pour une formation Proposé(e) pour une mutation Thème 1 _ La gestion et l’organisation de l’information 83 Chapitre 5 _ L’organisation des informations APPLICATIONS Créer un dictionnaire des données – Tracer un MCD S I T U AT I O N Vous êtes assistant(e) de direction à Unity, une grande surface d’électroménager réservée aux personnes fonctionnaires et assimilées. Un nouveau client doit se rendre à l’accueil pour se faire délivrer une « carte client » (annexe 1). Muni de cette carte, il peut accéder au magasin et faire les achats qu’il désire. Une facture lui est délivrée pour chaque achat (annexe 2). Le responsable d’Unity, M. Gorain, souhaite informatiser cette procédure en créant une base de données relationnelle. CONSIGNE M. Gorain vous associe à ce projet. Il vous demande de concevoir le dictionnaire des données ainsi que le MCD correspondant. Annexe 1 Modèle de carte client UNITY Carte client NOM DU CLIENT : Delmotte PRÉNOM : Gilbert N° CLIENT : 12568 ADRESSE : 13 rue des Fleurs CODE POSTAL : 83500 VILLE : La Seyne-sur-Mer DATE D’ÉTABLISSEMENT DE LA CARTE : 13/05/N MONTANT DU CRÉDIT AUTORISÉ : 2 000 € Annexe 2 Modèle de facture éditée UNITY Date : 13/05/N Gilbert DELMOTTE 13 rue des Fleurs 83500 LA SEYNE-SUR-MER Facture RÉFÉRENCE TV745 MO219 LH025 DÉSIGNATION TV SAMSUNG WS28W63NS PACKARD BELL Imedia 2223 LAMPADAIRE HALOGÈNE noir MODE DE RÈGLEMENT : comptant 84 crédit PU HT QTÉ 499,00 1 1 000,00 1 30,34 2 TOTAL 499,00 1 000,00 60,68 TOTAL HT MONTANT TVA TOTAL TTC (€) 1 559,68 305,70 1 865,38 © NATHAN/VUEF—La photocopie non autorisée est un délit. N° FACTURE : 020512789 N° CLIENT : 12568 ENTRAÎNEMENT À L’EXAMEN Pomco D’après sujet d’examen BTS Assistant de direction 2001 Pomco fabrique des pompes et des compresseurs utilisés dans les secteurs du bâtiment, de la mécanique et de la construction navale. Vous assistez M. Couturier, chef du département qualité du site de Valoy, dans le Pas-de-Calais. Les missions du département qualité sont : • de vérifier la conformité de la production aux normes ISO définissant l’assurance qualité ; • d’assister tous les services au niveau de la qualité ; • de contrôler les fournisseurs et la qualité des fournitures extérieures ; • de gérer les incidents qualité fournisseurs. Nos outils informatiques sont-ils adaptés ? La gestion du contrôle des fournitures extérieures s’effectue actuellement à l’aide de plusieurs bases de données indépendantes. Vous pensez qu’il serait préférable de disposer d’une seule base de données mais vous devez justifier votre choix auprès du directeur du département informatique. Vous avez commencé à rédiger le cahier des charges, que vous lui remettrez pour obtenir les modifications souhaitées (annexe). Vous allez également rencontrer prochainement l’un des informaticiens du département pour discuter de votre projet. T R AVA I L À FA I R E 1. Rédigez l’introduction du cahier des charges (5 à 6 lignes) dans laquelle vous citez les arguments vous conduisant à choisir la solution d’une base de données unique. 2. Présentez le schéma de cette nouvelle base de données induite par le cahier des charges ; ce document vous servira de support lors de votre discussion avec l’informaticien. Annexe Cahier des charges Modification des bases de données qualité Introduction (À rédiger : 5 à 6 lignes) 1 – Les différentes bases existantes – Incidents qualité © NATHAN/VUEF—La photocopie non autorisée est un délit. Fournisseurs N° fournisseur Société Contact Fonction Adresse 1 Adresse 2 Code postal Ville Téléphone Fax Classement Produits Incidents Référence produit Désignation produit N° fournisseur Prix unitaire N° incident Référence produit Date incident … Thème 1 _ La gestion et l’organisation de l’information 85 Chapitre 5 _ L’organisation des informations ENTRAÎNEMENT À L’EXAMEN Annexe Suite … – Échantillons initiaux Fournisseurs N° fournisseur Société Contact Fonction Adresse 1 Adresse 2 Code postal Ville Téléphone Fax Classement Produits Référence produit Désignation produit N° fournisseur Prix unitaire Échantillons N° échantillon Référence produit Date prélèvement Résultat Action corrective – Assurance Qualité Fournisseurs (AQF) Fournisseurs N° fournisseur Société Contact Fonction Adresse 1 Adresse 2 Code postal Ville Téléphone Fax Classement Produits Référence produit Désignation produit N° fournisseur Prix unitaire AQF N° AQF Référence produit Date étape 1 Date étape 2 Date étape 3 Date étape 4 Date étape 5 Date étape 6 Toutes les bases sont actuellement indépendantes les unes des autres. 2 – Les besoins 2.1 Incidents qualité 2.2 Échantillons initiaux Suppression de « Action corrective ». 2.3 Assurance Qualité Produits (AQP) – En cas d’incident grave sur un produit, possibilité de suspendre automatiquement l’AQP. – Rassembler les données relatives à l’AQP et aux produits dans la même entité. En fait, la nouvelle organisation doit permettre de relier entre elles les données permettant d’obtenir les requêtes et états souhaités. 86 © NATHAN/VUEF—La photocopie non autorisée est un délit. – Incrémentation automatique du numéro d’incident. – Ajout de « Degré de gravité », « Décision », « Date de décision » dans les propriétés de l’incident. – Sélection d’une lettre type pour la relance éventuelle du fournisseur lorsqu’il ne répond pas au premier avertissement.