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C AR D IO LO G IE
A LA UNE
CAFÉ ET TENSION ARTÉRIELLE
Pourquoi consommer du caf é augmente moins la tension artérielle que la caf éine
seule?
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EN BREF
• Caf é et risque d'arythmie
Pas d'augmentation à dose modérée
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• Caf é et pathologies chroniques
Avec ou sans caf éine, pas d'augmentation observée du risque de diabète,
inf arctus, AVC et cancer
Lire plus
CAFÉ ET TENSION ARTÉRIELLE
POURQUOI CONSOMMER DU CAFÉ AUGMENTE MOINS LA
TENSION ARTÉRIELLE QUE LA CAFÉINE SEULE ?
La co nso m m at io n de caf é augm e nt e rait m o ins la t e nsio n
art é rie lle (TA) que la caf é ine prise se ule . Ce ré sult at po urrait
s'e xplique r par l'act io n de dif f é re nt e s m o lé cule s pré se nt e s
dans le caf é , co m m e le s acide s chlo ro gé nique s, co m pe nsant
l'e f f e t de la caf é ine .
CAFÉ ET CAFÉINE : PAS LE MÊME RÉSULT AT SUR LA T A !
Cette o bservatio n a été mise en évidence il y a quelques années par
une méta-analyse publiée dans Jo urnal o f Hypertensio n en 2005 (1).
Les auteurs avaient réalisé une étude systématique des articles parus
entre janvier 1996 et janvier 2003, et retenu au final 16 études respectant
les critères fixés, so it en particulier une co nso mmatio n chro nique de
café o u de caféine supérieure à 7 jo urs co nsécutifs. Cette méta-analyse
a regro upé un to tal de 1010 sujets âgés de 23 à 77 ans. La prise
quo tidienne de café variait de 450 ml à 1325 ml, so it une do se de
caféine de 225-798 mg/jo ur. La valeur de base de la TA variait de 109 à
143 mmHg (médiane 122 mmHg) po ur la TA systo lique et de 65 à 94
mmHg (médiane 74 mmHg) po ur la TA diasto lique.
EN SAVOIR PLUS
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c o ffe e and he alth. Ne w Yo rk : Rave n
Une augmentatio n significative de la TA systo lique de 2,04 mmHg (IC
95 % : 1,10-2,99) et de la TA diasto lique de 0,73 mmHg (IC 95 % : 0,141,31) a été retro uvée po ur l'ensemble des études. Mais, lo rsque les
essais sur le café (n = 18 ; quantité mo yenne de café ingérée : 725
ml/jo ur) et sur la caféine (n = 7 ; quantité mo yenne de caféine ingérée :
410 mg/jo ur) o nt été analysés séparément, les élévatio ns de TA étaient
plus impo rtantes po ur la caféine seule (TA systo lique : +4,16 mmHg ; IC
95 % : 2,13-6,20 - TA diasto lique : +2,41 mmHg ; IC 95 % : 0,98-3,84)
que po ur le café (PA systo lique : +1,22 mmHg ; IC 95 % : 0,52-1,92 - TA
diasto lique : +0,49 mmHg ; IC 95 % : -0,06-1,04). Ce dernier résultat est
particulièrement intéressant car il signifierait que d'autres co mpo sés du
café co mpenseraient l'augmentatio n de PA engendrée par la caféine.
CHEZ L'HYPERT ENDU, DES RÉSULT AT S VARIABLES SELON
LES ÉT UDES
Chez des individus hypertendus, une méta-analyse récente rappo rtait
que la co nso mmatio n de 200-300 mg de caféine augmentait la TA
systo lique de 8,1 mmHg (IC 95 % : 5,7-10,6) et la TA diasto lique de 5,7
mmHg (IC 95 % : 4,1-7,4) ; mais dans 10 études sur les effets de la
co nso mmatio n de café pendant 2 semaines o u plus, aucune
augmentatio n de TA n'a été retro uvée (2).
Une autre méta-analyse récente ne co ncerne que les études des effets
de la co nso mmatio n de café à lo ng terme. Elle a inclus 6 études de
co ho rte pro spectives, un to tal de 172 567 participants et de 37 135
sujets hypertendus. La durée mo yenne de suivi était de 6,4 à 33 ans.
Co mparés à la co nso mmatio n la plus basse, < 1 tasse (so it 237
ml/jo ur), le risque relatif (RR) d'hypertensio n était de 1,09 (IC 95 % :
1,01-1,18) po ur 1-3 tasses/jo ur, de 1,07 (IC 95 % : 0,96-1,20) po ur 3-5
tasses/jo ur, et de 1,08 (IC 95 % : 0,96-1,21) po ur la co nso mmatio n de
plus de 5 tasses/jo ur. Cette méta-analyse n'a mo ntré aucun effet do serépo nse sur le risque d'hypertensio n mais un risque légèrement accru
po ur la prise quo tidienne de 1-3 tasses de café (3).
UN EFFET DÉPENDANT DU MODE DE PRÉPARAT ION DU CAFÉ
Dans l'étude de No rdjik et al. (1), après ajustement po ur les facteurs de
co nfusio n, l'effet le plus marqué a été retro uvé po ur le café bo uilli (TA
systo lique : +4,75 mmHg ; IC 95 % : 2,33-7,17 - TA diasto lique: +1,85
mmHg ; IC 95 % : -0,10-3,80). Le café filtre a causé une élévatio n
mo dérée de la TA (TA systo lique : +2,07 mmHg ; IC 95 % : 0,95-3,18 TA diasto lique : +0,44 mmHg ; IC 95 % : -0,52-1,38)], alo rs que seule
une faible élévatio n no n significative de la TA a été retro uvée po ur le
café instantané (TA systo lique : +1,07 mmHg ; IC 95 % : -0,68-2,82 - TA
diasto lique : +0,19 mmHg ; IC 95 % : -1,04-1,41).
Les augmentatio ns de TA liées au café étaient en o utre plus élevées si
les sujets témo ins ne recevaient pas de café (TA systo lique : +2,80
mmHg ; IC 95 % : 1,72-3,89 - TA diasto lique : +1,10 mm Hg ; IC 95 % :
0,25-1,96) que s'ils recevaient du café décaféiné (TA systo lique : +0,92
mm Hg ; IC 95 % : -0,33-2,16 - TA diasto lique : -0,15 mmHg ; IC 95 % : 1,39-1,10).
PAS D'EFFET S SUR LES COMPLICAT IONS DE L'HT A
En dépit de ses effets hypertenseurs, le café ne semble pas asso cié à
la survenue d'infarctus o u d'accidents vasculaires cérébraux dans
diverses études sur de larges co ho rtes (4, 5).
Plusieurs explicatio ns peuvent so us-tendre cet effet parado xal.
Premièrement, le café co ntient un grand no mbre d'autres substances
(co mme le po tassium, le magnésium et les acides chlo ro géniques) (6)
qui po urraient expliquer l'effet hypertenseur plus mo déré du café que de
la caféine et po urraient exercer un effet pro tecteur direct sur le système
cardio vasculaire. De plus, un grand no mbre d'études épidémio lo giques
a fait récemment état d'une relatio n inverse entre la co nso mmatio n et le
risque de diabète de type 2, qui représente un facteur de risque élevé
po ur les maladies cardio vasculaires (7).
Pre s s , 1993 : 17-41.
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LE RÔLE DES ACIDES CHLOROGÉNIQUES DANS LA
RÉGULAT ION DE LA T ENSION ART ÉRIELLE
Cette questio n a été explo rée dans un article paru récemment dans
Hypertensio n Research (8). L'effet hypo tenseur po tentiel des acides
chlo ro géniques du café a été repo rté po ur la première fo is en 2002 (9).
Dans cette étude, l'expo sitio n de rats hypertendus à des extraits de
grains de café vert réduisait la TA de manière do se-dépendante d'une
valeur maximale de 10-15 mm Hg. Par co ntre ce traitement était sans
effet chez des rats no rmo tendus. Enfin, l'expo sitio n chro nique de
jeunes rats à ces extraits empêchait le dévelo ppement de
l'hypertensio n. Le co mpo sé actif était l'acide 5-O-cafféo ylquinique (5CQA) qui est l'acide chlo ro génique majeur du café (10).
Chez des sujets légèrement hypertendus, deux études réalisées versus
placebo o nt également mo ntré une diminutio n significative et do sedépendante de la TA, aussi bien systo lique que diasto lique, par les
acides chlo ro géniques du café. Après l'ingestio n de la co ncentratio n la
plus élevée d'extrait de café vert pendant 4 semaines, cette baisse allait
jusqu'à 5,6 et 3,9 mmHg respectivement po ur les TA systo lique et
diasto lique dans une étude (11) et 8 et 7 mmHg dans l'autre étude (12).
PAR QUELS MÉCANISMES LES ACIDES CHOROGÉNIQUES
EXERCENT -ILS LEUR EFFET ANT IHYPERT ENSEUR ?
Plusieurs mécanismes seraient impliqués :
- l'inhibitio n de l'expressio n et de l'activité de la NADPH o xydase, ce qui
a po ur co nséquence directe la réductio n de la pro ductio n de radicaux
libres (13) ;
- la neutralisatio n directe des radicaux libres ;
- la stimulatio n de la pro ductio n d'o xyde nitrique permettant une
amélio ratio n de la fo nctio n endo théliale ;
- l'inhibitio n de l'enzyme de co nversio n de l'angio tensine dans le
plasma, et aussi dans les o rganes périphériques.
L'effet anti-inflammato ire des acides chlo ro géniques po urrait
également participer à l'intégrité de la fo nctio n vasculaire dans so n
ensemble et de la régulatio n de la TA à lo ng terme (14,15).
Ainsi la revue récente de Zhao et al. (8) co nclut qu'un " régime riche en
acides chlo ro géniques po urrait co nstituer une appro che no n
pharmaco lo gique intéressante po ur la préventio n o u le traitement de
l'hypertensio n artérielle ". La présence d'une grande quantité d'acides
chlo ro géniques dans le café po urrait ainsi expliquer la différence
o bservée entre les effets de la co nso mmatio n de café to tal et de caféine
seule sur la TA.
EN SAVOIR PLUS
CAFÉ ET RISQUE D'ARYTHMIE : PAS
D'AUGMENTATION À DOSE MODÉRÉE
Les co nso mmateurs de café o u de caféine se plaignent parfo is de
palpitatio ns, et les médecins co nseillent so uvent aux patients qui
so uffrent d'arythmies d'éviter le café co ntenant de la caféine.
A ce jo ur, les études de po pulatio ns humaines o nt do nné des résultats
assez variables (1-7) mais un article très récent de l'équipe américaine
de Klatsky (7) paru dans The Permanente Jo urnal et réalisé sur une
gro sse co ho rte d'individus co nclut en fait que la co nso mmatio n de café
n'augmente pas le taux d'ho spitalisatio ns dues à des arythmies.
Des études co ntrô lées chez l'ho mme n'o nt pas mo ntré de relatio n
entre les extrasysto les, ni l'administratio n de caféine à des patients
après un infarctus récent et l'inductibilité des extrasysto les (1-3).
1. Mye rs MG e t al. Hig h d o s e
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5. 12. Co ne n D e t al. Caffe ine
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fib rillatio n in wo me n. Am J Clin Nutr
2010 ; 92 : 509-14.
6. Wilhe lms e n L e t al.
D'autres études o nt mo ntré so it aucun effet de la prise de 4-5 tasses de
café sur les extrasysto les (4, 5), so it une faible asso ciatio n po sitive,
mais la relatio n do se-répo nse était inco nsistante (6).
L'étude de Klatsky (7) a po rté sur 130 054 membres d'une co ho rte de
sujets vus po ur des examens médicaux entre 1978 et 1985, et do nt les
habitudes de co nso mmatio n de café étaient co nnues. Les auteurs o nt
étudié le risque relatif lié à la co nso mmatio n de café chez 3 137
perso nnes de cette co ho rte ho spitalisées po ur des arythmies
cardiaques. Ils o nt également étudié la co nso mmatio n de caféine dans
un gro upe de 11 679 sujets vus en 1984-1985, parmi lesquels 198 o nt
été ho spitalisées. L'ensemble des participants a été suivi jusqu'en
décembre 2008. Les no n-co nso mmateurs de café étaient pris co mme
référence.
6. Wilhe lms e n L e t al.
Ho s p italiz atio ns fo r atrial fib rillatio n in
the g e ne ral male p o p ulatio n: mo rb id ity
and ris k fac to rs . J Inte rn Me d 2001 ;
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7. Klats ky AL, Has an AS, Arms tro ng
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Ho s p italiz atio n fo r Arrhythmias . The
Pe rmane nte J o urnal 2011 ; 15 : 19-25.
Le rappo rt de risque ajusté (HR) de dévelo pper une arythmie (to utes
fo rmes co nfo ndues) po ur des co nso mmatio ns < 1 tasse par jo ur était
de 1,00 (IC 95 % : 0,9-1,1 ; p = 0,7) ; po ur 1-3 tasses/jo ur, il était de 0,9
(0,8-1,0 ; p = 0,2) et po ur des co nso mmatio ns > 4 tasses/jo ur, il était de
0,8 (0,7-0,9 ; p = 0,002).
Les résultats étaient similaires po ur divers types de sujets, incluant
aussi bien les perso nnes ayant des antécédents o u des symptô mes de
maladies cardio respirato ires que ceux n'en n'ayant pas. Une relatio n
similaire a été retro uvée po ur la fibrillatio n auriculaire (48 % dans cette
étude).
Les auteurs co ncluent que ces relatio ns inverses entre co nso mmatio n
de café et de caféine et ho spitalisatio ns po ur arythmies fo nt qu'il paraît
impro bable que la co nso mmatio n mo dérée de caféine augmente le
risque d'arythmie.
EN SAVOIR PLUS
CAFÉ ET PATHOLOGIES CHRONIQUES : AVEC
OU SANS CAFÉINE, PAS D'AUGMENTATION
OBSERVÉE DU RISQUE DE DIABÈTE, INFARCTUS,
AVC ET CANCER
L'o bjectif de cette grande étude de co ho rte était de différencier les effets
de la co nso mmatio n de café no rmal et de café décaféiné sur le risque
de maladies chro niques incluant le diabète de type 2, l'infarctus du
myo carde, l'accident vasculaire cérébral (AVC) et les cancers (1).
Cette étude a été réalisée à partir des do nnées pro venant de 42 659
participants de l'étude Euro pean Pro spective Investigatio n into Cancer
and Nutritio n (EPIC)-Germany. La co nso mmatio n de café a été évaluée
à l'aide d'un questio nnaire d'auto -évaluatio n alimentaire à l'entrée dans
l'étude, et les do nnées sur les maladies chro niques incidentes vérifiées
médicalement o nt été co llectées.
Au co urs des 8,9 années de suivi, les auteurs o nt o bservé 1432 cas de
diabète de type 2, 394 infarctus, 310 AVC, et 1801 cas de cancer en tant
qu'évènements primaires. La co nso mmatio n de café (au mo ins 4
tasses/jo ur co mparées à < 1 tasse/jo ur ; 1 tasse = 150 ml) n'était pas
asso ciée à un risque général de dévelo pper une maladie chro nique,
que le café co ntienne de la caféine (RR : 0,94 ; IC 95 % : 0,84-1,05) o u
qu'il so it décaféiné (RR : 1,05 ; IC 95% : 0,84-1,31). Un risque réduit de
dévelo pper un diabète de type 2 est retro uvé avec le café caféiné (RR :
0,77 ; IC 95 % : 0,63-0,94 ; p = 0,009) et décaféiné (RR : 0,70 ; IC 95 % :
0,46-1,06 ; p = 0,043) po ur une co nso mmatio n supérieure o u égale à 4
tasses/jo ur co mparées à mo ins d'une tasse/jo ur. Par co ntre, les
auteurs n'o nt retro uvé aucun lien entre la co nso mmatio n de café et les
maladies cardio vasculaires (infarctus du myo carde et AVC) o u le risque
de cancer.
Ces do nnées suggèrent que la co nso mmatio n de café, no rmal o u
1. Flo e g e l A e t al. Co ffe e
c o ns ump tio n and ris k o f c hro nic
d is e as e in the Euro p e an Pro s p e c tive
Inve s tig atio n into Canc e r and Nutritio n
(EPIC)-G e rmany s tud y. Am J Clin Nutr.
2012 Fe b 15, Ep ub ahe ad o f p rint.
2. Wu J N e t al. Co ffe e c o ns ump tio n
and ris k o f c o ro nary he art d is e as e s : a
me ta-analys is o f 21 p ro s p e c tive c o ho rt
s tud ie s . Int J Card io l 2009 ; 137 : 21625.
3. Lars s o n SC e t al. Co ffe e
c o ns ump tio n and ris k o f s tro ke : a
d o s e -re s p o ns e me ta-analys is o f
p ro s p e c tive s tud ie s . Am J Ep id e mio l
2011 ; 174 : 993-1001.
4. Arab L. Ep id e mio lo g ic e vid e nc e
o n c o ffe e and c anc e r. Nutr Canc e r
2010 ; 62 : 271-83.
5. Yu X e t al. Co ffe e c o ns ump tio n
and ris k o f c anc e rs : a me ta-analys is o f
c o ho rt s tud ie s . BMC Canc e r 2011 ; 11 :
96.
6. Pime nte l G D e t al. Do e s lo ng -te rm
c o ffe e intake re d uc e typ e 2 d iab e te s
me llitus ris k? Diab e to l Me tab Synd r
2009 ; 1 : 6.
décaféiné, n'augmenterait pas le risque de maladies chro niques ; et il
po urrait diminuer le risque de dévelo pper un diabète de type 2. Ces
résultats co nfo rtent ceux d'autres études récentes sur l'infarctus du
myo carde (2), sur l'AVC (3), différents types de cancers (4, 5) et le
diabète de type 2 (6).
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