CM1
Transcription
CM1
2015/2016 – Licence 3 UE4 option majeure : Psychologie cognitive _partie Attention Laurent Sparrow ureca.recherche.univ-lille3.fr/sparrow Programme des TD de L. Sparrow : A télécharger sur le site : 1 article http://ureca.recherche.univ-lille3.fr/sparrow/ 1- Testing the Efficiency and Independence of Attentional Networks. Jin Fan, Bruce D. McCandliss, Tobias Sommer, Amir Raz, and Michael I. Posner Journal of Cognitive Neuroscience, 2002, 14:3, pp. 340- 347. A préparer pour la séance du 4/12 2- Exposé pour la séance du 11/12 Sparrow Laurent Titre Groupe 1 Groupe 2 Selective attention and perceptual load in autism spectrum disorder RABS Manon ROMMELAERE Adeline KUKULA-DESCELERS Inès HARNOIS Anais Action video game modifies visual selective attention BEGUIN Solène DJAFFAR Sly-man ROZNIAK Morgane RANFAING Stephane A- Introduction B- Termes et définitions 1-Métaphores 2-Catégories de comportements attentionnels C- Premier Groupe de théories : L’attention sélective 1-La théorie du filtre sélectif précoce 2-La théorie de l’atténuation 3-La théorie de la sélection tardive D- Deuxième groupe : L’allocation des ressources attentionnelles 1-Distribution des ressources attentionnelles 2-Automatisation des processus cognitifs E- Tendances actuelles : une seule conception intégrée ? A- Introduction B- Termes et définitions 1-Métaphores 2-Catégories de comportements attentionnels C- Premier Groupe de théories : L’attention sélective 1. La théorie du filtre sélectif précoce 2. La théorie de l’atténuation 3. La théorie de la sélection tardive D- Deuxième groupe : L’allocation des ressources attentionnelles 1. Distribution des ressources attentionnelles 2. Automatisation des processus cognitifs Aristote, en 370 avant JC, avait déjà une idée sur ce que pouvait être l’attention : un rétrécissement sensoriel. William James (1890) : « L'attention est la prise de possession par l'esprit, sous une forme claire et vive, d'un objet ou d'une suite de pensées parmi plusieurs qui semblent possibles [...] Elle implique le retrait de certains objets afin de traiter plus efficacement les autres. » train of thought être attentif, c’est être aware (prise de possession par l’esprit). Selon cette conception, l’attention va de la perception sensorielle jusqu’à l’enchainement des idées Mais la perception est inconsciente et involontaire 3 grandes fonctions psychologiques (c’est le minimum) : • une fonction d’interface entre le physique et le psychologique. L’aspect sensoriel. • une fonction d’analyse : les informations sont mises en relation avec d’autres, elles sont associées soit grâce à un traitement particulier, on parlera alors de fonctions cognitives, soit par des apprentissages formels, comme dans les théories comportementalistes (ou béhavioristes). • Une fonction exécutive : la réponse, quelque qu’elle soit. Imaginez un point commun entre ces 3 grandes fonctions : l’attention. L’attention est un terme générique qui veut dire beaucoup de choses différentes, et donc, qui ne veut pas dire grand-chose… A- Introduction B- Termes et définitions 1-Métaphores 2-Catégories de comportements attentionnels C- Premier Groupe de théories : L’attention sélective 1. La théorie du filtre sélectif précoce 2. La théorie de l’atténuation 3. La théorie de la sélection tardive D- Deuxième groupe : L’allocation des ressources attentionnelles 1. Distribution des ressources attentionnelles 2. Automatisation des processus cognitifs • Le spot attentionnel (attentional spotlight) : focus attentionnel, les traitements cognitifs sont plus efficaces pour les informations présentes dans ce « spot ». Les informations présentes à l’extérieur sont traitées plus superficiellement, voire pas du tout. Le spot « illumine » tout ce qui est important à un moment donné. Il y a en général un seul focus à la fois, • Les ressources attentionnelles (attentional ressources): on dispose d’un « pool», d’un réservoir attentionnel, qui peut être distribué mais qui est limité. Les informations qui ne reçoivent pas d’attention ne sont pas traitées. Plusieurs traitements peuvent être réalisées en parallèle, tant qu’on ne dépasse pas la limite. Le réservoir attentionnel peut varier pour un même individu (stress, anxiété, fatigue peuvent diminuer les ressources). Si on atteint les limites, 2 possibilités : • Soit la performance se dégrade • Soit une tâche sera priorisée, et le traitement sera plus séquentiel. • L’effort attentionnel (attentional effort): dépend de la difficulté de la tâche • Contrôle interne et contrôle externe de l’attention :endogène vs exogène A- Introduction B- Termes et définitions 1-Métaphores 2-Catégories de comportements attentionnels C- Premier Groupe de théories : L’attention sélective 1. La théorie du filtre sélectif précoce 2. La théorie de l’atténuation 3. La théorie de la sélection tardive D- Deuxième groupe : L’allocation des ressources attentionnelles 1. Distribution des ressources attentionnelles 2. Automatisation des processus cognitifs • Attention sélective : on se focalise sur une seule source d’information, et on ne traite pas les autres. Bien souvent, elles ne sont pas conscientes, • Attention divisée : lorsque l’on traite plusieurs sources d’information, ou lorsqu’on réalise plusieurs tâches en même temps. Très grande capacité d’attention divisée chez l’humain. • Attention commutée (attention switching): on alterne son focus attentionnel entre 2 tâches ou sources d’informations. On ne divise pas l’attention, on la bascule. Notion de flexibilité. • Attention maintenue (sustained attention) : rester attentif pendant une longue période • Orientation de l’attention : le processus qui permet de sélectionner l’information parvenant au système sensoriel • Alerte : état propice à la détection de l’information sensorielle (vigilance). Peut être tonique (physiologique) ou phasique (dépend d’un stimulus externe) LOI DE YERKES-DODSON Niveau actuel ou pentiotiel de la fonction d ’indice Niveau optimal de réponse et d ’apprentissage Vigilance croissante intérêt, émotion positive Perturbation émotionnelle anxiété Réveil Sommeil profond Niveau de la fonction d ’éveil Définition générale : l’attention c’est la capacité à sélectionner des stimuli, des réponses, des souvenirs et les pensées qui sont adaptés à la situation dans laquelle l’individu est engagé parmi d’autres qui ne le sont pas. Dans le dico : Activité ou état par lesquels un sujet augmente son efficience à l'égard de certains contenus psychologiques (perceptifs, intellectuels, mnésiques, etc.), le plus souvent en en sélectionnant certaines parties ou certains aspects et en inhibant ou négligeant les autres. Capacité de concentrer volontairement son esprit sur un objet déterminé ; cette concentration elle-même : Il est incapable de fixer son attention. A- Introduction B- Termes et définitions 1-Métaphores 2-Catégories de comportements attentionnels C- Premier Groupe de théories : L’attention sélective 1. La théorie du filtre sélectif précoce 2. La théorie de l’atténuation 3. La théorie de la sélection tardive D- Deuxième groupe : L’allocation des ressources attentionnelles 1. Distribution des ressources attentionnelles 2. Automatisation des processus cognitifs Les prémisses : Le canal unique, le cocktail de Cherry et l’avion de Donald • Welford (1952) et l'hypothèse d'un canal unique de traitement. nos capacités de traitement sont limitées et une charge attentionnelle trop importante amènerait à saturer ce canal unique. Période réfractaire neuronale et période réfractaire « psychologique » • Cherry (1953) : L’effet cocktail party • Très difficile en présence d’une foule bruyante de prêter attention à toutes les conversations se déroulant simultanément. • Version expérimentale de ce phénomène : écoute dichotique • Paradigme dit de filature (shadowing) • Donald Broadbent (1958 Perception and Communication) Enorme influence => psychologie cognitive et traitement de l’information Potentiels d ’action enregistrés dans les noyaux cochléaires Potentiels liés aux clic Clic A la présentation d ’un stimulus prosexigène les clics ne parviennent plus au cortex ! Paysage Nu féminin Nu masculin Homme Femme Mère et son bébé 30 25 20 15 10 5 0 -5 -10 Bébé Changement de la taille de la pupille (%) Autre marqueur de l’attention : diamètre pupillaire et effets culturel Von Wright et al (1975) • on présente un mot au participant et en même temps, un choc électrique • Plus tard: tâche de filage • Lorsqu'on présente ce même mot à l'oreille inattendue, on observe une réponse électrodermale • Le mot a bien été détecté et a généré une réaction émotionnelle Moray (1959) met en évidence un effet de l'entrainement : • 8 % des chiffres présentés en écoute dichotique sont détectés par les participants "naifs" • avec entrainement, la performance atteint 67% A- Introduction B- Termes et définitions 1-Métaphores 2-Catégories de comportements attentionnels C- Premier Groupe de théories : L’attention sélective 1. La théorie du filtre sélectif précoce 2. La théorie de l’atténuation 3. La théorie de la sélection tardive D- Deuxième groupe : L’allocation des ressources attentionnelles 1. Distribution des ressources attentionnelles 2. Automatisation des processus cognitifs • Dans le modèle de Broadbent, l’attention sélective laisse passer ou pas l’information : mode du tout ou rien • Treisman (1960) : l’attention sélective fonctionnerait par seuil d’activation • En écoute dichotique avec filage, le participant est capable sous certaines conditions, de traiter plusieurs informations simultanément. Traitement sémantique du message parvenant à l’oreille ignorée. Certains ordres donnés dans le message "non filé" ne sont pas exécutés, mais peuvent le devenir si l'on fait précéder ces ordres du nom du sujet. Treisman : • Dans ce modèle le traitement de l'information est effectué en parallèle. • Les processus attentionnels permettent de sélectionner les stimuli en fonction de leur sens ou de leur pertinence par rapport à la situation. • Le filtre fonctionne comme un atténuateur, il ne supprime pas totalement l’information non pertinente (notion de seuil) • Cette information peut être réutilisée • Dans l’expérience de Treisman, le message présenté à l’oreille ignorée avait un sens par rapport au contexte induit par le message présenté dans l’oreille suivie • L’information filtrée peut quand même être analysée à un niveau sémantique Dans le modèle de Treisman, l’information filtrée n’est pas totalement supprimée, elle reste disponible, mais moins facilement accessible, Selon Treisman, tous les messages sont systématiquement analysés, mais en fonction d’une hiérarchie de traitement : • caractéristiques physiques (perception) • configuration syllabique (niveau pré lexical) • mot complet (niveau lexical) • structure grammaticale (niveau linguistique) • signification (niveau sémantique) Pour les stimuli inattendus, le traitement ne peut pas aller jusqu’au bout, par manque en capacité de traitement Bien souvent, l’analyse ne dépasse par les premiers niveaux pour les messages parvenant à l’oreille non suivie • Pour être analysé, un message doit dépasser un seuil d’intensité, ce qui est souvent le cas pour les messages parvenant à l’oreille suivie, mais pas pour l’oreille non suivie. • Pour certains mots, ce seuil est beaucoup plus bas que d’autres • De façon permanente : • parce qu’ils évoquent un danger (au feu, au secours), ou quelque chose qui nous concerne directement (notre nom). • De façon transitoire : parce qu’ils sont particulièrement reliés au message principal suivi par l’auditeur • • • • Ce modèle rend mieux compte de l’effet « cocktail party » Mais il n’explique par comment est réalisé le traitement sémantique La nature exacte du processus d’atténuation n’est pas précisé Basé surtout sur l’écoute dichotique or, rien ne dit que de temps en temps, l’auditeur ne prête pas attention à l’oreille non filée A- Introduction B- Termes et définitions 1-Métaphores 2-Catégories de comportements attentionnels C- Premier Groupe de théories : L’attention sélective 1. La théorie du filtre sélectif précoce 2. La théorie de l’atténuation 3. La théorie de la sélection tardive stop D- Deuxième groupe : L’allocation des ressources attentionnelles 1. Distribution des ressources attentionnelles 2. Automatisation des processus cognitifs