Information sur le virus NIPAH

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Information sur le virus NIPAH
InformationsurlevirusNIPAH
VIRUS Nipah (NiV)
Le virus Nipah appartient au genre Henipavirus, de la famille des
Paramyxoviridae.
Le virus Nipah est un virus à ARN, découvert en 1988.
Il est inactivé par la Formaline à 0,1% et par l’eau de javel domestique à 0,5%.
Les henipaviroses comprennent
les infections à :
 Virus Hendra
 Virus Nipah
Il peut être inactivé par une exposition à la chaleur (56°C pendant 30 minutes).
EPIDEMIOLOGIE du virus Nipah
L’infection virus Nipah est une zoonose émergente et grave.
Les hôtes naturels de ce virus sont des chauves-souris frugivores de la famille des ptéropodidés, qui appartient au
genre ptéropus.
Ci-contre, la répartition des épidémies à
Henipavirus (Hendra en rouge et Nipah en bleu) et
celle du territoire des chauves-souris du genre
ptéroptes.
Plus récemment, on a découvert que des chauvessouris africaines de la même famille des
Pteropodidés, du genre Eidolon, avaient des
anticorps contre les virus Nipah et Hendra, ce qui
indique
la présence des Henipavirus dans la zone de
répartition géographique des Pteropodidés en
Afrique.
La première éclosion de cas d’infection est
survenue en 1998 en Malaisie, chez des éleveurs
de porcs et des habitants des villages avoisinants
(265 malades, dont 105 décès).
Une deuxième éclosion s’est déclarée en 1999 à Singapour, chez des travailleurs d’abattoir qui avaient manipulé
des porcs importés de la région malaise initialement touchée (11 malades, dont 1 décès).
Depuis, 12 flambées ont été observées en Asie du sud : en Inde (en 2001 et 2007) et au Bangladesh (entre 2001 et
2008). Au Bangladesh en 2004, le taux de létalité a atteint 70%.
Il n’y a pas eu de nouveaux cas en Malaisie et à Singapour depuis 1999.
MODE DE TRANSMISSION du virus Nipah
 De l’animal à l’homme :
− Contact direct avec des animaux infectés, par l’intermédiaire des liquides biologiques (salive, urine,
déjections, …)
− Contact indirect par les objets ou aliments infectés par ces liquides biologiques : il a par exemple été
rapporté des contaminations par l’ingestion de jus frais de datte contaminé par de l’urine et/ou de la salive
de chauves-souris frugivores (Bangladesh, 2008)
 Des cas de transmission interhumaine ont été rapportés en Inde et au Bangladesh, résultant probablement de
l’exposition directe d’un contact étroit à un inoculum infectieux présent dans les sécrétions respiratoires ou la
salive d’une personne infectée.
PRECAUTIONS ET RECOMMANDATIONS

Pour tous :
 ne jamais ramasser à main nue ou consommer des fruits tombés des arbres, surtout si ceux-ci ont
été visiblement grignotés
 éviter tout contact direct entre la peau nue et les tissus ou les liquides organiques de personnes et/ou
animaux infectées par le virus Nipah
 les plaies ouvertes, les coupures et les éraflures doivent être couvertes avec des pansements
imperméables.
 des précautions supplémentaires (matériel de protection) doivent être envisagées pour les activités
avec des animaux à grande échelle.
 effectuer systématiquement un lavage de main à l’eau et au savon, et au besoin une friction avec une
solution hydro-alcoolique, avant de préparer des aliments, manger, boire ou fumer.
 toute personne :
 ayant été en contact avec des roussettes ou des porcs
 et présentant des signes d’infection (maux de tête, fièvre, signes neurologiques notamment)
doit consulter son médecin en lui signalant l’exposition.

Pour les chasseurs ou chiroptérologues :
 Demander l’avis de la DAVAR
 Ne jamais manipuler une chauve-souris ou un cochon à mains nues ; porter des gants protecteurs
épais et solides.

Pour les éleveurs de porcs en plein air :
 Demander l’avis de la DAVAR  Les éleveurs doivent limiter toute possibilité de contamination des porcs d’élevage par les roussettes,
notamment en veillant à :
 éloigner les parcs des gites des roussettes ou les protéger de celles-ci,
 ne pas leur donner d’aliments pouvant être souillés par les chauves-souris (fruits ramassés
sous des arbres à roussettes, surtout s’ils sont en partie consommés…)