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1ère année -----------------------------------------
--------------------------- Numéro 9 – Avril 2012
CLYSTERE
Revue Mensuelle Illustrée
Objets et instruments de médecine anciens
Au Sommaire :
Editorial
L'image du mois : Gaiffe et Loewenstein les pieds dans l'eau !
Une histoire dans l'histoire : la bouche de Napoléon (1769-1821). X. Riaud.
Les nouveaux instruments lyonnais de la chirurgie de la cataracte au XVIIIe siècle. J.Voinot.
SOS : une pince à anneaux pliants. P. Lépine.
Collectionneurs en danger ? Radioactivité et instruments médicaux anciens. JP. Martin.
Actus
Courrier des lecteurs
Conception – Réalisation :
© Dr Jean-Pierre Martin, Centre Hospitalier, 24200 Sarlat-la-Canéda
site Internet : www.clystere.com
ISSN 2257-7459
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Clystère, n° 9 – Avril 2012
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1
Editorial :
Voici le 9ème numéro de Clystère, avec un nouvel auteur, le Dr Jacques Voinot, grand spécialiste des
cachets d'oculistes et de l'histoire de l'ophtalmologie. Philippe Lépine, notre ingénieur expert en instruments
anciens en appelle (pour une fois!) à la sagacité des lecteurs de Clystère pour l'aider à en savoir plus sur une
bien curieuse pince... Xavier Riaud nous propose un nouvel article fort documenté sur l'histoire de la
dentisterie, en l’occurrence sur les déboires dentaires de Napoléon.
Le nombre des abonnés et des lecteurs s'est accru et encourage à continuer. Clystère s'installe petit à
petit comme une publication de référence en matière d'histoire des instruments médicaux anciens.
D'autres articles ont été reçus et seront publiés dans les numéros de mai et juin.
Des tirés à part des articles publiés seront désormais adressés aux auteurs.
Merci à toutes et tous de votre fidélité, et de votre participation.
Bonne lecture.
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2
L'image du mois
Gaiffe et Loewenstein... les pieds dans l'eau !
Cliché pris rue Saint-André des Arts à Paris, pendant la crue historique de la Seine en janvier
1910. A droite, le magasin de Louis & H. Loewenstein, de Berlin, fabricants d'instruments de
chirurgie, d'appareils électro-médicaux et de mobilier pour salle d'opérations (c'est ce que l'on peut
lire sur la pancarte au dessus de la porte). A gauche, le magasin de A. Gaiffe maison fondée en
1855, spécialisée dans les appareils électro-médicaux. Avec une telle proximité, la concurrence
devait être acharnée, d'autant que d'autres fabricants étaient installés dans la même rue...
Editeur de la carte : ND Phot.
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Une histoire dans l'histoire : la bouche de Napoléon (1769-1821)
Docteur Xavier Riaud
Docteur en chirurgie dentaire, Docteur en épistémologie, histoire des sciences et des techniques.
Lauréat et membre associé national de l’Académie nationale de chirurgie dentaire.
145, route de Vannes, 44800 Saint Herblain
E-mail : [email protected]
Il serait né avec des dents (1). Des témoins affirment que Bonaparte aurait connu une dame à
Toulon qui s’en serait éprise « rien qu’à cause de ses dents ». L’Electrice de Wurtemberg (17661828) dit de son sourire qu’il est « prévenant » et « enchanteur ». Chateaubriand (1768-1848),
écrivain romantique et homme politique, affirme que : « Son sourire est caressant et beau. » Sa
bouche semble « belle avec des lèvres égales et serrées, tout particulièrement dans la mauvaise
humeur. Elle sait par contre s’ouvrir dans un large sourire lorsqu’il veut séduire. Ses dents sans
être rangées régulièrement sont très blanches et en très bon état (2). »
Constant, le domestique de Bonaparte, fait état des belles dents de son maître à son retour
d’Egypte (3). En 1798, Bonaparte, qui n’est encore que général, achète son premier nécessaire à
dents (4).
Alexandre Dumas ne pense-t-il pas de même en parlant de Bonaparte au lendemain du 18
brumaire : « Il avait la même prétention pour ses dents ; les dents en effet étaient belles, mais elles
n’avaient point la splendeur des mains (5). »
« Napoléon a des tics récurrents. » Notamment, quand il est soucieux, il relève
régulièrement « l’épaule droite pendant que sa bouche dévie à gauche par une légère crispation
(6). »
L’hygiène corporelle de Napoléon est très méthodique et méticuleuse. Le brossage des dents
en est une étape particulièrement prisée. L’Empereur dispose à cet effet de plusieurs « Nécessaires à
dents » de Biennais. Ainsi, à Ulm et à Austerlitz, Napoléon dispose d’une cassette de campagne
dont il se serait servi au matin de ces deux batailles, qui comporte notamment des objets de toilette
et certainement une brosse à dents dont il ne se séparait jamais. C’est le plus important jamais
utilisé par lui. Il était composé de 103 pièces. En 1810, l’Empereur possède un nécessaire
essentiellement composé de rugines à détartrer, coffret qui est d’ailleurs réparé par Grangeret, le
célèbre coutelier, cette année-là (7).
« L’Etat B » du testament de l’Empereur écrit le 24 avril 1821 à Longwood, qui fait
l’ « Inventaire des effets laissés chez M. le comte de Turenne », stipule : « Je donne à mon fils le
nécessaire d’or, pour les dents resté chez le dentiste (8). »
D’après Claude Rousseau (1998), il semblerait que le nécessaire dentaire de Biennais de la
Fondation Napoléon puisse correspondre au nécessaire légué à son fils, par le Corse (9).
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Il dispose en la personne de Jean-Joseph Dubois-Foucou d’un opérateur pour les dents qui a
officié de 1806 à 1813, sur sa personne (10).
D’après F. Masson, l’un des plus grands historiographes de Napoléon, l’entretien que ce
dernier a apporté à ses dents était tel qu’il avait « toutes ses dents belles, fortes et bien rangées
(11). » Il ajoute : « …Il curait soigneusement ses dents avec un cure-dent en buis, puis les brossait
longuement avec une brosse trempée dans de l’opiat, revenait avec du corail fin, et se rinçait la
bouche avec un mélange d’eau-de-vie, et d’eau fraîche. Il se raclait enfin la langue avec un racloir
d’argent, de vermeil ou d’écaille. » En 1806, Gervais-Chardin, « parfumeur de Leurs Majestés
Impériales et Royales », livre 52 boîtes d’opiat dentifrice pour un montant de 306 francs, 15
douzaines de cure-dents en buis et en ivoire. Le 25 octobre 1808, il livre 24 douzaines de cure-dents
en buis, 6 boîtes de corail fin pour les dents au prix de 36 francs et 28 boîtes d’opiat superfin
facturées 168 francs. Le 20 mars 1815, le parfumeur Teissier fournit 3 boîtes d’opiat en bois
d’ébène pour la somme de 18 francs et 28 pots d’opiat à la rose au coût de 56 francs. Le 27 mars
1815, son nécessaire est entièrement réparé à la demande de Dubois-Foucou.
Jamais durant son règne, le monarque ne semble avoir eu recours aux services de DuboisFoucou, excepté pour des nettoyages.
En 1815, lors de son embarquement vers
l’île de Sainte-Hélène, le capitaine Maitland,
qui commande le H.M.S. Bellerophon,
observe : « les yeux sont gris clair, les dents
sont bonnes (12). » Un
autre
officier,
Senhouse, présent à ce moment-là, dit : « des
yeux bleus clairs et de vilaines dents. » Lady
Malcolm a vu Napoléon, quant à elle, avec
« des yeux clairs ou gris, de bonnes dents
blanches et égales, mais petites. » Bunbury, lui,
affirme : « Il a des yeux gris, ses dents sont
vilaines et malpropres. » Lord Rosebery déclare
que : « Les dents de l’Empereur sont mauvaises
et sales, mais il les montre très peu. » Enfin,
Augustin Cabanès (1928) rapporte de son côté
que : « Napoléon mange du suc de réglisse qui
aurait, à la longue noirci ses dents. » Il ajoute
que : « Cette
assertion
mériterait
confirmation. »
Pendant son exil, l’Empereur a souffert
d’abcès dentaires qui semblent venir de sa dent
de sagesse supérieure droite extrêmement mobile (13). Dans le « Mémorial de Sainte-Hélène », Las
Cases situe le premier épisode de fluxion dentaire au samedi 26 octobre 1816. « Je l’ai trouvé, la
tête empaquetée d’un mouchoir (14),… « Quel est le mal le plus vif, la douleur la plus aiguë ? »
demandait-il. Je répondais que c’était toujours celle du moment. « Eh bien ! C’est donc le mal de
dents », m’a-t-il dit. En effet, il avait une violente fluxion ; sa joue droite était enflée et fort rouge…
Je me suis mis à lui chauffer alternativement une flanelle et une serviette qu’il appliquait tour à tour
sur la partie souffrante, et il disait en ressentir beaucoup de bien.
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Le dimanche 27, «… Ses douleurs de
tête et de dents étaient extrêmement vives.
La fluxion n’avait nullement diminué… »
Le 30, « L’Empereur aujourd’hui n’a
pas été mieux…Sur le soir, le docteur est
arrivé ; il portait plusieurs gargarismes
innocents, disait-il ; mais il n’en a pas eu
moins de peine à en trouver l’emploi.
L’Empereur avait beaucoup de boutons
sur les lèvres, dans la bouche et jusque
dans le gosier ; il avait beaucoup de
peine à avaler, même à parler, disait-il. »
Le jeudi 31, « …Il souffrait beaucoup,
surtout des boutons qui couvraient ses
lèvres… »
Le 2 novembre 1816, « …il avait une
fluxion décidée… »
Le mardi 5, « …La guérison de sa
bouche avançait ; mais ses dents
demeuraient encore fort sensibles… »
Le samedi 9, « …L’Empereur, à dîner,
était fort bien, très content et même gai ;
il se félicitait d’avoir passé sa dernière
crise sans s’être soumis à la médecine,
sans avoir payé tribut au docteur… ».
A cette époque, le baron Sturmer, envoyé
de l’Autriche à Sainte-Hélène, écrit à
Metternich : « Il est en bonne santé et
menace de vivre longtemps. » Plus loin, il ajoute : « Il a une fluxion des gencives (15). »
Barry O’Meara, son médecin irlandais, signale à cette occasion des symptômes de scorbut.
En 1817, tantôt l’Empereur a les jambes enflées, tantôt le scorbut envahit ses gencives. En juillet, il
présente une nouvelle fluxion du visage consécutive à ses mauvaises dents. Le médecin veut lui en
arracher une « qui branle. » Napoléon refuse l’opération. En novembre, O’Meara note : « Il s’est
plaint d’une douleur dans la joue droite, qui provenait de sa dent malade. Ses gencives étaient
spongieuses et saignaient au plus léger attouchement. » Quelques jours plus tard, il
écrit : « L’Empereur souffre des gencives ; les siennes sont spongieuses. », puis « la partie droite
des mâchoires est considérablement tuméfiée. »
Malgré tout, Napoléon finit par accepter (16). Le médecin effectue l’extraction après avoir
fait asseoir l’Empereur par terre. Le lieutenant-colonel Gorregner, secrétaire personnel de Sir
Hugues Lowe sur Sainte-Hélène, rapporte : « Il (le général Bonaparte) a perdu récemment une dent
(la dent de sagesse) (17). Ce fut la première opération chirurgicale qui ne fut jamais exécutée sur sa
personne et en cette circonstance, sa conduite fut loin d’être courageuse.
Pour pouvoir procéder à l’extraction de la dent malade, le docteur O’Meara, fut obligé de le
faire maintenir par terre. « Depuis ce temps, il se plaint beaucoup et garde la chambre où, malgré la
chaleur de la saison, il exige qu’on fasse du feu. Il reste ainsi à cuire pendant des heures… » C’est
la première dent enlevée à Napoléon. Jusque-là, il n’en avait presque jamais souffert. Pour le
Français, « cette dent était à peine gâtée et aurait pu être plombée. » Ceci est tiré d’un rapport du
baron Sturmer.
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A l’occasion de cette intervention, Betsy
Balcombe18
se
serait
exclamée : « Comment !
Vous
vous
plaignez de la douleur causée par une
opération de si peu d’importance ! Vous
qui avez assisté à d’innombrables
batailles et passé à travers une pluie de
balles, vous qui avez été blessé plus
d’une fois ! J’en ai honte pour vous.
Mais, peu importe, donnez-moi cette dent
!...(19) »
Montholon
date
cette
intervention au 16 novembre 1817.
Pour lutter contre le scorbut, O’Meara
fait appel aux plantes antiscorbutiques
(fumeterre, cochléaria, etc.) et à un opiat
dentifrice contenant les mêmes plantes,
triturées avec de la conserve de rose (20).
Dans un rapport en date du 9 juillet
1818, O’Meara rapporte que : « Les
derniers jours de septembre (1817), (…)
les gencives (de l’Empereur) ont pris une
apparence spongieuse, scorbutique ;…
1er octobre 1817. (…) Trois molaires
étaient attaquées. Je jugeai d’après cette
circonstance qu’elles devaient en partie
être à cause des affections inflammatoires
des muscles et des membranes de la mâchoire. Je pensais en outre qu’elles avaient produit le
catarrhe. Je les arrachai à des intervalles convenables… Je conseillai pour détruire l’apparence
scorbutique qu’avaient prise les gencives, l’usage de légumes, des acides. Je réussis. Elle disparut,
reparut encore et fut dissipée par le même moyen… Langue presque constamment blanche (21)… »
D’après le maréchal Bertrand, Napoléon connaît d’autres problèmes dentaires après janvier 1818,
mais il reste très vague quant aux dates.
En 1821, dans la nuit du 4 au 5 mai, Napoléon décède vers 4 heures.
Après étude, Sten Forshufvud ( ? – 1985), dentiste et biologiste suédois, constate, d’après le
récit des différents témoignages, que l’Empereur aurait été atteint de 28 des 31 symptômes
présentés par un empoisonnement chronique à l’arsenic (22).
Concernant les symptômes bucco-dentaires développés par Napoléon pendant son exil,
Derobert et Hadengue apportent cette précision : « La stomatite ulcéreuse d’intensité variable prend
souvent, dans l’intoxication arsenicale chronique, l’aspect d’une pyorrhée alvéolo-dentaire (23)
… » Le traitement prescrit par O’Meara, à base de mercure et de calomel, n’a certainement pas
contribué à améliorer les choses.
Lors de l’autopsie de Napoléon qui se déroule le 6 mai 1821, à 14 h 30, d’après le compterendu écrit en 1823 par le Dr Walter Henry, médecin au 66 ème régiment d’infanterie britannique, « le
crâne ne fut pas ouvert (24). »
En 1821, lors de l’inhumation, les témoignages de Bertrand, de Montholon, de Marchand,
d’Ali, d’Antommarchi, de Darroch et des officiers anglais signalent que le visage, et la tête sont
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entièrement rasés, que la bouche est fermée, et que les traits sont profondément altérés, rendant le
visage défiguré, et méconnaissable.
Lors de l’exhumation faite à Sainte-Hélène, le 15 octobre 1840, le corps trouvé dans le
cercueil est quasiment intact. Près de vingt années après, le processus de dégradation aurait-il pu
s’arrêter ?
Le chirurgien-major Guillard, seul médecin présent lors de l’exhumation sur l’île, procède
aux premières constatations. Sa description est extrêmement éloquente (25). « La tête, un peu
élevée, reposait sur un coussin ; le crâne, volumineux, avec un front haut et large, se présentait
couvert de téguments jaunâtres, durs et très adhérents. Tel paraissait ainsi le contour des orbites
dont le bord supérieur était garni de sourcils. Sous les paupières, se dessinaient les globes
oculaires qui avaient perdu peu de choses de leur volume et de leur forme (…). Les joues étaient
bouffies (…) ; les lèvres amincies étaient écartées, trois dents incisives extrêmement blanches, se
voyaient sous la lèvre supérieure qui était un peu relevée sur la gauche. (…) »
Le médecin affirme également que le visage du mort porte de la barbe et la tête, des
cheveux. Les traits sont sans altération, jeunes et nobles (26).
Dans son rapport de 1825, le Dr Antommarchi affirme que : « … Sa bouche conservait
l’expression du sourire, à cela près que du côté gauche, elle était légèrement contractée par le rire
sardonique… » Antommarchi y confirme que le corps n’a pas été embaumé. Le médecin se serait
essayé enfin à la phrénologie sur le crâne du défunt.
Il est constaté une brosse à dents dans tous les nécessaires de campagne de l’Empereur (28).
C’est le cas de celui qui appartenait au musée Carnavalet à Paris. Ce nécessaire est l’œuvre de
Biennais, un maître tabletier, orfèvre installé dans la capitale, qui l’a achevé en 1805.
Ce nécessaire a été remis par Napoléon au général Bertrand qui devait le transmettre au roi
de Rome à l’occasion de ses seize ans. Ne pouvant le faire, le militaire l’a légué à la ville de Paris,
en 1840.
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Un autre nécessaire aurait été « acquis par la famille de Rotshschild auprès d’un soldat qui
l’aurait subtilisé dans les bagages du train de Napoléon en 1815, à la bataille de Waterloo (30). »
Ces deux derniers nécessaires sont dits de « portemanteau », plus facilement transportables que les
grands nécessaires en vermeil ou en argent. Napoléon en a acheté plus de douze qui ont coûté chacun 400
francs de l’époque. Il aurait offert le dernier ci-dessus à Las Cases en octobre 1815, à Sainte-Hélène.
L’Empereur aurait tenu ces propos : « Il y a bien longtemps que je l’ai, je m’en suis servi le matin de la
bataille d’Austerlitz (35). (…). »
Bibliographie :
1 - Lamendin Henri, Petites histoires de l’art dentaire d’hier et d’aujourd’hui (Anecdodontes), L’Harmattan
(éd.), Collection Ethique médicale, Paris, 2006, pp. 11-12.
2- Aiolfi Xavier, Après tout, je ne suis qu’un homme… Napoléon intime, SPE Barthélémy (éd.), Paris, 2009,
p. 18.
3- Lamendin Henri, « Napoléon, des dentistes et l’Histoire... », in Le Chirurgien-Dentiste de France, 613/01/2000 ; 966/967 : 66-71.
4- Tallandier M.A., Discours prononcé aux funérailles de Biennais, Paris 1843.
5- Dumas Alexandre, Les compagnons de Jéhu, Phoebus (éd.), Paris, 2006, p. 426.
6- Aiolfi Xavier, 2009, p. 25.
7- Rousseau Claude, « Histoire de l’aménagement du cabinet dentaire –L’instrumentation : les « outils à
dents » des nécessaires de Biennais. L’énigme du nécessaire dentaire de l’empereur de la Fondation
Napoléon », in Actes de la SFHAD, Saint Malo, 1998, http://www.bium.univ-paris5.fr, pp. 1-7.
8- Antommarchi F., Mémoires du Docteur F. Antommarchi ou les derniers momens de Napoléon, Librairie
Barrois L’Aîné, Paris, tome 2, 1825, p. 199.
9- Rousseau Claude, 1998, pp.1-7.
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10- Société Odontologique de Paris, « Les daviers de Napoléon », in http://www.sop.asso.fr, 2006, p. 4.
11- Lamendin Henri, 6-13/01/2000, pp. 66-71.
« Les ablutions terminées, il se nettoyait soigneusement les dents, il les brossait longuement avec une brosse
trempée dans un opiat d’une composition spéciale, puis il se rinçait la bouche avec un mélange d’eau-de-vie
et d’eau fraîche » (Cf. Cabanès A., Dans l’intimité de l’Empereur, Albin Michel (éd.), Paris, 1921, p. 57).
12- Lamendin Henri, Anecdodontes, Aventis (éd.), Paris, 2002, pp. 49-50.
13- Balcombe Betsy, Napoléon à Sainte-Hélène, Plon (éd.), Paris, 1898, pp. 22-23.
14- De Las Cases Emmanuel, Mémorial de Sainte-Hélène, Le Grand Livre du Mois (éd.), Tome IV, Paris,
1999, p. 64-119 (réédition de la première version de 1822).
Las Cases décrit les détails minutieux de la toilette de Napoléon. Après la barbe et le nettoyage du visage, en
dernière partie, « …Vient ensuite l’histoire des dents… » Las Cases est banni de Sainte-Hélène, en décembre
1816.
Il fait également allusion aux « symptômes scorbutiques » dont Napoléon a souffert pendant son exil dans
cette île.
15- Lamendin Henri, 6-13/01/2000, pp. 66-71.
Au musée Tussaud, à Londres, une dent de Napoléon, extraite par O’Meara, est exposée. La relique serait
une troisième molaire supérieure. Récemment, une de ses dents se seraient vendues pour la modique somme
de 19 336 euro.
16- Société Odontologique de Paris, 2006, p. 4.
17- Rousseau Claude, 1998, pp.1-7.
18- Société Odontologique de Paris, 2006, p. 4.
19- Bastien Jacques & Jeandel Roland, Napoléon à Sainte-Hélène – Etude critique de ses pathologies et des
causes de son décès, Le Publieur (éd.), 2005, pp. 26-29, 48, 53.
20- Lamendin Henri, 6-13/01/2000, pp. 66-71.
Plus tard, O’Meara commercialise le « dentifrice du docteur O’Meara, ex-Premier médecin de Napoléon à
Sainte-Hélène. »
21- Antommarchi F., 1825, tome 1, pp. 9-14.
22- Riaud Xavier, Les dentistes, détectives de l’Histoire, L’Harmattan (éd.), Collection Médecine à travers
les siècles, Paris, 2007, pp. 68-72.
23- Derobert L. & Hadengue A., Intoxications et maladies professionnelles, Flammarion (éd.), Paris, 1984.
Une stomatite est une inflammation de tous les tissus muqueux de la bouche et une pyorrhée est une
destruction tissulaire infectieuse.
24- Bastien Jacques & Jeandel Roland, 2005, pp. 101, 106, 112 et 120.
25- Roy-Henry Bruno, « Napoléon repose-t-il aux Invalides? », in Historia, 2000 ; 638 : 42-48.
26- Roy-Henry Bruno, 2000 ; 638 : 42-48.
27- Agence photographique Réunion des Musées Nationaux, photo Bricart Nicolas-Pierre, 2007, © Photo
RMN
Cette brosse à dents est exposée au château de Malmaison (92). Le manche est vermeil, les poils en sanglier
et la tête vissée interchangeable. Il porte, sculpté, le « N » impérial.
28- Bogopolsky Sacha, La brosse à dents ou l’histoire de la « mal aimée », CdP (éd.), Paris, 1995, p. 20.
29Fondation
Napoléon,
catalogue
« Trésors
de
la
Fondation
Napoléon », Paris, 2007, © Fondation Napoléon.
Ce nécessaire à dents contient exclusivement des instruments à détartrer.
30- Rousseau Claude, 1998, pp.1-7.
31- Agence photos Réunion des Musées Nationaux, Paris, 2009, © RMN/Jean-Gilles Berizzi.
32- Agence photos Réunion des Musées Nationaux, Paris, 2009, © RMN/Jean-Gilles Berizzi.
33- Agence photos Réunion des Musées Nationaux, Paris, 2009, © RMN/Christian Jean.
34- Agence photos Réunion des Musées Nationaux, Paris, 2009, © RMN/Gérard Blot/Jean Schormans.
35- Aiolfi Xavier, 2009, p. 181.
Toute référence à cet article doit préciser :
Riaud X. : Une histoire dans l'histoire : la bouche de Napoléon (1769-1821).
Clystère (www.clystere.com), n°9, 2012.
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Le Dr Xavier Riaud est l'auteur de nombreux ouvrages sur l'histoire dentaire. En voici deux parmi une
quinzaine :
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11
Les nouveaux instruments lyonnais
de la chirurgie de la cataracte au XVIIIe siècle.
Jacques VOINOT
E-mail : [email protected]
Après que Jacques Daviel (1693-1762) eut communiqué à l'Académie de Chirurgie, en 1752, sa
nouvelle technique d'extraction de la cataracte, ce fut l'enthousiasme, voire la folie.
Le problème était double : l'incision de la cornée (d'abord en bas, puis en haut) et en même
temps, la fixation du globe, car il n'y avait encore pas d'anesthésie locale. Car c'était bien plus
difficile à faire que l'abaissement du cristallin où il suffisait d'enfoncer une aiguille dans l'œil et de
« triturer » un peu pour faire tomber la lentille dans le fond. L'ouverture de la cornée, sur 180° au
moins, faisait prendre un risque majeur....
On se mit à inventer des instruments qui alliaient un couteau et un moyen de fixation : pique ou
anneau... Voilà une petite histoire mêlant, sur un sujet tout à fait particulier, à la fois l'ophtalmologie
et des Lyonnais , inventeurs et couteliers.
Le couteau à cataracte de Jean-Joseph Guérin :
Le premier qui se risqua à ce petit jeu fut Jean-Joseph Guérin (1731- ?), un Lyonnais du XVIIIe
siècle. En 1769, il publie un ouvrage : "Essai sur les maladies des yeux", imprimé à Lyon chez
Louis-Joseph Berthoud, dans lequel il décrit un couteau pour opérer la cataracte. On pique avec la
branche de droite et on tranche avec celle de gauche.
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Le couteau à cataracte de Pierre Guérin :
Jean-Joseph Guérin avait un frère plus jeune, Pierre (1740-1827), qui, bien qu'il fut chirurgieninterne de l'Hôtel Dieu de Lyon, ne put devenir chirurgien-major parce qu'il lui manquait la 5ème
année d'internat. Il partit à Bordeaux où il fit toute sa carrière, et y resta célèbre pour son habileté à
opérer la "pierre".
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Doué d'une imagination fertile comme son frère, il inventa lui aussi un "couteau " pour l'incision
inférieure de la cornée.
Dessin du couteau de Pierre Guérin dans le catalogue de Blasius, 1844 © J.Voinot
Le couteau de Pierre Guérin dans une boîte d'instruments (collection particulière)
Couteau signé Grangeret, coutelier à Paris - © J.Voinot.
Signature de Grangeret sur la boîte du couteau
de Pierre Guérin - © J.Voinot.
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Le couteau de Pierre Guérin était utilisé en plaquant l'anneau supérieur sur la cornée, puis en
faisant agir le couteau qui était propulsé par un système à ressort.
Les deux images ci-dessus montrent, à gauche, l'instrument de Pierre Guérin armé, à droite le
mécanisme intérieur de l'instrument désarmé. En haut, l'anneau d'appui sur la cornée. L'anneau
coiffe la cornée, immobilisant le globe oculaire et le couteau fait une incision de toute la partie
supérieure de la cornée, au limbe, d'environ 120°, que l'on complète aux ciseaux à 180, voire 200°,
comme dans toutes les techniques d'extraction.
Un autre couteau existe dans les collections
désormais inaccessibles du musée de la médecine à
l'Hôtel-Dieu de Lyon. Le créateur est inconnu, et cet
instrument n'a pas de nom précis. Il s'agit d'un couteau
à cataracte, signé Driant à Lyon, donc datable du
XVIIIe également. Jean Driant était coutelier et a
fondé sa maison à Lyon en 1785. Curieusement, le T
final de Driant est absent du poinçon.
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Ce couteau dispose également d'un anneau
d'appui sur la cornée. La lame est déclenchée par
un système mécanique, et vient inciser la cornée
à moitié (deux images ci-dessus).
Toute référence à cet article doit préciser :
Voinot J. : Les nouveaux instruments lyonnais de la chirurgie de la cataracte au XVIII e siècle.
Clystère (www.clystere.com), n°9, 2012.
Clystère, n° 9 – Avril 2012
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SOS : une pince à anneaux pliants
Philippe Lépine (Lyon) nous a proposé d'interroger les lecteurs de Clystère sur une pince à
anneaux pliants, qu'il a pu observer et photographier au Musée des Hospices à l'Hôtel-Dieu de
Lyon. Les collections de ce musée, actuellement fermé, sont inaccessibles. Une réouverture est
espérée dans quelques années au sein d'un « musée de la Santé » mais pour le moment les
collections sont sous des draps. Tous les amoureux de patrimoine médical espèrent qu’elles ne
seront pas vandalisées...
Philippe Lépine apporte divers éléments et arguments de datation :
Il s’agit d’une pince à anneaux pliants.
C’est très certainement une pince tire-col de Pozzi. Elle n’a pas de marque de fabrique.
On a tout lieu de penser qu’elle a été construite pour saisir le col utérin à travers un spéculum
tubulaire de type Ferguson ou Cusco. Le retrait du spéculum en laissant la pince en place serait
impossible à cause des anneaux, sauf si ces anneaux pouvaient s’effacer. C’est donc, à son avis, le
but que s’est fixé le constructeur.
Cette pince n’a pas de marque, mais elle a une articulation démontable à tenon ce qui permet de la
dater. Le brevet, contesté par Mathieu, a été pris par Collin en 1851. Pendant 15 ans, la mention du
brevet aurait dû apparaître sur l’instrument : comme cette mention est absente, cela voudrait dire
qu’elle est d’après 1866.
Cette articulation, fragile, a été supplantée en France à la fin du siècle par l’articulation à doigt (de
Collin, aussi).
Nous espérons qu’un lecteur de « Clystère » pourra éclairer sa lanterne ! Toute information,
observation ou commentaires est à envoyer à : [email protected]
Merci d'avance.
Clystère, n° 9 – Avril 2012
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Clystère, n° 9 – Avril 2012
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Collectionneurs en danger ?
Radioactivité et instruments médicaux anciens.
Jean-Pierre MARTIN
Service de Gériatrie, Centre Hospitalier Jean Leclaire
Le Pouget – cs80201 - 24206 SARLAT cedex
E-mail : [email protected]
Une histoire récente a défrayé la chronique à Lyon (1).
En juillet 2011, un particulier a contacté l'ANDRA (Agence Nationale pour la gestion des
Déchets Nucléaires) à propos d'un coffre contenant des objets médicaux utilisés dans les années
1920 à 1940 par son grand-père radiologue. Ces objets contenaient du radium.
Le 29 février 2012, lorsque les techniciens de l'Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire
(IRSN) sont intervenus à la demande de l'ANDRA pour collecter ces objets, il a été mis en évidence
une contamination du hall de l'immeuble par des poussières radioactives. Les habitants de
l'immeuble ont dû être évacués, puis ont été autorisés à regagner leur domicile après l'intervention
de l’autorité de sûreté nucléaire (ASN) qui a rapidement sécurisé les lieux.
Un arrêté préfectoral a fait établir une cartographie précise de la contamination fixée depuis des
années (présence du cabinet de radiologie dans l'immeuble et des matériels anciens remisés dans la
cave) et des traces de contamination détectées dans les parties communes. Cette cartographie n'a
mis en évidence que de très faibles taux de contamination, confirmant l'absence de risque sanitaire.
Malgré tout, un assainissement des parties communes a été réalisé. L'accès au sous-sol de
l’immeuble où sont encore stockés les instruments anciens au radium, a été rendu impossible.
Le sous-sol a été isolé par un sas, afin d'éviter la dissémination des poussières contaminées vers
les parties communes assainies. Les objets anciens au radium feront l’objet d’un conditionnement
spécial afin de garantir leur évacuation dans de bonnes conditions de sécurité. Ces opérations
complexes seront assurées dans quelques mois par l’ANDRA, supervisée par l’ASN.
Petit rappel historique sur la radioactivité
Le soir du 8 novembre 1895, Wilhelm Konrad von Röntgen (18451923), étudiait les effets du passage d'un courant à haute tension en
atmosphère raréfiée, à l'aide d'un tube de Crookes-Hittford conservé au
musée de Munich. Un papier enduit de platinocyanure de baryum était
déposé à proximité, et, au grand étonnement de Röntgen, devint
fluorescent. Faisant preuve d'une grande intelligence, le physicien fut
persuadé d'avoir mis en évidence une radiation nouvelle imperceptible à
la rétine, différente de la lumière et des rayons cathodiques découvertes
en 1879, se propageant en ligne droite, capable de traverser des corps
opaques et d'en donner une image sur une plaque photographique. Il
baptisa ces rayons mystérieux « Rayons X ». Röntgen réalisa alors la
première radiographie de l'histoire, celle de la main de sa femme ornée
d'une bague. Il présenta sa « communication préliminaire sur une
nouvelle variété de rayons » le 28 décembre 1895 à la Société Médico-physique de Würzburg. Elle
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fut relayée au monde par la presse scientifique le 6 janvier 1896. La diffusion de la méthode de
radiographie et son utilisation pratique furent très rapides (2).
En revanche, les rayons de Becquerel, découverts par Henri Becquerel n'ont pas eu le même
impact. Marie Curie commença en 1897 ses travaux sur les rayonnements produits par l'uranium
(appelés alors rayons uraniques parce que considérés comme spécifiques à l'uranium).
Assistée de son mari, Pierre Curie et de son beau-frère, Jacques Curie, elle démontra que les
rayons de Becquerel étaient une propriété de l'atome et non une propriété chimique. Recherchant
des minéraux radioactifs capables de produire ce rayonnement inconnu, le couple identifia le
polonium, puis le radium (neuf cent fois plus rayonnant que l'uranium).Le couple Curie et Henri
Becquerel reçurent le Prix Nobel de Physique en 1903 pour leurs travaux sur la radioactivité.
Utilisation pratique des substances radioactives au début du XXe siècle (3)
La période qui suivit la découverte des rayonnements ionisants fut marquée par un engouement
du public et des constructeurs pour ces matériaux. Le radium était considéré comme bénéfique à
petite dose, bien que très destructeur à forte dose.
Si la curiethérapie utilisée pour la destruction des cellules cancéreuses relevait du domaine
médical, d'autres applications se multiplièrent dans le domaine « grand public ».
Stand « Tho-Radia » : dentifrice et crèmes de beauté au Thorium-Radium !
De faibles quantités de radium ou de thorium furent introduites dans des crèmes de beauté pour
gommer les rides. On trouva aussi des rouges à lèvres irradiants, des médicaments pour les
bronchites, mais le plus grand succès fut celui que connut l'eau radioactive, vendue à domicile ou
fabriquée à la maison à l'aide de fontaines ou de cafetières au radium.
Le radium et le tritium furent de la même manière largement utilisés pour rendre fluorescents les
aiguilles de réveil, de boussoles ou de cadrans dans l'aéronautique.
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Quand s'inquiéter ? (3)
Les collectionneurs, comme les conservateurs des musées d'histoire de la médecine seraient bien
inspirés d'avoir une connaissance minimale des risques liés à la radioactivité des instruments
médicaux anciens. Il est en effet toujours possible que les instruments anciens aient été contaminés
au voisinage de sources radioactives, à une époque où la radioprotection n'était pas aussi
développée qu'aujourd'hui. On l'a vu avec d'anciens matériels de radiologie conservés dans une cave
lyonnaise depuis presque cent ans.
Il convient donc d'être extrêmement prudent devant tout objet ou
emballage portant le célèbre « trèfle radioactif », qui représente le
minerai d'uranium (le point central) et ses radiations (les trois feuilles).
Ce sigle fut inventé en 1946 dans le laboratoire de radioactivité de
l'université de Berkeley en Californie. Les objets qui le portent (ou
leurs emballages) sont donc « récents » et postérieurs à 1946.
Pour les objets médicaux datant d'avant 1946, pas de marquage
particulier. Il faut donc se méfier d'objets ou d'instruments
conditionnés ou conservés dans du plomb ou du béton. Un objet datant d'avant 1960 qui brille dans
le noir sans avoir été exposé pendant deux jours à la lumière est potentiellement radioactif !
Il est possible de s'équiper d'un compteur Geiger capable de détecter les rayonnements béta,
gamma et X. En fonction de sa sensibilité, les prix varient de 200 à 500 euros pour des modèles
grands publics. Un investissement peut-être rentable pour les collectionneurs d'instruments de
radiologie...
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Conduite à tenir (3)
Face à un objet suspect de radioactivité, il convient de ne pas le manipuler afin de ne pas être
contaminé par les éventuelles radiations.
Éviter les objets médicaux anciens à risques : matériels de radiologie, médicaments anciens
(emballages même vides) à base de Radium ou Thorium.
Il convient, en cas de doute, de contacter l'ANDRA qui se chargera de vérifier si l'objet est
radioactif et si besoin de l'évacuer.
ANDRA : www.andra.fr , Tel : 01.46.11.83.27 ou par mail: [email protected].
Petit guide de l'ANDRA destiné à la sensibilisation du public :
http://www.andra.fr/producteurs/download/site-principal/document/objets_radioactifs.pdf
Références :
(1) dépêche AFP, 29/02/2012.
(2) Bariéty M., Coury C. : Histoire de la médecine, Fayard, 1963.
(3) Petit guide de l'ANDRA destiné à la sensibilisation du public :
http://www.andra.fr/producteurs/download/site-principal/document/objets_radioactifs.pdf
Toute référence à cet article doit préciser :
Martin JP : Collectionneurs en danger ? Radioactivité et instruments médicaux anciens. Clystère
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A
découvrir ,
signalé
par
le
Dr
Olivier
Walusinski
(spécialiste
du
baillement :
http://www.baillement.com), le site du Virtual Laboratory (Essays and Resources on the
experimentalization of life) qui comporte de nombreux instruments scientifiques utilisés en médecine
expérimentale. Une réalisation de l'Institut Max Planck pour l'histoire des sciences de Berlin.
Lien vers ce site : http://vlp.mpiwg-berlin.mpg.de/essays/picturearchive?m=2010-11 .
--------------------------------------------------Sauvegarde du patrimoine médical lyonnais : espoirs et inquiétudes mêlés suite à la fermeture du musée
des hospices civils situé à l'Hôtel-Dieu de Lyon. Une page du site de l'Université de Lyon est consacré au
projet de regroupement des divers musées de la médecine lyonnais en une seule entité.
http://spiralconnect.univ-lyon1.fr/webapp/website/website.html?id=1338520
Suite à L'image du mois de Mars 2012, sur le secret de l'échelle de Monoyer, Bernard Petitdant nous
signale une biographie intéressante du Pr Monoyer, sur le site consacré aux professeurs de médecine de
Nancy. Voir la page ici : http://www.professeurs-medecine-nancy.fr/Monoyer_C.htm
N'hésitez pas à commenter les articles parus ou à poser des questions sur des sujets qui vous tiennent à
coeur, j'en ferai état dans le courrier des lecteurs.
Prochain numéro :
1er Mai 2012
Clystère, n° 9 – Avril 2012
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