l`hémodialyse nocturne - Société de Néphrologie
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l`hémodialyse nocturne - Société de Néphrologie
L’hémodialyse nocturne Guillaume JEAN Centre de Rein Artificiel, Nephrocare, Tassin la Demi-lune, France. Introduction Sous le vocable « hémodialyse nocturne » se cache un autre concept que celui d’un horaire particulièrement tardif des séances de dialyse. En effet, l’hémodialyse nocturne (HDN) est le plus souvent associée à une stratégie particulière qui comporte un allongement de la durée et/ou une augmentation de la fréquence des séances de dialyse afin d’en améliorer la tolérance et l’efficacité. Il est donc difficile de séparer les deux concepts et nous consacrerons une grande part de notre exposé à ces dialyses particulières, parfois appelées « alternatives ». À partir d’une perspective historique, nous développerons les arguments pour le maintien et même le développement de cette HDN. Nous rapporterons notre longue expérience de l’hémodialyse nocturne longue (HDNL) avec les nombreux avantages, mais aussi les quelques inconvénients que procure ce traitement particulier. Historique Le fonctionnement rénal normal de l’homme étant de 168 h/semaine, l’organisation des séances d’épuration extrarénale a toujours cherché le meilleur compromis entre cette épuration continue physiologique et une contrainte acceptable pour les patients et la société. La durée des séances avait été fixée de manière empirique à 3 x 8 heures à la fin des années soixante [1], à une époque où près de la moitié des patients étaient en dialyse à domicile (B. Scribner en 1960). Dès les années 70, des expériences de dialyses plus fréquentes ont été réalisées permettant d’obtenir une dialyse plus « physiologique ». Le besoin de dialyser des patients toujours plus nombreux d’une part, et la rareté, le coût et les progrès des équipements d’autre part, ont conduit à raccourcir la durée des séances jusqu’à un compromis largement accepté de 3 x 4 heures comme dialyse dite « conventionnelle » (HDC) [2], bien qu’éminemment non-physiologique. Cependant, la communauté néphrologique est consciente des insuffisances de cette stratégie dans un certain nombre de cas. La surmortalité des patients hémodialysés (10 à 20% par an) comparée à la population générale [3] a conduit à imaginer des stratégies alternatives pour améliorer la survie et la qualité de vie des patients. On distingue l’hémodialyse quotidienne (HDQ), l’hémodialyse longue (HDL) et l’hémodialyse nocturne (HDN). L’HDN pouvant être longue (HDNL) ou quotidienne (HDNQ) ou les 2 à la fois (HDNLQ). - 85 - Cette HDNLQ représentait moins de 0,4% des patients dialysés aux USA en 2003 dans moins de 15 centres, l’hémodialyse à domicile représentant moins de 1% des patients. Le programme d’HDNLQ a surtout été développé au Canada et en Australie et le plus souvent à domicile. En France, à part le centre de Tassin où les séances en centre et à domicile sont restées longues depuis les années 60, d’autres équipes ont développé plus récemment des programmes de dialyses longues, fréquentes et plus volontiers nocturnes, souvent à domicile, mais également sur des programmes particuliers en centre ou en autodialyse. Les données actuelles de la littérature La dialyse adéquate ? La première étude prospective de la National Coopérative Dialysis Study (NCDS) au début des années 80 [4] avait montré, sur la base du Kt/V, que la durée des séances n’était pas associée significativement à la survie (p= 0,056). Les formules de Kt/V sont depuis devenues très populaires jusqu’à devenir le critère principal de la quantité, voire de la qualité de la dialyse. Cependant, il est évident que le K (clairance de l’urée) et le t (durée de séance) ne sont pas équivalents et que l’on ne peut faire baisser le temps indéfiniment en augmentant la clairance. La surmortalité des patients aux USA dans les années 80 a conduit à augmenter les durées de séances au milieu des années 90. Les cibles de Kt/V, établies pour des dialyses conventionnelles, ne sont pas utilisables pour des dialyses fréquentes (notion de TAC-Urée). Car, même si la clairance est censée rester stable au cours d’une séance conventionnelle, le transfert de masse est plus important en début de séance (gradient de concentration) expliquant l’efficacité supérieure de la dialyse quotidienne. Par ailleurs, le terme de dialyse adéquate devrait non seulement assurer un Kt/V hebdomadaire supérieur à 3,6, mais aussi une vie normale sans symptômes liés à la dialyse, une situation hémodynamique et métabolique stable, une qualité de vie et surtout une espérance de vie proches de celles assurées par la transplantation. Ceci est loin d’être le cas avec une dialyse conventionnelle. Les bénéfices cardiovasculaires des dialyses longues et/ou fréquentes Ces bénéfices ont été largement démontrés à partir d’études observationnelles et de petites séries non-contrôlées. L’étude DOPPS, registre prospectif international, a montré qu’une ultrafiltration supérieure à 10 ml/kg/h était associée à une - 86 - surmortalité et à une augmentation de 30% des chutes de pression artérielles [5], ces chutes de tension conduisant souvent à une surcharge volémique en raison des difficultés à atteindre le poids sec [6]. Cette surcharge hydrosodée favorise à son tour l’hypertension artérielle (HTA), l’hypertrophie ventriculaire gauche (HVG) et l’insuffisance cardiaque [7]. Il a été montré que l’augmentation de la durée des séances de dialyse améliorait la tolérance des sessions [5, 8, 9], et que la dialyse quotidienne diminuait aussi la fréquence des hypotensions artérielles [10]. Dans une étude récente, la survie des patients en HDNLQ est rapportée très proche de celle des patients transplantés[11]. L’étude DOPPS a aussi montré que la survie des patients dialysés était influencée par la durée des séances de dialyse [5]. Augmenter la fréquence et la durée des séances est donc associé à la correction de l’HTA [12], de l’HVG [13], de la fraction d’éjection du VG [14] et à la diminution des résistances périphériques [15]. Une amélioration des apnées du sommeil a également été rapportée [16]. Les bénéfices métaboliques des dialyses longues et/ou fréquentes L’ HDNL (3 x 8 hr) est pratiquée depuis plusieurs années, notamment dans quelques centres en Italie. Les résultats semblent probants avec une amélioration de l’anémie, de l’état nutritionnel, de l’hyperphosphatémie et de l’HTA [17-19]. L’amélioration de l’anémie et de la résistance aux agents stimulant l’érythropoïèse (ASE) est probablement en rapport avec l’existence d’inhibiteurs circulants de l’hématopoïèse mieux épurés par cette dialyse longue. Cependant, des dialyses plus fréquentes peuvent être responsables d’une augmentation de la perte en fer. L’épuration des phosphates en dialyse est dépendante de la durée de la séance [20, 21]. L’HDQ courte apparait donc moins performante pour l’épuration du phosphore [22], d’autant plus que les apports en protéines augmentent souvent et que l’état nutritionnel s’améliore [23], l’augmentation de l’appétit pouvant être due à une meilleure épuration de certaines toxines anorexigènes. Par ailleurs, l’étude DOPPS a montré que l’appétit était dépendant de la durée des séances[24]. Cet effet pourrait être expliqué par un effet anti-inflammatoire. En HDNLQ, l’épuration des phosphates est tellement importante qu’il est souvent nécessaire d’introduire du phosphore dans le dialysat [25]. La diminution de la phosphatémie et de la dose nécessaire de chélateurs calciques s’accompagne souvent d’une augmentation de la PTH [19] qui devra être compensée par un apport de vitamine D ou par une augmentation du calcium du dialysat [22]. L’amélioration du produit phosphocalcique peut être responsable, au moins en partie, de la stabilisation ou de l’amélioration des calcifications vasculaires [26]. - 87 - Les problèmes économiques Le surcoût de ces dialyses alternatives reste un frein très important à leur développement. Cependant, une étude australienne a montré qu’une HDN à domicile était moins chère qu’une HDC en centre [27]. La dialyse quotidienne à domicile aurait un coût équivalent à la dialyse péritonéale assistée. Le problème est donc essentiellement celui de la dialyse en centre. L’HDL (3 x 8 h) pourrait être une alternative à la HDNLQ en réduisant ses coûts [18]. Actuellement, une hémodialyse plus fréquente est plutôt favorable ou neutre sur le plan économique pour les structures de dialyse, puisque chaque séance est facturée sur une base de 4 heures. Le surcoût est par contre majeur pour l’assurance maladie qui prend en charge le remboursement des séances et des transports supplémentaires. Par contre, une dialyse plus longue ne coûte rien de plus à l’assurance maladie, le surcoût (eau + concentrés + personnel) étant compris dans le forfait et reste à la charge du centre de dialyse ce qui reste pénalisant. La qualité de vie La qualité de vie liée à ces stratégies alternatives est réputée être améliorée, mais les études ont été le plus souvent réalisées chez des patients en dialyse à domicile. Une étude a montré une qualité de vie équivalente des patients en HDN à domicile et en dialyse péritonéale [28]. L’HDNQ et/ou longue semble augmenter les capacités physiques à l’effort [29]. La plupart des études observationnelles rapportent que ces dialyses alternatives améliorent plusieurs symptômes urémiques tels le prurit, les céphalées, les crampes, l’asthénie, l’insomnie, les fonctions sexuelles et cognitives ainsi que les scores de dépression. Problèmes divers Les ponctions plus fréquentes en HDQ peuvent avoir des conséquences sur les abords artério-veineux (sténoses, anévrysmes), mais cela reste théorique, car aucune étude n’a rapporté de différences bien nettes. La technique du « button hole » répond en partie à cette problématique. Une héparinisation plus fréquente ou plus longue pourrait aussi avoir des effets délétères (saignements, alopécie, ostéoporose…). - 88 - L’expérience de Tassin en hémodialyse longue nocturne Le centre de Rein artificiel de Tassin a été fondé en 1969 par le Dr G. Laurent. La dialyse longue était la seule stratégie utilisée à cette époque où la dialyse était essentiellement réalisée à domicile et la nuit. Depuis les années 80, un nombre croissant de patients a vu diminuer la durée des séances en centre, sauf en dialyse de nuit qui reste le domaine de la dialyse longue par excellence. L’hémodialyse longue (HDL) de Tassin est connue pour apporter un excellent contrôle tensionnel avec une restriction sodée et un sodium du dialysat à 138 mmol/l en moyenne [30]. Nous avons montré que l’HDL permettait également un meilleur contrôle des phosphates (< 10% d’hyperphosphatémie) avec moins de 40% de patients nécessitant la prescription d’un chélateur [31], tout en assurant un apport protéique de 1,2 g/kg/jour en moyenne. Une stratégie individualisée permet d’atteindre les cibles de KDOQI du métabolisme minéral dans un grand nombre de cas [32]. Sur le plan nutritionnel, notre équipe a montré que les patients ayant augmenté le temps de séance de 3 x 5 à 3 x 8 h ont amélioré leur état nutritionnel et leur HTA, à l’inverse de ce qui a été observé en cas de réduction de la durée des séances [33]. Actuellement (2009) Cinquante-neuf patients sont en dialyse de nuit d’une durée supérieure à 5 heures dont 8 patients en autodialyse.L’autonomie pour la ponction de l’abord vasculaire et pour la gestion du générateur n’est pas demandée en centre. Les patients doivent avoir un minimum de problèmes médicaux et notamment pas de problèmes récurrents d’abord vasculaire. Il doit s’agir de patients calmes et valides. L’HDNL se déroule dans deux salles de 15 postes. Les branchements ont lieu entre 17h et 22h30, un repas est servi vers 19h. Les débranchements ont lieu entre 23h et 5h30. Un petit déjeuner est proposé avant le retour à domicile des patients. Le personnel de nuit comporte 3 infirmières, 1 aide soignante et 1 néphrologue de garde. Chaque patient dispose d’un lit électrique équipé d’une télévision et d’un casque audio. Le matériel comporte des filtres Fresenius© FX 80 ou FX100, des générateurs 5008. Il n’y a pas d’hémodialfiltration pour ces séances longues et 95% des abords vasculaires sont des fistules artérioveineuses natives avec la technique du « button hole ». La concentration du sodium dans le dialysat est en moyenne de 138 mmol/l, celle du calcium entre 1,25 et 1,75 mmol/l (moyenne 1,5 mmol/l), les débits du dialysat sont de 500 ml/min et les débits sanguins compris entre 220 et 360 ml/min. - 89 - Les résultats de l’HDNL Moins de 1% des séances s’accompagnent de chute de pression artérielle, moins de 3% de crampes. Aucun patient ne prend de traitement antihypertenseur. Moins de 30% des patients ont besoin de chélateurs du phosphore. Le Kt/V moyen par séance est de 2,2. Pourquoi la nuit ? Résultats de l’enquête réalisée en 2008 chez les patients en HDNL à Tassin : -37/59 ont répondu à l’enquête : 26 hommes et 11 femmes : 62% ont plus de 60 ans et 14% moins de 40 ans. -17/37 ont moins de 5 ans d’ancienneté en dialyse. - 73% ont choisi de venir à Tassin pour le programme de nuit. - 65% ont une expérience de dialyse conventionnelle préalable. - 75% apprécient la longueur de leur séance, 25% souhaiteraient faire une heure de moins, aucun ne souhaite un retour en dialyse conventionnelle. - 89% apprécient ce traitement, 98% ne souhaitent pas dialyser la journée. - Les raisons du choix de cette stratégie: ● 21% pour travailler à plein temps, ● 73% pour avoir des activités sociales et familiales, ● 70% pour la qualité du traitement, ● 73% pour combiner sommeil et dialyse. - Le sommeil : ● 86% dorment au moins 4 heures pendant la dialyse, ● 24% jugent leur sommeil insatisfaisant et prennent un somnifère en dialyse et à la maison, ● 30% restent finir leur nuit après leur débranchement, ● 81% se rendorment en rentrant chez eux (sauf ceux qui travaillent). La dialyse nocturne longue (3 x 6 à 3 x 8 h) répond à une demande des patients et leur degré de satisfaction reste important. Les bénéfices (Tableau 1) sont d’ordre médical, mais concernent également la qualité de vie physique et socioprofessionnelle. Malheureusement, la prise en charge de cette HDNL reste déficitaire pour la structure avec les contraintes actuelles en matériels et en personnels qui ont évolué et qui ne sont plus couvertes par le forfait des séances basé sur la dialyse conventionnelle. Ceci explique qu’il est pratiquement impossible pour des structures privées de mettre - 90 - en place ce genre de stratégie de dialyse. A Tassin, la survie de cette stratégie reste basée sur la conviction des néphrologues et sur le maintien d’une demande qui reste forte. Conclusion La dialyse longue de nuit permet une meilleure réadaptation socioprofessionnelle par la libération de la période diurne et par une meilleure tolérance et efficacité des séances (tableau 1). Cette stratégie répond à une demande des patients aussi bien par les horaires proposés que par la qualité du traitement. Sur le plan médical, et comme c’est trop souvent le cas pour les données de morbi-mortalité en dialyse, les prises de position en faveur des dialyses longues et/ou fréquentes n’ont que la possibilité de s’appuyer sur des études observationnelles. Nous attendons donc des résultats d’études randomisées comparant ces différentes stratégies à la dialyse conventionnelle. Ces dialyses alternatives nocturnes restent très marginales, car peu de structures peuvent les proposer. En effet, même si elles peuvent convaincre les néphrologues et les patients de leurs bénéfices, ces stratégies se heurtent à d’importants obstacles, surtout d’ordre économique et organisationnel. - 91 - Références. 1 Thomson GE, Waterhouse K, McDonald HP, Jr., Friedman EA: Hemodialysis for chronic renal failure. Clinical observations. 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