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N°17 - AVRIL 2016 LE JOURNAL Sommaire ■ Vie Coopérative ■ Infos par métiers VIE DE LA COOPERATIVE Le Lot était en campagne au Salon pages 2 à 5 PALMIPÈDES pages 6 à 24 BOVINS OVINS PORCINS PALMIPÈDES FRUITS ET LÉGUMES CÉRÉALES DISTRIBUTION VITICULTURE pages 2-3 page 16 Mobilisation pour rebondir face à la crise p. 6 à 11 p. 11 à 13 p. 14 à 15 p. 16 p. 17 à 18 FRUITS ET LEGUMES p. 19 BC Fruits, nouvelle référence en prune p. 19 à 21 p. 22 à 23 ■/HoOGHO LQIR page 19 p. 24 / ¹GLWRULDO CAPEL, UNE COOPÉRATIVE, UN GROUPE AGROALIMENTAIRE AU SERVICE DU MONDE RURAL CHRISTIAN DELRIEU L’agriculture française traverse une période très difficile. Des exploitations, hier performantes, bien gérées, subissent aujourd’hui une baisse des prix d’achat de leurs produits ou des accidents sanitaires qui mettent en péril leur maintien. Plus que jamais, la solidarité entre nos diverses productions au sein du Groupe doit rester le fondement de notre outil coopératif. Aider nos adhérents, associés coopérateurs fidèles, à traverser une période difficile sur leur exploitation, est un gage de confiance et de réussite pour notre coopérative. Le soutien du Groupe au service et au développement d’une filière, une force qui a déjà fait ses preuves. La recherche de plus-values au sein de nos productions de qualité (Label, AOP, IGP) ne pourra se réaliser qu’avec de nouveaux investissements ou des recherches de partenariats. Cela nous permettra une modernisation de nos outils en aval, capables, demain, de répondre au souhait de nos producteurs et des consommateurs avides de connaître la provenance du contenu de leur assiette. Pour réussir et poursuivre ces investissements et son développement, une gestion rigoureuse, bien maîtrisée, production par production, activité par activité, est nécessaire. Seuls de bons résultats et une bonne santé financière du groupe assurera demain notre devenir, notre indépendance et le maintien de notre pouvoir décisionnel au plus proche de vous tous, agriculteurs et salariés. Préparer l’avenir, c’est se fixer des objectifs, des orientations. La réussite d’une entreprise ne se décrète pas, elle se construit. Une réflexion stratégique à 3-5 ans est en cours d’élaboration. Dans les mois qui viennent les priorités seront définies pour atteindre des objectifs à court, moyen et long termes. Michel Pélissier, notre directeur général, a toute l’expérience, le vécu et les compétences pour construire. Cela, aux côtés du comité de direction, d’une équipe technique, administrative et commerciale capable demain de faire face au nouveau défi d’un Groupe comme Capel. C’est avec le bureau et le conseil d’administration que ce projet stratégique sera construit et validé. Ensemble nous réussirons, si nous savons accepter de nous remettre en cause, d’intégrer de nouvelles organisations, de nouveaux fonctionnements avec, au sein des équipes, de jeunes cadres ou de jeunes administrateurs. Notre défi : c’est résister, s’adapter, se développer. “ 1RWUHG¹oF HVW U¹VLVWHUV DGDSWHU VHG¹YHORSSHU ” Résister, c’est le pari engagé aujourd’hui avec nos producteurs de palmipèdes et porcins les plus touchés par des problèmes sanitaires ou des cours du cadran au plus bas. La Quercynoise, avec de bons résultats 2014-2015, va soutenir ses 190 producteurs pour résister à ce brutal arrêt de production et préparer l’avenir de leur élevage avec une mise aux normes nécessaire pour beaucoup pour le passage en bande unique. La Quercynoise, un atout majeur pour ses producteurs. La forte baisse du prix du porc nous démontre une nouvelle fois notre bon choix en matière de développement de nos élevages vers des signes de qualité (Porc au grain du Sud Ouest, Porc du Limousin, Bleu blanc cœur, bio) ou des marques comme Gustoù. Près de 50% de nos porcs sont ainsi commercialisés. Des démarches sont en cours pour trouver des partenariats avec des coopératives ou des entreprises porteuses de plus-value en matière de porc sous signe de qualité. La direction générale et les responsables de la filière travaillent sur le sujet. Pour notre filière Fruit, le partenariat signé avec l’entreprise Boyer est le signe que Capel a toute sa place en matière de commercialisation de nos productions fruitières. La SAS BC Fruits (société commune entre la coopérative Capel et l’entreprise Boyer pour la commercialisation de la prune, NDLR) va nous permettre de mettre en commun les forces commerciales de chacun au service des producteurs de prunes, raisins et cerises. S’organiser, s’adapter pour exister demain est le pari que tous ensemble nous devons conduire à bien. Le Groupe Capel a des atouts. Rationnaliser, rechercher la performance au sein de notre entreprise sera un gage de réussite. Maintenir et soutenir des volumes de production, c’est être capable de permettre à nos agriculteurs et à nos éleveurs de vivre de leur métier. C’est avec des filières longues, bien organisées, capables de mettre en marche des produits élaborés porteurs de plus-value que notre Groupe confortera ses emplois et permettra à de jeunes agriculteurs de croire en leur métier. Je compte sur vous tous, coopérateurs, salariés, pour qu’ensemble le Groupe Capel poursuive sa marche en avant au service du monde rural. Merci à tous de votre confiance. Christian Delrieu Président du Groupe Capel LE JOURNAL N°17 - AVRIL 2016 Responsables de la publication : Christian Delrieu – Michel Pélissier – Francis Teillard Rédaction – Coordination : Francis Teillard – Caroline Dziegiel Ont contribué à la réalisation de ce numéro : Jean-Pierre Faucher – Philippe Bressac – Joël Laverdet – Gérard Lavinal – Jean-Luc Fouraignan – Florent Lacroix – Thomas Beauvillain – Cédric Cavalié – Benoit Pépin – Vincent Bomparet – Johann Sarcy Conception & mise en page : Sarl Sepaq Imprimerie : RotoGaronne / 6 800 exemplaires N° ISSN : 2114-2688 Crédits photos : Pierre Lasvenes – Sarl Sepaq – Groupe Capel -------------------------------------------------------------------------------------CAPEL - Coopérative Agricole des Productions et Elevages "La Quercynoise” - 267, av. Pierre Sémard - B.P. 119 - 46002 Cahors Cedex - Tél. 05 65 20 55 00 - Fax : 05 65 20 55 19 - – Site web : www.capel.fr – Contact : [email protected] 2 LE J O U R N A L - 1 7 - A V R I L 2 0 1 6 Vie de la coop 8QHVHPDLQHDX6DORQGHO $JULFXOWXUH Le Salon International de l’Agriculture 2016 a fermé ses portes. La 53e édition s’est déroulée dans un contexte difficile pour l’agriculture française. Les agriculteurs, les éleveurs sont à bout. Ils ne veulent plus des aides, mais une juste reconnaissance de leur travail à travers les prix. Néanmoins, les éleveurs et producteurs exposants ont tenu à « faire le job », avec professionnalisme, en offrant une belle image de leur métier, en expliquant avec patience et pédagogie les satisfactions comme les contraintes. Le Salon a enregistré cette année une baisse de fréquentation de l’ordre de 10 %. Les attentats, la crise agricole actuelle, l’ambiance générale ont certainement influencé cette baisse du nombre de visiteurs. Néanmoins, ce sont 611.000 personnes qui ont parcouru en famille, en groupe, voire en solo, les allées du Parc des expositions, témoignant de l’attachement profond qu’elles ont pour cette agriculture aujourd’hui en danger. A en croire les récents sondages, les Français sont encore très attachés à leurs agriculteurs. En effet, 70 % des consommateurs disent qu’on peut avoir confiance en nos agriculteurs et 60 % d’entre eux estiment qu’on peut payer plus cher pour des produits français. Nous nous devons d’être présents sur des manifestations comme celles-ci. Si nous n’y sommes pas, les « autres » y seront. Les grandes enseignes de la distribution s’affichent en effet désormais sans complexe. Un certain nombre des 30 producteurs de lait de la Coopérative Cant’Avey’Lot concourrent également à l’animation de cette journée. L’occasion pour leurs dirigeants et commerciaux d’aller à la rencontre des Parisiens et autres clients potentiels, de mettre en avant la particularité de ce lait, riche en oméga 3. C’est également l’opportunité de faire connaître leurs produits dérivés, comme le beurre, l’aligot de la vallée du Lot mais également « Le Mirabel ». Fabriqué à partir du lait Bleu Blanc Cœur des 30 fermes de la coopérative, « Le Mirabel » est un fromage à pâte pressée, non cuite, affinée lentement. Ce fromage conquiert les élus du département, mais également le grand public parisien. C’est aussi la journée du Lot. L’occasion Jour après jour... Lundi !/XQGL d’accueillir le président du Conseil départemental Serge Rigal, entouré d’un certain nombre d’élus locaux, mais également des sénateurs Jean-Claude Requier et Gérard Miquel. Le repas de midi - préparé par les élèves du lycée hôtelier de Souillac que nous pouvons féliciter et remercier pour la qualité de leur travail et leur accueil - permet à l’ensemble des acteurs lotois présents, élus et professionnels de se retrouver. Le Salon de l’Agriculture, c’est également l’occasion de rencontres ! C’est dans ce cadre que toute l’équipe des « Pieds dans le plat », autour de Cyril Hanouna (Europe 1), prend un moment pour être immortalisée par Tonton Pierre. Mercredi !0HUFUHGL %RQQHKXPHXUHWFRQYLYLDOLW¹DXUHQGH]YRXV Jérôme est de retour… Notre animateur a mis en avant, tout au long de la journée, les différentes spécificités du département du Lot, à travers des petits quizz, aussi bien culturels que gastronomiques. Il y en a eu pour tous les goûts et pour tous les âges. Les « Rocamadour » ont toujours autant de succès, plus de 11.000 vendus en trois jours… Ce lundi est également la journée du Porc au grain du Sud-Ouest. Les producteurs de porcs de notre territoire ont bien répondu présents. C’est ainsi que Lionel Fouché, Sébastien Audeguy et Alain Arcoutel ont mis en avant leur production et leur passion pour le métier en faisant déguster de la saucisse de porc au grain accompagné d’un vin de Rocamadour. « Tonton Pierre » est toujours là pour immortaliser la rencontre des petits Parisiens avec une des ambassadrices du Lot : la brebis Caussenarde. Il y en a même des dames qui reviennent chaque année … pour la photo ! Quelques figures connues sont également immortalisées sur le stand d’Europe 1 comme le journaliste Jean-Pierre Elkabbach, le président FNSEA Xavier Beulin, ou la députée du Tarn-et-Garonne, Valérie Rabault. Ne manquons pas d’évoquer aussi les résultats du Concours général agricole. Ce ne sont pas moins de 28 médailles pour les vignerons, 25 pour la filière gras… sans compter l’Agneau fermier du Quercy ou l’huile de noix. Mardi !0DUGL 0DULDJHGHO DJQHDXHWGHO DOLJRW/HV¹OXVORWRLVVRQWO³ C’est au tour de la filière ovine et des producteurs de lait de Cant’Avey’Lot d’être à l’honneur ce mardi. L’Agneau fermier du Quercy connait toujours autant de succès auprès des consommateurs. Les éleveurs lotois, avec Jean-Claude Goudoubert, leur président, mettent une fois de plus en avant la production ovine lotoise, ainsi que les qualités de cet agneau Label Rouge qui est bien connu et même très reconnu. $FFXHLOGHV¹OXVGHOD5¹JLRQ{ Après un petit-déjeuner régional sur le stand d’Irqualim, Christophe Canal, président de la Chambre d’agriculture du Lot, et Pierre Fouché, président de la race Causse du Lot, accueillent Carole Delga, présidente de la nouvelle Région Midi-Pyrénées LanguedocRoussillon en visite sur le stand. L’occasion pour elle de (re)découvrir la richesse de ce département, tant par ses produits que par ses sites. Pierre Lasvenes ne manque pas d’immortaliser ce moment … Nous avons également le plaisir d’accueillir Dominique Orliac, députée du Lot, qui fait une escapade de l’Assemblée nationale vers le Salon de l’Agriculture. Elle prend le temps d’échanger avec les responsables professionnels présents sur les problèmes actuels (lait, grippe aviaire…). Grosse journée également au niveau des visiteurs qui s’arrêtent sur le stand soit pour le Rocamadour, la photo ou tout simplement échanger avec les acteurs du tourisme. 3 LE JOURNAL - 17 - AVRIL 2016 GHSXLVOHVWDQGGX/RW Vendredi et samedi !9HQGUHGLHWVDPHGL {OHVERYLQVVRQWO³ Le groupe des éleveurs bovins sélectionneurs de BOVIDOC, présents à Paris, est venu rejoindre le stand pour un repas dans l’espace privatif. Accueillis par le président Christian Delrieu et Gérard Lavinal, c’est l’occasion de déguster les produits de La Quercynoise préparés par Christian Scalisi ainsi que des grillades de bœuf et de veaux. La pression retombée et les résultats du concours (provisoirement) oubliés laissent place à un bon moment de convivialité et de détente apprécié de tous. Pour la première fois, des éleveurs corréziens participent à faire connaitre, au grand public parisien principalement, le bœuf Blason prestige ou le veau sous la mère à travers plusieurs dégustations tout au long de la journée. Un véritable régal très apprécié par le public. Jeudi !-HXGL /DMRXUQ¹HGHO DJQHDXXQDJQHDXFLWR\HQ XQDFWHXU¹FRQRPLTXHVRFLDOHWHQYLURQQHPHQWDO Sur le stand du Lot, les deux dégustations d’Agneau fermier du Quercy proposées aujourd’hui sont toujours aussi prisées par les consommateurs présents Porte de Versailles. Éric Lagarde (animateur de l’association de l’Agneau fermier du Quercy) et Jean-Claude Goudoubert développent et commentent tout au long de la journée les qualités de ce produit d’exception. Au même moment, c’est l’Agneau fermier des Pays d’Oc qui se distingue et remporte la mise au premier Concours général agricole 2016. Par l’importance que représente l’Agneau fermier des Pays d’Oc en termes de volume labellisé au niveau national, il se devait d’être présent à ce premier Concours général agricole en viande d’Agneau sous signe officiel de qualité. Bien lui en a pris, puisque sur les trois prix attribués lors de ce concours, deux reviennent à l’Agneau fermier des Pays d’Oc avec les binômes « producteur-abatteur » qui sont de Gramat avec les partenaires CAPEL-DESTREL, et sur Rodez (Aveyron) avec les structures UNICOR-ARCADIE. Pourtant, le challenge n’était pas simple, puisqu’une dizaine de produits en signe de qualité, concouraient pour la première fois à ce nouveau concours. La qualité de nos agneaux sous la mère, jeunes et allaités plusieurs mois par une mère de race rustique, confirme la notoriété que les professionnels de la viande et de la restauration ont depuis plusieurs décennies reconnue dans notre produit. L’excellence débute dès la naissance, par l’attention que prête l’éleveur à ses brebis, à l’alimentation de ses agneaux, au confort des bergeries et l’exigence d’un métier dévoué aux animaux. Ce travail traditionnel, cet amour de l’élevage ne peut s’exprimer dans une filière que si tous les maillons de celle-ci œuvrent dans le même respect du travail bien fait. Christian Delrieu, Jean-Pierre Arcoutel, Hervé Destrel, Éric Lagarde sont présents sur le pôle d’Interbev pour recevoir ces prix des mains du président de Fil Rouge. Ces deux prix viennent honorer le travail de longue haleine des éleveurs et de leurs partenaires - les entreprises Destrel à Gramat et Arcadie à Rodez. Les fondateurs des démarches qualité en Midi-Pyrénées peuvent être fiers de ce « tir groupé national» car cela prouve à la France entière, que les décisions prises dans les années 1980 étaient bien les bonnes avec cette production traditionnelle « d’agneaux sous la mère ». Dimanche !'LPDQFKH &ODSGHoQHWSUHPLHUELODQ{ Durant une semaine nous avons accueilli sur le stand du Lot plusieurs milliers de visiteurs qui ont reconnu, à travers les différentes animations, la qualité des produits de nos territoires, mais également l’attractivité du département bien mis en avant par les équipes du tourisme lotois. L’engouement du public pour découvrir la diversité des terroirs et des productions ne se démentait pas dès le premier jour. La renommée des produits sous signe officiel de qualité s’est confirmée tout au long de la semaine. En conclusion, nous adressons un remerciement appuyé aux élèves du lycée hôtelier de Souillac et à leurs professeurs pour leur accueil, leur gentillesse et pour nous avoir régalé les papilles tout au long de cette semaine. Merci également à Irqualim qui nous a accueillis dans son espace privatif et à toute l’équipe lotoise présente durant ces neuf jours pour faire vivre cet espace lotois dans la capitale. !&KLIIUHVFO¹V clés Chiffres QUELQUES CHIFFRES DU SIA 2016 6XUIDFHRFFXS¹H P Animaux 3 800 Exposants 1 000 9LJLOHV Fumier 280 T /DLWFRQVRPP¹VXUOHVWDQGGX&1,(/ YHUUHV 9LDQGHSU¹SDU¹HHWG¹JXVW¹HVXUOHVWDQGGHO ,QWHUSURIHVVLRQ WRQQHV 3RLGVG DJQHDX[VRXOHY¹SDU3LHUUHVXUOHVWDQGGX/RW 6 tonnes (W5RFDPDGRXUYHQGXV LE J O U R N A L - 1 7 - A V R I L 2 0 1 6 Vie de la coop 'HO RPEUH³ODOXPLºUH ZOOM SUR LES SERVICES DES RESSOURCES HUMAINES, DU PERSONNEL ET DE LA FORMATION DU GROUPE CAPEL Parmi les services transversaux du Groupe Capel, celui des Ressources humaines. Si ses actions quotidiennes se mesurent difficilement, si ses rouages sont imbriqués et peuvent paraître complexes, ce service est néanmoins riche et surtout à la base de cette grande bâtisse qui grandit. Il ne peut se définir sans évoquer le service du personnel et la formation. 5HVVRXUFHVKXPDLQHV Monique Lacour est responsable du service des Ressources humaines. Son rôle : s’occuper du salarié dès son arrivée dans le Groupe, à savoir dès qu’il est recruté, que ce soit par les directeurs ou responsables d’activité ou par des sociétés extérieures. Elle établit le contrat en fonction des demandes de ces derniers et gère ensuite le salarié du début à la fin de son contrat (démission, retraite, licenciement, rupture conventionnelle, etc). Et ce, avec toutes les problématiques et demandes qui peuvent survenir dans la vie professionnelle et selon les évolutions relatives au contrat. Monique Lacour assure également le relationnel avec le médecin du travail, lors des problèmes liés à la santé (reclassements, inaptitudes physiques, etc), ainsi qu’avec l’Inspection du travail. Elle est en lien direct avec à la fois la direction générale et les élus du personnel. 3D\HHWIRUPDWLRQ Christelle Tricoire est responsable paye et formation. Elle chapeaute l’équipe en charge de la paye, de la gestion des temps et des absences : Sarah Constant et Geoffroy Vettese au siège pour les CDD et Joëlle Taurines sur le site de Montpezat-de-Quercy pour les saisonniers. Christelle Tricoire veille au respect de la législation sociale sur le bulletin. Ses collaborateurs et elle-même s’occupent de la gestion du temps et des absences (maladie, congés). La formation du personnel entre dans le cadre d’un plan de formation correspondant à un budget alloué sur l’année. « La formation est un investissement pour l’employeur, explique Christelle Tricoire. Concrètement, les demandes de formation (avec l’expression des besoins en lien avec l’activité) sont formulées auprès du responsable ou du directeur d’activité, qui nous les transmet. Ces demandes sont ensuite validées ou non par le service des ressources humaines en fonction des orientations de l’entreprise ». 1RXYHDXORJLFLHO Marina Rolland, en charge du contrôle de gestion du Groupe Capel (lire notre édition de juillet 2015), est par ailleurs chef de projet pour la mise en place du nouveau logiciel des Ressources humaines. Dès fin 2014, elle a, aux côtés de Monique Lacour et de Christelle Tricoire, procédé à l’analyse des besoins de la coopérative, afin d’établir un cahier des charges, et contacter les différents éditeurs spécialisés. Le constat est alors le suivant : l’outil à acquérir touche Joëlle Taurines, en charge des saisonniers fruits Joëlle Taurines est assistante en Ressources humaines pour la population saisonnière fruits du groupe Capel. Son bureau est situé à la station fruitière de Montpezat-de-Quercy. Ses fonctions vont de l’entretien préalable à l’embauche à la préparation du bulletin de paye, en passant par l’embauche (gestion des documents administratifs, contrats, formation au niveau qualité, etc), et la gestion des heures (élaboration des plannings). A chaque fin de mois ou fin de contrat, elle établit les calculs et la saisie destinés au bulletin de paye (qui sont contrôlés et édités au siège). Elle travaille en partenariat avec le responsable de la station, Jérôme Sabatié. Au plus fort de l’activité, en août 2015, ils étaient environ une trentaine de saisonniers. JOËLLE TAURINES Assistante en Ressources humaines pour la population saisonnière fruits MONIQUE LACOUR, RESPONSABLE DU SERVICE DES RESSOURCES HUMAINES ; MARINA ROLLAND, CHEF DE PROJET POUR LA MISE EN PLACE DU NOUVEAU LOGICIEL ; ET CHRISTELLE TRICOIRE, RESPONSABLE PAYE ET FORMATION. à hauteur de 80% le service des ressources humaines, mais également le contrôle de gestion, ainsi que les directions financières et comptables. En avril 2015, après négociations, la Capel signe pour le logiciel Talentia Software (société Lefebvre Software), permettant la gestion de la paye. C’est également un outil de gestion de formation et des entretiens annuels, ainsi qu’un outil décisionnel et budgétaire. Mise en place, paramétrages, chaque étape est ensuite franchie au fil des mois avec pour but d’éditer les premières payes à l’aide de ce nouveau logiciel fin janvier 2016. Objectif atteint, grâce à la mobilisation importante des équipes sur le projet. Claudine Caparros, en charge des sites de La Quercynoise Claudine Caparros est assistante en Ressources humaines pour le personnel de La Quercynoise, des sites de Gramat et de Saint-Germain. Pour le compte de La Quercynoise, elle s’occupe du recrutement du personnel : de l’offre d’emploi à la sélection du candidat en passant par l’entretien, le contrat de travail et ses avenants, la formation à son arrivée et durant son temps de présence dans l’entreprise, son dossier « santé au travail » (visites médicales, relationnel avec la médecine du travail, etc). Son rôle : assurer le relationnel avec le personnel, la gestion des dossiers. Claudine Caparros gère également tout ce qui concerne la gestion du temps (badgeuse Euroquartz), à savoir toutes les données à créer et saisir (gestion des matricules des compteurs, les éditions). Elle est en lien constant avec le siège à Cahors, par le biais de Monique Lacour. Notamment dans la CLAUDINE CAPARROS Assistante en Ressources humaines pour La Quercynoise transmission de tous les éléments variables pour la paie et autres. Début 2016, La Quercynoise représente 288 emplois et 43 CDD (équivalents temps plein). %LHQWÄWOHVDVVHPEO¹HVJ¹Q¹UDOHVGHVRUJDQLVDWLRQV GHSURGXFWHXUVHWGHVHFWLRQ(*) Programme des assemblées générales des Organisations de producteurs : y Mardi 19 avril : OP Fruits et légumes y Mercredi 20 avril : Ovilot y Vendredi 22 avril : OP Palmipèdes y Jeudi 12 mai : OP Ovins y Mardi 24 mai : OP Porcs y Mercredi 1er juin : OP Bovins Compte tenu de notre circonscription territoriale, nous organisons chaque année des assemblées de section par grande zone géographique. C’est l’occasion pour vous, associés coopérateurs, de venir échanger avec votre coopérative, avec les responsables professionnels, les cadres et la direction générale. L’assemblée générale du groupe Capel se déroulera mercredi 29 juin, le matin, au Centre des congrès Clément-Marot à Cahors (parking à proximité). Programme des assemblées de section : y à Seilhac (Corrèze), mardi 7 juin, le matin ; y à Livernon (Lot), jeudi 9 juin, l’après-midi ; y à Montpezat-de-Quercy (Tarn-et-Garonne), vendredi 10 juin, le matin. 'HV LQYLWDWLRQV VHURQW HQYR\¹HV SHUVRQQHOOHPHQW ³FKDTXHDVVRFL¹FRRS¹UDWHXU (*) Sous réserve de modifications. LE JOURNAL - 17 - AVRIL 2016 Vie de la coop (QWUHWLHQDYHF0LFKHO3¹OLVVLHU UNE CONVENTION RELATIONS ASSOCIÉS COOPÉRATEURS… MAIS SURTOUT, DES LIENS À CRÉER Ils étaient près de 200 collaborateurs et administrateurs du Groupe Capel à assister, à Brive (Corrèze), dans les locaux de la Chambre de commerce et d’industrie, à la première convention, portant sur la relation associés coopérateurs ». A l’initiative de ce rassemblement, Michel Pélissier, directeur général du Groupe, revient sur cette demi-journée. palmipèdes), fruits et légumes et céréales, santé animale, machinisme et distribution (grand public et agro-fourniture) que ceux qui dirigent et font vivre les services financiers, ressources humaines, patrimoine, administratifs et vie de la coopérative. MICHEL PELISSIER Directeur général du Groupe CAPEL « Transversalité » et « mutualisation » étaient les mots d’ordre de cette première convention, à Brive. Michel Pélissier, directeur général du Groupe, rappelait que la Capel est représentée par « des hommes, des produits, un territoire ». « Nous sommes XQHWLQGLYLVLEOHVz Des hommes, avec 785 salariés et plus de 4.000 associés coopérateurs. Des produits, pour un chiffre d’affaires consolidé du Groupe de 298.414 K€. Un territoire, avec un Groupe Capel implanté dans 44 communes, principalement sur trois départements : le Lot, la Corrèze et le Tarn-et-Garonne. Dans un premier temps, tous les responsables ou directeurs d’activité ont présenté leur filière ou service : le fonctionnement, les chiffres significatifs, les actualités propres. Tous, cela voulait dire aussi bien les acteurs de la production (bovine, porcine, ovine, Quelles sont les raisons qui vous ont encouragé à organiser cet événement ? A mon arrivée, j’ai constaté que Capel n’avait pas le fonctionnement d’un groupe, mais celui d’une somme de filières en silos. Il n’y avait pas ou peu de relations entre les filières. Pas suffisamment de travail transversal, pas assez de coordination. On ne pouvait pas envisager d’affronter les difficultés de demain avec une organisation similaire. Je me suis rendu compte également que les gens ne se connaissaient pas suffisamment. L’idée est donc venue de rassembler tous les collaborateurs. Etaient invités tous les salariés tous les jours en relation avec nos associés coopérateurs, ainsi que tous les membres du conseil d’administration. Quels étaient les objectifs de ce rassemblement ? D’une part il s’agissait d’expliquer à tous que nous sommes un Groupe et qu’ils font partie de ce même Groupe ; d’autre part je souhaitais que tout le monde connaisse la diversité des activités de Capel. Enfin, je voulais faire passer ce message : « nous sommes un et indivisibles ». Ce tout vit en interdépendance. Je crois que ces idées là sont passées. Et l’intervention de notre invité Daniel Herrero est venue appuyer ces messages. Vous avez évoqué les grands enjeux à court terme du Groupe : conquête du marché intérieur, réduction des coûts de “/ DFWLRQFROOHFWLYHYDSOXVORLQ TXHO DFWLRQLQGLYLGXHOOH ” Un invité 'DQLHO+HUUHUR Pour le directeur général Michel Pélissier, à l’occasion de cette convention, « il fallait quelqu’un à la fois capable de capter un large public et d’expliquer l’intérêt d’avoir une démarche de groupe et à travailler tous ensemble ». C’est donc Daniel Herrero, l’ancien joueur puis entraîneur de rugby qui est intervenu. Bandeau rouge calé sur le front, coiffure hirsute, ce personnage charismastique a centré son intervention sur la valeur des liens entre les personnes d’une même entreprise. Ceci, pour améliorer « le dépassement de soi, le travail en équipe, la fixation d’objectifs et donc la performance ». « Tu sais, l’entreprise, c’est un peu comme le rugby : assez simple techniquement, mais complexe psychologiquement. C’est une affaire de cœur et de tempérament. Pour motiver une équipe, il faut créer un lien entre les hommes ». « TRANSVERSALITÉ » ET « MUTUALISATION » ÉTAIENT LES MOTS D’ORDRE DE CETTE PREMIÈRE CONVENTION, À BRIVE. fonctionnement, consolidation des résultats… Cette convention était l’occasion, un moyen, d’annoncer et de nous fixer des objectifs. Tout d’abord la conquête de notre marché intérieur : on devrait pouvoir mettre à disposition l’ensemble des activités de la coopérative à l’ensemble de nos agriculteurs. Pour les activités d’approvisionnement - agrofourniture, aliment, machinisme, équipement chaque agriculteur doit avoir connaissance de ce que nous proposons et nos gammes de produits doivent être adaptées. De plus, la coopérative doit être en capacité d’accompagner quelqu’un qui veut s’installer dans une production ou l’augmenter : la Capel doit aider au développement des productions. Deuxième objectif à atteindre, la réduction de nos coûts de fonctionnement. C’est aussi du transversal ! Une action collective de baisse des coûts est réellement efficace. C’est vrai pour notre structure, mais c’est aussi vrai pour nos agriculteurs ! On peut travailler sur les coûts de production si on veut améliorer les revenus. Actuellement, à chaque fois que l’on négocie en transversal pour la coopérative, nos services examinent si cela crée un avantage pour nos agriculteurs. C’est le cas par exemple pour les contrats d’électricité, de gaz (lire par ailleurs). Cette vision offre deux avantages : cela nous amène à créer davantage de liens avec l’agriculteur et cela l’encourage parallèlement à réfléchir à ses coûts et donc à générer des économies. Par exemple, parmi les outils permettant cette mise en œuvre, nous allons prochainement filialiser la logistique au sein d’une SAS (*). Cette société assurera le pilotage centralisé des chauffeurs et camions de toutes les filières. Les appels d’offres ont été lancés afin de trouver un partenaire qui apportera son savoir-faire. C’est la conquête de notre marché intérieur et la baisse de nos coûts de fonctionnement qui nous mènera à la consolidation des résultats du Groupe Capel. De bons résultats, qui nous permettront d’investir pour améliorer la valorisation de nos produits, dont bénéficieront nos agriculteurs associés coopérateurs. Souhaitez-vous faire de cette convention un rendez-vous ? L’idée est de mettre en place cette convention tous les deux ans. Parce que c’est une période qui permet de mesurer les résultats et de se refixer de nouveaux objectifs. Aujourd’hui existe un vrai besoin de réinventer le système de la coopérative. Nous devons créer une relation autre que marchande avec nos agriculteurs. Avec en fond la notion d’aménagement du territoire, la coopérative d’aujourd’hui a un devoir de lien, de réseau social à (ré)inventer. En s’appuyant sur notre réseau de territoires et en impliquant les jeunes. Quel est votre premier bilan, après un an à la direction générale du Groupe Capel ? Nous avons un formidable outil qui a des capacités de développement intéressantes. Mais il est indispensable de structurer. Par ailleurs l’aspect humain de la coopérative est très riche. (*) SAS : Société par actions simplifiée. INFO + 'HVDFKDWVJURXS¹VSRXUOHVFRRS¹UDWHXUV Le Groupe Capel met actuellement en place un plan d’actions de baisse des coûts. « Actuellement, nous négocions des contrats Groupe plutôt que par filière, explique Eric Bilheu, directeur du service logistique, achats généraux et patrimoine de la coopérative. Cela, en mettant en avant les volumes contractualisés. Et dès que c’est possible et intéressant pour eux, nous essayons d’en faire profiter les coopérateurs. C’est effectif pour les contrats d’électricité et pour le gaz citerne. C’est aujourd’hui à l’étude pour le matériel de manutention ». Les associés coopérateurs font remonter leur demande auprès de la Capel, qui transmet leurs coordonnées aux fournisseurs. « Nous sommes apporteurs d’opportunités pour nos adhérents ». 6 LE JOURNAL - N°17 - AVRIL 2016 Les bovins " très sales " saisis en abattoir à partir du mois d’avril 2016 Dans son instruction publiée en juin 20151, la Direction Générale de l’Alimentation (DGAL) indique que les bovins classés « très sales » en terme de salissures sèches risquent d’être saisis et euthanasiés à leur arrivée à l’abattoir. Cette procédure sera effective à compter du 31 mars 2016. Il incombe, à l’ensemble de la filière, de prendre les mesures nécessaires concernant la propreté des bovins à l’abattoir afin de garantir au consommateur la sécurité sanitaire des viandes et d’éviter des pertes économiques importantes. Des conséquences financières importantes pour les opérateurs D’après les dispositions de l’accord interprofessionnel, plusieurs pertes financières sont à prévoir pour les maillons de la filière. L’accord prévoit en effet : Q ÎƉ une pénalité pour la présentation d’un bovin classé « très sale » à l’abattoir ; Q ÎƉ le remboursement des frais d’euthanasie de l’animal ; Q ÎƉ la perte de l’animal, en cas de saiLors de l’abattage, la présence de sie sur pied. souillures incrustées dans le cuir des animaux d’élevage augmente la probabilité de contamination des La propreté des bovins, c’est carcasses. Afin d’assurer la sécurité l’affaire de tous ! sanitaire de la viande, la réglementation européenne exige que les animaux En 2014, moins de 700 bovins ont introduits à l’abattoir soient propres. été classés « très sales » à leur Ainsi, la DGAL a diffusé, au mois de juin arrivée à l’abattoir. Le traitement de 20151, une instruction technique qui ces animaux a un coût important qui renforce l’encadrement de la gestion pénalise l’ensemble de la filière. La des animaux sales à l’abattoir. filière doit se mobiliser pour réduire très rapidement ce chiffre à zéro. Tous les opérateurs amont de la filière sont La gestion des bovins acteurs de la propreté des bovins, « très sales » au 31 mars 2016 depuis l’éleveur jusqu’à l’apporteur à l’abattoir, en passant par le négociant, A compter du 31 mars 2016, les le centre de rassemblement et les mesures de gestion de ces bovins, organisations de producteurs. classés D, seront plus strictes. Lors Chacun a un rôle à jouer : de l’inspection ante mortem, si le ÎƉ Q les éleveurs, dans leur travail au vétérinaire officiel atteste le classequotidien, par le paillage des zones ment du bovin « très sale » proposé par de couchage, l’aménagement des le professionnel d’abattage, l’abattoir bâtiments, le choix des zones d’afaura pour obligation de suivre la fouragement et d’abreuvement... procédure suivante : Avant l’envoi de l’animal à l’abattoir, Q ÎƉ l’animal sera consigné sur pied il est aussi important de procéder pendant une période maximale de à son nettoyage si cela est néces48 heures. Ce délai donne la possaire ; sibilité à son propriétaire ou à son QÎƉ les négociants et les organisations détenteur, d’effectuer les opérade producteurs, en veillant à la protions de nettoyage nécessaires à preté des animaux en centre d’all’autorisation de l’abattage ; lotement, et en refusant d’acheter Q ÎƉ si le bovin a fait l’objet d’un netou de prendre en charge les botoyage suffisant, alors il est abattu vins « très sales ». sous conditions prévues par l’abat1 ( ): Instruction technique DGAL/SDSSA/2015-520 du toir ; juin 2015 relative à la gestion des bovins sales à ÎƉ si le bovin n’a fait l’objet d’aucun 12 Q l’abattoir. nettoyage, il est « saisi sur pied », c’est à dire euthanasié. Grille de notation de la propreté des bovins (salissures sèches) A - PROPRE Absence de salissures sur l’animal ou salissures à l’état de traces. B - PEU SALE Zones de salissures s’étendant sur la moitié inférieure de la cuisse et sur le bas du ventre et du sternum. C - SALE Zones de salissures s’étendant du haut de la cuisse (trochanter) jusqu’a l’avant du sternum. D - TRES SALE Zones de salissures s’étendant de la fesse (hanche) jusqu’à la pointe de l’épaule. Les salissures remontent sur le côté jusqu’en haut du flanc et forment une croute épaise. INTERBEV est l’Association Nationale Interprofessionnelle du Bétail et des Viandes, fondée en 1979 à l’initiative des organisations représentatives de la filière bétail et viandes. Elle reflète la volonté des professionnels des secteurs bovin, ovin, équin et caprin de proposer aux consommateurs des produits sains, de qualité et identifiés tout au long de la filière. Elle fédère et valorise les intérêts communs de l’élevage, des activités artisanales, industrielles et commerciales de ce secteur qui constitue l’une des premières activités économiques de notre territoire. En savoir plus : www.la-viande.fr / www.interbev.fr 7 LE JOURNAL - N°17 - AVRIL 2016 6FK¹PDGHV¹OHFWLRQGHODUDFH Bovins FRANCE LIMOUSIN SÉLECTION À L’ÉCOUTE DES ÉLEVEURS A l’initiative de Capel Bovidoc, des représentants de France Limousin sélection (FLS) ont rencontré à Brive, mi-février, des éleveurs associés coopérateurs et des techniciens. Pour redéfinir les éléments d’orientation et de promotion du schéma de sélection de la race. Et, à terme, réfléchir à la manière de modifier ou de mettre en place des nouveaux outils de sélection aux côtés des éleveurs et les accompagner. « Les orientations de la race limousine se mettent en place dès qu’un taureau est choisi. C’est la somme des actes individuels de milliers d’éleveurs qui entraînent ces orientations ». Sébastien Stamane, directeur technique de France Limousin sélection, était, mi-février, à Brive, aux côtés de ses collègues Julien Mante et Romain Ferrier, pour rencontrer des éleveurs, techniciens et commerciaux du Groupe Capel et recueillir leurs avis et sentiments sur l’évolution de la race limousine. Durant plusieurs semaines, les trois représentants ont fait le tour des Organisations de producteurs (OP) travaillant la limousine dans l’Hexagone. Parce que le constat de France Limousin sélection (FLS) est simple : « Ce qui a été décidé il y a quinze ans n’a pas toujours pu être mis en place », reprend Sébastien Stamane. Parmi les index de synthèse répertoriés, certains affichent de bonnes notes par rapport aux objectifs à atteindre… « Comme attendu, nous avons maximisé les progrès génétiques sur la croissance. Concernant les progrès musculaires, on enregistre une progression, mais qui reste trop tardive. Les chiffres sont bons concernant les progrès génétiques sur l’allaitement, mais on observe une petite dégradation pour le maintien de la fertilité des vaches ». Mauvaise note, en revanche, pour les facilités de naissance. « La dérive a été contenue, mais pas assez, regrette Sébastien Stamane. Les facilités de naissance se sont dégradées ». )DFLOLW¹GHQDLVVDQFH impérative Avis plus que partagé par les éleveurs et techniciens présents à la réunion (*). « Les exploitations s’agrandissent, et disposent de moins en moins de personnels, résume Stéphane Bourdarias, président de l’OP Bovidoc. Or, la facilité de naissance est impérative pour qu’une exploitation survive ! » En bref, toutes les qualités premières de la limousine – élevage à l’extérieur, vêlage et allaitement facilités – ne sont plus aussi présentes. Eleveurs et techniciens le regrettent : « les bêtes s’entretiennent moins bien, ne font plus leur veau toutes seules et allaitent difficilement ». Pointée du doigt, « la course à la performance » : « On a privilégié les performances de croissance de l’animal au détriment de la facilité de vêlage et de la finesse d’os », note Stéphane Bourdarias. Du coup, les conséquences se mesurent directement côté débouchés. Pour le président de l’OP bovine de Capel, c’est « sur le ring » que pourront un jour avancer les choses. « L’exemple des concours est flagrant. On a voulu faire plus gros, plus lourd, a contrario de ce que voulaient les filières. Aujourd’hui, on a besoin de former les nouveaux juges à apprécier davantage les qualités bouchères de la race ». “'¹EXWRQGRLW»WUHFDSDEOH GHSURSRVHU³ODSURIHVVLRQ GHQRXYHDX[V\VWºPHVGHKL¹UDUFKLH GHFULWºUHVGHV¹OHFWLRQ ” DES ÉLEVEURS ET TECHNICIENS DU GROUPE CAPEL ONT LIVRÉ LEURS AVIS SUR L’ÉVOLUTION DE LA RACE LIMOUSINE. 2EMHFWLIG¹EXW Pour le directeur technique de France Limousin sélection, l’enjeu est effectivement de taille : « Nous devons impérativement connaître l’activité des OP en qualité et en volume. Comment chacun sent le marché, comment il va évoluer. Ensuite, il ne suffira pas de dire aux éleveurs qu’il faut choisir tel ou tel taureau ! Il faudra leur prouver pourquoi ! Leur démontrer que c’est le bon chemin à prendre ». Prochaine étape, la présentation de l’état des lieux au conseil d’administration de FLS. Objectif : « Début 2017, on doit être capable de proposer à la profession des nouveaux systèmes de hiérarchie de critères de sélection ». (*) Etaient présents : Stéphane Bourdarias, Franck Terrieux, Stéphane Gorce, Eric Manuby, Damien Champeval et Gilles Lavergne, éleveurs limousins ; Christian Condamine, responsable OP bovins Capel ; Jean-Marie Brunerie, chef produit gros bovins ; Michaël Sarcou, chef produit veau sous la mère ; Jean-Marc Ducros, chef produit section reproducteurs limousins ; François Gasiorek, technicien veau sous la mère ; Alain Crumeyrolles, technico-commercial reproducteurs. > Repères %RYLGRFHQ 63.000 animaux valorisés 1.965 apporteurs 72 M€ de chiffre d’affaires pour le Groupe Capel $FWLYLW¹SDUUDFHHQ 47.500 limousines 7.200 blondes d’Aquitaine 4.100 laitières 4.400 rustiques (aubrac, salers, etc) INFO + )UDQFH/LPRXVLQV¹OHFWLRQ L’Organisme de sélection France Limousin sélection (OS FLS) « assure les fonctions d’orientation et de représentation de la race bovine limousine et veille à la cohérence des actions qui concourent à son amélioration génétique, afin de satisfaire les besoins de l’ensemble des producteurs de viande français utilisant la race limousine à la fois en reproducteurs de monte naturelle, en semences ou embryons ». Source : www.limousine.org « SI NOUS FAISONS LE TOUR DES COOPÉRATIVES, C’EST CERTES POUR SAVOIR QUELLE GÉNÉTIQUE CONVIENT LE MIEUX À LA RACE AUJOURD’HUI, MAIS SURTOUT DANS DIX ANS ! » NOTENT LES REPRÉSENTANTS DE FRANCE LIMOUSIN SÉLECTION. France Limousin sélection Pôle de Lanaud - 87220 BOISSEUIL Tél. 05.55.06.46.27. Mail. [email protected] 8 LE JOURNAL - N°17 - AVRIL 2016 %RQFUX/LPRXVLQVXUOHULQJ Bovins POUR CAPEL BOVIDOC, DANS UN SALON PAS TOUT A FAIT COMME LES AUTRES… Du 27 février au 6 mars, l’agriculture et l’élevage ont une nouvelle fois envahi pacifiquement le plus vaste espace d’exposition parisien. Dans une ambiance doublement alourdie par les dispositifs et consignes de sécurité extrêmement renforcés et par une des conjonctures les plus difficiles de toutes ces dernières années pour le monde paysan, nos éleveurs limousins ont encore fois relevé le challenge d’offrir une présentation haut de gamme aux quelque 611.000 visiteurs venus passer un moment à la campagne… en restant en ville ! Le Salon international de l’Agriculture enregistre une baisse sensible de la fréquentation. Ils avaient été près de 700.000 (691.000) à avoir arpenté les allées du Parc des expositions de la porte de Versailles il y a un an. Un recul redouté, du moins attendu, par les organisateurs... Dans ce contexte d’une agriculture nationale en crise, nos éleveurs ont donc assuré, empreints d’une passion méritoire qui n’occulte pas un grand professionnalisme, et le plus souvent avec brio, la promotion de leur troupeau, de nos produits… et de « NOTRe » nouvelle grande région (1) ! Pour ce faire, les belles rousses ont voisiné lors de cette édition du SIA avec les blondes (d’Aquitaine), les grises (bazadaises) (2) et les délicatement maquillées (parthenaises), sous la même bannière, au sein d’un vaste espace commun au centre du mythique Hall 1 des animaux complètement réorganisé ; ces quatre races à viande réputées représentent les atouts maîtres de l’élevage bovin d’Aquitaine-Limousin-Poitou Charentes, la plus grande région agricole française… et européenne ! UNE PLETHORE DE &$1','$76$/8%(56$&{ En préambule de tout Concours général agricole, il y a le recrutement des animaux ! Depuis 2007, le rassemblement unique est devenu la règle pour le choix des reproducteurs bovins limousins. Après un essai au Parc des expositions de Limoges, celui-ci s’est déroulé, mardi 19 janvier 2016, pour la 9e fois consécutive sur le champ de foire de la commune de Lubersac (Corrèze), lieu qui fait désormais l’unanimité. Conditions sanitaires irréprochables, implantation facile d’accès, foin, paille, repas du midi servi par les Jeunes Agriculteurs du canton en un temps record... tout est réuni pour réaliser cette opération dans les meilleures conditions et dans la convivialité, en dépit de la légitime pression de la sélection ressentie par les candidats. Une ambiance appréciée également du public présent, principalement des connaisseurs, mais aussi quelques curieux, venus chercher un avantgoût du salon parisien. Lors d’un scénario bien rodé, c’est à une commission composée de deux éleveurs et deux inspecteurs du Herd-book qu’est revenue la charge de choisir les 40 ambassadeurs de la race limousine à Paris. Si moins d’une centaine d’animaux avaient postulé en 2015 en quête d’un ticket pour Porte de Versailles, ils étaient près de 160 cette année dont 140 à Lubersac, une quinzaine d’autres hors zone ayant été vus quelques jours auparavant par la même commission. Faut-il y voir l’effet de la frustration de n’avoir pu concourir à Cournon en octobre dernier après l’annulation du National ou au contraire le fait que ce dernier n’ait pu jouer son rôle de présélection ? Ou un peu des deux ? /(l7($0z/,0286,1'( &$3(/%29,'2&{35(6 '(l6(/(&7,216z En définitive, ce sont 16 mâles et 24 génisses pleines et vaches suitées, issus de 11 départements (des Pyrénées à la Bretagne…), qui ont été retenus pour entrer solennellement dans le grand ring du SIA jeudi 3 mars en matinée. Le Concours général de la race constitue le moment le plus intense pour les professionnels de l’élevage limousin et un vrai spectacle pour les profanes comme pour les spécialistes qui garnissent ensemble les gradins. Son déroulement est réglé avec la précision d’un show artistique dont la star est la vache limousine. Un show que les internautes du monde entier sont de plus en plus nombreux à suivre en direct ! Un animateur professionnel, de belles images, de la musique, une scénographie appropriée, tout est organisé pour faire passer agréablement le temps aux spectateurs massés dans les gradins pendant que travaille la juge (3). Jeanne Orlianges, jeune éleveuse corrézienne sur le plateau de Millevaches, a vu sa cohérence de décision appréciée tout au long de l’épreuve. 3UºVGHòOHNLOR{ “YLISRXUl(SLQJOHz ” A Lubersac, ont été également choisies, parmi une bonne trentaine de prétendantes plus sculpturales les unes que les autres, 10 femelles de boucherie pour la présentationvente Blason Prestige. C’est une commission, composée de technico-commerciaux des organisations de producteurs partenaires de l’opération, qui a officié. Rappelons que cette opération, que la race limousine a été la première à proposer, a pour principal objectif de promouvoir le Label rouge Blason Prestige et est dès lors consacrée à la filière considérée (éleveurs engagés et qualifiés – organisations de producteurs et abatteurs référencés – distributeurs en contrat d’exclusivité). Une opération opportune quand on sait que la Limousine est le leader incontesté sur le marché de la viande bovine de qualité labellisée avec 25 % du total des volumes commercialisés au niveau national. Pas de montant record, mais une incontestable réussite et encore un beau coup médiatique pour cette 11e édition de la vente aux enchères organisée le lundi 29 février dans l’aprèsmidi, un des deux temps forts pour la race limousine au SIA. Ce moment était attendu avec une légère appréhension, mais la filière label a joué pleinement le jeu démontrant sa solidarité avec son premier maillon, les éleveurs… Résultat, 9.540 € de prix moyen pour les 10 femelles proposées qui ont enflammé le ring bovin en début de Salon, soit près de 200 € de plus que l’an passé (9.344 €), et jusqu’à 13.000 € pour la vache la plus convoitée. (1) Par référence à la loi portant sur la Nouvelle organisation territoriale de la République (NOTRe)… conserve et bonifie vos fourrages Foin, enr enrubannage, rubannage, ensilages d’herbe, de maïs ou de céréales, OHVSURGXLWV(;$/7YRXVSHUPHWWHQWGHERQL½HUYRVIRXUUDJHVHQ€uros ! La solution des connaisseurs NUTRIDOC - ZI Englandières 46000 CAHORS - Tél : 05 65 35 15 75 (2) CERISE, une vache bazadaise, était l’icône du SIA 2016 dont elle a illustré l’affiche. (3) C’est la Creusoise Françoise Peyrot qui avait inauguré la fonction au féminin en 2007. ELEVEUR, COOPERATIVE, ABATTEUR ET DISTRIBUTEUR… LA FILIERE LABEL MOBILISEE POUR EPINGLE ! Parmi elles, il y avait Epingle, une vache puissante frisant les 1.100 kg, bien préparée, âgée de 7 ans et demi, qui a vu prématurément abréger une carrière de reproductrice (*). Elle devrait fournir une carcasse dépassant les 650 kg, faisant pour l’occasion une promotion sur un registre différent à son propriétaire et naisseur, l’élevage de l’EARL Bourdarias, qui participait également au Concours général avec deux animaux (voir ci-après). Achetée par le Cora à Massy (Essonne), sa viande va régaler les consommateurs franciliens… (*) D’autant que Epingle a pour père, Ulster, le champion de Paris 2008… LE JOURNAL - N°17 - AVRIL 2016 /HVU¹VXOWDWVGX&RQFRXUVJ¹Q¹UDO Bovins La section Reproducteurs de Capel BOVIDOC a, comme elle en a pris une excellente habitude, fait honneur à son statut. Elle était bien représentée avec 9 animaux (2 taureaux et 7 femelles), exposés par 7 éleveurs corréziens totalisant la bagatelle de… 119 participations au grand meeting agricole hexagonal ! 25$5*(17%521=({ LA PALETTE DE MEDAILLES EST COMPLETE EN CETTE $11((2/<03,48( Parmi les éleveurs de Corrèze qui étaient sur le ring du SIA 2016 : Deux inamovibles, le GAEC Bourbouloux (Saint-Ybard) et le GAEC Lagrafeuil-Puech (Meilhards), présents en 2016 pour la 30e fois consécutive pour le premier et la 23e fois pour le second, là aussi d’affilée… à une exception près (2005) ! Un chevronné persévérant, l’EARL Bourdarias (Eyburie) qu’un forfait au dernier moment contre son gré en 2015 a privé d’une série ininterrompue depuis 2001… Deux intermittents réguliers, le GAEC Hilaire (Masseret) et le GAEC Marcailloux Nicole et Stéphane (Soudaine Lavinadière) qui débarquent à Paris depuis près ou plus de quatre décennies ! Un retour, le GAEC Bossoutrot père et fils (Lagraulière) avec une 13e montée dans la capitale après quatre ans d’abstinence… Un jeune redoublant (dans le bon sens du terme !), Richard Bournazel (Orliac-de-Bar), qui ne voulait pas en rester à la première et prometteuse prestation de l’an passé. IBANEZ UN TAUREAU &255(=2&255(=,(1{ Avec 6 podiums dans une compétition très relevée, la récolte de récompenses 2016 correspond à un bon millésime. Même si nos éleveurs ne se satisfont jamais de jouer les valeureux faire-valoir… et puis on pense toujours qu’il y a la place pour faire (un peu) mieux ! le 1er prix dans la section des jeunes mâles (autour de 2 ans d’âge), grimpant allègrement ses 1.154 kg sur l’estrade réservée aux lauréats. Il est promis à un bel avenir de reproducteur, on est appelé sans doute à le revoir dans d’autres lices pour de futures joutes tout aussi disputées ! 6(&21'l3$5,6z5(866, 3285+$87$,1( MARILYNE ET LAURENT HILAIRE AVEC HAMBOURG… 3E EN 2015, 2E EN 2016, HAUTAINE. IBANEZ, TAUREAU CORREZIEN « JUSQU’AU BOUT DES SABOTS » ! Cinq ans (déjà !) après Bégonia, le GAEC Marcailloux Nicole et Stéphane remonte sur la première marche du podium avec Ibanez, né à une dizaine de kilomètres à peine de Vergnas (Soudaine Lavinadière Corrèze). Ce taureau de 27 mois, dans un joli type mixte et le respect des fondamentaux de la race, dont la finesse, a remporté sans coup férir distinguée, mais par procuration cette fois. Le taureau titré dans la 2e section des mâles (autour de 3 ans) provient de son élevage à Orliac-de-Bar. Vous avez dit confirmation ? En arrivant dans la capitale, Richard Bournazel et son fils, Pierre, n’avaient qu’un souci en tête : ne pas décevoir et démontrer que la performance de l’an passé pour une première dans le grand ring du CGA n’était pas un accident. Mission plus qu’accomplie, Hautaine, magnifique jeune vache de près de 42 mois pesant 979 kg, suitée d’une petite Lady, a gagné un échelon décrochant cette année la médaille d’argent dans la section supérieure, la 2e des femelles (jeunes vaches au premier veau). Et cerise sur le gâteau, Richard a eu la satisfaction de voir sa génétique doublement Et dans ladite 2e section des mâles, on ne manquera pas de souligner là aussi la méritoire médaille d’argent obtenue par le GAEC Hilaire avec son taureau Hambourg, une masse de viande, un des mâles les plus lourds en concours… 1.468 kg à 41 mois ! Décrocher un sésame pour parader dans la plus grande ferme de France, dans le cadre du rendez-vous annuel et incontournable de l’agriculture nationale, signifie une belle reconnaissance du travail des éleveurs tout en constituant une superbe vitrine promotionnelle de leurs produits. Ledit sésame reste un Graal pour tout éleveur sélectionneur, quelle que soit la race ou même l’espèce, ou encore la conjoncture et l’environnement… et cela depuis le lancement officiel du Concours général agricole… en 1870 ! Bovins 9HQWHGHWDXUHDX[+HUGERRNOLPRXVLQ « NOUS AVONS EU DU HAUT DE GAMME ! » Le rendez-vous est désormais traditionnel : la 8e vente de taureaux limousins certifiés Herd-book limousin (HBL) organisée par l’Organisation de producteurs (OP) bovins Capel Bovidoc s’est déroulée au centre d’allotement de Gramat, vendredi 19 février. « Un très beau volume », « un beau quartier arrière mixte viande », « un bon bassin, élégant, très bien racé »… Jean-Marc Ducros, chef produit section reproducteurs limousins de l’Organisation de producteurs (OP) bovins Capel Bovidoc, n’a pas manqué de superlatifs, lors de la 8e vente de taureaux certifiés HBL organisée par l’OP, sur le site de Gramat. Il faut dire que les veaux affichaient de réelles qualités. Sur les 18 bêtes présentées (âgées de 14 à 17 mois), quinze sont parties. « La vente commence à être réellement reconnue, car nous vendons de plus en plus hors départements ». Les acheteurs avaient en effet fait le déplacement du Lot, mais aussi du Cantal, de l’Aveyron et du Tarn. 2XYULUOHVOLJQ¹HV Si les douze éleveurs sélectionneurs venaient essentiellement du Lot, l’un arrivait du Cantal, un autre de l’Aveyron et deux de Corrèze. « Cette année, nous avons eu la volonté d’élargir la proposition de vente, explique Jean-Marc Ducros. C’est important pour diversifier les origines des taureaux et ouvrir les lignées chez les éleveurs ». De Corrèze justement, René Bitarelle et son fils Julien, installés en GAEC à Camps, vendaient pour la première fois un veau ici. Depuis septembre, Jongleur a patiemment attendu au sein de l’exploitation le rendez-vous de Gramat. « Les éleveurs ont joué le jeu, sourit Jean-Marc Ducros. Beaucoup auraient pu vendre chez eux, mais ils ont attendu cette journée, c’est bien ». Né le 10 septembre 2014, Jongleur affiche « un cumul génétique intéressant : le père Fréjus est un taureau de type viande exceptionnel en quartier arrière et finesse d’os ; quant à la mère, Fayotte, c’est la vache parfaite blonde mixte ». A l’annonce de ces caractéristiques, trois acheteurs étaient intéressés. Seulement un – éleveur de Corrèze lui aussi – repartait avec le taureau, pour 3.201 euros. LA 8E VENTE DE GRAMAT A RASSEMBLÉ PLUS D’UNE CENTAINE DE PERSONNES AUTOUR DE 18 JEUNES MÂLES DE BELLE PRÉSENTATION. 8QHPR\HQQH GHHXURV Quinze taureaux se sont donc vendus, à une moyenne de 2.826 euros (un record, la moyenne était de 2.600 euros l’an passé), la fourchette de prix allant de 2.300 à 3.201 euros. Soit bien au-dessus des prix catalogue, qui allaient de 2.300 à 2.600 euros. « Je suis très satisfait de la vente ! se réjouit Christian Condamine, responsable filière bovine. Nous avons eu des animaux avec de belles caractéristiques et une belle présentation, du haut de gamme ! » 10 LE JOURNAL - N°17 - AVRIL 2016 Bovins /DIRXOHGHVJUDQGVMRXUV ET UNE 35e VENTE DIGNE DES BELLES ANNÉES ! Dans un contexte toujours très difficile pour l’élevage, la vente de la première série de la saison 2015/2016 de Coop ABL était attendue avec une légitime anxiété des responsables de la station, quelque peu ragaillardis toutefois par la bonne fréquentation lors des visites organisées en avantpremière par les organisations de producteurs partenaires. Cela faisait longtemps que l’on n’avait pas vu autant de monde se presser dans la salle des ventes des Bois Cousins à Saint-Jal (Corrèze) ! Ladite saison allait démarrer sur une bonne note ! Après deux saisons qui avait vu la mise en place de l’évaluation d’une 3e série, Coop ABL est revenue au fonctionnement antérieur, à savoir l’évaluation des séries 56 et 57 (1), permettant des ventes à des périodes apparemment mieux adaptées aux besoins des clients habituels voire nouveaux de la station (moins précoce pour la première… et moins tardive pour la seconde). En revanche, le mode de vente selon le principe des enchères à main levée est conservé, les acheteurs comme les vendeurs l’ayant facilement et semble-t-il définitivement adopté, le jugeant plus dynamique et plus transparent. DES VEAUX FINS ET MUSCLES QUI ONT ATTIRE LE CLIENT VENU ' $,//(856{ Quant à la qualité des veaux proposés, elle était une nouvelle fois au rendez-vous, notamment concernant la conformation et la finesse d’ossature relevée par beaucoup de visiteurs. Une qualité chiffrée, puisqu’avec un pointage brut moyen de 73 en développement musculaire à l’entrée (64.6 à la sortie), c’était la deuxième meilleure série sur ce critère de l’histoire de la station… Ce sont exactement 73 veaux (nés de septembre à décembre 2014 et entrés à la station fin août dernier), sur les 80 parvenus au bout des contrôles, qui ont été proposés aux acheteurs. Ceux-ci se sont déplacés en très grand nombre, de toute la Corrèze bien sûr, des départements voisins comme d’habitude mais aussi des alentours au sens (très) large… des Deux-Sèvres, de la Nièvre, de la Haute-Loire… et des Hautes-Pyrénées ! {$866,35(6' 819($8 SUR DEUX IRA «FAIRE DES 3(7,76z3/862802,16 /2,1'(/$&255(=( Les 41 veaux qualifiés RCV et les 32 veaux évalués ont donc été mis en vente selon la modalité des enchères à main levée, suivant un ordre de passage déterminé par l’ Index de synthèse aptitudes bouchères en vif (IABV) décroissant. Chacun dans le public a apprécié pouvoir suivre l’évolution de l’enchère et les caractéristiques de l’animal proposé sur écran géant. Le bilan jour de vente s’avère très satisfaisant avec 85 % des veaux (62) qui ont trouvé preneur avant la fin de la journée au prix moyen de 3.166 € : soit un léger repli comparativement à la série 1 de la campagne précédente (- 70 €)… mais avec 70 % de veaux vendus en plus ! Concernant les animaux qualifiés RCV, proposés à la mise à prix unique de 2.700 €, 39 (sur 41) sont partis pour un montant moyen de 3.500 €, avec un record de vente pour un veau du GAEC de Queyrol-Bitarelle, adhérent de Capel BOVIDOC à Camps (canton de Mercoeur Corrèze). Ce veau élégant tout en portant beaucoup de viande, issu de père (Corrèze) et de grands-pères (Objat et Eclair) tous passés par « l’université » ABL, est appelé à produire pour partie en Corrèze et pour partie en Haute-Vienne, car acheté en copropriété par deux éleveurs sélectionneurs. Quant aux veaux évalués, à 2.300 € de prix de base, 23 d’entre eux ont été commercialisés à 2.600 € de moyenne. UNE VENTE A GUICHETS FERMES POUR CETTE PREMIERE SERIE DE LA CAMPAGNE 2015-2016 ! “%29,'2&FRQIRUWHVRQVWDWXW{” Parmi eux, 28 veaux viande ou mixte viande (soit près de 40 % des animaux présentés) provenaient des élevages (21) de la section reproducteurs limousins de Capel BOVIDOC, confirmant ainsi son statut de principal fournisseur de la station. D’autant que préalablement à la vente, deux jeunes taureaux de cette série, remarquables entre autres par leur finesse, avaient été retenus par Créalim pour alimenter le schéma d’IA «viande précoce» de la race limousine en vue de leur utilisation plus spécialement en JANNIS ET JETON FERONT-ILS OUBLIER production de veaux sous la mère. Et tous ROCKSTAR… LEUR GRAND-PERE ? deux sont issus d’élevages de ladite section… Il s’agit de : Jannis, provenant du GAEC Gascou-Lascaud à Saint-Ybard (Corrèze), multirécidiviste en la matière… qui en est déjà à son 6 e veau acheté par l’IA ! Ce veau très précoce (index de développement musculaire de 132…) suivra-t-il avec le même succès les traces de Rockstar (son grand-père paternel), de Chaumeil et autre Donzenac ?... Jeton, né chez Richard Bournazel à Orliac-de-Bar (Corrèze), pour une première ! Ce veau aux performances remarquables en station (index de synthèse IABV de 118 et index de développement musculaire de 125) a de qui tenir avec encore Rockstar… en grand-père maternel cette fois ! (1) La seconde série de la campagne 2015-2016 vient d’être mise en vente samedi 26 mars 2016. INFO + /DJ¹Q¹WLTXHl$%/zDYDLWIDLWIRUWHLPSUHVVLRQ³%ULYH 6DLQW-DOXQRXWLOLQFRQWRXUQDEOH SRXUODV¹OHFWLRQ Les éleveurs corréziens ont acquis à peine 40 % des veaux, une quinzaine de jeunes taureaux partant même au-delà des départements limitrophes de la Corrèze… Il est certes valorisant de constater que la renommée du travail effectué sur le site de Saint-Jal s’étend chaque année davantage sur le territoire national voire au-delà de nos frontières… Pour autant, on n’évitera pas d’engager une réflexion sur les moyens de réappropriation de cet outil par les éleveurs locaux, les éleveurs corréziens au premier chef, afin qu’il joue pleinement le rôle qui lui est officiellement dédié dans la mise en œuvre du programme de sélection de la race llmousine… Au Festival de l’élevage de Brive 2015, sur l’ensemble des animaux engagés dans le concours limousin, on ne comptait pas moins de 23 produits (mâles et femelles) issus d’anciens pensionnaires de la station ABL. Tout au long du week-end, les aptitudes bouchères de ces animaux n’ont pas manqué d’attirer les regards au pays du veau de lait sous la mère ! Ce que le jugement des 4 prix « qualités bouchères » (jeune et adulte en mâle et femelle) a d’ailleurs largement confirmé… en décernant 8 prix sur 12 à des descendants de reproducteurs passés par la station corrézienne. LE JOURNAL - N°17 - AVRIL 2016 Bovins )RLUHGHOD6DLQWH&DWKHULQH LA LIMOUSINE FÊTE LA SAINTE CATHERINE À BRETENOUX La municipalité de Bretenoux, le maire Pierre Moles et son équipe, ont souhaité relancer la Foire de la Sainte-Catherine, manifestation annuelle, en proposant quelques animaux de très haute qualité tout en communiquant sur les productions locales. Philippe Parrou, président du Syndicat des éleveurs limousins du Lot, leur a apporté une précieuse contribution pour son organisation. Et ce sont ainsi 5 vaches de producteurs lotois qui ont fait la une ! Toutes les vaches ont trouvé preneur chez des distributeurs du Lot, où elles feront le bonheur des papilles des consommateurs locaux (ou en villégiature…) pour les fêtes de fin d’année à savoir : y Carrefour Gramat (Capel BOVIDOC Viandes de Corrèze) y Carrefour Labastide Murat (Capel BOVIDOC - Viandes de Corrèze) y Carrefour Cahors (Capel BOVIDOC Viandes de Corrèze) yBoucherie Glemet à Bretenoux yCastel Viandes à Saint-Céré Parmi elles, les professionnels, Jacques Barbier (Castel Viandes) et Michel Latapie (Capel BOVIDOC), ont sélectionné le meilleur animal sur le marché. La vache choisie appartient au GAEC du Rocher (Michel et Nadine Bennet à Sousceyrac) et a été achetée aux enchères au prix de 6.50 €/kg carcasse par Viandes de Corrèze (Ludovic Bergougnoux) pour le compte de la boucherie de Carrefour à Gramat. C’est à Jean-Marc Ducros (chef produit section reproducteurs limousins BOVIDOC) qu’avait été confiée l’animation de la vente. Une belle manifestation clôturée par la dégustation d’une douzaine d’huîtres et le fameux «piot» (dinde selon la tradition locale) ! -RXUQ¹HRSWLPLVDWLRQGHVIRXUUDJHV Ovins BASE DE L’ALIMENTATION DU TROUPEAU Les filières du Groupe Capel se sont mobilisés dernièrement autour de l’Organisation de producteurs ovins pour des « journées techniques fourrage », ayant pour thème « les fourrages, base de l’alimentation de votre troupeau, et donc de votre revenu ». Ce sont près d’une trentaine d’exploitants qui se sont déplacés à Saint-Martin-de-Vers (Lot) au Gaec Verliez, et à Cressensac (Lot) au Gaec Peyrelevade. Les participants ont découvert les différents ateliers animés par les fournisseurs et les équipes de Capel Appro, du service santé animale et du matériel d’élevage. Avec Daniel Mercier, de la société Prisma, les éleveurs ont ainsi pu observer et effectuer les mesures pour apprécier l’état de conservation du silo et l’efficacité de l’utilisation d’un conservateur biologique (notre photo). Michel Carrera (société Protecsil) présentait le « combi silo » (un film sous couche + un film d’ensilage), « garantissant une barrière à l’oxygène bien supérieure aux films ensilage classiques et permettant une meilleure conservation de l’ensilage ». Ce « combi silo » se caractérise par sa facilité de pose. Enfin, le LIAL était présent avec un infraliseur permettant d’analyser sur place et d’avoir instantanément la valeur des fourrages secs et humides. Près de 130 échantillons de fourrage ont pu être analysés, et les éleveurs sont repartis avec leurs résultats. Au vu du succès de ces deux journées, et à la demande des associés coopérateurs, de nouvelles opérations de ce type seront mises en place sur l’ensemble des territoires du groupe Capel et pour l’ensemble des productions. 8QE´WLPHQWHQGXUSRXUOHSRLQW GHFROOHFWHRYLQGH*U¹DORX/RW Tous les mercredis matin, les éleveurs ovins du secteur amènent leurs agneaux et brebis à destination de l’abattoir de Gramat au « point de ramassage » de Gréalou. Pendant de longues années, un tunnel abritait les animaux en attendant l’arrivée du camion, mais ça, c’était avant… C’est désormais dans un bâtiment en dur qui jouxte celui de la Cuma de Gréalou que l’Organisation de producteurs a disposé quelques cases pour permettre aux éleveurs d’avoir un outil de travail adapté. Ce sont plus de 3.100 agneaux et 315 brebis qui ont été collectés en 2015 sur ce site. LE FRONT DU SILO EN DÉMONSTRATION. 11 12 LE JOURNAL - N°17 - AVRIL 2016 %LODQORUVGHO DVVHPEO¹HJ¹Q¹UDOH Ovins DES INDICATEURS POSITIFS ET SURTOUT DES PROJETS SOLIDES Depuis plusieurs années, l’assemblée générale de l’Organisation de producteurs (OP) ovins Capel, présidée par Jean-Pierre Arcoutel, se tient en décembre, période qui permet de rassembler un nombre important d’éleveurs et de faire un pré-bilan de l’année en cours. La dernière s’est déroulée fin décembre à Thégra (Lot). Du côté du prix de l’agneau, les premières tendances 2015 montrent une stagnation, mais une augmentation des volumes apportés à l’abattoir de plus de 6 %. Tout cela a pour conséquence une amélioration globale du revenu des éleveurs. Au niveau de la laine, si les volumes se stabilisent, le prix moyen payé au producteur est en hausse de plus de 10 %, pour atteindre 0,83 € le kilo. Durant cette assemblée générale se sont Ils ont GLW Hervé Destrel La notoriété du Label rouge permet de mieux résister à la baisse de consommation. Le point sur l’activité commerciale des agneaux de qualité sur Gramat montre en effet que le site est en tête dans les abattages et la commercialisation des agneaux de qualité pour le Label Rouge Indication géographique protégée (IGP) et Engagement qualité Carrefour (EQC). En revanche, les ventes ont tendance à s’affaiblir. Principalement en cause, la valeur du panier moyen en baisse. Sans oublier une concurrence « locavore » incontrôlée et la variabilité de la production due aux aléas climatiques. Heureusement, le recul des ventes en agneaux de qualité est atténué grâce à « l’arrivée de nouveaux consommateurs clients, à la notoriété du Label rouge, à la qualité du produit et à sa disponibilité 52 semaines par an ». Des atouts auquel s’ajoute le professionnalisme de tous les maillons de la chaîne, en particulier des éleveurs. Claude Teulier Dans l’environnement régional, les éleveurs ovins s’en sortent au moins aussi bien que dans d’autres productions comme celle du lait. Le secteur ovin tire bien son épingle du jeu dans succédé plusieurs intervenants qui ont exposé leur vision de la production ovine. Hervé Destrel, directeur commercial de la SAS Destrel, a évoqué la commercialisation. Responsable de la formation au sein de l’Association de gestion et de comptabilité du Lot, Claude Teulier a décrit la partie revenu des éleveurs, tandis que Michel Pélissier, directeur général du Groupe Capel, exposait sa vision de l’élevage ovin dans la filière Capel pour les cinq ans à venir. les productions lotoises. Le revenu est surtout lié au nombre d’agneaux produits et peu au prix de vente. A l’aide d’une bonne analyse technico-économique, on peut identifier les leviers d’amélioration les plus faciles à mettre en œuvre. Michel Pélissier Le Groupe et ses partenaires ont toutes les cartes en main pour évoluer positivement et construire notre avenir. Nous allons mettre en place une aide pour accompagner les nouveaux éleveurs. Avec L’Agneau fermier du Quercy, Ovilot et la génétique, la production de l’OP, le partenariat avec le Geoc dans Sud Ovins, l’abattoir de Gramat, des produits nouveaux créés par La Quercynoise, et tous les hommes et femmes éleveurs et collaborateurs, l’avenir est devant nous. Jean-Pierre Arcoutel Le Groupe Capel travaille tout au long de la filière ovine depuis l’accompagnement financier pour la création et le développement de troupeaux, jusqu’à l’élaboration de produit originaux avec La Quercynoise afin de toucher de nouveaux consommateurs et développer les ventes d’agneaux. Christian Delrieu Je vous réitère mon soutien total dans les futurs investissements nécessaires au maintien et développement de la filière ovine. Il invitait ensuite les participants à savourer un repas concocté à partir de nouveaux produits élaborés par La Quercynoise, chipolatas d’agneau, merguez d’agneau et hachis parmentier d’agneau… LA DERNIÈRE ASSEMBLÉE GÉNÉRALE S’EST DÉROULÉE À THÉGRA (LOT). /H*URXSH&DSHOHWVHVSDUWHQDLUHV “RQWWRXWHVOHVFDUWHVHQPDLQSRXU ¹YROXHUSRVLWLYHPHQW ” Parole Rémi Fourrier, responsable de la promotion des viandes britanniques en France G LQYLW¹ Invité pour évoquer le marché ovin britanique durant cette assemblée générale, Rémi Fourrier expliquait que « les Anglais veulent se débarrasser des primes Pac (*), car ils considèrent qu’elles ont un impact négatif sur la production ». Les éleveurs ovins anglais recherchent en permanence la productivité, avec comme ligne de conduite « produire une carcasse à moindre coût, permettant d’offrir au consommateur des portions correspondant à ses attentes ». La viande doit être produite naturellement à l’herbe, de façon économique en travaillant sur des croisements de races rustiques, précoces à croissance rapide, pour obtenir des carcasses lourdes, pas grasses et standardisées. Les éleveurs britanniques souhaitent se débarrasser des primes Pac, car découplées, elles empêchent les jeunes de s’installer et ont un impact négatif sur la production. Ils veulent donc « développer leur formation et mieux utiliser les ressources génétiques ». Parallèlement, un effort important est mis en œuvre pour créer de nouveaux produits : en Grande Bretagne, 10 % des volumes d’agneaux sont commercialisés sous forme de viande hachée. (*) Politique agricole commune. /HSUHPLHUSUL[GXFKDOOHQJHUDFLDO DWWULEX¹³*HQHYLºYHHW5RJHU /DPRWKH¹OHYHXUV&DSHO³%LR HWV¹OHFWLRQQHXU2YLORW Le challenge racial récompense l’éleveur qui a fait le plus de travail sur la génétique : nombre d’inséminations artificielles, nombre de mères à béliers, nombre d’agneaux en contrôle individuel, etc. Roger et Geneviève Lamothe sont sélectionneurs de la race Ile-de-France depuis 1994, année où le schéma double étage lotois s’est mis en place. Ce sont des passionnés de génétique. Ils ont aujourd’hui 250 brebis en race pure et commercialisent une cinquantaine de béliers en priorité vers les sélectionneurs du groupe III, ceux qui produisent la F1-46. Si c’est la première fois que ce concours est ouvert à tous les sélectionneurs Ile-de-France, ce n’est néanmoins pas un hasard s’il est arrivé dans le Lot. Ce prix vient récompenser toutes les années de travail de Geneviève et de Roger, mais aussi l’ensemble du schéma Ovilot. DES ANNÉES DE TRAVAIL POUR UN PREMIER PRIX POUR ROGER ET GENEVIÈVE LAMOTHE. 13 LE JOURNAL - N°17 - AVRIL 2016 EUHELVDJQHDX[YHQGXVHQ Ovins SOIXANTE ANNÉES D’ATTACHEMENT POUR LEUR TROUPEAU M. et Mme Blaty ont l’amour des bêtes et n’expliquent pas autrement les bons résultats de l’exploitation. En 2015, une de leur brebis a vu naître cinq agneaux. Pour eux, « c’était un miracle que les cinq vivent ». Les cinq agneaux ont été vendus à la boucherie. A la Capel, une trentaine d’éleveurs associés coopérateurs possèdent un élevage de cent brebis ou moins. « Peu importe la taille de l’exploitation, tous les éleveurs qui produisent sont un atout pour le Groupe », rappelle Philippe Bressac, responsable de l’Organisation de producteurs ovine. Hubert est à la retraite depuis 1992, son épouse Hélène depuis 2005. A respectivement 84 et 75 ans, Monsieur et Madame Blaty aident leur fils Jean à s’occuper de l’élevage ovin, aux Cabèques, sur la commune de Lavercantière. Dans la bergerie, une centaine de brebis, deux béliers (un Rouge de l’Ouest et un Blanche du Massif central), et de très bons résultats. En 2015, pour 100 brebis, 162 agneaux étaient vendus au groupe Capel (1), dont une grande partie en Agneaux fermiers du Quercy. Mais ce ne sont pas les chiffres, qui font que le couple Blaty pousse tous les jours la lourde porte de la bergerie. Tout simplement DANS LA BERGERIE, LES BREBIS ET LES AGNEAUX ATTENDENT LES BEAUX JOURS DU PRINTEMPS. attachés à leurs animaux, Hélène et Hubert s’occupent d’eux, et « tâchent de tout sauver ». 'HFRXUDJHX[¹OHYHXUV « L’exploitation était à ma mère, explique Hélène Blaty. Mon mari et moi l’avons repris, en 1968. Il y avait 24-25 brebis à l’époque, des vaches laitières et du tabac. On a abandonné le lait en 1987, le tabac en 1997. On a construit le bâtiment pour les brebis dans les années 1980 et on a agrandi l’élevage ». Aujourd’hui, même si pour eux, « ce travail, faut l’aimer ou ne pas le faire », le couple Blaty ne conçoit pas un jour sans aller à la bergerie. Pour Hubert, « c’est une passion, un passe-temps ». Son épouse tempère : « Les brebis veulent manger tous les jours, elles n’ont pas de vacances ! Elles sont parfois capricieuses, faut de la patience. On n’y a pas encore porté le lit là-haut (dans la bergerie, NDLR), mais les brebis demandent d’y être constamment ! » Ces courageux éleveurs sont associés coopérateurs du Groupe Capel depuis très longtemps. Accompagnés techniquement par Charlotte Meissonnier, technicienne ovin du Groupe, ils se fournissent en aliment auprès de la coopérative. Et les jeudis matins, ils amènent les agneaux destinés à l’abattage (2) à Gourdon, pour le ramassage. (1) En 2014, sur 100 brebis, 133 agneaux étaient vendus. (2) A l’abattoir de Gramat. 6 DSSX\HUVXUOHVDYRLUIDLUHH[LVWDQW Ovins C’est à Gourdon que s’est déroulée la dernière réunion technique de secteur de l’Organisation de producteurs (OP) ovins (*). Auparavant, Philippe Bressac, responsable OP ovins, et l’équipe de techniciens et de Le nombre d’éleveurs est en légère baisse : 231 en 2015 contre 254 en 2012 ; même chose pour le nombre de brebis (92.908 contre 96.539). Le nombre de brebis par rapport au nombre d’éleveurs est de 400 en moyenne au niveau de la Capel. La vente d’agneaux lourds augmente entre 2014 et 2015 (69.577 contre 74.371), mais la tendance s’inverse pour les agnelles. Les chiffres sont stables pour les agneaux légers et brebis de réforme. Le poids moyen des agneaux abattus à Gramat est en hausse : de 17,71 kg en 2014, il passe à 17,94 kg en 2015. « La conformation s’en ressent, note Philippe Bressac. Les agneaux sont assez bien classés, même si le classement pourrait être meilleur ». Quant au prix, même s’il reste correct, il s’essouffle un peu en 2015. « La France ne produit que 40% de ce qu’elle consomme. Et les éleveurs de la région sont dotés d’un véritable savoir-faire ». C’est à partir de ces deux affirmations que Philippe Bressac a évoqué les grandes lignes de « Capel ovins 2020 ». « Le projet est de s’appuyer sur les structures existantes : Ovilot, l’OP ovine Capel, Sud ovins, Destrel, La Quercynoise. Un système technico-commerciaux étaient passés à Gramat, Cuzance, Lauzerte, Varaire, Montbrun et Labastide-Murat pour rencontrer les éleveurs associés coopérateurs de Capel. d’accompagnement à l’achat de cheptels (à la création et à l’augmentation) est également à l’étude ». Le montant des aides serait fonction de l’engagement de l’éleveur dans le circuit proposé par Capel et ses partenaires : vente de la production, démarche qualité, achat des aliments, achat des équipements, etc. Dernier point : « nous souhaitons développer de nouveaux produits grâce à un partenariat entre le site de Gramat et La Quercynoise ». Des annonces bien accueillies par les éleveurs présents. -RXUQ¹HWHFKQLTXH Parmi les sujets qui ont retenu l’attention des éleveurs, les saisies sanitaires. « Les pleurésies sont un vrai souci pour les éleveurs qui ne comprennent parfois pas lorsque leurs bêtes sont en saisie totale, note Philippe Bressac. Plusieurs pistes sont à l’étude, évoquées lors d’une journée technique. Il y a peut-être des voies à explorer du côté des bâtiments (ventilation, isolation, etc) ». Charlotte Meissonnier, technicienne ovins, ajoute : « L’eau joue sans doute également un rôle, surtout concernant la quantité bue par les agneaux. Les pipettes ne conviennent pas : les agneaux ne savent pas s’en servir et le débit n’est pas adapté ». LA DERNIÈRE RÉUNION DE SECTEUR S’EST DÉROULÉE À GOURDON. Concernant les brebis improductives, Charlotte Meissonnier soulignait « l’importance du renouvellement du troupeau : c’est son avenir ! Certaines brebis coûtent avant et plutôt que de produire : elles coûtent en fourrage, tonte, produits vétérinaires et vaccins ; elles prennent de la place et entraînent l’inconfort des autres ». Les solutions ? L’échographie, la définition d’un schéma de reproduction mieux adapté à la situation de l’élevage, le tri des brebis en fonction de leur état physiologique ou corporel, etc. Par ailleurs, l’insémination artificielle est un investissement rentable, s’il est maîtrisé. « L’IA permet l’amélioration et la sécurité des performances de fertilité en contre-saison, une meilleure gestion de l’agnelage (beaucoup naissent les 5-6 premiers jours) et donc une optimisation de la main d’œuvre, une amélioration des performances de prolificité de 20% à 30 %, etc ». (*) En présence de Jean-Marc Boyer, Jean-Christophe Alibert, Elisabeth Carral, Séverine Lapouge, Bertrand Roux, Christian Arteil, Bernadette Bessières, éleveurs. Florent Lacroix, référent technique nutrition ; Patrick Escande, technico-commercial ; Charlotte Meissonnier, technicienne ovins ; Karine Cosnier, responsable santé animale. LE JOURNAL - N°17 - AVRIL 2016 Porcins 8QHWUDQVPLVVLRQLQWHOOLJHQWH HWODERXFOHHVWERXFO¹H « L’OUTIL AFFICHAIT DE BONS RÉSULTATS, IL ÉTAIT CONFORTABLE À TRAVAILLER ». A Girac, Jean-Noël Lagorse et son épouse envisageaient de céder leur exploitation de porcs naisseur-engraisseur. Antoine Bressac et Myriam Brideron, couple salarié chez eux, ont saisi l’opportunité. Cela fait maintenant plus d’un an qu’Antoine Bressac et Myriam Brideron, associés coopérateurs Capel, ont repris l’exploitation de Jean-Noël et Marie-Christine Lagorse, sur la commune de Girac, et sont à la tête d’un atelier de 180 truies naisseur-engraisseur, avec fabrication d’aliment à la ferme. MYRIAM BRIDERON, PASSIONNÉE PAR LE CÔTÉ NAISSANCE DES ANIMAUX. Antoine Bressac, 31 ans, est originaire du Lot. En poche, BTS en production animale et Certificat de spécialisation bovins viande. « J’ai passé sept-huit ans à faire des remplacements et le tour des activités : veaux, vaches, moutons, canards. Ca a été très formateur et ça m’a permis de savoir ce que je voulais et ce que je ne voulais pas. ». Le Lotois a aussi travaillé le porc sur l’exploitation de Jean-Noël Lagorse. « En 2007, un jour où Jean-Noël a fait appel à moi, j’ai envoyé Myriam, qui est ensuite devenue salariée ». A 37 ans, originaire de l’Yonne, la jeune femme est également titulaire d’un BTS production animale et d’un Certificat de spécialisation porcs. « J’ai fait un stage de découverte de trois semaines dans le porc en seconde et depuis je n’ai quasiment jamais quitté cette production. J’aime surtout le moment des mises bas ». Tandis que le couple cherche à s’installer dans une activité, il regarde de plus près l’opportunité de reprendre l’atelier de porcs de Jean-Noël et Marie-Christine Lagorse. « La logique aurait impliqué que je continue dans la production bovine avec ma famille, note Antoine Bressac. Mais on voulait s’installer tous les deux et être maîtres de notre outil. Alors pourquoi passer à côté d’une si belle opportunité ? » Le mot GXSU¹VLGHQW en notre “Croire métier ” Pour le président de l’OP porcine Païso, « en cette période bien morose de crise, non seulement pour la filière porcine, mais pour le monde de l’élevage, il est réconfortant de constater la détermination de certains éleveurs à rechercher des solutions pour poursuivre et développer leur activité. Au sein de Païso, nous avons toujours pensé que les filières de qualité étaient une chance pour apporter une rémunération supplémentaire aux éleveurs et leur permettre d’atténuer les passes difficiles. Après le développement des porcs « label rouge », des porcs « Bleu blanc cœur », c’est tout naturellement que le groupement accompagne le développement de la filière « porc bio ». Si cela permet la mise en place d’un atelier, l’installation ou le complément d’activité d’un agriculteur, nous aurions bien tort de nous en priver. ANTOINE BRESSAC : « LE PLUS GROS DU BOULOT, C’EST LA SURVEILLANCE ». /HV DQFLHQV SURSUL¹WDLUHV VDODUL¹V Pendant dix-huit mois s’effectue doucement, mais sûrement, la transmission. Entre les formations, les chiffrages et rendez-vous à la banque, « on a tous tout fait pour que ça marche ! », estiment Antoine et Myriam. Le 1er décembre 2014, les jeunes parents de trois enfants sont officiellement propriétaires du cheptel, des bâtiments, du matériel et des stocks et conservent la location des 40 hectares de terre. Tous les deux en activité, ils ont logiquement besoin de main d’œuvre et c’est ainsi que M. et Mme Lagorse deviennent leurs salariés. « C’était à la fois un bon tremplin et rassurant pour nous », explique Myriam. De son côté, Jean-Noël Lagorse est aussi satisfait. « Je suis évidemment content d’avoir transmis l’atelier. Et que cela fonctionne. Mes grands-parents, mes parents, mon épouse et moi-même n’avons pas travaillé pour tout fermer et laisser pousser les ronces ! Tout le monde pensait que je n’arriverais pas à travailler pour Antoine et Myriam. Moi je savais que si, j’étais tellement content de passer la main. Même si c’est vrai que je suis encore en cure de désintoxication », sourit-il. économique de crise très défavorable. « L’élevage était certes bon techniquement, sanitairement et économiquement, note Emilie Castagnié, technicienne porcs de l’Organisation de producteurs (OP) Païso du groupe Capel. Mais ils sont parvenus à maintenir ces bons résultats dans un contexte difficile ». Pour Jean-Marie Falguières, responsable de l’OP Païso, « la profession peut être contente de cette transmission d’élevage et que ces bons résultats techniques perdurent ». (*) Exploitation agricole à responsabilité limitée. 5¹VXOWDWVHQFRXUDJHDQWV JOËL LAVERDET Le président Certains jeunes éleveurs de notre groupement ont fait des choix risqués lors de ces derniers mois, soit pour agrandir ou moderniser leur élevage, soit pour reprendre un atelier. La crise que nous traversons ne facilite pas la réalisation de leurs projets. Une fois encore, la motivation et la technicité de ces éleveurs sont primordiales pour la bonne marche de leur exploitation. Une réalisation réussie, un projet mené à bien, une reprise dans de bonnes conditions sont toujours réconfortants pour notre filière, et nous montre que l’on peut encore croire en notre métier ». Après une première année d’exploitation, les résultats de l’EARL (*) Les Mirandes II n’affichent aucune perte d’argent et sont encourageants, cela, malgré un contexte Chiffres clés !&KLIIUHVFO¹V Du 1er MDQYLHUDXG¹FHPEUH U¹VXOWDWV*7(JHVWLRQWHFKQLFR¹FRQRPLTXH 4.400 porcs produits en conventionnel (sur caillebotis) et vendus au groupe Capel ; 24 porcs produits par truies présentes (la moyenne est de 21 dans le Lot) ; 31 porcelets sevrés par truie productive. LE JOURNAL - N°17 - AVRIL 2016 Porcins 9LVLWHG H[SORLWDWLRQVGHSRUFVELR POUR MIEUX APPRÉHENDER L’ACTIVITÉ Ils souhaitent se lancer dans la production de porcs bio et ont pour cela fait le tour de plusieurs exploitations afin de connaître ce qu’implique un élevage au quotidien, en naisseur ou en engraisseur. C’est sur l’exploitation de Benoit Broussouloux, associé coopérateur Capel, engraisseur bio à Peyrelevade (Corrèze), qu’a débuté la visite organisée par l’Organisation de producteurs (OP) Païso du Groupe Capel. Si tous les visiteurs aimeraient s’installer dans la production de porcs bio, leur projet et réflexion n’en sont pas au même stade. Jean-Marie Falguières, responsable OP porcs du Groupe Capel ; Emilie Castagnié, technicienne ; ainsi que deux représentants de la fabrication d’aliments les ont donc accompagnés et ont répondu à leurs questions durant la visite. Les préoccupations étaient avant tout liées au fonctionnement, au temps de travail et à l’investissement. Installé depuis 2007 en GAEC aux côtés de ses parents en bovins bio limousins, Benoit Broussouloux, s’est lancé en 2011 dans le porc. « On cherchait à faire des économies au niveau de nos intrants, que ce soit en engrais ou en amendements (*) pour fournir du lisier ou du fumier à l’exploitation, expliquet-il. Nous avions une stabulation de 950 m² à disposition. Les vaches nous demandaient beaucoup de temps de travail (110 vêlages pour la saison 2015-2016, NDLR), on n’avait peu de créneau à disposition et peu de main INFO + / ¹OHYDJHGHSRUFVELROHVSULQFLSDX[SRLQWVFO¹V Pour envisager l’élevage de porc en mode biologique, vous devez prendre en compte : LA CONVERSION. La durée de cette phase de transition (de 6 à 24 mois) entre le mode d’élevage classique et l’appellation « AB » tient compte du logement, de la constitution du cheptel et des terres liés à l’élevage. L’ALIMENTATION. Une part de l’alimentation doit provenir de l’unité de production. Si le producteur ne produit pas les aliments sur son exploitation, il peut se fournir auprès de fabricants, selon certaines règles. LE LOGEMENT. Les surfaces en bâtiments et à l’extérieur par animal dépendent de son stade physiologique. Les caillebotis et grilles ne peuvent représenter plus de 50% des bâtiments. LES EFFLUENTS. Obligation d’épandre les effluents d’élevage bio sur des parcelles bio. LA GESTION DE LA SANTE. En élevage biologique, cette gestion est basée sur la prévention. Les méthodes naturelles sont privilégiées : homéopathie, phytothérapie… Les techniciens de la Capel vous accompagneront dans l’étude de votre projet, prenez contact avec PAÏSO. /H*URXSH&RRS¹UDWLI&DSHO HW$UFDGLH6XG2XHVW V HQJDJHQWDYHF&DVLQR « La valorisation de porcs au grain Label rouge », tel est l’objectif du récent partenariat signé entre le Groupe Coopératif Capel, APO (Alliance Porci d’Oc, coopérative d’éleveurs de porcs de l’Aveyron), Arcadie Sud-Ouest et le groupe Casino. Depuis plusieurs années, le Groupe coopératif Capel et Arcadie Sud-Ouest ont mis en place un schéma contribuant au développement des élevages de porcs sous signes de qualité tout en améliorant le revenu des éleveurs. L’actuelle collaboration entre l’amont et l’aval de la filière porcine permet de proposer des porcs de qualité, répondant aux attentes des consommateurs. Ce partenariat entre le Groupe Coopératif Capel, sa filiale Arcadie Sud-Ouest et Casino conduit à la valorisation de 5.000 carcasses de porcs au grain Label rouge par an. Des porcs élevés selon un cahier des charges strict correspondant au Label rouge. Le groupe Casino « confirme son soutien à la filière porc sous signes de qualité en renforçant sa collaboration avec un partenariat contractuel avec la filière s’appuyant sur : une garantie de revenu à la filière : Casino s’engage sur un volume de porcs contractualisé, à un tarif rémunérateur – prix tenant compte des coûts de production et leur évolution dans le temps. Cette mécanique permet aux coopérateurs de la coopérative d’appréhender avec plus de visibilité la valorisation des animaux lors de leur mise sur le marché ; un porc de qualité, défini par le cahier des charges du porc au grain Label rouge, reconnu par les consommateurs et contrôlé par un organisme tiers ». Lancement de l’opération début avril dans les magasins du groupe Casino. VISITE DE L’EXPLOITATION DE BENOIT BROUSSOULOUX, ENGRAISSEUR À PEYRELEVADE. d’œuvre à consacrer. On cherchait malgré tout une rentabilité. C’est le porc qui est ressorti de l’étude ». En moyenne, l’éleveur consacre une heure par jour à ses porcs. Au sein de son élevage sur litière, il dispose de 400 places. Après quatre ans d’activité, il est satisfait de l’investissement et du choix. « Le bilan est intéressant et l’activité est quand même économiquement viable ». Les visites se sont poursuivies au GAEC Chatoux-Jeanblanc-Pichon, chez Jouany Chatoux, engraisseur installé à Pigerolles (Creuse), avant de se terminer chez Ludovic Peyrat, naisseur tout juste installé avec 35 truies à Feniers (Creuse). 3URFKDLQH¹WDSH OHVGRQQ¹HVFKLIIU¹HV Parmi les visiteurs, Rémi Lebraud, 37 ans, est installé depuis 2005 en bovins bio allaitants au Petit Banize, sur la commune de Vallière (Creuse). En GAEC avec son épouse, il possède 54 mères sur 130 hectares et souhaite crée une nouvelle activité génératrice de revenu. Son idée de départ était de se lancer dans la volaille, néanmoins il préfèrerait finalement se tourner vers le porc en naisseur : « Les proportions du cochon sont intéressantes humainement. Une petite maternité de 40 mères sur paille dans un bâtiment en partie ouvert nous correspondrait bien. La visite des exploitations nous a permis de mesurer l’ambiance et le quotidien d’un élevage de porcs. Nous avons maintenant besoin de données chiffrées pour avancer dans notre projet, car le bâtiment représenterait un investissement lourd ». Le Groupe Capel a toujours mis en avant les produits de qualité notamment le Label rouge, présent depuis 1989 et qui représente aujourd’hui plus de 50 % de l’activité porcine. C’est tout naturellement que le Groupe coopératif a mis en place une production bio, qu’elle souhaite aujourd’hui renforcer. (*) Produit apporté au sol pour en améliorer les qualités structurelles et en corriger l’acidité. /HVGHX[/DEHOURXJH l3RUFDXJUDLQzHWl3RUF GX/LPRXVLQz³O KRQQHXU DX6DORQGHO $JULFXOWXUH Pendant que les éleveurs du Porc au grain du Sud Ouest animaient une dégustation sur le stand du Lot, c’est autour de la boucherie Pergola et de son abatteur, la Société Badefort situé à Naves (Corrèze), d’être honorés et récompensés dans le cadre Limousin Promotion. Cette structure distingue régulièrement les bouchers les plus méritants pour leur engagement et leur dynamisme à promouvoir les Viandes Limousines Label rouge. A noter également qu’une grande surface, approvisionnée par la Société Coulaud de Limoges, a également été récompensée. Ces deux abatteurs sont approvisionnés par des associés coopérateurs adhérents à Païso. C’est ainsi toute la filière qui est récompensée pour l’ensemble du travail accompli. 16 LE JOURNAL - 17 - AVRIL 2016 )DFHDXG¹oVDQLWDLUHGHJULSSHDYLDLUH Palmipèdes « ADAPTER SA STRATÉGIE ET PRENDRE DES ORIENTATIONS FORTES » Afin d’endiguer l’épizootie de grippe aviaire, les mesures de lutte préconisées ont de lourdes conséquences sur l’activité palmipède. Le président de l’Organisation de producteurs, Gérard Lavinal, et son directeur Jean-Luc Fouraignan, s’expriment. GÉRARD LAVINAL Président de l’OP palmipèdes *¹UDUG/DYLQDO « La Quercynoise, et à travers elle ses producteurs et ses salariés, subit une crise sans précédent avec cette épizootie d’influenza aviaire. Crise d’autant plus profonde qu’elle a été soudaine et foudroyante. Depuis la mise en place des mesures d’éradication du virus, petit à petit, nos éleveurs n’ont plus de production et au 15 avril, il n’y aura plus aucun canard dans nos salles de gavage. Ce n’est qu’à partir du 16 mai que nous pourrons à nouveau mettre en place des canetons et que début août nos salles de gavage seront en fonctionnement. L’abattoir et nos lignes de process seront-elles aussi impactées et fermées pendant plusieurs semaines. Personne ne peut encore chiffrer exactement le montant des pertes induites par ces mesures (sûrement nécessaires), ni les conséquences financières liées aux investissements obligatoires pour pouvoir recommencer à produire. Oui la production de prêt à gaver comme nous la connaissions a vécu. De nouvelles conditions d’élevage (bande unique par exploitation) ont été étudiées et validées à l’unanimité lors de notre dernier conseil d’administration pour les deux Organisations de producteurs (Capel et Unicor). Le jour de parution du journal, peut-être connaîtrons-nous enfin les conditions d’accessibilité aux aides promises par l’Etat. En ce qui nous concerne, nous, responsables professionnels ou opérationnels, soyez assurés que nous mettons tout en œuvre pour passer ces moments difficiles. Je tiens à souligner ici la formidable mobilisation de toutes les équipes de La Quercynoise, mais aussi du Groupe Capel sous la houlette de Michel Pélissier et de Jean-Luc Fouraignan pour rebondir demain. Nous sommes convaincus que nous ressortirons renforcés de cette crise et que de beaux jours se profilent à l’horizon pour notre production. A la lecture de ce journal, le résultat 2015 sera connu. J’espère que celui-ci nous permettra pour la troisième année consécutive, après avoir gardé un résultat confortable pour notre crédibilité, de reverser un intéressement à nos producteurs et à tous les salariés de Capel. Les produits issus du canard gras sont et doivent rester parmi les plus plébiscités par les consommateurs et continueront à être les meilleurs ambassadeurs de notre patrimoine culinaire. Alors je vous invite à être solidaires et à participer à l’écriture de nouvelles pages encore blanches du chapitre « La Quercynoise » du livre « Capel ». Oui, le Groupe coopératif Capel a besoin de son fleuron La Quercynoise, mais La Quercynoise a besoin du Groupe Capel. Vous l’avez bien compris à travers mes propos : La Quercynoise et la Capel ne font plus qu’un. Elles restent à jamais indissociables ». -HDQ/XF)RXUDLJQDQ « La Quercynoise, comme toutes les autres structures du Sud-Ouest, s’approvisionnant exclusivement dans la zone touchée, est particulièrement exposée à cette situation exceptionnelle que nous impose l’influenza aviaire. Face à des défis de cette ampleur, l’entreprise doit rapidement adapter sa stratégie, notamment, prendre des orientations fortes sur les secteurs élevage et gavage. Les enjeux sont nombreux, mais les axes majeurs des actions à déployer se posent autour : du défi sanitaire à relever chez chacun de nos associés coopérateurs ; de la rentabilité des productions élevage et gavage à consolider sur les exploitations ; d’un approvisionnement en canards gras à renforcer pour La Quercynoise, afin de monter en puissance sur les prochaines années. Par rapport au défi sanitaire, notre démarche s’appuie sur trois éléments que nous considérons comme indispensables : la bande unique par exploitation ; la maîtrise du lavage et de la désinfection des camions et caisses de transport des animaux vivants ; le nettoyage et la désinfection des bâtiments d’élevage et de gavage. Concernant la rentabilité, La Quercynoise a déjà pris des mesures de revalorisation importante des canards prêts à gaver. Des mesures qui permettront de consolider les rentabilités actuelles y compris, et notamment, avec le déploiement de la bande unique par exploitation. Enfin, nous lançons un véritable plan de développement pour mettre en place de nouveaux ateliers d’élevage. Ils viendront renforcer les sites actuels pour approvisionner l’entreprise, et structurer, pour les prochaines années, une démarche locale réaffirmée. 'HV¹O¹PHQWVUDVVXUDQWV HWG¹WHUPLQDQWV Cette crise, sanitaire, qui affecte toutes les entreprises palmipèdes, nous demande de revoir nos habitudes et nos principes de travail, qui nous semblaient, jusque-là, immuables. JEAN-LUC FOURAIGNAN Directeur de l’OP palmipèdes La demande pour les produits du canard gras n’a pas faibli, alors que l’offre va se raréfier. La Quercynoise, quant à elle, sort de trois années pendant lesquelles elle a étoffé un fonds de commerce diversifié, demandeur de produits régionaux de qualité. Autant d’éléments rassurants et déterminants pour la suite. Nous devons donc construire autour de cette activité une réponse, dans la durée. Elle est à notre portée, et doit engager La Quercynoise comme le Groupe Capel, autour d’un plan de développement en élevage et en gavage. C’est une opportunité de diversification pour beaucoup d’exploitations, en recherche de productions à part entière, peu consommatrices de foncier et porteuses de valeur ajoutée. Le débouché, comme l’accompagnement de la démarche de production et de la démarche nutritionnelle, sont détenus dans le Groupe. La production de canard à foie gras sur nos départements a donc un avenir. Il peut se concrétiser dès à présent autour des débouchés actuels et futurs de notre Groupe coopératif, par la mise en place de nos projets de production communs, sur les exploitations ». INFO + 3OXVG LQIRVZZZDJULFXOWXUHJRXYIULQpXHQ]DDYLDLUHODVLWXDWLRQDFWXHOOHHQIUDQFH 17 LE JOURNAL - N°17 - AVRIL 2016 Fruits et Légumes &ROORTXHWHFKQLTXHVXUODQRL[ OPTIMISER LA LUTTE CONTRE LA MOUCHE DU BROU DE LA NOIX Deux experts étaient invités par les techniciens du groupe Capel lors d’un colloque rassemblant une quarantaine de producteurs de noix, à AnglarsJuillac : les participants ont également pu assister à une démonstration d’atomiseur et visiter le laboratoire d’Oeno46. « La mouche du brou est présente depuis 2009 dans la vallée du Lot. En octobre 2015, des larves ont été observées lors des récoltes sur les communes de Bétaille, Lacave, Baladou, Montvalent et Meyronne dans le nord du Lot. En Dordogne, de nombreuses communes ont également été touchées », explique Leslie Van Oncem, technicienne noix, châtaignes et asperges du groupe Capel. Seulement voilà, les techniciens disposent de très peu de retour quant aux résultats des processus de lutte des producteurs contre le ravageur. La surveillance par le piégeage est un outil indispensable pour optimiser la gestion du ravageur. « Il est indispensable pour nous d’échanger avec les producteurs par rapport à la lutte contre la mouche du brou, et ce avant la prochaine saison ». Or, si ce parasite n’entraîne pas de nuisance à l’arbre, il peut réduire à néant la production de l’année. Lorsqu’elle est présente, sa population s’intensifie rapidement : si l’attaque est précoce, les noix ne sont plus commercialisables ; si l’attaque est tardive, seul le cerneau peut être vendu mais sa valeur est dépréciée. / LPSRUWDQFHGXU¹VHDX GHSL¹JHDJH « Aujourd’hui, en France, la mouche du brou est un parasite de qualité, note Bertrand Bourgoin, expert national arboriculture au ministère de l’Agriculture. Ses caractéristiques biologiques et sa capacité de prolifération imposent qu’elle soit suivie par un réseau de piégeage fiable. Mais ce réseau va au-delà de votre parcelle ! Pour un bon traitement, il est fondamental de savoir ce qui se passe chez vos voisins ! Malgré l’absence de lutte obligatoire liée à l’impossibilité d’éradiquer cette mouche, une lutte collective efficace est la seule garantie du revenu du producteur. En bref, un bon réseau de piégeage est le seul moyen de maintenir une rentabilité ». DANS UN VERGER, LA DÉMONSTRATION D’ATOMISEUR A PERMIS D’OBSERVER QUEL ÉTAIT LE RÉGLAGE IDÉAL AFIN DE LUTTER AU MIEUX CONTRE LA MOUCHE DU BROU DE LA NOIX. INFO + /DPRXFKHGXEURXFHUDYDJHXU Insecte de l’ordre des diptères, la mouche du brou de la noix, Rhagoletis completa, peut atteindre une taille adulte de 4 à 8 mm. On peut observer des traits sur ses ailes, épais et noirs (avec un L sur chaque aile) et une tâche claire jaune sur le dos du thorax brun. Elle vole de mi-juillet à mi-août, voire début septembre, et ne produit qu’une seule génération par an. La ponte a lieu entre 4 à 7 jours après l’accouplement : 300 à 400 œufs naissent par femelle, soit une quinzaine par fruit. Le développement larvaire prend trois à cinq semaines dans le brou de la noix, les larves tombent ensuite au sol, s’enfouissent de quelques centimètres pour y hiberner sous forme de pupe (*). Toutes les pupes n’émergent pas forcément l’année suivante, elles peuvent être stockées pendant plusieurs années, si les conditions d’émergence ne sont pas favorables. Les dégâts sont liés au développement des larves dans le brou de la noix. Il devient humide, mou et noir : un mou noirci et visqueux est signe d’une contamination par la mouche du brou. (*) Etat après celui de la larve, avant celui de la mouche. BERTRAND BOURGOIN AGNÈS VERHAEGHE Expert national arboriculture au ministère de l’Agriculture Responsable technique au Centre technique interprofessionnel des fruits et légumes &DOHQGULHUHWUHS¹UDJHV les plaques jaunes engluées doivent être positionnées au mieux, et surtout régulièreAgnès Verhaeghe, responsable technique ment vérifiées. Ensuite, dans tous les cas, il au Centre technique interprofessionnel des est vivement conseillé d’alterner les familles fruits et légumes, souhaitait faire passer deux chimiques de produits utilisés. Parmi les messages lors de ce colloque : ne pas anticiproduits homologués : Calypso®, Imidan®, per la lutte et intensifier la surveillance avant un éventuel traitement. Coragen®, Success 4®, Syneïs appât® et Sokalciarbo WP®. « Cela fait huit ans que l’on suit la mouche du brou de la noix, indique Agnès Verhaeghe. Huit ans que l’on constate qu’avant le 14 juillet, il ne faut pas traiter ! Or les producteurs sont trop précoces dans le traitement ». De mi-juillet à fin août voire début septembre est la période préconisée, en fonction évidemment des aléas climatiques. Mais avant même de traiter, l’essentiel est avant tout d’observer… « A chaque fin de saison, l’outil indispensable est la bombe de peinture : il faut marquer les arbres lors de la récolte, pour savoir où mettre les pièges la saison suivante ! Si on n’est pas au bon endroit, on n’est pas bon ! » En-dehors de ces cibles, la mouche du brou apprécie les coins sombres, humides, LESLIE VAN ONCEM, TECHNICIENNE NOIX, CHÂTAIGNES ET en bord de rivière. ASPERGES DE CAPEL, CONSTATE LA QUALITÉ DE PULVÉRISATION Pour la surveillance et afin SUR LES PAPIERS HYDROSENSIBLES : UN SERVICE QUI PEUT de détecter la présence de ÊTRE RÉALISÉ PAR LA CAPEL CHEZ LES PRODUCTEURS. ce ravageur sur les parcelles, $ODUHFKHUFKH GHSURGXFWHXUVGHQRLVHWWHV A la suite de notre article paru dans la dernière édition du journal sur la production de noisetiers, nombre d’entre vous nous ont contactés pour avoir des renseignements sur l’activité. Une nouvelle visite de producteur de noisetiers sera rapidement organisée par le groupe Capel. Nous recherchons des producteurs souhaitant développer cette production. Si vous êtes intéressé(s) pour avoir des éléments technico-économiques, vous pouvez contacter l’équipe technique : /HVOLH9DQ2QFHP )U¹G¹ULF%DODJXHU 18 LE JOURNAL - N°17 - AVRIL 2016 Fruits et Légumes 3RXUYDORULVHUQRWUHWHUURLUGX4XHUF\ BC FRUITS, LA NOUVELLE RÉFÉRENCE EN PRUNES ET FRUITS D’ÉTÉ Début 2016, Michel Pélissier, directeur général du Groupe Capel, et Joël Boyer, président du directoire de Boyer SAS, signaient un accord d’alliance pour la création d’une nouvelle société commune, BC FRUITS SAS. « Forts de leur expérience dans la production et la mise en marché de ce produit phare de la région, le Groupe Capel et Boyer SAS, deux acteurs incontournables du marché de la prune, ont décidé de développer, une offre commune. Il s’agit de garantir à leurs clients : y un volume de vente grâce à l’association de deux acteurs de la prune qui auront une position significative sur le marché ; y un grand nombre de variétés et une recherche variétale constante pour offrir un plus grand choix de goûts et de présentation ; y un allongement des périodes de production à travers le travail d’accompagnement des producteurs, de mi-juin à mi-novembre avec plus d’implication, une meilleure gestion de la qualité des deux partenaires dans la production avec des outils innovants en station gérés en commun ». Pour Michel Pélissier, « le groupe Capel a la ferme volonté de développer la prune. Nous voulons baisser les achats extérieurs et travailler avec nos producteurs. Nous souhaitons reconquérir des adhérents. Cette société commune est un outil qui permet d’établir un plan de développement de commercialisation ». INFO + &RRUGLQDWHXU%&)UXLWV José Barth est directeur commercial de la filière Fruits et légumes du groupe Capel. « Il connaît la prune sur le bout des doigts, c’est quelqu’un de reconnu dans la profession », note Michel Pélissier. Coordinateur, José Barth s’est notamment chargé du basculement du référencement clientèle pour la prune. Il assure également la mise en place des procédures pratiques de fonctionnement (informatique, administratif, etc). Joël Boyer partage cette volonté de développement et de valorisation de la prune, véritable richesse d’un territoire. Dans quel contexte est née la société BC Fruits ? Cela fait plusieurs années que nous sommes plusieurs opérateurs de taille moyenne, où chacun reste de son côté avec un volume de marchandise de prunes sans impact suffisant sur la commercialisation. Or, ces tonnages moyens ont malgré tout besoin d’être suivis, à savoir : être récoltés, conditionnés et commercialisés. Techniquement, de notre côté, nous nous retrouvons engorgés au niveau de notre station. Concrètement entre août et septembre, au pic de production. Chaque année, les prunes se récoltent en quelques jours, mais se commercialisent sur un mois, avec un stockage au froid. En parallèle, nous avons nos volumes de melons à traiter, produit majeur de notre entreprise. Du coup nous louons des chambres froides extérieures dédiées à la prune. Depuis des années, nous souhaitons étendre notre potentiel qualitatif prune, à l’aide de nouveaux bâtiments permettant de mieux gérer le froid, et parallèlement avoir un équipement moderne et adapté. Il est anormal que la prune ne soit pas mieux valorisée. Mais il était trop compliqué de le faire seul, notre tonnage prune rendant cette valorisation difficile. Nous avons donc eu l’occasion d’échanger à plusieurs reprises avec la Capel, qui était un peu dans le même contexte que nous. Quel est l’objectif principal de cette société commune ? L’objectif est de défendre avant tout un produit en commun. En France, en volume de prune, le Quercy est le premier terroir. Il était dommage de ne pas être plus actif sur ce produit qu’est la prune, un des fleurons de notre région, en le laissant vivre, mais sans le mettre plus en avant. Entre Boyer et Capel, nous traitons en moyenne quelque 2.500 tonnes chacun. 2.500 tonnes pour lesquelles on n’amortissait pas forcément l’investissement humain. Avec plus de 5.000 tonnes, demain, en s’appuyant sur BC Fruits, on va pouvoir mieux défendre la prune et dynamiser ce terroir. Nous devons donc avoir une évolution stratégique commerciale. Par exemple en pouvant proposer à nos clients plus de tonnage par calibre : si un client souhaite avoir tel calibre par semaine, désormais, le regroupement permettra de mieux répondre à leur demande et donc de devenir un acteur majeur pour ce produit. L’objectif à long terme est d’avoir un outil spécialisé avec du matériel moderne et adapté, à savoir : des chambres froides de petits volumes pour bien conserver la prune ; des équipements de mesure de qualité interne des fruits ; de l’automatisation en station. Comment qualifiez-vous cette coopération avec la Capel ? Elle ne peut être que positive. BC Fruits, cette coopération, ne peut être qu’un plus dans le maintien de la valeur de notre terroir. Elle va dans le bon sens pour l’avenir du produit prune. Quelles vont être les premières étapes de cette coopération ? Pour la saison 2016, tout d’abord un commerce en commun sous l’égide de BC Fruits. Le coordinateur de notre structure commune est José Barth. Nous avons par ailleurs de nombreuses réunions entre les différents responsables afin d’échanger sur l’optimisation de la mise en commun des moyens. Entretien $YHF JOËL BOYER Président du directoire de Boyer SAS L’an dernier, vous avez été élu président de l’Association nationale des organisations professionnelles de la prune. Que cela va-t-il apporter à la société BC Fruits dont vous assurez la présidence de la gouvernance ? C’est une formidable passerelle. Avec BC Fruits, nous souhaitons valoriser le premier terroir de France qu’est le Quercy en volume de prune. Pour mémoire MidiPyrénées représente 40.000 tonnes de prunes sur les 60.000 tonnes nationales. Cette présidence nous permettra d’avoir un étroit contact avec tous les sujets qui toucheront la prune. “/H*URXSH&DSHODODIHUPHYRORQW¹GHG¹YHORSSHUODprune ” l2QHVWUHSDUWLHQSKDVHGHG¹YHORSSHPHQWDYHFQRVFRRS¹UDWHXUVz Dans la filière Fruits et légumes, les noix, melons et prunes représentent 75% des volumes et chiffre d’affaires du groupe Capel. Seulement voilà, l’activité a vécu deux éléments perturbants en 2015 : l’effondrement du marché du melon pendant quinze jours (fin juillet-début août) ; et la tempête (le 31 août) qui nous a fait perdre 20% du tonnage sur la prune début septembre. Le directeur général du groupe Capel, Michel Pélissier, veut rester confiant : « On est reparti en phase de développement avec nos coopérateurs, tout en restructurant. Le recrutement d’un directeur d’activité pour la filière Fruits et légumes a notamment été lancé. Il aura pour missions d’aller chercher de la valeur sur le produit fini et de recréer du lien avec nos associés coopérateurs ». Concernant les fruits à coques (noix, noisettes), le groupe Capel verrait d’un œil favorable la création d’un schéma de solution partenariale, similaire à celui de BC Fruits (lire par ailleurs). « Nous avons intérêt à construire des partenariats pour massifier les volumes mis en marché et aller plus loin dans le schéma d’élaboration en allant chercher de la technicité industrielle et commerciale. La noisette est de plus un véritable produit en devenir ». LE JOURNAL - N°17 - AVRIL 2016 &RQWUHUODEDLVVHHWODYRODWLOLW¹GHVFRXUV Céréales DES PRODUCTIONS CONTRACTUELLES DANS LES CHAMPS ET LE TRAVAIL DU GRAIN EN SILO Le monde des céréales et des oléagineux subit une crise. Face à une demande insuffisante, la suroffre mondiale fait pression sur les cours. En l’espace de huit mois, le cours du blé a perdu près de 60€/t, soit -30% de sa valeur. Dans un contexte d’hyper-volatilité des prix et de rentabilité en berne, les producteurs de céréales se retrouvent dans l’impasse. Notre territoire ne nous permet pas d’atteindre de hauts rendements en cultures conventionnelles que ce soit en blé, colza ou orge… En effet, le potentiel agronomique des sols de notre région est limité dans la majorité des cas. Face à ce constat, le Groupe coopératif identifie des axes de développement pour créer davantage de valeur ajoutée : les productions contractuelles ; l’amélioration de la qualité et le travail du grain ; Les productions contractuelles nous permettent d’améliorer le résultat des exploitations et de se soustraire de la volatilité des cours des matières premières agricoles. Aujourd’hui, le Groupe Capel propose des contrats de productions en lin aux associés coopérateurs avec un prix minimum garanti. Nous développons également depuis un an la production de sorgho blanc, payé jusqu’à +30 €/t par rapport à un sorgho roux. La qualité du grain s’acquiert grâce au travail réalisé au champ, mais également dans les silos. A la réception, les chefs de silo classent les livraisons selon la qualité (poids spécifique, teneur en protéines…). « Nous effectuons systématiquement un nettoyage à l’entrée des grains, explique Benoît Pépin, responsable marché céréales. Nous réalisons un assemblage des lots avec différentes qualités pour obtenir l’homogénéité et la qualité contractualisée avec le client. Nous obtenons la satisfaction de nos clients et développons nos ventes vers les meuniers. Tout ce travail se concrétise par une meilleure valorisation des apports. Face à l’hyper-volatilité des cours mettant en danger la rentabilité de nos exploitations céréalières, nous nous devons de travailler différemment. Le développement des productions filières, l’amélioration de la qualité des grains, avec un itinéraire cultural judicieux nous permettent aujourd’hui ainsi qu’à l’avenir de pérenniser les productions végétales dans notre région ». LE JOURNAL - N°17 - AVRIL 2016 9LVLWHGDQVOHVXVLQHVG DOLPHQWV Distribution GH&DKRUVHWGH*RXUGRQ POUR MIEUX CONNAÎTRE LES MÉTIERS DE L’APPROVISIONNEMENT ET LEURS OUTILS Les visites se suivent mais ne se ressemblent pas. Après les élevages de reproducteurs limousins pour la partie bovine, c’était au tour des usines de fabrication d’aliments de Cahors et de Gourdon d’accueillir récemment des visiteurs. Des technico-commerciaux du service approvisionnement, mais aussi des responsables et techniciens des Organisations de producteurs ovins, bovins et porcins du Groupe, ainsi que des commerciaux de Capel équipements, se sont vus récemment présenter les usines d’aliments de Cahors et de Gourdon, en présence également de Michel Pélissier, directeur général, et d’Alain Trayssac, directeur de la filière céréales. Objectif pour les représentants des différentes filières présents : « connaître et comprendre les métiers de l’approvisionnement pour la partie nutrition animale, ainsi que leurs outils ». La démarche est en effet transversale : et la forte volonté de créer du lien au sein du Groupe pour « optimiser la relation avec les associés coopérateurs » se concrétise par ces visites sur le terrain. Le service approvisionnement de la Capel propose en effet des solutions techniques, véritables innovations en synergie avec les filières. A travers, notamment, les programmes « agnelles/brebis », « agneaux Epi+ », « engraissement » pour les bovins de moins d’un an, les jeunes bovins ou les génisses, ou bien avec la démarche « Bleu blanc cœur », la Capel met en avant des actions qui incluent un aval, le Groupe coopératif se différenciant ainsi d’un fabricant classique d’aliments. Vincent Bomparet, responsable des ventes du service approvisionnement et animateur de cette journée de visites, insiste : « Les enjeux sont clairs : il nous faut maintenir les productions sur nos territoires et permettre à nos agriculteurs de dégager un revenu. Pour cela, la Capel est en perpétuelle recherche de débouchés. Ce qui signifie, pour nous, accompagner au mieux nos agriculteurs, et donc qu’un maximum de représentants du Groupe soit informé de ce que chaque filière propose en termes de service et d’accompagnement technique. Pour que sur le terrain, chacun devienne ambassadeur du Groupe ». ILS ÉTAIENT VINGT-CINQ À VISITER LES USINES DE CAHORS ET DE GOURDON. INFO + Les deux usines de Cahors et de Gourdon ont produit, en matière d’alimentation animale, plus de 61.000 tonnes en 2015, réparties ainsi : 24% de matières premières, 39% d’aliments destinés aux ruminants, 36% d’aliments pour les palmipèdes, 1% d’aliments pour les porcs. 20 LE JOURNAL - N°17 - AVRIL 2016 $JULFXOWXUHELRORJLTXH Distribution NUTRID’OC ACCOMPAGNE MIDI-PYRÉNÉES, CHAMPIONNE 2015 DE LA PROGRESSION EN EUROPE 24,4 % de ces ventes correspondent à des produits venus de l’extérieur, principalement les fruits, légumes et les poissons ; une forte proportion des ventes concerne des produits transformés. La région Midi-Pyrénées n’étant pas bien équipée pour cette transformation, 50 % des approvisionnements viennent d’ailleurs, laissant partir une part importante de la valeur ajoutée. Nutrid’Oc a mis en place une gamme complète en aliments bio, accompagnant ainsi les chiffres encourageants et les bonnes pratiques de la conversion en agriculture biologique des agriculteurs de la région Midi-Pyrénées. L’agriculture biologique connaît une évolution positive constante au fils des ans en Midi-Pyrénées. Autant sur les plans de la production que de la consommation. En Midi-Pyrénées, 2014 faisait apparaître 2.933 exploitations bio, avec 145.586 hectares en conversion, soit 6,4 % de la Surface agricole utile (SAU). Parmi les productions animales représentées : 100 exploitations en vaches laitières (3.518 têtes) ; 366 en allaitantes (12.993 têtes) ; 129 exploitations en brebis laitières (41.991 têtes) ; 185 en allaitantes (23.439 têtes). Si la France n’est pas le premier pays d’Europe pour la vente de produits issus de l’agriculture biologique, elle est fortement impliquée. L’Hexagone représente 19 % du marché européen, avec 44 % des ventes par les Grandes et moyennes surfaces (GMS), 34 % par les réseaux spécialisés et 13 % en direct. /HERRPELRGH En 2015, en Midi-Pyrénées, les surfaces en conversion explosent, avec une progression de 700 agriculteurs (soit 3.518 producteurs) et une hausse de 24 % de la SAU (soit 40.000 ha en conversion bio). 2016 semble annoncer une évolution de même amplitude. La Région Midi-Pyrénées - Languedoc-Roussillon devient ainsi la première de France en agriculture biologique. Accompagnant cette évolution, Nutrid’Oc a mis en place une gamme complète en aliments bio. Ainsi que des minéraux, des blocs à lécher et des produits phytosanitaires pour la maîtrise du parasitisme. Les techniciens du groupe Capel sont à disposition pour avancer sur tous dossiers ou études. Chiffres clés !&KLIIUHVFO¹V +DXVVHGXQRPEUHGHSURGXFWHXUVHQFRQYHUVLRQELR Départements Gers Haute-Garonne Aveyron Tarn Producteurs + 225 + 102 + 70 + 48 en % +32% +28% +14% +14% Total 929 469 562 400 INFO + 0LHX[RUJDQLVHUOHVoOLºUHVGHFROOHFWHHWGHWUDQVIRUPDWLRQ Les productions en bio et les ventes progressent sur le territoire. La proportion d’animaux valorisés par les coopératives agricoles régionales également, même si les efforts d’organisation des filières de collecte et de transformation doivent être poursuivis. 2010 affichait 8.888 ovins et 750 bovins valorisés, pour respectivement 25.309 et 1.634 têtes en 2014. Midi-Pyrénées a toutes les cartes en main pour se structurer encore mieux sur ses filières et la transformation des produits. Pour conserver les valorisations et continuer de dynamiser la zone. Parallèlement, les producteurs doivent en être les acteurs pour sécuriser l’approvisionnement des marchés, l’écoulement de leurs produits et solidifier cette filière croissante. Le Groupe Capel réfléchit à « la faisabilité d’organiser des filières bio sur sa zone, aussi bien en ovin qu’en porc et en bovin viande. Une niche de valorisation de nos produits que nous nous devons d’accompagner sur la région et auprès de nos adhérents demandeurs ». 'HOWDW\V au : Nouve ine iot B c e v A Sécurisez votre mise à l’herbe ! Mieux valoriser les protéines de l’herbe et moins de gaspillage. Réduit les risques de tétanie et sécurise la mise à l’herbe. Réduit la production d’ammoniac et ses conséquences négatives sur la reproduction. Stabilise le taux d’urée dans le lait. Sac de 25 kg Pour plus de renseignements, contactez votre technicien CAPEL ! 'HOWDEROXV tion Fabrica e ! é t e brev Boîte de 20 bolus Valorisez et sécurisez votre mise à l’herbe ! DELTABOLUS : la complémentation en oligo-éléments et vitamines au pâturage ! Avec Deltabolus Viande, 1 seul geste, 8 mois de tranquillité ! Découvrez également Deltabolus Lait, Deltabolus Tarie et Deltabolus Mg Pour plus de renseignements, contactez votre technicien CAPEL ! 21 LE JOURNAL - N°17 - AVRIL 2016 9HQWHGHoRXOGRPHVWLTXH Distribution *15HWJD]ROH DE NOUVEAUX OBJECTIFS POUR LE SERVICE « COMBUSTIBLES » Une nouvelle organisation au sein du service, de nouveaux objectifs le service « combustibles » de la Capel est en pleine mutation. Pour conforter le service aux associés coopérateurs du Groupe et conquérir de nouveaux clients. > Repères Repères =RQHGHVWRFNDJH Sur la commune de Espère, dans la zone artisanale des Grands Camps, Capel 4 Saisons possède quatre cuves : une pour le fioul ordinaire (capacité de 50.000 litres) une pour le fioul grand froid (100.000 litres) une pour le GNR (45.000 litres) une pour le gazole (38.000 litres) Chiffres clés !!&KLIIUHVFO¹V &KLIIUHV FO¹V 2 millions de litres de carburant vendus en 2015 Répartition par produit commercialisé (hl) : ÂFioul domestique : 27% ÂFioul grand froid : 43% ÂGazole non routier : 24% ÂGazole : 6% DANS LA ZONE ARTISANALE DES GRANDS CAMPS, OLIVIER ELSENSOHN MET DU FIOUL DOMESTIQUE DANS LE CAMION. Chaque matin, les étapes de travail exigent le même rituel : jusqu’à environ 10 heures, Jocelyne Talou se charge de l’achat des carburants, puis de caler les prix. Avant d’enchaîner avec les coups de fil des clients qui passent commande : au téléphone, des agriculteurs, des particuliers ou représentants d’entreprises qui appellent pour le chauffage de leur habitation, leur bâtiment professionnel ou leur matériel (agricole, transport, travaux public, etc). En fin de journée, elle transmet ces demandes aux chauffeurs, qui préparent leur planning de tournée à J+1. Le lendemain, rebelote. JOCELYNE TALOU Responsable du service carburant Au volant de camions spécialisés dans la distribution de carburant, deux chauffeurs, Olivier Elsensohn et Bruno Bouscasse, remplaçant de Philippe Faurie, effectuent les tournées au quotidien. Dans la maison depuis 1998, embauché en 2000, Olivier Elsensohn « effectue 150 km/ jour en moyenne. C’est très variable : ça dépend de la météo, du prix et donc de la demande, etc. Les journées sont parfois longues, on ne sait pas toujours quand elles vont finir… Mais j’aime bien ce boulot ». &KDQJHPHQW G RUJDQLVDWLRQ Situé au siège de la Capel à Cahors, le service « combustibles » propose à la vente du fioul domestique (grand froid et ordinaire) ; du Gazole non routier (GNR, destiné à l’alimentation des moteurs des tracteurs, engins de travaux publics, etc) ; et du gazole (pour les entreprises qui possèdent un parc de véhicules). En début d’année, Jocelyne Talou s’est vue confier la responsabilité du service carburant : elle gère désormais l’intégralité de la gestion de l’activité. « Auparavant, l’activité carburant était répartie entre plusieurs personnes, détaille Eric Bilheu, directeur du service logistique, achats généraux et patrimoine. Jocelyne Talou établissait les commandes et facturations ; une personne de la Sernam à l’approvisionnement gérait les achats ; et l’un de nos chauffeurs, Philippe Faurie, avait également pris cela en main et apportait sa contribution en s’occupant des plannings des chauffeurs, en prenant parfois des commandes… ». &KDQJHPHQW GHIRXUQLVVHXU « Après mon arrivée en août dernier (lire notre précédente édition), un état des lieux m’a permis de constater qu’il était nécessaire de réorganiser le service autour de Jocelyne ». Parallèlement, Eric Bilheu faisait un autre constat : « Nous n’avions pas la main sur les achats ! Notre marge de négociation auprès de nos trois principaux fournisseurs (Urbaine des pétroles, Alvéa et Bolloré, NDLR) était faible. Dès que les plafonds d’encours étaient atteints, les négociations portaient davantage sur les quantités disponibles que sur les prix ». Du coup, depuis le 1er janvier 2016, changement de tactique, Capel se fournit uniquement chez Unisud. « A travers ce service aux adhérents, nous souhaitons évidemment être dans les prix du marché. En parvenant à écraser nos prix d’achat, on parviendra à être concurrentiel, tout en augmentant notre participation aux résultats du groupe ». Eric Bilheu insiste sur ce service. « Aujourd’hui, nous couvrons de manière régulière le grand Cahors et plus ponctuellement des sites isolés géographiquement dans le département. Notre objectif est de consolider et agrandir notre périmètre de livraison ». INFO + Unisud regroupe, dans le sud de la France, plus de vingt coopératives ou groupes coopératifs et leurs filiales, dont le groupe Capel. Unisud est une structure par laquelle Capel consolide ses achats d’engrais, de phytosanitaires, de semences, de consommables divers (pour la partie approvisionnement) et désormais de combustibles. '# "&'#& ''"& "&%!'$%$#&%# "& &#'$% %!#' $$&&%!'"'' #&' &'%&' #&' $% "&'"$"&%!#'&%$$&'&%'$%'&!'$! $%&# &!'" !$'%!&'"&#'$%#&!&#'" %!#' 22 LE JOURNAL - N°17 - AVRIL 2016 1RXYHOOHSUHVWDWLRQGHVHUYLFH Viticulture OU COMMENT RÉUSSIR UNE COMPLANTATION... Première étape, enlever le pied mort. Puis, malaxer la terre à l’aide d’une tarière et veiller à ôter les racines et le tronc de la vigne. Ne pas oublier la bonne poignée de terreau et la pastille d’activateur racinaire et évidemment, arroser abondamment le jeune plant. Fermer le tout avec de la terre fine, un piquet et une poche pour le protéger. > Repères &K´WHDXGH*DXGRX 6&($'XURXHWoOV 9LUHVXU/RW/RWNPGH Cahors KDGHYLJQHV VXUXQVRODUJLORFDOFDLUH FXY¹HV SRXUO H[SORLWDWLRQ ÂLe Gaudou Exception (100% Malbec) en blanc, rouge, rosé et mousseux ÂLes appellations Cahors avec : le Tradition, le Grande Lignée, le Sang de la vigne, le Renaissance et la Réserve Caillau &RPPHUFLDOLVDWLRQ 70% destinés à l’export sur 18 pays : Amérique du Nord, Europe avec notamment la Belgique et l’Angleterre, Asie ZZZFKDWHDXGHJDXGRXFRP LQIR#FKDWHDXGHJDXGRXFRP EN SORTIE D’HIVER, LE PLANT EST INSTALLÉ, UN MANCHON LE PROTÈGE. La complantation est le remplacement des pieds de vigne morts ou déficients, afin de respecter la densité requise pour l’appellation (*) et retrouver la rentabilité de la parcelle. Chez Durou et Fils, « on a toujours complanté. Notre taux de reprise est satisfaisant, même si cela dépend toujours du climat. Chez nous la complantation représente environ 800 plants par an ». Fabrice Durou, 37 ans, est à la tête du Château de Gaudou. « Réussir une complantation n’est pas toujours facile. Ici les sols sont caillouteux et drainants. Sans compter que les printemps sont chauds ». Capel s’est attaché les services d’un prestataire, Vitipro Services, qui, depuis l’automne 2015, réalise ce type de chantier en deux temps : à l’automne, arrachage de cep mort, réalisation du trou à l’aide d’une mini-pelle équipée d’une vrille, pose du tuteur et du terreau en sortie d’hiver, installation du plant et du manchon de protection. Les ceps morts sont mis en tas en bout de rang. Cette année, Fabrice Durou a décidé de faire appel à Capel pour un chantier, une nouvelle parcelle achetée où il y avait beaucoup de manquants. « Cela nous demandait beaucoup de temps chaque année (au moins quinze jours par an) et cela implique un coût de main d’œuvre ». 800 à 900 trous ont été réalisés sur la parcelle en question, avec une demi-journée pour réaliser les trous et une autre pour mettre les plans. La prestation proposée par le Groupe Capel est donc techniquementet économiquement attractive. « Cela nous revient moins chère que si on devait le faire nous-même pour une parcelle ayant beaucoup de manquants, reprend Fabrice Durou. Nous allons de nouveau les faire intervenir l’année prochaine pour une autre parcelle ». RÉALISATION DU TROU NÉCESSAIRE À LA COMPLANTATION À L’AIDE D’UNE MINI-PELLE. (*) Sur un hectare de vigne, au-delà de 20% de manquants, le rendement déclarable en AOC Cahors est diminué d’autant de manquants. FABRICE DUROU TRAVAILLE DEPUIS SEIZE ANS AU DÉVELOPPEMENT DE L’EXPLOITATION FAMILIALE. 23 LE JOURNAL - N°17 - AVRIL 2016 3UHVWDWLRQODQF¹HGHSXLVO DXWRPQH Viticulture LE PALISSAGE, POUR « EXPOSER » LES VIGNES Depuis l’automne 2015, le Groupe Capel a sollicité les services de Vitipro Services pour des chantiers de palissage, proposant ainsi à ses associés coopérateurs une prestation « clé en main » permettant « gain de temps et de coût d’exploitation ». La coopérative peut, via le prestataire Vitipro Services, proposer à l’exploitant la mise en place des piquets de fer et bois (de rang et de tête), des fils de fer, des amarres, du fil d’amarre et du tendeur. Il est ainsi possible d’installer du palissage traditionnel comme du palissage pour la taille rase. Les techniciens travaillent avec une mini-pelle et une remorque (pour porter les piquets). La mini-pelle est équipée d’un perforateur et d’un marteau. La Société civile d’exploitation agricole Terres d’Olt / Vinovalie a sollicité Capel pour une prestation palissage. L’OBJECTIF DU PALISSAGE EST D’EXPOSER LES VIGNES EN LES « MONTANT ». > Repères /HSDOLVVDJH Pour mémoire, pour une plantation de 5.000 pieds/ha, soit avec une largeur des rangs de 2 m, un espace entre les pieds de vigne de 1 m, il faut environ : 100 amarres. Le choix de l’amarre est fonction du type de sol : amarres Fénox® de type « cornières » sur les terrains de type « plateaux » ; amarres à bascules pour les terrains argileux ; amarres tire-bouchon sur les terrains graveleux ; amarres à disque sur les terrains sableux. 100 câbles d’amarres. 100 piquets de tête. Il faut privilégier des piquets de grosse section : piquets acacias ou piquet pin Carmo® (pin maritime) de diamètre 10/12 (garantie 20 ans). 800 piquets de rangs : acacia ou pin (Carmo® diamètre 6/7) ou bien faire le choix de la galvanisation est primordiale dans la longévité du palissage. La galvanisation constitue la protection du piquet contre la corrosion : galvanisation de type sendzimir (galvanisation à chaud en continu), durée de vie estimée de 10 à 15 ans selon condition d’acidité ; galvanisation de type Zam(zinc alu magnésium), durée estimée de vie supérieure à 20 ans ; galvanisation à chaud par trempage, durée de vie estimée supérieure à 30 ans. Fil de fer fixe (en général au nombre de 3) de diamètre minimum de 2,2 : quantité estimée 600 kg/ha. Fil releveur de diamètre 1,8 mm : quantité estimée 200 kg/ha. 150 tendeurs de fil. « Entre 2014 et 2015, nous avons planté 11 hectares de vignes, explique Gilles Lubiato, chef de culture pour Terres d’Olt. Le palissage concernait ces 11 hectares ». Cet œnologue et ingénieur des techniques agricoles est satisfait du travail effectué : « C’est un travail de qualité et sérieux. Leur matériel est adapté au terrain, ce dont je ne dispose pas. Nous avons économisé un temps précieux ainsi que du personnel, qui a d’ailleurs pu se consacrer à d’autres chantiers ». Viticulture $JLOHQW*&06 XQHDFTXLVLWLRQGHSRLQWHSRXU2HQR Oeno46 s’est récemment doté d’une nouvelle machine, un chromatographe. La chromatographie est une méthode physico-chimique de séparation des espèces présentes dans un échantillon en phase liquide ou gazeuse. La nouvelle machine est un chromatographe gazeux. Une fois séparés, les éléments sont analysés par un spectromètre de masse. Ce modèle, beaucoup plus précis et fonctionnel, permettra, dès le nouveau protocole mis en place, l’analyse des résidus de pesticides dans les vins ainsi que les différentes analyses des halophénols, à l’origine des goûts de « bouchon » dans les vins et dans les atmosphères de caves. « La précision de notre ancienne machine ne nous permettait pas de doser ces composés, explique Thomas Beauvillain, œnologue, responsable du laboratoire d’Oeno46. Grâce à cette technique moderne et extrêmement précise, nous avons accès à l’analyse d’une très grande quantité de composés chimiques. Il s’agit du procédé qui, à ce jour, a le plus large spectre de composés analysables dans le domaine de l’analyse fine. La plupart des arômes sont à présent dosables, ce qui constitue une véritable révolution dans le domaine de l’œnologie. Jusqu’à présent, cette technique était réservée à la recherche ». 'HVDQDO\VHVoQHV L’objectif pour Oeno46 est de proposer un panel d’analyses fines en quasi routine, pour dispenser un suivi conseil véritablement à la pointe de la technologie. La concurrence du nouveau monde et les vinifications et élevages modernes demandent d’être très pointu dans ce domaine. Le développement de ces techniques d’analyses, véritable supports de suivi, sont l’avenir de toute la filière vinicole. Les analyses classiques, dites de routine, ne suffisent plus pour atteindre la perfection tant recherchée. Un investissement SRXUOH*URXSH LA NOUVELLE ACQUISITION DU LABORATOIRE D’OENO46. D’autre part, « cette machine ouvre les portes de la diversification. Nous avons la possibilité de travailler au-delà du vin, avec notamment la capacité d’analyser les résidus de pesticides, par exemple sur les céréales, sur l’eau, avec un intérêt évident pour tout le Groupe Capel ». L’appellation Cahors, grâce à Oeno46, est déjà à la pointe de la technologie et rares sont encore les appellations en France capables de s’offrir cette technique. LE JOURNAL - N°17 - AVRIL 2016 Fil de l’info 'HVG¹SDUWVDXVHLQGX*URXSH&DSHO UNE PAGE SE TOURNE « Une coopérative est un modèle d’entreprise démocratique durable fondé sur des valeurs éthiques de responsabilité, de solidarité et de transparence. Par leur nature, ces principes et ces valeurs participent à donner du sens à l’activité professionnelle des adhérents et des salariés de coopératives.» & HVWPRQGHUQLHU MRXUQDO{ Après quarante-cinq années passées au sein de la Coopérative ou plus récemment du Groupe Coopératif Capel, j’ai décidé d’arrêter là ma contribution à l’agriculture lotoise. Rentré en janvier 1971 à la Cael, c’est avec Daniel Dubois et Denis Marre (alors nouvellement recruté) que j’ai participé à la mise en place de la Capel (regroupement de cinq coopératives)... C’est dans les services comptables du siège social que j’ai commencé ma carrière ; quelques années plus tard, je me suis tourné vers le métier de la distribution et j’y suis resté vingt ans. En 1995, le président et le directeur m’ont proposé de prendre la direction de la filière ovine dans laquelle je me suis impliqué douze années durant, puis plus récemment le poste de directeur de la communication et relations extérieures du Groupe. Jean Faliez, le jour de mon embauche, m’a donné un exemplaire du « livre blanc de la coopération » (à apprendre par cœur !) et m’a de suite inculqué les valeurs de la coopération. C’est dans cet esprit, dans un climat de loyauté et de confiance, que j’ai assumé les différentes fonctions qui m’ont été confiées. Je remercie et adresse toute ma reconnaissance aux trois présidents - Eloi Brel, Guy Fouché, Christian Delrieu - et aux deux directeurs - Jean Faliez et Denis Marre – avec qui j’ai travaillé et qui m’ont permis cette évolution au sein de l’entreprise. Une trentaine de salariés en 1975, pour 800 aujourd’hui. Que de chemin parcouru ensemble ! La dernière page du livre Capel se tourne aujourd’hui pour moi. Je pars avec le sentiment du devoir accompli. L’heure de la retraite n’a en revanche pas encore sonné puisqu’un nouveau challenge m’attend, bien loin de l’agriculture ! A vous tous amis, collègues, adhérents, clients, représentants d’organisations -HYRXVGLVDX “ UHYRLUHWPHUFL ” JANINE VIGEON, TRÈS ENTOURÉE, A TIRÉ SA RÉVÉRENCE. %RQQHUHWUDLWH-DQLQH{ professionnelles agricoles, administration, avec qui j’ai pu un jour ou l’autre collaborer, je vous dis au revoir et merci. Francis Teillard Samedi 12 décembre 2015, le Conseil d’administration de la Coopérative organisait une soirée conviviale dédiée à Janine Vigeon qui a décidé de prendre définitivement sa retraite après quarante-sept ans passés au service de l’agriculture lotoise. C’est à la salle des fêtes de Rueyres que cette manifestation s’est déroulée autour d’une centaine de personnes ayant répondu présentes à cette soirée. Après avoir travaillé quelques années à la Chambre d’agriculture du Lot, Janine a intégré la Capel comme caissière au « magasin ville ». Elle a rejoint rapidement le siège social et le poste du « standard » qu’elle a su rapidement transformer en accueil et rendre cette fonction plus personnalisée et la plus conviviale possible. Ce poste s’est avéré très stratégique au point que pas grand-chose de ce qui se passait au sein de la coopérative ne lui échappait… Plus récemment son temps de travail était partagé entre l’accueil, la communication et l’évènementiel. C’est entourée des membres du bureau, du Conseil d’administration, d’un certain nombre de ses collègues et amis, de l’ensemble de sa famille que Janine a tiré sa révérence, heureuse d’avoir participé à l’« aventure Capel » dans un esprit de confiance, de respect et de sérénité. C’est avec une pointe d’émotion que Janine s’est vue remettre ce soir-là l’insigne de Chevalier du mérite agricole par Gérard Lavinal, vice-président de la Coopérative. La coopération agricole lotoise a pu ainsi honorer Janine Vigeon pour tous les services rendus à l’agriculture lotoise. 0DLVODYLHFRQWLQXH{ J’en profite pour vous présenter ma remplaçante au niveau du journal. Il s’agit de Caroline Dziegiel, que certains d’ entre vous ont déjà rencontrée. Originaire de ClermontFerrand dans le Massif Central, et ayant travaillé durant quatorze ans au journal « La Montagne », dont cinq ans dans le Cantal, elle connait le monde agricole, et va, je n’en doute pas, se faire accepter rapidement. Je lui souhaite bon vent et une longue carrière au sein du Groupe Capel dans ses nouvelles missions. UNE SOIRÉE CONVIVIALE ÉTAIT ORGANISÉE À RUEYRES. Fil de l’info 9RXVODFÄWR\H]HWHQFRQVRPPH] OHVSURGXLWVWRXVOHVMRXUV{ MAIS CONNAISSEZ-VOUS VRAIMENT LA COOPÉRATION AGRICOLE? Du lundi 18 avril au vendredi 20 mai 2016, la Coopération agricole propose son premier Mooc, « un voyage unique au cœur de la coopération agricole ». Un Mooc (Massive open online course) est une formation en ligne, gratuite, ouverte à tous sur une période de cinq semaines. L’utilisateur gère son planning d’apprentissage en toute autonomie. Cette formation propose d’ « améliorer ses connaissances sur un secteur créateur de richesses et d’emplois, d’explorer la diversité de ses métiers, de découvrir l’originalité d’un modèle d’entreprise solidaire et performant ». Elle se compose de vidéos à base de témoignages, quizz, serious games qui forment un parcours d’apprentissage interactif. C’est un outil social au sein duquel l’aspect communautaire est important ; chaque utilisateur devient membre de la communauté, où tout le monde peut échanger, poser des questions et partager des connaissances. Les objectifs des participants peuvent être multiples : « confirmer un projet professionnel, effectuer des exercices et échanger des informations avec les autres internautes participant, se professionnaliser ». A l’issue de ce Mooc et selon son assiduité au cours, le participant obtient une attestation de réussite de la formation, « valorisée par les acteurs des coopératives agricoles dans leur processus de recrutement ». Chaque année, plusieurs sessions de ce Mooc seront proposées, en améliorant le contenu à chaque fois. Plus d’informations et inscriptions sur : www.mooc.coop