Prise en charge d un nodule hépatique sur cirrhose
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Prise en charge d un nodule hépatique sur cirrhose
Maq HGE1 vol II D 21/08/03 O S 16:18 S Page 16 I E R T H É M A T I Q U E Prise en charge d’un nodule hépatique sur cirrhose ● J.C. Trinchet, N. Ganne-Carrié, M. Beaugrand* P O I N T S F O R T S P O I N T S F O R T S ■ Si la cirrhose est certaine, la découverte (ou a fortiori l’apparition) d’un nodule hépatique correspond presque toujours à un CHC. ■ En cas de nodule de petite taille, la certitude du diagnostic de CHC est souvent difficile à obtenir. La biopsie du nodule est discutée, surtout si l’on envisage un traitement à visée curative comme la transplantation. ■ Les traitements de destruction locale, en particulier l’alcoolisation percutanée, ont probablement une place de choix dans la prise en charge des petits nodules. ■ Après destruction locale d’un petit CHC, le risque de récidive est très élevé, justifiant la poursuite de la surveillance et le développement futur de stratégies de chimioprévention. ■ Le dépistage échographique systématique chez les malades atteints de cirrhose pourrait dans un avenir proche augmenter fortement la proportion de CHC découverts au stade de petit nodule isolé, et donc accessibles à un traitement à visée curative. C hez un malade atteint de cirrhose, la découverte d’une lésion focale du foie à l’échographie est un événement fréquent, faisant suspecter la survenue d’un carcinome hépatocellulaire (CHC). Dans l’histoire naturelle de la cirrhose, le risque de survenue d’un CHC est élevé, avec une incidence annuelle moyenne voisine de 4 % (1). En outre, la survenue d’un CHC est une cause de décès d’autant plus importante actuellement que les risques d’hémorragie digestive ou d’infection d’ascite sont efficacement prévenus (ligature de varices œsophagiennes ou bêta-bloquants, antibioprophylaxie de l’infection d’ascite). Il existe schématiquement deux circonstances principales de découverte d’un nodule chez un malade atteint de cirrhose : – la survenue de symptômes en rapport avec le développement de la tumeur (altération de l’état général, douleurs abdominales, ascite, hémorragie digestive, etc.) : dans ce cas, la cirrhose et le * Service d’hépato-gastroentérologie, hôpital Jean-Verdier, Bondy. 16 CHC sont souvent découverts simultanément, le diagnostic est habituellement facile, mais la tumeur est le plus souvent volumineuse ou étendue et les possibilités de traitement à visée curative sont très réduites ; – dans le cadre d’une surveillance échographique périodique chez un malade asymptomatique : dans ce cas, la tumeur est souvent (mais pas toujours) de petite taille, sans extension vasculaire portale ou à distance, et les possibilités de mise en œuvre d’un traitement à visée curative, notamment l’alcoolisation percutanée, sont beaucoup plus importantes. Ainsi, le résultat de l’échographie initiale oriente d’emblée la prise en charge diagnostique et thérapeutique : schématiquement, il peut s’agir soit d’un “petit nodule isolé” (idéalement un nodule unique de moins de 3 cm de diamètre, sans extension vasculaire ni métastase), soit d’une tumeur d’emblée volumineuse ou multiple, associée ou non à une extension vasculaire. Dans 10 % des cas, l’échographie ne montre pas de masse tumorale circonscrite : il peut alors s’agir d’un CHC infiltrant dont le pronostic est mauvais, les possibilités thérapeutiques étant très limitées. QUE FAIRE EN CAS DE DÉCOUVERTE D’UN PETIT NODULE ISOLÉ ? Diagnostic Chez un malade atteint de cirrhose, la découverte d’un nodule hépatique rend le diagnostic de CHC hautement probable. Il faut donc être certain du diagnostic de cirrhose. Si cela n’a jamais été réalisé antérieurement, il est nécessaire de faire une biopsie du foie non tumoral. Cette biopsie est pratiquement toujours réalisable actuellement. En cas de contre-indication à la biopsie transpariétale (notamment, ascite ou trouble grave de l’hémostase), cet examen peut être réalisé par voie transjugulaire, ce qui permet également de mesurer le gradient de pression porto-sus-hépatique. Lorsque l’on envisage une résection chirurgicale, ce gradient pourrait avoir une valeur pronostique importante concernant les suites post-opératoires (2). Chez un malade atteint de cirrhose, la découverte ou l’apparition d’une lésion focale de petite taille à l’échographie correspond le plus souvent à un CHC. Cependant, surtout si le nodule a un diamètre inférieur à 2 cm, il peut aussi s’agir d’un macronodule de régénération ou un foyer dépourvu de stéatose dans un foie stéatoLa Lettre de l’Hépato-Gastroentérologue - n° 1 - vol. II - février 1999 Maq HGE1 vol II 21/08/03 16:18 Page 17 sique. La preuve de la nature tumorale du nodule est fondée sur l’histologie (biopsie de la tumeur) et/ou la mise en évidence d’une hypervascularisation artérielle (imagerie par résonance magnétique (IRM) et/ou tomodensitométrie (TDM) spiralée). Cependant, la réalisation systématique d’une biopsie de la tumeur est discutable du fait du risque élevé de faux négatif lorsque le nodule est de petite taille, et du risque potentiel de dissémination tumorale sur le trajet de ponction si l’on envisage un traitement à visée curative. En outre, le macronodule de régénération est une lésion prénéoplasique et on a pu préconiser de le traiter comme le CHC, notamment par destruction locale percutanée. La concentration sérique d’alpha-fœtoprotéine n’est pas très utile du fait de son manque de sensibilité (cette concentration est le plus souvent normale en cas de petite tumeur) et de spécificité (par exemple, une augmentation modérée peut être due à l’activité d’une hépatite chronique virale B ou C). La présence de certains facteurs prédictifs (en particulier l’âge supérieur à 55 ans, le sexe masculin, l’ancienneté de la cirrhose, ou une concentration sérique d’alpha-fœtoprotéine supérieure à la normale) augmente fortement la probabilité d’une lésion tumorale (1). L’existence de ces facteurs prédictifs chez un malade donné permet de faire un diagnostic “probabiliste” de CHC qui, joint aux signes radiologiques ou aux arguments tirés du suivi à court terme (augmentation du diamètre du nodule), permet une quasi-certitude dans un grand nombre de cas. Ce suivi à court terme est très utile pour éliminer un nodule non stéatosique dans un foie stéatosique, qui peut disparaître ou changer de morphologie en un court laps de temps. Une fois le diagnostic de CHC établi, l’évaluation de l’extension tumorale, de l’état hépatique du malade ainsi que de son état physiologique, permettra de déterminer les indications thérapeutiques. Cependant, l’importance de ce bilan doit être adaptée, cas par cas, en fonction du traitement envisagé : le bilan sera beaucoup plus complet (par exemple, recherche de métastases) si l’on envisage une transplantation hépatique plutôt qu’un traitement de destruction locale percutanée comme une alcoolisation. À ce propos, signalons que toutes les méthodes de détection des petites tumeurs intrahépatiques par l’imagerie ont une sensibilité médiocre. Ce fait a été bien montré par les études de corrélation entre l’imagerie et l’histologie du foie explanté (3). En particulier, la TDM lipiodolée (injection intra-artérielle de lipiodol ultrafluide suivie, deux à trois semaines plus tard, d’une TDM) ne détecte que rarement les nodules tumoraux de moins de 5 mm de diamètre, et sa spécificité n’est pas parfaite. Compte tenu de sa lourdeur et de son caractère invasif, cet examen est actuellement supplanté par l’IRM ou la TDM spiralée. Traitement à visée curative Chez les malades atteints d’un petit CHC isolé, un traitement à visée curative doit être envisagé (4, 5). Les indications sont fondées sur l’extension tumorale (IRM et/ou TDM spiralée permettant d’évaluer la localisation, le nombre et la taille des nodules ainsi que l’état vasculaire portal), la fonction hépatique ainsi que sur l’état général du malade (4, 5). Il est actuellement difficile d’apprécier l’impact réel des méthodes à visée curative sur la survie, principalement en raison de l’absence d’essai randomisé. La Lettre de l’Hépato-Gastroentérologue - n° 1 - vol. II - février 1999 La transplantation hépatique est le traitement idéal, permettant de soigner simultanément le cancer et la cirrhose. Elle s’adresse surtout aux malades ayant une cirrrhose grave. Elle peut être curative en cas de petit CHC isolé (et probablement lorsqu’il existe au maximum trois nodules de diamètre inférieur ou égal à 3 cm) : plus de 80 % de survie sans récidive à 4 ans (6). Cependant, les contreindications sont fréquentes (âge, atteinte pulmonaire ou cardiaque associée), et la mortalité ainsi que la morbidité post-opératoires sont assez élevées. En outre, quand la cirrhose est compensée (malade appartenant à la classe A de Child-Pugh), les malades sont habituellement asymptomatiques, et la transplantation ne peut déboucher que sur une altération, parfois marquée, de la qualité de vie, qui est difficilement acceptée par le malade. Au total, le nombre de malades transplantés pour un petit CHC reste donc très faible. Quand la transplantation est contre-indiquée, l’alcoolisation percutanée sous contrôle échographique ou la résection chirurgicale du CHC peuvent être proposées chez les malades ayant une bonne fonction hépatique (en pratique, appartenant à la classe A de ChildPugh pour la résection). L’alcoolisation est préférée en raison de son faible coût, de sa faible morbidité (le parenchyme hépatique non tumoral est préservé) et de résultats proches de ceux de la résection (4, 5). Plusieurs séances d’alcoolisation permettent habituellement d’obtenir une destruction complète de la tumeur par nécrose de coagulation. Cependant, cette technique ne peut être utilisée lorsque les nodules sont trop nombreux (plus de trois), trop volumineux (diamètre supérieur à 3 ou 4 cm), ou difficilement accessibles à la ponction (dôme ou hile du foie). De même, elle ne peut l’être en cas de contre-indication à la ponction du foie (trouble grave de l’hémostase, ascite), mais cela ne concerne généralement pas les malades appartenant à la classe A de Child-Pugh. D’autres méthodes de destruction locale percutanée, comme l’injection d’acide acétique ou la coagulation par radiofréquence, ont été proposées, mais elles doivent encore être évaluées et comparées de façon randomisée à l’alcoolisation percutanée. La résection chirurgicale est envisageable en cas de contre-indication ou d’échec de l’alcoolisation. Elle doit être la plus limitée possible pour préserver la fonction hépatique. La mortalité et la morbidité post-opératoires restent élevées. Là encore, la résection s’adresse principalement aux malades de la classe A de Child-Pugh. Une pression sus-hépatique bloquée initialement normale ou peu élevée pourrait avoir une valeur pronostique favorable en ce qui concerne les suites opératoires (2). Après alcoolisation percutanée ou résection curatives il est indispensable de surveiller périodiquement les malades par l’imagerie afin de dépister les fréquentes récidives tumorales (5 % à 20 % par an). Ces récidives sont surtout liées à l’émergence d’une nouvelle tumeur en raison du caractère précancéreux de la maladie hépatique sous-jacente. L’alcoolisation percutanée, ou toute autre méthode de destruction locale percutanée, a probablement une place importante dans le traitement de ces récidives. Le risque de récidive tumorale pourrait être réduit par l’utilisation d’une chimioprévention (7). Un récent essai randomisé (8) a suggéré que l’administration d’acide polyprénoïque, un dérivé de l’acide rétinoïque, pouvait réduire significativement l’incidence d’une nouvelle tumeur. D’autres molécules sont à l’étude. 17 Maq HGE1 vol II D 21/08/03 O 16:18 S S Page 18 I E R T QUE FAIRE EN CAS DE TUMEUR VOLUMINEUSE OU ÉTENDUE ? Diagnostic Lorsqu’il existe une masse focale hépatique volumineuse ou de multiples nodules chez un malade atteint de cirrhose, le diagnostic de CHC est généralement évident, surtout lorsqu’il existe une obstruction portale ou une augmentation de la concentration sérique de l’alpha-fœtoprotéine supérieure à 500 ng/ml. La réalisation d’examens complémentaires, comme par exemple une biopsie tumorale, n’est pas indispensable et doit être discutée, cas par cas, en fonction du traitement envisagé. Traitement à visée curative Il n’est que très rarement réalisable (4, 5). La transplantation n’est généralement pas indiquée car la morbidité et la mortalité post-opératoires sont élevées, et surtout les récidives tumorales sont fréquentes et précoces, probablement en raison de l’administration du traitement immunosuppresseur. De ce fait, la survie à moyen terme est limitée, de l’ordre de 20 % à 30 % à trois ans. Comme nous l’avons signalé précédemment, l’alcoolisation percutanée ne peut pas être utilisée lorsque les nodules sont trop nombreux ou trop volumineux. La place des autres méthodes de destruction locale percutanée, comme la coagulation de la tumeur à l’aide d’une sonde de radiofréquence, doit être évaluée. Chez un malade appartenant à la classe A de ChildPugh, la résection n’est envisageable que si elle paraît carcinologiquement satisfaisante, tout en limitant au maximum l’ablation de parenchyme non tumoral, ce qui ne concerne en fait que très peu de malades. Traitement palliatif La chimioembolisation intra-artérielle peut induire une nécrose tumorale, parfois macroscopiquement complète, et stabiliser la croissance tumorale (9-11). Cependant, les essais randomisés (tableau ci-dessous) ont conclu à l’absence de bénéfice sur la survie contrastant avec des effets secondaires importants (pous- M A T I Q U E sées d’insuffisance hépatocellulaire et atrophie hépatique progressive). Outre l’existence d’une obstruction portale significative, cette méthode ne doit pas être utilisée chez les malades appartenant aux classes B et C de Child-Pugh. Afin d’améliorer ces résultats, on peut proposer une meilleure sélection des malades (indication restreinte aux malades appartenant à la classe A de Child-Pugh et ayant une petite tumeur hypervasculaire bien limitée) et des modifications techniques (embolisation lipiodolée hypersélective sans chimiothérapie, espacement des séances d’au moins six mois). Certains auteurs ont proposé d’utiliser un traitement combiné, associant une chimioembolisation artérielle (dans le but de réduire la taille tumorale) suivie d’une alcoolisation percutanée de la tumeur résiduelle. Cette attitude n’est cependant pas validée. En raison de la mise en évidence de récepteurs aux œstrogènes et aux androgènes dans les cellules tumorales, le tamoxifène, un antiœstrogène, et divers antiandrogènes ont été utilisés (4, 5). Cependant, les résultats des essais randomisés les plus récents n’ont pas montré de bénéfice sur la survie (12, 13). QUELLES SONT LES PERSPECTIVES ? Le traitement du CHC ne peut influencer significativement la survie que chez les malades ayant une bonne fonction hépatique ; dans le cas contraire, le pronostic reste dominé par la cirrhose associée (5). En outre, le CHC est une tumeur à extension très précoce : au-delà de 3 cm de diamètre, il existe souvent des tumeurs filles, une extension vasculaire et une dédifférenciation des cellules tumorales. Enfin, la cirrhose est un état précancéreux, et la survenue simultanée ou successive de plusieurs tumeurs est très fréquente. De ce fait, actuellement, moins de 10 % des malades (idéalement atteints d’une petite tumeur isolée et appartenant à la classe A de Child-Pugh) sont accessibles à un traitement à visée curative au moment du diagnostic de CHC. L’incidence élevée du CHC chez n Survie* P adriamycine + embolisation témoins 21 21 24 %* 31 % NS Groupe coopératif 1995 cisplatine + LUF + embolisation témoins 50 46 37,8 %** 26 % NS Pelletier 1996 cisplatine + LUF + embolisation témoins 37 36 45 %* 58 % NS embolisation témoins 40 40 49 %** 50 % NS Bruix 1997 18 É Traitement Pelletier 1990 Traitement du carcinome hépatocellulaire par embolisation ou chimioembolisation artérielle. Résultats des essais randomisés. H LUF : lipiodol ultrafluide. NS : non significatif. * 1 an. ** 2 ans. La Lettre de l’Hépato-Gastroentérologue - n° 1 - vol. II - février 1999 Maq HGE1 vol II 21/08/03 16:18 Page 19 les malades atteints de cirrhose justifie pour beaucoup la pratique d’une surveillance échographique périodique (voir article de Ganne et coll.). Bien que l’efficacité et les modalités de ce dépistage soient encore controversées (14), il pourrait permettre de détecter une proportion croissante de petits nodules isolés accessibles à une méthode de destruction locale percutanée comme l’alcoolisation. ■ Mots clés : Cirrhose – Carcinome hépatocellulaire – Traitement. R É F É R E N C E S B I B L I O G R A P H I Q U E S 1. Ganne-Carrié N., Chastang C., Chapel F. et coll. Predictive score for the development of hepatocellular carcinoma and additional value of liver large cell dysplasia in Western patients with cirrhosis. Hepatology 1996 ; 23 : 1112-8. 2. Bruix J., Castells A., Bosch J. et coll. Surgical resection of hepatocellular carcinoma in cirrhotic patients : prognostic value of preoperative portal pressure. Gastroenterology 1996 ; 111 : 1018-22. 3. Mion F., Grozel L., Boillot O. et coll. Adult cirrhotic liver explants : precancerous lesions and undetected small hepatocellular carcinomas. Gastroenterology 1996 ; 111 : 1587-92. 4. Bruix J. Treatment of hepatocellular carcinoma. Hepatology 1997 ; 25 : 259-62. 5. Trinchet J.C., Beaugrand M. Treatment of hepatocellular carcinoma in patients with cirrhosis. J Hepatol 1997 ; 27 : 756-65. 6. Mazzaferro V., Regalia E., Doci R. et coll. Liver transplantation for the treatment of small hepatocellular carcinomas in patients with cirrhosis. N Engl J Med 1996 ; 334 : 693-9. 7. Ganne-Carrié N., Christidis C., Beaugrand M. Vers une chimioprévention du carcinome hépatocellulaire ? Gastroentérol Clin Biol 1997 ; 21 : 447-9. 8. Muto Y., Moriwaki H., Ninomiya M. et coll. Prevention of second primary tumors by an acyclic retinoid, polyprenoic acid, in patients with hepatocellular carcinoma. N Engl J Med 1996 ; 334 : 1561-7. 9. Groupe d’étude et de traitement du carcinome hépatocellulaire. Comparison of lipiodol chemoembolization and conservative treatment for unresectable hepatocellular carcinoma. N Engl J Med 1995 ; 332 : 1256-61. 10. Bruix J., Llovet J.M., Castells A. et coll. Transarterial embolization versus symptomatic treatment in patients with advanced hepatocellular carcinoma : results of a randomized, controlled trial in a single institution. Hepatology 1998 ; 27 : 1578-83. 11. Pelletier G., Ducreux M., Gay F. et coll. Treatment of unresectable hepatocellular carcinoma with lipiodol chemoembolization : a multicenter randomized trial. J Hepatol 1998 ; 29 : 129-34. 12. Groupe d’étude et de traitement du carcinome hépatocellulaire. A multicenter randomized trial of anti-androgenic (AA) treatment (leuprorelin+ flutamide+ tamoxifen versus tamoxifen) in patients with unresectable hepatocellular carcinoma (HCC) (abstract). Hepatology 1998 ; 28 : 249A. 13. CLIP Group. Tamoxifen in treatment of hepatocellular carcinoma : a randomized controlled trial. Lancet 1998 ; 352 : 17-20. 14. Collier J., Sherman M. Screening for hepatocellular carcinoma. Hepatology 1998 ; 27 : 273-7. Internet Si vous n'êtes pas trop fatigué d’avoir entendu parler de gaz intestinaux par vos patients colopathes, vous pouvez vous brancher sur : http://www.chez.com/viveal/ La rubrique sonorama vous permettra d'entendre ce qui distingue un pet gras, d'un déchiranus et d'un pet timide. La Lettre de l’Hépato-Gastroentérologue - n° 1 - vol. II - février 1999 19