DirectExpert - Partie 4
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DirectExpert – Partie 4 Marketing en ligne Edition octobre 2014 1 Le marketing en ligne – Du média de niche à l’élément charnière Le marketing en ligne est désormais l’un des outils essentiels du marketing, aussi bien pour les sociétés actives en B2B que pour celles qui s’adressent au consommateur final. En raison de l’importance croissante d’Internet dans le processus de décision d’achat, le marketing en ligne devient même l’élément charnière du marketing. Aujourd’hui, le web est accessible partout et en tout temps. Sa durée d’utilisation est en constante augmentation, tant auprès des particuliers que dans les entreprises. La publicité sur Internet est régie par ses propres lois car l’usage du web est différent de celui des autres médias. Les internautes surfent dans un but précis: ils souhaitent notamment trouver une infor mation, régler un problème, communiquer ou passer le temps. Pour la communication commerciale, la voie entre utilité et agacement est étroite; on peut très vite tomber du mauvais côté. C’est pourquoi les entreprises doivent offrir des avantages et des services misant sur la pertinence plutôt que sur l’insistance. Lorsqu’elles y parviennent, le chemin vers l’acte d’achat n’est plus très long. Définition du marketing en ligne Le marketing en ligne comprend toutes les mesures de marketing sur Internet. La construction et l’entre tien de son image, le dialogue par email avec les clients et prospects, les blogs, les médias sociaux ou encore les campagnes de banners et d’adwords sur les moteurs de recherche en sont quelques exemples, parmi bien d’autres. Le défi de la complexité Internet offre de vastes possibilités sur les plans technique et analytique, ce qui implique une grande complexité, et pour les spécialistes du marketing une expertise approfondie de chaque canal. Une représentation complète des multiples possibilités publicitaires qu’offre le web est nécessaire afin d’identifier les plateformes et méthodes pertinentes pour des projets spécifiques. Le traitement, la visua lisation et l’analyse des données accumulées (Big Data) constitue par la suite un défi supplémentaire. Caractéristiques d’Internet Le marketing sur Internet se différencie fondamen talement des autres formes de publicité. Pour com muniquer en ligne avec efficacité, il faut d’abord connaître les caractéristiques du média et les moyens publicitaires qui lui sont propres, afin d’en utiliser les capacités à bon escient. Diversité des fonctions Fonctions de recherche, personnalisation des produits, possibilités de commande directe, postage de commentaires, jeux en ligne, calculateur de primes, etc.: Internet offre un nombre incalculable de possibilités techniques afin d’augmenter l’attrait et l’intérêt de l’internaute. Possibilités multimédias Avec sa capacité d’intégrer des images, des ani mations, des séquences filmées et du son, Internet est considéré comme un outil multimédias. Cette caractéristique procure un grand avantage lorsqu’il s’agit de présenter des produits complexes, de faire vivre l’univers d’une marque et d’attirer l’attention des visiteurs. Interactivité L’email, les commentaires que l’on poste sur les blogs, les forums des réseaux sociaux et les sites de conseils permettent aux clients et prospects d’entrer très facilement en contact avec leurs prestataires. Les entreprises peuvent tirer profit de ce dialogue et l’entretenir pour en retirer des informations pertinentes. 4 Marketing en ligne – 4.1 Introduction au marketing en ligne | 2 Automatisation Objectifs du marketing en ligne Les données numériques peuvent être traitées automatiquement. Il est possible d’analyser le com portement des internautes pour mettre en place de futures activités marketing tout en orientant les moyens publicitaires vers des groupes cibles en temps réel. Dans les shops en ligne, les clients mènent euxmêmes le processus d’achat de A à Z. L’implantation d’un eselfservice intelligemment construit baisse quant à elle drastiquement les coûts de personnel d’un centre de services. Avec le marketing en ligne, les entreprises pour suivent différents buts. Afin de les atteindre, une quantité de moyens et de possibilités sont à disposition. On trouve cidessous une brève présentation des principaux objectifs. Illimité dans le temps et dans l’espace Un espace virtuel illimité, ouvert en tout temps sans aucune restriction aux consommateurs, permet à chaque société – grande ou petite – de présenter ses offres et de dispenser des informations. Un exemple de la première heure: Dell Comme le montre l’exemple du fabricant d’ordina teurs Dell, tant la publicité, la vente, la distribution que la logistique peuvent être gérées partiellement ou complètement sur Internet. Dell attire les personnes intéressées sur son site par des mesures de marketing direct physiques et électro niques. Le client y définit sa propre configuration selon ses désirs. Il choisit les différents composants (hardware et software) luimême ou avec l’appui d’un agent du centre d’appels. Puis les données sont transmises à la centrale de production et ne sont dès lors plus traitées manuellement. Dell fabrique immédiatement le produit; en quelques heures seulement, l’ordinateur personnalisé est prêt à être livré. Un service de suivi informe le client en continu sur l’état de sa commande. «Boutique en ligne» Vous en apprendrez davantage sur ce thème dans le cours en ligne gratuit du même nom, sous www.poste.ch/ coursenligneboutiques enligne Avec ce modèle commercial basé sur Internet, Dell n’épargne pas seulement des coûts, mais récolte en outre de précieuses données qui seront utilisées lors de l’analyse des résultats et pour une approche individuelle ultérieure, par exemple dans le cadre d’une campagne personnalisée d’emailing. – Amélioration de la notoriété de la société. L’énorme portée d’Internet permet de diffuser et de mettre des informations à disposition dans le monde entier à peu de frais. – R enforcement de l’image. Un contenu intéres sant, un site convivial et un design attrayant permettent aux entreprises de se différencier et de renforcer leur image. Augmentation de la notoriété des prestations. – Des mesures comme des banners publicitaires, des campagnes sur les médias sociaux, des vidéos et des RP en ligne permettent de faire connaître ses produits et services. – Lancement et établissement d’une marque. Les apps, les boutiques, les vidéos et les jeux en ligne sont des moyens parfaits pour impliquer les internautes afin d’obtenir un bon taux de réminiscence. de la clientèle. Les blogs d’entre – Fidélisation prise ainsi que le marketing par email et sur les réseaux sociaux se prêtent tout particulièrement bien à la fidélisation des clients en leur proposant du contenu et des services adéquats. – Acquisition de clients. Il est possible de s’adres ser à des clients potentiels selon leurs besoins par du marketing sur les moteurs de recherche ou des campagnes de banners les redirigeant sur son site. Vente de produits et services. Internet est – également toujours plus utilisé pour la vente, via smartphone, tablette ou PC. Pour bon nombre d’entreprises, le web est devenu un important vecteur de vente. 4 Marketing en ligne – 4.1 Introduction au marketing en ligne | 3 Importance du marketing en ligne Aujourd’hui, Internet est disponible partout et en tout temps grâce aux vitesses élevées de transmission de données et aux terminaux intelligents. La variété des informations diffusées en fait un outil utilisé au quotidien, dont la majeure partie des individus ne pourrait plus se passer. C’est pourquoi son importance en tant que média publicitaire est croissante. Actuellement, Internet est utilisé par 85,2 % de la population en Suisse, soit 5,3 millions d’individus (source: NETMetrixBase 20122). La part dévolue aux supports d’information en ligne dans l’utilisation quotidienne des médias correspond à près de 22 %, soit 107 minutes par jour (source: SevenOne Media, 2013). Elle est en augmentation constante. l’ensemble des dépenses concernant les plateformes des entreprises (dites Owned Media) manque; or une grande partie de ce budget est absorbée par l’entretien et l’optimisation pour les moteurs de recherche (SEO). Cette part pourrait malgré tout être plus élevée; elle représente par exemple 22 % en Allemagne, avec un mode de calcul similaire. (Source: OVK OnlineReport 2012/2). Internet – Le média le plus important Si l’on s’en tient à ces chiffres, Internet ne serait «que» le 3e média par ordre d’importance, derrière la TV et la radio. C’est pourtant le plus important, selon le mediauseindex 2012 de Y&R Group Switzerland, car il offre un accès plus rapide à tous les autres, comme la TV, la radio ou les sites d’informations. Autre conclusion inté ressante de cette étude: les consommateurs de plus de 50 ans recourent désormais également intensément aux médias sociaux et font partie des groupes cibles les plus importants pour les achats en ligne. Part de la publicité en ligne dans le marché publicitaire suisse 11% 0% 9% 0% 1% 4% 45% Part du gâteau publicitaire pour la publicité en ligne Vu l’augmentation de son utilisation, Internet est un canal publicitaire toujours plus prisé. Il offre en outre des avantages prépondérants, comme des facultés de mesure rapides, de l’interactivité, des possibilités multimédias et diverses fonctionnalités. Avec une part de 8 % du gâteau publicitaire global en 2012 (source: Media Focus, Report 2012/2), les dépenses du marketing en ligne dans notre pays ne corres pondent cependant pas à la durée d’utilisation de ce média par les consommateurs. La raison principale en est le mode de calcul utilisé. Comme seuls les prix bruts de diffusion de la publicité sont pris en compte, 30% Médias imprimés Teletext TV En ligne* Radio Affichage Cinéma Surfaces publicitaires numériques Source: statistique de la pression publicitaire Média Focus; * estimations d’experts et évaluations 4 Marketing en ligne – 4.1 Introduction au marketing en ligne – 4.1.1 Importance du marketing en ligne | 4 Chiffres et faits en Suisse – 5,3 millions de Suisses surfent sur Internet, soit 85,2 % de la population suisse de plus de 14 ans. – 89,7 % des hommes et 80,8 % des femmes sont des internautes. – 98,2 % des 14–29 ans utilisent Internet; ils sont encore 95,2 % parmi les 30–49 ans et 67,4 % audessus de 50 ans. – Les personnes au bénéfice d’une formation supé rieure sont de plus grands utilisateurs que celles ayant suivi l’école obligatoire (94,5 % contre 70,8 %). – Les Suisses utilisent Internet notamment pour les emails (92,5 %), à des fins d’information via des moteurs de recherche (92,4 %) et pour consulter les nouvelles du jour (75,6 %). – L a part dévolue aux médias en ligne dans l’utili sation quotidienne des supports d’information correspond maintenant à près de 22 %, soit 107 minutes par jour. – En Suisse, les entreprises ont investi 8 % de leur budget publicitaire dans les médias en ligne en 2012; ce chiffre s’élève à 21,8 % en Allemagne. Sources: NETMetrixBase 20122, SevenOne Media, 2013, Media Focus, Report 2012/2, OVK OnlineReport 2012/2 4 Marketing en ligne – 4.1 Introduction au marketing en ligne – 4.1.1 Importance du marketing en ligne | 5 Les terminaux et leur importance De nos jours, le contenu d’un site ne doit plus seulement être réalisé pour être lu sur les différents navigateurs disponibles sur les PC, mais aussi sur les petits écrans de tous les terminaux mobiles et les écrans TV. Il est nécessaire d’en tenir compte, non seulement pour le confort des utilisateurs, mais aussi parce que les sites qui ne sont pas conçus pour les mobiles sont repoussés dans les profon deurs du classement de Google. Tendance – Surf sur mobile Les sites et les newsletters doivent être optimisés pour les différents terminaux afin de prendre en compte les habitudes des utilisateurs. Idéalement, il faut décider au moment de la planification des mesures publicitaires sur quels appareils elles sont destinées à être visionnées. En effet, toute publicité ne s’adapte pas à tout terminal. Seuls 40 % des clics sur un banner mobile, par exemple, sont redirigés. Selon le MobileReport 20131 de NetMetrix, 60 % des internautes (soit 3,2 millions d’individus) surfent déjà via des écrans dits SSD (Small Screen Devices: smartphones, iPods, PDA, agendas électroniques, etc.) et 20 % (près de 1 million de personnes) via des tablettes ou des liseuses. La plupart utilisent plusieurs appareils pour surfer, parfois jusqu’à 5. Seuls 18,6 % des Suisses, notamment des personnes de plus de 50 ans, n’utilisent aucun appareil mobile pour consulter Internet. (Sources: NETMetrix MobileReport 20131, NETMetrixBase Publication 20122). NET-Metrix-Mobile | Mobile-Report part d’utilisateur d’Internet [%] Légende 59,8% SSD-User 2011–1 40,5% SSD-Heavy-User 18,0% 14,7% 7,8% 5,8% 2,5% 2011–2 1,1% 36,1% 28,4% 26,0% 21,0% 55,2% 46,3% 42,3% 20% 0% 2010 13,8% 40% 29,2% 60% 36,2% 80% 965 mille +22% 2,2 millions +12% 3,2 millions +8% 100% 2012–1 2012–2 2013–1 Tablet-User CLU Internet | cercle le plus large des utilisateurs: utilisation d’Internet au cours des 3 derniers mois SSD | Small Screen Devices: téléphone mobile avec Internet ou smartphone, lecteur MP3/iPod/PDA/Personal Organizer SSD-User | utilisation d’Internet CLU et utilisation d’Internet par SSD SSD-Heavy-User | utilisation d’Internet CLU et utilisation d’Internet chaque jour ou presque chaque jour par SSD Tablet-User | utilisation d’Internet CLU et utilisation d’Internet par des tablettes ou lecteurs eBook Source: NETMetrix MobileReport 20131 4 Marketing en ligne – 4.1 Introduction au marketing en ligne – 4.1.2 Terminaux | 6 Tendance – Multitâches Deux bons tiers des possesseurs d’un mobile (smart phone, tablette ou portable) l’emploient tout en regardant la TV. Ils commentent le programme TV sur Twitter, consultent leurs emails, effectuent des achats ou naviguent sur les réseaux sociaux. Pourtant les spots TV ont toujours de l’impact: 26 % des internautes cherchent parfois des informations sur un produit qu’ils ont vu dans une publicité à la TV et 24 % recherchent les promotions ou les bons correspondants. Ce que l’on nomme «Second Screen» n’offre pas de nouvelles possibilités aux seuls utilisateurs: il ouvre aussi des perspectives aux chaînes TV et aux publicitaires. (Sources: étude JAMES de Swisscom et de la ZHAW, «Social Media Report 2012» de Nielsen et NM Incite) Responsive Web Design Vu l’utilisation d’Internet sur différents appareils, le design des sites doit être adapté à de plus petits écrans. Le Responsive Web Design permet de créer un site dont le graphisme et la mise en page du contenu s’adapteront à tout terminal, le but étant d’offrir une présentation aussi claire et agréable que possible à chaque utilisateur. Le défi réside dans la variété des tailles d’écrans et la qualité d’affichage des portables, PC, tablettes, smartphones et TV. Liens utiles: http://ipadpeek.com: permet de tester la mise en page d’un site sur iPad www.start-mobile.ch: permet de tester la mise en page d’un site sur les smartphones Tendance – Social TV Les internautes n’obtiennent pas seulement de nouvelles options sur leurs terminaux mobiles; la télécommande, connectée à une TV adaptée à Internet, leur offre aussi de nouvelles fonctionnalités. Outre le fait de changer de chaîne, elle permet de se connecter au web: musique, vidéos sur YouTube, location de films via des apps, réseaux sociaux, etc. Audi et Red Bull ont déjà lancé leur app SmartTV afin d’informer et de divertir leur clientèle. La TV devient ainsi un élément du monde numérique. Les professionnels de la communication doivent donc considérer ce média différemment qu’auparavant et en faire un nouvel usage. Utilisation des tablettes La plupart des possesseurs de tablette l’utilisent pour se distraire et se divertir ou pour effectuer leurs achats, alors qu’ils sont tenus de conserver un ordinateur ou un portable pour leur travail. Selon un sondage récent mené par Google, 91% des internautes utilisent leur tablette à des fins privées. Contrairement au portable ou au smartphone, elle est généralement utilisée chez soi. Certes, la tablette est emmenée en vacances, mais elle est rarement utilisée lors d’une sortie ou sur le chemin du domicile au travail. (Source: Google Mobile Ads Blog). 4 Marketing en ligne – 4.1 Introduction au marketing en ligne – 4.1.2 Terminaux | 7 Marketing de contenu – du Push au Pull La publicité Push perd constamment en importance: les gens ne veulent plus qu’on les régente et qu’on leur dise ce qu’ils doivent faire et acheter. Ils s’informent par euxmêmes, quand et où ils le souhaitent. La réponse des entreprises à cette évolu tion se nomme «marketing de contenu». Son principe en est d’obtenir une visibilité sur les moteurs de recherche par un contenu de qualité, permettant d’attirer les internautes sur son propre site, puis d’y satisfaire leurs besoins d’informations et de divertissement. Définition du marketing de contenu Le marketing de contenu est une manière de s’adres ser à ses groupes cibles non pas de façon publicitaire, mais en leur fournissant des informations, des conseils et des divertissements propres à les intéresser, sous forme de textes, de photos, de vidéos, de sons et d’infographies. Les entreprises se profilent ainsi comme experts et démontrent leurs compétences et leur savoirfaire par ce qu’elles publient, plutôt que par de simples affirmations. Importance Le marketing de contenu joue un rôle conséquent dans l’optimisation des moteurs de recherche et la création de contacts. Google tenant compte du contenu pour le classement dans ses listes de résul tats, des éléments attrayants apportent de la visibilité à un site. Et comme les internautes, surtout dans le domaine B2B, sont prêts à donner leurs coordonnées pour obtenir des informations intéressantes, par exemple sous forme de newsletters, webinaires, ebooks et livres blancs, les entreprises génèrent de précieux contacts. Un contenu de qualité… – a ide à asseoir les marques – traite de thèmes porteurs des valeurs de l’entre prise – améliore la visibilité des sites sur les moteurs de recherche – génère des contacts – donne de la substance à sa présence sur les médias sociaux – est recommandé par les internautes – engendre de nouveaux clients – démontre les compétences de la société – génère du chiffre d’affaires Formes de publications Quasiment chaque entreprise fait du marketing de contenu, de manière plus ou moins consciente. En effet, la description d’utilisation d’un produit entre déjà dans cette catégorie. Les principales possibilités de publier des données profitables sont décrites ciaprès. – C ontributions à des blogs: un blog s’avère idéal pour diffuser des informations utiles sur plusieurs médias et montrer ses propres compétences. En outre, les blogs incitent au dialogue et améliorent la présence sur les moteurs de recherche. -newsletters: les newsletters rédactionnelles – E sont un outil classique de marketing de contenu. Elles se prêtent parfaitement à la diffusion d’informations pertinentes et de qualité. – W ebinaires (de web et séminaire): ces présenta tions en direct ou enregistrées sont suivies par téléphone ou sur ordinateur par des participants inscrits au préalable. – E-books: un ebook est une brochure numérique d’env. 10 à 30 pages, destinée à aider les clients à résoudre leurs problèmes en partageant des informations concrètes, des connaissances et des expériences. Livres blancs: un livre blanc est un rapport tech – nique complet qui donne la solution à une pro blématique concrète. Il est utilisé essentiellement en B2B pour corroborer une prise de décision. – E tudes de cas: une étude de cas montre comment un client (généralement une entreprise) a résolu un problème tangible. Elle étaye la crédibilité du prestataire en présentant des résultats probants. – Vidéos: la vidéo transmet un message audiovisuel. L’investissement technique ne doit pas être trop élevé, l’essentiel étant son utilité. Une diffusion via YouTube améliore aussi la visibilité sur les moteurs de recherche. 4 Marketing en ligne – 4.1 Introduction au marketing en ligne – 4.1.3 Marketing de contenu | 8 – Podcasts: un Podcast est une contribution audio publiée régulièrement et à laquelle il est possible de s’abonner. L’avantage prépondérant de ce média est qu’il peut s’écouter en déplacement ou au fitness. – Présentations: les présentations peuvent être téléchargées sur SlideShare afin d’être réutilisées. Cette fonctionnalité permet aux entreprises d’atteindre un large public et d’augmenter la notoriété de leurs marques. – Infographies: une infographie présente des faits de manière parlante; c’est pourquoi elle est volontiers recommandée. –Guides: un guide contient des aides concrètes et des astuces. Ce type de publication est également facilement plébiscité. Stratégie de marketing de contenu Générer régulièrement des informations pertinentes demande du temps, du savoirfaire et de la discipline. Une stratégie de marketing de contenu est utile pour atteindre les objectifs fixés. Les questions pour développer une stratégie de marketing de contenu –Groupes cibles: à quels groupes cibles nous adressonsnous? Quelles sont les connaissances préalables des personnes cibles? Quels problèmes cherchentelles à résoudre? Pour le B2B: quels postes occupentelles et quel est leur rôle dans le processus décisionnel? –Objectifs: quels sont les objectifs quantitatifs et qualitatifs que nous souhaitons atteindre? – Thèmes de la concurrence: quels thèmes nos concurrents traitentils déjà? –Forme: quelle forme donner à nos informations? Quels compléments et services pourrontils nous aider à répondre complètement aux besoins d’information de nos groupes cibles? –Présentation: comment présenter graphiquement les informations selon les critères du web, afin d’intéresser les lecteurs au mieux? (Par exemple logique dans l’élaboration, clarté de la structure des textes, attrait des articles et de la mise en page, facilité de navigation, etc.) –Médias: quels médias sontils adéquats pour diffuser le contenu et comment placer avec perti nence des liens afin d’augmenter le nombre de visiteurs? Exemples: LinkedIn, Facebook, Twitter, blog d’entreprise, newsletters, etc. –Ressources: quelles ressources sontelles néces saires afin de mener à bien notre stratégie de marketing de contenu? Exemples pratiques: Schwarzkopf et Nike Les consommateurs sont en premier lieu friands de solutions et d’informations, comme l’a constaté le fabricant de produits capillaires Schwarzkopf. La page d’accueil de son site ne présente plus de produits, mais des thèmes comme les tendances, la coiffure, la coloration et les soins. Les produits ne sont dévoi lés qu’au troisième niveau, discrètement à la fin de l’article correspondant. L’utilisateur se sent compris et conforté: il achète. Nike a également assimilé la manière de mettre les attentes des clients en lumière. Les appareils et apps Nike+ permettent aux clients de surveiller leurs propres performances. Là aussi, le sentiment positif généré augmente la motivation d’achat. –Contenu souhaité: quelles informations nos clients et prospects recherchentils sur le web? Quelles informations sontelles consultées, et à quelle fréquence? Quelles combinaisons de mots clés mènentelles les internautes sur notre site? Quels thèmes sontils intéressants au point d’être en lien depuis d’autres sites? – Valeurs et compétences: quelles valeurs, compé tences et thématiques de notre société souhai tonsnous transmettre? Comment les présenter pour qu’elles soient intéressantes et utiles aux internautes? 4 Marketing en ligne – 4.1 Introduction au marketing en ligne – 4.1.3 Marketing de contenu | 9 Le parcours du client jusqu’à l’acte d’achat Le marketing en ligne permet d’évaluer mieux que partout ailleurs la contribution au succès de chaque mesure publicitaire. Il est cependant difficile d’établir le rôle de chaque moyen mis en œuvre dans la décision d’achat. La visite sur le site ou sur la boutique en ligne fera peutêtre suite à un contact avec une publicité imprimée ou un spot TV. Les études du parcours du client donnent un éclairage qui permettra d’investir chaque franc dans des publicités efficaces. Parcours du client – Définition Le parcours du client décrit le chemin qu’il effectue jusqu’à l’acte d’achat. Les points de contact (Touchpoints) avec la marque, le produit ou la prestation sont déterminants. On ne parle pas ici que des contacts directs entre le client et l’entreprise, comme les annonces, les mailings, le site Internet, etc., mais aussi des contacts indirects, par exemple l’opinion de tiers sur des sites d’évaluation, des blogs, etc., ou encore des communiqués de presse. Comportement trans-canaux Les gens intègrent désormais Internet dans chaque phase du processus d’achat. Ils passent constamment d’un canal à l’autre, ce qui complique l’attribution de la contribution au résultat de chacun d’entre eux. Le processus d’achat débute souvent aujourd’hui encore par la prise en compte d’un message publici taire traditionnel. A l’exception des produits de consommation courante, une recherche sur Internet constituera souvent l’étape suivante. Une fois celleci effectuée, le client décidera d’acheter ou non et optera pour un achat en ligne ou dans un point de vente. Dans ce dernier, il comparera les prix sur le web avec son smartphone ou consultera des résul tats de tests puis s’accordera éventuellement un délai de réflexion avant l’achat, peutêtre en ligne malgré tout. En tout, les Suisses ont besoin de 17 points de contact avant de prendre leur décision. (Source: Accelerom, 2011). Processus de décision d’achat Chaque point de contact du parcours du client apporte une contribution positive ou négative au succès de l’entreprise. Il est important de déceler l’impact et la pertinence des mesures de communi cation, afin de les ajuster sans faille au processus de décision d’achat des clients existants et potentiels. Aujourd’hui encore, des outils de marketing clas siques comme les annonces, les affiches, les spots TV ou radio sont souvent nécessaires dans le mix de traitement du marché. Cependant, le site de la socié té et ses publications (Owned Media) ainsi que les interactions qui ne sont pas directement influencées par l’entreprise (Earned Media) sont de plus en plus déterminants. 4 Marketing en ligne – 4.1 Introduction au marketing en ligne – 4.1.4 Le parcours du client | 10 ATTENTION Reach passive INFORMATION Reach active EVALUATION Information Value CONVERSATION Transaction Value FIDéLISATION TPA own brand 1. Affichage publicitaire 1. Site de détaillant @ 1. Emission TV de consommateurs 1. Conseil sur le point de vente 1. Point de vente de détaillant 2. Recommandation d’amis 2. Conseil sur le point de vente 2. Reportage radio 2. Recommandation d’amis 2. Vitrine du point de vente 3. Publicité presse 3. Shop en ligne @ 3. Magazine de tests 3. Point de vente de détaillant 3. Conseil sur le point de vente 4. Publicité TV 4. Accès au site @ 4. Facture par email @ 4. Conseil sur le point de vente 4. Point de vente des produits 5. Publicité transports publics 5. Point de vente de détaillant 5. Manifestation de détaillant 5. Emission TV de consommateurs 5. Recommandation d’amis 6. Encart dans la presse 6. Point de vente des produits 6. Point de vente de détaillant 6. Facture par email @ 6. Publicité TV 7. Shop en ligne @ 7. Calculateur d’offres @ 7. Recommandation d’amis 7. Reportage radio 7. Prospectus du point de vente 8. Site de détaillant @ 8. Recommandation d’amis 8. Accès au site @ 8. Point de vente des produits 8. Publicité transports publics 9. Newsletter @ 9. Facture par email @ 9. Facture par courrier 9. Point de vente de tiers 9. Point de vente de tiers 10. Accompagnement de facture Earned Owned 10. Site de comparaison de prix @ Paid En ligne 10. Shop en ligne @ Se retrouve à plusieurs niveaux 10. Comparateur de prix @ 10. Magazines de tests Se retrouve à tous les niveaux Lien entre médias en ligne et médias traditionnels Bon nombre de médias publicitaires traditionnels ne génèrent plus à eux seuls la charge émotionnelle d’un produit, mais seulement en corrélation avec un conte nu intéressant sur les supports en ligne. Vu d’une part le comportement des gens, qui passent d’un canal à l’autre, et d’autre part l’importance croissante d’Inter net dans le processus de décision d’achat, les ponts technologiques sont aujourd’hui de la plus haute im portance. (Voir le prochain chapitre) Définition du Touchpoint Management Le Customer Touchpoint Management (gestion des points de contact clients) englobe la coordination de l’ensemble des mesures destinées aux clients. Le but en est d’identifier les points de contact, de pousser le client à l’achat par plusieurs expériences positives et d’améliorer l’efficacité des processus et des mesures de marketing par un mix de traitement de marché visant un réel impact. 4 Marketing en ligne – 4.1 Introduction au marketing en ligne – 4.1.4 Le parcours du client | 11 Smartphone – Le pont entre différents canaux En raison du comportement transcanaux prononcé des consommateurs actuels et de l’accès constant à Internet, les médias online et classiques se fondent rapide ment les uns dans les autres. Des ponts technologiques, comme les codes QR et la reconnaissance des images, ainsi que des liens ou des coupons sur les mobiles, offrent la possibilité de relier les deux mondes. L’appareil le plus adapté pour ce faire, toujours à portée de main, est le smartphone. Téléphone, source d’information, service de rensei gnements, salle de jeux, chaîne stéréo, distributeur de billets, centre commercial… Le smartphone est désormais universel. C’est donc l’appareil idéal pour bâtir des ponts entre les médias. Il accompagne le consommateur tout au long de ses recherches d’in formations et processus d’achats (parcours du client). Lorsque l’on établit un pont technologique, l’essen tiel est que les attentes que l’on éveille d’un côté soient comblées de l’autre. Quick Response Code Les codes QR, ou Quick Response Codes, sont des codes carrés, cryptés et uniques. Ils sont placés sur des annonces, des publications, des catalogues, des emballages ou des affiches et permettent d’accéder à une page d’accueil lorsqu’ils sont scannés à l’aide d’un smartphone. Le consommateur y trouvera par exemple l’accès à des informations détaillées sur un produit (Extended Packaging), pourra participer à un tirage au sort sur le site de l’entreprise ou sur Facebook, télécharger une app, faire un achat dans une boutique en ligne, etc. Les codes QR peuvent même être individualisés, par exemple pour s’inscrire à une manifestation. Il est important d’expliquer au consommateur ce qu’il obtiendra après avoir scanné le code – et si possible lui offrir une valeur ajoutée – puis de combler son attente dès la page d’atterris sage, qui sera optimisée pour être lue sur un mobile. Les codes QR conduisent directement les consommateurs à une page d’atterrissage en ligne. Apps de reconnaissance d’images Outre les codes QR, nombre de technologies offrent le même type de fonctions. Les apps de reconnais sance d’images permettent non seulement de scanner des codes, mais aussi des symboles, des images, voire des pages entières de magazines afin d’obtenir des informations supplémentaires. En collaboration technique avec Blippar, par exemple, le fabricant de ketchup Heinz propose des recettes et des infor mations détaillées sur ses produits. Pour y accéder, l’utilisateur doit télécharger l’app, l’activer et tenir son appareil audessus de l’étiquette. L’inconvénient de ce type d’application est qu’il n’est encore que peu connu. Les apps de reconnaissance d’images comme Blippar ne sont pas encore très connues. Réalité augmentée La réalité augmentée se base également sur la technologie mentionnée plus haut. Dans ce cas, un logiciel augmente la perception de la réalité de l’utilisateur, par exemple en lui permettant d’essayer virtuellement des lunettes ou des vêtements dans une boutique en ligne à l’aide d’une webcam (voir par exemple le site www.brille24.de). La réalité aug mentée trouve cependant toujours davantage sa place dans des points de vente réels. Ainsi, Lego a développé des emballages qui permettent de voir les objets construits et de découvrir des idées pour jouer avec, via une app sur smartphone. 4 Marketing en ligne – 4.1 Introduction au marketing en ligne – 4.1.5 Ponts technologiques | 12 URL (Uniform Resource Locater) Les adresses Internet que l’on voit sur des médias imprimés, à la TV ou ailleurs, font également office de ponts. Elles sont destinées à inciter les personnes cibles à taper l’URL sur leur smartphone, ce qui leur permettra par exemple d’obtenir des informa tions détaillées ou de participer à un concours. Il est également possible de communiquer des liens cachés (Deep Links), comme par exemple www.poste.ch/mailingguide. Ceuxci conduisent directement l’internaute sur une page précise du site. Les commerces en ligne mentionnent également souvent un code promotionnel combiné à l’adresse d’un shop: en l’indiquant lors de sa commande, le client obtient un avantage (généralement sous forme de rabais). Cette méthode permet au commerçant d’analyser quel moyen publicitaire a guidé le client jusqu’à son shop. Couponing sur mobile Les bons sur mobile ne conduisent pas le consom mateur d’une publicité imprimée ou TV vers le web, mais du web à un point de vente. Il s’agit de bons numériques qu’il est possible de télécharger entre autres sur un site ou une page d’accueil mobile, une app particulière, ou via SMS, codesbarres 1D ou 2D, codes QR ou par Bluetooth. Les prestataires touchent ainsi les consommateurs directement à proximité. Les apps destinées au couponing sont créées par des sociétés qui proposent et gèrent des bons de tiers via leurs apps (exemples: Valora, Aixum ou Coupies). Avec Passbook, Apple offre un standard de coupo ning permettant de gérer ses cartes d’embarquement, de cinéma, de client et ses cartescadeaux ainsi que les bons, de manière centralisée sur son iPhone. Cou plés à des services de géolocalisation (Locationbased Services LBS), les bons sont envoyés aux passants par un message Push. Toute personne passant devant un McDonald’s à l’heure du repas pourrait ainsi recevoir par SMS un bon pour un dessert gratuit à l’achat d’un menu. 4 Marketing en ligne – 4.1 Introduction au marketing en ligne – 4.1.5 Ponts technologiques | 13 Paid, Owned, Earned Media – Payer, posséder ou mériter sa visibilité Aujourd’hui, une distinction doit être établie, particulièrement dans la phase stratégique, entre une présence payante dans les médias, produite par soimême ou générée par les internautes. Le Paid Media perd de l’importance tandis que l’Owned Media en gagne, alors que l’objectif avoué est finalement l’Earned Media. Les recommandations ont une forte influence sur la décision d’achat, de par leur crédibilité. L’écueil pour y parvenir est que l’Earned Media ne se laisse pas acheter, mais se mérite. Les concepts de Paid, Owned et Earned Media sont nés en même temps que les sites de médias sociaux, au moment même où les recommandations et les avis désintéressés des clients prenaient du poids. Aujourd’hui, il est de plus en plus important de proposer ce que cherchent les internautes sur ses propres canaux et de les inciter à la recomman dation. L’idée qui soustend cette stratégie est d’attirer les prospects sur l’Owned Media à partir du Paid Media, puis de les traiter de telle façon qu’ils soient poussés à générer de l’Earned Media. Cette nouvelle catégorisation de la présence sur les médias est particulièrement adaptée à la phase stratégique du processus de communication. Type de média Définition Exemples Objectif Avantages Inconvénients Paid Media Publicité payante – Banners – Publicité payante sur les moteurs de recherche – Sponsoring – Obtenir une large diffusion Créer de la noto – riété – Attirer les pros pects sur de l’Owned Media – C ontrôle absolu – M ise en place rapide – Mesurable – Taux de réponse en baisse – Faible crédibilité Owned Media Canaux de diffusion sous contrôle de l’entreprise – – – – des relations – Etablir sur le long terme avec les clients ac tuels et potentiels – G énérer de l’Earned Media ontrôle absolu – C – Efficacité – Mesures sur le long terme – Variété des possi bilités d’engage ment – Accessibilité à un public de niche – Aucune garantie – Peu de confiance en la propre communication du prestataire –Nécessite du temps Earned Media Les clients de viennent euxmêmes canaux de diffusion. –Recommandations (bouche à oreille) –Buzz (Posts, Likes, etc.) –Diffusion virale Ecouter et répondre – L’Earned Media est souvent le résultat d’une bonne coordi nation entre Owned et Paid Media –Grande crédibilité –Joue un rôle clé dans nombre de décisions d’achat –Transparent et durable –Aucun contrôle –Peut aussi agir négativement –Difficilement mesurable Site Internet Site mobile Blog Présence sur Twitter Source: Forrester 4 Marketing en ligne – 4.1 Introduction au marketing en ligne – 4.1.6 Catégorisation des médias | 14 Paid Media Publicité payante Owned Media Présence de l’entreprise sur le web Impact optimal Earned Media Communiqués de presse, recommandations, Buzz (Posts, Likes, etc.) Le Paid, l’Owned et l’Earned Media doivent être combinés pour obtenir un impact maximal auprès des consommateurs (Converged Media). Répartition des médias publicitaires Paid Journaux, magazines, TV, radio, cinéma, affichage, banners, mailings, marketing de moteurs de recherche, médias en magasin, etc. Etrangers Owned Earned Brochures, points de vente, site Internet de l’entreprise, microsites, community, Facebook, fanpage, apps pour mobiles, etc. Recommandations (bouche à oreille), Facebook, Twitter, Digg, YouTube, Flickr, blogs, forums, etc. Clients Fans Source: Forrester 4 Marketing en ligne – 4.1 Introduction au marketing en ligne – 4.1.6 Catégorisation des médias | 15 Paid Media – Comment orienter les internautes La charge émotionnelle d’un produit n’est désormais plus seulement engendrée par de la publicité payante, mais en interaction avec l’Owned et l’Earned Media. Le rôle important qu’y joue le Paid Media est de faire parler de l’entreprise et des produits, d’attirer les clients et les prospects sur l’Owned Media et donc d’orienter les internautes. Pouvoir d’attraction, formats spéciaux, gestion de campagne en temps réel, ciblage et modes de facturation flexibles font en sorte que la publicité en ligne payante reste attrayante. Définition du Paid Media On entend par Paid Media tous les canaux qui ne sont pas gérés directement par une entreprise mais utilisés contre paiement pour se faire connaître le plus largement possible, attirer des visiteurs sur du contenu Owned Media et générer des conversions. Pour le web, il s’agit par exemple de publicité sur les moteurs de recherche ou d’autres annonces tex tuelles, de publicité par banners (ou publicité display), d’affiliate marketing ou de publicité sur les réseaux sociaux comme YouTube, Twitter ou Facebook. Outre les formes en ligne, les annonces presse, l’affichage, la TV et la radio, entre autres, font aussi partie du Paid Media. Par le passé, la majeure partie du budget publicitaire passait dans ce type de médias. Investissements publicitaires en ligne, par type et par année En millions de CHF 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 Publicité en ligne classique (display)* 36,4 47,0 52,2 86,0 119,1 158,9 175,5 170,0 Publicité sur les moteurs de recherche 18,1 27,0 43,7 68,9 95,1 125,0 158,6 210,5 Affiliate marketing – 5,0 7,5 8,3 8,8 8,7 10,4 12,3 Répertoires en ligne – – – – – – – 102,0 Source: Media Focus Statistiques publicitaires en ligne Report 2012/12; * Estimation des statistiques Media Focus de la pression publicitaire (dès 2011) Formes Dans la publicité payante, une distinction est établie entre campagnes de branding et campagnes basées sur les résultats: – Les campagnes de branding sont notamment insérées dans des sites d’information et d’intérêts particuliers. Les moyens destinés à attirer l’atten tion, tels que vidéo ou formats spéciaux, sont pri vilégiés. Dans ce cas, le taux de clic n’a que peu d’importance: le souvenir de la marque et sa pré sentation sont prépondérants, une manifestation directe des personnes intéressées n’intervenant en général qu’après réception d’un autre moyen publicitaire ou via d’autres canaux comme les moteurs de recherche. 4 Marketing en ligne – 4.2 Paid Media | 16 – Les campagnes basées sur les résultats sont axées sur des retours concrets comme une com mande ou des leads. Les possibilités actuelles de ciblage permettent d’adapter en temps réel les annonces aux intérêts des personnes cibles. Un suivi constant permet d’assurer que les publicités ne sont publiées que là où leurs performances sont bonnes. Enchères en temps réel (Real Time Bidding) Les intervenants développent de plus en plus la vente des annonces en ligne sur des places de marché centrales, une sorte de bourse aux empla cements publicitaires en ligne. Ce mode de com mercialisation est appelé Real Time Bidding (RTB). Les conditions de la transaction sont déterminées au préalable par les deux parties: le client établit la valeur d’une parution publicitaire axée sur l’inter naute ou le contexte alors que le prestataire fixe le tarif auquel il souhaite mettre ses espaces à dispo sition. Lorsque ce dernier a le choix entre plusieurs publicités, il privilégiera l’annonceur qui paie le plus. La mise en œuvre implique un système de gestion puissant et sophistiqué travaillant avec différents algorithmes en l’espace de quelques millisecondes. Chances Le Paid Media permet de garder un contrôle complet du contenu et de la période de diffusion de la publicité, au contraire de l’Earned Media. Il est parfaitement planifiable et peut être mis en œuvre rapidement et graduellement. C’est un moyen idéal de donner de la visibilité à une marque ou une offre sur le web et d’être présent avec une proposition concrète lorsque les internautes s’attardent sur un thème ou un produit. Risques La focalisation faite durant des décennies sur la diffusion de la publicité à grande échelle a conduit les consommateurs à ne plus la remarquer. Sa cré dibilité a également pâti de l’émergence des réseaux sociaux. Ceuxci, en permettant d’obtenir des avis d’autres clients durant l’acte d’achat, ont rendu les consommateurs plus exclusifs et plus critiques. De ce fait, le Paid Media doit faire face à des taux de réponse et d’attention en baisse. 4 Marketing en ligne – 4.2 Paid Media | 17 Annonces textuelles sur les moteurs de recherche – Le lieu de rencontre de l’offre et de la demande Les publicités textuelles sur les moteurs de recherche offrent la possibilité aux annonceurs d’être présents au moment où les internautes s’intéressent à une offre ou un thème concret. Si le taux de conversion est généralement meilleur pour les résultats naturels que pour les annonces payantes, ce moyen publicitaire est cepen dant intéressant et ne comporte que peu de risques, la facturation étant établie lors du clic sur le lien. Définition de la publicité sur les moteurs de recherche La publicité sur les moteurs de recherche (Search Engines Advertising, SEA) recouvre les annonces payantes que l’on trouve audessus ou à droite des résultats naturels (appelés aussi résultats orga niques) sur Google. Les publicités apparaissent lorsqu’elles correspondent à une recherche. Pour ce faire, l’annonceur leur attribue des mots clés. Remarque: avec une part de marché dépassant les 95%, Google est le moteur de recherche le plus utilisé chez nous; au niveau mondial, sa part de marché atteint quasiment 91% (source: statsta.com, 2013). C’est pourquoi les textes ciaprès concernant les annonces sur les moteurs de recherche se basent uniquement sur Google. Les mécanismes décrits sont cependant aussi valables pour d’autres fournisseurs. AdWords Résultats naturels des recherches Les annonces payantes, appelées AdWords par Google, se trouvent à droite ou au-dessus de la liste de résultats. Mode de fonctionnement Particularité de Google, ce moteur de recherche distingue les annonces qui ont du succès par un meilleur placement dans la liste de résultats. Les internautes tombent ainsi du premier coup sur les offres les plus pertinentes. Les AdWords sont réservées via un système automatique d’enchères. L’annonceur choisit les mots clés pour lesquels sa publicité devrait apparaître et indique le prix qu’il est prêt à mettre par clic. L’annonce ayant la meilleure enchère combinée à un facteur qualitatif élevé (voir plus loin sous «facteurs de réussite») apparaîtra en première ligne lors d’une recherche par mot clé. Elle ne sera cependant facturée que si l’internaute clique dessus. Ce modèle basé sur le succès permet à des sociétés n’ayant qu’un budget restreint d’apparaître elles aussi en première page des résultats de recher ches et de générer des visites sur leur propre site. Attention obtenue par les AdWords La télévision suisse alémanique SF a jeté un coup d’œil dans les coulisses de Google dans l’émission «Einstein» du 31 mai 2012. Dans ce cadre, des experts ont d’une part demandé à des passants s’ils observaient les annonces sur un moteur de recherche, et d’autre part enregistré le comportement de 30 in ternautes en filmant les mouvements de leurs yeux. Ils ont constaté une divergence: la plupart des personnes interrogées disaient ne prêter aucune attention à la publicité, alors que les utilisateurs examinés passaient 30% de leur temps sur les annonces, notamment celles placées audessus des résultats naturels. La majeure partie du temps de lecture était quant à elle consacrée à l’examen du premier résultat naturel. Une étude du parcours oculaire menée en 2011 par les experts en moteurs de recherche de Search Engine Land a donné des résultats similaires: 20 à 30% des personnes testées ont observé les annonces placées à droite de la liste, alors que 90% des publicités situées audessus des résultats naturels étaient prises en considération. 4 Marketing en ligne – 4.2 Paid Media – 4.2.1 Publicité sur les moteurs de recherche | 18 «Optimisation pour les moteurs de recherche» Vous trouverez davantage d’informations sur ce thème au chapitre 4.3.5. Facteurs de réussite Chances – Facteur qualitatif de Google: un bon facteur qualitatif (plus de 7) améliore la position et abaisse le coût par clic. Les critères sont le taux de clic proportionnellement à l’emplacement, la pertinence des mots clés, l’offre, la page d’accueil ainsi que le contenu de cette dernière (possibilités de contact et informations concernant la sécurité des données). Les dépenses consacrées à la publicité sur les moteurs de recherche augmentent fortement d’année en année, en raison de l’efficacité de cet outil et par le fait que sa réussite se mesure aisément. Un grand nombre de sociétés ne fixe désormais plus de limite maximale au budget, en ne travaillant plus que sur des critères de rentabilité. La flexibilité de ce moyen procure un attrait supplémentaire, une campagne d’AdWords peut être lancée et stoppée rapidement, et adaptée en temps réel. Effet secondaire intéres sant: la campagne montre quels mots clés sont per tinents afin d’optimiser son propre site pour les moteurs de recherche. – Placement: un placement audessus des résultats de recherche naturels garantit l’attention la plus élevée. L’emplacement de l’annonce (en haut ou à droite) est déterminé par son AdRank (prix du clic x facteur qualitatif). individuels: différents paramètres – Paramètres permettent d’augmenter fortement l’efficacité d’une campagne. Google donne la possibilité de restreindre le nombre de destinataires par langue, région ou type d’appareil utilisé pour la consul tation. L’annonceur peut en outre définir des éléments complémentaires comme la précision des critères de recherche, le prix du clic et le type d’analyse. – Texte de l’annonce: pour interpeller les inter nautes, le texte, simple et facile à comprendre, devrait transmettre l’offre et ses avantages, pointer sur une page d’accueil pertinente et dans la mesure du possible inciter à une action. – Page d’accueil: pour qu’une campagne ne génère pas que des clics, mais aussi des conver sions, le message diffusé doit également se retrouver sur la page d’accueil. Cette dernière doit répondre aux attentes éveillées par la publicité et pousser les personnes intéressées à l’action par une hiérarchisation claire des informations. Risques Il est nécessaire de surveiller et d’optimiser conti nuellement ses campagnes d’AdWords pour en retirer le maximum. Cela peut demander beaucoup de temps, notamment pour des annonces compor tant un nombre élevé de mots clés. Les possibilités de paramétrage impliquent en outre des connais sances élevées et de l’expérience dans la gestion des publicités textuelles. Quelques astuces d’un clic – G oogle AdWords: introduction http://www.youtube.com/watch?v=97IBbRDm6ro – Google AdWords: annonces textuelles http://www.youtube.com/watch?v=qZr7iPbXTvc – Google AdWords: mots clés http://www.youtube.com/watch?v=A2VXBOe7U28 – Calculateur du ROI des campagnes d’AdWords de Yourposition GmbH (en allemand) 4 Marketing en ligne – 4.2 Paid Media – 4.2.1 Publicité sur les moteurs de recherche | 19 Banners – De nouvelles opportunités pour cette forme de publicité Quasiment aucun moyen publicitaire n’a évolué autant en si peu de temps que la publicité par banners, ou publicité display. On n’achète désormais plus les espaces publicitaires par site, mais par groupe cible ou selon le contexte, avec un mode de facturation flexible. Les performances sont analysées en temps réel, afin de pouvoir apporter des correctifs immédiats en cas de résultats insatisfaisants. Des formats inhabituels permettent d’attirer l’attention requise pour les campagnes de branding. Ce type de publicité conserve tout son attrait pour les annonceurs, de par ses possibilités actuelles. Définition de la publicité par banners Le banner, ou display, est une annonce publicitaire électronique diffusée sur des sites commerciaux. En cliquant sur l’annonce, les personnes intéressées arrivent directement sur le site de l’annonceur, idéa lement sur une page d’accueil spécialement adaptée pour entamer une relation. Selon le prestataire, la facturation est établie au nombre de clics ou de vues (Page Impressions). Possibilités de ciblage Les possibilités actuelles de ciblage permettent une diffusion très précise, selon un contexte défini ou par groupe. Les annonces ne sont plus que rarement simplement placées sur un site, mais de plus en plus souvent diffusées en temps réel par des réseaux qui en assurent la distribution d’après les critères de ciblage souhaités. Le remarketing offre en outre la possibilité de présenter des annonces individualisées aux personnes cibles qui ont surfé sur un site ou une boutique en ligne. Formes Les displays peuvent être exécutés en différents aspects et formats. Par exemple sous forme de simple annonce textuelle, de banners animés Flash, d’annonces statiques GIF ou JPG ou encore de boutons déclenchant une vidéo. Pour la taille, on établit une distinction entre formats standard et spé ciaux. Les formats standard vont de 234 × 60 pixels pour un demibanner à 326 × 600 pixels pour le Maxi Skyscraper. Les formats spéciaux, comme la CornerAd avec un coin replié, l’ExpandableAd qui se déroule sur la page lorsqu’on passe dessus ou le Wallpaper, intégré au visuel du site qui l’héberge et dont il encadre le contenu, sont également très appréciés des annonceurs. Ciblage par groupe Avec le ciblage par groupe (Behavioral Targeting), l’annonce parait dès qu’un internaute au profil souhaité surfe sur un site déterminé. Le comporte ment des internautes est enregistré de manière anonyme afin d’assurer la correspondance avec les groupes cibles (voir graphique). Google, par exemple, a recensé les intérêts du moment de 80% des internautes par l’analyse des pages consultées durant 90 jours. Le réseau display de Google permet ainsi de commander des insertions par centre d’intérêt. Il est en outre possible de combiner la diffusion de l’annonce par rapport au groupe cible et au contexte (mots clés). Page d’accueil des campagnes La page d’accueil d’un banner (ou page d’atterris sage) développe le message et doit répondre aux attentes que la publicité a éveillées chez l’internaute. Contrairement à un site, le contenu de cette page est entièrement consacré à la présentation d’une offre et ne poursuit qu’un seul but: inciter le visiteur à une action. Il est essentiel que l’information y soit claire ment hiérarchisée et que le bouton d’incitation (Call to Action) soit très visible et attire l’œil. 4 Marketing en ligne – 4.2 Paid Media – 4.2.2 Publicité display | 20 De l’internaute à son profil Internaute A) S'enregistre en tant que femme B) Cherche la rubrique Zurich 1) L'internaute surfe sur le web et se comporte comme suit: C) S'intéresse aux voitures 2) Le comportement est décrit anonymement Profil de l'internaute 3) Il en ressort un profil intéressant ZH Source: www.serranetga.com 4 Marketing en ligne – 4.2 Paid Media – 4.2.2 Publicité display | 21 Reciblage / Remarketing Risques Le reciblage, ou remarketing, est également une forme de ciblage par groupe. Dans ce cas, un cookie est installé sur l’ordinateur des visiteurs d’un shop en ligne. Dans ce petit ensemble de données sont notamment enregistrés les produits qui ont intéressé l’internaute sans qu’il ne les ait achetés pour autant. Plus tard, lorsque cette personne surfe sur un site affilié au réseau dont le commerçant est membre, une publicité adaptée est élaborée et diffusée en temps réel. Si toutefois l’internaute n’y réagit pas, il est possible par la suite de lui présenter des offres de produits analogues. Lorsqu’une société recourt au reciblage, elle doit veiller au dosage afin d’éviter que ses clients poten tiels ne se sentent harcelés. Le danger des banners destinés aux terminaux mobiles réside quant à lui dans la taille des écrans, multipliant les clics erronés, ce qui fâche les utilisateurs et fausse les résultats. Le ciblage contextuel Le ciblage contextuel (ou publicité display selon mots clés) permet de diffuser des annonces thématique ment adaptées au contexte, plutôt que sur la base du profil de l’internaute. Ce type de commercialisation ne dépend pas de cookies. Un robot de recherche répertorie tous les sites correspondant à des mots clés définis sur Internet. Lorsque l’un de ces sites est con sulté sur la base d’un mot clé, l’annonce est automati quement achetée et directement diffusée. On peut utiliser les mêmes mots clés pour la publicité display que pour la publicité sur les moteurs de recherche. Le réseau display de Google permet d’effectuer en outre un ciblage par contexte thématique. 1750 thèmes sont disponibles à ce jour, associés aux sites affiliés. Le ciblage contextuel combine l’exactitude du ciblage de la publicité sur moteurs de recherche aux avantages de la communication visuelle qu’offrent les banners. Chances La publicité par banners reste l’une des formes publici taires les plus usitées de la publicité en ligne, même si les investissements en ce domaine stagnent depuis quelque temps. De nouveaux modes de commercia lisation et des modèles de facturation flexibles, un ciblage et un suivi en direct toujours plus précis, ainsi que de vastes possibilités de formats et de contenus font des banners un moyen qui ne disparaîtra pas si rapidement des écrans. Ils sont parfaitement adéquats pour atteindre un vaste public et faire connaître ainsi marques et prestations, dans le but d’attirer les inter nautes sur l’Owned Media. 4 Marketing en ligne – 4.2 Paid Media – 4.2.2 Publicité display | 22 Affiliate Management – Publicité et vente sans prise de risques L’Affiliate Management est la mesure de marketing en ligne au meilleur potentiel de vente. Comme c’est le cas pour d’autres annonces sur le web, les sociétés ont recours à des sites partenaires, mais cette fois dans le but de vendre leurs produits. Comme les moyens publicitaires sont souvent les mêmes, la différence est quasi ment imperceptible pour les internautes. Vu le peu de risques pris par chacun des deux partenaires, l’Affiliate Marketing est un outil de publicité et de vente en ligne efficace et apprécié. Définition de l’Affiliate Management L’Affiliate Management consiste en un programme de partenariat semblable à ceux établis pour la publi cité display. Il est par contre basé sur des objectifs de vente clairs et le plus souvent rémunéré par rapport au chiffre d’affaires effectif. Son avantage prépondé rant est qu’aucun des partenaires ne prend de risques. Les liens (banners, textes, illustrations de produits) sont placés sur le site des partenaires (Affiliates). Lorsque l’internaute clique, la transaction convenue (clic, leads ou vente) est notifiée au partenaire par un cookie ou un URL clair (URL Tracking). Comme pour la publicité display, des réseaux rassemblant annonceurs et affiliés ont été mis sur pied. Les com missions sont en général nettement plus élevées dans ce cas. Déroulement de l’Affiliate Management Source: Collection Marketing & Vente, volume 5, Affiliate Management, BITKOM 4 Marketing en ligne – 4.2 Paid Media – 4.2.3 Affiliate Management | 23 Facturation En règle générale, la participation à un programme de partenariat est gratuite, le commissionnement étant établi sur la réussite. Il existe plusieurs solutions de facturation, notamment: – Pay Per Click (par clic): la facture est établie au nombre de clics, comme cela est le cas pour les AdWords ou les campagnes de banners. La commission va généralement de CHF 0.05 à 0.25, selon l’offre. – Pay Per Lead (par contact, téléchargement, abon nement, enregistrement, adresse email, etc.): ce type de programme convient aux produits peu adaptés à la vente en ligne, comme par exemple les assurances, les cartes de crédit, etc. – Pay Per Sale (par vente): ce moyen est au coeur même de l’Affilliate Management. Le montant de la commission dépend du type de produit et de la valeur moyenne de la commande. Risques Se lancer dans l’Affiliate Management à grande échelle implique un transfert sur des plateformes affiliées permettant de trouver des sites de partenaires adaptés. Ces intermédiaires demandent cependant parfois des commissions élevées, qui s’ajoutent à celles dues aux sites participants. Pour le partenaire, l’inconvénient réside dans le fait qu’un lien intégré à ses propres pages peut parfois conduire l’internaute à quitter son site durant la consultation. Lien Fils rouges gratuits pour l’Affiliate Management de BITKOM, association allemande des sciences de l’information, télécommunications et nouveaux médias (en allemand). Chances L’Affiliate Management offre aux entreprises une possibilité supplémentaire d’augmenter leur chiffre d’affaires, les programmes de partenariat étant établis sur une base gagnantgagnant. En exposant ses produits et services sur des sites affiliés présentant des intérêts et des groupes cibles convergents, l’annonceur génère des impulsions d’achats. Vu les possibilités de commissionnement par clic, lead ou commande, seuls seront facturés les résultats présentant un intérêt. Le partenaire qui met son site à disposition profite quant à lui de commissions publicitaires lucratives quasiment sans aucun investis sement. Il augmente en outre l’attrait de sa propre offre pour les internautes en ajoutant à sa gamme un produit recommandé, sans pour autant devoir en gérer la logistique et le stockage. Les perspectives de succès sont proportionnelles à l’adéquation et à l’intégration de la publicité de l’annonceur au site du partenaire. 4 Marketing en ligne – 4.2 Paid Media – 4.2.3 Affiliate Management | 24 Owned Media – Savoir se montrer persuasif De nos jours, les consommateurs recherchent souvent des informations sur les moteurs de recherche et les réseaux sociaux, ainsi qu’auprès de leurs amis, avant de conclure un achat. Il est donc de plus en plus important d’être présent sur Internet pour une entreprise. Il s’agit de répondre aux besoins d’information des consommateurs et de les persuader des compétences et qualités de sa société afin de générer du chiffre d’affaires et d’initier des relations à long terme avec ses clients. «Marketing de contenu» Vous en apprendrez davantage sur ce thème au cha pitre 4.1.3. Définition de l’Owned Media L’Owned Media englobe tous les éléments émis par l’entreprise ellemême. Sur le web, il s’agit entre autres du site de la société, d’un shop en ligne, d’un blog, des contributions sur Twitter ou YouTube, de podcasts, d’applications mobiles, de la présence sur les réseaux sociaux ou de relations publiques en ligne. Hors ligne, les brochures, les magazines et les points de vente sont considérés comme de l’Owned Media. Il est essentiel pour les entreprises de diffuser des informations professionnelles et pertinentes, propres à faciliter la visibilité sur les moteurs de recherche, convaincre les clients et personnes inté ressées et générer ainsi de l’Earned Media. Risques Comme l’Owned Media n’est pas un média push, mais pull, et que son contenu est en général volumi neux, sa réalisation et sa mise à jour demandent beaucoup de temps. Outre les ressources en person nel que cela nécessite, une grande motivation, des compétences techniques et la connaissance des médias sont indispensables pour générer du contenu intéressant et pertinent. Chances L’Owned Media, tout comme le Paid Media, permet de garder un contrôle absolu du contenu et du mo ment de sa diffusion. Il agit sur le long terme et peut être mis à contribution de diverses manières, par exemple dans le but d’informer, divertir, bâtir de la confiance ou encore de vendre. Les moteurs de recherche permettent d’atteindre aussi bien un large public qu’un marché de niche, pour autant que le contenu et si possible la structure des informations soient optimisés. En règle générale, l’Owned Media est considéré comme plus crédible que le Paid Media. Les messages sont moins publicitaires; ils offrent la possibilité de traiter un sujet en profondeur et permet tent l’échange. Ils ouvrent ainsi la porte aux recom mandations – la forme la plus crédible de publicité. 4 Marketing en ligne – 4.3 Owned Media | 25 Site Internet – La pièce maîtresse du marketing en ligne et traditionnel Le site Internet d’une entreprise permet aux clients et aux personnes intéressées du monde entier d’accéder en tout temps et en tout lieu à ses prestations et informations. Il est au centre de chaque opération en ligne, voire de quasi toute communication traditionnelle. Le site ne fait pas seulement office de source d’information, mais aussi de plateforme de dialogue, forum, point de vente, lieu d’archive et générateur de leads, entre autres. Définition du site de l’entreprise Le site de l’entreprise présente toutes les informations dignes d’intérêt sur la société et ses prestations. Il offre des possibilités quasiment illimitées d’interacti vité, de capacités multimédias et de fonctionnalités. Le site est destiné à toute personne ayant un intérêt envers la société ou ses offres: clients, prospects, partenaires commerciaux potentiels, investisseurs ou journalistes. Il est en principe plutôt factuel et infor matif, avec un apport émotionnel suivant le secteur d’activité. Une certification au critère maximal de qualité AA+ Poste CH SA et CarPostal Suisse SA remplissent depuis le 1er novembre 2012 les exigences du «Web Content Accessibility Guidelines (WCAG 2.0)» pour une accessibilité aux sites Internet sans barrière, avec la note AA+ (Double A plus). Ce standard est compatible avec les recommandations P028 de la Confédération. Il garantit une accessibilité effective aux sites Internet et le respect de la Loi sur l’égalité pour les handicapés (LHand). Formes Facteurs de réussite Outre son site, une société peut mettre en ligne d’autres outils comme des microsites pour une marque, une offre ou une campagne publicitaire. Un site dédié à une marque a pour avantage de pouvoir être clairement axé sur le produit et le groupe cible. Un site de campagne permet une approche multimédias. Lorsqu’il implique les internautes, un microsite renforce durablement leur perception d’un produit ou d’une marque. – Nom de domaine: idéalement, le nom de domaine est celui de l’entreprise ou de la marque, ce qui permet aux internautes de trouver faci lement le site en tapant l’adresse qui leur vient à l’esprit en premier. Site de la Poste: accessibilité sans barrière Depuis le 1er janvier 2004, les sites Internet des admi nistrations (Confédération, cantons, communes et toute autre organisation publique) doivent être conçus de manière à pouvoir être consultés par les person nes avec un handicap. La Poste Suisse a traduit cette suppression de barrières dans les faits depuis mai 2008. Les nonvoyants peuvent activer une lecture des conte nus à haute voix et tous les textes et images peuvent être agrandis par les malvoyants. Les personnes avec un handicap physique ont la possibilité de surfer sur le site en n’actionnant qu’une seule touche, alors que les malentendants peuvent consulter les médias audiovisuels soustitrés. Les personnes âgées béné ficient également de ces aménagements. –Contenu: un contenu intéressant, pertinent et actualisé est l’essence même de tout site. Outre les textes et les images, il est possible d’intégrer au site des enregistrements vidéo ou audio, des flux de médias sociaux, etc., afin d’en améliorer l’attrait et d’augmenter le temps de visite des internautes. –Convivialité: une architecture bien pensée est gage de visite agréable. Elle se construit avec les éléments suivants: – une mise en page claire – une navigation aisée – un moteur de recherche intelligent (essentiellement pour les grands sites) – des liens actifs et clairement indiqués – une technologie fonctionnelle – une adaptation automatique à tout type de terminal – des textes généralement informatifs – des caractères d’écriture bien lisibles – une possibilité de contact aisée – des fonctions sans complication d’enregis trement, de désinscription, de paiement, de téléchargement et tout autre processus. 4 Marketing en ligne – 4.3 Owned Media – 4.3.1 Site d’entreprise | 26 –Interactivité: les éléments interactifs (forums, blogs, jeux, inscriptions à une newsletter et formulaires de contact), ainsi que les applications comme les outils de recherche, shops, calcula teurs de prime ou systèmes de configuration automatique, impliquent les internautes. Les bou tons de partage SWYN (SharewithyourNetwork) ou les connexions directes sur les réseaux sociaux incitent à diffuser l’information sur la toile. Chances Le site Internet d’une entreprise lui donne l’opportu nité de montrer ses qualités et son professionnalisme sur une «place de marché virtuelle mondiale». C’est un moyen d’acquérir de nouveaux prospects, de fidé liser les clients par les compétences et les plusvalues proposées et d’augmenter son chiffre d’affaires grâce à la vente directe de produits et de prestations. Le site a d’autant plus de chances d’être découvert par les personnes intéressées lorsque sa structure et son contenu sont optimisés pour les moteurs de recherche. Risques Exemple d’un configurateur de véhicule: www.volvocars.com – Suivi et mise à jour: les internautes – et les moteurs de recherche – apprécient les sites qui évoluent et sont tenus à jour. Un système de gestion du contenu (CMS, Content Management System) permet au propriétaire du site d’en modifier aisément la structure ou le contenu et de le gérer de manière décentralisée sans que cela ne nécessite de connaissances techniques. –Analyse/Optimisation: des outils d’analyse per mettent à l’entreprise d’obtenir des chiffres clés intéressants (nombre, provenance et équipement technique des internautes, temps de surf par page, nombre de pages visitées, etc.). Ces infor mations sont utiles pour l’optimisation du site. «Optimisation pour les moteurs de recherche» Plus d’informations à ce sujet au chapitre 4.3.5. La mise à jour régulière du contenu implique un grand investissement en temps, notamment pour les grands sites. Un autre défi important consiste à optimiser son site pour différents terminaux comme les écrans d’ordinateur, les tablettes, les smartphones ou encore les écrans TV. L’évolution technique constante comporte le danger de devoir adapter rapidement des technologies devenues obsolètes. L’impressum, une obligation Depuis le 1er avril 2012, l’obligation de préciser les coordonnées de l’émetteur d’un commerce électroni que a été introduite en Suisse, dans le cadre de la révision de la Loi contre la concurrence déloyale (LCD). Depuis lors, chaque propriétaire de site commercial est tenu «d’indiquer de manière claire et complète son identité et son adresse de contact, y compris pour le courrier électronique». Il est recommandé de publier un impressum pour fournir ces informations. Une société touchant un public international avec son site doit en outre se conformer aux prescriptions du/des pays qu’elle touche. – Adaptabilité aux moteurs de recherche: l’optimisation du contenu et de la structure du site pour les moteurs de recherche (SEO) offre une capacité d’indexation optimale. 4 Marketing en ligne – 4.3 Owned Media – 4.3.1 Site d’entreprise | 27 Blog d’entreprise – La plateforme de dialogue par excellence Un blog d’entreprise géré de manière professionnelle est intéressant à plus d’un titre: la société est considérée comme active, compétente et orientée clients; elle se constitue au fil du temps un lectorat fidèle qui se sent fortement lié à elle et qui lui transmet des indications précieuses sur son mode de vie au travers de ce dialogue. Un blog fidélise les clients et permet également d’en acquérir de nouveaux par un réseau touffu de liens et une indexation correcte pour les moteurs de recherche. Définition du blog d’entreprise Un blog d’entreprise est un service d’information de la société, permettant des interactions. Il est publié sur Internet en tant que plateforme indépendante munie d’un système de gestion du contenu (CMS) ou intégré au site de l’entreprise. On peut s’y abonner via un flux RSS ou par email. Différentes personnes au sein de l’entreprise l’entretiennent en publiant régulièrement des informations traitant de l’actualité ou des événements concernant la société, en parta geant des connaissances utiles, en initiant un dialogue par de courtes enquêtes ou encore en rapportant des faits concernant les produits et le secteur d’activités. Il peut s’agir de textes, mais aussi d’images, de vidéos ou de documents audio. Par leur blog, les entreprises poursuivent des objectifs de communication et de marketing, tant au niveau des relations internes qu’externes. Formes Comme le montre l’illustration, il existe différentes formes de blogs. Le suivi de cet outil étant coûteux, seules les grandes entreprises recourent à plusieurs blogs spécialisés. La plupart sont aussi bien consacrés aux services qu’au savoirfaire, aux produits et à l’entreprise. Types de contenus de blogs d’entreprise Information Transmettre des connaissances Communication interne Communication sur le marché Persuasion Développer une thématique Argumentation Forger une image Renforcer des contrats Blogs de savoirfaire Blogs de services Blogs de campagnes Relations publiques Blogs thématiques Entretenir des liens Résoudre des conflits Blogs de projets collaboratifs Blogs de produits, de marques Blogs de relations clients Blogs de crises Source: «Die neuen Meinungsmacher», Zerfass & Boelter, 2005 4 Marketing en ligne – 4.3 Owned Media – 4.3.2 Blog d’entreprise | 28 Facteurs de réussite Risques et régularité: un blog d’entreprise est – Contenu attrayant si l’on y trouve régulièrement quelques contributions exclusives et intéressantes, différentes des autres informations disponibles sur Internet. Son impact peut être contreproductif si le contenu n’est pas remis à jour. Le plus grand défi pour un blog réside dans sa ges tion active, qui nécessite un personnel qualifié. En effet tant la rédaction des messages qu’une réponse rapide aux commentaires nécessitent du temps, du savoirfaire, des compétences rédactionnelles et des aptitudes au dialogue. Enfin, l’entreprise s’expose aux critiques des lecteurs sur son propre blog, ce qui lui donne cependant l’occasion de s’exprimer sur certains points et de rectifier les faits. –Sincérité: les contributions de l’entreprise doi vent être empreintes d’expériences et d’opinions subjectives et ne pas ressembler à des textes publicitaires ou de relations publiques. –Interactivité: la possibilité d’écrire des commen taires incite les lecteurs au dialogue et apporte de précieux aperçus sur les attentes, les avis et les souhaits des clients et des personnes intéressées, pour autant qu’il leur soit répondu rapidement et avec compétence. Les échanges peuvent être intensifiés par des enquêtes et des questions spécifiques. –Planification: un plan rédactionnel précisant les thèmes, les auteurs et les dates de publication permet d’assurer une parution régulière de nou velles contributions, afin d’atteindre les objectifs de communication. –Diffusion: les informations peuvent être automati quement diffusées sur les médias sociaux (Social Crossposting). Des éléments de médias sociaux intégrés et une optimisation pour les moteurs de recherche renforcent encore la diffusion. Chances Un blog d’entreprise est un outil idéal pour démontrer ses compétences. Il permet donc de renforcer l’image de l’entreprise et de bâtir des relations de confiance. Le blog peut se propager très largement grâce à une forte densité de liens, une bonne accessibilité via les moteurs de recherche et par sa fonction de pivot entre tous les médias sociaux. Comme il est lu non seulement par les clients existants, mais aussi par les acheteurs potentiels, le blog est également adéquat pour augmenter la notoriété d’une marque ou d’un produit dans le but d’acquérir de nouveaux clients. 4 Marketing en ligne – 4.3 Owned Media – 4.3.2 Blog d’entreprise | 29 Marketing de médias sociaux – Intervenir plutôt qu’observer La popularité des réseaux sociaux augmente constamment, tout comme le temps que les individus consacrent aux échanges virtuels. Par conséquent, l’importance de ces réseaux en tant qu’outil marketing croît également. Par leur présence, les entreprises s’y mettent en évidence; elles séduisent les internautes en y démontrant leurs compétences et leur créativité. Le choix du réseau dépend avant tout des groupes cibles. Définition du marketing de médias sociaux Le terme médias sociaux (ou réseaux sociaux) désigne les plateformes numériques permettant aux inter nautes de communiquer entre eux et de diffuser des textes, photos, vidéos ou podcasts. Le marketing de médias sociaux recouvre le recours à ces réseaux à des fins de marketing. Les sociétés peuvent y établir leur propre profil et affirmer leur présence (Owned Media) ou, suivant le réseau, y diffuser de la publicité (Paid Media). Le prisme des médias sociaux de Brian Solis montre la foison de réseaux sur le web. Source: Brian Solis 4 Marketing en ligne – 4.3 Owned Media – 4.3.3 Marketing de médias sociaux | 30 Formes Le nombre de réseaux existants de par le monde est important et croît sans cesse. Les plus connus sont YouTube et Facebook. En Suisse, deux réseaux pure ment professionnels se font concurrence: Xing et LinkedIn. Pour le microblogging (messages courts), Twitter est loin en tête. Google+ est pertinent pour les sociétés car une présence sur ce réseau influence favorablement le classement dans les moteurs de recherche. On trouve aussi des plateformes d’échange de photos comme Pinterest, Instagram ou Flickr, des réseaux de partages de liens à l’instar de delicious.com et bien d’autres encore. Les critères de choix pour un réseau adéquat en sont les affinités avec ses groupes cibles, les objectifs de communication, les messages à transmettre ainsi que sa diffusion et son importance. «Marketing viral» Vous trouverez davan tage d’informations sur ce thème au chapitre 4.4.1. YouTube YouTube est un réseau de partage de vidéos apparte nant à Google dont le siège est en Californie. En mai 2013, plus de 72 heures de films étaient déposées chaque minute sur le site. Les internautes visionnent environ 4 milliards de films par jour (état 2012). Les vidéos prennent toujours davantage d’importance sur le web. Comme elles transmettent des informations de manière divertissante, le taux de clic sur ces images est nettement supérieur que sur du texte. De plus, elles sont volontiers partagées ( marketing viral). Les sociétés, tout comme les particuliers, peuvent ouvrir rapidement et facilement leur propre canal sur YouTube, auquel les utilisateurs peuvent s’abonner d’un clic. Il est aisé de créer des liens de son propre site aux films diffusés sur YouTube. Les vidéos en ligne peuvent être de tout type: démonstration d’utili sation d’un produit, spot TV, mode d’emploi, pré sentation d’entreprise, etc. Facebook Le plus grand réseau social du monde compte plus d’un milliard d’adhérents. Facebook a vu le jour le 4 février 2004 en Californie. Les particuliers y gèrent une page présentant leur propre profil et publient des informations publiques sur le mur d’autres membres. Ils peuvent aussi partager des informations person nelles, chatter ou inviter leurs amis à rejoindre des groupes ou des manifestations. Une place de marché permet de diffuser des petites annonces. Facebook Places permet en outre d’indiquer aux autres internau tes où l’on se trouve en temps réel et avec qui. A fin 2011, l’âge moyen des membres de Facebook en Europe était de 31 ans. Les sociétés ont la possibilité de créer des pages fans pour présenter leurs presta tions. L’objectif est alors de récolter un maximum de fans, de leur proposer des activités sur le site et de les inciter à participer activement. Plus le produit ou le service est connu et porteur d’émotions, mieux cela fonctionne. De ce fait, une page fans est d’abord destinée aux offres B2C qui s’adressent à un large public. Les plugin de partage (bouton «J’aime», par exemple) permettent de générer des adhésions et d’acquérir de nouveaux fans à partir d’autres présen ces sur le web. Google+ Lancé le 28 juin 2011 par Google Inc., Google+ est un concurrent direct de Facebook. A fin 2012, le réseau comptait déjà quelque 500 millions d’utilisa teurs. Deux ans après son lancement, on n’y dé nombrait que peu de pages de sociétés. Cependant, par rapport à Facebook ou Twitter, le fait que les contributions et activités sur ce réseau influencent le classement sur le moteur de recherche Google est cependant un bon argument pour y tenir une page. Comme Facebook, Google+ dispose d’un plugin – le bouton +1 – par lequel les internautes peuvent manifester leur préférence pour une marque. LinkedIn Avec plus de 226 millions de membres, LinkedIn est à ce jour le plus important réseau social professionnel au monde. Il a été créé en 2003 en Californie. Depuis mai 2012, le site d’échange et d’archivage Slideshare appartient également à la société américaine. En 2012, LinkedIn comptait environ 643 000 adhérents suisses, ce qui lui a permis de devancer son concur rent allemand Xing. La forte croissance de ce réseau – deux nouveaux utilisateurs par seconde dans le monde – en augmente encore la force d’attraction (sources: bernetblog.ch, welt.de). Les entreprises et les particuliers ont la possibilité d’y publier leur propre profil agrémenté d’informations utiles, par exemple des messages de situation, des communiqués de presse ou des articles spécialisés. La page de la société peut être directement liée à son profil Twitter ou à son propre blog. Chaque membre a la possibilité de créer un groupe ad hoc pour présenter des thèmes intéressants. LinkedIn joue un rôle important dans les offres d’emploi grâce à son marché de l’emploi inté gré, au travers duquel les membres sont également activement sollicités. 4 Marketing en ligne – 4.3 Owned Media – 4.3.3 Marketing de médias sociaux | 31 Xing Le concurrent allemand de LinkedIn est également bien représenté dans notre pays. Avec ses 13,2 millions de membres dans le monde, dont 6,3 dans les pays de langue allemande, Xing est cependant nettement plus petit que LinkedIn. Ce réseau profes sionnel a été créé en 2003; il appartient à une société de Hambourg, Xing AG. Sur ce réseau aussi, les entreprises comme les particuliers ont l’opportunité de publier leur profil, de créer des groupes ou d’y participer. Lorsque quatre collaborateurs d’une entre prise sont inscrits chez Xing, le réseau leur associe automatiquement un profil d’entreprise. Twitter Twitter est le site de microblogging le plus apprécié au monde. Depuis la fondation de ce service de mes sages courts en 2006 à San Francisco, il fonctionne sur le principe d’une communication rapide compre nant 140 signes au maximum. Les messages sont visibles par tous les utilisateurs qui suivent l’expéditeur (les «Followers» ou «suiveurs»). Ils ont la possibilité de retwitter, soit de faire suivre une nouvelle à leur propre réseau. Particuliers et entreprises peuvent ouvrir un compte Twitter. 160 signes sont à disposi tion pour une courte biographie, utile également pour les moteurs de recherche. Le microblog est un média en temps réel facile d’emploi pour les auteurs et les lecteurs, permettant de dévoiler des aspects de sa vie, des opinions sur des thèmes spécifiques ou des remarques sur des publications ou des manifesta tions. Le signe #, appelé Hashtag, donne la possibilité de trier les messages ou d’en trouver sur un même thème. En principe, les liens sont raccourcis à l’aide d’un outil spécialisé (p.ex.bit.ly) pour pouvoir être intégrés dans ce bref message. Les entreprises recou rent généralement à Twitter comme média pour leurs services, pour publier des offres, des promotions ou des informations concernant la société Risques Les internautes présents sur les médias sociaux réclament sans cesse des informations utiles et inté ressantes. Ils veulent aussi des réponses immédiates à leurs messages, ce qui nécessite de la présence et des ressources humaines. L’un des dangers du marke ting de réseaux sociaux est constitué par les vagues d’indignation qui peuvent se propager très vite sur Internet (que l’on soit d’ailleurs présent ou non sur les réseaux). Les entreprises devraient préparer une stratégie pour les cas sérieux, en veillant en premier lieu à éviter toute occasion d’un tel dérapage. Un autre défi réside dans la structuration, le traite ment, la visualisation et l’interprétation d’une grande masse de données, le «Big Data», pour poursuivre avec son propre système CRM le dialogue entamé sur les réseaux. Chances Le marketing de réseaux sociaux permet aux entre prises de toucher un vaste public et de nouer des liens numériques durables. Une stratégie de contenu permet d’atteindre des objectifs de marketing et de communication masqués. La possibilité de générer de l’Earned Media, la proximité avec le marché et les retombées directes sont autant d’atouts supplé mentaires. Les échanges avec les internautes et l’analyse des médias sociaux donnent de précieuses informations sur les besoins du marché et sont utiles au développement de produits. 4 Marketing en ligne – 4.3 Owned Media – 4.3.3 Marketing de médias sociaux | 32 Marketing par e-mail – un canal de communication rapide Le marketing par email s’est imposé comme un outil de communication efficace et important avec les clients existants. On y recourt pour les informer par le biais de newsletters ou d’emailings, les fidéliser et générer du chiffre d’affaires. Par contre, l’acquisition de nouveaux clients par ce biais s’avère plus fastidieuse, l’envoi d’emails étant soumis à autorisation. Définition du marketing par e-mail Ce canal de communication numérique est utilisé aussi bien dans le monde professionnel que par les particuliers. Il est également un vecteur de mar keting. Pour bien des sociétés, le marketing par email est un instrument essentiel de leur publicité en ligne, car il permet d’atteindre les personnes cibles de manière individuelle, rapidement et à peu de frais. En outre, les clics des destinataires sur les contenus peuvent se mesurer en temps réel sans difficulté. Formes newsletters rédactionnelles sont essen – Les tiellement utilisées pour fidéliser les clients, en leur donnant par exemple des informations utiles, des astuces, des recettes, du contenu factuel ou encore des renseignements concernant la branche. Elles peuvent aussi présenter de nouveaux produits et inciter à des achats ciblés (Editorial Shopping). Les newsletters sont envoyées à intervalles réguliers afin de se rap peler périodiquement au bon souvenir des clients. – Les newsletters et e-mailings publicitaires sont destinés à stimuler les ventes. Les invitations ou les opérations de relance entrent également dans cette catégorie. La newsletter de marketing direct DirectPoint compte un lectorat fidèle d’environ 20 000 abonnés. – Les e-mails liés à des événements selon des règles définies à l’avance sont envoyés à l’occasion d’un anniversaire, des vacances ou de l’échéance d’un contrat. – Les e-mails automatiques sont des envois générés et envoyés automatiquement suite à un clic ou à l’envoi d’un formulaire. 4 Online Marketing – 4.3 Owned Media – 4.3.4 Marketing par e-mail | 33 Facteurs de réussite «Contenu et texte» Vous trouverez sur DirectPoint des astuces pour planifier le contenu et rédiger des textes. «Obligation de publier un impressum» Plus d’informations sur ce thème au chapitre 4.3.1, site Internet. «Mise en page» Vous trouverez des astuces de mise en page sur DirectPoint. – Contenu: les informations doivent être perti nentes, actuelles et intéressantes pour les lecteurs. Idéalement, ces derniers peuvent comprendre la teneur du message dès la lecture de l’objet. – Personnalisation et individualisation: le mar keting par email peut aisément être personnalisé sans grand investissement. Cela permet à l’ex péditeur de se démarquer des spams anonymes et augmente le taux d’attention. Les indications nécessaires à la personnalisation peuvent découler des liens sur lesquels le lecteur a cliqués ou sont tirées de la base de données clients. – Mise en page et réalisation: il est essentiel d’optimiser la lecture de l’email pour les différents terminaux sur lesquels il sera consulté. Un système de gestion du marketing par email est indispen sable; il permet d’une part de traiter les mails non distribuables (bounces) et l’interface avec la base de données d’un CRM, d’autre part de régler les processus d’inscription et de radiation et d’établir des statistiques. – Envoi et distribution: il est recommandé de confier l’envoi des campagnes ou des newsletters à un prestataire spécialisé. Celuici emploie pour ce faire un serveur enregistré et sollicite auprès de l’hébergeur d’être sur une «liste blanche», ce qui réduit les risques de rétention des mails par les filtres antispams. Du point de vue légal Depuis l’entrée en vigueur le 1er avril 2007 de la nou velle Loi sur les télécommunications (LTC), il est inter dit d’envoyer des emails en nombre à de nouvelles personnes cibles sans leur assentiment. Depuis lors, la loi prescrit également que les destinataires doivent avoir la possibilité de se désinscrire de la liste d’envoi facilement et par euxmêmes (optout). Les newslet ters sont en outre soumises depuis le printemps 2012 à l’obligation de publier un impressum. Article anti-spam «Agit de façon déloyale celui qui notamment envoie ou fait envoyer, par voie de télécommunication, de la publicité de masse n’ayant aucun lien direct avec une information demandée et omet de requérir préa lablement le consentement des clients, de mentionner correctement l’émetteur ou de les informer de leur droit à s’y opposer gratuitement et facilement; celui qui a obtenu les coordonnées de ses clients lors de la vente de marchandises, d’œuvres ou de prestations et leur a indiqué qu’ils pouvaient s’opposer à l’envoi de publicité de masse par voie de télécommunication n’agit pas de façon déloyale s’il leur adresse une telle publicité sans leur consentement, pour autant que cette publicité concerne des marchandises, œuvres et prestations propres analogues.» (Loi fédérale contre la concurrence déloyale LCD, art. 3., lettre o.) – Fréquence et période des envois: la règle de base est de ne pas envoyer d’email s’il ne contient pas d’information pertinente pour le groupe cible. La fréquence est donc tributaire des informations à communiquer. Le moment de l’envoi dépend du groupe cible ou se calque sur les pics de visite sur son site Internet. – Incitations à s’abonner: des mesures comme une mise en évidence d’un bouton d’inscription pour chaque présence de l’entreprise sur le web permet d’élargir le cercle de lecteurs. 4 Online Marketing – 4.3 Owned Media – 4.3.4 Marketing par e-mail | 34 Chances Le marketing par email permet aux entreprises d’augmenter la fidélité de leurs clients, d’offrir des services, d’effectuer facilement des sondages, de réaliser du chiffre d’affaires par des opérations d’up selling et de cross selling ou encore d’améliorer la fréquentation de leur site, leur boutique en ligne ou leurs points de vente physiques. Il peut en outre fortement contribuer à l’amélioration de leur image et au renforcement de leurs marques. Les possibilités d’automatisation, la flexibilité, la modicité des coûts ou encore des temps de production et de distribution courts sont autant d’avantages supplémentaires du marketing par email. De plus, les liens cliqués et le taux de réponse sont immédiatement mesurables, à l’instar de toute communication numérique effec tuée via les propres canaux de la société. Les différences entre l’adresse postale et l’adresse e-mail – Contrairement aux coordonnées postales, l’adresse email donne peu d’indications, sinon aucune, sur le sexe, le domicile, le nom, la fonction du destinataire, et ne précise pas s’il s’agit d’un particulier ou d’une société. – Les internautes peuvent posséder autant d’adresses email qu’ils le souhaitent. –Les adresses email peuvent être supprimées en tout temps. – Il n’est pas possible de personnaliser un email uniquement sur la base de son adresse. aux adresses postales, les adresses – Contrairement email ne permettent aucune imprécision. En cas d’erreur, l’email n’atteint pas son destinataire. Risques Le succès de l’emailing comporte sa part d’ombre: comme de plus en plus d’entreprises communiquent de cette manière, les spécialistes du marketing doivent faire face à un taux d’ouverture et de clic en chute libre. La gestion actuelle du marketing par email implique de recourir à des spécialistes et à un système professionnel d’envoi, afin de respecter toutes les prescriptions juridiques et techniques. Les informations comme les liens cliqués par les destinataires ou les modifications d’adresses email devraient être intégrées dans un système CRM. Cependant, cette coordination s’avère souvent diffi cile. Par ailleurs, la collecte et l’enregistrement des autorisations de prospects prescrits par le législateur sont fastidieux. C’est pourquoi le marketing par email est désormais essentiellement un outil de com munication avec les clients existants. La mise à jour des adresses représente une pierre d’achoppement supplémentaire. En effet, les internautes possèdent souvent plusieurs adresses email, changent de compte sans en faire part ou laissent leur boîte mail se remplir, les envois ne pouvant alors plus être distribués. – Il n’existe aucun annuaire complet d’adresses email. – Le courrier électronique peut être consulté partout dans le monde via Internet. – L’obtention d’adresses de tiers s’avère difficile et leur utilisation ne peut se faire qu’en recourant à un prestataire ayant obtenu l’autorisation des destinataires. 4 Online Marketing – 4.3 Owned Media – 4.3.4 Marketing par e-mail | 35 Optimisation pour les moteurs de recherche (SEO) – Il faut être devant Les internautes savent désormais que les premiers résultats des moteurs de recher che sont ceux qui correspondent le mieux à leurs demandes. Par conséquent, leur attention se focalise sur ceuxci. Il est donc évident pour les entreprises qu’elles doivent apparaître aussi haut que possible dans les listes de résultats naturels d’une recherche. L’optimisation pour les moteurs de recherche de ses présences sur le web augmente les chances d’obtenir un emplacement remarqué. Définition de l’optimisation pour les moteurs de recherche L’optimisation pour les moteurs de recherche (en anglais Search Engine Optimization SEO) fait partie du marketing de moteurs de recherche. Ce concept englobe toutes les mesures permettant d’améliorer la position de chaque présence sur le web dans la liste de résultats naturels des moteurs de recherche. Une distinction est faite entre les mesures d’opti misation prises sur le site (OnPage) et en dehors de celuici (OffPage). Comme un bon classement sur les moteurs de recherche peut s’avérer crucial pour une société, l’optimisation joue un rôle important dans le marketing en ligne. Mouvements du regard sur une liste de résultats Remarque: avec une part de marché dépassant les 95%, Google est le moteur de recherche le plus usité sous nos latitudes. Au niveau mondial, il est utilisé par près de 91% des internautes. (Source: statsta.com, 2013). C’est pourquoi les explications ciaprès concernent uniquement celuici. Formes On distingue deux formes d’optimisation pour les moteurs de recherche: OnPage et OffPage. Le travail OnPage comprend l’adaptation de la structure et du contenu de son propre site selon certains critères; les ajustements OffPage englobent les mesures permettant d’améliorer l’attrait de certains liens, par exemple en nouant un partenariat d’échanges de liens avec des sites traitant d’une thématique proche ou en mentionnant son site sur les médias sociaux (Social Signals). Ces deux manières de faire influen cent sa cote sur Google. La carte établie en 2011 par les experts de Search Engine Land sur l’étude du mouvement des yeux démontre que les internautes portent toute leur attention sur les annonces Adwords du haut de la page et sur les premières lignes des résultats lors d’une recherche sur Google. Source: www.searchengineland.com Astuce: effectuer une demande mentionnant le nom de son site sur Google permet de montrer toutes les pages qui font référence à sa propre présence. Cette demande permet de lister l’ensemble des pages indexées de son site. 4 Online Marketing – 4.3 Owned Media – 4.3.5 Optimisation pour les moteurs de recherche | 36 Facteurs de réussite Risques –Optimisation OnPage: Google conseille d’offrir les meilleures prestations possibles aux internautes en tenant son site à jour avec un contenu intéres sant et adapté, sans vouloir à tout prix s’appuyer sur des algorithmes de classement. En effet, ces algorithmes sont conçus pour mettre en évidence des contenus pertinents. Des mesures spécifiques lors de l’élaboration du site et de son contenu permettent néanmoins d’améliorer nettement sa position. La répétition des mots clés importants dans chaque texte, le traitement complet d’un thème, des liens avec des médias sociaux ou en core des intitulés de liens et des URL explicites sont autant d’éléments permettant de grimper dans les classements. Autres facteurs primordiaux: le chargement rapide du site et son adaptabilité pour des terminaux mobiles. Google dominant le marché, les sites doivent avant tout être paramétrés en fonction de ce moteurci. Mais personne n’en connaît vraiment les critères de classement. Les algorithmes peuvent être changés jusqu’à 200 fois par année, dans le but de fournir les contributions les plus pertinentes possibles aux internautes. Pour une entreprise, les contrôles de classement, l’actualisation et la mise à niveau de son site par rapport aux connaissances les plus récentes dans le domaine des moteurs de recherche sont des tâches qui demandent du temps en permanence. –Optimisation OffPage: les liens retour (ou backlinks) de pages intéressantes et appréciées et la mention du site sur les réseaux sociaux comme Facebook ou Google+ (Social Signals) améliorent sa position. – Indication sur les moteurs de recherche: non seulement le site doit être bien référencé, mais sa description doit interpeller les internautes. De ce fait, les métatags indiquant le titre et la présentation du site doivent impérativement être parlants et intégrer des mots clés pertinents. Chances «Parcours du client» Vous trouverez davantage d’informations sur le parcours du client jusqu’à l’achat au chapitre 4.1.4. Les mesures d’optimisation pour les moteurs de re cherche permettent d’améliorer son placement dans les résultats naturels publiés par le moteur, ce qui in cite davantage d’internautes ayant des intérêts spécifiques ou des velléités d’achat à surfer sur son site. Le classement de vidéos sur YouTube, d’images, de blogs ou de contributions à des blogs et une pré sence sur les médias sociaux peuvent être influencés positivement à l’aide de textes adéquats. L’optimisa tion pour les moteurs de recherche est également in téressante dans la mesure où un clic sur un résultat naturel ne coûte rien, contrairement à un clic sur une annonce payante. 4 Online Marketing – 4.3 Owned Media – 4.3.5 Optimisation pour les moteurs de recherche | 37 Earned Media – Quand le client se fait média Depuis toujours, les consommateurs font davantage confiance aux autres clients et à leurs amis qu’à un vendeur. Or les technologies actuelles leur permettent désormais, en s’appuyant sur l’opinion de tiers, de conforter leur décision d’achat rapidement et facilement. Les clients fidèles qui communiquent leur conviction par leurs évaluations et leurs recommandations prennent dès lors toujours plus d’importance pour les entreprises. Il est essentiel de les traiter avec soin et de les inciter à partager leurs expériences positives. «Paid Marketing» Plus d’informations sur ce thème au chapitre 4.2. «Owned Marketing» Plus d’informations sur ce thème au chapitre 4.3. Définition de l’Earned Media L’Earned Media recouvre les recommandations et la propagation par tous les moyens de faits concernant un produit ou une marque. Notamment: le WOM (Word of Mouth, soit le bouche à oreille), tous types de buzz (actions de consommateurs ou d’internautes propres à renforcer le message publicitaire), comme les posts, les tweets, les «J’aime», etc., ou encore la diffusion virale d’informations. L’Earned Media ré sulte des opinions positives acquises par les clients, notamment par le biais des activités de Paid Media, d’Owned Media et de marketing viral. Il s’agit de la forme publicitaire la plus crédible, propre à instaurer une grande confiance dans une marque et à en ancrer l’image de manière durable dans les esprits. Risques On ne peut pas acheter l’Earned Media. Il est unique ment possible de le gagner, voire de l’encourager. Par conséquent, il n’est pas non plus possible de le maîtriser. Le plus grand risque est donc de devoir faire face à des appréciations et des commentaires négatifs. L’opinion des internautes pouvant se mesurer rapidement via les outils de suivi des médias sociaux, il est aisé de repérer un mécontentement grandissant. Malgré tout, une analyse exhaustive de l’Earned Media, telle qu’elle existe pour le Paid Media, reste difficile. L’Earned Media n’est pas gratuit: sa gestion demande des collaborateurs expérimentés aptes à lancer le buzz via le marketing viral et les réseaux sociaux, à mener un dialogue avec les inter nautes et à en analyser les données. Chances Une crédibilité élevée et une faculté décisive de déclencheur d’achat sont les atouts principaux de l’Earned Media. Sa longévité sur Internet est éga lement prépondérante: un commentaire peut être lu par des milliers d’internautes alors que le bouche à oreille traditionnel n’atteint que quelques individus. Les clients convaincus génèrent en outre de nouveaux commentaires positifs au fur et à mesure. Il est possible de renforcer cet effet multiplicateur en les fidélisant et en les impliquant, par exemple en leur mettant de nouveaux produits à tester gratuite ment à disposition. Pour évaluer l’Earned Media, on a recours à des outils de suivi des médias sociaux qui permettent de rechercher et d’analyser automatique ment des mots clés sur des blogs, des commentaires, des posts, des tweets, etc, de les scinder par catégorie et d’y répondre par le biais d’une administration cen tralisée. Cette manière de faire permet également de récolter des informations pertinentes pour le développement des produits et de déceler en amont d’éventuelles vagues de mécontentement. Il est en outre désormais possible de mesurer l’impact des pro pos émis en termes de taux de clic et de conversion. 4 Marketing en ligne – 4.4 Earned Media | 38 Marketing viral – Quand la publicité se fait contagieuse On parle de marketing viral lorsque des informations circulent entre internautes et consommateurs sans intervention de l’émetteur. L’impulsion initiale nécessite toutefois un germe, à savoir un message ciblé répandu dans un environnement pertinent pour atteindre une dimension virale. Le succès d’une campagne de marketing viral dépend tout autant d’une stratégie élaborée de mise en place que d’une idée créative efficace, appuyée par un effet de surprise ou émotionnel lors de sa réalisation. Définition du marketing viral Le marketing viral est une forme de marketing utili sant les réseaux sociaux et d’autres médias pour transmettre un message sortant le plus souvent de l’ordinaire, dans le but d’attirer l’attention à large échelle et d’augmenter la notoriété d’une marque ou d’un produit. Le message se transmet, tel un virus biologique, d’un individu à l’autre. En principe, le marketing viral n’est pas lié à un média spécifique. Les médias sociaux lui offrent cependant un terrain propice et jouent de ce fait un rôle essentiel dans sa diffusion. Les contenus viraux sont notamment des clips vidéo, plus rarement des jeux en ligne ou encore de simples articles. La campagne se base sur un contenu généralement divertissant, utile, surprenant ou unique; elle est toujours gratuite. se propager, la campagne se diffuse sans aucune intervention de l’annonceur. Une récompense en espèces ou en nature (bon, prime, tirage au sort) peut inciter les internautes à partager et recom mander un contenu. Le potentiel viral est l’élément essentiel de la diffusion d’une campagne à large échelle. S’il est élevé, l’impact publicitaire peut être énorme. Risques A l’instar d’une pierre qui se met à rouler, les consé quences d’une campagne virale ne sont pas toujours prévisibles. Elle peut ne pas atteindre l’ampleur sou haitée ou partir dans une direction imprévisible. Autre inconvénient: souvent seule l’histoire reste en mémoire, alors que la marque est oubliée, car les internautes qui propagent une publicité divertissante recommandent rarement le produit luimême. L’im pact de la campagne sur les ventes ne se ressent que si elle fonctionne comme une publicité traditionnelle, en démontrant les avantages d’un produit ou en éveillant un besoin. Rares sont les campagnes virales ayant obtenu un réel succès! Contenu à caractère viral Pour qu’une information se propage, elle doit par exemple: Le spot «Brotherhood» de Budweiser a été visionné des millions de fois dans un court laps de temps et a généré un nombre incalculable de commentaires. Chances Le développement d’une campagne virale coûte autant que la création d’une publicité traditionnelle et son déploiement peut demander un travail con séquent. Mais une fois que le virus commence à –être drôle – être particulièrement utile –être incroyable – nous toucher émotionnellement – correspondre à notre vision du monde – nous appeler à réfléchir – ne pas être relayée par les médias traditionnels – prêter à sourire –être dramatique –être attristante Source: ProBlogger.com 4 Marketing en ligne – 4.4 Earned Media – 4.4.1 Marketing viral | 39