Cinémathèque royale de Belgique Rapport annuel

Transcription

Cinémathèque royale de Belgique Rapport annuel
Cinémathèque
royale
de
Belgique
Rapport annuel
2014
Koninklijk
Belgisch
Filmarchief
EDITO
Conserver et montrer
« Promouvoir la culture, la connaissance et l’amélioration du cinéma » est, comme
l’indiquaient nos statuts il y a des décennies, notre mission première. Le texte
est encore particulièrement d’actualité, pour nous comme pour toutes les cinémathèques. Notre mission reste celle de préserver (rassembler, conserver et restaurer) pour montrer, et, montrer pour préserver.
—
Jamais jusqu’ici le rôle des
cinémathèques n’a été aussi
primordial pour le secteur
cinématographique et pour sa
culture.
—
C’est là notre raison d’être. Derrière ces paroles cruciales se développe – depuis
76 ans – l’essence de nos activités : pas à pas, continuer à enrichir nos collections film et non film (uniques en Belgique, et même dans le monde); nous réinventer sans cesse et développer d’innombrables activités pour maintenir vivante « la
culture et la connaissance du cinéma » : un musée, des projections, des activités
éducatives – exemplaires sur le plan international et qui atteignent des milliers de
participants – et last but not least développer des compétences et une expérience
exceptionnelles, sans égales en Europe, ainsi qu’un équipement technique et une
infrastructure uniques en Belgique.
Conserver et montrer composent les deux concepts centraux autour desquels se
construit ce rapport annuel. Dans chacune des deux parties de ce bilan, nous
décrivons les activités, les stratégies et les investissements liés à ces deux missions. Nous en soulignons les résultats sur base de chiffres, de titres de films et
d’évènements.
Jamais auparavant les tâches essentielles des cinémathèques (et donc de la nôtre),
de préservation, restauration et d’exhibition n’ont été à ce point mêlées et dépendantes les unes des autres qu’à cette époque qui est la nôtre, celle du monde
digital.
La conservation passive des films (consistant à conserver les négatifs de films
dans une armoire dans un espace réfrigéré) est plus importante que jamais, mais
cela ne suffit pas. Dans le monde numérique, l’objet analogique – même en étant
bien conservé – demeure invisible. Il est tout simplement inexistant. Mort. C’est
pourquoi il est crucial de déterminer une politique claire et de fixer des stratégies
efficaces pour numériser, restaurer et montrer nos collections. En l’absence d’une
telle politique, toutes les productions que nous avons réalisées tomberont dans
l’oubli et les films que nous aimons seront tout bonnement perdus.
Préserver le cinéma digital exige une connaissance spéciale, des techniques et
de l’équipement (que nous avons mis au point les dix dernières années) et cela
engendre aussi des coûts élevés. De tels frais ne peuvent être supportés que
grâce à des collaborations entre CINEMATEK, des réalisateurs et producteurs et
d’autres institutions concernées.
Toutes ces fonctions – et beaucoup
d’autres encore – nous ont occupés
ces dernières années : nous avons
développé une infrastructure digitale
et un centre de restauration numérique
(qui jouit désormais d’une renommée
internationale), le Digilab; nous avons
adapté nos stratégies de décentralisation et de programmation à de nouvelles réalités; nous avons élargi nos
stratégies d’accès à nos collections
(cinéma digital, cinéma en ligne…) et
étendu constamment la liste de nos
partenaires belges et internationaux.
Les résultats de ces efforts sont repris
dans ce rapport annuel, de même
que les ajournements que nous avons
endurés, et les défis supplémentaires.
Les activités du Digilab et des collaborations avec réalisateurs et producteurs
permettent des restaurations exceptionnelles qui enrichissent nos collections et continuent à nourrir nos catalo-
| 1
gues de DVD et de décentralisation. Il existe en outre un échange permanent entre
ces activités et notre programmation : les films restaurés sont distribués et programmés, des collaborations et des demandes externes de projections amènent
de nouveaux projets de restauration.
Cela étant dit, nous voulons insister sur le fait que les initiatives actuelles proposées à l’intention du public et du secteur du cinéma constituent toujours l’un des
principaux programmes au monde et l’un des plus riches. Nous le devons à une
gestion extrêmement réfléchie des moyens limités, au dévouement de notre personnel, à la flexibilité de notre statut en tant que fondation d’utilité publique et à
nos efforts pour trouver des soutiens et des revenus externes (qui représentent
aujourd’hui 30% de notre budget !).
Les accords de collaboration avec le Vlaams Instituut voor Audiovisuele Archivering
(VIAA), la Défense et les Archives de l’Etat (en cours de concrétisation) enrichissent nos collections de milliers de bobines de films et entraînent la sauvegarde
(d’une partie toujours plus importante) de notre patrimoine commun.
La somme de ces éléments a engendré un bilan de fin d’année où recettes et
dépenses sont – pour la première fois depuis des années – en équilibre.
Ce rapport annuel témoigne d’une grande activité, qui, pour sa majorité, émane de
la reconnaissance de notre expérience, de l’appréciation du travail fourni et de la
conviction renouvelée de notre volonté de collaborer avec d’autres, avec toutes les
institutions et à tous les niveaux de décision.
Cependant, aucune gestion adéquate ne peut pallier un véritable problème chronique de sous-financement, ni absorber un manque d’investissements nécessaires
et urgents. Elle ne suffit pas non plus à assumer les réductions drastiques de personnel. Postposer à nouveau les solutions rendra, à l’avenir, la prise en charge de
ces problèmes plus difficile (et plus coûteuse).
Ceci est valable sur tous les points: pour nos collections non film et notre Centre
de Documentation, pour l’exposition de notre collection d’objets de cinéma, photos et affiches, pour nos activités éducatives et les projets européens, où nous
sommes toujours, auprès de la Commission, le point de contact par excellence
pour tout ce qui a trait au patrimoine cinématographique.
Nous rappelons ici que CINEMATEK reçoit une aide structurelle (ca. 3,2 millions
d’euros en 2014) qui doit couvrir tous les frais : bâtiments, installations, équipement, personnel, achats, restaurations, entretien, énergie, activités).
Cet apport financier est en outre annuel et facultatif, le montant réel n’est donc pas
définitif : en 2013, le budget a été diminué de 10%, pour 2014 nous avons vu une
légère augmentation, et nous n’avons pas encore, au moment d’imprimer ce rapport, les chiffres définitifs de 2015.
Montrer
Les chiffres de 2014 sont remarquables: 2.700 nouveaux objets analogiques ou
digitaux sont venus renforcer notre collection de films ; le Digilab a acquis 840
nouvelles copies numériques (et 25 restaurations), la collection non film s’étend
à 193.712 documents liés au cinéma; par ailleurs nous avons réuni 1 Petabyte de
données, acquis 2.300 livres, rassemblé 3.000 revues, accueilli plus de 100.000
visiteurs et notre offre éducative a atteint 7300 participants.
Les chiffres sont analysés dans ce rapport. Ils sont impressionnants pour n’importe
quelle institution, tant au niveau belge qu’au niveau international. Ils le sont d’autant plus lorsque nous prenons en considération nos moyens limités et l’état désolant de notre infrastructure.
Ils éveillent à la fois un sentiment de fierté (tant de réalisations avec si peu de
moyens) et de honte (vu le tel manque dans notre pays d’une politique de conservation cinématographique).
En 2014, nous avions réussi à ramener le budget au niveau de celui de 2012 (après
les économies dramatiques de 2013, l’année de notre année jubilaire !). Mais celuici est toujours de 30% moins élevé que le budget initialement prévu pour 2013. Il
équivaut plutôt au budget d’un petit fonds d’archives régional, sans une collection
propre considérable.
En d’autres termes, en 10 années de temps, il nous a été conseillé, par le biais
d’économies financières, de supprimer 1/3 de nos activités. Ce n’est toutefois pas
ce que nous avons fait. Nous avons ralenti néanmoins le rythme de nos activités
et de nos services, et, des investissements urgents ont dû être une nouvelle fois
reportés.
2 |
L’infrastructure IT de la Cinémathèque ne répond
absolument pas aux exigences du monde numérique. Les bases de données, indispensables
à la gestion d’une des plus grandes cinémathèques au monde, sont scandaleusement
obsolètes. Une amélioration générale du système a été mise en place, mais celui-ci ne pro­
gresse que lentement. Les ressources pour
passer à une vitesse supérieure manquent.
—
Cependant, aucune gestion
adéquate ne peut pallier
un véritable problème
chronique de sousfinancement, ni absorber un
manque d’investissements
nécessaires et urgents.
—
En présence de tels paramètres, il est évident qu’aucune politique sérieuse,
aucune stratégie ne peuvent être élaborées. Ils rendent impossible toute planification à long terme.
En conséquence, les économies continuelles ont eu ces dix dernières années un
impact indubitable sur notre fonctionnement : sur le plan du personnel, de notre
installation, des bâtiments et des équipements.
Les lésions de ce financement, chroniquement inadéquat, se ressentent clairement aujourd’hui et ne feront que s’aggraver dans le futur. La situation est devenue
insoutenable et c’est une évidence pour tout le monde.
De nombreux emplois restent provisoirement ouverts, contraints et forcés (parmi
lesquels un certain nombre de fonctions clés comme un responsable des collections). Les économies en matière de personnel effectuées en 2010 (9 ETP en
moins) ont pour conséquence de ne plus pouvoir offrir un certain nombre de services (voir plus loin).
La plupart des départements sont en sous-effectif important, ce qui occasionne
une très forte pression de travail et implique globalement des limitations. Un personnel insuffisant et des subsides insuffisants rendent plus difficiles une communication et une recherche de financement efficaces (et ce dernier aspect induit
des salaires diminués). Le manque de personnel affecté aux collections ralentit le
rythme de la numérisation et de la restauration des documents film et non film, ce
qui nous empêche de répondre aux demandes. Le passage fluide à un environnement de travail digital est handicapé par un personnel IT insuffisant. La collection
non film a besoin d’être inventoriée et des restaurations sont nécessaires, mais le
temps fait tout simplement défaut. Il y a trop peu de programmateurs et trop peu
de personnel pour la distribution de nos films et la production de nos DVD. Tout
ceci fragilise notre réaction face à des sollicitations externes ou notre participation à des projets potentiels et maintient nos salaires à un niveau plus bas que ce
qui est acceptable. Ces contraintes salariales sont des obstacles au moment d’engager de nouveaux membres du personnel. En outre, l’argent – et le temps – fait
défaut pour des formations ou des recyclages adéquats, ce qui rend l’offre d’emploi encore moins attrayante.
Cette situation difficile est encore aggravée par une condition préoccupante de
nos infrastructures et de l’équipement. Et à cet égard, les conséquences de ce
sous-financement sont extrêmement perceptibles.
© Jimmy Kets
L’infrastructure IT de la Cinémathèque ne répond absolument pas aux exigences du
monde numérique. Les bases de données, indispensables à la gestion d’une des
plus grandes cinémathèques au monde, sont scandaleusement obsolètes. Une
amélioration générale du système a été mise en place, mais celui-ci ne progresse
que lentement. Les ressources pour passer à une vitesse supérieure manquent.
De plus, les – maigres – moyens de l’année passée ont dû être utilisés, chaque
jour davantage, pour répondre à l’augmentation exponentielle des urgences dans
le champ de la préservation digitale. Nous n’avons reçu de soutien des pouvoirs
publics ni pour la conservation du matériel d’origine digitale ni pour la préservation
| 3
du matériel numérisé. En 2014, nous avons mis un terme au fonctionnement des
consoles moviola, bien que fort utilisées dans notre foyer. Pour l’instant, nous ne
sommes plus capables de donner accès à nos collections aux visiteurs du musée.
Nous espérons avoir les moyens de changer cette situation en 2015.
Les bâtiments et l’infrastructure de conservation de nos collections ont besoin de
toute urgence d’une rénovation considérable.
Il est difficile de s’imaginer qu’une institution qui, dans les années 80 et 90 était
un modèle en matière d’équipement technique, ne puisse plus, à moyen terme,
garantir sa mission de base pour la préservation active de sa propre collection (la
seconde ou la troisième collection la plus vaste au monde). Et c’est un risque réel
à moyen terme (dans 4 ou 5 ans).
—
Ce n’est qu’avec l’arrivée
d’une politique structurée
que nous serons capables
de continuer à conserver et à
montrer l’une des collections
les plus riches au monde.
—
Les dépenses nécessaires que nous avons consenties pour la rénovation des
salles de cinéma de CINEMATEK et les économies budgétaires de 30% ont rendu
impossible l’investissement substantiel des laboratoires et du centre de documentation. À cela s’ajoute encore qu’aucun des dépôts actuels n’a été construit pour
ce type d’activités et que les bâtiments, très mal isolés (il s’agit d’anciennes usines
et d’une tour de parking), nous astreignent aujourd’hui à des coûts énergétiques
exorbitants et à une très mauvaise empreinte écologique
Nos collections sont encore aujourd’hui relativement à l’abri, mais nous ne pouvons
pas garantir qu’elles le seront d’ici 4 à 5 ans.
L’avenir
En 2013, nous avons ouvert nos portes à l’occasion de nos 75 ans d’existence
pour dévoiler nos coulisses au public et aux médias. Des dizaines de milliers de
visiteurs ont répondu à cette invitation, des dizaines de médias de communication
ont souligné le caractère unique de notre organisation. Ce fut une année jubilaire
réussie, avec un regard sur le riche passé de la maison, mais aussi – et surtout –,
sur l’avenir et sur les prochaines étapes à réaliser d’urgence: assurer notre avenir.
En 2014, nous avons continué ce travail. En interne d’abord, par une longue
réflexion autour de notre avenir. Nos objectifs, nos besoins et nos stratégies ont
été définis et épinglés dans une note stratégique 2015-2019, afin de pouvoir y
répondre. Ce plan sur plusieurs années - le premier dans son genre- sera notre
fil conducteur pour les années à venir, il se développera avec nous et continuera
à s’affiner.
Bien entendu, ce que nous y reflétons rassemble les considérations reprises
ci-dessus.
En bref, nous pouvons dire que CINEMATEK fonctionne aujourd’hui dans un environnement sans politique précise de conservation de films. Ce n’est qu’avec l’arrivée d’une politique claire et structurée, par laquelle sont concernés tous les
niveaux de décision avec une compétence sur, ou un intérêt pour notre patrimoine
cinématographique, que nous serons capables de continuer à conserver et à montrer l’une des collections les plus riches au monde.
4 |
Le secteur du cinéma, en Belgique et ailleurs, se trouve
confronté à de sérieux défis : la numérisation de notre histoire
cinématographique et la conservation du cinéma numérique.
Avec son expérience, son équipement et son infrastructure,
CINEMATEK est la seule institution qui peut apporter une
solution à ces questions préoccupantes.
Cette position unique est continuellement confirmée par les
nombreux accords de collaboration que nous avons avec
diverses institutions à divers niveaux de décision, et cela
pour nombreux projets : conserver et numériser les collections des institutions fédérales (Établissements scientifiques fédéraux, Défense,…) et des nombreux musées et
villes belges, conserver les films produits avec l’aide des
deux communautés, collaborer avec SONUMA, le VIAA et
la Fédération Wallonie-Bruxelles ; travailler avec différentes
universités (grâce à notre centre de documentation inégalé) ; collaborer étroitement et régulièrement avec des réalisateurs et des producteurs; aider à diffuser notre culture
cinématographique par le biais de nos programmations à
CINEMATEK et à FLAGEY.
À l’instar du Centre National du Cinéma à Paris, du Bundesarchiv à Berlin et des
BFI-Collections à Londres, CINEMATEK joue de facto le rôle d’une cinémathèque
nationale avec toutes les activités et responsabilités qui s’ensuivent.
Nous sommes convaincus que le cadre au sein duquel fonctionne CINEMATEK
doit être formellement défini en dialogue avec nos partenaires. Une politique à part
entière peut être introduite quand nos responsabilités, tâches et objectifs, ainsi
que leur financement sur plusieurs années seront définis et établis.
Nous pensons aussi qu’il est temps de continuer à moderniser les activités et les
structures de CINEMATEK. Nous espérons pouvoir le faire à l’aide de deux projets symboliques qui, nous l’espérons, pourront générer l’intérêt et le soutien des
différents décisionnaires.
En premier lieu, nous devons absolument moderniser les conditions dans lesquelles nos films, notre mémoire et notre passé sont conservés. Un centre de
conservation state of art pour toutes nos collections doit faciliter les collaborations entre les partenaires nationaux et à l’étranger. Il doit devenir un lieu moderne
qui rend possible une conservation active : englober la numérisation, la restauration, les activités de recyclage, un espace de projection professionnel, des laboratoires, un centre de recherche, et enfin, bien sûr, un environnement qui garantisse la conservation à long terme de nos collections et qui puisse éventuellement
héberger des collections externes.
Aujourd’hui, les lignes directrices de ce projet sont déterminées : les décisions
relatives à un premier projet, aux activités, aux espaces qui s’y rapportent et au lieu,
prennent progressivement forme.
Nous n’envisageons pas ceci comme étant un constat sur nos bâtiments et infrastructures, mais c’est l’occasion formidable de définir les contours d’une politique
de conservation moderne, pour nous, et pour nos nombreux partenaires.
Un meilleur accès à nos collections est aussi primordial. C’est pourquoi le deuxième projet phare de la note stratégique est la transformation de l’Hôtel de Clèves
en une Maison de Cinéma ouverte, avec de nombreuses activités publiques. Nous
y prévoyons des espaces d’exposition, un nouveau centre de documentation avec
un accès exhaustif aux films numérisés et aux collections non film, des espaces
supplémentaires multifonctionnels destinés aux différentes activités éducatives et
ateliers divers.
Ici aussi cela ne représente pas seulement un projet autour d’un bâtiment. C’est
aussi un exercice de redéfinition de notre rôle et de notre offre au niveau des activités publiques. La Ville de Bruxelles – propriétaire du bâtiment – soutient ce projet, autant au niveau du contenu qu’au niveau financier.
2015
Comme nous l’avons mentionné plus haut, au moment où nous rédigeons ce rapport, nous n’avons pas encore une vue complète sur le budget 2015 et la situation
reste très incertaine. Ce fait, en soi, nous indique à nouveau dans quelles circonstances nous devons fonctionner, et malgré cette grande incertitude, nous poursuivrons cette année à consolider et améliorer les nombreuses activités de nos différents départements.
Les années à venir vont être cruciales et c’est une évidence absolue.
Si ce changement n’a pas lieu, tôt ou tard nous ne serons plus capable de conserver, ni de montrer.
Nicola Mazzanti Conservateur
— Bruxelles, avril 2015
| 5
PARTIE I:
CONSERVER
Jamais auparavant les cinémathèques n’ont dû s’adapter si profondément et si rapidement à un changement fondamental dans notre travail et dans nos responsabilités : collectionner, préserver et montrer le cinéma d’aujourd’hui et d’hier.
Il y a deux ans, nous avons entrepris ces défis en commençant par redéfinir nos
activités pour répondre à ces challenges. Dans ce chapitre, vous trouverez des
informations qui correspondent aux résultats, aux progrès, aux succès (et parfois
aux retards) que nous avons rencontrés en 2014.
Une fois encore, tout ce qui concerne les Collections film doit être considéré
comme étant profondément connecté avec les autres services. Les chiffres résument clairement la situation.
Comme toutes les autres cinémathèques au monde, nous ne pouvons plus continuer à collectionner le cinéma international de manière régulière. Les distributeurs
et les producteurs ne souhaitent pas y déposer leurs films. Nous pensons tous que
c’est une erreur, et que le cinéma international en sera fortement pénalisé dans le
futur, mais c’est une réalité.
Malgré tout, nous collectionnons tous les films produits en Belgique avec le support des deux communautés. Nous avons développé une plateforme de préservation à long terme, nous avons sauvé le cinéma digital depuis de nombreuses
années et notre rôle est clairement reconnu.
Notre collection analogique continue de grandir. Des douzaines de films arrivent
de toutes parts. Nous connaissons déjà notre prochain défi : trouver un lieu pour
ces collections et améliorer nos conditions de stockage (ce que nous avons fait
en 2014, du moins en partie). Nous étions à la pointe dans le domaine analogique,
désormais notre nécessité est plus importante : nous avons besoin d’un centre
moderne de conservation comme ont presque tous les pays européens.
Notre collection digitale nécessite elle aussi de la place. Nous avons commencé
il y a trois ans avec le stockage de disques durs, et nous nous efforçons maintenant de garder le rythme de notre propre production et de dépôt, pour arriver aux
collections digitales d’1 Petabyte de stockage (ce qui représente plus ou moins
200.000 DVD).
La « faute » revient en partie à notre Digilab, l’extension de notre laboratoire de restauration de renommée historique. Fondé en 2012, il fonctionne à plein régime
depuis 2014. Des centaines de films numérisés, 25 restaurations ! Le Digilab correspond à une nécessité fondamentale de notre secteur cinématographique, de
nos réalisateurs et de nos producteurs : rendre leur cinéma disponible pour tous.
Il répond aussi à notre désir de s’assurer que nos collections uniques, belges
et internationales, soient largement reconnues comme elles le méritent et de la
meilleure manière qui soit. C’est pour cette raison que nous avons investi en équipement (en installant le seul 4K workflow en Belgique) et dans la formation de
notre équipe.
6 |
© Xavier Harcq
Digitales ou analogiques, nos collections sont uniques et si considérables à
l’étranger que nous continuons à soutenir un large nombre de cinémathèques, de
festivals, de rétrospectives, ainsi que des projets de restauration. Plus de 50 films
par semaine quittent nos locaux pour être projetés. Et notre institution est chaque
jour davantage un partenaire phare en Belgique et dans le monde.
Mais pendant que nos responsabilités et les besoins de nos partenaires augmentent, un budget en baisse a mis en péril l’investissement que nous aurions dû
faire dans le passé. Nos bases de données étaient obsolètes il y a déjà 10 ans.
L’isolation peu satisfaisante de nos bâtiments engage des frais et ne nous permet
pas d’améliorer les conditions de stockage autant que nous le souhaiterions. Il
nous est demandé de faire davantage avec moins de ressources, avec une installation technique vétuste et une équipe réduite.
| 7
Les Collections film
collection de cinéma russe du dépôt du Ministère de la Défense, et des films issus
de la faillite du cinéma bruxellois ABC. La collection digitale s’est élargie de 1.635
nouveaux titres : soit des productions digitales récentes, soit du matériel numérisé.
En 2014, la Cinémathèque confirme une fois de plus son rôle de cinémathèque
nationale. Pas moins de 980 productions belges ou de coproductions ont rejoint
le dépôt, dont 259 productions récentes (2010-2014).
L’équipe en charge
des collections film
2.007 matériaux analogiques et 686 nouveaux matériaux digitaux enrichissent notre collection et 980
nouveaux titres belges se sont ajoutés, dont 259
productions récentes.
840 copies digitales et masters, dont plus de la moitié à la demande d’un tiers, sont réalisées par notre
laboratoire de numérisation.
25 films ont été restaurés :
13 longs métrages et 12 courts métrages.
193.712 éléments analogiques et digitaux (des
négatifs, des masters, des copies de projection,
des objets digitaux...) constituent notre collection
aujourd’hui, ce qui correspond à :
• 75.000 titres
(dont 73.642 ont déjà été répertoriés)
• 1.000.000 objets
• 15.580 titres de films
• 1 PetaByte de stockage digital
Chaque jour 16 personnes travaillent à la gestion des collections film. Elles identifient, évaluent, font l’inventaire
des films, préparent les copies de projection sur pellicule,
réparent, prennent soin de la préservation à long terme des
films analogiques et numérisés, et assurent le contact et
les rendez-vous avec les dépositaires ou les ayants droit.
Aussi bien le Fonds Audiovisuel de Flandre (VAF) que le Centre du Cinéma et
de l’Audiovisuel obligent les producteurs, qui ont reçu une aide à la production, à
déposer leurs films à la Cinémathèque, pour une préservation et une gestion idéale
sur le long terme. L’obligation contractuelle de dépôt date seulement de 2014 du
côté francophone, et nous en tirerons les conséquences d’ici quelques années.
Il faut savoir cependant que de nombreux producteurs ont volontairement confié
leurs films au dépôt, indépendamment de cette convention contractuelle.
Cinq d’entre elles travaillent au Digilab, section créée en
2012 pour la numérisation et la restauration digitale des
films. Elles font en sorte que les films projetables restent
dans le circuit de projection numérique, que le patrimoine
puisse être intégré dans de nouvelles productions et distribué sur toutes les plateformes. Elles redonnent surtout, grâce à leur savoir-faire et leur patience, la grandeur
authentique aux films, via des techniques de restauration
numérique.
Grâce à sa longue expérience, sa formation régulière et
ses nombreux échanges avec ses pairs, l’équipe de la
collection garantit au public d’aujourd’hui et de demain
qu’il pourra profiter de plus d’un siècle de patrimoine
cinématographique.
Ses connaissances ont, cette année encore, été transmises à trois stagiaires qui ont eu la possibilité de se former
à la Cinémathèque par des conventions de stages avec différentes universités européennes. Trois bénévoles renforcent l’équipe et ont participé à l’inventaire de nombreuses
heures de film.
Les mois et les années à venir confirmeront ce rôle de la Cinémathèque. Et deux
accords de collaboration, conclus en 2014, y contribueront:
–– l’accord avec VIAA, qui prévoit que toutes les organisations (sauf la VRT) qui
engagent leurs films (sur pellicule) dans le processus de numérisation qu’il propose, fassent conserver leurs films, au moins temporairement, au dépôt de la
Cinémathèque. Nous cataloguons tous les films en fonction de leur contenu,
de leur état et de leur priorité, en gardant à l’esprit une éventuelle numérisation.
—
En 2014, la Cinémathèque
confirme une fois de plus
son rôle de cinémathèque
nationale. Pas moins de
980 productions belges
ou de coproductions ont
rejoint le dépôt.
–– l’accord cadre avec le Ministère de la Défense, les Archives nationales et le
Musée de l’Armée, selon lequel la conservation et la gestion des collections de
films de la Défense nous sont confiées.
Gestion des investissements
de la collection film
La Cinémathèque est la seule institution dans notre pays qui soit équipée pour
conserver et préserver des films analogiques et digitaux à long terme, et cela selon
les normes internationales. Pour pouvoir continuer à remplir cette mission unique,
un certain nombre d’investissements indispensables ont été faits en 2014.
La majorité des investissements ont été réalisés à l’aide de ressources propres.
Acquisitions
—
La collection film continue de croître. Cette année encore, d’autres titres ont été
acquis, que ce soit sur support analogique ou numérisés.
La collection analogique s’est enrichie de 1.467 titres supplémentaires. Il s’agit
principalement de films qui proviennent de laboratoires (essentiellement De Jonghe
et L’Equipe) et de plus petits distributeurs ; de matériel de collectionneurs, d’une
8 |
Un centre de conservation
à part entière
Les conditions déplorables de conservation des collections sont à ce point inquiétantes que le bureau exécutif a décidé de
quitter pendant l’été les bâtiments actuels le
plus rapidement possible et d’héberger les
activités de la collection dans un nouveau
centre de conservation. En 2014 (notamment après la diffusion de la note stratégique 2015-2019), des démarches ont été
déployées dans cette direction : une étude
de réorientation a été engagée en ce qui
concerne le bâtiment de la rue Gray dans
le cadre du contrat de quartier Maelbeek et
des conversations ont été entamées autour
d’une possible intégration dans le nouveau pôle media boulevard Reyers. Il s’agit
bien entendu d’un processus sur plusieurs
années qui exige une réflexion entre différents niveaux politiques. Il y a eu une première série de conversations dans ce sens.
La situation de ce lieu alternatif s’éclaircira,
selon nous, en 2015-2016.
>
Heureusement nous avons pu faire appel à un soutien extérieur pour les travaux
coûteux de numérisation et de restauration. Pour la seconde année consécutive,
nous avons pu compter sur le soutien de notre mécène, le Fonds Inbev-Baillet
Latour.
2014 a aussi été l’année du premier processus de numérisation dans le cadre du
projet de la politique fédérale scientifique DIGIT-03. Ce projet prévoit aussi une
aide pour la préservation digitale à long terme.
En 2014, nous avons investi près de € 300.000 dans le laboratoire de numérisation
et de restauration (Digilab) qui a été créé fin 2012. Nous avons également investi
aussi dans un scanner 4K (voir encadré)
En outre, € 130.000 ont été dégagés pour optimiser les chambres froides du
dépôt rue Gray . Ce lieu, où l’on conserve le matériel le plus précieux (les négatifs et les masters) et le plus fragile (couleurs), demandait à être adapté d’urgence
aux normes actuelles. L’investissement avait déjà été plusieurs fois postposé ces
dernières années en raison du manque de moyens et un nouveau report mettait la
collection en danger. Cette opération coûteuse a été réalisée sur base de fonds
propres et sans compter sur des ressources supplémentaires.
À moyen terme, parce que la nature du matériel filmique a changé radicalement,
une partie de la collection, qui doit être conservée dans des chambres froides
similaires, augmentera considérablement. Il y a encore quelques années, il était
relativement facile de faire une copie d’un film (que ce soit ou non à partir du négatif). Cette alternative n’est aujourd’hui plus possible, et de nombreuses copies
de projection doivent être considérées de facto comme des masters : ce matériel irremplaçable et unique, doit être conservé avec le plus grand soin à une très
basse température (0°C à 5°C). Dans les bâtiments actuels, mal isolés, de tels
investissements ne sont toutefois plus une option.
Parallèlement, nous avons investi dans la conservation à long terme, tant du matériel d’origine numérique que du matériel récemment numérisé. À l’instar de la
recherche innovatrice que nous avons effectuée en collaboration avec l’Institut
Allemand Fraunhofer dans le cadre du projet européen EDCINE, nous continuons
d’orienter notre recherche vers des procédures nouvelles, efficaces et rentables,
| 9
qui garantissent une continuité dans le travail digital. Nous participons à la normalisation internationale et développons des outils innovants. Ainsi, le développeur
technologique (www.beligum.com), solution de software/hardware et workflow, a
été conçu pour la préservation à long terme des archives digitales.
commémoration de la Première Guerre mondiale, nous nous sommes associés
avec le Ministère de la Défense. À la demande du ministre Pieter De Crem, 13 films
de la collection du Ministère ont été numérisés pour une édition spéciale.
Nous avons malheureusement été contraints de postposer d’autres investissements fondamentaux et urgents à traiter, comme le remplacement de la base de
données de films (dont le software n’a plus été actualisé depuis 2006) ou de l’intranet (qui date de 2004 et qui est aujourd’hui insuffisant). Heureusement, ce délai
ne menace pas la collection, mais complique le travail de base et le travail collectif.
Demandes d’utilisation du matériel
de la collection
Le scanner 4K
Numérisation et restauration
Le Digilab s’est enrichi d’un deuxième scanner :
un Northlight 4K, spécialement adapté aux films
endommagés et fragiles, tels les nitrates ou les
films délicats en 16mm. Jusqu’à aujourd’hui, il
s’agissait de l’unique scanner 4K en Belgique.
Le dispositif est utilisé pour la restauration des
films. Les premiers scans des films de Raoul
Servais (35mm) et de Boris Lehman (16mm)
ont déjà donné des résultats surprenants.
La numérisation des films et la restauration prennent du temps, ce qui les rend
particulièrement coûteuses. L’association de fonds privés et publics nous a permis de réaliser jusqu’à 840 versions digitales. Une numérisation complète de 66
titres belges a été réalisée (longs et courts métrages, animations, documentaires
et reportages) de sorte que des groupes cibles différents (chercheurs, maisons
de la culture, musées, télévisions, documentaristes…) et le public en général puissent les découvrir.
Vingt-cinq films témoignant d’une valeur particulière, historique, cinématographique ou esthétique, ont bénéficié d’une restauration minutieuse. Différents
titres ont connu entretemps de nombreuses projections réussies en Belgique et
à l’étranger.
Avec la création du Digilab fin 2012, nous avons engagé un processus de numérisation, restauration, préservation à long terme et d’accès numérique au patrimoine
cinématographique belge (voir encadré). En outre, nous sommes intervenus dans
la restauration de copies uniques de films étrangers et nous travaillons sur des
projets similaires à l’étranger. Tous ces projets sont réalisés après accord avec les
ayants droit ou, parfois, à leur demande explicite.
Conserver, gérer et restaurer des films n’a de sens que si ce patrimoine est aussi
accessible et montré. La Cinémathèque assume naturellement ce rôle par ses
nombreuses activités publiques (voir « Montrer, projeter et partager »), mais aussi
en acceptant de nombreuses demandes externes et des demandes de prêt auprès
de notre service de décentralisation. Environ 54 films (ou fragments de films) sortent par semaine de notre collection.
—
L’année passée, le
département de collection
film a reçu plus de 2.400
demandes de mise à
disposition de matériel.
—
De plus, la numérisation des films de la collection a été poursuivie sur base du on
demand, motivée par des demandes externes ou pour la production de nos DVD.
Les demandes externes concernent la production de programmes télévisuels, de
DVD et de projections. À titre d’exemples : les expositions « Shooting Range –
Photographie en ligne de mire » du Fotomuseum d’Anvers et « Albert et Elisabeth.
Le film de la vie d’un couple royal », lors des portes ouvertes du Palais royal et produit par CEGESOMA, en collaboration avec CINEMATEK. Dans le cadre de la
Nous avons ainsi collaboré, entre autres,
avec Harry Kümel (Monsieur Hawarden),
Raoul Servais (Harpya , Chromophobia, et
d’autres titres à venir en 2015), Robbe De
Hert (nous avons entamé ce projet avec le
film Camera Sutra), Jaco Van Dormael (Pericoloso sporgersi), Willem Thyssen (producteur de Een griekse tragedie de Nicole
Van Goethem) et Chantal Akerman (Jeanne
Dielman, 23 Quai du commerce, Bruxelles).
Des classiques comme Maudite soit la
Restaurations belges Quand nous restaurons des films belges,
nous impliquons, dans la mesure du possible, les réalisateurs.
L’année passée, le département de collection film a reçu plus de 2.400 demandes
de mise à disposition de matériel. 50% relevait de demandes internes (dans le
contexte de la programmation en salle, des DVD, de notre chaîne YouTube, etc…).
L’autre moitié provenait de demandes extérieures. Autrement dit, la Cinémathèque
a reçu, par jour, en moyenne, 10 demandes d’accès.
Plus d’un tiers (427) de toutes les demandes externes concernent la production
d’éléments digitaux. Chaque semaine le Digilab réalise en moyenne 8 numérisations à la demande d’un tiers. C’est quasiment le double par rapport à 2013. Ces
sollicitations correspondent autant à des films déjà numérisés (et pour lesquelles
une copie est produite dans le format requis) qu’à de nouvelles numérisations. La
durée des films varie de courts extraits à des films complets.
Nous sommes sollicités tant par notre pays que par l’étranger que ce soit dans
le cadre de projections, de productions télévisuelles, de DVD ou de rétrospectives. Ainsi, 179 demandes émanent de distributeurs belges, 134 de Cinema
Zuid, 117 de cinémathèques consœurs internationales, 57 de festivals, 28 des
Communautés, du VAF et du WBI... Le fait que la Cinémathèque dispose de son
propre laboratoire accélère notre temps de réaction. Bien entendu, le matériel filmique ne peut être libéré sans l’approbation des ayants droit.
En 2014, nous avons été sollicités lors de la restauration de Le jour se lève (Marcel
Carné), ressorti pendant le Festival de Cannes. Nous étions les seuls à posséder
une scène censurée sous le régime de Vichy.
10 |
Demandes de matériel filmique
Double barreled detective story, un film
d’Adolfas Mekas, dont la Cinémathèque
possédait la seule copie au montage final
originel, a été restauré dans son intégralité. Ainsi que Die Unheimlichen Frauen
et Baby, I will make you sweat, deux films
particulièrement rares de Birgit Hein. Ces
trois derniers films ont été présentés à
L’Âge d’Or Festival et ont fait partie du projet EXPRMNTL, qui propose la restauration et la distribution internationale de classiques de l’avant-garde et du mouvement
expérimental.
guerre (Alfred Machin) et De Witte (Jan
Vanderheyden, par ailleurs édités dans la
série des DVD CINEMATEK) ont bénéficié
d’une restauration intégrale.
En 2014, du temps a été aussi dédié à la
numérisation du matériel de la Première
Guerre mondiale, que ce soit du matériel
propre ou des films issus d’archives nationales et internationales. Ainsi, 29 films sur
la Belgique provenant du BFI (British Film
Institute – London) ont été numérisés.
Restaurations
internationales Nous restaurons également des copies
uniques de films étrangers. Du haut en bas
de G.W. Pabst, a été restauré en collaboration avec la Cinémathèque de Lausanne et
la Deutsche Kinemathek (Berlin). Une autre
restauration concerne Captain Kidd’s kids,
court métrage d’Harold Lloyd ou encore la
numérisation de The Ol’Swimming Hole, un
court métrage de Disney présumé perdu, à
la demande du géant de l’animation.
| 11
Décentralisation
En plus de ces sollicitations spécifiques, l’équipe de collection traite aussi des demandes de prêt, adressées à
notre service de décentralisation. Ce service gère un catalogue international de plus ou moins 250 films en 35mm.
La décentralisation a été fondée comme service aux cinéclubs et aux cinémas d’art et d’essai, qui avaient ainsi accès
à des copies de bonne qualité. Les droits étaient gérés par
la Cinémathèque, ce qui facilitait leurs démarches à l’étranger. À l’époque, ce service était un moyen opportun d’optimiser l’offre des films en Flandre, en Wallonie et à Bruxelles
et constituait par ailleurs une source évidente de revenus.
Ces dernières années, nous avons été contraints de modifier considérablement ce programme. Nous avons toutefois
acquis des titres importants en 2014 : 4 films restaurés de
Roberto Rossellini, Shirley de Gustav Deutsch et Le jour se
lève (acquis gratuitement en guise de remerciement pour
notre contribution à la restauration).
Aujourd’hui, le modèle de la décentralisation est devenu
désuet vu la numérisation du circuit de distribution. Les salles commerciales ne
projettent plus en analogique, et même dans le circuit des cinémas d’art et d’essai
et des centres culturels, les projections en 35mm deviennent exceptionnelles. La
demande de prêt a donc continué de chuter en 2014. Le service de décentralisation a encore reçu 376 demandes (environ 7 demandes par semaine) – mais cela
représente 100 de moins qu’en 2013 et 200 de moins qu’en 2012. Environ 200
demandes émanaient de programmations dans nos propres salles.
La numérisation du circuit de distribution n’a pas seulement des effets sur nos activités de décentralisation. De plus en plus, des festivals, rétrospectives et autres
manifestations nous contactent (souvent assez tard), parce qu’il n’existe pas de
copies numériques valables, et font appel à notre service de décentralisation.
Tout cela montre que nos activités de numérisation sont d’autant plus importantes,
pas seulement pour notre organisation, mais aussi et surtout pour le secteur cinématographique, pour les réalisateurs de films et les producteurs avec lesquels
nous travaillons au quotidien..
—
12 |
CINEMATEK a été
chargée par la Commission
Européenne de coordonner
un projet pour la mise
en œuvre d’une base de
données européenne pour
l’identification des œuvres
orphelines audiovisuelles.
—
FORWARD: EU-Wide Audiovisual Orphan Works Registry
Dans l’attente de la transposition dans la législation belge de la Directive
Européenne de 2012 sur les œuvres orphelines, CINEMATEK a été chargée
par la Commission Européenne de coordonner un projet pour la mise en œuvre
d’une base de données européenne pour l’identification des œuvres orphelines
audiovisuelles.
Les treize partenaires (représentant 11 pays de l’UE) travailleront jusqu’en 2016, en
concertation avec la Commission Européenne et les associations représentatives
des ayants droits sur un projet qui novateur et ambitieux (budget global de plus de
5 millions d’euros, cofinancé à hauteur de 50% par l’Europe)
Sans la richesse des documents et des sources écrites conservés et inventoriés, sans le savoir-faire propre au Centre de Documentation dans le domaine des
recherches historiques cinématographiques et sans l’enrichissement constant de
ses bases de données, CINEMATEK n’aurait pas été investie par la Commission
Européenne de ce projet, considéré comme stratégique, par l’Europe pour la valorisation des collections des institutions culturelles..
Collections non film
107.000 éléments, dont environ 3.000 publications périodiques, 2.300 livres et à peu près 20.000
photos, 990 affiches et 3.660 médias digitaux se
rajoutent à notre collection
25.000 document digitaux ont été créés et 57.000
furent téléchargés
100.000 documents ont été numérisés en externe
66.800 nouvelles références sont rajoutées à notre
catalogue
Le centre de documentation conserve une des plus riches
collections en Europe, de par l’exhaustivité, la richesse,
la variété, le plurilinguisme et la diversité des supports et
formats de ses collections. Il s’agit de livres, publications
périodiques, photos, affiches, scénarios, dossiers et coupures de presse, fonds d’archive, multimédia, etc., tant en
format papier qu’en format numérique.
Ces collections continuent de s’accroître sans discontinuer
grâce à une politique d’achat et d’acquisition réfléchie, et
aux dépôts et dons des professionnels belges (cinéastes,
organisations, journalistes,…). Plus de 107.000 documents
ont été inventoriés, indexés et dépouillés en 2014.
1.100 personnes ont visité le centre de documentation et y ont consulté au total 6.990 documents
C’est aussi la seule bibliothèque de cinéma en Belgique,
la référence pour les recherches scientifiques sur l’histoire
passée et actuelle du cinéma belge et international.
65.000 publications, dont 5.400 titres périodiques
et 59.000 livres, font de la bibliothèque une des plus
riches en Europe
Quant aux nombre de visites: la tendance observée dans le
passé se confirme en 2014. Après une érosion, le nombre
de lecteurs s’est stabilisé ces dernières années (mêmes
chiffres que 2013). Le profil des lecteurs atteste un plus
grand nombre de chercheurs scientifiques et de consultants belges et internationaux. Par ailleurs, il y a moins de
lecteurs occasionnels, qui se contentent probablement de
sources générales, glanées sur internet.
7.000 documents englobant des scénarios,
dialogues et sous-titres
25.000 affiches
600.000 photos originales portant sur 53.000 films,
dont plus de 2.650 titres belges
155.000 photos en format numérique (fournies par
voie numérique ou numérisées)
Les activités de numérisation des collections se poursuivent également, que ce soit en interne (77.000 documents
numériques ou numérisés) ou en externe via le programme
DIGIT-03 de la Politique scientifique fédérale, grâce auquel
nous avons pu initier la numérisation des plus anciennes
revues belges de cinéma (100.000 pages en 2014) et d’affichettes belges.
Malheureusement, ces missions continuent à se développer dans un cadre budgétaire qui demeure difficile. Le fonctionnement du centre de documentation est fortement marqué par les coupes budgétaires successives dont CINEMATEK a souffert durant la dernière décennie. La diminution en 2010 du personnel en charge
des collections non film a eu comme effet non seulement la fermeture à mi-temps
de la bibliothèque, mais aussi la réduction drastique des activités scientifiques
(catalogage, inventaires, dépouillement, numérisation, traitement des nombreux
fonds d’archives et dons,…), des activités de restauration (une seule affiche restaurée en 2014) et de conservation (la reliure des publications périodiques arrêtée en 2011).
Les services offerts aux chercheurs, étudiants et professionnels belges et étrangers ne sont pas non plus au niveau de leurs attentes. Sachant que le centre documentation est le seul lieu en Belgique de recherche scientifique sur le cinéma, il est
impératif pour ces chercheurs que le centre de documentation et la bibliothèque
retrouvent au minimum les heures d’ouvertures antérieures à 2010, mais puissent
aussi développer des missions à caractère scientifique avec des partenaires du
fédéral (institutions scientifiques fédérales,…), des communautés, du monde académique (écoles de cinéma, universités,…) et du milieu professionnel.
Pour ce faire, une infrastructure informatique performante est indispensable. La
base de données du Centre de Documentation est un objet muséal en soi (FoxPro
sous Dos !). Le développement d’une nouvelle base de données relationnelle est
en cours mais le manque de ressources allonge les délais de mise en place et
d’exploitation de cette infrastructure.
L’autre volet des collections liées au cinéma concerne une large collection d’objets dont les visiteurs peuvent découvrir une belle sélection – limitée toutefois
– que nous exposons de manière permanente dans notre WUNDERKAMMER,
consacrée aux prédécesseurs du cinéma, et dans le FOYER de la CINEMATEK.
Nous recevons toujours des pièces en donation ou en dépôt pour conservation,
mais pour le reste nous nous limitons – à l’exception de quelques prêts (voir chapitre « expositions ») – principalement à une conservation passive dans ce domaine.
Dans les années à venir, nous souhaitons tout particulièrement apporter un chan-
| 13
gement à cet état de fait par la transformation de l’Hôtel de Clèves en Maison de
Cinéma. Aujourd’hui plus que jamais, il est utile de montrer des objets en rapport avec la production, la diffusion et l’archivage cinématographiques. Non seulement parce qu’une grande partie du public n’est pas familière des formats et techniques analogiques, mais aussi parce que montrer des objets (tant en format pellicule qu’en numérique) permet de raconter de manière beaucoup plus parlante la
révolution fondamentale qu’a constituée le passage de l’ère analogique au numérique, pour le secteur du cinéma dans son ensemble et pour l’archivage cinématographique en particulier. Nous espérons bénéficier, dans un avenir proche, des
moyens et de l’espace nécessaires pour y consacrer une exposition (permanente),
éventuellement liée à un discours parallèle sur d’autres médias.
Des collections aussi riches et variées appellent des conditions de conservation
ad hoc. Les lieux de stockage des collections non film (entreposées actuellement
dans 5 endroits différents !) ne répondent plus aux standards de conservation d’aujourd’hui. Là aussi le besoin d’un centre moderne de conservation et une gestion
de collections efficace sont devenus un défi et une nécessité.
L’équipe de documentation
Sept personnes sont responsables de la gestion des collections liées au cinéma,
à temps partiel pour plusieurs d’entre elles. Elles acquièrent, archivent, gèrent,
inventorient et numérisent les collections et les rendent accessibles – entre autres
via la bibliothèque.
—
La base de données du
Centre de Documentation
est un objet muséal en soi.
La mise en service d’une
nouvelle base de données
est postposée en raison du
manque de ressources.
—
14 |
L’équipe de documentation joue aussi un rôle essentiel vis-à-vis du monde de l’enseignement et de la recherche (en Belgique et à l’étranger), en première instance
comme fournisseur de services, mais aussi en attirant régulièrement l’attention sur
des parties exceptionnelles des collections qui se prêtent tout particulièrement à
une étude plus poussée.
Trois bénévoles complètent l’équipe. Ils s’occupent entre autres de la photothèque
et de la collection d’affiches. Pour des projets d’inventorisation et de dépouillement, le Centre de Documentation collabore régulièrement avec des étudiants. En
2014, quatre étudiants ont fait leur stage au Centre de Documentation.
Acquisitions
Les collections du Centre de Documentation s’accroissent d’année en année,
grâce à une politique d’achat réfléchie, à nos nombreux contacts et aux dépôts et
donations. La collection numérique s’étend elle aussi, tant par le biais d’éléments
digitaux nouveaux que par une intense activité de numérisation (voir plus loin). En
2014, la collection s’est agrandie de 107 .000 éléments. Ceux-ci doivent tous être
inventoriés pour permettre un dépouillement optimal.
Durant l’année écoulée, nous avons indexé la majorité des acquisitions en livres,
par titre, personne et sujet, et avons inventorié 104 périodiques, consistant en
403 numéros, tout en poursuivant le rétro-catalogage en cours depuis plusieurs
années. Par ailleurs 75 périodiques ont été indexés par la FIAF par l’intermédiaire
du Periodical Indexing Project, auquel le Centre de Documentation participe et
pour lequel il dépouille un titre. La base de données de la FIAF est, via une licence,
à la disposition du personnel et des visiteurs.
Le catalogue online s’est agrandi de 66.800 références et présente aujourd’hui
1.274.602 références pour 263.865 éléments.
Une fois de plus, cette année, nous avons réceptionné de nombreuses collections
à conserver ou en donation, dont un millier d’affiches de cinéma (Walter Provo),
3 cartons de scénarios et d’archives personnelles du réalisateur belge EmileGeorges De Meyst (Paul Geens), 23 cartons de documents financiers et administratifs de Paradise Films (Marilyn Wathelet), les archives du Festival International
du Film Indépendant (Jack P. Mener), un appareil de titrage « Mitten’s Professional
Movie Titlers » (Thomas Coomans), pour n’en citer que quelques-unes.
En 2014, 103 affichettes belges signées par l’artiste
belge Jos De Cock ont été numérisées. Réalisées
entre 1947 et 1955, elles illustrent des titres internationaux comme L’Odyssée de l’African Queen,
Stromboli, Les Dix Commandements, Jeanne d’Arc,
La Griffe du passé, L’Héritière, Le Banquet des fraudeurs et La Veuve joyeuse.
Les archives du Fonds cinématographique chinois font également partie des collections du Centre de Documentation. Ce fonds, unique en Europe, rassemble,
conserve et donne accès à une vaste collection de documents, totalement axée sur
le cinéma en Chine, à Hong Kong et Taiwan. L’année passée, ce fonds a accueilli
27 visiteurs qui effectuent des études ou recherches à ce propos. Aujourd’hui le
Fonds du Cinéma Chinois comporte 194 ouvrages, 1.026 numéros de 161 publications périodiques, 508 catalogues de festivals, 33 dossiers de presse, 188
affiches et 1.866 DVD.
Nous attirons régulièrement l’attention sur de nouvelles acquisitions. Notre site
internet signale mensuellement les nouveaux livres que nous avons acquis. Ces
titres sont également disponibles durant un moment en salle de lecture où ils figurent sur des étagères ouvertes, libres d’accès.
Investissements en matière
de gestion des collections liées au cinéma
Gérer et rendre accessible à divers publics cibles une collection de documentation cinématographique unique comme celle-ci exige non seulement beaucoup
d’heures de travail mais aussi une infrastructure appropriée. Bien que le manque
de personnel et les budgets limités empêchent la réalisation immédiate de réajustement dans ce domaine, nous avons décidé de démarrer une grande opération de
rénovation, en l’occurrence celle de l’infrastructure informatique.
La base de données centrale, en service depuis 1991, utilise un DOS totalement
obsolète, ce qui n’autorisait plus la moindre compatibilité avec d’autres systèmes
de logiciels et rendait la situation intenable. C’est pourquoi une opération fut entamée, qui devait permettre de reporter toutes les métadonnées, documents numérisés et dossiers sur un système central performant. Cette mission a été confiée à
l’entreprise belge Organica à qui nous avons demandé de développer sa base de
données relationnelle existante, Organon, et d’y appliquer une configuration appropriée. En 2014, € 45.800 ont été investis dont € 27.000 dans le cadre d’une phase
préparatoire du projet DIGIT-03.
| 15
En 2015, tous les modules, répertoires et documents numériques ci-dessous
seront intégrés à Organon : Foxpro (livres, périodiques et photos), Doccenter (dossiers et extraits de presse), la base de données des affiches, celle des scénarios et
celle des médias numériques, les répertoires avec versions numériques de documents, photos, affiches et newsletters électroniques.
Numérisation et restauration
En 2014, nous avons numérisé en interne quelque 30.000 documents. Il s’agit de
coupures de presse, dossiers de presse et documents connexes provenant de
nombreux dépôts (plus ou moins 20.000) et de photos (environ 10.000). Ces photos sont numérisées à la demande d’un tiers ou dans le cadre d’activités publiques
internes (programmation, DVD, site internet…).
Cette mutation nécessitera évidemment un suivi. Une formation en interne devra
l’accompagner et se poursuivre, tant sur le plan de la gestion quotidienne que dans
l’utilisation optimale des nouvelles possibilités de valorisation..
Outre la procédure de numérisation interne, le Centre de Documentation a aussi
été impliqué dans la phase préparatoire (mars 2013 - décembre 2014) du projet
DIGIT-03 (2014-2018), entre autres pour la numérisation de périodiques, de photos et d’affiches, et pour l’océrisation de documents.
D’autres investissements de base qui s’imposent…
—
En tant qu’unique réel
centre de documentation
cinématographique du pays,
le Centre de Documentation
remplit un rôle scientifique
essentiel à l’égard des
nombreux étudiants et
chercheurs actifs dans divers
secteurs professionnels.
—
Une partie des collections liées au cinéma est conservée aujourd’hui dans des
conditions peu optimales, et éparpillée dans plusieurs bâtiments peu durables où
il est extrêmement difficile et coûteux de garantir de bonnes conditions de conservation. La démarche qui a été entamée en vue d’un nouveau centre de conservation est donc également essentielle pour ces collections. Ici aussi, il est nécessaire d’augmenter l’efficacité en rassemblant des collections morcelées dans un
lieu de conservation et de gestion central. Il est crucial de trouver une solution
durable pour pouvoir continuer à garantir la conservation optimale, à long terme,
de ces collections uniques.
Cette année, les activités de restauration ont été réduites. Nous avons restauré
une affiche particulièrement belle, en l’occurrence une affiche originale de Babylas
a hérité d’une panthère (Alfred Machin, 1911 - un film produit par Gomica et distribué par Pathé Frères). L’affiche, que nous avons pu acquérir en vente publique, a
été restaurée et renforcée avec du papier japonais pour une préservation optimale.
Utilisation des collections liées au cinéma
Les collections liées au cinéma sont consultées quotidiennement et utilisées, en
interne et en externe. Nos programmateurs et services éducatifs consultent continuellement les livres, les périodiques et catalogues pour leurs travaux préparatoires, et le service de communication puise abondamment dans la photothèque.
L’exceptionnelle collection d’affiches, photos, scénarios et autres documents,
constitue une matière passionnante en termes d’expositions et de publications.
Hélas, ces richesses peuvent rarement être partagées avec le public, car le personnel et les moyens font défaut. Le projet de réaménagement de l’Hôtel de
Clèves, démarré en 2013 et auquel la Ville de Bruxelles a accordé son soutien
financier, constitue un premier pas important dans cette direction. Il va de soi que
ce projet n’est réalisable que si le financement est prévu sur plusieurs années, et
si nous pouvons investir dans une véritable politique d’exposition. En 2015-2016,
nous espérons pouvoir consolider des moyens en ce sens, pour que la Maison du
Cinéma puisse ouvrir ses portes en 2017-2018.
Par ailleurs, nous nous efforçons de faire connaître les collections à un public
plus large par le biais de notre travail muséal. Pour chaque cycle ou rétrospective, nous présentons ainsi quelques documents illustratifs (affiches originales, critiques, photos) et des ouvrages supplémentaires dans le coin lecture du musée.
Cette facette de valorisation demeure très limitée pour le moment, mais nous souhaitons y consacrer davantage d’espace avec le réaménagement du Foyer et de
l’Hôtel de Clèves en Maison ouverte du Cinéma.
Des investissements supplémentaires s’imposent pour pouvoir garantir ce service
de manière optimale, et en accord avec les normes actuelles. Aujourd’hui (après
la restructuration de 2010), le manque de personnel empêche l’ouverture à temps
plein du Centre de Documentation. Les moyens existants permettent rarement
d’initier des recherches en collaboration avec des universités ou des écoles de
cinémas, et rendent difficile la recherche proactive de collections (privées) complémentaires et le dépouillement de celles-ci.
En externe, l’utilisation la plus intensive des collections a pour cadre notre salle de
lecture accessible aux étudiants et chercheurs. Sa situation centrale et le fait que
ce soit l’unique grande bibliothèque cinématographique du pays nous amènent à
recevoir des visiteurs venant d’un peu partout en Belgique, mais aussi de l’étranger. La bibliothèque reçoit 10 visiteurs en moyenne par jour. Vu la spécificité des
collections et des espaces de conservation, nous ne travaillons pas avec un système de rayonnages ouverts. Les lecteurs nous indiquent à l’avance, par l’intermédiaire du site internet et / ou par email quels documents ils souhaitent consulter, afin que nos collaborateurs puissent les préparer. L’année passée ils ont traité
6.990 pièces.
Nous offrons aussi aux professeurs la possibilité d’assister avec leurs étudiants à
une séance d’information concernant les collections du Centre de Documentation
et le fonctionnement de la salle de lecture. En début d’année académique, nous
avons à nouveau contacté différents professeurs et responsables d’écoles de
cinéma, universités et hautes écoles, afin de promouvoir la richesse de nos collections de documents, et pour inciter les étudiants à venir les consulter.
16 |
Hélas, actuellement, nous ne pouvons ouvrir nos portes que deux jours et demi par
semaine. Cette limitation des heures d’ouverture a été introduite en automne 2010,
en raison de mesures d’économie. Nous espérons pouvoir augmenter à nouveau
ces heures d’ouverture.
Prêt de documents
Le centre de Documentation a prêté le cahier de travail de Chris Marker pour son
film La Jetée à la prestigieuse Whitechapel Gallery londonienne pour l’exposition
Chris Marker, « A grin without a cat ». Cette exposition est entretemps devenue itinérante (Oslo et Lund).
VENTE DE LIVRES
Vu le succès de la vente de livres durant les festivités jubilaires en 2013, nous avons organisé
une deuxième édition le 13 décembre 2014. Nous
avons constaté avec plaisir le succès remporté
par cette vente de doublons, sans être couplée à
d’autres événements. Nous avons accueilli 397 visiteurs ; 1.148 livres et 51 DVD ont trouvé preneurs.
Deux périodiques cinématographiques belges,
Revue Belge du cinéma (1911-1940) et Weekblad
Cinema (1920-1984), ont été repris dans un lot de
documents à sous-traiter, dans le cadre du projet
DIGIT-03. Début 2015, 100.000 pages seront dès lors
consultables. Notre bibliothèque est la seule à posséder ces titres. Sous forme numérique, ils pourront,
grâce à l’océrisation, être consultés et étudiés plus
facilement, sans danger pour ces pièces uniques.
Nous avons aussi prêté 15 affiches de films italiens dans le cadre d’une exposition
de la Direction Générale de la Traduction de la Commission Européenne.
| 17
PARTIE II:
Montrer
600.000 – c’est le nombre de ceux qui ont rencontré CINEMATEK en 2014. Ceux
qui ont vu en salle un film de nos collections, suivi un de nos cycle à CINEMATEK
ou à Flagey, participé aux événements à BOZAR, à La Monnaie, vu nos copies à
Anvers, Liège, Gand, Mons, au Nova à Bruxelles; ce sont les étudiants qui ont suivi
nos activités éducatives ; le public des 57 (!) festivals et des 117 cinémathèques
dans le monde entier qui ont utilisé nos collections ; les utilisateurs de nos films
en ligne ; les lecteurs de nos livres, les acheteurs de nos DVD ; les visiteurs des
expositions organisées sur base de nos collections, à Bruxelles comme à Londres.
Cela fait 76 ans que nous croyons que la qualité des activités d’une institution
patrimoniale et scientifique comme la nôtre ne se mesurent pas seulement à travers des chiffres et que la qualité est (au moins) aussi importante que la quantité.
18 |
Un chiffre comme 600.000 nous révèle aussi que nos programmes et nos initiatives rencontrent les intérêts du public, répondent aux demandes des spectateurs
et des organisations qui utilisent nos collections à travers le monde.
Et puis, disons-le, cela fait plaisir, et cela nous rend fiers de notre travail. Quel plaisir de regarder notre restauration de La Jetée avec des dizaines de jeunes assis
par terre, fascinés par le film de Chris Marker, à la Whitechapel Gallery à Londres.
De chercher une place (sans la trouver !) sur la grande place à Bologne, remplie
par les 3000 spectateurs venus voir notre restauration de Maudite soit la guerre,
qui, par la suite, a fait le tour de l’Europe. Quelle illusion de retrouver notre amie
Claudia Cardinale devant une salle Henry Le Boeuf comble, comme ce fut le cas
pour la projection du Cabinet du Docteur Caligari, qui a retrouvé ses couleurs
grâce à la Cinémathèque. Quel bonheur de voir nos –petites- salles pleines ; de
sentir, presque physiquement l’émotion du public découvrant le film que Wang
Bing a réalisé uniquement pour nous ou à l’occasion des rencontres avec les
cinéastes de L’Âge d’Or Festival et des centaines de rencontres que nous avons
organisées. Et quelle fierté enfin de constater que plusieurs films belges ont fait
plus d’entrés à Flagey que dans n’importe quelle salle en Belgique !
Et nous sommes là pour toutes ces raisons : notre mission, notre plaisir, notre
fierté. Et c’est pour cela que la dream team de CINEMATEK travaille en journée
et en soirée, avec une compétence et une passion qui n’ont pas d’égal en Europe
(nous organisons 1000 séances en plus que la Cinémathèque française). Une
équipe qui aujourd’hui se retrouve à opérer dans un cadre difficile.
| 19
Difficile à cause des mutations qui se succèdent sans cesse dans le domaine de
la distribution à niveau national et international et qui ont des effets néfastes sur la
programmation et la décentralisation : copies de film quasiment impossibles à localiser, pas assez de DCP disponibles, difficultés à trouver des DCP avec sous-titres
néerlandais ou à obtenir des distributeurs la permission d’ajouter des sous-titres
néerlandais, augmentation des tarifs des droits, concentration des catalogues, …).
C’est aussi un cadre qui voit en même temps un secteur du cinéma et des salles
d’art et d’essai en difficulté (surtout à Bruxelles) et une multiplication d’offres au
public (BOZAR qui a développé une programmation d’avant-premières qui remplit
les salles plusieurs fois par semaine et qui parfois se croise avec nos activités. Et
l’on peut ajouter à cela plus de 40 festivals de cinéma, et des rétrospectives remarquées par le public, notamment au Galeries ou au Nova. Une richesse d’offre qui
est en soi très positive pour le paysage culturel bruxellois, mais qui ne simplifie pas
toujours l’organisation de nos programmes.
Nos stratégies de programmation en salle (à Bruxelles et ailleurs) doivent évidemment tenir compte de ces paysage en transition et en évolution.
Ce qui malheureusement demeure inchangé est le handicap principal de la programmation de CINEMATEK, c’est-à-dire la taille véritablement insuffisante de nos
salles (117 et 29 places) qui étouffe les moyennes de nos séances et le total de
notre public et qui nous empêche d’organiser des événements ou de vraies avantpremières. Ce désavantage ne nous permet pas non plus de développer des partenariats intéressants ou de proposer des événements d’entreprise, irréalisables
dans des salles de cette taille.
Parallèlement le public a profondément évolué ces dernières années. Comme dans tous les autres secteurs
média et comme dans toutes les cinémathèques du monde,
il n’y a plus « notre public » au singulier. Nous avons des
publics différents selon les salles, selon la programmation,
les horaires, etc. Cette diversification impose un travail
complexe pour identifier et capter ces publics, pour communiquer avec eux, pour construire des programmes et des
activités qui répondent à leurs désirs et intérêts.
Si nous restons toujours convaincus que le cinéma appartient à la salle, que la qualité de la projection, le respect
des formats et l’expérience collective viennent avant tout,
nous nous réjouissons d’avoir à disposition d’autres canaux
qui rendent nos collections accessibles. Et que ces canaux
soient importants pour offrir nos collections en dehors de
Bruxelles.
20 |
Depuis une dizaine d’années CINEMATEK a une politique d’édition de DVD et Bluray qui poursuit son rythme en 2014 avec trois nouveaux titres qui se sont ajoutés
à la quarantaine déjà publiés. Mais il est impératif de multiplier les stratégies pour
donner accès à nos collections, d’où nos expériences avec YouTube et la participation au projet européen sur la Grande Guerre. Les résultats sont encourageants
(125.000 visiteurs qui ont regardé au moins un des titres disponibles), mais ce
n’est qu’un début.
En conclusion nous tenons à souligner que les 600.000 « visiteurs » de CINEMATEK
ne sont pas le résultat du hasard. Ils sont le résultat du choix de multiplier les
stratégies d’accès (CINEMATEK, Flagey, et dans d’autres salles), les canaux (les
salles, les DVD, Youtube…), les axes de programmation (cycles, mais aussi festivals à Bruxelles et dans le monde, événements et ciné-concerts,…) et, tout simplement, de nous ouvrir aux collaborations, à Bruxelles, en Belgique et dans le
monde entier (voir l’encadre page 21: la liste est impressionnante – et probablement incomplète !).
En bref, aujourd’hui encore plus qu’avant, lorsque nous évaluons les résultats de
tout ce que nous regroupons sous le mot-clé « montrer » il ne faut pas regarder à
une activité précise, une programmation, un titre, mais à l’entièreté de notre offre
et la réponse de notre public.
RÉALISATEURS
Adèle Haenel – Aglaia Konrad – Alain-Pascal Housiaux – Alan Parker – Albert Serra – Alex Stockman – Amos Kollek – Ana
Torfs – André Dartevelle – Annamaria Licciardello – Anne Lévy-Morelle – Antoïnetta Angelidi – Aya Tanaka – Bas Devos
– Benoît Dervaux – Birgit Hein – Bruno Forzani – Catherine Le Goff – Cédric Klapisch – Christoph Girardet – Christophe
Honoré – Claudia Cardinale – Danis Tanovic – Dany Habran – Delphine Noels – Denis Côté – Edith Scob – Ektoras Lygizos
– Elke Marhöfer – Els Opsomer – Eric Pauwels – Euzhan Palcy – Fabrice Du Welz – Frédéric Fonteyne – Friedl vom Gröller
– Gerrit Messiaen – Gianfranco Rosi – Giovanni Cioni – Guillaume Meigneux – Gustav Deutsch – Guy Borlée – Guy-Marc
Hinant – Harry Kümel – Heiny Srour – Hélène Cattet – Isabella Rossellini – Jaco Van Dormael – Jacques Denis – Jamal
Garando – Jan Debrauch – Jan Fabre – Jean–Marc Turine – Jen Debauche – Jirí Menzel – Joachim Thôme – John Smith –
Jonas Govaerts – Jorge Léon – Khristine Gillard – Konstantinos Georgousis – Lara Quaglia – Léo Médard – Lia Bertels –
Loredana Bianconi – Louis Danvers – Luc Dardenne – Manon De Boer – Marc-Antoine Roudil – Marc-Henri Wajnberg –
Marie-Françoise Plissart – Marion Hänsel – Mark Webber – Mary Jiménez – Matthias Müller – Michel Piccoli – Natasha Parry
– Nathalie Leclercq – Nicolas Villodre – Olivier Dekegel – Olivier Masset-Depasse – Otar Iosseliani – Patrick Dechesne –
Patrick Quinet – Penny Panayotopoulou – Perrine Michel – Philippe Berthet – Pierre Couliboeuf – Pierre-Yves Vandeweerd
– Pola Chapelle – Régis Hébraud – Rémi Vandenitte – Robbe De Hert – Robert Beavers – Robert Todd – Sanae El Mesbahi
– Sarah De Bisschop – Sarah Hirtt – Sarah Vanagt – Serge July – Sophie-Clémentine Dubois – Tassos Boulmetis – Thomas
Cailley – Thomas de Thier – Thomas de Thier – Tom Heene – Tom Theunis – Vincent Dieutre – Vivian Goffette – Wang Bing
– Wendelien Van Oldenborgh – Wolfgang Lehmann – Xavier Christiaens –Yaël André – Yannis Sakaridis – Zoé Chantre – …
INTERVENANTS
Alain Berliner – Aurélie Lachapelle – Christian Collin – Christian Rolot – Christophe Verbiest – Corine Jamar – Dirk Van
Extergem – Bruno Forzani – Vanessa Sutour – Dominique Nasta – Elena Pollacchi – Elikia M’Bokolo – Eva Hielscher – Florence Gillet – Floris Paalman – France Debray – François Ryckmans – Frank Lafond – Gorik de Henau – Guido Convents –
Guy Borlée – Henri Roanne-Rosenblatt – Stephan Streker – Hughes Dayez – Patrick Duynslaegher – Jacques Denis – JeanFrançois Pluijgers – Louis Danvers – Jérémy Van Steenkiste – Johan De Smet – Johan Lagae – Laurent Vanclaire – Loredana
Bianconi – Maria Komninos – Michel Demopoulos – Muriel Andrin – Pascal Vandelanoitte – Patrick Talliercio – Olivier Clinckart – Olivier Lecomte – Rex Lawson – Ricardo Matos Cabo – Serge Meurant – Steven Jacobs – Stoffel Debuysere – Toulou Kiki – Wouter Hessels – Xavier Christiaens
PARTENAIRES
Afrika Filmfestival – Agence Algérienne pour le Rayonnement Culturel – Agenda – Ambassade van Mexico – Ambassade
de la République Algérienne Démocratique – Ambassade van Roemenië in België – Ambassade van Zwitserland in België
– Anima – Antwerpse jazzclub – Arenberg Cinémas Nomades – Arte Belgique – Autrique–huis – BE Film Festival – Belvue museum – Belvision – BELSPO – Berlinale – Bern Film Festival – Bertelsmann – BIFFF – BOZAR – BOZAR Cinema
– BOZAR Expo – Brightfish – British Film Institute – Brussels Film Festival – Brussels Hoofdstedelijk Gewest – Brusselse
museumraad – be.brusseleir vzw – Castor Astral – Canvas (Belfilm) – CEC – CEGESOMA – Centre National de la Danse
Paris – Centre Pompidou – Centre National de la Cinématographie – Cineteca Nazionale (Centro Sperimentale di Cinematografia) – Centre Tchèque – Tsjechisch centrum – Cinéart – Cinema Zuid – Cinemateca Portuguesa – Cinemateca
Romana – Cinémathèque de Toulouse – Cinémathèque française – Cinémathèque suisse – Cinergie – Cinema Nova – Cineteca Bologna – Ciré – Camera–etc – Cobra.be – Contredanse asbl – Courtisane festival – International Dance Film Festival Brussels (Danscentrum Jette) – Dargaud – Defensie – De Morgen – De Munt – deredactie.be – De Roma – De Standaard – Dissent! – DOCOMOMO – Ecole 75 – Een – Editions René Chateau – Elles tournent/Dames draaien – Ensemble
2e2m – Erfgoeddag – Erg – Europa Distribution – Enthusiasm Festival Wien – EYE Amsterdam – Eye on Palestine – Vu à
la Radio (expo),Fédération Jérôme Seydoux – Fédération Wallonie Bruxelles – Festival d’Arras – FIAF – FIFF Namur – Finos
Film – Filem’on – Film Fest Gent – FilmStoF – Flagey – FM Brussel – Focus Knack – Focus Vif – Fonds InBev–Baillet Latour
– Goethe Institut Brüssel – Greek Film Archive – Greek Film Centre – Hannibal uitgeverij – Hellenic Circle Brussels – Hellenic Republic Ministry of Culture – Het Rijksarchief – Il Cinema Ritrovato – IHECS – INSAS – Instituto Cervantes – Institut
français – Instituto Italiano di Cultura Bruxelles – Institutul Cultural Roman Bruxelles – Inraci – The Japan Foundation – Jeugd
& Muziek Brussel – Kanselarij van de Eerste Minister – KASK – Kidsgazette – Klara – Koning Boudewijnstichting – Koninklijk
Paleis – Kraak – KULeuven – KVS – Institut Ramon Llull – La Cité de la musique – La Libre – Le p’tit Ciné – La Première –
Le Soir – Londen Film Festival – LUCA – MEDIATOON – MAD faculty – Mardaga uitgeverij – MIM – Mostra Internazionale
del Cinema Libero – Museum of Modern Art – MPA – Musée Hergé – Musiq3 – Národní filmový archiv – Narafi – Novak production – Offscreen – Österreichisches Filmmuseum – Österreichisches kulturforum – Pink screens – PointCulture – Prague House – Québec Délégation générale Bruxelles – Quinzaine des réalisateurs – Queen Elisabeth Music Chapel – Radio
1 – Radio Campus – Radio Panik – Rainbow House – Red Orange productions – Rideau de Bruxelles – RITS – RTBF – SAA
– Sabzian – Saint–Luc – SBC (Belgian Society of Cinematographers) – SCC – Sint–Lukas – SONUMA – cel Internationale
solidariteit (Stad Brussel) – Svenska Filminstitutet – Télébruxelles – Titanic: The Artifact Exhibition (Brussels expo) – tv brussel
– UAntwerpen – UCC – UGC – UGent – ULB – Faculté d’Architecture La Cambre Horta – ULG – Un soir … un grain asbl
(Brussels Short Film Festival) – Unie van de Filmkritiek (UFK) – Université de Namur – VAF – VIAA – Visitbrussels – VDFC –
Vlaamse Opera – WBI – Whitechapel Gallery – Wiels – Winterjazz festival – Zebracinema – 50° Nord
| 21
Projections de films
Programmation à CINEMATEK
CINEMATEK
1.846
séances publiques
70.266
visiteurs
104
séances privées & scolaires
CINEMATEK@FLAGEY
1000
séances
26.800
visiteurs
AILLEURS
1250
copies de nos collections sorties en 2014
117
demandes des cinémathèques étrangères
57
demandes de festivals
376
projections des films de notre catalogue de
décentralisation
22 |
Focus sur
le cinéma Belge
La programmation quotidienne de nos salles est assurée
par trois collaborateurs. Un quatrième collaborateur se
consacre à plein temps à la programmation de Flagey. À
trois, ils programment quelque 1.850 séances, invitent et
accueillent des dizaines d’hôtes. L’équipe des collections
film soutient leur travail en vérifiant ce que notre collection
peut leur proposer autour d’un réalisateur ou d’un thème
déterminé et en préparant les films pour les projections.
L’équipe de communication apporte son aide à la production de la brochure programme et à la gestion des contacts
des nombreux partenaires.
Elle promotionne aussi la programmation à la presse et au
public. En 2014, le programme a subi un certain nombre
de modifications. De bimestrielle, la programmation est
devenue trimestrielle. Ce qui permet de mieux répondre
au rythme de la culture saisonnière et à mieux étaler les
cycles. Nous organisons moins de séances, pour des raisons budgétaires, mais aussi parce que nous avions de
plus en plus le sentiment que le public trouvait le rythme
du programme trop intense. Avec presque 1.900 séances,
nous restons néanmoins un cas unique au monde.
En 2014, la colonne vertébrale de la programmation à
CINEMATEK se constitue toujours, d’une part, de séries
fixes récurrentes (Belgorama, Classics, Duo, B à Z …),
de l’autre, de cycles construits autour d’auteurs, acteurs,
genres, pays, etc. En cherchant un équilibre entre les films
classiques et les contemporains ; entre le cinéma hollywoodien, européen et mondial ; entre le cinéma muet et sonore ;
entre fiction, documentaire et expérimental. Dans la salle
Plateau, nous avons continué à développer notre marque
de fabrique internationale en présentant, selon un rythme
hebdomadaire, différents films muets accompagnés au
piano. Ces séances sont devenues une valeur sûre pour
nombreux spectateurs et un cachet pour beaucoup de
touristes.
En janvier et février nous avons proposé une
carte blanche « belge » à nos réalisateurs –
démarré l’année du jubilé –, qui s’est déclinée en un cycle des 40 films belges les plus
mémorables, composé par 125 réalisateurs
belges.
Par ailleurs, nous avons poursuivi les séries
récurrentes BELGORAMA et DUO.
Dans BELGORAMA des thèmes comme
le 60e anniversaire du studio d’animation
Belvision et l’œuvre fictionnelle de Charles
Dekeukeleire ont été abordés. Nous avons
jeté un regard rétrospectif sur la filmographie de Jacqueline Pierreux et rendu hommage au cameraman français précocement
décédé Sébastien Koeppel, qui a joué un
rôle important dans bon nombre de productions nationales. Dans le cadre de ce dernier programme, Sarah Vanagt, Els Opsomer, Aglaia Konrad, Manon de Boer, Khristine Gillard, Wendelien Van Oldenborgh et
Jen Debauche sont venus présenter des
œuvres récentes ou plus anciennes.
Comme d’habitude, le cinéma belge a été une fois encore largement présent (voir
encadré). Par ailleurs, notre programme s’enrichit invariablement de séances spéciales en collaboration avec des partenaires.
—
Avec ses deux petites salles,
CINEMATEK se profile
comme un lieu de rencontre
pour les cinéphiles, les
étudiants en cinéma et les
professionnels.
—
Avec ses deux petites salles (Plateau 29 et Ledoux 117 places), CINEMATEK se
profile comme un lieu de rencontre pour les cinéphiles, les étudiants en cinéma et
les professionnels.
Chaque année, des cinéastes, auteurs, critiques cinématographiques et chercheurs ont été invités à un dialogue avec le public. En 2014, il y a eu plus de
100 séances spéciales (vous en trouverez un aperçu détaillé en page 21) : des
cinéastes venus commenter leur filmographie ou leurs parcours, donner une master class ou présenter leur dernier film en avant-première. Parmi les noms les plus
célèbres internationalement, citons Jirí Menzel, Albert Serra, Amos Kollek, Denis
Côté, Gianfranco Rosi, Cédric Klapisch, Otar Iosseliani, Christophe Honoré, Alan
Parker, Tassos Boulmetis et Wang Bing. Bing a également inauguré l’exposition
que nous lui avons consacrée (voir chapitre « Expositions »). Quelques stars nous
ont fait l’honneur de leur présence : Claudia Cardinale, Edith Scob, Michel Piccoli
et Isabella Rossellini.
Nos invités DUO de cette année étaient :
Alex Stockman, Ana Torfs, Olivier MassetDepasse, Hélène Cattet et Bruno Forzani.
Durant le BE FilmFestival, l’atmosphère était
à nouveau festivalière et le public a pu profiter de présentations et de Q&A particulièrement passionnants de Yaël André, Luc Dardenne, Bas Devos, Jonas Govaerts, Marion
Hänsel et Delphine Noels.
Nous avons célébré le 60e anniversaire de
l’Union de la Critique de Cinéma (UCC /
UFK) en présentant les lauréats du Grand
Prix, souvent précédé d’une introduction par
l’un des membres de l’UCC / UFK.
Bref, en 2014 nous avons proposé à nouveau un programme très riche et diversifié, avec des films de chez nous, récents
et plus anciens. Nous avons pu, pour ce
faire, bénéficier du soutien de la Fédération
Wallonie-Bruxelles.
| 23
RENDEZ-VOUS
ANIMATION
BELGORAMA – The best of Belgium !
B À Z – en collaboration avec
l’asbl Marcel (OffScreen)
CLASSICS – notre
programme d’anthologie
DOCUMENTAIRE – en collaboration avec Le P’tit Ciné.
DUO – Un « double bill » choisi par un invité
FOCUS NIGHT – en collaboration avec Focus Vif
FILMS DE JADIS – une série adaptée pour les plus de 55 ans
JEUNES FANS DE CINÉ –
pour les jeunes cinéphiles
L’Âge d’Or Festival
Le Festival s’ouvre à tous les genres (expérimental, documentaire et fiction) et met en lumière des films qui
affichent une vision innovante et originale du cinéma ou qui font preuve d’audace dans leur approche de la réalité,
dans leur langage ou leur forme.
Prix de L’Âge d’Or
Ethnographic poems
Hommages
23 films venus du monde entier, offrant un
bel échantillon de cinéma actuel, sont en
compétition pour le Prix de L’Âge d’Or. Le
jury, présidé par la réalisatrice Birgit Hein
se composait de Stoffel Debuysere (Courtisane Festival) et de Guy-Marc Hinant (réalisateur). Le prix, d’une valeur de € 5.000
est allé à E Agora ? Lembra-me du réalisateur portugais Joaquim Pinto. Listening
to the space in my room de l’Américain
Robert Beavers a reçu une mention spéciale. Comme il est de mise pour un festival,
L’Âge d’Or comporte différentes sections,
qui ont toutes rencontré un public attentif
et curieux.
Avec cette année le superbe travail de
Raymonde Carasco (1939-2009) et Robert
Gardner (1925-2014).
Nous avons rendu hommage à deux réalisateurs qui entretenaient un lien particulier avec CINEMATEK et Jacques Ledoux.
À la mémoire de Stephen Dwoskin, nous
avons projeté son dernier film Age is… Et
nous avons présenté le director’s cut de
The Double-Barrelled Detective Story
d’Adolfas Mekas, une version restaurée par
notre propre Digilab, basée sur une matière
unique provenant de nos collections.
Introduction to…
Une série de projections permettant au
public de faire la connaissance de divers
réalisateurs par une sélection de films
représentatifs de leur œuvre, accompagnées d’une rencontre et discussion avec le
réalisateur. Les hôtes de cette première édition étaient : Birgit Hein (Allemagne), John
Smith (GB), Christoph Girardet et Matthias Müller (Allemagne), Friedl vom Gröller
(Autriche), Gustav Deutsch (Autriche) et
Robert Todd (USA).
Italia vanguardia
(1964-1975) Trois séances pour proposer une sélection
succincte mais représentative de l’avantgarde italienne : Carmelo Bene, Paolo Gioli,
Mario Schifano… Toutes les projections
étaient introduites par Annamaria Licciardello de la Cineteca Nazionale de Rome.
Gregory J. Markopoulos
(USA, 1928 - 1992)
La publication de The Collected Writings
of Gregory J. Markopoulos, édité par Mark
Webber chez The Invisible Press était l’occasion parfaite pour rendre hommage à
cette figure clef du cinéma expérimental
américain. Les projections étaient introduites par Mark Webber et Robert Beavers.
Pour conclure, le réalisateur autrichien
Gustav Deutsch a donné une master class
en introduction à son dernier film, Shirley,
présenté en avant-première au BOZAR
dans le cadre de L’Âge d’Or Festival.
2014 a également vu la première édition de L’Âge d’Or Festival. Nous avons préféré
un départ modeste et mis en place une programmation originale et qualitative, réunissant de jeunes talents et des valeurs sûres, avec le temps nécessaire pour des
rencontres et discussions entre les réalisateurs et le public. Durant une semaine,
CINEMATEK a baigné dans une ambiance festivalière. Les médias se sont montrés largement intéressés et le public était nombreux, international, de tout âge
et particulièrement enthousiaste. Quelques cinéphiles sont venus spécialement
de l’étranger (France, Espagne, Suède, Serbie,…). Le festival a été déplacé en
automne pour mieux atteindre un public jeune. Et cela a porté ses fruits ! Malgré un
démarrage un peu lent, le festival a été une réussite et les entrées ont dépassé nos
attentes, avec plus de 2.400 festivaliers. Une seconde édition aura lieu en 2015,
cette fois avec un soutien supplémentaire de la Région de Bruxelles Capitale, partenaire principal de ce festival bruxellois unique.
Tous les programmes n’ont évidemment pas rencontré le même succès et les programmations se démarquent clairement entre elles. Durant les premiers mois de
2014, le cycle consacré à l’œuvre de Jirí Menzel a rassemblé presque 1.000 personnes (moyenne de fréquentation : 70 %). La large rétrospective Martin Scorsese
a attiré plus de 2.500 spectateurs (moyenne de fréquentation : 75 %).
Durant l’été, notre rétrospective Federico Fellini a atteint des sommets avec 3.080
spectateurs pour 40 séances (moyenne de fréquentation : 66 %) tandis que l’hommage à Philip Seymour Hoffman rencontrait un succès inespéré (plus de 1.500
spectateurs et une moyenne de fréquentation de 73 %). La rétrospective consacrée au travail du cinéaste chinois Wang Bing est une autre réussite. Plus de 800
personnes ont assisté aux projections (moyenne de fréquentation de 66 %).
Les derniers mois de l’année 2014 ont connu des creux plus fréquents. Nos choix
de programmation jouent bien sûr un rôle. Au fil des mois et des programmes, nous
nous efforçons toujours de proposer une répartition égale entre différents genres,
cinématographies, etc. En automne notre programme était atypique. Vu la disponibilité tardivement confirmée de certains invités (Michel Piccoli, Claudia Cardinale)
et une série d’événements prévus de longue date (L’Âge d’Or Festival, Wang Bing,
Jean Grémillon), l’équilibre traditionnel du programme a été bouleversé de septembre à novembre. En novembre, notre offre était sans doute un peu trop unilatéralement française (Edith Scob, Michel Piccoli, Jean Grémillon, ce qui pourrait en
partie expliquer les chiffres décevants de cette période.
Néanmoins, dans l’ensemble, 2014 a été une année couronnée de succès. Car
outre les programmes réussis énumérés ci-dessus, l’intérêt du grand public
s’est également porté sur Ken Russell, Theo Angelopoulos et Luchino Visconti.
Traditionnellement, ce sont les rétrospectives d’auteurs qui ont bénéficié de la plus
grande attention. Un nombre de programmes thématiques et cycles autour de filmographies déterminées ont aussi été appréciés sur le plan du contenu et ont reçu
un certain écho. Principalement la série consacrée au cinéma roumain, au thème
cinéma et architecture et au cinéma grec contemporain.
Pour terminer, un court aperçu sur l’évolution des synergies annuelles avec les festivals en 2014. La reprise de La Quinzaine des Réalisateurs a été un peu frustrante
– les meilleurs films ayant déjà été acquis par des distributeurs belges et n’étaient
donc plus disponibles pour être projetés chez nous. Cependant, les collaborations avec BE Filmfestival, Offscreen Filmfestival, Elles Tournent / Dames Draaien
et Filem’on ont été particulièrement fructueuses en 2014. Les séances en collaboration avec BE Filmfestival ont attiré en moyenne 97 spectateurs, le plus haut
chiffre de l’année.
| 25
CINEMA ZUID
En 2014, le CINEMA ZUID a projeté une belle
partie notre collection, pas moins de 140 films.
Ces projections ont été particulièrement appréciées et ont totalisé par moins de 19.765 (!) visiteurs. La collaboration réussie entre CINEMA
ZUID, VDFC et CINEMATEK amène de nouvelles co-productions avec de nombreuses organisations culturelles (entre autres avec l’Opéra
flamand, le Jazzclub d’Anvers...) et des événements comme le festival ‘Eye on Palestine’.
FLAGEY & CINEMATEK ont inauguré la saison 2014-2015 avec le festif « Apertura », weekend dédié au cinéma italien. La programmation
réunissait l’avant-première de la version restaurée de Voyage en Italie de Rossellini, un concert
de musique de film de Nino Rota et Nicola Piovani, dirigé par ce dernier, et un film concert
unique autour du film muet Assunta spina.
Depuis plus de dix ans FLAGEY et CINEMATEK assurent ensemble la programmation cinéma quotidienne du Studio 5 tout en organisant des évènements au
Studio 4, le lieu idéal pour les cinés-concerts et avant-premières prestigieuses.
Cette collaboration avec une institution bicommunautaire permet d’offrir à Bruxelles
une programmation cinématographique unique combinant les classiques et des
œuvres moins attendues. Tout ceci dans deux superbes salles qui peuvent concurrencer les meilleures salles d’art et d’essai à Paris, Londres ou San Francisco !
CINEMATEK a par ailleurs retrouvé la scène mythique – et censurée - d’Arletty nue
prenant sa douche, et a partagé cette restauration avec Studio Canal. De ce fait,
nous avons obtenu les droits pour Le jour se lève de Marcel Carné, dont la première a eu lieu à Flagey et s’est ensuite exportée à Liège. Nous avons aussi restauré dans sa couleur originale la pellicule du Dr Caligari, dont la première a eu lieu
lors de la Berlinale de 2014.
CINEMATEK distribue désormais ces films, et à ces titres, que nous considérons
un peu comme les « nôtres », la décentralisation a ajouté quatre films magnifiquement restaurés de Roberto Rossellini, dont les séances à Flagey ont atteint un
large public, et qui vont maintenant pouvoir circuler : Rome ville ouverte, Stromboli,
Voyage en Italie et La peur.
Une programmation d’art et d’essai
Une salle de répertoire
Evènements, rencontres et animations
MAUDITE SOIT LA GUERRE
Œuvres inédites: La femme du ferrailleur
(D. Tanovic), National Gallery (F. Wiseman),
Die frau des polizisten (P. Gröning), Atmen
(K. Markovics), Shirley (G. Deutsch), Doctor
Fabre will cure you (P. Coulibeuf), Per Ulisse
(G. Cioni), Sacro Gra (G. Rosi), When I saw
you (A. Jacir), Chrzest (M. Wrona).
Nombreux classiques restaurés: Ingmar
Bergman, John Frankenheimer, Roberto
Rossellini, Billy Wilder, Orson Welles. Réalisateurs actuels: Danis Tanovic, Philip
Gröning, Cédric Klapisch (master class),
Pierre Coulibeuf et Jan Fabre. Acteurs:
Jean Gabin, Michel Piccoli (cycle et master class), Gérard Depardieu. Musique de
film: le compositeur et chef d’orchestre
Nicola Piovani. Genres: allant du film noir au
burlesque, classique et cinéma fantastique
(avec une conférence de Frank Lafond).
Thèmes: la Première Guerre mondiale,
Beethoven et le cinéma, le roi Arthur, radio &
cinéma, cinéma et architecture, le Danube,
l’indépendance algérienne, la série « Un film
et son époque » composée et présentée par
Serge July, des documentaires de jazz, les
comics de Marvel et DC Comics (accompagnés de conférences) ; les villes et pays
- avec un cycle sur les cinémas grec et sudafricain et des films tournés à Kinshasa.
Studio 4: entre autres : l’ouverture festive
du weekend « Apertura » (voir encadré) ; la
première de Le goût des myrtilles en présence de Thomas de Thier, Michel Piccoli et
Natasha Parry, accompagné par une master
class avec Michel Piccoli ; la master class de
Cédric Klapisch.
Chef-d’œuvre incontesté du cinéma muet,
l’un des meilleurs films de lutte contre la
guerre jamais réalisés, le film a été produit
en 1914 par Alfred Machin et marque les
débuts de l’histoire du cinéma en Belgique.
Studio 5: entre autres : ciné-club avec les
présentateurs habituels Hugues Dayez (FR)
et Patrick Duynslaegher (NL), 8 séances
avec accompagnement live au piano ; et les
invités suivants : Tassos Boulmetis, Giovanni
Cioni, Pierre Coulibeuf, André Dartevelle,
Thomas de Thier, Benoît Dervaux, Jan Fabre,
Tom Heene, Christophe Honoré, Serge July,
Gerrit Messiean, Anne-Lévy Morelle, MarieFrançoise Plissart, Lara Quaglia, Danis
Tanovic, Joachim Thomé, Jean-Marc Turine
et Marc-Henri Wajnberg.
174 titres de nos collections ont
alimenté les programmes de nombreux festivals et cinémathèques,
de l’Asie jusqu’à l’Amérique du
Sud, en passant par New York et
Paris.
Les collaborations avec les autres villes belges sont sans conteste les plus importantes pour nous: Anvers, Gand, Liège, Mons et Charleroi, où CINEMATEK (souvent représentée par le SCC et le VDFC) participe aux programmations de films
classiques, belges comme internationaux, grâce à ses collections et aux titres de
sa décentralisation. Nous avons ajouté cette année de nouveaux titres sur la liste
des films pour lesquels nous donnons accès à nos partenaires nationaux et à nos
partenaires des Pays-Bas et du Luxembourg.
En 2012 et 2013, le nombre de visiteurs a été exceptionnellement élevé. L’année
passée, ce nombre a légèrement diminué (-13% par rapport à 2013), revenant
ainsi au niveau de 2011 et des années précédentes. Une baisse expliquée par le
redémarrage difficile de la programmation régulière après un festival. Et en juin,
de nombreux spectateurs ont aussi été attirés prioritairement vers un autre écran,
celui de la Coupe du Monde de Football.
Productions belges: des avant-premières
nationales de L’éclat furtif de l’ombre (P.
Deschene, A.-P. Housiaux), Le goût des
myrtilles (T. De Thiers), Rosenn (Y. Le
Moine) et Welcome home (T. Heene) ; des
cycles consacrés à Caroline Strubbe et
Thomas de Thier ; un programme de courts
métrages en collaboration avec Cinergie ; de
nombreux documentaires inédits, e.a. de A.
Dartevelle, G. Messiean, K. De Villers / M.
Brenta, M.-F. Plissart, A.-L. Morelle, J.-M.
Turine, P.-Y. Vandeweerd, J. Thomé et B.
Dervaux.
En tant qu’institution unique en
Belgique et de notoriété confirmée
à travers le monde, la présence de
CINEMATEK n’a jamais été limitée
à Bruxelles seule.
Les temps forts de notre contribution aux festivals internationaux
incluent le festival de Bologne,
où 3000 personnes ont regardé
Maudite soit la guerre sous un ciel étoilé, ou encore notre première participation
au London Film Festival (malgré la pluie !).
CINEMATEK & FLAGEY
CINEMATEK a également assuré la programmation de FLAGEY en 2014, les
séances quotidiennes au Studio 5 et les coproductions au Studio 4. Au total ce
sont plus de 1.000 séances. En 2014, CINEMATEK@FLAGEY, c’est encore une
fois une programmation d’art et essai avec : des avant-premières et premières de
films d’auteurs contemporains ; une attention particulière pour le cinéma belge, les
documentaires et les courts métrages ; de nombreux invités et intervenants. Nous
prenons le risque de faire connaître des œuvres plus vulnérables et moins évidentes, que les autres salles pourraient négliger. Par ailleurs, le Studio 5 se positionne aussi comme une salle de répertoire, avec une riche programmation de
cycles thématiques. Cette année encore, de nombreux évènements, animations et
rencontres ont réuni le public et les réalisateurs, tant dans notre lieu fixe, le Studio
5 (120 places) qu’au prestigieux Studio 4 (700 places).
26 |
AILLEURS
| 27
Restauré par CINEMATEK en 2014, en collaboration avec EYE basé à Amsterdam, il
s’agit de l’une des plus importantes restaurations de l’année, notamment grâce à l’incroyable intervention au niveau des couleurs par notre équipe.
La restauration a fait sa première lors du festival Il Cinema Ritrovato, devant pas moins
de 3000 spectateurs. Après cette première,
ont suivi des projections du film au BFI London Film Festival (Angleterre), à la Fondation Jérôme Seydoux à Paris (France), au
Festival d’Arras (France) ; à l’Enthusiasm
Festival Wien (Autriche) ou encore au Bern
Film Festival (Suisse). Au vu de notre colla-
boration avec la Cité de la Musique et avec
l’Ensemble 2e2m, la musique originale a
été écrite par Olga Neuwirth, l’une des plus
grandes compositrices de notre époque.
Ce ciné-concert a fait le tour de l’Europe,
avec plus de 10 dates. Pour n’en citer que
quelques-unes : Paris, Brussel, Metz, Wien,
Stuttgart, ou encore Reims…
ÉVÉNEMENTS
Nous vivons dans un monde où l’événementiel est roi. Cela semble être un
cliché mais c’est aussi une réalité dont
nous devons être conscients. C’est
ce qui nous pousse à créer des événements « spéciaux » pour nos publics,
animés par le plaisir et le divertissement
d’une soirée passée avec des centaines de spectateurs. Bien que leurs
coûts soient relativement élevés, nous
avons souvent la possibilité de proposer des initiatives exceptionnelles et de
grande qualité, qui sont des opportunités uniques offertes à notre audience.
Étant donné l’exigüité de nos salles,
nos événements sont toujours organisés avec le concours d’autres institutions. Il s’agit d’abord d’une collaboration avec notre partenaire structurel,
Flagey et sa salle le Studio 4, superbe
et parfaitement équipée sur le plan
acoustique (voir plus haut).
Notre autre partenaire, BOZAR, est le
seul endroit où 2400 personnes peuvent être réunies pour saluer Claudia
Cardinale, et voir l’une des plus belles
restaurations de ces dix dernières années (à savoir Le Guépard de Visconti). Nous
proposons régulièrement à BOZAR des rétrospectives qui viennent enrichir leurs
avant-premières (voir encadré).
Nous avons également travaillé avec le groupe de médias allemand Bertelsmann, à
l’occasion d’UFA FILM NIGHTS, sous la forme d’une série de trois ciné-concerts,
inaugurée par la première mondiale de la version du Cabinet du Dr Caligari (de
Robert Wiene), restaurée par CINEMATEK et accompagnée en live par la musique
originale de Timothy Brock. Un autre concert a été organisé à Bijloke à Gand,
grâce à CINEMATEK, lui aussi couronné de succès.
28 |
BOZAR
8.440 spectateurs ont assisté aux événements organisés conjointement:
Abderrahmane Sissako – Avant-première
Timbuktu; Albert Serra – Avant-première
Historia de la meva mort; Amos Kollek –
Présentation Sue; Claudia Cardinale – Présentation Il gattopardo, DJ Raphaël Marionneau – Concert Menschen am Sonntag;
Ektoras Lygizos – Boy eating the bird’s
food; Gianfranco Rosi – Avant-première
Sacro Gra; Hommage à Eliane Dubois –
entretien entre Louis Danvers, Frédéric
Fonteyne, Dany Habran & Patrick Quinet sur
Eliane Dubois et projection de The selfish
giant (Clio Barnard); Isabella Rossellini – An
encounter with …; Konstantinos Georgousis – The cleaners; Michael Nyman Band
– Concert Dziga Vertov; Michel Demopoulos – Vive la crise : du nouveau cinéma à la
nouvelle vague; Olga Neuwirth – Concert
Maudite soit la guerre; Penny Panayotopoulou – September; Timothy Brock – Concert
Das Cabinet des Dr. Caligari en Yannis
Sakaridis – Wild duck.
Enfin, la Monnaie s’est avérée être le
lieu idéal pour la première mondiale du
ciné-concert de Rapsodia Satanica,
dont la musique originale a été composée par Pietro Mascagni (auteur de Cavalleria Rusticana). La salle était comble
pour applaudir cette « rêverie symboliste » du cinéma italien, interprété magistralement par l’orchestre de la Monnaie devant un public extatique. La soirée fut
mémorable.
En 2014, nous avons démarré une nouvelle collaboration avec l’UGC, qui a lancé
le programme : UGCKult, un ciné-club animé par notre ami et membre du conseil
d’administration Alain Berliner, qui présente chaque mois un film parmi les classiques (le samedi matin). Cette saison a été ouverte par le Scarface de Brian de
Palma, ainsi que par Orange Mécanique de Kubrick. La saison a rassemblé 240
nouveaux spectateurs.
| 29
EXPOSITIONS
365/365
exposition permanente en accès libre dans la
WUNDERKAMMER
49
visites guidées de l’exposition permanente
1
belle et exclusive exposition photo dans le cadre de
la rétrospective Wang Bing
50
objets exposés à la Maison Autrique
174.000
visiteurs pour l’exposition d’été au Palais Royal, en
coproduction avec CEGESOMA
76.160
visiteurs pour l’exposition Chris Marker à la
Whitechapel Gallery à Londres.
Nos collections de films sont présentées quotidiennement
lors des projections, au gré des programmations. Mais nous
proposons aussi une exposition permanente consacrée aux
ancêtres du cinéma dans notre WUNDERKAMMER, libre
d’accès, et dans laquelle ont eu lieu de nombreuses visites
guidées en 2014.
Le cahier de travail original pour
La Jetée (Marker, 1962)
Nous nous efforçons en outre d’organiser ou de coproduire des expositions chaque année, malgré nos moyens
restreints et notre équipe réduite. En 2014, nous avons collaboré avec la Whitechapel Gallery à Londres et la Maison
Autrique à Bruxelles.
La version restaurée du film iconique de Chris Marker, La
Jetée (1962), effectuée par notre Digilab, occupait une
place centrale dans l’exposition londonienne. Notre Centre
de Documentation a également consenti le prêt du cahier
de travail original rédigé par Marker. L’exposition a rassemblé plus de 75.000 visiteurs et poursuit avec succès une
itinérance à Lund et Oslo.
Une exposition publique comme celle-ci constitue une exception. Cependant les
expositions de moindre envergure ont été elles aussi plus rares que nous ne le souhaitions. Nous disposons de l’espace mais pas encore de personnel pour développer ce volet de nos activités.
Nos objets de pré-cinéma font aussi l’objet d’expositions et
de prêts réguliers. Ainsi les visiteurs de la Maison Autrique
ont pu découvrir une cinquantaine d’objets à l’occasion
de l’exposition « Ombres et lanternes. La magie du précinéma », qui s’est achevée en 2014.
Pourtant nos collections de films et nos collections liées au cinéma ont toute la
richesse requise pour alimenter plus d’une exhibition. En tant qu’une des plus
importantes cinémathèques au monde, nous sommes souvent contactés dans
le cadre de collaborations autour d’expositions internationales prestigieuses.
Malheureusement, nous ne pouvons répondre que rarement à ces sollicitations et
Bruxelles et la Belgique ne sont que trop peu reprises dans ces synergies.
Entre nos murs, nous avons proposé de fin octobre à décembre une exposition de
photos sur le cinéaste Wang Bing, dans le cadre de la rétrospective que nous lui
avons consacrée (voir le volet « projections »). L’exposition était située dans le Foyer,
et libre d’accès. Cette production nous a permis d’investir dans un certain nombre
de panneaux d’exposition dont trois pourvus d’un écran de télévision.
Le projet de l’Hôtel de Clèves, avec le soutien de la Ville de Bruxelles, devrait déjà
nous aider à mi-parcours. Celui-ci prévoit en effet plus d’espace pour de petites
expositions. Nous pourrons développer une stratégie afin de mettre en place une
grande exposition, dès que notre équipe pourra compter sur une personne pour
coordonner ce travail. Cette personne devra donc disposer de suffisamment de
temps pour chercher des moyens complémentaires et développer un tel projet
avec des partenaires.
Lors des journées portes ouvertes du Palais Royal en été, c’était au tour de l’exposition « Albert & Elisabeth – Le film de la vie d’un couple royal », visitée du 22
juillet à mi-septembre par 174.000 personnes (!). Elle a été prolongée jusque minovembre au Musée BELvue, afin que les écoles puissent à leur tour la découvrir.
30 |
Albert & Elisabeth. Le film
de la vie d’un couple royal.
À travers 36 extraits de films, l’exposition
met en lumière la manière dont l’industrie cinématographique naissante a mis
en scène le couple royal, et comment la
monarchie et le cinéma comme mass media
se sont trouvés renforcés par le biais d’une
promotion mutuelle. La scénographie a été
assurée par Petra Gunst.
Les maisons d’édition Mardaga (FR) et Hannibal (NL) ont publié un catalogue spécial
avec des analyses plus approfondies de différents historiens et historiens d’art. Le tout
a été joliment illustré de nombreux clichés
provenant de notre collection de films.
Le Roi Philippe a écrit un avant-propos très
élogieux vis-à-vis de la Cinémathèque.
Le couple royal en personne a inauguré l’exposition en présence de nombreux invités.
Cette coproduction CEGESOMA a
bénéficié du soutien de Belspo et de la
chancellerie du Premier Ministre.
| 31
WANG BING
La rétrospective Wang Bing est l’une des
plus belles surprises de cette année. Wang
Bing est aujourd’hui un cinéaste incontournable, l’un des plus passionnants de notre
temps. De nombreux festivals ont couronné
ses films. Nous avons proposé une rétrospective intégrale de son travail et Wang
Bing nous a offert un cadeau magnifique :
la première mondiale de son nouveau long
métrage, Mi Niang, réalisé spécialement
pour cet évènement et avec notre soutien.
Une exposition photographique et une installation complétaient le programme. Nous
avons profité de l’occasion de cette exposition pour équiper le Foyer en vue d’expositions de même type.
L’année 2015 sera riche en projets nouveaux et notre souhait est de renforcer les liens entre la stratégie de publication, le fonctionnement de la collection et d’autres activités de distribution. À cet égard, la création d’une nouvelle
fonction de responsable de la valorisation et de la distribution jouera certainement un rôle important. Cette fonction sera assurée dès mai 2015 par Daniella Vidanovski,
jusqu’ici Manager Éditions & Manager TV et New Medias
chez Cinéart.
Éditions numeriques
DVD
3 nouveaux DVD
En 2014, trois titres sont venus compléter nos éditions
DVD, pour proposer un total de 49 titres. Toutes nos publications DVD ont comme point de départ nos propres collections et résultent de nos recherches et de notre programme de numérisation. Les DVD demeurent des instruments clés pour diffuser nos collections en direction d’un
vaste public.
accompagnés d’un livret 6.500 dvd vendus
en 2014 49 titres
au total 185 films sur la Ie GM
disponibles sur la plateforme European Film
Gateway, totalisant 25.000 visites
120 films (libres de droits)
sur notre canal Youtube CINEMATEKfilms 124.556 visites
Les DVD sont aussi souvent le résultat de projets spécifiques pour lesquels un financement complémentaire a été
obtenu. Le soutien du Fonds Inbev-Baillet Latour pour la
numérisation et la restauration du cinéma belge, mérite à
cet égard une mention spéciale. Pour la deuxième année
consécutive, l’appui de nos mécènes est un pilier important.
L’année passée, le hasard a voulu que les publications
soient toutes les trois liées à une commémoration ou un
anniversaire : 14’18 La Grande Guerre en Belgique, à l’occasion de la commémoration de la Première Guerre mondiale ; Edith Kiel et Jan Vanderheyden célébrant le 80e anniversaire de leur film De Witte ; et Bruxelles, ville en images,
pour les 25 ans de la Région de Bruxelles Capitale.
depuis le lancement de CINEMATEKfilms
Les matériaux d’archive, tout comme la fiction, demandent
à être contextualisés. C’est pourquoi nos DVD sont souvent accompagnés d’un livret. Cette année encore, nous
avons pu compter sur l’aimable collaboration de différents
historiens et historiens du cinéma. Les films muets sont quant à eux toujours pourvus d’une composition originale.
En 2014, nous avons vendu 6.524 DVD. Le DVD sur Bruxelles s’annonce d’ores et
déjà comme un succès : un mois après sa sortie, nous comptabilisions déjà 2.000
exemplaires vendus ! Et ce chiffre ne fera que croître en 2015. En effet, pour de
nombreux titres, nous recevons encore beaucoup de commandes bien après la
date de sortie. En 2014, 60% des exemplaires vendus correspondaient à notre
catalogue général.
32 |
14’18.
La Grande Guerre dans le cinéma belge
Collections film online
Nous diffusons et partageons également nos collections
film en ligne, et cela via différentes plateformes digitales.
Fin 2013, nous avons lancé notre propre chaîne YouTube
« CINEMATEKfilms », une manière simple et gratuite de
partager avec le public les films libres de droits que nous
avons numérisés.
Lorsque les medias classiques renvoient
les internautes à notre page Youtube, le
nombre de visiteurs peut monter jusqu’à
1000! Ce fut le cas en novembre avec Toto
et sa sœur en bombe à Bruxelles.
Le manque de personnel et de moyens ne nous permettent pas d’avoir notre propre
plateforme documentée. En attendant le public peut profiter par ce biais de 120
films libres de droits issus de nos collections. Et il est au rendez-vous : un an après
le lancement de cette opération, nous comptons déjà 124.556 visions.
Nous utilisons parallèlement d’autres plateformes plus professionnelles (comme
Cinando pour la décentralisation), et début 2014, nous avons effectué des téléchargements sur le site internet EFG1914, qui présente pas moins de 185 films de
notre collection.
Les producteurs de films et de télévision bénéficient eux aussi de notre démarche.
Ils peuvent en effet visionner en ligne les films téléchargés en basse résolution et
commander par la suite les extraits souhaités.
La combinaison de l’année commémorative de la Première Guerre mondiale et du
lancement des plateformes en ligne se reflète dans le nombre de demandes de
l’utilisation à l’image. En 2014 ce nombre a triplé, et ce n’est pas un hasard.
Le projet EFG est un projet exceptionnel (voir encadré). Maintenant que le financement européen prend fin, nous espérons poursuivre cette dynamique durant
les mois et années à venir avec d’autres moyens. Nous souhaitons vivement continuer à diffuser notre collection de films en ligne et nous le ferons indéniablement.
Il est évident qu’à terme, la présentation de notre collection de films en ligne portera ses fruits !
BRUXELLES, VILLE EN IMAGES.
Bruxelles est, après Anvers, la deuxième ville
que l’on éclaire. La Région de Bruxelles-Capitale
existe depuis un quart de siècle et c’était l’occasion
idéale de faire un tel DVD. La Région partage
notre enthousiasme et nous a aidé financièrement à mener ce projet. Peter Van Goethem
et Roel Jacobs ont rédigé les textes d’accompagnement. Guy Van Nueten s’est chargé de
l’arrangement musical des films muets.
Le double DVD montre quelques images
frappantes qui ont été numérisées dans le
cadre du projet EFG1914 par notre Digilab.
Il est accompagné de textes rédigés par
les historiennes Bénédicte Rochet et Leen
Engelen. Pour le film de fiction La Belgique
martyre, Hanne Deneire a composé une musique
originale interprétée par HERMESensemble.
EDITH KIEL & JAN VANDERHEYDEN
Pionniers du film flamand.
Leur premier film De Witte (1934) est un point
phare dans l’histoire du cinéma flamand. Le DVD
qui leur est dédié rassemble ce classique et deux
autres films de ces pionniers, accompagnés d’un
livre richement illustré regroupant des contributions de Roel Vande Winkel et Dirk Van Engeland. www.europeanfilmgateway.eu
Ce site internet est le résultat du projet
européen EFG1914. Un des (pour l’instant
le seul) projets européens qui a investi dans
la numérisation et l’accès en ligne du patrimoine européen. Vu le rôle historique de
notre pays dans la Première Guerre mondiale, notre collection forme une partie
importante du projet. Entre février 2012 et
février 2014 nous avons numérisé plus de
185 films liés à la Première Guerre mondiale. Ce matériel est présenté et divulgué
par le biais de mots clés, et est librement
accessible en basse résolution à des fins
éducatives et culturelles.
www.youtube.com/CINEMATEKfilms
Lorsque les medias classiques renvoient
les internautes à notre page Youtube, nous
voyons un pic du de nombre visiteurs allant
jusqu’à mille !
| 33
Éducation et initiation
au cinéma
7.300 personnes ont participé à nos activités
éducatives
2.100 enfants ont participé aux ateliers et animations
300 professeurs (15 classes) de l’enseignement
francophone ont appris à faire un film le temps d’un
semestre et ont suivi 110 ateliers.
150 enseignants ont suivi, en classe, un atelier
autour de l’analyse cinématographique
740 personnes ont eu une visite guidée de
CINEMATEK
67 séances familiales dans le cadre de Jeunes Fans
de Ciné /Jonge Filmfans
2.870 jeunes spectateurs ont pu assister à ces
séances
1470 participants ont pu profiter de l’offre éducative
pour adultes (sans compter les nombreuses entrées
générées par les présentations et conférences organisées par la programmation journalière)
L’offre éducative de la CINEMATEK est élaborée en collaboration avec deux asbl. Du côté néerlandophone, le
VDFC (Vlaamse Dienst voor Filmcultuur), association qui
bénéficie d’une subvention structurelle de la part de la
Communauté Flamande. L’offre francophone est assurée
par le Service de Culture cinématographique (SCC), asbl
reconnue et financée par la Fédération Wallonie-Bruxelles.
La collaboration entre le SCC, le VDFC et la CINEMATEK
en 2014 nous a permis de bénéficier d’une équipe de trois
personnes qui s’est consacrée à temps plein à l’éducation
et l’initiation au cinéma. C’est une personne de moins qu’en
2013, vu la longue maladie du coordinateur du VDFC. Nous
faisons appel à des animateurs et intervenants extérieurs et
trois étudiants ont complété l’équipe lors de périodes de
stages.
Une partie de l’offre éducative est élaborée en commun. Parallèlement, chaque entité conserve ses identités
propres, comme il apparaîtra dans cet aperçu. En 2014
déjà, nous avions réussi – malgré les moyens limités – à
présenter ensemble une offre diversifiée pour les jeunes
et les adultes, pour le public qu’il soit ou non spécialisé,
par le biais de nos activités scolaires et extrascolaires,
séances familiales, conférences et visites guidées. Nous
avons atteint plus de 7.300 personnes.
L’offre était importante, mais la demande l’était encore davantage. La demande en
matière d’activités éducatives destinées à un jeune public est particulièrement élevée. Elle dépasse les possibilités de notre infrastructure actuelle. C’est pourquoi le
VDFC, le SCC et nous-mêmes, attendons avec impatience de pouvoir les étendre
en 2017-2018, après le réaménagement de l’Hôtel de Clèves. Ces deux asbl ont
leurs bureaux dans ce même édifice et sont étroitement concernées par le réaménagement et la reconversion du bâtiment.
Outre les liens évidents que nous entretenons aux niveaux fédéral et communautaire, en 2014, la Région de Bruxelles Capitale nous a rejoint dans notre travail
éducatif ainsi qu’un certain nombre de communes bruxelloises (parmi lesquelles
Bruxelles Ville, Molenbeek et Ixelles). Nous voulons ainsi ancrer encore plus profondément notre offre dans la réalité bruxelloise et nous y adapter.
34 |
Depuis 2014, la collaboration s’opère aussi au niveau européen. La CINEMATEK
et le SCC sont en effet impliqués dans ABCinema, un projet portant sur l’éducation au cinéma, avec le soutien du Creative Europe Program.
Sur le plan de l’éducation au cinéma, l’intense collaboration de ces dernières
années – et de 2014 en particulier – a clairement porté ses fruits, et à l’avenir,
notre souhait est de poursuivre plus intensivement ce volet consacré à la recherche
(artistique et académique). Les trois asbl entretiennent chacune séparément des
contacts avec des chercheurs et des professeurs. Il n’est pas rare que nous travaillions chacun de notre côté avec les mêmes personnes. Nous sommes convaincus du fait que cette facette de notre collaboration peut être optimalisée et que
nous pouvons nous apporter beaucoup de choses (surtout dans le domaine de la
recherche).
Offre familiale
La programmation Jeunes Fans de Ciné – Jonge Filmfans constitue un rendezvous fixe dans l’offre cinématographique destinée aux jeunes à Bruxelles. Pour
cette programmation familiale, CINEMATEK recourt à trois salles bruxelloises :
BOZAR, le Studio 5 de Flagey et notre propre salle Ledoux. En plus des familles,
diverses organisations proposant des activités extrascolaires ont fait usage de
cette offre. Depuis 2012-2013, le programme est conçu selon des thématiques,
regroupant plusieurs films autour de chaque thème. Un mercredi par mois nous
proposons également, dans la continuité de la programmation, un atelier jeune
public en français et / ou néerlandais.
Au sein de Jeunes Fans de Ciné, le Filem’on Festival International de Films pour
Enfants de Bruxelles (Kinderfilmfestival) a acquis le rang de valeur sûre. Cette
année, la programmation a été étendue à 9 séances durant les vacances d’automne. L’ouverture festive, le 16 octobre, avec un ciné-concert en collaboration avec Jeugd & Muziek, a été un succès tant sur le plan du contenu que de la
fréquentation.
Activités scolaires
L’offre scolaire s’adresse à la fois aux écoles francophones et néerlandophones.
Les écoles peuvent opter pour un classique ou un film plus récent, accompagné
d’une animation éducative. Les projections ont lieu à CINEMATEK ou dans les
écoles. Outre l’offre fixe, nous organisons également des projections à la carte
(avec introduction ou discussion en fin de séance), à la demande d’associations
ou d’écoles de l’enseignement primaire, secondaire ou supérieur.
Des enfants de l’enseignement primaire néerlandophone se sont initiés au travail
des ancêtres du cinéma et des tout premiers effets spéciaux, dans un atelier d’archéologie du cinéma en collaboration avec le VDFC.
Des étudiants de l’enseignement secondaire ont bénéficié d’une analyse approfondie d’un classique du canon « Klassiekers in de klas » ou ont pu se focaliser
entièrement sur un aspect particulier du langage cinématographique, à l’occasion
de « Oog op film ». Ce dernier programme comporte aussi une offre de formation
destinée au corps enseignant. Deux fois par an, le VDFC organise dans 5 villes
(Bruges, Gand, Anvers, Louvain et Bruxelles) des animations au cours desquelles
les enseignants apprennent à travailler autour d’une analyse de film. Chaque atelier se concentre sur un aspect du langage cinématographique. En 2014 les mouvements de caméra (Van voor naar achter) et la connaissance narrative (Ik weet
(niet) wat jij (niet) weet) étaient au programme.
L’offre destinée aux écoliers francophones est quant à elle enrichie par les ateliers « Fais ton Cinéma », de véritables animations autour de la pratique cinéma,
que le SCC organise dans les écoles bruxelloises et wallonnes (entre autres dans
le cadre du FIFF). Ces ateliers éclairent l’histoire de l’évolution du cinéma. Il y a
ainsi un Atelier Pré-Ciné, consacré aux ancêtres du cinéma, un Atelier du CinéAnimé sur le cinéma d’animation, d’autres animations comme Jeu d’Acteur ou sur
le cinéma belge. Depuis 2013, un de ces workshops est repris dans le programme
international « Le cinéma 100 ans de jeunesse », à la demande de la Cinémathèque
française, initiatrice de ce projet international.
| 35
La Grande Guerre sur grand écran
Durant l’automne 2014, une première série
d’ateliers pour les jeunes sur la Première Guerre
mondiale au cinéma a été lancée au sein du
projet quinquennal « Brussel en de Groote Oorlog
op het grote scherm / Bruxelles et la Grande
Guerre sur grand écran », dans le cadre du programme commémoratif financé par Visitbrussels.
De 2014 à 2019, une vingtaine d’ateliers annuels
verront le jour autour d’une thématique nouvelle.
Un cycle parallèle d’une trentaine de projections,
accompagné de conférences, est prévu à
CINEMATEK. Cette année, c’est la guerre 14-18
qui a été abordée, vue par les contemporains.
Initiatives pour un public adulte
Nous prévoyons aussi de nombreuses initiatives pour un public adulte : cycles de
cours, conférences et séminaires. Pour ce faire, nous faisons appel à des intervenants externes. L’offre est francophone, néerlandophone et anglophone, selon la
langue des invités et du public.
En 2014 nous avons entre autres travaillé avec Muriel Andrin (ULB), Dominique
Nasta (ULB), Aurélie Lachapelle (ULB), Jacques Denis (acteur dans plusieurs films
d’Alain Tanner), Laurent Vanclaire (ULB), Christian Rolot (Université de Montpellier
III), Elikia M’Bokolo (EHESS), France Debray (journaliste et auteure), Florence
Gillet (CEGES), François Ryckmans (journaliste et auteur), Guido Convents (Afrika
Film Festival), Pascal Vandelanoitte (LUCA School of Arts), Steven Jacobs (UGent)
et Eva Hielscher (UGent).
Au cours de leurs exposés, les cinéastes et thèmes suivants ont été abordés : Jiri
Menzel et la Nouvelle Vague tchèque, Angeloupoulos et le cinéma grec contemporain, le cinéma roumain, l’œuvre d’Alain Tanner, la migration au cinéma, l’œuvre
du cinéaste français Jean Grémillon, le cinéma colonial belge et les superhéros
(Marvel versus Comics).
Par ailleurs Pascal Vandelanoitte (LUCA School of Arts) a donné une série de
quatre conférences : « Muziek in de film. Van Klassiek tot Jazz ». Muriel Andrin et
Laurent Vanclaire (ULB) ont quant à eux assuré ensemble 10 cours de cinéma
suivis de projections, dans le cadre de la onzième édition du cycle « Fragments
pour une mémoire cinématographique », avec pour thématique cette année, les
sensations.
Enfin il y a bien sûr les nombreuses conférences, introductions et discussions liées
à notre programmation à CINEMATEK et à FLAGEY que nous traitons dans le chapitre activités publiques.
En 2014, l’événement biennal Zomerfilmcollege n’a pas eu lieu. Le VDFC envisage
de transformer cette initiative d’été en un rendez-vous annuel, auquel nous participerons vivement à l’avenir.
Pour être complets, nous ajouterons que le SCC et le VDFC apportent également
leur soutien à la programmation HET ZILVEREN SCHERM / FILMS DE JADIS et
à différents cycles de classiques que CINEMATEK organise dans tout le pays. Le
VDFC participe ainsi à la programmation de Cinema Zuid à Anvers (voir chapitre
« Montrer »).
Nous organisons aussi avec le SCC et le VDFC diverses activités hors les murs.
En novembre nous collaborons traditionnellement avec Zebracinema pour le weekend de séminaires COFIB au Dommelhof à Neerpelt. Le thème de cette année
était « oorlog in cinema / cinema in oorlog » ou « la guerre au cinéma / le cinéma
en guerre ». Avec un focus sur les Première et Deuxième Guerres mondiales.
Décembre a accueilli « Beyond Ruttmann & Vertov: Minor City Symphonies », symposium en collaboration avec l’UGent sur les symphonies urbaines peu connues,
avec des experts belges, néerlandais, britanniques et américains, et 12 projections
de films rarement présentés, appartenant aux collections de la Cinémathèque et
de cinémathèques sœurs.
Visites guidées
L’espace d’exposition permanente de CINEMATEK, rue Baron Horta, est accessible librement durant les heures d’ouverture des salles de cinéma. Nous organisons également des visites guidées de groupes, pour les écoles et les adultes. En
2014, nous avons accueilli 49 groupes (740 visiteurs) dont 19 en français, 28 en
en néerlandais et 2 en anglais.
À l’occasion de ces visites guidées, nous esquissons le fonctionnement de
CINEMATEK et faisons découvrir la WUNDERKAMMER. Ce cabinet de curiosités qui présente de manière interactive la préhistoire du cinéma, continue à séduire
particulièrement le public. Comme nous l’avons expliqué antérieurement, nous
espérons pouvoir apporter une extension à cette offre d’exposition (permanente),
ce qui nous permettra d’enrichir les visites.
36 |
Fin 2013, en préambule au 75e anniversaire de la Cinémathèque, le public a pu
découvrir pour la première fois notre dépôt et les laboratoires de numérisation et
de restauration établis à Ixelles. Vu le succès important de cette initiative (plus de
900 personnes se sont inscrites aux visites guidées qui ont rapidement affiché
complet), nous voudrions réitérer cette initiative (probablement en 2015). Il faut
savoir cependant que l’aménagement actuel de l’espace de travail n’autorise pas
l’organisation de visites guidées sans que le travail des collègues s’en trouve perturbé, voire interrompu ; elles sont donc exceptionnelles pour le moment. Nous y
reviendrons très certainement le jour où l’esquisse d’un nouveau bâtiment avec des
espaces de travail existera.
Relations privilégiées
avec les écoles de cinéma
CINEMATEK entretient des liens privilégiés avec les écoles de cinéma, des arts
visuels ou de communication (INSAS, RITS, NARAFI, INRACI, ULB, ECOLE 75,
SINT-LUKAS, KUL, UA, KASK, UGENT, IHECS, Saint-Luc, ERG, ULg/Arts du
spectacle). Les étudiants peuvent demander une carte annuelle (moyennant € 5 de
frais administratifs) qui leur permet d’acquérir des billets au tarif réduit de € 2. Des
présentoirs CINEMATEK sont installés dans certaines de ces écoles pour y diffuser le programme trimestriel. Par ailleurs, plusieurs institutions académiques dispensent leur enseignement à CINEMATEK ou y organisent des activités privées,
contribuant ainsi à faire connaître le lieu à leurs étudiants : ULB ELICIT (cours de
Muriel Andrin et Dominique Nasta), École 75, NARAFI, IHECS.
| 37
CONSEIL D’ADMINISTRATION
Président
Bureau permanent
Cukier Dan
DIRECTION
Digilab
ASBL PARTENAIRES
De Keuleneer Eric
Berenboom Alain
Dardenne Luc
Conservateur
Marfoutine Marianne
Mazzanti Nicola
Bredael Didier
Service de Culture
Cinématographique
Tondeur Christophe
Malonda Y Sanz Freddy
Di Trapani Giacomo
Vlaamse Dienst voor Filmcultuur
Berliner Alain
De Hert Robbe
Vice-Président
Cukier Dan
De Keuleneer Eric
Coninx Stijn
Dardenne Luc
De Kuyper Eric
Secrétariat de direction
Leyers Tomas
Delvaux Catherine
Camerlynck Katrien
Roanne Henri
Drouot Pierre
Troch Fien
Dujardin Paul
Directrice Adjointe
Dorchain Jean Paul
Vander Taelen Luckas
Duynslaegher Patrick
Vandenbrande Kristel
Blampied Anthony
BÉNÉVOLES
Witte Els
Enthoven Geoffrey
Couvreur Catherine
Centre de documentation
Autres Administrateurs
Hänsel Marion
ADMINISTRATION
Poppe Emil
Guillmard Michelle
Akerman Chantal
Hansen Jean-Pierre
Finances
Thonnon Jessica
Lopez Jaén Andrea
Aubenas Jacqqueline
Knauff Thierry
Cheikh Yasmine
Van Impe Steven
Raeymaekers Joris
Barbé Martine
Kümel Harry
Moussaoui Samira
Van Laere Fien
Collections film
Berenboom Alain
Lafosse Joachim
Retica Virginie
Berliner Alain
Leyers Tomas
Beyens Karin
Op De Beeck Johan
Boël Christine
Outers Jean-Luc
Bouckaert Peter
Pauwels Caroline
Brismée Jean
Quinet Patrick
Claes Gabrielle
Reynaert Philippe
Collon Olivier
Roanne Henri
Coninx Stijn
Roskam Michael R
Schoenaerts Matthias
Servais Raoul
Simons Henri
Stéphane Robert
Troch Fien
Van Dormael Jaco
Van Groeningen Felix
Van Heddegem Joannes
Vander Taelen Luckas
Verheyen Jan
38 |
Liste des membres du personnel
Winter Grace
Witte Els
Commissaire-reviseur
De Wulf Vincent
Franck Stefan
Collections Nonfilm & bib
Accueil
Somers Mikke
Service du personnel
Bouyarbou Nadia
Versteirt Bart
Cerne Drago
ACTIVITÉS PUBLIQUES
Van Werde Francis
Programmation
Winter Grace
De Waele Tonie
Joassin André
PIANISTES
Pletinckx Micha
Baents Alain
Rotsaert Peter
Chamaraux François
Fiorini Fabian
SERVICES D’APPUI
Presse
De Schrevel Emmanuelle
Communication
Rottiers Sophie
Deweer Patrice
IT
Malfliet Lloyd
Mockel Philippe
Collections film & Digilab
Malfliet Francis
Adam Patrick
Appelmans Liliane
Araiba Laila
Cierzniewski Geraldine
De Vocht Victor
Franceschi Nicolas
Hocquet Bernard
Lopez Rodriguez Alberto
Mestdagh Bruno
Popov Stanislav
De Blieck Clémentine
Projets Européens
Coolsaet Inge
CINEMATEK
Nash Hilde
Delabie Hilde
Marechal Hughes
Beets Bernard
Plouvier Jean-Luc
Bernier Guillaume
Van den Abeel Noah
Chambre Antoine
Stephane Orlando
De Geyseleer Hilde
De Groot Timo
El Gholabzouri Mohamed
Ers Francois
Gsir Jaâber
Ionescu Cristian
Leye Veva
Martin Isabelle
Scheppan Jiri
Van Der Auwera Emil
Van De Vel Nick
Verly Yves
DVD
Van Cutsem Arnaud
Education
Reghem Jennifer
| 39
40 |
Communication
dernières années : notre propre communication, dire qui nous sommes, ce
que nous faisons et pourquoi notre travail est unique et essentiel.
Présence médiatique
Outils de communication
Pour qui jette régulièrement un coup
d’œil aux pages culturelles, c’est un fait
acquis : notre riche programmation a
les honneurs de la presse plus d’une
fois par semaine. Beaucoup plus ! Avec
plus de 300 parutions dans la presse
écrite et 200 dans la presse audiovisuelle, la presse s’intéresse chaque
jour en moyenne, de près ou de loin,
à CINEMATEK. Et c’est sans tenir
compte des médias online – dont les
nombreuses publications ne sont pas
(encore) systématiquement répertoriées. Peu d’organismes peuvent se
targuer d’un tel dossier de presse.
Il va de soi que nous communiquons
aussi nous-mêmes, en direct avec le
public, principalement à propos de
notre programmation et de nos publications. Cette communication va audelà d’un aspect promotionnel ou
publicitaire. En tant que fondation
d’utilité publique, nous voulons guider notre public à travers les collections que nous lui présentons, par le
biais d’orientations et d’une information de fond, à travers notre brochure
programme, notre site internet et une
présence fructueuse dans les médias
sociaux.
Renforcer cette facette de notre communication est d’une importance vitale,
tant envers le large public qu’à l’intention de toutes les parties prenantes.
Nous avons utilisé les moyens et le
personnel dont nous disposions. Nous
n’avions pas d’argent pour une campagne grandiose mais cela n’était pas
un problème en soi.
Il y a effectivement matière à communiquer. 3.000 projections de films par an,
des dizaines de rencontres avec des
cinéastes, des publications, des restaurations uniques, la découverte de
films portés disparus…
Tout cela est – comme vous le verrez
dans ce chapitre – fort impressionnant,
mais notre politique de communication ne s’arrête pas là. Dans cette introduction, nous nous penchons volontiers sur une autre facette dans laquelle
nous avons fortement investi ces deux
La communication, ce ne sont pas seulement les campagnes et les envois de
messages à travers toute la planète.
Nous communiquons aussi à travers
tout ce que nous entreprenons en tant
qu’institution : restaurer un film et présenter cette restauration dans les festivals du monde entier, organiser L’Âge
d’Or Festival, éditer des DVD, inviter
des cinéastes, organiser des avant-premières ou des ciné-concerts, apporter
une contribution à des colloques ou
des ateliers, diffuser des publications
(comme ce rapport annuel). Nous vou-
160 envois de la note stratégique accompagnée d’une lettre
personnalisée et du rapport annuel
300 articles de presse et 200 contributions audiovisuelles à
propos de CINEMATEK
124.556 visiteurs pour notre chaine Youtube, CINEMATEKfilms
12.500 inscriptions à nos newsletters
13.000 j’aime sur notre page Facebook
1.450 personnes nous suivent sur notre compte Twitter,
à peine actif.
lons aborder de manière plus réfléchie
cette communication et les messages
essentiels que nous diffusons sur notre
organisation et notre travail unique.
En 2013, lors de notre année jubilaire, nous avons raconté cette histoire
au grand public à l’aide d’une longue
liste d’activités et d’évènements mûrement pensés. L’histoire d’une institution
de renommée mondiale, insuffisamment connue dans notre propre pays.
De multiples collaborations médiatiques nous y ont aidés. Nous avons pu
constater que les journalistes ne nous
perçoivent pas uniquement comme une
maison de la culture intéressante, à la
programmation unique et variée, mais
qu’ils sont également sensibles au travail sans pareil que nous accomplissons en coulisses. La série qu’ARTE
Belgique nous a consacrée et le documentaire de CANVAS – diffusé en avril
2014 – nous ont procuré quelques-uns
des plus beaux points culminants.
Note stratégique
En 2014, nous avons poursuivi cet
exercice vital. Cette fois avec une campagne plus ciblée, orientée vers les
parties prenantes et décisionnaires
nationaux. La note stratégique 20152019 que la direction journalière a élaborée durant le printemps et l’été et
qui, en automne, une fois les gouvernements constitués, a été largement
diffusée en direction des cercles politiques (160 décisionnaires ont été
contactés personnellement) en fournit
l’instrument central. Nous avons reçu
de nombreuses réactions à cette note,
avons fait visiter notre organisation à de
nombreux politiciens (surtout au début
de l’année 2015) et avons été fréquemment invités à poursuivre la discussion
dans plusieurs cabinets.
Reconnaissance
En effet, il ne s’agit pas ici d’une campagne unique mais d’un travail intensif et continu dans lequel nous continuerons à nous investir en 2015.
L’objectif de tout ceci reste identique :
faire en sorte que, la vague notion que
CINEMATEK existe, fasse place à une
prise de conscience plus concrète et
à une connaissance et reconnaissance
de nos tâches uniques et essentielles.
Nous voulons faire comprendre le rôle
central que nous occupons dans le
réseau des nombreuses institutions
et organisations qui se consacrent au
patrimoine cinématographique, chez
nous et à l’étranger.
Communication interne
En 2014, nous avons également investi
dans l’amélioration de notre communication interne (entre autres à l’aide de
plateformes de concertation fixes et
d’une newsletter mensuelle en interne).
Une optimalisation accrue est cruciale dans ce domaine, les différentes
facettes de notre fonctionnement sont
– comme nous le montrons à plusieurs
reprises dans ce rapport – plus étroitement et plus que jamais liées.
Mécénat
Un autre domaine dans lequel nous
voudrions continuer à nous investir – si
nos moyens nous le permettent –, c’est
la recherche de financement, à travers
la communication orientée vers des
sponsors potentiels, des mécènes et le
large public. En 2015, nous espérons
pouvoir élaborer un certain nombre de
projets pilotes liés à ce volet.
| 41
tion avec l’ambassade du Mexique pour
la « Fiesta de todos los Muertos » a été
une initiative très réussie.
Nous constatons que le site présente
actuellement une chute du nombre de
visiteurs. Par contre le nombre de visiteurs uniques monte, de même que
le nombre de pages consultées et la
durée moyenne de la visite. Par ailleurs,
nous constatons un nombre plus
important de visiteurs qui reviennent
(54%) par rapport aux visiteurs uniques
(45%), ce qui correspond à une évolution qualitative et durable. L’analyse des
chiffres des visiteurs confirme le fait
que le site internet soutient essentiellement la programmation des salles de
projection et les activités du centre de
documentation. La vente (shop et tickets) et les pages institutionnelles sont
moins visitées.
Publications
La publication de notre programmation
demeure un outil important pour informer et guider le public. Depuis septembre, le rythme de cette publication
a été revu et nous sommes passés d’un
bimestriel à un trimestriel. Cette adaptation de la fréquence de parution doit
permettre à l’équipe de communication de disposer de plus de temps pour
d’autres facettes de notre politique de
communication. Cette modification
nous amène à un nombre de pages
plus réduit à l’année, et nous permet de
faire des économies en matière de frais
d’impression et d’envoi.
Communication ciblée et développement du public
—
42 |
Pour qui jette régulièrement
un coup d’œil aux pages
culturelles, c’est un
fait acquis : notre riche
programmation a les
honneurs de la presse plus
d’une fois par semaine.
Beaucoup plus !
—
L’importance des partenaires promotionnels pour développer efficacement
un public est indéniable. Notre public
cinéphile est par exemple informé en
partie grâce au concours de partenaires précieux comme Sabzian. Les
communautés culturelles de Bruxelles
sont abordées par le biais d’actions
ciblées et éventuellement de concours
online avec un certain nombre de maisons de la culture étrangères (Goethe
Institut Brüssel, Instituto Cervantes,
Istituto Italiano di Cultura di Bruxelles,
Institut français,…) et les services
culturels des ambassades. En ce qui
concerne les stratégies destinées à
éveiller l’amour du cinéma chez les
jeunes et les enfants, elles sont élaborées en collaboration avec les services éducatifs SCC et VDFC ainsi
qu’avec des partenaires externes
comme FILMEM’ON ou Kidsgazette.
Les visites d’étudiants, en écoles de
cinéma ou non, sont stimulées par une
collaboration étroite avec les universités bruxelloises et à l’aide d’un tarif étudiant très avantageux. Pour € 5, chaque
étudiant peut faire l’achat d’une carte
annuelle qui lui permet d’assister aux
projections à raison de € 2 la séance,
quel que soit le film, le jour ou l’heure.
En 2014, pas moins de 729 étudiants
ont fait l’acquisition de cette carte.
On peut aussi bénéficier de ce tarif
avec une carte trimestrielle (€ 30) ou
annuelle (€ 60 / ou € 40 pour les 65+).
En 2014, nous avons vendu 264 cartes
de ce type. CINEMATEK a réitéré sa
participation à la Museum Night Fever,
aux Nocturnes des Musées bruxellois
et au Creative Forum, qui nous amènent un nouveau public. La collabora-
La distribution se poursuit de la même
manière qu’avant. Celui ou celle qui
a acquis la carte trimestrielle ou
annuelle ou qui est abonné/e, reçoit
le programme à domicile (moyennant € 12 qui couvrent les frais d’envoi). CINEMATEK et un certain nombre
de points de distribution distribuent
également la revue : quelques points
fixes dans des lieux culturels disposent d’un display CINEMATEK, alimenté par une distribution mensuelle
flexible de programmes, calendriers
et flyers par le biais d’un réseau varié
de centres et d’établissements horeca
de Bruxelles centre. Le tirage varie de
15.000 à 18.000 exemplaires selon le
programme.
Le passage d’une revue bimestrielle
à une publication trimestrielle nous a
également amenés à revoir le calendrier. Désormais CINEMATEK propose
une affiche-calendrier mensuelle : au
recto le calendrier, au verso l’affiche qui
s’axe sur un thème ou un sujet en particulier du programme mensuel. Cela
facilite la diffusion et la rend moins
coûteuse sur le plan de la production.
Avec un tirage de 2.500 à 4.000 exemplaires, nous imprimons pour le même
prix un calendrier et une affiche qui
peuvent être exposés partout.
Des cartes postales et flyers ciblés
complètent nos publications.
Nous réalisons en outre un certain
nombre de publications exceptionnelles – le plus souvent en collaboration avec nos partenaires fixes, en
l’occurrence les brochures Ciné-club
Studio 5, Quinzaine, Jeunes Fans de
Ciné et Films de Jadis. En 2015, pour
des raisons budgétaires, nous supprimons la version papier de ce(s)
dernier(s).
Médias sociaux
Nous sommes convaincus que les
impressions papier restent pertinentes
et nécessaires, et nous allons chercher
dans le futur comment nous pouvons
rationaliser leurs coûts.
E-communication
Notre site internet www.cinematek.be
reste un instrument important. Depuis
2013, le site fonctionne en « responsive
web design », facile d’utilisation de
manière mobile.
Le site permet de s’inscrire pour les
newsletters et offre d’autres services :
achat de tickets, réservations au centre
de documentation, achat de livres et
DVD. Pour bénéficier de ces services,
l’usager doit se créer un compte : en
2014, on dénombre 9.557 comptes
francophones actifs et 5.499 néerlandophones, dont respectivement 8.118
et 4.420 souhaitent être informés par
newsletter.
Pour éviter la saturation d’un tropplein d’informations, une politique de
mailing plus ciblée a été introduite
en 2014, a ratio d’une newsletter par
semaine, expédiée à diverses listes de
contacts. Nous souhaitons augmenter ces chiffres, tout en travaillant avec
des listes de contacts plus ciblées,
et en analysant plus étroitement leur
impact. Dans cette perspective, nous
prévoyons de passer en 2015 au plus
convivial Mailchimp.
Le site internet est indubitablement
sujet à amélioration. En 2015, nous
espérons pouvoir faire quelques pas de
plus sur la voie d’une optimalisation – si
nos moyens l’autorisent. Nous envisageons aussi un nouveau shop en ligne
et le catalogue de la bibliothèque sera
adapté (voir précédemment).
Parallèlement au site internet, la présence en ligne de CINEMATEK est
assurée par Facebook, Twitter, YouTube
& Flickr dont nous tirons des bénéfices.
En 2014, Facebook a atteint le cap des
13.000 « likes » (8.203 en 2012 ; 10.144
en 2013). Notre profil montre une croissance continue, et reste un solide outil
complémentaire sur lequel nous pouvons compter pour une promotion à
court ou à moyen terme. Donnée particulière : les visiteurs ne sont pas transférés. Facebook n’est indiqué ni sur
nos publications papier ni sur le site
internet. Presque 60% de nos visiteurs atterrissent directement sur notre
page. Après un certain nombre de tentatives infructueuses, @Cinematekbe
connaît un premier succès continu
sur Twitter. Plus de « followers » (1.465
en 2014 / 649 en 2013) signifie aussi
plus de tweets ; nous avons expédié 852 tweets et avons interagi avec
39 autres utilisateurs. En matière de
contenu, notre compte Twitter véhicule
surtout des nouvelles liées au monde
du cinéma belge et international, tandis
que notre compte Facebook constitue
surtout un soutien à notre programmation propre.
YouTube et Flickr sont principalement
utilisés comme des archives publiques
pour le matériel visuel de nos invités.
Des photos de master classes, introductions, Q&A avec des réalisateurs et
autres personnalités du cinéma aboutissent sur Flickr et sont régulièrement
partagés via Facebook. On retrouve sur
notre canal YouTube CINEMATEKfilms
des captations vidéo de conversations
plus étendues avec des réalisateurs,
tant à CINEMATEK, qu’à BOZAR ou
FLAGEY. Le public peut les y découvrir, en même temps que nos films
numérisés libres de droits (voir chapitre
« Éditions Digitales »).
| 43
r
Cultuurmagazine
bij
GAm VAIlAllTWERPEK
•
2014
FILM
Muze van Visconti
en Fellini te gast
QPretrospectieve
in Bozar
Le Soir Jeudi 3 juillet 2014
36 LACULTURE
Ingmar
Bergman
le maître
..
La Cinematek décline durant tout l’été le génie du réalisateur suédois en huit films.
I
Accords médias
•
En 2014 nos partenaires médias ont été:
–– Cobra.be et Klara
Claudia Cardinale in Otto e mezze, Federico Fellini's film uit 1963. De prent met .oak Anauk Aimee en Marcella Mastraianni speelt zandag in de Antwerpse Cinema Zuid en ap 25
aktaber in de Brusselse Cinematek. FOTO GVA
–– La Première et Musiq’3
–– Agenda
–– FM Brussel
••
–– La Libre Belgique
–– Cinebel
.-
De Italiaanse filmster Claudia
Cardinale (76) komt op 6 oktober naar Brussel. In Bozar
stelt ze de gerestaureerde
versie van Visconti's /I Gattopardo (1962) voor. Los van de
retrospectieve in Cinematek,
is ze zondag in Cinema Zuid
te zien in Otto e mezzo van
Fellini, nog zo'n klassieker.
In de Brusselse Cinematek wardt
-morgen am 19 .30u Les Petroleuses
(1971) vertaand, een Franse kamediewestern waarin Cardinale een
team varmt met Brigitte Bardat. Op
zandag am 18u is Cardinale in de
cyclus Marcella Mastraianni
in
Cinema Zuid van de partij in Otto e
mezze (1963) als de ultieme droamvrauwvan Federica Fellini.
Zulkeretraspectievesbenadrukken
alvast dat de tijd niet mals is vaar de
maaisten der aarde, maar tach .oak
dat ze uiteindelijk meer te bieden
hebben dan hun schaanheid. Dat
geldt zekervaar Claudia Cardinale,
die een cinema-icaan werd, maar
.oak de muze vaar regisseurs als
Luchina Viscanti (Rocco e isuoi Fratelli, Sandra), Sergia Leane (Once
Upon a Time in the West), Federica
Fellini (8 !h) en Richard Broaks (The
Professionals). Ze werd een inspiratiebron, amdatze tegelijkertijd sexy
en mysterieus kan zijn. En magelijk
.oak amdat ze naait uit de kleren
ging.
" Ze naemden mij destijds een seks"EEN VROUW MOn
symbaal", zegt Claudia Cardinale.
"Ik heb me daar naait wat van aanMYSTERIEUS BLIJVEN
getrakken. De beroemde Italiaanse
ENEENMAN
schrijver Alberta Maravia schreef
NIEUWSGIERIG."
een baek aver me nadat hij me
gezienhad. Vanafdatmamentwerd
CLAUDIA CARDINALE
ik een sekssymbaal (lacht). En tach
ACTRICE
heb ik naait naaktscenes gedraaid.
Ik vind naakt het tegengestelde van naief meisje. Maar niets is minder
eratisch. Ik vind dat je de dingen waar. "Ik heb niet een, maar vier
altijd rhysterieus maet laten. Je natianaliteiten. Ik ben Tunesische
maetwat aan de verbeelding averla- van gebaarte, Siciliaanse van aarten. Ja, ik weet dat tegenwaardig
sprang, Italiaanse van natianaliteit
veel actrices uit de kleren gaan, en Franse wat de cultuur betreft. En
maar vaar mij haeft dat niet. Een beraepshalve
heb ik averal ter
vrauw maet mysterieus blijven en wereld gewerkt, van Australie tat
de man nieuwsgierig."
Rusland."
De jange Claudia Cardinale zag er Een naief en makkelijk in te palmen
als een echte Italiaanse uit en als een meisje was ze .oakniet. "Viscanti zei
aait aver mij: 'Ze ziet eruit als een
kat die je kunt strelen. Maar pas ap,
deze kat kan een panter warden en
de jager daden.' Dat ik altijd met
mijn vaeten ap de grond ben gebleven heeft mijn leven gered. Ik ward
slechts een andere persaan wanneerik vaar de camera sta. Wegvan
de camera benikaltijd mezelfgebleven."
Marlan Branda heeft oait zijn versiertalenten ap Cardinale uitgeprabeerd, maar dat ging maeilijker dan
hij had verwacht. " Ik was in Hallywaad taen iemand me zei dat MarIan Branda aan de telefaan was. Ik
began te brullen, amdat ik dacht dat
een vriend een grap wilde uithalen.
En plats haarde ik de stem. Het v,ras
echt Branda. Hij vroeg: 'Kan ik je
antmaeten ?' We spraken af in een
hatel. Taen hij arriveerde, vaerde hij
za'n grote aeteursshaw ap. Hij dacht
echt dat ik gingvallen vaar zijn charmeaffensief. Maar ik bleef daadkalm. We zijn taen beginnen lachen,
want hij besefte dat ik geen gemakkelijke was. Uiteindelijk hebben we
vaoral veel gelachen."
Hae vaelde het vaar Claudia am de
muze te zijn van de twee groatste
Italiaanse regisseurs? "En dan nag
ap hetzeIfde mament. Ik speelde
tegelijkertijd in 8 !h en in Il Gattopardo. Ik draaide als brunette
vaar Viscanti en werd dan een blandine vaar Fellini. Federica was zeer
nerveus dat ik twee films ap hetzelfde mament draaide. Ik maest in
een maand meer dail eens van haarkleur veranderen.Viscanti
was
bavendien tataal anders dan Fellini.
Viscanti symbaliseerde het theater
en de absalute stilte. Je macht niet
lachen, niet praten. Fellini was het
circus.
Iedereen
brulde
en
schreeuwde. Er stand zelfs een telefaan ap de set vaar Marcella, die gek
was ap telefaneren. Federico had
za'n atmasfeer nadig om te scheppen. Ikwas taen nag zeerjang, maar
het had iets am zijn muze te magen
zijn. Ik was de vrauw van zijn dromen. Hij kwam me vaak apzaeken
am met de aura naar het strand van
Ostia te rijden. Dan babbelde en
babbelde hij. Ikwas averdanderd."
CHRIS CRAPS
l est, avec Chaplin et Fellini, l’un
des rares génies du septième art.
Son œuvre est comparable à celle
d’un Beethoven pour la musique
du dix-neuvième siècle ou d’un
Shakespeare pour le théâtre de la Renaissance. Rien de moins.
Cet été, huit chefs-d’œuvre du maître
de Farö seront projetés à la cinémathèque. Tous de pures merveilles, qui
viennent démentir une certaine légende, mal intentionnée, selon laquelle
l’œuvre de Bergman serait seulement
cérébrale, psychologisante et dépressive.
Pour se convaincre de l’inverse, il suffit de prendre le temps de découvrir (ou
de retrouver) ces huit films. La sensualité primale d’Un été avec Monika, tourné
en 1952, fut un électrochoc avoué, pour
les cinéastes alors en herbe de la Nouvelle Vague française, de Truffaut à Godard. Le libertinage bucolique des Sourires d’une nuit d’été rapprocherait
presque Bergman des comédies shakespeariennes.
Plantés dans des décors médiévaux,
Le septième sceau et La source sont des
sommets de mise en scène. On y voit
dans le premier un chevalier disputer
une partie d’échecs avec la Mort en personne. Dans l’autre, on est aussi proche
de l’esprit japonais du Rashomon de
Kurosawa que d’un western mâtiné de
vengeance sanguine et de foi spirituelle.
Les Fraises sauvages sont une tendre
et mystérieuse évocation du temps qui
passe, alors qu’un vieux médecin honoré par une université se retourne sur les
heures douces-amères de son passé.
Le génie du cinéma de
Bergman ? Dans ses films,
chacun retrouve son histoire,
ses nœuds, ses blessures
Reste trois films encore au programme. Tous trois sont habités par la
grande muse du cinéaste, Liv Ullmann.
Ainsi rassemblés, Persona, Scènes de la
vie conjugale et Sonate d’automne
forment à leur façon (involontaire) une
trilogie de la crise. Dans le premier, un
sommet d’inventivité artistique autant
que de tension et de profondeur psychologique, une comédienne mutique tente
de soigner sa dépression auprès d’une
infirmière volubile (Bibi Andersson).
C’est l’histoire d’un transfert d’identité :
la malade guérira, l’infirmière sombrera.
Dans le second, à l’origine destiné à la
télévision, un homme (Erland Josephson) et une femme s’expliquent et
règlent leurs comptes. Dans le troisième, enfin, le bras de fer oppose une
mère (Ingrid Bergman) et sa fille.
La puissance d’identification de ces
films d’affrontements est aussi universelle qu’étourdissante. On n’en sort pas
toujours indemne. Et
c’est là que le cinéma de
Bergman déploie son
génie : chacun y retrouve son histoire, ses
nœuds, ses blessures.
Naissance le 14 juillet 1918 à
En plus d’un demiUppsala.
siècle, Bergman a couFilmographie Entre « Crise »
ché dans la chambre de
(1946) et « Sarabande »
notre imaginaire collec(2003), une quarantaine de
tif ses interrogations sur
films, extrêmement variés, et
le couple, la mort, la
comptant parmi eux une
femme, l’art, la sexualiquinzaine de chefs-d’œuvre.
té, la foi, l’incommuniAucun autre cinéaste n’aura
cabilité, et surtout sur
autant marqué son art. Les
les cicatrices existensommets sont légion : « Motielles de la vie. En cela,
nica », « Le septième
et alors qu’il est l’auteur
sceau », « Les fraises saud’un cinéma souvent
vages », « La source », « Perplanté dans un décor
sona », « Cris et chuchoteprovincial, campagnard,
ments »…
médiéval, d’un autre
temps, l’œuvre de Bergman est à la fois classique et profondément moderne. ■
Un classique
« moderne »
NICOLAS CROUSSE
P. 32-33 GRAND ENTRETIEN
AVEC LIV ULLMANN
LAPETITEGAZETTE
« Shrek » contre le « scexit »
Mike Myers, qui a donné sa voix
et l’accent écossais à l’ogre du
dessin animé Shrek, s’est prononcé en faveur d’un maintien de
l’Ecosse au sein du Royaume-Uni,
à deux mois et demi du référendum sur l’indépendance. Les
membres de « Better Together »
(Mieux Ensemble) jubilent. Il faut
dire que les parents de l’acteur
canadien viennent de Liverpool en
Angleterre… (afp)
Superbe terrasse au jardin.
Resto le Barbavin à La Hulpe
(Guide Delta et Lemaire) Cuisine
française et du terroir. Lunch
14 €, menu soir vin cpr. 38,50 €
(ma. & me.) Menu saveur & terroir
36,50 €. Salle banquets. Superbe
carte de vins. 27 av. Reine Astrid,
La Hulpe 02-653.29.72 Fermé sa.
(23
& dim. www.barbavin.be
Soldes chez Gulliver Big & Tall
Spécialiste vêtements grandes
tailles. Dès le 1/07 -10% à -50%
polos, chemises, sweats, vestons,
pantalons, costumes. Exclusivité :
Polo Ralph Lauren + Paul&Shark
(big sizes) www.gulliver1985.com
160a av. Louise. 02-649.34.81 (51
William et la Grande Guerre
Joe, le plus beau
Joe Manganiello a été élu acteur
célibataire le plus sexy d’Hollywood par People. L’acteur (connu
des amateurs de séries) arrive en
tête des 101 plus beaux mâles du
cinéma américain. Grand, brun,
musclé, barbu (pas trop) et dans
la force de l’âge (37 ans), il dit de
lui (en bon Sicilien) : « J’ai le sang
chaud. » (lesoirmag)
Un portrait du prince William, second dans la ligne de succession
au trône britannique, sera vendu
aux enchères le 1er octobre 2014
au profit de plusieurs fondations
pour la conservation de la mémoire de guerre. Intitulée Paternité, la toile représente le duc de
Cambridge sur fond rouge, le regard tourné vers le côté. Un coquelicot – symbole des soldats et
victimes civiles morts à la
guerre – est épinglé au revers de
son costume noir. (afp)
Rose & Van Geluwe
Généticiens cherchent…
« Après les victoires contre la Russie
et les Etats-Unis, notre nouveau statut de grande puissance nous permet légitimement de revendiquer
une place au Conseil de sécurité ! »
OLIVIER CORTEN
PROFESSEUR DE DROIT
INTERNATIONAL (ULB)
Ixina Auderghem et Berchem
Soldes -50% sur cuisines d’expo.
Offrez-vous une nouvelle cuisine
au meilleur prix Et pour le
Mondial de foot, on remplit votre
nouveau frigo de bière Jupiler!
Ch. Wavre 1163, 1160 Bxl et av.
Charles Quint 576, 1082 Bxl.
www.ixinaauderghem.be
www.ixinaberchem.be
(66
En mai 2012, une équipe de génétique de l’université d’Oxford a
lancé un appel aux musées et collections privées susceptibles de
détenir des poils de Yéti pour
qu’ils leur en cèdent un échantillon. Ils en ont reçu 57 au total.
… poil de Yéti
Les scientifiques ont extrait l’ADN
de trente échantillons, dont ils ont
tous identifié les propriétaires :
ours, cheval, vache, loup, chien,
loup, coyote, homme et raton laveur (sic). Mais le Yéti est resté
introuvable. (afp)
En bons termes
« Des spéléologues ont découvert une immense grotte dans une carrière
de Sprimont. Plus de 3.000 mètres de galeries ont pour l’instant été mis
au jour », pouvait-on lire le 30 avril sur le site RTL.be. Certes, l’auteur
de cette phrase n’est pas tombé dans le piège de la confusion de
mettre au jour avec mettre à jour. Mais écrire que ces 3.000 mètres de
galeries ont été mis au jour ne me paraît pas opportun. Mettre au jour
peut se dire d’un obus ramené à la surface d’un ancien champ de bataille, ou des squelettes découverts dans les ruines de Pompéi, mais
non d’une grotte, quelles qu’en soient les dimensions. Comment corriger cette phrase ? En écrivant par exemple que « 3.000 mètres de galeries ont été découverts ».
CLÉANTE
Soldes Lattoflex
A la literie Van Keirsbilck
Literie & canapés-lits
du 01/07 au 31/07 inclus
Chaussée de Louvain 310
1000 Bruxelles.
02-736.21.03
www.literievk.be
Coraline Fashion
Solde ses collections dès
le 1/07 de -30% à -70%
Basler, Liola, Lucia, Ribkoff,
Caroline Biss, Max-Mara W-E,
Lecomte, Karting, Michèle, ...
Av. Georges Henri 348, 1200 Bxl.
(43 (Woluwe) 02-733.39.26
(76
Le Soir Vendredi 7 mars 2014
34 LACULTURE
LA GRANDE GUERRE EN FILMS ET EN JOUETS
La grande boucherie de 1914-1918
Les cinémathèques
d’Europe ont numérisé
et publié leurs archives
d’époque. Entretien
avec Nicola Mazzanti,
président de l’association des cinémathèques
européennes.
14-18 inspire aussi
le cinéma d’animation.
Petit tour à Anima.
A Bruxelles, une extraordinaire collection
de jouets guerriers.
ENTRETIEN
l’occasion des célébrations
du centenaire de la première guerre mondiale,
26 cinémathèques européennes
ont collaboré pour mettre en ligne
gratuitement 600 heures de films
d’époque. Sur le site internet du
projet European film Gateway, les
internautes de toute l’Europe
peuvent découvrir des images de
la guerre des Balkans, la bataille
de l’Yser du côté des tranchées allemandes ou encore des documentaires sur les femmes et les
enfants restés à l’arrière. Le
conservateur de la Cinémathèque
Royale de Belgique Nicola Mazzanti a suivi le projet de près.
Nicola
Mazzanti.
Que trouve-t-on sur le site ?
5.000 documents dont 2.700 fictions, documentaires, ou actualités produites pendant la guerre
et après la guerre 14-18. Les cinémathèques des pays belligérants
ont numérisé et mis en ligne
toute leur collection sur le sujet.
C’est la première fois que le public a accès à toutes ces images. Il
n’y a eu aucune sélection. On
peut voir le point de vue des
deux côtés. Par exemple, sur la
Belgique, on a des images belges,
françaises, anglaises, et des
images tournées par les Allemands durant l’Occupation. Ce
sont les mêmes lieux mais deux
regards différents.
A
pas la première guerre du siècle
mais la première où le public
voit des images. Au point que en
1916, le film qui a le plus grand
succès au box-office est un documentaire anglais sur la bataille
de la Somme, The Battle of the
Somme. Aujourd’hui, on peut le
visionner sur le site mais il n’a
rien d’intéressant car on ne voit
pas grand-chose. Les images ne
sont pas tournées sur les champs
de bataille parce qu’on ne voulait pas montrer le front à
l’époque. On voit les soldats qui
partent et qui rentrent. C’est là
que commence la médiatisation
de la guerre qu’on peut comparer
à l’imaginaire des guerres plus
contemporaines.
Avez-vous fait des découvertes ?
Oui. Deux films avec des images
identiques peuvent donner deux
messages totalement opposés.
On a trouvé un documentaire
sur l’héroïsme et la force des
sous-marins allemands. Les Anglais ont récupéré les mêmes
images et ont fait un film sur la
cruauté de ces mêmes sous-marins. C’est en les mettant l’un à
côté de l’autre qu’on l’a remarqué.
Autre exemple : le film sur la
martyre belge Edith Cavell. On
s’est rendu compte qu’il y avait
deux fins différentes. Une pour
la Belgique et une pour le reste
de l’Europe. Dans le final belge,
on la fusille et elle meurt. Mais
dans la version internationale,
l’officier allemand donne l’ordre
de la tuer et les soldats allemands refusent de tirer. C’est
l’officier allemand qui tire avec
son pistolet. Le message est
clair : les mauvais, ce sont les officiers allemands.
Les cinémathèques vont-elles
s’associer pour numériser
d’autres périodes de l’histoire?
Le problème c’est que c’est un
projet financé à 50 % par l’Europe et à 50% par les institutions. Malheureusement, l’Europe a décidé de ne plus subsidier ce type de projet. Pour eux,
chaque pays doit investir dans
la numérisation de ses archives.
LACULTURE 35
Le nouveau Festival L’Âge D’or a jouit d’un
comme si vous y étiez
large animation
intérêt médiatique pour cette première
Ils ont
version.
redessiné
n cette année du Centenaire de la
E Première
Guerre, l’initiative
prend tout son sens : Anima, comme
C’est une erreur grave parce que
ce projet montre bien qu’il n’y a
pas un patrimoine belge ni un
patrimoine autrichien, etc. C’est
un patrimoine européen.
Je déteste l’idée d’élever nos enfants dans un monde où on ne
sait pas montrer les images de la
Shoah, l’assassinat de Kennedy,
ou la construction du mur de
Berlin. Evidemment qu’elles
existent, elles appartiennent
aux cinémathèques. On ne peut
pas les voir si elles ne sont pas
numérisées. ■
la Der
deux autres festivals d’ailleurs (Annecy et Stuttgart), consacre une partie de
sa programmation à ce conflit jusqu’ici surtout évoqué par les peintres,
les cinéastes et les écrivains. Quelques
animateurs s’y sont mis, ces dernières
années : les neuf courts-métrages sélectionnés seront projetés une nouvelle fois ce vendredi soir à Flagey.
Ils viennent de France, du Canada,
de Belgique, de Nouvelle-Zélande ou
d’Angleterre, et ils ont à leur tour posé
un regard sur cette autre apocalypse
survenue voici un siècle. Dans Lettres
de femmes, Augusto Zanovello, lauréat
(attendu) du Cartoon d’Or remis à
Toulouse en septembre dernier et Prix
du Public à Annecy, évoque les morts,
les blessés, les fameuses « gueules cassées »… L’humain fragile, broyé par
cette première guerre industrielle.
L’artiste, sur le fil du pathos, a opté
pour l’animation en volume, du carton
et du papier, une technique permettant de la profondeur.
Poppy, de James Cunningham, est
Une des
déception
cependant : l’article très
Ders
intéressant rédigé par un journaliste de De
Morgen n’a finalement pas été publié, considéré comme étant trop niche. Notre hôte, le
réalisateur chinois WANG BING a reçu les
exposition La guerre des jouets belges à la Maison Autrique
Des pages entières, dans
différents jourmêmes éloges. Le programme « Temps de
naux, et le journal télévisé de la RTBF ont
pause » sur Musiq’3, lui a dédié une heure
parlé élogieusement de l’EUROPEAN FILM
pour une interview particulièrement intéresGATEWAY 1914, projet unique qui a rassante en traduction simultanée.
semblé 27 cinémathèques d’Europe, dont
CINEMATEK, autour de la numérisation de
L’ÂGE D’OR FROM PRIZE TO FESTIVAL
leurs films sur la Première Guerre mondiale,
mis en ligne sur un site gratuitement accessible via une base de données commune.
La Première, première émission radio de la
RTBF, a consacré sur son site une rubrique
hebdomadaire, assurée par notre collègue Géraldine Cierzniewski, qui a présenté
un film avec un lien direct vers le site EFG.
Dans le même contexte, le DVD 14’18 a pu
compter lui aussi sur l’attention de la presse.
© THIERRY
DU BOIS.
Quel est l’intérêt du projet ?
Entre 1914 et 1918, on comprend
lentement la force propagandiste des images filmées. Ce n’est
Propos recueillis par
FLAVIE GAUTHIER
Archives sur
www.europeanfilmgateway.eu
Les canonnades, qui ont retourné la terre, fondent les corps
dans un terrible alliage de boue
et d’acier brûlant
Le projet porté par l’European film Gateway rassemble 5.000 documents dont 2.700 fictions, documentaires, ou actualités produites
pendant la guerre et après la guerre 14-18. © D.R.
n 1914, à l’arrière des lignes, la
E
vie continue et les enfants
jouent pour ne pas voir l’atrocité du
quotidien. La Fabrique belge de
jouets, le Jouet belge, le Jouet liégeois… rivalisent d’imagination
pour contourner la pénurie de matières premières et créer des jouets
de chiffon ou de carton-pierre. Le
peintre Amédée Lynen dessine des
armées de bois. Guerre et Jouet rassemble à la Maison Autrique un panorama de la production de jouets
en Belgique pendant la Première
Guerre mondiale. Ces pièces proviennent de la collection personnelle
de Paul Herman, l’auteur du livre
Les Petits soldats de la Grande
Guerre. Il nous a guidés pas à pas
dans cette exposition qui en dit long
sur la génération sacrifiée de 19141918.
« Le but est de montrer que le jouet
fait partie de la vie. En 1914, les
jouets étaient réservés aux classes
supérieures de la société. La majorité
de la population avait du mal à
manger, à se chauffer, à s’habiller.
Pour que la situation ne devienne
pas explosive, les plus riches ont
contribué à des œuvres pour le soulier, le vêtement, le jouet. L’exposition montre notamment des pièces
créées pour l’Œuvre belge du jouet.
Les manufactures employaient des
blessés et des mutilés de guerre. Cela
permettait d’aider les victimes du
conflit à ne pas tomber dans la pauvreté. Côté français, il y avait des
ateliers entiers de fabrication qui
fonctionnaient exclusivement avec
des blessés à Bordeaux, à Alger…
Certains jouets étaient même exportés jusqu’aux Etats-Unis où ils
étaient proposés dans des ventes de
charité. »
A la différence de la France, la Belgique était entièrement occupée, en
dehors du réduit de l’Yser. Les fabricants étaient tenus à l’œil par la censure allemande. A l’époque, le plus
grand producteur de soldats de
plomb au monde était l’anglais Britains : « Il avait à son catalogue une
tranchée en métal avec un mécanisme qui faisait exploser les soldats ! Ce jouet a été fort critiqué et
34
s’est mal vendu. C’est devenu une
pièce rarissime dont la valeur dépasse aujourd’hui les 100.000 dollars. Il n’était évidemment pas question d’importer ce jouet pendant la
guerre. Chez nous, des séries de soldats de plomb ont été produites sur
les batailles d’Ypres ou de Soissons
en 1915 mais le public belge n’était
pas très preneur. Il y avait des victimes de la guerre dans toutes les
familles… »
Alors que les adultes se faisaient
saigner sur les champs de bataille,
les jouets les plus prisés des enfants étaient des fanfares ou
des défilés. « L’essentiel
du jouet belge était
pacifiste. Côté français, on fabriquait par contre
en zone libre des
tirailleurs sénégalais ou des figurines à la gloire de
Joffre et de Clemenceau.
Les petites filles françaises
avaient leur poupée patriotique “Notre pays, c’est l’Alsace”,
qui a eu le prix de la Poupée
en 1915. Parmi les jouets célèbres produits en Belgique,
on retrouve dans l’expo, le
modèle réduit du Béguinage de Dixmude, qui venait d’être détruit lors de la
première bataille de l’Yser. On
pouvait ainsi jouer à raconter
ce qui s’y était passé en toute innocence… Il y avait aussi un
champ de foire avec sa baraque à
frites, ses lutteurs, son manège…
Dans le registre patriotique, il y
eut la poupée de la reine Marie
Louise, à la tête en biscuit. Elle figure également dans l’exposition. » ■
DANIEL COUVREUR
Guerre et jouet, jusqu’au 19 novembre,
Maison Autrique, 266 chaussée de Haecht,
1030 Bruxelles, mercredi au dimanche,
12 à 18 h. Infos : 02-215.66.00
et [email protected].
Les Petits soldats de la Grande
Guerre, Paul Herman, Glénat.
Extrait de « Lettres de femmes » d’Augusto Zanovello.
© PICTOR MEDIAS XBO FILMS.
inspiré par une histoire vraie : deux
soldats néo-zélandais coincés derrière
les lignes ennemies découvrent un bébé sous les cadavres de ses parents.
L’un veut le sauver, l’autre pas… Animation numérique et « performance
capture » distinguent ce film écrit par
l’arrière-petit-fils d’un des deux fantassins et tourné en partie chez Weta
La venue
deESSAYEUR
CLAUDIA CARDINALE a été
FONDEUR,
ET AFFINEUR
DEPUIS
suivie par
de1920
nombreuses chaines de télévisions (VTM, RTL, VRT, RTBF, Tvbrussel
et Télé Bxl), qui ont eu l’opportunité unique
de faire des entretiens individuels avec la
grande artiste.
Digital, les camarades de jeu de Peter
Jackson.
Le jour de gloire, court-métrage en
« stop motion » de Bruno Collet, nous
plonge au cœur d’un souterrain, où un
poilu attend le début de l’offensive. Les
canonnades, qui ont retourné la terre,
fondent les corps dans un terrible alliage de boue et d’acier brûlant. Le réalisateur s’est inspiré de la correspondance entretenue par les soldats avec
leurs proches restés à l’arrière, mais
aussi, précise-t-il, des Croquis de
guerre du peintre breton Mathurin
Méheut.
Si c’est une autre technique qui a été
mise en œuvre dans La tranchée de
Claude Cloutier, la démarche de ce
réalisateur canadien est identique :
donner à voir, à ressentir ce lien terrible avec la terre. Et puisque C’était la
guerre des tranchées, comme l’a dessinée Tardi, on n’en remontera pas plus
avec La détente, du tandem Pierre Ducos/Bertrand Bey. Le ton est plus
drôle, encore que… Ici, le soldat s’est
évadé de la réalité pour aller livrer bataille dans un univers de mirlitons et
de joujoux.
Ce 14-18 : La Grande Guerre vue par
les animateurs (réservé aux 16 ans et
plus à Anima, disponible en DVD) est
une coproduction entre Folioscope et
Les Films du Nord. Une caution artistique, à laquelle s’ajoute la scientifique, celle de l’Historial de la Grande
Guerre à Péronne, partenaire de cette
excellente « compile ». ■
2
DIDIER STIERS
Vendredi 7 mars, 22 h, Studio 5.
Info : www.animafestival.be.
DVD : distribution Twin Pics, 16,99 euros.
Un soldat-jouet
avec un casque
à pointe.
© GLÉNAT.
Into the breach for
experimental film
THE SELECTION OF OLIVIER DEKEGEL:
AGE IS …
(STEPHEN DWOSKIN)
THE SELECTION OF NICOLA MAZZANTI:
BABY, I WILL MAKE YOU SWEAT
(BIRGIT HEIN)
“Stephen Dwoskin (1939-2012) was one of the most original
talents of modern cinema. His oeuvre is inextricably linked to the
partial paralysis that he suffered throughout his life after catching polio as a child. The oeuvre focuses on desire, facial expressions, sharing, and it depicts the ‘imaginary solutions’ to a reality
that must be reconstructed if you have a disability.”
“Age Is... is both a hard and tender film in which the director sets
out to depict the beauty and unique character of ageing faces and
bodies with almost amorous attention to detail. It is a complex
film that was conceived in the act of sharing: on the eve of his
own death, Dwoskin invited some of his friends to film old age.
Although it is not his best film, it is overwhelming and demonstrates that his genius lay in editing and the use of diegetic music.”
“Filmmaker, event programmer, (polemical and highly idiosyncratic) critic, and lecturer Birgit Hein has simply been the icon of
German avant-garde cinema since the 1960s. She wrote the very
first work on the history of European avant-garde film and was
a participant and witness of the Festival of Experimental Film in
Knokke back in the day.”
“Her Baby, I Will Make You Sweat, which was released in 1995, is
not only innovative qua form, it is – honestly – incredibly beautiful. When it was released, the film ignited endless polemics.
Baby, I Will Make You Sweat treats sexuality, race relations, hidden colonialism, and still has the power to educe heated debate
and make its viewers feel uneasy. This makes it the perfect film
to open the L’Âge d’Or festival!”
METAUX VENDUS OU ACHETÉS :
Hk%Zk`^gm%ieZmbg^%iZeeZ]bnf%kah]bnf%bkb]bnf'
MATIÈRES :
=®\a^ml]^[bchnm^kb^%![ZeZrnk^l&ihebl&ebfZbee^l
ob^behk"%]®\a^ml]^gmZbk^l%
]®\a^mlbg]nlmkb^el\Zmah]^l!k®lbg^l&[ZeZrk^l&]^ll^kmb"
ADRESSE :
Kbc_lmkZZmgˆ*%:go^kl+)*1
!;^e`bjn^"M®e$,+!)",,,00*0,
?Zq$,+!)",,,00*02
36
CULTUUR & MEDIA & WETENSCHAP
UW GIDS VOOR HART EN HOOFD
DE STANDAARD MAANDAG 6 OKTOBER 2014
Canvas a réalisé le superbe documentaire
sur l’histoire de la Cinémathèque, BELFILM
CINEMATEK, qui a trouvé écho dans Humo
et De Morgen.
Le programme, à l’occasion des 60 ans de
l’Union de la Critique de cinéma, a reçu un
large écho compte tenu de l’implication
dans la programmation de nombreux critiques de cinéma.
POURQUERY
lZ]k^ll^Znqikh_^llbhgg^el^mZnqikbo®l'
POURQUERY
POURQUERY.BE
Le Soir Vendredi 7 mars 2014
44 |
Dixit
Démarques de -30% à -70%
sur les collections de vêtements
printemps-été hommes et dames.
2 av. de Tervuren, 1040 Bxl.
Parking privé de 9h30 à 18h30
+ samedi de 9h30 à 17h30.
Fermé le lundi. 02-735.78.00 (35 Pour le troisième âge canin
Aeonpet, la branche spécialisée
Menu Soleil à 16 €
M.L.B. soldes monstres
du géant de la distribution Aeon
Asperges vinaigrette ;
M.L.B. solde tout : costumes,
dans le business des animaux doHomard Baby grillé (+ 2 €) ou
vestons, pantalons, parkas,
mestiques, inaugure lundi probrochette de boeuf provençale; vestes autrichiennes, impers...
chain sa première maison de refraise melba.
Le must pour homme/dame.
traite multiservice canine dans
A déguster à l’Henri 1er
Soldes M.L.B. av. Tervuren, 89.
son centre commercial de MakuAv. de Messidor, 181 - 1180 Uccle. Tél. 02-734.50.95 Parking aisé.
hari, dans la banlieue est de ToTél. 02-345.26.29
(38 A ne pas manquer!
(47 kyo. (afp)
AC HAT OR
Le DVD: « Bruxelles ville en images » a bénéficié d’un large intérêt de la part des médias.
De nombreux articles se sont suivis, en un
effet de boule de neige, dans Brussel deze
Week, La Capitale, De Morgen, De Zevende
Dag, De Standaard, VivaCité, Weekend
Knack,... Nos autres DVD jouissent aussi
d’une large attention médiatique.
Cet été, huit chefs-d’œuvre du maître de Farö seront projetés à la Cinematek. © D.R.
GROUPE ESSAIS
En 2014 également, CINEMATEK a
bénéficié d’une large attention médiatique. En moyenne, chaque jour a paru
une notification dans la presse à propos de nos activités publiques. Nous
avons connaissance d’environ 300
parutions dans la presse écrite et 200
dans la presse audiovisuelle. En réalité il y en a davantage, car il y a un certain nombre de contributions dont nous
n’avons pas eu connaissance, parmi
lesquelles de nombreuses publications online. CINEMATEK est aussi fréquemment apparue à l’écran du fait des
nombreux enregistrements télévisés
dans nos locaux. Ainsi tvbrussel a diffusé une émission spéciale avec tous
les jeunes réalisateurs flamands sortis de Sint-Lukas ; et ARTE a enregistré
un épisode de « Quai des Belges » avec
Hadja Lahbib et Bart Moeyaert. Nous
pouvons toujours compter sur une collaboration très fructueuse avec Cobra.
be, Agenda, Focus Knack et Focus Vif
(avec qui nous organisons aussi les
Focus Nights), De Morgen, La Libre,
Le Soir, La Première, « 50° Nord » sur
ARTE, KLARA (e.a. « Happy hour »),
FM Brussel, De Standaard (plus précisément la Punchlijst)… 2014 a également vu de beaux projets avec Radio
1, Canvas (Belfilm), Trends et Le Journal
du médecin / De Artsenkrant. Nous
aimerions collaborer de manière plus
intense avec Moustique, Humo, De Tijd
et L’Écho. La collaboration avec le programme « Place Royale » de RTL TVI
ne s’est pas vraiment déroulée comme
nous l’espérions. Les programmateurs souhaitaient travailler à l’élaboration d’une série autour de notre matériel
d’archives sur la maison royale, mais le
projet a provisoirement échoué après un
épisode. À l’étranger, l’attention médiatique pour CINEMATEK est relativement limitée. Certains projets de restauration ou certaines participations à des
festivals ont suscité quelques articles
mais rien de plus. Nos communiqués de
presse sont systématiquement envoyés
à un certain nombre de journalistes français, mais jusqu’ici, sans résultat.
Vrijdag 26 september
© PHOTO NEWS.
Présence
médiatique 2014
12¥ijdag
GEEN
REGELTJES
MEER
voor Claudia Cardinale
La célébration du travail d’Edith Kiel et Jan
Vanderheyden, sous la forme de double
publication (livre et DVD) « Edith Kiel &
Jan Vanderheyden, pioniers du cinema flamand » sortie à l’occasion des 80 ans du
film phare du cinéma flamand, De Witte,
a eu son lot de bonnes critiques, notamment sur le programme diffusé sur Radio 1,
Interne Keuken. Le film de Pierre Coulibeuf
sur Jan Fabre a été largement relayé (entre
autres par Het Journaal), la fameuse « affaire
des chats » qui a touché Jan Fabre en 2012
aura certainement joué un rôle.
| 45
TV–RADIO–ONLINE
FM BRUSSEL
–– 07.01: «Asta Nielsen» (Peter Rotsaert) - King
Kong, Johan De Smet
–– 26.02: «Carte blanche Michaël Borremans» King Kong, Johan De Smet
–– 13.05: «Billy Wilder» (Peter Rotsaert) - King
Kong, Johan De Smet
–– 21.05: «Enemy Sisters of Hollywood » (Peter
Rotsaert) - King Kong, Johan De Smet
–– 18.06: « Cannes in Brussel : Quinzaine des réalisateurs » (Micha Pletinckx) - King Kong, Johan
De Smet
–– 29.08: « Visconti » (Peter Rotsaert)
–– 25.09: « DUO Alex Stockman»
–– 10.12: « Mike Leigh » (Micha Pletinckx) - King
Kong, Johan De Smet
RTBF
Musiq’3
–– 12.03: « Rapsodia Satanica » (Nicola Mazzanti) Le point du jour, Pascal Goffaux
–– 28.03: « Cinéma roumain » (Fernand Denis) Revue de presse culturelle
–– 08.05: « DUO Olivier Masset-Depasse » Pascal Goffaux
–– 01.06: « Alan Parker » - Le classiq’ des cinés
–– 20.06: « Quinzaine des réalisateurs » (Micha
Pletinckx) - Journal, Pascal Goffaux
–– 11.09: « Caligari » (Nicola Mazzanti) - Anne Mattheeuws
–– 11.09: « Assunta spina » (Eric de Kuyper) - Infos culturelles
–– 11.09: « Restaurations » (Nicola Mazzanti) - Temps de pause
–– 14.09: « Caligari » (Nicola Mazzanti) - Pascale
van Lerberghe
–– 14.09: « UFA Filmnights » (Nicola Mazzanti) - Pascale van Lerberghe
–– 05.10: « Le jour se lève » (André Joassin) Pascale van Lerberghe
–– 09.11: « dvd 14’18 » - Bénédicte Rochet
–– n.d.: « O. Clinckaert » - Pascal Goffaux
La Première
46 |
–– 02.03: « Reportage European Film Gateway »
(Nicola Mazzanti, Bruno Mestdagh, Géraldine
Cierzniewski, Jean-Paul Dorchain)
–– 14.03: « Reportage European Film Gateway »
(Nicola Mazzanti, Bruno Mestdagh, Géraldine
Cierzniewski)
–– 17.03: « Programme WO I » (Géraldine Cierzniewski) - Un jour dans
l’histoire
–– 11.05: « Comment vivait-on en 1914 ? »
(Géraldine Cierzniewski) - (Marianne Klaric)
–– 21.05: « Sœurs ennemies Hollywood » (Muriel
Andrin) - Un jour dans l’histoire
–– 02.06: « 20 capsules European Film Gateway »
(Geraldine Cierzniewski)
–– 02.07: « My own private Idaho, Gus Van Sant »
(Olivier Dekegel) - O positif magazine, Lionelle
Francart
–– 09.07: « Akahige: Barberousse , Akira
Kurosawa» ( Olivier Dekegel) - O positif magazine, Lionelle Francart
–– 16.07: « Shock corridor, Samuel Fuller » (Olivier
Dekegel) - O positif magazine, Lionelle Francart
–– 23.07: « Incompreso, Luigi Comencini » (Alain
Berenboom) - O positif magazine, Lionelle
Francart
–– 30.07: « Viskningar och rop: Cris et chuchotements, Ingmar Bergman » (Geraldine
Cierzniewski) - O positif magazine, Lionelle
Francart
–– 06.08: « Dead ringers, David Cronenberg » (Geraldine Cierzniewski) O positif magazine, Lionelle Francart
–– 13.08: « Born on the 4th of July, Oliver Stone »
(Geraldine Cierzniewski) - O positif magazine,
Lionelle Francart
–– 20.08: « Philadelphia, Jonathan Demme » (Alain
Berenboom) - O positif magazine, Lionelle
Francart
–– 20.08: « Gabin » (Nicola Mazzanti) - Tout le
monde prend l’R
–– 27.08: « L’enfant sauvage, François Truffaut » (Olivier Dekegel) - O positif
magazine, Lionelle Francart
–– n.d.: « Cinéma italien & Fellini » (Nicola Mazzanti
& Galeries) - Tout le monde prend l’R
–– 02.10: « Le jour se lève face à la censure de
Vichy » (Laurent Vanclaire) - Un Jour de l’histoire
–– 09.10: « L’Âge d’Or» (Olivier Dekegel) - Entrez
sans frapper
–– 11.12: « Le Front du Nord : des Belges dans la
guerre d’Algérie » - Un jour dans l’histoire
Arte Belgique
–– 10.02: « Amos Kollek »
–– 24.02: « Otar Iosselliani »
–– 03.03: « EFG » (Nicola Mazzanti & Muriel Andrin)
–– 06.03: « ciné grec »
–– 06.05: « Billy Wilder » - 50° Nord
–– 06.05: « Afrique du Sud » - 50° Nord
–– 07.05: « Alain Tanner » - 50° Nord
–– 19.06: « Kinshasa beat & Marc-Henri
Wajnberg » - 50° Nord
–– 24.06: « Fellini »
–– 17.08: « François Chamaroux » (par Wrongmen
productions) - Babel Express (série pour l’été
2014 sur personnalités artistiques belges)
–– 15.09: « Visconti »
–– 15.10: « Piccoli» - 50° Nord
–– 17.10: « Le Jour se lève » - 50° Nord
–– n.d.: « Gustav Deutsch » - 50° Nord
–– 28.11: « Alec Guiness » - 50° Nord
–– 01.12: « Roberto Rossellini » - 50° Nord
–– 09.12: « Enregistrement Quai des Belges »
–– 16.12: « Mike Leigh »
–– 19.12: « Lauren Bacall »
ANDERE
–– 24.11: VivaCité: « dvd Brussel, gefilmde stad »
(Roel Jacobs)
–– 09.04: Cinéstation: « European Film Gateway »
(Alain Lorfèvre)
RTL
–– 22.01: « archives funérailles Leopold III » (Patrick
Weber) - Place Royale
–– 03.12: « dvd Brussel, gefilmde stad » (Roel
Jacobs) - Alexandre Carette
VRT
Radio 1
–– 04.04: « Belgium’s most wanted: het
Filmarchief » (Bruno Mestdagh) - Braakland
–– 23.08: « CINEMATEK goes digital : Andy
Warhol & MoMA » (Bruno Mestdagh) - Bar du Matin
–– n.d.: « Marvel vs. DC » - Vandaag, Ward Verrijcken
–– 13.09: « 80 jaar De Witte » (Roel Van de Winkel) - Bonus, Sara Van
Boxstael
–– 27.09: « De Witte, J.Vanderheyen, E.Kiel » Interne keuken, Dirk Van Engeland
PRESSE
Cobra.be
–– 04.03: « Filmfestival rond de nieuwe Griekse
film »
–– 06.03: « Rapsodia Satanica »
–– 02.04: « Venster op Roemenië »
–– 16.05: « Doctor Fabre will cure you »
–– 02.06: « Fellini » - Ward Verijcken
–– 15.08: « UFA nights »
–– 11.09: « Edith Kiel & Jan Vanderheyden »
–– 12.09: « Philippe Berthet »
–– 20.11: « Ana Torfs »
–– 11.12: « Rossellini »
Deredactie.be
–– 10.09: « Edith Kiel & Jan Vanderheyden »
Eén
–– 02.04 & 13.04: « Activiteiten voor kinderen » Vlaanderen Vakantieland
–– 13.05: « Doctor Fabre will cure you » - Het
journaal
–– 30.11: « dvd Brussel, gefilmde stad (Roel
Jacobs) + reportage Marc Didden als gids in
Brussel » - De Zevende Dag
Klara
–– 12.03: « Rapsodia Satanica » (Nicola Mazzanti) - Espresso
–– 20.06: « Quinzaine des réalisateurs » (Micha
Pletinckx) - Happy hour (Heidi Lenaerts)
–– 24.09: « dvd De Witte » (Roel Vande Winkel) - Pompidou, Christophe
Verbiest
–– 7.11: « Maudite soit la guerre » (Bruno Mestdagh) - Happy Hour
–– 13.12: « Vlaamse volksfilm » - Schone kunsten, Kurt Van Eeghem
–– n.d.: « dvd 14’18 » (Erik Martens) - Karen Billiet
–– Canvas
–– Canvas: 16.05: « Doctor Fabre » - Hoera Cultuur!
–– Canvas: 12.09: « Philippe Berthet » - Hoera Cultuur!
TÉLÉBRUXELLES
–– 07.04: « Hammer» (Nicola Mazzanti) - Journal quotidien du BIFF
–– 24.06: « Quinzaine des réalisateurs » (Micha
Pletinckx) - David Courier
–– 30.10: « dvd 14’18 » (Leen Engelen)
–– 26.11: « dvd Brussel, gefilmde stad » (Roel
Jacobs )
PRESSE NL
Brussel deze week
–– 23.01 Trains, larks and the king of England
–– 06.02 ‘Slakken zijn dol op sm’ . Van blue velvet
tot zigzagkind
–– 08.05 ‘I just show the mystery of life’
–– 15.05 Gaan ons vanaand fliek toe?
–– 28.05 Nieuwbouw in film
–– 05.06 Spot op Europese cinema
–– 12.06 Flagey voert nu al tempi op
–– 19.06 Alleluia, the directors’ fortnight!
–– 26.06 Alle wegen leiden naar Rome - Tutto Fellini
–– 01.08 The talented Mr. Hoffman
–– 11.09 Tentoonstelling rond filmaffiches
–– 18.09 “Hij hield van pellicule zoals een beeldhouwer van marmer’
–– 18.09 Wang Bing’s family tree
–– 9.10 Into the breach for experimental film
–– 27.11 Brussel, gefilmde stad
–– 4.12 Cinefiele boekenverkoop
–– 4.12 Doe ons maar een Guinness
–– 18.12 De fantasieën van een
Hollywoodzonderling
Cobra.be
–– 02.07 Fellini en de hete filmzomer van
CINEMATEK
–– 12.09 Dromen met de tekenpen in de hand
–– 19.09 De prins en de actrice
–– 09.10 L’âge d’or-festival leeft op in Brussel
–– 10.12 Roberto Rossellini
De Standaard
–– 25.07: weekoverzicht tv brussel
–– 20.08: « Filmmagazine: een gesprek met regisseur Eric De Kuyper » - Bruno Op de Beek
–– 18.11: alumni Sint Lukas (Adil Er Arbi, Bas
Devos, …)
–– 21.11: « dvd Brussel, gefilmde stad » (Bruno
Mestdagh & Katrien Van Mechelen ) - Peter Van
Goethem
ANDERE
––
–– 03.09: Agencia Efe: « CINEMATEK » - Raquel
Castan
–– 19.02: New Europe Studios: « European Film
Gateway » (Nicola Mazzanti) - Andy Carlin)
–– Radio Campus /03.12: «Focus Night»
–– 02-23-27.03: Radio Panik: « Cinéma grec contemporain, Theo Angelopoulos et Anthologie du cinéma grec » (Tonie De Waele) - La Grèce qui voyage
––
––
––
––
04.06 Brussel biedt uitstalraam Europese film
17.07 4x Philip Seymour Hoffman
27.09 Edith Kiel & Jan Vanderheyden
20.10 ‘Rus uit België’ brengt blitzbezoek aan
Brussel
Focus Knack
––
––
––
––
––
––
26.03 Iedereen komt als je Theo roept
30.04 Laat duizend zwepen knallen
3.09 Luchino Visconti: De rode baron
01.10 L’âge d’or heeft heimwee naar Knokke
17.12 So long, Lauren
17.12 In Belgische velden
Trends
–– 06.03 Griek eet vogelzaad
–– 10.04 Bagdad aan de Somme
––
––
––
04.01 De eerste vrouwelijke filmster
11.01 Winterjazz
01.02 Vrouw(on)vriendelijke feminist
8.03 Geboorte van de filmdiva
26.04 Pride & no prejudice
3.05 Rode.roze cinema
31.05 Don’t cry for me, Brussels
28.06 Kinshasa beat
5.07 Internationale karakterkop
10.07 Cinema was mijn seksuele opvoeding’
12.07 Le maltèse falcon
19.07 Philip Seymour Hoffman
30.08 Claudia - sirene - Cardinale
02.10 Arletty kan weer douchen
04.10 L’âge d’or
06.10 Geen regeltjes meer voor Claudia
Cardinale
05.11 De grote oorlog in de Belgische film
14’18
29.11 Stille armoede
06.12 J.M.W. Turner, de filmmaker
06.12 Kritieke cinema
DM. City Brussel
–– 01.07 De culturo
–– 01.10 “Er is niks Belgischer dan Brussel”
––
––
––
––
––
––
––
––
––
––
––
––
––
––
––
––
––
––
––
––
–– 16.10 De achterkant van China
Andere
–– 01.01 75.000 films - een reis door de coulissen
van een filmarchie - Beeld Expressie
–– 10.01 Super Scorsese-special - METRO
–– 08.04 Uit de zevende kunst - Humo
–– 27.06 Hommage aan Fellini, Lorre en Gabin
- Artsenkrant
–– 05.09 Gracieus als een tijgerkat - Artsenkrant
–– 25.09 Film als materie - H ART
–– 26.09 Bella Claudia! - Gazet van Antwerpen
–– 01.10 Terug naar de basis - Vertigo
–– 04.10 Go west - Het Nieuwsblad
–– 17.12 Zie Brussel groeien - Weekend Knack De Morgen
–– 28.01 ‘Wat andere Europeanen opwindt, daar
lachen wij om’ –– 04.06 ‘Franse films? Ik zou niet weten wat dat
is’
–– 20.06 CINEMATEK toont Cannes-rebellen in
afgeslankte vorm
–– 04.10 Edward Hopper - the movie
–– 17.11 Ontluisterend beeld van China
–– 19.11 Depardieu declameert
–– 28.11 Brussel, in beweging sinds 1897
–– 06.12 Russen in New York
––
––
––
––
––
––
––
––
––
––
––
––
––
––
––
––
TV BRUSSEL
De Tijd
PRESSE FR
Brussel deze week
––
––
––
––
––
––
––
––
––
––
––
––
––
––
06.02 Kollek est de retour
27.02 Offscreen
06.03 Inimitable Otar
27.03 Le dernier moderniste
10.04 “Avant, il n’y avait rien”
30.04 Billy L’idole”
30.04 Et fier .ère de l’être
22.05 “Docteur Fabre will cure you”
25.06 Toutes toiles dehors (Titanic & co)
28.08 “Claudia Cardinale panthère ou guépard”
04.09 L’esthète du cinéma italien
11.09 Les 142 vies de Claudia Cardinale
02.10 Luis, Jean-Luc, Léos... et les autres
27.11 La musique et les mots transfigures
Focus Vif
––
––
––
––
––
––
––
––
––
––
––
––
––
––
––
––
––
––
––
03.01 Hommage à Eliane
24.01 La guerre de 100 ans
24.01 Que Serra sera
31.01 Kollek et les femmes
21.02 Focus night: Attenberg
03.03 Le labyrinthe de sang . Films de culte
07.03 Un film et son époque
14.03 Master class Cédric Klapisch
28.03 Focus night: les vacances de Monsieur
Hulot
04.04 Le cinéma roumain, de A à Z
24.04 Cycle BillyWilder
25.04 Focus Night: fight club
02.05 Avos fouets!
02.05 Bruxelles voit rouge avec Wakamatsu
20.05 Visiting professor
23.05 Focus Night: suspicion
13.06 La Quinzaine à la CINEMATEK
13.06 Le franc-tireur
20.06 Federico Fellini
––
––
––
––
––
––
04.07 Noir de noir
11.07 Au cœur du naufrage
15.08 Marvel vs DC Comics
29.08 Focus night: senso
05.09 Claudia, toujours Cardinale
12.09 Danses pour I’ecran
12.09 UFA Film nights
19.09 L’hommage à Sébastien Koeppel
19.09 Vase chinoise
26.09 Focus Night: curling
03.10 Prix de l’Age d’or
10.10 En toute innocence (Michel Piccoli)
10.10 Wang Bing à la CINEMATEK
17.10 Edith Scob
19.10 Focus Night: Designing woman
24.10 Focus Night: holy motors
24.10 Kids at the movies
31.10 Grémillon à la CINEMATEK
21.11 Focus Night: the man in the white suit
21.11 14’18 - la grande guerre dans le cinéma
belge
24.11 75 000 films
28.11 Muette pauvreté
05.12 Des mots pleins les yeux
05.12 John Frankenheimer
05.12 L’UCC a 60 ans
12.12 Lauren Bacall
La Libre
–– 15.01 Les écrans de la mémoire
–– 29.01 Voyage en catalogne
–– 29.01 “Jiri Menzel, réalisateur étroitement surveillé à CINEMATEK”
–– 03.02 “Kollek à CINEMATEK”
–– 19.02 “75 000 films”..; Dans les coulisses de la
Cinémathèque
–– 05.03 Le charme indiscret du cinéma
–– 09.03 “Rapsodia Satanica” quand le cinema
voulait être art total
–– 11.03 “Au service des autres”
–– 12.03 Otar Iosseliani à CINEMATEK, jeudi : de
Tbilisi à Paris
–– 14.03 “Cédric Klapisch: l’Europe ne croit pas
à la culture”
–– 15.03 Klapisch : « Le film nous a échappé »
–– 16.03 Toute la Grande Guerre en ligne
–– 26.03 Les voyages d’Angelopoulos
–– 26.03 “Claude Lelouch, un homme et ses films
à CINEMATEK”
–– 28.03 Roumains et belges: même cinéma!
–– 08.04 Repousser les frontières du genre
| 47
La Libre Culture
Deze zomer kan u in Cinematek behalve een retrospectieve van Ingmar Bergman (zie AK 2367), ook een serie films met
een medische link meepikken. Regisseur Federico Fellini en de acteurs Peter Lorre en Jean Gabin krijgen tevens een
carrière-overzicht.
C
inematel presenteert deze zomer een
reeks films met als thema: gezondheid. Negen films worden in dit kader
getoond, in samenwerking met het radioprogramma O Positif (RTBf) gewijd aan gezond-
▲
gehecht aan medische waarden.
Ook geestelijke gezondheid komt aan bod,
bijvoorbeeld in Shock Corridor van een andere
maestro Samuel Fuller, waarin een journalist
waanzin veinst om een moord te onderzoe-
Fellini’s Roma
heidskwesties, maandag tot vrijdag van 11
tot 12u. Daartussen zit heel wat werk van
topregisseurs.
steeds verbazende analyse van vlees en brein
helemaal laat gaan in dit licht weerzinwekkende
verhaal van twee gynaecologen/tweelingsbroers, beiden vertolkt door Jeremy Irons,
een (of twee) van zijn allerbeste rollen.
▲ Jeremy Irons in een demonische dubbelrol.
ken in een psychiatrische instelling. Trauma
bij kinderen staat centraal in Incompreso van Luigi
Comencini.
Waanzin veinzen
Vlees en brein
In My Own Private Idaho lijdt een jonge ‘hustler’ (de betreurde River Phoenix) aan narcolepsie. Een vroeg meesterwerk van Gus Van
Sant. Akira Kurosawa situeert zijn Akahige / Roodbaard in een ziekenhuis in het 19de-eeuwse
Japan met als hoofdpersonages een oudere
dictatoriale dokter en een jonge nieuwkomer
Aan Ingmar Bergman wordt een miniretrospectieve gewijd in Cinematek. Hij maakte ook
Kreten en gefluister/ Viskningar och rop, een door
zijn stiltes beklemmend portret van een aan
kanker stervende vrouw. Een van onze favorieten uit deze selectie is Dead Ringers van
David Cronenberg waarin die zich in zijn
Franse acteur Jean Gabin geeft present met
vier niet te missen parels die de hele zomer
lang hernomen worden.
De Oostenrijkse acteur Peter Lorre krijgt 50
jaar na zijn overlijden een eerbetoon door een
uitgebreide selectie uit zijn œuvre. Gestart wordt
met M van Fritz Lang, de film waaraan Lorre
zijn reputatie te danken heeft, samen met
misschien Casablanca. Cinematek toont ook
In My Own Private Idaho heeft het hoofdpersonage last van narcolepsie.
De Amerikaanse kaskrakers Born on the 4th
of July en Philadelphia hadden wij liever
vervangen gezien door andere films. Er
zijn betere keuzes te bedenken dan L’enfant
sauvage van François Truffaut, maar voorts is
het een heel fijne selectie.
Hommages
We stippen snel nog enkele andere reeksen aan die in Cinematek deze zomer zullen
lopen. Van regisseur Federico Fellini zal u
alles kunnen bekijken op groot scherm. De
▲
Der Verlorene, zijn enige film als regisseur. Eind
augustus wordt er afgesloten met het verrukkelijke The Raven van Roger Corman, met
een piepjonge Jack Nicholson en het acteerduel tussen Boris Karloff en Vincent Price.
Slecht weer tijdens de zomer, u weet waarheen!
Stefan Eraly
De hele zomer Federico Fellini, Peter Lorre, Jean Gabin en
medisch getinte films in Cinematek, Baron Hortastraat 9,
1000 Brussel. Alle info op www.cinematek.be.
Nieuwe Clint Eastwood: Jersey Boys
Four seasons in one film
In ‘Jersey Boys’ chroniqueert veteraan Clint Eastwood leven en carrière van Frankie Valli en The Four
Seasons. Nostalgie troef in deze biopic gebaseerd op een Broadwaymusical met weinig bekende acteurs,
op een heerlijke rol na van Christopher Walken als maffiabaas.
–– 16.04 La poussière du temps
–– 30.04 “Masset-Depasse et Winterbottom en
“duo” à CINEMATEK”
–– 05.05 Perspective: la “nouvelle” vague du
cinéma roumain
––34 06.05 La personnalité Euzhan Palcy cinéaste
humaniste
–– 06.05 Pour un cinéma en Noirs et Blanc
–– 07.05 Sous le signe de la dualité
–– 11.05 La Cinémathèque salue l’œuvre d’Alain
Tanner
–– 14.05 Hors des sentiers…
–– 17.05 “Docteur Fabre vous répond”
–– 21.05 La résistance aux stéréotypes
–– 04.06 La solitude de l’artiste
–– 06.06 Flagey se met à l’heure européenne
–– 13.06 Quand le cinéma a des ailes
–– 18.06 Sept jours, douze films, une Quinzaine
–– 06.08 Grande guerre et grand écran
–– 21.08 Marvel vs DC Comics à Flagey
–– 03.09 Vague impressionnante de ciné-concerts
–– 08.09 “Autour de la Crète”
–– 12.09 Le “Dr Caligari” en version restaurée
–– 12.09 Une saison italienne
–– 17.09 “L’hommage de CINEMATEK à Sébastien
Koeppel”
–– 17.09 Expressionnant “Caligari” live au Bozar
–– 17.09 L’hommage de CINEMATEK à Sébastien
Koeppel
–– 17.09 Philippe Berthet fait son cinéma
–– 18.09 “Les hommes, le dimanche” en cinéconcert à BOZAR
–– 21.09 Philippe Berthet et la griffe d’Hollywood
–– 24.09 Passion et précision
–– 01.10 “Claudia Cardinale et le guépard”
–– 07.10 L’âge d’or : une vitrine pour le cinéma
expérimental
–– 08.10 Michel Piccoli au Fiff Namur et à Flagey
Bruxelles
–– 15.10 “Gégé invité de la CINEMATEK”
–– 16.10 L’appétit des mots de Depardieu
–– 16.10 Un goût de Piccoli
–– 16.10 Une mine d’argent à Pékin
–– 17.10 L’âge d’or à Joachim Pinto
–– 20.10 “La fantastique Edith Scot à
CINEMATEK”
–– 31.10 Toussaint mexicaine à CINEMATEK
–– 19.11 Torfs. Akerman. Deux femmes, deux réalisatrices, deux films
–– 24.11 CINEMATEK fête les critiques”
–– 24.11 “Cattet et Forzani à la CINEMATEK”
–– 26.11 “La CINEMATEK célèbre l’action !”
–– 28.11 Vide-grenier cinéphile
–– 11.12 La Guerre d’Algérie a 60 ans
–– 04.12 “Bruxelles en images : c’est déjà Noël à la
CINEMATEK !”
–– 16.12. sage du documentaire
–– 24.12.2014 Les dix ans du BE film festival
–– 29.12.2014 “Dexter Gordon du MIM à
CINEMATEK”
–– 29.12.2014 Jacqueline Pierreux, la pionière du
cinéma belge
Misschien zeggen de namen Frankie Valli and The Four
Seasons u niets. Dit was nochtans een van de toonaangevende jaren ‘50 bands die voor een hele nieuwe
sound zorgde. Als we wat titels van songs droppen
zoals December 1963 (Oh What a Night), Can’t take my
eyes of you, Big Girls don’t Cry of Sherry, dan gaan heel
wat belletjes rinkelen en hoort u in uw hoofd al het
falsetstemmetje van Frankie Valli, die later ook nog de
titelsong van Grease zou zingen trouwens.
Kapper wordt wereldster
De inmiddels bijna 85-jarige Clint Eastwood koos voor zijn
typische klassieke aanpak, benadering die perfect werkt
met dit materiaal. Hij baseerde zijn film op een scenario
dat de mosterd haalde bij een boek en een met een Tony
bekroonde Broadway musical, en natuurlijk de arrangementen en lyrics van Bob Gaudio en Bob Crewe, respectievelijk
tekstschrijver en producer van The Four Seasons.
De film start bij de zestienjarige Frankie Valli die als
kapper werkt en via een jonge mafioso een zangcarrière
begint. We zien zijn vallen en opstaan zowel professioneel als privé en dit tot 1990 wanneer de groep werd
opgenomen in de befaamde Hall of Fame. Interessant
is vooral ook de focus op de figuur van Bob Gaudio die
als tekstschrijver en percussionist minstens zo belang-
ARTSENKRANT Vrijdag 27 juni 2014 Nr. 2368
48 |
aparte soundtrack. Platenlabel Rhino brengt de cd
uit onder de noemer Jersey Boys: Music from the Motion
Picture and Broadway Musical. Producer Gaudio
selecteerde 25 tracks uit de catalogus van de groep
en stak er ook opnames bij van zowel filmcast als
musical.
Eastwood castte als Franki Valli immers John Lloyd
Young, de acteur die dezelfde rol al zo geweldig vertolkte in de Broadway Musical. Clint zelf duikt onverwacht even op, hoe of waar verklappen we u niet.
Muziek is altijd al een passie geweest van Clint
Eastwood. Eerder maakte hij documentaires rond blues
en de fantastische Charlie Parker biopic Bird. Jersey Boys zal een breder (lees ook een jong) publiek
aanspreken. Zalige cinema.
S. E.
rijk was voor het succes van de band als zanger Valli.
Het sterkst zijn de momenten waarop de songs tot
stand komen en de inspiratie opborrelt, maar het meest
genoten we van de resem muzikale scènes waarbij
alle songs vertolkt worden door de acteurs zelf.
Soundtrack
De filmrelease gaat ook vergezeld van een heel
• Jersey Boys draait sinds vorige week in de zalen.
• Jersey Boys: Music from the Motion Picture and Broadway Musical is uit bij Rhino.
–– 22.01 “Diffusion alternative”
–– 09.04 “CINEMATEK poursuit son exploration
du cinéma grec”
–– 28.05 “Alan Parker célébré à Bruxelles”
–– 11.06 “Alan Parker: Ma vie de cinéma en 12 images”
–– 02.07 “Deux mois au rythme du “kinshasa beat”
. à la CINEMATEK, l’été”
–– 26.11 La CINEMATEK célèbre l’action !
–– 10.12 Mike Leigh en mode selfie ?
L’Echo
––
––
––
––
18.10 Les tableaux vivants de Gustav Deustch
08.11 La “der des ders” a son coffret
29.11 Une filmothèque idéale?
13.12 “La CINEMATEK propose une rétrospective Mike Leigh - National Gallery”
Le Soir
–– 04.01 Hommage à Eliane Dubois
–– 07.03 La grande boucherie de 1914-1918
comme si vous y étiez
–– 14.03 Serge July présente Tati, Wilder, Demy
–– 21.03 “Claude Lelouch à CINEMATEK”
–– 22.03 “Alan Parker à Bruxelles”
–– 30.03 Lelouch comme Hallyday, deux salauds
qu’on aime
–– 03.04 Rétrospective Alain Tanner à la
CINEMATEK
–– 08.04 Eh bien, tremblez maintenant !
–– 01.06 Parker : “Roger Waters voulait tout contrôler”
–– 03.05 Soirée duo de la CINEMATEK avec
Olivier Masset-Depasse
–– 05.06 La BFF, un festival capital ?
–– 06.06 “Alan Parker la rage au ventre”
–– 11.06 Koji Wakamatsu 50 nuances de rouge
–– 18.06 Un peu de Cannes à la Cinémathèque
–– 03.07 Ingmar Bergman le maître
–– 03.07 Liv Ullman : “Ingmar et moi, c’était de l’amour”
–– 08.07 L’hommage fellinien descend du songe
–– 01.08 “Claudia Cardinale à l’honneur de la
CINEMATEK”
–– 08.08 Seymour Hoffman, de rage et de sang
–– 16.08 “Caligari restauré et musical”
–– 22.08 Marvel contre Dectective Comics
–– 25.08 Remonter le temps... le temps d’un film
–– 19.09 Flagey 2014-2015 accueillera Gérard
Depardieu
–– 20.09 “Claudia Cardinale. Je ne peux pas
m’arrêter!”
–– 30.09 Le cinéma voit grand pour les petits
–– 05.10 Pourquoi il faut revoir (et fêter) “Le
Guépard”
–– 08.10 Visions d’Edward Hopper
–– 10.10 Michel Piccoli: “Etre acteur, ce n’est pas
un métier, c’est un rêve, un jeu”
–– 16.10 Gérard Depardieu, poéte nu à Bruxelles
–– 17.10 Le Palmarès du festival l’âge d’or
–– 20.10 “Edith Scob à CINEMATEK”
–– 25.10 “Cinema d’ailleurs”
–– 30.11 “Depardieu et Torreton sur la piste des
poètes disparus”
–– 10.12 “Bruxelles, ville en images”
–– 23.12 Le BE Film fait la fête au cinéma belge
Métro
–– 28.02 Le festival hors-normes
–– 05.06 Du ciné, de la musique et Alan
Parker
–– 26.08 La BD a aussi sa place à la
Cinémathèque
Autres
–– 20.03 Rétrospective Theo Angelopoulos
– Trends
–– 28.03 Comment préserver au sauver les films?
– Le Journal des Enfants
–– 18.06 La quinzaine, les 3 films à ne pas louper
– Moustique
–– 02.07 Fellini forever - Moustique
–– 01.09 “La CINEMATEK fait sa rentrée”
– Marie-Claire
–– 03.10 Reflet dans un âge d’or - Le journal du
médecin
–– 01.11 Michel Piccoli vivre me fait sourire
– L’éventail
–– 13.11 Novembre: le mois du film dans sous ses
états - Marcel Cröes
–– 28.11 Bruxelles, ville en images - Un DVD à
savourer sans modération! - Brussels Life
–– 01.12 Des vidéos rares sur Bruxelles réunies
dans un dvd (+ vidéos) - La Capitale
En bref
Culture Actualité
Exposition
Le musée de Tervuren
à Atlanta
Docteur Fabre vous répond
L’ancien président des Etats-Unis
Jimmy Carter a inauguré jeudi,
à la bibliothèque présidentielle
d’Atlanta, l’exposition “Kongo across
the Waters” organisée par le musée
royal de l’Afrique centrale de
Tervuren et le Samuel P. Harn
Museum of Art de Gainesville en
Floride. L’exposition, qui présente
111 objets issus des collections du
MRAC, se centre sur l’histoire, la
culture et l’art de la région de Kongo,
à l’ouest de l’Afrique centrale. Elle se
penche également sur l’influence
que cette culture a exercée sur le
développement des cultures afroaméricaines des Etats-Unis,
notamment à travers le commerce
transatlantique d’esclaves. (Belga)
Cinéma Pierre Coulibeuf réalise
un film passionnant à partir
des performances de Jan Fabre.
U
n pan très important de l’œuvre
de Jan Fabre, ce sont les perfor­
mances qu’il a multipliées depuis
son adolescence, confrontant son corps
aux émotions, aux conditions extrêmes,
ou à l’histoire de l’art. Tout jeune, il
changeait, la nuit, le nom des plaques de
rues. Un jour, revêtu d’un costume doré
piqué de punaises, il s’écorcha jusqu’au
sang les mollets avec du papier de verre.
Il revêtit une armure de chevalier et
dessina avec son sang. Au Louvre, il re­
joua Mesrine tué par la police. À Gand, il
recouvrit les piliers du musée de viande
crue et se vêtit d’un costume de steak…
À l’instar de Marina Abramovic, il fait
partie des figures marquantes de l’art
de la performance. Celles de Fabre sont
profondément ancrées dans un imagi­
naire flamand, relié aux grands peintres
anciens.
Le cinéaste français Pierre Coulibeuf,
qui avait déjà réalisé en 2002, autour de
Jan Fabre et ses danseurs, le très beau
film “Les Guerriers de la beauté” – qui
sera redonné a Flagey – a réalisé un film
qui part des performances et du journal
intime de l’artiste.
Cinéma
“Star Wars” épisode VII,
clap, on tourne
Une suite d’images qui stimulent l’imagination. Fabre mélange des couleurs dans son bain.
Le Fabre d’aujourd’hui, blanchi par les
ans, mais toujours performeur dans
l’âme, y rejoue certaines de ses ancien­
nes performances, en ajoute d’autres,
circulant dans Anvers, autre “person­
nage” magnifique du film. On le voit
dans le cimetière où est enterré Cons­
cience, marchant le long de l’Escaut, où
à l’hôtel de ville (lancer des chats) ou au
balcon en docteur­politicien­bateleur. Il
est accompagné d’animaux: papillons
vivants, serpent, mouton autour du cou,
lapins blancs autour de son corps.
Jan Fabre y est le digne successeur des
surréalistes belges. Il crée des images
fortes, belles, stimulant l’imagination et
le rêve, désarçonnant notre quotidien.
Pierre Coulibeuf a choisi de le mettre
en dialogue avec une femme superbe,
Ivana Jozic, danseuse et compagne de
Fabre, qui lit des passages du journal in­
time de l’artiste.
Guy Duplat
Le tournage de l’épisode VII de “Star
Wars” a commencé vendredi,
indique un tweet sybillin de Bad
Robot, la société de production du
réalisateur J.J. Abrams, montrant une
photo flanquée du hashtag #dayone
(premier jour), sans aucun autre
commentaire. Mais la présence de
quelques grains de sable fin
savamment glissés sur le clap
constitue, aux yeux de certains
aficionados, une allusion évidente à
Tatooine, la planète désertique où
avait commencé le premier volet de
la saga sorti en 1977. (AFP)
U “Doctor Fabre will cure you”, de Pierre
Coulibeuf, à Flagey, Bruxelles, du 21 mai
au 5 juin. On y redonne aussi “Les Guer­
riers de la beauté”. Infos: www.flagey.be
Premier tour, deuxième jour
Reine Elisabeth Trois Belges
typés et talentueux, et quelques
grandes voix venues d’Orient.
T
rois de nos compatriotes se pré­
sentaient jeudi, à commencer par
la soprano Anna Pardo Canedo,
28 ans, dotée de la double nationalité
belge et bolivienne, formée au Conser­
vatoire de Gand et à l’Ecole Reine Sofia à
(24 ans) et déjà nourri d’une utile expé­
rience de scène, présenta deux airs por­
teurs –un air de Figaro (Mozart) et la
ballade de Ralph (“Les jolies filles de
Perth” de Bizet)– mais deux airs plutôt
favorables à un baryton­basse. La voix
est naturellement belle et homogène
mais, pour les airs choisis, manque de
mordant dans le médium et surtout de
graves. Réserves compensées par une
maîtrise, une générosité et un don de
scène évidents.
Le troisième Belge, Guillaume Houcke,
gieux pour un air a cappella du Berlinois
Aribert Reimann (1936), la soprano
suisse (née à Leuven) Chiara Skerath,
qui avec sa voix pure et fraîche, en garde
assurément sous la pédale, la so­
prano(?)lituanienne Jomante Slezaite,
d’un aplomb et d’un dramatisme stupé­
fiants, et le baryton coréen Hansung
Yoo, dont la prestation, à défaut d’être
bouleversante, fut impeccable de bout
en bout (français parfait, ce qui reste un
exploit!).
Au masculin
TWITTER / BAD ROBOT
Hommage aan Fellini, Lorre en Gabin
PIERRE COULIBEUF
CULTUURWIJZER
Films met medische tint in Cinematek
Opéra
Décès du chanteur