Histoire ancienne Présence turque 1515-1830 Berbérie
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Histoire ancienne Présence turque 1515-1830 Berbérie
INFO 282 « Non au 19 Mars » VOICI quelques articles de presse ou de donateurs retenus à votre attention : 1/ La ville d’AMPERE devenue AÏN AZEL (source du midi ) à l’indépendance Ville de l’Est algérien Ampère est une commune du département de Sétif, située à 50 km au sud de cette préfecture. La commune d’AMPERE est entourée de massifs montagneux : Djebel Loumassa et Djebel Sekrine à l'ouest. Djebel Gatiane au sud Djebel Lehçana au sud-est. Djebel Kalâaoun à l'est, (derrière lequel se trouvent les chotts d’Ain-Lahdjar et de Beida-Bordj). [Le CHOTT : Est une vaste dépression de terrain renfermant, ou ayant renfermé, un lac salé] Histoire ancienne On trouve la trace d'un « fossé du Pharaon » avec un aqueduc qui passe par la ferme Rémada au sud de Pascal, le lac d'El-Bahira remonte en direction où se trouvait un important camp de centurie romaine. Ce fossé du Pharaon est très certainement le fossé défensif marquant la frontière sud de la Numidie, construit par les légions romaines au début du 1er siècle, 50 à 60 après J-C. Plus au nord est, les ruines d'une importante cité romaine que les Arabes dénomment Kerbet Selmi, certainement Perdices. A 4 km vers le sud, la route forme une fourche enserrant un mamelon couvert de ruines romaines. Présence turque 1515-1830 Berbérie Le gouvernement turc était propriétaire de vastes territoires dont il disposait au mieux de ses intérêts. Les indigènes qui les occupaient étaient de simples métayers ; ils payaient un fermage (hokor), plus l’impôt ; en outre, ils devaient un certain nombre de corvées et de prestations plus ou moins facultatives. Ces habitants se perpétuaient sur les mêmes terres, le plus souvent depuis un temps immémorial ; ils formaient une population compacte et constituaient de véritables tribus. Ils vivaient dans les douars, des gourbis, aux abords des sources d'Aïn Azel : Béhagle, Ras el-Aïoun, Beïda-Bordj, Tennezaret, Sebkah, Gosbat, Sékrine, Bou Thaled N'ayant aucun droit sur le sol, ils ne pouvaient en disposer à aucun titre. Le beylik avait en outre la disposition des terres mortes tant qu'elles n'étaient l'objet d'aucune vivification ; les bois et forêts lui appartenaient à titre privé ; il était maître également des mines et des carrières. Présence française 1830-1962 La colonisation va en faire un nœud routier très important passage obligé vers la région sud, le Hodna et Biskra mais aussi la région de Batna. Les nomades en empruntant le défilé d'El Guiba à la recherches des pâturages et de travail rejoignent le Tell et le marché du vendredi à Ampère leur permet de commercer, de s'approvisionner. En 1844, une colonne militaire partant de Sétif le 31 Août avec pour mission d'organiser l'exploitation du bois de construction et chauffage dans la forêt de Bou Thaleb, établit un campement provisoire à proximité des sources d'Aïn-Azel et en vante les qualités et le goût. A 6 kms à l'est du futur village se trouvait la ferme militaire de colonisation, un cimetière chrétien, les sépultures des soldats du 61ème de Ligne du Colonel Bernelle, ainsi que les victimes de l'engagement sanglant du 23 Mars 1850 et des premiers colons de l'époque 1839-1845. Au nord du bordj Gourdon, autour d'un puis quelques gourbis, la Djemaa Aoka et son marabout Bien avant 1870 des familles européennes s'installent. Le centre créé en 1895 dépendant de la Région de Constantine, puis Sétif (en 1956), est baptisé Ampère en souvenir d'André Marie Ampère (1775-1836) du nom du physicien et mathématicien, inventeur du galvanomètre, télégraphe électrique. Site Romain, source, terres de cultures domaniales disponibles, lotissement réalisé de façon symétrique bordant un axe routier. Le peuplement est identique, immigration de familles provenant des régions montagneuses déshéritées, pauvres de la Métropole, en particulier l'Ardèche, l'Ariège, le Tarn, la Haute-Savoie, la Corse, l'Alsace-Lorraine et également des régions méditerranéennes, Malte, l'Italie du sud, la Sicile etc.. Toutes ces familles, pour la plupart complètement démunies, à force de labeur, de sacrifices, d'entraide réussirent à former la communauté très utile du village. La phalange d'exploitants agricoles dotée d'un courage à toute épreuve, ont par un travail acharné, animés d'une volonté sans égale, transformé cette immense région, dénommée par les indigènes « le Sbeer » qualifiée de déshéritée, en une contrée céréalière et d'élevage florissante. La route Nationale traversait le village du nord au sud avec la partie haute, la bordant de chaque côté, des maisons à étages avec terrasses et arcades sous lesquelles étaient installés des commerçants. Des ruelles parallèles se coupant à angle droit avec, construites sur les lots urbains, de petites maisons - une grande cour, écuries, magasins, dépendances, presque toutes à l'identiques, plus tard des jardinets furent crées sur le devant pour agrémenter l'habitation. Au centre du village un grand espace réservé où fut construit le premier groupe scolaire, la Mairie, un grand jardin public abritant le Monument aux Morts. Aussitôt sa création, plusieurs centaines d'arbres provenant des pépinières locales, furent plantés sur le domaine public, la route de Sétif fut bordée sur plusieurs kilomètres, toutes les rues, la grande place furent plantés de variétés provenant du midi de la France : mûriers, micocouliers, tilleuls, sophoras, troènes... Les concessionnaires, eux, avaient dans leurs contrats une obligation de plantation faute de quoi, ils étaient déclarés dépossédés de leur bien. Tous les canaux d'irrigation furent bordés de plantation. Les ressources La principale ressource, l'unique était l'agriculture et l'élevage. Le climat continental avec une pluviométrie déficiente, le sirocco asséchant les cultures ne favorisait pas les rendements céréaliers. Pour ceux qui s'accrochaient à cette terre qu'ils avaient défrichée, il fallait trouver d'autres ressources qui ne pouvaient venir que du sol, la source d'Aïn Azel (source du midi) ne permettait pas d'irriguer qu'une très faible portion de terres ce qui ne pouvait donc suffire au besoin des familles. La terre était de bonne qualité, seule l'eau du ciel manquait. Il en existait dans le sous-sol, une très importante nappe fut découverte dans la plaine de l'Ousserra au lieu dit les « quatorze » ainsi dénommé car, à l'époque, les attributaires reçurent chacun une parcelle de quatorze hectares. Encore fallait-t-il creuser des puits et les équiper d'un moteur diesel et d'une pompe, creuser et aménager les canaux d'irrigation. Ce ne fut donc que progressivement, mais devant les résultats encourageants des premiers que les autres s'entraidant, empruntant, purent, en réalisant eux-mêmes ces travaux difficiles et dangereux, réussir. Partout où cela fut possible des puits, des galeries furent creusées, aménagées en station de pompage pour l'irrigation. A partir d'avril et jusqu'à l'automne, résonnait le bruit caractéristique des dizaines de moteurs diesel, l'eau, cette source de vie, coulait à flot. Cette plaine se transforma en un immense jardin, les plantations, les luzernières, les champs de pomme de terre, de tabac, de maïs, les hectares de melons et de pastèques. AMPERE se caractérise aussi par son gisement poly-métallique (en particulier du plomb et du zinc). POPULATION : 1958 : 3 603 habitants 2008 : 48 487 habitants Et si vous souhaitez en savoir plus sur AMPERE, cliquez SVP sur un de ces liens, au choix : http://www.setif.com/Sites_historiques.html http://www.memorial-genweb.org/~cpa/com.php?insee=00000&dpt=9352&comm=Amp%E8re http://ens-web3.ens-lsh.fr/colloques/france-algerie/communication.php3?id_article=277 http://www.lavoixdunord.fr/region/femme-de-gendarme-elle-raconte-sa-guerre-d-algerie-dans-une-expositionjna653b0n345193 2/ A PROPOS DE LA LIBERATION DE LA CORSE Le général (2è section) FAIVRE Maurice souhaite faire une mise point historique C'est très bien de féliciter les Marocains qui ont participé à la libération de la Corse. L'histoire militaire montre que cette opération a été déclenchée par le général Giraud, en accord avec les résistants du Front national, et sans soutien des Alliés. L'opération Vésuve a été dirigée par le général Martin, avec le soutien de la Marine (2 croiseurs, 4 torpilleurs et 3 sous-marins), de deux groupes aériens et du Bataillon de choc aux ordres du général Gambiez (ces derniers aussi courageux et efficaces que les goumiers). Cette histoire a aussi une conséquence politique : de Gaulle en a profité pour limoger Giraud, qui ne l'avait pas prévenu. Or en Corse on élève des stèles au général de Gaulle, en oubliant Giraud. Voir L'Histoire de l'Armée française de Ph. Masson (p. 331) et l'Histoire militaire de Corvisier (tome 4 par André Martel, p. 152). C'était une bonne occasion de réhabiliter Giraud et de féliciter les résistants et les commandos, plutôt que de réhabiliter les fusillés de 1914. Maurice Faivre, historien. Ndlr : Reçu mon général. Opération « info Vésuve » diffusée immédiatement ci-dessous : 3/ OPERATION VESUVE La Libération de la Corse (nom de code Opération Vésuve) pendant la Seconde Guerre mondiale se déroule du 8 septembre au 4 octobre 1943 par une partie de l'Armée française de la Libération et une partie des Forces armées italiennes d'occupation, et marque le début de la libération de la France métropolitaine par les Alliés. Il s'agit en effet du premier territoire de France métropolitaine libéré. Cet épisode, peu connu du grand public, met ainsi fin à une année d'occupation de l'île par les forces de l'Axe. Dès novembre 1942, les services spéciaux de la Défense nationale à Alger mettent en place une mission pour préparer un débarquement pour libérer la Corse de l'occupant avec l'appui du sous-marin Casabianca, sous les ordres du commandant L'Herminier. Le 2 avril, le Général Giraud désigne le capitaine de gendarmerie Paulin Colonna d'Istria, avec comme mission de coordonner militairement l'action des groupes de résistance. Les projets de débarquement en Corse s'accélèrent et des liaisons étroites sont nouées avec l'état-major d'Eisenhower dont dépendent une partie des transports. Giraud est également en contact avec les résistants, majoritairement communistes, des maquis corses, reconnaissant que le Front national dirigé par les communistes est la seule organisation capable d'entrer en action sur l'île ; les communistes, de leur côté, tirent avantage de la rivalité de Gaulle-Giraud pour avoir les mains les plus libres possibles. Fin juillet, le Casabianca dépose 15 tonnes de munition aux Agriates ; au début de septembre, il débarque 5 tonnes de matériel antichars aux portes d'Ajaccio. Au retour, le sous-marin transporte à Alger Arthur Giovoni, chef du Front national en Corse, qui vient s'entretenir avec Giraud. Parallèlement, des avions britanniques effectuent des parachutages de . matériel sur les 64 terrains que Colonna a dispersés dans l'île De Gaulle et son entourage sont, quant à eux, laissés dans l'ignorance des préparatifs de débarquement en Corse. Giraud vise non seulement à éviter les fuites, mais également à prendre, par une opération victorieuse, une revanche politique sur de Gaulle dont il juge le palmarès militaire plus modeste que le sien. Par ailleurs, les contacts de Giraud avec la résistance communiste ne se limitent pas à la Corse : en décembre 1943, toujours à l'insu de de Gaulle, il fait envoyer en métropole Camille Larribère, militant du Parti communiste algérien, afin d'établir des contacts avec les groupes de la zone Sud. Constatant la disproportion des forces entre la résistance corse et les occupants, Giraud envoie à Colonna d'Istria un télégramme lui demandant de déconseiller toute « opération prématurée ». Mais, le 9 septembre 1943, Giraud reçoit un télégramme de la Résistance corse ainsi libellé : « Ajaccio s'est soulevé. On se bat à Bastia », et réclamant de l'aide. Giraud — qui aurait alors déclaré : « Les braves gens ! On ne peut pas les laisser tomber » — envoie alors les forces françaises régulières disponibles prêter main-forte aux insurgés corses. Le 11 septembre, l'opération Vésuve est déclenchée : le Casabianca, transportant une centaine d'hommes sous la direction du commandant Gambiez, part pour la Corse et arrive deux jours plus tard pour prêter main-forte aux résistants corses et aux Italiens passés du côté des Alliés. Les Allemands achèvent d'évacuer l'île le 4 octobre : la Corse, plus de six mois avant le débarquement de Normandie, devient ainsi le premier département de France métropolitaine à être délivré. Giraud envisage ensuite d'attaquer l'île d'Elbe mais, Eisenhower s'y opposant, le projet est abandonné jusqu'en février 1944 Contexte historique : La zone libre est envahie le 11 novembre 1942 (opération Attila) par les Allemands et les Italiens à la suite du débarquement allié en Afrique du Nord le 8. Les Italiens occupent alors, exception des départements du Rhône et des Bouches du Rhône, l'est du Rhône ainsi que la Corse, violant l'accord passé avec le maréchal Pétain lors de l'armistice du 24 juin 1940. Près de 85 000 soldats des forces armées italiennes occupent l'île. L'armée de Vichy, bien que plutôt hostile aux Italiens, n'a pas la possibilité de contester cette occupation sous peine de rompre l'armistice. Les résistants corses mènent une insurrection contre les Italiens en juin et juillet 1943 mais celle-ci est durement réprimée par l'OVRA, la police politique fasciste italienne, et par les chemises noires. 860 Corses sont arrêtés et déportés en Italie et 3 autres partisans du Front national sont exécutés le 30 août à Bastia par un tribunal de guerre fasciste. Après le débarquement allié en Italie, l'Italie fasciste signe un armistice le 8 septembre 1943 alors que Benito Mussolini est arrêté et que le roi Victor-Emmanuel III reprend le pouvoir. L'Italie passe dès lors dans le camp des Alliés. Le général Magli commandant les 80 000 hommes des troupes d'occupation italiennes en Corse ordonne à ses troupes de considérer les Allemands comme des ennemis. Les Allemands occupent principalement le sud de l'île et tentent de désarmer les unités italiennes. La Corse relevait d'une importance stratégique, servant de bases aériennes et maritimes pour les opérations de l'Axe en Méditerranée, notamment pour évacuer leurs troupes d'Europe du Sud. La Sardaigne est évacuée à l'été 1943 par les Allemands en raison des bombardements alliés incessants sur l'île. Dès lors, les Français libres peuvent concentrer leurs efforts sur la libération de la Corse. La résistance intérieure (maquis) a joué aussi un rôle non négligeable, avec des figures comme François Vittori, chef d'Etat Major des FTP de Corse. Ordre de bataille : France libre France libre (environ 10 000 hommes) - général Henry Martin : er o 1 bataillon parachutistes de choc : chef de bataillon Fernand Gambiez e o Unités de la 4 division marocaine de montagne (4e DMM) : er 1 Régiment de Tirailleurs Marocains (1er RTM) : colonel Jean de Butler e 4 Régiment de Spahis Marocains (4e RSM) : 1er escadron (capitaine Leroux) et 2e escadron (capitaine d'Almont) IIIe groupe du 69e régiment d'artillerie de montagne : chef d'escadron Duvoisin o 2e Groupe de Tabors Marocains (2e GTM) : colonel Boyer de Latour o Navires de guerre Croiseur Jeanne d'Arc Croiseur léger Fantasque Croiseur léger Le Terrible Torpilleur Alcyon Torpilleur Fortune Torpilleur Tempête Sous-marin Casabianca Royaume d'Italie (une partie des 80 000 hommes des troupes d'occupation) - Général Giovanni Magli e 184 division de parachutistes Nembo e 44 division d'infanterie Cremona e 20 division d'infanterie Frioul e 10 Groupe tactique d'infanterie Celera e 175 régiment alpin de fusilliers e 182 régiment d'Infanterie e 7 corps d'artillerie re 1 division de chemises noires Déroulement de l'opération : Après l'armistice du 8 septembre, le général Magli reçoit le commandant français libre Colonna d'Istria pour se mettre d'accord sur des plans opérationnels communs. Le Comité de libération occupe la préfecture d'Ajaccio et contraint le préfet de Vichy à signer le ralliement de la Corse au Comité français de la Libération nationale, le CFLN. À Bastia, les Italiens ouvrent le feu contre des avions et des navires allemands. Le 9 septembre 1943, dans le port de Bastia, le destroyer Aliseo, sous le commandement du capitaine Carlo Fecia di Cossato, avec la corvette Cormorano, réussit dans une action héroïque à couler sept navires allemands, en endommageant trois autres. er À partir du 11, le général Giraud envoie de son propre chef 109 hommes du 1 bataillon parachutiste de choc sous les ordres de Gambiez à bord du sous-marin Casabianca commandé par le capitaine de frégate L'Herminier. Ils débarquent dans le port d'Ajaccio dans la nuit du 12 au 13. Dès le lendemain, dans la nuit du 13 au 14, et jusqu'à la fin septembre, l'acheminement massif de matériels et de troupes entre Alger et Ajaccio, e reposant sur plusieurs milliers de goumiers et tirailleurs marocains, est effectué par la 10 division de croiseurs légers, avec Le Fantasque et Le Terrible, commandée par le capitaine de vaisseau Perzo, avec la contribution occasionnelle des croiseurs Jeanne d'Arc et Montcalm et des torpilleurs Alcyon et Tempête. Le général Giraud en informe le CFLN qui lui reproche le noyautage de l'île par les communistes du mouvement Front national. Le général Giraud paiera de la perte de la co-présidence du CFLN le fait d'avoir mené cette opération de sa seule initiative, sans en avoir informé au prélable le CFLN dont il faisait partie, bien que celui-ci le félicite pour sa réussite et lui laisse les mains libres pour terminer l'opération. Le village de Levie Alta Rocca se leva face aux soldats de la division SS Reichsführer connus pour leur cruauté ; cet acte lui a valu d'être honoré avec l'attribution de la Croix de guerre avec palme et une citation à l'Ordre de l'armée. Dès le 9 septembre 1943, les résistants corses et les soldats italiens attaquent les troupes allemandes qui avaient commencé leur mouvement en direction du sud. Pendant plus de dix jours, ces derniers mènent une lutte sans merci. Malgré les contre-attaques, l'exécution de deux patriotes et l'ultimatum allemand menaçant de raser le village, les patriotes se sont maintenus sur le terrain au prix de dix morts et plus de dix blessés avant l'arrivée des Forces françaises libres. Grâce aux habiles dispositions prises, au calme de ses chefs et au courage de tous, les Allemands rebroussent chemin, laissant plus de 200 morts, environ 400 blessés, 20 prisonniers, plus de 30 véhicules blindés, des armes, des munitions et des vivres. e L'offensive de l'armée française de la libération débute le 14, lorsque 6 600 soldats de la 4 division marocaine de montagne sont débarqués sur Ajaccio depuis Alger, soutenus par la Royal Air Force et l'United States Army Air Forces afin d'intercepter les unités allemandes en pleine débâcle, l'opération maritime de débarquement, e effectuée sous la responsabilité de la 10 D.C.L., ayant également permis de conduire sur l'île, dès le 14 septembre, le nouveau préfet de Corse nommé par le CFLN, Charles Luizet. Le 17, le général Henry Martin rencontre le général italien Magli à Corte afin de coordonner les mouvements des troupes alliées et italiennes. Le 21, Giraud arrive en Corse. Sartène est définitivement libérée le 22. Un bataillon de choc américain de 400 hommes rejoint également les forces françaises. Le 23, les troupes de choc et les patriotes corses atteignent Porto-Vecchio. Les troupes italiennes de la Division d'infanterie Frioul joueront un rôle déterminant, avec la participation des troupes coloniales marocaines, en prenant le col de San Stefano le 30 septembre puis le col de Teghime le 3 octobre. Ils rejoignent ensuite les résistants corses pour harceler les 10 000 hommes des troupes allemandes le long de la plaine orientale. Ces dernières détruisent ponts routiers et chemin de fer pour protéger leur retraite et, dans la nuit du 3 au 4 octobre, e e évacuent Bastia. À 5 heures du matin, le capitaine Then entre dans Bastia déjà libre, à la tête du 73 goum du 6 tabor. Conséquences : De Gaulle, prévenu par le général Chambe du débarquement en Corse alors que l'opération a déjà commencé, se montre particulièrement irrité d'avoir été tenu à l'écart des préparatifs : il a avec Giraud un entretien orageux, au cours duquel il lui reproche notamment d'avoir laissé le « monopole » aux chefs communistes. La manière dont la libération de la Corse a été organisée a en effet permis aux communistes de s'emparer des pouvoirs publics sur l'île. De Gaulle entreprend dès lors, en s'appuyant notamment sur l'affaire du débarquement en Corse, de retirer à Giraud ce qui lui reste d'autorité au sein du CFLN. Le 25 septembre, une large majorité du CFLN réduit les pouvoirs de Giraud ; ce dernier refuse tout d'abord d'accepter cette décision, puis s'incline au bout d'une semaine, ne conservant le contreseing que pour les ordonnances et les décrets. Le 5 octobre, la Corse devient le premier département de France métropolitaine libéré (les seuls départements français libérés encore plus tôt sont ceux d'Algérie française, qui ne font plus partie de la France à partir de 1962) après le soulèvement de la population et par l'action conjointe des patriotes corses, des Italiens et des éléments de l'Armée d'Afrique (rattachée à la France libre), et sans véritable intervention des Anglo-Américains qui continuent leur offensive en Italie au même moment. Les pertes allemandes lors de la libération s'élèvent à environ 700 tués et blessés et 350 capturés. Les Italiens perdent de 600 à 800 soldats tués et ont 2 000 blessés, dont de nombreux membres de la division Friuli. Les Français subissent 75 tués, 239 blessés et 12 disparus. Le 8 octobre 1943 à Ajaccio, le général de Gaulle s'exclame : « La Corse a la fortune et l'honneur d'être le premier morceau libéré de la France ». L'île devient une base de l'United States Army Air Forces et de l'United States Navy pour la poursuite des opérations en Italie puis pour le débarquement en Provence (août 1944) et aura un surnom, l’USS Corsica. Reconnaissance de l'événement : La libération de la Corse est très peu connue du grand public, et l'idée qu'aucun territoire de France métropolitaine n'a été libéré avant l'Opération Overlord est très répandue. Pour cette raison, le député de Corse Sauveur Gandolfi-Scheit a mené une campagne pour que cet événement soit explicitement mentionné dans les livres d'histoire. Bilan humain : Au total, l'estimation des victimes de ces combats s'établit ainsi : Allemands : environ 1 600 hommes dont 1 000 tués et 400 prisonniers Italiens : 637 tués et 557 blessés Français : la Résistance enregistre dans ses rangs 170 tués et environ 300 blessés ; les troupes régulières enregistrent 75 tués, 12 disparus et 239 blessés 4/ ALEXIS LAMBERT De nombreuses rues ou places en Algérie, alors française, portaient ce nom. Qui était-il ? : Alexis Lambert est une personnalité civile né à Besançon (Doubs) en 1829. Il était fils d’un ancien imprimeur de Besançon qui avait eu Proudhon pour associé. Il est décédé à Paris le 6 janvier 1877. A vingt et un ans, Alexis Lambert vint à Alger où il remplit divers emplois, puis fonda à Constantine avec Monsieur Marie, en 1859, l’Indépendant, dont il devint le principal rédacteur, et dans lequel il s’attacha à signaler les abus du régime militaire, des bureaux arabes, et à demander l’établissement d’un gouvernement civil dans la colonie. Il fut nommé, après la chute de l’Empire, successivement préfet de Bône, préfet d’Oran (17 novembre 1870), et, le 8 février 1871, Commissaire extraordinaire de la République en Algérie, en remplacement de M. Charles du Bouzet. Monsieur Lambert remplit ces fonctions jusqu’au 10 avril suivant, époque à laquelle il fut remplacé par l’amiral de Gueydon. Il fut choisi, le 2 juillet, par les électeurs d’Oran, pour les représenter à l’Assemblée nationale. Son élection ayant été annulée parce que six mois ne s’étaient pas écoulés depuis qu’il avait cessé d’être préfet d’Oran, il se présenta de nouveau dans ce département le 7 janvier 1872, fut réélu et alla siéger à l’Assemblée sur les bancs de la gauche républicaine. Le 20 février 1876, il devint député de Constantine en remplacement de M. Colas et reprit son siège à la Chambre. 5/ Algérie : Bouteflika forever... [Abelaziz Bouteflika et son frère Saïd dans un bureau de vote d'Alger, en mai 2012. © Samir Sid] Après être parvenu à retourner la situation à leur avantage, les partisans du président semblent déjà en ordre de bataille pour assurer la réélection de leur champion en 2014 - ou du moins obtenir le prolongement de son mandat de deux ans. La scène se déroule dans la moiteur de cette fin d'août caniculaire. Mohamed Rougab, secrétaire particulier du président, appelle Dahou Ould Kablia, ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, pour exiger une autorisation préfectorale permettant la tenue de la sixième session du comité central du Front de libération nationale (FLN). Le ministre refuse d'obtempérer, arguant qu'il ne reçoit d'instructions que d'Abdelaziz Bouteflika. Nouveau coup de fil. Cette fois de la part de Saïd, frère cadet de ce dernier et conseiller à la présidence. Nouvelle fin de non-recevoir du ministre de l'Intérieur. "Je ne me réfère qu'au président de la République", répond-il en substance. Finalement, la préfecture d'Alger sera sommée par Saïd Bouteflika de délivrer de nuit la fameuse autorisation, passant outre à la décision du Conseil d'État de suspendre la tenue de cette réunion, dont l'unique ordre du jour est l'élection d'un nouveau secrétaire général. Le 29 août donc, Amar Saadani, 63 ans, candidat adoubé par Saïd Bouteflika, est élu nouveau chef de la première force politique du pays, restée sans patron depuis la destitution d'Abdelaziz Belkhadem en janvier 2013. Deux semaines plus tard, Dahou Ould Kablia est débarqué du gouvernement avec dix autres ministres à la faveur d'un important remaniement. N'ayant pas été prévenu à l'avance, le ministre de l'Intérieur apprendra son limogeage par voie de presse. Ould Kablia a-t-il payé pour avoir tenu tête au frère-conseiller, pour qui l'élection d'Amar Saadani est une étape cruciale pour rester dans le jeu politique ? Commentaire d'un haut responsable de l'État, encore choqué par la manière très cavalière dont les ministres ont été congédiés. "La présidence n'a eu aucun état d'âme, confie-t-il. Les ministres n'ont même pas eu droit à un mot de remerciement, alors que certains ont fidèlement servi Bouteflika depuis son arrivée au pouvoir, en 1999."… Cliquez SVP sur ce lien pour lire la suite : http://www.jeuneafrique.com/Article/JA2751p056.xml0/algerie-fln-rndmohamed-rougabalgerie-bouteflika-forever.html NDLR : République démocratique d’opérette ! 6/ TIBHIRINE (Ajout de Monsieur Y Jalabert) Pour compléter le texte sur Thibirine (INFO 281), cliquez SVP sur le lien relatif à l’album consacré au monastère : http://www.flickr.com/photos/yves_jalabert/sets/72157627791814941 7/ BOUTEFLIKA rend hommage au Général Vô NGUYÊN GIAP Le président Abdelaziz Bouteflika a rendu dimanche 6 octobre un hommage appuyé au général Vô Nguên Giap, décédé samedi à l’âge de 102 ans. Abdelaziz Bouteflika le promet. Les Algériens n’oublieront jamais leur ami vietnamien, le général Vô Nguên Giap, mort samedi 5 octobre à l’âge de 102 ans. Son nom « restera à jamais gravé dans la mémoire du peuple algérien », a ainsi souligné le chef de l’Etat dans un message de condoléances adressé au président du Vietnam, Truong Tan Sang. Fils de paysan et compagnon de lutte de Hô Chi Minh, le général Vô Nguên Giap a été un exemple pour tous les nationalistes algériens, qui ont combattu les colons français. C’est effectivement l’homme qui a humilié l’armée française durant la bataille de Diên Biên Phu en 1954, arrachant l’indépendance du Vietnam. “Le peuple algérien, comme tous les peuples qui connaissent le prix de l’indépendance et la liberté, s’incline aujourd’hui devant la mémoire du général Giap et s’associe à l’hommage que lui rend le peuple vietnamien”, écrit le Président de l’Algérie. « C’est une grande perte que nous venons de subir, vous Vietnamiens et nous Algériens, que celle du général GIAP. Son immense contribution à l’indépendance de son pays, puis à sa réunification, est un héritage précieux que les générations vietnamiennes présentes et à venir, auront à coeur de conserver et de préserver », a ajouté Abdelaziz Bouteflika dans son message. Ndlr : De très nombreux soldats, issus de la communauté algérienne, ont été tués en Indochine par les Viets. Leurs familles « apprécieront » ce témoignage de reconnaissance qui occulte totalement leurs dramatiques épopées… 8/ Fabius salue en Giap «un grand patriote vietnamien» http://lecolonel.net/tag/vo-nguyen-giap/ Le chef de la diplomatie française, Laurent Fabius, a rendu hommage samedi au général Vo Nguyen Giap, décédé vendredi à l’âge de 102 ans à Hanoi saluant «un grand patriote vietnamien», «un grand soldat» et un «homme exceptionnel». [Le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius, à Paris le 30 septembre 2013 (Photo Fred Dufour. AFP)] «J’ai appris avec émotion le décès du général Giap. Ce fut un grand patriote vietnamien, aimé et respecté par tout son peuple pour le rôle éminent et fondateur qu’il a joué dans l’indépendance de son pays», a déclaré le ministre français des Affaires étrangères, dans un communiqué. http://1and1.fr/?kwk=215084488 «Alors que la France et le Vietnam sont devenus désormais des partenaires stratégiques, je salue aujourd’hui la mémoire d’un homme exceptionnel et présente mes profondes condoléances à sa famille et au peuple vietnamien», a ajouté M. Fabius, rappelant que le général Giap était «profondément attaché à la culture française et parlait d’ailleurs parfaitement notre langue». «Le général Giap fut un grand patriote et un grand soldat», a poursuivi M. Fabius. Héros militaire de l’indépendance vietnamienne et considéré comme l’un des plus importants stratèges militaires de l’Histoire, Giap, autodidacte formé à coups de lectures, avait réussi grâce à ses tactiques à défaire aussi bien les Français que les Américains. En 1954, il avait infligé dans la «cuvette» de Dien Bien Phu (nord-ouest) une cuisante défaite aux troupes colonisatrices françaises, événement fondateur de l’émergence d’un Vietnam indépendant et de la fin de la domination française en Indochine. Le Colonel dit : Une fois de plus, Laurent Fabius porte le ridicule toujours plus haut. Vous trouverez infra quelques réactions d’internautes à la suite de cette sortie du « premier diplomate de France » NDLR : On marche sur la tête tant l’hémiplégie de nos politiques est grande. Oubli total et manque de respect à l’égard de nos soldats, partis sur ordre, et morts pour la France là-bas…Quant on pense que Monsieur Fabius était favorable pour combattre récemment en Syrie, mais avec le sang des autres. 9/ ERRATUM DECES de Monsieur René ANDRES (Source Madame Monique Garrigues) Fidèle lectrice de l'info - je vous signale que les obsèques de Monsieur René ANDRES auront lieu à la Cathédrale ST Sauveur [et non à l'Eglise ST Jean de Malte], rue Gaston Saporta à Aix en Provence le 9 octobre 2013 à 15 heures. L’inhumation aura lieu au cimetière Saint Pierre. EPILOGUE AMPERE / AÏN AZEL Comment la facture d’importation explose et tue l’industrie nationale L’exemple du textile Le secteur du textile se meurt en Algérie. Les rares téméraires, qui croient toujours que ce secteur a de l’avenir, ont du mal à se faire à la concurrence déloyale de l’import-import. Et pourtant, tout plaide pour que le secteur du textile joue un rôle dans la nouvelle politique industrielle que le gouvernement Sellal compte mettre en place. Une petite idée sur ce que ce secteur pèse : l’Algérie consomme annuellement 60 millions de paires de chaussures, si l’on compte uniquement 30 millions d’habitants, à raison de deux chaussures par habitant. Le chiffre d’affaires des besoins nationaux en matière de chaussures et de textiles se situe autour de six milliards de dollars par an. Alors imaginons un peu les 60 millions de chaussures fabriquées en Algérie annuellement, avec un bénéfice de 100 DA par chaussure, cela donnerait 6 000 DA de bénéfices annuels, rien que pour la chaussure La chaussure est importée en grande majorité, tout comme le sont les chemises, les tee-shirt, les jeans, les costumes, etc. Mais contrairement à ce qu’on voudrait faire croire, la concurrence dont est victime le secteur du textile national reste surmontable, pour peu que le gouvernement prenne les mesures qu’il faut pour redonner vie à ce secteur à l’agonie. Nous avons visité les ateliers et les aires de stockage d’un investisseur qui fait de la confection de chemises, de costumes, de pantalons, de tee-shirts et de chaussures. Lounis Bouzerd, le gérant de la Sarl BLTEX, en a gros sur le cœur, lui qui est obligé de louer des locaux un peu partout dans le quartier du Lido (Alger) et qui n’arrive même pas à faire fonctionner de nombreuses machines, dernier cri, faute de place, tout comme il ne sait plus où stocker sa production. “J’ai déposé un dossier au Calpiref de la wilaya de Sétif pour l’implantation d’un atelier à Aïn Azel (50 km au sud de Sétif). J’ai discuté avec les responsables du centre de formation de la localité qui se sont montrés très enthousiastes, sachant que l’atelier devrait employer quelque 2 500 jeunes. Mais le dossier traîne toujours. Pourtant, ce n’est pas Alger, ce n’est pas Sétif-ville, c’est Aïn Azel !”…. Cliquez SVP sur ce lien pour lire la suite : http://www.algerie360.com/algerie/comment-la-factured%E2%80%99importation-explose-et-tue-l%E2%80%99industrie-nationale-l%E2%80%99exemple-du-textile/ BONNE JOURNEE A TOUS Jean-Claude Rosso