CERCLE DES GRANDES MAISONS CORSES
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CERCLE DES GRANDES MAISONS CORSES
CERCLE DES GRANDES MAISONS CORSES LETTRE OUVERTE AUX POUVOIRS PUBLICS Voici maintenant 6 ans que le Cercle des Grandes Maisons Corses essaye par de multiples rencontres et communications publiques d’attirer l’attention des responsables politiques, au plus haut niveau de la Région et de l’Etat, sur les mauvaises conditions d’exploitation offertes en Corse, au tourisme en général, et plus particulièrement à la catégorie d’établissements à forte valeur ajoutée que nous représentons. Les gros points noirs du tourisme en Corse : Transports sous-dimensionnés, très chers et trop souvent en rupture de charge, la Corse est pratiquement coupée de l'immense marché Européen qui n'est aujourd'hui accessible que par les low-cost. \\ Inefficacité de l'enveloppe de continuité territoriale sur l'économie, nous avons des coûts matières 20 % plus chers que sur le continent. \\ Infrastructures lourdes insuffisantes, parfois inexistantes et laissées uniquement à la charge des acteurs économiques. \\ Formation professionnelle régionale squelettique, ce qui occasionne des difficultés de recrutement considérables. \\ Coûts sociaux supérieurs à la moyenne nationale, nos masses salariales dépassent les 52% de nos chiffres d'affaires. \\ Budgets de promotion collective insignifiants par rapport à la concurrence nationale et internationale. \\ Financements en inadéquation totale avec la réalité d'amortissement et les besoins de la branche, avec de surcroît une "action très confidentielle" en Corse de la BPI pour le plus grand nombre des acteurs de son moteur économique. \\ Le tourisme, 17 % du PIB est le grand oublié du PADDUC, il est toujours considéré comme "le mal nécessaire", la preuve, aucune réserve foncière, 80% des établissements existants ne pourront jamais atteindre le seuil critique des 50 chambres... \\ Et bien sûr nous sommes les premières grandes victimes de la très forte concurrence de la "location au noir"... A tout cela viennent s'ajouter depuis 2011 les effets toujours biens présents de la crise économique ! La somme de ces difficultés constitue aujourd'hui un obstacle majeur, devenu infranchissable, pour nos exploitations !!! Nous avons toujours reçu une écoute très attentive, de la part de la région et de l'Etat, mais à ce jour aucune mesure efficace n'a encore été prise pour y remédier ! Depuis, l'état de nos exploitations n'a cessé de se dégrader, à un point tel qu'aujourd'hui nous ne sommes plus en mesure de dégager, avec notre seul chiffre d'affaires, les sommes nécessaires pour faire face à nos obligations légales, assurer notre point mort, et effectuer les travaux indispensables afin de maintenir en marché nos établissements. Par effet en cascade nous sommes tout simplement dans l'incapacité de garantir à terme la survie de nos entreprises ... Sans une intervention chirurgicale lourde, la mort de notre concept hôtelier est inéluctable ! C'est la raison pour laquelle, nous avons décidé à l'unanimité de nos membres, dans l'attente des solutions pérennes à venir... de prendre des mesures de sauvegarde en mettant nous-même en place un dispositif de nature à éviter la disparition de nos outils de travail ! La goutte d'eau qui a fait déborder le vase et qui met définitivement en danger de mort notre activité, est l'explosion sur l'île de l'offre non marchande, 100% d'augmentation en 10 ans !!! Les principaux bassins touristiques de Corse ont vu fleurir ces dernières années un nombre très important de résidences secondaires. Mais également de programmes immobiliers dédiés en apparence au logement locatif sédentaire, bénéficiant à ce titre de dispositions fiscales avantageuses (Perisol, cellier, duflot), détournés de leur vocation pour faire l'objet de locations touristiques sauvages ... Le tourisme au noir a atteint aujourd'hui sur l'île des proportions insupportables !!! En effet cette offre para-commerciale représente aujourd'hui, en nombre de lits, les 3/4 de l'offre touristique, faisant de la Corse la championne du monde dans ce type d'économie !!! Ces chiffres, ne sont pas "nos chiffres" mais ceux très officiels de l'INSEE de juin 2015 ... Cette offre pléthorique savamment organisée, très bien structurée, qui via internet, a pignon sur rue, ne subit aucune contrainte administrative, ne s'acquitte d'aucune taxe, d'aucun impôt, d'aucune charge sociale ! Elle est donc, de ce fait, et pour cause, très compétitive !!! Cette pratique illégale a aujourd'hui complètement saturé le marché et a fait littéralement s'écrouler les prix !!! Saturant par la même, l'offre déjà très restreinte des sièges dans l'aérien. Elle réduit ainsi à néant les chances de passage pour la clientèle hôtelière qui depuis l'avènement d'Internet, attend le "bon prix" et achète donc forcément son séjour à la dernière minute ... Nous vous laissons juges, comment les offres de tarifs du secteur professionnel soumis lui à toutes les obligations, administratives, sociales et fiscales du commerce légal peuvent-elles rivaliser avec une si nombreuse concurrence, anarchique et hors la loi ...? Dans ce dossier, l'état qui bien sûr n'ignore rien de ces pratiques, s'apprête paraît-il à la "légaliser"... S'il devait en être ainsi, après tout, pourquoi pas, l'Etat est souverain ! Mais le cas échéant a t’il prévu une reconversion pour les très nombreux professionnels qui par voie de conséquence vont disparaître ...? Si tel était le cas, ce serait très grave !!! Car le tourisme marchand est aujourd'hui le seul moteur économique de l'île. Il compte 7730 entreprises à 90% d'origine patrimoniale et 18200 salariés qui payent des impôts et cotisent aux caisses sociales ! (chiffres À.T.C) Devront-ils disparaître pour laisser la place à une économie basée sur la spéculation, les plus-values, la location sauvage, et le travail au noir...? Est-ce le modèle de société que l'on prépare pour la Corse de demain ...? Cela signifierait surtout, qu'en Corse, l'Etat aurait fait le choix délibéré d'accompagner et de gérer le déclin, plutôt que d'organiser le développement !!! Pour notre part, nous clamons aujourd'hui haut et fort que nous ne l'accepterons pas !!! C'est la raison pour laquelle, avec le légitime espoir, qu'au titre de nos cinq décennies de premiers contributeurs sociaux et fiscaux... nous pourrons également bénéficier de la part des autorités de la même latitude, de la même complaisance, et de la même clémence que nos concurrents illégaux ... Nous avons dans l'attente décidé d'anticiper et de nous inclure dans le même dispositif, réglementaire, social et fiscal que nos principaux concurrents en nous affranchissant des divers contrôles, cotisations et taxes dont ils s'exonèrent en toute impunité. Nous irons quoi qu'il arrive au bout de notre démarche, nous sommes déterminés et prêts à en subir toutes les conséquences sans exceptions, y compris la liquidation et la mise en vente de nos établissements ! Nous saurons le moment venu y répondre et défendre nos outils de travail avec la même détermination et toute la légitimité que nous donne la somme de travail, d'efforts et de sacrifices consentis au cours du demi-siècle qu'il nous a fallu pour les édifier !!! Les 17 Hôtels membres du Cercle des Grandes Maisons Corses : Auberge A Pignata Mr Antoine de ROCCA SERRA Le Belvédère ****Mr César FILIPPI Les Bergeries de Palombaggia ****Mr Serge TITRANT Le Capo Rosso **** Mr Alain OLIVIER Le Casadelmar ***** Mr Jean Noel MARCELLESI, Chez Charles **** Mr Joseph FONDACCI, Le Dolce Vita **** Mme Evelyne FEDERICI Domaine de Murtoli ***** Mr Paul CANARELLI Eden Park *** Mr Cédric LUNARDI Le Golfe & Spa **** Mr Antoine GARAUDELLE Grand Hôtel de Cala Rossa **** Mme Martine PRIAUX, Miramar Boutique Hôtel ***** Mr Jean-Pierre LORTAL Perla Rossa **** Mme LEVY, Le Pinarello**** Mr Yves MARCHI La Roya *** Mr Michel IENCO La Signoria *****Mr Jean-Baptiste CECCALDI La Villa Spa ***** Mr Jean-Pierre PINELLI Délibération et signatures page suivante