Le bénévolat en EHPAD - Conseil Général du Haut-Rhin

Transcription

Le bénévolat en EHPAD - Conseil Général du Haut-Rhin
COMITE DEPARTEMENTAL DES RETRAITES ET PERSONNES AGEES (CODERPA)
COMMISSION « HEBERGEMENT ET SOINS EN INSTITUTION »
ENQUETE
« LE BENEVOLAT EN EHPAD »
(4e SEMESTRE 2011)
SYNTHESE
La commission « Hébergement et Soins en Institution » du Comité Départemental des
Retraités et Personnes Agées du Haut-Rhin (CODERPA 68) a lancé, en automne 2011, une
enquête auprès des Etablissements d’Hébergement pour Personnes Agées Dépendantes
(EHPAD) sur « Le bénévolat en EHPAD ».
53 structures sur les 72 répertoriées dans le Haut-Rhin ont répondu à l’appel, soit 73%, ce
qui démontre le vif intérêt pour cette question. Parmi ceux qui ont répondu, tous bénéficient
de la présence de bénévoles.
Ce sont les animateurs qui ont majoritairement répondu au questionnaire (64%), avant les
directeurs (35%), les équipes médicales (17%), les présidents d’associations de bénévoles
(8%). Dans 22% des cas, animateurs et directeurs, plus rarement animateurs et présidents
d’associations de bénévoles, l’ont rempli conjointement.
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CONSTATS
1. L’EHPAD, LES BENEVOLES, LEURS RELATIONS
Le nombre de bénévoles varie très significativement d’un établissement à un autre, et ce,
indifféremment du nombre de résidants - avec un minimum de 2 et un maximum de 120
bénévoles par établissement. Par bénévole, le nombre d’heures consacré varie de une à neuf.
Ce sont les animateurs (47%) qui se positionnent en tête - avant les directeurs (41%) et les
présidents d’associations de bénévoles (28%) pour la gestion des équipes de bénévoles. De ce
fait, les animateurs entretiennent les liens les plus proches avec eux (66%), suivis, sur ce
point, de très près, par le personnel soignant et non soignant (59 %), et, dégressivement, les
familles (54%), les Conseils de la Vie Sociale (CVS) (50%), et, enfin, les directeurs (39%).
Dans 66% des cas, le projet d’animation est connu des bénévoles, mais ils y sont associés
seulement dans 52% des cas.
Dans 66% des structures, les bénévoles se concertent en réunion et dans 56%, également
en assemblée générale. On compte en moyenne une à cinq réunions annuelles conviviales et
autant de réunions de travail. Pour l’une et l’autre, la participation des directions s’élève à
un tiers.
2. ASSOCIATION, CONVENTION, CHARTE
Les bénévoles émanent d’horizons divers : membres de la famille du résidant, du CVS, d’une
association interne – pas uniquement constituée de bénévoles -(52%) ou externe (16%) ;
dans ce dernier cas, le plus souvent pour des ateliers manuels ou d’expression (chant…) et,
plus rarement (5 citées sur 53 questionnaires), d’associations à vocation religieuse et/ou
caritative, qui assurent plus spécifiquement l’accompagnement au chevet et la relation
personnalisée. Certains résidants sont aussi bénévoles.
Seules 7 maisons de retraite ont mentionné aléatoirement l’existence d’une convention
entre l’association (qu’elle soit interne ou externe) et l’EHPAD. Cette information est à
relativiser, car on ne peut exclure l’éventualité d’une confusion entre les termes convention
et charte, car l’enquête ne comportait pas de question précise à ce sujet.
29 structures confirment l’existence d’une charte bénévole/EHPAD. Plus d’une quinzaine
d’établissements n’ont pas répondu à la question. 2 établissements ont signalé qu’une
charte est en cours. Les dates de 4 chartes indiquent qu’elle ont été crées entre 2000 et
2011. La formalisation des règles régissant les liens EHPAD/bénévoles semble relativement
récente et n’est pas systématique.
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Certaines chartes et conventions annexées font référence aux documents suivants :
-
Code de la santé publique : Articles L.110-4 (alinéas 1 et 2), L.1110-11 (conventiontype), L.1112-5, R.1110-1 : Annexe 11-1 (décret n°2000-1004 du 16 octobre 2000
relatif à l’article 1111-5)
Code pénal : Article 226-3 (secret professionnel)
Charte des droits et libertés des personnes âgées dépendantes (1996)
Charte de l’animation en gérontologie (2002 – GAG et IPV)
Déclaration universelle sur le volontariat (1990)
Une étude plus approfondie permet de distinguer deux types de difficultés, selon que
l’établissement dispose d’une charte ou non.
Pour les EHPAD n’ayant pas répondu à la question ou ayant répondu par la négative, les
difficultés évoquées sont d’ordre fonctionnel, organisationnel et relationnel (gestion des
plannings bénévoles, des contraintes des professionnels, limites du rôle et des missions des
bénévoles)
Pour les EHPAD qui possèdent une charte, les difficultés soulevées sont le recrutement, le
manque de formation, la relève.
3. LES ACTIVITES DES BENEVOLES
Les activités bénévoles sont le plus souvent financées par l’association interne - adhésions
dons et actions - (56%), l’établissement (subventions, budget animation…) (37%) et, dans
3% des cas, par les bénévoles eux-mêmes.
Elles sont orientées, pour 90%, vers l’animation en groupe, pour 50% en individuel
(promenade dans le parc, bibliothèque, courses, écoute et accompagnement, visite au
chevet…), pour 18% axées sur l’aide aux tâches quotidiennes (distribution des repas,
tournées d’hydratation, lingerie, arrosage des plantes…) et, pour 7%, vers les actes de prise
en charge de la perte d’autonomie. Il est à noter que les actes cités se caractérisent par le
peu de technicité qu’ils requièrent (aide à la marche, conduite de fauteuils roulants, aide à
la prise de repas…)
Outre les activités habituelles (religieuses, manuelles, ludiques, gymniques, lecture
sorties…), certaines sont plus originales, comme le service de confection et retouches, la
rédaction d’un journal, les rencontres avec des chiens…
On peut remarquer, dans bon nombre d’établissements, l’importance accordée à des
rencontres et activités intergénérationnelles.
Les bénévoles sont en général plus attirés par les activités ponctuelles, telles les fêtes, les
sorties ; moins par les actions régulières et très peu pour l’écoute individuelle et l’animation
au chevet des personnes âgées grabataires.
4. LA FORMATION DES BENEVOLES
Alors que la formation des bénévoles n’est obligatoire que dans 11% des structures, presque
la moitié (49%) déclarent que leurs bénévoles sont formés. Seulement 29% d’entre eux le
sont par des organismes extérieurs, le plus souvent par l’Association Départementale
d’Etude et d’Information en faveur des Personnes Agées (ADEIPA) du Haut-Rhin ; en degré
moindre, par le biais du Groupement d’Intérêt Public Alsace Gérontologie (GIP) du Bas-Rhin.
D’autres organismes, laïques ou religieux, sont représentés de façon moins significative.
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66% des formations sont dispensées en interne, soit par les professionnels de
l’établissement (animateurs, psychologues, médecins…), soit par un conférencier.
66% des maisons incitent leurs bénévoles à se former. Les moyens utilisés sont la diffusion
des programmes de formation de l’ADEIPA et du GIP, notamment (37%), l’organisation des
formations en interne citées ci-dessus (16%) ; 8% sensibilisent et encouragent de façon plus
soutenue.
Selon le dispensateur de formation, celle-ci peut être gratuite ou son coût pris en charge soit
par l’établissement, soit par l’association dont relève le bénévole, soit par le bénévole luimême.
Outre les formations classiques portant sur les arts manuels ou les activités gymniques, les
formations évoquées relèvent du savoir être (accompagnement de fin de vie, humanitude…),
de la familiarisation avec les maladies psychiques (maladie d’Alzheimer, et troubles
apparentés, atelier mnésique pour public fragile), de la sécurité (gestes d’urgence).
5. LES BIENFAITS DU BENEVOLAT EN EHPAD
IL VIENT PRETER MAIN FORTE :
Complémentaire à l’animateur qui, sachant qu’il peut s’appuyer sur les bénévoles, se sent
soutenu dans son travail. Dans certains EHPAD dans lesquels, pour des raisons
budgétaires impactant sur le prix de journée, il n’y a pas – ou pas assez - d’animateurs, les
bénévoles endossent naturellement leur rôle. Leur présence est indispensable à la bonne
gestion des activités et animations, à la réalisation de projets, notamment de ceux plus
conséquents ou à envisage à long terme. Elle permet d’enrichir la panoplie des
propositions, rythmant le temps des résidants, leur donnant des repères, contribuant de la
sorte à la stimulation cognitive des résidants. La diversité des savoir-faire accroissant celle
des activités, un public plus large peut être touché et offre l’opportunité d’occuper plus
souvent les résidants, luttant ainsi contre le repli sur soi.
Dans certains cas, les bénévoles viennent aussi en renfort pour les actes de la vie
quotidienne.
IL AMELIORE LE CONFORT MATERIEL DES RESIDANTS :
Les bénévoles apportent par ailleurs une contribution financière, en grande partie par
l’adhésion à l’association interne et l’organisation de manifestations pour récolter des fonds.
Cet apport permet d’améliorer le confort matériel (lits, matelas, fauteuils …) des résidants et
de mettre en oeuvre des projets supplémentaires.
IL OFFRE UNE RELATION ATYPIQUE AUX RESIDANTS :
D’après l’enquête, l’effet positif de la présence bénévole sur les résidants est indéniable :
En dehors du fait, déjà évoqué, qu’elle privilégie l’élargissement du panel d’activités, les
bienfaits sont principalement d’ordre psychoaffectif et relationnel. Le facteur « temps » y joue
un rôle essentiel. En effet, à l’inverse du personnel, soumis aux impératifs du quotidien, le
bénévole se caractérise par sa disponibilité. En rompant la solitude, en allant vers les
personnes isolées, il entretient ou restaure la vie sociale entre résidants ; pallie, pour
certains, à l’absence de liens familiaux,. Sa position neutre (ni lien familial, amical ou
soignant), lui permet de développer une forme de relation inédite, basée sur l’objectivité et la
confiance. Et, lorsqu’il vient, il emporte avec lui gaieté et joie de vivre. L’existence des
bénévoles répond à un besoin et une demande des résidants, est synonyme de soutien et de
réconfort, de marque d’intérêt par le temps consacré, de valorisation. Elle leur donne le
sentiment d’avoir conservé une place dans la société.
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IL EST « UN AIGUILLON POSITIF POUR LE PERSONNEL »
Le bénévole, qui pose un regard différent, critique et constructif, constitue une source de
remise en question, de réflexion, et d’inspiration.
IL EST FACTEUR DE LIEN SOCIAL :
A travers les bénévoles, l’EHPAD s’ouvre vers l’extérieur, son cercle de connaissance
s’élargit : les bénévoles font bénéficier les structures de leurs relations personnelles, pour de
nouvelles interventions par exemple. Ils s’avèrent être un formidable tremplin d’intégration à
l’environnement local et sont garants de la pérennité de cette intégration. « le bénévolat
permet à l’établissement d’être une ville dans la ville ».
Le bénévolat en EHPAD est aussi facteur de lien intra-muros, entre toutes les personnes
qui se côtoient : résidants, personnels, familles, amis, membres du CVS…
IL EST BENEFIQUE AUX BENEVOLES :
Les bénévoles sont convaincus du bien fondé de leur démarche. Ils apprécient que leur
action ne soit pas soumise à des critères hiérarchiques. Animer un groupe leur permet, en
partageant leurs talents et savoir faire, de se valoriser et de donner, par leur implication
humaine, sens à leur vieillesse. Par extension, le bénévolat des retraités contribue à
modifier le regard de la société sur cette catégorie de concitoyens.
En conclusion, le constat est unanime : les bénévoles sont essentiels pour la qualité de vie en
EHPAD. Facteurs du mieux-être des résidants, ils permettent de réaliser plus d’activités
et de projets et offrent aux équipes un autre regard, source de remise en question, tout en
contribuant très largement au maintien du lien social. Les citations parlent d’elles-mêmes :
« le bénévolat fait vivre l’échange et la diversité », « il est la cerise sur le gâteau », « sans
bénévoles, une maison de retraite perd en qualité de vie ».
6. LES DIFFICULTES, LES FREINS
LE RECRUTEMENT :
Les bénévoles sont vieillissants et on peut noter, parfois, un sentiment d’usure et de
lassitude, aisément compréhensible par rapport au don de soi qu’implique cette fonction.
La relève n’est pas assurée. Il est difficile d’une part, de trouver des bénévoles d’autre part,
de les fidéliser.
LES CONTRAINTES POUR L’ANIMATEUR :
Bénéficier de la présence d’une équipe de bénévoles suppose consacrer du temps à sa
gestion : organisation des actions en tenant compte des disponibilités propres à chaque
bénévole, souvent complexifiée par l’inadéquation des horaires bénévoles/animateur(s) et
l’absence des bénévoles à certaines heures et périodes (heures de repas, soirée, week-end,
congés scolaires…) ; accompagnement nécessaire par un animateur et, pour certaines
tâches confiées, par un professionnel. L’animateur doit également poser les limites du rôle
des bénévoles face au sien.
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LA GESTION DES BENEVOLES PAR LA DIRECTION :
Les échos des professionnels laissent entendre qu’il est nécessaire de conserver un droit de
regard sur les activités et comportements des bénévoles afin que les objectifs des
établissements restent prioritaires et soient menés à bien ; que les observations des
bénévoles sur les résidants doivent être rapportées aux soignants et reportés dans leur
dossier afin d’élaborer ou d’adapter le projet de vie individuel ; que les limites du rôle et
des missions des bénévoles restent à clarifier afin que personnels et bénévoles travaillent
en bonne intelligence ; par ailleurs, les professionnels avouent ne pas être en mesure de
répondre à leurs demandes de conseils et d’aide. L’enquête souligne que l’encadrement
des personnes non tenues par un contrat (de travail) et oeuvrant au sein de
l’établissement, est délicat à gérer.
DES QUALITES ET COMPETENCES SONT A DEVELOPPER :
Loin de se réduire à la transmission d’un savoir-faire dans le cadre d’activités thématiques,
être volontaire implique du savoir être, du sens relationnel et des compétences en
animation, domaines dans lesquels un manque de formation, et parfois d’expérience se fait
ressentir. Ces qualités et compétences seront d’autant plus indispensables qu’elles
s’adresseront, de plus en plus, à un public spécifique, aux pathologies entraînant des
troubles du comportement. Les besoins et demandes fluctuants des résidants et le fait que
les résidants soient de plus en plus dépendants obligent les bénévoles à faire preuve de
capacité d’adaptation. Par ailleurs, face à l’augmentation du nombre des personnes âgées
dépendantes en EHPAD, élargir les tâches des bénévoles à des gestes plus « techniques »
(aide à la prise de repas des personnes qui ont des problèmes de déglutition,
accompagnement aux toilettes…) nécessite, pour préserver leur sécurité, d’être formé, mais
aussi d’avoir les capacités physiques (manutention, manipulation des appareils lourds…)
pour les assumer.
Du fait de leur méconnaissance du fonctionnement institutionnel et du caractère gratuit de
leur action, du fait aussi de l’évolution « d’un cadre plus contraignant et plus «professionnel »,
lié aux objectifs de qualité et de bientraitance » , il n’est pas aisé aux bénévoles d’inscrire leur
activité dans un cadre juridique qui doit se traduire par l’acceptation d’un certain
encadrement et de consignes, le respect du secret professionnel et la conscience qu’ils
peuvent engager la responsabilité de l’établissement ou la leur. Un flou semble régner
quant à leur rôle et à ses limites.
De manière générale, travailler dans le même état d’esprit que l’EHPAD et en adéquation
avec son projet de vie (exemple : faire avec le résidant plutôt qu’à sa place ; respecter le
besoin de solitude et de tranquillité du résidant…), accepter les contraintes, s’adapter
aux évolutions, se regrouper en association, autant de points qui restent à acquérir.
Ce que l’enquête laisse entendre, c’est le manque de formation ou les réticences à se
former. Beaucoup de bénévoles n’en ressentent pas le besoin. D’autres avancent des
raisons comme sa durée, l’investissement en temps ou financier (frais engendrés par le
déplacement), d’autres encore appréhendent le trajet.
En conclusion, Il ressort de l’enquête que le bénévolat se vit « naturellement » au sein des
EHPAD et qu’une véritable réflexion sur la question n’a pas été engagée à ce jour. Celle-ci
permettrait sans doute aux EHPAD d’adopter une ligne de conduite commune, d’étudier et de
proposer des solutions afin que le bénévolat, si indispensable selon l’avis unanime des
interrogés, puisse survivre et se développer au bénéfice de tous, y compris des bénévoles.
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LA PROMOTION DU BENEVOLAT EN EHPAD *
REMARQUES ET SUGGESTIONS DES EHPAD
ET DE LA COMMISSION HEBERGEMENT ET SOINS EN INSTITUTION
DU CODERPA 68
Si les rédacteurs se sont largement exprimés, quant à l’apport bénéfique de la présence
bénévole et aux difficultés rencontrées, ils ont été moins nombreux à répondre dans la
partie « suggestions du questionnaire.
Néanmoins, leurs réponses (de couleur verte) ainsi que les constats développés plus haut ont
permis à la commission de mener une réflexion approfondie et de faire les remarques
suivantes.
Avant tout, on peut dire que, le bénévolat en EHPAD ayant été qualifié d’indispensable par
ses bénéficiaires, des solutions doivent être apportées pour surmonter les éléments qui lui
font obstacle. Pour lui permettre de perdurer, une évolution de la situation actuelle doit être
envisagée. La commission a recensé 5 points essentiels pour y parvenir.
1. POLITIQUE VOLONTARISTE DES ETABLISSEMENTS :
« Le succès du bénévolat en EHPAD nécessite une politique volontariste de l’établissement :
accueil, suivi, formation accompagnement, convivialité... »
« Le bénévolat ne doit pas rester qu’une affaire de bonne volonté : il doit être soutenu par une
réflexion et de la formation »
Cette politique volontariste est la condition sine qua non du changement et pourrait se
décliner en quatre axes de réflexion :
-
Redéfinir le rôle et les missions du bénévole, se pencher sur la question des
qualités et compétences requises.
-
Offrir un cadre structurant, sécurisant et valorisant, où la place de chaque
intervenant, bénévole ou professionnel, apparaît clairement.
-
Réfléchir aux moyens de répondre aux demandes de conseils et d’aide
-
Mettre en place un accompagnement et un suivi régulier du bénévole, qui le
soutienne, le valorise et permette de le fidéliser. La formation des animateurs en ce
sens serait susceptible de satisfaire à cette nécessité.
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2. RECRUTEMENT ET FIDELISATION
Pour assurer la relève :
-
-
Recruter plus largement et rajeunir l’équipe bénévole :
S’ouvrir à la jeunesse - dans le cadre de la scolarité, de l’armée, du service civique aux familles, aux associations extérieures. Mettre en oeuvre une campagne de
sensibilisation envers ces volontaires potentiels.
Elargir la panoplie d’activités et le nombre de bénévoles en faisant appel à des
associations extérieures.
Offrir aux associations internes les moyens de se faire connaître.
3. CHARTE, CONVENTION, ASSOCIATION :
« La charte et la formation devraient être obligatoires », tout comme le développement de la
création d’associations de bénévoles serait bienvenu pour offrir un cadre aux bénévoles et à
leurs actions.
4. FORMATION
Inciter plus activement à la formation des bénévoles par des échanges organisés sur le
sujet, pour en faire comprendre la richesse. Tenir compte des freins évoqués plus haut pour
faire évoluer les propositions de formations vers plus d’adéquation à la demande dans
l’objectif d’encourager à plus de participation (modules courts, contribution aux frais de
déplacements, formation sur site). Par ailleurs, l’accompagnement par l’animateur semble
faciliter la démarche. Favoriser la qualification par domaine de compétences.
En dehors des modules de formation complémentaires, une formation de base paraît
nécessaire et impliquerait, si elle se veut complète et efficace :
UNE FORMATION « GENERALISTE » :
Dispensée par un organisme extérieur et articulée sur :
1) Cadre institutionnel
Fonctionnement, réglementation, tarification, résidants, intervenants (rôles et missions
des différents personnels, Conseil de la Vie Sociale, familles…)
2) Le bénévolat en EHPAD :
Motivations et qualités requises :
-
Réflexion sur le sens de la démarche et de l’engagement bénévole, sur leurs
motivations
Qualités et compétences requises, rôle, types de missions pouvant être confiées
Savoir-faire, savoir être et savoir dire
Sensibiliser à une intervention personnalisée du bénévole auprès du résidant :
nécessité d’adaptation au mode de communication particulier à chaque résidant
pour répondre au mieux à ses besoins et attentes.
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Encadrement :
-
Cadre juridique (responsabilités du bénévole, de l’établissement)
Cadre moral (éthique, secret professionnel, sécurité du résidant)
Statut du bénévole (association, convention et/ou charte bénévole)
Information et sensibilisation accrue à la formation et à la diversité des thèmes
proposés.
Spécificité du public :
S’adapter à un public spécifique : « fragilité de la personne âgée liée à l’âge, aux
problèmes de santé, à la dépendance et à la solitude ».
Connaissance des pathologies donnant lieu à des troubles comportementaux.
Animation :
Réflexion sur le sens de l’animation, qui, outre la notion de loisirs et de temps occupé, « doit
inclure le résidant dans un projet personnalisé et dans la société », être un vecteur de lien
social.
Gestes de soins :
Manutention, utilisation du fauteuil roulant, aide aux repas….
UNE FORMATION « SPECIFIQUE »
Dispensée par l’EHPAD, sur la culture de l’établissement, dans le but de travailler dans
le même état d’esprit :
Entretien individuel pour connaître les motivations du bénévole
Propositions d’accompagnement (entretiens individuels réguliers, réunions…)
« L’organisation de temps d‘échanges et de travail est un atout de réussite (cadrage de
projets entre professionnels et non professionnels » .
Règlement intérieur, pratiques professionnelles, projet d’établissement, objectifs…
UNE FORMATION POUR LES ANIMATEURS
Préparant à l’encadrement, la gestion et l’animation d’une équipe de bénévoles.
5. RECONNAISSANCE, VALORISATION DES BENEVOLES :
Facteurs importants pour le bien-être des bénévoles et leur fidélisation : la reconnaissance
et la valorisation de leur travail.
-
Par l’information des familles, conseils de la vie sociale, personnels
Par l’écoute et l’accompagnement, dans le cadre d’entretiens individuels et de
réunions
Par des moments forts : rencontres conviviales…
Par des rencontres de bénévoles inter-établissements
Par le travail en partenariat professionnels/bénévoles, la communication, la
transparence ; œuvrer dans cet état d’esprit permet le renforcement du lien entre
bénévoles, bénévoles et personnels ; l’aplanissement des craintes de part et d’autre,
le développement d’une relation de confiance.
« La communication, la transparence et le travail en partenariat ont permis d’apporter
un réelle plus-value …»
Conseil Général du Haut Rhin
Comité Départemental des Retraités et Personnes Agées du Haut-Rhin (CODERPA)
Hôtel du Département - 100 avenue d’Alsace – BP 20351 - 68006 COLMAR Cedex
Tél :03 89 30 67 83 - Email : [email protected]
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