Revue de presse n° 346 du 17 au 23 janvier 2015
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Revue de presse n° 346 du 17 au 23 janvier 2015
Association reconnue d’utilité publique Projet financé par Transparency International L’Observatoire de la corruption et du développement de la Transparence au Maroc DU 17 AU 23 JANVIER 2015 N° 346 Dans ce numéro : MAROC 2 -11 INTERNATIONAL 12 A SAVOIR 13 1 Revue de presse N° 346 du 17 au 23 janvier 2015 MAROC La note de service publiée par la Direction générale de la sûreté nationale pour faire face à la corruption des forces de l’ordre, la caravane mobile organisée du 18 au 20 janvier 2015 par le Centre d’assistance juridique anti-corruption de Transparency Maroc à Fès, les résultats du Baromètre de l’ouverture des donnés où le Maroc est classé 55ème sur 86 pays avec un score de 21,11, et le débat sur le financement étranger des associations, constituent l’essentiel de cette revue de presse. Le A Savoir de cette semaine présente l'Initiative pour la transparence dans les industries extractives. FOCUS : VIDEOS DENONÇANT LA CORRUPTION DES FORCES DE L’ORDRE : LA SURETE NATIONALE REAGIT Police – gendarmerie – forces auxiliaires 19/01/2015 Corruption : la police veut redorer son blason « Les vidéos de policiers pris en flagrant délit de corruption se multiplient. Pour faire face à ce phénomène, la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) a publié une note de service dans tous les commissariats et casernes de police au Maroc. La DGSN souhaite prendre à bras le corps le 25/01/2010 problème de corruption dans ses rangs, mis en avant par plusieurs vidéos postées sur YouTube. En premier lieu, les policiers mis en cause par ces vidéos, deux agents à Tan-Tan et un officier de paix à Casablanca, ont été révoqués par la DGSN et présentés devant la justice. La DGSN a, dans la foulée, dénoncé “certains citoyens [qui] font exprès de se faire arrêter pour pouvoir filmer des policiers en flagrant délit de corruption”. Elle a aussi fait passer dans tous ses services une note demandant à tous les fonctionnaires de police de ne pas (ou plus) se faire corrompre. “Chaque fonctionnaire de la sûreté nationale pris en flagrant délit ou arrêté pour corruption sera révoqué et présenté devant la justice”, affirme cette note de service. Pour lutter contre le fléau, les policiers marocains ont désormais pour ordre d’interpeller tout citoyen qui tentera de les corrompre. Deux automobilistes, une femme et un homme, ont ainsi été arrêtés samedi à Marrakech pour avoir tenté de corrompre un policier. La conductrice aurait essayé de donner une bague à une patrouille de secours. L’homme, contrôlé sur le boulevard Gueliz,25/01/2010 a été arrêté sur place après avoir essayé de glisser un billet à un officier. Ils ont été présentés, lundi 19 janvier dernier à Marrakech, devant le procureur du Roi pour corruption…» Voir le lien : http://bit.ly/1us5oOV 21/01/2015 La difficile lutte contre la corruption sur les routes « Après les vidéos récentes montrant des actes de corruption filmés par des citoyens, le ministère de l’intérieur réagit, en reconnaissant indirectement le phénomène et en affirmant qu’il le combat. Auparavant, on était dans le déni et il est arrivé que des dénonciateurs (sniper de Targuist) soient 25/01/2010 2 Revue de presse N° 346 du 17 au 23 janvier 2015 harcelés par les flics. Mais comment combattre ce fléau alors que des circuits se sont mis en place, des complicités, des partages et que la recette est budgétisée dans les salaires de ces fonctionnaires ? Tout indique que le ministère de l’intérieur, directement visé (mais ce n’est pas le seul département concerné) par ces accusations, sera à l’avenir plus ferme à l’égard des corrompus et… des corrupteurs… Le ministère, soucieux de protéger la réputation des forces de l’ordre, annoncé des poursuites contre des automobilistes qui ont tenté de corrompre des agents après avoir commis des infractions… » Voir le lien : http://bit.ly/1EAUpmS 22/01/2015 Corruption à Tan-Tan : les deux policiers condamnés à un mois de prison « Les deux policiers filmés en train de “racketter” un motocycliste espagnol à Tan-Tan ont été condamnés, jeudi 22 janvier 2015, à un mois de prison par le tribunal de première instance de la ville. Ils devront aussi verser une amende de 2 000 dirhams, selon la décision du tribunal. Pour rappel, la brigade de la police judiciaire du district provincial de la sûreté nationale de Tan-Tan avait lancé une enquête judiciaire sur les deux agents, qui ont été suspendus par la Direction générale de la sûreté nationale en attendant les conclusions de l’enquête. Le procès des deux agents devait se tenir lundi 19 janvier mais a été repoussé au 22 janvier. Installés dans un chekpoint, les deux policiers avaient entamé une discussion sur le football avec un touriste en espagnol avant de lui demander un cadeau (regalo) ou des euros (oro). Ils avaient reçu 100 dirhams et avaient rendu à leur “bienfaiteur” 50 dirhams. Une scène devenue courante au Maroc. » Voir le lien : http://bit.ly/1y7FKtC 23/01/2015 Corruption : police sous surveillance « Branle-bas de combat à l’état-major de la direction générale de la sûreté nationale. En cause, la multiplication des vidéos mises en ligne sur YouTube où l’on voit des policiers indélicats demander aux automobilistes un bakchich. Les “victimes”, munies de petites caméras ou à l’aide de leurs smartphones, ont en effet réussi à immortaliser les scènes. Certes, le phénomène n’est pas nouveau et le pionnier en la matière est sans conteste le sniper de Targuist qui, entre juillet 2007 et 2013, a publié plusieurs vidéos témoignant de la corruption dans sa région. Mais là, révolution technologique aidant, les agents sont pris en flagrant délit par les conducteurs eux-mêmes. Ainsi, la vidéo du motard espagnol qui s’est fait racketter le 10 janvier à Tan-Tan par des agents de la ville, a été tournée avec la caméra qui était fixée sur son casque. Idem pour la vidéo qui montre, quelques jours après, un policier recevant un bakchich en face du Twin Center, à quelques pas de la wilaya de police à Casablanca. Les exemples sont légion et la situation commence à inquiéter les dirigeants de la police nationale. Face à ces scènes de corruption qui se suivent et se ressemblent, la direction générale de la sûreté nationale a déclaré l’état d’alerte pour lutter contre ce phénomène. Le département de Bouchaïb Rmail a tapé fort pour punir les contrevenants. Pas moins de quinze policiers ont été suspendus après leur audition, et quatre déférés devant le juge d’instruction pour corruption…» 3 Revue de presse N° 346 du 17 au 23 janvier 2015 MAROC DIVERS Activités de Transparency Maroc corruption 21/01/2015 Fès : une caravane du centre juridique anti Le centre d’assistance juridique anti-corruption (CAJAC) de Transparency Maroc à Fès a organisé une caravane mobile du 18 au 20 janvier 2015, en partenariat avec le carrefour d’initiatives de communication, d’information et de documentation. Cette caravane qui a ciblé les souks 25/01/2010 hebdomadaires des communes rurales de Aîn Al Bayda et de Oulad Taîb avait pour but de sensibiliser les citoyens à la gravité du phénomène de la corruption. Le CAJAC a présenté lors de cette caravane des explications concernant les procédures juridiques et administratives pour dénoncer la corruption. Le centre a également mis à la disposition des citoyens un bureau mobile pour recevoir leurs plaintes contre les actes de corruption. Plusieurs flyers, T-shirt et casquettes portant le numéro économique du CAJAC ont été distribués à cette occasion. Accès à l’information 25/01/2010 21/01/2015 Transparence des données : le Maroc élève moyen selon la Web Foundation Le Maroc est un élève moyen en matière de transparence de données, selon le dernier baromètre de la transparence des données dans le monde publié par l’ONG américaine Web Foundation, un 25/01/2010 organisme voué à l'amélioration et la disponibilité des données sur internet. Sur 86 pays, le Royaume se classe 55ème à égalité avec l’Ukraine avec un score ODB (Open Data Barometer – Baromètre de l’ouverture des donnés) de 21,11, en régression de plus de 5 points par rapport à la précédente édition de 2013. “Bien que le Maroc ait été le premier pays d'Afrique à mettre en place un portail de 25/01/2010 données, la qualité, la rapidité et la pertinence des ensembles de données actuellement disponibles sont limitées”, remarquent les auteurs du rapport. A noter que le Maroc, ainsi que la Tunisie et l’Afrique du Sud sont les seuls pays africains figurant dans la catégorie des pays émergents et avancés du baromètre de la transparence des données, aux côtés des pays comme l’Espagne, l’Italie, la Russie, le Portugal, l’Irlande ou encore l’Inde. » Voir le lien : http://bit.ly/1t6rky9 25/01/2010 25/01/2010 25/01/2010 Revue de presse N° 346 du 17 au 23 janvier 2015 4 Collectivités territoriales 17-18/01/2015 Gestion locale : plaidoyer pour une charte communale en phase avec les réformes constitutionnelles «La société civile plaide pour une refonte de la charte communale afin de l’harmoniser avec la nouvelle Constitution. Vingt-huit associations ont travaillé durant deux ans pour la préparation d’un mémorandum. “Ce document, qui constitue un plaidoyer, a été réalisé en concertation avec des élus 25/01/2010 et des acteurs associatifs représentant la conscience citoyenne au Maroc. Il établit un diagnostic précis de la scène politique et comporte des propositions pratiques et faciles à appliquer dans l’immédiat selon l’arsenal juridique actuel”, explique Mohamed Tozy, membre du collectif de réflexion. Les propositions émanant dudit mémorandum concernent l’organisation et la gestion financière du conseil communal, les bases d’une bonne gouvernance, les mécanismes de communication et de consultation ainsi que les différentes prérogatives communales. Elles visent aussi l’institutionnalisation de la participation des associations et des citoyens aux affaires communales et à l’élaboration des politiques locales. “On a adopté une approche scientifique pour étudier un panel de 95 communes et élaborer des recommandations à même de promouvoir la transparence et la bonne gouvernance dans la nouvelle charte communale sur la base des réformes constitutionnelles”, affirme Youssef Siraj, coordinateur à l’association Targa pour le développement 25/01/2010 et l’environnement. Le plaidoyer sera présenté aux autorités gouvernementales concernées… » Voir le lien : http://bit.ly/1837w5q 21/01/2015 El Jadida : un moqadem et un cheikh arrêtés pour corruption à Tnine Chtouka « Un Moqadem et un Cheikh de Tnine Chtouka ont été arrêtés lundi 19 janvier dernier pour avoir reçu des pots-de-vin. Les deux agents d’autorité corrompus ont été pris en flagrant délit après un piège tendu par leur victime, un père de famille qui disposait d’une autorisation de construction dans la ville. Ce dernier qui voulait construire, a été obligé de verser des pots-de-vin avant le démarrage des travaux. Il a 25/01/2010 finalement décidé d’alerter la gendarmerie après avoir enregistré une conversation téléphonique avec les deux agents d’autorités. Après leur avoir fixé un rendez-vous, il a photocopié 2000 DH en faux billets pour les leur remettre. Arrivé sur les lieux pour récupérer les pots-de-vin, le Cheikh a été interpellé par la gendarmerie pour corruption. » Voir le lien : http://bit.ly/1JtoDZL 22/01/2015 Mairie de Casablanca : des faits graves 25/01/2010 « Sur instructions du ministère de la justice et sur la base du rapport de la Cour des comptes qui a pointé du doigt plusieurs dysfonctionnements, abus, mauvaise gestion et dissipation de deniers publics, plusieurs dossiers ont été confiés à la Brigade nationale de la police judiciaire concernant certains marchés passés par le conseil de la ville de Casablanca... » 5 Revue de presse N° 346 du 17 au 23 janvier 2015 25/01/2010 22/01/2015 Collectivités territoriales : le projet de loi organique examiné et adopté en conseil de gouvernement « C’est l’un des textes fondateurs de la nouvelle architecture institutionnelle de l’Etat, prévue par la Constitution de 2011. Le projet de loi organique sur les collectivités territoriales a été examiné et adopté, jeudi 22 janvier, en conseil du gouvernement, après que les partis politiques aient déjà émis leurs remarques lors de la phase des consultations. Néanmoins, cela n’empêchera pas la montée de la tension lors de la discussion de ce texte au Parlement. Surtout que certaines formations ont montré des réticences face à certaines dispositions de ce projet de loi organique, notamment en ce qui concerne la tutelle de l’intérieur ou encore l’interdiction du cumul des mandats. Certains politiciens craignant de perdre leurs privilèges, notamment en matière de double mandat au niveau local et législatif. Mais plusieurs experts indiquent que ces dispositions permettront de rationaliser le processus de représentation, en poussant les élus à faire un choix. Ce qui se traduira par une plus grande présence et implication des présidents et des élus dans leurs communes, et en même temps favoriser l’émergence d’une nouvelle élite. Quoiqu’il en soit, ce texte permettra de “doter le Maroc d’une structure intégrée de gouvernance territoriale, qui vise à renforcer la pratique démocratique locale, dans le cadre du système de la régionalisation avancée”, est-il indiqué dans la note de présentation. » 23/01/2015 Affaire Casino Es Saâdi : l’avocat de la défense remet en cause la constitution de partie civile de Transparency Maroc Un article sur Al Alam du vendredi 23 janvier reproduit la plaidoirie de l’avocat de la défense dans l’affaire Casino Es Saâdi qui remet en cause la constitution de partie civile de TM arguant que l’association n’a obtenu la reconnaissance d’utilité publique qu’après le début du procès. Il invoque l’article 7 du Code de procédure pénale qui dispose que « les associations déclarées d’utilité publique peuvent se constituer partie civile, si elles sont fondées régulièrement depuis au moins quatre ans avant la date des faits, en cas de mise en mouvement de l’action publique par le ministère public ou par la partie civile concernant une infraction affectant le domaine de leurs statuts… » Economie - finances 22/01/2015 Les MRE rentrés aux Maroc auront 1 an pour déclarer leurs avoirs à l'étranger « Alors que de nombreux ex-Marocains résidant à l’étranger (MRE) s’inquiétaient encore pour leur sort à la veille de 2015, ils pourront retrouver beaucoup plus de sérénité. Et pour cause, le projet de loi tant attendu a été adopté à l’unanimité en séance plénière, mercredi 21 janvier 2015, par la Chambre des25/01/2010 représentants, rapporte la MAP. Le texte devra encore passer par la Chambre des conseillers, mais ses dispositions sont déjà meilleures que celles de la première mouture. Celle-ci prévoyait en effet de prolonger de 3 mois (actuellement en vigueur) à 6 mois le délai de déclaration des biens détenus à l’étranger par les MRE qui rentrent définitivement au Maroc, à compter de leur date de retour. Mais le texte adopté le 21 janvier dernier prévoit de prolonger ce délai à 1 an. De même, les ex-MRE résidant au Maroc avant la publication de cette loi au Bulletin officiel sans s’être acquitté de l’obligation de déclaration, disposeront d’un an pour régulariser leur situation, à compter de la date de publication. De plus, ils ne feront pas l’objet des poursuites prévues par le dahir du 30 6 Revue de presse N° 346 du 17 au 23 janvier 2015 25/01/2010 août 1949 relatif à la répression des infractions à la réglementation des changes. Et ce n’est pas tout. Le texte met également fin à l’obligation de rapatriement des liquidités. Ainsi, tout ex-MRE pourra soit rapatrier ses liquidités et les placer dans un compte bancaire local en devises convertibles ou non, soit les céder à titre définitif sur le marché des changes contre des dirhams, ou tout simplement les maintenir à l’étranger sans aucune autorisation préalable et sans en référer à l’Office des changes. Par ailleurs, plusieurs amendements ont été apportés à ce projet de loi…» Voir le lien : http://bit.ly/1BkcVPa Elections commission chargées du suivi des élections 17/01/2015 Activation de la « La commission chargée du suivi des prochaines élections a été activée. Présidée par les ministres de l'intérieur et de la justice, elle est chargée de veiller au bon déroulement du scrutin. Il sera procédé, dans le même cadre, à l'activation des commissions provinciales de suivi des élections au 25/01/2010 niveau territorial qui se composent, dans chaque préfecture et province, du wali ou du gouverneur, du procureur général du roi ou d'un procureur du roi, indique un communiqué de la commission centrale, qui ajoute que des commissions régionales chargées d'accompagner les travaux des commissions provinciales seront également mises en place au niveau de chaque région. La mission principale de la commission centrale et des commissions provinciales consiste en la prise de mesures opérationnelles à même d'assurer le respect et la transparence des opérations électorales et le suivi du déroulement des différentes étapes de ce scrutin, de l'inscription sur les listes jusqu'à l'annonce des résultats. » Justice 25/01/2010 21/01/2015 l’Agence judiciaire du Royaume a publié son rapport d'activité 2013 « L’Agence judiciaire du Royaume a publié son rapport d’activité de 2013 où elle a présenté des indicateurs chiffrés relatifs au bilan de ses activités tout au long de l’année 2013 ainsi que des actions de prévention pour une optimisation de la gestion du contentieux. A en croire l’Agence, 12 818 25/01/201 dossiers ont été introduits en 2013 soit une hausse de 7% par rapport à l’exercice précédent. Les dossiers0impliquant les juridictions administratives se taillent la part du lion ; ils ont poursuivi leur 25/01/2010 hausse pour représenter 63,7% du total du contentieux contre 55,7% en 2012. Par ailleurs, le rapport souligne une évolution significative quant aux contentieux réglés à l’amiable, qui ont augmenté de 52,1% en 2013 par rapport à 2012. L’Agence se félicite également des efforts fournis en matière de jugements prononcés en faveur de l’Etat, qui s’élèvent à 2 049 jugements sur un total de 3 433 plaintes affaires, ce qui équivaut à un taux de jugements favorables de 60%. Sur un plan stratégique, l’Agence a dressé une cartographie des risques juridiques qu’elle présente comme outil de prévention à même de faire diminuer les contentieux et leurs éventuelles répercussions financières. Parmi les deux risques majeurs répertoriés figure la voie de fait et l’exécution des jugements contre l’Etat… » 25/01/201 25/01/2010 Revue de0presse N° 346 du 17 au 23 janvier 2015 7 affaire de corruption 22/01/2015 Marrakech : un juge mis en cause dans une « Un juge de Marrakech est actuellement mis en cause dans une affaire de corruption. Tout aurait commencé lors d’un procès. Selon Al Yaoum24, l’une des parties aurait donné un pot-de-vin estimé à 80 000 dirhams au juge afin que ce dernier statue en sa faveur. Mais l’autre partie aurait également donné une somme d’argent, dont le montant n’a pas été révélé, au même juge pour faire basculer le procès en sa faveur. Seulement, après les délibérations, la partie vaincue a demandé à récupérer son pot-de-vin. Le juge a invité le perdant à récupérer l’argent à son domicile. Mais c’était sans savoir qu'un plan était déjà préparé pour le faire tomber. Le perdant s'est présenté chez le juge en compagnie de la police. Finalement, l’affaire a été portée au niveau du ministère de la justice par un député. Le juge, lui, a été arrêté en attendant l’ouverture de son procès. » Voir le lien : http://bit.ly/1ws9Vv9 23/01/2015 Statut des magistrats : Mustafa Ramid est dans les délais « La deuxième loi organique qui modifie le statut des magistrats, destinée à la mise en œuvre de la réforme de la justice, passe le cap des concertations pour être débattue au Parlement. En gestation depuis près de deux années, la loi organique projetée a été inscrite au cœur de la Charte de la réforme du système judiciaire issue du débat national. La mouture finale, qui devra aussi avoir l’aval du conseil des ministres, est composée de 108 articles englobant les divers aspects de la carrière des magistrats… » Parlement 21/01/2015 Statut de la nouvelle instance anti-corruption : les délais des amendements prolongés « Le débat sur le projet de loi 113-12 relatif à l’Instance nationale de la probité, de la prévention et de la lutte contre la corruption, qui devait être achevé mardi 20 janvier 2015, a été poursuivi 25/01/2010 jusqu’au jeudi 22 janvier. La commission de la justice, de la législation et des droits de l’Homme de la Chambre des représentants a décidé de proroger les délais de dépôt des amendements en vue de permettre aux huit groupes parlementaires de formuler leurs remarques sur la version finale du projet. La plupart des correctifs qui seront soumis au vote se focalisent sur la responsabilité des personnes morales en cas de blanchiment d’argent lié à la corruption et le renforcement du cadre relatif à la prévention du conflit d’intérêts. » 21/01/2015 Statut du gouvernement : les députés ajournent leur verdict « Le statut des membres du gouvernement avance très lentement dans le circuit législatif. La 25/01/2010 deuxième lecture de la commission de la justice, de la législation et des droits de l’Homme, qui devait donner lundi 19 janvier dernier le feu vert définitif de la loi organique sur les travaux du 8 Revue de presse N° 346 du 17 au 23 janvier 2015 gouvernement et le statut de ses membres, a été reportée. Non seulement la situation actuelle de la coalition gouvernementale, marquée par la fin des fonctions du ministre de la jeunesse et des sports, mais aussi le refus des partis de l’opposition de certaines dispositions contenues dans le projet, expliquent ce retard. Ce qui est fort probable, c’est que la nouvelle loi organique risque d’être inscrite dans l’agenda de la prochaine session de printemps qui sera entièrement dominée par l’adoption des lois électorales. La version finale, transférée à la Chambre des conseillers, a mis en place une série de mesures visant à rendre enfin applicables plusieurs dispositions de la Constitution… » Secteur public 23/01/2015 Bonne gouvernance : l’ICPC et le Médiateur mutualisent leurs efforts « L’Institution du Médiateur du Royaume et l’Instance centrale de prévention de la corruption (ICPC) agissent pour mutualiser les efforts et les moyens afin d’être au service du citoyen sur tout le 25/01/2010 territoire du pays. C’est ce qu’ont annoncé les secrétaires généraux des deux institutions, Mohamed Lididi (Médiateur) et Khalid Laraïchi (ICPC). L’annonce a été faite dans le cadre d’un atelier organisé par les deux entités en partenariat avec l’Organisation de coopération et de développement économique (OCDE). Il s’agit d’un atelier qui a eu lieu, jeudi 22 janvier 2015, dans le cadre du projet “Consolider la capacité institutionnelle au Maroc pour renforcer l’intégrité du secteur public et l’implication des citoyens”. Un projet qui a réuni les cadres de l’ICPC, du Médiateur et de l’OCDE avec les représentants de nombreuses ONG qui travaillent sur le thème de la gouvernance. Cette rencontre a porté sur le thème “Une approche inclusive pour la promotion de la bonne gouvernance”. Ce fut une occasion qui a permis aux participants de réfléchir, collectivement, aux domaines qui se prêtent à une mutualisation des efforts de l’ICPC et du Médiateur au profit des citoyens. Par ailleurs, cette rencontre a permis de travailler également sur une approche inclusive visant à25/01/2010 renforcer l’implication des citoyens, de la société civile et des opérateurs du secteur privé dans les actions de l’ICPC et du Médiateur. » Société civile 20/01/2015 Maroc : la justice condamne le ministère de la Jeunesse à verser 50 000 dh à l’AMDH « De nouveau, la justice marocaine donne raison à l’association marocaine des droits humaines 25/01/2010 (AMDH). Le tribunal administratif de Rabat a condamné le ministère de la jeunesse et des sports à verser25/01/2010 à l’ONG la somme de 50 000 dh. Les faits jugés dans ce procès remontent à fin septembre 2014. Alors que l’ONG avait eu l’autorisation des responsables du centre “Bouhlal”, relevant de la tutelle du ministère, d'organiser une conférence, elle a dû faire face, à la dernière minute, au refus des gérants de lui accorder l’accès à l’espace public. Selon ces derniers, un “ordre” en ce sens, etait venu tout droit des services de la wilaya de Rabat. Des éléments de la police ont encerclé le lieu, prêts à intervenir en cas de protestations des membres de l’AMDH. Un huissier de justice appelé par l’ONG a constaté les faits et rédigé un PV sur l’incident. Au cours du procès, le tribunal administratif a exclu la wilaya de Rabat de la procédure car il n’y a pas de preuve matérielle l’impliquant dans cette 25/01/2010 Revue de presse N° 346 du 17 au 23 janvier 2015 25/01/2010 9 affaire. L’ordre donné à la direction du centre “Bouhlal” était seulement oral, du coup il ne restait dans la plainte que le ministère de la jeunesse et la présidence du gouvernement. En dépit de ce petit revers, le tribunal finalement prononcé une décision qui a donné raison à l’ONG... » Voir le lien : http://bit.ly/1AMDB8w 21/01/2015 ONG : la transparence, une denrée rare « Les ministères de l’intérieur, du budget, des relations avec le Parlement et la société civile, puis le Haut commissariat au plan se sont relayés au Parlement pour casser les non-dits des financements étrangers. Les statistiques inédites du Secrétariat général du gouvernement (SGG) livrent des indices précieux : 962 associations ont reçu 1,25 milliard de DH en six ans. Montant qui n’intègre pas les subventions de l’Etat, les fonds d’appel à la générosité publique, les contributions des opérateurs privés… Les ONG locales arrivent en tête des bénéficiaires, suivies par celles d’envergure nationale (306) et plus modestement par les associations régionales (189). Sur les 16 régions, Rabat-Salé est en pole position (89 associations). Il a ensuite le Souss-Massa (68), juste derrière le Grand Casablanca (49 et l’Oriental (38). Le ministère des relations avec le Parlement et la société civile soutient par ailleurs que 80% des subventions externes sont accaparées par 20% des ONG. Comment expliquer une telle concentration ? Le profil des membres-dirigeants, leur proximité des cercles d’influence, leur expertise entrent en jeu… En principe, une association doit déclarer les fonds étrangers au SGG dans les 30 jours de leur réception, ouvrir un compte bancaire, justifier les dépenses et aviser les ministères de l’intérieur et des finances. Cette procédure est fixée par la loi régissant les associations. Les ONG bénéficiaires d’aides étrangères n’appliquent pas toutes la législation en vigueur. “Sur les 962 associations concernées (2006-2014), seulement 405 ont déclaré les aides étrangères”, précise à demi-mot le SGG en confirmant le constat de l’exécutif… » 21/01/2015 La société civile doit appliquer la loi Dans un entretien accordé à L’Economiste daté du 21 janvier 2015, Mohamed Benkadour, président de la Fédération nationale des associations de protection des consommateurs, interrogé sur le financement étranger des ONG, souligne : « Franchement, ces fonds ne sont pas toujours donnés par des organismes étrangers ou des ONG juste pour nos beaux yeux. Certaines associations n’hésitent pas à rédiger de faux rapports pour bénéficier d’un financement. Les aides ne doivent pas être motivées par des considérations politiques. Si c’est par ailleurs l’Etat qui subventionne, il est dans son rôle de demander des comptes. Le bénéficiaire est tenu notamment de remettre un rapport à la Cour des comptes. Je n’accuse aucune association et je n’en cautionne aucune. Il y a des procédures qu’il faut respecter. Un point c’est tout. » 21/01/2015 Associations : les financements seront désormais scrutés par le Parlement « Les financements des associations feront l’objet d’un nouveau texte juridique. Cette question est débattue au Parlement et une commission ministérielle va être créée à cet effet. Le prochain arsenal juridique relatif la vie associative fera de “l’accès à la société civile des non-sérieux et non-honnêtes, un accès dangereux”, a affirmé, mardi 20 janvier dernier, le ministre chargé des relations avec le Parlement et la société civile, Lahbib Choubani. Le ministre répondait à deux questions des groupes 10 Revue de presse N° 346 du 17 au 23 janvier 2015 du Progrès démocratique et de la Justice et du développement à la Chambre des représentants. Il a précisé dans ce sens que parmi les plus importantes réformes à venir, figurent l’activation de la recommandation relative à la présentation au Parlement, d’un rapport annuel complet et détaillé sur le financement des associations, que se soit un financement national ou international. Une commission interministérielle chargée de ce rapport sera créée si l’on en croit M. Choubani. Le ministre a souligné que le financement des associations constitue aujourd’hui l’objet d’un véritable débat et que le gouvernement s’est engagé à réformer le système d’une manière globale. M. Choubani a également mis l’accent sur les efforts déployés par le gouvernement pour renforcer sa coopération avec la Cour des comptes et le Parlement dans le but de fournir des informations et soutenir le contrôle des fonds publics… » Voir le lien : http://bit.ly/1AYiWhQ Transport – équipement 23/01/2015 Marchés publics : Aziz Rabbah promet plus de transparence « C’est une première ! Les entreprises intéressées par les marchés publics du ministère de l’équipement, du transport et de la logistique peuvent aujourd’hui se préparer à l’avance. A l’initiative des équipes du ministre du transport, Aziz Rabbah, les professionnels du secteur du BTP et 25/01/2010 autres opérateurs économiques ont été réunis pour une présentation de l’ensemble des marchés que compte lancer le ministère en 2015. Selon le ministre, cette initiative entre dans le cadre des différentes mesures prises pour renforcer la transparence. Jusque-là, les opérateurs n’avaient que la loi de finances pour tenter d’anticiper les marchés auxquels ils pouvaient prétendre. La loi de finances ne propose qu’une vue d’ensemble sur les investissements programmés alors qu’il fallait attendre les appels d’offres pour connaître le détail des marchés. Cette année, ce ne sera pas le cas. Le ministère a présenté le détail des 36 milliards d’investissements prévus, secteur par secteur, projet par projet. Le ministre a profité de l’événement pour faire part de la volonté de ses équipes d’instaurer une nouvelle logique dans le traitement des marchés. Dans ce sens, il a annoncé l’entrée en application du nouveau système de classification et de qualification des entreprises du BTP et des laboratoires de manière à ce que les marchés soient attribués aux plus méritants. Cette initiative 25/01/2010 devrait être étendue, à partir d’avril 2015, aux bureaux d’études pour que l’ensemble des parties concernées par les marchés soit classifié… » 25/01/2010 11 Revue de presse N° 346 du 17 au 23 janvier 2015 INTERNATIONAL Canada Québec : les activités publiques des membres du Conseil exécutif maintenant disponibles en ligne 20/01/2015 25/01/201 0 « Au Québec, le ministre responsable de l'accès à l'information et de la réforme des institutions démocratiques, M. Jean-Marc Fournier, souligne la mise en ligne du site pour un gouvernement transparent, accessible depuis le 15 janvier dernier. Les citoyens et citoyennes peuvent désormais consulter les agendas des différents ministres en visitant ce site, à l'adresse www.transparence.gouv.qc.ca. Un hyperlien est également disponible dans tous les sites Web des ministères du gouvernement du Québec. “Ce site Web s'inscrit dans une volonté gouvernementale de diffuser de façon proactive des renseignements contenus dans les agendas des membres du Conseil exécutif et d'offrir à la population du Québec un gouvernement plus ouvert et plus transparent. Cette plateforme novatrice s'inscrit dans les efforts continus de notre gouvernement pour permettre aux citoyens et citoyennes d'être mieux informés des activités gouvernementales, afin d'assurer une saine démocratie au Québec”, a déclaré le ministre… » 25/01/201 Voir le lien 0 : http://bit.ly/1CANRTy Afrique 20/01/2015 Rencontre de haut niveau dédiée à la transparence en Afrique à Nouakchott 25/01/2010 « Une rencontre de haut niveau dédiée au le thème "Transparence et développement durable en Afrique", s'est ouverte ce lundi à Nouakchott. Elle est organisée à l'initiative du chef de l'Etat 25/01/201 mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz, également président en exercice de l'Union africaine, avec l'appui d'institutions financières internationales, dont la Banque mondiale, et regroupe plus de 150 0 personnalités venues d'Afrique et du monde entier. Selon ses promoteurs, cette rencontre devra mettre un accent particulier sur des aspects "aussi importants que la transparence dans les industries extractives, tout comme le blanchiment d'argent, les trafics illicites et l'évasion fiscale". Le continent africain, comme beaucoup de zones dans le monde, reste fortement gangrené par la corruption qui touche les pays riches et pauvres en même temps, souligne un communiqué remis à la presse. L'exploitation des richesses minières, pétrolière et de la pêche donne souvent lieu à des conflits ou à 25/01/2010 des mouvements sociaux qui, parfois, deviennent de véritables guerres et à de grands mouvements de populations. C'est ce que certains analystes appellent "la malédiction des industries extractives", fortement imprégnée du détournement des richesses pour alimenter des comptes particuliers ou offshore, au lieu de contribuer à améliorer le niveau de vie des populations. Une véritable consécration de la corruption au niveau des Etats, où les administrations sont, le plus souvent, 25/01/201 marquées par le laxisme… » 0 Voir le lien : http://bit.ly/1xy3qZ9 25/01/2010 Revue de presse N° 346 du 17 au 23 janvier 2015 12 A savoir L'Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE), L'Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE) « est une coalition globale d’entreprises, de gouvernements et d’organisations de la société civile œuvrant ensemble pour améliorer la transparence et la gestion responsable des revenus issus des ressources naturelles. » Sur le site Web de l’ITIE, on peut lire : « Les ressources naturelles telles que le pétrole, le gaz, les métaux et les minerais appartiennent aux citoyens d’un pays. L’extraction de ces ressources peut générer la croissance économique et encourager le développement social. Cependant lorsque les revenus de ces ressources sont mal gérés cela a bien trop souvent ouvert la voie à la corruption et même dans certains cas à des conflits armés. Pour assurer que ces ressources profitent bien à tous les citoyens, il est capital d’obtenir plus de transparence sur la gestion des richesses issues de l’extraction des ressources naturelles d’un pays. » L’ITIE est chargée de maintenir à jour et d’assurer la bonne application de la Norme ITIE1. Les pays mettent en œuvre la Norme ITIE pour assurer une divulgation pleine et entière des impôts et autres versements effectués par les entreprises pétrolières, gazières et minières aux gouvernements. Ces paiements sont divulgués dans un rapport ITIE annuel. Ce rapport permet aux citoyens de constater eux-mêmes quels sont les montants perçus par leur gouvernement et issus des ressources naturelles de leur pays. » Source : https://eiti.org/fr/itie 1 La Norme ITIE est une norme internationale qui assure la transparence autour des ressources pétrolières, gazières et minières. Elle a été officiellement lancée lors de la Conférence mondiale de l’ITIE à Sydney les 23 et 24 mai 2013. 13 Revue de presse N° 346 du 17 au 23 janvier 2015