radulovic joue paganini - Orchestre National de Lille
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radulovic joue paganini - Orchestre National de Lille
FÉVRIER 2015 RADULOVIC JOUE PAGANINI —— —— lundi 16 20h Lille Auditorium du Nouveau Siècle mardi 17 20h Lille Auditorium du Nouveau Siècle (Avant-concerts “Rencontre avec Yann Robin” : 16/02 et 17/02 à 19h) (Concert flash “Musiciens o.n.l. & Radulovic” : 17/02 à 12h30) vendredi 20 20h Boulogne-sur-Mer Théâtre — Yann Robin (né en 1974) Ashes [création française] (12’) Commande o.n.l. / Seattle Symphony Niccolò Paganini (1782-1842) Concerto pour violon n°1 en ré majeur, op.6 (29’) ENTRACTE Félix Mendelssohn (1809-1847) Symphonie n°4 en la majeur, dite “Italienne”, op.90 (27’) Direction Kirill Karabits Violon Nemanja Radulovic Violon solo David Juritz Avec le soutien de Musique Nouvelle en Liberté Diffusion le jeudi 5 mars à 14h sur France Musique Nous vous demandons de bien vouloir respecter le plus grand silence pendant le concert notamment en éteignant vos portables. Merci également de ne pas prendre de photographies et de ne pas filmer. YANN ROBIN Ashes (création française) Ashes est le titre que j’ai choisi de donner à la pièce qui m’a été commandée par l’Orchestre symphonique de Seattle pour l’automne 2014. Cette création, qui a été dirigée par Ludovic Morlot à la tête du Seattle Symphony, s’est inscrite dans le cadre d’un projet baptisé “Sonic Evolution”, mêlant créations pour orchestre en première partie et invités de la scène rock-alternative en deuxième moitié de soirée. D’immenses musiciens tel Jimi Hendrix ou groupes appartenant au genre “grunge” comme Pearl Jam, Alice in Chains, Soundgarden ou Nirvana sont issus de Seattle. J’ai inévitablement choisi de rendre hommage à l’un de ces artistes, Kurt Cobain, le leader et chanteur du groupe Nirvana, en mémoire duquel j’ai écrit cette pièce pour le Seattle Symphony. 2014 fut l’année où l’on “célébra” les 20 ans de la disparition de cet incroyable artiste qui a marqué toute une génération au début des années 90. Kurt Cobain s’est suicidé à l’âge de 27 ans (tout comme Jimi Hendrix, Janis Joplin, Jim Morrison, Brian Jones ou plus récemment Amy Winehouse) en laissant une lettre d’adieu dans laquelle il écrit : “Mieux vaut brûler franchement que de s’éteindre à petit feu”. Son corps fût incinéré et ses cendres divisées en trois parties... Yann Robin NICCOLÒ PAGANINI Concerto pour violon n°1 en ré majeur, op. 6 La figure de Paganini, probablement le plus grand virtuose de l’histoire du violon, est aussi mythique que mystérieuse. La documentation sur la vie et l’œuvre du musicien reste parcellaire, et cette relative ignorance fit couler beaucoup d’encre et suscita les commentaires les plus fantaisistes. Ainsi, la légende la plus courante veut que Paganini ait vendu son âme au diable en échange de ses dons musicaux exceptionnels ! La réalité est tout autre. Enfant virtuose, qui pratique également la guitare et l’alto, il parcourt l’Europe en voiture à cheval et donne plus de cent cinquante concerts par an. Il compose également pour son instrument de prédilection, mais un grand nombre de ses partitions a été perdu. On sait peu de choses sur la genèse du Premier Concerto pour violon en ré majeur (initialement en mi bémol majeur). Paganini mentionne cependant, en septembre 1815, l’existence d’un “concerto pour violon d’un nouveau genre, récemment composé”, qui aurait été interprété pour la première fois à la Scala, mais rien ne prouve avec certitude qu’il s’agisse de ce concerto. Dans ce dernier, Paganini mêle les effets les plus nouveaux et les plus audacieux, qui stupéfient le public, et sait mettre en valeur toute la palette de timbre de l’instrument. Dans la version originale en mi bémol majeur, le compositeur fait une sorte de tour de passe-passe en écrivant la partie de l’orchestre et du violon dans des tonalités différentes : le violon étant accordé plus bas que d’habitude, tout le monde joue finalement dans le même ton mais cet accord étrange (technique qu’on nomme scordatura) permet une virtuosité plus grande encore. L’œuvre est désormais jouée la plupart du temps en ré majeur, avec un accord normal du violon, ce qui est le cas ce soir. FÉLIX MENDELSSOHN Symphonie n°4 en la majeur, dite “Italienne”, op. 90 Né à Hambourg en 1809 dans une famille aussi aisée que cultivée, le jeune Félix Mendelssohn montre très tôt des dons exceptionnels pour la musique, mais il excelle également dans les langues, les activités physiques, la peinture et le dessin. Il rencontre Goethe qui voit en lui un “enfant sublime”. Dès 1820, alors qu’il est élève à la Singakademie, le jeune garçon s’adonne avec passion à la composition et écrit notamment quelque douze symphonies. Comme pour Wilhelm Meister, le héros de Goethe, les années de voyage succèdent aux années d’apprentissage. Mendelssohn, à peine âgé de vingt ans, part faire un tour d’Europe. Au cours de ces années de pérégrination, le musicien transporte avec lui plusieurs partitions qu’il ne terminera que de retour en Allemagne. Parmi elles, on peut trouver les premières pages d’une symphonie en la majeur, que le compositeur esquisse lors de son séjour à Rome en 1830, et qui deviendra la Symphonie italienne. Dans la ville éternelle, il travaille à différents ouvrages. Outre les motets que lui inspire la Chapelle Sixtine, il mène également de front l’écriture des Hébrides, de la Walpurgisnacht et de la Symphonie écossaise. De retour en terre germanique, Mendelssohn laisse de côté la partition de sa Symphonie italienne, pour ne la reprendre que trois ans plus tard, à l’occasion d’une commande passée par la Philharmonic Society de Londres. La symphonie enfin achevée peut être créée le 13 mai 1833. La soirée est un succès, le public londonien acclamant le compositeur, qui joue également le Concerto en ré mineur de Mozart. Malgré la fraîcheur et la lumière qui émanent des pages de sa Quatrième Symphonie, Mendelssohn demeure insatisfait de sa partition, qui restera tapie au fond d’un tiroir. La Symphonie italienne, chef d’œuvre absolu de raffinement et de délicatesse, ne sera publiée qu’à titre posthume. Laure Lalo Kirill Karabits Direction Le chef d’orchestre d’origine ukrainienne Kirill Karabits est depuis six saisons maintenant le chef principal du Bournemouth Symphony Orchestra, avec lequel il a signé plusieurs enregistrements, notamment de la Deuxième symphonie de Tchaïkovski et des Tableaux d’une exposition de Moussorgski. Il se produit avec les plus grandes formations internationales comme le London Philharmonic Orchestra, le Royal Philharmonic Orchestra, l’Orchestre national de France, l’Orchestre symphonique de la SWR de Baden-Baden, l’Orchestre philharmonique de Rotterdam, l’Orchestre de chambre de Lausanne, le Los Angeles Philharmonic ou le Cleveland Orchestra. Il dirige de prestigieuses productions d’opéra, se produisant régulièrement au Théâtre du Bolchoï ou au Festival de Glyndebourne. © Sussie Ahlburg Il a fait ses débuts au Staatsoper de Hambourg en 2013 et y retourne l’année suivante pour une production de Madame Butterfly. Il a étudié la direction d’orchestre et la composition à Kiev puis à la Hochschule de Vienne, pour ensuite devenir chef invité principal de l’Orchestre philharmonique de Strasbourg et chef associé de l’Orchestre philharmonique de Radio France et de l’Orchestre du Festival de Budapest. Il effectue également de nombreux travaux de recherche, notamment sur les œuvres encore jamais jouées ou tombées dans l’oubli, comme certaines œuvres de C.P.E. Bach ou de Telemann. Nemanja Radulovic Violon En quelques années, Nemanja Radulović, avec son jeu virtuose et ses programmes aventureux, a fait souffler un vent nouveau dans le monde de la musique classique. Il se produit avec les orchestres les plus prestigieux, tels que l’Orchestre de la NDR de Hanovre, l’Orchestre philharmonique de Radio France, l’Orchestre national de Belgique, l’Orchestre symphonique national de la Rai de Turin, le Royal Philharmonic Orchestra de Londres, l’Orchestre symphonique de Montréal et l’Orchestre symphonique de Tokyo. En récital, il joue sur les plus grandes scènes telles que le Carnegie Hall à New York, le Concertgebouw d’Amsterdam, la Philharmonie de Berlin, la Salle Pleyel et le Théâtre des Champs-Élysées à Paris, le Mégaron d’Athènes, le Suntory Hall à Tokyo ou le Théâtre Colón de Buenos Aires, avec des partenaires comme Marielle Nordmann, Laure Favre-Kahn et Susan Manoff, avec laquelle il a enregistré les Sonates de Beethoven chez Decca/Universal. © B. de Diesbach Il se produit également avec ses deux ensembles, “The Devil’s Trills” et “Double Sens”, avec lesquels il a enregistré plusieurs albums, acclamés par la critique. Né en Serbie en 1985, Nemanja Radulović a étudié à la Faculté des Arts de Belgrade, à la Hochschule de Sarrebruck et au Conservatoire de Paris (CNSMDP). Il a remporté deux Victoires de la musique et est artiste en exclusivité chez Deutsche Grammophon. les musiciens de l’orchestre national de lille Violon solo Fernand Iaciu Violons Stefan Stalanowski / Lucyna Janeczek / Marc Crenne / Waldemar Kurkowiak François Cantault / Alexandre Diaconu • Bernard Bodiou / Sylvaine Bouin Benjamin Boursier / Bruno Caisse / Anne Cousu / Noël Cousu / Delphine Der Avedisyan Hélène Gaudfroy / Inès Greliak / Xin Guérinet / Thierry Koehl / Olivier Lentieul Marie Lesage / Brigitte Loisemant / Catherine Mabile / Filippo Marano Sylvie Nowacki / Stéphane Pechereau / Pierre-Alexandre Pheulpin / Franck Pollet Ken Sugita / Thierry Van Engelandt / Françoise Vernay / N. / N. Altos Philippe Loisemant / Paul Mayes • Jean-Marc Lachkar • Cristina Blanco-Amavisca Jean-Paul Blondeau / Véronique Boddaert / Benjamin Bricout / David Corselle François Cousin / Anne Le Chevalier / Thierry Paumier / Mireille Viaud Violoncelles Jean-Michel Moulin / Gregorio Robino • Sophie Broïon • Edwige Della Valle / Dominique Magnier / Claire Martin / Alexei Milovanov Johanna Ollé / Jacek Smolarski / N. Contrebasses Gilbert Dinaut / Mathieu Petit • N. • Lucas Henri / Yi Ching Ho Kevin Lopata / Julia Petitjean / Christian Pottiez Flûtes Chrystel Delaval / Christine Vienet • Pascal Langlet / Catherine Roux (piccolo) Hautbois Cyril Ciabaud / Baptiste Gibier • Daniel Schirrer / Philippe Gérard (cor anglais) Clarinettes Claude Faucomprez / Christian Gossart • Jacques Merrer (petite clarinette) Raymond Maton (clarinette basse) Bassons Clélia Goldings / Jean-Nicolas Hoebeke • Henri Bour / Jean-François Morel (contrebasson) Cors Alexandre Collard / Sébastien Tuytten • Christophe Danel / Frédéric Hasbroucq Éric Lorillard / Katia Melleret Trompettes Cédric Dreger / Denis Hu • Fabrice Rocroy (cornet solo) Frédéric Broucke (cornet) Trombones Jean-Philippe Navrez / Romain Simon • Christian Briez / Yves Bauer (trombone basse) Tuba Hervé Brisse Timbales Laurent Fraiche Percussions Romain Robine • Christophe Maréchal / Dominique Del Gallo / Aïko Miyamoto Harpe Anne Le Roy Petit ....................................................................................................................... orchestre national de lille Ivan Renar Président association subventionnée par : le Conseil régional Nord-Pas de Calais, le Ministère de la Culture et de la Communication, Lille Métropole et la Ville de Lille.