Prise en charge de la douleur en Salle de Surveillance Post
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Prise en charge de la douleur en Salle de Surveillance Post
Prise en charge de la douleur en Salle de Surveillance Post Interventionnelle (SSPI) Docteur Le Corre Anne, Docteur Han Oudam, Docteur Sourn Samith, Docteur De Windt Ariane Association Humanitaire Hôpital Marguerite-Marie 2 place Duchesse Anne 44000 NANTES ( FRANCE ) I - Définition de la douleur : ! " Expérience sensorielle & émotionnelle désagréable, associée à un dommage tissulaire réel ou virtuel, ou décrite en termes d'un tel dommage " - IASP (International Association for the Study of Pain) ! Douleur = expérience individuelle I.1) Les types de douleur : ! douleur aiguë / chronique (> 6 mois). ! excès de nociception. ! douleur neuropathique (nerf lésé => douleur sans base anatomique, pas de cicatrice à traiter,...) = déséquilibre mécanisme inhibiteur et mécanisme perception douloureuse. ! douleur psychogène. 1 Douleur et Périnatalogie ! Les voies de la douleur sont en place dès le stade fœtal ! Remise en cause de la notion de " nouveau-né indolore " Nerfs stomatiques : ! 3 groupes de fibres : A alpha et A bêta myélinisées, gros calibre, conduction rapide A delta myélinisées, petit calibre C sans myéline, très fines, conduction lente ! stimulation faible : A alpha et A bêta = sensation tactile ! stimulation forte : A delta = douleur localisée ! persistance : C = douleur diffuse, intolérable Analgésie intrinsèque ! Moelle : récepteurs aux endorphines au niveau du 1er relais bloquent la libération de substance P ! Tronc cérébral : récepteurs aux endorphines stimulent les voies descendantes sérotoninergiques qui bloquent le message nociceptif au niveau médullaire ! Contrôle inhibiteur diffus : la morphine augmente le bruit de fond somesthésique (=> diminution perception douleur) 2 Recommandations tirées du texte de la SFAR ! Intensité et évolution de la douleur en fonction de la chirurgie ! Moyens de prévention ! Évaluation de la douleur ! Traitement de la douleur Intensité et évolution de la douleur postopératoire en fonction du type de chirurgie Intensité et durée de la douleur post opératoire en fonction de la chirurgie Durée < 48 heures Durée > 48 heures Douleurs fortes Laparotomie pour vésicule Prostate voie haute Hystérectomie voie haute Césarienne Chirurgie abdominale sus et sous mésocolique Oesophagectomie, Thoracotomie Chir. vasculaire, Chir. rénale, Rachis fixation Amygdalectomie, Hémorroïde, Chir. articulaire Chirurgie cardiaque Hanche Chirurgie ORL (larynx, pharynx) Douleurs modérées Appendicectomie Hernie inguinale Vidéo chirurgie thoracique Hystérectomie vaginale Chirurgie gynéco mineure Cœlioscopie gynéco Mastectomie Hernie discale Thyroïdectomie Neurochirurgie Douleurs faibles Vésicule sous cœlioscopie Résection urétrale de prostate Chirurgie urologique mineure Circoncision, IVG, Curetage Chirurgie ophtalmologique 3 Moyens de prévention de la douleur postopératoire ! Préparation psychologique à l'intervention, prémédication. ! Chirurgie vidéo-assistée ( interventions gynécologiques, cholécystectomies, chirurgie thoracique / incisions larges. ! Prévention des douleurs inutiles (drainages, sondes urinaires inutiles). ! Stratégie d'analgésie multimodale: Paracétamol, AINS, blocs tronculaires, infiltrations... ! Qualité de l’analgésie per opératoire. Avancées des soins Sonde gastrique Lunette oxygène Intubation Cathéter Drain thoracique Douleur Drain abdominal Sonde vésicale Drain de Redon Évaluation de la douleur postopératoire (1). ! Évaluation de la douleur systématique dès la SSPI et en secteur d'hospitalisation (mesures répétées et régulières en statique et dynamique). ! Autorisation à quitter la SSPI et le secteur d'hospitalisation (chirurgie ambulatoire) si score de douleur faible. ! Données reportées par écrit sur la feuille de surveillance du patient. 4 Évaluation de la douleur postopératoire(2). ! Relativement facile chez l’adulte et le grand enfant. ! Problème chez enfants < 5ans, polyhandicapés, personnes âgées. ! Deux méthodes utilisables en pratique quotidienne: auto et hétéro évaluation. ! Prise en compte de l’ensemble du vécu douloureux du patient. Évaluation de la douleur postopératoire (3). A. Auto évaluation. ! évaluation douleur par le patient lui-même. ! dialogue = élément de débrouillage. ! immaturité de l'enfant faussant la réponse. influence de la question posée : est-ce que tu as mal ? (=> peur piqûre...) comment est ta douleur ? (=> suggestion douleur...) où as-tu mal ? ! EVS, ENS, EVA, Échelle de visages. Mesurer la douleur ressentie Douleur absente Douleur maximale EVA 0 EN EVS 0 nulle mm 1 2 faible 3 4 5 moyenne 100 6 7 Forte 8 9 10 Très Forte Des outils performants chez les patients communiquants 5 Évaluation de la douleur post opératoire / auto-évaluation (4) A1/ EVS ou Échelle Verbale Simple (ordinale). ! Cette échelle est cotée de 0 à 3. On demande au patient de quantifier sa douleur en employant des mots précis. ! EST CE QUE VOUS AVEZ MAL ? 0 pas de douleur. Pas mal 1 douleur faible. Un peu 2 douleur modérée. Beaucoup 3 intense Énormément Évaluation de la douleur post opératoire / auto-évaluation (5). A2/ ENS, échelle numérique (ordinale). cotée de 0 à 10. Évaluation de la douleur post opératoire / auto-évaluation (6). A3/ EVA ou Échelle Visuelle Analogique. ! méthode la plus utilisée. ! Il s’agit d’une méthode d’auto évaluation de la douleur faisant appel à une réglette comportant deux faces. ! On présente la réglette au patient qui indique avec le curseur l’intensité de sa douleur: de pas mal à très mal. ! Puis on lit au verso la valeur chiffrée indiquée par le curseur qui est cotée de 0 à 10 ou de 0 à 100. 6 Évaluation de la douleur post opératoire / auto-évaluation (8). A4/ Planches de visages pour les enfants. ! dessins de 5 visages stylisés à des degrés divers de mécontentements. ! défaut de compréhension. ! enfant > 5 ans. ! nécessite une identification. 7 Évaluation de la douleur postopératoire (8) B. Hétéro- évaluation. ! Évaluation des manifestations comportementales de douleur par un observateur. ! Intéressant avant 5 ans, polyhandicapés, personnes très âgées. ! Problème: discordances entre observateur et malade: sous évaluation des douleurs intenses et surévaluation des douleurs faibles. Ex: atonie et prostration chez l’enfant= douleur forte alors que la cotation prend en compte seulement les manifestations bruyantes de la douleur. ! Pour des procédures chirurgicales comparables (appendicectomies, brûlures, fractures, cures de hernies…) les enfants reçoivent 1,5 à 3 fois moins d’analgésiques morphiniques que les adultes, les plus jeunes recevant les doses les plus faibles. ! OPS, CHEOPS, AMIEL-TIESON. Évaluation de la douleur post opératoire / hétéro-évaluation (9) B1/ Score OPS. = Objective Pain discomfort Scale. Utilisé avec 5 items, si score >3 ou avec 4 items (sans la TA) si >2 alors thérapeutique adaptée. 8 SCORE OPS Score pression artérielle !10 à 20% préopératoire !20 à 30% préopératoire !± 10% préopératoire 0 1 2 Pleurs !absents !présents mais enfant consolable !présents mais enfant non consolable 0 1 2 Mouvements !absents !intermittents, modérés !permanents 0 1 2 Agitation !enfant calme ou endormi !agitation modérée ne tient pas en place !agitation désordonnée et intense, risque de se faire mal 0 1 2 Évaluation verbale ou corporelle !endormi ou calme !exprime une douleur modérée, non localisée, inconfort global ou position jambes fléchies sur le tronc, bras croisés sur le corps !douleur localisée verbalement ou désignée par la main ou position jambes fléchies sur le tronc, poings serrés et porte la main vers une zone douloureuse, ou cherche à la protéger. 0 1 2 Échelle CHEOPS Items Comportement Score Définition Pleurs !pas de pleurs !gémissements !pleurs !cris perçants 1 2 2 3 "L’enfant ne pleure pas "L’enfant gémit ou vocalise doucement, pleurs silencieux "L’enfant pleure mais modérément. Pleurnichements "L’enfant crie à pleins poumons. Sanglots. Visage !calme !grimace !sourire 1 2 0 "Expression faciale neutre "A coter seulement si c’est une expression faciale négative "A coter seulement si c’est une expression faciale positive Verbalisations !aucune !plaintes diverses !plaintes de douleur !plaintes mixtes !positive 1 1 2 2 0 "L’enfant ne parle pas "Se plaint, mais pas de la douleur. Par ex. « je veux voir maman » ou « j’ai soif » "L’enfant se plaint de douleurs "Se plaint de douleurs et d’autre chose. Par ex. « ça me fait mal - je veux maman » "L’enfant fait une remarque positive ou parle d’autre chose Torse !neutre !changement de position !tendu !frissonnement !vertical !contention 1 2 2 2 2 2 "Le corps (sauf les membres) est au repos. Le torse est inactif "Le corps est en mouvement, sinueux ou en changeant de position "Le corps est arqué ou rigide "Le corps frissonne ou tremble involontairement "L’enfant est vertical ou dans une position redressée "Le corps est attaché Attouchement !pas d’attouchement !avance la main !attouchement !agrippement !contention 0 1 2 2 2 "L’enfant ne touche ni n’agrippe la plaie "L’enfant avance la main mais ne touche pas la plaie "L’enfant touche doucement la plaie ou sa région "L’enfant agrippe vigoureusement la plaie "Les bras de l’enfant sont attachés Jambes !neutre !torsion/gigotement !jambes levées/tendues !debout !contention 1 2 2 2 2 Les jambes peuvent être dans n’importe qu’elle position détendues. Mouvements de jambes en agitation et/ou coups de pieds. Jambes tendues et/ou ramenées fortement sur le corps et gardées ainsi. En l’air : accroupissement, à genoux Les jambes de l’enfant sont maintenues. Score d'Amiel-Tison ! nourrissons de 1 à 3 mois ! 10 items côtés de 0 à 2 ! associent différents items tels que l’irritabilité, la consolabilité, la vigilance et les capacités d’attention et d’échange avec l’examinateur. ! sensibilité et validité démontrées 9 AMIEL TIESON Score Enfant éveillé au moment de l’examen 0 1 2 1. sommeil pendant les 30 minutes précédant l’examen non Courtes périodes > 5 minutes Sommeil calme > 10 minutes 2. mimique douloureuse Marquée, permanente Peu marquée, intermittente Calme et détendue 3. qualité du cri répétitif, aigu, douloureux Normal, modulé Pas de cri 4.motricité spontanée Agitation incessante Agitation modérée Agitation normale 5.excitabilité spontanée Trémulations, clonies Réactivité excessive Calme 6. crispation des doigts, mains et pieds Très marquée, globale Peu marquée, dissociée Absente 7.succion Non, ou quelques mouvements anarchiques Discontinue, interrompus par les cris Forte, rythmée, pacifiante 8. évaluation globale du tonus Très hypertonique Modérément hypertonique Normal pour l’âge 9. consolabilité Non, après 2 minutes d’efforts calmé après 1 minute d’efforts calmé < 1 minute 10. sociabilité absente Difficile à obtenir Facile, prolongée Évaluation de la douleur postopératoire () C. Mesures physiologiques. ! ! ! ! FC, FR, PA. Faible valeur prédictive de la douleur. Mais sensibles à l’administration d’antalgiques. Ok pour post op, SSPI. D. Consommation d’antalgiques. ! Discutable (biais) Traitements, précautions d’utilisation risques, surveillance (1). L’intensité de la douleur permet son classement selon les 3 paliers de l’OMS : ! - niveau 1 : antalgiques non morphiniques. ! - niveau 2 : antalgiques morphiniques faibles. ! - niveau 3 : antalgiques morphiniques puissants. 10 Traitements, précautions d’utilisation risques, surveillance (1). ! Soulagement des douleurs par excès de nociception en respectant les paliers de l’OMS. ! Douleurs non soulagées par les antalgiques de palier 1 (paracétamol, AINS). ! Douleurs classées d’emblée comme importantes ou très intenses : palier 2 et 3. ! Sans attendre l’efficacité d’un éventuel traitement étiologique. ! Ne pas hésiter à utiliser les antalgiques de palier 3 dès qu’ils sont nécessaires. Traitements A. Analgésiques non morphiniques (2) Palier I 1/ Paracétamol, propacétamol. • Douleurs d'intensité faible à moyenne • Anticipation de la prescription PO ou IV(cf pharmacocinétique). A faire en per op car effet max à 2h. • Posologie : 60 mg.kg.j-l PO ou IV ou IR en 4 fois. • Pas de supériorité postopératoire de l'association paracétamol et morphinique faible (codéine ou dextropropoxyphène), par rapport au paracétamol seul Traitements A. Analgésiques non morphiniques (3 ) Palier I 2. Anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) ! Recommandés après chirurgie à forte composante inflammatoire (chirurgie de surface, dentaire, ORL, orthopédique : épargne morphinique et amélioration de la qualité de l'analgésie, en particulier à la douleur provoquée. ! Durée maximale de 5 jours PO et de 48 heures en IV. ! Respect des contre-indications (antécédents gastrointestinaux, âge > 75 ans...) et l'arrêt du traitement dès les premiers signes d'intolérance (gastralgie, saignement). 11 Traitements A. Analgésiques non morphiniques (3 ) Palier I AINS utilisés Kétoprofène PROFENID (>15 ans) 100 à 300 mg /j en 3 injections 48h maximum Acide niflumique NIFLURIL suppositoire 700 mg (>13 ans) 2 suppo / j 400 mg : 1/2 suppo / 10 kg de poids 2 fois par jour Traitements A. Analgésiques non morphiniques (4) Palier I 3. Acupan(nefopam) ! Analgésique central non morphinique qui agit en inhibant la recapture de la sérotonine , de la dopamine et de la noradrénaline ! En IV ( en 15 minutes ) à la dose de 20 mg toutes les 4 heures (ampoules de 20 mg ) ! Effets atropiniques ( tachycardie, vertiges ) surtout en cas d’injections trop rapide . ! Contre-indications convulsions, antécédents de troubles convulsifs, glaucome, troubles urétroprostatiques, enfants de moins de 15 ans, patients chez lesquels une tachycardie peut être préjudiciable. Traitements A. Analgésiques non morphiniques (4) Palier I 4. Aspirine, antispasmodiques, noramidopyrine n’ont pas leur place ici. 12 Traitements B. Analgésiques morphiniques (5) Palier II • Analgésiques intermédiaires: Palier IIA (pas en SSPI) A. Codéine • Dérivé morphinique agoniste pur • Fixation sur récepteurs y • 0.5 à 1 mg/kg 4 à 6 fois/j • Codenfan (>1 an) Poids/2 ml*4 à 6/j (ex 18Kg: 9ml*4à6/j) • Association avec le paracétamol: Efferalgan codéine( 500mg de paracétamol/30mg de codéine) Codoliprane (400 mg de paracétamol/20 mg de codéine) B. Tramadol Traitements B. Analgésiques morphiniques (6) Palier II 2. Analgésiques intermédiaires: Palier IIB Nubain (puissance intermédiaire entre palier 2 et 3) • Agoniste antagoniste • 0.2mg/kg nubain = 0.1 µg/kg de morphine • 0.2 mg/kg IV lente sur 20 ’ 4 à 6 fois par jour • ou IVSE 1.2mg/kg dans 48cc de sérum salé 0,9% sur 24h soit 2 ml/h • Délai d ’action: 2 à 3 ’ en IV, 15 ‘ en IR. • Antagonisé par narcan contrairement à temgésic • Effet plafond 0.3mg/kg Traitements B. Analgésiques morphiniques (6) Palier II Surdosage de nubain. ! L’effet plafond du Nubain met en principe à l'abri de la dépression respiratoire mais elle reste possible surtout en cas d'utilisation d'autres médicaments sédatifs. Conduite à tenir : ! Stimuler Oxygéner. ! Arrêt de la perfusion de Nubain . ! Injection IV de Narcan (cf.). ! Prévenir. 13 Traitements B. Analgésiques morphiniques (7) Palier III Morphine. La morphine reste le produit de référence pour l'analgésie postopératoire chez l'adulte et en pédiatrie. Traitements B. Analgésiques morphiniques (8) Morphine. Effets indésirables: ! Dépendants de la dose ! Indépendants de la voie d'administration ! Antagonisés par la naloxone. ! Le plus grave est la dépression respiratoire favorisée par l'association à un autre traitement sédatif ou à un terrain particulier (sujet âgé, insuffisance respiratoire, enfant de moins de 5 mois). ! Nausées et vomissements ! Ralentissement du transit ! Rétention d'urines ! Prurit Traitements B. Analgésiques morphiniques (9) Morphine (modalité d’administration) ! Administration initiale de la morphine IV et titrée: bolus de 3 mg chez l ’adulte < 65 ans (0.04mg/Kg), toutes les 5 ’ dose totale de 10 à 15 mg. (bolus de 2 mg si > 65 ans, ou < 50Kg, 1 ou 0.5 mg si âgé++). 50 µg/kg chez l ’enfant toutes les 5 ’. jusqu’à obtention d’un score de douleur acceptable (cf.). ! Relais par voie sous-cutanée ou par voie intraveineuse. ! Sous Cutané chez l’adulte seulement 5 à 7 mg/4 à 6h. pic d'action l heure après l'injection programmée toutes les 4 à 6 heures, réévaluer la posologie initiale de 0.1 mg/Kg/4 à 6h Sujet âgé : ↓ la posologie de ½ et attention si insuffisance rénale 14 Traitements B. Analgésiques morphiniques (10) Morphine (modalité d’administration) ! sous forme d'analgésie contrôlée par le patient (ACP ou PCA des anglo-saxons). ! Voie intraveineuse: ! PCA morphine:Analgésie auto contrôlée Adulte: Bolus de 0,75 à 1,5 mg administrés à l'aide d'une pompe par le malade lui-même, qui adapte sa demande à l'importante variabilité de ses besoins durant la période postopératoire. Période d’interdiction de 5 à 7’. Enfant>7 ans, bolus de 20 µg/Kg, période d’interdiction de 5 à 7 ’ ! Enfant <7 ans Morphine en IVSE. Poids en mg dans 48 ml, vitesse 2 ml /h =1 mg/kg/j. Si douleur bolus de 2 ml et augmenter le débit de 0.5 ml/h Traitements B. Analgésiques morphiniques (11) Morphine – Matériel Indispensable ! Perfusion de morphine au plus près du cathéter veineux, et valve anti retour. ! Sonde d’aspiration à proximité en SSPI et dans les chambres. ! Source d’Oxygène. ! Chariot d’urgence avec matériel d’intubation et drogues. ! Antagoniste pur = naloxone (narcan) 10 µg/kg à renouveler. En pratique, 1 ampoule de 400 µg IVD à renouveler. ! Et chez les enfants: 1 ampoule dans 20 ml de sérum physiologique. Injecter le poids/2 en ml.(ex 18Kg, injecter 9 ml). Traitements B. Analgésiques morphiniques (11) Morphine - Surveillance Score de sédation S 0 = éveillé S 1 = un peu somnolent S 2 = somnolent, mais éveillable si on lui parle S 3 = très somnolent, éveillable par stimulation tactile Score de ventilation R 0 = régulière, normale, FR > 10 R 1 = ronflements, mais FR > 10 R 2 = irrégulière, obstruction ou FR < 10 R 3 = pauses, apnée Intensité de la douleur (EVA ou EVS ) 15 Traitements B. Analgésiques morphiniques (11) Morphine - Surveillance Horaire pour IVSE et/horaire pendant 4h puis 3h pour PCA Si sédation excessive et/ou ralentissement de la fréquence respiratoire, arrêt du morphinique et appel du médecin anesthésiste. Traitements B. Analgésiques morphiniques (11) Morphine. Signes de gravité : Somnolence S2 ou 3 Respiration R2 ou R3 Fréquence respi <10 adulte et >10 ans <14 pour les 2 à 10 ans <16 pour les 6 mois à 2 ans <20 pour les < 6 mois Oxymètre de pouls pour IVSE Traitements B. Analgésiques morphiniques (11) Morphine. Conduite à tenir en cas de surdosage morphinique: ! ! ! ! ! Stimuler. Oxygéner. Injecter 1 ampoule de NARCAN I.V. (ou 10 µg/kg). Prévenir (numéro ADG connu et noté!). Arrêt de tout morphinique. 16 3.Anesthésie Locorégionale ! En SSPI, surveillance de l’efficacité de l’analgésie caudale et de la mobilité des membres inférieurs. ! Sortie de SSPI après signature du médecin anesthésiste. 3.Anesthésie Locorégionale Anesthésies péri médullaires ! Méthodes invasives réservées aux opérés ayant une douleur sévère. Analgésie supérieure à celle obtenue par voie générale. ! Voie intrathécale avec cathéter non recommandée (risques infectieux, neurologique...). Injection intrathécale unique de morphine réservée aux douleurs intenses et de courte durée. 3.Anesthésie Locorégionale ! Péridurale: Administration de morphine, d'anesthésiques locaux (AL). ! Administration concomitante d'opiacés par une autre voie contre-indiquée (risque de dépression respiratoire). ! Concentration des AL la plus faible possible (réduire l'incidence du bloc moteur et la toxicité systémique). ! Perfusion continue ou selon le mode de PCEA. ! Bupivacaïne souvent utilisée. 17 3.Anesthésie Locorégionale ! Surveillance sensibilité, motricité des membres inférieurs. ! Si douleur, bolus selon protocole. ! Si problème, vérifier le KT péri et parfois l’ôter. CONCLUSION: Comment organiser la prise en charge de la douleur postopératoire dans les services de chirurgie ? ! Rédaction de protocoles d'analgésie ! Plan de formation pour l'ensemble du personnel médical et paramédical ! Mise en place d'outils d'évaluation de la douleur postopératoire ! Surveillance des effets secondaires et notamment un score de sédation relevés à intervalle régulier. ! Information du patient. (consultation ou la visite pré anesthésique) CONCLUSION: Comment organiser la prise en charge de la douleur postopératoire dans les services de chirurgie ? ! Optimisation du choix de la technique d'analgie = efficacité à contrôler la douleur postopératoire, et possibilités de surveillance et de traitement garantissant la sécurité du patient. (rapport bénéfice-risque) 18 ÖKONE TCHROEN Merci Beaucoup HMM – Congrès de Phnom Penh décembre 2003 19
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