Les 35 ans de TOP TEN MEDIA 150ème numéro

Transcription

Les 35 ans de TOP TEN MEDIA 150ème numéro
Editorial
Edito spécial jubilé
Les 35 ans de TOP TEN MEDIA
150ème numéro de FITNESS TRIBUNE
Entretien de Jean-Pierre Schupp avec Ueli Schweizer
JPS : À la FIBO de cette année, l’un des
plus grands fabricants d’équipement dans le
monde, Technogym, a lancé une innovation
avec le slogan «WELLNESS ON THE GO».
Nerio Alessandri, fondateur et grand visionnaire pourrait venir réclamer à tout moment
auprès de notre rédaction le «Prix de la réalisation d’une vie pour l’entrepreneur du siècle».
Cependant, je me permets une première
question provocante:
Ueli Schweizer, ce que nous faisons maintenant, c’est : «Wellness on the go, ou alors
plutôt : Wellness to go ?»... J’entends par là
que les innovations, comme celles de la maison Technogym, ont un effet positif durable
sur la branche du fitness (clubs de remise en
forme), mais parfois j’ai l’impression que nous
en faisons peut-être un peu trop. Nos magazines de promotion de la santé ressemblent de
plus en plus à des revues spécialisées dans
l’informatique. Est-ce que parfois sur le long
terme, nous ne rendons pas les membres de
nos clubs plus malades qu’en bonne santé
avec nos super-offres numériques ?
US: La folie numérique (digital) dans les salles de fitness et de remise en forme est évidemment déjà présente. Un économiste bien
connu, M. Krugman a déclaré après un voyage en Chine: « J’ai vu l’avenir, mais il ne fonctionnera pas ainsi ».
Jean-Pierre
Schupp
Né en 1954, marié, 3
enfants, chrétien pratiquant et donc monothéiste. Non-fumeur
convaincu et végétarien
depuis 1998.
Depuis 1968, actif sur la scène des arts martiaux.
Travaille depuis 1972 dans le secteur de la promotion physique et santé.
Depuis 1980, 5ème Dan de karaté, kick-boxing.
Depuis 1987, rédacteur en chef et éditeur de différents magazines spécialisés de fitness, wellness et promotion de la santé,
Depuis 1992, membre de l’Association des journalistes spécialisés suisses (JSF).
De 2004 à 2012 : 5 fois champion du monde
Strenflex-Fitness-Decathlon, catégorie des 50 à
59 ans, + de 100 kg.
Depuis 2011, auteur:
Depuis 2013 «Le Médaillon de Dieu»,
en e-book version française,
«Das Medaillon Gottes»,
version anglaise «The Medallion of God»
[email protected]
Je pourrais dire la même chose : « Moi aussi,
j’ai vu l’avenir, que ce soit à Singapour ou ailleurs. Cela ne fonctionnera pas ainsi ». Les
gens traînent toute la journée au téléphone ou
vont faire du shopping, ils ne savent plus faire
rien d’autre. Les gens sont devenus absolument inaptes, ils ont encore deux centres
d’intérêts, justement : le smartphone et la consommation. J’ai alors observé dans le métro,
ce que ces gens font avec leurs téléphones.
Dans 99% des cas, ce sont les jeux les plus
stupides que vous pouvez imaginer. J’ai été
choqué. Je suppose que les gens instruits à
Singapour lise des livres intelligents sur leurs
smartphones ou encore discutent de façon
utile. On peut dire que l’avenir fonctionnera
encore ainsi pendant un certain temps, en
particulier en ce qui concerne l’économie.
Mais que les gens vont rester durablement en
bonne santé, heureux et productifs – parce
qu’à la fin de la journée, il n’y a que ça qui
compte – j’en doute fort !
JPS: Cela nous ramène à la question de la
remise en forme et de la prévention. Celui
qui a lu les derniers numéros de Fitness-Tribune sait que je n’ai rien contre l’apport de
l’informatique pour tout ce qui est administratif, pour les tests, ou leurs applications dans
les établissements de fitness, etc... Mais je
pense qu’on fait fausse route pour ce qui est
de la disponibilité totale au smartphone, également pendant l’entraînement, ou contre les
viols visuels constants du système nerveux
végétatif par des offres de télévision, la mise
en réseau via les téléphones mobiles, la disponibilité à chaque message SMS ou e-mail,
même si l’on est en plein exercice, sur le tapis
roulant, par exemple. Bien sûr, on ne peut
pas empêcher les gens de le faire, à moins
que vous soyez un véritable club de promotion de la santé, c’est-à-dire un Health Club.
Mais même là, il faut bannir ces «addictés du
numérique» (Digital Freaks) de l’établissement
de fitness et les consigner dans une salle de
formation spéciale où on pourrait mettre sur
la porte d’entrée: «Ici, vous pouvez répondre
pendant l’entraînement aux appels, aux SMS
et aux e-mails sur votre smartphone, vous
pouvez jouer aux jeux électroniques sur les
consoles des appareils de musculation ou
chatter – mais s’il vous plaît à vos propres
risques, car cela ne fait pas du bien à votre
système nerveux végétatif, ni à votre corps».
Ueli, cela a toujours été un thème récurrent
chez toi, au cours des 35 dernières années
– c’est depuis tout ce temps que l’on se connaît – et tu as toujours dit : «Moins égale plus».
Est-ce que les gens sont en train de se tuer
à l’entraînement dans les établissements de
fitness ?
US: Exactement ! Sur le thème de la «furie
numérique», il y a un livre du neurologue Manfred Spitzer, intitulé «LA DEMENCE DIGITALE».
Les possibilités numériques font en sorte que
nous les humains sautons très vite en pensée d’un sujet à un autre. Cela nous empêche
d’approfondir un thème ou un sujet, même
lorsque nous parlons avec quelqu’un d’autre.
Notre faculté à penser s’appauvrit ainsi, nos
structures cérébrales changent de façon
négative, notre cerveau s’habitue à surfer
superficiellement sur l’Internet. L’entraînement
dans un centre de fitness serait tout à fait
approprié, et ce serait une excellente occasion d’apprendre l’utilisation intelligente des
nouveaux médias et leur pratique ! Savoir se
concentrer pleinement sans distraction sur un
exercice, l’effectuer avec la meilleure efficacité
possible, sentir les changements physiques
en soi, percevoir les différentes intensités, respirer correctement, constater tous les progrès qu’on fait – tout cela pourrait contribuer à
développer grandement nos structures cérébrales et aussi notre motivation.
Ueli Schweizer
Né en 1952, marié, 2
enfants.
Professeur de spor t
diplômé, ETH Zurich,
sciences de la santé,
d e l’exe rc i c e et d u
sport.
Diagnostic de performance. Directeur scientifique de Vitality Stream.
Il a dirigé de grands établissements de fitness et de wellness, ainsi que des centres
pour diagnostics de performance et remise
en forme thérapeutique. Il a formé des
entraîneurs pour les sports de santé et de
performance. Il est considéré comme l’un
des meilleurs experts dans les diagnostics
de performance au lactate et a révolutionné par ses méthodes les diagnostics
de performances dans le sport de santé.
Actif dans le domaine des séminaires, des
conférences, du coaching et des tests. Ses
clients sont les banques, les compagnies
d’assurance, les sociétés de vente au détail,
les constructeurs automobiles, les grandes
papeteries, les associations, les clubs et bien
d’autres institutions d’envergure régionale ou
mondiale, en Europe, en Amérique et en Asie.
Strenflex GOLD
[email protected]
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Editorial
Cont. de la page 15
L’entraînement serait replacé au centre de
nos préoccupations, aurait plus de succès et
ne serait pas constamment perturbé par les
activités numériques. Au lieu de cela, nous
favorisons la folie digitale, la manipulation
critique et irresponsable de chacun d’entre
nous auquel on met à disposition les canaux
multimédia. Ce qui est mauvais également,
c’est l’activation constante de nos systèmes
nerveux avec une connexion permanente à
l’Internet. Parce que nous sommes toujours
activés, nous n’en avons plus conscience. Si
le système nerveux sympathique (système
des performances) est activé en permanence, nous perdons progressivement la
capacité de récupérer, parce que le système
parasympathique (système de récupération)
est gravement affaibli. Ce phénomène, je le
mesure depuis plus de 8 ans. 70% à 80% des
personnes que nous évaluons ont perdu leur
capacité à récupérer, ou l’ont passablement
endommagée. Dans cet état, les gens ne sont
plus capables de progresser. Pour bénéficier
des aspects positifs du training, il faut une
bonne capacité de récupération. Chaque entraîneur sait que les progrès ne se font pas au
moment du training, mais lors des phases de
récupération, en particulier pendant le sommeil profond, où ce qu’on appelle la supercompensation a lieu. Si les gens ne sont plus
capables de récupération, leur sommeil en
devient affecté. C’est ainsi que le training fatigue, ou même met à mal le corps.
JPS: C’est là ton sujet préféré. Si tu étais actuellement propriétaire de club de remise en
forme, comment voudrais-tu mettre en place
ton centre de fitness? Il y a 30 ans, tu as été
à la tête du premier parc de remise en forme,
dans la nouvelle conception des Migros, à
Regensdorf. Est-ce que tu suivrais mon conseil en faisant en sorte que les «geeks numériques» qui ne peuvent même pas se passer de leur addiction pendant les séances de
remise en forme, aillent vraiment s’entraîner
dans une salle spéciale ?
US: Nous devons voir tout cela de façon différenciée. Je suis également d’avis qu’il ne faut
pas interdire quoi que ce soit. Les gens peuvent faire ce qu’ils veulent dans les centres de
fitness. Mais notre devoir en tant que propriétaire de club de remise en forme et en tant
qu’entraîneur, est d’éduquer et d’informer les
gens sur les conséquences de la folie numérique ! Ce que nous ne devons pas faire : diffuser en permanence de la musique dans la salle
de cardio-training, ou y installer des écrans de
télévision multiples, ou encore faire la publicité
du club. Tout cela perturbe les séances. C’est
pourquoi je ne m’entraîne plus en cardio dans
un club de fitness. Dès que j’ai plus d’un écran
en face de moi ou d’autres facteurs perturba16
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teurs, cela me dérange et m’active inutilement.
En tout cas, j’installerais une pièce de cardio
multimédia pour des occasions spéciales.
Regarder un match de football de la Ligue des
Champions sur la bicyclette ergométrique,
plutôt que sur le canapé à la maison, bien
sûr, cela a du sens. Si de temps en temps je
dois répondre à des courriels ou à d’autres
messages urgents, et si je veux pouvoir être
joignable durant l’entraînement, c’est à voir au
cas par cas, et c’est de toute façon toujours
mieux que pas d’entraînement du tout... Si l’on
s’en tient aux principes, le training cardio dans
le cadre du fitness, ne doit pas activer encore
plus l’homme, mais doit avoir un effet calmant
et équilibrant ! Avec une formation intelligente
dans son intensité, on peut même développer encore plus l’endurance. La situation est
différente dans l’entraînement de force. Seules les intensités élevées montrent un effet
d’entraînement, c’est pourquoi l’entraînement
de force est en mesure d’activer fortement
notre organisme. Ce sont maintenant les
trois exigences de base en matière de training : avec l’entraînement d’endurance régénérative et un entraînement d’endurance de
base, on confère à l’homme un système de
récupération qui renforce le système nerveux parasympathique, et dans le même
temps, l’endurance, sans oublier spécifiquement le métabolisme des graisses. Et avec
l’entraînement de force, on peut construire de
la masse musculaire et de la masse osseuse.
Ou tout du moins, éviter leur dégradation.
JPS :: Peut-on dire que notre vision d’un
système du futur dans le fitness correspond,
en partie au moins, à la vision de Nerio Alessandri et au WELLNESS ON THE GO, mais
qu’il faut mettre en œuvre ce concept de
façon encore mieux appropriée dans les équipements des salles de fitness ?
Il existe un WELLNESS ON THE GO – c’est
l’espace d’entraînement de Nerio Alessandri pour cardio-training digital – et, tout
à fait intéressant, la mise en réseau de
toutes les salles de fitness équipées en
appareils Technogym à travers le monde.
Vous pouvez ensuite directement comparer les performances des divers clubs
de fitness et de leurs membres, selon la
devise de la compétition sportive : MOBILISONS-NOUS POUR UN MONDE MEILLEUR !
Il y a une salle de musculation HIT, d’après
Werner Kieser, où l’on peut s’entraîner
selon le principe de formation HIT énoncé
par Arthur sur des machines à développer
la force, sans télévision ni influences perturbatrices.
Il y a la MUSCULATION avec HALTERES
LIBRES d’Arnold Schwarzenegger, où l’on
apprend avec l’haltère long et court égale-
ment à améliorer la coordination,
et il existe, entre autres, le CARDIO-TRAINING d’après Ueli Schweizer, dans une
salle à 16 à 18 degrés de température
ambiante, sans télévision ni autres facteurs
perturbants, et il y a le test d’aptitude physique STRENFLEX et la salle de compétition Décathlon – d’après Sylvia Gattiker,
ainsi que l’espace STRETCHING et la salle
de yoga conçus selon les principes de la
méditation, et tout particulièrement la salle
BIO-PHYSIO, où l’on ne s’entraîne qu’avec
le dos droit, c’est-à-dire sans déséquilibre,
avec le savoir de la physique quantique...
Ueli, n’est-ce pas tout simplement génial ?
US: C’est dans ce sens qu’il faut aller. Il est
fondamental que les constatations établies
en biologie, dans le domaine du training et
en médecine du sport, doivent être examinées à fond, ainsi que les concepts qui s’en
dégagent. Si les professionnels du marketing
et les ingénieurs dirigent tout cela, comme
c’est actuellement le cas, alors nous aurons
toujours une prolifération de technologies
exigeantes – et même dangereuses pour les
gens ! En outre, il faut que nous informions
mieux nos clients de ces nouvelles activités.
Un membre de nos clubs de fitness doit savoir
que l’utilisation d’appareils numériques pendant le training provoque un effet d’activation
forte, fabriquant des hormones de stress et ne
les dégradant pas.... Ce membre de club de
fitness doit savoir qu’on est déjà submergé de
multiples tâches, sans que nous le remarquions. Au contraire, on peut se croire incroyablement efficace, sans se rendre compte que
l’on fait une piètre performance, à faire un peu
de tout et n’importe quoi de mauvaise qualité.
JPS: Oui, je suis ton plus grand fan, pour moi
tu es le meilleur des entraîneurs personnels, et
tu as probablement été le premier entraîneur
personnel compétant dans le monde entier.
Non seulement, j’ai lu tes conseils qui ont été
publiés au cours des nombreuses années
dans la FITNESS-TRIBUNE, mais également je
les ai suivis, et ainsi je suis, DIEU MERCI, à 60
ans aujourd’hui, encore en bonne santé. Bien
sûr, le régime végétarien que je suis depuis
1998 joue ici un rôle énorme ! Ce que j’ai
effectivement appris de toi, au fil des ans, c’est
qu’il y a moins d’intensité dans l’endurance,
et davantage dans l’action. Quand je fais du
jogging, je ne parcours plus 6 à 10 km par jour,
mais seulement 1 à 2 fois par semaine, une
distance de 2 à 3 km, mais je sprinte, seulement en été, toutes les deux semaines, 3 à 5
fois sur 100 mètres, et je me sens dans une
forme radieuse ! Pourquoi la plupart des gens
ne parviennent-ils pas à comprendre qu’il vaut
mieux moins d’intensité que se livrer à un training douloureux sur de longues heures avec la
plus haute intensité ?
Editorial
US: Cela n’a pas de sens pour moi d’aller
dans une salle de fitness quand je ne suis pas
absolument sûr d’une bonne récupération. Si
je devais mesurer les gens sur leur capacité
à récupérer et à évacuer leur stress, je sais
en qualité de gérant d’un club de fitness et
en tant qu’entraîneur, de quelle façon je peux
«charger» les membres du club de manière
saine et correcte. Parce que 80% des gens,
ainsi que le personnel du club de fitness, ne
tolèrent – en raison de leur capacité de récupération insuffisante – que des niveaux élevés
de stress ou d’activation permanente. Nous
pouvons être heureux si nous pouvons encore
faire effectuer à la moitié de ces 80% un training de force. Parce que si l’entraînement
de force doit agir, il doit être très intensif. Les
intensités élevées nécessitent une excellente
capacité de récupération, autrement on en
arrive à des adaptations négatives qui accélèrent l’épuisement. Les participants au training qui sont épuisés décrochent, sans que
nous ne le sachions. La faculté de récupération des gens est impérative, et ce qui est
nouveau dans l’histoire de l’humanité, c’est
qu’il faut s’entraîner pour la restaurer ! La
marche à pied et l’entraînement d’endurance
à faible intensité, au minimum 7 heures par
semaine, sont les mesures les plus simples et
les plus efficaces à prendre.
Les cours de yoga et la relaxation, les exercices de respiration ou la méditation, fonctionnent aussi. Mais pour que cela marche,
il faut d’abord en faire l’apprentissage. Le
plus important pour la récupération et pour
les adaptations positives au training, c’est le
sommeil. Et plus spécifiquement, le sommeil
profond, quand il y a une production élevée
d’hormones de croissance. Ce sont elles qui
produisent de la substance corporelle. Mais
cela se passe seulement pendant le sommeil
profond et réparateur, entre environ 24 h et 4
h du matin. Pour que le sommeil fonctionne, le
niveau de cortisol doit être bas dans le corps.
Le stress, la durée d’activité, l’exercice intense,
la peur, la colère, le stress, la colère, la télévision, Internet, les e-mails, etc, augmentent
ces niveaux de cortisol, donc il n’y a pas de
sommeil profond possible.
Idéalement, à partir de 20 h, on devrait juste
vivre à la lumière des bougies ! Quand j’ai suggéré cela pour la première fois, il y a quelques
années, lors d’un séminaire pour les cadres
supérieurs d’un cartel de technologie, très
actif dans le monde, je m’attendais à un rejet
massif de la part des participants. J’ai même
pensé qu’ils n’allaient jamais plus faire appel
à moi. Mais le contraire s’est produit. Ils ont
pris à la lettre ma recommandation, et étaient très reconnaissants parce que maintenant
ils savaient comment ils pouvaient bien dormir la nuit – et être à nouveau performants
dans la journée. Qui veut maintenant avoir un
bon travail, doit être efficace et productif, et
il connaît généralement la souffrance qui se
pose en raison d’un manque de récupération. Grâce à mes conférences et aux mesures correspondantes, ces gens sont devenus
conscients de ce qu’ils devaient faire pour
améliorer leurs performances et leur qualité
de vie, et aussi leur santé. Même s’ils avaient
bien l’impression que quelque chose n’allait
pas, ils ne savaient pas exactement quelle en
était la raison... Ils ne savaient pas non plus
qu’on pouvait mesurer le stress et trouver des
solutions pour échapper à cette spirale négative. J’ai été surpris que 90% de ces cadres
supérieurs suivent effectivement mes recommandations. Et à partir de 20 h, ils ont changé
leurs habitudes en s’éclairant à la chandelle
et en se contraignant au repos ! Seulement
en cas d’urgence absolue, ces personnes ont
travaillé plus tard que 19 h. Et donc,ils rentraient chez eux à partir de 20 h pour se reposer
à la lueur des bougies. Et entre 7 à 12 heures
par semaine, ils se sont efforcés à bouger de
manière à faible intensité, par exemple en faisant de la marche à pied. Tout ont ressenti
immédiatement un effet positif sur leur corps,
et ils ont enfin pu dormir toute la nuit pendant
des heures d’affilée.
JPS: Cet éditorial spécial pour les 35 ans de
Top Ten Media doit donner aussi à nos lecteurs
une idée sur ce qui a été atteint par notre entreprise de clubs de fitness aujourd’hui, mais
aussi à quoi tout pourrait ressembler à l’avenir,
d’ici 35 ans. Dans le dernier numéro de FITNESS TRIBUNE n° 149, j’ai donc utilisé sur
la première page les deux termes quasiment
imprononçables de «Multiaktorisches Training» et de «Salutogenetisches Trainingskonzept» que Jürgen Woldt avait employés dans
son intéressant article. Comme vous l’avez fait
sans doute, je suis promptement allé voir sur
Google pour vérifier si ces expressions existaient vraiment. Le fait est que dans les centres
de fitness de l’avenir, les gens auront également besoin d’une «salle des sensations» où
ils vont pouvoir «décélérer», c’est-à-dire où
ils vont à nouveau être capables de se sentir
comme des humains... Toi et Jürgen Woldt,
vous êtes les pionniers sur ce thème que les
gens peuvent venir s’entraîner dans un centre
de fitness tout en restant proches de la nature.
US: L’article était bon et j’y suis également très
favorable. Bien sûr, on peut utiliser ce concept pour aller s’entraîner directement dans la
nature, en faisant du jogging dans les bois, par
exemple, ou une promenade. Mais il est clair
qu’avec le bétonnage de notre environnement,
il est nécessaire que l’on puisse également
trouver cet important équilibre pour le corps
et l’esprit dans un centre de fitness. Cela
nous ramène aux visions de Nerio Alessandri. Pour moi, c’est naturellement un excellent
homme d’affaires et de marketing. Il est clair
que quelqu’un comme Nerio Alessandri ne
peut pas inventer à nouveau l’homme, parce
que nous, les humains, nous sommes biologiquement les mêmes depuis des centaines
de milliers d’années. Cependant, ce qui a
considérablement changé au cours des 100
à 150 dernières années, donc depuis le début
de l’ère industrielle, au détriment du corps
humain, c’est la soi-disant société du bienêtre qui veut littéralement enlever à l’homme
tout ce qui est physique, mais qui rend notre
vie toujours plus hostile au biologique. Mais
ce dont nous avons besoin pour rester biologiquement en bonne santé, ce sera toujours
la même chose pour les prochaines centaines de milliers d’années. Et ici l’offre numérique dans les salles de fitness est totalement
inappropriée. Cela vaut également pour le
psychisme, car nous ne pouvons pas séparer l’esprit du corps. Ainsi, l’homme aura toujours besoin d’exercices d’endurance à faible
intensité, ainsi que d’un entraînement de force
de haute intensité pour garder un corps et un
esprit sains. Ici, je voudrais attirer l’attention
sur l’article dans la HEALTH TRIBUNE n° 5 du
Dr. Jürg Kuoni (octobre/novembre 2013), dont
le titre est : «Rester assis tue». Là aussi, des
études pertinentes montrent que nous, les
humains, nous avons besoin d’un minimum
de 7 heures de mouvement par semaine.
Sur cette base, nous devons bien sûr faire
de l’entraînement en force, et en l’occurrence
un training de force de haute intensité (HIT),
indépendamment de l’âge. Que je sois âgé de
10, 20, 50 ou 100 ans, il ne peut s’agir que de
musculation à haute intensité, si on le tolère de
par la constitution générale de notre corps et
sa faculté de récupération.
JPS : Ma liste des diverses salles
d’entraînement, comme je l’ai évoqué plus
haut, correspond bien à ce nouveau concept
d’offres pour les clubs fitness du futur, même
élargi maintenant à la salle de training «sans
stress» de Jürgen Woldt, à ses images de la
nature, à ses odeurs naturelles, etc, avec toutes ces sensations, et – ce qui est nouveau
– un bar pour managers stressés et leurs secrétaires. A Turin (Italie) on a ouvert récemment
une salle spéciale pour les chats et une autre
pour les chiens, de façon à ce que les gens
viennent aussi les caresser. Ainsi dans les
centres fitness du futur, on pourrait avoir un
«espace pour les animaux», combiné avec un
bar de boissons vitaminées, où au terme d’un
training de force HIT on pourra venir caresser
son chien ou son chat.
US: Mais les lois de protection des animaux
devraient être évidemment absolument respectées, de sorte que non seulement on aide
les gens, mais aussi que l’animal en tire des
Cont. page 18
Fitness Tribune 15017
Editorial
Cont. de la page 17
avantages. En tout cas, il a été démontré que
les animaux ont un effet calmant durable sur
les hommes. En utilisant les mesures de la
fréquence cardiaque, il a été prouvé que les
bonnes relations entre les humains et les animaux agissent à la fois de façon apaisante et
équilibrante.
Cela vaut également pour les relations interpersonnelles. Je dis toujours à mes élèves
que cela peut être une occasion unique pour
le coach d’avoir une interaction positive avec
tous. Mais cela fonctionne seulement si cela
vient vraiment du fond du cœur, si c’’est sincère et honnête. Cela peut se développer ainsi
en une force incroyable dans notre monde
superficiel et égoïste.
JPS: Avant chaque formation importante, les
membres d’un club de santé devraient passer
à travers la lumière bien particulière de BioPhysio – une innovation qui nous vient de la physique quantique, dans laquelle les participants
doivent juste rester droit. C’est seulement ainsi
qu’ils peuvent efficacement s’entraîner – un
must pour nos installations de fitness et de
spa dans l’avenir ! C’est ce que toute personne peut faire en effectuant un entraînement HIT en haute intensité (High Intensity).
Comme tu le dis toi-même, de l’entraînement
intensif, mais seulement dans ce cas, alors
que dans toutes les autres formes de formation, il faut que cela se fasse en faible intensité
(Low Intensity). Bien que les spécifications de
la quasi-totalité des chercheurs universitaires
recommandent la formation HIT pour tout ce
qui est cardio, Ueli Schweizer affirme : HIT
n’est alors pas un HIT, mais SHIT (en anglais
dans le texte).
US: Encore une fois, nous devons d’abord
faire clairement la distinction : si j’utilise HIT
dans le training de force, donc si je m’entraîne
en haute intensité, alors c’est une bonne
chose, et même absolument nécessaire, car
autrement je n’aurais aucun effet Hypothropie. Car aujourd’hui chaque femme et chaque
homme ont besoin de PLUS DE MUSCLES
– et je ne parle pas ici de la musculation qui
recourt à la chimie ! Plus une personne prend
de l’âge, plus le training de force doit être plus
intense, mais comme je l’ai dit, seulement si le
participant est capable d’une bonne récupération et qu’on peut le «charger» sans danger.
Les cas où nous n’avons pas besoin de ces
intensités élevées, où nous ne devons pas utiliser le HIT, sauf dans le sport professionnel,
c’est pendant l’entraînement de durée. Là, ce
qui compte, ce n’est pas l’intensité, mais la
durée et la fréquence. De temps en temps, et
seulement de temps en temps, on peut également utiliser le High Intensity Interval dans les
sports d’endurance. Nous savons maintenant
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Fitness Tribune 150
depuis plus de 100 ans, de par notre expérience des sports de compétition, comment
il est délicat de se former à l’endurance en
HIT, et avec quelle vitesse on peut passer du
succès au plantage le plus piteux ! Pourquoi
faudrait-il répéter sans fin les mêmes erreurs,
parce qu’on pense que l’effort doit être court
et violent : le succès maintenant et immédiatement ! Ces tendances sociales n’ont rien à
voir avec la biologie, même si certaines écoles
de sport sont connues pour se faire l’écho de
telles pratiques. Il faut distinguer plus clairement ce qui est sport de pointe, du training
fitness normal et sain. L’entraînement en force,
intensif et court, par exemple, seulement 2 x
20 minutes par semaine doit suffire, alors que
l’entraînement d’endurance prend toujours
du temps. Bien sûr, dans un cadre sportif, les
entraînement en force durent plus longtemps.
Surtout chez les femmes qui ne sont pas
«encore» trop intéressées par l’entraînement
de force, et ne passent relativement que peu
de temps dans un club de fitness : 2 x 20
minutes par semaine doivent suffire pour rester en bonne santé. Mais justement la persévérance doit DURER. Comme l’écrit le Dr Jürg
Kuoni dans l’article «Rester assis tue» mentionné plus haut 7 heures par semaine sont un
minimum absolu.
JPS : Je viens de lire une étude venue
d’Australie, où les scientifiques prouvent que
la quasi-majorité des marathoniens amateurs
ont des cicatrices sur le cœur. Ce muscle –
car le cœur est un muscle – est utilisé trop
intensivement dans le marathon, et les signes
qui sont présentés par ces cicatrices prouvent
en fait exactement ce que tu viens indirectement de dire : celui qui trop souvent dans les
sports d’endurance recourt à la High Intensity,
court le risque, par exemple, de mourir d’une
crise cardiaque.
US: Si je m’entraîne au marathon de façon
saine, cela pourrait être très bien également
comme séance d’entraînement, mais la concurrence n’est pas toujours aussi saine, surtout si je suis insuffisamment préparé. Celui
qui se donne de longues périodes de récupération peut vivre chaque sport de manière
saine. Un bon exemple peut être vu à nouveau chez les athlètes qui ont besoin d’arrêter
leur entraînement à cause de blessures, puis
quand ils recommencent doucement : c’est
ce qu’ont montré encore une nouvelle fois les
derniers Jeux olympiques d’hiver. Dario Cologna, qui a longtemps été blessé, avait repris
doucement l’entraînement, et il a été le seul
à aller REPOSÉ à la compétition. Il a gagné
et est devenu double champion olympique !
Cologna n’était sûrement pas mieux préparé
que ses adversaires, mais il était plus reposé
et cela lui a permis à la fin de gagner... Mon
hypothèse : Les autres participants avaient
10 à 15 compétitions de plus derrière eux, et
étaient moins reposés. À la fin, il leur a manqué justement cette force pour remporter la
victoire.
JPS: La même chose est vraie pour les membres d’un club de fitness. Celui qui se sent bien
le lendemain d’une séance d’entraînement
et plein d’énergie, a correctement travaillé sa
forme la veille, bien dormi, et il est pleinement
opérationnel avec son système musculosquelettique, et même avec son psychisme.
Mais nous discutons maintenant depuis 30
minutes déjà, et tu n’as pas encore prononcé
ton mot préféré : «lactate» ?
US: C’est évidemment toujours avec enthousiasme et minutie que je mesure les progrès que je fais à l’aide des valeurs de lactate,
de façon à contrôler mon training de manière
optimale. En outre, j’utilise aussi d’autres
méthodes de mesure qui ne sont disponibles que depuis quelques années, ou pour moi
financièrement réalisables en termes de coût.
Tests cardiorespiratoires, analyses corporelles, facultés de récupération, résistance au
stress, et bien d’autres, donnent une image
globale des progrès réalisés. C’est seulement
quand tu mesures que tu sais comment tu
dois t’occuper de tes clients, et s’ils font vraiment de réels progrès. Malheureusement, on
le fait aujourd’hui souvent de façon bien peu
intelligente. Alors, pourquoi donc du lactate
? Parce que le lactate permet de voir deux
choses, même si ce n’est pas toujours bien
compris. Non pas que l’acide soit dangereux en soi, mais comme on l’a mesuré au fil
des décennies, des millions de fois dans le
monde, on s’est aperçu que lorsque les gens
font leurs exercices avec telle ou telle valeur de
lactate, c’est qu’ils sont en train de faire des
progrès. Et cela va du simple entraînement
pour sa santé, jusqu’au champion olympique.
Les tests de lactate nous viennent en effet
du sport d’élite. A l’aide de mesures de lactate, on a également mesuré l’impact que des
niveaux élevés ont sur le système immunitaire.
Si l’on dépasse 14 mml de lactate, le système
immunitaire est affaibli pendant 1 à 3 mois.
C’est ce qu’ont montré les études réalisées
par le professeur Liesen, également publiées
dans un livre de Lorenz Radlinger qui a été
publié aux éditions Thieme. Récemment, j’ai
fait une formation HIT (protocole Tabata) en
endurance avec mes élèves, donc avec des
jeunes, relativement en forme. Environ 40%
avaient plus de 14 mml de lactate. Un peu
moins de la moitié avaient un niveau de lactate entre 10 et 14 mml. Cela signifie que le
système immunitaire a été affaibli pendant 1
à 3 semaines. 10% avaient moins de 10 mml
et ont ainsi récupéré dans la semaine. Si une
personne utilise HIT pour travailler en endurance, cela n’a aucun sens, comme je l’ai toujours dit, mais maintenant au moins, je peux
Editorial
le mesurer et m’en faire une idée claire. Sur
l’Internet, on ne trouve pas de publications scientifiques pertinentes sur HIT et son impact
sur les capacités de récupération, ainsi que
sur l’affaiblissement du système immunitaire.
La chose étonnante, c’est que dans pratiquement toutes les publications, on trouve des
citations du genre : « L’entraînement de base
est ennuyeux ou prend trop de temps, ou
bien on n’en veut pas de toute façon... ». Ce
ne sont pas des déclarations scientifiques et
elles sont de toute façon inexactes. Pourquoi
des oligarques russes, ayant assez d’argent
pour acheter tout ce qu’ils veulent, vont-ils
dans l’Engadin faire pendant des heures des
randonnées dans la nature ? Pourquoi font-ils
cela ? Tout simplement parce qu’ils se sentent
bien, qu’ils réduisent ainsi leur stress, parce
qu’ils trouvent que c’est beau et pas du tout
ennuyeux !
JPS : Comme on l’a déjà dit, on pourrait
t’appeler le coach personnel des Top-Managers, car tu t’occupes de cadres supérieurs,
et aussi des meilleurs scientifiques dans les
entreprises et les instituts. Et le truc de fou,
c’est que ces hauts salariés, mais aussi des
super-stressés, suivent à la lettre tes conseils,
parce que grâce à tes nombreuses années
d’expérience, tes succès se sont vite propagés. Et la recette est : les concepts d’Ueli
Schweizer pour le training sont simples, mais
cela fonctionne ! Ainsi, pendant plus d’une
année, tu les laisses faire des promenades
en leur demandant beaucoup d’argent, car tu
leur dis qu’ils ne sont pas encore en mesure
de suivre les séance d’entraînement. Donc,
il y a de nombreux animateurs de clubs de
fitness, et aussi des coachs personnels qui
pourraient beaucoup apprendre de tout ce
que tu vas nous dire !
US: Le plus simple à recommander, même
si cela ne correspond trop pas à l’esprit du
temps, c’est la nage à contre-courant ! Elle
exige de la force, du courage, des connaissances, et encore davantage d’énergie. On
comprend que beaucoup ne peuvent – ou ne
veulent pas – essayer. Toutefois, si l’on utilise
de façon conséquente les différents tests, on
peut suivre l’évolution des clients et les progrès réalisés. On est alors convaincu des progrès. Étant donné que les succès durables
se révèlent plus tard que les feux de paille
rapides du HIT, il faut apporter des connaissances de base en biologie afin que les gens
ne commencent pas à douter. Bien sûr, des
centaines d’histoires de réussite et les témoignages correspondants aident à prouver le
succès. Il y a aussi le principe que mes stagiaires ont intégré, et qu’il faut toujours prendre
en considération : TOUT DOIT ETRE SAIN.
Le professeur Liesen l’a formulé plus précisément. À la question : « Quelle est la première et plus importante tâche d’un médecin du
sport et d’un entraîneur ? », sa réponse fut : «
Un maximum de santé tout au long de l’année
! ». C’est en fait le rêve de l’humanité. La deuxième question a été alors : « Qu’est-ce qui
est nécessaire en premier ? ». Et la réponse
de Liesen a été : « La capacité maximale de
régénération », parce que sans la capacité de
régénération, une bonne santé n’est pas possible. Sans phase de récupération, le système
immunitaire humain s’effondre rapidement, et
l’on tombe malade. Ensuite, il y avait une troisième question : « Que faut-il pour avoir cette
capacité de régénération ? ». Et la réponse a
été : « On a besoin de la capacité maximale
du système végétatif », c’est-à-dire qu’il faut
passer le plus rapidement possible de la performance à la récupération. Cela vaut aussi
dans l’autre sens : que l’on passe le plus vite
possible de la récupération vers la performance de pointe. La transition du repos à la
performance ou encore de la performance à
la récupération est extrêmement importante !
Ce changement du système nerveux sympathique (le système de la performance), vers le
parasympathique (le système de récupération)
est maintenant MASSIVEMENT mis à mal.
Notre premier geste après le réveil, aujourd’hui,
est pour le téléphone portable, et puis tout au
long de la journée, on est constamment sollicité par l’activation numérique et le multitâche.
Le fait est que cette période d’activation soit
sans pause, nous épuise et nous vole notre
faculté de récupération. Et nous nous en
apercevons seulement si la souffrance est très
grande, et alors nous ne savons pas pourquoi. Des études ont montré que de nombreux étudiants étaient très épuisés et nous
ne comprenions d’abord pas pourquoi. Nous
avons découvert que les étudiants reçoivent
ou émettent en permanence des messages
sur leurs smartphones, pendant les conférences à l’université, en conduisant, en apprenant
des cours ou encore en faisant leur séance de
fitness. Ils ne se rendent pas compte que le
multitâche ne fonctionne pas. Ils étaient stressés, car ils ne comprenaient pas la conférence
du professeur en raison de la distraction occasionnée par le smartphone. Avec le temps,
ce stress se transformait en épuisement. La
transition végétative ne fonctionnait plus, car
le système nerveux sympathique était activé
en permanence. La capacité de récupération
a été perdue. Et les étudiants étaient âgés
de seulement de 20 à 25 ans ! Tout cela est
objectivement mesurable aujourd’hui. Nous
ne nous occupons pas des clients sans faire
ces mesures. Si quelqu’un perd la capacité
de récupérer, comme cela passe aujourd’hui
pour une majorité de gens, les recommandations sont fondamentalement différentes
que si l’on a encore une bonne capacité de
récupération. Nous devons donc recommander de faire des promenades à pied, surtout
le soir, comme un rituel, pour faire descendre
le taux élevé de cortisol. Des niveaux élevés de cortisol dans le sang empêchent la
sommeil profond et donc la récupération, et
annulent les effets positifs du training. Nous
recommandons également d’éteindre tous
lles médias numériques et les applications,
comme le smartphone, l’ordinateur portable,
e-mails et Internet, mais aussi le téléviseur à
partir de 20 h. Tout cela augmente, même si
nous ne le remarquons pas vraiment, la libération de cortisol. Il faut privilégier la lumière
des bougies, les communications personnelles entre les gens, et à part ça, rien d’autre,
ou alors seulement en cas de nécessité absolue. Nous devons être au lit et nous endormir
avant minuit, pour qu’intervienne la diffusion
dans l’organisme de l’hormone de croissance,
nécessaire à la formation de nouvelles structures de l’organisme. Ces recommandations
semblent nous faire revenir à l’âge des cavernes... Mais ce n’est juste que partiellement,
puisque notre biologie fonctionne toujours de
la même façon. Pour maîtriser la vie moderne,
sophistiquée et brillante qui s’annonce à nous
pour les prochaines décennies, avec une
grande qualité de vie, il faut promouvoir activement la marche à pied. Lumière de bougie et
sommeil reposant sont les facteurs les plus
importants de réussite. Ce qui est d’un point
de vue biologique certainement le plus grand
des non-sens, c’est la distraction numérique
et le HIT. Bien sûr, il faut aussi un entraînement
de force, 2 fois par semaine. C’est toujours du
HIT. Mais plus de 2 fois par semaine, l’homme
moderne n’y résiste pas ! Ce qui me surprend
toujours et me réjouit, c’est de voir dans mes
séminaires d’affaires que nos clients qui travaillent dur et avec succès, qui ont des postes
de direction et gagnent beaucoup d’argent,
acceptent ce conseil bien-fondé. Parce qu’ils
en ressentent les effets positifs immédiatement, ils mettent tout en œuvre avec le plus
grand enthousiasme !
JPS: Le fait que nous devons à chaque fois
redire tout cela chaque année au petit monde
de la fitness, me surprend toujours depuis
plus de 35 ans !
US:: D’un autre côté, j’en suis heureux, parce
que les gens ont toujours besoin de formation et que je gagne ma vie. En outre, cela me
donne dans le domaine d’activité «rencontres
d’affaires» un créneau de vente bien personnalisée, comme diraient les professionnels du
marketing. Tu vois qu’on peut aussi gagner
de l’argent avec la biologie. La branche du fitness peut et va jouer ici un rôle de premier
plan, parce que nous sommes en train de
l’inculquer de façon intensive aux élèves dans
le cadre d’un nouvel apprentissage sur
« L’exercice et la promotion de la santé ».
Cont. page 122
Fitness Tribune 15019
Editorial
Cont. de la page 19
Je suis convaincu que la branche du fitness
dans 5-10 ans prendra également en compte
ces besoins biologiques des personnes en
plein succès (également financier !), et non
pas seulement les concepts à court terme
d’habiles professionnels du marketing.
JPS: La chose la plus triste est que beaucoup
de bonnes personnes à des postes de responsabilité, ainsi que les travailleurs normaux,
sont coincés dans cette camisole de force et
ne parviennent jamais au repos. Beaucoup
de ceux qui sont dans cette situation meurent tôt. Ils voulaient réussir à tout prix, dans
la société, dans le mariage, dans la famille. Et
aussi faire un triathlon, au moins 4 fois par an...
Le cœur dit alors : désolé, c’est vraiment trop
de stress !
US: Non seulement le cœur. J’ai eu le cas d’un
PDG qui avait un salaire annuel de 5 millions
de francs suisses et qui avait, en plus des contraintes financières, également suivi une formation intensive à la course, à la musculation,
et participait aux compétitions de marathon.
À 50 ans, il avait été atteint d’ostéoporose,
mais les médecins les plus connus ne savaient
pas pourquoi. Et pourtant, c’est assez facile à
expliquer. Si tu es toujours en train de vouloir
réaliser de hautes performances, la valeur du
cortisol reste constamment très élevée et le
système digestif ne peut plus assimiler les nutriments. Le stress, l’entraînement intensif et les
compétitions absorbent une énorme quantité
de minéraux. Comme ton système digestif ne
peut pas absorber davantage de minéraux,
il va aller se servir dans les dernières réserves de ton corps... Les minéraux dans les os
sont utilisés, l’os est affaibli. Notre organisme
se désagrège, dans le vrai sens du mot. Par
ailleurs, même le sexe produit des niveaux élevés de cortisol, car c’est aussi une soupape
d’échappement pour le cerveau et le corps.
Celui qui est en train de fuir, ne pense pas à la
reproduction. Ce qu’il veut, c’est sauver sa vie
!. Les niveaux de testostérone sont bas. Il n’a
pas envie d’éprouver du plaisir. Pauvre génération des smartphones !
JPS: Ueli, que peut-on dire de positif après
ces 35 ans d’expérience dans le fitness ?
Cela fait maintenant 4 à 5 ans qu’il est scientifiquement prouvé que le muscle pendant
l’entraînement envoie, entre autres, aux organes internes tels que le foie, les poumons, le
cœur, les reins et le cerveau, des messages
chimiques pour que ces organes aillent mieux.
Longtemps, la science a complètement sousestimé le muscle, ou a toujours prétendu le
contraire ! C’est donc une belle histoire de
succès pour notre industrie du fitness, n’estce pas ?
122
Fitness Tribune 150
US: C’est vraiment fantastique que la science
reconnaisse l’importance de l’entraînement et
du mouvement dans le training spécifique de
force et d’endurance. Non seulement pour le
corps, mais aussi pour l’esprit et l’intelligence
! Pas un jour ne passe sans que de nouveaux
résultats positifs ne soient découverts. Certains établissent alors des conclusions erronées (HIT), mais cela doit changer ! A la pointe
du combat, il y a le FSCF qui se bat avec son
action «Le mouvement est une médecine»
qui préconise que le training soit prescrit par
les médecins, tout comme un médicament.
Tôt ou tard, il va y avoir des possibilités sensationnelles pour les professionnels bien formés. En outre, les scientifiques ont soigneusement démontré que l’humanité dans son
ensemble n’a jamais été en aussi bonne forme
qu’aujourd’hui. On l’oublie parfois à cause
de tous les gémissements et les personnes
insatisfaites... On a toujours le sentiment que
c’était mieux avant. Objectivement, ce n’est
pas vrai. Je suis moi-même heureux, mais
jamais satisfait et toujours impatient, parce
que nous n’utilisons encore que trop peu le
potentiel de notre produit fantastique «Training
de fitness». Nous avons besoin de davantage
de meilleurs tests, de soins individuels en fonction des résultats mesurés, afin que tout le
monde puisse bénéficier de la fontaine de jouvence : «Training de fitness» !
JPS: Je recommande également que l’indice
BMI soit enfin remplacé par un nouvel indice
plus juste, car des personnes pas très en
bonne santé, mais en forme, avec un peu
plus de muscle que de masse graisseuse,
sont pénalisées, à cause de leur poids corporel plus élevé, et davantage taxées par
l’assurance-maladie qui les considère comme
pratiquement obèses. Ce n’est pas correct,
non plus, de mesurer la circonférence abdominale, car cela dépend des différents types
humains. Quel est l’index de mesure que tu
préconises ?
US: Que ce soit pour l’évaluation du BMI ou
pour le tour de taille, on a des des valeurs statistiques qui sont justes pour la majorité de la
population. Mais dans toutes les méthodes
de mesure, il y a des personnes qui ne correspondent pas. Statistiquement, il n’y a bien
sûr pas, à l’échelle mondiale, énormément de
gens qui ont des interprétations erronées au
BMI en raison de leur masse musculaire, ou
à cause de leur circonférence abdominale !
C’est maintenant que notre branche fitness
entre en jeu. Des spécialistes bien formés
reconnaissent ces exceptions et peuvent utiliser d’autres méthodes de mesure. Encore une
fois, nous travaillons étroitement avec nos stagiaires, pour que dans l’avenir les techniques
de mesure soient utilisées correctement.
JPS: Où sont les femmes à des postes élevés
dans notre branche ? Au premier Forum EHFA
du 2 avril 2014, à Cologne, il n’y avait aucune
femme présente au cours des discussions.
De même que dans l’industrie automobile, à
une exception près, tous les PDG qui sont à la
tête de grandes marques sont des hommes.
Et c’est comme cela aussi que c’est chez
tous les grands fabricants d’équipement de
l’industrie du fitness. Comment pouvons-nous
motiver les femmes à s’impliquer, en dehors
du group training, du yoga ou de la méthode
Pilates, dans l’important entraînement de
force ? Parce que, après un certain âge, les
femmes doivent suivre un training de force.
US: Cela reflète le phénomène social général que, généralement, dans les hautes
sphères on voit moins de femmes. En outre,
l’entraînement fitness est toujours très orienté
vers la force. Le muscle est considéré comme
un symbole de statut social dans le monde
de l’homme masculin, et lentement se forme
la prise de conscience que le développement
musculaire est important pour la survie et qu’il
garantit une bonne qualité de vie ! Je suis convaincu que tout va changer. Nous avons parmi
nos stagiaires beaucoup de jeunes dames
intelligentes, sûres d’elles, studieuses et ambitieuses, qui tôt ou tard occuperont des postes de leadership. Un excellent modèle et un
grand exemple pour moi d’une entrepreneuse
à succès, est à Zurich depuis des années
Kathi Fleig, du «David Gym».
JPS: Après deux ans d’absence voulue de la
FIBO, je suis venu voir, le 3 avril, entre 9 h et 15
h, notamment dans la salle 9, il y avait de nombreux stands sur le thème: «L’entraînement
fonctionnel» (Funtional Training).
Quel groupe est-il susceptible d’être ciblé
dans un centre de fitness par cette folie de
l’entraînement fonctionnel ? Un training qui
joue sur de grandes cordes, au cours duquel
des femmes avec des méga-muscles dans
des exercices de «soulevés de terre» (deadlift).
C’est beaucoup trop intense, trop exigeant et
n’est probablement supportable pour beaucoup qu’avec l’aide de la chimie. Le sport
appelé «Cross Fit» montre déjà probablement
les premiers excès de ce nouveau boom du
dopage. Pourquoi faut-il toujours que certains
viennent ternir l’image des clubs de remise
en forme, et pourquoi la plupart des gens ne
reconnaissent-ils pas les dangers d’une telle
tendance ? Combien de fois ai-je souhaité
l’instauration d’un «Conseil des sages» pour
la branche fitness, où de telles tendances sont
d’emblée étiquetées, critiquées, ou encore
louées ? Au lieu de cela, de nombreux propriétaires de clubs de fitness jettent leur argent
durement gagné par la fenêtre, et en fin de
compte aussi beaucoup de leurs membres.
Que verrons-nous apparaître sur le marché
dans 35 ans ?
Editorial
US: L’entraînement fonctionnel - il y a 40
ans, quand j’étais au service militaire obligatoire, c’est exactement ce que nous avons
fait. Les joueurs de football le font chaque
semaine à l’entraînement. Du Boot Camp, de
l’entraînement fonctionnel, du Cross Fit, tout
se répète ! Ce qui m’a étonné, c’était que sur
100 recrues, il n’y avait que moi et peut-être 2
ou 3 autres qui avaient aimé cette formation
– tous les autres l’ont détestée ! Et ce serait
un marché d’avenir ? L’entraînement fonctionnel est bon pour les quelques clients réguliers que nous avons et qui veulent essayer
tous les quatre mois la nouvelle tendance
venue des Etats-Unis. Ce sont bien sûr des
fanatiques inconditionnels du High Intensity Intervall. La bonne chose à leur sujet : ils
sont toujours motivés, jusqu’à ce qu’ils n’en
peuvent plus ! La mauvaise chose : les tendances nouvelles pour quelques clients, cela
coûte toujours beaucoup d’argent ! Il y a aussi
le fait que l’IHRSA, la plus grand association
dans le monde pour les club de fitness, déjà
en 2000, voici donc 14 ans, avait publié une
étude qui voulait prouver pourquoi les gens
venaient dans les salles de fitness. Et pourquoi
ils en repartaient. La raison principale était :
plus l’entraînement était intensif, plus le taux
d’abandon était grand ! Un autre point important résidait dans le choix du training. Les participants qui ressentaient qu’ils pouvaient euxmême faire le choix du type d’exercice, de sa
durée et de son intensité, étaient les membres
les plus satisfaits – et ils sont restés le plus
longtemps fidèles au club de fitness. La raison
la plus importante de ne pas adhérer à un club
de remise en forme a toujours été la crainte
de ne pas supporter la formation, de se blâmer ou d’échouer. Que ce soient HIT, Cross
Fit, training fonctionnel ou Boot Camp, toutes ces séances d’entraînement conduisent
finalement à faire partir les gens qui avaient
frappé à la porte des clubs, souvent après une
coûteuse campagne de publicité !
JPS: Cela me rappelle une histoire que je
raconte, encore et encore, quand il s’agit du
« taux élevé de «roulement» dans les clubs de
fitness ». Une femme était intéressée comme
nouveau membre potentiel dans un club de
remise en forme. L’entraîneur lui remet alors
un questionnaire standard, avec notamment
la question : « Quel genre d’entraînement
n’aimez-vous pas ? » - Et la réponse était : «
Sur un vélo ». Donc, l’entraîneur a rempli tout
le questionnaire de façon précise, et à la fin il
a dit : « Asseyez-vous, s’il vous plaît, pendant
10 minutes sur cet Ergo Bike et commencez
votre échauffement, je vais bientôt revenir
vous chercher ! ». Comment se fait-il qu’une
telle chose arrive encore après tant de décennies, et comment pouvons-nous le changer ?
US: Formation, formation, formation... De
meilleurs salaires, un personnel mieux qualifié.
Un suivi de formation. Le FSCF fait un excellent travail dans ce domaine.
JPS : D’autre part, je plains les jeunes qui
fréquentent l’entraînement fonctionnel, parce
qu’au cours des dernières années, de nombreuses aires de jeux dans les écoles publiques ont été supprimées pour des raisons
d’économie, de sorte que cette nouvelle
génération des 20 à 30 ans aujourd’hui, n’ont
jamais eu vraiment l’occasion, comme nous
l’avons fait, de s’éclater sur les aires de jeux, et
de continuer à le faire avec beaucoup de joie
dans les centres de fitness !
US: Exactement. Dans la génération de mon
père, tout le village allait au club de gymnastique, et cela en plus du dur travail corporel
quotidien. Tout le monde essayait de faire le
poirier, ou la roue. Maintenant, comme je l’ai
vu dans la salle 9 au FIBO, un groupe de jeunes hommes, adeptes du training fonctionnel, avaient aussi essayé de faire la même
chose, pas de manière parfaite. Bon, après
tout, c’est très bien si cela revient à la mode...
N’oublions pas cependant une chose : la pratique du fitness doit apporter aussi de la joie,
du plaisir et de l’amusement ! Même quelque
chose d’un peu fou, pour autant que ce n’est
pas dangereux, doit être permis ! Ceux qui
sont un peu farfelus ou qui ont du caractère,
doivent donner à notre branche sa «touche».
Nous devons aussi avoir une branche «loisirs»,
même si l’objectif principal reste la santé. Tout
le reste concerne l’hôpital, et nous savons que
personne n’aime à y aller !
JPS: Comment pouvons-nous amener les
décideurs de notre branche fitness à prendre
leurs distances avec cette folie du HIT, puis
à s’intéresser à nouveau aux valeurs de la
biomécanique correcte et de l’ergonomie ?
Aux axes de force sur les appareils, ainsi qu’à
l’harmonie entre être humain et machine, de
façon à ce qu’il n’y ait pas l’un qui s’entraîne
contre l’autre !
US: Je vais encore me répéter : formation, formation, formation.. . De meilleurs salaires, un
personnel mieux qualifié. Une formation continue... N’oublions pas les nouveaux concepts
intéressants qui indiquent une direction positive, par exemple : FIVE, fle.xx, Liebscher &
Bracht, Painless, Jürgen Woldt, mais aussi la
diffusion de l’entraînement de force : l’énorme
boom qui s’annonce, mais qui malheureusement risque de nous passer à côté.. En tout
cas, la branche du fitness va de mieux en
mieux. Quand vous voyez comment les possibilités de formation ont évolué au cours des 35
dernières années, alors c’est tout simplement
fantastique. Mais, il ne faut pas regarder en
arrière, il reste encore beaucoup à faire !
JPS: Oui et en Suisse, les membres du FSCF
pendant l’anniversaire de l’Assemblée générale « 20 ans de FSCF », ont voté à une large
majorité le lancement de la première votation
initiée par le FSCF sur le thème :
«LE MOUVEMENT EST UNE THÉRAPIE»
Mon point culminant absolu dans l’industrie du
fitness depuis 35 ans !
US: Il s’agit d’une étape importante, qui est
gigantesque, même si elle est liée à beaucoup
de travail et d’investissement. La branche du
fitness s’est développée pour devenir une
industrie forte et le FSCF une puissante association. J’espère fermement que cette initiative
aboutira. Je veux savoir s’il y a des arguments
contre cette initiative. Une initiative qui ferait
seulement du bien aux gens et à la société
dans son ensemble, mais qui vise à promouvoir un atout essentiel pour la population : sa
santé ! Je serai en tout cas curieux de savoir
qui va encore essayer de semer la tempête et
comment il va s’y prendre.
JPS: Le FSCF en Suisse ou le DSSV en Allemagne ont réalisé de grandes choses pour
cette jeune industrie du fitness. Le FSCF fête
en 2014 ses 20 ans, et le DSSV déjà le jubilé
des 30 ans de son association.
US: Ce qui a été réalisé durant les 25 à 35
dernières années en termes de formation, de structure, d’assurance-qualité,
d’investissement, de promotion de la santé,
de formation professionnelle, etc, est très fort !
Et les résistances qu’il avait alors fallu surmonter ont été énormes. Même si toi et les autres
(moi y compris) avons critiqué à maintes reprises – et à juste titre – la branche du fitness.
Nous avons ainsi contribué indirectement ou
directement à de nombreuses améliorations.
Cette jeune industrie est maintenant arrivée à
un point positif. Pour que cette évolution continue, la branche fitness doit encore trouver un
équilibre entre inorganisé et organisé, entre
sauvage et structuré, entre déraisonnable et
conforme, entre conservatisme et fuite en
avant... Parce que nous avons encore besoin
de beaucoup de potentiel créatif et aussi
d’idées non conventionnelles. Ce dont nous
avons également besoin, c’est de beaucoup
de courage et d’énergie !
JPS: Ueli, les derniers mots sont parfaits –
Merci d’avoir écrit avec moi cet éditorial de
jubilé pour la 150ème édition du magazine
Fitness-Tribune, et en particulier cette courte
rétrospective de nos 35 ans d’amitié dans
l’industrie du fitness. Une histoire belle mais un
peu folle, qui nous a accompagné depuis une
demi-vie et qui, si Dieu le veut, nous accompagnera encore dans les 35 prochaines années !
Ueli Schweizer et
Jean-Pierre L Schupp
Fitness Tribune 150123