les enfants du soleil
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les enfants du soleil
LES ENFANTS DU SOLEIL d’après Maxim Gorki adaptation et mise en scène Mikaël Serre avec Nabih Amaraoui Servane Ducorps Cédric Eeckhout Marijke Pinoy Thierry Raynaud Bruno Roubicek Claire Vivianne Sobottke spectacle créé du 22 mai au 2 juin 2013 au Théâtre Vidy-Lausanne Photo Mario del Curto CONTACTS Jean-Michel Hossenlopp | directeur adjoint + 33 (0)6 16 74 57 80 - [email protected] Solenn Réto | responsable des productions et de la diffusion + 33 (0)7 81 14 08 41 - [email protected] Les Enfants du soleil d’après Maxim Gorki adaptation et mise en scène Mikaël Serre dramaturgie Jens Hillje scénographie et costumes Nina Wetzel collaboration à la scénographie Florence Emery collaboration aux costumes Miriam Marto vidéo Sébastien Dupouey musique Nils Ostendorf lumières Sébastien Michaud assistante à la mise en scène Céline Gaudier avec Nabih Amaraoui Legor Servane Ducorps Elena Cédric Eeckhout Protassov Marijke Pinoy Melania Thierry Raynaud Boris Bruno Roubicek Vaguine Claire Vivianne Sobottke Liza coproduction La Comédie de Reims–CDN, Théâtre Vidy Lausanne durée 1H35 Tournée Spectacle créé le 22 mai 2013 au Théâtre Vidy-Lausanne 22 mai au 2 juin 2013 I Théâtre Vidy-Lausanne, Suisse 23 au 24 novembre 2013 I Ferme du Buisson, Scène nationale de Marnela-Vallée 4 au 7 février 2014 I la Rose des vents, Scène nationale de Villeneuve d’Ascq 11 au 19 février 2014 I la Comédie de Reims–CDN 4 au 14 février 2015 I Le Monfort Théâtre, Paris Maxim Gorki Enfant pauvre et autodidacte, formé par les errances de sa jeunesse, journaliste à ses débuts, ses écrits littéraires le rendent très vite célèbre. Auteur de nouvelles mettant en scène les misérables de la Russie profonde, de pièces de théâtre comme Les Bas-fonds ou de romans socialement engagés comme La Mère, publié en 1907, il racontera aussi sa vie dans une trilogie autobiographique. Dès ses débuts littéraires, Gorki partage l’idéal des partis progressistes. Plusieurs fois emprisonné pour ses prises de position, en particulier lors de la révolution de 1905, qui lui inspira Les Enfants du soleil, il quitte la Russie et voyage aux États-Unis. À son retour en 1906, il doit s’exiler à Capri pour des raisons à la fois médicales et politiques. Amnistié en 1913, il rentre en Russie et reste proche de Lénine et des révolutionnaires, mais formule des critiques dès novembre 1917. Il reçoit à nouveau des menaces du pouvoir en place : inquiet et atteint de la tuberculose, il quitte la Russie en octobre 1921 et se fixe de nouveau dans le sud de l’Italie en 1924. Encouragé par Staline, il revient plusieurs fois en URSS après 1929 et s’y réinstalle définitivement en 1932 : il devient un membre éminent de la nomenklatura soviétique et participe à la propagande du régime qui l’honore, mais le surveille en même temps. Il meurt en juin 1936 dans des circonstances encore troubles pour certains… Photo Mikaël Serre Quelle révolution à venir ? Après ma mise en scène de La Mouette, je me suis tourné vers Gorki. Sa langue plus brute et directe traduit l’engagement politique de Gorki en comparaison de son ainé Tchekhov. Son art à lui de poser un diagnostic de révolutionnaire plus que de médecin des âmes force à un questionnement à la fois riche et troublant pour le spectateur du 21e siècle. À sa manière, et sans didactisme il cimente les tourments de l’intime et du social. Ses choix politiques et son histoire sont troubles, et, du même coup, symptomatiques de notre siècle et des personnalités (y compris nous-mêmes) qui le composent. Gorki nous offre à travers son écriture abrupte un implacable et rugueux regard sur son siècle. Sous le soleil de nos révoltes, il semble que la même léthargie qu’il décrivait opère inlassablement, et la question de la responsabilité d’une certaine élite envers l’avenir du monde, est toujours présente. Nos élites, à l’inverse de celles de 1905, sont beaucoup plus nombreuses, diffuses, et complexes. Beaucoup plus influentes aussi, elles peuvent même être à la source d’une sorte de suicide civilisationnel (la crise de 2008 en est un bon exemple). Dans son livre Effondrement le biologiste Jared Diamond mentionne, parmi les raisons pour lesquelles des civilisations anciennes sont mortes, « l’incapacité de leurs élites et de leurs gouvernements à se représenter clairement le processus d’effondrement en cours, ou, si elles ont pris conscience, leur incapacité à le prévenir en raison d’une attitude de défense “court-termiste” de leurs privilèges ». De son côté le philosophe Arnold J. Toynbee nous a prévenus : « Les civilisations ne meurent pas assassinées, elles se suicident ». Souhaitons que ce ne soit pas à cela que nous assistions. C’est-à-dire au suicide d’une société pourtant assez clairvoyante, mais désespérément incapable de comprendre profondément ce qui se passe en elle, autour d’elle, et d’agir. Gorki, en 1905, à travers le socialisme, espérait avoir trouvé un antidote. La révolution de 1917 n’aura pas été à la hauteur de ses espérances… C’est avec cet échafaudage de pensée, ce socle, que je vais débuter le processus des répétitions. Et comme tout échafaudage il disparaîtra à la fin des travaux, tout comme, peut-être, ce sentiment trouble d’être un enfant d’après « les révolutions » conscient, témoin, complice et victime à la fois. Et pour nous, quelle révolution est à venir ? La question fait sourire. Nous voilà 110 ans plus tard avec une pièce incroyablement riche, car l’histoire de notre siècle l’a chargée de nouveaux sens et de nouveaux contenus. Photo Mario del Curto Les « Enfants » de Gorki sont en récession, en faillite, ceux sur qui l’on pouvait compter pour relever le niveau s’écroulent, prennent parti, se trompent, se démobilisent, puis se détournent dans un monde qui s’effondre. Ils pensent que la science, l’art, l’amour peuvent nous sauver et former une sorte de politique poétique. Imaginons un monde sens dessus dessous où le cours des bourses s’effondre, où la récession menace, où les agences de notations réduisent à néant les efforts de nations entières, démantèlent des gouvernements, et mettons en parallèle des intellectuels, des artistes, des scientifiques qui tentent de vivre. Ils sont devant nous, parlent d’argent, des sciences, des bienfaits de l’art, se préoccupent surtout (comme dit l’un des personnage de la pièce) « d’approcher les merveilles et profondes énigmes de l’existence en déployant toute l’énergie intellectuelle dont ils sont capables dans le but de les résoudre ». Elena : « Voilà la vraie vie humaine (…) voilà l’inépuisable source de bonheur ». Alors imaginons ce monde-là, avec des révolutions lointaines dans les déserts, non pas le choléra en décor de fond comme chez Gorki, il n’existe plus, mais l’argent, un argent malade qu’il faut guérir. Ces gens, ne les condamnons pas, ce n’est pas qu’ils ne s’en occupent pas de tout ça, mais ils sont trop préoccupés par eux-mêmes et leur recherche de chaleur, de vie. Et quand cette maladie, cette réalité pénètre chez eux et les met en danger, ils sortent les armes, frappent, s’entretuent, ou s’échappent dans la folie pour ne pas mourir complètement. Car le choléra qui frappe en 1890 à la porte de nos Enfants du soleil pourrait bien s’apparenter à la détresse en 2012, car l’argent comme disent les spécialistes est en train de mourir et il faut soigner le mourant. Et ce désert jaune taché de rouge, que citent Vaguine et Liza à la fin de la pièce pourrait être cet endroit où l’homme se bat pour la vie, il pourrait être notre désert, le désert de ceux qui se battent actuellement pour être des hommes libres, peut être les futurs enfants du soleil. En 1905, Gorki, dans une sorte d’étrange prémonition, voyait la liberté avant tout dans un désert taché de rouge. La pièce acquiert dès lors de nouveaux contenus, de nouveaux sens, qui nous parlent directement et c’est là que la mise en scène trouvera son accroche thématique. Mikaël Serre Les Enfants du soleil brûlent Maxim Gorki écrit Les Enfants du soleil en 1905 dans la forteresse Pierre et Paul, où il a été incarcéré pour sa participation à des manifestations, suite à l’intervention sanglante de l’armée contre un cortège d’ouvriers qui manifestait. Les tirs sur cette manifestation des travailleurs sont à l’origine de la première révolution russe plus connue sous le nom de « Dimanche Sanglant ». Dans Les Enfants du soleil Gorki reprend les émeutes dues au choléra de 1890 comme prétexte, pour raconter une catastrophe politique et sociale à la lumière du socialisme naissant en Russie. Il dépeint le tableau sombre et grotesque d’une société déchirée par des conflits sociaux et culturels, et incapable de créer un monde meilleur. Dans la maison du scientifique Protassov et de son épouse Elena vit l’artiste Vaguine qui est amoureux d’Elena, la riche veuve Mélania qui à son tour aime Protassov, et le vétérinaire, Tchepournoï qui aime depuis longtemps Lisa la sœur de Protassov. Enfin, le gardien Iegor bat sa femme et se soûle… Tous sont à la recherche d’un accomplissement, d’une vie meilleure, pour ça ils écrivent des poèmes, des chansons, peignent, font de la musique... se battent. Névrotiques, malheureux, egoists, ils vivent dans un étrange paradigme. Dehors la véritable révolution n’a pas encore éclaté. L’utopie n’est pas en vue, et il semble que le statu quo va encore perdurer... Le suicide de Tchepournoï à lui seul s’apparente à une sorte de manifeste qui condamne et met en échec toute cette société. Ce sont des privilégiés, et ne sont réels que les murs et l’imaginaire qu’ils ont construits autour d’eux-mêmes. Presque inconscients du monde qui les entoure, leurs yeux sont fermés à la fatalité, à la trivialité et à l’imperfection d’une réalité tout ou trop humaine. Depuis leur environnement surinformé à l’image de la bourgeoisie occidentale, ils cherchent un abri contre la violence, la détresse et la misère qui s’est emparée du « dehors » du monde. Cependant, le mur imaginaire qu’ils ont construit autour d’eux est sur le point de s’écrouler, une crise cataclysmique se profile à l’horizon. Dans ce jeu, Maxim Gorki évoque l’échec de l’intelligentsia, élite impuissante à développer une voie alternative, une vision qui embrasse les besoins de tous. Photo Mario del Curto Mais pas de morale, ces gens sont là devant nous et c’est entre échanges d’idées sur l’art et l’amour qu’ils se débattent, meurent ou fuient dans la folie. Gorki reprochait-il à l’intelligentsia de vivre en vase clos, de tout ignorer des problèmes politiques et sociaux et de la condition populaire ou bien en avait-il contre les gens du peuple, frustres et ignorants, incapables de maîtriser leurs instincts sauvages ? Il y apportait plus tard une réponse, qu’il nous reste à interpréter dans son contexte historique et à la lumière de notre siècle : « La misère et l’ignorance du peuple sont la source de tous nos malheurs (…) Un homme raisonnable ne peut être heureux que tant que notre peuple demeure asservi (…) La vie ne peut être belle tant qu’il y a des foules d’indigents autour de nous. Il n’y a pas d’autre pays au monde où les hommes d’honneur et d’esprit soient aussi isolés (…) Il faut lutter pour le triomphe de la liberté et de la justice. » Photo Mario del Curto « Quand les hommes franchissent le détroit de Béring, 12 000 ans avant J.-C., et gagnent l’Amérique du Nord, ils se livrent à un carnage inouï. En quelques siècles, ils exterminent les tigres à dents de sabre, les lions, les élansstags, les ours géants, les bœufs musqués, les mammouths, les mastodontes, les paresseux géants, les glyptodontes (des tatous d’une tonne), les castors colossaux, les chameaux, les grands chevaux, d’immenses troupeaux de bisons. Ce fut la disparition animale la plus massive depuis celle des dinosaures. Ces bêtes n’avaient aucune expérience de la férocité d’homo sapiens. Ce fut leur malheur. Depuis, nous avons encore fait disparaître d’innombrables espèces. » Jared Diamond Photo Mario del Curto Liza : Et à mes pieds, un adolescent, la tête fracassée … Il se traîne, il essaie de se sauver, le sang coule sur sa joue, sur son coup ; il lève la tête vers le ciel … Je vois ses yeux troubles, sa bouche ouverte et ses dents, du sang partout… sa tête tombe… son visage dans le sable… son visage. (…) (…) Et tous les deux, enveloppés par la chaleur ardente, Nous irons très loin, sur le sable, Et dans ce désert mort, nous enterrerons Lui, ses espoirs … moi, ma tristesse. Ces paroles de Liza, liées à notre actualité, comme au contexte historique de la pièce et à sa thématique me remémore les images fortes des images du printemps arabe. Mikaël Serre Le grand danger contemporain c’est que le sentiment d’angoisse est en train de modifier de l’intérieur la démocratie. La démocratie était liée à la standardisation de l’opinion. De ce point de vue, elle est fille de la révolution industrielle, c’est-à-dire la reproduction à l’identique de produits, mais aussi d’opinions. Aujourd’hui nous vivons live la synchronisation des émotions. Et les émotions sont adémocratiques, avec un a privatif. La synchronisation des émotions c’est la porte ouverte à un mysticisme panique et hystérique dont les guerres de religion actuelles sont les mauvais signes. Mon espérance est pourtant intacte. Je choisis l’espérance contre toute espérance. Paul Virilio Rien n’est plus fragile que la faculté humaine d’admettre la réalité, d’accepter sans réserves l’impérieuse prérogative du réel. Cette faculté se trouve si souvent prise en défaut qu’il semble raisonnable d’imaginer qu’elle n’implique pas la reconnaissance d’un droit imprescriptible – celui du réel à être perçu –, mais figure plutôt une sorte de tolérance, conditionnelle et provisoire. Le réel n’est généralement admis que sous certaines conditions et seulement jusqu’à un certain point : s’il abuse et se montre déplaisant, la tolérance est suspendue. Un arrêt de perception met alors la conscience à l’abri de tout spectacle indésirable. Quant au réel, s’il insiste et tient absolument à être perçu, il pourra toujours aller se faire voir ailleurs. Clément Rosset, Le Réel et son double Toute ma vie, je fus poursuivi, plus ou moins intensément, par une sensation d’angoisse, de déchirement en constatant l’abîme spirituel qui séparait l’élément populaire de l’Intelligentsia, en tant que principe rationnel (...) graduellement, cette sensation dégénérait en pressentiment d’une catastrophe. En 1905, au cours de ma détention à la forteresse Saint Pierre et Paul, j’ai tenté d’exposer ce même sujet dans Les Enfants du soleil. Maxim Gorki L’équipe Mikaël Serre, metteur en scène Franco-allemand, formé aux Beaux-Arts de Saint-Étienne, Mikaël Serre débute comme photographe de plateau. Puis il devient assistant metteur en scène, voyage en Russie, avant de rejoindre en 1996 l’école internationale de Théâtre Jacques Lecoq. Il travaille comme acteur en Allemagne avant de revenir en France pour sa première mise en scène Visage de feu de Marius von Mayenburg en 2002. En 2009, Ludovic Lagarde lui propose de rejoindre le Collectif artistique de la Comédie de Reims. Ses mises en scène : Visage de Feu de Marius Von Mayenburg (2002), Parasites de M. Von Mayenburg (2004, la Rose des vents/Ferme du Buisson), Protocole de Rêves avec et de Hanna Schygulla (2005, Ferme du buisson/Temps d’images), Oh il me regarde, il m’a sauté dessus... Tu crois qu’il m’aime ?... Maintenant j’ai la main grasse (2006, Ferme du Buisson/La Rose des vents), L’Enfant froid de M. von Mayenburg (2006-2007, Théâtre de la bastille/F. du Buisson/Rose des vents/festival Perspectives Saarbrücken/), HHH Anna Nicole Smith pour le festival Labomatic Théâtres (2008), Cible Mouvante (2008), lecture scénique Le Village de Kufur Schama, Find festival/Schaubühne (2009), L’Étranger de Camus (2009, Maxim Gorki Theater, Berlin), La Mouette, (2010-2011, Comédie de Reims/La Rose des vents, Nouveau Théâtre de Montreuil. En 2011 au festival Temps d’Images, il met en scène L’Impasse, I am what I am à La Ferme du Buisson (F.I.N.D Festival de la Schaubühne de Berlin en novembre 2012 au International Festival Next, La Rose des vents de Villeneuve d’Ascq, Festival Reims Scènes d’Europe en décembre 2012). Il crée en 2013 Les Enfants du soleil à Vidy Lausanne, en 2014 The Rise of Glory au Maxim Gorki Theater à Berlin. En 2015, il créera A l’androit du début avec Germaine Acogny, au Grand Théâtre de la ville Luxembourg/Theater im Pfalzbau Ludwigshaffen. Céline Gaudier, assistante à la mise en scène Après une maîtrise en géographie humaine à l’université de Genève, elle commence à travailler au Théâtre de Vidy comme administratrice de tournée, notamment sur les spectacles d’Heiner Goebbels (Eraritjaritjaka et Max Black). Parallèlement, elle commence à travailler en tant qu’assistante à la mise en scène avec Dan Jemmett, Christophe Rauck, André Engel, Gian Manuel Rau et plus récemment avec Ludovic Lagarde, Jacques Vincey, Philippe Quesne, AnneCécile Vandalem et Mikaël Serre. Jens Hillje, dramaturge Il a grandi à Milan, Munich et Landshut. De 1989 à 1994, il fait ses études à Pérouse, Hildesheim et Berlin. De 1990 à 1994, il est acteur, scénariste, metteur en scène à l’Université de Hildesheim. De 1994 à 1996, il est à l’initiative de projets de théâtre avec des enfants et des adolescents. En 1996, il est dramaturge pour le projet de recherche Faust/A. Artaud à la Ernst Busch Schule dans une mise en scène de Thomas Ostermeier. De 1996 à 1999, il est co-directeur et dramaturge de la Baracke du Deutsches Theater avec Thomas Ostermeier. De 1999 à 2009, il est membre de la direction artistique et dramaturge en chef de la Schaubühne de Berlin. Dramaturge indépendant aux côtés de nombreux metteurs en scène dont Falk Richter avec qui il collabore depuis de nombreuses années, En 2011, il est dramaturge pour La Mouette mis en scène par Mikaël Serre. Depuis septembre 2013, Jens Hillje est codirecteur du Maxim Gorki Theater à Berlin. Nina Wetzel, scénographie, costumes www.ninawetzel.net Scénographe et costumière, elle a travaillé pour plusieurs metteurs en scène notamment à la Schaubühne de Berlin, au Kammerspiele de Munich et au Burgtheater de Vienne. En tant que costumière, on a pu voir son travail dans Othello, Hamlet et Hedda Gabler mis en scène Thomas Ostermeier, Macbeth et Rave mis en scène par Christina Paulhofer, Schnitzler’s Brain, Berliner Republik mis en scène par Christoph Schlingensief à la Volksbühne de Berlin… Elle signe également la scénographie de Perplex mis en scène par Marius von Mayenburg à la Schaubühne de Berlin, Démons et Susn mis en scène par Thomas Ostermeier, Platonov mis en scène par Stefan Pusher au Kammerspiele de Munich, Le Mariage de Maria Braun mis en scène par Thomas Ostermeier au Kammerspiele de Munich et Un Ennemi du peuple d’Ibsen créé en juillet 2012 au Festival d’Avignon. Dernièrement, elle signait les costumes de la mise en scène de Thomas Ostermeier Les Revenants d’Ibsen créés au Théâtre VidyLausanne et repris à Nanterre-Amandiers. Sébastien Dupouey, vidéaste sebastiendupouey.net Après des études à l’École Nationale Supérieure des Arts Décoratifs de Paris, il travaille comme designer graphique et musicien pour la scène musicale française. Plus tard, il dirige des productions vidéo de musique pour la télévision française. Depuis 2005, il conçoit et développe des séquences vidéo pour le théâtre, des installations vidéo et films. Il a travaillé notamment avec Falk Richter pour Intrigue et Amour, Stefan Pucher pour Platonov au Münchner Kammerspiele, Lars-Ole Walburg pour Schnee au Münchner Kammerspiele, Schwartze Jungfrauen au Burgtheater wien et Christina Paul Hofer. Depuis quelques années, il a entamé un compagnonnage avec Thomas Ostermeier dont il signe la création vidéo pour Before Sunrise, Le Mariage de Maria Braun, Susn, Hedda Gabler, Hamlet, La Chatte sur un toit brûlant, Othello, Les Démons. En octobre 2011, il collabore pour la première fois avec Mikaël Serre sur L’Impasse, I am What I am pour le Festival Temps d’images à la Ferme du Buisson, scène nationale de Noisiel et le F.I.N.D festival de la Schaubühne 2012. Dernièrement, il signe la création vidéo de la mise en scène de Thomas Ostermeier Les Revenants d’Ibsen, Fraulein Julie de A. Strindberg. Nils Ostendorf, musicien myspace.com/nilsostendorf Il étudie la trompette jazz à la Folkwang Hochschule d’Essen et au Conservatoire de Rotterdam. Il est récompensé par le Prix Folkwang en 2000. Il tourne en Europe, au Canada et aux États-Unis notamment avec Dave Douglas, Ernst Reijseger, Benoît Delbecq, Maja Ratkje et Michel Doneda. En parallèle de son travail de trompettiste pour la musique improvisée et expérimentale, Nils Ostendorf travaille en tant que compositeur, concepteur sonore, directeur musical pour le théâtre et la danse, notamment au Théâtre Oberhausen à Francfort. Avec Mikaël Serre, il signe l’univers musical de Oh il me regarde, il m’a sauté dessus... Tu crois qu’il m’aime ?... Maintenant j’ai la main grasse, Cible mouvante et L’Enfant froid. Alors remarqué par Thomas Ostermeier sur les mises en scènes de Mikaël Serre, Nils travaille depuis de nombreuses années à la Schaubühne : pour lui, il signe les musiques de Hamlet, John Gabriel Borkman, Le Mariage de Maria Braun, Les Démons, Othello, Les Revenants... et dans la mise en scène de Mayenburg Die Nibelungen. Sébastien Michaud, éclairagiste Diplômé de l’École Nationale Supérieure d’Art et Technique du Théâtre en 1993, il est un fidèle collaborateur de Ludovic Lagarde. Il réalise les lumières de ses spectacles, entre autres les textes d’Olivier Cadiot, du Colonel des Zouaves en 1999 à Un mage en été en 2010. Mais aussi Richard III de Peter Verhelst à Avignon en 2007. En 2008, il signe les lumières de Roméo & Juliette, opéra de Pascal Dusapin et Massacre de W. Mitterer mis en scène par Ludovic Lagarde. Avec Célie Pauthe, il a réalisé les scénographies de Quartett de Heiner Muller en 2003, de L’ignorant et le Fou de Thomas Bernhard, La Fin du Commencement de Sean O’Casey à la Comédie-Française en 2007 et de S’agite et se Pavane de Bergman en 2008. Avec Lucie Berelowitsch, celle de Juillet de Viripaev en 2009. Avec Aurélia Guillet, La Maison brûlée de Strindberg en 2007. Avec Siegrid Alnoy, celle de Le Rêve d’un homme ridicule de Dostoïevsky en 2006. Il a également signé les lumières de La Mouette mis en scène par Mikaël Serre et de la trilogie Büchner mis en scène par Ludovic Lagarde à Comédie de Reims en 2012, repris au Théâtre de la Ville en 2013. Nabih Amaraoui, comédien, danseur Il suit une formation musicale de dix ans à l’école nationale de danse et de musique à Bourges. Formé à la mandoline et aux percussions traditionnelles, il complète sa formation à l’école de danse contemporaine d’Angers (CNDC) de 1995 à 1997. Il rejoint la compagnie Liat Dror & Nir Ben Gal (Israël) en tant que danseur/musicien et y enseigne la percussion. En 1998, il intègre la compagnie Philippe Saire puis rejoint Jean Guillaume Weis. Sa rencontre avec Isabelle Schad à Berlin donnera lieu à une collaboration sur la création The better you look the more you see. 2004, il s’installe à Berlin et collabore avec Felix Ruckert et la compagnie Dorkypark/Constanza Macras et participe à la création du collectif NTTL (Berlin). Il co-fonde Amaraoui Burner Project. En 2005, il danse pour Arthur Kuggeleyn (Suisse). En 2006, il est danseur dans Le Songe d’une nuit d’été (Schaubühne, Ostermeier/Macras). Servane Ducorps, comédienne Après l’Institut Strasberg de New York, Servane a été élève à l’École Jacques Lecoq de 1998 à 2000 et au Conservatoire National Supérieur d’Art Dramatique de 2000 à 2003 où elle a surtout travaillé avec Joël Jouanneau et Muriel Mayette. Elle a été interprète pour la Compagnie Déséquilibriun, le Collectif des Mondes Contraires, Julie Beauvais, le Théâtre des petits pieds, Joséphine de Meaux, B. Boumasa, N. Garraud, Yves Beaunesne, M. Korichi. En 2006, elle joue dans Oh il me regarde, il m’a sauté dessus... Tu crois qu’il m’aime ?... Maintenant j’ai la main grasse un texte et une mise en scène de Mikaël Serre, et en 2007 L’Enfant froid de Marius von Mayenburg traduit et mis en scène par Mikaël Serre. En 2008, elle travaille avec Cyril Texte dans Electronic City de Falk Richter et Ariane Mnouchkine pour Les Ephémères. En 2009, elle est dirigée par Vincent Macaigne dans Idiot!, Chantal Morel dans Les Possédés. En 2010 elle retrouve Cyril Teste pour Reset, Mikaël Serre pour La Mouette. En 2012 elle est interprète pour Ludovic Lagarde dans Woyzeck, Léonce et Léna et La Mort de Danton de Georg Büchner et pour Sanja Mitrovic dans Crash Course Chit Chat. En 2014, elle joue dans La Mouette mise en scène de Isabelle Lafon, Orphelins de Dennis Kelly mise en scène de Chloé Dabert. Cédric Eeckhout, comédien Acteur et performeur, il travaille depuis 2002 sur les scènes de Belgique avec différents metteurs en scènes et compagnies belges. Au niveau européen, il a tourné pendant deux ans le spectacle Hansel et Gretel de Anne-Cécile van Dalem (Das Fräulein (Kompanie)) et vient de terminer la tournée du dernier spectacle d’Anouk Van Dijk et Falk Richter Rausch (Schauspielhaus de Düsseldorf, 2012 - Avignon 2013, Europe, Moscou,...). Ce spectacle est une deuxième collaboration avec Falk Richter après la création en 2011 de Play Loud (Théâtre National de Belgique). Il fait également partie du spectacle de danse Fear and desire (Gaia Saitta et Julie Stanzac) créé au festival Equilibrio de Rome en 2013. Il participera prochainement à la nouvelle création (stand up tall production) dont la première aura lieu en février 2015 au festival Reims Scènes d’Europe. Au cinéma il a travaillé avec Joachim Lafosse (Ça rend heureux, Tribu), Rithy Panh (Un barrage contre le pacifique), Laurent Tirard (Le Petit Nicolas),... et vient de finir le tournage du premier long métrage d’Antoine Cuypers intitulé Préjudice. Lauréat du Prix de l’Union des artistes belges 2001, il a été nommé au prix du théâtre belge 2005 en tant que meilleur espoir masculin (pour La Mouette de Tchekhov et Hot House de Pinter et a reçu de nombreux autres prix dans divers festivals internationaux de court-métrages. Il a également participé à l’écriture de divers projets théâtraux et cinématographiques. Marijke Pinoy, comédienne Elle travaille depuis plus de vingt ans pour le théâtre et le cinéma après avoir été formée au Conservatoire de Gand. Pendant de nombreuses années, elle travaille pour Theater Zuidpool où elle a entre autres joué dans De Soldaatfacteur en Rachel (1997) et De drumleraar (1999) mis en scène par Arne Sierens. Dans ces deux pièces, Marijke Pinoy joue avec Jan Steen, avec qui elle travaille souvent, entre autres dans Zwijg Kleine (1997), une production de De Werf. Elle a également mis en scène un texte de Arne Sierens en 2011 Mouchette/Colette. Puis, Yerma vraagt een toefeling en 2004 et Sœur Sourire en 2007. Elle travaille également pour le cinéma : Vidange Perdue (2006) de Geoffrey Enthoven et Ben X (2007), le premier film de Nic Balthazar. Marijke Pinoy vient de jouer dans Outrage au Public de Peter Handke au Théâtre de la Bastille à Paris, dans le cadre du Festival d’Automne 2011. En octobre 2011, elle joue dans la mise en scène de Mikaël Serre L’Impasse, I am What I am pour le Festival Temps d’images à la Ferme du Buisson, Scène nationale de Noisiel et le F.I.N.D festival de la Schaubühne à Berlin, en 2012. Thierry Raynaud, comédien Né en 1972, il rencontre Hubert Colas en 1994 avec qui il travaille dans Visages, La Brûlure, La Croix des Oiseaux, Traces, Sans Faim 1&2, Le Livre d’Or de Jan, textes d’Hubert Colas, ainsi que dans Mariage de Witold Gombrowicz, Nouvelle Vague et La Fin de l’amour de Christine Angot, 4.48 Psychose et Purifiés de Sarah Kane, Comment cela est-il arrivé ? de Joris Lacoste, Jupiter de Thomas Jonigk, Hamlet de William Shakespeare, Face au mur de Martin Crimp, Kolik de Rainald Goetz. Il a joué sous la direction de Cyril Teste, Mohamed El Katib, Dominique Frot, Émilie Rousset, Alain Béhar, Mathieu Bertholet, Lola Arias, Pierre Laneyrie, Franck Dimech, Mathieu Cipriani. Il a travaillé en collaboration avec les auteurs Sonia Chiambretto, Joris Lacoste, Arno Calleja, Pierre Guéry, Jean-Jacques Viton, Liliane Giraudon, Claire Guezengar sur leurs propres textes. À la radio, il participe à l’enregistrement de fictions pour France Culture. En 2008 Thierry Raynaud met en espace Pelléas et Mélisande de Maurice Maeterlinck, en 2009 il met en scène avec la collaboration de Pierre Laneyrie Une petite randonnée de Sonia Chiambretto. En 2014, il collabore avec Yan Duyvendak et Roger Bernat pour Please Continue (Hamlet). Bruno Roubicek, comédien Ces dix dernières années, Bruno a travaillé avec différentes compagnies internationales dont : Kate McIntosh (Belgique), Notfoundyet/Brut (Autriche), Sanja Mitrovic (Hollande) et a régulièrement joué et collaboré avec Forced Entertainment (Grande-Bretagne), notamment dans Bloody Mess, The World in Pictures et The Last Adventures (titre de travail, création à la Ruhrtriennale 2013). Ainsi que dans Quizoola, The Voices et Dans la 1000e nuit. Moving From I To It « A », Last Adventures de Tim Etchells, Dark Matter de Kate McIntosh, Can We Talk About This? DV8. Il a également joué dans des pièces classiques (A Chaste Maid in Cheapeside, Almeida Theatre, Londres et le rôle titre dans Macbeth) et dans différentes performances (Money for Nice, mis en scène par Tim Etchells, au Victoria & Albert Museum, Londres). Parallèlement, Bruno Roubicek développe ses propres projets, dont : Mobilis in Mobili, un théâtre en immersion, joué au Shunt Lounge à Londres, ainsi qu’au Festival de Brighton, et Man digs pond (voir : http://vimeo.com/41465699). Il vient de recevoir une bourse de recherche pour son PHD (doctorat), pour sa recherche sur la performance contemporaine, et continue d’enseigner la pratique de la performance expérimentale. Il gère et développe un jardin communautaire à Londres, à Forrest Hill, où il vit. Claire Vivianne Sobottke, comédienne Née en 1982 à Duisburg en Allemagne, elle a grandi dans une famille francoallemande. Elle a étudié le théâtre à Universität der Künste à Berlin et s’est formée à la danse auprès de Florian Bilbao, Ivo Dimchev, Meg Stuart et Minako Seki. Elle s’intéresse à diverses formes théâtrales. Comme comédienne, elle a travaillé, entre autres, au Schauspielhaus à Graz, au Deutsches Theater, au Maxim Gorki Theater et à la Volksbühne. En collaboration avec divers autres artistes, elle a élaboré des pièces relevant de la performance et de la danse : Institutet (WOMAN), Hermann Heisig (Randshow), Miriam Horwitz (Die Todesanzeige d’après Heiner Müller, Lenz de Büchner, Le journal de Nijinski), Anna Nowicka (Incomplete tales of several journeys). Parallèlement, elle travaille à ses propres mises en scène, soit seule, soit en collaboration avec, par exemple, Jule Flierl (Happiness is a warm gun). Au printemps 2013, elle danse dans le cadre de la série Böse Körper imaginée par Christoph Winkler et joue dans une adaptation de V après un texte de Thomas Pychon au Ballhaus Ost à Berlin. En été 2013, elle produit son premier solo avec le musicien Andreas Catjar.
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