les enfants du soleil
Transcription
les enfants du soleil
14 15 LES ENFANTS DU SOLEIL THÉÂTRE d’après Maxim Gorki adaptation et mise en scène Mikaël Serre Dossier de presse LE MONFORT OLIVIER SAKSIK [email protected] / 06 73 80 99 23 Gorki nous offre à travers son écriture abrupte un implacable et rugueux regard sur son siècle. Sous le soleil de nos révoltes, il semble que la même léthargie qu’il décrivait opère inlassablement, et la question de la responsabilité d’une certaine élite envers l’avenir du monde est toujours présente. Nos élites, à l’inverse de celles de 1905, sont beaucoup plus nombreuses, diffuses et complexes. Beaucoup plus influentes aussi, elles peuvent même être à la source d’une sorte de suicide civilisationnel (la crise de 2008 en est un bon exemple). Dans son livre Effondrement, le biologiste Jared Diamond mentionne, parmi les raisons pour lesquelles des civilisations anciennes sont mortes : « l’incapacité de leurs élites et de leurs gouvernements à se représenter clairement le processus d’effondrement en cours, ou si elles en ont pris conscience, leur incapacité à le prévenir en raison d’une attitude de défense « court-termiste » de leurs privilèges ». De son côté le philosophe Arnold J. Toynbee nous a prévenu : « les civilisations ne meurent pas assassinées, elles se suicident ». Souhaitons que ce ne soit pas à cela que nous assistions. C’est-à-dire au suicide d’une société pourtant assez clairvoyante, mais désespérément incapable de comprendre profondément ce qui se passe en elle, autour d’elle, et d’agir. Gorki, en 1905, à travers le socialisme, espérait avoir trouvé un antidote. La révolution de 1917 n’aura pas été à la hauteur de ses espérances… Et pour nous, quelle révolution est à venir ? La question fait sourire beaucoup d’entre nous. Nous voilà 110 ans plus tard avec une pièce incroyablement riche, car l’histoire de notre siècle l’a chargée de nouveaux sens et de nouveaux contenus. Mikaël Serre LES ENFANTS DU SOLEIL Théâtre Maxim Gorki / Mikaël Serre d’après Maxim Gorki adaptation et mise en scène Mikaël Serre spectacle créé le 22 mai 2013 au Théâtre Vidy-Lausanne avec Nabih Amaraoui Legor Servane Ducorps Elena Cédric Eeckhout Protassov Marijke Pinoy Melania Thierry Raynaud Boris Bruno Roubicek Vaguine Claire Vivianne Sobottke Liza DU 4 > 14 FÉVR. 2015 À 20h30 assistante à la mise en scène Céline Gaudier dramaturgie Jens Hillje scénographie et costumes Nina Wetzel collaboration à la scénographie Florence Emery collaboration aux costumes Miriam Marto vidéo Sébastien Dupouey musique Nils Ostendorf lumières Sébastien Michaud construction décor Ateliers du Théâtre Vidy-Lausanne coproduction la Comédie de Reims—CDN Théâtre Vidy Lausanne 25 € // 12 € Durée 1h45 LOCATIONS Le Monfort // 01 56 08 33 88 // www.lemonfort.fr Entretien avec Mikaël Serre Vous avez récemment travaillé sur La Mouette d’Anton Tchekhov. Vous choisissez aujourd’hui de monter un autre auteur classique contemporain de Tchekhov, russe lui aussi : Maxime Gorki. Pourquoi un tel engouement pour ces auteurs russes ? La littérature russe transmet de manière physique les enjeux et émotions qui ont traversé les deux derniers siècles. Mais choisir une pièce, c’est aussi tracer une histoire intime qu’on tente de recomposer ou réconcilier. Mon grand-père était prisonnier à Kiev pendant la Deuxième Guerre Mondiale. Il me parlait de temps en temps de ses années de prison, mais toujours à travers des anecdotes quotidiennes et souvent teintées d’humour. J’ai donc grandi avec un message de tolérance sur un fond d’horreur et d’une certaine manière, à travers ses mots, je tentais de reconstituer cette image antinomique du monde. Après mes études aux Beaux-Arts, je suis parti en Russie et en Ouzbékistan en tant qu’assistant à la mise en scène. En Russie j’ai assisté à plusieurs pièces de Tchekhov et j’y ai vu des corps engagés, fébriles, passionnés, des états forts, je me suis alors rendu compte de la valeur de cet auteur. Donc la Russie c’est aussi des retrouvailles… surtout que j’ai failli me faire tuer en pleine rue à Nijni Novgorod, qui s’appelait alors Gorki sous l’ère soviétique ! Et ça, ça ne s’oublie pas. La Russie de Gorki (fin du XIXe siècle) est une Russie chamboulée. Le choléra omniprésent crée des émeutes, les travailleurs manifestent et sont à l’origine d’une révolution violente, le « Dimanche sanglant ». Le peuple et la bourgeoisie sont complètement séparés. Comment comptez-vous transposer ce contexte à l’histoire de nos jours ? Une pièce n’a rien de figé. Elle grandit avec le temps et assimile les nouveaux contenus de chaque époque qui passe en mettant en valeur l’un ou l’autre des éléments de cette pièce, ou pas. Notre travail sur le plateau consiste à provoquer ces contenus pour qu’ils dialoguent de manière juste et insufflent un sens ou, à l’inverse, créent un effet d’étrangeté qui interroge notre présent. De nos jours par exemple la frontière entre « peuple » et « bourgeoisie » est beaucoup plus poreuse qu’à la fin du XIXe siècle, le terme même de peuple interpelle. A titre d’exemple, actuellement les « élites » européennes, tout en conservant un discours de façade sociale et humaniste, renforcent des mesures antisociales sous prétexte d’une crise que leur propre politique a déclenchée. C’est un écho précis à l’élite schizophrénique décrite par Gorki. Du haut de notre Occident, comment a-t-on regardé les révolutions arabes, nous les enfants du soleil du XXIe siècle ? Avec humanisme, mais si cela avait touché à nos privilèges je me demande de quelle couleur notre humanisme si bienveillant se serait teinté… Actuellement on parle du capitalisme comme d’une maladie qui infecte une grande partie de l’Europe. L’argent n’est-il pas ce choléra qui empoisonne et révolte une grande part des citoyens européens ? Alors quel est ce peuple aujourd’hui, cette « foule assoiffée de sang et cruelle » dont parle l’un des personnages de Gorki ? Les manifestants à Chypre, en Espagne, les révolutions arabes qui fustigent leurs élites dominantes et décisionnaires ? L’utilisation du texte dans votre Mouette paraissait très libre. Comment comptez-vous aborder le texte de Gorki dans cette mise en scène ? Quelle place laissez-vous à l’improvisation ? Pour des raisons économiques, je ne peux travailler avec seize acteurs comme le demande la pièce, donc une adaptation s’impose de fait. L’équipe artistique doit alors inventer des stratégies narratives permettant de déployer des imaginaires qui se substituent à ce qui s’exprime chez Gorki par une multitude de figures désormais absentes. C’est à la fois riche et réjouissant, un défi qui met à contribution une matière théâtrale exigeante. L’improvisation permet de dégager les enjeux d’une scène ou d’une succession de scènes, et de se les approprier avec l’énergie du moment et les émotions de notre temps. C’est un processus d’appropriation de la matière proposée par l’auteur. C’est aussi plus concrètement pour les acteurs et moi une manière de faire se rencontrer nos imaginaires avant d’aborder plus précisément les situations concrètes du texte. Dans votre spectacle vous utilisez différents supports (vidéos, musique). Quel rôle jouent-ils et quelle place souhaitez-vous accorder à chacun d’entre eux ? La musique et la vidéo font partie du théâtre d’aujourd’hui au même titre que la scénographie, la lumière et les costumes. Ce sont des personnages en soi qui participent à la transmission d’un fond poétique commun, ils permettent d’enrichir notre grille de lecture. Dans la pièce, ils se substituent à l’absence des figures et situations qui foisonnent dans la pièce originale et participent de manière active à l’élaboration d’un environnement très important pour la compréhension de la pièce. Une plasticité expressive du conflit. Cela permet de conjuguer une lecture sensible et une lecture mentale, quitte à les mettre en tension. C’est un peu comme la formule de Léonard de Vinci qui disait que la peinture est « cosa mentale ». Toute oeuvre théâtrale est une traversée de la matière par le biais de la pensée. Tout comme le corps est aussi le prolongement et la face visible d’une pensée, l’expression physique d’un conflit. Dans cette pièce de Gorki, les personnages semblent s’échapper de leur vie grâce aux arts ; ils peignent, s’essaient à la poésie, chantent, font de la musique… L’art est-il pour vous aussi une forme d’échappatoire ? En général on s’échappe d’une situation embarrassante ou difficile de la vie. Mais l’art oblige justement l’artiste à ne pas s’isoler, il le soumet à la vérité comme le dit Clamence dans La Chute de Camus. C’est une confrontation avec son histoire intime et celle de la société dans laquelle il vit, et ce processus s’opère par la suite avec le spectateur. Ce dialogue qui s’adresse à l’intime de chacun est essentiel. Une journée de répétitions se compose aussi d’un échange quotidien avec toute une équipe qui a une multitude d’humeurs, de peurs, de joies, de doutes bien réels. S’échapper voudrait dire par exemple pour moi quitter la répétition en courant me jeter dans le lac avec mes propres interrogations ! J’aime bien penser à cette phrase de Robert Filliou aussi décomplexée et enjôleuse qu’effrayante, qui dit que l’art fait partie d’une sorte de rêve collectif, et que pour lui, si à l’avenir l’art n’existait plus, ça ne lui ferait rien pourvu que les gens soient heureux. Gorki remplacerait peut-être « heureux » par « libre »… J’ai le sentiment qu’on a fait le tour des échappatoires, et qu’on a au contraire envie d’en découdre avec notre réalité. Même le « Ars Gratia Arti », qu’on pourrait traduire par l’art pour l’art ou l’art au service de l’art, qui trône au-dessus du lion rugissant de la MetroGoldwyn-Mayer s’est désintégré à l’image du studio. Mikaël Serre, êtes-vous un enfant du soleil ? Oui absolument ! Et en même temps pas du tout. La faculté humaine d’admettre la réalité reste fragile ! Jared Diamond mentionne, parmi les raisons pour lesquelles des civilisations anciennes sont mortes, « l’incapacité de leurs élites et de leurs gouvernements à se représenter clairement le processus d’effondrement en cours… ». Beaucoup d’entre nous ont grandi dans une posture désenchantée et postmoderne où tout est égal à tout et juste affaire de commerce, même dans la relation amoureuse, et jusqu’à en faire son propre fond de commerce. En même temps dénoncer par exemple la domination des élites serait juste une attitude réactionnaire qui déconsidère le spectateur comme s’il ne savait rien, et qu’il fallait lui expliquer de quoi le monde est fait. Il me semble que la liberté, si chère aux enfants du soleil de Gorki, et qui nous relie profondément les uns aux autres, est plus que jamais au centre de tout geste artistique. Propos recueillis par écrit par Louis Bonard pour le Théâtre Vidy-Lausanne Avril 2013 Maxim Gorki - auteur Enfant pauvre et autodidacte, formé par les errances de sa jeunesse, journaliste à ses débuts, ses écrits littéraires le rendent très vite célèbre. Auteur de nouvelles mettant en scène les misérables de la Russie profonde, de pièces de théâtre comme Les Bas-fonds ou de romans socialement engagés comme La Mère, publié en 1907, il racontera aussi sa vie dans une trilogie autobiographique. Dès ses débuts littéraires, Gorki partage l’idéal des partis progressistes. Plusieurs fois emprisonné pour ses prises de position, en particulier lors de la révolution de 1905, qui lui inspira Les Enfants du soleil, il quitte la Russie et voyage aux États-Unis. À son retour en 1906, il doit s’exiler à Capri pour des raisons à la fois médicales et politiques. Amnistié en 1913, il rentre en Russie et reste proche de Lénine et des révolutionnaires, mais formule des critiques dès novembre 1917. Il reçoit à nouveau des menaces du pouvoir en place : inquiet et atteint de la tuberculose, il quitte la Russie en octobre 1921 et se fixe de nouveau dans le sud de l’Italie en 1924. Encouragé par Staline, il revient plusieurs fois en URSS après 1929 et s’y réinstalle définitivement en 1932 : il devient un membre éminent de la nomenklatura soviétique et participe à la propagande du régime qui l’honore, mais le surveille en même temps. Il meurt en juin 1936 dans des circonstances encore troubles pour certains… Mikaël Serre - metteur en scène Franco-allemand, acteur, metteur en scène et traducteur, formé aux Beaux-Arts de Saint-Étienne, Mikaël Serre débute comme photographe et graphiste puis devient assistant metteur en scène en Russie, en Ouzbékistan à l’âge de 20 ans avant de rejoindre en 1996 l’école internationale de Théâtre Jacques Lecoq. Il travaille comme acteur en Allemagne avant de revenir en France pour sa première mise en scène Visage de feu de Marius von Mayenburg en 2003. En 2000 il est engagé par la vidéaste Paola lo Sciuto et joue en Italie et en Allemagne dans la création “Il Regno”, puis dans “Les estivants” de M. Gorki, mis en scène par Christiane Pohle au Schauspielhaus Zürich et à Kampnagel Hambourg. Cette même année, il assiste le metteur en scène Peter Schroth au Badisches Staats Theater de Karlsruhe pour se former à la dramaturgie. 2002 il est diplômé de La Meisterclass mise en scène de l’Académie Mozarteum, Salzburger Festspiele. Il fonde la Cie Théâtre Bathyscaphe avec Sharon Amir en 2003, continue son parcours d’acteur au Stadttheater de Bremen dans la pièce musicale “Der Müdliche verrat” du compositeur Maurizio Kagel sous la direction de Rainer Holzapfel. 2004 “Globallost Sunday” en collaboration avec le chorégraphe Samir Akika pour le Tanz Festival Pina Bausch. “Loca Mierda” pour le Festival Temps d’images Allemagne/Maison de la Danse de Düsseldorf (Tanzhaus NRW). Artiste associé à La Ferme du Buisson dès 2003 puis à La Rose des Vents jusqu’en 2008. En 2009, Ludovic Lagarde lui propose de rejoindre le Collectif artistique de la Comédie de Reims. De 2010 à 2013 il sera coordinateur théâtre et intervenant pour le Centre National des Arts du Cirque, acteur dans «Oui dit le très jeune homme» de G. Stein, m.e.s L. Lagarde. Parallèlement à son travail de metteur en scène il travaille avec plusieurs artistes de la scène musicale comme Monomaniax, Olivia Ruiz, Anouk Aïata, Jools On Wheels ... Il est traducteur de Cible Mouvante de M. von Mayenburg et T’as Bougé, Requiem pour un enfant sage de F.X.Kroetz pour les éditions de l’Arche. Ses mises en scène : 2003 Visage de Feu de Marius Von Mayenburg (Théâtre Le Colombier à Bagnolet, Teo Otto Theater Allemagne, Chekhov International Theatre Festival Moscou), 2004, Parasites de M.Von Mayenburg (la Rose des vents/Ferme du Buisson), 2005 Protocole de Rêves avec et de Hanna Schygulla (Ferme du buisson/Temps d’images), 2006 Oh il me regarde, tu crois qu’il m’aime ? Maintenant j’ai la main grasse (F. du Buisson/La Rose des vents), 2006/2007 L’enfant froid de M. von Mayenburg (Théâtre de la bastille/F. du Buisson/ Rose des vents/festival Perspectives Saarbrücken), 2008 HHH Anna Nicole Smith (Festival Labomatic Théâtres), 2008 Cible Mouvante, La Rose des vents, et tournée. 2009, Le village de Kufur Schama, Find festival/Schaubühne. 2009 L’Etranger de A.Camus, Maxim Gorki Theater, Berlin. 2009 T’as Bougé, Requiem pour un enfant sage. F.X.Kroetz (Next Festival, La Rose des Vents). 2010/2011 La Mouette, (Comédie de Reims/Rose des vents/Nouveau Théâtre de Montreuil + tournée). 2011 L’Impasse, I am what I am d’après Concert à la carte de F.X.Kroetz (Temps d’Images, F.I.N.D Festival Schaubühne de Berlin, festival International Next, Comédie de Reims, Reims Scènes d’Europe). 2013 Les Enfants du Soleil d’après Maxime Gorki, création Théâtre Vidy Lausanne, Comédie de Reims, la Rose des Vents. 2014 The Rise of Glory, Maxim Gorki Theater Berlin. 2015, At a place At the beginning avec Germaine Acogny Sénégal/Grand Théâtre Luxembourg. 2016 Création en préparation Maxim Gorki Theater Berlin. Nabih Amaraoui - Legor Il suit une formation musicale de dix ans au Conservatoire de Bourges. Formé à la mandoline et aux percussions traditionnelles, il complète sa formation au Centre national de danse contemporaine d’Angers (CNDC) de 1995 à 1997. Il rejoint la compagnie Liat Dror & Nir Ben Gal (Israël) en tant que danseur et musicien et y enseigne la percussion. En 1998, il intègre la compagnie Philippe Saire puis rejoint le chorégraphe Jean Guillaume Weis. Sa rencontre avec Isabelle Schad à Berlin donnera lieu à une collaboration sur la création The better you look the more you see. En 2004, il s’installe à Berlin et collabore avec Felix Ruckert et la compagnie Dorkypark/Constanza Macras et participe à la création du collectif NTTL (Berlin). En 2005, il danse pour Arthur Kuggeleyn (Suisse). En 2006, il est danseur dans Le Songe d’une nuit d’été mis en scène par Thomas Ostermeier et Constanza Macras à la Schaubühne. En 2004, il co-fonde avec Mathhieu Burner le duo Amaraoui Burner Project avec lequel il danse dans One to One et No filte Servane Ducorps - Elena Après l’Institut Strasberg de New York, Servane Ducorps a été élève à l’École internationale de théâtre Jacques Lecoq de 1998 à 2000 et au Conservatoire national supérieur d’art dramatique de 2000 à 2003 où elle a surtout travaillé avec Joël Jouanneau et Muriel Mayette. Elle a été interprète pour la Compagnie Déséquilibriun, le Collectif des Mondes Contraires, Julie Beauvais, le Théâtre des petits pieds, Joséphine de Meaux, Baki Boumasa, Nathalie Garraud, Yves Beaunesne, Mériam Korichi. En 2006, elle joue dans Oh il me regarde, il m’a sauté dessus, tu crois qu’il m’aime ? Maintenant j’ai la main grasse un texte et une mise en scène de Mikaël Serre et en 2007 dans L’Enfant froid de Marius von Mayenburg traduit et mis en scène par Mikaël Serre. En 2008, elle travaille avec Cyril Texte dans Electronic City de Falk Richter et avec Ariane Mnouchkine pour Les Ephémères. En 2009, elle est dirigée par Vincent Macaigne dans Idiot!, Chantal Morel dans Les Possédés. En 2010 elle retrouve Cyril Teste pour Reset et Mikaël Serre pour La Mouette de Tchekhov. En 2012 elle est interprète pour Ludovic Lagarde dans Woyzeck, Léonce et Léna et La Mort de Danton de Georg Büchner et pour Sanja Mitrovic dans Crash Course Chit Chat. 2013, Les enfants du soleil mis en scène Mikaël Serre. 2014 ORPHELINS de Dennis Kelly mise en scène Chloé Dabert CDN Lorient ; Une Mouette, Anton Tchekhov mise en scène Isabelle Lafon. reprise Idiot de Vincent Macaigne. 2015 Do You Still Love Me? mise en scène Sanja Mitrovic. Cédric Eeckhout - Protassov Acteur et performeur, il travaille depuis 2002 sur les grandes scènes de Belgique (Théâtre National de Bruxelles, Théâtre de la Place à Liège, le Rideau de Bruxelles... ). Il a joué dans La Mouette de Tchekhov mis en scène par Mikaël Serre, Oreste d’Euripide mis en scène par Julien Roy, La Tempête de Shakespeare mis en scène par Elvire Brison et interprété des textes de Brecht, Homère, Grabbe mais aussi Marius von Mayenburg, Fausto Paravidino, Roland Schimmelpfennig et David Hare. Au niveau européen, il a participé au projet Thierry Salmon avec l’École des maîtres sous la direction de Rodrigo Garcia en 2005, Raush de Anouk Van Dijk et Falk Richter au Festival d’Avignon.2015 Do You Still Love Me? mise en scène Sanja Mitrovic. 2013 (deuxième collaboration avec Falk Richter après la création en 2011 de Play Loud, au Théâtre National de Belgique), ainsi qu’au spectacle de danse Fear and desire de Gaia Saitta et Julie Stanzac dont la création a eu lieu en février 2013 au festival Equilibrio de Rome. Au cinéma il a travaillé avec Joachim Lafosse (Ça rend heureux en 2006 et Tribu en 2008), Rithy Panh (Un barrage contre le pacifique en 2007), Laurent Tirard (Le Petit Nicolas en 2010). Lauréat du Prix de l’Union des artistes 2001, nommé au prix du théâtre 2005 en tant que meilleur espoir masculin, il a reçu de nombreux autres prix dans divers festivals internationaux de court-métrages. Marijke Pinoy - Melania Elle travaille depuis plus de vingt ans pour le théâtre et le cinéma après avoir été formée au Conservatoire de Gand (Belgique) . Pendant de nombreuses années, elle travaille pour le Theater Zuidpool où elle a entre autres joué dans De Soldaat-facteur en Rachel (1997) et De drumleraar (1999) de et mis en scène par Arne Sierens. Dans ces deux pièces, Marijke Pinoy joue avec Jan Steen, avec qui elle travaille souvent, entre autres dans Zwijg Kleine (1997), une production de De Werf. Elle a également mis en scène un texte de Arne Sierens en 2011 Mouchette/Colette. Puis, Yerma vraagt een toefeling en 2004 et Soeur Sourire en 2007. Elle travaille également pour le cinéma : Vidange Perdue de Geoffrey Enthoven (2006) et Ben X le premier film de Nic Balthazar (2007). Elle a également joué dans Outrage au Public de Peter Handke mis en scène par Peter Van den Eede au Théâtre de la Bastille à Paris, dans le cadre du Festival d’Automne 2011. En octobre 2011, elle joue dans la mise en scène de Mikaël Serre L’impasse, I am What I am pour le Festival Temps d’images à la Ferme du Buisson, Scène nationale de Noisiel et le F.I.N.D Festival de la Schaubühne à Berlin. Thierry Raynaud - Boris Né en 1972, il rencontre Hubert Colas en 1994 avec qui il travaille dans Visages, La Brûlure, La Croix des Oiseaux, Traces, Sans Faim 1&2, Le Livre d Or de Jan, textes d’Hubert Colas, ainsi que dans Mariage de Witold Gombrowicz, Nouvelle Vague et La Fin de l’amour de Christine Angot, 4.48 Psychose et Purifiés de Sarah Kane, Comment cela est-il arrivé ? de Joris Lacoste, Jupiter de Thomas Jonigk, Hamlet de William Shakespeare, Face au mur de Martin Crimp et Kolik de Rainald Goetz. Il a joué sous la direction de Cyril Teste, Mohamed El Katib, Dominique Frot, Émilie Rousset, Alain Béhar, Mathieu Bertholet, Lola Arias, Pierre Laneyrie, Franck Dimech, Mathieu Cipriani. Il a travaillé en collaboration avec les auteurs Sonia Chiambretto, Joris Lacoste, Arno Calleja, Pierre Guéry, Jean-Jacques Viton, Liliane Giraudon, Claire Guezengar sur leurs propres textes. 2014 Please, Continue (Hamlet) de de Yan Duyvendak, 2014 Nécessaire et urgent, Annie Zadek & Hubert Colas 2015, Le Chemin de Damas mise en scène, adaptation et traduction Jonathan Châtel. À la radio, il participe à l’enregistrement de fictions pour France Culture. En 2008 Thierry Raynaud met en espace Pélléas et Mélisande de Maurice Maeterlinck, en 2009 il met en scène avec la collaboration de Pierre Laneyrie Une Petite Randonnée de Sonia Chiambretto. Bruno Roubicek - Vaguine Bruno Roubicek a passé la majorité des dix dernières années à travailler sur des performances de groupe telles que celles créées par Kate McIntosh, Notfoundyet/Brut et Sanja Mitrovich. Il a en outre régulièrement collaboré avec Forced Entertainment et travaillé sur Bloody Mess, The World in Pictures et The Last Adventures (Ruhrtriennale 2013), et s’est produit dans Quizoola, The Voices et … On The Thousandth Night. Les spectacles dans lesquels il joue incluent du théâtre classique (entre autres A Chaste Maid in Cheapeside à l’Almeida Theatre de Londres) et des installations (par exemple Money for Nice conçu par Tim Etchells au Victoria and Albert Museum à Londres). Son travail personnel inclut Mobilis in Mobili, un spectacle de théâtre immersif présenté au Shunt Lounge à London et au Festival de Brighton ainsi que Man Digs Pond, performance qu’il présentera dans le cadre de Reims Scènes d’Europe 2013. Il a obtenu une bourse de doctorat pour ses recherches sur la performance contemporaine à la Birkbeck University de Londres où il a été nommé chargé de recherche et enseigne la performance expérimentale ainsi que sa pratique. En parallèle, il met sur pied un verger communautaire à Forest Hill (Londres) où il vit. Claire Vivianne Sobottke - Liza Née en 1982 en Allemagne, elle grandit dans une famille franco-allemande. Elle étudie le théâtre à l’Université des arts à Berlin et s’est formée à la danse auprès de Florian Bilbao, Ivo Dimchev, Meg Stuart et Minako Seki. Comédienne, elle travaille entre autres au Schauspielhaus à Graz, au Deutsches Theater, au Maxim Gorki Theater et à la Volksbühne. En collaboration avec divers artistes, elle a élaboré des pièces relevant de la performance et de la danse : Institutet (WOMAN), Hermann Heisig (Randshow), Miriam Horwitz (Die Todesanzeige d’après Heiner Müller, Lenz de Büchner, Le journal de Nijinski), Anna Nowicka (Incomplete tales of several journeys ). Parallèlement, elle travaille à ses propres mises en scène, soit seule, soit en collaboration avec Jule Flierl (Happiness is a warm gun). Au printemps 2013, elle danse dans le cadre de la série Böse Körper imaginée par Christoph Winkler et joue dans une adaptation de V après un texte de Thomas Pychon au Ballhaus Ost à Berlin. En été 2013, elle produit son premier solo avec le musicien Andreas Catjar. Jens Hillje - dramaturgie Jens Hillje a grandi à Milan, Munich et Landshut. De 1989 à 1994, il fait ses études à Pérouse, Hildesheim et Berlin. De 1990 à 1994, il est acteur, scénariste, metteur en scène à l’Université de Hildesheim. De 1994 à 1996, il est à l’initiative de projets de théâtre avec des enfants et des adolescents. En 1996, il est dramaturge pour le projet de recherche Faust/A.Artaud à la Ernst Busch Schule dans une mise en scène de Thomas Ostermeier. Il devient jusqu’en 1999 codirecteur et dramaturge de la Baracke du Deutsches Theater avec Thomas Ostermeier. De 1999 à 2009, il est membre de la direction artistique et dramaturge en chef de la Schaubühne de Berlin aux côtés de Thomas Ostermeier. Également dramaturge indépendant aux côtés de nombreux metteurs en scène dont Falk Richter avec qui il collabore depuis de nombreuses années, Jens Hillje est co-intendant du Maxim Gorki Theater aux côtés de Shermin Langhoff à Berlin en 2013. Trust dont il signe la dramaturgie mis en scène par Falk Richter et Anouk van Dijk a été présenté en France pour la première fois au festival d’Avignon 2010. En 2011, il est dramaturge de La Mouette mis en scène par Mikaël Serre. contact presse Le Monfort OLIVIER SAKSIK [email protected] 06 73 80 99 23 LE VIDE / ESSAI DE CIRQUE Fragan Gehlker, Alexis Auffray / DAKHABRAKHALA / TAVERNE MÜNCHAUSEN Gwen Aduh / SAVOIR ENFIN QUI NOUS BUVONS Sébastien Barrier / JE CLIQUE DONC JE SUIS Thierry Collet / PROJET LUCIOLE Nicolas Bouchaud, Judith Henry, Nicolas Truong / FOLK-S_will you still love me tomorrow ? Alessandro Sciarroni / UNTITLED_I will be there when you die Alessandro Sciarroni / GERTRUD Jean-Pierre Baro / HIRISINN Le P’tit Cirk / L’IDÉAL CLUB 26000 couverts / SAMEDI DETENTE Dorothée Munyaneza / SIC(K) Alexis Armengol / LES ENFANTS DU SOLEIL Mikaël Serre / EN PASSANT… Denis Lavant, Dima Yaroshenko, Stéphane Ricordel / P.P.P Phia Ménard / YOUDREAM Collectif Superamas / LA CERISAIE Lev Dodine / LA MAISON DES CHIENS Vlad Troitskyi / LES DAKH DAUGHTERS / TITRE INSTABLE Groupe Bekkrell / CAPILOTRACTÉES Sanja Kosonen, Elice Abonce Muhonen / LA VIE DE GALILÉE Jean-François Sivadier Le Monfort Établissement culturel de la Ville de Paris Codirection Laurence de Magalhaes & Stéphane Ricordel 106 rue Brancion 75015 Paris 01 56 08 33 88 / www.lemonfort.fr
Documents pareils
les enfants du soleil
+ 33 (0)6 16 74 57 80 - [email protected]
Solenn Réto | responsable des productions et de la diffusion
+ 33 (0)7 81 14 08 41 - [email protected]
Dossier de presse
Nabih Amaraoui Legor
Servane Ducorps Elena
Cédric Eeckhout Protassov
Marijke Pinoy Melania
Thierry Raynaud Boris
Bruno Roubicek Vaguine
Claire Vivianne Sobottke Liza