Dossier Autisme
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Le terme autisme est dérivé du grec « σοτυα » qui signifie « soi-même », il est employé par Bleuler en 1911 pour décrire une forme de schizophrénie adulte faite de repli sur soi même et de fuite « hors la réalité ». C’est plus tard (1943) que Léo Kanner décrira une forme particulière d’affectation de la petite enfance, sous les termes d’autisme infantile. On peut rapprocher cette description de celle que fait Itard de l’enfant sauvage, « il se balançait sans relâche, ne témoignant aucune affection à ceux qui le servaient, il était indifférent à tout, et donnait aucune attention à rien, n'acceptait aucun changement et se souvenait avec précision des objets meublant sa chambre... » Mélanie Klein décrit en 1930 un petit garçon de quatre ans dont la symptomatologie rappelle fortement celle des enfants autistes. Mais c'est Léo Kanner qui isole le premier l'autisme infantile « Autistic disturbances of affective contact ». Il différencie l'autisme d'une forme précoce de schizophrénie ; il identifie un certain nombre de particularités présentes quelle que soit l'histoire individuelle des patients : le retrait autistique. L’absence massive de contacts avec la réalité externe, le besoin d'immobilité besoin impérieux de maintenir stable son environnement-, les stéréotypies -le plus souvent des balancements des mains ou du tronc-, les troubles du langage, tous ces troubles sont constants mais revêtent des aspects variés en fonction de l'äge et du moment, l'intelligence (il décrit une impression subjective que donnent les enfants autistes d'être intelligents), le développement physique « normal ». Depuis, d’autres descriptions cliniques de l’autisme ont vu le jour mais elles ne bouleversent en rien celle de Kanner. La classification française des troubles mentaux de l’enfant et de l’adolescent (Misés) classe l’autisme dans le cadre plus général des psychoses infantiles précoces ; les classifications américaines (DSM IV) suivies en cela par celle de l’OMS (CIM-10) ne considèrent plus l’autisme comme une psychose, le terme même ayant disparu, mais comme une affection intégrée à un nouveau cadre : les « troubles envahissants du développement » (TED). Un certain nombre de syndromes sont apparentés à l’autisme, les frontières sont bien sûr difficiles à dessiner. On parle du syndrome d’Asperger (où les déficits sont souvent moins prégnants avec des performances qui peuvent être déroutantes dans le domaine des capacités d’accumulation d’information et de mémorisation), du syndrome de Rett qui ne survient que chez les filles, le syndrome de l’X fragile, et d’autres troubles développementaux ou sensoriels qui peuvent quelquefois troubler le diagnostic (surdité, dysphasies graves, carences affectives précoces et graves accompagnées de dépressions précoces) ; d’où l’importance d’une consultation précoce et très spécialisée. Les données épidémiologiques s’accordent pour retenir un chiffre de 4 à 5 pour 10 000 naissances mais ce chiffre varie en fonction des critères utilisés ; les sex- ratio indiquent également une certaine prévalence de garçons par rapport aux filles (3 à 4 garçons pour une fille). L’autisme donne lieu à une grande variété de recherches centrées sur la découverte de l’origine du syndrome. Pour résumer, il semble qu’il faille s’orienter sur une origine multifactorielle. • Une influence génétique dans le déterminisme de la maladie (transmission polygénique multifactorielle à seuil) ; ce modèle fait intervenir plusieurs gènes constituant chacun un facteur risque dont les interactions environnementales conduisent le sujet à développer la maladie. • Une influence neurochimique, qui fait apparaître le rôle des neurotransmetteurs, les hormones de stress et les endorphines. L’imagerie médicale permet de mettre en évidence des hypoactivités de certaines régions du cerveau (lobe frontal, préfrontal entre autres). Divers courants se sont affrontés au cours de ces dernières années autour de l’autisme ; ils sont encore au centre de polémiques entre les tenants d’une approche psychodynamique et les tenants d’une approche plus éducative. Le mouvement psychanalytique a cherché à améliorer la prise en charge des enfants autistes et à élucider les mécanismes psychologiques à l’œuvre dans cette affection et contrairement aux idées reçues, les modèles théoriques issus de la psychanalyse ne procèdent pas tous de la même vision. On pourra citer Bettelheim (objet de vives critiques même au sein du milieu psychanalytique), Margaret Mahler , France Tustin, Serge Lébovici , Bion. Les modèles sont complexes mais les apports principaux peuvent se regrouper autour de 6 points principaux : • • • • • • L’indistinction entre soi et le monde extérieur (soi/non soi) L’identification adhésive (l’autre non reconnu mais utilisé comme prolongement de soi) La sensorialité (sorte de relation d’identité avec un objet stimulant) La surface corporelle peu investie et vécue comme porteuse de ruptures L’expérience du trou noir (angoisse archaïque) Autosensorialité sans monde intérieur contenant et contenu (incapacité de contenir les processus mentaux) Les sciences cognitives quant à elles sont à l’origine de nombreux travaux dont certains considèrent qu’un certain mode de déficit cognitif serait une cause primaire de l’autisme, les troubles de la relation n’en étant qu’une conséquence. Différents domaines sont balayés par ces travaux : • La sensorialité • La perception spatiale • La perception et la compréhension du langage (séquençage, codage, abstraction) • La symbolisation (difficulté d’accès à l’imitation et jeux symboliques) • L'impossibilité de penser ce que l’autre pense, et ressent (Hobson) -théorie de l'espritDe ces théories sont nées des controverses pas totalement éteintes autour de la prise en charge des enfants autistes ; certains estiment que nous sommes en face d’un handicap fixé auquel il convient d’apporter des solutions éducatives et rééducatives adaptées. D’autres estiment que la prise en charge doit comporter trois volets : éducatif, pédagogique et thérapeutique, ces trois volets permettant dans leur dialogue une amélioration des capacités à « communiquer ». Le programme « Teach » (Treatment Education of Autistic and related Communication Handicap CHildren) connaît en Europe une certaine expansion. C’est un programme incluant une méthode éducative exigeante qui nécessite une collaboration entre parents et enseignants. Cette méthode permet d’incontestables progrès symptomatologiques chez les enfants autistes, mais elle peut être porteuse de risques de conditionnement, oubliant la souffrance du sujet. Les thérapies institutionnelles postulent la nécessité d’une triple action coordonnée (thérapeutique, éducative, pédagogique) ; elles reposent sur des équipes soignantes dont le caractère pluridisciplinaire constitue la garantie d’une approche globale de l’enfant, cette variété de points de vue maintenant une vision globale du sujet. L’approche institutionnelle inclut de plus en plus une scolarité à l’école ordinaire. Il est bien évident que l’hôpital George Sand s’inscrit dans cette dernière approche, son originalité étant de systématiser la scolarisation et de proposer des temps de dialogue aux équipes pédagogiques des écoles Vous trouverez ci-dessous une liste non exhaustive de différents tests d'évaluation des sujets afin de vous aider à comprendre ce qu'ils évaluent et comment ils sont construits. Ces tests sont utilisés principalement par les psychologues (mais pas seulement) dans le cadre de protocoles rigoureux. le CARS (childhood autism rating scale) le PEP-R (profil psycho éducatif révisé) l'échelle ECA (échelle d'évaluation du comportement autistique) l'échelle de Vineland (ou échelle de comportements adaptatifs de Vineland) Échelle d'évaluation de la "sévérité de l'autisme, graduée de 15 à 60. 15-29.5 : pas d'autisme 30-36.5 : autisme léger à modér é 37-60 : autisme sévère à profond Mise au point par Schoppler. Instrument d'évaluation qui prend en compte les intérêts et caractéristiques des enfants autistes. Met en évidence les aptitudes émergeantes, en dehors des aptitudes acquises et celles pas encore accessibles. C'est une évaluation dynamique qui débouche sur un projet éducatif individualisé. Mis au point par Schoppler. Échelle descriptive des troubles du comportement ou des symptômes, basée sur un glossaire renvoyant à 29 items, notés de 0 à 4 selon la fréquence d'observation (0 = jamais,... 4 = toujours). Mise au point par l'équipe du Pr Lelord (CHU Bretonneau). Une version adaptée à l'évaluation du nourrisson, l'ECA-N, utilise comme référence principale la visualisation des films familiaux. Cette échelle n'est pas spécifique aux autistes. Elle a été conçue en comparaison à la population normale et est basée sur un entretien semi-structuré (117 questions) administré aux parents. Elle permet d'évaluer le comportement adaptatif dans différentes situations (socialisation, communication, autonomie, motricité...). le K-ABC (Kaufman assessment battery for chidren) le 16PF 5 (16 personality factor- 5° édition) l'AAPEP ou PPEAA (adolescent and adult psychoeducationnal profile ou profil psychoéducatif pour adolescents et adultes) l'évaluation cognitivo-sociale Batterie de tests utilisés en psychologie pour évaluer les performances et le niveau d'accomplissement de l'enfant, dans les processus mentaux mis en place lors de la résolution de problèmes, conformément au modèle des traitements séquentiels-simultanés emprunté aux théories neuropsychologiques et psychocognitives. Mise au point entre 1972 et 1982, apparaît en France en 1993. 16 échelles primaires permettent d'évaluer la personnalité du sujet. Les 16 "dimensions" évaluées se regroupent en 5 facteurs globaux : extraversion, anxiété, dureté-intransigeance, indépendance, contrôle de soi. A partir de 16 ans, passation individuelle ou collective. 3 échelles permettant une évaluation du fonctionnement du sujet dans différentes situations afin de préciser les objectifs du programme éducatif individualisé. Permet surtout de donner des indications sur les activités éducatives prioritaires à réaliser. Évaluation de 16 items répartis en deux domaines (social et sensori-moteur) qui permet d'obtenir un profil gradué de 0 à 4 (0 = déficit grave, ..., 4 = "normalité"). Quelques pistes pour accompagner à l'école un enfant en souffrance (On pourra également se référer au chapitre concernant les Asperger) Je prévois Je prends des informations sur l'enfant auprès des parents, des professionnels qui le suivent afin de connaître : o ce qu'il aime o ce qu'il ne supporte pas o ses points forts o ses compétences o son mode de communication privilégié o la qualité de sa communication J'organise ma séance pour répondre aux questions que se pose l'enfant : o Qu'est-ce que je dois faire ? o Avec qui (camarades de classe, accompagnants) ? o Combien de temps? o Qu'est-ce que je fais après ? Je transpose (c'est de la didactique) Je m'adapte Je gère et identifie l'aide que j'apporte à l'enfant Je propose des activités accessibles à l'enfant en rapport avec ses compétences actuelles mais aussi en rapport avec son âge réel et ses goûts. Verbal --►Visuel --►Physique Physique --►Visuel --►Verbal Je ne parle pas de l'enfant à des adultes sans l'associer, surtout s'il est présent (j'en fais un sujet) Je permets à l'enfant de visualiser le travail à réaliser au moyen de dessins, photos, affiches Je m'adresse à l'enfant en m'adaptant Je permets à l'enfant de visualiser le à lui temps qui passe (horloge, sablier, J'évite le second degré ( jeux de minuteur) mots, blagues,... qui sont souvent Je respecte scrupuleusement l'emploi du perçus comme étant la réalité) temps J'essaie d'anticiper les imprévus (ou je les réduis au minimum) J'anticipe un échec possible Je prévois des consignes simplifiées Je prévois une activité de réserve accessible à l'enfant et appréciée par lui Je ne me centre pas sur les erreurs Je fais du renforcement positif Je prévois l'évaluation J'organise une trace J'évalue les compétences J'évite les crises Je choisis une activité en fonction de J'entre doucement dans son champ mes propres rapports au savoir, en fonction de mon état de fatigue, de de vision stress, en fonction de ma réalité (je suis Je ne crie pas, je ne le surprends pas "vrai") A PROPOS DE P. D’après sa famille, P. s’est développé normalement jusqu’à l’âge de 18 mois. Une régression importante, notamment au niveau de la relation et du langage, a conduit ses parents à consulter au Centre d'Action Médico-Sociale Précoce alors qu’il avait 3 ans. Le diagnostique fait état de troubles envahissants du développement. P. ayant bénéficié d'un suivi un an en individuel au niveau éducatif et psychologique, il est alors conseillé à la famille de consulter auprès du DPEA Valvert pour une prise en charge plus importante. P. est accueilli au Centre Médico Psychologique de Valvert 4 demi journées par semaine ; l’évolution est peu satisfaisante. L’année suivante, P. est orienté vers l’Hôpital de Jour Intersectoriel où il est pris en charge à temps complet (8 demi journées par semaine). A l’âge de 4 ans, P. est scolarisé à l’école maternelle à temps très partiel. L’intégration est très difficile et s’arrête à son entrée à l’Hôpital de Jour. Après un bilan et une observation effectués par les enseignants spécialisés, P. est accueilli 2 fois par semaine à l’école spécialisée du DPEA, en individuel . Contenu, rassuré et étayé, P. accepte petit à petit les contraintes et les activités de l’école. L’année suivante, il est scolarisé au sein d’un groupe restreint (4 enfants) 4 fois par semaine. P. évolue de manière positive et montre de plus en plus de compétences et commence à entrer dans les apprentissages. Au vu des progrès dans sa relation aux autres, de son acceptation des contraintes et des frustrations, de ses acquisitions scolaires, les enseignants de l’école spécialisée envisagent une intégration scolaire en CLIS à temps partiel. Le projet est soumis à la CCPE dont dépend l’école de son secteur mais il semble qu’il soit difficile à mettre en place ;il est alors différé. L'accueil se fera en cours d’année : P. est scolarisé en CLIS une fois par semaine de 8h30 à 10h00, accompagné par une enseignante spécialisée du DPEA. Les premières séances se passent sans difficultés majeures : rapidement, 2 temps supplémentaires d’accueil scolaire sont mis en place . Bientôt, l'accompagnement s’interrompt car il ne semble plus nécessaire, ni pour Pierre en terme de réassurance, ni pour la maîtresse d’accueil en terme d’aide au sein de la classe. L’année suivante, P. est scolarisé 3 demi matinées et une matinée entière par semaine. Des liens réguliers sont maintenus entre la maîtresse d’accueil et l’enseignante spécialisée chargée du suivi. Les deux années suivantes, P. est intégré à mi temps puis presque à plein temps. Il a fait régulièrement des acquisitions scolaires, il a de bonnes relations avec sa maîtresse et les enfants de sa classe. A la rentrée 2005-06, P. est scolarisé en 6ème SEGPA, accompagnée d’une AVS ; et à la rentrée de Janvier 2006, après que l’équipe pédagogique de la SEGPA a constaté ses capacités d’adaptation et son potentiel d’apprentissage, il est admis en 6° g énérale. Françoise MORIN Enseignante spécialisée – DPEA Valvert – CH George Sand Le syndrome d'Asperger a été découvert en 1944 par Hans Asperger. Ce syndrome fait partie des Troubles Envahissants du Développement (TED). Ce syndrome est un trouble voisin de l'autisme qui provoque surtout une difficulté à percevoir et comprendre plusieurs conventions sociales. La personne Asperger, qui possède une structure de pensée autistique tout en maîtrisant très bien le langage, n'arrive pas à percevoir les intentions, le non-dit, le contexte, bref tout ce qui ne se voit pas. Cela entraîne des impacts au niveau de la communication, des habiletés sociales et des comportements. Le langage très développé contraste avec l'incapacité à établir une relation de réciprocité dans la communication. L'espace mental que parcourt l'autiste pour aller se concentrer dans sa bibliothèque centrale afin d'être en contact direct avec l'extérieur donne l'effet qu'il est dans une bulle. On voit d'ailleurs très bien le regard tourné vers l'intérieur. Chez l'Asperger, on aura l'impression que celui-ci récite parce que cet espace est moins prononcé. Il est lui aussi appuyé sur sa mémoire pour rester en contact direct avec l'extérieur et il a donc accès à sa bibliothèque centrale pour traiter normalement l'information. L'autiste n'est pas coupé de la réalité mais bien du sens ou de la cohérence de cette réalité. Ce phénomène est causé par le fait qu'il perçoit le monde en fragments qu'il tente de rendre cohérents. Ce processus est en fait l'inverse de celui des non autistes. La personne atteinte du syndrome d'Asperger possède exactement la même structure de pensée autistique. Ce qui la différencie, c'est l'impact de l'acquisition du langage. Mais même s'il a développé un langage savant, l'Asperger présentera la même difficulté à traiter l'information. Ironiquement, l'Asperger est plus susceptible de développer des troubles de comportements parce que l'entourage se laisse prendre par le fait qu'il parle très bien. Il oublie que l'Asperger possède une structure autistique et les approches ne sont donc pas adaptées. Avec une simple vérification, l'interlocuteur se rendra compte très rapidement que l'Asperger répond souvent par réflexes et qu'il n'a pas intégré ou compris ce qui a été dit. Le trouble de l'Asperger l'empêche d'aller chercher l'information correctement par lui-même. Il est totalement dépendant de l'information qu'il possède déjà, du préexistant intégré. Le cadre interne contenant l'information préexistante est rigide et l'Asperger doit continuellement comparer cette image fixe avec la mouvance du quotidien. Plus il y a du mouvement, moins il peut suivre, et plus il est déstabilisé. Il vivra ainsi énormément d’anxiété qui l’amènera à développer une rigidité importante. Bref, la personne traitera l’information à l’aide de son intelligence et de son jugement mais à partir d’une banque d’information très restreinte. Un enfant peut avoir besoin qu'on lui montre par une séquence imagée ou écrite simple qu'il doit travailler seul. C'est le genre de concept qu'il ne peut pas deviner. Comme l'Asperger n'a enregistré que l'information visuelle depuis des années, tout ce qui est non dit, non senti, non vu, n'est pas intégré. Tout ce qui est évident pour tous est ignoré par l'Asperger. On ne devra donc jamais prendre pour acquis que l'Asperger sait quelque chose que tout le monde est supposé savoir. Autre élément, l'Asperger ne comprend pas toujours ce qui est dit. On doit vérifier. On utilise l'information visuelle dans la mesure du possible. L'Asperger éprouve certaines limites à décoder : les expressions faciales le langage du corps la conscience des signaux qu'il envoie la ponctuation sociale le tour de parole (tend à interrompre) le manque de réciprocité la rigidité dans la pensée et les activités les peurs (souvent irrationnelles) le comportement est le même en privé ou en public la perception des visages la perception et les émotions éprouvées la capacité à détecter les intentions d'autrui le « non verbal » (dépendant du langage) l'anticipation la sélection de la majorité des actions (neutres, pertinentes ou pas). L'Asperger éprouve certaines difficultés à : s'ajuster aux idées des autres demander de l'aide être continuellement en présence de stimulus suivre le rythme habituel de l'entourage les règles sociales sont apprises de manière rigide s'organiser et se structurer initier des conversations, à entrer dans une interaction être attentif à l'information pertinente pour l'entourage. On trouvera ci-dessous un tableau qui résume assez bien comment des personnes présentant un syndrome d'Asperger se perçoivent, face aux autres qu'ils nomment les neurotypiques : Points forts des personnes autistes Points forts des neurotypiques (et à fortiori Asperger) Compréhension littérale Pensée analytique Sensibilité aux détails Traitement sériel de l'information Eléments concrets Règles logiques formelles Vivre selon les règles Les faits Les lois Les images Les calculs Les ressemblances Absolu Objectivité Direct Droit Honnête Perfectionniste Monde extérieur Raisonnement déductif Réalisme Ceci est le titre Compréhension symbolique Pensée intégrée Perception d'un grand ensemble Traitement parallèle de l'information Eléments abstraits Données irrationnelles Vivre entre les règles Les idées Les exceptions aux lois L'imagination La sensibilité intuitive Les analogies Relatif Subjectivité Détourné : humour Mensonges Tromperie Souplesse Monde intérieur Raisonnement inductif Surréalisme Au sujet de la pensée autistique Bibliographie sommaire : « Le syndrome d'Asperger et l'autisme de haut niveau » de Tony Attwood aux Editions DUNOD « Si on me touche je n'existe plus », J'ai lu, 1998 et « Quelqu'un quelque part », de Donna Williams, J'ai lu, 1996. « Moi, l'enfant autiste », de Judy BaITon et Sean BaITon, Plon, 1993. « Ma vie d'autiste » et « Penser en images » de Temple Grandin aux éditions Odile Jacob « Ma victoire sur l'autisme » Tamara Morar aux éditions Odile Jacob « Le bizarre incident du chien pendant la nuit » Mark Haddon Editions Pocket Jeunesse Littérature (pour comprendre le fonctionnement cérébral d'un Asperger) « Un anthropologue sur Mars » et L'homme qui prenait sa femme pour un chapeau et autres récits cliniques de Oliver Sacks aux éditions du Seuil « Ceci est le titre, au sujet de la pensée autistique » de Peter Vermeulen à commander à AFD Pour mieux comprendre l'autisme et le syndrome d'Asperger « Les psychopathes autistiques pendant l'enfance »de Hans Asperger dans la collection Les Empêcheurs de penser en rond. « Le syndrome d'Asperger et l'autisme de haut niveau » de Tony Attwood aux Editions DUNOD « Autisme, comprendre et agir » Bernadette Rogé aux Editions DUNOD « Autisme du jeune enfant », de J.L.Adrien, Expansion scientifique française. «L'autisme de l'enfant: la thérapie d'échange et de développement », de C. Barthélémy, L. Hameury, G. Lelord, Expansion scientifique française, 1995. « Autisme et protection », de F. Tustin, Seuil, 1992. « Autisme et psychose de l'enfant », de F. Tustin, Seuil, 1977. «Le trou noir de la psyché », de F. Tustin, Seuil, 1989. « Les états autistiques chez l'enfant », de F. Tustin, Seuil, 1996. « Autisme de l'enfant », de D. Sauvage, Masson 1990. «L'énigme de l'autisme », d'U. Frith, OPUS, 1996. « Exploration dans le monde de l'autisme », de D. Meltzer, Payot, 1980. « L'autisme de la compréhension à l'intervention », de T. Peeters, Dunod, 1996. « Exploration de l'autisme », de G. Lelord, Grasset, 1998. « La forteresse vide », de B. Bettelheim, Gallimard, 1969. « L'autisme d'aujourd'hui », de M.Lemay, Odile jacob, 2004. «Faire face à l'autisme », de M. Amy, Retz, 1995. « Autisme de l'enfance », de G. Haag, monographie de la Revue française de Psychanalyse, PU, 1994. « Comment soigner l'enfant autiste », de J. Hochmann, OPUS, 1997. « Autisme infantile », de M.Leboyer, PUF, 1985. « Un autisme qui se dit ... : fantôme mélancolique », de Jaqueline Léger, L'harmattan, 1997 «Le normal et le pathologique », d'Anna Freud, PUF, 1973 « Le traitement des troubles affectifs chez l'enfant », de B. Bettelheim, Fleurus, 1970. « Aux sources de l'expérience », de W.R. Bion, PUF, 1996. « Réflexion faite », de W.R. Bion, PUF, 1979. « Métapsychologie », de S. Freud, Folio. « La première année de la vie de l'enfant », de R.A. Spitz, PUF, 1963. « De la naissance à la parole », de R.A. Spitz, PUF, 1968. « De la pédiatrie à la psychanalyse », de D.W. Winnicott, Payot, 1969. « Jeu et Réalité », de D.W. Winnicott, Gallimard, 1975. « L'attachement», de R. Zazzo, Delachaux et Niestlé, 1979. «Psychose infantile - symbiose humaine et individuation », de M. MaIher, Payot, 1977. « L' objet esthétique», de D. Meltzer, Revue française Psa, 1985. «Stratégies éducatives de l'autisme et des troubles du développement », d'E. Schopler, M. Lanzing, RJ. Reicher, Masson, 1995. «Intégration scolaire et autisme », de Beaugerie-Perrot, G. Lelord, PUF, 1991. « Les enfants autistes, les comprendre, les intégrer à l'école » de Jordan et Powell aux éditions MASSON « Soigner, éduquer l'enfant autiste? », de Ph.J. Parquet, C. Burztejn et B. Golse, Masson, 1995. « Je choisis ta main pour parler», d' A.M. Vexiau, Robert Laffont, 1996. «Les liens d'émerveillement: l'observations des bébés selon E. Bick », de M. Perez, Sanchez, Eres, 1995. « Un cri obscur », de D. Ribas, Calman Lévy. « Le développement affectif et intellectuel de l'enfant », de B. Golse, Masson, 1992. « Essais de psychanalyse », de M. Klain, Payot, 1980. « Vers la parole », de M.C. Laznik-Penot, Denoel, 1995. « A comme Asile suivi de Nous et l'innocent », de F. Deligny, Dunod, 1999. « Le message des Dauphins », de P.St John, J'ai lu, 1996. «Le moi-peau », de D. Anzieu, Dunod, 1995. « La dynamique des groupes restreints », de D. Anzieu et D. Martin, PUF, 1968 . Témoignages de personnes atteintes d'autisme ou du syndrome d'Asperger « Si on me touche je n'existe plus », J'ai lu, 1998 et « Quelqu'un quelque part », de Donna Williams, J'ai lu, 1996. « Moi, l'enfant autiste », de Judy BaITon et Sean BaITon, Plon, 1993. « Ma vie d'autiste » et « Penser en images » de Temple Grandin aux éditions Odile Jacob « Ma victoire sur l'autisme » Tamara Morar aux éditions Odile Jacob Témoignages de parents « Ecoute mes yeux », de Ginette Boulanger, Laffont, 1997. « L'enfant qui ne parlait pas» et « L'enfant qui ne pleurait pas» de Torey L.Hayden, Pocket, 1994. « Mon enfant citadelle» de Thérèse Firino-Martell, Fayard, 1995. « Tony la victoire d'un enfant autiste », de Mary Callahan, Pocket, 1993. Divers « Le bizarre incident du chien pendant la nuit » Mark Haddon Editions Pocket Jeunesse Littérature (pour comprendre le fonctionnement cérébral d'un Asperger) « Un anthropologue sur Mars » et L'homme qui prenait sa femme pour un chapeau et autres cliniques de Oliver Sacks aux éditions du Seuil « Ceci est le titre, au sujet de la pensée autistique » de Peter Vermeulen à commander à AFD récits Centre de ressource sur l’autisme à Tours : Service des Pr LELORD, BARTHELEMY & SAUVAGE CHU Bretonneau 2, boulevard Tonnelé 37044 TOURS cedex / Tel 02.47.47.47.47 Liens mis à votre disposition, sans aucune préférence particulière, sans aucun parti pris. A vous de faire le tri ! (N’hésitez pas à nous en signaler d'autres) Textes lois http://www.legifrance.gouv.fr/ (gouvernement) http://www.aideeleves.net/reglementation/reglementation.htm#pt (LE site de Th Berthou !) http://www.e-monsite.com/isabellesamyn/rubrique-1011121.html (enseignement et recherche en psychopathologie) Pour comprendre ce qu'est l'autisme http://www.exploringautism.org/ Comprendre l'autisme, chapitre important sur les aspects génétiques (versions anglaise, française et espagnole) http://autisme.france.free.fr/docs/b7.htm Les aspects cognitifs de l'autisme http://www.autisme.net/InteractSociale.html Les interactions sociales pour les personnes autistes http://www.pecs.com Définition du PECS sur le site de La société Québécoise de l'Autisme (version anglaise) http://www.arapi-autisme.org/ Association pour la recherche sur l'autisme et la prévention des inadaptations http://www.satedi.org/ Site d'une association créée par des personnes autistes http://autisme.france.free.fr/asper.htm Comprendre le syndrome d'Asperger http://www.aqps.qc.ca/public/publications/bulletin/09/09-02-03.htm Comprendre TEACCH Où trouver du matériel pédagogique pour structurer l'environnement de l'enfant et travailler avec lui ? http://www.dotolearn.com/picturecards/printcards/coloring/large.htm picto pour autistes http://autismediffusion.free.fr/ Matériel pédagogique chez AFD (Autisme France Diffusion) http://www.mot-a-mot.com Matériel utilisé par les orthophonistes, on y trouve notamment les histoires en images à reconstituer. Quelques catalogues "classiques" … mais riches ! http://www.eveiletjeux.com http://www.hoptoys.com http://www.celda.fr http://www.bourrelier.fr http://www.laclasse.fr/accueil.asp Quelques associations http://autisme.france.free.fr/ Autisme France http://www.sesame-autisme.com/site/index.php?page=accueil Sesame France http://www.proaidautisme.org/paa.htm ProAid autisme http://www.unapei.org/ UNAPEI http://www.aspergeraide.com/ Asperger http://www.asperger-integration.com/ ""
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