Jeune styliste, mode d`emploi - Anne Glauser

Transcription

Jeune styliste, mode d`emploi - Anne Glauser
“JEUDI 12 MAI 2016 “®“
MORGES ET SON DISTRICT 9
Jeune styliste, mode d’emploi
COLOMBIER Depuis 2013,
Anne Glauser est à la tête
de sa propre entreprise
homonyme, une situation
qu’elle a longtemps rêvée.
SWISS FASHION POINT
Pour sa deuxième édition le samedi 21 mai 2016, le Swiss Fashion
Point – Showroom vous convie à
son exposition/vente dédiée aux
marques suisses de mode, bijoux
et accessoires.
A cette occasion, l’espace démArt
se transformera en un concept
store éphémère.
Situé dans le quartier du Flon, en
plein cœur de Lausanne, cet espace accueillera 14 labels suisses.
Cet événement permettra des rencontres entre les créateurs et le public dans une atmosphère accueillante et intimiste.
Cette exposition/vente s’adresse
autant aux férus de pièces originales et uniques qu’aux amateurs de
créations locales. }
NOÉMIE DESARZENS
[email protected]
«Cela fait depuis l’âge de 7 ans
que je sais que je veux être styliste!»
Sourire aux lèvres, Anne Glauser,
jeune fashion designer d’une
trentaine d’années, se remémore
les débuts de sa passion. Entre aiguilles, draperies et essayages, les
mercredis après-midi passés avec
sa grand-mère chez un tailleur
italien ont forgé sa passion pour le
jeu des matières.
Arrivant au terme de sa scolarité obligatoire à Morges, Anne
opte pour l’Ecole de couture de
Lausanne. «C’était conseillé de se
former dans une école de couture
pour entrer dans une école de stylisme», explique-t-elle. Son CFC
de couturière en poche, elle décide de faire sa maturité professionnelle au Centre d’enseignement professionnel de Vevey
(CEPV). Sa motivation: l’obtention d’une maturité facilite l’entrée dans une école de stylisme.
Une âme de bosseuse
mois avant son départ. Sa persévérance paie: elle déménage à
Milan en 2005 afin de suivre la
formation de ses rêves. Elle réside dans un pensionnat de
sœurs. «C’était la condition que
mes parents avaient fixée», se rappelle-t-elle.
Débutante dans la langue de
Dante, les cours sont difficiles à
comprendre. «Je passais mes
week-ends à traduire mes livres»,
se souvient-elle, se confrontant
au refus d’une camarade de lui
prêter ses notes. Avec un taux de
60 à 80% d’échec la première année, l’Istituto Marangoni sélectionne drastiquement ses élèves.
Mais grâce à sa formation de cou-
turière, elle fait preuve d’une facilité qui la distingue du lot.
400 euros par mois
Remarquée lors du défilé de fin
d’études au Théâtre Versace en
2008, Anne est engagée par la
marque «Ring», du prêt-à-porter
haut de gamme. Elle dessine et
crée des pièces pour homme et
femme, ainsi que des accessoires.
L’envers du décor est moins scintillant: «J’ai été payée 400 euros les
trois premiers mois de travail.»
Elle gagne ensuite 800 euros.
Pourtant, la jeune styliste garde
un bon souvenir: «Je touchais à
tout. J’ai eu de la chance par rapport à d’autres! J’ai pu entrer en
contact avec beaucoup de personnes du milieu de la mode.»
Après sa démission, Anne décide de rentrer en Suisse. Elle se
présente au concours international 2012 des jeunes créateurs
«Talons Aiguilles» en France.
Lauréate, elle bénéficie d’une
formation à la Fédération du
Prêt-à-Porter féminin de Paris
afin de développer sa propre
marque, «Anne Glauser». «Cela
fait maintenant trois ans que je suis
à mon compte», se réjouit-elle.
Ses matières de prédilection: la
soie et le cuir. «J’aime le contraste
fort entre ces deux corps.» Son
must-have: «La veste en cuir». Ses
créations sont en vente dans trois
boutiques en Suisse romande:
«Manomade» à Morges, «Aiko»
à la Tour-de-Peilz et l’«Atelier
Voodoo» à Bulle. Membre fondatrice de Swiss Fashion Point, une
association à but non lucratif,
Anne collabore avec trois jeunes
femmes issues du monde de la
mode.
Cette association a créé cet événement, Swiss Fashion Point Showroom, afin de regrouper les
jeunes designers romands à Lausanne. Cette exposition vise à encourager le travail conjoint des
professionnels de la mode, bijoux
et accessoires. Elle tend également à stimuler le tissu commercial de la Suisse romande, à promouvoir les designers suisses et à
permettre la rencontre entre jeunes créateurs et professionnels
de la mode. }
L’exécutif a
mouillé la chemise
Le préavis relatif à la demande de crédit de 9,75 millions de francs pour la réalisation du réaménagement des
installations de la zone des
sports a attiré la présence
inhabituelle du public à la
séance du Conseil communal
mardi, à Lonay.
Dix millions de francs représentent une somme qui fait
craindre, entre autres, un impact sur l’imposition. Frédéric
Gabriel, municipal chargé du
dossier, a donné le ton: «Une
commune qui n’investit pas est
une commune qui recule». Soutenu par le syndic Philippe
Guillemin et quelques membres engagés dans la défense
du projet, il a maîtrisé le débat
autour de deux arguments récurrents: «La rénovation en
profondeur de la zone de sports
est une nécessité et la commune
en a les moyens financiers.»
Mais lorsqu’un membre du
Conseil a déclaré que la décision était trop «grande pour les
épaules des conseillers» et qu’il
fallait la laisser au peuple,
la combativité de Frédéric
Gabriel a transcendé la
séance. Debout, il a harangué
l’assistance, appelant ceux qui
s’opposent au projet à s’exprimer ouvertement.
Sur les 42 membres, 34 ont
voté positivement au préavis.
Après la proposition de référendum suivie d’une courte
discussion, 30 ont voté contre
cette proposition. Hors
séance, Philippe Guillemin
s’est réjoui de ces deux résultats massifs et surtout de ce
«non au référendum» qui
équivaut à un double «oui au
projet», dont les travaux devraient commencer l’été prochain. } ADX
MORGES: VENTE DES
BULBES EN IMAGES
C’est sur une école prestigieuse
de Milan qu’Anne jette son dévolu: l’Istituto Marangoni. «Mes parents étaient contre ce projet;
j’avais seulement 20 ans. J’ai travaillé et économisé une année pour
me payer cette formation.» Entre
dog-sitting, baby-sitting, ménage,
secrétariat et vente dans une bijouterie, l’habitante de Colombier ne s’est pas découragée. L’italien? Elle prend des cours trois
Anne Glauser a su, dès l’âge de 7 ans, qu’elle serait styliste. Après une école de couture à Lausanne et une
maturité professionnelle à Vevey, elle est partie à Milan suivre une école prestigieuse: l’Istituto Marangoni. DR
LONAY
Récolte Achat des sacs La population a pu acheter des sacs à l’entrée
du parc de l’Indépendance hier matin, pour récolter les bulbes des
tulipes. Dès 6 heures, une quarantaine de jardiniers ont travaillé pour
arracher les tulipes du sol.
Course Précipitation vers les plants La file d’attente était longue, et
les gens pressés d’aller remplir leurs sacs. En moins d’une demi-heure,
il ne restait déjà presque plus rien. Quelques tulipes plantées ont quand
même été laissées à quelques endroits par les jardiniers.
Bulbes Un vaste choix Le public a pu choisir ses tulipes parmi les
quelque 120 000 du parc. Une fois repartis à la maison, ils devront
prendre soin de découper la fleur, et faire sécher le reste avec les feuilles,
pour replanter le bulbe en octobre. PHOTOS SIGFREDO HARO
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LA CAV E
DE L’ANNÉE
CONCOURS PHOTO
« La vigne et son travail au printemps »
2015
Swiss Wine Award
CAVES OUVERTES VAUDOISES
LES 14 ET 15 MAI 2016 - 10h à 18h
Bus organisé au départ de la gare de
Morges pour nous visiter !
Info + Inscription : www.domainedelaville.ch/oenophoto