Accompagnement - IFP Nord Pas de calais

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Accompagnement - IFP Nord Pas de calais
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Inter’Actions
Inter’Actions
DOSSIER
L’accompagnement
éducatif
L
’accompagnement éducatif : une nouvelle mission ?
Un moyen pour personnaliser davantage notre
action ? Une manière
d’aider le jeune à se
projeter ? La tâche
d’éducation est vaste,
mais le fait de pouvoir
la porter à plusieurs
est un atout, car comme le dit le
proverbe africain : il faut tout un
village pour éduquer ton fils.
Jean-Marie Peticlerc, venu début
septembre à l’IFP partager l’enthousiasme et l’espérance au
cœur que nous lui connaissons,
nous disait : l’enfant ou le jeune
que nous accueillons a “le droit
à la cohérence des adultes qui
l’accompagnent”. Vouloir cette
cohérence - on pourrait dire la
conquérir, c’est rendre lisible
l’action collective. L’enjeu est la
transmission du sens bien nécessaire aujourd’hui, notamment pour
les plus petits qui, comme des
éponges, “pompent” dans l’air du
temps les repères pour l’exercice progressif de leur liberté.
Accompagner commence avec
cette exigence de cohérence de la
communauté éducative. Chacun y
est invité à conjuguer ses efforts
avec ceux des autres pour servir
un acte collectif.
D’une certaine manière, le mot
accompagnement nous pousse à
engager cette marche ensemble.
Sur ce chemin, une rencontre peut
s’installer. C’est là qu’un regard
ouvert, fécond, car porteur de
confiance, peut donner l’envie au
jeune de “tailler sa route” et faire
son projet.
Emmanuel Thévenin, directeur de l’IFP
Des interventions à la demande
Qu’il s’agisse d’information, de formation ou
d’accompagnement dans votre établissement,
l’IFP est à votre disposition pour répondre à tout
besoin que vous aurez identifié.
Prendre contact avec Christine
Fermaut au 03 20 21 81 21.
Accompagnement éducatif
Actu
Édito
La semaine des 4 jours
Les écoles vivent ce début d’année au rythme des quatre
jours pour les élèves et des cent huit heures à répartir par
les enseignants. On relève déjà les effets de ce changement
d’organisation tant chez les élèves et leurs familles que chez
les enseignants.
L
e BO n°32 du 28 août dernier
statuait sur la nouvelle organisation de service des enseignants
du premier degré. L’obligation de service de vingt-sept heures hebdomadaires devenait “vingt-quatre heures hebdomadaires d’enseignement à tous les
élèves et trois heures hebdomadaires
en moyenne annuelle, soit cent huit
heures annuelles […]”. Ces cent huit
heures s’organisent en :
- soixante heures d’aide personnalisée,
- dix-huit heures de formation pédagogique,
- six heures de participation aux conseils d’établissement,
- et vingt-quatre heures consacrées aux
conseils des maîtres de l’école, aux relations avec les parents et à l’élaboration
de projets personnalisés de scolarisation
des élèves handicapés.
L’aide personnalisée est un des points
les plus positifs de la réforme. Les
enseignants peuvent ainsi accompa-
gner les élèves dont le besoin s’en fait
ressentir à un autre moment que celui
de la classe (le matin avant l’école, le
midi ou le soir après l’école). Les élèves comme les enseignants apprécient
ces temps de rencontre au cours desquelles une relation pédagogique et de
confiance s’instaure autrement qu’en
classe.
La suppression du samedi matin a également permis de consacrer davantage
d’heures à la réflexion et au travail en
équipe ainsi qu’aux heures de formation. C’est un axe important dans la “formation tout au long de la vie” pour les
enseignants.
Une nouvelle organisation
à penser
Cependant, cette réforme ne va pas sans
poser problème. On note tout d’abord
des difficultés d’organisation pour les
familles, notamment dans la gestion des
conduites de leurs enfants. L’aide per-
Formation initiale des maîtres et Master
L’Enseignement catholique, en lien avec les facultés,
est actuellement engagé dans l’élaboration des Masters
conduisant aux métiers de l’enseignement et à la préparation
aux concours.
L
’habilitation ministérielle de
ces masters est en cours. Dès la
rentrée 2009, les étudiants voulant passer le concours de professeur
des écoles, des collèges ou des lycées
devront s’inscrire en Master s’ils ne sont
pas déjà détenteur de la première année
ou de la deuxième année.
Une formation en alternance
L’IFP travaille actuellement à la mise en
place d’un Master qui propose un parcours de préparation au concours de
recrutement des professeurs des écoles
et un parcours de préparation au concours de recrutement des professeurs
de collèges et lycées. Le principe global
s’appuie sur l’alternance entre la formation en centre et la formation sur le
terrain professionnel. En s’inscrivant à la
première année de Master, un étudiant
pourra recevoir des enseignements qui
le prépareront à son futur métier. Par
ailleurs, ces enseignements lui assureront, après un contrôle de connaissances, la capitalisation, en fin de chaque
semestre, des crédits d’enseignement
(ECTS) correspondant à tout semestre
de Master européen validé positivement. Ainsi, les ECTS acquis pourront
permettre à un étudiant de faire valoir
officiellement la formation reçue, dans
sonnalisée oblige les familles à s’organiser autrement.
Les enseignants sont confrontés à
d’autres difficultés : couvrir le même
programme que les années précédentes avec cent huit heures en moins.
C’est peut être là, un des points les plus
dommageables de la réforme : comment
faire un enseignement de qualité quand
les enseignants ne font que “précipiter”
les élèves ?
Les directeurs d’école quant à eux
déplorent la suppression du samedi.
C’était un temps privilégié pour les
parents qui ne pouvaient se rendre
que le samedi à l’école et aussi un des
moments de rencontre pour les associations de parents d’élèves.
Une nouvelle organisation est donc à
penser afin que chacun des partenaires
de l’éducation puisse trouver leur place
dans cette semaine des quatre jours.
Audrey Destailleur
L’aide personnalisée
est un des points
les plus positifs
de la réforme.
Focale
Accompagnement
éducatif :
l’égalité des chances
d’autres parcours professionnels ou
universitaires.
Le passage en deuxième année de
Master est conditionné par la validation des deux semestres de première
année. En deuxième année de Master, la préparation au concours (professeur des écoles et CAPE/CAFEP)
s’intensifiera de façon à pouvoir passer l’écrit en fin de premier semestre
et l’oral en fin de deuxième semestre. L’obtention du concours ne sera
validée que sous la condition de la
validation des deux années complètes du Master.
Dans tous les cas les enseignements
proposés répondent aux attentes du
concours et de la construction des
compétences professionnelles.
Albine Courdent
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Dossier réalisé par Christine Fermaut, Audrey Destailleur, Raymond Barbry et Florence Debrouwer
Qu’il s’agisse d’aider au travail scolaire, d’initier à l’art
et à la culture ou encore de soutenir la pratique sportive...
un objectif prioritaire : rétablir l’égalité des chances,
en donnant plus aux élèves qui en ont le plus besoin.
L
a mise en place de l’accompagnement éducatif s’inscrit dans
les actions ministérielles contribuant à renforcer l’égalité des chances
des enfants et des jeunes et à favoriser
leur réussite scolaire.Toutes les familles
sont attachées à la réussite de leurs
enfants, mais certaines d’entre elles ne
comprennent pas le fonctionnement du
système éducatif et éprouvent, de ce fait,
des difficultés pour accompagner leurs
enfants dans leur scolarité. Le dispositif
encadre donc des élèves ne disposant
pas d’une ouverture culturelle et d’une
aide au travail à la maison.
En d’autres termes, il s’agit de donner
plus à ceux qui en ont plus besoin en
proposant des actions dans trois domaines : l’aide au travail scolaire, la pratique
sportive et les pratiques artistique et
culturelle. Jusqu’ici réservé aux collèges
en Zep, le dispositif s’est étendu cette
année aux écoles en Zep et se verra
généraliser, l’année scolaire prochaine,
à l’ensemble des écoles, collèges et
lycées.

Inter’Actions
 La mise en place de ce dispositif
produit des effets non négligeables sur
la représentation que peuvent avoir les
élèves de l’école et de leurs enseignants.
Ainsi, les enfants sont amenés à rencontrer leurs enseignants à des moments
autres que ceux de la classe. L’enseignant
n’est plus celui qui sait ; il est celui qui
est là pour faciliter la réussite et l’engagement des jeunes. Il s’agit d’une tout
autre posture que celle d’enseigner ; il
est question d’accompagner, de cheminer à côté du jeune en lui portant un
regard différent. Celui-ci se sent reconnu
et exister différemment. On passe ainsi
du statut d’élève au statut de personne.
Au-delà du temps d’accompagnement, il
s’agit de faire en sorte que le jeune s’investisse dans sa scolarité et retrouve sa
place dans le dispositif éducatif. La finalité pourrait être de passer des temps
d’accompagnement au temps de classe
normale.
En partenariat
Le regard des familles sur l’école s’en
trouve également modifié. C’est en favorisant le lien avec les familles que les
partenaires éducatifs aident les parents
à donner du sens à la scolarité de leurs
enfants.
Qui plus est, on relève une volonté de
renforcer les réseaux locaux en faisant
notamment appel à des intervenants de
structures associatives ou des structures
d’aide aux devoirs de proximité. En s’intégrant au Contrat local d’accompagnement à la scolarité (CLAS) et au Contrat
éducatif local (CEL), l’accompagnement
éducatif est résolument tourné vers l’extérieur.
L’accompagnement éducatif élabore, de
fait, un véritable projet éducatif pour
l’enfant en intégrant tous les partenaires participant à sa réussite : l’école, la
famille et le quartier.
DOSSIER
d’accompagnement qui est fondamentalement différente. Un nouveau rapport
au savoir et à l’autorité y est instauré.
On peut aussi se demander si l’accompagnement éducatif ne risque pas de surcharger la journée de classe des enfants
et des enseignants ?
De même, l’accompagnement éducatif
peut dans les faits être détourné de ses
intentions premières
et se transformer en
L’accompagnement
un temps de surenéducatif peut être
traînement scolaire.
un bon détour
Autrement dit, faire
pour donner du sens toujours plus de la
Si les effets positifs sont à la scolarité de jeunes même chose !
nombreux, la mise en
En soi, l’accompaqui subissent plutôt
place du dispositif se
gnement éducatif
le temps passé
heurte à quelques diffipeut être un bon
à l’école.
cultés. Pour que le disdétour pour donner
positif puisse s’étendre
du sens à la scolarité
à tous les élèves volontaires, il faut des de jeunes qui subissent plutôt le temps
ressources, des personnes désireuses passé à l’école. Cependant, des condide prendre part à l’accompagnement tions sont nécessaires pour obtenir les
éducatif. Même si ces temps d’accompa- effets visés. D’abord, l’engagement volongnement sont considérés sous le registre taire du jeune et de sa famille. Ensuite
des heures supplémentaires, il n’est pas la disponibilité des adultes en charge
évident de mobiliser les enseignants car de l’éducation des jeunes. Et enfin, la
le partenariat prend du temps. Si l’ensei- volonté des différents partenaires, l’école,
gnement est une posture évidente pour les familles, les associations et la quartier,
les enseignants, certains d’entre eux ne de collaborer.
se sentiront pas à l’aise dans la posture
Audrey Destailleur, Raymond Barbry
Les acteurs ? Pour quels rôles ?
L’équipe de direction
 Pilote le dispositif
 Recrute les intervenants volontaires
 Veille à la cohérence des activités proposées
 Veille aux aspects organisationnels
 Font le lien avec les familles
Les enseignants
Sont les principaux intervenants
 Définissent en fonction des besoins le cadre de leurs interventions
 Conçoivent le contenu en fonction des élèves concernés
 Ils évaluent les progrès des élèves
 Ils sont en lien avec des personnes ressources : professeur
documentaliste, responsable informatique, responsables éducatifs
Le personnel non enseignant des établissements
 Interviennent dans la conception du projet global et peuvent
participer à l’accompagnement pour une mise en œuvre plus efficace
Des intervenants extérieurs
 Travail en partenariat avec des artistes, des professionnels de la
culture, des chercheurs ou des scientifiques. Ils ne se substituent pas
aux enseignants mais apportent une expérience, un savoir-faire
Les parents
 Ils encouragent la motivation de leur enfant et veillent à faire
respecter leur engagement
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DOSSIER
L’accompagnement éducatif :
quelles activités ?
L’accompagnement éducatif doit permettre à chaque élève de s’approprier l’enseignement
délivré dans le cadre de la classe. Si les programmes sont nationaux et donc identiques
pour l’ensemble des élèves, les conditions de travail à la maison diffèrent d’un foyer
à l’autre. Le principe de “l’école après l’école” répond à ce souci d’égalité des chances
en lien avec les compétences définies dans le socle commun. Concrètement, trois domaines
sont concernés.
L’aide aux devoirs
et leçons
Objectifs
 Il s’agit de proposer
une “aide aux devoirs” gratuites
et en cas de besoin une aide
à surmonter les difficultés
 S’approprier des contenus vus
en classe
Activités possibles
 Soutien méthodologique :
exercices de soin d’écriture,
recherche documentaire,
manipulation des dictionnaires
en encyclopédies, utilisation
du manuel scolaire
 Appropriation de notions
vues en classe : analyser
les erreurs d’une copie, lecture
des annotations mises par
un professeur puis élaboration
de stratégies pour améliorer
le travail, aide à la lecture cursive,
travaux de réécriture
 Des ateliers spécifiques autour
du rangement du classeur
de tenue des cahiers, tenue
du stylo, aide à la mémorisation
 Projets d’approfondissement
interdisciplinaire en
lien avec les ressources
documentaires du CDI
Pratiques artistiques
et culturelles
Activités
sportives
Objectifs
 Permettre un enrichissement
culturel avec des activités
nouvelles – non proposées
par ailleurs dans l’établissement
 Permettre l’accès à toute
les formes d’art
 Accès à la création
même modeste
Objectifs
 Objectif de santé
publique : lutter contre
le risque de sédentarisation
des adolescents
 Objectif opérationnel : amener
les adolescents à pratiquer
de façon régulière et durable
une activité physique
Activités possibles
 Projets interdisciplinaires
qui croisent les formes d’arts :
architecture et photo ; arts visuels
et sciences ; théâtre et écriture
 Travail sur l’architecture
du quartier et le nom des rues
dans le cadre de promenades
urbaines
 Pratiques orchestrales
et chorales
 Réalisation de courts métrages
 Activités autour de la presse,
radio, journalisme, reportages
 Projets autour de la défense
des droits de l’homme
 Ateliers scientifiques
et mathématiques
Activités possibles
 Activité natation pour des non
nageurs ou en mal être avec leur
corps (santé, handicaps, surpoids)
 Activité de sport de combat :
boxe, escrime, arts martiaux
exotiques
 Tennis dans les clubs de la ville
 Pratiques d’entretien :
musculation, aérobic
 Préparation à l’AFPS
(Attestation de formation
aux premiers secours)
 Danse et arts du cirque

 Les TICE autour d’un usage
individuel ou collectif et en lien
avec les compétences du B2I
collège
 L’accès au CDI pendant
ces temps
Pour faciliter l’accès
à ces trois domaines
En conclusion
 Il ne s’agit pas de remplacer ce qui existe
mais de compléter le projet de l’établissement
 Cela ne doit pas donner lieu à une surcharge de travail pour l’élève
 Le projet global doit inclure les trois domaines
 Les partenariats avec l’extérieur sont bienvenus
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Accompagnement éducatif
Accompagnement éducatif
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DOSSIER
Accompagnement éducatif
Différentes sources de financement des actions
Ministère de l’Education nationale
Activités concernées :
Aide aux devoirs
Pratiques sportives
Pratiques artistiques et culturelles
1 – Aide en HSE
Total enseignement
Catholique : 323 900 HSE
Un tiers de sept. à déc. 2008
Deux tiers de janv. à juin 2009
Ministère de la Santé,
de la Jeunesse et des Sports
Subvention au titre du CNDS
(Centre national pour le développement du sport)
Exclusivement pour financer
les modules sportifs
3 – Subventions pour l’année 2008
France : 20 M d’euros
- 12 M d’euros pour l’encadrement
des projets sportifs
8 M d’euros pour subventionner
l’aménagement et la rénovation
d’équipements sportifs
2 – Subventions
pour l’année 2009
Subvention de l’Etat accordée
à l’Enseignement catholique
France : 13,3 M d’euros
Affectation des moyens
1 – Achat de matériel pédagogique
Exclusivement
pour la rémunération
des personnels salariés
par l’Etat
2 – Rémunération des intervenants
(enseignants, personnels d’éducation,
intervenants extérieurs)
3 – Prise en charge de tous les frais
qui n’auraient pas été couverts
par les autres subventions
950 euros par module,
ou 1200 eurosmaximum par module,
si l’établissement scolaire assure la rémunération
de l’intervenant et que l’activité sportive nécessite
l’acquisition de matériel spécifique
ou l’organisation de déplacements réguliers.
1 module = 1 séance sportive hebdomadaire de 2 heures,
durant un semestre scolaire (soit 18 semaines),
pour quinze à vingt élèves et mobilisant une personne
qualifiée, soit 36 heures d’encadrement.
Démarches administratives
Répartition suivant le nombre
d’élèves, à raison d’une HSE
our deux élèves de collège
ou bien répartition en fonction
des projets (décision des CAEC)
Dépôt des dossiers
par le chef d’établissement
au CAEC ou à la DDEC
courant novembre 2008.
Dépôt des dossiers par le chef d’établissement
auprès de la DDJS ou de la DRDJS
(dates variables selon les régions)
Validation
Par l’académie ou la DDEC
Commission d’examen des dossiers :
CAEC/UGSEL ou DDE/UGSEL
courant décembre 2008
Commission départementale
du CNDS
Possibilité de combiner les différentes sources de financement pour réaliser tous les projets des collèges.
Source : UGSEL Nationale – Accompagnement éducatif – Foire aux questions
Pour en savoir plus
 L’UGSEL, en partenariat avec les directions diocésaines a constitué un corps de référents
départementaux et régionaux, pour aider les établissements à construire leurs projets.
- Arras : Thierry Broux. Tél. 03 21 13 56 10. [email protected]
- Cambrai : Christophe Sizaire. Tél. 06 45 17 71 04 [email protected]
- Lille : Philippe Marescaux. Tél. 06 07 800 182 [email protected]
Sur le site de l’UGSEL : www.ugsel.org
Vous trouverez des exemples de fiches pédagogiques, boîtes à outils, la liste des contacts par région,
les liens pour les circulaires ministérielles…

Dans le cadre de l’animation pédagogique diocésaine, l’IFP peut intervenir dans vos
établissements pour vous aider à la mise en place d’un projet autour de l’accompagnement
éducatif. Cela peut se traduire par :
- Un temps d’information aux enseignants sur les contenus qui peuvent entrer dans le cadre
- Les liens qui peuvent être faits avec le socle commun
- Un temps de travail avec l’équipe de direction…
- Un accompagnement des équipes qui se lancent sur cette voie.
La proposition porte uniquement sur les aspects pédagogiques - aucun financement ne vous sera
demandé. Celui-ci est en effet pris en charge par la DREC dans le cadre de l’animation pédagogique
régionale. Pour tout renseignement, contactez Christine Fermaut : [email protected]
Inter’Actions
236 rue du Fg de Roubaix - 59041 Lille Cedex
Tél. 03 20 21 97 82 - Fax. 03 20 31 36 65
E-mail : [email protected]
Rédaction : Directeur de publication :
Emmanuel Thévenin. Rédactrice en chef :
Florence Debrouwer. Ont collaboré à ce
numéro : Sylvette Ego, Cécile Dubois, Raymond
Barbry, Christine Fermaut, Audrey Destailleur
et Albine Courdent. Editeur : Bayard Service
Edition. Chargé d’édition : Eric Sitarz.
Maquette : Nicolas Haverland. Parc d’activité
du Moulin, allée H. Boucher BP90060 59874
Wambrechies Cedex. Tél. : 03 20 13 36 60.
Textes et photos : droits réservés. Loi informatique
et libertés : les nom, prénom et adresse
de nos abonnés sont communiqués à nos
services internes et aux organismes liés
contractuellement avec Bayard Service Edition,
sauf opposition. Dans ce cas, la communication sera
limitée au service abonnement. Les informations
pourront faire l’objet d’un droit d’accès ou de
rectification dans le cadre légal. Impression :
Douriez-Bataille (59). Dépôt légal : 4e trim. 2008.
ISSN : 1771-7728
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INITIATIVE
L’art... et la manière
Deux collèges de la région, deux expériences et des adultes motivés qui entraînent leurs élèves
dans une aventure culturelle. Une école sans mur… souffle l’esprit des Assises.
Collège Notre-Dame, Bourbourg : sculpture, théâtre et concert
C’était en avril dernier, les élus
de la municipalité de Bourbourg, en Flandres, décident
de solliciter les deux collèges
pour s’inscrire dans le projet
inaugural de la rénovation
du chœur de l’église SaintJean-Baptiste. Caro, un artiste
anglais, a été retenu pour
installer dans le chœur ses
œuvres d’art contemporain.
Le directeur Pascal Poublang
et les enseignants d’art plastiques ont saisi l’occasion. “Ce
projet a mobilisé les habitants, des associations… Et
nos élèves ne tombant pas
du ciel, nous trouvions logique de nous associer à la vie
de la cité. L’occasion était trop
belle”, souligne le directeur.
Une mobilisation
en équipe
Des ateliers d’art plastique ont
été mis en place en partenariat
avec le musée de la ville de
Gravelines afin de mieux initier les élèves à la sculpture et
à l’œuvre de Caro.Trois cents
œuvres ont ainsi été réalisées
(certains élèves ont même
profité de l’été pour terminer
leur ouvrage), et plus de cinquante exposées jusqu’aux
vacances de la Toussaint dans
l’édifice religieux.
Certains élèves ont travaillé
sur la mise en scène d’une
pièce de théâtre, d’autres
encore ont préparé un concert avec Des voix en Flan-
dre, d’autres encore ont contribué à des animations dans
la ville. Au total, quatre cents
des quelque six cents élèves
que compte l’établissement
ont participé.
Le jour de l’inauguration, en
octobre, tous les élèves étaient
dans la ville accompagnés de
leurs parents, eux aussi associés à l’évènement.“Au collège
Notre-Dame, c’est une tradi-
Le chœur de lumière (photo
ci-dessus), créé par Anthony
Caro pour l’église Saint-JeanBaptiste, est une commande
publique de l’Etat, réalisée à
l’occasion de la restauration
du chœur, muré depuis sa
dévastation lors de la Seconde
Guerre mondiale.
Visite guidée. Niveau : maternelle (grands), primaire, collège, lycée, adultes.
1 euro pour les moins de 18
ans. Gratuit pour les enfants
des communautés urbaines de Dunkerque et Calais.
Réservation : 03 28 22 01 42.
tion, tout se fait en équipe,
nous pouvons toujours
tous compter les uns sur les
autres : parents, enseignants,
personnel administratif…
Pour nous, adultes, c’est
encourageant, ça crée du
lien et de la solidarité ; pour
les élèves c’est rassurant et
cohérent. Grâce à cette forte
mobilisation de tous, nous
avons su faire de la qualité
et montrer à la ville que l’on
pouvait compter sur nous”,
insiste Pascal Poublang.
Florence Debrouwer
Collège Pascal, Roubaix : Alta Voce ou le chœur des anges
Dans la chapelle qui sert de salle de répétition, les voix portent magnifiquement et, d’emblée, l’émotion est palpable. “Je vais les écouter
à chaque concert, mais même quand je les entends en répétition, à
chaque fois, cette pureté dans la voix me bouleverse”, souligne Hubert
Couvreur, le directeur. Vêtus de leur costume de concert, concentrés et
attentifs aux directives du chef de chœur, Hubert Gressier, cinquantesept choristes entonnent à l’unisson un récital de chants chrétiens :
Bach, Mendelssohn, Fauré, Mozart… Sur la base du volontariat, ces
élèves, des quatre niveaux du collège, se retrouvent pendant quatre
heures, chaque vendredi matin, pour répéter. Pendant ce même
temps, d’autres élèves sont répartis dans les sections de hand-ball et
de rugby.
Avec plus de vingt-cinq concerts, soit une dizaine environ par an, et
plus de quarante œuvres à son répertoire, Alta Voce parcourt la région,
maisons de retraite, musées, cathédrales… L’expérience est d’autant
plus exemplaire, que la maîtrise est composée à plus de moitié d’enfants d’origine étrangère. Pas moins de trente-six nationalités sont
représentées dans l’établissement. “Ce chœur crée des liens très fort
entre les élèves, ils découvrent des univers différents et partagent le
plaisir de chanter ensemble. Ils en sont fiers et leurs parents aussi.
C’est important dans l’éducation d’un enfant.”
Pour fêter leur 4e anniversaire, ils partent cet hiver avec quelques
enseignants pour une semaine à la montagne. Ils participeront à deux
concerts : Gap et Embrun, et découvriront les joies de la neige. Du
travail et du plaisir en perspective, pour développer des valeurs telles
que le goût de l’effort, le calme, la discipline ou encore la solidarité.
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