24 - 2015 Veille stratégique - Veille – Santé, Défense et sécurité
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24 - 2015 Veille stratégique - Veille – Santé, Défense et sécurité
Division Performance, synthèse – Bureau Etudes et prospective VEILLE SANTE-DEFENSE-SECURITE NATIONALE Semaine du 08 juin 2015 Le bureau EP attire votre attention sur les éléments de prospective à court terme suivants : - Notre force : les idées (p1) Actualisation de la loi de programmation militaire (p4) Le G7 s'engage dans la gouvernance des crises sanitaires (p8) Résultats de l’enquête nationale auprès des structures des urgences hospitalières (p10) 1. Prospective Notre force : les idées François Perrier, RDN « Penser autrement : pour une approche critique et créative des affaires militaires », juin 2015 – Extrait « Le monde est beaucoup plus compliqué que nous le pensons, ce qui n’est pas un problème, excepté quand la plupart d’entre nous ne le savent pas » (Le cygne noir, p. 71). Nassim Nicholas Taleb nous renvoie à nos propres incapacités à comprendre notre environnement et à envisager des futurs possibles. Pour illustrer les limites de la connaissance humaine, l’écrivain nous donne l’exemple d’une dinde que l’on nourrit tous les jours. Chaque fois qu’un homme lui apporte de la nourriture, il la conforte dans l’idée que la race humaine ne lui veut que du bien et qu’elle est soucieuse de ses intérêts. Au bout de mille jours de ce traitement attentionné, la dinde n’a plus aucun doute sur les bonnes intentions de l’homme à son égard. Mais la veille de Noël, aux mille et unième jours, un événement inattendu va faire que l’ensemble de ses croyances va s’effondrer… Ne sommes-nous pas tous victimes d’une insuffisante compréhension du monde qui nous conduit à agir à contre-courant de nos intérêts ? Certaines de nos grilles d’analyse – notamment géopolitiques – ne sont plus totalement adaptées pour comprendre, seules, la complexité du monde. Nous assistons à la montée en puissance d’acteurs et de phénomènes transnationaux qui brouillent les paramètres de l’action étatique. L’analyse se heurte à une multitude de facteurs qui sont à la fois causes et effets, si bien que les États sont de plus en plus démunis pour apporter des réponses appropriées. La réponse aux attentats du 11 septembre était essentiellement d’ordre étatique alors que leurs causes ne l’étaient qu’en partie. L’action militaire entreprise correspondait à une lecture géopolitique de la scène internationale – celle des rapports de force – alors que les causes profondes de l’influence d’Al-Qaïda s’expliquent dans le cadre d’une société-monde agitée par des phénomènes transnationaux dont la responsabilité est souvent partagée. Pour agir, nous avons trop tendance à identifier des causes de la même nature que la réplique escomptée, au risque de nous conduire dans des impasses. Seule une nouvelle manière d’appréhender le monde permettrait d’y agir avec efficacité et de devancer nos adversaires. « Nous devons apprendre à voir le monde avec un regard neuf car les problèmes ne peuvent pas se résoudre avec la même conscience, ou le même point de vue, qui les a engendrés », nous conseillait Albert Einstein. Penser autrement est un exercice difficile, voire impossible, car nous construisons la Page 1 sur 19 Division Performance, synthèse – Bureau Etudes et prospective réalité que nous percevons, au prisme de notre culture, de notre éducation et de notre environnement. Notre rapport au réel est donc le reflet de notre système de pensée et de nos logiques. Mais penser autrement n’est pas condamner ou remettre en question nos principes, nos valeurs ou même nos croyances. Ce n’est pas non plus être anticonformiste et rejeter les codes des institutions auxquelles nous appartenons. L’officier évolue dans un cadre hiérarchique cohérent qu’il ne s’agit pas de déconstruire. Penser autrement, c’est se décentrer, faire un pas de côté pour changer ses angles de vue. Il s’agit, tout d’abord, de changer son regard par rapport à ce que l’on cherche à comprendre. Prenons l’Iran. Ce pays nous inquiète depuis 36 ans. Il nous semble arriéré, moyenâgeux et peuplé de fanatiques. C’est l’ennemi idéal. Mais pour qui s’y intéresse, l’Iran est bien différent. Les femmes y font des études comme dans bien peu de pays du Moyen-Orient, la culture et la pensée y sont largement plus stimulées que dans le reste de la sous-région et il y a des élections, même si elles ont entraîné de fortes répressions par le passé. L’Iran a certes des ambitions mais c’est le propre de tous les États. Ces vérités sont trop souvent ignorées, sauf par les hebdomadaires et mensuels spécialisés. Penser autrement, c’est ensuite se décentrer par rapport à son propre regard, chercher à penser dans un référentiel différent et sortir de sa catégorie « socio-culturelle ». Ce croisement des regards sur le monde nous permet de mieux comprendre l’homme et d’être, à terme, plus créatif. Mais sortir de notre tendance au regroupement n’est pas facile car la catégorisation est le propre du genre humain. La politique polarisée nous en montre bien le caractère arbitraire. « La prochaine fois qu’un Martien visitera la Terre, essayez de lui expliquer pourquoi les personnes favorables à l’élimination d’un foetus dans le sein de sa mère sont également opposées à la peine capitale. Pourquoi faut-il que les gens qui sont pour la liberté sexuelle soient contre la liberté économique individuelle ? » remarque encore Nassim Taleb (Le cygne noir, p. 42). Penser le monde avec des catégories empêche de le raisonner dans toute sa complexité. Pour gagner la bataille des idées, le premier combat est donc personnel, c’est celui qui nous amène à envisager le réel hors de son cadre traditionnel de perception. La bataille des idées est certainement un des combats principaux auxquels notre défense doit se préparer. Mais toute bataille nécessite une stratégie, un plan et des moyens. La seule incantation et les slogans ne permettent pas de gagner. Pour avoir de meilleures idées que nos adversaires, pour les imposer et les faire triompher, il est nécessaire de prendre du recul par rapport à notre propre regard sur le monde, d’interroger nos certitudes et de nous mettre dans la tête de l’autre. De même, l’innovation et la créativité ne s’invoquent pas, elles se stimulent. C’est la raison pour laquelle l’institution militaire a, face à elle, un important champ d’investigation pour former ses officiers et les préparer à affronter les défis de demain. http://fr.calameo.com/read/00055811533cd3636d191 General Stanley McChrystal: How the Military Can Teach Us to Adapt Time – 09/06/2015 – Abstract Today’s military has the keys to unlocking what might be the critical challenge of our generation: retiring outmoded, bureaucratic organizational models and replacing them with something that can keep pace in the volatile environment of the 21st century. This challenge’s impact goes beyond profit margins: Sclerotic organizations inhibit everything from foreign-aid delivery to health-care performance to global governance, costing billions of dollars and millions of lives every year. In the early years of the fight against al-Qaeda in Iraq (AQI), America’s special operations forces faced an adversary that was relatively untrained, underfunded and lacked modern weapons and communications equipment. We were, by objective measures, facing a vastly inferior enemy. But we were losing. AQI consisted of a loosely connected network of individuals who could move quickly, strike ruthlessly, and then vanish into the local population. This flexible enemy shifted constantly, and never behaved predictably. Their organizational innovation enabled them to outpace what was on paper the most capable fighting force the world had ever seen. AQI had the upper hand because of fundamental changes ushered in by the information age. In this fast-paced, interdependent environment, our organizational structures could not keep up. We reacted like every bureaucracy does Page 2 sur 19 Division Performance, synthèse – Bureau Etudes et prospective in a time of crisis: We asked for more people and assets, and sought counsel from additional authorities. But none of it worked. The rules of the game had changed, and we were trying to solve 21st-century problems with 20th-century solutions. To confront this new reality, we learned from our adversaries. Instead of continuing to crack down on AQI in traditional ways, we became a network ourselves. This was not as alien a concept as it had at first seemed: The defining attributes of AQI’s network—fluid adaptability and strong lateral bonds— had remarkable similarities with the traits that made our individual teams perform incredibly well. We just needed to reshape the superstructure that bound those teams together to look more like the bonds within those teams. We dubbed this approach “Team of Teams.” The transition was challenging, but remarkably successful: Over four years, we accelerated from 15 to 300 operations a month, with minimal increases in manpower and resources. The success rate of our operations increased, we found and eliminated Abu Musab al-Zarqawi, the architect of AQI’s mayhem, and beat back AQI. Since then, we have continued to analyze our reconfiguration in Iraq, and guided companies in the private sector through similar transformations by way of our CrossLead consulting services. These experiences have helped us distill the essence of our system to a pair of founding principles that can assist all manner of organizations trying to keep pace in today’s world. First, we accepted that the interdependence of new technology necessitated a radically different approach to managing information. Our bureaucracy had excelled at compartmentalizing intelligence—we had a “need to know” system—but by 2004 it was impossible to foresee what elements of our organization would and would not need to know a given piece of information. So instead of trying in vain to control information, we reversed direction and shared it as broadly as possible. We disseminated status updates, intelligence and strategic developments across our force and to partner agencies; our motto became “share until it hurts, then share some more.” At some points, we invited thousands of individuals to dial into daily video teleconference updates once open only to senior leaders. What sounds like chaos proved absolutely essential to connecting our once-stovepiped elements. We called this “shared consciousness.” Second, we addressed the speed at which AQI moved by decentralizing authority. To complement our increased transparency, we pushed decision-making rights to the lowest levels. Now, those closest to the problem could move in real time as threats emerged, and we could react seamlessly as the enemy morphed. Gone were the approval cycles found in a typical hierarchy. In their place was a hyperinformed organization in a constant state of adaptation and action. We called this “empowered execution.” There is no avoiding the realities of the information age. Its effects manifest differently in different sectors, but the drivers of speed and interdependence will impact us all. Organizations that continue to use 20th-century tools in today’s complex environment do so at their own peril. http://time.com/3904177/mcchrystal-team-of-teams/ Could ISIS develop lethal chemical weapons? National interest – 09/06/2015 – abstract Page 3 sur 19 Division Performance, synthèse – Bureau Etudes et prospective Last Friday in a speech to a multinational arms control forum known as the Australia Group, Foreign Minister Julie Bishop said the terrorist group ISIS is “prepared to use any and all means, any and all forms of violence they can think of, to advance their demented cause. That includes use of chemical weapons.” She added that ISIS has recruited “highly technically trained professionals' to develop chemical weapons and has already used chlorine as such a weapon.” Are we facing a new threat from ISIS? Is the group capable of developing chemical weapons? And would its use of such weapons be a game changer? Julie Bishop's concerns over ISIS are not misplaced but may be somewhat exaggerated. It is unlikely ISIS would be able to obtain either the raw materials or expertise to make advanced chemical agents such as the nerve gas sarin. They may be able to produce or obtain less deadly agents such as the chlorine gas allegedly used by ISIS to date. But to cause significant casualties, the chemicals have to be delivered in quantity using aerial bombs or rockets designed specifically for the purposes. Since ISIS does not have an air force, aerial bombs are not an issue and chemical rockets would take years of development, if ISIS had the expertise. However, while the use by ISIS of chemicals, or even medical radioactive material in a 'dirty bomb', may not cause many casualties, there is a clear psychological impact. This is possibly what ISIS may be aiming for. Similar use of chlorine, probably by government forces in Syria, has attracted international attention and condemnation. This is likely to have been noted by ISIS. http://nationalinterest.org/blog/the-buzz/get-ready-world-could-isis-develop-lethal-chemicalweapons-13074 2. Défense Actualisation de la loi de programmation militaire Armées d’aujourd’hui – juin 2015 – Extrait La loi du 18 décembre 2013 relative à la programmation militaire (LPM) fixe les objectifs de la politique de défense et la programmation financière qui lui est associée pour la période 2014 à 2019. Elle définit les ressources et les capacités qui seront allouées à la défense nationale pour ces six années et elle prévoit dans son article 6 que cette programmation fera l’objet d’actualisations dont la première doit intervenir avant la fin de l’année 2015. Ces actualisations doivent permettre de vérifier, avec la représentation nationale, la bonne adéquation entre les objectifs fixés dans la loi et les réalisations. Elles sont l’occasion d’affiner certaines des prévisions qui y sont inscrites, notamment dans les domaines de l’activité des forces et des capacités opérationnelles. Présentée par Jean-Yves Le Drian, ministre de la Défense, cette première actualisation ne remet pas en cause les grands principes de la stratégie de défense et de sécurité nationale énoncés dans le Livre blanc, de même que les grands équilibres de la programmation militaire, mais elle intègre les évolutions du contexte intervenues depuis 2013. Elle tire les conséquences de l’intensité des engagements de nos forces armées et des nouveaux besoins apparus depuis le vote de la LPM. Elle consolide ainsi l’effort de défense de la France, devenu prioritaire compte tenu de la dégradation du contexte stratégique. Les grandes décisions : Le nouveau contrat « protection » permettra le déploiement sur le territoire de 7 000 hommes des forces terrestres dans la durée, pouvant monter à 10 000 pendant un mois, ainsi que les moyens adaptés des forces navales et aériennes. Les effectifs de la force opérationnelle terrestre (FOT) atteindront 77 000 hommes, au lieu des 66 000 prévus dans la LPM initiale. Le budget du ministère de la Défense augmentera de 3,8 milliards d’euros par rapport à la trajectoire initiale de la LMP, pour un total de 162,41 milliards d’euros sur 2015-2019, constitués de crédits budgétaires et des seules recettes extrabudgétaires issues des cessions immobilières et de matériels militaires. Page 4 sur 19 Division Performance, synthèse – Bureau Etudes et prospective Une réduction de la déflation des effectifs de la Défense est décidée notamment afin de renforcer la FOT, ainsi que les domaines du renseignement et de la cyberdéfense. Initialement prévue à hauteur de 33 675 équivalents temps plein (ETP), la déflation est atténuée de 18 750 ETP et s’établira sur la période 2014- 2019 à 14 925 ETP, dont 6 918 sur 2015-2019. 2,8 milliards d’euros permettront de financer ces effectifs et les coûts de fonctionnement afférents. Ces 3,8 milliards d’euros incluent un effort supplémentaire de 500 millions d’euros au profit de la régénération des matériels. Au vu des engagements extérieurs depuis trois ans, l’effort sera accentué dans le domaine des équipements critiques, notamment au profit de la composante « hélicoptères », de la capacité de projection aérienne tactique ou encore du renseignement, pour 1,5 milliard d’euros supplémentaires, dont 1 milliard d’euros par réaffectation des gains de pouvoir d’achat induits par l’évolution favorable des indices économiques. L’appel à la réserve sera renforcé par une nouvelle politique de réserve, fondée sur un accroissement du nombre de jours d’activité des réservistes, une augmentation du nombre de réservistes et une hausse du budget associé. Avancée majeure, la concertation au sein du ministère et des armées sera profondément rénovée par l’institution d’un droit d’association professionnelle adapté à l’état militaire, concrétisé par la possibilité de créer des associations professionnelles nationales de militaires et d’y adhérer librement. Les chiffres clés : Un budget de 162,41Md € courants sur 2015-2019 161,48 Md € de crédits budgétaires et 930 M € de ressources de cessions Soit 3,8 Md € supplémentaires dont : - 2,8 Md € pour la fonction protection - 500 M € pour l’entretien programmé des matériels - 500 M € pour les opérations d’armement (+1 Md € issu des gains de pouvoir d’achat) Une moindre déflation de 18 750 postes La diminution des effectifs, initialement prévue à hauteur de 33 675 ETP, s’établira à 14 925 sur la période 2014-2019, dont 6 918 sur 2015-2019 15 399 créations de postes pour : - Renforcer la posture de protection et notamment porter à 77 000 hommes les effectifs de la force opérationnelle terrestre dès 2016 - Renforcer les effectifs du renseignement d’au moins 1 000 personnes au total - Renforcer les effectifs de la cyberdéfense d’au moins 1 000 personnes au total Un effort significatif sur les équipements et la disponibilité des matériels - Composante hélicoptères : 7 Tigre et 6 NH90/TTH supplémentaires - Renseignement : acquisition avec l’Allemagne d’un troisième satellite d’observation spatiale Musis et acquisition d’une charge utile Roem sur drone Reaper - Forces spéciales : armement de deux C-130 et renouvellement du parc de jumelles de vision nocturne - Effort de régénération des matériels pour 500 M € (entretien programmé des matériels) - Moyens navals : anticipation du programme de « frégates de taille intermédiaire », acquisition d’un bâtiment multimission supplémentaire, acquisition patrimoniale de 4 bâtiments de soutien et d’assistance au total - Moyens aériens : avancement de la livraison des 3 derniers avions ravitailleurs MRTT, étude de la mise à disposition de 4 C-130, acquisition de 25 pods Talios supplémentaires pour le Rafale et le Mirage 2000D loi. http://www.dicod.defense.gouv.fr/sites/default/files/ADA_0399.pdf Page 5 sur 19 Division Performance, synthèse – Bureau Etudes et prospective 3. Gestion de crises Nigeria: sommet pour finaliser la force régionale anti-Boko Haram La croix – 11/06/2015 – Extrait Le nouveau président du Nigeria Muhammadu Buhari accueille les chefs d'Etat des pays voisins pour finaliser la mise en place d'une force régionale de près de 9.000 hommes avec l'objectif d'en finir avec l'insurrection du groupe islamiste Boko Haram. Cette réunion au sommet a été préparée par deux jours de discussions préalables entre les ministres de la Défense et les chefs militaires de ces pays. Muhammadu Buhari, un ancien général qui a pris ses fonctions le 29 mai, s'est engagé à vaincre la longue insurrection de Boko Haram qui a fait plus de 15.000 morts depuis six ans. Sitôt investi, il a visité ses alliés au Tchad et au Niger. Puis il s'est rendu au G7 en Allemagne le week-end dernier pour appeler les dirigeants des pays riches à le soutenir davantage pour combattre les islamistes. Il a aussi ordonné le transfert du centre de commandement militaire nigérian d'Abuja à Maiduguri, la grande ville du nord-est du pays, au cœur de l'insurrection. Le sommet doit finaliser les derniers détails de la Force d'intervention conjointe multinationale (MNJTF), dotée de 8.700 militaires, policiers et civils, fournis par les cinq pays, et dont le quartier général sera basé dans la capitale tchadienne N'Djamena. Elle sera commandée par un haut gradé nigérian. http://www.la-croix.com/Actualite/Monde/Nigeria-sommet-pour-finaliser-la-force-regionale-antiBoko-Haram-2015-06-11-1322235 Irak : Washington va envoyer 450 instructeurs supplémentaires pour former des combattants sunnites Zone militaire – 10/06/2015 – Extrait Actuellement, plus de 3.000 instructeurs américains ont été envoyés en Irak. D’autres pays de la coalition en ont fait de même, comme la France, qui a déployé une centaine de militaires auprès des soldats de l’Iraqi Counter Terrorism Service (ICTS) et de la 6e division de l’armée irakienne. Mais, après la chute de Ramadi, en mai, l’administration américaine estime qu’il faut accentuer cet effort de formation, notamment en direction des combattants sunnites. « Nous avons déterminé qu’il serait mieux de former plus » de combattants irakiens face à Daesh, a ainsi expliqué, le 9 juin, le colonel Steven Warren, un porte-parole du Pentagone. « Nous travaillons maintenant à une stratégie pour y arriver », a-t-il ajouté. « Nous voulons voir plus de sunnites » être formés par les instructeurs américains et leurs alliés et « nous avons pressé le Premier ministre irakien Haider d’aider à trouver une solution », a-t-il aussi avancé. Pour le moment, 8.920 militaires irakiens ont reçu une formation donnée par la coalition et 2.601 sont en cours d’instruction. À vrai dire, cela ne représente pas grand chose au regard des effectifs de l’EI, très probablement sous-estimés (de 21.500 à 200.000!). Aussi, afin d’accélérer la formation des troupes irakiennes, et donc sunnites, le président Obama a autorisé, ce 10 juin, l’envoi de 450 instructeurs militaires supplémentaires en Irak. Cette décision vise à « améliorer les capacités et l’efficacité des partenaires sur le terrain », a expliqué la Maison Blanche, qui prend soin de préciser (et de répéter) qu’ils ne prendront pas part aux opérations de combat. Selon l’agence Reuters, le Pentagone envisage de créer une nouvelle base en Irak, précisément à Habbaniya, dans la province d’al-Anbar, à l’ouest de Bagdad. http://www.opex360.com/2015/06/10/irak-washington-va-envoyer-450-instructeurs-supplementairesformer-des-combattants-sunnites/#jvkvZhPoDPjOJsYQ.99 Page 6 sur 19 Division Performance, synthèse – Bureau Etudes et prospective 4. International Londres réduit son budget de la défense de 500 millions de £, soit 1,5% du total MOD – 04/06/2015 – Extrait Le ministre britannique des Finances George Osborne a annoncé jeudi des mesures d'économies budgétaires de trois milliards de livres au total. Parmi ces mesures, certaines concernent le Ministry of Defense (MoD). Les économies annoncées s'élèvent à 500 millions de £, ce qui représente selon un communiqué du MoD 1,5% du budget total. Depuis 2010, le budget britannique de la Défense a perdu 8%. La mesure a été annoncée au plus grand déplaisir des Américains qui voient leur supplétif britannique rogner une fois de plus sur ses moyens militaires. Le secrétaire de défense américain Ashton Carter, avait rappelé mercredi que son pays avait besoin d'un « Royaume-Uni engagé » et consacrant 3% de son budget à la Défense. https://modmedia.blog.gov.uk/2015/06/04/mod-contributes-to-deficit-reduction/ Une plate-forme de surveillance multi-drones pour l’OTAN Blog VMF 214 – 11/06/2015 – Extrait L’OTAN se dote de l’AGS (NATO Alliance Ground Surveillance), une plate-forme de surveillance de zone d’intérêt fondée sur l’utilisation de drones HALE (haute altitude longue endurance). Ce programme est géré par la NAGSMA (NATO Alliance Ground Surveillance Management Agency), une agence créée en 2009 par un accord entre 15 états. Cette plate-forme est fondée sur l’utilisation de drones Global Hawks version Block 40 équipés de radars de surveillance du sol de dernière génération Page 7 sur 19 Division Performance, synthèse – Bureau Etudes et prospective (MP-RTIP), et de technologies de liaisons de données large bande. Chaque drone est capable de voler jusqu’à 30h en continu. Le segment sol de l’AGS fournit le moyen d’interconnecter le segment aérien avec les systèmes d’information et de commandement (C4ISR). Le pilotage des drones, quant à lui, est réalisé à partir de l’Italie, sur la base aérienne de Sigonella où se trouve aussi la base opérationnelle principale. Outre les missions de protection de forces déployées, de surveillance de frontière ou de gestion de crise, l’AGS sera utilisé pour la lutte contre le terrorisme. https://blogvmf214.wordpress.com/2015/06/11/une-plate-forme-de-surveillance-multi-drones-pourlotan/ Le G7 s'engage dans la gouvernance des crises sanitaires APM news – 09/06/2015 – Extrait Les pays membres du G7 se sont engagés lundi dans une déclaration commune à éliminer le virus Ebola et à lutter contre l'antibiorésistance et les maladies tropicales négligées, sans toutefois annoncer de réelles mesures concrètes et chiffrées. Les chefs d'Etat ont indiqué, dans un communiqué diffusé à l'issue d'un sommet de deux jours en Bavière (Allemagne), qu'ils allaient accompagner « au moins 60 pays », notamment en Afrique de l'Ouest, au cours des cinq prochaines années afin de prévenir l'apparition d'épidémies dans le monde. Ils ont également appelé d'autres pays et « partenaires du développement » à rejoindre cet « effort collectif ». « La crise Ebola [en Afrique de l'Ouest] a montré que le monde a besoin d'améliorer ses capacités à prévenir, se protéger, détecter, rendre compte et répondre à des urgences sanitaires publiques », ont déclaré les membres du G7, qui a été présidé en 2015 par l'Allemagne et sera piloté en 2016 par le Japon. Ils souhaitent « tirer des leçons » de cette crise et saluent le processus de réforme et de renforcement de l'action de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), dont la réponse à l'épidémie d'Ebola été vivement critiquée. Tout en saluant les différentes initiatives mises en place, ils réclament plus de coordination entre les partenaires engagés dans la lutte anti-Ebola, notamment de la part de l'OMS, de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international (FMI). Ils assurent qu'ils « coordonneront la lutte contre les futures épidémies » et qu'ils « mettront en place ou renforceront les mécanismes permettant un déploiement rapide d'équipes multidisciplinaires d'experts coordonnées par une plateforme commune », en coopération avec l'OMS et les pays concernés. Les pays du G7 ont par ailleurs apporté leur soutien au Plan d'action mondial pour combattre la résistance aux antimicrobiens adopté par l'OMS lors de la 68ème Assemblée mondiale de la santé. Ce plan doit être décliné d'ici mai 2017 dans des programmes nationaux devant encadrer l'utilisation d'antimicrobiens en santé humaine et animale et dans l'agriculture. Les membres du G7 souhaitent promouvoir l'utilisation « prudente » des antibiotiques, et « stimuler » la recherche, la prévention et le contrôle des infections ainsi que le développement de nouveaux antibiotiques, de vaccins et de tests de diagnostic. Dans le domaine des maladies tropicales négligées, qui font l'objet de peu de travaux de la part de l'industrie pharmaceutiques, les chefs d'Etat s'engagent à investir dans la prévention et le contrôle afin d'atteindre les objectifs fixés en janvier 2012 dans la Déclaration de Londres. Avec cette déclaration, 13 laboratoires pharmaceutiques, des organisations internationales du secteur de la santé, des fondations, des donateurs privés et des gouvernements se sont engagés aux côtés de l'OMS pour contrôler, voire éradiquer d'ici 2020, 10 maladies tropicales négligées: l'onchocercose (cécité des rivières), la dracunculose (ou maladie du ver de Guinée), la filariose lymphatique, la cécité Page 8 sur 19 Division Performance, synthèse – Bureau Etudes et prospective trachomateuse, la schistosomiase, les maladies transmises par les helminthes (vers) du sol, la lèpre, la maladie de Chagas, la leishmaniose viscérale et la maladie du sommeil. Le G7 souhaite en outre contribuer à la coordination des efforts de R&D et à transmettre les données à leur disposition pour mettre développer de nouveaux moyens pour s'attaquer à ces pathologies. http://www.apmnews.com/mdepeche.php?id=n8T7bwP5eX7u2m3XmrJiwNT5hrAIkIGjONKExwt7G iTZS6kn8ZqJYFp9L6N0JslGI3vTs012TKH7ZE0aX_xO2-EgAP7PeexYJAwYblx62yG30leebVMKlMJd9AuoaYi 5. Santé Urgences: un groupe de travail prévu pour anticiper les besoins importants et soudains (DGOS) APM news – 10/06/2015 – Extrait Marisol Touraine, demandera prochainement à un groupe de travail de lui faire des propositions afin de mieux préparer les établissements et d'anticiper des besoins de prise en charge rapides et importants, a annoncé jeudi le directeur général de l'offre de soins (DGOS), lors de l'inauguration du congrès Urgences 2015. Le DGOS a évoqué la « gestion de certaines situations sanitaires souvent graves qui nécessitent des capacités d'hospitalisation plus importantes de façon immédiate et pendant une durée courte ». Il a salué le travail des urgentistes qui se sont encore retrouvés cette année en première ligne pour faire face à l'épidémie de grippe « dans des circonstances souvent difficiles et éprouvantes », la prise en charge des cas suspects d'Ebola et les attentats. La difficulté de la gestion de ces crises a été soulignée par les représentants des urgentistes. Sur l'organisation de l'aval des urgences, Jean Debeaupuis a indiqué que le programme de gestion des lits engagé avec l'Agence nationale d'appui à la performance (Anap) dans plus de 150 établissements avait donné de premiers résultats « encourageants ». Il a rapporté que 60% de ces établissements seraient dotés d'ici la fin 2015 d'une cellule de gestion des lits et que 73% auraient mis en place des procédures de sortie des patients le matin. Ces évolutions ont déjà permis de réduire de moitié le temps des médecins et des cadres passé à chercher des lits, a-t-il noté. S'agissant du temps de travail des urgentistes, Jean Debeaupuis a indiqué que, suite à l'instruction de décembre 2014, un référentiel concerté était « prêt à être officialisé ». A la demande réitérée depuis plusieurs années des urgentistes sur la transformation du diplôme d'études spécialisées complémentaires (DESC) en médecine d'urgence en un diplôme d'études spécialisées (DES), le DGOS a indiqué que la mission des Prs François Couraud et François-René Pruvot sur la réforme du troisième cycle des études médicales pour la rentrée 2016 remettrait son rapport aux ministres concernés dans « quelques jours ». http://www.apmnews.com/mdepeche.php?id=n8T7bwP5eX5pviRlVKoPN9T5hrAIkIGjONKExwt7Gi TZS6kn8ZqJYFp9L6N0JslGdTGdJEkgkKAcpXoJw8bG6OEgAP7PeexYJAwYblx62yG30leebVMKlMJd9AuoaYi Le ministère envisage une évolution de certains services d'urgence à faible activité au cas par cas (DGOS) APM news – 10/06/2015 – Extrait Le directeur général de l'offre de soins (DGOS), Jean Debeaupuis, a indiqué que le ministère de la santé envisageait une évolution de certains services d'urgence à faible activité au cas par cas, à l'occasion de l'inauguration du congrès Urgences 2015. Page 9 sur 19 Division Performance, synthèse – Bureau Etudes et prospective Jean Debeaupuis a mis l'accent sur l'importance de la territorialisation des organisations de l'urgence, en rappelant que Jean-Yves Grall, directeur général de l'agence régionale de santé (ARS) Nord-Pas-deCalais, avait été chargé par Marisol Touraine d'une mission à ce sujet, dont le rapport sera rendu fin juin. Les recommandations attendues devront « permettre d'envisager l'évolution ou l'adaptation de certains services d'urgence à faible activité dans certains cas et sous certaines conditions sans fragiliser l'accès à des soins urgents en moins de 30 minutes », a indiqué le DGOS. Il ne souhaite pas d'approche « normative » pour la définition des structures concernées localement et pour l'organisation de la bonne couverture territoriale en général. Le ministère appelle à faire un travail « fin, sur mesure, au cas par cas, en fonction des spécificités locales », a-t-il précisé. Jean Debeaupuis a aussi fait part de la volonté du ministère de « créer les conditions de déploiement d'équipes de territoire pour les services d'urgences et les Smur, chaque fois que cela est possible et nécessaire », afin notamment de contribuer à renforcer l'attractivité des établissements auprès des jeunes urgentistes. Le président de Samu-Urgences de France, François Braun, a estimé que la création « rapide » de ces équipes permettra « non seulement le maintien des compétences de tous les urgentistes mais aussi une répartition de la charge de travail ». Le DGOS souhaite aussi que soit renforcé le fonctionnement en réseau des activités de médecine d'urgence dans les territoires sous l'égide de l'ARS, et sous la coordination d'un professionnel urgentiste. Les recommandations de Jean-Yves Grall devront s'articuler avec les réflexions en cours sur les futurs groupements hospitaliers de territoire (GHT) qui « avancent bien dans les régions en concertation avec les établissements et les professionnels, sous l'égide des ARS », a-t-il indiqué. S'agissant de l'accès en moins de 30 minutes à des soins urgents, Jean Debeaupuis a rappelé que cette promesse présidentielle passait par le maillage des services d'urgence et, dans les territoires isolés, par des médecins formés aux urgences (médecins correspondants de Samu ou sapeurs-pompiers) sous la régulation du Samu. « Le nombre de ces médecins a été multiplié par quatre et a permis de réduire de moitié la population à plus de 30 minutes des soins urgents », a-t-il indiqué. Jean Debeaupuis a salué le travail de dialogue entre pompiers et urgentistes qui vise à améliorer l'articulation entre l'aide médicale urgente et le secours à personne. « La circulaire interministérielle que les deux ministres chargés de la santé et de l'intérieur ont récemment signée et qui sera prochainement publiée clarifie le rôle de chacun ». Enfin, s'agissant de l'évolution du financement des urgences et des Smur prévue en 2016, il a observé qu'elle sera adaptée aux nouvelles logiques territoriales et prendra en compte les évolutions sur la question du temps de travail. La question de la refacturation des transports secondaires de Smur entre établissements devrait aussi être réglée à cette occasion. http://www.apmnews.com/mdepeche.php?id=n8T7bwP5eX6sRKjAFJYH9T5hrAIkIGjONKExwt7GiTZS6kn8ZqJYFp9L6N0JslG7iEBxnWZFBD0NMknQOdweEgAP7Pe-exYJAwYblx62yG30leebVMKlMJd9AuoaYi Résultats de l’enquête nationale auprès des structures des urgences hospitalières DREES – juin 2015 – Extrait La DREES publie les actes du colloque relatif aux «résultats de l’enquête nationale auprès des structures des urgences hospitalières». Hubert GARRIGUE-GUYONNAUD, Inspecteur général des affaires sociales (Igas) fait ainsi part de quelques constats relevé au cours de ce colloque. Le temps d’attente : Ce sujet occupe tous les professionnels concernés, mais aussi la population, les médias. Ce rôle majeur des Urgences est évidemment incontestable quand on voit le nombre chaque année croissant de patients qui font confiance aux urgences. On voit bien que leur rôle est considérable, mais il faut aussi traiter simultanément une image véhiculée même si elle est parfois infondée. Quand j’ai écouté les données sur le temps d’attente, évidemment, il s’agit de médianes, Page 10 sur 19 Division Performance, synthèse – Bureau Etudes et prospective mais on peut vraiment affirmer au vu de cette enquête que les temps d’attente ne sont pas scandaleux. Il y a surement des cas où des attentes sont trop longues, mais on peut tout de même affirmer qu’en moyenne ce n’est pas le cas et le dire. Cela correspond sûrement aux efforts considérables réalisés. Comme il y a eu beaucoup de critiques sur ce point, beaucoup d’efforts ont été faits. C’est sans doute le résultat de ces efforts. Il faut sûrement garder des indicateurs d’alerte pour éviter les dérives ou les situations anormales. Il faut aussi donner un satisfecit global, et le faire savoir. Je fais un lien avec l’image donnée. L’enquête doit aussi être exploitée par les professionnels pour revoir leur organisation, par les décideurs pour savoir quelles orientations doivent être prises. Il faut aussi que ce soit relayé par les médias pour donner une information objective à la population. Dans le temps d’attente, il y a non seulement le temps d’attente aux urgences, mais aussi le temps d’attente pour être hospitalisé avec une exception considérable concernant les personnes âgées. Par contre, pour les personnes en dessous de 75 ans, le temps d’attente n’est pas long. Il reste le cas particulier des personnes âgées, du temps d’attente significativement plus long et de leur prise en charge aux urgences. La qualité du tri aux urgences : Je voudrais souligner ce point qui est ressorti de vos interventions, le caractère essentiel de la qualité du tri aux urgences. Il est prédictif avec la fonction de tri et d’orientation d’accueil qui est une fonction importante. Dans les chiffres cités ce matin, j’ai noté 70% des services d’urgence n’ont pas de fonction d’infirmière d’orientation et d’accueil identifiée. Quand on voit l’importance du tri, une réflexion est à mener. Le recours aux urgences : Un tiers des patients venant aux urgences a essayé autre chose. C’était la médiane toutes populations confondues. On a vu après que c’était seulement 20 % des personnes ayant -75 ans et à l’inverse pour les personnes de plus de 75 ans, autre chose avait été essayé avant dans une proportion beaucoup plus importante. Première donnée et première interrogation. Ce tiers constitue-t-il un bon résultat ou non ? A-t-on un référentiel ? Dans le recours aux urgences, 80 % viennent pour un recours à motif médical. Je me suis donc demandé pour quelles raisons venaient les 20 % restant. A priori, on vient plutôt pour un motif médical. Le deuxième pourcentage a trait à l’accessibilité. J’insiste sur ce point. 60 % de patients venaient pour une raison d’accessibilité. Nous devons tous y réfléchir. Cela rejoint ce qui a été dit sur la qualité des services d’urgence. Il y a une consultation médicale, mais il y a aussi potentiellement si le besoin s’en fait sentir de la biologie et de l’imagerie. J’ai compris le terme d’accessibilité sans doute par la question de la couverture horaire, 24 h/24, la nuit, le dimanche. Je l’ai comprise aussi comme étant le fait d’une prestation complète. Cela rejoint les temps d’attente. Quand on ne vient pas dans une structure d’établissement et que l’on a besoin d’une prestation de biologie et d’imagerie, on met évidemment du temps pour avoir l’ensemble de cette prestation. J’ai noté aussi qu’il était difficile de mesurer à partir des expériences présentées le rôle réel joué par la médecine libérale ambulatoire dans les urgences puisqu’on n’a pas de données pour objectiver cela. C’est peut-être une piste pour la Drees pour une autre enquête. Il faut essayer de mesurer les rôles respectifs de l’établissement et de la médecine ambulatoire. Je me pose des questions, vous avez sûrement les réponses, sur l’attitude des personnes de plus de 75 ans qui était différente. Le passage par le médecin traitant avant d’arriver aux urgences était plus important. Est-ce un effet générationnel ? Les personnes âgées actuelles ont vécu une organisation de système de soins dans lequel le médecin de famille jouait un rôle important. Ils ont peut-être gardé ce réflexe lorsqu’ils ont 75 ou 80 ans, ou bien ils ont ce réflexe parce qu’ils voient souvent le médecin ? Comme ils le connaissent bien, ils ont plus facilement accès au médecin. C’est important de répondre à ces questions pour savoir ce qui se passera dans 15 ou 20 ans. Quand les adultes actuels atteindront ces âges, utiliseront-ils aussi plus le médecin traitant pour arriver aux urgences ou au contraire se présenteront-ils spontanément directement aux urgences ? Il y a une étude à faire sur ce point. Dans une enquête de cette nature, c’est une gageure de répondre aux besoins de tout le monde, aux besoins des urgentistes qui ont travaillé avec la Drees et qui ont essayé de voir de quelles informations ils avaient besoin pour organiser leur travail, le mesurer et l’évaluer, mais il y a aussi des besoins pour les décideurs, ceux au sein des établissements, au niveau de la région, au niveau national, pour essayer d’améliorer les choses sur cette prise en charge des urgences. Cette enquête a permis de satisfaire au besoin d’objectivité du débat à conduire. Page 11 sur 19 Division Performance, synthèse – Bureau Etudes et prospective http://www.drees.sante.gouv.fr/IMG/pdf/dss63.pdf Le DG de la Croix-Rouge quitte son poste Le quotidien du médecin – 09/06/2015 – Extrait Le directeur général de la Croix-Rouge française, Stéphane Mantion, quitte son poste. L’association a récemment été rappelée à l’ordre par l’Inspection du travail. Cette dernière a rendu fin mars un rapport sévère sur le non-respect par la Croix-Rouge de la législation sur le temps de travail, décrivant une organisation du travail « illégale, dangereuse et pathogène ». « Le président de la Croix - Rouge française, le professeur Jean-Jacques Eledjam, et Stéphane Mantion, son directeur général, avaient depuis plusieurs mois des vues divergentes et non réconciliables sur la stratégie de la CRF. Ce qui les a conduits, le mois dernier, à engager une rupture conventionnelle, explique la Croix-Rouge. Cette décision a été prise d’un commun accord ». Annie Burlot-Bourdil, directrice déléguée aux opérations et à la coordination, assure actuellement l’intérim. http://www.lequotidiendumedecin.fr/actualites/breve/2015/06/09/le-dg-de-la-croix-rouge-quitte-sonposte_759616?ecmp=NL_derniereheure_20150609&nlToken=Hd4IPw7DtSqfxGmzXab9OzO4n_ngiNdZnTH2TPc-iIEOcMi_EFYubviAFrrsCitM0fi4RLe4QSz75FOSYSQlQgAgA%3D#utm_source=qdm&utm_medium=newsletter&utm_term= &utm_content=20150609&utm_campaign=NL_derniereheure 6. Epidémiologie Coronavirus : le bilan s’alourdit en Corée Le quotidien du médecin – 11/06/2015 – Extrait Une équipe de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) est arrivée à Séoul pour prêter main-forte aux autorités sanitaires de la Corée du Sud. Treize nouveaux cas de contamination ont été confirmés, portant le nombre total de personnes infectées à 108 (dont celui diagnostiqué en Chine). Les deux derniers décès concernent une femme de 75 ans et un homme de 62 ans, contaminés au Centre médical Samsung, un important établissement hospitalier situé dans le sud de Séoul et qui a recensé le plus grand nombre de contaminations. Les autorités sanitaires soulignent que pour l’heure, la transmission du virus s’est faite au sein des établissements médicaux et que l’épidémie ne s’est pas étendue au-delà du monde hospitalier. Les neuf personnes décédées souffraient de pathologies pré-existantes, a souligné le ministère de la Santé. Environ 3 500 personnes ont été placées en quarantaine, chez elles ou à l’hôpital. Selon les premières observations, l’évolution de l’épidémie semble similaire à celle décrite au Moyen-Orient même si d’autres investigations doivent le confirmer, ont expliqué les experts de l’OMS. http://www.lequotidiendumedecin.fr/actualites/breve/2015/06/11/coronavirus-le-bilan-salourdit-encoree_760216?ecmp=NL_derniereheure_20150611&nlToken=L07IKNJBcBFRGqpzDz9ULKVEszM JTgLnsDz390CSphNQytJI76GGKR4ixiPtaRffMQe0N4P2f_JZkOuamkSQlQgAgA%3D#utm_source=qdm&utm_medium=new sletter&utm_term=&utm_content=20150611&utm_campaign=NL_derniereheure 7. Recherche Les anophèles vecteurs du paludisme peuvent aussi transmettre des bactéries Le quotidien du médecin – 10/06/2015 – Extrait Des chercheurs français ont mis en évidence, pour la première fois, que les anophèles, les moustiques qui transmettent le Plasmodium, le parasite responsable du paludisme, sont également vecteurs d’une bactérie, Rickettsia Feli. Cette découverte inattendue de l’équipe du Pr Philippe Parola, chef du service des maladies Infectieuses à l’hôpital de la Timone (Marseille) et de l’équipe « Entomologie médicale » Page 12 sur 19 Division Performance, synthèse – Bureau Etudes et prospective de l’Unité de recherche en maladies infectieuses et tropicales émergentes à l’université d’AixMarseille est publiée cette semaine dans « Proceedings of the National Academy of Science ». « C’est la première démonstration au monde que des moustiques peuvent transmettre non seulement des parasites et des virus, mais aussi des bactéries », soulignent les auteurs. Alors que certaines rickettsioses, comme la fièvre boutonneuse méditerranéenne ou la maladie de Lyme, sont connues depuis longtemps, d’autres ont été découvertes plus récemment, ces dix dernières années. R. felis, décrite en 2002, est responsable de fièvre typhoïde. Récemment, des équipes ont montré qu’en zone tropicale, notamment en Afrique subsaharienne, R. felis était impliquée dans 10 à 15 % des cas de fièvres inexpliquées. Jusqu’à présent, la communauté scientifique avait identifié et reconnu un seul vecteur de transmission de cette bactérie à l’homme : la puce. Cependant, dans certains pays où la prévalence des infections par R. felis est particulièrement élevée, comme au Sénégal, les puces n’ont pas été impliquées dans la transmission de la bactérie, explique l’auteur principal de l’étude, le Pr Philippe Parola. De même, les chercheurs ont constaté que les infections par R. felis étaient particulièrement prévalentes dans les régions où le paludisme est endémique. Et si la bactérie était également transmise par le biais des moustiques anopheles gambiae ? C’est l’hypothèse que le Pr Parola et ses collègues ont explorée. Dans leur laboratoire, les chercheurs ont nourri des A. gambiae avec du sang infecté par R. felis. Ils ont retrouvé l’ADN de la bactérie dans les tissus des moustiques, jusqu’à deux semaines après ce repas test. L’ADN bactérien a également été retrouvé sur les morceaux de coton ayant servi, plus tard, à nourrir ces mêmes moustiques avec du sucrose – ce qui suggère que les moustiques peuvent transmettre la bactérie par le biais salivaire. Les chercheurs ont en effet retrouvé R. felis dans les glandes salivaires des moustiques infectés. Les chercheurs sont ensuite passés à des expériences sur l’animal : lorsque les moustiques ont « piqué » des souris saines, ces dernières ont développé une rickettsiose, de façon transitoire. Conclusion de ces travaux : les moustiques vecteurs du paludisme peuvent également transmettre R. felis. Reste à savoir s’ils le font dans la nature et si d’autres moustiques peuvent également être impliqués. http://www.pnas.org/content/early/2015/06/03/1413835112.full.pdf et http://www.lequotidiendumedecin.fr/actualites/article/2015/06/10/les-anopheles-vecteurs-dupaludisme-peuvent-aussi-transmettre-desbacteries_759751?ecmp=NL_derniereheure_20150610&nlToken=q6YhzIpFMIgTNAFJW6sJA1wZcJ eojxErooSqO8-f0HVCsTn5EwbsiADsEfz2CQ5bkrXJP3w0GUvspBISUsSQlQgAgA%3D#utm_source=qdm&utm_medium =newsletter&utm_term=&utm_content=20150610&utm_campaign=NL_derniereheure 8. Innovation Un micro moniteur pour sauver des vies sur le champ de bataille Blog VMF 214 – 09/06/2015 – Extrait Page 13 sur 19 Division Performance, synthèse – Bureau Etudes et prospective Aux derniers Pentagon Days, l’US Army a dévoilé le CRI (compensatory reserve index), un petit outil permettant de déterminer si un blessé risque de rentrer en état de choc. En particulier, le problème est de pouvoir sauver des vies en cas de traumatisme interne, sans blessures visibles. Jusqu’à maintenant, de nombreux blessés sans traumatisme visible pouvaient décéder en état de choc, le corps peinant à maintenir le cerveau et le cœur en état de fonctionner mais l’adrénaline générée semblant maintenir le patient dans un état apparemment correct. La société Flashback Technologies et l’Université du Colorado ont trouvé une parade : un algorithme prédictif nommé CRI, permettant d’anticiper le basculement en état de choc. Le moniteur intégrant le logiciel piste les ondes de pression sanguine artérielle, et en moins de 30 secondes détermine si le corps utilise sa « réserve de compensation » – la manière dont le corps compense une perte de sang en le redirigeant vers les organes vitaux. Avec un code couleur, il devient facile de savoir si la réserve est verte, orange, ou rouge, c’est-à-dire presque épuisée, anticipant le basculement en état de choc. Le moniteur est miniaturisé, et peut facilement être emporté sur le théâtre par n’importe quel fantassin. Le système, une fois autorisé par les autorités, pourrait être généralisé en opérations, et potentiellement sauver des centaines de vies. https://blogvmf214.wordpress.com/category/sante-et-medecine-militaire/ 9. Numérique Session de démonstrations - La santé connectée au service des armées SIA LAB - juin 2015 La dix-neuvième session de démonstrations s’est déroulée au SIA Lab, sur le thème « La santé connectée au service des armées », en présence d’une vingtaine de représentants du ministère de la Défense. Les opérations militaires se déroulent dans un cadre de plus en plus numérisé et les processus de santé doivent s’intégrer harmonieusement dans les processus développés en interarmées ou par les armées pilotes du soutien. Il s’agit, dans ce cadre, de présenter des outils permettant de satisfaire le besoin opérationnel. Suite aux présentations, un atelier de réflexion à huis clos a conclu la session et les participants étatiques ont pu échanger sur les avantages et possibilités qu’ils entrevoyaient pour ces solutions, dans le cadre de leurs activités. Deux solutions présentées lors de cette session apparaissent particulièrement opportune pour le SSA. - La société INTERACTION HEALTHCARE a présenté une solution de simulation numérique en santé. Son application permet d’organiser des sessions de formation autour d’un cas clinique. www.interaction-healthcare.com Page 14 sur 19 Division Performance, synthèse – Bureau Etudes et prospective - La société SWID a présenté une suite de solutions logicielles : S-Frag, TMDB et S-Grity, permettant la protection et le marquage des données issues des dossiers médicaux numérisés. SWID peut également garantir l’intégrité des sources de données médicales. www.swid.fr La prochaine session de démonstrations, qui se tiendra le jeudi 25 juin, aura pour thème « La cybersécurité ». Participation réservée aux représentants du ministère de la Défense et uniquement sur invitation (voir avec le bureau EP/DPS/DCSSA pour vous procurer ces invitations). https://www.sia-lab.fr/fr/articles/session-de-demonstrations-la-sante-connectee-au-service-des-armees La collecte de données par l'Etat devant le Conseil constitutionnel Numérama – 05/06/2015 – Extrait Le Conseil d'État a accepté de renvoyer le recours déposé par la Fédération FDN, French Data Network et La Quadrature du Net devant le Conseil constitutionnel, afin de faire vérifier la conformité de l'article 20 (ex-13) de la loi de programmation militaire. Car en effet, la LPM n'avait pas été soumise à l'analyse juridique des Sages de la Rue de Montpensier au moment de sa promulgation. L'article 20 et son décret d'application autorisent plusieurs services et agents de l'État (Intérieur, Défense, Fisc) à récupérer des données personnelles sur des internautes sans recevoir l'autorisation préalable d'un juge. La procédure administrative est ouverte, en principe à titre « exceptionnel », pour tout ce qui peut permettre à l’État de « rechercher des renseignements intéressant la sécurité nationale, la sauvegarde des éléments essentiels du potentiel scientifique et économique de la France, ou la prévention du terrorisme, de la criminalité et de la délinquance organisées et de la reconstitution ou du maintien de groupements dissous ». Un avis sévère du Conseil constitutionnel sur la loi de programmation militaire pourrait avoir des répercussions lourdes sur le texte actuellement débattu par les parlementaires. http://www.numerama.com/magazine/33308-la-collecte-de-donnees-par-l-etat-devant-le-conseilconstitutionnel.html La santé connectée dans le radar de la Cnil DSIH – 01/06/2015 – Extrait Les objets connectés « bien-être et santé » sont au premier rang des contrôles prévus par la Cnil cette année. La Commission nationale informatique et libertés a annoncé fin mai qu’elle donnait un coup d’accélérateur à ses procédures de contrôle puisqu’elle en prévoit environ 550 pour l’année, contre 421 l’an passé. Les deux tiers environ de ces vérifications (350) feront l’objet d’une procédure sur site, sur audition ou sur pièces, tandis que 200 seront réalisées en ligne. Dans le domaine de la santé, la Commission vise le quantified self et le nouvel écosystème d’objets connectés et de services en ligne qui se traduisent par un suivi individuel et un partage des données relatives au corps, « dispositifs qui suscitent, souligne-t-elle, de nombreuses interrogations quant à l’information et au consentement des utilisateurs». http://www.dsih.fr/article/1555/la-sante-connectee-dans-le-radar-de-lacnil.html#sthash.W6CFgqrz.dpuf Page 15 sur 19 Division Performance, synthèse – Bureau Etudes et prospective 10. Achats Futurs GHT: la fonction achat commune est une « vraie opportunité » pour les établissements (Resah) APMnews – 22/05/2015 – Extrait La mise en place d'une fonction achat commune au sein des futurs groupements hospitaliers de territoire (GHT) constitue une « vraie opportunité » pour les établissements hospitaliers, estime le directeur de Resah (Réseau des acheteurs hospitaliers), Dominique Legouge. La loi de santé prévoit que la fonction achat soit l'une des compétences assurées par l'établissement siège du groupement pour les autres établissements. Pour Dominique Legouge, les hospitaliers devront absolument se saisir de cette opportunité pour aller plus loin dans la professionnalisation de la fonction achat. Il estime que cette fonction doit encore s'améliorer malgré la mise en œuvre depuis plusieurs années du programme sur la performance hospitalière pour des achats responsables (Phare), qui a permis une prise de conscience de son caractère "très stratégique" (30% du budget) et le développement des mutualisations. Il a en particulier déploré la dispersion actuelle de la fonction achat sur les milliers d'établissements de santé et médico-sociaux, publics et privés à but non lucratif, la jugeant « préjudiciable » à l'avancée de la professionnalisation. Pour lui, cela se traduit par un « manque de moyens » en ressources humaines (RH), en compétences et en outils, notamment en systèmes d'information. Dans ce contexte, il considère que la future mise en place des GHT, à partir de janvier 2016 selon le projet de loi, arrive au bon moment car elle permettra de regrouper des moyens et de remettre à plat la fonction achat et approvisionnement, en harmonisant son fonctionnement. Parmi les erreurs à éviter, il a cité la focalisation sur les aspects administratifs (harmonisation des calendriers des marchés, etc.), en négligeant d'autres zones de « création de valeur"» avant et après le contrat (dialogue avec les prescripteurs, standardisation des besoins, juste consommation des produits). Pour les GHT n'incluant pas un CHU, il estime également qu'il ne faudrait pas s'aligner systématiquement sur la politique achat du plus grand établissement. Il a appelé à réinterroger la fonction achat de chaque établissement faisant partie du GHT. La troisième erreur à éviter serait pour les établissements membres de se replier sur leur GHT, estimant que sa taille est suffisante car les futurs groupements pourraient gérer de 100 millions à 350 millions d'euros d'achats. « La réforme n'aura de sens que si les GHT continuent à travailler en réseau », c'est-à-dire avec les opérateurs de mutualisation (Union des hôpitaux pour les achats -UniHA-, centrales d'achat nationales,…) mais aussi au niveau régional, a préconisé Dominique Legouge. « La coopération doit être plus large que le territoire » et il faut rester dans une logique de fonctionnement mutualisé, en réseau, a-t-il insisté. http://www.apmnews.com/story.php?mots=futurs+ght&searchMode=1&numero=259487&ctx=98ae3 b9a182b9ba9d77647ca058167fe 11. Ethique BEINGS 2015 : vers un consensus pour l'utilisation éthique des biotechnologies dans le domaine de la santé humaine Bulletins-électroniques – 05/06/2015 – Extrait Les 18 et 19 mai 2015 s'est tenu, à Atlanta, le symposium BEINGS 2015 (Biotech and Ethical Imagination a Global Summit), visant à définir les objectifs et les risques potentiels des biotechnologies cellulaires, et à jeter les bases d'un consensus éthique pour leur utilisation en santé humaine. Cette première édition, où une vingtaine de pays était représentée, a réuni près de 150 délégués d'horizons professionnels (scientifique, philosophe, politique,...), sociétaux et confessionnels divers. La France y a été représentée à travers quatre invités et quatre observateurs. C'est au Center for Ethics de l'Université Emory que l'on doit cette initiative tout à fait exceptionnelle. Page 16 sur 19 Division Performance, synthèse – Bureau Etudes et prospective Comme l'a souligné le Dr. Paul Root Wolpe, directeur du Center for Ethics de l'Université Emory, durant l'ouverture de BEINGS, le domaine des biotechnologies s'est développé à très vive allure ces dernières années. On compte, aujourd'hui, d'après le Dr. Wolpe, plus de 1300 compagnies de biotechnologies, qui engrangent 300 milliards de dollars par an. Bien qu'elles aient permis d'améliorer considérablement l'espérance et la qualité de vie de l'Homme, les biotechnologies soulèvent bien souvent de nouvelles questions éthiques. En avril 2015, une expérience a divisé la communauté scientifique. En effet, une équipe chinoise a publié, dans le journal Protein & Cell, ses travaux portant sur la modification du génome d'embryons humains par la technique de génie génétique CRISPRCas9, faisant craindre une possible création de « bébés à la carte ». Les deux journées du sommet BEINGS ont été organisées autour de six thèmes : Aspirations et buts des biotechnologies, Organismes et nouvelles (id)entités, Bioterrorisme et bioerreur, Propriété, Dons, et Enjeux des consensus mondiaux (évaluation des risques et préjudice, réglementation). Les participants ont été chargés d'une lourde tâche : discuter de directives pratiques et éthiques pour plusieurs sujets scientifiques épineux, comme le don d'ovules, la recherche sur les cellules souches ou le brevetage des gènes. Au Tabernacle, lieu de l'événement, il était clair que les avis divergeaient souvent. Sans pour autant être « anti-science », certains orateurs ont exprimé leur souhait que la justice sociale soit prise en compte : comment s'assurer que les biotechnologies soient disponibles pour tous ? Cette question est d'autant plus importante que les données de l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) et de l'Organisation de Coopération et de Développement Economiques (OCDE) suggèrent qu'atténuer les inégalités extrêmes et la discrimination, plutôt que soigner leurs impacts, conduit à une meilleure santé générale. Par ailleurs, différents orateurs ont insisté sur le fait que la communauté scientifique devait faire des efforts de communication et alimenter le débat public afin d'atténuer les craintes inhérentes à l'utilisation des biotechnologies. Etablir des règles précises et définir les responsabilités en termes de gouvernance devraient aussi permettre de diminuer les inquiétudes. La réglementation a souvent été un point majeur de discussion pendant l'événement. Autant de questions auxquelles devront faire face les délégués pour la rédaction, dans les prochains mois, d'un document le plus consensuel possible sur l'utilisation des biotechnologies sur des cellules humaines. http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/78625.htm 12. A venir La lutte contre le terrorisme Défense et stratégie – juin 2015 – Extrait Les 7èmes Rencontres Parlementaires de la Sécurité Nationale, proposées chaque année par Défense & Stratégie, se tiendront le 18 juin prochain à l'immeuble Lumière (Paris 12e) à partir de 9 heures. Organisées sous le haut-patronage de M. Bernard CAZENEUVE, ministre de l'Intérieur, et sous la Présidence d'honneur de M. Jean-Jacques URVOAS, Président de la Commission des lois de l'Assemblée nationale, les 7èmes RPSN auront pour thème : la lutte contre le terrorisme. Ouverte par M. Evence RICHARD, Préfet, directeur de la protection et de la sécurité de l'État au SGDSN, la journée s'articulera autour de trois tables-rondes animées par des parlementaires reconnus pour leur expertise sur le sujet : La protection des ressortissants et des intérêts français à l’étranger animée par Mme Hélène CONWAY-MOURET, sénatrice des Français établis hors de France La lutte contre la propagande via internet & les réseaux sociaux animée par M. Eduardo RIHAN CYPEL, député de Seine-et-Marne Page 17 sur 19 Division Performance, synthèse – Bureau Etudes et prospective Le nouveau cadre du renseignement animée par M. Jean-Jacques URVOAS, président de la Commission des lois de l'Assemblée nationale Si vous souhaitez participer à ces Rencontres, merci d'écrire à contact [@] defense-et-strategie.fr afin de recevoir une invitation (places limitées) http://www.defense-et-strategie.fr/securite/rpsn7/691-7e-rencontres-parlementaires-securite-nationale PharmaCité – 1ère université d'été du Leem : « Santé - Tout réinventer ! » Pharmacité – juin 2015 – Extrait Les entreprises du médicaments (Leem) tiennent le 2 juillet à Paris leur 1re université d'été, également appelée « PharmaCité », avec pour thème : « Santé - Tout réinventer ! ». Sous le haut patronage du président de la République, cette journée sera l'occasion de deux tables rondes : -Comment l'innovation révolutionne la prise en charge des patients ? -Comment l'innovation révolutionne l'organisation et le financement du système de soins ? Par ailleurs, quatre success stories affectant le système de santé seront présentées : -le patient virtuel, de la chirurgie assistée par ordinateur au patient digital ; -big data et profilage des patients ; -la médecine connectée pour le suivi des maladies chroniques ; -le développement collaboratif des médicaments. Carreau du Temple, 4 rue Eugène Spuller, 75003 Paris http://www.pharmacite.org/ 13. A lire Penser autrement, pour une approche critique et créative des affaires militaires RDN – juin 2015 – Extrait Le cahier de la Revue Défense Nationale : Penser autrement, pour une approche critique et créative des affaires militaires vient de paraître. Né de la volonté de pousser la réflexion sur la pratique de la guerre en dehors des sentiers battus, le comité Penser autrement de l’École de Guerre regroupe une vingtaine d’officiers français et étrangers curieux de la « chose militaire ». Mu par le désir de remettre en question certitudes et préjugés, le comité a suivi une démarche constructive visant à aborder les grandes problématiques de l’art de la guerre de façon originale et parfois décalée. S’inspirant du monde de l’entreprise, du milieu médical et des techniques de consulting, l’activité du comité s’est structurée autour de trois grands piliers. Comprendre avec pour objectif l’acquisition d’une forme d’« hygiène de la pensée ». Les biais culturels peuvent en effet nuire à l’appréhension d’une situation complexe, et donc à la production d’un raisonnement réaliste. L’étude d’autres civilisations, au travers de leurs systèmes de pensée, est un bon moyen pour atténuer cette tendance naturelle à l’ethnocentrisme. Créer avec pour but le développement d’une méthode de pensée innovante. Si trouver la bonne idée peut relever du facteur chance, cette approche demeure toutefois hasardeuse dans un contexte d’engagement opérationnel militaire. La créativité ne relève pas seulement de l’inné mais participe aussi d’un processus que l’on peut contrôler et surtout entretenir. Décider avec pour leitmotiv la compréhension des ressorts qui entourent la décision du chef. Convaincre, communiquer ou bien encore animer ont été les grandes thématiques de ce pilier. Afin de répondre à cette ambitieuse feuille de route, le comité a organisé plusieurs séances d’échanges avec des intervenants aussi passionnants que divers. De l’innovation dans les armées aux dangers de la Page 18 sur 19 Division Performance, synthèse – Bureau Etudes et prospective pensée Powerpoint, en passant par le fonctionnement du cerveau ou bien encore la perception de l’Occident par le Moyen-Orient, les sujets ont été nombreux, parfois originaux, mais toujours en phase avec les attendus de la scolarité. De plus, bénéficiant de la bienveillance de la direction de l’École de Guerre, le comité a aussi eu l’opportunité de mener une réflexion sur les modalités d’intégration d’un module « Penser autrement » dans l’enseignement académique dispensé au sein de cette vénérable institution, démontrant par ailleurs le souci des armées d’adapter sans cesse la formation aux exigences d’un monde qui évolue. Ainsi, ce Cahier de la RDN est avant tout un recueil de l’ensemble de nos échanges et réflexions menés au cours de cette année. Il a pour modeste ambition de susciter le questionnement et le débat. http://fr.calameo.com/read/00055811533cd3636d191 Page 19 sur 19
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