memoire - Thèses et Mémoires
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UNIVERSITÉ D’ORAN FACULTÉ DES SCIENCES DÉPARTEMENT DE CHIMIE LABORATOIRE DE SYNTHÈSE ORGANIQUE APPLIQUÉE MEMOIRE Présenté par Abderrahmane ROUANE Pour l’obtention du diplôme de Magister en Chimie Ecole doctorale : CHIMIE MOLÉCULAIRE ET BIOMOLÉCULAIRE Spécialité : Chimie Organique SYNTHÈSE EN MILIEU SEC SOUS ACTIVATION MICRO-ONDES : APPLICATION À LA RÉACTION D’AMINOLYSE DES COMPOSÉS β-DICARBONYLÉS. ÉTUDE STRUCTURALE DES ENAMINONES PAR SPECTROSCOPIE RMN AVANCÉE (EFFET NOE, RMN 2D) Soutenu le 18/11/2012 devant la commission d’examen Mr. O. Yebdri Pr. Université d’Oran Président Mme. S. Bellahouel Pr. Université d’Oran Examinatrice Mr. M. Bouchekara Pr. Université de Mascara Examinateur Mr. M. Hamadouche M.C.A Université d’Oran Examinateur Mr. H. Benhaoua Pr. Université d’Oran Rapporteur Mr. C.K. Bendeddouche M.C.B Université d’Oran Membre invité Avant-propos Ce travail a été réalisé au Laboratoire de Synthèse Organique Appliquée, agrée sous le N° 005/2000 de l’Université d’Oran, au sein de l’équipe de recherche ‘’ Méthodologie de synthèse : Développement de méthodes de synthèse non conventionnelles, propres et performantes’’ sous la direction de Monsieur le Professeur H. Benhaoua. Je tiens à le remercier pour m’avoir accueilli tout au long de ces années dans le laboratoire, Je lui suis très reconnaissant d’avoir dirigé mes travaux. J’exprime ma profonde gratitude au Dr. C. K. Bendeddouche pour avoir suivi de près ce travail. Les nombreux conseils qu’il m’a prodigués, ainsi que sa grande disponibilité, m’ont permis de mener à bien cette thèse. Le Pr. O. Yebdri a bien voulu présider ce jury, il m’est particulièrement agréable de le remercier. Les membres du jury : Pr. S. Bellahouel, Pr. M. Bouchekara, MCA. H. Hamadouche me font l’honneur de commenter et de juger ce travail, je les en remercie vivement J’associe à ces remercîments tous ceux, chercheurs, camarades de laboratoire, techniciens, qui m’ont soutenu tout au long de ma formation. Liste des abréviations Bn: Benzenyl BV : Basse vacante COSY : correlation spectroscopy DCE : Dichloroéthane DIPEA: Diphénylethylamine DMF: Diméthyle formamide DMSO: Diméthylsulfoxyde DNP: Dinitrophenyl HETCOR: HETeronuclear Chemical shift CORrelation HMBC: Heternuclear Multiple Bond Coherence HMQC: Heternuclear Multiple Quantom Coherence HO : Haute occupée HSQC; Heteronuclear Singal Quantum Coherance Ipr: Isopropylamine MO: Micro-ondes NOE : Nuclear Overhauser Effect NOYSY: Nuclear from Overhaurst Effect Spectroscopy PTSA : Acide paratoluosulfonique Py-bop : Benzotriazol-1-yloxy)tripyrrolidinophosphonium hexafluorophosphate THF: Tétrahydrofurane Ts: Tosylate US: Ultrasons : Chauffage classique Sommaire Introduction générale ………………………………………………………………………1 Chapitre 1 1. Introduction ………………………………………………………………………...4 2. Synthèse des énaminocétones ………………………………………………………..4 2.1. Synthèse par réaction d’addition :……………………………………………………4 2.2 Synthèse par réaction d’acylation ……………………………………………………6 2.3 Synthèse par condensation ..………………………………………………………….6 2.3.1. Réaction en milieu homogène ………………………………………………………..6 2.3.2. Réaction en milieu hétérogène ……………………………………………………….9 2.4. Réaction de synthèse des énaminones par clivage des hétérocycles ………………..10 2.4.1. Réaction de réduction ……………………………………………………………….10 2.4.2. Par thermolyse ………………………………………………………………………11 2.4.3. Par oxydation ………………………………………………………………………..11 3. Synthèse des benzodiazépines ………………………………………………………14 3.1. Réaction par cyclisation interamoléculaire …………………………………………14 Synthèse du benzo[f]pyrrolo[1,2-a]diazépin-4-ones………………………………..14 3.2. Réaction par cyclisation intermoléculaire…………………………………………...15 Synthèse des 1,5-benzodiazépine…………………………………………………...15 3.3. Réaction monotope………………………………………………………………….16 Synthèse du benzimidazo[1,2-a][1,4]diazépine …………………………………….16 3.4. Réaction en milieu sec:.……………………………………………………………..17 Synthèse du 1,5-Benzodiazépine a partir d’une chalcone ………………………….17 3.5. Réaction en solution sous activation micro-ondes………………………………….17 4. Synthèse des pyrazoles :……………………………………………………………19 4.1. Synthèse de pyrazoles à partir d’époxydes .………………………………………..19 4.2. Syntheses des pyrazoles par la méthode monotope ………………………………..20 4.3. Synthèses des nouveaux 1,3,5-triazine-pyrazoles ..………………………………….20 4.4. Synthèse des dérivés pyrazoliques a partir du trifliorométhylénaminones avec les hydrazines monosubstituées …………………………………………………………………21 4.5. Réaction non conventionnelle ..……………………………………...……………….22 4.5.1. Cycloadition de la sydnone avec les alcynes sous irradiation micro-ondes :………....22 4.5.2. Synthèse des pyrazolopyridinones sous irradiation micro-onde et sous ultrason:…....23 4.6. Synthèse des pyrazoles à partir de diazocomposés : …………………………………24 Bibliographie :……………………………………………………......................25 Chapitre 2 1. Introduction………………………………………………………………….....31 2. Mise au point des conditions optimales……………………………………......32 3. Synthèse d’énaminocétones et d’énaminoesters sur bentonite à partir de dérivés ‐dicarbonylé………………………………………………………….........................34 3.1. Synthèse en milieu sec (couplage Argile/ MO) ……………….........................34 3.2 Synthèse en milieu hétérogène ……………………………………………......35 3.3. Comparaison /MO…………………………………………………................36 3.4. Détermination structurale …………………………………………..................37 4. Etude conformationnelle………………………………………….....................39 4.1. Etude de la géométrie des énamines…………………………….....................39 5. Interprétation des résultats………………………………………………..........45 6. Mécanisme réactionnel avec l’argile……………………………………..........48 Conclusion……………………………………………………………………..49 Partie expérimentale……………………………………………...............................50 1. Appareillage 2. ………………………………………...………………................50 Réactifs………………………………………………………………...............51 3. Synthèse en milieu sec ………………………………………………...............51 4. Réactions dans les conditions classiques……………………………................54 Bibliographie……………………………………………..…………................55 Chapitre 3 1. Rappels bibliographiques…………………………………..………….............57 1.1. Action des amines primaires…………………………………..……….............57 2.1. Action des hydrazines …………………………………..………......................58 2.2. Action des diamines…………………………………..………..........................58 1.3.1. Réaction avec l’urée………………………...………………..………..............58 1.3.2. Réactions avec l’orthophénylène diamine…...……………..……….................59 2. Résultats expérimentaux……………………...……………..………..............60 2.2. Réactions avec l’orthophénylène diamine…...……………..………..............60 2.3. Réaction avec l’éthylène diamine……………...……………..………..............61 3. Reactions avec les hydrazines: obtention de pyrazoles……..………................63 3.1. Rappels sur la synthèse et les propriétés des pyrazoles……..………................64 3.2. Résultats expérimentaux…………………...……………..………....................65 Partie expérimentale…………………...……………..………...................................71 1. Synthèse des énaminocétones 12et des di-énamines 17..…...................................71 2. Synthèse des pyrazoles et des hydrazones………..………...................................74 Bibliographie ....………...……………..………....................................................79 Conclusion et perspectives………………..………...............................................81 Annexe...…………...……………..………............................................................84 Introduction Introduction INTRODUCTION Les m éthodes de synthèse or ganiques non conve ntionnelles se sont considérablement développées, chacune d’ elles introduit un concept original, basé sur de nouvelles technol ogies. La stimulation ther mique est remplacée par l’activation m icroonde (MO) 1. C ette technique a pparaît com me un pr océdé de synthèse très performant car elle perm et de réduire considérablement le tem ps de réaction. Les réactions en milieu sec résu ltent du couplage de la technique M.O avec des supports solides 2. Cette m éthode perm et d’éviter l’em ploi de réactifs corrosifs et des solvants souvent polluants . Désormais, la préservation de l’environnement devient une priorité f ondamentale en synthèse orga nique. Cet aspect écologique de la chimie, s’inscrit dans notre stratégie de synthèse. Au la boratoire, nous avons réexam iné avec succès quelques réactions organiques selon ces nouvea ux procédés , ce qui a perm is l’élaboration de nombreux com posés orga niques3. Au c ours de travaux antérieur s nous avons développé la synthèse d’imines et d’ azadiènes en milieu sec en présence de bentonite de Marnia4. Nous avons étendu ce travail à la réaction des dérivés dicarbonylés, intermédiaires réactionnels im portants, vi s-à-vis de com posés azotés (am ines, diamines). Il s’agit de sui vre le com portement des dicétones dans des conditions expérimentales diversifiées, et d’orienter la réaction vers l’obtention de produits ciblés. Deux produits ont retenu particulièrement notre attention : - Les énamines fonctionnalisées, interm édiaires synthétiques très utiles en synthèse organique (Obtention d’aminoacides, d’alkaloides…) 1 Introduction - Les pyrazoles, hétérocycles doués de propriétés pham acodynamiques potentielles, et dont la synthèse suscite un grand intérêt. Un autre aspect im portant qui a gui dé nos recherches est d’explorer l’importance des conditions expérim entales sur le cours de la réaction. De nombreuses investigations ont été menées afin de déterminer les conditions de reproductibilité des réactions. La déterm ination structurale des adduits est confirmée par des te chniques s pectroscopiques récentes : Effet NO E, R MN bidimensionnelle. Une appr oche théori que qualit ative de la réaction d’am inolyse des dicétones est proposée. Le rôle de l’argile est modélisé à travers un m écanisme réactionnel simple. Le travail que nous présentons est structuré en 3 chapitres Chapitre I Il est consacré à un rappel bi bliographique sur les énam ines fonctionnalisées, les benzodiazépines et les pyrazoles. Chapitre II Il concerne les résultats obtenus lo rs de la synt hèse des énam inocétones et énaminoesters. L’obtention de ces com posés selon des condi tions expérimentales variées est décrite, l’ét ude structurale est entreprise grâce aux méthodes spectroscopi ques avancées telles l’effet NOE et la RMN bidimensionnelle. Chapitre III Il est consacré à l’obtention de pyrazo les, catalysées par la bent onite. La structure des cycloadduits est détermin ée et le mécanisme de formation des pyrazoles est discuté. Conclusion générale Annexe I: Il s’agit d’un rappel sur l’historique, la technologie et l’application des micro-ondes en synthèse organique. Annexe II: Présentation de quelques spectres RMN bidimensionnelle 2 Introduction Bibliographie 1) Spencer, P. L. U. S. Patent, n° 2495429, 24.01, 1951, (Skip) Kingston, H. M.;. Haswell, S. J; “Microwave-Enhanced Chemistry”, American Chemical Society, Washington, DC, 1997, chap. 1, 3, 4. 2) Osepuck, J. M. “Microwave Technology ”, Kirk-Othner Encyclopedia of Chemical Technology, 3ème Ed., John Wiley&Sons, 1983, Gedye, R.; Smith, F.; Westaway, K.; Ali, H.; Baldisera, L.; Laberge, L.; Roussel, J. Tetrahedron Lett., 26, 1986, 279. 3) a- Bendeddouche, C. K. Thèse de Doctorat, Université d’Oran 2012. b- khadraoui, M. Thèse de Magister, Université d’Oran 2005. 4) Saoudi, A.; Bengueddach, A.; Benhaoua, H. Synthetic Commun., 25, 1995, 2349. 3 Chapitre 1 Rappel bibliographique sur la synthèse des énaminocétones, des benzodiazépines et des pyrazoles. Chapitre 1 : Rappel bibliographique sur la synthèse des énaminocétones, des benzodiazépines et des pyrazoles. 1. INTRODUCTION : L’aminolyse des β-dicétones avec des dérivés aminés constitue une voie de synthèse importante. Ainsi, plusieurs approches synthétiques sont connues1. 2. SYNTHESE DES ENAMINOCETONES : La synthèse et la réactivité des énaminocétones présentent un champ d’investigation important en chimie organique2. Cette classe de composés dotée de propriétés remarquables, est considérée comme un potentiel pour la synthèse stéréosélective des γ-amino alcools3. Ainsi les β-énaminocétones peuvent être synthétisées selon plusieurs stratégies. 2.1. Synthèse par réaction d’ addition : L’addition d’un méthylène actif sur un nitrile conduit aux énaminocétones. En effet, la réaction du benzoylacétonitrile 1 avec le trichloroacétonitrile 2 conduit à l’énaminocétone 3 avec un rendement de 38%4 . O CN Ph PhCOCH2CN + Cl3CCN Na/ether Cl3C 3 2 1 NH2 Schéma 1 L’addition des amines sur les cétones acétyléniques 4 a été utilisée afin de former les énaminones 6 5 ,6, 7. R1 COR2 3 + R2 NH R1 R23N 4 5 6 Schéma 2 4 COR2 Chapitre 1 : Rappel bibliographique sur la synthèse des énaminocétones, des benzodiazépines et des pyrazoles. Les énaminocétones de type 9 sont obtenues avec des rendements de 60-65% en présence d’un excès d’ammoniaque par la réaction du composé 7 avec le triéthylortoformate 8, le produit secondaire 10 se forme avec des rendements variant entre 30 et 35%8 . CH3 F3CF2C O ( )n NH2 O + CH(OEt)3 aq. NH3 CF3 + 8 N F3C ( )n 95% ethanol 7 N ( )n 9 10 Schéma 3 L’addition du bromure de benzylmagnesium sur 11 conduit à l’énaminocétone 129 . O O Bn2N CN 2 équiv.BnMgBr NH2 Bn2N THF,94% Ph Ph Ph 12 11 Schéma 4 La réaction du benzoylacétonitrile 1 avec le phénylisothiocyanate donne l’énaminocétone 1310. O CN O CN Ph PhNCS HS 1 NHPh 13 Schéma 5 5 Ph Chapitre 1 : Rappel bibliographique sur la synthèse des énaminocétones, des benzodiazépines et des pyrazoles. 2.2 Synthèse par réaction d’acylation : L’acylation de l’énamine 14 avec le chlorure d’acide 15 donne l’énaminocétone 16 avec un rendement qui varie entre 21-92%, la réaction dépend des substituants11 . O Cl + H2N O N 14 NHR N 15 N R 16 :R=Ph,Ar Schéma 6 2.3 Synthèse par condensation : La condensation constitue une méthode simple et directe d’obtention des énaminocétones. Elle est réalisée par la réaction des amines primaires ou de l’ammoniac sur les 1,3-dicétones12 . En générale, la réaction s’effectue sous atmosphère inerte soit dans un solvant tel que l’éthanol13, l’éther14, le toluène15, le DMF16, soit sans solvant17. Ainsi, deux méthodes sont envisageables. 2.3.1. Réaction en milieu homogène : Récemment Simoni18 a étudié la réaction de l’aminolyse de la curcumin en présence d’amine primaire, la réaction conduit aux énaminocétones avec des rendements qui oscillent de 25 à 35%. R O O OH NH 1)NH2-R;CH3COOH; MeOH HO 17 OCH3 OH OCH3 curcumin Schéma 7 6 18 HO 2)Benzene; OCH3 OH OCH3 Chapitre 1 : Rappel bibliographique sur la synthèse des énaminocétones, des benzodiazépines et des pyrazoles. Wright et coll.19 ont utilisé le méthylhydroxylamine avec l’acétylacétone afin d’obtenir l’énaminocétone 20. Cette réaction donne de meilleur rendement (77%) dans un solvant protique tel que le méthanol. O MeN O OH O + MeNHOH 19 20 Schéma 8 Hirofumi et coll20 , ont étudié l’aminolyse des β-dicarbonylés avec des amines encombrés où R est soit un groupement Tbt (R=CH(SiMe3)2) 22 soit un groupement méthyle afin d’obtenir les énaminocétones 23 selon le schéma suivant : NH2 O O R Tbt R 1) HCl/Et2O, toluene,reflux + NH O 2)aq NaHCO3 R 21 22 :Tbt 23 R=CH(SiMe3)2 Schéma 9 La condensation des dicétones avec la 4-hydroxyanilline en présence de CaSO4 au reflux du THF conduit aux énaminocétones21 . 7 Chapitre 1 : Rappel bibliographique sur la synthèse des énaminocétones, des benzodiazépines et des pyrazoles. OH O O + CaSO4 H2N OH O THF,reflux 25 24 HN 26 Schéma 10 Les dicétones cycliques réagissent aussi avec les amines pour conduire à des énaminones. La réaction de la dimedone (5,5-dimethylcyclohexanedione) 27 avec le 3aminopyridine conduit au produit 2922. O O NH2 NH + O 27 N N 28 29 Schéma 11 Une autre méthode de synthèse des énaminones a été réalisée par Wu et coll23. Ils ont étudié la réaction de condensation d’un carbanion issu de l’acétophénone sur les chlorure de bromodifluoroacétimidoyl de type 30 en présence d’une base tel que le NaH et le LDA. Ainsi, une série de N-aryl bromodiméthyle β-énaminocétones est obtenue, la réaction s’avère régiosélective et donne le produit 32 avec de bons rendements. 8 Chapitre 1 : Rappel bibliographique sur la synthèse des énaminocétones, des benzodiazépines et des pyrazoles. R Cl base R + BrF2C N R'COCH3 N H BrF2C 30 31 O R' 32 Schéma 12 2.3.2. Réaction en milieu hétérogène : La réaction d’aminolyse en milieu hétérogène des β-dicarbonylés en présence de l’ammoniac ou d’amine conduit à l’énaminocétone. Les énaminocétones 34 sont préparées par dispersion de β-dicétones sur la K10 avec des amines primaires sous ultrason avec des rendements qui varient entre 40 et 95%24 . O O R O R2 R1 NHR3 R3NH2 U.S. R3 =H,Me,Bn,i-pr R R2 R1 34 33 1a) R=Ar , R1 =H, R2=Me d)R,R1=(CH2)3, R2=H,Me c)R,R1=(CH2)4, R2=H,Me Schéma 13 Mohammadizadeh et coll25 ont synthétisé des énaminocétones sans solvant en présence de P2O5/SiO2 avec des rendements allant de 75% à 97%. 9 Chapitre 1 : Rappel bibliographique sur la synthèse des énaminocétones, des benzodiazépines et des pyrazoles. O P2O5 / SiO2 O + R-NH2 19 O NHR sans solvant 35 36 Schéma 14 2.4. Réaction de synthèse des énaminones par clivage des hétérocycles : 2.4.1. Réaction de réduction : La réduction des isoxazoles 37 sur nickel de Raney est extensivement utilisée pour l’obtention des énaminocétones 3826. R1 R2 2 R O R3 Ni Raney, H2 N R3 R1 NH2 R1=R2=R3=Alkyl,ester 37 O 38 Schéma 15 Cependant, le chauffage de l’isoxazole 39 en présence de DMF, DMA (N,Ndimethylformamide dimethyl acetal) conduit au composé 40.27 O N R DMF DMA R O NMe2 CN 40 39 R=aryl,hétéroaryl Schéma 16 Le (S)-alcool d’isoxazole 41 est clivé par réaction de réduction, l’énantiomère pur du (S)-énaminocétone 42 est obtenu, par réaction d’hydrogénation sur l’oxyde de platine ou sur le Nikel de Raney avec des rendements respectifs de 78% et 100%28. 10 Chapitre 1 : Rappel bibliographique sur la synthèse des énaminocétones, des benzodiazépines et des pyrazoles. NH2 O HO OH H2/ PtO2 ou N O H2/Ni 41 42 Schéma 17 La réaction de l’oxathiolone 43 avec une arylamine conduit à l’énaminocétone 44 avec des rendements entre 33% et 57%29 . O O S Ar Ar SH O ArNH2 Ar O Ar 43 NHAr 44 Ar=Ph,C6H4Me-p,C6H4NH2-p Schéma 18 2.4.2. Réaction d’ oxydation : Simonni30 a étudié la réaction de clivage d’isoxazole 46 par oxydation avec l’exacarbonyl molybdenum dans l’acétonitrile, l’énaminocétone 18 est obtenue avec un rendement appréciable (75%). 11 Chapitre 1 : Rappel bibliographique sur la synthèse des énaminocétones, des benzodiazépines et des pyrazoles. O OH N NH2OH, HCl EtOH OH HO OCH3 O OH HO OCH3 OCH3 46 OCH3 curcumin 17 R=H; R=CH2Ph R=CH(CH3)2 R=CH(CH3)Ph R=CH2CH3 Mo(CO)6 acétonitrile/H2O R O NH 18 HO OCH3 OH OCH3 Schéma 19 Des énaminocetones sont aussi, synthétisées avec succès par la méthode monotope. En effet, la réaction de l’endo glycal avec les amines primaires ou secondaires en présence de phI(OH)OTs dans l’acétonitrile conduit à une série d’énaminocétones avec des rendements satisfaisants. Lin et coll.31 mécanisme illustré sur le schéma 20. 12 proposent le Chapitre 1 : Rappel bibliographique sur la synthèse des énaminocétones, des benzodiazépines et des pyrazoles. O PhI(OH)OTs,CH3CN BnO OH NHBn O BnO NH2Bn,MeOH BnO OBn OBn H 48 47 PhI(OH)OTs BnOH TsO- NH2Bn O+ BnO Ph I OBn OH BnO H OH BnO OBn BnO O 49 53 PhI H O+ BnO H2O O BnO BnO BnOH/H+ BnO OBn O 51 BnOH 50 Schéma 20 13 BnO O+ OBn BnO OH 52 Chapitre 1 : Rappel bibliographique sur la synthèse des énaminocétones, des benzodiazépines et des pyrazoles. 3. SYNTHESE DES BENZODIAZEPINES Les benzodiazépines constituent une classe de médicament très connue pour leurs propriétés pharmacologiques notamment antiépileptiques32, dans le traitement des maladies inflammatoires et auto-immunes33, ils sont aussi considérés comme psychotrope dans le traitement de l’anxiété, et l’insomnie. Ils sont formés d’un cycle diazépine et un cycle benzène. Les deux atomes d’azote sont en général en position 1,4 mais certains composés plus récents portent d’autres types de structures : 1,2 ou 1,5 (figure 1). En générale les 1,4-benzodiazépines sont formées par création d’une liaison imine et une liaison amide. En effet, Plusieurs voies possibles sont utilisées pour préparer cet hétérocycle. Figure 1 3.1. Réaction par cyclisation intramoléculaire : Synthèse du benzo[f]pyrrolo[1,2-a]diazépin-4-ones: Les dérivés du 1,4-benzodiazepine sont des composés dotés des propriétés thérapeutiques importantes et plus particulièrement les 1,4-benzodiazepines portant une fonction cétone ont montré leurs efficacités comme agent biologique. A cet effet, Wang et coll 34ont étudié la réaction de N-arylation intermoléculaire catalysée par le CuI/L-proline afin de préparer le 6,12b-diaza-dibenzo[a,h]azulen-7-one à partir du Nméthyl(2-iodobenzyl)amine 54 avec d’excellent rendement (60%- 90%). 14 Chapitre 1 : Rappel bibliographique sur la synthèse des énaminocétones, des benzodiazépines et des pyrazoles. O Me Py-Bop N DIPEA, DMF H I Acide indolique I R3 O N Me HN R1 R2 CuI,L-proline Me N R1 N R2 k2CO3,DMSO 95°C,19-45 h 55 54 R3 56 Schéma 21 3.2. Réaction par cyclisation intermoléculaire Synthèse des 1,5-benzodiazépines La réaction des β-dicétones 57 vis-à-vis de l’o-phénylendiamine 58 à température ambiante en présence d’une quantité catalytique de L-proline35, conduit aux 1,5-benzodiazépines 59 avec de bons rendements. Par contre, la réaction des acétoacétates d’alkyles 60 avec l’o-phénylènediamine dans les mêmes conditions ne conduit qu’au produit de départ, mais la réaction au reflux de l’éthanol donne des imidazoles 61. Curieusement, le benzoylacétate d’éthyle n’a pas le même comportement que le cétoester 62 la réaction avec l’o-phénylène diamine conduit à la benzodiazepine 63. 15 Chapitre 1 : Rappel bibliographique sur la synthèse des énaminocétones, des benzodiazépines et des pyrazoles. NH2 O O H N L-proline R Tamb. + NH2 N 57 58 59 a,R=Me b,R=Ph a,R=Me b,R=Ph O O NH2 + Ph OEt O 58 H N L-proline reflux OR1 NH2 Ph 63 O + O N 58 NH2 H N L-proline reflux NH2 62 R N 61 60 a,R=Me,b,R=OEt,c,R=OMe,d,R=bn,e,R=cyclohexyle Schéma 22 3.3. Réaction monotope Synthèse du benzimidazo[1,2-a][1,4]diazépine : Mehdi et coll 36, ont étudié la synthèse, de la benzimidazo[1,2-a][1,4]diazépine, préparée par la méthode mono-tope à partir de l’acide 3-(2-pormyl-1Hbenzimidazol-1yl) propénoïque, d’une amine et un alkyle isocyanide par condensation, une série de diazépines a été synthétisée avec de bons résultats. N MeOH O H N + O 40°C,4-10 h N 67-91% N R1-NH2 + R2-NC OH 64 O 65 66 Schéma 23 16 67 NHR2 NR1 O Chapitre 1 : Rappel bibliographique sur la synthèse des énaminocétones, des benzodiazépines et des pyrazoles. 3.4. Réaction en milieu sec: Synthèse du 1,5-Benzodiazépine à partir d’une chalcone : Carlos et coll37, ont étudié l’aminolyse des chalcones par les 1,2phénylendiamines dans divers conditions (reflux du méthanol, en milieu sec). Plusieurs avantages ont été observés en utilisant la méthode non conventionnelle tels que l’accroissement de la vitesse de la réaction, l’obtention de produit pur, et la simplification du mode opératoire. OH O R2 R3 R4 H2N OH N NH2 R3 mileu sec alumine R5 68 NH R2 R4 69 R5 Schéma 24 3.5. Réaction en solution sous activation micro-ondes : Une série de 1,5-aryldiazépine-2-ones est synthétisée par condensation de -dicétoéster avec l’o-aryldiamine dans un solvant non polaire (xylène) sous activation MO durant 10mn, dans le cas des diamines symétriques, un seul produit est obtenu. Par contre avec les o-arylidènediamines dissymétriques deux produits 72 et 72’ sont obtenus avec un rendement global allant de 80 à 97%38 . R1 R NH2 + R2 NH2 O xylène O MO,10mn N R R2 N R1 N H O 72' + N H R2 OET 70 R R1 71 72 O Schéma 25 Reddy et coll ont synthétisé d’autres benzodiazépines en utilisant la même stratégie avec de bons rendements39. 17 Chapitre 1 : Rappel bibliographique sur la synthèse des énaminocétones, des benzodiazépines et des pyrazoles. R1 Oiso-Bu NH2 + R2 NH2 XYLENE 0 R 0 MO;20mn N R1 R R2 N H CF3 70 73 74 Schéma 26 18 H CF3 + N R1 CF3 R R2 76 N H H Chapitre 1 : Rappel bibliographique sur la synthèse des énaminocétones, des benzodiazépines et des pyrazoles. 4. SYNTHESE DES PYRAZOLES: Le cycle pyrazole constitue une structure de base dans un grand nombre d’agents pharmaceutiques ayant des propriétés anti-inflammatoires et antimicrobiennes. Le Viagra40 est l’un des exemples le plus connu (figure 2). Figure 2 Plusieurs méthodes de synthèse sont connues41. Dans cette étude nous exposons quelques procédés. 4.1. Synthèse de pyrazoles à partir d’époxydes : LeBlanc et coll42, ont synthétisé des pyrazoles à partir d’intermédiaires époxydes obtenus par traitement des chalcones avec l’eau oxygénée dans le méthanol à température ambiante. Ainsi, la réaction des époxydes obtenus avec l’hydrazine hydratée en présence de l’acide p-toluensulfonique au reflux du xylène conduit aux pyrazoles. Le schéma suivant résume la réaction : O O Ar Ar' K2CO3, MeOH, TA Ar' Ar H2O2 O l'acide p-toluène sufonique N H N Ar' NH2NH2, H2O, Xylène, Ar 77 chalcone 79 78 pyrazole époxyde Schéma 27 19 Chapitre 1 : Rappel bibliographique sur la synthèse des énaminocétones, des benzodiazépines et des pyrazoles. 4.2. Synthèse des pyrazoles par la méthode monotope : La méthode monotope a été très utilisée en synthèse organique durant cette dernière décennie43. Natarajan et coll44 ont synthétisé des pyrazoles à partir de 1,3dicétones qui sont préparées in situ par adition d’un organolithien avec un chlorure d’acide. Ainsi des pyrazoles sont obtenus avec un bon rendement par addition d’hydrazines diversement substituées. OLi O O O + R1 R3 R2 80 R3 R1 Cl R4-NHNH2 R4 N N R2 R2 81 R1 R3 82 83 Schéma 28 Récemment, Ozcan et coll 45 ont étudié la réaction multi-composés, par l’association de trois réactifs l’anhydride homophtalique substitué avec l’hydrazine sous reflux du DMF qui joue le rôle de solvant et de réactif. En effet, cette réaction passe par l’intermédiaire hydrazyde 86 et conduit aux dérivés pyrazoliques 87 avec de bons rendements allant jusqu'à 91%. O O O O N H2NNH2 O 84 NH2 O O N DMF H2NNH2 NH2 O O N CHO 86 85 87 NH Schéma 29 4.3. Synthèse des nouveaux 1,3,5-triazine-pyrazoles : Mikhailichenko et coll. 46 ont étudié la réaction du méthylènedicarbonyle avec 4,6-disubstitué -2-hydrazinyl-1,3,5-triazine 88, obtenu par réaction de l’hydrazine sur les composés 89, afin d'obtenir des systèmes aromatiques bihétérocycliques potentiellement actifs. Les conditions de réaction ont été étudiées et optimisées. Ainsi, 20 Chapitre 1 : Rappel bibliographique sur la synthèse des énaminocétones, des benzodiazépines et des pyrazoles. une série de 4,6-disubstitué 2-(1H-pyrazolyl) - 1, 3,5-triazines a été obtenue avec de bons rendements. R1 NHNH2 N+(CH3)3ClN R N N N NH2NH2 R N N R O O R2 R1 N R -HCl-N(CH3)3 R 88 N R2 N N N 89 O R 90 O R4 R3 R4 R3 N N R N N N 91 R Schéma 30 4.4. Synthèse des dérivés pyrazoliques à partir du trifliorométhylénaminone avec les hydrazines monosubstituées : En principe, la réaction d’hétérocyclisation entre l’énaminone et les hydrazines monosubstituées se fait selon la réaction addition / élimination de Michaël sur le carbone β de l’énaminocétone, suivie d’une réaction de cyclodéshydratation qui donne un mélanges de pyrazoles. 21 Chapitre 1 : Rappel bibliographique sur la synthèse des énaminocétones, des benzodiazépines et des pyrazoles. F3C R' O CF3 R-NH-NH2 R' R' O F3C HN NR2'' R N R N H2 O R2''NH 93 92 N 94 Schéma 31 Aline Touzot et coll47, ont étudié cette réaction, ils ont conclu que le trifluorométhylénaminone est une énaminocétone efficace pour la synthèse de pyrazoles fluorés. La réaction est plus régioséléctive avec la phénylhydrazine qu’avec la méthylhydrazine. F3C R-NH-NH2 O NR2'' F3C R=Me R=Ph R=4-NO2-Ph F3C R N N N N R 95 96 97 Schéma 32 4.5. Réaction non conventionnelle : 4.5.1. Cycloadition de la sydnone avec les alcynes sous irradiation microondes : Foster et coll.48, ont étudié la synthèse des pyrazoles azines substituées, par la stratégie de cycloaddition de sydnone 98 avec des alcynes terminaux sous activation micro-ondes à 200°C. Les pyrazoles sont obtenus avec de bons rendements et la réaction s’avère peu régioséléctive. Les mêmes résultats sont observés par chauffage classique. 22 Chapitre 1 : Rappel bibliographique sur la synthèse des énaminocétones, des benzodiazépines et des pyrazoles. Ph Ph O Ph 1,2ClC6H4 O N N N Ar MO,200°C,2h N + N N Ar (1) Ar 98 99 100 N O N N 1,2ClC6H4 O N N Ar N + MO,200°C,2h N (2) N Ar N Ar 101 102 N O O N N Ar N 1,2ClC6H4 N N MO,200°C,2h Ar:Ph Ar:3y-Ph N N N N N Ar + N Ar 103 (3) 104 Schéma 33 4.5.2. Synthèse des pyrazolopyridinones sous irradiation micro-ondes et sous ultrasons: La synthèse de dérivés 1,2-pyrazolo[3,4-b]pyridin-6-ones, par irradiation microondes (a) et ultrasons (b) a été réalisée avec de bons rendements respectivement: 4060% et 60-95%. Comparée avec les conditions classique (c) cette réaction s’avère d’une grande régiosélectivité 49, puisque le régioisomère B n’est pas observé. 23 Chapitre 1 : Rappel bibliographique sur la synthèse des énaminocétones, des benzodiazépines et des pyrazoles. R2 N N H2N H3CO NC NH voie B H N NH O + H2N O voie B R1 a ou b ou c R2 106 R1 voie A isomère B non observé N N 105 voie A H2N a:MO,15mn R2 N H O b:ultrason,3h R1 c:reflux,3 à 24h 107 isomère A Schéma 34 4.6. Synthèse des pyrazoles à partir de diazocomposés : La réaction des diazocomposés sur des alcynes, constitue une voie directe d’obtention des pyrazoles par réaction de cycloaddition 1, 3-dipolaire50. Au laboratoire,51 la synthèse des pyrazoles à partir d’acétylènedicarboxylate de diméthyle (ACDM) et le diazoacétate d’éthyle sous activation micro-ondes et en présence d’argile échangée au cuivre a été réalisée. Supurgibekov et coll52 , ont étudié la 1,5éléctrocyclisation de vinyl diazocomposé 108 pour former des pyrazoles. Il faut signaler que si des fonctions (CO2Alk, CN2) sont dans la position Cis par rapport à la double liaison dans le composé diazocarbonylé, la réaction ne conduit pas à une 1,5éléctrocyclisation mais conduit au pyridazine 110 selon la réaction de straudingerdiaza–wittig. R R R1 N N H 109 N N 108 N N 110 R=RCOR1 Schéma 35 24 Chapitre 1 : Rappel bibliographique sur la synthèse des énaminocétones, des benzodiazépines et des pyrazoles. BIBLIOGRAPHIE 1 ) Zaher. 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Lett. , 18 , 2008, 845. 31 ) Lin, Z-P.; Wu, H-H.; Kimura, M.; Kaneko, K.; Takayama, H.; Wong, F. F.; Wu, J. B.; Lin, H-C., Tetrahedron Lett., 51 , 2010, 5996. 27 Chapitre 1 : Rappel bibliographique sur la synthèse des énaminocétones, des benzodiazépines et des pyrazoles. 32) Gastaut, H. ; Actualités de chimie Thérapeutique 8e série 1981, 15. 33 ) Wattanasin, S.; Kallen, J.; Myers, S.; Guo, Q.; Sabio, M.; Ehrhardt, C.; Albert, R.; Hommel, U.; Weckbecker, G.; Welzenbach, K.; Weitz-Schmidt, G. Bioorg. Med. Chem. Lett., 15, 2005, 1217. 34 ) Wang, H-J. ; Wang, Y.; Camara, F.; Paquette, W. D.; Csakai, A. J.; Mangette. J., E., Tetrahedron Lett., 52 , 2011, 541. 35) Goswami, P.; Das, B., Synth. Commun., 40, 2010,1685. 36 ) Ghandi, M.; Zarezadeh, N.; Taheri, A., Tetrahedron Lett., 52, 2011, 1228. 37) Escobar. C. A.;Tauda, O. D.; Araya-Maturana, R.; Sicker, D. , Synth. Commun., 39, 2009, 166. 38) Bougrin, K.; Banani, A. K. ; Tétouani S. F. ; M. 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Chapitre 2 : Synthèse des énaminocétones et énaminoesters en présence de bentonite : Etude structurale par effet NOE et par RMN bidimensionnelle. 1. INTRODUCTION L’accès à ces composés se fait selon la méthode de condensation de Knovénagel1, qui consiste à mettre en œuvre l’action d’une amine primaire sur un dérivé dicarbonylé en solution, en présence d’un catalyseur approprié. D’autres synthèses sont décrites dans la littérature2 (schéma2). Il faut signaler des travaux menés en même temps que les nôtres par une équipe de chercheurs Chinois publiés récemment3. Ils ont développé une méthode régio et stéréo-sélective en utilisant une co-catalyse FeCl3-PTSA (Paratoluène sulfonique acide). O O O R1 + RNH2 FeCl3/PTSA DCE (80°C) R1 NHR Schéma 1 Les résultats obtenus sont surprenants, ils sont contraires à ceux habituellement décrits : -L’isomère E est obtenu alors que la chélation est de nature à favoriser la forme Z -La condensation a lieu sur le carbonyle le moins électrophile (Ph-C=O). Ces résultats sont certainement dus à la catalyse par l’acide de Lewis (FeCl3), mais aucune explication n’est donnée par l’équipe scientifique. Ces considérations nous ont incités à revoir notre approche et modifier notre rédaction. L’approche que nous avons développée est basée sur la catalyse par l’argile, qui est importante dans le cours de la réaction, et dont l’activité catalytique a été mise en 31 Chapitre 2 : Synthèse des énaminocétones et énaminoesters en présence de bentonite : Etude structurale par effet NOE et par RMN bidimensionnelle. évidence dans la synthèse des imines4. L’activation par les MO n’a pas d’effet spécifique en dehors d’une accélération de la réaction. Expérimentalement, la technique utilisée, consiste à adsorber une amine primaire sur la bentonite, suivie de l’addition du dérivé dicarbonylé. La formation d’énamines se fait avec de bons rendements. O O RNH2 + O R1 R1 R2 R2 NHR RNH2 X Y X Y RHN H Schéma 2 2. MISE AU POINT DES CONDITIONS OPTIMALES Dans un premier temps, nous avons effectué une étude comparative des différentes méthodes expérimentales utilisées (schéma 3). Les résultats obtenus figurent dans le tableau 1 O O RNH2 1 + O R1 MO, argile R1 Me NHR Me 2 3 1a :R = iPr; 1b: R = p-NO2Ph 2a :R1 = Me; 2b: R1 = OMe; 2c : R1= Ph 3a :R = iPr, R1= Me 3b :R = p-NO2Ph, R1=Me 3c :R = iPr, R1=OMe 3d :R = p-NO2Ph, R1 = OMe 3e :R =iPr, R1=Ph 3f : R = p-NO2Ph, R1 = Ph Schéma 3 32 Chapitre 2 : Synthèse des énaminocétones et énaminoesters en présence de bentonite : Etude structurale par effet NOE et par RMN bidimensionnelle. Tableau1 : Conditions expérimentales N° R R1 Conditions opératoires Chauffage M.O(P) Avancement de Solvant Temps réaction (%) 1 Me p-NO2Ph 115°C Toluène 24 h 31 2 Me p-NO2Ph T.A. CH2Cl2 24 h 0 3 4 Me OMe p-NO2Ph p-NO2Ph 5 OMe p-NO2Ph 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 OMe Ph Ph Ph Me Me Me OMe OMe OMe Ph p-NO2Ph p-NO2Ph p-NO2Ph p-NO2Ph iPr iPr iPr iPr iPr iPr iPr 17 Ph iPr 18 Ph iPr 350 W 115°C Sans solvant 7min Toluène 24 h quantitatif Traces de produits T.A. CH2Cl2 24h Traces de produits 115°C Sans solvant Toluène CH2Cl2 Sans solvant Toluène CH2Cl2 Sans solvant Toluène CH2Cl2 Sans solvant Toluène 10min 24 h 24 h 20min 24 h 24 h 7min 24 h 24 h 7min 24 h quantitatif quantitatif 11 Quantitatif quantitatif quantitatif quantitatif quantitatif quantitatif quantitatif quantitatif T.A. CH2Cl2 24 h Traces de produits 350 W 115°C T.A. 350 W 115°C T.A. 350 W 115°C T.A. 350 W 350 W Sans solvant 20min quantitatif Il ressort de ce tableau les commentaires suivants : -L’avancement de la réaction dépend des conditions opératoires et également de la nature du groupement fonctionnel R de l’amine. -Dans tous les cas la réaction est quantitative sous activation M.O, les rendements sont notables et les produits obtenus avec un degré de pureté élevé. -La réaction est régio-sélective car la condensation se fait sur le carbonyle le plus réactif vis à vis des nucléophiles, le carbone porteur de groupement méthyle est le plus réactif dans les modèles étudiés : 33 Chapitre 2 : Synthèse des énaminocétones et énaminoesters en présence de bentonite : Etude structurale par effet NOE et par RMN bidimensionnelle. -Avec la benzoyle acétone la délocalisation électronique sur le phényle désactive sensiblement le caractère électrophile du Carbone (Ph-C=O), le même constat est observé avec lescétoesters. R R _ _ O O Schéma 4 -La réaction est totalement stéréo-sélective, seul l’isomère Z est obtenu, il s’agit du produit cinétique, le plus encombré mais stabilisé par liaison hydrogène intramoléculaire. H Me R N R O H - Toutefois le manque de réactivité de l’amine 1b (R = p-NO2Ph) que nous avons constaté dans les conditions classiques est due principalement à l’effet mésomère du groupement p-NO2 qui diminue le caractère nucléophile de l’atome d’Azote. De ce fait, l’attaque de l’amine sur le carbonyle est moins favorable. 3. SYNTHESE D’ENAMINOCETONES ET D’ENAMINOESTERS SUR BENTONITE A PARTIR DE DERIVES DICARBONYLES 3.1. Synthèse en milieu sec (couplage Argile/ MO) Dans un système ouvert (bécher), Le composé β-dicarbonylé (1eq) et une quantité stœchiométrique d’amine sont mélangés avec l’argile de Maghnia (1g) préalablement séchée, le mélange est mis dans un four à micro-onde domestique de type Whirpool model AVM 571/ WP/WH à une puissance choisie, l’avancement de la réaction est suivi par CCM, et les bruts réactionnels 34 sont analysés par RMN 1 H. Les Chapitre 2 : Synthèse des énaminocétones et énaminoesters en présence de bentonite : Etude structurale par effet NOE et par RMN bidimensionnelle. temps de réaction, la puissance d’irradiation et les rendements sont regroupés dans le tableau 2. O RNH2 O O + R1 MO, argile Me R1 Me NHR 1 2 3 Schéma 5 Tableau 2 : Synthèse des énaminocétones sous activation micro-ondes N° R1 R T (mn) P(W) Rdta(%) Pf Pf blittérature 1 CH3 Ipr 7 350 91 c c 2 OCH3 Ipr 7 350 90 c c 3 Ph Ipr 20 350 90 c c 4 CH3 p-NO2-Φ- 20 350 90 146 1445 5 OCH3 p-NO2-Φ- 10 650 87 168 164-1655 6 Ph p-NO2-Φ- 20 350 80 153 1456 a c Rendements en produit isolé. b Point de fusion des énaminocétones décrits dans la littérature. produits huileux 3.2. Synthèse en milieu hétérogène Nous avons conduit la réaction en milieu hétérogène, les réactions sont effectuées en présence d’isopropylamine. La mise en œuvre se résume dans l’adsorption des βdicarbonylés sur la bentonite de Maghnia préalablement séchée (1g) suivie de l’addition de l’amine primaire en solution dans le dichlorométhane, la réaction est effectuée à température ambiante, ou au reflux du toluène. (Schéma 6). Elle est suivie par CCM. Après 24h, les énaminocétones sont obtenues avec des rendements moyens, les résultats sont rassemblés dans le tableau 3. O RNH2 O O + R1 MO, argile Me R1 Me T.A/24h 1 2 NHR 3 Schéma 6 35 Chapitre 2 : Synthèse des énaminocétones et énaminoesters en présence de bentonite : Etude structurale par effet NOE et par RMN bidimensionnelle. Tableau 3 : Synthèse des énaminocétones dans les conditions classiques. N° R1 R Rdta(%) 1 CH3 ipr 2 CH3 ipr T. A., 24h 80 3 OCH3 ipr ∆, 115°C, 24h 90 b 4 OCH3 ipr T. A., 24h 90b 5 Ph ipr ∆, 115°C, 24h 90 6 Ph ipr T. A., 24h c Conditions expérimentales ∆, 115°C, 24h 60 a Rendements en produit isolé. b : reste produit de départ. C produit non isolé 3.3. Comparaison /MO Afin de mettre en évidence l’avantage de l’activation MO, nous avons réalisé une étude comparative brève des résultats obtenus selon les deux procédures. Le tableau suivant résume cette comparaison. Tableau 4: Etude comparative des résultats N° R1 R 1 CH3 ipr 2 OCH3 ipr 3 Ph ipr ∆, 115°C, 24h ∆, 115°C, 24h ∆, 115°C, 24h a Rdta(%) MO Rdta(%) 90 7 min 90 90 7 min 90 90 20 min 90 Rendements en produit isolé Il apparait clairement que les temps de réaction sont drastiquement réduits. Il faut signaler d’autres avantages tels que la pureté des produits obtenus et le recyclage du catalyseur. Les résultats obtenus sont attendus. En effet, les énaminocétones et énaminoesters obtenues quantitativement sont analysées par les méthodes spectroscopiques usuelles, et leur structure établie sans ambiguïté, comme cela est discuté dans la suite du mémoire. 36 Chapitre 2 : Synthèse des énaminocétones et énaminoesters en présence de bentonite : Etude structurale par effet NOE et par RMN bidimensionnelle. 3.3. Détermination structurale : Les énaminocétones sont caractérisées par RMN du proton, du carbone 13 et par spectrométrie Infrarouge. a. RMN 1H : La disparition du signal du CH2 du β-dicarbonylé, et l’apparition de l’hydrogène vinylique vers 5ppm confirment l’obtention des énaminocétones. O 1 3 O 7 HN 2 4 5 1 6 HN 2 3 NO2 4 8 5 3aa 3ba Figure 1 Ainsi, les caractéristiques RMN sont en accord avec les structures proposées. Les déplacements chimiques des protons des énaminocétones sont rassemblés dans le tableau 5. Tableau 5: Caractéristiques RMN 1H des énaminocétones obtenues H(ppm) NH(ppm R1(ppm) R(ppm) Composés R1 R 3aa CH3 Ipr 4.84 s 10.78 sl 1.91 s 1.16 d, 3.61-3.68(m) 3ab OCH3 Ipr 4.30 s 8.50 sl 3.61 s 1.21 d, 3.67-3.72 (m) 3ac Ph Ipr 5.61 11.45 2.06 7.37-7.87 m 3ba CH3 p-NO2-Φ- 5.82 s 10 sl 2.43 s 7.32-7.87(d.d) OCH3 p-NO2-Φ- 4.90 s 11 sl 3.7 s 6.82-8.22 (d.d) p-NO2-Φ- 5.95 s 13.33 sl 2.26 s 7.31-8.27 m 3bb Ph 3bc b. RMN 13 C: Elle confirme les structures proposées, les déplacements chimiques du 13C sont regroupés dans le tableau 6. 37 Chapitre 2 : Synthèse des énaminocétones et énaminoesters en présence de bentonite : Etude structurale par effet NOE et par RMN bidimensionnelle. Tableau 6 : Caractéristiques RMN 13C des énaminocétones obtenues C1(ppm) C2(ppm) C3(ppm) C4(ppm) C8(ppm) 47.95 169.08 79.48 159.11 17.33 Ipr Ph 187.23 91.70 163.71 19.17 CH3 p-NO2Ph 20.00 159.99 101.24 153.54 14.95 3bb OCH3 p-NO2Ph 50.79 170 90.09 155.94 21.02 3bc Ph p-NO2Ph 21.18 190 97.54 159.14 Ph Composés R1 R 3aa CH3 iPr 3ab OCH3 iPr 3ac Ph 3ba L’étude des spectres13C découplés permet l’attribution sans ambigüité des déplacements chimiques des différents carbones, dans tous les cas on observe le signal du CH vinylique entre 79 et 101 ppm, il semble que cette variation dépend des substituants des composés β-dicarbonylés. Dans le cas des cétoesters, le carbonyle du groupement ester résonne vers 170 ppm, par contre avec les β-dicétones le déplacement chimique du carbonyle apparait vers 190 ppm. Les déplacements chimiques des carbones méthyliques varient entre 17 et 22 ppm. c. Infrarouge : Les bandes caractéristiques observées en Infrarouge telles que la fréquence de vibration de la liaison NH vers 3390 cm-1 et celle du C=O allant de 1700 cm-1 à 1550 cm1 confirment la structure énaminocétone. Tableau 7 : Caractéristiques I.R (en cm-1 N° R R1 ν N-H ν C=O (s/cis) ν C=O (s/trans) νC=C 3aa CH3 Ipr 3443 1610.27 1572.66 1513.85 3ab OCH3 Ipr 3280.32 1722.12 1656.55 1604.48 3ba CH3 p-NO2Ph 3500 1634.38 1584.24 1503.24 3bb OCH3 p-NO2Ph 3469.31 1655.59 1597.73 1506.13 3bc Ph p-NO2Ph 3363.26 1721.16 1597.73 1503.24 38 Chapitre 2 : Synthèse des énaminocétones et énaminoesters en présence de bentonite : Etude structurale par effet NOE et par RMN bidimensionnelle. 4. ETUDE CONFORMATIONNELLE Les énaminocétones sont des éthyléniques particuliers car elles sont porteuses d’une double substitution capto-dative vicinale. Elles ont fait l’objet de nombreuses études synthétiques et mécanistiques7. Leur synthèse est généralement aisée, elles se présentent comme des dipolarophiles activés et sont engagées dans des réactions de cycloaddition dipolaire 1-38. Leur utilisation comme dipolarophile implique une connaissance parfaite de leur géométrie, ce qui explique les nombreuses études structurales rapportées dans la littérature.9 4.1. Etude de la géométrie des énamines a-Enamines ayant une double substitution sur l’azote Généralement les énaminocétones et énaminoesters obtenues par action d’amine sur des dicétones peuvent exister sous plusieurs formes, leur géométrie varie en fonction de l’amine utilisée. Elles existent généralement sous la forme E qui minimise les interactions stériques10. O O RR'NH + O R1 O R2 R1 R2 NR'R E + R1 NR'R R2 Z Schéma 7 Chacun des deux isomères peut exister sous deux formes, on peut dénombrer au total quatre formes. 39 Chapitre 2 : Synthèse des énaminocétones et énaminoesters en présence de bentonite : Etude structurale par effet NOE et par RMN bidimensionnelle. R1 O R2 R1 H R2 O H NR'R NR'R E-s-E E-s-Z R1 O NR'R R1 R2 H NR'R O H R2 Z-s-E Z-s-Z Schéma 8 Le premier terme désigne la géométrie de la double liaison (position relative du C=O et de l’amine), la 2ème lettre indique l’orientation de la fonction C=O par rapport à la double liaison Lorsque R= R’ = Me, des auteurs italiens ont montré que la configuration E était la plus stable car elle confère le minimum d’intéraction stérique. Les diméthylaminoacroleines (DMAA) se présentent sous la forme d’un équilibre entre les 2 conformères11. O R1 H R1 R2 Keq R2 O H NMe2 NMe2 E-s-E E-S-Z Keq = [ E-S-Z]/[E-S-Z] Schéma 9 La constante d’équilibre s’exprime par le rapport des concentrations des 2 conformères, elle est fonction de la concentration totale de la DMAA. Une étude thermodynamique démontre l’importance de la température et de l’effet de solvant sur le cours de la réaction. En fait il existe une délocalisation électronique sur tout le squelette carboné, ce qui implique un abaissement de la barrière énergétique pour la double liaison C=C et une 40 Chapitre 2 : Synthèse des énaminocétones et énaminoesters en présence de bentonite : Etude structurale par effet NOE et par RMN bidimensionnelle. augmentation de celle des liaisons O=C—C= et =C—N, les liaisons possèdent un double caractère simple et double. En raison de ces considérations énergétiques la libre rotation des’’ pseudos liaisons’’ simples est gênée, et l’existence de deux conformères est envisageable12. O R2 R1 R2 R1 _ _ O _ _ N H N H Schéma 10 b-Enamines avec un groupement amine type RNH2 Dans ce cas aussi la réaction peut conduire à 2 stéréoisomères E et Z mais l’isomère Z est plus stable en raison de la liaison hydrogène intramoléculaire. La chélation l’emporte sur l’effet stérique. O O O RNH2 R1 R1 R2 R2 H R2 H et/ou R1 NHR E NR O H Z Schéma 11 Cette configuration est confirmée par différentes analyses spectroscopiques. RMN 1H Dans ce cas, le déplacement chimique très fort du N—H de l’ordre de 11 ppm révèle la chélation, ce qui est totalement en faveur de la configuration Z. De même l’infra-rouge confirme ces observations par la présence sur le spectre d’une bande de vibration large vers 3400cm-1. Nous avons entrepris une étude conformationnelle poussée. RMN N.O.E L’effet NOE est une technique RMN 1H basée sur la perturbation des populations des noyaux des atomes voisins dans l’espace. Nous avons réalisé une étude NOE sur le composé suivant 41 Chapitre 2 : Synthèse des énaminocétones et énaminoesters en présence de bentonite : Etude structurale par effet NOE et par RMN bidimensionnelle. H Me NPhpNO2 Me O H 3ab (Z) Schéma 12 L’irradiation du Methyle C provoque une augmentation du signal de l'hydrogène vinylique, ce qui implique la proximité spatiale du Me et de H vinylique, et exclue la forme E (figure1 (spectre 1)). La même expérience réalisée sur l’hydrogène confirme la première observation (figure 1 (spectre 2)) On peut affirmer avec certitude la géométrie Z de l’énaminoester. De nombreuses études relatives à l’effet NOE sont citées dans la littérature13. SPECTRES 13C Il est connu que le d’un atome de carbone 13 appartenant à un système conjugué dépend de la densité électronique autour du carbone11. La différence de déplacement chimique des carbones C et C, de l’énamine : 13C = C - C représente la polarisation de la double liaison C=C—N— et le degré de la conjugaison n--. Cette différence calculée pour l’ensemble des énamines synthétisées est reportée dans la tableau 8. Plus cette différence est grande, plus l’extension de la conjugaison est importante, cette différence augmente aussi avec la polarité du solvant. Ce résultat confirme que l’énaminoester étudiée existe sous la forme délocalisée. _ _ O _ R2 R1 N H 42 Chapitre 2 : Synthèse des énaminocétones et énaminoesters en présence de bentonite : Etude structurale par effet NOE et par RMN bidimensionnelle. Figure 1 : Spectre RMN 1H avec effet NOE du composé 3ba 43 Chapitre 2 : Synthèse des énaminocétones et énaminoesters en présence de bentonite : Etude structurale par effet NOE et par RMN bidimensionnelle. Tableau 8 : Calcul des 13C= CC Composés C(ppm) C(ppm) 13C= CC(ppm) 3aa 161.9 94.9 67 3ab 159.1 79.5 79.6 3ac 163.71 91.70 72.01 3ba 153.5 101.2 52 3bb 155.9 90.1 65 3bc 159.1 97.5 61.6 SPECTRES 2D Nous avons étudié le spectre RMN bidimensionnel COSY H/H du composé 3aa. Le couplage classique du système isopropyle est mis en évidence facilement en raison des tâches importantes de corrélation. Les attributions des différents protons sont confirmées. Les couplages lointains sont révélés grâce aux tâches de corrélations plus fines dans ce cas : -Nous avons observé une tache de corrélation entre l’hydrogène vinylique et le Me, ce qui montre le couplage en 4J entre le Me en Cet l'hydrogène vinylique, il s’agit probablement d’un couplage de type homoallylique favorisé par la conjugaison n- -La présence d’une seconde tâche de corrélation entre le proton N-H et l’hydrogène isopropylique montre que l’hydrogène de la liaison N-H est bien chélatée avec le carbonyle. 44 Chapitre 2 : Synthèse des énaminocétones et énaminoesters en présence de bentonite : Etude structurale par effet NOE et par RMN bidimensionnelle. RMN 2D COSY H/H : O HN 4 J H 4 J .Figure 2 spectre COSY HH du composé 3aa 5. INTERPRETATION DES RESULTATS Une approche théorique qualitative permet de rendre compte des résultats obtenus3 et d’expliquer la réactivité comparée des deux carbonyles dans le cas du benzoyle acétone. Dans le cadre des orbitales frontières (OF), la réaction peut être interprétée par une interaction orbitalaire HO (nucléophile)/ BV (carbonyle). Il est connu que l’effet électronique des substituants agit directement sur l’énergie des OF comme cela est représenté dans le schéma 13 où nous avons relativisé les énergies des OM ainsi que les coefficients. 45 Chapitre 2 : Synthèse des énaminocétones et énaminoesters en présence de bentonite : Etude structurale par effet NOE et par RMN bidimensionnelle. O O Me f = Fragment de la dicétone f C f C E O O H3C BV E E: Différence d'énergie entre les BV de Ph-C=O et Me-C=O BV E2 EI E N EI= EBV -EHO Nu HO HO E E2<E1 HO f C O f C O H3C Schéma 13 Le nucléophile attaque le carbone le plus électrophile, celui qui a le plus gros coefficient dans la BV. On voit d’après le schéma que la réaction sur le Me-C=O est plus probable que sur le Ph-C=O, ce qui explique la régio-sélectivité habituelle de la réaction. Les résultats obtenus par des chercheurs chinois sont parfaitement interprétables3 dans le cadre de cette théorie. La réaction est effectuée en présence de co-catalyseur FeCl3 /APTS et le cours de la réaction est totalement inversé: Le carbonyle lié au phényle devient plus réactif car il bénéficie d’une assistance électrophile qui le rend plus actif vis-à-vis des nucléophiles. 46 Chapitre 2 : Synthèse des énaminocétones et énaminoesters en présence de bentonite : Etude structurale par effet NOE et par RMN bidimensionnelle. C O C M O _ E BV E HO E HO C f C C H3 C f f Charge positive stabilisée par effet donneur +I du méthyle M O O O O _ _ O M _ _ O M _ _ O M _ _ M _ M _ _ M _ H3C BV C C C C f f f Charge positive stabilisée fortement par effet mésomère +M du phényle BV E4 BV EI= EBV -EHO E3 Nu E: Différence d'énergie entre les OM du carbonyle de l'état normale à l'état complexé HO HO E HO f f C O f C O H3C Fe Fe Schéma 14 L’inversion des résultats s’explique par la liaison métal-carbonyle qui a pour conséquence un abaissement plus important des énergies des OM du carbonyle (PhC=O) par rapport au carbonyle de Me-C=O. Les différentes formes mésomères du 47 Chapitre 2 : Synthèse des énaminocétones et énaminoesters en présence de bentonite : Etude structurale par effet NOE et par RMN bidimensionnelle. carbocation benzoyle témoignent de sa stabilisation et donc de sa réactivité. La liaison carbonyle–métal empêche la chélation NH-carbonyle, ce qui explique l’obtention de l’isomère E. 6. MECANISME REACTIONNEL AVEC L’ARGILE On peut esquisser un mécanisme réactionnel mettant en évidence le caractère catalytique de l’argile. Des interactions électrostatiques entre les centres positifs et les doublets des oxygènes augmentent le caractère électrophile des carbones des C=O. L’attaque nucléophile de l’azote se fait le carbone du C=O substitué par le méthyle. La formation de l’isomère Z s’explique par une attaque nucléophile du même côté. Le schéma 15 représente une première possibilité mécanistique. R1 O O NH2R Me O attaque opposée par rapport au Me _ NH2R NHR Me O Me OH R1 -H2O O ARGILE Me R1 O H H NR Me Schéma 15 48 _ O O H H _ R1 R1 Chapitre 2 : Synthèse des énaminocétones et énaminoesters en présence de bentonite : Etude structurale par effet NOE et par RMN bidimensionnelle. Conclusion : La comparaison des résultats obtenus par la méthode classique et le milieu sec montre l’avantage de l’activation MO. La méthodologie que nous avons décrite offre une voie stéréo et régio-sélective d’accès aux énamines fonctionnalisées. La mise en œuvre s’avère simple et peu couteuse. Elle aboutit à des résultats satisfaisants et exploitables, mais aucun effet spécifique micro-onde n’est observé. La structure des énamines est établie avec certitude. Au vu des résultats obtenus, il nous a semblé intéressant d’étudier le comportement des dicétones vis-à-vis des diamines selon les conditions expérimentales mises au point dans ce chapitre, cela pourrait conduire à des résultats fructueux. Cette partie est décrite dans le 3ème chapitre. 49 Chapitre 2 : Synthèse des énaminocétones et énaminoesters en présence de bentonite : Etude structurale par effet NOE et par RMN bidimensionnelle. PARTIE EXPERIMENTALE 1. APPAREILLAGE Au cours de ce travail, l’appareillage suivant a été utilisé : Spectroscopie RMN Les spectres RMN 1H ont été enregistrés à : 250 MHz à l’aide d’un appareil à transformée de Fourier. 300 MHz à l’aide d’un appareil à transformée de Fourier. Les spectres RMN 13 C ont été enregistrés à 62 MHz et MHz à l’aide des appareils à transformée de Fourier respectivement le BRUKER AC 300 P et le BRUKER ARX 200. Le solvant utilisé pour l’enregistrement des spectres de RMN 1H et 13 C est indiqué pour chaque spectre. Les constantes de couplages sont exprimées en Hertz (Hz). Les abréviations suivantes ont été adoptées quant à la multiplicité des signaux : s (singulet), sl (singulet large), d (doublet), dd (doublet de doublet), dt (doublet de triplet), dm (doublet de multiplet), t (triplet), td (triplet de doublet), tt (triplet de triplet), tq (triplet de quadruplet), q (quadruplet), qt (quadruplet de triplet), qm (quadruplet de multiplet), m (multiplet), syst. aa’, bb’ (système aa’, bb’). Four micro-onde Au cours de ce travail nous avons utilisé un four micro-onde multimode (domestique) de type où seule la puissance et le temps de réaction sont choisis. Banc Kofler Les points de fusion, exprimés en degré Celsius (°C) ont été mesurés sur un banc Kofler Leica VMHB. Infra-Rouge à transformée de fourrier Les spectres infra-Rouge sont mesurés avec un appareil à transformé de fourrier de type JASCO- 4200-FTIR (entre 4000-400 Cm-1). Chromatographie Silice 60F 254 (Merck) pour chromatographie 50 Chapitre 2 : Synthèse des énaminocétones et énaminoesters en présence de bentonite : Etude structurale par effet NOE et par RMN bidimensionnelle. 2. REACTIFS Les réactifs utilisés au cours de ce travail sont obtenus de différentes sources, ils sont utilisés sans aucune purification préalable. Le 2,4-dinitrophénylhydrazine acquis chez MERCK est recristallisé dans le 1,4-dioxane. 3. SYNTHESE EN MILIEU SEC A l’intérieur d’un bécher, on introduit un mélange hétérogène contenant 1g d’argile brute préalablement traitée (M.O, 650 watts, 6 mn) et 1eq de composé βdicarbonylé. On ajoute ensuite une quantité équivalente d’amine. Les réactifs sont complètement adsorbés sur l’argile. Le mélange est ensuite trituré avec une spatule afin de l’homogénéiser, puis soumis à l’irradiation micro-onde pendant des temps variables. Les réactions sont suivies par CCM. À l’issue de la réaction, l’argile est éliminée par filtration, l’huile résiduelle est extraite avec trois fois 25 ml de méthanol. Le solvant est évaporé sous pression réduite et les bruts réactionnels sont analysés par RMN. Les produits sont purifiés par chromatographie sur gel de silice avec un éluant bien déterminé ou par recristallisation. Obtention des énaminocétones 3: 3aa : 4 (Isopropylamino) pent-3-ene-2-one O HN 4g (0.04 mole) d’acétylacétone et 2.36g (0.04) d’isopropylamine sont utilisés, la réaction est effectuée en 7 minutes. Aspect : Huile jaune, Rdt : 90% ; purifiée par chromatographie Rf : 0.43 (1éther/2éther de pétrole). RMN 1H (300 MHz, CDCl3/TMS), (ppm) :1.16 (d,3JHH=6.8, 6H), 1.88 (s,3H), 1.91 (s,3H), 3.61-3.68 (m, 1H), 4.84 (s, 1H), 10.78 (sl, 1H). RMN13C (300MHz,CDCl3/TMS), (ppm): 18.64 (CH3 (ipr)), 28.74 (CH3), 42.60 (CH(ipr)), 94.92 (=CH), 161.94 (=C-NH), 194.52 (C=O) 51 Chapitre 2 : Synthèse des énaminocétones et énaminoesters en présence de bentonite : Etude structurale par effet NOE et par RMN bidimensionnelle. IR (KBr): 3453 cm-1(N-H élongation), 2997cm-1(C H alkyle), 1612 cm-1(C=C élongation), 1565cm-1 (C-N). 3ab :methyl 3-(isopropylamino) but-2-enoate O O HN 1.16g d’acétoacétate de méthyle (0.01mole) et 1 excès d’isopropylamine (1g, 16.10-3 moles) sont irradiés. Aspect physique : huile jaune Rdt : 90% ; Rf :0.50 (1éther/2éther de pétrole) . RMN 1H (300MHz, CDCl3/TMS), (ppm), 1.21 (d,3JHH=6Hz, 6H), 1.94 (s,3H), 3.61 (s,3H), 3.67-3.72 (m,1 H),4.30 (s,1H), 8,50(sl,1H). RMN13C (300MHz,CDCl3/TMS), (ppm): 17.33 (CH3 (ipr)), 22.24 (CH3), 42.60 (CH(ipr)), 47.95 (O-CH3), 79.48 (=CH), 159.11 (=C-NH), 169.08 (C=O). IR (KBr) : 3290 cm-1(N-H), 2973 cm-1 (C-H alkyle), 1723 cm-1 (C=O), 1604 cm1(C=C). 3ac : 3-(isopropylamino)-1-phenylbut-2-en-1-one O HN 0.1g (0.001 mole) de benzoylacétone et 0.06g (0.001 mole) d’isopropylamine sont utilisés, la réaction est irradiée durant 20 minutes à 350 w. Aspect physique : huile rouge Rdt : 90%. RMN 1H (300MHz, CDCl3/TMS), (ppm), 1.27 (d,3JHH=6Hz, 6H), 2.06 (s,3H), 3.73-3.80 (m,1 H) , 5.61 (s,1H), 7.37-7.87 (m, H aromatique), 11.45(sl,1H). RMN13C (300MHz,CDCl3/TMS), (ppm): 19.17 (CH3 (ipr)), 23.80 (CH3), 44.96 (CH(ipr)), 128.13-140.46 (C Φ), 91.70 (=CH), 163.71 (=C-NH), 187.23 (C=O). 52 Chapitre 2 : Synthèse des énaminocétones et énaminoesters en présence de bentonite : Etude structurale par effet NOE et par RMN bidimensionnelle. 3ba : (4-Nitrophenylamino)pent-3-en-2-one 3.34 g (0.028 mole, 4eq) d’acétylacétone et 1g (72. 10-3 mole, 1eq) 4-Nitroaniline sont irradiés pendant 20 minutes à 350 w O HN NO2 Aspect physique : solide orange Rdt : 90% ; Rf : 0.23 (2éther de pétrole/1éther). Pf : 146°C RMN 1H (250MHz, CDCl3/TMS), δ(ppm): 2.37 (s,3H), 2.43 (s,3H), 5.82 (s,1H), 7.32-7.87 (syst. aa’, bb’, 4H). RMN 13 C (250MHz, CDCl3/TMS), δ(ppm): 14.95 (CH3), 20 (CH3), 101.47 (=CH), 120.83-129.08 (CH Φ), 129.54 (C Φ), 137.04 (C Φ), 144.48 (C-N), 153.5 (=C-N), 159.99 (-C=O). IR (KBr): 3099 cm-1(CH aromatique), 2856 cm-1(C-H alkyle), 1634 cm-1(C=O) ,1503 cm-1, 1584 cm-1 (C=C), 1189cm-1 (C-N). 3bb : Methyl 3-(4-nitrophenylamino)but-2-enoate 2.3g d’acétoacétate de méthyle (2. 10-2 mole, 2eq) et (1,4g, 1eq) sont intimement mélangés puis irradiés pendant 10 minutes à 350 w O O HN NO2 Aspect physique : solide jaune Rdt : 87%, Rf : 0.50, (2 éther/1 éther de pétrole), Pf : 168°C. RMN 1H (250,13Hz, CDCl3/TMS), δ(ppm): 2.21 (s, 3H), 3.7 (s, 3H), 4.90 (s,1H), 6.82-8.22 (syst. aa’,bb’,4H ), 11 (sl, 1H). RMN13C (62,9013Hz, CDCl3/TMS), δ(ppm): 21.02 (CH3), 50.79 (OCH3), 90.09 (=CH), 113.35-130.93 (C Φ), 142.86 (C Φ), 145.76 (C Φ), 152.59 (C-N), 155.94 (=CN), 170.35 (=C=O). IR(KBr) : 3469 cm-1(N-H), 3104 cm-1(C- H aromatique), 2954 cm-1 (C-H alkyle), 1655 cm-1 (C=O ), 1597 cm-1(C=C) , 1171 cm-1 (C-N). 53 Chapitre 2 : Synthèse des énaminocétones et énaminoesters en présence de bentonite : Etude structurale par effet NOE et par RMN bidimensionnelle. 3bc : (4-nitrophenylamino)-4-phenylbut-3-en-2-one 0.5g (0.003 mole, 1eq) de benzoylacétone et 0.42g (0.003 mole, 1eq) de 4-nitroaniline sont irradiés pendant 20mn à 350W, le produit est obtenu par précipitation et recristallisation dans l’éthanol. O HN NO2 Aspect physique : solide orange Rdt : 80%, Pf : 153°C. RMN 1H (300MHz, CDCl3/TMS), δ(ppm): 2.26 (s, 3H), 5.96 (s,1H), 7.38—8.17 (9H, aromatique), 13.33 (sl,1H). RMN 128.48 13 C (300MHz, CDCl3/TMS), δ (ppm): 21.18 (CH3), 97.54 (=CH), 122.26(CHΦ), 139.18(C-NO2), 145.15(p-NO2ΦCNH), 159.14(Φ-C-NH), 190.00(C=O). 4. REACTIONS DANS LES CONDITIONS CLASSIQUES Mode opératoire général Dans un ballon à trois tubulures, nous avons mélangé le composé β-dicarbonylé (1eq) dissous dans un solvant approprié avec 1g de bentonite de Maghnia séchée préalablement durant 6 mn à 650 watts. Le réactif aminé dissous dans un solvant est ensuite ajouté (1eq) avec le paranitroaniline et (1.5) eq avec l’isopropylamine. La réaction est conduite dans le dichlorométhane à température ambiante ou au reflux du toluène. Elle est suivie par CCM, à l’issu de la réaction, l’argile est éliminée par simple filtration. Le solvant est évaporé sous pression réduite. Le brut réactionnel est analysé par RMN 1H. Les produits sont isolés, leur structure établie et comparée avec celles des composés obtenus par la technique MO. 54 Chapitre 2 : Synthèse des énaminocétones et énaminoesters en présence de bentonite : Etude structurale par effet NOE et par RMN bidimensionnelle. BIBLIOGRAPHIE 1) a- Knoevenagel, E.; Ruschaupt, W. Chem., Ber., 1898, 1025. b- Knoevenagel, E. Chem. Ber., 1898, 73. c- Greenhill, J.V., J. Chem.,[C], 1971, 2699, d- Greenhill J.V. Soc., Rev., 6, 1977, 277. 2) a- Bourgois, J. Thèse de 3ème Cycle, Université de St Etienne, 1975, b- Benhaoua, H. Thèse de 3ème Cycle, Université d’Oran, 1976. 3) Weibing, L.; Chen, C.; Zhan, Q.A. J. Chem., Res., 36, 2012, 175 4) a- Saoudi, A. ; Benguedach, A.; Benhaoua, H. Synth. Commun., 25, 1995, 2349. bBenno Rechsteiner, Thèse d’Université, Rennes, 1994. 5) Brown,N.M.D.; Nonhebel,D.C. Tetrahedron, 24,1968, 5655. 6) Kaslow; Stayner.; J A C S. 70, 1948, 3350. 7) a- Benabdella, T.; Benhaoua, H. ; Texier, F .; Derdour, A. ; Yebdri , O. Tetrahedron Lett., 23 , 1982,18. b- Padwa, A. “1-3 Dipolar Cycloaddition in chemistry” Ed., Wiley et sons, New York, 1 et 2, 1984. 8) a- Barillier, D.; Strobel, M.; Morin, L.; Paquer, D. Tetrahedron Lett., 39,1983, 767. b- Stradi, R.; Pocar, D.; Cassio, C., J. C. S. Perkin I, 1974, 2671. c- Strobel, M. P.; Morin, L.; Paquer, D.; Pham, C. Nouveau Journal de Chimie, 5, 1981, 27. 9) a- Brouwer, H; . Stothers, J.B:. And, C. J. Chem. 1972, 1361; b- Dedina, J.; Kuthan, J. ; Palecek, J.; Schraml, J. Collection Czechoslov. Chem. Commun. 40, 1975. 55 Chapitre 2 : Synthèse des énaminocétones et énaminoesters en présence de bentonite : Etude structurale par effet NOE et par RMN bidimensionnelle. 10) a- Vdovenko, S. I. ; Gerus, I. I.; Fedorenko, E. A.; Spectrochimica Acta. Part A 74, 2009, 1010. b- Ahmed, M. G.; Hickmott, W.W. J. Chem., Soc., Perkin Trans II, 1977, 838. 11) a- Paventi, M.; Hay, S. A . J. Chem., Soc., Perkin Trans1, 1997; b- Duhamel, L.; Duhamel, P.; Combrisson, S.; Siret P. Tetrahedron Lett., 34,1972 , 3606 12) a- Taskinen, E.; Tetrahedron 34, 1978, 425. b- Stradi, R.; Trimarco, P.; Vigevani, A.J. Chem., Soc., Perkin Trans I, 1978, 1. 13) Wilson, N.; Stothers J.B. ”Stereochemical aspects of Carbone-13 NMR Spectroscopy” Topics in stereochemistry, 8, 1974. 56 Chapitre 3 Synthèse de bis-énaminones et de pyrazoles en milieu sec Chapitre 3 : Synthèse de bis-énaminones et de pyrazoles en milieu sec 1. RAPPELS BIBLIOGRAPHIQUES Récemment divers auteurs1 ont publié des travaux sur la réactivité des β-dicétones vis-à-vis des composés aminés. En effet, le comportement des β-dicétones, vis-à-vis des amines primaires, sur support solide est abondamment décrit dans la littérature2. Plusieurs types de supports solides ont été utilisés, parmi lesquels on peut citer les alumines, la silice, les argiles. Les conditions opératoires sont variables : Réactions en milieu sec, (couplage support solide/MO) ; réactions en milieu hétérogène. Ces études dont l’intérêt est synthétique, mettent en évidence l’importance du choix des conditions opératoires et l’intérêt de l’activation micro-ondes3. 1.1. ACTION DES AMINES PRIMAIRES J.J VARDEN et ces collaborateurs4. ont montré que la réaction de ces composés vis-à-vis des amines primaires conduit à la formation d’énaminocétones. La réaction est efficace sur bentonite K10 au reflux du benzène ou du cyclohexane. O R1 O O R2 H 1 R3 + H2N R bentonite K10 R1 C6H6, ou C6H12, 2h HN R C C R3 R2 2 Schéma 1 La même réaction a été étudiée dans des conditions expérimentales différentes. En milieu sec, et en présence de divers supports Al2O3, bentonite K10, SiO2, J. HAMELIN et ses collaborateurs5 ont activé la réaction par les microondes, et obtiennent les mêmes résultats avec des rendements élevés et des temps relativement faibles. 57 Chapitre 3 : Synthèse de bis-énaminones et de pyrazoles en milieu sec O Me O Me Me + support solide R HN R MO 3 C N(R)2 C Me O Rd=90% Schéma 2 1.2. ACTION DES HYDRAZINES L’action des hydrazines sur support solide, en milieu sec, a été rapportée dans la littérature6.. Elle constitue une méthode simple d’accès aux pyrazoles 4. O O R1 Al2O3 ou + RNH-NH2 R2 K10 R2(R1) N N H 4 R2(R1) Schéma 3 1.3. ACTION DES DIAMINES 1.3.1. Réaction avec l’urée L’utilisation d’urée comme équivalent d’amine primaire, par adsorption sur K10, est décrite6. Leur condensation avec les β-dicétones sous activation micro-ondes, donne des énaminocétones 5 ou 6 O R1 O R2 + R3HN C O NH2 K10 MO R1 C C H2N O 5 R2 + R1 C C R3HN C R2 O 6 Schéma 4 58 Chapitre 3 : Synthèse de bis-énaminones et de pyrazoles en milieu sec 1.3.2 Réactions avec l’orthophénylène diamine La réaction des β-dicétones vis à vis de l’orthophénylene diamine a été étudiée dans des conditions diverses4,7. - Lorsqu’elle est effectuée sur support solide (bentonite K10) au reflux du benzène, elle donne deux produits 7 et 8 O O R1 R R2 NH2 OR' C H3C C O NH K10 + NH2 R reflux C6H5 R N + CH3 NH2 R1 = CH3 N H 7 8 R2 = OR' Schéma 5 Une étude récente8 montre l’intérêt de la catalyse par un acide aminé la L-proline, la réaction dépend à la fois des conditions opératoires et des substituants portés par le composé carbonylé. Un mécanisme réactionnel permet d’expliquer l’obtention de ces composés et met en évidence le rôle joué par la L-proline. H R N O O Me N R Me 9 L-proline/T.A O NH2 H O Ph N OEt O L-proline/reflux NH2 N Ph 10 O Me O OR' N L-proline/reflux CH3 N H 11 Schéma 6 59 Chapitre 3 : Synthèse de bis-énaminones et de pyrazoles en milieu sec 2. RESULTATS EXPERIMENTAUX Le but de ce travail est de catalyser la réaction par la bentonite de Marnia et de l’activer par les microondes.Nous avons entrepris une série d’investigations afin d’orienter la réaction vers l’obtention du composé désiré. En effet les produits 9, 10 et 11 peuvent se former. Dans un premier temps nous avons conduit la réaction en milieu hétérogène à des températuresvariables. Nous avons utilisé l’orthophénylènediamine, et l’éthylène diamine. 2.1. Réactions avec l’orthophénylène diamine L’adsorption de dérivés dicarbonylés avec l’orthophénylene diamine sur bentonite naturelle de MAGHNIA, à température ambiante, conduit après des temps variables, aux énamines fonctionnalisées 12 avec des rendements faibles. Lorsque la réaction est effectuée en milieu hétérogène (ébullition du DCE) les rendements sont améliorés et les produits sont obtenus avec un bon degré de pureté. Dans certain cas la réaction s’accompagne de produits secondaires non identifiés. O Me NH2 O R N NH2 Bentonite/CH2Cl2 Me Me O H 2N R O R Schéma 7 Les conditions d’obtention de ces produits figurent dans le tableau 1. 60 H N 12 NH2 Chapitre 3 : Synthèse de bis-énaminones et de pyrazoles en milieu sec Tableau1 : Conditions opératoires N° 12a 12b 12c a R Conditions opératoires Avancement T(°C) réactiona Temps CH3 T.A 24h 10b CH3 T.A 4j 50c CH3 85d 4h 40c Ph T.A 2h 15c Ph T.A 24h 70c OCH3 T.A 24h 10b OCH3 115e 24h 75 Rendements évalués par RMN 1H, b Réaction non quantitative, c produits secondaires, d réactions dans le DCE,e Réactions dans le toluène La structure des énaminocétones 12 est établie sans ambiguité à l’aide des propriétés spectroscopiques rassemblées dans les tableaux 2 et 3 Tableau 2 : Caractéristiques RMN 1H N° R Me (ppm) R (ppm) Hv (ppm) NH (ppm) NH2 (ppm) Pf(°C) 12a Me 1.75 (s) 2.25(s) 5.20 (s) 11.90 (sl) 3.90 (sl) (a) 12b Ph 1.93(s) 6.6-7.3 (m) 5.90 (s) 12.48 (sl) 3.92 (sl) 114 12c OMe 1.80 (s) 3.65 (s) 9.68 (sl) 3.88 (sl) 82 a: 4.72 (s) Huile non cristallisée, s : singulet, sl : singulet large Tableau 3 : Caractéristiques RMN 13C N° R Me (ppm) R (ppm) C(ppm) C(ppm) C=O (ppm) 12a Me 19.8 52.2 97.9 156.6 197.6 12b Ph 19.9 (q) - 93.6 161.9 189.7 12c OMe 19.7 (q) 50.2 (q) 84.7 160.4 170.9 61 Chapitre 3 : 2.3. Synthèse de bis-énaminones et de pyrazoles en milieu sec Réaction avec l’éthylène diamine A priori, la réaction peut conduire à la formation de plusieurs produits, en effet l’énaminocétone 15, l’hétérocycle 16, et la bis-imine peuvent être obtenus. Elle peut être schématisée comme suit : Me _ NH2 H2N(H2C)2 N Me N R H O 15 C O R HN 14 Me O C O C R + H2N NH2 T.A N Me Bentonite 16 Me C N N C O R O C R C Me Me Me N C C N H H C O O C R R 17 Schéma 8 Les résultats observés expérimentalement ne sont pas ceux attendus. Des essais effectués à chaud donnent des goudrons impossibles à analyser, la réaction est alors conduite en milieu hétérogène dans le dichlorométhane à température ambiante. Dans ces conditions opératoires, on observe la formation des composés 17 caractérisés par RMN. Ces résultats montrent que la réaction est très sensible aux conditions opératoires. La formation des composés 17 s’explique par une double condensation, la réaction passe par la bis-imine qui par tautomérie donne le composé 17. La formation de bis imine à partir d’éthylène diamine et d’aldéhydes en présence d’argile échangée au Zn2+ (Clayzic) est décrite dans la littérature5a. 62 Chapitre 3 : Synthèse de bis-énaminones et de pyrazoles en milieu sec NH2 + Ar O C Clayzic HC H N N CH Ar Ar NH2 18 Schéma 9 Les composés 17 sont parfaitement identifiés à l’aide des caractéristiques RMN 1H et 13C, rassemblées dans les tableaux 4 et 5. La molécule étant symétrique, seule une partie figure sur les spectres RMN. Tableau 4 : Caractéristiques RMN 1H N° R Me(ppm) R(ppm) CH2(ppm) Hv(ppm) NH(ppm) 17a Me 1.91 (s) 2.0 (s) 3.42 (m) 5.0 (s) 10.89 (s,l) 17b Ph 2.02 (s) 7-8 (m) 3.50 (m) 5.1 (s) 11.57 (s,l) 17c OMe 1.90 (s) 3.70 (s) 3.42 (m) 4.5 (s) 8.80 (s,l) Tableau 5 : Caractéristiques RMN 13C N° R Me(ppm) R(ppm) CH2(ppm) C(ppm) C(ppm) C=O(ppm) 17a Me 18.7(q) 17b Ph 19.3 (q) 17c OMe 19.5 (q) 3 REACTIONS 28.9(q) 49.9 (q) AVEC 43.6 (t) 163.0 96.3 (d) 195.7 42.8 (t) 164.9 92.9 (d) 188.3 43.7 (t) 161.4 83.2 (d) 178.9 LES HYDRAZINES : OBTENTION DE PYRAZOLES Les résultats obtenus avec les amines primaires nous ont incités à étendre ce travail à d’autres types d’amines, notre choix s’est porté sur les hydrazines. En effet leur condensation avec les dicétones conduit à la formation de pyrazoles. Cette réaction connue sous le nom de ‘Réaction de Knorr’ est centenaire9. En raison de l’intérêt biologique et pharmacodynamique des pyrazoles, la réaction a fait l’objet de 63 Chapitre 3 : Synthèse de bis-énaminones et de pyrazoles en milieu sec nombreuses études tant sur le plan synthétique10 que sur le plan H Me pharmacodynamique11. O Me H O R1NHNH2 R Me H R N et/ou R N R1 Me N N R1 Schéma 10 Le mécanisme de la réaction est étudié par RMN 1H par Katritzsky13. O O Me NH2NH2 Me OH Me Me O Rapide HO Me N NH H _ NH2 OH Me N H Lente -2H2O N Me N H Schéma 11 L’action des hydrazines sur support solide, en milieu sec, a été rapportée dans la littérature. .Elle constitue une méthode simple d’accès aux pyrazoles 4 O O 1 2 R R + RNH-NH2 H Al2O3 ou R2(R1) K10 4 N N H R2(R1) Schéma 12 3.1. Rappels sur la synthèse et les propriétés des pyrazoles Deux grandes réactions sont utilisées dans la synthèse des pyrazoles : a-Synthèse par cycloaddition Les pyrazoles sont obtenus par cycloaddition d’alcynes sur divers dipôles 1,3 azotés, tels que les diazocomposés, les nitriles imines et les azométhines imines. La réaction se fait thermiquement ou photochimiquement, selon un processus concerté et conduit à la formation de pyrazoles. 64 Chapitre 3 : Synthèse de bis-énaminones et de pyrazoles en milieu sec R1 R1 C C R2 + X R2 Z X Y Z Y Dipôles1,3 N N N N C C N N C C N N C Diazocomposés C N N N N Nitrilimines Azométhine imines b- Synthèse par condensation de dicétones R1 HO R1 OH R2 N N R H _ OH R2 O NR NH2 O R1 O H R2 -2H2O R1 N R N RNHNH2 R2 R2 HO R2 OH R1 N N R H _ OH R1 O NR NH2 H R1 -2H2O R2 N R N 3.2. Résultats expérimentaux Synthèse des pyrazoles : Les pyrazoles formés par réaction de Knorr dépendent des conditions opératoires et de la nature des substituants portés par les réactifs. Dans ce travail nous avons utilisé les propriétés catalytiques de la bentonite de Maghnia, couplée avec les MO. De nombreuses investigations nous ont permis de préciser le temps et la puissance d’irradiation. La réaction effectuée dans ces conditions opératoires (milieu hétérogène, P= 350 w, T = 20 min) conduit à la formation des pyrazoles isomères 18 et 65 Chapitre 3 : Synthèse de bis-énaminones et de pyrazoles en milieu sec 19. Avec lescétoesters (R = OMe), l’hydrazone 20 est obtenue. Tous les produits sont caractérisés par leurs propriétés spectroscopiques IR, RMN 1H et 13C. O O Me R + Ar NHNH2 R Me Ar = Ph; 2,4-DNP R = Me; Ph R N N Ar 18 19 Me H Ar N N 2,4-DNP: 2,4-DiNitroPhényle Me N N Ar MO Bentonite Ar = Ph; 2,4-DNP R =OMe + OMe O 20 Schéma 13 Les résultats expérimentaux figurent sur le tableau 6. Tableau 6 : Résultats expérimentaux Réactions R Ar Rdt(%) 18 a Pf°C Pf littérature 19 1 CH3 2,4-DNP 95 - 120 12212 2 CH3 Φ 90 - 136 136 13 3 Φ 2,4-DNP 35 36 153 151-15414 4 Φ Φ - 70* - - 2,4-DNP = 2,4-DiNitroPhényle a : points de fusion des pyrazoles selon la littérature. * Nous n’avons pas mis en évidence le deuxième isomère Tableau 7: Synthèse des hydrazones R Ar Rdt(%) 37 Pf°C Pf littérature 1 OCH3 2,4-DNP 90 168 15315 2 OCH3 Φ 87 148 14616 2,4-DNP = 2,4-DiNitroPhényle a : points de fusion des hydrazones selon la littérature 66 a Réactions Chapitre 3 : Synthèse de bis-énaminones et de pyrazoles en milieu sec Etude structurale Les données spectroscopiques RMN (1H et 13 C)17 des pyrazoles obtenus sont regroupées dans les tableaux 7 et 8. Pour plus de clarté nous avons rassemblé celles des hydrazones dans les tableaux 9 et 10. Afin d’établir sans ambiguité la structure des adduits, des analyses complémentaires RMN 2D18 ont été effectuées sur quelques échantillons ciblés. Etablissement de la structure des pyrazoles Tableau 7: Caractéristiques RMN 1H des pyrazoles Composés R Ar H CH3 R(CH3) Ph 18a CH3 2,4-DNP 6.12 2.26 2.27 7.71-8.81 18b CH3 Ph 5.83 2.44 2.52 7.26-7.87 18c Ph 2,4-DNP 6.43 2.38 7.28-8.90 19c Ph 2,4-DNP 6.21 2.23 7.28-8.20 19d Ph Ph 6.35 2.43 7.23-7.35 2,4-DNP = 2,4-DiNitroPhényle Tableau 8 : Caractéristiques RMN 13C des pyrazoles Composés R Ar CH3 R(CH3) C4 (ppm) (ppm) (ppm) (ppm) Caromatiques 18a CH3 2,4-DNP 11.67 13.5 108.9 121-152 18b CH3 Ph 14.9 20.0 105.5 120 -160 18c Ph 2,4-DNP 11.9 106.2 120-160 19c Ph 2,4-DNP 13.7 109.5 120-160 19d Ph Ph 13.7 107.8 125-128 2,4-DNP = 2,4-DiNitroPhényle L’exploitation des données spectroscopiques des tableaux 7 et 8 confirme les structures 18 et 19. 67 Chapitre 3 : Synthèse de bis-énaminones et de pyrazoles en milieu sec 7 Me H 3 Ar N2 1 N 4 5 7 Me 6 Me H 3 Ar N2 1 N 4 5 H 3 Ar 18c 18a N2 1 N 4 5 6 Me 19c Ar = 2,4-DNP Nous avons fait une étude structurale détaillée à l’aide de spectres RMN 2D13de type homonucléaire COSY 90 H/H et hétéronucléaire de types HETCOR, HMBC et HSQC. L’étude des spectres COSY H/H révèle une tâche de corrélation entre H4 et les Méthyles, ce qui met en évidence un couplage lointain entre le proton vinylique et les 2 Méthyles. Le spectre HSQC met en évidence les Cq et permet les attributions suivantes : Tableau 9 : Corrélation carbone-proton 18a H6 (2.25 ppm) C6 (13.5 ppm) H10 (8.80 ppm) C10 (121.1 ppm) H7 (2.27 ppm) C7 (11.6 ppm) Cq (a) C5 (152.4 ppm) H4 (6.10 ppm) C4 (108.9 ppm) Cq C11 (146.2 ppm) H13 (7.70 ppm) C13 (127.3 ppm) Cq C3 (140.9 ppm) H12(8.55 ppm) C12 (129.3 ppm) Cq C8 (137.9 ppm) a : Absence de proton : Cq : carbone quaternaire. Le spectre HMBC révèle des tâches de corrélations, synonymes de couplage lointain. On remarque deux types de couplages : -Un couplage en 3J entre les 2 méthyles et le carbone C4 68 Chapitre 3 : Synthèse de bis-énaminones et de pyrazoles en milieu sec -Un couplage en 2J entre le C3 et le méthyle en 7 et le C5 et le méthyle en 6 La combinaison de toutes ces données spectroscopiques confirme la structure hétérocyclique proposée, mais ne permet pas de distinguer entre les isomères 18 et 19. En RMN 1H les deux méthyles sont pratiquement équivalents par contre en RMN 13C un des méthyles est plus déblindé que l’autre, il s’agit vraisemblablement du méthyle en 6. Afin de confirmer cette hypothèse nous avons effectué une simulation à l’aide du logiciel ChemDraw® Ultra 8.0. Tableau 10: Résultat de la simulation Composés Me(6) Simulés Me (6) observés Me(7) Simulés Me(7) observés (ppm) (ppm) (ppm) (ppm) 18a 18.0 13.5 11.6 11.1 18c - - 11.9 11.1 19c 18.0 13.7 - - 19d 18.0 13.7 Nos prévisions sont en accord avec les résultats de la simulation. Les structures 18 et 19 sont parfaitement attribuées. Etablissement de la structurale des hydrazones L’ensemble des données spectroscopiques RMN 1H, 13C, est en accord avec la structure proposée 20 Tableau 11 : Caractéristiques RMN 1H des hydrazones N° Ar CH3 CH3(ester) CH2 NH (ppm) (ppm) (ppm) (ppm) (ppm) 20a 2,4 DNP 2.20 3.82 3.52 11.10 7.29;7.97;913 20b Ph 1.92 3.68 3.20 10.1 7.20-7.60 69 Haromatiques Chapitre 3 : Synthèse de bis-énaminones et de pyrazoles en milieu sec Tableau 12 : Caractéristiques RMN 13C des hydrazones N° Ar CH3 CH3(ester) CH2 (ppm) 20a 2,4 (ppm) C=N C=O (ppm) (ppm) (ppm) Caromatiques (ppm) 16.3 52.4 44.3 150.7 1693.7 116.5-150.7 19.9 51.6 43.4 153.6 168.1 DNP 20b Ph 2 O2N HN N 1 116-143.1 OCH3 O O2N 20a Le produit 20a présente un signal d’intégration 2, vers 3.5 ppm correspondant au méthylène CH2, et un pic large vers 10 ppm attribuable à la liaison NH. Tous les carbones sont attribués en combinant les résultats de la RMN 13C. La différence entre les carbones quaternaires et ceux porteurs d’hydrogènes est établie à l’aide des différents spectres de carbone 13. Le carbone CH2 est confirmé par la technique RMN 13 C (Dept 135). Le signal vers170 ppm indique la présence du groupement ester ce qui implique que la cyclisation en pyrazole n’a pas lieu. Notre étude est complétée par des méthodes spectroscopiques bidimensionnelles (HMQC, HMBC) qui confirme les structures proposées. En effet, en se basant sur les spectres HMQC du produit 20 nous avons observé une corrélation entre le proton H2’ et le carbone C2. Il faut signaler que les données spectroscopiques IR sont en parfaite accord avec la RMN (C=N :1700 cm-1 ; NH : 2400 cm-1C=O : 1720 cm-1). 70 Chapitre 3 : Synthèse de bis-énaminones et de pyrazoles en milieu sec PARTIE EXPERIMENTALE 1 Synthèse des énaminocétones 12 et des di-énamines 17 Les réactifs sont utilisés sans purification supplémentaire. Les solvants sont distillés avant chaque utilisation. L’argile est préalablement séchée dans le four Microonde (650 watt, 6 mn). Mode opératoire générale Dans un ballon à deux tubulures, relié à un piège, on place 5.10-3 moles de composé β-dicarbonylé mélangées à 2g d’argile, on ajoute lentement sous agitation, à l’aide d’une ampoule isobare, une quantité d’amine en solution dans le dichloroéthane, le mélange hétérogène est porté à l’ébullition pendant des temps variables. En fin de réaction, le support catalytique est filtré. Après élimination du solvant à l’évaporateur rotatif, le brut réactionnel est analysé par RNM 1H, puis purifié sur gel de silice neutre avec un éluant bien approprié ou par recristallisation. Obtention des énaminocétones 12: Les réactifs sont utilisés en quantité stœchiométrique, et portés à l’ébullition dans le dichloroéthane pendant 4 heures 12a : 4N-(phényle-2-amino)pent-3-ène-2-one Me H Me N H O NH2 12a Aspect physique: huile jaune, Rdt : 95% purifiée par distillation RMN 1H : (300 MHz, CDCl3/TMS), δ(ppm): 1.75(s, 3H), 2.25(s,3H), 5.20 (s,1H), 11.90 (s,1H, NH), 3.90 (s, 2H, NH2), 6.20-6.40 (4H). 71 Chapitre 3 : RMN Synthèse de bis-énaminones et de pyrazoles en milieu sec C:(250MHZ), (CDCL3/TMS),δ(ppm): 21.8(CH3), 29.2 (CH3), 97.9 13 (C),159.6 (C), 197.6 (C=O), 131.4 (CqPh), 117-119 (Caromatiques) 12b :3N-(phényle-2-amino)1-phényl but-2-ène-1-one Me H Ph N O H NH2 12b Aspect physique: Solide Pf : 114, Rdt :75% purifié par recristallisation RMN 1H : (300 MHz, CDCl3/TMS), δ(ppm): 1.93(s, 3H), 5.90 (s,1H), 12.48 (s,1H, NH), 3.92 (s, 2H, NH2), 6.20-6.37 (m, 4H), 7.45-7.80 (m, 5H) RMN C:(250MHZ), (CDCL3/TMS),δ(ppm):19.9 (CH3), 93.7 (C), 161.9 (C), 13 189.7 (C=O), 131.9-131.4-136.6 (CqPh), 117-129 (Caromatiques) 12c :3N-(phényle-2-amino)- butènoate de méthyle Me H OMe N H O NH2 12c Aspect physique: Solide Pf : 82, Rdt : 95% purifié par recristallisation RMN 1H : (300 MHz, CDCl3/TMS), δ(ppm): 1.80 (s, 3H), 3.65(s, 3H), 4.73 (s,1H), 9.68 (s,1H, NH), 3.88 (s, 2H, NH2),6.21-6.37 (m, 4H). RMN C:(250MHZ), (CDCL3/TMS),δ(ppm):19.7(CH3),52.2 (OCH3),83.1 (C), 13 160.4 (C), 170.5 (C=O), 131.4-136.5 (CqPh), 117-120 (Caromatiques) Obtention des composés 17 : 2 eq d’amine sont utilisés à température ambiante, le mélange est additionné d’un minimum de dichloroéthane afin de faciliter l’agitation. 72 Chapitre 3 : Synthèse de bis-énaminones et de pyrazoles en milieu sec 17a : Bis(acétylacétone)éthylène di-énamine Me Me N C C N H H C O O C Me Me 17a Aspect physique: Solide Pf :125,Rdt : 95% purifié par recristallisation RMN 1H : (300 MHz, CDCl3/TMS), δ(ppm): 1.91 (s, 3H), 2.0(s, 3H), 3.42 (m,2H),5.0 (s,1H), 10.89 (s,1H, NH). RMN C:(250MHZ), (CDCL3/TMS),δ(ppm):18.7 (CH3), 28.8(CH3), 43.6 (CH2), 13 96.3 (CH=), 163.0 (Cq), 195.7 (C=O). 17b : Bis(acétylbenzoylacétone)éthylène di-énamine Me Me N C C N H H C O O C Ph Ph 17b Aspect physique: Solide Pf :184, Rdt : 95% purifié par recristallisation RMN 1H : (300 MHz, CDCl3/TMS), δ(ppm): 2.02 (s, 3H), 3.50 (m,2H),5.10 (s,1H), 11.57 (s,1H, NH),7.85-7.84 (m, 5H) RMN C:(250MHZ), (CDCL3/TMS),δ(ppm):19.3 (CH3), 43.8 (CH2), 92.9 (CH=), 13 164.9 (Cq), 188.3 (C=O).137.9- (CqPh), 129.9-134.6 (Caromatiques) 17c : Bis(acétylacétonate de méthyle)éthylène di-énamine Me Me C N N C H H C O O C MeO OMe 17c Aspect physique: Solide Pf : 136, Rdt : 95% purifié par recristallisation 73 Chapitre 3 : Synthèse de bis-énaminones et de pyrazoles en milieu sec RMN 1H : (300 MHz, CDCl3/TMS), δ(ppm): 1.90 (s, 3H), 3.42 (m,2H),3.70 (s, 3H), 4.50 (s,1H), 8.80 (s,1H, NH) RMN 13C:(250MHZ), (CDCL3/TMS),δ(ppm):19.5 (CH3), 50.1 (OCH3), 43.8 (CH2), 83.7 (CH=), 161.4 (Cq), 170.9 (C=O). 2 Synthèse des pyrazoles et des hydrazones Dans un récipient ouvert, un mélange de réactifs en quantité stœchiométrique intimement trituré avec 2 g d’argile, est irradié pendant 20 min à une puissance de 350 W. Les réactions sont suivies par CCM. A l’issue de la réaction, l’argile est éliminée par filtration et l’huile résiduelle est obtenue par extraction avec trois fois 25 ml de méthanol. Les produits sont purifiés par chromatographie sur gel de silice ou par recristallisation. Obtention des pyrazoles 18 et 19 18a: 1-(2,4-dinitrophenyl)-3,5-dimethyl-4,5-dihydro-1H-pyrazole O2N N N O2N Aspect physique: solide jaune, Rdt : 95% ; Pf : 120°C Recristallisation dans le mélange propan-2-ol /eau. RMN 1H :(300 MHz, CDCl3/TMS),δ(ppm): 2,26 (s, 3H), 2.27(s,3H), 6.12 (s,1H), 7.71(d,3JHH= 8.73H,1H), 8.54(dd,4JHH = 8.7Hz,1H). RMN 13 C: (250MHZ), (CDCL3/TMS),δ(ppm):11.67 (CH3), 13.50(CH3), 108.9(=CH), 120.69-144.32 (CH -Φ), 150.25 (C aromatique-N), 153.32 (CH3-C-N), 159.82 (CH3-C=N). IR ( KBr): 3081 cm-1(C-H aromatique), 2961 (C-H alkyle), 1612 cm-1 (C=C ). 74 Chapitre 3 : Synthèse de bis-énaminones et de pyrazoles en milieu sec 18b : 1-phenyle-3,5-dimethyle-4,5-dihydro-1H-pyrazole N N 18b Aspect physique: solde jaune, Pf : 136C°; Rf : 0.46 (8 éther de pétrole / 1 éther), Rdt : 90% RMN 1H :(250MHZ), (CDCL3/TMS),δ(ppm): 2.44 (s ,3H), 2.52 (s, 3H), 5.85 (s,1H),7.32-7.89(m, H aromatique). RMN 13 C : (250MHZ), (CDCL3/TMS),δ(ppm):14.90 (CH3), 20.00(CH3), 105.3(=CH), 120.69-144.32 (CH -Φ), 150.25 (C aromatique-N), 153.32 (CH3-C-N), 159.82 (CH3-C=N). IR : 3070 cm-1(=C-H élongation), 2922 cm-1 (C-H élongation), 1755 cm-1(C=N élongation) 1611 cm-1 (C=C élongation), 1549 cm-1 (C-H Φ élongation), Synthèse de 1-(2,4-dinitrophenyl)-3-methyl-5-phenyl-4,5-dihydro-1H-pyrazole: O2N N N O2N N N O2N O2N 18c 19c 18c : Aspect physique: solide orange, Pf : 153°C Recristallisation dans l’EtOH insoluble, Rdt : 35%. IR : 3316 cm-1(N-H élongation) ; 3115 cm-1(=C-H élongation) ; 1685 cm-1(C=N élongation), 1612 cm-1 (C=C élongation) ; 1510 cm-1 (C-H arom élongation). 75 Chapitre 3 : Synthèse de bis-énaminones et de pyrazoles en milieu sec Aspect physique : huile rouge, soluble dans l’EtOH, Rdt : 40% RMN 1H :(250MHz, CDCl3/TMS),δ(ppm): 2.38 (s,3H), 6.42 (s,1H), 7.28-8.20 (m, H aromatique). RMN 13 C (250MHZ), CDCl3/TMS),δ(ppm): 13.70 (CH3), 105.5 (=CH),120.88- 145.76 (C -Φ), 152.74 (Φ -C=N). IR : 3444 cm-1(N-H élongation), 3087 cm-1(=C-H élongation), 2925cm-1(=C-H élongation), 1682 cm-1(C=N élongation);1610 cm-1 (C=C élongation),1507 cm-1 (C-H Φ élongation ). 19c : Aspect physique : huile jaune, Rf : 0.34 (1acétate/19éther de pétrole), Rdt :36% RMN 1H : RMN 1H :(300MHZ), (CDCL3/TMS),δ(ppm), 2.23(S, 3H), 6.21 (s, 1H), 7.26- 8.20 (m, Haromatique). RMN 13 C:(300MHZ), (CDCL3/TMMS): δ(ppm), 11.9 (CH3), 106.20 (=CH), 125.78- 140.21 (C Φ), 143.69 (Φ-C-N), 149.44 (Φ-C-C=N). 19d: 5-methyl-1,3-diphenyl-4,5-dihydro-1H-pyrazole : N N 19d Aspect physique: huile jaune, Rf : 0.46 (acétate/éther de pétrole :1 /19) ; Rdt : 70%, RMN 1H :(250MHZ), (CDCL3/TMS),δ(ppm):2.43 (s,3H), 6.35 (s,1H), 7.23-7.35 (m, H aromatique). RMN 13 : (250MHZ), (CDCL3/TMS),δ(ppm): 13.70 (CH3), 107.80 (=CH), 125.16- 128.67(CH aromatique), 130.77 (phC-C=N), 140.18 (=C-CH3), 143.72 (Φ C-C-N-N), 149.48 (ΦC=N). 76 Chapitre 3 : Synthèse de bis-énaminones et de pyrazoles en milieu sec IR : 3451cm-1(N-H élongation), 3055cm-1(=C-H élongation), 2925cm-1(=C-H élongation), 1599cm-1 (C=C élongation), 1501 cm-1 (C-H Φ élongation). Synthèsed’hydrazones 20 20a : (E)-methyl 3-(2-(2,4-dinitrophényl)hydrazono)butanoate OCH3 O2N HN N O O2N 20a Aspect physique:solide jaune, Pf : 168°C;Rf : 0,66 (8 éther de pétrole/1 éther) ;Rdt :90% 1 H :(250MHZ),(CDCl3/TMS),δ(ppm):2.20 RMN (s,3H), 3.52 (s,2H), 3.78 (s,3H),7.93-9.13 (m, H aromatique), 11.10 (sl, 1H). RMN 13 C :(250MHZ), (CDCL3/TMS), δ(ppm) : 16.22 (CH3), 44.22 (CH2), 52.42 (OCH3), 116.55-129.88(CH -Φ), 130.05(CH -Φ), 138.19(Cp-NO2-Φ), 144.98(C=NH), 150.66(C=N), 169.72 (-C=O). IR : 3326 cm-1(N-H élongation), 3114 cm-1(=C-H élongation),2954 cm-1CH3,1737 cm-1 (C=O élongation),1617 cm-1(C=N),1515 cm-1(C=C). 20b : (E)-methyl 3- phénylhydrazonobutanoate OCH3 HN N O 20b RMN 1H :(250MHZ),(CDCl3/TMS),δ(ppm): 1.92 (s, 3H), 3.20 (s,2H), 3.68 (s,3H), 7.20-7.60 (m, H aromatique), 10.10 (sl, 1H). 77 Chapitre 3 : RMN Synthèse de bis-énaminones et de pyrazoles en milieu sec 13 C :(250MHZ), (CDCL3/TMS), δ(ppm) : 19.90 (CH3), 43.40 (CH2), 51.60 (OCH3), 116.00-143.10(CH -Φ), 153.60(C=N), 168.10 (-C=O). 78 Chapitre 3 : Synthèse de bis-énaminones et de pyrazoles en milieu sec BIBLIOGRAPHIE 1) Zaher, A.; Elassar, A. ; El-Khair, A.Tetrahedron 59, 2003, 8463. b- Liu, W. ; chen, C. ; Zhan, Q. ; J; Chem. Res., 36, 2011, 175..c- Cimarelli, C. ; Palmieri, G. ; Volpini, E. Tetrahedron Lett., 45, 2004, 6629. d- Greenhill, J.V. Chem.Soc.Rev., 6, 1977, 277. 2) a- Fustero, S. ; de la Torre, C. ; Simon, M. ; Fuenters, A. J. Org. Chem. 64, 1999, 5551. b- Keinan, E. ; Mazur, Y. ; J. Amer. 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VCH, 1994. 80 Conclusion et perspectives Conclusion et perspectives CONCLUSION ET PERSPECTIVES Depuis plusieurs anné es au sein de notre équi pe, nous avons développé l a synthèse or ganique e n milie u hétérogè ne activée par le s micro-ondes. Au c ours de notre travail nous avons mis en évidence les propriétés catalytiques de l’argile sodée et modifiée de Maghnia. Cette méthode était bi en ada ptée à la synthèse d’une grande variété de composés. A cha que synt hèse de nom breuses investigations s ont m enées afin de préciser les conditions expériment ales optimums. La bentonite de Marnia introduite comme support solid e, ou comme catalyseur, s’est révélée très efficace, elle permet d’éviter l’emploi de catalyseurs acid o-basiquesen synthèse. Il ressort de cette étude les points suivants : -La réaction des dicé tones vis-à-vis des am ines prim aires en présence de bentonite en milieu sec ou en en milieu hétérogène permet l’ obtention d’une gamme variée d’énam ines fonctionnalisées. La m ise en œ uvre de la synthèse est sim ple, les produits sont obtenus avec un e grande pur eté m ême si les rendem ents ne sont pas excellents. Il faut quand m ême, souligner qu e cette simplicité est due à une mise au point rigoureuse et parfois laborieuse des conditions opératoires. 81 Conclusion et perspectives Cette étude a été com plétée par une ét ude structurale détaillée (effet NOE et RMN 2D). Une interprétation théorique qualitative est proposée, elle explique parfaitement la régio-et la stéréo-sélectivité de la réaction. Ce travail a été étendu à d’autres am ines telles que les di amines,avec l’éthylène diamine, des bis énamines sont obtenues, les conditions opératoir es utilisées s’avèrent déterminantes dans le cours de la réaction. Avec les hydrazines, des pyrazolesdont la structure est établie par RMN, s ont isolés avec des bons rendem ents, Deux pyr azoles isomères sont obtenus lorsque la dicétone est dissymétrique. L’essentiel des résultats peut être schématisé comme suit : O Ph H NHR H NHR Me C Me Ph O Me H R O FeCl3 / APTS* bentonite/MO RNH2 R bentonite/CH2Cl2 T.A H 2N O R Me N H OPDA H N R O R et/ou N Me N R' N RHN NH2 Me bentonite/MO R NH2 bentonite/MO Me O bentonite/CH2Cl2 T.A NNHR' NH2 N Me travail en cours N R' Me Me N N O O (R= OMe) R R OPDA: Orthophénylène diamine *Travaux cités dans la littérature La méthode utilisée offre une alternative nombreux com posés, et confère à la benton synthétique simple et rapide à de ite locale des propriétés catalytiques importantes. Elle s’avère comme un s ubstitut efficace à d’autres catalyseurs, souvent coûteux et difficile d’accès. 82 Conclusion et perspectives Notre travail ouvre des perspe ctives synthétiques i ntéressantes en chim ie hétérocyclique, d’autres travaux sont actuellement en cours. 83 Annexe Annexe 1 Historique L’histoire des M.O est restée longtemps secrète « secret défense » car so n application militaire débouche sur le radar, instrument capital en navigation. C’est au cours de la second e guerre m ondiale, et dans le secret absolu que Randall et Both de l’université-Birm ingham conçoivent le premier magnétron pour produire une fréquence micro-onde fixe. L’effet therm ique des m icro-ondesi découvert, fortuitem ent par P. L S pencer, sera exploité aux Etats-Unis pour le chauffage industriel ii et dom estique au cours des années cinquante. Par la suite, la tec hnologie micro-onde s’étendra à dive rs domaines. On cite à titre d’exemple : l’analyseiii, la minéralisationiv, le séchagev et le traitement des déchets Il faut attendre 1986, avec les travaux de Gedye vi , Giguere et Majetich vii, pour que le principe d’activation par les micro-ondes soit utilisé en synthèse organique. L’intérêt des scientifiques pour ce nouveau m ode d’activation ne cesse de croître et Généralités sur les micro-ondes 2.1 Nature et domaine des micro-ondes a- Nature de l’onde Les micro-ondes sont des ondes électrom agnétiques qui résultent de la superposition d’un cham p électrique E et d’un cham p m agnétique H perpendiculaires . E et H variant de façon sinusoïdale dans le tem ps ( figure 1). L’onde se propage perpendiculaire au p lan conten ant les cham ps qui la com dans une direction posent (E et H). L ’une des particularités de cette onde est qu’elle se propage à la vitesse de la lumière (c= 2,99 108 m.s-1), et qu’elle n’est pas absorbée par l’atmosphère lorsque sa fréquence est inférieure à 12 GHz. 84 Annexe Figure 1 : Onde électromagnétique b- Domaine des micro-ondes : Les micro-ondes appartiennent au domaine des ondes radio. Ce sont des ondes centim étriques dont les longueurs d’ondes sont situées dans l’intervalle de 1 centim ètre à 1 m ètre correspon dant respectivem ent à des fréquences de 30 GHz à 300 MHz (domaine des hyperfréquences) (Figure 2). Afin d’éviter tou te interférence entre industriels, scientifiques et médicaux viii les fréquences utilisées dans les dom aines (ISM) et les technologies radar ou de télécommunication, le C omité International de Régulation Radio a établi, à Genève en 1959, une liste de quatre fréquences réservées à L’IS M. Ces fréquences sont les suivantes 2450, 5800 et 22125 MHz. La fréquence 2450 MHz es : 915, t utilisée en Europe tandis que la fréquence 915 MHz est plus utilisée aux Etats Unis Les données relatives à ces quatre fréquences sont répertoriées dans le Tableau 1. 85 Annexe Figure 2 : Spectre Electromagnétique Fréquence (MHz) 915 2450 5800 22125 Longueur d’onde (cm) Energie (cal.mol-1) 33 0,09 12,23 0,23 5 0,55 1,3 2,11 Tableau 1 2.2 Interaction avec la matière et phénomène de polarisation L’échauffement par les m icro-ondes résulte de la dégradation, en agitation thermique, d’une partie de l’énergie tr ansportée par l’ond e électrom agnétique. C ette dégradation est possible grâce au phénomène de polarisation des molécules (Figure 3). Cet effet est observé dans un m atériau soum is à un cha mp élec trique statiqu e ou alternatif. Ce phénom ène est lié au déplacem ent des charges positives et négative s et permet au matériau d’emmagasiner de l’énergie fournie par le champ électrique appliqué. 86 Annexe Une m olécule polaire p résente une asym étrie géométrique m ême en l’absence de champ électrique. ______________ a b ~~~~~~~~ c +++++++++++++ ~ ~ ~~~~~ ~ a : Sans champ électromagnétique, les dipôles s'orientent aléatoirement. b : Avec un champ électromagnétique continu, les dipôles s'orientent dans le sens du champ. c : Avec un champ électromagnétique alternatif, les dipôles changent d'orientation à chaque alternance du champ. Figure 3: Comportement des dipôles vis-à-vis d'un champ électromagnétique Lorsqu’on applique un cham p électrique con tinu, les m olécules tendent à s’orienter dans la direction du champ. Cet effet croît avec l’intensité du cham p et s’oppose à l’agitation thermique. Ce phénomène d’alignem ent est cont rarié par l’existence de divers types de liaisons chim iques assurant la cohésion du m atériau : les liai sons par pont hydrogène et les liaisons de Van Der Walls. Lorsque le cham p électrique appliqué est un cham p alternatif, les m olécules s’orientent en suivant cette rota tion. Celles-c i sont alors soum ises à deux forces : la force perturbatrice créée par le cham p et la résultan te de tou tes les forces d ’interaction avec les molécules voisines. Le dégagem ent de chaleu r à l’in térieur du m atériau résulte de la frictio n ainsi produite. Il faut rem arquer que des deux champs qui com posent l’onde électromagnétique, seul le champ électrique intervient directement dans le processus d’échauffement. Pour illus trer ce phén omène de polar isation, on peut prendre le c organiques et de l’eauix (Tableau 2). 87 as de solva nts Annexe Après irradiation par les micro-ondes dans un four domestique pendant une minute, on constatera que les solvants po laires sont échauffés et que le s solvants non pol aires restent inertes à ce mode d’activation. On peut relier ces résu ltats à la valeur du moment dipolaire de chacun des solvants. Solvant a Température après une Température Moment dipolaire minute d’irradiationa (°C) d’ébullition (°C) (Debye) H2O 81 100 5,9 EtOH 78 78 5,8 n-C5H11OH 106 137 5,7 CH3CO2H 110 119 5,6 DMF 131 153 10,8 n-C6H14 25 98 0,0 CCl4 28 77 0,0 : dans un four domestique, à une puissance de 600W Tableau 2 2.3 Effet spécifique du chauffage micro-onde Dans le cas d’une activation classique (c hauffe ballon électriq ue, bain d’huile), l’élévation de tem pérature se prod uit pa r tr ansfert d’én ergie de l’extérieu r ver s, le m ilieu réactionnel à travers les parois du récipient ( figure 4). Par contre, dans le cas d e l’activation micro-onde, les m olécules polaires ou polarisable s du m ilieu réactionnel s’échauffent par friction, sous l’effet du cham p électrom agnétique. L a chaleur est ensuite transm ise intégralement du milieu réactionnel, aux parois du réacteur. La techn ique m icro-onde perm et u n chauffage ins tantané grâce à un e m ontée en température rapide, ce q ui permet d’éviter les surchauffes à l’interface milieu-réacteu r car le transfert d’énergie est rapide et uniforme dans tout le volume. 88 Annexe Chauffage classique Chauffage sous irradiation Flamme, résistance, infrarouge Température maximale Ebullition Surchauffe locale Température maximale Echauffement par le réacteur Echauffement par le milieu Figure 4 : Différences de modes de chauffage Toutefois, des trav aux récents x ont m ontré que lorsque la m ême e xpérience est conduite dans un four mono m ode, les écarts de tem pératures sont moins im portants. Pour transférer de façon optim ale l’énergie électromagnétique de l’onde à l’échantillon, il faut un générateur d’onde appelé magnétron et un applicateur qui assure le transfert. Ces deux parties sont reliées par un guide d’onde 3 Les applicateurs Un applicateur est un disposi tif de stiné à tran sférer de façon optim ale l’énerg ie de l’onde électrom agnétique produite par le m agnétron à l’échantillon à irradier. Ce sont des cavités à parois m étalliques réfléchissant es perm ettant le confinem ent de l’onde électromagnétique. Il existe deux types d’app licateurs m icro-ondes : le s applicateurs m ulti modes et les applicateurs mono modes. 3.1 Les applicateurs multi modes Les applicateurs m ulti modes sont les plus répandus puis qu’il s ’agit des systèm es utilisés dans les fours micro-ondes domestiques. Dans ce cas ( Figure 6), le principe est assez simple. L’onde ém ise par le m agnétron est transm ise via un guide d’onde par l’antenne vers un disperseur (généralem 89 ent un Annexe ventilateur à pâles m étalliques réf léchissantes) qui distribue les m icro-ondes de façon aléatoire, afin d’irradier l’échantillon placé sur un plateau tournant au centre de la cavité. Figure 6 : Schéma d’un applicateur multi mode 3.2 Les applicateurs mono modes Les applicateurs mono modes sont moins répa ndus. Ceci est dû esse ntiellement à leur coût qui est beaucoup plus élev é que celu i des applicateurs multi m odes. Dans ce cas l’onde électromagnétique est transm ise du m agnétron à l’échantillon via un guide d’onde, de façon contrôlée, l’ échantillon est a lors, lo calisé à l’e xtrémité du guide d ’onde ( Figure 7). Afin d’obtenir un rendem ent optim um et le plus reproductible possibl e de l’ irradiation, l’échantillon est placé à une distance calculée du magnétron. Dans ces applicateurs, le guide est conçu (hauteur, largeur) de façon à ne perm ettre qu’un seul mode de propagation de l’onde d’où le terme mono mode. 90 Annexe BIBLIOGRAPHIE i P. L. Spencer, U. S. Patent, n° 2495429, 24.01, 1951 ii H. M. (Skip) Kingston and S. J. Haswell, “ Microwave-Enhanced Chemistry”, Am erican Chemical Society, Washinton, DC, 1997, chap. 1, 3-4. iii (a) J. A. Hesek, R. C. W ilson, Anal. Chem., 46, 1974, 1160; (b) Site internet: http://membres.lycos.fr/dkpat/rdet/web-rdet/dom/dom.html. iv (a) H. M. Kingston, L . B. Jassie, Anal. Chem., 58, 1986, 2534; (b) L. B. Fisher, Anal. Chem., 1986, 58, 261; (c) A. C. Grillo, Spectroscopy, 4, 1988, 7, 16; (d) R. Moreno-Torres, M. Navarro, M. D. Ruitz-Lopez, R. Artacho, C. Lopez, Lebensm.-Wiss. U.-Technol., 33, 2000, 397. v J. Labrador, J. Laviec, J. Lorthioir-Pommier, J. Prod. Probl. Pharm., 1971, 622. vi R. Gedye, F. Smith, K. Westaway, H. Ali, L. Baldisera, L. Laberge, J. Roussel, Tetrahedron Lett., 26, 1986, 279. vii R. J. Giguere, T. L. Bray, S. M. Duncan, G. Majetich, Tetrahedron Lett., 27, 1986, 4945. viii J. M. Osepuck, “ Microwave Technology ”, Kirk-Othner Encyclo pedia of Chem ical Technology, 3ème Ed., John Wiley&Sons, 1983. ix D. M.P. Mingos, D. R. Baghurst, “ Microwave Enhanced Chemistry”, Ed. Kington, 1997, 16. x S. Rault, A. G. Gillard, M. P. Foloppe, M. Robba, Tetrahedron Lett., 36, 1995, 6673. 91 RESUME Ce travail constitue une contribution en examiné le comportement des réactions chimie hétérocyclique, Nous avons des dérivés dicarbonylés, intermédiair es réactionnels importants, vis-à-vis de com posés azotés (am ines, diamines). Il s’agit de suivre le com portement des -dicétones dans des condit ions expér imentales diversifiées, et d’orienter la réaction vers l’obtention de produits ciblés. Deux produits ont retenu particulièrement notre attention : - Les énaminocétones - Les pyrazoles Mots clés : Support solide, argile, bentonite, dicétones, énaminocétones, bisénaminocétones, pyrazoles, micro-ondes, RMN de corrélation, effet NOE. RESUME Ce travail constitue une contribution en chimie hétérocyclique, Nous avons examiné le comportement des réactions des dérivés dicarbonylés, intermédiaires réactionnels importants, vis-à-vis de composés azotés (amines, diamines). Il s’agit de suivre le comportement des -dicétones dans des conditions expérimentales diversifiées, et d’orienter la réaction vers l’obtention de produits ciblés. Deux produits ont retenu particulièrement notre attention : - Les énaminocétones - Les pyrazoles Mots clés : Support Solide; Argile; Bentonite; Dicétones; Enaminocétones; Enaminocétones; Pyrazoles; Micro-Ondes; RMN De Corrélation; Effet NOE. Bis-
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