Pages spéciales Ille-et-Vilaine
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14/11/07 21:31 Page 1 ESSENTIEL santé MAGAZINE 01_COUV_ILLE ET VILAINE_N2 SOCIÉTÉ Faut-il manger bio ? SANTÉ Apprivoiser son sommeil PRÉVENTION NOV. 2007 - Nº2 Vieillir à domicile : être aidé pour mieux vivre PAGES SPÉCIALES ILLE-ET-VILAINE 02_SOMMAIRE_N2 16/11/07 18:45 Page 2 MUTUELLE › 25 SANTÉ › 13 SOCIÉTÉ › 7 SOMMAIRE› 7 Manger bio apporte-t-il vraiment un bénéfice ? 3 ‹ ACTUALITÉS 7 NUTRITION : FAUT-IL MANGER BIO? Les aliments bio sont-ils meilleurs pour la santé ? Le point sur la question. 10 ADOLESCENCE : DUR, DUR? Vivre l’adolescence aujourd’hui. 12 MÉDICAMENTS : ATTENTION CONTREFAÇON Les « faux » médicaments peuvent se révéler dangereux. 13 MIEUX VIVRE : BIEN VIEILLIR À DOMICILE Pour être conseillé et aidé quand, petit à petit, on perd son indépendance. 18 SANTÉ SUR INTERNET : SURFER BIEN INFORMÉ Comment savoir identifier les sources d’information fiables ? 10 Les frontières de l’adolescence varient d’une personne à l’autre. 13 Continuer à profiter pleinement de chaque instant de la vie. 20 SCINTIGRAPHIE Elle sert à visualiser les dysfonctionnements du corps. 22 APPRIVOISER LE SOMMEIL Pour retrouver le sommeil, il suffit parfois de lui ménager une bonne place dans sa vie quotidienne. 25 VOTRE MUTUELLE, PAGES SPÉCIALES De la page 25 à la page 32, pages spéciales, actualité, conseils pratiques sur les garanties proposées par votre mutuelle, les services mis à votre disposition. 20 La scintigraphie est une branche de la radiologie. Contact lecteurs : [email protected] Magazine bimestriel paraissant cinq fois par an, édité par Harmonie Mutuelles (union soumise aux dispositions du livre III du code de la mutualité). Siret : 479 834 012 000 11. Centre Espace Performance, Bât. G, 35769 Saint-Grégoire Cedex. Tél. : 02 23 25 24 00 Directeur de la publication : Guy Herry Directrice presse-rédactrice en chef : Anne-Marie Guimbretière Assistante de direction : Armelle Collouard Rédactrices en chef adjointes pages spéciales : Marie-France Lacour, Brigitte Imber “Essentiel Santé Magazine” est sous copyright Tirage : 1 898 000 exemplaires Le numéro : 0,49 € L’abonnement : 2,45 € Publication membre de l’ANPCM, Paris Photo de couverture : Michel Gaillard/REA Impression : du SPS et de la FNPS Conception-réalisation : Presses de Bretagne, ZI Sud-Est, rue des Charmilles, 35577 Cesson-Sévigné Cedex N° Commission paritaire : 0912 M 08162 ISSN : 1771-2718 Dépôt légal : à parution. › › › › › › › › › › › › › › › 03 Actualite_ESM N2 20/11/07 2:06 Page 3 › ÉDITO ACTUALITÉ Le gouvernement prévoit d’instaurer de nouvelles franchises en 2008. Chaque année, 850 millions d’euros supplémentaires seront directement à votre charge. Car, à l’heure où j’écris, le projet du gouvernement interdit aux mutuelles de rembourser ces franchises sous peine d’être lourdement taxées fiscalement. Ce qui entraînerait une augmentation des cotisations de 10 %. Certes, il faut de l’argent pour répondre aux besoins de santé. Mais en toute franchise, trouvez-vous admissible que les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer contribuent elles-mêmes à financer le futur plan Alzheimer à raison de 50 centimes pour chaque boîte de médicaments que leur état nécessite, de 50 centimes par acte paramédical, ou de 2 euros par transport sanitaire ? Certes, il faut responsabiliser. Mais pas seulement les patients. Car tous les acteurs sont concernés : les assurés, les professionnels de santé, les gestionnaires de l’assurance maladie et, enfin, l’État ! Pour nous, mutuelles d’Harmonie Mutuelles, mettre les malades à contribution est inadmissible car nous défendons la solidarité entre malades et bien portants, et notre conception de la responsabilité n’est pas fondée sur la pénalisation répétée des patients. Nos engagements à votre égard resteront fidèles à ces valeurs. Guy Herry Président d’Harmonie Mutuelles GETTY IMAGES/CLANDESTINI En toute franchise ! Assurance maladie : les malades à nouveau mis à contribution Les malades vont devoir payer davantage pour financer les dépenses de santé. Le gouvernement a en effet confirmé, le 24 septembre dernier, l’instauration de trois nouvelles franchises médicales, sur le médicament, les transports sanitaires et les actes paramédicaux. Mises en place début 2008, les franchises sont censées financer les “grands chantiers prioritaires”, à savoir le cancer, la maladie d’Alzheimer, et les soins palliatifs. Cet “effort de solidarité” se traduira par le non-remboursement de 50 centimes d’euro par boîte de médicament et par acte médical, et de 2 euros par transport sanitaire, avec un plafond de 50 euros par an et par patient. Seuls en seront exonérés : les bénéficiaires de la couverture maladie universelle (CMU), les femmes enceintes et les enfants mineurs. Mais pas les malades en affections de longue durée (ALD), ni les accidentés du travail ou les personnes souffrant d’une maladie professionnelle. Question : ces franchises pourront-elles être remboursées par les mutuelles? En pratique, non. En effet, si les mutuelles les remboursent, le gouvernement devrait taxer les cotisations de leurs adhérents, ce qui entraînera une augmentation très importante de leur montant. Jean-Pierre Davant, président de la Mutualité Française, déplore cette nouvelle mesure qu’il juge profondé- ment injuste : “Ce dispositif, à la seule charge des assurés, tend à exonérer les professionnels de santé de leurs responsabilités. Et dorénavant, ce ne sont plus les bien portants qui sont solidaires des patients. Ce sont les malades qui paient pour les malades.” ● Priorité santé mutualiste Priorité santé mutualiste (PSM), tel est le nom définitif du “parcours de santé mutualiste” prochainement mis en place par la Mutualité Française. Rappelons que ce “bouquet” de services permettra aux adhérents mutualistes d’être mieux informés, mieux orientés et mieux accompagnés, soit directement à partir de chez eux par l’intermédiaire d’un centre de contact téléphonique, soit dans le cadre de services accessibles à proximité de leur domicile. “PSM” sera rodé début 2008 en Bretagne et en LanguedocRoussillon. Il sera donc accessible aux adhérents de ces deux régions, avant d’être généralisé à la France entière en 2009. Essentiel Santé Magazine - novembre 2007 3 04_05_Actualite_N2 16/11/07 19:09 Page 4 ACTUALITÉ SUR INTERNET Simuler sa retraite Le site www.marel.fr permet de calculer sa future retraite en ligne quel que soit son âge. Valable pour la quasi-totalité des régimes de base et complémentaires, le site permet de simuler son âge de départ à la retraite à taux plein, le montant de sa pension selon différentes hypothèses d’évolution de ses revenus, ou encore les incidences en cas de départ anticipé ou retardé. INPES/AGE NCELEG “Choisir sa contraception” L’Institut national de prévention et d’éducation pour la santé (Inpes) mène, depuis septembre, une campagne d’information (visuel ci-dessus) intitulée “La meilleure contraception, c’est celle que l’on choisit”. L’idée centrale est que, pour être bien acceptée et suivie, la méthode doit être adaptée à chaque femme, et choisie par elle, en fonction de sa réalité quotidienne. Outre un film largement diffusé à la télé et au cinéma, le dispositif comprend un site internet, www.choisirsacontraception.fr, et un numéro anonyme et gratuit depuis un poste fixe, joignable 7 jours sur 7 de 8 heures à minuit : le 0 800 235 236. SOS Amitié en ligne L’association SOS Amitié propose un nouveau service d’écoute… sur internet. Prenant la forme d’un “chat” (dialogue en direct par écrit), ce service applique les mêmes règles que l’écoute téléphonique, en particulier l’anonymat et la confidentialité. www.sos-amitie-internet.fr 8 millions d’automobilistes ont un défaut visuel non ou mal corrigé, soit 20 % des conducteurs en France, prévient l’Association nationale pour l’amélioration de la vue (Asnav), qui conseille fortement de consulter un spécialiste en cas de doute. Documents d’information à télécharger sur www.asnav.org ou à demander à l’Asnav, 185, rue de Bercy, 75579 Paris Cedex 12. de se faire vacciner La grippe peut entraîner des complications chez les personnes âgées ou celles qui ont une maladie cardiaque, pulmonaire, métabolique, immunologique, ou cancéreuse. Depuis l’année dernière, la prise en charge par l’assurance maladie a été élargie aux vaccins antigrippaux pour les enfants et pour les adultes asthmatiques ainsi qu’aux personnes atteintes d’une broncho-pneumopathie obstructive. Il est encore temps de se faire vacciner tout en sachant que la protection est effective quinze jours après l’administration du vaccin. 4 Prévenir les jeux dangereux Pour prévenir les pratiques violentes à l’école, le ministère de l’Éducation nationale diffuse un document qui informe sur les caractéristiques des “jeux dangereux”, leurs conséquences physiques et psychologiques, et les signes qui doivent alerter les adultes. Consultable et téléchargeable sur www.eduscol.education.fr/D0203/jeux_ dangereux.htm Essentiel Santé Magazine - novembre 2007 La finance à la portée de tous DR Grippe : il est encore temps www.lafinancepourtous.com, le site de l’Institut pour l’éducation financière du public (IEFP), est une bonne source d’information pour tous ceux qui veulent en savoir plus sur la “planète” finance, sans y être forcément initié. Il en donne le B.A.BA, en décrypte les mots, et éclaire sur certains sujets d’actualité, tels que le délit d’initié ou le “paquet fiscal”. 04_05_Actualite_N2 16/11/07 19:10 Page 5 NET Dépression : en savoir plus pour en sortir pour en sortir, qui a pour objectif d’améliorer le dialogue entre le patient et son médecin. Il peut être consulté et téléchargé sur le site, www.info-depression.fr, ou bien commandé par téléphone au 0 821 22 23 24 (0,12 €/min depuis un poste fixe) jusqu’au 31 décembre 2007. GETTY IMAGES/A. MORINI Aujourd’hui en France, près de 8 millions de personnes ont vécu ou vivront une dépression au cours de leur vie. Pour mieux faire connaître la maladie et améliorer sa prise en charge, l’Institut national de prévention et d’éducation pour la santé (Inpes) a conçu deux nouveaux outils. Le premier est un site internet, qui donne des informations pour comprendre les symptômes et accompagner les proches grâce à de nombreux témoignages. Le second est un guide complet sur la maladie, La Dépression, en savoir plus par an, c’est le rythme d’évolution des dépenses d’assurance maladie, prévu jusqu’en 2015, selon une récente étude de la Caisse nationale d’assurance maladie (Cnam). Les dépenses de santé passeraient ainsi de 140 milliards d’euros en 2006 à 210 milliards d’euros en 2015. 5,3 % Allô diabète au 32 60 Médicament : informer les médecins ? devienne “l’émetteur unique de l’information sur le médicament” et qu’un “observatoire de la prescription” soit mis en place. DR Si les médecins se disent globalement bien informés sur le médicament, ils sont malgré tout très nombreux à faire état de manques et d’un besoin crucial d’une information indépendante des enjeux commerciaux et “visant à la clarté et à la simplicité”. C’est en tout cas ce qui ressort d’un rapport, rendu public fin octobre par l’Inspection Générale des Affaires Sociales (IGAS), et qui met en avant l’influence des laboratoires dans ce domaine, en particulier par le biais des visiteurs médicaux. Une situation dénoncée depuis plusieurs années par la Mutualité Française et par certains médecins qui, déjà, se forment de façon indépendante. Le rapport de l’IGAS propose que la Haute Autorité de Santé (HAS) “Allô diabète” est un service téléphonique d’écoute et d’information pour les personnes diabétiques et leur entourage. Ce service non médical est ouvert à tous. Il emploie deux conseillères santé, une juriste, une conseillère sociale et une diététicienne. Composer le 32 60 et dire “Allô diabète” (0,15 €/min). Du lundi au vendredi de 9h30 à 12h30 et de 13h30 à 19h00. Association française des diabétiques, 88, rue de la Roquette, 75544 Paris Cedex 11. Tél. : 01 40 09 20 30. Essentiel Santé Magazine - novembre 2007 5 06_Actualite_N2 20/11/07 2:00 Page 6 ACTUALITÉ Les services à la personne en plein essor MATTON Les services à la personne ont le vent en poupe. Dix-huit mois après le lancement du “chèque emploi-service universel” (Cesu), qui simplifie la rémunération de ces services par les particuliers, un Français sur six y a aujourd’hui recours pour améliorer sa vie quotidienne. En 2007, 160 000 nouveaux emplois devraient ainsi avoir été créés. Lancée en septembre dernier, une campagne nationale vise à montrer la diversité des services proposés, à l’encontre de l’idée selon laquelle ils se limiteraient à l’entretien de la maison, à la garde d’enfant ou de personnes âgées. Parmi les activités en plein essor : l’assistance informatique, la livraison des courses à domicile, ou encore le jardinage. Pour retrouver ces services près de chez soi, ou pour toute autre information : www.servicesalapersonne.gouv.fr, ou, par téléphone, composer le 32 11, facturé 0,12 € la minute, du lundi au vendredi de 8 h à 20 h et le samedi de 8 h à 12 h. 80% des victimes d’infarctus avant 45 ans sont des fumeurs. C’est ce qui ressort d’une étude communiquée par la Fédération française de cardiologie, qui mène actuellement une campagne nationale de prévention du tabagisme chez les jeunes. www.fedecardio.com Un nouveau plan Grande cause nationale en 2007, la maladie d’Alzheimer fait l’objet d’un nouveau plan national pour la période 2008-2012. Objectif : mieux diagnostiquer la maladie et mieux la prendre en charge en favorisant, en particulier, le choix du maintien à domicile. Numéro national d’aide et d’écoute pour les malades et leurs proches : 0811 112 112 (coût d’un appel local) – www.francealzheimer.org À noter aussi : la parution d’un guide pratique qui répond avec simplicité aux interrogations des malades et de leur entourage. Alzheimer et les maladies apparentées, par le Dr B. Croisile, éd. Larousse, 2007. 9,50 €. 6 Essentiel Santé Magazine - novembre 2007 DR Alzheimer 07_9-SOCIÉTÉ_N2 16/11/07 0:24 Page 7 A. MASTERSON/GETTY IMAGES SOCIÉTÉ Nutrition Faut-il manger bio? Les aliments issus de l’agriculture et de l’élevage biologiques sont-ils réellement meilleurs pour la santé ? Le point sur la question avec plusieurs scientifiques. Essentiel Santé Magazine - novembre 2007 ››› 7 07_9-SOCIÉTÉ_N2 16/11/07 0:26 Page 8 SOCIÉTÉ es aliments biologiques sont produits selon des pratiques “respectueuses des équilibres naturels*”. Peu de pesticides, pas d’engrais de synthèse pour les végétaux, interdiction d’utilisation des OGM ; large accès au plein air, nourriture biologique, et limitation des traitements médicamenteux pour les animaux d’élevage. Pour autant, les produits bio sont-ils réellement meilleurs pour la santé ? En 2003, l’Agence française de sécurité sanitaire des aliments (Afssa) a réalisé une évaluation nutritionnelle et sanitaire des aliments issus de l’agriculture biologique. “Sous l’angle nutritionnel, explique Marie-Hélène Loulergue, directrice adjointe à la direction de l’évaluation des risques nutritionnels et sanitaires, nous n’avons pas pu mettre en exergue de différence notable entre les fruits et légumes produits de façon biologique et ceux qui sont produits selon d’autres modes. La teneur des aliments en certains nutriments est tributaire de multiples facteurs indépendants du mode de production, comme leur variété, le fait qu’ils aient, ou non, été cueillis à matu- PHOVOIR L Les quantités maximales de résidus de pesticides, admises dans les produits alimentaires, ne correspondent pas à des seuils de toxicité mais à des seuils de sécurité. Ceux-ci sont calculés pour être cent fois inférieurs à la dose sans effet. rité, le type de sol, ou encore le climat. Au sein d’un même type de production, il peut déjà y avoir d’importantes différences.” Des labels non bio, Label Rouge par exemple, imposent aussi aux producteurs d’élever leurs animaux en plein air. En fait, effectuer des comparaisons scientifiques se révèle difficile, car la production non bio est elle-même multiforme. Elle peut être “raisonnée”, lorsque le producteur s’engage à renforcer la sécurité sanitaire, et à réduire les effets négatifs de ses pratiques sur l’environnement. Certaines appellations sont aussi un signe de qualité, comme l’Appellation d’origine contrôlée (AOC). “Quant aux pesticides, poursuit MarieHélène Loulergue, leur restriction en production biologique conduit indéniablement à une moindre présence de résidus dans les aliments. Cependant, il est important de noter qu’aujourd’hui les pesticides autorisés en agriculture conventionnelle le sont dans des conditions d’emploi telles que la limite tolérée dans les aliments ne présente aucun danger pour le consommateur.” D’autant que ces pro- Div imp rec ava P O U R VO U S A I D E R › Agriculture biologique : Un nouveau règlement européen sur l’agriculture biologique a été adopté en 2007. Il entrera en application le 1er janvier 2009. Les changements toucheront surtout l’étiquetage. Comme dans le précédent règlement, seules les denrées constituées d’au moins 95 % d’ingrédients d’origine bio pourront être étiquetées comme étant “biologiques”. Mais la catégorie “70 % à 95 % d’ingrédients biologiques” disparaîtra, et les produits contenant moins de 95 % d’ingrédients biologiques pourront désormais faire état de la présence d’éléments bio dans leur composition, mais uniquement dans la liste de leurs ingrédients. 8 Essentiel Santé Magazine - novembre 2007 J. HURD/REPORDIGITAL- REA un nouveau règlement à l’horizon 2009 07_9-SOCIÉTÉ_N2 20/11/07 2:01 Page 9 POINT DE VUE DR Le bio n’est sûrement pas une assurance santé Diversifier les aliments est le plus important. On peut aussi recommander de laver les fruits avant de les consommer. duits font désormais l’objet d’une réglementation très stricte et qu’un plan interministériel prévoit notamment de réduire de 50 % les quantités vendues des substances considérées comme les plus dangereuses d’ici 2009. ● Catherine Janvier A. SHELLEY/GETTY IMAGES Dr Jean-Michel Lecerf, spécialiste en endocrinologie et maladies métaboliques, et chef du service nutrition à l’Institut Pasteur de Lille Il est faux de dire que consommer des produits non bio est néfaste. Car toutes les études qui ont montré les bénéfices d’un régime alimentaire varié et équilibré ont été menées auprès de consommateurs de produits ordinaires! Certes, manger bio n’est pas incompatible avec une bonne santé, mais ce n’est sûrement pas une assurance santé. On sait par exemple que la qualité nutritionnelle des œufs ne dépend que de la nature des aliments donnés à la poule, maïs ou lin par exemple, et pas du tout du fait que cet aliment soit bio ou non. Cela étant, il a été démontré que les fruits et les légumes bio ont une densité nutritionnelle un peu plus importante du fait d’une teneur en eau supérieure à celle des végétaux conventionnels. Mais au regard de la quantité réellement absorbée par le consommateur, l’intérêt est relatif. Enfin, si les pesticides peuvent être dangereux pour les utilisateurs, c’est-àdire les agriculteurs, il n’existe aucune preuve de leur toxicité pour les consommateurs. *Règlement européen n° 2092/91 du 24 juin 1991, complété par un cahier des charges du 28 août 2000, textes disponibles sur le site du ministère de l’Agriculture : http://agriculture.gouv.fr/sections/thematiques/alimentation/signes-de-qualite/les-signes-d-identification-de-la-qualite-et-de-l-origine/l-agriculture-biologique/l-agriculture-biologique/ /M AT TO N Les aliments biologiques peuvent, tout comme les autres aliments, contenir des graisses butyriques et des graisses saturées qu’il vaut mieux éviter de consommer en trop grande quantité. OL LO Y L’Agence française de sécurité sanitaire des aliments (Afssa) a publié un rapport intitulé Évaluation nutritionnelle et sanitaire des aliments issus de l’agriculture biologique (juillet 2003), qui est disponible à l’adresse internet suivante : www.afssa.fr/ftp/afssa/basedoc/rapport agribio290703.pdf ou envoyé sur demande auprès de l’Afssa, 27-31, avenue du GénéralLeclerc, 94701 Maisons-Alfort Cedex. Tél. : 01 49 77 13 50. R. J. M J. HURD/REPORDIGITAL- REA Pour en savoir plus Essentiel Santé Magazine - novembre 2007 9 10-11-SOCIÉTÉ_N2 14/11/07 23:33 Page 10 SOCIÉTÉ Adolescence : dur, dur ? TÉMOIGNAGES Mes parents ne me font pas assez confiance. Je sais qu’ils essayent de me protéger des dangers de la société. Mais j’aimerais qu’ils croient plus en moi, qu’ils me soutiennent davantage dans mes initiatives. Mathilde, 16 ans Mon père et ma mère sont hyperstressés par leur travail. Du coup, ils me mettent la pression pour que j’aie de bonnes notes. J’aimerais bien qu’ils me parlent de leur métier de manière plus positive. Romain, 13 ans La génération de ma fille est une génération solidaire. Quand il y a une difficulté, les amis sont présents. Ils se défendent mutuellement si nécessaire. Je constate une vraie entraide entre eux. ujourd’hui décrite comme une période charnière par les spécialistes, l’adolescence désigne à la fois la puberté et l’accès à une certaine autonomie. Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), elle démarre à 13 ans et s’achève à 19. Dans les faits, l’adolescence s’exprime dès 9-10 ans, et elle peut s’éterniser au-delà des 20 printemps. A Ados : qui sont-ils ? Les jeunes d’aujourd’hui sont moins contestataires que leurs aînés au même âge, mais ils sont capables de descendre dans la rue quand le sujet le nécessite, comme le montrent les manifestations anti-CPE de mars 2006. Très précoces dans leur besoin d’indépendance, filles et garçons partagent une même culture issue d’internet et de la télévision, et maîtrisent pour la plupart les nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC). Cela leur donne une nouvelle autonomie relationnelle (je parle à qui je veux, quand je veux et où je veux) avec, en parallèle une plus grande tyrannie de l’apparence, et parfois une difficulté à supporter les frustrations et à faire des compromis. MATTON L’adolescent de 2007, plus fragile que ses prédécesseurs ? Pas sûr, car il se pourrait bien que la rupture avec l’enfance soit aussi moins brutale. Dix, treize, ou vingt ans… les frontières de d’un individu à l’autre. et co-auteur avec Éric Deschavanne de Philosophie des âges de la vie (Grasset, 2007). Autrement dit, dans une société où plus personne ne veut faire son âge et où les “référents” de l’âge adulte (le premier salaire, l’installation en couple, le premier enfant) sont plus tardifs et réversibles (on peut perdre son emploi, divorcer), il est plus compliqué pour un jeune de vivre cette période de mutation qu’est l’adolescence. “Mais c’est en même temps plus simple et passionnant car l’adolescence n’est plus ce choc brutal et inattendu, mais une phase de transition à laquelle on Pas plus difficile, simplement différent Est-ce plus dur d’être adolescent en 2007 ? “Le processus est aujourd’hui sans doute plus compliqué car le modèle d’adulte à imiter est désormais moins clair”, explique Pierre-Henri Tavoillot, philosophe, professeur à la Sorbonne 10 Essentiel Santé Magazine - novembre 2007 Les parents ont valeur d’exemple. M. MALOY/GETTY IMAGES Joëlle, mère de Julie, 17 ans l’adolesc tières de 10-11-SOCIÉTÉ_N2 14/11/07 23:34 Page 11 POINT DE VUE Les ados sont confrontés à des questions essentielles par rapport à eux-mêmes et aux autres. l’adolescence sont floues et varient s’attend, on se prépare”, ajoute le philosophe. Et, en faisant abstraction des situations de détresse mais aussi de certaines maladies psychiques qui apparaissent à cet âge, comme aime le préciser le pédopsychiatre Marcel Ruffo, “si l’adolescence est parfois difficile, elle n’a rien à voir avec la notion de maladie”. Les adolescents ne sont pas nécessairement des êtres dépressifs, révoltés et polémiques. Ne plus les réduire à cette image stéréotypée, c’est amorcer le dialogue dont ils ont tant besoin. ● Patricia Lebouc-Coignard Pour en savoir plus www.filsantejeunes.com Fil santé jeunes : 0 800 235 236, numéro vert anonyme et gratuit, disponible tous les jours (y compris les jours fériés) de 8 h à minuit. Plutôt qu’un état de crise, l’adolescence n’est-elle pas une construction ? Pas tout à fait. L’adolescence est une phase nécessaire pour poursuivre la construction de son identité qui a démarré dès l’enfance et se prolonge à l’âge adulte. C’est un moment de rupture, de décalage, voire de révolte, avec les modèles que sont les parents. À quoi l’ado doit-il faire face ? Tout d’abord, et on ne le dit pas assez, alors que c’est essentiel, les adolescents se trouvent confrontés à des questions majeures concernant leur propre corps qui se transforme et se sexualise. Est-ce que je suis joli(e)? Est-ce que je suis trop gros(se), trop grand(e), trop petit(e), trop maigre? À cette série de questionnements à soi se superpose une autre série de questionnements au monde car le regard des autres devient très important. Par exemple, est-ce que je suis aimable au sens de “digne d’être aimé(e)”? Quelle place j’occupe pour l’autre dans la relation amoureuse? Pour quelles raisons certains parents ne font pas assez confiance à leurs ados ? Parce que la notion de confiance n’est pas la même pour eux que pour leurs enfants. Les parents, craignant qu’il arrive quelque chose à leurs ados, ont tendance à limiter leurs choix et leurs déplacements. Ce que les jeunes interprètent comme un manque de confiance à leur encontre! Les parents devraient sans doute se faire plus confiance dans ce qu’ils ont transmis à leurs enfants et accepter le fait que leurs adolescents sont capables de prendre leurs responsabilités. Joseph Naouri, pédopsychiatre À lire La vie en désordre, par le Pr Marcel Rufo, éd. Anne Carrière, 2007. 18,50 €. Philosophie des âges de la vie, par Pierre-Henri Tavoillot, Éric Deschavanne, éd. Grasset, 2007. 20,90 €. Dictionnaire de l’adolescence, par Joseph Naouri, Presses de la Renaissance, 2005. 20 €. Essentiel Santé Magazine - novembre 2007 11 12_SOCIÉTÉ_N2 20/11/07 2:13 Page 12 SOCIÉTÉ GETTY IMAGES/DR Désormais mondiale, la contrefaçon de médicaments est un phénomène à prendre très au sérieux. Fabriqués frauduleusement, et vendus sans ordonnance, les “faux” médicaments peuvent se révéler dangereux. Médicaments : attention aux contrefaçons a contrefaçon concernerait aujourd’hui 10 % du marché mondial des produits pharmaceutiques, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Le phénomène, qui a débuté en Asie, commence à toucher les pays occidentaux : les États-Unis, mais aussi l’Europe, et en particulier le Royaume-Uni et les PaysBas. Si aucun cas de fabrication de médicaments contrefaits n’a pour l’instant été signalé en France, les douanes saisissent régulièrement des marchandises y transitant. La dernière en date concerne 100 000 doses de médicaments en provenance de Chine. “Aujourd’hui, plus de la moitié des produits circulant sur internet sont contrefaits. Il nous faut donc mettre les gens en garde contre la dangerosité de ces produits, ainsi que sur celle des contrefaçons de dispositifs médicaux, les lentilles de contact par exemple”, explique Stéphane Lange, chef de l’unité des Enquêtes spéciales à l’Agence fran- L 12 çaise de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps), qui diffuse des dépliants pour informer le grand public et les pharmaciens. Pas un produit comme les autres Tranquillisants, stimulants sexuels, traitements contre le vieillissement… Les faussaires se concentrent sur des produits de grande consommation. Sous-dosés, ces faux médicaments peuvent se révéler simplement inefficaces. Surdosés, ou intégrant des substances toxiques, ils peuvent être dangereux. Il convient donc d’être vigilant, y compris lors d’un voyage à l’étranger. Le mieux étant d’amener ses médicaments pour éviter d’avoir à les acheter sur place. D’ici à 2010, un nouveau mode de marquage, assurant une meilleure traçabilité des lots, devrait favoriser la lutte contre les contrefaçons. À plus long terme, des officines électroniques Essentiel Santé Magazine - novembre 2007 dûment réglementées (e-pharmacies) pourraient être autorisées à vendre des médicaments sur internet… Le Forum des droits sur internet* réfléchit à une réglementation en ce sens. ● Olivier Sauvy *Le Forum des droits sur internet est un organisme parapublic de statut associatif, créé en mai 2001, et financé à 80 % par des fonds publics. Il a pour objectif d’élaborer les règles et les usages de l’internet. www.foruminternet.org/ Pour en savoir plus Télécharger la brochure Médicament et contrefaçon à l’adresse : http://afssaps.sante.fr/htm/10/contre_fa con/depliant_contre_facon.pdf sur le site de l’Afssaps (Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé). Si elle n’est pas disponible en pharmacie, vous pouvez également demander cette brochure par courrier au service communication de l’Afssaps, 143-147, bd Anatole-France, 93285 Saint-Denis Cedex. 13_17_Vieillir 20/11/07 2:15 Page 13 G M. ETTY GAILLARD IMAGES/R /AÉA LTRENDO IMAGES SANTÉ Mieux vivre Bien vieillir à domicile Comment vieillir chez soi quand, petit à petit, on perd son indépendance ? Comment continuer à profiter de sa maison quand les jambes ont du mal à suivre ? Le point pour être conseillé et aidé. Essentiel Santé Magazine - novembre 2007 ››› 13 13_17_Vieillir 16/11/07 1:53 Page 14 SANTÉ Le rôle de l’aidant est fondamental “Pour les personnes qui ont besoin d’un accompagnement permanent, les services d’aide et de soins à domicile ne peuvent pas répondre à toutes les sollicitations. C’est pourquoi le rôle de “l’aidant” est fondamental*. Il s’agit généralement d’un proche, conjoint ou enfant. Sa tâche est prenante, souvent ingrate, et même parfois difficile émotionnellement. C’est pourquoi je conseille de ne pas hésiter à se faire aider par un psychologue si l’on en ressent le besoin.” Docteur Marie-Pierre Hervy, chef du service gériatrie de l’hôpital Bicêtre à Paris *Sur le thème des aidants, se reporter au numéro d’Essentiel Santé Magazine paru en février 2007, pages 10-11. 14 elon l’Union nationale de l’aide, des soins et des services aux domiciles (UNA), 20 % des personnes âgées de plus de 75 ans ont besoin d’être aidées et soignées quotidiennement. Parmi elles, 80 % préfèrent rester à domicile. “C’est leur vœu le plus cher, souligne MariePierre Hervy, chef du service de gériatrie de l’hôpital Bicêtre à Paris. Elles ont ainsi le sentiment d’être encore pleinement dans leur vie, et cela préserve leur bonne santé physique et morale le plus longtemps possible.” Mais comment rester à la maison lorsqu’il devient de plus en plus difficile d’aller faire ses courses, de monter ses escaliers, de faire son ménage ou sa toilette ? Tout simplement en bénéficiant de l’intervention d’un professionnel de l’aide à domicile. Aujourd’hui, plus de 130 000 travailleurs sociaux interviennent auprès de 1 200 000 personnes âgées. On trouve ainsi les “aides à domicile” qui viennent seconder les personnes âgées au quotidien pour leur ménage, leur repassage, leurs courses… à raison d’un certain nombre d’heures par semaine. Lorsque la dépendance devient plus importante, et qu’elle nécessite une présence régulière, il est possible de faire appel à une aide à domicile telle qu’une auxiliaire de vie, de jour et/ou de nuit, qui assure, par exemple, les gestes de la toilette, l’aide aux déplacements… En plus de ces aides, il est possible, dans certaines communes, de bénéficier de services complémentaires, comme le portage de repas à domicile ou encore le transport de personnes. Quant aux soins infirmiers, ils sont traditionnellement assurés par des services de soins infirmiers à domicile sur prescription du médecin traitant. Ces services sont-ils suffi- S Essentiel Santé Magazine - novembre 2007 GETTY IMAGES POINT DE VUE Continuer à profiter pleinement de chaque sants pour réussir son maintien à domicile ? “Non, répond Florence Leduc, directrice générale de l’UNA. Ces aides ne peuvent pas être apportées 24 h sur 24, car cela coûterait trop cher aux familles et à la collectivité. Par ailleurs, il est important que les personnes âgées participent à l’élaboration des solutions favorisant leur autonomie et qu’elles soient soutenues par leur entourage quand il existe (famille, proches). Celuici doit adhérer pleinement au projet et être en capacité de l’assumer, avec Même avec une mobilité restreinte, la plupart des personnes âgées aspirent à rester chez elles. instant d e chaque vec bilité te, rt sonnes spirent chez Page 15 BURGER/PHANIE 1:54 P. L. HARVEY/GETTY IMAGES 16/11/07 J. L. PELAEZ INC./GETTY IMAGES 13_17_Vieillir instant de la vie. l’aide et l’appui des professionnels.” Le maintien à domicile est d’autant mieux réussi qu’il a été pensé bien avant que surviennent les problèmes de dépendance. “Il faut garder à l’esprit que la perte d’autonomie n’est pas normale, quel que soit l’âge. Elle a souvent des causes psychologiques ou environnementales, remarque MariePierre Hervy, chef du service de gériatrie de l’hôpital Bicêtre à Paris. La perte d’un être cher peut être très mal vécue, ou bien la présence d’un escalier dans la maison peut rendre la vie impossible. Il est important d’en parler et d’agir le plus tôt possible.” Avec l’aide des Clic Les Centres locaux d’information et de coordination (Clic) ont été créés pour aider les personnes âgées à prendre les bonnes décisions. Structures de proximité, ces centres rassemblent les professionnels du maintien à domicile qui travaillent en concertation pour proposer des solutions sur mesure. “Pour contacter le Clic le plus proche de chez soi, il suffit de se renseigner à la mairie, auprès de son médecin traitant, de sa caisse de retraite ou du conseil général, indique Aurélie Savidan, directrice du Clic de l’agglomération de Cholet dans le Maine-et-Loire. Nous nous déplaçons à domicile, afin de rencon- trer les personnes dans leur lieu de vie. Nous pouvons ainsi évaluer avec elles leurs besoins réels et leurs possibilités de financement. Ensuite, nous organisons l’aide, en veillant notamment à ce que les temps de présence de chacun des intervenants soient bien répartis dans la journée. Notre rôle est également de voir tout ce qui pourrait être amélioré dans la maison pour faciliter le maintien des personnes âgées à domicile.” Les Clic s’adressent également aux proches, auxquels revient généralement la responsabilité d’organiser cette aide. “Pour répondre aux questions, et parfois à l’angoisse des familles, nous proposons régulièrement, au Clic de Cholet, des réunions baptisées « pauses-café » en présence d’un professionnel (médecin, psychologue…), ajoute Aurélie Savidan. Ces moments de dialogue permettent aux familles d’échanger leurs expériences. La parole du professionnel apporte une caution objective à des choix souvent proposés par les proches à leurs parents, mais qui ne sont pas toujours bien acceptés par ces derniers.” Car, pour réussir à bien vieillir à domicile, la volonté et le désir de la personne concernée doivent être au cœur de toute action. ● Pour en savoir plus À lire Aider nos parents âgés, éd. J’ai lu/ 60 millions de consommateurs, 2006. 6,10 € + 1 € de frais de port. Pour le commander, écrire à 60 millions de consommateurs, 22, rue René-Boulanger, 75010 Paris, ou téléphoner au 01 55 56 70 40. Quand nos parents vieillissent, éd. Autrement, 2007. 20 €. Témoignages de nombreux professionnels et de familles. Un cahier pratique donne, avec précision et exhaustivité, des informations sur l’aménagement du domicile, les aides financières possibles, les soutiens à domicile disponibles et les démarches à accomplir pour y avoir accès. Aménager votre maison pour éviter les chutes Une brochure claire et didactique proposée par l’Institut national de prévention et d’éducation pour la santé (Inpes) : http://www.inpes.sante.fr/CFESBases/ catalogue/pdf/327.pdf Yves Lusson Essentiel Santé Magazine - novembre 2007 15 13_17_Vieillir 16/11/07 1:26 Page 16 SANTÉ Financer le maintien à domicile L’allocation personnalisée d’autonomie (APA) permet de financer tout ou partie de l’aide à domicile. D’autres aides peuvent la compléter. Près d’un million de personnes âgées bénéficient de l’APA. À SAVO I R L’APA Où en faire la demande ? Auprès du centre communal ou intercommunal d’action sociale (CCAS, CIAS), ou directement au conseil général. de son entourage. Le président du conseil général dispose d’un délai de deux mois, à compter du dépôt du dossier, pour notifier sa décision au bénéficiaire. Quelle est la procédure d’attribution ? Une équipe médico-sociale, mandatée par le conseil général, se rend au domicile du demandeur afin d’évaluer son “degré de dépendance” et de lui proposer un “plan d’aide”. Ce dernier peut être assisté, s’il le souhaite, de son médecin traitant et de membres Quel est son montant mensuel ? Il est calculé en fonction du degré de dépendance : GIR 1 (correspondant à la dépendance la plus lourde), 1 190 euros ; GIR 2, 1 020 euros ; GIR 3, 765 euros et GIR 4, 510 euros. Les ressources du demandeur sont prises en compte pour déterminer sa participation financière au plan d’aide. 16 PHOVOIR R tion s’échelonne de 510 à 1 190 euros par mois pour les plus dépendants (lire encadré). L’APA est cependant rarement suffisante, et c’est ce qui a conduit les mutuelles à créer, en complément, des garanties dépendance pour leurs adhérents. Il existe également des aides spécifiques, comme par exemple l’aide pour l’adaptation du logement, attribuée aux propriétaires, sur dossier et sous conditions de ressources, par les associations Pact (Protection, aménagement, conservation, transformation), ou encore des aides au transport dans certains départements. Il faut également savoir que le coût du Essentiel Santé Magazine - novembre 2007 maintien à domicile est déductible des impôts à hauteur de 50 % des dépenses effectuées si vous employez un salarié à votre domicile et si vous avez fait appel à des associations ou entreprises de services à la personne agréées par l’État. Cependant, si vous avez perçu des allocations ou des aides financières au cours de l’année précédente, vous devez les déduire des dépenses que vous déclarez. À noter, pour les personnes dont le degré de dépendance est jugé trop faible pour l’APA, une aide peut être délivrée – sous certaines conditions – par la plupart des caisses de retraite de base et/ou complémentaires. ● Y. L. M. GAILLARD/RÉA ester chez soi, oui, mais à quel prix ? La qualité du maintien à domicile des personnes âgées est aussi une question financière. D’où la création de l’allocation personnalisée d’autonomie (APA) en 2001 pour les personnes âgées de plus de 60 ans. “L’APA a été une révolution, remarque le docteur MariePierre Hervy, chef du service gériatrie de l’hôpital Bicêtre à Paris. Elle a développé l’économie de l’aide, et, comme son nom l’indique, elle participe au financement du maintien à domicile malgré la dépendance.” Délivrée par le conseil général, l’alloca- PHOVOIR 13_17_Vieillir 20/11/07 2:17 Page 17 Découvrir internet et ses applications avec l’appui de quelqu’un de plus jeune facilite beaucoup l’apprentissage. Contacts Mutuelles à vos côtés • Agence nationale des services à la personne : 3, square Desaix 75015 Paris. Tél. : 01 44 49 84 60 http://www.servicesalapersonne.gouv.fr/ M. GAILLARD/RÉA Proposer des services d’aide de qualité Les mutuelles privilégient d’abord la prévention. C’est pourquoi elles proposent à leurs adhérents toute une série d’ateliers pour inciter les personnes âgées à adopter des comportements leur permettant de rester autonomes le plus longtemps possible : ateliers “Mémoire”, ateliers “Gym/mémoire” – associant l’activité physique et exercices intellectuels –, ou encore ateliers “Santé, équilibre et plaisir”. Certaines mutuelles proposent également des ateliers tels que : “Alimentation et nutrition”, “Aide à la mobilité”, “Prévention des chutes”, ou encore “Amélioration de l’habitat”. D’autres accompagnent ellesmêmes l’effort de maintien à domicile des personnes âgées en leur proposant des services de soins infirmiers à domicile, des prestations spécifiques (aides à domicile, auxiliaires de vie, portage de médicaments, etc.), ou encore des services de téléassistance. Enfin, les adhérents des mutuelles de la Mutualité Française bénéficient aujourd’hui d’une plate-forme de services à domicile mise en place en partenariat avec l’Union nationale de l’aide, des soins et des services aux domiciles (Una) et l’Union nationale des centres communaux d’action sociale (Unccas). Baptisée France domicile*, elle propose une grande palette de prestations, et en particulier des services d’assistance aux personnes âgées ou handicapées. • Le site portail des Clic (Centre local d’information et de coordination) pour trouver le Clic le plus proche de chez soi, par exemple. http://clic-info.personnes-agees.gouv.fr • Institut national de prévention et d’éducation pour la santé 42, boulevard de la Libération 93203 Saint-Denis Cedex. Tél. : 01 43 33 22 22 Pour la prévention des chutes, par exemple, de nombreux documents sont consultables sur http://www.inpes.fr • Pour s’informer sur l’APA, http://www.travail-solidarite.gouv.fr/, rubrique “Personnes âgées”, puis “Zoom sur l’APA”. • Allô service public au 39 39 (0,12 €/min). Lundi-vendredi 9 h-18 h. *France domicile au 0 826 27 15 15 de 8 h à 20 h (0,15 € TTC/min). Essentiel Santé Magazine - novembre 2007 17 18_19_SANTÉ_N2 15/11/07 9:56 Page 18 SANTÉ Santé sur internet : surfer bien informé Faire des recherches sur des pathologies ou des médicaments, participer à des groupes de soutien… c’est possible sur internet. Encore faut-il savoir identifier les sources d’information fiables. Vers plus de transparence En prolongement de la loi du 4 mars 2002, encadrant les droits des malades et la qualité du système de santé, le législateur a confié à la Haute Autorité de santé (HAS) la mission de certification des sites internet français dédiés à la santé. Une mission difficile au vu des flux très importants d’informations à vérifier. Ce vaste chantier se décline en trois volets : • une recommandation générale pour les internautes, avec des conseils d’utilisation, • une collaboration avec la fondation suisse Health on the Net (HON), pour la certification (www.hon.ch), associée à un travail avec le moteur de recherche Google Health, en cours d’expérimentation, pour favoriser le référencement des sites certifiés**, • une action pédagogique auprès des professionnels de santé pour les aider à utiliser internet à bon escient dans la relation avec leurs patients. **Le nouveau logo HONcode devrait apparaître sur les premiers sites certifiés avant la fin 2007, faisant de la France un pays précurseur en la matière. 18 lus de la moitié des internautes* auraient déjà utilisé internet pour y chercher des informations santé, pour euxmêmes ou leurs proches. Il faut être attentif car la probabilité de lire des informations erronées ou fausses est importante. Au contraire des magazines papier, dont l’éditeur, le directeur de publication et la date de parution sont toujours mentionnés pour respecter une obligation légale, les auteurs des sites internet ne sont pas toujours identifiables. Et il est parfois difficile de déterminer le niveau de fiabilité des informations données. Il faut donc rester prudent et ne jamais se limiter à une seule source ou se contenter d’un seul avis. Quelques règles simples peuvent également aider à identifier la nature des sites visités, à commencer par la lecture attentive, dès la page d’accueil, de la rubrique “Qui sommes-nous?”. De même, la rubrique “Contacts” doit clairement faire apparaître l’auteur ou le responsable du site, ainsi que ses adresses électronique et postale. Il faut également faire attention à repérer les partenariats et les soutiens financiers. Cela permet de mieux comprendre les liens commerciaux susceptibles de “biaiser” l’information diffusée. Pendant la lecture, il faut acquérir de nouveaux réflexes, comme celui de regarder systématiquement les dates de publication, ou de mise à jour des P Essentiel Santé Magazine - novembre 2007 informations. Il est également important de se méfier des liens hypertextes susceptibles d’aiguiller le lecteur vers d’autres sites, surtout lorsqu’ils ont un caractère commercial. Ultime précaution et non des moindres : toute proposition de diagnostic, de traitement, ou d’achat de médicaments doit être systématiquement repoussée. Même pour un patient bien informé, les décisions importantes concernant sa santé doivent toujours se prendre en accord avec le médecin traitant. ● Olivier Sauvy *Premiers résultats d’une étude de l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) en cours. 18_19_SANTÉ_N2 15/11/07 9:57 Page 19 POINT DE VUE Garder une lecture critique “En allant sur internet, les patients cherchent à mieux comprendre leurs maladies et à améliorer leur qualité de vie. Cela va dans le bon sens, à condition toutefois de garder une lecture critique.” Étienne Caniard, président Toujours apprécier la crédibilité d’une information selon sa provenance : organisme public ou laboratoire privé, par exemple. de la commission de la “qualité et de la diffusion de l’information médicale” à la Haute Autorité de santé (HAS). Pour en savoir plus Sites institutionnels www.sante.fr : ce portail fédère des organismes sous tutelle du ministère de la Santé. Il accueille notamment l’espace santé du ministère de la Santé, de la Jeunesse et des Sports (www.sante.gouv.fr), l’Institut national de prévention et d’éducation pour la santé (www.inpes.sante.fr), (www.sante-environnement-travail.fr), la Haute Autorité de santé (www.hassante.fr), l’Agence française de sécurité sanitaire des aliments (www.afssa.fr), l’Agence française de sécurité sanitaire de l’environnement et du travail (www.afsse.fr), l’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (http://afssaps.sante.fr). www.sante.gouv.fr : le ministère propose un dossier “Informations de santé sur internet” téléchargeable sur le lien suivant : www.sante.gouv.fr/htm/ pointsur/qualite/criteres_qual.htm Sites internationaux Le portail “santé” de l’Union européenne (http://ec.europa.eu/healtheu/index_fr.htm), l’Organisation mondiale de la santé (OMS) (www.who.int/fr/), et le premier portail européen sur l’alcool, les drogues et les addictions (www.addictionsinfo.eu). Sites spécialisés S AGE Y IM ETT N/G RSO A E .P www.chu-rouen.fr/cismefp : index des sites médicaux francophones à destination des patients et de leurs familles. www.orpha.net : serveur d’information sur les maladies rares et les médicaments orphelins. M Essentiel Santé Magazine - novembre 2007 19 20_21_SANTÉ_N2_QXP 20/11/07 2:04 Page 20 SANTÉ Scintigraphie Visualiser les dysfonctionnements du corps Inoffensive et indolore, la scintigraphie permet de visualiser l’activité de l’organisme et de faire ressortir ses éventuels dysfonctionnements. LEXIQUE TRACEUR RADIOACTIF : substance radioactive décelable par le rayonnement nucléaire qu'elle émet. GANGLION : petit renflement réparti le long des vaisseaux lymphatiques 20 e corps humain est une “machine” extraordinairement complexe où s’échangent constamment toutes sortes de substances. La scintigraphie permet de visualiser cette activité. Bien plus qu’une technique d’imagerie anatomique, elle permet de voir si un organe ne fonctionne pas correctement, même s’il n’est apparemment pas atteint. Son principe consiste à injecter une molécule spécifique dans la zone que l’on souhaite étudier. Pour qu’elle soit visualisable, on a préalablement fixé à cette molécule un “traceur radioactif”. Celui-ci émet continuellement des radiations, captées par une caméra spéciale, la “gamma caméra”. Ainsi, en étudiant avec précision la localisation de ces molécules, on peut détecter d’éventuelles anomalies dans le fonctionnement de l’organisme. Lorsque l’on veut connaître, par exemple, la gravité d’une fracture osseuse, on injecte une molécule traceuse qui va venir s’accumuler dans la zone de la fracture. Aujourd’hui, il existe une grande variété de molécules qui permettent d’analyser de plus en plus de dysfonctionnements. Outre les principaux organes comme le L Essentiel Santé Magazine - novembre 2007 cœur, les reins, ou le foie, la scintigraphie permet désormais d’étudier avec précision l’activité de la thyroïde, celle du cerveau (détection de la maladie d’Alzheimer, par exemple) ou du poumon (diagnostic des embolies). Elle permet même de déceler certains cancers, ou encore des infections, grâce au marquage des globules blancs. ● Pierre Helion Scintigraphie et cancer du sein : traquer le ganglion “sentinelle” La scintigraphie a amélioré le traitement du cancer du sein. Auparavant, les patientes devaient subir l’ablation de tous les ganglions susceptibles de servir de relais à la tumeur pour se disséminer et créer des métastases. Aujourd’hui, la scintigraphie permet de localiser le premier relais ganglionnaire, entre la tumeur et l’aisselle, dans le système lymphatique. Il suffit ensuite de prélever ce ganglion, baptisé “sentinelle”, et de l’analyser. Si aucune trace de “malignité” n’est détectée, il est inutile d’enlever les autres ganglions. 20_21_SANTÉ_N2_QXP 20/11/07 2:05 Page 21 L’EXAMEN BURGER/PHANIE L’examen dure en général moins de 20 minutes, mais il est parfois obligatoire d’attendre un certain temps après l’injection du produit radioactif avant d’effectuer l’examen. Pour les os, 3 heures sont nécessaires, tandis que la recherche de certaines tumeurs requiert 5 jours d’attente après l’injection. Le patient peut rentrer chez lui entre-temps et reprendre ses activités habituelles. L’INJECTION DU PRODUIT ALIX/PHANIE LES DOSES DE TRACEURS RADIOACTIFS MED.NUC.HPA-VOISIN/PHANIE Minimes, elles ne sont pas nocives. Une scintigraphie osseuse expose à moins de deux fois la dose de radioactivité naturelle que l’on reçoit en un an en France. SCINTIGRAPHIE DU CŒUR La TEP (tomographie par émissions de positons) est la dernière née des méthodes de scintigraphie. Son traceur, un glucose marqué au fluor 18, évalue l’étendue d’un cancer sur l’ensemble de l’organisme. Cela permet non seulement de diagnostiquer la maladie, mais aussi d’orienter le traitement. ALIX/PHANIE TEP CORPS ENTIER MED.NUC.HPA-VOISIN/PHANIE Lors d’une scintigraphie cardiaque, les régions insuffisamment irriguées apparaissent plus sombres. Il s’agit d’une aide précieuse pour décider d’une stratégie afin de mieux évaluer l’infarctus. BSIP/BERANGER s Elle ne fait pas plus mal qu’une simple prise de sang. Il n’est pas nécessaire d’être à jeun. Seule contreindication : la grossesse. 22_23_SANTÉ_ V2N2 16/11/07 0:37 Page 22 SANTÉ Apprivoiser le sommeil Un plaisir pour certains, une hantise pour d’autres. Pour préserver ou retrouver le sommeil, il suffit parfois de lui ménager une bonne place dans sa vie quotidienne. POINT DE VUE Pas nécessairement un problème L’insomnie est considérée comme pathologique dès lors qu’elle persiste et qu’elle est source de fatigue. C’est alors qu’il faut consulter son médecin traitant. Celui-ci décidera s’il est à même de soigner son patient, ou s’il juge préférable de l’adresser à un confrère qui connaît bien les problèmes de sommeil (psychiatre, neurologue, etc.). Si quelqu’un, malgré un endormissement difficile et des réveils multiples, est en pleine forme pendant la journée, c’est qu’il n’est pas insomniaque, mais court dormeur : il a besoin de peu d’heures de sommeil. Je lui conseille de ne pas chercher à dormir plus, et de profiter du temps disponible pour se distraire, se cultiver… pendant que les autres dorment! Docteur Patrick Lemoine, médecin spécialiste du sommeil à l’université Claude-Bernard de Lyon es troubles du sommeil surviennent parce que les conditions pour bien dormir ne sont pas réunies. “Trop de gens oublient une règle essentielle : il est nécessaire de respecter l’espace et le temps dédié au sommeil, prévient le docteur Michel Lecendreux, psychiatre et spécialiste du sommeil à l’hôpital Robert-Debré à Paris. Il faut savoir qu’on peut se remettre à bien dormir simplement en changeant quelques habitudes.” Optimiser son environnement, c’est l’un des premiers conseils des médecins. Ce qui signifie, en clair, faire de sa chambre un lieu où l’on se sent bien, au calme, à l’abri des événements extérieurs. Le mieux est qu’elle serve uniquement pour dormir, si possible sans ordinateur ni télévision. Ne pas oublier de s’isoler du bruit, favoriser l’obscurité, et veiller à ce que la température ne dépasse pas 18 °C. Dans certains cas, un simple changement de literie peut aider à retrouver le sommeil. L Retrouver un rythme régulier L’organisme est rythmé par les cycles du jour et de la nuit, grâce à son horloge biologique qui régule notamment le niveau d’éveil et la température interne. Les premières heures de la nuit sont les plus réparatrices, mais attention, il s’agit des premières heures habituelles. Mieux vaut donc se coucher à heures régulières, tôt pour les sujets du matin, tard pour les sujets du soir, et se lever quand on se réveille spontanément. Respecter son cycle naturel Un “train de sommeil” passe toutes les heures et demie et correspond au début d’un cycle naturel de sommeil. En dehors, l’endormissement est plus difficile. C’est pourquoi il est conseillé de connaître cet horaire – qui varie d’une personne à l’autre – afin de gérer au mieux son heure de coucher, tout en se réservant une certaine sou- P O U R VO U S A I D E R › SOMNIFÈRES : À UTILISER LE MOINS POSSIBLE Délivrés uniquement sur ordonnance, les hypnotiques (somnifères) sont des béquilles chimiques que les médecins prescrivent le moins possible et le moins longtemps possible. En effet, ils induisent des phénomènes de dépendance, réduisent le sommeil profond (celui-là même qui est réparateur), et peuvent entraîner des somnolences indésirables dans la journée. Ce sont des produits qui ne sont bien tolérés que s’ils sont pris sur une courte période, dans des circonstances exceptionnelles, pour traiter une insomnie transitoire, liée par exemple à un événement familial grave ou à un long voyage. 22 Essentiel Santé Magazine - novembre 2007 16/11/07 0:37 Page 23 PLAIN PICTURE/LUCKYPIX 22_23_SANTÉ_ V2N2 Depuis une cinquantaine d’années, le temps de sommeil a diminué de 1 h 30 environ. plesse. Pour connaître l’heure où passe “le train du sommeil”, il suffit de guetter les signes d’endormissement : bâillement, picotement des yeux, paupières lourdes… compagnons fréquentables, mais il est souhaitable de les éteindre au moins une demi-heure avant d’aller se coucher. Dans tous les cas, l’activité doit être relaxante. Se préparer à s’endormir En s’inventant des petits rituels, on se prépare à entrer doucement dans la nuit. Rien de tel, par exemple, que de se mettre au lit avec un bon livre pour laisser derrière soi les préoccupations de la journée. La télévision et l’ordinateur peuvent également rester des Retrouver une bonne hygiène de vie L’alimentation a aussi une influence sur le sommeil. Idéalement, il faut attendre 2 à 3 heures après le dîner avant d’aller se coucher. Préférer les sucres lents (pâtes, féculents) qui apportent l’énergie suffisante pour traverser la nuit. À bannir dans tous › DES CENTRES POUR LES TROUBLES DU SOMMEIL Pour en savoir plus À lire Insomnie, par le Dr Patrick Lemoine, Larousse, coll. Guides Santé, 2006. 9,50 €. Bien dormir enfin !, par le Dr Damien Léger, First Éditions, 2006. 2,90 €. Le sommeil, par le Dr Michel Lecendreux, éditions Solar, 2002. 18,90 €. Dormir, c’est vivre aussi… Un dépliant édité par l’Inpes (Institut national de prévention et d’éducation pour la santé) pour une meilleure compréhension du sommeil chez l’enfant. Il est disponible gratuitement auprès de l’Inpes, Service diffusion, 42, boulevard de la Libération, 93203 Saint-Denis, et téléchargeable à l’adresse suivante http://www.inpes.sante.fr/CFESBases/ catalogue/pdf/1050.pdf DR Il existe une quarantaine de “centres du sommeil” répartis dans toute la France. Ils permettent de réaliser un diagnostic précis et de prescrire, le cas échéant, un traitement médical adapté. Pour connaître les coordonnées du centre le plus proche : http://www.sommeilsante.asso.fr/ les cas, et plus particulièrement le soir, l’alcool et le tabac. L’alcool provoque de nombreux réveils nocturnes qui empêchent le sommeil d’être réparateur. Quant à la “cigarette du soir”, la nicotine qu’elle contient est un stimulant qui réduit la capacité à dormir. ● Yves Lusson Essentiel Santé Magazine - novembre 2007 23 24_QUIZ_SANTÉ_N2 14/11/07 23:37 Page 24 PURESTOCK QUIZ Retrouver le plaisir de dormir ) 2) 3) 4) 5) 6) 7) 8) 9) 1 our retrouver un bon sommeil, il est important de penser à la notion de plaisir. Aller se coucher ne doit pas être une contrainte mais un vrai plaisir. C’est d’autant plus vrai pour les enfants qui s’entendent trop souvent dire : “Si tu n’es pas sage, tu vas aller au lit.” P Vrai Faux IL EST CONSEILLÉ DE METTRE SA TÉLÉ DANS SA CHAMBRE POUR BIEN DORMIR. IL FAUT ÉVITER QUE LA TEMPÉRATURE DE LA CHAMBRE DÉPASSE LES 18 °C. POUR RETROUVER LE SOMMEIL, IL VAUT MIEUX SE LEVER TOUS LES MATINS ET SE COUCHER TOUS LES SOIRS À LA MÊME HEURE. IL EXISTE 40 CENTRES DU SOMMEIL EN FRANCE. NOTRE “TRAIN DE SOMMEIL” PASSE TOUTES LES HEURES. IL EST PLUTÔT CONSEILLÉ DE MANGER BEAUCOUP DE VIANDE AU DÎNER. L’ALCOOL EMPÊCHE LE SOMMEIL D’ÊTRE RÉPARATEUR. L’INSOMNIE N’EST PAS TOUJOURS UN PROBLÈME GRAVE. LES SOMNIFÈRES SONT LA MEILLEURE SOLUTION POUR RÉGLER LES TROUBLES CHRONIQUES DU SOMMEIL. SI VOUS AVEZ Moins de six bonnes réponses : attention, vous manquez de concentration, et c’est peut-être dû à un manque de sommeil. En dormant bien, vous augmenterez vos capacités cognitives, et notamment votre mémoire. Au moins sept bonnes réponses : le royaume de Morphée n’a plus de secret pour vous. Vrai : 2, 3, 4, 7, 8 Faux : 1, 5, 6, 7,9. 24 Essentiel Santé Magazine - novembre 2007 25-27_ILE ET VILAINE_N2 20/11/07 12:10 Page 25 VOTRE MUTUELLE S. BEUCHERIE ILLE-ET-VILAINE Priorité santé Plus de proximité Les élus de Prévadiès se sont réunis en séminaire, puis en assemblée générale début octobre, pour réfléchir aux moyens de développer et d’améliorer les prestations de la mutuelle, en tenant compte des réformes en cours. ››› Essentiel Santé Magazine - novembre 2007 25 25-27_ILE ET VILAINE_N2 14/11/07 22:41 Page 26 VOTRE MUTUELLE Un objectif commun: la santé 40 administrateurs élus pour représenter les adhérents* est à plus de 280 délégués que Daniel Thiriet, président de la mutuelle, a adressé son message en ouverture du séminaire. “Nous sommes réunis aujourd’hui pour réfléchir à notre environnement économique et social, pour envisager l’avenir avec un objectif commun : la santé. Nous avons maintenant acquis la taille nécessaire pour mieux répondre aux enjeux et assurer la pérennité de notre mutuelle tout en préservant nos racines, notre terroir, et notre ancrage naturel dans nos sections. Ce séminaire a pour objectif de nous donner les moyens de réfléchir ensemble à notre avenir.” C’ Calvados : Marie-Anne Hottin, Joseph François Côtes-d’Armor : Annie Bougeard, Hervé Patrice Eure : Jacques Caudron, Jean-Marc Lévèque Finistère : Guy Herry, Yvon Tanguy Haute-Marne : Colette Prévot, Jean-François Simon Ille-et-Vilaine : Bernard Jourdan, Jean-Pierre Prioul Manche : Nicole Pitron, Daniel Havet Marne : Daniel Hannotin, Driss Medjebeur Mayenne : Nicole Javaudin, Yves Duval Meurthe-et-Moselle : Pierre Guise, Yvon Mouzon Meuse : Nicole André, Jacques Bocciarelli Morbihan : Lucie Le Port, Christiane Rannou Moselle : François Rosso, Robert Weidmann Orne : Bernadette Barral, Christian Poirier Saône-et-Loire/Var : Jean-Marie Giroux, Jacques Liebschutz Sarthe : Christian Breton, Jean-Louis Richard Seine-Maritime : Alain Adam, Dominique Fermé, Didier Flambard, Daniel Havis Vosges : René Balland, Daniel Thiriet TNS : Jacques Daligault, Jean Levallois Répondre aux besoins Lors de son intervention, Bertrand Garros, conseiller santé-protection sociale de la mutuelle, a, pour sa part, rappelé que le parcours de santé mutualiste, Priorité santé mutualiste, mis en place au niveau national, doit permettre de répondre aux besoins d’information, d’orientation et d’accompagnement des mutualistes en matière de santé. Reconnaissance La médaille de la Reconnaissance mutualiste a récompensé Lucie Le Port, présidente de la section du Morbihan, trésorière générale de Prévadiès, et Patrice Hervé, président de la section des Côtes-d’Armor, pour leur implication dans la vie de la mutuelle. Ils y ont tous deux associé leurs collaborateurs et les délégués. S. BEUCHERIE *Élus à l’occasion de l’assemblée générale du 22 juin. 26 Essentiel Santé Magazine - novembre 2007 Priorité santé mutualiste expliqué par Réfléchir ensemble à notre avenir. Daniel Thiriet, président de Prévadiès De son côté, Rémy Bataillon, directeur de l’Union régionale des médecins libéraux de Bretagne (URML), a évoqué un projet en cours d’expérimentation en Bretagne qui doit permettre de mieux répondre aux besoins des patients, en particulier par la mise en place d’un réseau de médecins pour améliorer la qualité du diagnostic, la permanence des soins, et la transmission des informations relatives à la santé des patients… Au cours de l’assemblée générale qui a suivi le séminaire, les élus ont validé la mise en place de la nouvelle offre de garanties communes pour les contrats individuels qui sera proposée en 2008. Action sociale et fonctionnement des instances Validé lors de l’assemblée générale du 22 juin, un budget est attribué à l’action sociale, pour venir en aide aux Bertran 20/11/07 0:44 Page 27 Bertrand Garros. adhérents qui ont des difficultés financières. Ils peuvent obtenir un soutien sur demande, après examen du dossier par une commission spécialisée qui est composée de délégués de la section concernée. Par ailleurs, pour faciliter le fonctionnement des instances de la mutuelle, l’assemblée générale a décidé de ramener à quatre le nombre minimum de délégués requis pour composer un bureau de conseil de section (article 20 S. BEUCHERIE des statuts) et à 10 % maximum le pourcentage de sièges détenu par section au conseil national des sections (article 22). De plus, tout délégué titulaire pourra être présenté par sa section à un poste d’administrateur (article 29) et les deux trésoriers adjoints pourront siéger au titre de leur fonction à la commission des finances (article 37). L’engagement de la mutuelle Prévadiès apporte son soutien à Priorité santé mutualiste, notamment avec le démarrage des premières expérimentations en Bretagne début 2008. Parallèlement, elle mène des actions avec ses partenaires locaux, notamment en Lorraine, avec l’Engagement mutuel santé, sur les maladies cardiovasculaires, une priorité dans la région. Daniel Thiriet, président de Prévadiès, qui a participé à son lancement, souligne que “ce programme est unique, car il réunit plusieurs mutuelles (Prévadiès, MGEN, LMDE, UGIM) autour d’un même objectif : proposer aux adhérents lorrains, âgés de 40 à 70 ans un plan de suivi personnalisé des facteurs de risque cardiovasculaire”. Cinquante médecins généralistes ont adhéré au projet qui a été officiellement lancé en octobre. ● Brigitte Imber Plus proches Pour contribuer à son amélioration, donneznous votre avis sur le site internet de la mutuelle, participez à l’enquête en ligne en vous connectant sur www.prevadies.fr. Comment accéder à l’espace adhérent ? C’est simple. Une fois connecté sur le site www.prevadies.fr, cliquez dans l’encadré “Espace adhérents” puis “Demandez votre code”, et complétez le formulaire. Le code d’accès est envoyé sous 48 h par courrier. Plus utiles Vous êtes adhérent, vous vous posez des questions sur vos remboursements, vos prestations ou les actions de prévention de votre mutuelle, vous voulez l’informer d’un changement de situation ou vous avez besoin d’une attestation, plus de 90 conseillers sont à votre écoute. • Normandie : au 0 820 01 8000 (0,118 € TTC/min). • Bretagne/Mayenne : au 0 821 080 070 (0,118 € TTC/min). • Autres régions : au 0 820 830 860 (0,118 € TTC/min). À SAVOIR Lorsque vous appelez un conseiller Prévadiès, votre conversation peut être enregistrée* (1 % des appels) pour faciliter la formation des conseillers et améliorer ainsi l’écoute et la qualité des réponses apportées. Bien entendu, l’enregistrement est détruit immédiatement après l’entretien de formation. S. BEUCHERIE qué par 25-27_ILE ET VILAINE_N2 Lancement du programme Engagement mutuel santé en Lorraine. *Votre mutuelle a choisi de ne pas diffuser ce message en ligne pour vous faire gagner du temps. Cependant cette information est disponible au téléphone en prononçant le mot “qualité” dès que vous entendez notre message de bienvenue ou sur prevadies.fr, rubrique “Politique qualité”. Essentiel Santé Magazine - novembre 2007 27 28_ILLE-ET-VILAINE_N2 8/11/07 3:22 Page 28 VOTRE MUTUELLE Un accueil très personnalisé vec trois autres conseillers individuels, Philippe Guillotel assure le suivi des dossiers des adhérents (particuliers ou professions indépendantes) sur le département de l’Illeet-Vilaine. “Notre rôle est de les renseigner, de les guider dans leur choix, mais aussi de leur faire prendre conscience des conséquences financières liées aux événements de la vie – par exemple, de vérifier s’il y a bien un maintien de salaire en cas d’arrêt de travail. Nous les rencontrons aussi à leur domicile, sur simple demande. Ils se confient plus volontiers et nous pouvons aborder des sujets délicats, comme le décès, le vieillissement, la protection complète de l’artisan ou du commerçant, et mettre ainsi en place des solutions qui prennent en charge l’aspect financier de ces événements.” Renforcer la proximité EN BREF Plus de 600 adhérents ont répondu à l’invitation de la section départementale de la mutuelle pour les rencontres d’automne. Elles ont été l’occasion d’échanger des informations sur les services de la mutuelle, les actions de la Fondation d’entreprise et d’évoquer le déficit de la Sécurité sociale, ainsi que le nouveau plan de redressement DR A Pour prendre rendez-vous, contactez Murielle Hesry, assistante commerciale, au 0 821 080 070 (0,118 € TTC/min). Ou rendez-vous dans votre agence Prévadiès : Rennes : 18, quai Saint-Cast (agence Matmut) et 23, rue Jules-Simon. Fougères : 36, rue du Tribunal. Saint-Grégoire : Centre espace performance, bât. V. Saint-Malo : 18, avenue Jean-Jaurès. Nouveau : pour compléter son réseau, Prévadiès vient d’ouvrir une troisième agence au 12, avenue de Cucillé (agence Matmut), dans le quartier Beauregard à Rennes. ● Les quatre conseillers (de g. à d.) : Régis Leray, Philippe Guillotel, Fabienne Richard et nouvellement Julien Leray. Informer les correspondants prévu par le gouvernement en 2008 et les répercussions sur les complémentaires santé et les ménages. Une intervention sur le bon usage des médicaments, les génériques et l’automédication a recueilli un vif succès. Des partenaires, comme Surf School, les musiciens d’Euphonie ou la chorale Harmonic, suivant la localité, y ont également proposé des animations. Comme chaque année, les correspondants d’entreprise de l’Ille-et-Vilaine ont été invités à une réunion d’information le 13 septembre sur les nouveaux services Prévadiès. Au programme : le panorama de la santé (dépenses, nouvelles mesures), la loi Fillon. Mais aussi des interventions sur l’équilibre alimentaire et la conciliation de la vie professionnelle et de la vie privée. dhérents d’Ille-et-Vilaine, Prévadiès vous propose un examen de prévention bucco-dentaire entièrement remboursé, pour votre enfant à partir de 2 ans. Lancé depuis 2005, le programme “Objectif zéro carie” s’appuie sur une consultation annuelle, avec apprentissage du brossage des dents, conseils sur l’alimentation, approche orthodontique…, assurée par le chirurgien-dentiste de votre choix*. A 28 Ophélie est maman d’une petite fille de 3 ans : “Quand j’ai reçu le courrier de la mutuelle me proposant une visite de prévention, j’ai réalisé que je n’y avais jamais pensé avant parce que Maéva n’a, pour le moment, que des dents de lait. Je l’ai donc emmenée à cet examen bucco-dentaire et j’ai, en plus, appris plein de choses sur l’hygiène dentaire des tout-petits.” ● *Assurez-vous auprès de lui qu’il a adhéré au dispositif. Essentiel Santé Magazine - novembre 2007 S. BEUCHERIE Un examen bucco-dentaire gratuit La prévention permet à l’enfant de développer une dentition saine. 29_ILLE ET VILAINE ESM N2 20/11/07 0:48 Page 29 Une offre accessible sur l’ensemble du département Pour répondre aux besoins de ses adhérents malentendants d’Illeet-Vilaine, Prévadiès a conclu un partenariat avec les magasins d’audioprothèse Surdicom, adhérent au réseau audition mutualiste. es problèmes auditifs font souvent l’objet de non-dits et de tabous, alors que la baisse de l’audition est le plus souvent un processus naturel, appelé presbyacousie (baisse naturelle de l’audition due à l’âge), qui apparaît chez de nombreuses personnes à partir de la cinquantaine. Les personnes concernées ont alors particulièrement besoin d’être informées, rassurées et orientées. La baisse d’audition peut également être la conséquence de surexpositions aux bruits du travail ou des loisirs. Elle concerne des personnes de plus en plus jeunes qui pour des raisons psychologiques ou financières hésitent à s’informer, alors qu’un simple bilan leur permettrait déjà de mieux comprendre ce qui leur arrive et comment y faire face. Il faut savoir qu’il existe aujourd’hui des aides techniques pour retrouver une vie normale : appareils auditifs, boucle magnétique, matériel audiovisuel pour malentendants (système d’écoute TV, amplification téléphonique, sonneries lumineuses…). DR L Une offre réservée aux adhérents Dans les magasins Surdicom, les adhérents Prévadiès bénéficient d’une offre spécialement négociée pour eux par la mutuelle : un premier diagnostic gratuit à l’issue duquel ils pourront décider de consulter un ORL, un appareillage de qualité à des prix négociés, et un accompagnement qui comprend des avantages (carnet de suivi de l’appareillage avec consultations régulières de contrôle, tarifs avantageux pour assurer l’équipement) et des services (remise gratuite de piles). Et ils seront accueillis par des professionnels compétents et disponibles. ● Brigitte Imber Magasins Surdicom, adhérents du réseau audition mutualiste • Fougères : 12, rue Anne-Boivent. Tél. : 02 99 94 86 79. • Rennes Colombier : 20-21, place MaréchalJuin. Tél. : 02 99 30 87 89. • Rennes Patton : 177, avenue Général-Patton. Tél. : 02 23 20 04 10. • Vitré : 1, place Général-de-Gaulle. Tél. : 02 99 75 40 00. • Pour les adhérents de la région de Saint-Malo, un magasin audition mutualiste est à votre disposition à Dinan : centre commercial Leclerc, Dinan-Léhon. Tél. : 02 96 87 29 90. Essentiel Santé Magazine - novembre 2007 29 30_ILE ET VILAINE_N2 20/11/07 2:49 Page 30 Dépassements d’honoraires : s’informer Les dépassements d’honoraires représentent près de 2 milliards d’euros. e dépassement d’honoraires constitue la différence entre le tarif conventionnel (ou tarif opposable), qui sert de base aux remboursements de l’assurance maladie, et le tarif pratiqué par le médecin. Ainsi, le tarif de consultation d’un généraliste conventionné en secteur 1 est fixé à 22 euros. L’assurance maladie rembourse 70 %, du tarif de convention, soit 15,40 euros, moins 1 euro au titre de la participation forfaitaire. En cas de dépassement d’honoraires, par exemple pour une consultation à 30 euros, auprès d’un médecin généraliste conventionné secteur 2, l’assurance maladie rembourse toujours 14,40 euros (70 % du tarif conventionnel, moins 1 euro). La différence reste à la charge de l’assuré et/ou de sa mutuelle, selon la garantie souscrite. Pour certains actes, le reste à charge pour le patient peut représenter jusqu’à 60 % du coût total. Ce sont les médecins conventionnés à honoraires différents (ou libres), classés en secteur 2 qui pratiquent majoritairement des dépassements d’honoraires. Plusieurs critères peuvent justifier ces L PHANIE BURGER Les dépassements d’honoraires peuvent laisser aux patients des “restes à charge” très importants. Il est primordial de s’informer avant toute consultation. dépassements. Le premier relève de la notoriété du praticien pratiquant l’acte. Le deuxième de la nature des soins dispensés, qui peut être liée au temps passé, et à la complexité de l’examen clinique ou technique. Le troisième relève du service rendu, apprécié par le médecin en son âme et conscience. Enfin le quatrième critère concerne les possibilités financières du patient, autrement dit l’application du principe “avec tact et mesure”, inscrit dans le Code de déontologie. La loi impose aux médecins d’afficher le montant de leurs honoraires dans leur cabinet de façon visible. Malheureusement, certains d’entre eux n’appliquent toujours pas cette obligation. Il est donc essentiel de s’informer. Où s’informer ? Sur le site internet de l’assurance maladie, www.ameli.fr (rubrique “Assurés”, puis “Annuaires”, puis “Annuaire des professionnels de santé”), ou auprès de sa caisse d’assurance maladie. Les assurés peuvent aussi désormais appeler leur caisse d’assurance maladie pour connaître les coordonnées des professionnels de santé les plus proches, et obtenir des informations sur leurs tarifs de consultation. Pour les médecins à honoraires libres, l’assurance maladie donne une fourchette des tarifs les plus couramment pratiqués par chacun et le tarif le plus fréquemment utilisé par l’ensemble de la profession. ● De nouvelles mesures Dans le cadre du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2008, de nouvelles mesures devraient être adoptées. Les médecins de secteur 2 devront désormais remettre au patient “une information écrite préalable précisant le tarif des actes effectués ainsi que la nature et le montant des dépassements facturés”. Cette disposition vise à renforcer l’obligation d’affichage dans les salles d’attente du montant des honoraires. Par ailleurs, les spécialistes du secteur 2 pourraient être amenés à pratiquer une proportion minimale d’actes sans dépassement d’honoraires. Secteur 1, secteur 2 : en pratique Le médecin qui s’installe en exercice libéral a le choix entre deux secteurs conventionnels : Secteur 1 : les médecins sont “conventionnés”, c’est-à-dire qu’ils appliquent les tarifs officiels dits “opposables” fixés dans le cadre d’une convention avec l’assurance maladie (exemple : 22 euros pour un généraliste depuis le 1er juillet dernier). Ils ne sont pas autorisés à dépasser ces tarifs, sauf en cas de circonstances exceptionnelles, de temps ou de lieu, dues à une exigence particulière du patient non liée à un motif médical ou lorsqu’un patient est hors parcours de soins (dépassement autorisé uniquement par un médecin spécialiste). Ces dépassements restent à la charge du patient et ne sont pas, en général, pris en charge par les mutuelles. Secteur 2 : les médecins fixent eux-mêmes leurs tarifs, ils sont “conventionnés, honoraires libres”. Ils sont autorisés à pratiquer des dépassements d’honoraires au-delà des tarifs conventionnels. À noter : dans tous les cas, les dépassements d’honoraires ne sont pas remboursés par l’assurance maladie. Sarah Valenti CONTACT › Prévadiès - Centre Espace Performance - Bât. V - 35769 Saint-Grégoire Cedex. Tél. : 0 821 080 070 (0,118 € TTC/min) ou consultez le site internet : www.prevadies.fr. Rédactrice en chef adjointe des pages spéciales Côtes-d’Armor, Est, Finistère, Ille-et-Vilaine, Morbihan, Normandie, Ouest et Releya : Brigitte Imber. Tél. : 03 83 93 26 06. Courriel : [email protected]. Comité de rédaction : P. Bordes, R. Boucher, F. Colnot, A. Derché, G. Desbrousses, Ph. Desouches, G. Ducrot, A. Gillot, D. Guerling, M. Guilmin, P. Hervé, F. Hervo, A. Ily, B. Jourdan, M. Kerjean, F. Kriner, S. Lang, S. Liotet, B. Lorent, C. Le Balc’h, C. Le Fournis, F. Le Jeune, L. Le Port, J.-C. Le Roux, D. Medjebeur, B. Michaud, C. Prévot, C. Rannou, O. Reno, J.-M. Tabareau, A. Viol. 30 Essentiel Santé Magazine - novembre 2007 P31 EsSanteMag 1/08/07 6:16 Page 1 p32 PUB OPALIA.qxp 15/11/07 23:28 Page 32
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