top 5 women - Trimax Magazine

Edito
Chers lecteurs, comment ne pas commencer ce 127e édito par nos plus chaleureux
remerciements ?
Merci à tous nos lecteurs, vous êtes de
plus en plus nombreux à télécharger TrimaX-hebdo, plus de 4000 par édition dont
¼ pour la version anglophone. Les mots,
c’est bien gentil mais passons aux actes !
La saison est lancée, le soleil revient et les
objectifs approchent, il faut garder le cap et
affiner la préparation maintenant.
Pour cela un outil indispensable : le cahier
d’entraînement, nous vous détaillerons dans
ce numéro les avantages que pourra vous
procurer ce véritable «carnet d’entretien»
Pour vous faire voyager, nous vous emmenons à Abu Dhabi avec un retour sur cette
prestigieuse course et la belle performance
de Sylvain Sudrie qui termine 3e. Le vainqueur Tyler Butterfield sera d’ailleurs au
départ de l’Ironman France à Nice...du beau
spectacle nous attend.
Photo de couverture : Sylvain Sudrie
Copyright : jacvan@droits_réservés
Paillettes et tapis rouge à Cannes, rendez-vous sur la Croisette le 13 avril pour une nouvelle épreuve
qui s’annonce palpitante et relevée, avec en prime le décryptage technique d’un cycliste professionnel.
C’est moins bling bling je vous l’accorde, mais le triathlon de St Remy sur Durolle a fait ses preuves
et est devenu une épreuve chaleureuse et de grande qualité, nous vous en parlerons plus en détails, et vous ne serez pas déçus si vous y êtes inscrits.
Quoi vous voulez du concret ? Vous êtes matérialistes ? OK on en a aussi pour vous :
Nous avons testé le système d’hydratation Torpedo de XLAB, et le BMC TM01.
Allez l’heure est venue de tourner la page, enfin de cliquer, car notre devise reste la même : ne pas
couper les arbres !
La rédaction
RESTEZ CONNECTES
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@trimaxhebdo
Publication Jacvan Events
671 avenue des Ferrayonnes, 06270 Villeneuve Loubet
Composition et mise en page : BHB Communication
Ont participé à ce numéro : Jacvan, Pierre Mouliérac, Antoine Ballon,
Franky Batelier, Triman.fr, Jeanne Collonge, Marion ROUXEL
Contact rédaction : [email protected]
Contact pub : [email protected]
5
N°127
LE SOMMAIRE
P8 COUP DE PROJO
P45 CONSEILS D’EXPERT
Ergonomie Cycliste ?
Challenge Rimini
P14 FOCUS
Cannes International Triathlon
P49 NUTRITION
S’alimenter sur de courtes
distance
P53 ENTRAINEMENT
Carnet d’entrainement
P17 REPORTAGE
Triathlon international d’Abu Dhabi
P34 RENCONTRE
Rencontre avec Sylbain Sudrie
P58 MATERIEL
Xlab Torpedo System 400
www.trimaxhebdo.com
7
Comune di Rimini
COUP DE PROJO
Challenge Rimini,
un événement de portée
internationale
Malgré deux changements de date imposés, le comité d’organisation du Challenge Rimini tient bon pour proposer une épreuve de qualité aux participants et faire de ce triathlon une véritable fête made in Challenge family…
Propos recueillis par Jacvan, photos ©Marco Bardella
TrimaX-hebdo : Comment est née l’idée d’organiser le Challenge Rimini ?
Le triathlon duathlon de Rimini organisait des
courses au format triathlon et duathlon depuis
1997. Après l’organisation de deux championnats
du monde et deux championnats d’Europe et
beaucoup d’épreuves décernant le titre national
italien sur différentes distances, nous avons senti
que le moment était venu de mettre en place un
8
événement de portée internationale qui pourrait
devenir un rendez-vous incontournable dans le calendrier mondial..
TrimaX-hebdo : Pourquoi avoir fait le choix du label Challenge ?
Nous avons immédiatement partagé la philosophie
de Challenge Family et en particulier la mise en
avant du territoire, du paysage. Le sentiment d’ap-
SATURDAY 10 th
SUNDAY 11 th
09.00
12.00
13.15
16.30
11.00
11.30
15.00
20.30
Triathlon Sprint
Grand Prix Italia
Paratriathlon
Duathlon Junior
Challenge Rimini - Individual
Challenge Rimini - Team Relay
First athletes’ arrival
Award Ceremony
partenir à une véritable famille et le partage des
mêmes idéaux nous ont conduits vers Challenge
Family.
TrimaX-hebdo : Peux-tu nous expliquer les raisons
du changement de date, par deux fois ?
La date du 25 mai avait été retenue en juillet 2013
et nous souhaitions conserver le même weekend que la première édition, à savoir le dernier
week-end de mai. En novembre, alors que nous
avions déjà ouvert les inscriptions, nous avons appris que l’épreuve se déroulerait en même temps
que les élections européennes et la Police nous a
contraints à changer de date. Le calendrier étant
déjà bien chargé, nous n’avions plus que le weekend du 10 mai de disponible.
Nous avons dû faire face à un nouveau changement car des travaux importants sur la voirie ne
nous permettaient pas de fermer la route pendant le temps nécessaire au Challenge Rimini.
L’épreuve a donc dû être repoussée au lendemain,
le dimanche.
Ces deux changements ont généré une difficulté
considérable mais notre équipe est capable de relever le défi et de proposer à nos athlètes une compétition magnifique.
Parcours vélo du Challenge RIMINI
TrimaX-hebdo : Peux-tu nous présenter Rimini et
sa région ?
TrimaX-hebdo : Quel est le profil de cette course ?
Le vélo se court en une seule boucle avec la traversée de 8 villes sur deux régions (Emilia Romagna
et Marche). L’altimètre est de 1000m. Le directeur
de course, Alessandro Alessandri conseille le vélo
contre-la-montre.
C’est une région très chaleureuse, un pays avec
une âme, Emilia Romagna offre bon nombre de
lieux à découvrir à ses visiteurs, de rares trésors
d’art et des endroits hors du commun.
Donc, si vous vous sentez de vous déplacer vous
trouverez ce que vous cherchez : les sites institutionnels proposés qui offrent le point de départ
pour apprendre à connaître les gens, la nature, l’art
et l’esprit du territoire.
http://www.emiliaromagnaturismo.com/en/tourist-routes
http://www.emiliaromagnaturismo.com/en/locations/rimini-rn/details?ID=1018
TrimaX-hebdo : Combien de dossards sont disponibles ?
Nous avons actuellement 900 inscrits mais nous
pouvons accueillir jusqu’à 1200 athlètes.
11
TrimaX-hebdo : Pouvez-vous nous présenter Saint-Rémy sur Durolle et sa région ?
COUP DE PROJO
Saint-Rémy sur Durolle :
une valeur sûre du calendrier
A une demi-heure de Clermont et
45 minutes de Saint-Etienne, Saint
Rémy sur Durolle offre un site
adapté à la pratique du triathlon. Et
les amateurs du triple effort ne s’y
trompent pas. Ils sont chaque année
plus d’une centaine à répondre présent au rendez-vous et ça fait plus
de 10 ans que ça dure.
Georges Rocher : Jusqu’en 2000 inclus, nous organisions le triathlon longue distance de Murol au lac
Chambon. Nous avons dû arrêter suite à un changement de Maire de la commune de Murol.
Nous avons eu la chance de pouvoir continuer notre
organisation sur la commune de Saint Rémy sur Durolle où le site est vraiment adapté pour organiser un
triathlon et où nous avons très bien été accueillis par la
Municipalité.
TrimaX-hebdo : Avez-vous toujours organisé ces formats ?
Georges Rocher : Nous avons toujours organisé un
triathlon longue distance de 2,5-80-20 ou un half, car
c’était la seule épreuve de ce type en Auvergne avant
que Gaël Mainard ne crée le Challenge à Vichy
12
TrimaX-hebdo : Comment peut-on s’y rendre quand on
n’habite pas dans la région ?
Georges Rocher : L’accès est très
facile, le plan d’eau est à 5km de
la sortie Thiers-est de l’autoroute
reliant Clermont-Ferrand à Saint
Etienne. Il faut compter une demi-heure de Clermont et 45’ de
Saint Etienne.
TrimaX-hebdo : Combien avezvous eu de concurrents l’an dernier
? Combien de dossards sont disponibles au maximum ?
La course à pied peu vallonnée se fait autour du plan d’eau
Propos recueillis par Jacvan, photos@organisation
TrimaX-hebdo : Comment est né le triathlon de St
Rémy sur Durolle ?
Georges Rocher : Saint Rémy sur Durolle est une commune de la montagne thiernoise entre le Forez et les
monts de la Madeleine, à 640m d’altitude
Georges Rocher : Nous avons généralement entre 100
et 130 concurrents, sauf l’an dernier où la météo a été
déplorable et où nous avons dû transformer les triathlons en duathlons.
Ce n’était jamais arrivé dans les 12 précédentes éditions ! Nous acceptons 200 partants par épreuve, et
pas plus pour pouvoir assurer une bonne sécurité et
une course régulière.
TrimaX-hebdo : Au cours de ces nombreuses années
d’organisation, quelle évolution a connu le triathlon de
St Rémy sur Durolle ?
Georges Rocher : Avant nous organisions sur un weekend un sprint et des avenirs le samedi et le LD le dimanche
Pour réduire les couts nous sommes passés à un M et
un L dans la même journée le dimanche et 3 épreuves
avenirs pour les jeunes.
TrimaX-hebdo : Quel est le profil de la course ?
Georges Rocher : La natation se fait dans un plan d’eau
très calme. Le vélo est un parcours de moyenne montagne, donc vallonné, sur une boucle de 40kms pour le
M et deux fois la même boucle pour le L.
Il y a très peu de circulation et les abords du parc à vélo
et de la ligne d’arrivée sont privatisés.
La course à pied est une boucle de 10kms autour du
plan d’eau un peu vallonnée, à faire une fois pour le M
et deux fois pour le L
FOCUS
Cannes International
le parcours vélo
L’ex pro de cyclisme, Ludovic
s’est lancé sur le triathlon.
Triathlon :
Et pour amorcer cette saison
dédiée au triple effort, il
reconnu par un
cycliste pro
sera au départ du Cannes
International Triathlon qui
se courra le 13 avril prochain
sur le format suivant : 2 – 80
– 16 km.
Propos recueillis par Jacvan
Je me suis rendu à Antibes fin mars afin de reprendre
les bases pour cette saison de triathlon, où je découvrirais l’IRONMAN de Nice (mon premier et pas le dernier), qui sera le gros objectif cette année… Mon programme commencera par le triathlon international de
Cannes. J’ai donc reconnu ce parcours dans une région
qui ne m’est pas du tout inconnue puisque j’ai vécu sur
la Côte d’Azur pendant une dizaine d’années lors de ma
carrière de cycliste pro…
Pour résumer le parcours vélo en quelques mots : ça
va faire très mal à ceux qui reprennent comme aux
autres…
Difficile de par son profil, vallonné, technique (virages,
obstacles, descentes et autres)… et physique ce qui va
entamer les organismes avant la course à pied.
Après être passé devant le Palm Beach, nous sortirons
de Cannes où les 100m avant le rond-point résumeront déjà ce qui nous attend le long de ces 80 km. Nous
prendrons la direction de Golfe-Juan à plat. Après 6km,
nous attaquerons la montée vers Super Cannes situé à
212 mètres d’altitude au kilomètre 10. Un montée raide
et régulière : avec une bonne condition le 39x23 sera
non négligeable et pour ceux « comme moi », moins en
forme le 34x25 sera de mise.
Nous prendrons ensuite la direction de Mougins en
traversant la Valmasque où il faudra se méfier à tout
instant des dangers sur les routes mais aussi des petites
14
bosses. Au km 20, la route empruntera un faux plat
montant roulant, encore faudra t’il avoir géré la montée, jusqu’à Roquefort-les-Pins.
Là nous attaquons la deuxième grosse ascension au
programme sur 8 km pour arriver au point culminant
de la course à Châteauneuf de Grasse à 438 m d’altitude, régulier au début, et limite roulant, vous risquez
de vous souvenir du dernier km. La redescente sur
Cannes nous fera traverser Valbonne, Mougins et Le
Cannet, où les remontrées et bosses vont commencer
à peser lourd pour revenir au Palm Beach et au parc à
vélo.
Sur les 50 premiers kilomètres du parcours seulement
10 sont assez roulants et droits…. Ensuite ce sera lors
de la descente sinueuse où il faudra se montrer attentif
au moindre virage…. Parcours très dur pour commencer et malheureusement nous n’aurons pas le temps de
profiter du paysage magnifique… que réserve la région,
Il restera ensuite 15km le long de la mer à pied afin de
profiter des paysages.... circuit difficile mais tellement
beau pour une reprise….
Question matériel, je conseille 34 / 50 - 11 / 25 minimum, braquet que j’utiliserais personnellement, et
vélo normal équipé de roues légères et réactives.... 40
à 60mm carbone.
Je vous souhaite bien du plaisir et vous retrouve à
Cannes ou avant le 13 avril prochain !
REPORTAGE
Abu Dhabi International :
Hauschildt en force,
Butterfield en costaud
Alors que le fort soleil d’Arabie s’abattait sur les concurrents de la 5e édition du triathlon international d’Abu Dhabi, l’Australienne a fait sensation, Melissa Hauschildt a défendu son titre avec succès
tandis que le Bermudien Tyler Butterfield a fait son chemin à vélo et à pied pour engranger sa première victoire de la capitale des Emirats Arabes Unis.
Jacvan avec organisation, photos Jacvan et Pierre Mouliérac (droits réservés)
17
REPORTAGE
Le triomphe de Butterfield arrive deux ans après la
victoire de sa femme Nikki sur ce même événement
et seulement 9 semaines après l’arrivée de leur second
enfant. Sorti de l’eau en 8e position, Tyler prenait la
tête du pack vélo à la sortie de l’aire de transition, il
réalisait le 3e temps le plus
rapide de la journée sur
une partie cycliste facilitée
cette année par l’absence de
vent. Il faisait le pressing à
pied pour prendre définitivement la tête de course et
s’imposait avec un chrono
final de 6h43’01.
Butterfield confiait : « Je ne
peux toujours pas y croire.
Freddie [Van Lierde] était
le plus fort sur le vélo, il a
couru comme un champion. Je n’aurai jamais cru
que je pourrais mener la
course et quand j’ai pris la
tête, je n’arrêtais pas de regarder derrière mon épaule
pour voir qui était juste derrière moi.
C’est vraiment super de gagner sur la même course
que ma femme. En 2012,
elle avait franchi la ligne
d’arrivée avec notre fille
dans les bras quand elle
avait gagné. Nous avons eu
un petit garçon il y a 9 semaines et je crois que cette
naissance m’a donné l’envie
de m’entraîner encore plus
dur pour cette course ».
Arrivée de Butterfield
le chrono spectaculaire de 04:44:04 pour les 200 km.
Le Français Sylvain Sudrie a terminé sur la dernière
marche du podium (pour plus de détails sur la course
du champion français cf . Interview de Sylvain Sudrie
dans ce magazine).
Dans la course femmes,
Melissa Hauschildt était
venue pour défendre son
titre acquis l’année dernière
et c’est justement ce qu’elle
a fait face à l’Autrichienne
spécialiste de la distance
IM, Yvonne Van Vlerken.
Melissa confiait : “C’est vraiment une course incroyable
et je suis vraiment contente
d’être revenue cette année
et de gagner à nouveau. Sur
le 10 km, Yvonne et moi,
nous avons couru quasiment côte à côte. J’ai réussi à creuser l’écart qui m’a
permis de garder la tête
jusqu’au bout. Je n’ai cru à
la victoire qu’au moment de
franchir la ligne d’arrivée ».
Yvonne réalisait une superbe course. Sortie en 5e
position de l’eau, elle réalisait une superbe partie cycliste avant de maintenir la
pression à pied pour tenter
de ravir la victoire à l’Australienne mais sans succès.
Michelle Vesterby franchissait la ligne d’arrivée en 3e
place.
Cette année a été marquée
Juste derrière Tyler, on Arrivée de Melissa Hauschildt
par le 5e anniversaire de
retrouve Bas Diederen, sél’épreuve qui pour la prelectionné olympique néermière fois affichait complet
landais qui, comme le champion du monde 2013 Freavant le départ des différentes courses. 1939 triathlètes
derik Van Lierde a réalisé le meilleur temps vélo avec
venus de toute la planète ont ainsi pu prendre à la fête.
18
REPORTAGE
RESULTS
TOP 5 WOMEN
TOP 5 MEN
1. Tyler Butterfield (BER)
2. Bas Diederen (NED) 3. Sylvain Sudrie (FRA) 4. Frederik Van Lierde (BEL)
5. Bert Jammaer (BEL)
06:43:01
06:43:47
06:45:06
06:46:12
06:50:48
1. Mellissa Hauschildt (AUS) 07:24:50
2. Yvonne van Vlerken (NED) 07:25:13
3. Michelle Vesterby (DEN) 07:31:39
4. Jodie Swallow (GBR) 07:45:35
5. Svetlana Blazevic (SRB) 08:31:20
Les résultats des autres Français :
16. Arnaud Constans
37. Thierry Foulounoux
62. Sauve Stéphane
101. Genta Fred
106. Siegfried Pittet
131. Alexandre Simmler
139. Gaetan Contrino
154. Lucas Blanchet
07:51:28
08:35:52
09:02:17
09:57:26
10:02:14
10:32:13
10:41:57
10:54:10
Podium féminin du triathlon d’Abu Dhabi
20
Yvonne van Vlerken
REPORTAGE
FORMAT
COURTE
DISTANCE
Jonathan et Alistair Brownlee ont été couronnés
sur cette nouvelle édition du triathlon de Abu Dhabi.
Le champion olympique Alistair remporte cette
année encore, comme l’an dernier, la victoire mais il
partage ses lauriers avec Jonny, médaillé de bronze
Luxford. Luxford a donné tout ce qu’elle a pu pour rester au contact de l’Allemande mais Bazlen remporte la
course pour une poignée de secondes. La 3e place est
prise par Lisa Maragon qui termine à 5 minutes de sa
compatriote Luxford.
La gagnante du jour confiait : “Je me sentais vraiment
bien et je suis très satisfaite du résultat. Le triathlon
international de Abu Dhabi est l’un des plus célèbres
et des plus prestigieux triathlons et une épreuve que
j’ai toujours voulu faire. C’est une sensation fantastique
que de gagner ici ».
Aux côtés des élites, une star du soap américain «
Amour, Gloire et Beauté », Katherine Kelly Lang participait au triathlon courte distance. Elle termine en
5h28’16.
aux derniers JO. Les deux frères ont franchi la ligne
main dans la main, récoltant par la même occasion
le premier price money mis sur ce format.
Alistair and Jonny Brownlee finissent en 3h12’21 avec
une natation réalisée en 17’17, un parcours vélo bouclé
en 2h15’38 et une course à pied achevée en 1h00’12.
Alistair soulignait après course « Jonny et moi nous
avons eu une bonne avance sur la natation. Nous
sommes restés concentrés sur le vélo autant que nous
le pouvions. Nous avons réussi à maintenir un rythme
élevé sur le circuit de Yas Marina puis à prendre une
forte avance avant la course à pied qui nous a permis
de prendre définitivement la tête ».
Pour sa première participation à Abu Dhabi, Jonathan
Brownlee ajoutait : « Tout est grand et impressionnant à Abu Dhabi et on peut dire la même chose de
cet événement ! J’ ai couru sur des courses standards
pendant 4-5 ans et maintenant je trouve super de faire
quelque chose totalement différent. Où peut-on courir
sur un circuit de Formule 1, ses stands et ses chicanes ?
Le circuit de Yas Marina est le point culminant du parcours où le tarmac lisse m’a même permis d’atteindre
65 km/h ce qui m’a vraiment ravi ».
Chez les femmes, la course a été très disputée entre
l’Allemande Svenja Bazlen et l’Australienne Annabel
22
Jessica Harrisson
REPORTAGE
RESULTS
TOP 5 MEN
1. Alistair Brownlee (GBR)
2. Jonny Brownlee (GBR)
3. Ruedi Wild (SUI) 4. Bart Aernouts (BEL) 5. Ronnie Schildknecht (SUI)
03:12:21 03:12:21 03:17:00 03:17:12 03:17:54
TOP 5 WOMEN
1. Svenja Bazlen
2. Annabel Luxford
3. Lisa Marangon
4. Deirdre Casey
5. Jessica Harrison
(GER)
(AUS)
(AUS)
(IRL)
(FRA)
03:34:51 03:46:02 03:46:49 03:52:28 03:54:43
Les résultats des Français :
9
16
18
46
55
66
91
93
161
164
Gwenael Ouilleres
Frederic Limousin
Tony Moulai Jessica Harrison
Guillaume Rondy
Fabien Escomel
Pawel Pochocki
Mike Fiechtner
Nicolas Bottero
Mickael Thomas
Tony Moulai
24
03:21:52
03:34:44
03:35:32
03:54:43
03:56:24
03:59:21
04:05:23
04:05:40
04:16:58
04:17:05
176
193
200
215
229
247
300
323
331
424
430
443
458
462
480
502
520
536
552
558
577
591
597
608
658
669
675
686
690
692
714
722
732
742
745
751
778
790
832
850
853
855
859
869
936
946
1018
Erwan Cazin
Matthieu Gabriele
Damien Arriat
Thomas Trotzier
Christophe Roux
Antoine Ballon Aline Vacheron Olivier Gemayel
Julien Guittet
Fabien Communal
Romain Bohdanowicz
Bruno Saint-Pierre
Sylvain Girardeau
Bernard Le Royer
Franck Maitrel Guillaume Battini
Francis Alcacer
Florian Dadre Benjamin Grolimund
Nicolas Salaun
Pascal Dufour
Romain Rainaut
Philippe Margerte
Bertrand Fattal Augustin Jaudeau
Pierre-Louis Deumier
Vincent Barouki
Xavier Hery
Didier Tricot
Yves De Lavigne
Victor Raudot De Chatenay
Sebastien Jaulent
Paszula Philippe
Eric Dermond
Nicolas Chevalier
Anne-Marie Sidaner
Carole Helene Muller
Coutard Sandrine
Olivier Coupeur
Pierrick Cizeron
Christophe Legrand
Johann Jordi
Herve Breton
Herve Faujour Arnaud Lagorce
Romain Mejecaze
Ramine Behnam
04:18:30
04:20:21
04:21:12
04:22:15
04:24:04
04:26:01
04:32:13
04:34:16
04:34:49
04:43:26
04:43:52
04:45:29
04:47:14
04:47:26
04:48:59
04:51:42
04:53:18
04:55:00
04:56:22
04:57:05
04:59:11
05:00:21
05:00:41
05:02:05
05:07:20
05:08:44
05:09:22
05:10:23
05:10:59
05:11:03
05:12:09
05:12:45
05:13:52
05:14:58
05:15:22
05:15:56
05:20:20
05:21:39
05:28:29
05:31:24
05:31:52
05:32:13
05:33:07
05:34:42
05:54:05
05:58:58
07:19:12
25
REPORTAGE
REPORTAGE
Magique Abu Dhabi,
récit du triathlon vu par le dossard 814.
Si l’inscription se passe tout en douceur au sein du
magnifique Khalidiya Palace Hotel, je ne peux empêcher une petite boule de se former au fond de moi. Je
n’aime pas le vent, j’ai horreur des bourrasques à vélo
et pas le moindre abri possible tout le long du parcours
! J’essaye d’oublier cette pensée négative en profitant
de la petite plage qui jouxte l’hôtel pour faire nager ma
combinaison flambant neuve pour la première fois de
l’année. Ça marche plutôt bien car au bout de 40mn je
décide de retourner à mon hôtel remonter mon vélo
pour aller me dégourdir les jambes et faire les derniers
réglages.
Perdu sur les autoroutes qui encerclent la ville, c’est
une pluie de voitures qui semble s’abattre sur moi. Je
ne sais pas où je vais ni où je suis. Je bas retraite au bout
de 75mn. Inutile d’insister, de toute façon une averse
arrive... Demain j’irais le déposer au parc à vélo dès le
matin et je croiserais les doigts pour le lendemain.
Samedi, jour de course, réveil à 4h30 petit déjeuner
composé de bananes et pain d’épice, je vérifie pour la
6ème fois le contenu de mes sacs, et je saute dans le
véhicule qui m’attend pour m’emmener sur la ligne de
départ. Abu Dhabi semble étrangement calme dans la
nuit noire, est-ce un bon ou un mauvais signe ?
A 6h le soleil se lève, pas un nuage, pas de vent...Abu
Dhabi c’est magique ! 6h40 départ des pros. On applaudie, on crie... J’aime bien cette ambiance où l’on
se retrouve tous sur la plage comme pour communier,
partageant un même sentiment d’angoisse et d’enthousiasme. Bientôt on sera tous concurrents mais pour
l’instant c’est le temps de l’entraide et des petits encouragements gratuits comme ça, entre inconnus mus par
la même passion.
Chacun affublé d’un bonnet d’une couleur différente
en fonction de notre heure de départ, c’est une foule de
bonnets multicolores qui encourage les pros que l’on
voit passer 2 fois près de nous. Sympa de pouvoir profiter de cet instant.
7h25, c’est au tour de la vague des bonnets verts de
s’élancer. C’est à moi, pas de précipitation, la nage ce
n’est pas mon fort. Les ardeurs du départ calmées, on
trouve tous notre rythme et le peloton s’étiole au fil de
l’eau jusqu’au mélange des couleurs entre les retardataires des vagues précédentes et les bons nageurs des
vagues suivantes. La sortie de l’eau se passe sans problème, le vestiaire qui nous attend est bien tenu et bien
organisé. Il est temps de dynamiter le reste de la combi
qui m’encombre les jambes et la taille pour sauter sur
le vélo.
Par Antoine Ballon, photos@droits-réservés
Par la fenêtre de ma chambre d’hôtel, près de «l’exhibition center», à mi-chemin entre l’aéroport et le centreville, j’observe, médusé, le vent qui secoue les palmiers
de toutes ses forces et le sable qui tournoie dans l’air.
C’est un Abu Dhabi très différent de l’image d’épinal
que j’avais en tête qui m’accueille au saut du lit.
Arrivé la veille tard dans la nuit, une fois le soulagement passé de voir mon vélo apparaitre à la porte des
bagages spéciaux, je m’étais rué dans la voiture de mes
26
amis qui m’attendaient. Je ne m’étais rendu compte de
rien, j’avais à peine humé l’air, impatient de me glisser dans des draps pour récupérer de cette journée de
voyage. Et pourtant c’était réel.
Vent violant, brouillard jaune remplie de particules
de sables, une température presque fraiche, éclaircies
interrompues par des pluies courtes mais torrentielles
composent le menu météo de ces 2 jours qui précédent
l’épreuve.
Départ du triathlon d’Abu Dhabi sur le sable fin
27
REPORTAGE
Moi qui aime la montagne, on m’avait mis en garde en
me disant que le parcours était désespérément plat.
Mais Abu Dhabi c’est magique!
A l’issue des 40 premiers kilomètres qui sont rapidement avalés, une récompense ultime nous attend : le
circuit F1!
Magnifique, énorme, rutilant, impressionnant, c’est
le «highlight» de cette course. Je suis partagé entre
Le circuit de F1 d’Abu Dhabi
YAS MARINA CIRCUIT
28
l’envie de pousser les Watts pour maximiser les sensations dans ce temple de la vitesse et celle de lever la
tête pour en profiter. Là encore l’organisation a bien
fait les choses puisque le parcours de 100 km prévoit
de le traverser 2 fois avant de repartir pour la dernière
transition.
Génial, double ration de dessert! Le retour semble un
peu plus dur, faux plat, Léger vent de face, ou simplement fatigue???
REPORTAGE
Difficile à dire sur la selle mais une chose est sûr, les
degrés extérieurs montent. Alors que je pensais encore
rouler correctement je vois au loin un groupe de cyclistes fondre sur moi. Que se passe-t-il ? Mes jambes
me trahissent elles déjà? Quelques tergiversations et
accélérations successives plus loin, le groupe m’a déjà
rejoint...
Frederik Van lierde en tête collé au short par le reste
des autres principaux pros. Trop cool de pouvoir rouler quelques mètres avec eux! J’accélère encore pour
prolonger cette sensation et rester un peu au contact,
rare sont les occasions de pouvoir rouler en compétition avec le Champion du monde. Malheureusement
je dois me résoudre et les laisser partir, je ne tiendrais
pas longtemps à cette allure. Je paye d’ailleurs cette euphorie passagère cash un peu plus loin.
REPORTAGE
Je devine un sourire aussi sur leur visage. Rien n’est
perdu, je les retouverai sur la course à pied.
Bonne transition, j’enfile rapidement mes chaussures
et je m’envole vers la sortie... Tout du moins l’espérais-je! Abu Dhabi c’est magique mais cette fois c’est de
la magie noire.
J’ai aimé
J’ai moins aimé
- Le circuit F1. Rien que pour celui-ci, ce triathlon vaut
le détour même pour un non amateur des sports mécaniques
- Le départ par vague
- La proximité avec les pros
- Un parcours pas fait pour les supporters et le public
- L’absence de communication de l’événement dans la
ville
- Un manque de contrôle et de juges contre le drafting
et pour faire respecter le parcours
Le plaisir de rouler sur le circuit de Yas Marina est incomparable
Le triathlon de Abu Dhabi est avant tout une fête ouverte à tous les amateurs du triple effort
Le circuit de F1 d’Abu Dhabi
YAS MARINA CIRCUIT
2 crampes lancinantes viennent mordre mes cuisses en
haut du dernier pont. Changement de vitesse, changement d’allure, je ralentis et j’enroule sur les 10 derniers
kms. Je rage amusé en voyant les triathlètes avec qui je
m’étais plus ou moins «tirer la bourre» tout au long du
parcours me re dépasser.
Mes jambes restent collés sur les pavés de la corniche,
mes poumons semblent s’être atrophiés, je souffre d’asphyxie, je suis comme paralysé. Moi qui rêvais de ne
pas avoir de vent, je suis servi. Pas un souffle d’air ne
vient effleurer mes lèvres. J’ignore la température actuelle mais j’ai l’impression que mes pieds brulent. Dès
le premier ravito, je me jette sur toutes les éponges,
glaçons et autres verres d’eau tendus par les bénévoles
A mi-parcours nous sommes un peu sortis du trafic
routier longeant la corniche et une petite brise vient
me donner une réserve d’air avant la dernière ligne
droite. Ce sera probablement parmi les 10 km les plus
longs de ma vie. 56 minutes d’agonie avant la joie et le
frisson de fierté toujours présent lors du passage de
la ligne d’arrivée. J’arrête ma montre, on m’enfile la
médaille et me démunit de ma puce, je regarde mon
temps 4h26! Je n’en demandais pas tant pour un test
en début de saison. Abu Dhabi c’est magique.
ALEX STUDZINSKI | OPEN WATER CHAMPION
#FINISswim
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32
33
LA RENCONTRE
LA RENCONTRE
Sylvain Sudrie :
2014, le retour ?
TrimaX-hebdo : Sylvain, pour ceux qui ne te
connaissent pas, peux-tu nous rappeler tes débuts
en triathlon ?
Sylvain Sudrie : Cela fait maintenant 17 ans que je
fais du triathlon dont 15 ans en haut niveau. Mes
premiers contacts avec le triathlon me viennent de
mon frère. Il est plus âgé de deux ans et je l’ai vu
pratiquer… J’ai dû subir il y a de nombreuses années une lourde opération au niveau du dos (greffe
osseuse). Je m’étais donné comme objectif de faire
un triathlon 1 an après cette intervention. Et c’est
parti comme ça. Cela m’a tout de suite plu… Les résultats sont venus assez vite donc je me suis tourné
définitivement vers le triathlon. Avant cela, j’avais
fait de la natation.
TrimaX-hebdo : Est-ce que le sport est une histoire
de famille ?
Sylvain Sudrie : Mes parents n’ont pas fait de sport
à haut niveau mais ma mère a toujours été sportive. Mon grand frère a toujours fait de la natation
et du triathlon. Ma sœur faisait également beaucoup de natation. Elle est malheureusement décédée à 28 ans.
Une saison 2010 qui l’a révélé mais depuis deux ans, le quadruple champion de France connaît des
saisons en dents de scie capable du meilleur comme du pire. Après des pépins physiques et une
situation personnelle difficile, Sylvain Sudrie annonce la couleur… Il revient plus motivé que jamais
avec une détermination à toute épreuve. Et pour cette première course de la saison, il s’est montré
très convaincant. Entretien à cœur ouvert…
Propos recueillis par Jacvan, photos@Jacvan
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Il aura manqué un peu de vitesse à pied au
Français pour l’emporter à Abu Dhabi
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LA RENCONTRE
TrimaX-hebdo : Combien as-tu remporté de titre de
champion de France et quel est ton meilleur souvenir parmi ces sacres ?
Sylvain Sudrie : J’ai remporté quatre titres de
champion de France, je suis champion de France
en titre. Mon meilleur souvenir c’est certainement
le premier… En 2009, j’ai décidé de faire la bascule
vers le longue distance. C’était à Belfort et c’était
la première fois que je m’alignais sur une telle distance. J’ai pris beaucoup de plaisir et ça a été un
déclic.
TrimaX-hebdo : Ton titre de champion du monde en
2010 a-t-il donné une nouvelle dimension à ta carrière ?
Sylvain Sudrie : C’est l’année 2010 qui a été une révélation pour moi avec des victoires sur half IM comme
à Barcelone ou à Miami en plus du titre de champion
du monde.
La natation représente un point fort pour Sylvain qui
a démarré par ce sport
Le Français a cherché à s’accrocher mais n’a rien pu faire face au retour de Tyler Butterfield
37
LA RENCONTRE
TrimaX-hebdo : Peux-tu nous parler de
ces deux dernières saisons qui ont été
un peu plus difficiles ?
Sylvain Sudrie : C’est vrai qu’il y eu des
hauts et des bas. J’ai réussi à sortir des
bonnes courses mais je n’ai pas eu la
constance des saisons précédentes. J’ai
été blessé et j’ai vécu une situation personnelle parfois compliquée. Je n’avais
pas trop la tête à l’entrainement. Mais
aujourd’hui, je repars sur 2014 plus
motivé que jamais. Je reprends plaisir à l’entraînement, je suis constant et
surtout sans blessures.
TrimaX-hebdo : Et justement comment
s’est passée ta préparation hivernale ?
Sylvain Sudrie : Début décembre je
suis parti avec l’équipe cycliste BigMat
à Calpe ce qui m’a permis de faire une
bonne base de volume puis j’en ai refait
un en janvier et un troisième en février
toujours à Calpe. J’ai fait trois gros mois
cet hiver. Ils m’ont permis d’attaquer la
saison sereinement. Ma performance à
Abu Dhabi me conforte dans l’idée que
ma préparation a été bonne. Cela laisse
augurer une belle année 2014. A suivre.
Sylvain termine finalement 3e à Abu Dhabi
Le multiple champion de France est plus que jamais
déterminé
38
LA RENCONTRE
TrimaX-hebdo : Tu as été virtuellement premier…
puis 2e avant de finalement monté sur la 3e marche
du podium. Comment s’est passée cette course ?
TrimaX-hebdo : Qu’aimes-tu sur cette course à laquelle tu as participé 3 fois ?
Sylvain Sudrie : Elle clôture l’hiver, elle permet de
voir où on se situe au sortir de la grosse préparation hivernale. En outre, c’est une course qui réunit chaque année un beau plateau qui en a fait sa
renommée.
Sylvain Sudrie : Je suis resté derrière au début du
vélo avant de m’impliquer un peu plus sur le vélo à
partir de la moitié du circuit car je voulais un peu
durcir la course. A pied, je suis parti vite… peutêtre un peu trop… J’ai mené jusqu’au 4e
kilomètre où je me suis fait reprendre
par Tyler. J’ai tenté de m’accrocher mais
j’ai baissé pavillon. J’ai alors essayé de
conserver ma 2e place mais je me fais
doubler à 4km de l’arrivée. Pas question
pour autant de me relâcher car j’avais
Frederik Van Lierde qui me talonnait à
30 secondes. Je ne voulais rien lâcher
pour ne pas passer à côté d’un beau podium à Abu Dhabi.
Sylvain Sudrie sur les routes d’Abu Dhabi
Sylain Sudrie peut être satisfait de sa 3e place à Abu Dhabi, le début d’une belle saison ?
40
37
LA RENCONTRE
Le circuit ironman, ce ne sera pas pour cette année, peut-être la quête pour 2015...
TrimaX-hebdo : Tu termines 3e au milieu d’athlètes
qui réalisent des perf sur Ironman. Est-ce que cela
te donne envie ?
Sylvain Sudrie : C’est un circuit très difficile et
lorsque je me suis lancé dans ces courses labellisées j’ai été blessé. Pour se qualifier à Hawaii, il faut
marquer des points sur IM et 70.3 ce qui sous-entend qu’il faut aussi courir sur de nombreuses
épreuves. Cela représente un engagement physique et financier car ce circuit coûte de l’argent
et il n’est pas forcément très lucratif pour les athlètes. Si je décide de me lancer dans ce circuit c’est
que j’aurai la condition pour truster des podiums …
Je veux me faire plaisir dans mon sport mais sans
faire trop de sacrifices que ce soit physiques ou financiers.
42
TrimaX-hebdo : Quelle est la suite de la saison ?
Sylvain Sudrie : Quand on fait un podium à Abu
Dhabi pour démarrer la saison on a envie de
continuer sur cette lancée. J’ai pour objectif de
reconquérir mon titre de champion du monde en
Chine en fin de saison. Avant cela, j’irai me tester
sur le challenge de Roth. En parallèle je vais faire
quelques courses et notamment les championnats
de France où je vais tenter de décrocher mon 5e
titre de champion de France. En étant militaire
français, je me dois d’honorer mon statut sur cette
course. Et selon la forme, je m’alignerais en novembre sur l’IM du Brésil pour engranger quelques
points pour une qualification pour Hawaii 2015…
A suivre…
39
CONSEILS D’EXPERT
Vous avez
dit Ergonomie
cycliste ?
Qu’est-ce qu’une bonne position sur un vélo ? C’est à cette question que
l’ergonomie cycliste tente de répondre. La technique se met au service une
fois encore de la performance. Explications.
Par Franky Batelier, photos©jacvan
45
CONSEILS D’EXPERT
CONSEILS D’EXPERT
Le cycliste a besoin de faire corps avec
son vélo quel qu’il soit pour exprimer au
mieux sa puissance tout étant dans une position confortable, adaptée à ses mensurations anthropométriques (taille, longueurs
des membres supérieurs et inférieurs, du
tronc). Il réalise souvent un investissement
conséquent pour avoir un vélo à la fois rigide et léger, parfois le même vélo que les
professionnels. Et pourtant cela ne lui vient
pas systématiquement à l’idée de choisir
précisément sa géométrie et de faire les
ajustements nécessaires pour adapter son
vélo à sa pratique, à sa souplesse, à être bien
confortable dessus pour être plus efficace,
plus endurant, plus à l’aise dans toutes les
situations de course et d’entrainement.
Qu’est-ce qu’une bonne position sur un
vélo ? Non ce n’est pas être couché avec
les épaules à la même hauteur que le bassin ! Il faut que la position privilégie des
angles d’actions articulaires favorisant des
contractions musculaires efficaces. Il faut
que les muscles fonctionnent correctement pour donner le meilleur d’eux-mêmes
quand c’est nécessaire et qu’ils puissent
se relâcher correctement quand c’est à un
autre muscle de bosser.
vous lutter aussi contre son étirement comme
un élastique que vous tendez. Cela offre une résistance supplémentaire pénalisante à votre puissance effective développée et donc nuit à votre
performance. Et cela peut même engendrer des
technopathies (tendinites, inflammation...).
bascule du bassin en antéversion : engourdissements, frottements, brûlures, inconfort général,
mais aussi des problèmes aux cervicales.
Les équipements du vélo ont fortement évolués ces
2 dernières décennies et cela a engendré de fortes
contraintes supplémentaires. Parlons d’abord des
pédales automatiques. Elles fixent le pied à la pédale avec un peu plus de liberté angulaire qu’à
ses débuts, mais un mauvais réglage à des conséquences néfastes sur les articulations du genou et
de la hanche.
En définitive, une bonne position est un savant
mélange d’analyse du mouvement, de biomécanique à la recherche de l’efficacité musculaire
pour un meilleur rendement, du confort, de l’aérodynamique. En prévention, l’époque la plus propice est quand vous ne faites pas de travail de force
ou de puissance à l’entrainement. Si vous recherchez plus de confort, plus de puissance, ou vous
avez mal quelque part quand vous roulez, c’est le
moment de venir améliorer votre position !
Autre évolution, autre technopathie. La démocratisation des vélos de contre-la-montre a engendré
des problèmes liés au contact avec la selle avec la
NB : Franky Batelier propose un examen complet à
la maison médicale du sport (clinique de l’Europe) à
Rouen ou sur place sur demandes spécifiques.
Dans les mouvements cycliques, la coordination est très importante. Le vélo ce n’est
pas que pousser sur les pédales. Ce n’est
même pas tirer et pousser en même temps
sur les pédales, il faut enrouler. La jambe
gauche et la jambe droite doivent effectuer
à tour de rôle un enroulement de la pédale
en opposition. C’est bien plus complexe que
l’on pense au premier abord.
Cette gestuelle ne peut être efficace qu’avec
une bonne position qui ne met pas en
contrainte les chaines musculaires.
L’ergonomie cycliste vous permet d’avoir la «bonne
position» à vélo
46
Par exemple si, quand vous poussez sur la
pédale votre muscle à l’arrière de la cuisse
(ischio-jambier) est tendu trop fortement
47
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Quand on s’inscrit sur une distance sprint ou sur une distance olympique, même si l’effort reste assez
court, il est important de se ravitailler régulièrement. Une bonne hydratation et un apport d’énergie adapté
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vous permettront d’optimiser votre condition physique et de tenir l’objectif chronométrique fixé.
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49
NUTRITION
PARTIE NATATION :
Il est important de prendre le départ de la natation en étant bien hydraté car sur cette partie de
course, il ne vous sera pas possible de boire. Pour
la distance olympique, la prise d’un gel glucidique
juste avant le départ vous apporte du glucose nécessaire à l’activité physique.
Conseils OVERSTIM.s : lors de la transition, consommez un gel ENERGIX® + 1 à 2 gorgées d’eau.
PARTIE VELO :
La partie vélo est le meilleur moment pour vous
Conseils OVERSTIM.s : pour bien vous hydrater tout
au long du parcours vélo : boire toutes les 10 minutes, 1
à 2 bouches pleines d’HYDRIXIR® ANTIOXYDANT.
La boisson HYDRIXIR® ANTIOXYDANT est isotonique, non acide et de saveur peu sucrée.
Lors de la transition, complétez l’apport énergétique
de votre boisson par la prise d’un GEL ANTIOXYDANT. Source de calcium et de magnésium, le GEL
ANTIOXYDANT contribue au bon fonctionnement
musculaire.
PARTIE COURSE A PIED :
C’est la fin de votre épreuve, il vous reste 5 à 10 km.
Vos réserves de glycogène sont diminuées car l’intensité de ces épreuves fait que les glucides fournissent la grande majorité de l’énergie. Il est donc
judicieux d’emporter avec vous 1 à 2 gels. Les gels
sont un concentré d’énergie pratique à transporter. Pensez à boire 1 à 2 gorgées d’eau après la prise
de chaque gel.
Conseil OVERSTIM.s : pour un regain énergétique en
cas de fatigue et/ou de parcours difficile, consommez
un gel COUP DE FOUET®.
Réhydratation en vélo
réhydrater et vous ravitailler. En effet, en tant
qu’activité portée, le cyclisme n’est pas une activité
traumatisante pour le système digestif. Consommez une boisson de l’effort dès le début du parcours puis très régulièrement. Une hydratation efficace permet de compenser les pertes hydriques
et minérales et fournit des glucides. L’apport de
glucides pendant l’effort permet de moins puiser
dans les réserves de glycogène. Cela permet d’augmenter les performances en endurance en maintenant un même effort plus longtemps.
50
Réhydratation à pied
51
ENTRAINEMENT
Pourquoi tenir un carnet d’entrainement
est si important ?
Les bénéfices apportés par un plan d’entrainement ne sont
plus à démontrer. Mais faut-il s’arrêter là ? Si un athlète veut
avoir un suivi complet et efficace de sa progression il doit
adopter la formule magique :
Plan d’entrainement + Carnet d’entrainement
Texte tiré de www.triman.fr
Un suivi précis et complet
Un carnet d’entrainement va vous permettre de répertorier toutes vos sorties. En rentrant de chaque
séance, vous prenez votre carnet et y renseignez
les détails de votre sorties. Chaque athlète y rentre
les informations qui lui semblent utiles. Voici un
exemple :
- La discipline (ex : course à pied)
- Le type de séance (ex : endurance)
- Le durée (ex : 2h30)
- La distance (ex : 70km)
En option :
- Les calories
- Le poids
- Le dénivelé
- Le ressenti
- FCmax
- FCmoy
- Commentaire
- Parcours…
Et ce pour toutes vos séances (vélo, piscine, musculation…). Pour aller plus loin, vous pouvez même y
intégrer vos courses, blessures… tous les éléments
qui interviennent dans votre parcours sportif.
Témoin de votre histoire de sportif
Au début ce travail va vous sembler fastidieux
voire un peu rébarbatif. Forcez-vous ! Vous faites
déjà tant de sacrifices pour votre sport, ce n’est pas
écrire 3 lignes après chaque séance qui va vous
épuiser n’est-ce pas ?
Rapidement ce petit rituel va devenir une habitude
que vous ne manquerez pour rien au monde. Votre
52
carnet va devenir votre journal intime, le témoin
de votre histoire de sportif. Rentrez-y un maximum d’informations pour qu’il soit le plus complet
possible. Le nombre de kilomètres total augmentant devient rapidement une vraie source de motivation.
Et après me direz-vous, que faire de toute ces données ?
Traiter les données pour mieux visualiser sa progression
Avoir toutes ces données répertoriées est une
bonne chose, mais il est possible d’aller plus loin
dans les bénéfices du carnet d’entrainement.
Cette fois-ci il vous faudra une calculatrice ou une
bonne maitrise d’un tableur (Excel). Traiter les
données signifies établir des bilans, des proportions, des répartitions pour mieux visualiser votre
progression.
Voici quelques exemples de bilans que vous pouvez
établir dans votre carnet :
Nombre d’heures total par semaine / par mois
(avec répartition par discipline)
Nombre de kilomètres par discipline et par semaine
Dépense calorique par semaine
Evolution du poids au fil des semaines
Répartition des disciplines (en pourcentage)
Evolution de la FCmax / FCmoy…
Plus vous rentrerez de données dans votre carnet,
plus il vous sera possible de mesurer votre progression à travers les bilans que vous allez mettre en
place.
53
ENTRAINEMENT
Si vous n’avez pas opté pour la solution d’un tableur,
qui vous ferait cela de manière automatique, prenez une heure en fin de semaine pour faire vos
calculs et les ajouter à votre carnet avant de commencer une nouvelle semaine d’entrainement.
Facilitez-vous la vie !
La méthode décrite ci-dessus est la méthode «
old-school ». En effet aujourd’hui il existe de nombreuses ressources qui vont vous permettre de
créer votre carnet d’entrainement très facilement.
Voici les principaux outils à votre disposition :
- Moncarnet.org (http://moncarnet.org/)
Avec plus de 2500 utilisateurs actifs chaque mois,
moncarnet.org est un référence dans le milieu.
Les + : complet, 100% gratuit !, communauté
Les - : design vieillissant, pub, prise en main, pas
forcément adapté au triathlon
- Trainingpeaks (http://home.trainingpeaks.com/)
LA référence de l’entrainement en ligne à l’international.
Les + : très complet, des nombreuses fonctionnalités, plan d’entrainement + carnet d’entrainement.
54
Les - : en anglais, le tarif
- Carnet d’entrainement triathlon (http://carnet-entrainement.onlinetri.com/)
Attention celui-ci n’est pas en ligne mais il s’agit
bien d’un fichier Excel à télécharger.
Les + : dédié au triathlon, simple et efficace, gratuit, une bonne base de départ
Les - : peu de fonctionnalités de par son format Excel
- Garmin connect (http://connect.garmin.com/)
L’outil d’analyse de vos parcours avec Garmin
Les + : facile d’utilisation et complet (visualisation
des parcours avec le GPS)
Les - : il vous faut un terminal Garmin
- Strava (strava.com)
Les + : outils très complet et motivant. Communauté importante
Les - : les fonctions d’analyses et de bilans ne sont
pas très détaillées (pour le moment).
Et Triman… Eh oui, le site travaille actuellement
sur la création d’un assistant d’entraînement en
ligne…
MATERIEL
Test produit
Système d’hydratation
Xlab Torpedo System 400
Nous avons testé le système d’hydratation Xlab
Torpedo System 400. Il s agit d’une solution permettant de s’hydrater facilement tout en gardant la
position aérodynamique. Le Torpedo s’installe entre
vos prolongateurs, la solution idéale lorsque votre
cadre ne vous permet pas le nombre de porte bidon
nécessaires.
58
Test réalisé par Sébastien Rodriguez, photos SR
59
MATÉRIEL
MATÉRIEL
Premier contact
À la réception de ce Torpedo System 400, nous
sommes surpris par le nombre de pièces livrées. Le
système en lui même, se compose d’une plaque en
carbone servant de support à un porte bidon, lui
aussi en carbone, pour accueillir un bidon spécifique ultra profilé. A côté de cela, sont livrées quatre
sangles pour la fixation du Torpedo, ainsi qu’une
multitude de vis, rondelles, écrous. Enfin, vous trouverez un support pour votre compteur. Tout cela
n’est pas très rassurant, on imagine de suite tout un
tas d’opérations de bricolage. La lecture de la notice
(en anglais uniquement) ne vient pas nous rassurer
non plus, elle nous annonce d’emblée qu’il va falloir
s’équiper de quelques outils (Deux clé Allen et une
clé plate, non fournis).
Plaque de support et porte bidon full
carbon
Autre point marquant, même dans son emballage,
l’ensemble semble très léger. Il l’est, la balance affiche 170 grammes tout assemblé (200 grammes
pour la version aluminium)
Torpedo System 400 entièrement déballé
encombrement sur le prolongateur. En effet, j’ai une
position des bras assez resserrés, j’avais donc peur
Avant d’enfourcher mon vélo, je suis un peu crainque ce bidon m’empêche de les positionner comme
tif, je me demande comment va réagir ma direction
avec ce surpoids sur le guidon ? Bien que l’ensemble
je le souhaite. Ça tombe pile poil, aucune gêne, mes
soit très léger, le poids de l’eau lui
bras viennent se poser tout juste
est bien là. Mes craintes sont vite
contre le bidon.
dissipées, le torpedo se fait complèPar contre, je n’ai pas pu utiliser
tement oublier. Ce surpoids ne se
le support de compteur. C’est bien
ressent absolument pas en position
dommage, le système est pas mal
aéro, sur les relances rapides ou enfait, il permet de positionner le
core en virages ! Le seul moment
compteur en avant du bidon et en
où j’ai ressenti un léger poids dans
hauteur, assurant une bonne lisibima direction, c’est sur un virage en
lité des données. Avec mon cintre,
col, avec une relance à 15%. Étant
presque à l’arrêt, sur cette relance Même avec une position des coudes je ne peux pas reculer suffisamment le Torpedo, le compteur se
nécessitant un balancement du assez resserré, aucune gêne
trouve alors beaucoup trop en
vélo important, j’ai ressenti cette
avant, et surtout, le support me
légère lourdeur dans ma direction.
gêne pour passer les vitesses. Dans mon cas, il fauMais c’est vraiment pour chercher la petite bête.
Ma deuxième crainte sur ce produit, concernait son
dra donc me passer de cet accessoire.
Plaque de support et porte bidon full carbon
Pièce pour le support du compteur
Installation
Finalement, le montage du torpedo va s’avérer
beaucoup plus simple qu’il n’y paraît. Les seules
opérations nécessitant un outillage, seront le serrage du porte bidon sur sa plaque carbone, et la
fixation d’une petite pièce en forme de queue de
dauphin sur le bidon profilé. Soit en tout et pour
tout trois vis, qu’il ne sera nécessaire de toucher
que lors de la première utilisation. Mais alors,
pourquoi toute cette quincaillerie nous direz vous
? Et bien simplement car Xlab à prévu des jeux de
cales et de visseries afin d’adapter le torpedo à une
multitude de guidons et de positions de vos bras.
La position idéale pour votre torpedo sera obtenue
lorsque vos bras, en position aéro, dissimuleront
complètement le bidon.Une fois que vous aurez
trouvé la bonne hauteur, les futurs installations et
démontage deviendront alors enfantins. Le torpedo se fixera entre vos deux prolongateurs, simplement à l’aide de quatre sangles velcro. Tout semble
bien attaché, cependant, ces simples sangles ne
nous rassurent pas beaucoup. Nous verrons bien
sur la route.
60
Sur la route - Comportement
Montage avec support compteur
Montage sans support compteur
Je n’étais pas complètement rassuré par la fixation du Torpedo à l’aide de seulement quatre velcros. Sur la
route je n’ai rencontré aucun problème. Le système ne bouge pas, ne vibre pas, quel que soit l’état des routes
empruntées. Il n’y à guère que sur un dos d’âne pris à vive allure que le Torpedo à légèrement bougé, pour
revenir immédiatement à sa place. On notera également, qu’aucune fuite n’est apparue durant le test, quel
que soit le terrain ou l’état de la route.
Fixation sur les prolongateurs à l’aide de quatre velcros
Lorsque le torpedo est bien positionné, les bras
doivent le cacher complètement
Sur la route – Hydratation
C’est la fonction principale de cet accessoire, qu’en
est il ? Et bien, sur un parcours très roulant, c’est
tout simplement parfait. On ne quitte pas la position aérodynamique, plus besoin de se baisser pour
aller chercher son bidon. La paille permet de s’hydrater tout en gardant nos deux mains sur les prolongateurs. En plus de garder un parfait aérodynamisme, on garde également un parfait contrôle de
notre vélo. Si le torpedo est un régal à utiliser dans
cette condition, c’est malheureusement la seule situation dans laquelle il est utilisable. Dès que vous
vous redressez sur votre guidon, dans une bosse,
une descente, un moment de répits... il devient alors
impossible d’atteindre la paille, et par conséquent,
de boire ! Ce « problème » est peut être dû à ma position, mon guidon est relativement bas, peut être
que ceux avec une position plus relevé ne rencontrerons pas ce problème ?
Pour moi, je dirais donc, à utiliser selon le parcours.
Sur un parcours très roulant, comme Roth, Hawaï ...
à utiliser sans hésiter ! Sur des parcours plus vallonnés, comme Nice, je ne pense pas qu’utiliser le Torpedo soit la meilleure option … du moins pas dans
son intégralité, Xlab y à d’ailleurs peut être pensé ?
61
MATÉRIEL
Multi Compatible
C’est là la force de ce torpedo. Il existe bien des produits similaires chez la concurrence, mais peut être
aucun ne permet autant de possibilités.
De réglage tout d’abord,
le torpedo s’adapte à
quasiment tous les guidons, sans outils, quels
que soit la longueur
ou l’écartement de vos
prolongateurs.
Ensuite, et c’est là que
ce démarque le TorpeTrappe «solide» à déclipser pour remplir le
do, le système est basé
bidon profilé
sur un porte bidon tout Utilisation du bidon profilé, idéal
à fait classique. C’est sur parcours très roulant
une force, cela permet
d’utiliser le bidon profilé, ou un bidon classique. Je soulignais la
difficulté à utiliser le
bidon profilé sur des
parcours vallonnés, sur
ces profils, il sera alors
possible d’utiliser un
bidon classique. Ce sera
d’autant plus intéressant en course, puisque
vous pourrez échanger Utilisation d’un bidon classique,
vos bidons à la volée plus adapté à des parcours montaTrappe ne nécessitant pas de déclipsage
lors des ravitaillements. gneux
pour remplir le bidon profilé
Pour ceux qui décideront d’utiliser le bidon profilé, le ravitaillement ne
sera pas problématique non plus. Une large trappe
Bilan
est prévue, permettant de remplir très vite le torLe Xlab torpedo system est un excellent moyen
pedo. Vous pourrez prendre un bidon, le vider dans
de s’hydrater sur son vélo de triathlon. Dans cervotre torpedo, puis le rejeter dans la zone de ravitains cas, il peut presque devenir indispensable.
taillement
Les cadres actuels devenant de plus en plus profilés, beaucoup de modèles n’offrent pas la possibilité
Nettoyage
d’installer deux porte bidons. Il faut alors trouver
Si la « trappe » au dessus du bidon aéro est très effid’autres endroits pour cela, entre les prolongateurs
cace pour le remplir rapidement, c’est un peu moins
est certainement la solution la plus aérodynamique
le cas pour le vider et le nettoyer. Attention, rien de
et la plus accessible.
bien compliqué. On aurait peut être juste préféNous avons apprécié les multiples possibilités
ré une sorte de large bouchon vissable sur l’avant
qu’offre ce système. En réglages d’abord, pour sa
ou l’arrière, afin de faciliter ces opérations. Mais
compatibilité avec les bidons classiques ensuite.
cela aurait peut être été au détriment de l’aérodyLa version testée est le Topedo System 400, avec
namisme ? Concernant la paille, c’est un peu plus
plaque et porte bidon en carbone, il est vendu au
délicat, l’accès étant évidemment restreint. Les utiprix de 149 euros (disponible en rouge ou magenta).
lisateurs de camelbak connaissent bien cela. Le plus
Pour ceux qui voudraient profiter de cette technopratique sera de s’équiper de quelques petits ustenlogie à moindre coût, il existe le Torpedo System
sile de nettoyage spécifiques.
100 (en aluminium) au prix de 85 euros.
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MATERIEL
MATÉRIEL
Test produit
Cadre triathlon
BMC TM 01
Premier contact :
Le moins que l’on puisse dire, c’est que ce cadre impressionne! Les tubes sont monstrueux, ultra profilés. Les traits du vélo sont renforcés par un design
sobre et efficace, qui donne un air agressif au vélo !
Tout est parfaitement intégré, les freins, les câbles,
presque rien ne dépasse ! C’est simple, même à l’arrêt le vélo inspire la vitesse. On aurait presque peur
qu’il veuille partir tout seul.
S’il est certain qu’aucun vélo ne fera de vous un
champion du jour au lendemain, avec cette machine, vous risquez de devenir le champion du parc
à vélo ! On a tous connu ce sentiment de faiblesse
à l’entrée du parc, « oula, lui il est affûté », « t’as vu
le matos, il doit marcher fort celui là », « Comme il
est bronzé, il doit borner lui ! ». Avec ce BMC TM01
sous le bras, vous allez marquer des points psychologiques sur vos adversaires, mais il va falloir l’assumer derrière !
Intégration totale :
Avec ce BMC TM01, on retrouve la fameuse qualité Suisse . Tout est bien soigné, jusqu’à l’intégration parfaite de tous ce que l’on a l’habitude de voir
sur un vélo. Les freins sont parfaitement intégrés
dans la fourche avant et dans les haubans arrière. Ils
sont de conception V-Brake, ce qui laisse présager
d’une bonne puissance de freinage. Le revers de la
médaille, c’est la relative complexité du montage. Si
vous n’êtes pas bricoleur, ni un minimum équipé, il
sera plus sage de confier votre TM01 à un spécialiste pour le montage et la révision de vos freins.
Ce mois ci, Trimax Hebdo a testé un vrai petit bolide, qui ferait rêver plus d’un triathlète.
Nous avons donc enfourché le BMC TM01, le vélo utilisé par l’équipe professionnelle Uplace, de notre
Frenchie Romain Guillaume. Attachez vos ceintures !!!
Test réalisé par Sébastien Rodriguez, photos SR et droits_réservés
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Intégration des étriers de freins dans la fourche
www.skinfit.eu
MATÉRIEL
MATÉRIEL
Les gaines de freins et de dérailleurs sont elles aussi
complètement intégrées. Les rares parties où elles se retrouvent visibles se comptent en centimètres. C’est vraiment beau, mais encore une fois, cela complique quelque
peu le montage et l’entretien.
Pour ceux qui décideront de s’équiper d’un groupe électrique, la batterie sera elle aussi totalement dissimulée
dans votre cadre, grâce à une sorte de petite trappe, juste
derrière le dérailleur avant.
La seule ombre à cette parfaite intégration concernera
le boîtier de contrôle des groupes électriques. Il semble
avoir été oublié par BMC, mais c’est peut être un mal pour
un bien. En effet, il est intéressant de garder ce boîtier
à portée de main. En cas de besoin, il vous permettra de
régler votre dérailleur tout en roulant. Cette non intégration est peut être volontaire de la part de BMC ?
Toujours est il que le rendu visuel est magnifique ! Bien
que les tubes du cadres soient bodybuildés, le vélo semble
vraiment épuré. C’est même un peu déroutant, l’absence
de freins, de câbles, donnerait presque l’impression que le
montage n’est pas terminé
Aerodynamisme :
Il s’agit là d’un domaine très pointu qui dépasse mes
compétences, voilà donc ce qu’en disent les ingénieurs de BMC :
«Le concept aérodynamique SubA rassemble les
technologies «tripwire» et «profils tronqués». Le
«tripwire» est une arête supplémentaire placée
le long des tubes verticaux qui permet de mieux
contrôler la couche turbulente et le flux d’air autour des sections de tubes. Contrôler le flux d’air
permet de réduire la trainée, cette force aérodynamique qui freine le mouvement vers l’avant. Il
s’agit du même effet généré par la surface bosselée d’une
balle de golf. Les profils en goutte d’eau des tubes sont
tronqués pour augmenter le rapport poids-rigidité, sans
Compatibilité maximale :
Les cadres BMC TM01 sont conçus de façon à
vous permettre une multitude de possibilités !
Tout d’abord vous pourrez monter indépendam66
Rien ne dépasse!
Seul le boîtier de contrôle du Di2 n’est pas intégré. Le mieux sera de le placer sur la potence, ou
sous un des prolongateurs
compromettre les performances aérodynamiques. La
surface frontale, directement proportionnelle à la trainée, est également réduite au minimum »
On peut également penser que l’intégration
des freins, des câbles,
de la batterie... aidera à
améliorer cet aérodynamisme. Il est probable
que cela fasse économiser quelques watts, c’est
difficilement quantifiable et perceptible. La seule
chose que l’on puisse affirmer, c’est que c’est très
beau !
ment tous types de transmissions sur votre cadre.
D’origine, le même cadre sera compatible avec une
transmission mécanique ou électrique.
Ensuite, et c’est pour moi un point très important,
le TM01 peut s’adapter à presque toutes les positions du coureur. La tige de selle permet quatre
points de fixation
différents, pour un
angle de tube de
selle personnalisé
de -21 à +21 mm.
Le cadre conviendra donc autant à
un triathlète, qu’à
un coureur cycliste obligé de se
conformer aux règlements UCI.
Ce BMC TM01
se distingue de
la plupart de ses
concurrents par son système ingénieux de potence intégrée. La plupart des autres fabriquants
proposent bien de belles intégrations de potence,
mais au détriment des possibilités de réglage. Au
mieux, vous avez le choix entre 2 ou 3 modèles de
potences différents, auxquelles il faudra s’adapter.
La potence du TM01 est quand à elle livrée avec
un jeu de cales permettant 32 positions différentes,
de la plus agressive à la plus
confortable.
Voilà donc un des points fort
du BMC TM01, ce n’est pas
vous qui vous adaptez à lui,
mais bien lui qui s’adaptera à votre position. Et c’est
d’ailleurs bien plus logique
ainsi ! Pour les plus perfectionnistes, vous aurez donc
la possibilité d’adapter votre poste de pilotage en
fonction de vos objectifs au cours de la saison.
Les adeptes de la revente y verront également un
grand intérêt, toutes ces possibilités n’en rendront
la revente que plus facile.
Les premiers coups de pédales, à l’échauffement,
ne sont pas vraiment fabuleux ! A faible intensité,
le vélo semble inerte, sans réaction, poussif ! Mais
là n’est pas le domaine de prédilection de ce
TM01.
Ce bolide est taillé pour tirer de longues lignes
droites posé sur les prolongateurs ! Lorsque
vous produisez votre effort, vous avez l’impression d’être sur des rails, rien ne semble
pouvoir faire dévier le missile de sa trajectoire. Le vélo procure de sacrées sensations,
c’est grisant ! Bien que ce soit complètement
subjectif, on ressent réellement l’aérodynamisme du cadre. L’air semble glisser autour de
nous au lieu de nous freiner, la vitesse semble
s’entretenir avec une certaine facilité. Avec
ce TM01, vous avez un véritable bout de bois
entre les jambes ! Rien ne bouge, à commencer par la boîte de pédalier BB30 qui offre une rigidité et une fluidité excellente. En force, en vélocité,
debout sur les pédales, il est peu probable que vous
arriviez à sentir un début de faiblesse du cadre! Les
relances en sont donc efficaces, aussi bien en sortie de virages qu’en montées. Insensiblement, les
jambes se mettent à tourner de plus en plus vite, la
vitesse s’accélère, comme si la machine n’acceptait
pas que l’on ne lui donne pas tout ce qu’on a . Attention au contre coup ! Vous aurez tendance à en
mettre de plus en plus, jusqu’à... ne plus rien avoir
du tout ! Et, à ce moment là, n’attendez aucun cadeau de ce BMC, il vous abandonnera tout autant
que vos jambes.
Sur courte distance, régalez vous, lâchez les chevaux ! Sur longue distance, il faudra faire attention à
ne pas se laisser emporter, gardez bien votre allure,
pas celle que cherche à vous imposer le vélo!
Sur la Route
La première chose que l’on peut dire, c’est que vous
n’allez pas passer inaperçu ! Vous risquez de sentir
les regards se tourner sur vous assez fréquemment !
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MATÉRIEL
Malgré tout, j’ai trouvé ce cadre relativement polyvalent et confortable. Une fois l’engin dompté, je me
suis trouvé à l’aise
sur tous les terrains, que ce soit
sur le plat ou en
montées. Comme
tout cadre ultra
rigide, le BMC
TM01 demande
à vivre, si vous ne Boite de pédalier bodybuildée
possédez pas une
puissance phénoménale, le cadre vous demandera
une certaine vélocité. Trop en force, vous risquez
de butter contre cette boîte de pédalier surdimensionnée et rigide à souhait. A ce petit jeu, il y a de
grande chance que le BMC soit plus fort que vous.
J’ai également
été surpris par la
force des étriers
de freins intégrés au cadre.
La conception
V-brake le laissait présager, ça
freine très fort.
Freinage intégré mais puissant
La
puissance
de freinage est
comparable à celle d’un étrier Dura Ace classique.
Bien que le pilotage de l’engin demande une certaine habitude, ceci vous rassurera grandement
pour attaquer sans crainte les descentes les plus sinueuses.
Ce BMC TM01 est proposé dans quatre versions
différentes. Dura Ace DI2, Ultegra DI2, Ultegra, et
enfin kit cadre seul. Son prix va de 9999€ pour la
monte haut de gamme à 3999€ le kit cadre seul.
C’est évidemment une sacré somme, bien que dans
la moyenne pour ce type de vélo. A ce niveau là, il
ne faut plus parler de raison, mais bel et bien de
passion. La passion a t’elle un prix ?
Le cadre se décline en quatre tailles. Cela peut paraître peu, mais compte tenu des multiples possibilités de réglages, du recul de selle et de la potence,
c’est certainement suffisant. Au vu des géométries
proposées, si vous mesurez entre 160cm et 190cm,
il n’y aura aucun soucis. Hors de cette fourchette il
faudra bien étudier la question avant un éventuel
achat
Fiche technique :
Retrouvez plus d’informations sur le site de la
marque : http://www.bmc-racing.com/fr-fr/bikes/
road/platform/aero/timemachine/tm01/dura_ace_
di2/
LE MOT DU PRO
Romain Guillaume, Team Uplace BMC nous parle de son TM01
De par mon entrée au sein de Uplace-BMC Pro Triathlon Team en janvier dernier, j’utilise le TM01 sur la majorité de mes entraînements et après 3 mois de roulage j’en suis très content. Même si cela ne remplace pas les jambes, rouler avec ce
vélo est un vrai plaisir, aussi bien sur le plat qu’en ascension. A la fois confortable
et rigide, je peux rouler partout avec, que ce soit dans l’arrière pays Niçois ou sur
le plat. Les différentes possibilités de réglage de la potence sont un atout de ce modèle afin de positionner parfaitement les athlètes: Réglable en longueur & hauteur,
il est alors possible de trouver sa propre position sans que cela ne pose des soucis
d’aérodynamisme ou d’esthétique. Ah oui l’esthétique, c’est toujours mieux de rouler sur un beau vélo! Il à
quand même de la gueule ce vélo avec les couleurs sobre et la belle finition du cadre !
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