La vie des compagnies
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La vie des compagnies
Le Cha’mot Août - Septembre 2012 L’édito du Chef de Corps Au Liban, la chaleur n’arrête pas les marsouins, les cuirassiers et les sapeurs de Leclerc. Le rythme reste dense, les patrouilles, les nomados et les projets s’enchainant à vive allure. Le succès est au rendez-vous. Au delà de l’absence d’incident majeur, chacun sent que les liens se resserrent avec nos hôtes, de la population et des Forces armées libanaises. On voit le bout de ces six mois, passés sans routine. Les Scorpions retrouvent leur élément, dans des températures accablantes et reforgent un bel outil de combat en localité et sur VBCI. Les Démons sont dans les starting blocks et affinent leur préparation. Les Dragons eux, forment les combattants de demain. Les Milans ont retrouvé la capitale. Pendant ce temps, la base arrière prépare les opérations de demain et l’avenir, avec les lourds travaux d’installation et la conduite du soutien. L’été a été chaud au RMT. Bravo à tous. Directeur de la publication : le chef de corps Rédacteur en chef : l’OSA Rédacteur : l’Officier communication L’ops INSTRUCTION FAL À LA CHARGE DE BLEU 2 Axe majeur du mandat, cette instruction commune qui a lieu chaque semaine est prise en charge à tour de rôle par la compagnie VBCI et l’escadron. Du 16 au 20 juillet, ces 5 jours consécutifs ont porté sur le secourisme au combat, la protection face aux foules, la tenue d’un point de contrôle, le combat urbain, la lutte contre les engins explosifs improvisés, et l’armement, pour finir par un tir au FAMAS au champ de tir de Ebel El Saqi. Composée de trois groupes de 8 soldats provenant des 5ème, 8ème et 9ème brigades, la section était commandée par le lieutenant TAHHAN de la 9ème brigade. En dépit des températures élevées et du début du ramadan qui ont mis à rude épreuve les pratiquants, les instructions se sont déroulées dans la bonne humeur. L’entraînement commun s’est transformé en un réel échange où les Cobras ont appris à mieux connaître les FAL qu’ils côtoient habituellement en patrouille. L’ops COURSE DES CÈDRES Le 14 juillet 2012, neuf coureurs de la FCR répondent présent pour représenter le contingent français lors du trail des cèdres, via l’UNIFIL, organisé par l’armée libanaise. Il est 12h30 lorsqu’ils embarquent dans le bus, après une « pasta party » chez Ali organisé par le « coach » l’ADC ROBERT. A leurs côtés le contingent indien a également répondu présent. Il est 17H30 lorsque le bus arrive dans un camp des forces spéciales libanaises dans le nord du Liban. Pris en charge par ces dernières nous sommes conduits à notre bivouac appelé avec humour par un organisateur militaire FAL « the refugees camp », une quarantaine de tentes en toile identifiées par des lettres et délimitées par du barbelé. 18h00, briefing sous un chapiteau sur la course du lendemain, en arabe bien sûr et traduit en anglais. Heureusement il n’y a pas besoin d’être bilingue pour comprendre que la course s’étend sur 42 kilomètres et presque 3000 mètres de dénivelée cumulée. Le principe est simple, courir par équipe de trois et franchir la ligne d’arrivée ensemble. La soirée est l’occasion de faire de belles rencontres avec notamment la concurrente française « n°10 mondiale au classement en trail féminin sur longue distance » qui participe à la course pour la 2ème fois. Le lendemain à 05H00 le réveil sonne après une nuit agitée et animée par les scouts locaux, les coups de feu de joie et une chute des températures de 10°C par rapport au Sud-Liban. Cette mise en condition achevée, nous nous préparons pour le départ plus motivés que jamais. 05H45 premier poinçonnage des talons de contrôle en entrant dans le parc de départ. A 06h00 exactement le départ est donné et nous nous élançons à l’assaut des Monts-Liban. Nous devons réaliser 5 kilomètres de montée avant d’atteindre la première crête. Puis nous enchaînons montées et descentes avec des paysages magnifiques côtoyant même parfois des parties légèrement enneigées. De ravitaillement en point de contrôle et de point de contrôle en ravitaillement, combattant les fringales, la fatigue et les crampes, l’arrivée est en vue. Au fond de la vallée, l’arrivée est identifiée. Une interminable descente s’amorce alors, serpentant à flanc de montagne. C’est à travers cette belle épreuve de cohésion et de dépassement de soi, que nous franchissons la ligne d’arrivée après 4 heures et 20 minutes d’efforts. Fatigués mais la tête pleine d’images de paysages magnifiques, nous nous inscrivons à la 4ème place sur plus d’une cinquantaine d’équipe au départ. Nous sommes prêts pour un prochain défi. Classement : 4ème en 4h 20min: MDL BOULLIOU, SGT PELERIN, SGT PEIGNE L’ops QUAND LE GRIZZLY RENOUE AVEC SON ELEMENT NATUREL. La pente est raide. La chaleur est déjà accablante. Quelques mètres suffisent à faire ruisseler la sueur. Mais rien n’arrête l’ardeur d’un grizzly qui retrouve son élément naturel : la montagne et les grands espaces. Il s’élance. Devant et derrière lui, les « Spartiates » sont aux aguets, prêts à repousser toute agression. Les premiers quatre cent mètres de dénivelé sont rapidement dévorés et suffisent à interloquer ces soldats, pourtant aguerris : « si Grizzly poursuit à ce rythme soutenu, on va croquer les gars ! ». Et ce sera bien le cas ! Le premier col franchit dévoile enfin un plateau. On souffle. L’ombre offerte par quelques arbres esseulés est apaisante. C’est dans le calme que l’on rejoindra l’arrivée. Un rapide coup d’œil pour apprécier les sommets qui se découpent sur l’azur ; quelques litres d’eau s engloutis par les corps assoiffés, quelques clichés pour immortaliser la scène… Puis, sans tarder, Grizzly escorté de ses Spartiates quittent les cimes rocheuses où ils ne tarderont pas à revenir. Fin de mandat pour le GTIA Daman XVII L’ops Du 8 au 22 août 2012, après 4 mois au Liban et 3 semaines de permission, la CEA s’est déplacée vers Paris afin de participer au renfort de la sécurité en Ile de France dans le cadre de la mission Vigipirate. Les sites d’Eurodisney, de la Tour Eiffel et de la Gare Montparnasse vont être les nouveaux bureaux de la Compagnie pour 2 semaines. Une période idéale pour les Marsouins : vacances d’été, ciel bleu, touristes (avec un –e)… Beaucoup de monde sur les sites et donc beaucoup d’actions menées, il a fallu être diplomate mais ferme avec les vendeurs à la sauvette, aider des personnes en difficulté et surveiller tous les jours malgré la fatigue, les kilomètres accumulés et les grosses chaleurs. Une mission exigeante qui a également vu la participation de 18 pax de la Nueve au sein de la Compagnie, rapprochant les marsouins des 2 unités. Le 22 août, c’est la légion qui prend le relais des patrouilles, les parisiennes sont bien tristes mais il faut préparer Bazeilles… Ravivage de la flamme En patrouille sous la Tour Eiffel Bien choisir son vélib de nuit La prépa ops Alors que le RMT commence à rentrer du Liban, c’est au tour des Démons de la 2ème Compagnie de rejoindre ce théâtre pour relever leurs camarades Cobras. Le colonel DUMONT SAINT-PRIEST, colonel adjoint au général commandant la 2ème Brigade Blindée est venu le jeudi 13 septembre au quartier Dio pour leur dire un dernier mot d’encouragement ! La vie des compagnies LES COBRAS TRIOMPHENT DU DAMAN Après 5 mois et demi de présence pour les premiers, arrivés fin mars sur le sol libanais, il est temps pour les Cobras de penser au retour et de prendre le temps de faire un rapide point de situation. Déployés en 2006 pour l’ouverture du mandat FINUL 2 sur AMX-10P, les Cobras du Tchad ont donc eu cette fois la chance de revenir servir sur VBCI au Sud-Liban. Le CNE LAPEYRE à sa tête pour son arrivée, lui qui était venu en tant que chef de section avec cette même unité, la compagnie a connu plusieurs évolutions et moments forts en cours de mandat et ce dans de nombreux domaines et occasions. D’un point de vue géographique tout d’abord, avec un déménagement en 5 jours depuis 2-45 vers 9-1 sans casser le rythme opérationnel qui a exigé une souplesse et une réactivité d’équilibriste à l’ensemble de la Compagnie mais également au CO qui ne pouvait souffrir au bout d’à peine un mois de mandat d’un quelconque fléchissement. A mi-mandat ensuite avec la traditionnelle « bascule » qui s’accompagne en parallèle d’un changement de CDU, puisque le CNE LAPEYRE transmet le fanion des Cobras après 2 années intenses de commandement avec en point d’orgue la projection au Liban. Le changement effectué sur les hauteurs de Tibnin dans un château templier du XIIè siècle, les Cobras se remettent en marche pour une seconde partie de mandat qui se révélera au moins aussi intense que la première avec notamment la mise en place de l’entraînement commun avec les FAL. Cette mission restera très certainement le meilleur souvenir pour bon nombre de nos Marsouins qui auront eu là une occasion unique de mettre à l’épreuve cette fameuse fraternité d’arme si cher aux cœurs des coloniaux. Enfin, DAMAN XVII aura été également une opportunité unique pour certains de nos jeunes Cobras de s’affûter techniquement et tactiquement grâce à la réalisation d’une FGE entre les patrouilles, alertes et autres séances de tirs ou d’entraînements aux STIRS. Malgré les difficultés et les impondérables inhérents à une opération, les sections ont su préparer leurs candidats et les mettre dans de bonnes conditions pour un rallye final sur Naqoura et 9-1 qui aura été l’occasion de les éprouver un peu plus à 2 semaines du retour. Ainsi après plus de 105000 kms parcourus pour l’essentiel en VBCI et plus de 300 patrouilles, les Cobras du Tchad sont prêts, une fois qu’ils auront accueilli comme il se doit les Démons du régiment, à rentrer en terre alsacienne, fiers et forts du travail accompli pendant cette mission si exigeante et particulière. De retour au régiment pour nos prochaines missions, il nous faudra alors nous préparer et nous entraîner pour être encore et toujours : « CRAINTS DE TOUS ET MAUDITS DES AUTRES ». La vie des compagnies LEGS GOSSELIN Le jeudi 12 Juillet 2012, la 2ème Compagnie du régiment de marche du Tchad était rassemblée pour remettre les récompenses du legs Gosselin. Le Legs Gosselin est une prime visant à féliciter et récompenser un marsouin du régiment de marche du Tchad (sous-officier ou militaire du rang). Il est constitué d’un don de 1000 euros divisibles. Les fonds viennent d’un legs effectué au ministère de la défense par monsieur Arnold Gosselin en souvenir de son fils et de son neveu tués lors de la guerre de 1914-1918. Il était originairement destiné à la compagnie du 8ème de ligne aujourd’hui dissoute mais dont les traditions ont été reprises par le RMT. Cette année les récompenses ont été attribuées aux marsouins VEDLIN et SEDENT, respectivement sergent et 1ère classe de la 2ème compagnie. Celleci a été remise en main propre par le lieutenant-colonel COLIN, commandant en second commandant le régiment de marche du Tchad par suppléance et le capitaine JEAN, commandant la 2ème Compagnie. Cet argent sera, a n’en pas douter, utilement réinvesti. Le Commandant en second et le CNE JEAN remettant les chèques de 500€ aux intéressés La vie des compagnies MANŒUVRE AU CAMP DE VALDAHON Du 3 au 14 Septembre, la 4ème Compagnie du Régiment de Marche du Tchad commandée par le CNE JEFFROY a effectué une manœuvre au camp de Valdahon. Ce camp avait pour but principal de parfaire nos savoir faire sur le tir au canon de 25mm et le combat embarqué avec les VBCI. Pour le tir, la compagnie disposait de 4 engins, ce qui a permis aux équipages de tirer 2600 obus. La première séance a eu lieu le 6 Septembre. Au début, une petite réadaptation pour les chefs tac et les CTVI a été nécessaire, mais, après avoir tiré quelques obus nous nous sommes vite rendu-compte que le système d’arme est extrêmement précis. Quasiment 100% de coups au but. Le 13 Septembre, une démonstration de tir en tactique a été faite pour le futur chef de corps. Le colonel de MALEYSSIE a même pu tirer quelques obus. « A tous les 10 commencez le feu. » Après le commandement du directeur de tir, un tonnerre d’obus de 25mm s’est abattu sur le champ de tir. Le reste du temps, les Dragons ont pu s’entraîner au combat embarqué et débarqué, au tir collectif, la section appui a pu tirer au mortier et des réglages de tir ont été fait par les autres sections. Enfin, deux missiles ERYX ont été tirés. Cette manœuvre nous a permis de nous familiariser un peu plus avec notre nouvel engin et de retravailler les savoirs faire de notre métier. SGT GUIRRIEC, CDG VERT 1 La vie des compagnies A quelques jours de la fin de leur formation inititale, les jeunes de la section BRUNIER rencontrent le groupe cyno-technique du régiment. La vie des compagnies A Turckheim le 25 septembre, après 6 mois de formation initiale, les jeunes marsouisn de la section du LTN BRUNIER sont présentés au drapeau du régiment et reçoivent leurs fourragères. Ils font désormais partie intégrante de le 4ème Compagnie, à l’exception de deux d’entre eux qui rejoignent la CCL. La vie des compagnies Alors que la base arrière se termine, la Compagnie de Commandement et de Logistique organise une journée de tir à Fronholz le 13 septembre. C’est l’occasion pour les Marsouins de régler les armes, d’écluser les CCPM et plus généralement de conserver les savoirs faire en matière de tir. C’est l’occasion aussi de sortir du quartier et de reprendre contact avec son arme, malgré les échéances qui se fait pressantes dans les services. Tout s’est bien déroulé sous la conduite du nouvel adjudant d’unité, l’ADC BERTHOU, qui découvre ainsi la Compagnie dans une activité opérationnelle. La vie des compagnies Parcours naturel et barbecue, tel était le programme de la CCL à l’occasion de la visite du colonel de MALEISSYE à la Compagnie. Ces activités de cohésion ont également permis de souhaiter la bienvenue aux Atlas fraîchement rentrés du Liban. La vie régimentaire Le bureau des sports organisait le 23 août à Buhl une course d’orientation pour la base arrière. Deux parcours étaient proposés: Challenger et Master. Master : CNE CARLINET (CCL), SGT AUTAI (4CIE), SGT DREUMONT (4CIE) Challenger : ADJ LUDIÈRES (CCL), MRS TEBEZ (4CIE), MRS MAITUKU (CEA) Challenger équipe (classes 4CIE) : DAOUD/AUBIN, BESANÇON/ GINEST, FLON/FLAMENT La vie régimentaire Le samedi 25 août à Obernai et le dimanche 26 août à Richwiller, le RMT participait aux cérémonies commémoratives des incorporations de force dans l’armée allemande dont ont été victimes les alsaciens et mosellans lors de la seconde guerre mondial. La vie régimentaire Cette année, la commémoration des combats de Bazeilles au Quartier Dio fut aussi l’occasion pour deux anciens marsouins de régiment, l’ADC MARCHAND et le CNE TROCHET, de faire leur adieu aux armes. L’ADC MARCHAND quitte l’armée d’active après près de 30 ans de carrière. Engagé comme marsouin au titre des troupes de marine au 3ème RPIMa à Carcassonne le 1er février 1983, il débute dans la spécialité « infanterie » puis choisit la branche du soutien où ses qualités techniques, d’organisation et d’anticipation lui permettent d’occuper avec brio diverses fonctions à responsabilité comme chef d’atelier, technicien expérimenté ou encore adjoint technique d’unité. Il passe par tous les grades de militaire du rang puis accède naturellement au corps des sous-officiers, franchissant encore une fois, grâce à son goût prononcé pour les responsabilités et son enthousiasme inaltérable, tous les grades jusqu’à celui d’adjudant-chef. En métropôle, il sert également au 21ème RIMa à Fréjus de 1999 à 2008, puis rejoint le RMT à Meyenheim le 1er août 2010. Durant son parcours colonial, il effectue 3 séjours: - 1986 - 1988 au 43ème BIMa à Abidjan en Côte d’Ivoire - 1997 - 1999 au 2ème RPIMa à Saint Pierre à la Réunion - 2008 - 2010 au 6ème BIMa à Libreville au Gabon Opérations et projections: - FINUL au Liban en 1983 au cours de laquelle il obtient un témoignage de satisfaction - MANTA et EPERVIER au Tchad en 1984, 1995 et 2007 - EFAO en RCA en 1985 et 1990 - MCD à Mayotte en 2001 - LICORNE en Côte d’Ivoire en 2003 et 2006 - TRIDENT au Kosovo en 2006 Le CNE TROCHET quitte l’armée d’active après près de 26 ans de carrière. Après avoir effectué son service national d’une durée de deux ans au cours desquelles il franchit tous les grades jusqu’à celui de sergent, il décide d’embrasser une carrière militaire et s’engage comme soldat de 1ère classe au titre des troupes de marine en rejoignant le 26 septembre 1988 le 2ème RIMa où il effectuera la quasi-totalité de sa carrière dans la spécialité « combat de l’infanterie ». Il passe par presque tous les grades, de soldat de 1ère classe à adjudant puis d’aspirant à capitaine, et occupe les fonctions de soldat, chef de groupe, sous-officier adjoint, chef de section, commandant d’unité et termine comme officier traitant au BOI du RMT. En 2002, il intègre le corps des officiers et rejoint le régiment de marche du Tchad à Noyon le 4 août 2003. Durant son parcours colonial, il effectue 2 séjours: - 1997 - 1998 au 23ème BIMa au Sénégal - 2007 - 2009 au 1er RSMA en Martinique Opérations et projections: - EPERVIER au Tchad en 1989 et 1993 - DAGUET en Irak en 1991 - FORPRONU et TRIDENT en Yougoslavie en 1992, 1994 et 2004 - MCD en Guyane en 1999 - renfort temporaire au Sénégal en 2005-2006 - FINUL au Liban en 2006-2007 - BOALI en Centrafrique en 2011 La vie régimentaire BAZEILLES AU LIBAN Le 1er septembre, les marsouins du RMT projetés au Liban ont fêté Bazeilles avec les autres unités composant la Force Commander Reserve et une section de Forces Armées Libanaises invitée pour l’occasion. Au programme : les jeux de Bazeilles organisés par le bureau des sports - tir à la corde, course de roue de VBCI etc., remportés par une équipe mixte composée d’une section de la 1ère Compagnie du RMT et d’une section FAL - et une cérémonie commémorative avec la lecture du récit des combats de Bazeilles suivie d’un repas de corps pour clôturer cette journée qui fut l’occasion pour les Troupes de Marine du théâtre libanais de partager leurs traditions avec leurs camarades des autres armes La vie régimentaire Colonel TARDIEU de MALEISSYE MELUN Nouveau chef de corps du RMT à compter du 4 octobre 2012 Saint-cyrien de la promotion Général Guillaume (1990-1993) le colonel de MALEISSYE rejoint l’école d’application de l’infanterie et choisit les Troupes de Marine et le RMT alors à Montlhéry. Il y sert en tant que chef de section puis officier adjoint à la 2ème Compagnie avant de partir à Djibouti comme chef de section puis officier adjoint à la 1ère Compagnie du 5ème RIAOM. à son retour en 1999, il revient au RMT à Noyon pour prendre en 2000 le commandement de la Compagnie de Base et d’Instruction. De 2003 à 2005, il prend la fonction d’officier adjoint du 3ème bataillon de l’Ecole Spéciale Militaire de St Cyr à Coëtquidan. De 2007 à 2010, il occupe une poste d’officier traitant au Centre de planification et de conduite des opérations (CPCO) de l’Etat Major des Armées à Paris. puis devient, de 2010 à 2012, chef du bureau Opérations à l’Etat Major de la 7ème Brigade Blindée de Besançon avant de revenir au RMT, cette fois-ci à Meyenheim, pour en prendre le commandement le 4 octobre 2012. Son expérience opérationnelle : 1994-1995 Officier instructeur à l’école des officiers de Thmat Paung au Cambodge 1997 Chef de section lors de l’opération Shebelle en Ethiopie 2002-2003 Officier de liaison auprès de la brigade multinationale Nord à Mitrovica au Kosovo 2005 Officier traitant au Joint Force Command de Brunssum aux Pays-Bas 2011-2012 Chef de la division mentoring de l’International Joint Command à Kaboul en Afghanistan Diplômé d’état-major (2003), il suit le Cours Supérieur d’Etat major en 2005-2006 ainsi qu’un stage au Command and Staff College de l’université du Marine Corps à Quantico en Virginie aux Etats-Unis. Marié, il est père de 5 enfants, trois filles et deux garçons, âgés de 18 à 8 ans. La vie régimentaire Chef de bataillon VIDEAU Nouveau chef du bureau maintenance et logistique du RMT Engagé le 1/10/1989 à l’ENSOA comme EVSO, le chef de bataillon VIDEAU suit la formation CT1 combat de l’infanterie à l’EAI. Il est successivement affecté au 94ème RI à Sissonne puis au 27ème RI à Dijon comme chef de groupe de combat de septembre 1990 à août 1995. En août 1995 il intègre l’EMIA puis rejoint l’Ecole d’application de l’Infanterie. Il est ensuite affecté au 3ème RIMa de 1998 à 2001comme chef de section MILAN, puis au 33ème RIMa en Martinique de 2001 à 2003 comme chef de section d’infanterie puis officier adjoint avant de commander la CEA du 2ème RIMa de 2003 à 2006. Il prend ensuite la fonction de chef du BML d’abord au 72ème BIMa d’août 2006 à août 2007 puis au 4ème Régiment de Dragons de 2007 à 2010. De 2010 à 2012, il est affecté au GSMA-Pf à Tahiti comme chef de la direction recrutement formation insertion avant de rejoindre le Régiment de Marche du Tchad comme chef du BML à compter du 1/08/2012. Il est titulaire du DEM et QL2. Il effectue deux missions en Nouvelle-Calédonie comme chef de groupe en 1991 puis comme chef de section en 2000.Suivent ensuite une mission Tchad en tant que commandant d’unité en 2005, puis deux mission comme chef du BML en RCI en 2008 et au Kosovo en 2009. A l’honneur Qui connait le fourrier de l’UCA, l’ombre de l’ADU ? Il se démène depuis six mois dans un KC 20 rempli de produit d’entretien... Tout le monde bien sûr, car il a sauvé pratiquement tout le détachement, grâce à ses distributions permanentes de papier toilette ! Plus sérieusement, il a occupé un poste obscur mais ô combien important. Il a permis, par son travail et son investissement, de tenir à jour la situation comptable (cela lui a permis de faire des mathématiques, une aide pour son futur concours de l’EMIA). Opérateur radio, il s’est adapté comme seul un colo sait le faire. « CPL DUNESME, fini les vacances, dans quelques jours tu seras de nouveau l’opérateur radio du CDU ! » Félicitations aux personnels du RMT qui ont représenté le régiment au Trail du Haut-Koenigsbourg. Parcours de 12 km, dénivelée + 350 m CCH VINET 00:58:36 CCH CAULLET 01:11:32 CCH BERLY 01:13:10 Parcourt de 52 km, dénivelée + 2020 m SCH DELRUE 05:50:44 CNE CARLINET 06:36:43 Le BEH Journée des arrivants Le samedi 22 septembre, le BEH organisait une journée d’accueil pour les nouveaux arrivants et leurs familles, le but étant pour ces dernières de connaître un peu le régiment et les services mis à leurs dispositions par le BEH. Le BEH INFO C.E Un C.E existe au régiment via le CSA pour profiter de réduction sur les cinémas, parc d’attractions, bowling, piscine etc.…. L’inscription au C.E est automatique pour tous les adhérents CSA de la saison 2012-2013. Pour le personnel désirant ne souscrire qu’au C.E l inscription se fait au BEH (pc7 rdc). La cotisation annuelle est au prix de 16€. Quelques exemples de tarifs : ACTIVITES PARC ASTERIX adulte (région parisienne) PARC ASTERIX enfant (3-11 ans) (région parisienne) DISNEYLAND adulte - 1 jour = 1 parc (Paris) DISNEYLAND enfant - 1 jour = 1 parc (Paris) (3-11 ans) EUROPAPARK saison 2012 (Rust) KINEPOLIS (France) MEGA CGR (France) PRIX C.E 33,00 20,00 53,00 47,00 32,50 6,35 6,60 PRIX PUBLIC 44,00 33,00 61,00 55,00 37,50 10,00 8,50 La liste de toute les offres est consultable au BEH ou sur le partage régimentaire dans le dossier BEH réduction alsace C.E Les sections CSA Sections Aikido Responsables Mr Rougier Arts martiaux SGT Sabatier 22540 Règlements et documents à fournir Cotisations Entrainement tous les vendredis matin de 8h00 à 10h00 dans le dojo. Certificat médical de non 8 euros contre-indication à la pratique de l’aïkido Le mardi et jeudi de19h15-21h15. Certificat médical de non contre-indication à la pratique 55 euros/Défense des arts martiaux. 75 euros/Civil Badminton/ Tennis ADC Robert 22540 Entrainement tous les mardis et jeudis de 12h00 à 14h00 au gymnase Certificat médical de non contre-indication à la pratique du badminton et du tennis. 10 euros Basket Mr Jobert 22595 Entrainement tous les vendredis, de 8h00 à 10h00, et les mardis de 18h00 à 20h00 au gymnase. Certificat médical de non contre-indication à la pratique du basket-ball en compétition. 6 euros Triathlon Duathlon Cyclisme CCH Berly 22540 SCH Bouby(VTT) 22530 Entrainement les lundis, mardis, mercredis et jeudis de 7h00 à 10h00 et/ou de 16h00 à 18h30. Participations possibles aux randonnées et aux compétitions civiles. Certificat médical de non contre-indication à la pratique de la ou des disciplines choisies avec la mention en compétition. 40 euros Culture physique Bureau des sports 22540 Danse d’ailleurs Mme Wong Kao 06 75 33 72 67 SGT Autai Riihau Pendant les heures de services (pour les personnels extérieurs à la défense) et tous les soirs de 50 euros/Défense 17h45 à 21h00, plus le week-end (perception des clés chez le CP).Certificat médical de non 100 euros/Civil contre-indication à la pratique de la musculation Entrainement dans la salle multisports. Le mardi de 18h30-20h30 et le vendredi de 14h00 à 4 euros 17h00. Divers culture ADC Pepe 22445 CCH Caullet Football CCH Haustrate Modelisme/ Wargame CPL Moreau 22438 La semaine à partir de 17h45 et le week-end sans interruption. Au PC7 deuxième étage salle 220, les adhérents pourront retirer les clefs de la salle auprès de l’O.P sur présentation de leur carte. 16 euros Parachutisme SCH Boura 22416 Voir le règlement interne de la section SMPS. Prendre contact avec le SCH BOURA. 18 euros Paramoteur ADC Segnerin 22540 MAJ Lau 22531 Section destinée aux paramotoristes déjà brevetés. Activité en dehors des heures de service en fonction des conditions météorologiques. Zone de décollage dans le secteur Nord du quartier DIO sur les bords de pistes. Sorties et déplacements organisés dans la région. Atelier de stockage + salle de cours pour le perfectionnement théorique et les briefings préparatoires aux sorties. 10 euros Paint-ball CCH Lavergne 22535 CCH Hardy Voir le règlement interne de la section paint-ball Le vendredi de 09h00 à 11h00 et de 13h30 à 17h00 Certificat médical de non contre-indication à la pratique du paint-ball Squash Bureau des sports 22540 Pendant les heures de services et tous les soirs de 17h45 à 21h00, plus le week-end (perception clés chez le CP).Certificat médical de non contre-indication à la pratique du squash 8 euros Tir ADJ Fournier 22614 Club de tir de Neuf Brisach : 25, 50, 80m. Ouvert tous les jours de 08h00 à 18h00, sauf à la Toussaint. Permanence et contrôle de tir les vendredis après-midi, de 14h00 à 17h00. Certificat médical de non contre-indication à la pratique du tir. 63 euros CCH Bron Entrainement tous les mercredis de 8h00 à 10h00 dans la salle multisports. Certificat médical 22551 de non contre-indication à la pratique de la boxe. CCH Allard ADC Robert 22540 Entrainement tous les jeudis soirs de 18h00 à 20h00 au gymnase. Certificat médical de non contre-indication à la pratique du volley-ball 15 euros Boxe Volley-ball Tous les adhérents du CSA souscrivent et bénéficient des tarifs avantageux « Alsace CE » dans une grande majorité d’enseignes. Le mardi et jeudi de 18h à 20h30. Certificat médicale de non contre-indication à la pratique du football en compétition. 2 euros inclus dans la souscription initiale 12 euros 25 euros/Défense 50 euros/Civil 10 euros Cellule reconversion Le jeudi 18 octobre 2012, le Pôle Défense Mobilité de Metz, organise un FORUM ENTREPRISES de 9h00 à 16h00 au 3°RH, quartier Séré de Rivières, 2 avenue de Blida 57000 METZ L’objectif de cette manifestation est de mettre en contact plus de 50 recruteurs privés et publics avec les ressortissants de la Défense, militaires, civils et conjoints en phase de transition professionnelle. Les participants seront invités à rencontrer des recruteurs à la recherche de leurs futurs collaborateurs. De nombreux domaines d’activités seront représentés: le transport et la logistique, les services, le BTP, la sécurité, l’industrie, la restauration, les fonctions publiques, les banques, l’immobilier, l’intérim mais également des fonctions publiques. En 2011, 75% des candidats suivis par Défense Mobilité ont retrouvé un emploi, que ce soit dans le secteur privé ou dans le secteur public Les futurs marsouins Ils sont les heureux papas de futurs marsouins! Le CNE RENDU depuis le 10 août Le SCH WAGNER depuis le 03 septembre Le SGT HAUBRY depuis le 17 septembre L’ADC TROUILLET depuis le 19 septembre Le SCH DUHAYER depuis le 24 septembre L’amicale Repas de cohésion Après la remise des fourragères au quartier DIO du 1er juin, c’est sous un magnifique soleil que les Amicalistes et sympathisants coloniaux se sont retrouvés, le 10 juin 2012, pour partager leur repas annuel de cohésion, le premier du genre ! Cette journée était initialement prévue pour fêter les 94 ans de notre parrain et doyen, l’ADJ (er) Pierre DESTRAY, mais fatigué par une longue route, il est parti rejoindre les siens quelques jours auparavant (cf l’article de l’AOB n°388, page 58). Les LCL COLIN (commandant en second et chef de Corps par suppléance), CNE ZIMMERMANN (officier supérieur adjoint) et ADJ TATA (chef de la section SIC) ont pu faire connaissance de notre « joyeuse bande de coloniaux ». En toute simplicité et convivialité, l’équipe organisatrice n’a pas ménagé sa peine pour permettre à nos hôtes de passer un bon moment. D’ailleurs, notre Président, en mission au Liban au CO de la FCR, le LCL Philippe DAUDRE, a même pensé à nous ce jour là en nous faisant passer un « petit texte » que je vous ai lu de sa part. Grâce au téléphone, nous avons pu lui démontrer que nous pensions également à lui en faisant « sauter le bouchon de Crémant » ! Merci aussi à notre petite Alsacienne Léa, notre plus jeune Amicaliste, qui nous a fait le plaisir de venir revêtue de sa belle tenue. Serge PEZET, président par intérim, lui a remis à cette occasion, de la part du bureau, le calot de tradition qu’elle a fièrement porté. L’Amicale Décès du général CAVARROT Le Général de division Paul CAVARROT est décédé le 5 juillet 2012. Il a été inhumé le 10 juillet 2012 en l’église de FLORENTIN la CAPELLE (12) en présence de sa fille et de ses trois petits enfants puis a été enterré dans sa propriété du Hameau de Leth situé sur la commune. Né le 3 Août 1923 à LIMOGES, il fut membre de la Résistance en 1943-1944 (agent de liaison des Forces Françaises Combattantes - Réseau Maurice) avant d’être admis à l’ESMIA en qualité de Saint-Cyrien de la promotion 1947 (nouveau bahut). Après avoir choisi l’infanterie coloniale - arme Blindée, il est affecté au RMT à Pontoise en d’octobre 1950 à octobre 1954 comme lieutenant à la 3ème compagnie. Après une mutation au 8ème escadron, il commande le 5ème Escadron du RICM à SAÏGON. Rapatrié sanitaire, il bénéficie d’un congé de longue durée pour blessures et maladie. Il est fait chevalier de la légion d’honneur pour services exceptionnels en guerre en Indochine. Affecté à la section technique de l’armée de terre, il est capitaine en avril 1959. Affecté à l’EMSST, il est désigné pour servir en côte française de Somalie (spécialiste Blindés motorisés) et rejoint Djibouti en février 1964. . Il est affecté au 6ème GSM rebaptisé 57ème RIOM. Titulaire d’un brevet technique, il est promu chef de Bataillon en octobre 1965. de retour en métropole, il est affecté à l’encadrement à l’Ecole Supérieure de Guerre et Ecole d’EtatMajor (ESGEEM). Il est versé dans l’Arme des Troupes de Marine à compter de début 1968 et inscrit au tableau d’avancement pour le grade de lieutenant-colonel. Affecté au 5ème RIAOM en mars 1971, il rejoint ensuite l’ESGEEM en mai 1973 pour encadrement. Il est affecté en qualité de chef de Corps du RMT à Montlhéry en août 1974 et promu colonel en septembre 1975. A l’issue de son temps de commandement, il prend les fonctions de chef du SIRPA. Nommé dans la 1ère section des officiers généraux de l’armée de terre en octobre 1980, il est nommé commandant supérieur des Forces Armées aux Antilles-Guyane. Promu au grade de général de division en novembre 1984, il est placé en position de service détaché auprès du ministre des relations extérieures pour exercer les fonctions de chef du gouvernement militaire français de Berlin et commandant du secteur français de Berlin. Il est admis dans la 2ème section du cadre des officiers généraux par limite d’âge en août 1987. Le général CAVARROT était commandeur de la légion d’honneur, titulaire de la croix de guerre avec étoile de bronze et titulaire de plusieurs citations, à l’ordre du Régiment, à l’ordre du Corps d’Armée, à l’ordre de l’armée dont certaines collectives. Merci au Major (er) Pierre SEPTFONS ne nous avoir transmis les informations. L’Amicale Prochains rendez-vous des Amicalistes : - 04/10 : passation de commandement du chef de Corps - 06/10 : assemblée générale ordinaire annuelle de l’Amicale, suivi d’un repas « alsacien » Le président vous adresses ses meilleures salutations coloniales de Deyr Kifa (UNP 9-1). « Sous l’Ancre d’or en Alsace, en avant avec audace » L’Amicale COMMEMORATION DES COMBATS DE BAZEILLES – 28 AOUT 2012 UN PEU DE NOTRE HISTOIRE, BEAUCOUP DE SANG BAZEILLES - 31 août et 1er septembre 1870. La France est envahie. Guerre franco-prussienne. Pour la première fois dans leur histoire, les Troupes de Marine s'engagent endivisionnées sur un champ de bataille européen. Elles y acquièrent leurs lettres de noblesse. Le combat désespéré et héroïque – « Division bleue » contre bavarois, 2.655 tués de notre côté - qui se termine à la Maison de la dernière cartouche, marque profondément les marsouins et bigors qui gardent jalousement le souvenir de cette journée de gloire et de deuil à laquelle ils s'habituent à rattacher toutes leurs traditions. Et c'est ainsi que naît la légende de la cravate noire portée en signe de deuil, qui en fait, figure au règlement de 1845; celle du bandeau noir du képi qui n'est autre que l'ancien bourdalou des shakos... celle de la suppression des tambours qui disparurent en réalité en 1852 avec les compagnies d'élite. Dans le domaine des traditions, il convient de s'attacher non aux faits, mais aux légendes, aux symboles que représente leur matérialisation. C'est pourquoi les Troupes Coloniales d'aujourd'hui portent encore le képi noir, la cravate noire... C'est pourquoi aussi, la fête de la Coloniale est célébrée chaque année pour commémorer le combat de Bazeilles. Dans le même ordre d'idées, les éperons dorés donnés aux troupes de la marine en 1845 pour éviter la rouille du métal blanc, devinrent « de tradition » le jour où les marsouins leur attribuèrent la valeur d'un symbole en prétendant, un peu par ignorance des règlements et beaucoup par idéalisme, qu'ils les tenaient de la gratitude et de l'admiration que leurs anciens avaient méritées des Anglais en Crimée … Associée à l’évènement, une délégation de l'Amicale s'est recueillie au quartier DIO, en commémoration de cette bataille héroïque de Bazeilles. Etaient présents : Serge Pezet,président par suppléance, Noël Claudon, portedrapeau, Pierre Courtaux, Georges Perod, Francis Lassée, Marcel Werner, Raymond Hagist, Henri Boel, Patrick Nectar et Michel Faucher de Niort. Placée sous l’autorité du LCL Laurent Colin, mention fut faite des mérites du CNE Trochet, 26 années de service et de l'ADJC Marchand, 29 ans de service lors de leurs adieux aux armes. Leur souhaitant un bon retour à la vie civile, l’Amicale espère les compter très prochainement sur ses rangs ! En saluant l’excellent accueil et la parfaite organisation, le repas de l'amitié clôturant cette belle journée mémorielle permet de se quitter au son de l’hymne de l'Infanterie de Marine pour qu’AU NOM DE DIEU VIVE LA COLONIALE ! LTN (H) P.COURTAUX, administrateur de l’Amicale, membre du bureau La vie de l’Arme Les tickets de tombola sont actuellement en vente! Tarif 1.50 euros La vie de l’Arme La vie de l’Arme Histoire et traditions CLAUDE MADEMBA SY À lui seul, le colonel Claude Mademba Sy incarne plus d’un siècle et demi de relations franco-africaines. Son arrièregrand-père, M’Baye Sy, est aux côtés de Faidherbe au Sénégal dès 1847. Son héritier, Mademba Sy, participe à la conquête du Soudan et devient ainsi Fama (roi) de Sansanding, au coeur du Mali actuel. Deux de ses fils, saint-cyriens, sont tués lors de la Grande Guerre tandis qu’un autre, Abd el-Khader, sous-lieutenant décoré de la Légion d’honneur pour sa conduite lors de la prise du fort de Douaumont, sera le premier officier africain à atteindre le grade de chef de bataillon entre les deux guerres. Pupille de la nation, son fils Claude Mademba Sy, né en 1923, sitôt passé son baccalauréat à Tunis en 1942, s’engage au régiment de marche du Tchad comme simple soldat. Avec l’unité, il participe à toute l’épopée de la 2e DB, des plages normandes au Nid d’aigle de Hitler à Berchtesgaden en 1945. Aspirant, il fait partie de la promotion « Victoire», la première sortie de Coëtquidan en 1946. Commence ensuite une longue carrière au sein des troupes de marine et des paras en Indochine puis en Algérie. En 1960, à l’indépendance du Sénégal, le président Senghor lui demande de contribuer à la formation de la jeune armée nationale. Peu après, c’est comme commandant du premier bataillon africain de l’ONu envoyé au Congo que Claude Mademba Sy se distingue. Diplômé de l’École supérieure de guerre, lieutenantcolonel de l’armée française et colonel de l’armée sénégalaise, très populaire, il commence à porter ombrage à son président, qui l’oriente vers la diplomatie en 1963. Occupant divers grands postes diplomatiques en Afrique, en Europe et aux États-unis, grand officier de la Légion d’honneur, sept fois cités, grand-croix de l’ordre du Lion, commandeur de l’ordre du Niger, du Burkina-Faso et de Mauritanie, le colonel Mademba Sy s’engage également très tôt dans le combat pour la reconnaissance des droits des anciens tirailleurs africains, dont il reste une des grandes figures. Intarissable conteur, le colonel livre quelques-uns de ses souvenirs : « En janvier 1943, je suis étudiant à Tunis où mon tuteur, officier du 4e zouaves, est en service. Les Allemands viennent d’arriver de Tripolitaine, poussés par la 8e armée, donc par la Force L. Ils décident d’évacuer vers la France toutes les familles d’officiers des régiments de Tunisie qui sont partis à Alger en dissidence dès le débarquement de novembre 1942. Je décide dans un premier temps de me cacher chez un camarade de classe tunisien, Béchir, fils du gargotier de la casbah. Puis, au bout de trois semaines, de partir vers le sud pour essayer de joindre les forces alliées. Le 6 mai, à Kairouan, je vois à l’intérieur d’une caserne un véhicule avec le drapeau français à croix de Lorraine, des Européens et des tirailleurs. Je me renseigne et j’apprends qu’il s’agit d’unités de la Force L. Je m’enquiers de quelqu’un qui pourrait me dire où m’engager. On me dirige vers un monsieur à 4 galons qui se renseigne sur mon souhait et finalement me fait répéter mon nom. Alors, à ce moment-là, il est irradié et me demande : « Es-tu le fils du capitaine Abdel Kader », je lui réponds affirmativement. Et j’apprends avec émotion que le commandant Vézinet, chef d’état-major du général Leclerc, avait été sous-lieutenant sous les ordres de mon père à Rufisque au Sénégal en 1931. Beaucoup de choses ont été modifiées dans mon existence par cette entrevue ; par exemple, les circonstances de mon maintien au RMT lors du départ de nos fidèles tirailleurs pour la 1re DFL en août 1943. Le commandant Vézinet aurait dit au général Leclerc : « Mademba, ce n’est pas pareil, il reste.» Histoire et traditions L’adjudant-chef Daniel P. Nevot, né en 1920, commence à travailler à l’âge de 13 ans comme apprenti boulanger puis comme barman à Nancy. À 18 ans, il s’engage dans le train des équipages et est affecté sur la ligne Maginot pour y faire ses classes. Il passe ensuite brigadier. En avril mai 1940, parti de Brest, après un passage par l’Angleterre, il participe à la campagne de Narvik en Norvège au sein de la 802e compagnie du train. Ramenée à Brest au début de juin, l’unité tente de ralentir les Allemands tandis qu’une centaine d’hommes parvient à rembarquer pour Plymouth. Décidé à continuer le combat aux côtés des maigres troupes qui entourent le général de Gaulle, le jeune Nevot est de ceux qui, partis à bord du paquebot hollandais Westerland, et après l’échec du débarquement à Dakar en octobre 1940, rallient l’AfriqueÉquatoriale française. Là, il est dirigé sur Fort-Lamy et intègre les forces du colonel Leclerc. À ce titre, il combat à Koufra en tant que tireur canon de 37 sous les ordres du lieutenant Perretti. Lors de la prise du fort d’El Gatroum, sous les ordres du lieutenant Dudut, il part en reconnaissance, déguisé en indigène, le fusil caché sous la djellaba. À trois, ils font une centaine de prisonniers en une demi-heure ! Au retour vers Faya, ils essuient une attaque aérienne italienne. Leur camion, touché, se retourne : un mort et un blessé grave, Nevot en ressort indemne, légèrement brûlé au visage. C’est à cette occasion qu’il reçoit sa première citation et sa Croix de guerre avec palme des mains de Leclerc, dont il sera longtemps le conducteur. L’aventure se poursuit avec la formation de la 2e division blindée au Maroc et le départ pour l’Angleterre. Du débarquement en Normandie au Nid d’aigle d’Adolf Hitler, en passant par la libération de son village natal, il est de tous les combats du RMT. Après vingt-cinq ans de service, en particulier en outremer, il prend sa retraite et s’installe aux États-Unis où il devient entraîneur de l’équipe olympique junior d’escrime. Maître d’arme, il pratique toujours à 92 ans ! Titulaire de cinq citations – deux à l’ordre de l’armée, une à l’ordre du corps d’armée, une à l’ordre de la division et une à l’ordre de la brigade –, il est chevalier de la Légion d’honneur et détenteur de la médaille militaire. Vivant toujours aux États-Unis, il revient chaque année au RMT pour célébrer Koufra et participe à diverses actions de mécénat en faveur de l’unité, telle la superbe statue de bronze figurant un tirailleur et un marsouin, symboles des combats du Tchad. Histoire et traditions Textes extraits du livre du RMT «Des sables de Koufra aux plaines du Liban» LA BATAILLE DE KOUFRA Début 1941, Leclerc a décidé d’attaquer Koufra avec des moyens importants, limités toutefois par la capacité d’emport en hommes, eau et essence du parc automobile. La colonne rassemble ainsi trois compagnies de deux sections, avec huit mortiers de 81 et deux canons de 75, plus une unité de transport de vingt camions. une seule des compagnies est motorisée sur le type LRDG, avec 23 camionnettes Bedford dont six armées d’une mitrailleuse ou d’un canon de 37 mm. Le détachement du LRDG, revenu de Mourzouk via Zouar, la renforce provisoirement pour éclairer sa marche. Le 27 janvier 1941, la colonne quitte Faya pour Ounianga, base opérationnelle initiale, où elle reste deux jours afin de réviser le matériel et faire les pleins. Le 31, la frontière libyenne est franchie et la progression devient particulièrement pénible. Si les Bedford neufs se comportent bien, les vieux Ford et Matford s’enlisent dans le fechfech et les ruptures de ponts et de boîtes de vitesses ralentissent la progression au point qu’il faut parfois une journée pour parcourir 3 ou 4 km. Une patrouille du RTST, précédée par le détachement du LRDG, éclaire maintenant la colonne. Mais depuis le 28, cette avant-garde est repérée par les avions italiens et lorsque le major Clayton rompt le silence radio pour rendre compte depuis le djebel Chérif, il est intercepté par la Compagnia sahariana di Cufra lancée à ses trousses. Le combat est rude et Clayton est capturé, mais ses hommes parviennent à décrocher, non sans pertes. Revenus au Tchad, ils demandent à rentrer au Caire, qu’ils rejoignent le 9 février après 7 240 km parcourus dans le désert. Ne bénéficiant plus de l’effet de surprise face à un ennemi apparemment puissant, Leclerc décide de marquer une pause et fait revenir la colonne de l’autre côté de la frontière, près d’un puits où une base avancée est installée. Puis, le 5 février, il part reconnaître l’oasis de Koufra avec la compagnie portée et l’officier de liaison du LRDG qui connaît bien le terrain. De retour à Faya cinq jours plus tard et alors que les Britanniques obtiennent des succès en Cyrénaïque, il décide de maintenir l’opération à condition de l’exécuter rapidement avant que le changement de saison, imminent, ne gêne l’acheminement de ses approvisionnements. Il allège en conséquence ses moyens et gagne le 16 la base avancée. Alors que la compagnie portée contourne Koufra par le nord, elle surprend la Sahariana qui s’esquive le 18 pour contre-attaquer vainement le lendemain. Le fort d’El Tag est alors assiégé et harcelé. Complètement isolée, la garnison italienne capitule le 1er mars en abandonnant un matériel important. Le lendemain, après avoir fait hisser le drapeau tricolore, le colonel Leclerc prononce une courte allocution, rebaptisée par la suite « serment de Koufra » et rapportée en ces termes : « Jurez de ne déposer les armes que lorsque nos couleurs, nos belles couleurs, flotteront sur la cathédrale de Strasbourg ». Histoire et traditions Textes extraits du livre du RMT «Des sables de Koufra aux plaines du Liban» LA CAMPAGNE DU FEZZAN À partir de ses seize compagnies organiques, le RTST est maintenant en mesure de mettre sur pied un bataillon porté et une compagnie de combat et de découverte s’ajoutant aux deux existantes, motorisées sur Bedford et Chevrolet et équipées en armes lourdes grâce aux prises faites à Koufra. On espère alors qu’en fin 1941, les Britanniques venant d’Égypte seront à hauteur d’El Agheila, sur le littoral, ce qui permettra aux forces du Tchad de s’emparer du Fezzan. Mais cet espoir est déçu en raison de la retraite britannique. Néanmoins, après accord du général de Gaulle, le général Leclerc décide d’exécuter un raid de va-et-vient au Fezzan. Entre le 17 février et le 14 mars 1942, un groupement comprenant le Groupe nomade du Borkou (GNB) motorisé, celui du Tibesti (GNT) à chameaux, deux pelotons de découverte et quatre patrouilles motorisées chacune de dix voitures organisées et opérant selon les méthodes du LRDG, pénètre en territoire libyen et détruit quatre postes fortifiés et de nombreux dépôts d’essence et de munitions. À peine Leclerc est-il de retour au Tchad que les plans s’ébauchent pour l’hiver 1942 ! Les hommes sont maintenant expérimentés. Ils savent se diriger dans le désert et manoeuvrer. Ils ont conscience de leurs besoins et savent les évaluer avec précision. Du nouveau matériel arrive. Un groupement, plus important que le précédent, est mis en place dans la région de Faya, Zouar et Bardai, en novembre-décembre 1942. Il comprend, entre autres, les deux unités de découverte et de combat, deux compagnies portées, le BM porté n°1, les groupes nomades motorisés du Borkou et de l’Ennedi, et celui du Tibesti à chameaux. Cette fois, les Britanniques prennent un bon départ et lorsqu’ils atteignent El Agheila, le groupement débouche entre le 16 et le 24 décembre. Le Fezzan est rapidement conquis et organisé. Leclerc pousse ensuite sur Tripoli et prend contact avec les Britanniques le 13 janvier 1943. Mizda est pris le 22 et, quatre jours plus tard, un détachement de ce que l’on appelle maintenant la Force L entre à Tripoli. Histoire et traditions Textes extraits du livre du RMT «Des sables de Koufra aux plaines du Liban» LA CAMPAGNE DE TUNISIE Dix jours avant la liaison de la colonne Leclerc avec les Britanniques, le général de Gaulle a donné l’ordre de participer sans attendre à la bataille générale en direction de la Tunisie. Or, étant au bord de la Méditerranée, elle se trouve trop éloignée de ses bases du Tchad et ne peut plus se suffire à elle-même. En outre, elle est équipée pour la guerre dans le désert et non pour mener des opérations classiques contre un ennemi blindé disposant d’une aviation de combat.Aussi le général Leclerc se rend le 27 janvier 1943 au QG de la VIIIe armée à Tripoli pour plaider sa cause auprès du général Montgomery. Étonné par l’exploit de cette poignée d’hommes qui ont finalement couvert son flanc gauche dans le désert, « Monty » accorde les moyens de poursuivre le combat. Durant la première quinzaine de février, les éléments de la colonne devenue Force L – forte de 2 500 hommes – se rassemblent dans la région de Mizda, où ils sont rééquipés et désormais pris en charge par l’intendance de la VIIIe armée. Le 20 février, la Force L se porte dans la région de Ksar-Rhilane, à l’ouest de Tatahouine, pour y barrer la route aux forces germano-italiennes qui pourraient vouloir déborder la VIIIe armée par l’ouest. Outre ses compagnies organiques, les groupes nomades du Tibesti, du Borkou et de l’Ennedi, le RTST, aux ordres du colonel Ingold, comprend la compagnie portée du Cameroun, trois batteries d’artillerie, un élément de DCA [défense contre les avions] et quatre compagnies auto composées de conducteurs camerounais. Tandis que les compagnies de découverte prennent le contact au nord avec l’adversaire, les groupements Vézinet et Dio atteignent Ksar-Rhilane et s’installent en défensive face au nord-est, la gauche étant gardée sur le Grand Erg par des méharistes d’Algérie. Le 10 mars, des fantassins motorisés allemands accompagnés de chars abordent à l’aveugle les avant-postes du groupement Vézinet, bien camouflés. L’artillerie puis l’aviation amies interviennent, et les assaillants se replient. Une nouvelle attaque lancée en fin de matinée contre le Groupe nomade du Tibesti au sud est repoussée de la même manière.Puis une troisième au centre, contre celui du Borkou et la 2e compagnie, échoue à son tour. Deux jours plus tard, la « colonne volante » de la 1re DFL, auparavant rattachée à la VIIIe armée, rejoint le sud de Tatahouine et devient le groupement Rémy. Les jours suivants sont consacrés au dégagement des djebels dominant les pistes menant à Gabès, car ils permettent à l’ennemi de gêner la progression vers le nord du Corps néo-zélandais. Du 23 au 25, le groupement Vézinet s’infiltre dans le djebel Et-Matleb où de durs combats sont livrés. À partir du 28, la Force L quitte la montagne et se dirige vers Gabès. Elle parvient à El Hamma et se retrouve sur les arrières des Allemands, dont elle complète l’encerclement. Guerroyant ensuite sur le flanc ouest des Britanniques, elle traverse Kairouan le 12. La Force L approche maintenant du cap Bon vers lequel les soldats de l’Axe se dirigent dans l’espoir de s’embarquer pour la Sicile. Dans la nuit du 19 au 20, le groupement Dio prend contact avec les arrière-gardes ennemies sur le djebel Garci, dont il tient les pentes jusqu’à la capitulation des forces ennemies le 13 mai 1943. Ayant appris le 8 mai la chute imminente de Tunis, Leclerc veut à tout prix que la Force L soit représentée dans la capitale tunisienne. Le lendemain, il envoie un détachement de « permissionnaires » aux ordres du colonel Ingold s’installer au centre de la ville occupée depuis la veille par les soldats alliés. Puis, le 20 mai, lors du défilé de la victoire à Tunis, on ne voit pas les Français libres suivre à pied les vieux régiments de l’armée d’Afrique, mais les compagnies de découverte de la Force L paradant en véhicules avec leurs frères d’armes de la VIIIe armée. Quatre jours plus tôt a été officiellement créé le groupe de divisions françaises libres, comprenant la 1re DFL (division française libre) du général Koenig et la 2e DFL du général Leclerc. Soucieux de préserver leur spécificité et de grossir leurs effectifs sous peine de se dissoudre dans la masse de l’armée d’Afrique, les Français libres cherchent à rallier à eux le maximum de volontaires. Une campagne de débauchage – désertion pour les uns, « changement de corps spontané » pour les autres – est ainsi organisée aux dépens des formations « giraudistes ». Le commandement allié s’étant ému de cette agitation, Koenig et Leclerc sont contraints de quitter la Tunisie pour la Libye, et la Force L s’installe le 10 juin à Sabratha, à l’ouest de Tripoli. Dans ses instructions du 17 janvier, le général de Gaulle avait annoncé que l’une des deux divisions serait formée avec les éléments du Tchad et la colonne volante, le RTST constituant une demi-brigade à trois bataillons portés sur camions. La campagne de Tunisie achevée, il est décidé que les unités d’infanterie de l’ex-Force L formeront le « régiment de marche du Tchad » commandé par le lieutenant-colonel Dio. Il disposera d’un simple état-major tactique et comprendra trois bataillons formant corps. Dès que le point de stationnement aura été fixé, les unités regroupées passeront aux ordres de leur chef de bataillon : Vézinet pour le 1er, Massu pour le 2e et Barboteu pour le 3e. Toutefois, si l’équipement par les Britanniques est la contrepartie du départ de Tunisie, les « mutations spontanées » se poursuivent et le problème de l’augmentation des effectifs n’est pas résolu. Histoire et traditions Textes extraits du livre du RMT «Des sables de Koufra aux plaines du Liban» LA LIBERATION D’ALENÇON Arrivée le 9 au nord de Sablé-sur-Sarthe, la DB reçoit l’ordre de franchir la rivière au cours de la nuit et de progresser dès le matin sur la rive gauche en direction d’Argentan au nord, GTD et GTL en tête, suivis par le GTV. La mise en place prévue le 10 à 8 heures s’effectue cependant avec un important retard. Au GTD, une grande partie des cuirassiers doit attendre le ravitaillement en essence, qui ne pourra avoir lieu qu’en fin de matinée. Et le GTL perd du temps à traverser Le Mans, ralenti par les colonnes américaines. un retard aggravé par une erreur d’itinéraire à la sortie de la ville et par la 5e DB américaine relevée qui se dirige aussi vers le nord. À 9 h 45, les premiers coups de feu sont échangés avec des canons de 88 antichars allemands, vite réduits par un tir d’artillerie, et, le soir, la DB se trouve à 25 km au nord du Mans. Le PC du général est à Ballon, où le III/RMT arrive enfin, à 22 heures, après le passage difficile de la Sarthe. Cette première journée de combat montre combien le combat interarmes est difficile, comme en témoigne l’aide de camp du général : « C’est toujours la vieille querelle entre fantassins et cavaliers, entre le travail ingrat et lent des uns et le coup de dé fulgurant mais pesé des autres, entre le pas et le galop. Deux formations, deux conceptions, deux nécessités. » En effet, le schéma enseigné au Maroc – chars en tête, fantassins derrière – va être rapidement abandonné au I/RMT. Le commandant Massu préfère en effet faire monter une section sur les chars de tête et confier à la section de reconnaissance le soin de réduire les antichars. Car si le bocage favorise les défenseurs, la densité des petites routes permet de les contourner et les surprendre. Le 11 août, l’ennemi résiste devant le GTD. La 2e compagnie subit trois contre-attaques, mais le I/RMT finit par occuper Champfleur, à 5 km au sud d’Alençon, dont les ponts sont capturés intacts dans la nuit par le général Leclerc lui-même, suivi au petit matin par des éléments du GT. Le 12, le GTV, jusque-là en réserve, débouche à 10 heures avant que les blindés allemands de la 9. Panzerdivision, tapis dans la forêt, ne puissent intervenir. Progressant hors des limites de la division, il dépasse Sées, déjà occupé par les blindés américains, et doit se rabattre à gauche sur la N 158. Le lendemain, il poursuit sur Écouché et y pénètre en semant la déroute dans une nouvelle colonne de la 116. Panzerdivision. Puis il y prend position et pendant cinq longues journées, il va interdire le pont sur l’Orne et le carrefour aux unités allemandes retraitant vers l’est. De son côté, le GTD, parti d’Alençon après sa relève par l’infanterie américaine, contourne la forêt d’Écouves par l’ouest et occupe Carouges. Entre les deux GT, les spahis renforcés par la 10e compagnie du RMT foncent sur Argentan. À 15 h 30, un détachement composé de deux pelotons de chars légers du RMSM, d’un peloton de TD et d’une section de marsouins atteint les faubourgs sud. Avançant à pied, les fantassins réussissent à pénétrer dans la ville. Mais à 18 heures, des chars ennemis prennent à partie les blindés français et détruisent un M5. Il n’est donc plus question de continuer seuls et, à la nuit tombante, le détachement décroche. Puis, dans la soirée, arrive un message du xVe Corps prescrivant à toutes les unités de se retirer au sud de l’Orne qu’il est interdit de franchir, donc de prendre Argentan, d’atteindre Falaise et de fermer complètement la poche. Pendant six jours, la division reste dans la zone qui lui est impartie, détruisant ou capturant de nombreux détachements allemands qui retraitent de l’ouest sous la poussée alliée et profitent du passage encore ouvert entre Argentan et Falaise. Pour les hommes harassés, c’est le moment de marquer une pause, de dormir évidemment, mais aussi de faire sa toilette, de nettoyer le linge, les armes et le matériel. Entre-temps, la division a été rattachée le 16 au Ve Corps de la 1re armée. Le 20 août, lorsque s’achève la bataille de Normandie, elle déplore 141 tués, 618 blessés et 78 disparus, a perdu 38 chars moyens, 7 obusiers automoteurs, 12 automitrailleuses et 27 half-tracks, et a fait 8 800 prisonniers. Au RMT, par exemple, le 3e bataillon compte 10 tués, 38 blessés évacués et 3 disparus. Histoire et traditions Textes extraits du livre du RMT «Des sables de Koufra aux plaines du Liban» LA LIBERATION DE PARIS Tandis que la 2e DB est arrêtée devant Argentan, les Américains progressent jusqu’à Dreux et Chartres, puis franchissent la Seine à Meulan le 20 août et bordent le fleuve à Fontainebleau le 23. Pendant ce temps dans Paris, des résistants en armes occupent la préfecture de Police et les commissariats. Partout des groupes de FFI arrêtent les véhicules ennemis et assaillent les isolés pour récupérer des armes. Ignorant le danger, des convois venant de Normandie continuent d’emprunter les grands itinéraires que les Allemands contrôlent comme la plupart des ponts sur la Seine. Le 22, l’ordre est donné aux 3 000 patriotes de dresser des barricades et de passer à l’attaque. Aucun camp ne peut emporter la décision, mais le général von Choltitz, commandant le Gross Paris, s’inquiète du renforcement progressif des insurgés et de l’aide que la population leur apporte. Le 21 août, les Britanniques sont arrivés devant Écouché et le général Leclerc juge que la 2e DB peut maintenant foncer sur Paris qu’il sait en effervescence. Mais le commandement allié considère que la prise de la capitale poserait un insoluble problème de ravitaillement et qu’elle sera donc débordée par le nord et le sud, quitte à s’en occuper plus tard. Il a seulement été admis qu’en cas d’entrée dans Paris, la 2e DB y participerait. À 7 heures du matin, n’y tenant plus, Leclerc prend seul la décision de pousser un détachement prendre le contact dans la région de Versailles. Composé de chars légers et d’AM du RMSM, plus deux sections de la 2e compagnie du RMT en soutien, celui-ci quitte donc Fleuré à midi en direction de Rambouillet. Quant au reste de sa division, il ne peut agir de même à cause du ravitaillement en vivres et carburants – que les Américains peuvent suspendre à tout moment – et par respect des règles de subordination militaire. Le 22 enfin, le général Eisenhower, commandant les forces alliées, décide d’envoyer des troupes renforcer les FFI pour forcer les Allemands à évacuer la ville. Ayant reçu le feu vert directement du général Bradley, commandant le 12e groupe d’armées, Leclerc revient à 22 heures à Fleuré et donne ses ordres pour le mouvement du lendemain. Peu après, le général Gerow, du Ve Corps, téléphone pour lui donner des instructions précises, car il trouve que les Français « ont une manière désinvolte de faire à peu près ce qui leur plaît sans se soucier des ordres ». Il ajoute que le 38th Cavalry Squadron et une unité britannique de renseignement technique accompagneront les Français en déployant leur emblème national. En outre, la 4e division d’infanterie s’emparera des points de passage sur la Seine en amont de Paris et servira de réserve à la 2e DB. Le 23, à partir de 6 heures, la division fait mouvement– soit 200 km en une journée sous une pluie battante, avec un ravitaillement en cours de route – sur deux itinéraires : - Sées, Mortagne, Châteauneuf-en-Thymerays, Maintenon, Épernon (GTL, QG, GTD) ; - Alençon, Mamers, Nogent-le-Rotrou, Chartres, Limours (GTV, génie, RMSM, RBFM, Base). Pendant la traversée des villes et villages beaucerons, peu de civils accourent pour fêter les colonnes. Parti en tête, Leclerc arrive vers midi à Rambouillet. D’après les informations reçues, il conclut que l’ennemi occupe encore solidement la banlieue ouest et sud, mais que son organisation se dilue ensuite vers l’est. En conséquence, il choisit de faire effort sur l’axe Longjumeau-porte d’Orléans, en pénétrant largement dans la zone d’action de la 4e division d’infanterie américaine. Les ordres sont préparés en ce sens pour les GTV et GTL qui doivent arriver à partir de 15 heures. Dérouté en début d’après-midi sur Limours, le GTV y parvient vers 21 h 30. Chargé de l’effort principal en partant d’Arpajon, sa mission est de pousser sur Sceaux et Paris en utilisant les petites routes et évitant les grands axes. Le GTL, arrêté sur la route entre Rambouillet et Versailles avec le sous-groupement Massu au contact à Dampierre, fera diversion en direction du pont de Sèvres, qu’il devra atteindre en évitant ou manoeuvrant les points fortement tenus. Enfin, le GTD sur la route en direction de Rambouillet et qui ne sera en place que le 24 au matin, suivra en réserve. Le début de l’action est prévu le 24 à 7 heures et les PC respectifs des GT sont prévus porte de Vincennes, place de la Concorde et mairie de Pantin en fin de mission. Alors qu’il pleut toujours, le GTV rencontre les premiers antichars à Longjumeau, qu’il manoeuvre. Puis il se heurte à la Croix-de-Berny et à la prison de Fresnes à un centre de résistance étoffé par des canons de 88 servis par des détenus en tenue de toile kaki. Mais si le carrefour est dégagé vers 19 heures, la prison tient toujours et le GTV, à court d’essence, doit s’arrêter. De son côté, le GTL perd trois chars à hauteur de la Bièvre et doit déployer son infanterie, qui progresse ensuite sur Villacoublay et pousse vers le bois de Meudon et Châtillon. À la nuit, il atteint le pont de Sèvres. Tandis que le combat s’achève à la Croix-de-Berny, Leclerc, qui a interrogé des civils, estime qu’il ne doit pas y avoir de résistance sérieuse hors de la grande route d’Orléans. Avisant les itinéraires à l’est qui se raccordent en zigzag sur la porte de Gentilly, il les désigne au capitaine Dronne et lui ordonne de foncer sur Paris. S’infiltrant dans la nuit, à l’insu des Allemands, avec deux sections de la 9e compagnie du RMT, trois Sherman et une section de génie, Dronne arrive à la préfecture de Police à 22 h 30. Le 25 août, le soleil succède aux averses. Au GTD, le sous-groupement Noiret, avec un escadron de chars et la 2/I/RMT, entre par la porte d’Orléans, gagne la Seine et suit la rive gauche pour s’assurer des ponts jusqu’au Champ-de-Mars. De là, les marsouins qui gardent le pont d’Iéna poussent une pointe vers le Palais de Chaillot, pendant que les cuirassiers réduisent les résistances de l’École militaire. Sur la droite, le sous-groupement Rouvillois, avec un escadron de chars et la 1/I/RMT, se dirige vers les Invalides et réduit successivement les points d’appui de la caserne La Tour-Maubourg, du ministère des Affaires étrangères et du Palais-Bourbon. De son côté, le GTL se met en route à 12 heures et pénètre dans Paris par la porte de Saint-Cloud. Puis le sous-groupement Massu en tête, il se porte par la rue Mozart et l’avenue Victor-Hugo vers la place de l’Étoile où le PC arrive à 14 h 25. La 5/II/RMT est alors aux prises avec les défenseurs de l’Hôtel Majestic, avenue Kléber, abritant les services du Commandement militaire en France. Le GTV entre par la porte de Gentilly puis, par la Cité universitaire et la rue Saint-Jacques, gagne la Préfecture où il se place, prêt à intervenir vers les Tuileries. Mais comme le commandant du Gross Paris refuse de se rendre, le colonel Billotte décide de s’emparer de son QG à l’Hôtel Meurice, rue de Rivoli. À 14 heures, un détachement composé d’une section de Sherman et de deux sections des 3/I/ RMT et 11/III/RMT descendent la rue de Rivoli pour attaquer le Meurice, l’hôtel de la Marine et le Crillon, occupés par des services de l’armée et de la marine. Sur leur gauche, longeant la Seine, quatre chars et une section de la 3/I/RMT sont chargés de nettoyer le jardin des Tuileries. Enfin, à droite, trois chars et le reste de la 11/RMT doivent suivre la rue Saint-Honoré pour dégager les arrières du Meurice et la rue Saint-Roch en direction de l’Opéra où se trouve la Platz-Kommandantur. une fois capturé, le général von Choltitz est emmené en jeep jusqu’au PalaisRoyal, puis transféré dans le scout-car du colonel Billotte afin qu’il signe sa reddition et la fasse connaître à ses troupes. Le 26 août à 15 heures, le général de Gaulle fait son entrée officielle dans Paris libéré. Sur le trajet de l’Étoile à Notre-Dame, les éléments de la 2e DB forment une haie où chaque arme est à l’honneur. L’infanterie – 1re, 2e, 5e et 6e compagnies du RMT – et le génie sont autour de l’arc de Triomphe aux ordres du colonel Dio. Et jusqu’à la Concorde, quatre half-tracks de la 9e compagnie escortent de Gaulle, imperturbable, qui avance à pied à travers la foule en liesse. La menace allemande n’est pas pour autant écartée. Le dimanche 27, les GTL et DTL se portent vers le nord de la capitale et se partagent la plaine Saint-Denis jusqu’à la relève le 30 par la 28e DI américaine. Les huit jours suivants sont consacrés à la remise en condition de la division et à l’instruction des nombreux engagés parisiens. C’est ainsi que trois nouvelles compagnies sont constituées au RMT : 4e au Ier bataillon, 8e au IIe et 12e au IIIe. Au cours des combats de la libération de Paris, la 2e DB déplore 71 tués, 225 blessés et 21 disparus, a perdu 35 chars légers et moyens et 6 obusiers automoteurs et fait 12 800 prisonniers. Histoire et traditions Textes extraits du livre du RMT «Des sables de Koufra aux plaines du Liban» LA LIBERATION DE STRASBOURG Leclerc reçoit d’un officier de liaison du XVe Corps l’ordre verbal suivant : « Aider demain, 23 novembre, le VIe Corps dans son attaque sur Strasbourg ou attaquer seul Strasbourg si le VIe Corps n’est pas en position pour le faire. » Il s’agit donc de faire vite avant que la probable contreattaque ennemie soit déclenchée du nord. Il faudra se borner à désarmer l’ennemi et à le renvoyer sans escorte à l’arrière, puis traverser Strasbourg en y laissant les seuls éléments indispensables et de marcher tout droit sur le pont de Kehl. Le 23 novembre à 7 h 15 au lever du jour, sous la pluie et dans le brouillard, cinq sous-groupements s’élancent donc sur quatre itinéraires et, progressant sur leurs axes à très vive allure, ils doivent atteindre la ligne des forts protégeant l’agglomération strasbourgeoise. Parti de Dettwiller, à l’est de Saverne, Rouvillois (3e et 4e compagnies) emprunte la D 421 jusqu’à Brumath. Puis suivant la N 63, il bouscule une petite résistance à Mundelsheim et atteint Schiltigheim sans incident. À 10 heures, les premiers éléments pénètrent dans Strasbourg, plongé dans une brume grise. L’un d’eux obtient à 13 h 30 la capitulation de la Kommandantur installée dans le Kaiserpalast. Un autre s’engage en direction de Kehl, franchit le canal Vauban et approche des ponts sur le Rhin – qui sautent au dernier moment. Massu (5e compagnie) quitte Furchhausen, au sud-est de Saverne, et par des petites routes rejoint la D 31 à Gougenheim. À 9 h 30, il arrive à hauteur des forts en avant de Mittelhausbergen et une attaque est envisagée. Mais le terrain est impraticable aux chars et l’ennemi se défend avec âpreté. Aussi, lorsque le colonel de Langlade apprend que Rouvillois est dans Strasbourg, il fait venir Massu sur la N 63 et, à 14 h 30, tout le GTL est dans la ville Au GTV, précédé d’un détachement de découverte, Cantarel (10e compagnie) part de Lochwiller et rejoint la D 41 à Landersheim. Puis, de Wiwersheim, il gagne Quatzenheim. Mais au nord d’Oberhausbergen, il est pris à partie par la garnison du fort Pétain et se déroute par Ittenheim et Wolfisheim, où il se place derrière le sous-groupement Putz. Il arrive à Strasbourg vers 16 h 30 et occupe la partie sud de la ville. Parti de Reutenbourg, Putz utilise les petites routes entre les D 41 et N 4. Il franchit ensuite cette dernière à Ittenheim et, par Achenheim, arrive en vue de Wolfisheim, où des obstacles sont battus par les feux du fort Kléber. Le sous-groupement Debray, qui suivait, déboîte alors vers le sud et franchit sans encombre le fossé antichar devant Holtzheim. Puis il réduit rapidement le fort Hoche et détruit à Lingolsheim une colonne ennemie en retraite. À 14 h 30, il repart pour Illkirch et Neudorf qui sont atteints une heure plus tard après avoir capturé une batterie de Flak au complet. De son côté, Cantarel, ayant fait demi-tour pour passer derrière Putz, arrive à Strasbourg à 16 h 30 et occupe la partie sud de la ville. À 18 heures, un immense drapeau tricolore flotte à la flèche de la cathédrale. Le serment de Koufra est tenu !
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