OPMC News n° 1 - OPMC > Orchestre Philharmonique de Monte
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OPMC News n° 1 - OPMC > Orchestre Philharmonique de Monte
visuel couverture > conception/réalisation : C o u l e u r t a n g o Barres : ©PETER LARSEN / Photos : G. Martinez - Fotolia NUMERO 1 N e w s L e t t e r O r c h e s t r e P h i l h a r m on i q u e D ECEM B RE 2 0 1 4 PARTENAIRE OFFICIEL ÉDITO La belle santé de l’opmc L a création d’une nouvelle Newsletter est l’occasion de faire un point sur l’Orchestre Philharmonique de monte-carlo. FR cet orchestre va bien. et même très bien. cette situation est d’autant plus remarquable qu’elle se situe dans un contexte économique international qui n’est pas favorable aux grands orchestres. Dans beaucoup de pays, on supprime ou fusionne des orchestres - même dans les pays les plus mélomanes d’europe ou d’amérique. L’OPmc a également subi une période de crise, mais grâce au soutien de s.a.r. la Princesse de hanovre et à la détermination de son directeur Gianluigi Gelmetti qui a tenu à amplifier des activités qui ancrent l’orchestre dans la vie de la Principauté : « concerts spirituels » gratuits à L’Église saint-charles, « happy hour musical » concerts de musique de chambre, « concerts de l’amitié » dans des maisons de retraite ou en milieu hospitalier. homme de cœur, Gianluigi Gelmetti connaît le pouvoir de réconfort de la musique ! il a donc pu démontrer que la totalité de l’orchestre était en activité permanente, ce qui a permis de relancer les concours de recrutement de nouveaux musiciens et de ce fait de revenir vers son effectif optimal. Dans son histoire récente, le Philharmonique de monte-carlo a connu pendant quelques années une période d’incertitude. après le départ de marek Janowski en 2005, Yakov Kreizberg n’a été nommé directeur qu’en 2008. son tragique décès étant intervenu en 2011, il a fallu attendre 2012 pour que soit nommé un « chef référent » en la personne de Gianluigi Gelmetti. Le Philharmonique de monte-carlo a retrouvé une période de stabilité lorsque s.a.r. la Princesse de hanovre a confié la direction de l’Orchestre Philharmonique de monte-carlo à ce même Gianluigi Gelmetti, chef d’expérience internationale, qui a repris les choses en mains. L’orchestre tient à nouveau sa place dans la Principauté et à l’étranger. en Principauté, il donne des concerts de grande qualité, qui font salle pleine, pour laquelle Gianluigi Gelmetti fait venir des chefs d’orchestre et des solistes prestigieux, dignes des grandes capitales. L’orchestre est invité à l’étranger en mai à hong-Kong shanghai, Pékin, canton… et en juin à l’exposition universelle de milan, puis au Festival enescu de Bucarest, à Bratislava, au Japon… La qualité-même des musiciens est une preuve de la santé de l’orchestre. il n’est qu’à admirer la beauté des solos qu’on entend lors des concerts, ou la qualité des concerts de musique de chambre donnés lors des « happy hour musical ». Les « happy hour musical », quel beau titre ! L’Orchestre Philharmonique de monte-carlo est un orchestre « Jeune ». qui se renouvelle. À preuve l’arrivée de nouveaux musiciens au cours de l’année écoulée. À l’heure où nous créons une nouvelle Newsletter force est de constater la belle santé de Notre Orchestre. A. P. 2 www.opmc.mc l’article d’André Peyregne sur l’état actuel de l’orchestre me fait grand plaisir et me conforte sur nos efforts. Je me souviens de mon rendez vous avec notre Présidente S.A.R. la Princesse de Hanovre, après ma période en tant que chef référent. la volonté était de confier la direction de l’orchestre à un jeune chef et j’ai adhéré à cette idée. Toutefois, on estima que le moment était difficile et la réalité de l’OPMC pas encore prête pour être confiée, gérée, avec toutes les responsabilités que cela pouvait engendrer, à un jeune chef. De plus nous avions des idées bien claires sur la reconstruction et la mission de l’orchestre, et l’on a souhaité que ce soit moi qui les réalise. Dans un esprit de devoir j’ai accepté d’accomplir cette mission. la volonté était de redécouvrir l’identité de l’orchestre, son rôle, augmenter l’effectif, le dégel de poste, l’activité internationale, mais aussi retrouver le lien affectif entre la population monégasque et l’orchestre. J’ai dédié à cette lourde mais exaltante mission toute mon énergie et mon temps. Maintenant les choses ont bien avancé, la saison en cours marche très bien et la prochaine est terminée, c’est donc le moment de réfléchir à l’avenir et à l’arrivée d’un nouveau Directeur Artistique et Musical. Il est indispensable que le changement soit harmonieux et, j’oserais dire “en fondu enchaîné” pour utiliser une métaphore cinématographique. un vide au milieu des deux directions n’est jamais souhaitable. Pendant mon mandat le jeune japonais Kazuki Yamada, chef émergeant très apprécié sur la scène internationale a été nommé chef principal invité. Il a terminé sa première année de mandat de façon très positive et il a établi un bon rapport avec l’orchestre et le public. l’année prochaine sera l’occasion de développer une excellente collaboration. Gianluigi Gelmetti THe OPMC IN GOOD HeAlTH GB this orchestra is doing well. extremely well. this is all the more remarkable given the state of the global economy, which is not conducive to big orchestras. in many countries, orchestras are being shut down or merged – even in places across europe and america where support for music is the strongest. the OPmc has also been through a period of crisis, but it has survived thanks to the support of hrh the Princess of hanover and the determination of its director Gianluigi Gelmetti, who has sought to increase activities that anchor the orchestra in the daily life of the Principality: free “spiritual concerts” in the church of st charles, “musical happy hour” featuring chamber music concerts, and “community concerts” in retirement homes and hospitals. Gianluigi Gelmetti is a passionate man who understands music’s power to console! he has therefore been able to show that the whole orchestra has kept working throughout this period, which has enabled him to resume the recruitment of new musicians and thereby bring the orchestra back to its optimal size. OPMC Atrium Casino Monte-Carlo The Philharmonique de Monte-Carlo has been through a period of uncertainty over the past few years. Following the departure of Marek Janowski in 2005, it was not until 2008 that Yakov Kreizburg was named director. After his tragic death in 2011, the Philharmonique finally regained stability when HRH The Princess of Hanover appointed Gianluigi Gelmetti as director. The internationally renowned conductor has taken things in hand. The orchestra is now holding its own again, both in the Principality and abroad. In the Principality it has been performing superb concerts to sell-out audiences, for which Gianluigi Gelmetti has invited world-class conductors and soloists. In May the orchestra will play in Hong Kong, Shanghai, Beijing and Guangzhou, and in June it will perform at the Milano Universal Exposition, followed by the Enescu Festival in Bucharest, then Bratislava and Japan. The quality of the musicians also proves that the orchestra is in good health. Audiences can appreciate the beautiful solos given during the concerts, and excellent chamber music concerts during the “Musical Happy Hour”. What a lovely title for a concert series! The Orchestre Philharmonique de Monte-Carlo is a “young” orchestra. It is constantly changing and growing, with the arrival of new musicians throughout the past year. The creation of our new Newsletter has come at a time when our orchestra has never been in better health. A. P. © OPMC Alain Hanel - SBM The article by André Peyregne on the current state of the orchestra makes me very happy, and has reassured me that our efforts have been worthwhile. I remember meeting with our President, HRH The Princess of Hanover, after my period as consulting music director. She wanted to appoint a young conductor to direct the orchestra, and I agreed with the idea. However, we felt that the timing was not right, and that the OPMC was not yet ready to be entrusted to and managed by a young conductor, given all the responsibilities this would encompass. We also had very clear ideas about how the orchestra should be rebuilt and what its mission should be, and it was decided that I should action this. I dutifully agreed to carry out this mission. The aim was to redefine the orchestra’s identity and role, increase its size, end the recruitment freeze, perform internationally, and rebuild the relationship between the Monegasque people and the orchestra. I have dedicated all my time and energy to this difficult but exciting mission. We’ve made great progress, the current season is going very well and the next one is planned, so it’s time to think about the future and the arrival of a new Artistic and Music Director. It is essential that the transition is smooth and, dare I say, that it “fades in and out” seamlessly, to borrow a cinematic metaphor. Having a gap between two directors is never ideal. During my term, the young Japanese conductor Kazuki Yamada, a highly acclaimed emerging talent on the international scene, was appointed principal guest conductor. He has ended his first year here in a very strong position, and has established a great rapport between the orchestra and the audience. Next year we will have the opportunity to develop an excellent working relationship. Gianluigi Gelmetti ORCHESTRE PHILHARMONIQUE DE MONTE-CARLO SOUS LA PRÉSIDENCE DE S.A.R. LA PRINCESSE DE HANOVRE Direction de la publication : GIANLUIGI GELMETTI Rédaction : JOSÉPHA GABRIELLI / EMMANUELLE DE BAECKE Traductions : LUISA NITRATO IZZO - Impression : GS COMMUNICATION SAM www.opmc.mc 3 PORTRAIT Gianluigi Gelmetti : « La musique est ma façon d’aimer, de partager… » FR À 6 ans, il composait ses premières mélodies. « Pour moi, c’était de l’amusement comme d’autres jouaient avec des pistolets en bois. » Son enfance s’est déroulée à Rome. Il est le fils de la poétesse de renom Celia Gelmetti. Son père fut son premier professeur de piano à l’âge de 3 ans. Il descend d’une lignée d’artistes dont fait partie l’architecte Giuseppe Valadier, qui participa au dessin des plans de la Piazza del Popolo à Rome, ou le sculpteur Antonio Canova. Son arrière-grand père était le ténor Angelo de Sanctis, considéré comme le Pavarotti de l’époque. Formé par ces maîtres mythiques de la direction d’orchestre qu’étaient Ferrara, Swarowski, Celibidache, il commence très tôt la direction d’orchestre. À 16 ans, à Sienne, il est à la tête de son premier orchestre. Sa carrière est alors lancée, qui le mènera sur les grandes scènes du monde, et le récompensera de nombreux prix : en 1999, le « Rossini d’Or » pour Guillaume Tell ; la désignation du « Meilleur chef de l’année » par le magazine Opernwelt pour son interprétation des Nozze di Figaro de Mozart ; le prix de la critique japonaise pour sa Symphonie n° 9 de Beethoven, le prix de la Critique pour le Maometto II de Rossini, le Diapason d’Or pour un disque Berg, le Premio Verdi en Italie, etc. La France l’a nommé chevalier dans l’Ordre des Arts et des Lettres et le Président de la République italienne l’a désigné « Cavaliere di Gran Croce » - titre honorifique le plus important en Italie. De retour en Principauté, il a marqué sa présence en tant que chef à la tête du Philharmonique de Monte-Carlo en dirigeant de magnifiques Requiem de Verdi et 7ème et 9ème symphonies de Beethoven. « La musique est ma façon de me réaliser, de prier, d’aimer, de partager avec autrui » : ainsi pense Gianluigi Gelmetti, ce chef qui, demandé partout à l’étranger, affirme son attachement à la Principauté où il vit avec son épouse Stefania et sa fille Bianca Laura. La vie de famille est indissociable de la pratique de la musique… 4 www.opmc.mc GIANluIGI GelMeTTI: “MuSIC IS MY WAY Of lOvING AND SHARING…” GB At the age of six he was composing his first melodies. “I enjoyed it just as much as other children enjoyed playing with wooden guns.” He spent his childhood in Rome. He is the son of celebrated poet Celia Gelmetti. His father was his first piano teacher at age three. He is descended from a line of artists that include architect Giuseppe Valadier, who helped design Piazza del Popolo in Rome, and sculptor Antonio Canova. His greatgrandfather was the great tenor Angelo de Sanctis, considered to be the Pavarotti of his time. After training with legendary orchestral conductors Ferrara, Swarowski and Celibidache, he started conducting orchestras at a very early age. At 16, in Sienna, he was already conducting his first orchestra. This launched his career. He has since performed on some of the greatest stages in the world, and has won many prizes, including the Rossini d’Oro in 1999 for Guillaume Tell; he was named “Conductor of the year” by Opernwelt magazine for his performance in Mozart’s Le Nozze di Figaro; won the Japanese critic’s prize for his Symphony No. 9 by Beethoven; the critic’s prize for Maometto II by Rossini; the Diapason d’Or for his recording of Berg; and the Premio Verdi in Italy. France has appointed him Chevalier dans l’Ordre des Arts et des Lettres, and the President of the Italian Republic awarded him the title of Cavaliere di Gran Croce, Italy’s most important honorary title. Back in the Principality, he marked his presence as the director of the Philharmonique de Monte-Carlo by conducting magnificent performances of Verdi’s Requiem and Beethoven’s Seventh and Ninth Symphonies. © OPMC - Alain Hanel “Music is my way of fulfilling myself, praying, loving and sharing with others,” says Gelmetti. Although highly sought after internationally, the conductor is committed to the Principality, where he lives with his wife Stefania and his daughter Bianca Laura. For him, family life is inseparable from practising music. www.opmc.mc 5 PORTRAIT Kazuki Yamada SWR Stuttgart, l’Orchestre National de Lyon et fera ses débuts aux Etats-Unis. Depuis septembre 2012, il est Chef Principal invité de l’orchestre de la Suisse Romande. Kazuki Yamada sera cette année à la tête du projet de Jeanne au Bûcher d’Arthur Honegger initié par Seiji Ozawa au Festival Saito Kinen de Matsumoto en présentant au premier trimestre 2015 cet oratorio avec notre Orchestre Philharmonique puis avec l’Orchestre National du Capitole de Toulouse. Le rôle titre sera tenu par l’actrice Marion Cotillard. Kazuki Yamada dirigera cette même production en version scénique à la Philharmonie de Paris en mars 2015. Une façon de faire progresser sa carrière de manière significative. We lOOK fORWARD TO SeeING KAzuKI YAMADA, THe PRINCIPAl GueST CONDuCTOR Of THe OPMC, IN JeANNe Au BÛCHeR (JOAN Of ARC AT THe STAKe) Kazuki Yamada © Marco Borggreve le « CHef PRINCIPAl INvITÉ » eST ATTeNDu DANS « JeANNe Au BÛCHeR » «c’ est après avoir assisté à un concert donné par Gianluigi Gelmetti au Japon que j’ai FR décidé de devenir chef d’orchestre. » Telle est la confidence que nous a faite Kazuki Yamada, le jeune chef qui a été désigné à la fin de la saison dernière comme « Chef Principal invité » du Philharmonique de MonteCarlo. « Lorsque je suis venu diriger l’orchestre en 2011, j’ai tout de suite senti qu’il s’instaurait entre les musiciens et moi un climat de confiance. » Né en 1979 à Kanagawa au Japon, Kazuki Yamada obtient en 2001 un diplôme de direction à l’Université nationale des beaux-arts et de la musique de Tokyo et reçoit le Prix Ataka. En 2002, il étudie au Mozarteum de Salzbourg et reçoit, en 2011 au Japon, le Prix Idemisu. En 2009, il remporte le Grand Prix ainsi que le Prix du public du 51e Concours de chefs d’orchestre de Besançon. Il est régulièrement l’invité de l’Orchestre de Paris, du Philharmonia Orchestra, du Sinfonieorchester Berlin, des orchestres philharmoniques de Saint-Pétersbourg et de Tchéquie, du Royal Stockholm Philharmonic, etc. Au cours de la saison 2014/15, il dirigera entre autres le Helsinki Philharmonic, le 6 www.opmc.mc GB “I decided to become a conductor after seeing a concert led by Gianluigi Gelmetti in Japan,” confides Kazuki Yamada, the young conductor who was appointed principal guest conductor of the Philharmonique de Monte-Carlo at the end of last season. “When I came here to conduct the orchestra in 2011, I immediately felt a developing rapport between the musicians and me.” Born in Kanagawa, Japan in 1979, Kazuki Yamada graduated as a conductor from Tokyo National University of Arts and Music in 2001, and won the Ataka prize. In 2002 he studied at the Mozarteum in Salzburg and in 2011 received the Idemisu prize in Japan. In 2009 he was awarded the Grand Prix and the Prix du Public at the 51st international competition for conductors in Besançon. He is regularly invited to conduct numerous orchestras, including the Orchestre de Paris, the Philharmonia Orchestra, the SinfonieOrchester Berlin, the philharmonic orchestras of St Petersburg and the Czech Republic, and the Royal Stockholm Philharmonic. During the 2014/15 season, he will conduct the Helsinki Philharmonic, the SWR Stuttgart and the Orchestre National de Lyon, among others, and will debut in the US. In September 2012 he was appointed principal guest conductor of the Orchestre de la Suisse Romande in Geneva, Switzerland. This year Kazuki Yamada will conduct Jeanne au bûcher by Arthur Honegger, a project initiated by Seiji Ozawa at the Saito Kinen Festival in Matsumoto. The oratorio will be performed with our Orchestre Philharmonique in the first quarter of 2015, then with the Orchestre National du Capitole de Toulouse, with actress Marion Cotillard in the title role. Kazuki Yamada will conduct the same production in a theatrical version at the Philharmonie de Paris in March 2015, which will mark a significant step forward in his career. FLASHBACK Une saison aux couleurs de la Russie c omment commencer une saison de concerts de manière plus impériale FR qu’avec le concerto L’Empereur de Beethoven ? ce fut le 21 septembre, sous la direction de Gianluigi Gelmetti, avec le pianiste Philippe Bianconi. ce pianiste, originaire de notre région, né et formé à Nice, a joué de main de maître cette œuvre grandiose. L’ensemble du concert était consacré à Beethoven. On entendit la 7 ème symphonie. Gianluigi Gelmetti en traduisit toute la puissance, le mystère et la grandeur. À la fin, la salle explosa en bravos. La saison commençait bien ! elle continua de même, avec une série de concerts organisés salle Garnier autour des musiques de différents pays : la France, l’allemagne, l’amérique. Lors du concert de musique française (Lalo, ravel, roussel) dirigé par le jeune et efficace chef russe andrey Boreyko, la jeune violoniste Leticia muños moreno déploya un tempérament de feu. avec le concert romantique que dirigea le jeune chef niçois Lionel Bringuier, au cours duquel le violoncelliste Gautier capuçon fit merveille dans le concerto de schumann. avec le concert dirigé par wayne marshall où ce chef et pianiste alluma le feu d’artifice de la musique de Gershwin. L’un des moments forts de la saison demeurera le concert donné le 19 octobre dans la salle des Princes du Grimaldi Forum où le pianiste evgeny Kissin donna une interprétation idéale du 2ème concerto de rachmaninoff. avec l’accompagnement de l’orchestre sous la direction de Lawrence Foster, on aurait pu faire un disque de ce concerto. ce jour-là, notre violon solo Liza Kerob donna une interprétation de rêve de la Vocalise de rachmaninoff. une autre violoniste a fait merveille, lors du concert suivant : arabella steinbacher, dans la Havanaise et le Rondo Capriccioso de saint-saëns ainsi que Tzigane de ravel. Puis Lawrence Foster dirigea la 3ème symphonie de Prokofiev dans laquelle est évoquée avec une extrême violence l’histoire de l’Ange de feu - une jeune femme qui est possédée par le diable. cette saison symphonique entre globalement dans « l’année russe » de monaco. D’autres œuvres majeures des compositeurs de ce pays suivront. On les attend avec impatience. A SeASON DeDICATeD TO RuSSIA GB what could be a more imperial way to begin a season of concerts than with the Emperor concerto by Beethoven? the concert took place on 21 september, conducted by Gianluigi Gelmetti, with the pianist Philippe Bianconi. Bianconi, a native of our region who was born and brought up in Nice, played this magnificent work like a master. the whole concert was devoted to Beethoven. we also heard the seventh symphony, with Gianluigi Gelmetti conveying all its power, mystery and grandeur. it continued in the same vein, with a series of concerts in the salle Garnier devoted to music from three different countries: France, Germany and america. in the concert of French music (Lalo, ravel, roussel), led by the excellent young russian conductor andrey Boreyko, young violinist Leticia muños moreno expressed her passionate personality. the romantic concert, led by young conductor Lionel Bringuier from Nice, featured a marvellous performance by cellist Gautier capuçon in schumann’s concerto. and in the concert conducted by wayne marshall, the conductor and pianist set light to the fireworks of Gershwin’s music. One of the highlights of the season will remain the concert held on 19 October in the salle des Princes of the Grimaldi Forum, when pianist evgeny Kissin gave a perfect performance of rachmaninov’s second concerto. accompanied by the orchestra led by Lawrence Foster, this concerto could have been recorded as a disc. the same day, our solo violin player Liza Kerob gave a dream performance of rachmaninov’s Vocalise. at the next concert, another violinist, arabella steinbacher, gave marvellous renditions of the Havanaise and the Rondo Capriccioso by saint saëns, and Tzigane by ravel. Lawrence Foster then conducted Prokofiev’s third symphony, a violent evocation of the story of the Fiery Angel – a young woman possessed by the devil. this symphonic season is part of monaco’s “russian Year”. Other major works by russian composers will follow, and we look forward to hearing them. www.opmc.mc 7 INTERVIEW L’événement V oilà bien l’un des grands évènements de l’hiver monégasque : Marion Cotillard herself incarne FR la fameuse «pucelle d’Orléans» sur la scène de l’Auditorium Rainier III de Monaco, dans l’oratorio Jeanne d’Arc au bûcher d’Arthur Honegger, d’après un livret de Paul Claudel. Après une première prestation du genre à Orléans en 2005, puis avec l’Orchestre Symphonique de Barcelone en 2012, l’actrice de renommée internationale - connue pour l’intensité avec laquelle elle investit ses rôles (en 2008, elle reçoit l’Oscar de la meilleure actrice pour son interprétation d’Edith Piaf dans le film La Môme d’Olivier Dahan) - rejoint l’Orchestre Philharmonique de Monte-Carlo lors d’un unique concert, dirigé par Kazuki Yamada, chef principal invité de l’OPMC. THe eveNT JeANNe D’ARC Au BÛCHeR GB Marion Cotillard © Mondino It is going to be the event of the Monegasque winter season: Marion Cotillard herself is playing the celebrated “Maid of Orléans” on stage at the Auditorium Rainier III, in the oratorio Jeanne d’Arc au bûcher (Joan of Arc at the Stake) by Arthur Honegger, based on a libretto by Paul Claudel. Having first performed the role in Orléans, France in 2005, and subsequently appeared alongside the Barcelona Symphony Orchestra in 2012, the acclaimed international actress - known for her intense performances (particularly her Academy Award-winning portrayal of Edith Piaf in La Vie en Rose, directed by Olivier Dahan - will join the Orchestre Philharmonique de Monte-Carlo for a single concert conducted by Kazuki Yamada, the principal guest conductor of the OPMC. uNe DISTRIBuTION à lA HAuTeuR De l’ÉvÉNeMeNT MONÉGASQue FR Ecrit par Arthur Honegger en 1935 et créé à Bâle en Suisse en 1938, Jeanne d’Arc au bûcher est un oratorio dramatique qui se compose de onze scènes racontant les derniers instants de la vie de la «pucelle d’Orléans». En dehors des rôles parlés - ici interprétés par Marion Cotillard et deux sociétaires de la comédie française, Eric Genovèse (Frère Dominique) et Christian Gonon (le Narrateur), le chant est réservé au chœur de l’Orchestre de Paris, aux grands solistes Thomas Blondelle et Steven Humes, ainsi qu’à trois figures célestes : Catherine (Faith Sherman, contralto) et Marguerite (Simone Osborne, soprano), les deux voix qui inspirent Jeanne, et la Vierge (Anne-Catherine Gillet, soprano). A SuPeRB CAST ON A PAR WITH THe MONeGASQue PRODuCTION GB Written by Arthur Honegger in 1935 and first performed in Basel, Switzerland in 1938, Jeanne d’Arc au bûcher is a dramatic oratorio consisting of eleven scenes that recount the last moments of the life of the “Maid of Orléans”. Besides the speaking roles - here played by Marion Cotillard and two members of the Comédie Française, Eric Genovèse (Brother Dominique) and Christian Gonon (the Narrator) - the singing parts are performed by the choir of the Orchestre de Paris, the great soloists Thomas Blondelle and Steven Humes, and three divine figures: Catherine (Faith Sherman, contralto) and Marguerite (Simone Osborne, soprano), the two voices that inspire Joan, and the Virgin (Anne-Catherine Gillet, soprano). 8 www.opmc.mc Jeanne d’Arc au bûcher Quelques questions à Marion Cotillard Par sa forme, dans sa quête de faire se rejoindre les mots et la musique, l’orat or io s’a vère un exercice très périlleux. Le défi majeur ne consiste-t-il pas ici justement pour vous dans la réussite de faire que les mots de Paul Claudel deviennent « musique » et que la musique d ’A r t h u r Honegger devienne « images » ? Je pense que la beauté de cette œuvre est justement que les mots sont déjà « musique » et que la rencontre des ces deux « musiques », celle de Claudel et celle d’Honegger donne naissance à des images, fortes, troublantes, bouleversantes. L’acteur devient un instrument de musique et fait corps avec l’orchestre. Il faut trouver son propre rythme, sa propre respiration et son interprétation dans un rythme imposé par l’œuvre. C’est un exercice fascinant. FR Incarner la Jeanne d’Arc de Claudel nécessite sans doute d’autant plus de ressources que l’auteur la représente à la veille de sa mort, déroulant alors en quelque sorte le film de sa vie ? Il est rare pour un comédien d’avoir à dérouler une si grande partie de la vie d’un personnage, on se concentre souvent sur une période précise. Ici effectivement Claudel raconte Jeanne presque entièrement, avec toute sa poésie et tout son côté terrien. C’est un magnifique cadeau pour un acteur que de raconter l’histoire complète d’une existence. La ressource que cela nécessite est déjà presque toute donnée par l’auteur. Quelle relation entretenezvous avec la foi et / ou la spiritualité, si présente(s) dans l’œuvre de Claudel ? Je n’ai pas été élevée dans la religion j’ai donc très peu de connaissances dans ce domaine. Mais la spiritualité dans son sens le plus noble est pour moi la seule chose qui relie l’homme à l’essence même de l’existence. E n 19 9 2 , a p r è s u n e représentation de Jeanne d’Arc au bûcher de Paul Claudel, Isabelle Huppert déclarait lors d’une interview : « Je crois qu’on ne meurt pas impunément sur scène. »… A titre personnel, comment ressentez-vous cette expérience de comédienne a vec t out ce q u ’elle comporte d’engagement hors du commun et de force de conviction intime ? Comme un enrichissement inestimable. AUDITORIUM RAINIER III Interview with Marion Cotillard GB Because of its form, which combines words and music, the oratorio is an extremely perilous exercise. Would you say that your main challenge is to ensure Paul Claudel’s words are successfully turned into “music”, and that Arthur Honegger’s music becomes “images”? I think the beauty of this work lies precisely in the fact that the words are already “music” and that the combination of these two “musics”, Claudel’s and Honegger’s, gives rise to images that are strong, disturbing, shocking. The actors become musical instruments and are one with the orchestra. We must find our own rhythm, our own breathing and our own performance within the rhythm set by the work. It’s a fascinating exercise. Playing Claudel’s Joan of Arc must require all the more energy because the author presents her on the eve of her death, before essentially replaying the film of her life? It’s rare for an actress to have to play such a large part of a character’s life, because you usually concentrate on a specific period. In this case Claudel effectively tells Joan’s story almost in its entirety, with all its romanticism and all its earthy side. It’s a magnificent gift for an actor to recount the complete history of someone’s existence. The energy this requires has almost all been given out already by the author. What is your relationship with faith and/or spirituality, both of which a r e ve r y p r e s e n t i n Claudel’s work? I was not brought up to be religious so I have very little knowledge of this subject. But I think spirituality in its most noble sense is the only thing that connects humans to the very essence of existence. I n 19 9 2 , a f t e r a performance of Jeanne d’Arc au bûcher by Paul Claudel, Isabelle Huppert said in an interview, « I believe that we do not die on stage with impunity.” How do you personally feel about this experience as an actress, given that it demands an unusually strong commitment and personal conviction? As an invaluably enriching experience. HORAIRE EXCEPTionnel DIMANCHE 8 FÉVRIER 17H00 Kazuki Yamada, direction / Marion Cotillard, Jeanne d’Arc Oratorio dramatique Musique d’Arthur HONEGGER / & Livret de Paul Claudel tarif PLEIN : de 20 à 80 e / tarif WEB : de 19 à 56 e tarif ENFANTS/ETUDIANTS : de 10 à 50 e / tarif GROUPES : de 17 à 50 e www.opmc.mc 9 PROGRAMME Informations & Réservations ATRIuM Du CASINO De MONTe-CARlO de 10h à 17h30 du mardi au samedi inclus et les jours de concerts +377 98 06 28 28 – [email protected] – www.opmc.mc TARIfS : PlEIn DE 17e à 80e / WEB DE 19e à 56e / EnfAnTS / ETUDIAnTS DE 10e à 50e / GROUPES DE 17e à 50e SAllE GARnIER AUDITORIUM RAInIER III SAMEDI 24 JANVIER 20H30 DIMANCHE 8 FÉVRIER 17H00 David Lefèvre, direction et violon Kazuki Yamada, direction Marion Cotillard, Jeanne d’Arc ÁstOr PiaZZOLLa Las Cuatro Estaciones Porteñas pour violon solo et cordes (Les Quatre Saisons de Buenos Aires) - Arrangement Leonid Desyatnikov - JEAN D’ARC AU BÛCHER Oratorio dramatique Musique d’ARTHuR HONEGGER & Livret de aNtONiO ViVaLDi PAul ClAuDEl Le Quattro Stagioni (Les Quatre Saisons), opus 8 n°1 à 4 David lefèvre © Alain Hanel OPMC FR L’excellent violon solo de l’Orchestre Philharmonique de montecarlo, David Lefèvre, nous propose lors de ce concert, une audition comparée des Quatre Saisons de Vivaldi et de Piazzolla. Passionnante confrontation ! tout le monde connaît bien sûr les Quatre Saisons de Vivaldi, qui sont quatre concertos pour violon et orchestre à cordes évoquant des scènes de la vie paysanne et campagnarde au long des saisons de l’année. sur ce même modèle, le compositeur argentin du XXème siècle, astor Piazzolla, qui a réalisé l’union du tango et de la musique classique, a composé ses propres Quatre Saisons qui évoquent, elles des scènes de la vie du port de Buenos aires. Leur musique sera présentée dans un arrangement du compositeur Leonid Desyatnikov. GB the Orchestre Philharmonique de monte-carlo’s superb solo violinist, David Lefèvre, gives us the opportunity to hear two Four Seasons by Vivaldi and Piazzolla in this concert. an exciting comparison! everyone knows Vivaldi’s Four Seasons, a set of four concertos for violin and string orchestra that evoke country scenes from the lives of peasants throughout the year. inspired by Vivaldi, twentieth-century argentine composer astor Piazzolla, who combined tango and classical music, composed his own Four Seasons, which evoke everyday scenes from the port of Buenos aires. the music will be presented in an arrangement by compositor Leonid Desyatnikov. Quel est l’instrument offert à 8 ans par son père à Astor Piazzolla lui a donné envie de devenir musicien ? Le bandonéon ! Which instrument, given to Astor Piazzolla by his father when he was eight years old, inspired him to become a musician? The bandoneon! 10 www.opmc.mc Marion Cotillard © C.Kettiger « Jeanne au bûcher » a été adaptée au cinéma par Roberto Rossellini, avec Ingrid Bergman, à la suite des représentations données à l’Opéra de Paris en 1953. “Jeanne au bûcher” (Joan of Arc at the Stake) was adapted for the big screen by Roberto Rossellini, starring Ingrid Bergman in the title role, following its performance at the Opéra de Paris in 1953. Eric Genovese (sociétaire de la Comédie Française), Frère Dominique Christian Gonon (sociétaire de la Comédie Française), Narrateur Simone Osborne (soprano), Marguerite Faith Sherman (mezzo-soprano), Catherine Thomas Blondelle (ténor), Porcus Steven Humes (basse), un Héraut Anne-Catherine Gillet (soprano), la Vierge Chœur de l’Orchestre de Paris Chef de Chœur : Lionel Sow Chœur d’enfants de l’Académie de Musique Rainier III FR Nul doute qu’un des événements musicaux de l’année dans notre région sera l’interprétation de l’oratorio d’Arthur Honegger Jeanne d’Arc au bûcher. À la rareté de la programmation de l’œuvre dans notre région s’ajoutera la présence d’interprètes prestigieux, à commencer par la comédienne Marion Cotillard dans le rôle de Jeanne d’Arc, mais aussi de plusieurs membres de la Comédie Française. Jeanne d’Arc au bûcher est une œuvre majeure du compositeur Arthur Honegger, sur un texte de Paul Claudel. Dans son texte, fort et poétique, qui raconte l’histoire à la manière d’un flash-back, Paul Claudel dramatise les derniers moments de la Sainte martyre. Il lui fait crier ces terribles mots « Je ne veux pas mourir ! » avant que l’œuvre s’achève de manière bouleversante. Autour de ce texte, Honegger a su créer de poignantes ambiances musicales. Il a fait appel, au milieu de l’orchestre à des instruments nouveaux comme le saxophone ou les ondes Martenot. Dès sa création, en 1938 à Bâle puis à Orléans en 1939, avec Ida Rubinstein, le succès de l’œuvre fut total. En prélude au concert, « Présentation des œuvres » à 16h00 par André Peyrègne, Directeur du Conservatoire à Rayonnement Régional de Nice Entrée libre GB No doubt one of the musical events of the year in our region will be the production of Arthur Honegger’s oratorio Jeanne d’arc au bûcher (Joan of Arc at the Stake). The work, which has rarely been seen in our region, will be performed by an impressive cast led by actress Marion Cotillard as Joan, and supported by several members of the Comédie Française. Jeanne d’arc au bûcher is a major work by composer Arthur Honegger, based on a text by Paul Claudel. In his strong, poetic text, which tells Joan’s story through flashbacks, Claudel dramatises the last moments of the martyred saint. He makes her cry the terrible words “I do not want to die!” before the work’s heartwrenching finale. Honegger has created poignant musical pieces to accompany the text, calling on new orchestral instruments such as the saxophone and the Ondes Martenot. The work has been highly successful ever since it premiered in Basel in 1938, and then in Orléans in 1939. There will be a pre-concert “Presentation of the works” at 4.00 pm by André Peyrègne, Director of the Nice Regional Conservatory Free entry Viktoria Mullova AUDITORIUM RAINIER III SAMEDI 21 FÉVRIER 20H30 John Axelrod, direction Viktoria Mullova, violon Johannes BRAHMS Concerto pour violon et orchestre en ré majeur, opus 77 Richard WAGNER Tristan und Isolde, Prelude & Liebestod Piotr Ilytch TCHAIKOVSKY Francesca da Rimini, fantaisie symphonique en mi mineur, opus 32 Concerto du jour de l’an ! Le concerto pour violon et orchestre de Brahms a été créé le 1er janvier 1879 à Leipzig par son dédicataire le célèbre violoniste Joseph Joachim. A concerto for New Year’s Day! Brahms’ Concerto for violin and orchestra premiered in Leipzig on 1 January 1879, and was performed by its dedicatee, acclaimed violinist Joseph Joachim. FR Le grand concerto romantique pour violon et orchestre de Brahms, sera au programme de ce concert. Il aura pour interprète l’une des plus célèbres violonistes de notre époque, Viktoria Mullova. Cette soliste qui a été révélée en 1980 par sa victoire au Concours International Sibelius, suivie en 1982 d’une autre au Concours Tchaïkovsky incarne la grande tradition du violon russe. Pour Viktoria Mullova « … ce concerto est l’un de mes préférés, je l’ai joué plus de mille fois et enregistré sous la direction de Claudio Abbado. Je le joue souvent avec des cordes en boyaux, pour conjuguer cette œuvre de Brahms romantique mais toujours dans une forme Classique. Le reste du programme, sous la direction du chef américain John Axelrod, sera consacré à deux splendides musiques mettant en exergue des histoires d’amour : Tristan und Isolde de Wagner et Francesca da Rimini de Tchaikovsky – l’histoire de cette jeune italienne dont les amours tragiques ont été immortalisées par Dante dans sa Divine Comédie. En prélude au concert, « Présentation des œuvres » à 19h30 par André Peyrègne GB This concert will present Brahms’ great romantic concerto for violin and orchestra, performed by one of the most acclaimed violinists of our time, Viktoria Mullova. The soloist, who shot to fame in 1980 after winning the Sibelius international competition, followed by the Tchaikovsky competition in 1982, embodies the grand tradition of Russian violin players. The rest of the programme, directed by American conductor John Axelrod, will be devoted to two splendid pieces of music that highlight famous love stories: Wagner’s Tristan und Isolde and Tchaikovsky’s Francesca da Rimini, the young Italian woman whose tragic love story was immortalised by Dante in his Divine Comedy. There will be a pre-concert “Presentation of the works” at 7.30 pm by André Peyrègne www.opmc.mc 11 PROGRAMME DaNs Le caDre Du PriNtemPs Des arts De mONte-carLO AUDITORIUM RAInIER III AUDITORIUM RAInIER III SAMEDI 21 MARS 20H30 VENDREDI 3 AVRIL 20H30 N’écoutez jamais les critiques. Aucune statue n’a jamais été élevée à un critique. » (Jean Sibelius) Jean Deroyer, direction Gianluigi Gelmetti et Kazuki Yamada, direction “Never listen to critics. No statue has ever been made in honour of a critic.” (Jean Sibelius) FraNcO DONatONi JeaN siBeLius FraNcO DONatONi Les Océanides, opus 73 Voci : Orchesterübung (pour Orchestre) JeaN siBeLius Symphonie n°3 en do majeur, opus 52 Duo pour Bruno - Direction Gianluigi GELMETTI - JeaN siBeLius Symphonie n° 2 en ré majeur, opus 43 - Direction Kazuki YAMADA - Franco Donatoni FR Ce concert, placé sous la direction de Jean Deroyer, sera donné dans le cadre du festival du Printemps des Arts de Monte-Carlo, festival qui met en exergue cette année les compositeurs Sibelius et Donatoni. Jean Sibelius est le grand compositeur emblématique de la Finlande. Ses Océanides sont un poème symphonique, créé à Norfolk, aux Etats-Unis, en 1914, qui évoque les esprits des eaux des mythologies nordiques. Sa troisième symphonie, créée en 1907, est la plus dense et la plus classique de ses sept symphonies. Quant à Franco Donatoni, dont on entendra les Voci pour orchestre, il s’agit d’un grand compositeur avant-gardiste italien, mort à Milan en l’an 2000. GB This concert, conducted by Jean Deroyer, is organised as part of the Printemps des Arts de MonteCarlo music festival, which turns the spotlight on the composers Sibelius and Donatoni this year. Jean Sibelius is the great iconic composer of Finland. His Oceanides is a symphonic poem that premiered in Norfolk, USA in 1914, and evokes the water spirits of Nordic mythology. His Third Symphony, which premiered in 1907, is the most intense and classical of his seven symphonies. Franco Donatoni, whose Voci for orchestra will also be performed here, was a great avant-garde Italian composer who died in Milan in 2000. 12 www.opmc.mc FR Ce concert sera donné dans le cadre du Printemps des Arts de Monte-Carlo - festival qui est largement consacré cette année à Sibelius et Donatoni. Gianluigi Gelmetti, directeur de l’Orchestre Philharmonique de Monte-Carlo, compositeur lui-même, dirigera le Duo pour Bruno que Donatoni écrivit dans les années soixante-dix pour illustrer ses recherches sur le matériau sonore orchestral. De Sibelius, nous entendrons la 2ème symphonie, dirigé par le Chef Principal invité de l’Orchestre Philharmonique de Monte-Carlo, Kazuki Yamada. Cette symphonie fut composée lors d’un séjour en Italie en 1901 mais qui n’est nullement de caractère méditerranéen, étant plutôt proche du caractère lyrique voire « pathétique » du style de Tchaikovsky. AUDITORIUM RAINIER III JEUDI 26 MARS 20H30 Kazuki Yamada, direction Dans les années soixante dix, Franco Donatoni a inventé un système de composition intitulé L’esercizio ludico dell’invenzione »( « Exercice ludique de l’invention »). During the Seventies, Franco Donatoni invented a system of composing called “L’esercizio ludico dell’invenzione” (”The playful exercise of invention”). Igor STRAVINSKY Circus Polka Richard STRAUSS Métamorphoses Robert SCHUMANN Symphonie n°2 en do majeur, opus 61 Kazuki Yamada © Marco Borggreve « Comme Strauss je préfère Johann et comme Richard je préfère Wagner », disait Stravinsky à propos de Richard Strauss. “Like Strauss, I prefer Johann, and like Richard I prefer Wagner,” said Stravinsky about Richard Strauss. Gianluigi Gelmetti GB © Roberto Recanatesi This concert is organised as part of the Printemps des arts de Monte-Carlo music festival, which is mainly dedicated to Sibelius and Donatoni this year. Gianluigi Gelmetti, the director of the Orchestre Philharmonique de Monte-Carlo and a composer himself, will conduct the Duo for Bruno which Donatoni wrote in the Seventies to illustrate his research into orchestral sound. We will also hear Symphony No. 2 by Sibelius, conducted by the principal guest conductor of the Orchestre Philharmonique de MonteCarlo, Kazuki Yamada. This symphony was composed during a trip to Italy in 1901 but does not sound in the least bit Mediterranean. It is closer in character to the lyrical or “pathetic” style of Tchaikovsky. FR Ce concert, dirigé par le Chef Principal invité de l’Orchestre Philharmonique de Monte-Carlo, Kazuki Yamada, présentera trois œuvres passionnantes à l’esthétique différente. Circus Polka est une pièce de Stravinsky, composée en 1942 à la demande de Balanchine pour un numéro d’éléphants du cirque Barnum. Cette page musicale au ton humoristique cite la Marche militaire de Schubert. Métamortphoses de Strauss a été écrite en 1945 au moment de la dévastation d’une partie de l’Allemagne. L’un des six thèmes « métamorphosés » est celui de la marche funèbre de la Symphonie Héroïque de Beethoven. L’œuvre est inspirée d’une lecture de Goethe qui poussa le compositeur, alors octogénaire, à une « recherche de la sagesse » par un retour sur soi. Le retour sur soi est précisément ce qui caractérise la Symphonie no 2 de Schumann, composée en 1845 après une première période dépressive. Son caractère est sombre et dense. Elle n’en est pas moins un chef d’œuvre. En prélude au concert, « Présentation des œuvres » à 19h30 par André Peyrègne GB This concert, conducted by the principal guest conductor of the Orchestre Philharmonique de Monte-Carlo, Kazuki Yamada, presents three thrilling works of differing styles. Circus Polka by Stravinsky was a piece of music composed in 1942 at the request of Balanchine, for a ballet production featuring elephants from Barnum’s circus. This humorous musical piece quotes Schubert’s Military March. Metamorphosen by Strauss was written in 1945, when part of Germany was being devastated. One of the six themes to be “metamorphosed” is the Funeral March of Beethoven’s Third Symphony Eroica. Strauss was inspired to write the work after reading Goethe, which prompted the then octogenarian composer to embark on an introspective “search for wisdom”. Introspection is precisely what characterises Schumann’s Symphony No. 2, composed in 1845 following a first depressive episode. The mood of the piece is sombre and intense. It is nothing less than a masterpiece. There will be a pre-concert “Presentation of the works” at 7.30 pm by André Peyrègne www.opmc.mc 13 PROGRAMME AUDITORIUM RAInIER III DIMANCHE 31 MAI 18H00 AUDITORIUM RAInIER III DIMANCHE 3 MAI 18H00 Jeffrey Tate, direction Anne Schwanewilms, soprano richarD strauss 4 Interludes orchestraux de Intermezzo, TrV 246, op.72 Capriccio, Scène finale Morgen! (Matin) Die Nacht (La Nuit) Zueignung (Dévotion) Tod und Verklärung (Mort et Transfiguration), TrV 158, opus 24 Günter Neuhold, direction Javier Eguillor et Julien Bourgeois, timbaliers JOhN aDams Short Ride in a Fast Machine, fanfare pour orchestre PhiLiP GLass Concerto Fantasy, pour deux timbaliers et orchestre PiOtr iLYtch tchaiKOVsKY Symphonie n°5 en mi mineur, opus 64 pour deux timbaliers et orchestre Anne Schwanewilms FR Jeffrey Tate est l’un des grands chefs d’orchestre de notre époque, commandeur dans l’ordre de l’Empire britannique. Anne Schwanewilms est l’une des meilleures sopranos allemandes actuelles, spécialistes de Richard Strauss (voir son interprétation de la Femme sans ombre au Metropolitan Opera de New-York la saison dernière). Ces deux artistes mettront leur talent au service d’un programme entièrement consacré à Richard Strauss. On y entendra un extrait d’Intermezzo, comédie sur l’amour bourgeois, la scène finale de Capriccio - opéra dans lequel le compositeur pose le problème de la rivalité entre paroles et musique dans l’art lyrique – ainsi que le splendide poème symphonique Mort et Transfiguration, dans lequel le compositeur évoque les derniers instants de la vie d’un artiste. Trois des plus beaux lieder de Richard Strauss seront également au programme : Morgen!, Die Nacht, Zueignung. Débordant de romantisme, Morgen! (Matin) est l’un des cadeaux de mariage offerts par le compositeur à sa femme. Die Nacht (la Nuit) et Zueignung (Dévotion) sont deux des lieder les plus beaux et puissants de Strauss. En prélude au concert, « Présentation des œuvres » à 17h00 par André Peyrègne GB Jeffrey Tate is one of the greatest conductors of our time, and a Commander of the Order of the British Empire. Anne Schwanewilms is currently one of the finest German sopranos and a Richard Strauss specialist (see her performance in Die Frau ohne Schatten at the Metropolitan Opera in New York last season). These two artists will showcase their talents in a programme entirely dedicated to Richard Strauss. We will hear an excerpt from Intermezzo, a comedy about bourgeois love, the final scene from Capriccio, an opera in which the composer examines the rivalry between words and music in opera, and the splendid symphonic poem Death and Transfiguration, in which he evokes the final moments of the life of an artist. Three of Richard Strauss’s most beautiful songs will also be performed: Morgen!, Die Nacht and Zueignung. Overflowing with romanticism, Morgen! (Tomorrow) was written as a wedding present from the composer to his wife. Die Nacht (Night) and Zueignung (Devotion) are two of Strauss’s most beautiful and powerful songs. There will be a pre-concert “Presentation of the works” at 5.00 pm by André Peyrègne « Je ne vois pas pourquoi je n’écrirais pas une symphonie sur moi-même. Je me trouve aussi intéressant que Napoléon ou Alexandre le Grand. » (Richard Strauss) “I don’t see why I shouldn’t write a symphony about myself. I think I am just as interesting as Napoleon or Alexander the Great.” (Richard Strauss) 14 www.opmc.mc FR concert partagé entre l’amérique et tchaikovsky. La partie américaine présentera deux compositeurs de notre siècle, appartenant au mouvement « minimaliste » : John adams et Philipp Glass. La pièce d’adams intitulée « Brève course dans une voiture rapide », qualifiée de « fanfare pour orchestre » est assortie de ce commentaire de son auteur : « Vous savez ce qui se passe lorsque quelqu’un vous invite à monter dans un bolide rapide et que vous regrettez de l’avoir fait… » Le passionnant concerto pour deux timbaliers et orchestre de Philip Glass, créé en l’an 2000 à New-York, présente une foisonnante combinaison de rythmes et de sons. Les deux solistes seront l’espagnol Javier eguillor, timbalier solo de l’Orchestre de Valence et le timbalier solo de l’Orchestre Philharmonique de monte-carlo, Julien Bourgeois. L’OPmc est heureux de programmer cette œuvre pour la première fois en Principauté. La 5ème symphonie de tchaïkovsky peut être appelée Symphonie du destin, comme la symphonie n°5 de Beethoven. Le « destin » de tchaïkovsky est évoqué ici avec lyrisme et puissance – avant de tourner au pathétisme dans la 6 ème symphonie qui suivra, et qu’on entendra lors du prochain concert. En prélude au concert, « Présentation des œuvres » à 17h00 par André Peyrègne Javier Eguillor AUDITORIUM RAInIER III DIMANCHE 7 JUIN 18H00 Julien Bourgeois « Je mourrai avant d’avoir écrit toute ma musique » (Philip Glass) “I will die before I’ve written all my music.” (Philip Glass) GB concert divided between american composers and tchaikovsky. the american part will present two contemporary composers who belong to the “minimalist” movement: John adams and Philip Glass. adams’ piece, short ride in a Fast machine (fanfare for orchestra) is accompanied by this comment by the composer: “You know what happens when someone asks you to get into a fast car and you regret doing it…” the thrilling concerto for two timpanists and orchestra by Philip Glass, which premiered in New York in 2000, features a burgeoning combination of rhythms and sounds. the two soloists are the spanish Javier eguillor, solo timpanist of the Orchestra of Valencia and the solo timpanist of the Orchestre Philharmonique de monte-carlo, Julien Bourgeois. tchaikovsky’s Fifth symphony could be called the Symphony of Fate, like Beethoven’s Fifth symphony. the “fate” of tchaikovsky is evoked here with lyricism and power – before turning to the pathos of the sixth symphony, which we will hear in the next concert. There will be a pre-concert “Presentation of the works” at 5.00 pm by André Peyrègne Gianluigi Gelmetti, direction Francesca Dego, violon PiOtr iLYtch tchaiKOVsKY Concerto pour violon et orchestre en ré majeur, opus 35 Symphonie n°6 en si mineur, opus 74 « Pathétique » La « Symphonie Pathétique » est sujette à des variations de tempo. L’enregistrement d’Oskar Fried, en 1931 dure 39 minutes, celui de Leonard Bernstein, en 1961… Francesca Dego © Davide Cerati 58 minutes. Qu’en sera-t-il de l’interprétation de Gianluigi Gelmetti ? The “Pathétique Symphony” has variations in tempo. Oskar Fried’s recording of 1931 lasts 39 minutes, whereas Leonard Bernstein’s, made in 1961, runs for 58 minutes. How will Gianluigi Gelmetti’s performance compare? FR La « Saison Russe » de l’Orchestre Philharmonique de Monte-Carlo s’achèvera avec un concert consacré au plus romantique russes, Tchaikovsky. On entendra deux de ses œuvres les plus célèbres : le concerto pour violon et orchestre et la Symphonie « Pathétique ». Le concerto pour violon, composé en 1878 est l’un des plus beaux qui soient. Toute la puissance expressive, tous les sentiments romantiques de Tchaikovsky y sont rassemblés. La Symphonie nº 6, dite « Pathétique », écrite en 1893, est la dernière que Tchaikovsky ait composée. Avec son final « adagio lamentoso » qui suit, tragiquement, le tourbillon des trois mouvements précédents. Pour citer Maestro Gelmetti « … cette symphonie est l’apogée du drame existentiel de Tchaikovsky, même le 3ème mouvement d’apparence si vivant et fougueux, passe continuellement, comme un tourbillon, de l’explosion à l’implosion, un véritable cri de désespoir... ». Elle est un symbole de la vie de Tchaikovsky, qui se donnera la mort quelques semaines après avoir composé cette œuvre. Ce concert, qui sera dirigé par Gianluigi Gelmetti aura pour soliste la violoniste Francesca Dego, lauréate du concours international Paganini, qui s’est illustrée la saison dernière lors de la tournée mondiale des « violons de l’espoir » en jouant sur des instruments ayant appartenu à des musiciens victimes de l’holocauste. En prélude au concert, « Présentation des œuvres » à 17h par André Peyrègne GB The Orchestre Philharmonique de Monte-Carlo’s “Russian Season” will conclude with a concert devoted to the most romantic Russian, Tchaikovsky. We will hear two of his most famous works: the Concerto for violin and orchestra and the “Pathétique” symphony. Composed in 1878, the concerto for violin is one of the most beautiful concertos of all time. It combines all of Tchaikovsky’s expressive power and romantic sentiment. The Sixth Symphony, called the “Pathétique”, was written in 1893, and is Tchaikovsky’s last symphony. With its final “adagio lamentoso” which tragically follows the whirlwind of the three preceding movements, it symbolises the life of Tchaikovsky, who died just a few weeks after composing this work. This concert, conducted by Gianluigi Gelmetti, will be performed by solo violinist Francesca Dego, winner of the international Paganini competition, who made her mark last season during the “Violins of Hope” world tour when she played instruments that belonged to musicians who were victims of the Holocaust. There will be a pre-concert “Presentation of the works” at 5.00 pm by André Peyrègne www.opmc.mc 15 PROGRAMME SAllE GARnIER DIMANCHE 14 JUIN 18H00 ciNÉ-cONcert FOLIES DE FEMMES (Foolish wives) Concerts Spirituels de Erich von Stroheim Philippe Béran, direction Musique de Marco Taralli (Création mondiale - Commande de l’OPMC) Avec le soutien de la So.Ge.Da. Avec le concours des Archives Audiovisuelles de Monaco SPIRITUAL CONCERTS FR Église Saint-Charles • 16h Pour la troisième année consécutive, l’Orchestre Philharmonique de MonteCarlo propose une série consacrée à des concerts spirituels, ouverts à tous. ENTRÉE LIBRE GB Church of St Charles • 4 pm For the third year running, the Orchestre Philharmonique de Monte-Carlo is offering a series of spiritual concerts, open to all. FREE ADMISSION © AAPM FR evénement lors du ciné-concert de cette année. alors que les saisons précédentes, l’Orchestre Philharmonique de monte-carlo accompagnait des films muets sur des partitions existantes, il a été demandé, cette année, à un compositeur contemporain d’écrire une musique qui sera donnée en création mondiale pour accompagner le film « Folies de femmes » d’erich von stroheim. ce compositeur est marco taralli. connu pour ses œuvres pour chœur et orchestre en italie, il a écrit des partitions pour accompagner des spectacles à l’Opéra de rome, au festival monteverdi de crémone, à l’opéra de sydney, à l’université de milan, à la Fondation Verdi de trieste, etc. Le film américain « Folies de femmes » (« Foolish wives » - 1922) est un chef-d’œuvre du réalisateur erich von stroheim. L’histoire se passe dans l’atmosphère du monte-carlo de l’époque, avec une parfaite reconstitution des lieux. après la Première Guerre mondiale, le comte Karamzin (erich Von stroheim) mène la belle vie en compagnie des princesses Olga et Vera. il s’agit en fait d’un trio d’escrocs se faisant passer pour des aristocrates russes et vivant aux dépens des joueurs qui fréquentent la Principauté. Folies de femmes ! … GB this year’s film-concert will be an extra special event. whereas in previous seasons, the Orchestre Philharmonique de monte-carlo accompanied silent films with existing scores, this year it invited a contemporary composer to write an original piece of music to accompany erich von stroheim’s film Foolish wives. the music will receive its world premiere at the event. the composer is marco taralli. Known for choral and orchestral works in italy, he has written scores to accompany productions at the rome Opera, the monteverdi festival in cremone, the sydney Opera, the university of milan and the Fondazione Verdi in trieste, among others. the american film Foolish wives (1922) is a masterpiece by director erich von stroheim. the story takes place in 1920s monte carlo, and faithfully renders the atmosphere of the place. after the First world war, “count Karamzin” (erich von stroheim) is living the high life with “princesses” Olga and Vera. they are really a trio of crooks pretending to be russian aristocrats and preying on gamers who come to the Principality to play in the casino – including foolish wives! 16 www.opmc.mc u DIMANCHE 1er MARS FRANZ SCHUBERT Deutsche Mass, D 872 ANTONIO VIVALDI Gloria, RV 589 u DIMANCHE 12 AVRIL Ensemble BAROC’CO JOHANN SEBASTIAN BACH L’Offrande musicale, BWV 1079 FR Elle est considérée comme une des plus grandes œuvres de Bach, au même titre que “L’Art de la fugue” et que les “Variations Goldberg”. GB Considered to be one of Bach’s greatest works, alongside his ‘Art of Fugue’ and ‘Goldberg Variations’. LA SAISON DE MUSIQUE DE CHAMBRE 18h30 • AUDITORIUM RAINIER III TROPARIUM 16H00 • AUDITORIUM RAINIER III Happy Hour Musical Les Concerts « Jeune Public » MUSICAL HAPPY HOUR CONCERTS FOR YOUNG AUDIENCE FR Au vu du succès de cette formule de concerts de musique de chambre, l’OPMC propose à nouveau cette saison la série “Happy Hour Musical”. Les concerts se déroulent à l’heure de l’apéritif, 18h30 au Troparium de l’Auditorium Rainier III (à l’exception du concert à la Maison de l’Amérique Latine) autour d’un programme lié au grand concert symphonique du dimanche suivant. Une occasion de venir découvrir, ou redécouvrir les musiciens de l’orchestre dans un cadre plus intime, en privilégiant la proximité et l’échange. Le concert terminé, vous pourrez vous entretenir avec eux autour d’un verre, dans un cadre convivial. GB After the success of this series of chamber music concerts, the OPMC is bringing back its “Musical Happy Hour” this season. The concerts will be held at cocktail hour, 6.30 pm, in the Troparium of the Auditorium Rainier III (except for the concert given in the Maison de l’Amérique Latine). The programme will tie in with the major symphonic concert scheduled for the following Sunday. This series gives audiences the chance to meet, or reconnect with, the orchestra musicians in a more intimate setting that fosters closeness and conversation. After the concerts, you will be able to enjoy a drink and talk with the musicians in a warm, friendly environment. FR L’Orchestre propose aux enfants accompagnés de leurs parents d’assister à des “SPECTACLES” MUSICAUX, le mercredi à 16h, à l’AUDITORIUM RAINIER III. Pendant une heure environ, les enfants baignent alors dans une atmosphère de sons et de couleurs. Conçues pour capter toute l’attention de l’enfant et le sensibiliser à la musique dès son plus jeune âge, ces représentations attirent un très large public. Avec le soutien de Philip and Irene Toll Gage Foundation. GB The Orchestra invites children and their parents to attend MUSICAL “SHOWS” on Wednesdays at 4 pm, in the AUDITORIUM RAINIER III. The concerts, which last around an hour, immerse children in sound and colour. Designed to capture young people’s attention and introduce them to music from an early age, these performances attract a wide audience. With the support of the Philip and Irene Toll Gage Foundation. u MERCREDI 21 JANVIER Philippe BÉRAN, direction - Jo BULLIT, narrateur Benoît GUNALONS, voix-off Marina SOSNINA, peintre sur sable DMITRI CHOSTAKOVITCH Le souriceau stupide SERGE PROKOFIEV Pierre et le loup FR u JEUDI 5 FÉVRIER STRAVINSKY Avec la participation de l’Académie de Danse Princesse Grace VENDREDI 20 FÉVRIER TCHAÏKOVSKY / DARGOMYZSKI / RIMSKY-KORSAKOV / GLINKA / BORODINE u MARDI 17 MARS SIBELIUS, MADERNA u MERCREDI 1er AVRIL “Musique juive et son influence sur la musique classique”/ PROKOFIEV u JEUDI 28 MAI MENDELSSOHN BARTHOLDY / CHOSTAKOVITCH / GLIÈRE u MERCREDI 3 JUIN RACHMANINOFF / TCHAIKOVSKY u JEUDI 11 JUIN Maison de l’Amérique Latine - Europa Résidence, Place des Moulins VILLA-LOBOS u Venez découvrir, ou redécouvrir, ces deux célèbres contes musicaux pour enfants. Commençons par l’histoire de ce souriceau insomniaque que ni maman souris, ni la grenouille, ni le cochon ou le canard ne parviennent à endormir : contre toute attente, c’est Monsieur Chat qui bercera avec succès Bébé Souris ! Qui ne connaît pas « Pierre et le loup » ? A vous de reconnaître Pierre, le grand-père, le chat, le canard, les chasseurs, et le loup, bien sûr, personnifiés par des instruments. GB You are invited to discover, or rediscover, these two famous musical fables for children. We begin with the story of the little insomniac mouse, who cannot fall asleep despite the efforts of mother mouse, frog, pig and duck. Against all odds, the one who finally rocks Baby Mouse to sleep is none other than Mr Cat! Who doesn’t know the story of “Peter and the Wolf“? You’ll recognise Peter, his grandfather, the cat, duck, hunters, and of course the wolf, all personified by instruments. u MERCREDI 27 MAI « PETITE HISTOIRE DE L’ORCHESTRE » “A BRIEF HISTORY OF THE ORCHESTRA” Annie FIASCHI DUBOIS, concept & narration - En compagnie d’Annie Fiaschi Dubois, découvrons en musique « la petite histoire de l’orchestre » sur 3 périodes : classique, romantique et moderne. Join Annie Fiaschi Dubois for a musical “Brief History of the Orchestra” covering three periods: classical,romantic and modern. www.opmc.mc 17 INTERVIEW Danielle Chavannes JeuNe ReTRAITÉe MONÉGASQue 40 ANS De vIOlON à l’OPMC FR en tant que monégasque, qu’a signifié pour vous de jouer pendant tant d’années dans l’Orchestre de votre pays ? Une grande fierté et une joie. C’est un merveilleux orchestre d’une grande qualité artistique avec des musiciens de valeur. J’ai assisté dés ma plus tendre enfance aux concerts de l’Orchestre Philharmonique de MonteCarlo avec mon professeur Monsieur Abraham qui m’a donné le goût de la musique (violoniste à l’OPMC pendant près de 40 ans et professeur à l’Académie de Musique de Monaco). En 1974 j’ai passé le concours à l’OPMC et j’ai été recrutée par Lovro von Matacic, j’étais très heureuse. Sur environ 80 musiciens nous n’étions que cinq filles ! Dans l’ensemble j’ai fait une super carrière. L’orchestre est très éclectique et ça a été merveilleux pour moi, j’ai pu jouer avec les ballets, l’opéra, dans des festivals, faire de la musique de chambre, de film, du Jazz… Des souvenirs marquants, des anecdotes ? En 1972 un souvenir marquant, j’avais 18 ans, j’ai joué en présence de la Princesse Grace lors du concert de fin d’année de l’Académie de Musique de Monaco, sous la direction d’Aram Khatchatourian. Mais aussi l’enregistrement de magnifiques disques, entre autres : avec Jessye Norman ; l’enregistrement d’Œdipe d’Enesco, on avait travaillé la partition des mois à l’avance pour pouvoir la déchiffrer ; les concertos de Schumann et Grieg ; les débuts de Nathalie Dessay… Dans ce métier, j’ai particulièrement aimé les voyages, les nombreuses tournées dans de superbes salles ; Musikverein à Vienne, le Carnegie Hall à New-York… À l’époque on partait plus longtemps, on profitait plus du pays, je me souviens d’une grande tournée aux États-Unis, nous étions partis avec quelques musiciens visiter les Chutes du Niagara, après des heures de bus nous arrivons sur place, pas de chance elles étaient gelées, mémorable (sourire) ! Comment ont évolué les rapports entre les musiciens et la population de Monaco ? Au début de ma carrière j’ai le souvenir d’une ambiance familiale, beaucoup d’abonnés, l’orchestre a toujours été très proche de la population. Depuis quelques années j’ai de nouveau ce sentiment de proximité, grâce aux différents concerts en Principauté, Spirituels, de musique de chambre et de l’Amitié dans les hôpitaux et les maisons de retraite. vous jouez encore du violon ? Pour moi le violon c’est terminé, c’est un instrument extrêmement exigeant, il faut énormément travailler pour éprouver du plaisir, physiquement c’est également très difficile. L’instrument est un prolongement du corps, il y a une véritable connexion, quand tu n’es pas bien le son ne sort pas et inversement quand tu te sens bien l’instrument s’ouvre et se donne, à ce moment précis tu atteins une jouissance maximum. Le but ultime pour un musicien, faire corps avec son instrument. Aujourd’hui, je préfère me faire plaisir en écoutant les autres. J’ai d’ailleurs prêté mon violon. vous venez régulièrement aux concerts ? Oui régulièrement et avec grand plaisir. Maintenant j’ai un regard extérieur sur l’orchestre, je me rends compte de son énorme potentiel, il y a de merveilleux solistes. Que souhaitez-vous faire durant votre retraite ? Voyager ! Mon rêve est d’aller écouter les autres orchestres dans les plus grandes salles du monde. J’attends avec impatience l’ouverture de la Philharmonie de Paris, j’espère avoir le plaisir d’écouter « notre » Orchestre dans ce lieu. J’ai une véritable boulimie de la vie, je cours après le temps… 18 www.opmc.mc ReCeNTlY ReTIReD MONeGASQue WOMAN.-vIOlIN PlAYeR WITH THe OPMC fOR 40 YeARS GB As a Monegasque woman, what did it mean for you to play in your country’s orchestra for so many years? Immense pride and pleasure. It’s a wonderful orchestra, with great artistic merit and superb musicians. I started attending concerts by the Orchestre Philharmonique de MonteCarlo when I was very young, with my teacher, Monsieur Abraham, who inspired my love for music (M. Abraham also played the violin with the OPMC for almost 40 years and was a professor at the Académie de Musique de Monaco). In 1974 I took part in a competition at the OPMC and was recruited by Lovro von Matacic. I was delighted. Out of around 80 musicians, only five of us were girls! Overall, I had a great career. The orchestra is very eclectic and this was marvellous for me, because I was able to perform with the ballet corps, the opera, in festivals, play chamber music, film, jazz… Can you share your most vivid memories and anecdotes? In 1972 when I was 18, I played for Princess Grace at an end of year concert given by the Académie de Musique de Monaco and conducted by Aram Khatchatourian. I also remember recording some magnificent records, including one with Jessye Norman; Œdipe by Enesco, which we worked on for months before making the record so we could interpret the score properly; the concertos of Schumann and Grieg; and some of Natalie Dessay’s early recordings. What I especially liked about the profession was the travelling, going on tour and performing concerts in superb concert halls such as the Musikverein in Vienna or the Carnegie Hall in New York. Back then we were away for longer so we had more opportunity to travel around the country. On one major tour of the US, I took a bus trip to the Niagara Falls with some of the other musicians. After hours on the road we finally arrived but unfortunately the falls were frozen, although it was unforgettable all the same (smiles)! How has the relationship between the musicians and the people of Monaco developed? At the start of my career I remember it being like a family with lots of members, and the orchestra was always closely connected with the community. For the past few years I’ve felt this sense of connection again, thanks to the various concerts the Orchestra performs in the Principality, Spiritual, the chamber music concerts and the Community concerts in the hospitals and retirement homes. Do you still play the violin? I don’t play the violin any more. It’s an extremely demanding instrument and you have to work very hard to enjoy it. It’s physically very difficult too. The instrument is an extension of your body and there’s a real connection – when you don’t feel good the sound doesn’t come out and conversely when you feel good the instrument opens up and gives itself to you, and that is the precise moment you get the most pleasure from it. The ultimate goal for a musician is to become one with his or her instrument. Nowadays I prefer to enjoy hearing others play. I’ve also lent my violin to someone else. Do you regularly attend concerts? Yes, regularly, and I enjoy them very much. Now that I can look in on the orchestra from the outside, I see that it has enormous potential. There are some wonderful soloists. What would you like to do now you are retired? Travel! My dream is to listen to other orchestras in the world’s finest concert halls. I’m really looking forward to the opening of the Philharmonie de Paris, and hope to have the pleasure of hearing “our” Orchestra in this place. I have a real lust for life, and there is still so much to do and so little time! Robert COUTET Robert Coutet, tubiste à l’OPMC depuis près de 40 ans © OPMC Alain Hanel Robert Coutet, tuba player with the OPMC for almost 40 years GB Robert Coutet, how did you start playing the tuba? “I come from an amateur environment. I started playing the tuba when I was 12 FR Robert Coutet, comment avez-vous commencé le tuba ? «Je years old. I played the clarinet for six months in my village’s wind section, suis issu d’un milieu amateur. J’ai commencé à faire du tuba à l’âge de although it wasn’t really music, but as long as they were blowing they were 12 ans. J’ai fait six mois de clarinette, dans les harmonies de village, happy (smiles). When I was around 15 or 16 I was invited to play by c’était pas vraiment de la musique, pourvu qu’ils soufflent ça leur faisait other wind sections in the region, and met some very interesting people. In 1969 I went to Paris to do my military service, because my family could plaisir (sourire). Vers 15/16 ans j’ai été appelé par d’autres harmonies du département, j’ai alors connu des personnes très intéressantes. En not afford to pay for me to study music […]. That was the deal. So I ended 1969, je me suis engagé militairement sur Paris, parce up playing in the signal regiment in Paris, in Mont que ma famille n’avait pas les moyens financiers de me Valérien, in the army. Back then if you really wanted En parallèle à sa carrière de payer mes études musicales (…).C’était le deal. Alors to do nothing else but make music, it was a good tuba solo, Robert Coutet se je me suis retrouvé à la musique des Transmissions à solution. And of the 100 or so musicians around 40 produit régulièrement avec of them had already studied at the Conservatoire Paris, à la forteresse de Mont-Valérien, qui est l’une des des ensembles de musique plus grandes formations musicales de l’armée française. Supérieur de Paris. I had been accepted into the Quand on voulait vraiment faire de la musique, c’était Musique des Gardiens de la Paix in October de chambre. Début 2010, une bonne solution pour ne faire que ça. Et sur la 1972, and a month later, I went to study at the il crée Monaco Brass, un Conservatoire de Paris. Shortly after the events of centaine de musiciens que nous étions il y en avait bien ensemble de Cuivres et 1970 I was a copper and a student! Then I won une quarantaine qui était élèves déjà du Conservatoire Percussions qui fait le pont National Supérieur de Paris. J’ai été reçu à la Musique my first tuba prize at the CSNM (Conservatoire entre des musiciens de National Supérieur de Paris) in June 1974. I took des Gardiens de la Paix en octobre 1972, et un mois l’Orchestre Philharmonique my chamber music audition the day before I arrived après, je rentrais comme élève au Conservatoire de de Monte-Carlo et d’autres Paris. Juste après les événements de 70 j’étais flic et en at the Orchestre Philharmonique de Monte-Carlo, orchestres. Un «gage on 17 March 1975, and I was hired on 18 March! même étudiant! J’ai été Gardien de la Paix deux ans et de partage musical et demi. Et puis j’ai obtenu mon premier prix de tuba au You seem to love chamber music? Yes, I enjoy CNSM (Conservatoire National supérieur de Paris) en d’ouverture artistique» seeing a different repertoire. juin 1974 et j’ai intégré l’OPMC en tant que Tuba solo In addition to his career as le 18 mars 1975. Could you share some of the highlights and/ or significant events you’ve experienced solo tuba player, Robert La musique de chambre semble vous tenir à during your long career? I remember in Coutet regularly performs cœur? Oui, pour le plaisir de me confronter à un autre particular the concerts I performed with the with chamber music groups. répertoire. Orchestre Colonne Lamoureux, which helped In early 2010 he created Pourriez-vous nous faire part de quelques me learn my craft, as well as the times I spent Monaco Brass, a brass and moments et ou rencontres important(e)s durant with Jacques Mercier, the current director of the percussion ensemble that votre longue carrière ? Je me souviens notamment Orchestre National de Lorraine. As part of the brings together musicians des concerts Colonne Lamoureux qui m’ont permis OPMC, one of my fondest memories is of playing from the Orchestre d’apprendre mon métier et aussi de beaux moments a Berlioz Requiem in Orange with Lorin Maazel Philharmonique de Monteavec Jacques Mercier, actuel directeur de l’Orchestre during the early years of the Chorégies d’Orange national de Lorraine. Je me souviens notamment d’un music festival. When Marek Janowski arrived in Carlo and other orchestras. requiem de Berlioz que nous avions donné à Orange 2000 the size of the orchestra increased, enabling It is “committed to musical avec Lorin Maazel, lors des premières années us to tackle the great repertoire of the 20th century. exchange and artistic d’existence des Chorégies. Et avec l’OPMC, l’arrivée de I was already 50 years old but it completely reopenness”. Marek Janowski en 2000, l’impulsion qu’il a donnée en energised me! Then there were the tours! I’ve taken nous faisant travailler le grand répertoire du XXe siècle. part in some wonderful tours, including a 29-day J’avais déjà 50 ans, mais ça m’a bien reboosté ! Et puis les tournées ! tour in May 1982, in Switzerland and Germany, before the wall came J’en ai connu de très belles ! dont une tournée de 29 jours au mois de down. I also went on tour with the Opéra de Monte-Carlo, performing mai 1982, en Suisse et en Allemagne, avant la chute du mur… Une autre Carmen and La Traviata on alternative nights with Roberto Alagna and avec l’Opéra de Monte-Carlo - Carmen et La Traviata en alternance his then wife Angela Georghiu, in Japan in 2000, and then there was the avec Roberto Alagna et son épouse de l’époque, Angela Gheorghiu, au Korean tour in November 2007… Japon en 2000, ou encore cette tournée en Corée en novembre 2007… Are you afraid of stopping? No, because I’m very active. I belong Vous ne craignez pas d’arrêter ? Non, parce que j’ai plein d’activités, to a wine tasting club and want to take my wine appreciation further. je fais partie d’un club de dégustation de vins et j’ai envie d’aller plus loin I’m also interested in carpentry and cabinet making, and would like to dans l’œnologie, de faire de la menuiserie-ébénisterie. Je souhaiterais learn how to make brass instruments. I’m planning finally to set down my aussi expérimenter la lutherie pour cuivres. Je pense que je raccrocherai instruments on 1st January 2015, 63 and a half years I think I’ve had a good career. I won’t carry on after that. If you’re not working, it’s not définitivement mes instruments dès le 1er janvier 2015 à 63 ans et demi, worth presenting or even playing for yourself, because it could become j’ai bien rempli toute ma carrière. a nightmare! Autant dire que vous envisagez sereinement votre retraite? Je In other words, are you looking forward to retirement? I didn’t n’ai pas vu mes enfants grandir, puisqu’on travaillait beaucoup avec see my children grow up because we travelled a lot and went on long des longues tournées. À présent, j’aspire à profiter de la vie et de mes tours. Now I’m hoping to enjoy my life and my grandchildren! petits-enfants! www.opmc.mc 19 INTERVIEW François Duchesne AlTO Du RANG à l’ORCHeSTRe PHIlHARMONIQue DePuIS JANvIeR 2014 fRANÇOIS DuCHeSNe, vIOlA Of THe ORCHeSTRe PHIlHARMONIQue SINCe JANuARY 2014 FR françois Duchesne, que faisiez-vous, où étiez-vous avant d’intégrer l’OPMC ? J’étais alto solo dans l’orchestre de Toulon pendant environ un an. Auparavant, j’étais plutôt ce qu’on appelle un «électron libre», plutôt en Province (et notamment à Besançon) dans plusieurs «petits orchestres». Qu’est-ce qui a motivé votre envie de passer le concours au poste d’alto du rang ? Me sédentariser… Rejoindre Sibylle, mon épouse, violoniste, qui fait déjà partie de l’Orchestre. Quelques mots sur votre parcours, dans les grandes lignes ? J’ai 34 ans, j’ai terminé mes études vers 2004. J’étais intermittent jusqu’à il y a deux, trois ans et j’ai essayé d’explorer le plus possible les points positifs de cette vie-là, en jouant par exemple de la musique de chambre, dans des petits ensembles, et en occupant de belles places en remplacement, selon les opportunités. Pourquoi avoir choisi l’alto ? J’ai commencé par le violon (comme beaucoup d’altistes!). A la crise d’adolescence, j’ai voulu tout arrêter. Quand j’ai repris, lors du concours de fin d’année de la classe de violons, un membre du jury professeur d’alto du conservatoire de Rouen m’a dit qu’il aimait bien ma «patte» et au niveau physique, mon «gabarit» et qu’il pensait que devais essayer de faire un peu d’alto avec lui… Ce que j’ai fait, définitivement! votre biographie comprend beaucoup de noms de personnalités qui ont accompagné votre parcours… En premier il y a mon papa! Mes parents jouaient tous les deux du piano et mon père en a fait son métier - un peu «détourné» puisqu’il est devenu chef de chœur de la Maîtrise de Seine-Maritime. J’ai donc chanté de l’âge de 5 ans jusqu’à environ 22 ans dans son ensemble vocal. Et même si c’était avec la voix (plutôt qu’un instrument), je pense que c’est ce qui m’a donné envie de faire de la musique. Chez les Duchesne, la musique est vraiment une histoire de famille ! Oui, même si tout le monde n’est pas musicien dans la famille, il est vrai qu’une de mes sœurs, également alto, est soliste à l’Opéra de Paris! Continuez-vous à explorer un autre type de répertoire à travers des plus petites formations de jeu dont vous êtes friand ? Avec l’Orchestre, Je participe à deux « Happy Hour Musical » cette année et j’en suis ravi. C’est aussi un bon moyen de s’intégrer… Oui, car c’est vrai que nous sommes très nombreux et il y a des musiciens que l’on connait mieux que d’autres. … Au même titre que les tournées ? Oui, complètement. D’ailleurs j’ai eu de la chance, car nous sommes très vite partis à Bakou en Azerbaijan après mon arrivée. C’est vrai que cela permet d’échanger différemment. Quelques mots sur la «polyvalence» de l’Orchestre, qui accompagne aussi les Ballets et l’Opéra de Monte-Carlo ? C’est une véritable valeur ajoutée. En tout cas pour moi ! Parce que j’adore l’opéra, j’aime beaucoup les ballets, et les symphoniques, c’est ce qu’on a tous envie de faire ! Toutes les maisons d’opéra, en France, font un peu de symphoniques mais rares sont les orchestres symphoniques qui font de l’opéra. Donc, tout se passe au mieux pour vous à l’OPMC ? Oui, c’est le rêve! Franchement je suis trop content ! 20 www.opmc.mc GB françois Duchesne, what were you doing and where were you before you joined the OPMC? I played solo viola in the Orchestre de Toulon for around a year. Before that, I was what you would call a ‘free spirit’ in regional France (particularly in Besançon) in several smaller orchestras. What motivated you to apply for the position of viola? I wanted to settle down, and join Sibylle, my wife, a violinist who was already a member of the Orchestra. Give us a brief overview of your career. I’m 34 and finished my studies in 2004. I was a temporary player until two or three years ago and tried to explore the positive aspects of that life as much as possible, for example by playing chamber music in small ensembles, and by taking great substitute jobs whenever I had the opportunity. Why did you choose the viola? I started out playing the violin (like many viola players!), but gave it all up as a teenager. When I started again, during the end of year violin class competition, a member of the jury who taught viola at the Conservatoire de Rouen told me that he liked my touch and physical build, and thought I should try playing some viola with him. And that’s exactly what I did! Your bio mentions a lot of people who have helped you throughout your career… Firstly there’s my dad! My parents both played the piano and my father made it his career, although he took a ‘diversion’ because he became choirmaster of the Maîtrise de SeineMaritime – so I sang from age 5 to 22 in his vocal ensemble. And even though I was using my voice (rather than an instrument), I think this made me want to play music. Music really is a family affair for the Duchesne! Yes, and while not everyone in our family is a musician, it’s true that one of my sisters, who also plays the viola, is a soloist at the Opéra de Paris! Will you continue to explore a different type of repertoire through the small ensembles you enjoy playing with? With the Orchestra, I will be performing in two ‘Happy Hours’ this year and I’m delighted to do so. It’s also a good way of getting to know the other players. Yes, because there are a lot of us and I know some of the musicians better than others. Is it the same when you go on tour? Yes, completely. I was very lucky because we travelled to Baku in Azerbaijan soon after I arrived. It really does help you connect in a different way. Tell us about the Orchestra’s versatility – it is also accompanying the Ballets and the Opéra de Monte-Carlo. It definitely adds value. For me in any case! I adore the opera and love ballet and symphonies, it’s what we all want to do! All the French opera houses play symphonies but symphony orchestras rarely play opera. So everything is going well for you at the OPMC? Yes, it’s my dream job! Quite honestly, I couldn’t be happier! EN BREF... S S O . A U . R S . l’ASSOCIATION DeS AMIS De l’ORCHeSTRe fRIeNDS Of THe ORCHeSTRA ASSOCIATION FR L’association des amis de l’Orchestre, présidée par smadar eisenberg, aide avec enthousiasme notre Philharmonique. « Pourquoi, à l’orée du 3ème millénaire, décider d’aider un Orchestre Philharmonique, s’interroge sa présidente smadar eisenberg ? ». elle répond : « tout simplement parce que c’est un projet d’avenir. un projet qui touche nos enfants. elevés dans un monde où règnent les nouvelles technologies, ils ont plus que jamais besoin de connaître et aimer la musique pour vivre mieux et plus heureux. La musique “adoucit les mœurs” dit-on… c’est vrai, et sans doute fait-elle partie du meilleur de l’humanité. quant à la “grande” musique, elle nous permet d’atteindre la petite part de divin qui étincelle en chacun de nous. » L’association aide à la promotion à l’étranger de l’Orchestre Philharmonique de monte-carlo. elle finance des tournées et apporte une aide financière à la venue de solistes exceptionnels ainsi qu’à l’enregistrement de disques. elle parraine la création de programmes conçus pour les enfants et l’organisation de concerts dans les écoles. elle prête aussi des instruments à des jeunes musiciens talentueux pour la durée de leurs études. Bref, l’association vit et vibre avec l’orchestre. GB the association des amis de l’Orchestre, presided over by smadar eisenberg, enthusiastically supports our philharmonic orchestra. “why, on the threshold of the third millennium, should we decide to help a philharmonic orchestra,” asks its president smadar eisenberg? “quite simply because it’s a project that looks to the future. a project that affects our children. raised in a world dominated by new technology, young people need, more than ever, to understand and love music in order to lead happier, more fulfilling lives. music “soothes the soul”, they say. it’s true, and this is one of the better aspects of being human. as for “great” music, it helps us to tap into the small spark of divinity that shines within us all.” the association helps to promote the Orchestre Philharmonique de monte-carlo abroad. it funds tours and provides financial assistance to the OPmc so it can bring outstanding soloists to monaco, and record discs. it sponsors programmes for children and school concerts. it also lends instruments to talented young musicians for use throughout their studies. in short, the association lives and resonates with the orchestra. L L A A P P R I R N C É E S S S I E D D E E N H S C O S . A A U . S EL R .N L A A P R É SD I D E PO R I N C V E S S E R D E NE C E D E HE A N O V R E OPMC OPMC O R C H E S T R E Directeur Association AOP de Monte-Carlo - Auditorium Rainier III - 98000 Monaco +377 93 10 85 34 – [email protected] – www.aopmc.com « il a dit »… “Quoted” Le chef hongrois Ivan Fischer, dans un entretien au Times de Londres : FR « Les orchestres symphoniques, dans leur forme actuelle, n’ont que quelques décennies, tout au plus, à vivre. (…) est-ce que le modèle américain, basé sur une sorte de fierté citoyenne, et le bon vouloir des hommes politiques européens seront suffisants pour nourrir ces grandes bêtes qui sont fondamentalement identiques aujourd’hui à ce qu’elles étaient il y a un siècle ? Leur forme rigide est-elle vraiment adaptée à notre temps? (…) Je verrais d’un bon œil une famille de musiciens plus souple, qui pourrait adapter sa taille et ses ressources à ce qu’attendent les différents compositeurs et le public. (…) ces formations flexibles survivront, pas ceux qui ne seront pas capables de changement. La même chose s’est produite avec les dinosaures, il me semble. » Artistique P H I L H A R M OON RCHES I T RQ E P H I LU HARM E ONIQUE D E M O N T E - C A R DE L MON O TE-CARLO & Musical > Gianluigi DirecteurGelmetti Artistique & Musical > Gianluigi Gelmetti SAIS SAIS 14 1 5 14 15 ON ON leS PAlMeS De lA COMMuNICATION 2014 FR 4 catégories / 70 campagnes en compétition (agences & studios de tout le sud de la France) L’agence Couleur Tango a reçu, mardi 25 novembre dernier au Grimaldi Forum Monaco, le 3ème prix de la meilleure campagne de communication dans la catégorie «Annonceurs privés» (sur 40 campagnes dans cette catégorie) pour la campagne de communication de la saison 2014/2015 de l’Orchestre Philharmonique de Monte-Carlo. 2014 COMMuNICATION AWARDS GB 4 categories / 70 campaigns in competition (agencies & studios across the South of France) On Tuesday 25 November at the Grimaldi Forum Monaco, Couleur Tango agency received third prize for best communication campaign in the ‘Private Advertisers’ category (out of 40 campaigns in this category), for its communication campaign for the 2014/2015 season of the Orchestre Philharmonique de Monte-Carlo. In an interview with The Times newspaper (London), Hungarian conductor Ivan Fischer said: GB “symphony orchestras in their current form will only survive for a few more decades at most. […] is the american model, based on a sort of civic pride, and the willingness of european politicians enough to sustain these great beasts, which are basically exactly the same today as they were a century ago? is their rigid form really suited to this day and age? […] i would like to see a more flexible family of musicians, capable of adapting its size and resources to the needs of different composers and audiences. […] these flexible groups are the ones that will survive, not those who are unable to change. i believe the same thing happened to the dinosaurs.” Les Palmes de la Communication © Patrick Gauthey www.opmc.mc 21 DISQUES 010 « lÉO feRRÉ » SOuS lA DIReCTION De GIANluIGI GelMeTTI FR Le chanteur monégasque Léo Ferré, né en Principauté en 1916, n’était pas uniquement l’auteur d’« avec le temps » : « avec le temps, va, tout s’en va… » il a composé quantité de chansons mais aussi de la musique symphonique, à laquelle il tenait secrètement. ainsi la Chanson du mal-aimé, qui n’est pas une simple chanson mais un grand oratorio pour solistes, chœur et orchestre symphonique sur des vers célèbres d’apollinaire. cette œuvre fut créée en Principauté en 1953 grâce au Prince rainier à qui Léo Ferré avait été présenté par l’ancien guitariste d’un groupe de jazz dont le Prince était… le batteur. cette œuvre retomba ensuite dans l’oubli jusqu’à ce que, l’été 2013, Gianluigi Gelmetti, directeur de l’Orchestre Philharmonique de monte-carlo, aille retrouver ses partitions dans la maison de toscane où mourut le chanteur en 1993 et où sa veuve et son fils vivent toujours. s.a.r. la Princesse de hanovre souhaitait rendre hommage à Léo Ferré pour le 100ème anniversaire de sa naissance, le maestro Gelmetti restitua l’œuvre lors d’un mémorable concert, le 14 septembre 2013, à la salle Garnier, en présence de la Famille Princière et de la famille Ferré. Nous avons alors découvert cette musique puissante, inspirée, écrite dans un style proche de la belle musique française du début du XXème siècle. L’enregistrement de ce concert a fait l’objet d’un cD, avec les sopranos Katarzyna medlarska et Danielle streiff, le ténor alessandro Luciano, les barytons Laurent Deleuil et Jean-Luc chaignaud, le chœur hugues reiner de Paris, et le Philharmonique de monte-carlo sous la direction de Gianluigi Gelmetti. L’accueil réservé à ce beau disque dans les milieux de la musique classique français et étrangers ces derniers mois prouve qu’il était nécessaire de l’enregistrer. 22 www.opmc.mc GB monegasque singer Léo Ferré, who was born in the Principality in 1916, not only wrote avec le temps: “with time, everything goes…” he composed many other songs, as well as symphonies, of which he was secretly very fond. chanson du mal aimé, for example, is much more than a simple song but a great oratorio for soloists, choir and symphony orchestra, based on famous verses by apollinaire. the work was first performed in the Principality in 1953 thanks to Prince rainier. the Prince had been introduced to Léo Ferré by the former guitarist of a jazz band whose drummer was none other than the Prince himself. the work was then forgotten until summer 2013, when Gianluigi Gelmetti, the director of the Orchestre Philharmonique de monte-carlo, went to look for Ferré’s musical scores in his tuscan home, where the singer died in 1993 and where his widow and son still live. hrh the Princess of hanover wanted to pay tribute to Léo Ferré on the 100th anniversary of his birth, and maestro Gelmetti revived the work in a memorable concert in the salle Garnier on 14 september 2013, in the presence of the Princely Family and Ferré’s family. the occasion enabled us to rediscover this powerful, inspired music, which was close in style to the beautiful French music of the early 20th century. the recording of this concert was made into a cD featuring sopranos Katarzyna medlarska and Danielle streiff, tenor alessandro Luciano, baritones Laurent Deleuil and Jean-Luc chaignaud, the hugues reiner choir of Paris, and the Philharmonique de monte-carlo conducted by Gianluigi Gelmetti. this wonderful disc has been very well received in recent months by classical music aficionados in France and abroad – proof that the recording was needed. FR La création contemporaine en matière de musique symphonique est suffisamment rare pour qu’on souligne avec enthousiasme la sortie d’un disque enregistré par l’Orchestre Philharmonique de monte-carlo, portant sur deux œuvres du compositeur contemporain Guillaume connesson : le concerto pour violoncelle et orchestre et le ballet « Lucifer ». cet enregistrement a été réalisé dans notre auditorium du 31 mai au 5 juin 2012. Le chef d’orchestre n’est pas quelqu’un qu’on a l’habitude de rencontrer dans le répertoire de la musique contemporaine mais plutôt dans celui de la musique baroque : Jean-christophe spinosi. Le résultat n’en est que plus impressionnant. même si son écriture est moderne, Guillaume connesson, 44 ans, s’exprime dans un style lyrique en faisant un usage classique des instruments de l’orchestre. créé en 2008 par Jérôme Pernoo, qui est le soliste de ce disque, le concerto pour violoncelle s’articule en deux grandes parties. La première, tendue, oppose soliste et orchestre. La seconde s’étale en plages plus contemplatives. une conclusion « orgiaque» s’impose en rythmes énergiques. cette œuvre apparaît comme un grand concerto de notre temps. Dans son ballet « Lucifer », Guillaume connesson compose une musique qui « raconte ». il y a sept parties : le « couronnement du porteur de lumière », le « Voyage de Lucifer », la « rencontre, » le « Procès », la « chute », l’ « ailleurs », l’« epilogue ». Jouant avec les timbres et les rythmes, il met en scène les effets sonores de son orchestre comme il organise dans sa tête les pas des danseurs du ballet. « un disque qui donne le tournis », a écrit avec admiration Philippe Venturini dans les « echos » ! 009 « Lucifer » de Guillaume Connesson, sous la direction de Jean-Christophe Spinosi GB The creation of contemporar y symphonic music is rare enough for us to welcome the release of a new recording by the Orchestre Philharmonique de Monte-Carlo, featuring two works by contemporary composer Guillaume Connesson: the violin concerto and the ballet Lucifer. This recording was made in our auditorium from 31 May to 5 June 2012. The conductor, Jean-Christophe Spinosi, is someone we more usually associate with the Baroque repertoire rather than with the contemporary one. The result is all the more impressive. Although his compositions are modern, Guillaume Connesson (44) expresses himself in a lyrical style that uses classical orchestral instruments. First performed in 2008 by Jérôme Pernoo, also the soloist on this disc, the violin concerto consists of two superb parts. The first, which exudes tension, contrasts the soloist with the orchestra. The second extends over more contemplative sections. An “orgiastic” conclusion is asserted with vigorous rhythms. The work is one of the finest concertos of our time. In his ballet Lucifer, Guillaume Connesson has composed music that tells a story. There are seven parts: “The crowning of the bringer of light”, “The voyage of Lucifer”, “The meeting”, “The trial”, “The fall”, “Elsewhere” and “The epilogue”. By mixing different tones and rhythms, Connesson brings the sound effects of his orchestra to the fore, while mentally arranging the ballet dancers’ moves. “A disc that makes your head spin,” enthused Philippe Venturini in French national newspaper Les Echos. « Variations Goldberg » de Bach par Liza Kerob, Cyrille Mercier et Thierry Amadi FR Quelle belle, quelle audacieuse idée, d’avoir transcrit pour trio à cordes les célèbres « Variations Goldberg » de Bach ! Trois solistes de l’Orchestre Philharmonique de Monte-Carlo, la violoniste Liza Kerob, l’altiste Cyrille Mercier et le violoncelliste Thierry Amadi se sont emparés de cette transcription réalisée par Dmitry Sitkovsky et nous la proposent avec bonheur dans cet enregistrement. On sait que Bach avait composé l’œuvre afin d’apaiser les insomnies du comte Keyserling pour qui les nuits étaient peu clémentes. Ah, si le comte avait entendu nos trois solistes monégasques ! Il aurait été plus apaisé encore qu’avec les sonorités du clavecin qui étaient pourtant dispensées, à l’époque, par ce claveciniste surdoué qui s’appelait Goldberg. Si l’on parle de paix et de sérénité au sujet de certaines variations, il y en a d’autres qui brillent par leur virtuosité, par leur énergie rythmique et dansante. Nos trois musiciens ont traduit tous les aspects de ces variations qui sont au nombre de trente et dont l’audition intégrale dure près d’une heure et quart. Il faut souligner que cet enregistrement a bénéficié du mécénat de mélomanes monégasques, Barbara Begelsbacher, Ellen Chiaves-Marchesi, Marianne et PaulMarie Jacques, et Helge et Susanne Kuba, ainsi que des Amis de l’Orchestre. Belle collaboration entre l’Orchestre, ses solistes et ses Amis ! GB What a beautiful, bold idea to transcribe Bach’s famous Goldberg Variations for a string trio! Dmitry Sitkovsky’s transcription is performed by three soloists from the Orchestre Philharmonique de Monte-Carlo, violinist Liza Kerob, viola player Cyrille Mercier and cellist Thierry Amadi, and we are delighted to present their recording. We know that Bach composed the work to ease the insomnia of Count Keyserling, who suffered from sleepless nights. If only the count had heard our three Monegasque soloists! The strings would have soothed him even more than the sounds of the harpsichord, even if, in Bach’s day, the instrument would have been played by the gifted harpsichord player Goldberg. While some variations create a mood of peace and serenity, others dazzle with their virtuosity and vibrant rhythm. Our three musicians convey all the different aspects of these thirty variations in a recording that lasts around an hour and a quarter. We should note that this recording was made with the support of Monegasque music lovers Barbara Begelsbacher, Ellen Chiaves-Marchesi, Marianne and PaulMarie Jacques, and Helge and Susanne Kuba, together with the Amis de l’Orchestre. A wonderful collaboration between the orchestra, its soloists and Friends! www.opmc.mc 23