Devenir des musées Télécom
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Devenir des musées Télécom
Automne 2006 DEVENIR DES MUSEES TELECOMS 1 - PREAMBULE : Aujourd’hui, France Télécom dispose d’un important patrimoine historique géré : par le Musée de Pleumeur-Bodou (Cité des Télécoms), par les services FT/SG/APH au sein du Conservatoire des Techniques de Télécommunications de Soisy-sousMontmorency, par des associations de personnel, fédérées au sein de la FNARH (Fédération Nationale des Associations de Personnel de La Poste et de France Télécom pour la Recherche Historique), au sein des musées de Province. Il y a eu jusqu’à 6 (a) musées associatifs consacrés aux Télécoms (b) ; aujourd’hui il n’en reste plus que 4 (c) (le musée de Toulouse ayant disparu en 1995 et celui de Lyon en 2002). C’est l’avenir des 4 derniers musées (Marcq-en-Barœul, Nancy, Bordeaux et St Gély-duFesc (près de Montpellier)) qui pose question, alors même qu’à eux tous ils représentent un patrimoine considérable. On peut noter qu’en général ces musées ont la personnalité juridique de l’association qui les gère (d) : l’Amicale des Télécommunications de la Région de Lille (ATRL) pour le musée de Marcq-en-Barœul, l’Association de Recherches Historiques sur les Télécommunications en Lorraine (LorHisTel) pour le musée de Nancy, l’Association pour le Musée et l’Histoire des Télécommunications en Aquitaine (AMHITEL) pour le musée de Bordeaux, l’Association de recherche historique dans le domaine des postes et des télécommunications en Bas Languedoc (HISTELPOST) pour le musée de St Gély du Fesc, l’Association de Recherche Historique sur les Techniques de Communication (ARHISCOM) pour le musée de Narbonne (e). Devenir des musées Télécom (version 1.0) page : 1 /18/ (a) Le musée des câbles sous-marins, intégré au sein de la Base Méditerranée de FT Marine, n’est en pratique pas ouvert au public et n’a donc pas été comptabilisé. (b) On peut en outre noter que 2 musées gérés dans l’orbite de La Poste (musées de Riquewihr et de Caen) présentent des pièces télécoms. (c) On pourrait même dire 3, puisque - en fin 2006 - celui de Marcq-en-Barœul va être réduit à la portion congrue par la vente par FT du bâtiment qui l’abrite pour s’installer chichement dans des locaux municipaux. (d) L’Association ARMORHISTEL ne gère pas de musée, mais a fourni des matériels télécoms à l’Espace Ferrié, musée militaire des transmissions, installé à Cesson-Sévigné près de Rennes. (e) Le Musée du téléphone de Narbonne n’est pas installé dans des locaux FT. 2 - GENESE : Au début des années 80, la période de rattrapage du téléphone se termine : les "télécommunicants" sont fiers de leurs métiers et de leur entreprise. Pour marquer cette appartenance aux Télécoms, certaines DR de Province créent ou suscitent la création de musées télécoms consacrés au cœur de métier. A cette même époque, la DTRE se préoccupe de sauver le patrimoine constitué de l’antenne PB1 et de son radôme et suscite la création d’un musée des télécommunications à très longue distance sur le site précité. De son côté, la DR de Paris propose la création d’un musée des télécoms dans le cadre du comblement du « trou des Halles ». Enfin, la DG propose la création d’un musée des câbles sous-marins à La Seyne-sur-Mer à l’occasion du désarmement du navire-câblier Ampère. Les deux derniers projets n’aboutissent pas, faute notamment d’un soutien des élus locaux. Les musées télécoms des DR de province sont dès lors gérés par des associations de personnel (agents en activité ou en retraite), dans le cadre de conventions locales avec la DR concernée. La création du GIP Social en 1991 et la mise en place du CE de FT en 2005 vont apporter un changement radical dans leur fonctionnement. De son côté, le musée de Pleumeur-Bodou, inauguré en 1991, devient le seul Musée de l’Entreprise France Télécom. 3 - ETAT DES LIEUX : 3.1 - Musée de Pleumeur-Bodou (Cité des Télécoms) : Le Musée des Télécommunications de PleumeurBodou, appelé depuis juin 2006 « La Cité des Télécoms », a été inauguré le 11 juillet 1991, par JM. Rausch, Ministre des P et T, M. Roulet, Président de FT et R. Colin de Verdière, Président de l’Association pour la Promotion du Musée. L’Association qui gère le Musée - et le Radôme intégré au Musée - devrait être transformée en Fondation d’Entreprise au 1er janvier 2007. Actuellement, elle a un budget d’environ 2,7 M€ et emploie 23 personnes dont 4 détachées de FT. Son nouveau Directeur est J.P Roche, qui a succédé à M.D Leclère. Devenir des musées Télécom (version 1.0) page : 2 /18/ Construit au pied du célèbre Radôme, le Musée occupe (hors Radôme) une surface d’environ 3000 m² et reçoit 90 000 visiteurs par an. Au rez-de-chaussée, après l’accueil-billetterie (7 € pour un individuel) et une boutique libre-service, l’accès aux expositions se fait par un couloir où sont présentés les pères fondateurs de la société de la communication (Chappe, Morse, …) avec pour chacun des huit : portrait et appareil représentatif de son invention. En outre, une collection de 12 téléphones anciens entoure la vitrine de l’appareil de G. Bell. Un auditorium de 75 places environ permet de voir sur 3 écrans le diaporama grand public « Le Murmure des Mondes » en 5 parties : l’épopée du câble, le voyage de la voix, la conquête des ondes, l’odyssée de l’espace et enfin numérisation et mobilité. On rentre ensuite dans l’univers des câbles sous-marins, avec une salle consacrée à la télégraphie sous-marine (1850-1920) : récepteurs Morse, Bréguet, Hughes, Baudot et maquette de l’Agamemnon, frégate anglaise transformée en navire câblier. La salle suivante représente l’intérieur d’un navire câblier du début du 20 ème siècle, avec cuve de stockage et table de mesure de la résistance en continu. Une maquette à l’échelle 1/3 du navire câblier Léon Thévenin permet de monter sur le pont (1er étage) pour voir d’autres maquettes et une bouée « cylindrobitronconique » avant de redescendre à la salle des câbles sous-marins (cuivre, coaxial et fibre optique), sans oublier le robot SCARAB pour la réparation desdits câbles. Six présentations différentes peuvent être projetées sur des écrans (par exemple, la pose en 1956 du 1er câble téléphonique transatlantique). L’espace consacré aux radiocommunications occupe une large place : de façon didactique, on y distingue chronologiquement les applications pratiques des ondes longues, moyennes puis courtes. On y trouve notamment une maquette de la Croix-d’Hins (la 1ère station intercontinentale installée en France près de Bordeaux), des équipements de radiotélégraphie, des équipements de radiodiffusion, des lampes triodes (qui ont permis le développement des OC, dont une de 300 KW), des émetteurs de radiotéléphonie,… Une partie est consacrée aux ondes plus courtes (diffusion TV, faisceaux hertziens, radiocommunication par satellite, radiocommunication avec les mobiles,…) pour terminer par une vitrine relative aux ondes ultracourtes : postes sans fil, casque TV sans fil, talkie-walkie, télécommandes,…). Une petite salle est consacrée aux radioamateurs. Le cœur du bâtiment, autour d’une carte de la Bretagne vue du satellite Landsat 5, est consacré aux télécommunications spatiales : maquettes des fusées Ariane 4 et 5, maquettes de satellites (Télécom 1, Intelsat, Telstar 1,…) et de diverses antennes (le radôme et antenne cornet PB1, antenne parabolique PB4,..) . Des écrans de télévision permettent de se replonger dans la chronologie du lancement d’une fusée Ariane 4 emportant des satellites Météosat et Eutelsat. La visite du rez-de-chaussée se termine par l’exposition « Tout capter » (exposition temporaire, mais peut-être amenée à durer) qui, en partenariat avec la Cité des Sciences et de l’Industrie, fait le point, à l’aide de démonstrateurs ludiques, sur les origines de la téléphonie mobile, son développement, son avenir, son impact sur notre vie et permet de tester les nouveaux services de 3ème génération. Devenir des musées Télécom (version 1.0) page : 3 /18/ A l’exception d’un Cyber-espace qui permet un libre accès à Internet, le 1er étage est consacré à des expositions temporaires : actuellement, on peut y voir : « Objectif Mars », en liaison avec la Cité de l’Espace, qui permet de découvrir la planète rouge, « la Télé à partager », en partenariat avec Alcatel, qui permet notamment d’échanger en direct et de partager ses émotions avec d’autres téléspectateurs, un stand de « réalité virtuelle » qui, par l’analyse des mouvements par ordinateur, permet de surfer sur une piste de snowboard, de sauver la terre d’une pluie de météorites ou de défier ses adversaires au beach-volley. Classé monument historique, le radôme contenant une gigantesque antenne cornet (340 tonnes) ouvre ses portes pour présenter alternativement l’un des deux spectacles suivants : voyage au cœur du radôme et la grande aventure du radôme. Par ailleurs, une offre scolaire modulable est proposée pour les classes primaires, de collège voire de lycée pour sensibiliser et initier les élèves aux nouvelles technologies. Remarque : On peut rappeler que la Cité des Télécoms de Pleumeur-Bodou est le seul musée national entièrement conçu et réalisé par FT. Dans ces conditions, certains "télécommunicants" pourront regretter que son panorama des télécommunications, lié naturellement à l’exploitation opérationnelle passée du site de Pleumeur-Bodou par la DTRE, se limite aux domaines des radiocommunications et des câbles sous-marins et occulte donc en grande partie le cœur de métier. 3.2 - Conservatoire de Soisy-sous-Montmorency : Le Conservatoire des techniques de télécommunications est intégré aujourd’hui au sein du service Archives et Patrimoine Historique (APH) rattaché au Secrétariat Général. Il est l’héritier de la Collection Historique crée le 13 mars 1972, par L-J. Libois, Directeur Général, installée dans les locaux du CNET, puis transférée dans les soussols du central Murat à Paris. Depuis 1999, ce conservatoire-musée est situé 61-63 avenue Kellermann à Soisy-sous-Montmorency, dans un vaste complexe FT. Il occupe 1500 m² au rez-de-chaussée du bâtiment Fauré et depuis peu 1000 m² au 1er étage. Il regroupe aujourd’hui plus de 6700 pièces muséographiques, toutes inventoriées. Le rez-de-chaussée comporte un espace réservé aux visites, quatre espaces « thématiques » et deux salles utilisées pour recevoir et traiter les « nouveaux » matériels en provenance des services opérationnels. Le 1er étage comporte une extension récente (d’environ 1000 m²) destinée à recevoir de plus petits équipements que les salles du rez-de-chaussée. Elle contient d’ores et déjà des postes et accessoires téléphoniques, des terminaux, des appareils de mesure, etc, Devenir des musées Télécom (version 1.0) page : 4 /18/ L’espace « visites » : Sur une superficie d’environ 250 m², cet espace de prestige présente une « Bell Exposition » d’environ 200 pièces illustrant dans un classement chronologique 2 siècles d’évolution des télécommunications : 1794-1840 « le télégraphe Chappe » : lunette Chappe, livre du stationnaire, maquette du mécanisme d’une tour Chappe,… 1840-1880 « la télégraphie électrique » : récepteur et manipulateur Morse, récepteur de Wheatstone, récepteur et manipulateur Bréguet, parleur de Trouvé, émetteur-récepteur Hughes, siphon recoder, traducteur, distributeur et manipulateur Baudot, émetteur-récepteur pneumatique, câbles télégraphiques sous-marins, maquette du câblier Agamemnon,… 1880-1900 « l’invention du téléphone » : des téléphones très anciens (Bell, Ader, Mildé, Ericsson 1884, Arsonval, Berthon-Ader), la première cabine téléphonique, des standards à 25 directions,… 1900-1920 « développement du téléphone » : à cette époque, le marché des terminaux est libre, d’où la variété des modèles : téléphones Pasquet, Ericsson1900, Eurieult, Barbier, Sit-Bailleux, Marty, Wich-Deckert et Duchatel. On peut voir également un récepteur TSF de campagne (mis au point par le commandant Ferrié), des récepteurs de télégraphie sans fil, des lampes pour les récepteurs T.S.F., un ampli basse fréquence,… 1920-1940 « des demoiselles du téléphone aux machines automatiques » : téléphones Western, Berliner, AOIP, PTT 1924 (1er poste type imposé sur le réseau français), Ericsson 1930, Taxiphone type 1924, tableau d’abonnés à 3 lignes, relais télégraphique type Picard, Bobine Pupin, Bélinographe, sélecteurs Rotary 7A, section de câble sous-marin, échantillon de câble téléphonique sous-terrain FortinHermann, récepteurs de radio-diffusion, multiple semi auto à 4 positions en provenance du centre Paris-Archives,… 1940-1960 « crise du téléphone » : téléphones Laurent, AOIP (type 43), Ericsson (type 43), Intercom Picard-Lebat, tableau Burgunder, taxiphone Dunyach et Leclert, téléimprimeurs Creed, Lorentz, Sagem SP 5 et SPE 5, câble autoporté, câble coaxial LGD, pentode LCT, émetteur et récepteur Wright-Nigron pour PMU,… 1960-1980 « de la modernisation accélérée du réseau à la multiplication des services » : télécopieur Secré S 360, téléimprimeur Sagem TX 20, postes S 63, poste S63 à clavier, Digitel 2000 et Contempra, prototype de téléphone à carte, multisélecteur crossbar CP400, matrice de connexion E11 Roissy et Métaconta 11F, trousse d’outils utilisés en commutation par les régleurs, bobine Pupin, câble de distribution de réseau urbain (686 abonnés), câble à 8 paires coaxiales,… 1980-2000 « du téléphone aux télécommunications » : maquette de la tour hertzienne de Chennevières, visiophone type Biarritz, câbles en fibre optique, téléphones Aria, Chorus, Contact Ambiance, Fidélio, Amarys, Alto, Rondo, Soprano, Ténor, téléphone à carte, Sillage 2000, Point-phone, intercom Numéris, télécopieurs Agoris et Galiléo, terminaux Eurosignal, Alphapage, Tatoo, montre pager et Bi-Bop, téléphone de voiture, téléphone portable, Minitel alphabétique, Minitels 1 et 5, télécarte, maquettes Télécom 1A et 2,... Devenir des musées Télécom (version 1.0) page : 5 /18/ Une vitrine est en outre consacrée à la recherche. On peut y voir des cartes électroniques des calculateurs Antinéa et Ramsès mis au point par le CNET, une bouche artificielle pour l’essai des capsules micro, des diodes à gaz pour point de connexion, une section de guide d’onde expérimental, le terminal Tic-Tac (l’ancêtre du Minitel), une carte électronique du commutateur Périclès, un téléphone Socotel de type S 63, ainsi que divers composants électroniques (transistors, diodes, quartz, triodes, transistrons,…),… Les espaces thématiques : Les terminaux téléphoniques : Le premier espace est essentiellement consacré aux postes téléphoniques (des plus anciens aux plus récents) ; on y remarque notamment une collection d’environ 300 appareils donnés au service public par un collectionneur privé (G-P. Joly). On y trouve également quelques beaux équipements de télégraphie électrique et de nombreux postes T.S.F., etc., La commutation : On y trouve les divers équipements de commutation : travées Rotary, baies Strowger, L43, Pentaconta, E10N3, MT20, PAVI et calculateurs AXE (des baies E10N1 sont prochainement attendues),…On y voit en outre des appareils de mesures, des outils anciens, des téléimprimeurs, des matériels de lignes et des baies du réseau vidéocom de Cergy, les pièces de la collection d’Elbeuf, etc., La transmission : Les principaux équipements de transmission sont représentés: équipements des stations radio de Pontoise et du Conquet, de la station terrienne de Bercenay-en-Othe, différentes générations d’équipements FH de la Tour de Meudon, équipements transmission de Luzarches, antennes 900 MHz d’Itinéris, équipements X25, horloge parlante, équipement de pressurisation, série de lampes électroniques, collection d’échantillons de câbles en provenance de la DR d’Orléans, maquettes d’antennes spatiales et de navires-câbliers, etc., La publiphonie : On y trouve la gamme des publiphones à pièces et à cartes, des cabines de bureaux de poste, le publividéotex, le publifax, un bâti Pointel, des standards et des multiples, des tables d’essais et mesures, etc., Bien que ce ne soit pas sa vocation première des Collections, le Musée reçoit en moyenne un demi-millier de visiteurs par an. Les Collections continuent à s’enrichir par une prospection systématique des équipements utilisés par le groupe FT et devenus obsolètes. Le Conservatoire est souvent sollicité par les diverses associations de recherche historique en télécommunications pour mettre à disposition, par le biais de conventions, des matériels à des fins d’exposition. En outre, il est parfois sollicité par certaines associations en butte à des difficultés pour sauvegarder leurs collections. Les matériels ainsi déposés sont alors identifiés et décrits dans la base informatique. Connu et bien doté, le Conservatoire est enfin sollicité par les réalisateurs de films ou de téléfilms pour le prêt d’anciens postes téléphoniques ou d’autres accessoires « historiques ». Bien évidemment, le développement des compétences de l’équipe de conservation est un élément important des prestations fournies. Devenir des musées Télécom (version 1.0) page : 6 /18/ 3.3 - Musées associatifs de province : 3.3.1 - Marcq-en-Barœul : Le Musée des Télécommunications du Nord - Pas de Calais (dont la collection a été constituée dès 1965 à l’initiative de l’Amicale des Télécommunications de la Région de Lille) est installé depuis 1978 à Marcq-en-Barœul. Le bâtiment construit en 1931 par l’architecte René Delannoy (avec un pignon sur rue de caractère flamand) a abrité un central électromécanique R6 puis une Agence commerciale locale. Le musée a été inauguré par Norbert Segard, Secrétaire d’Etat aux PTT, le 28 juin 1980 ; ce musée est ainsi le plus ancien des musées télécoms de France. Ce musée est animé par du personnel bénévole de l’amicale précitée (ATRL) ; il ne reçoit aucune subvention et ne vit que par le produit des visites (4€ pour les individuels et 2,5 € pour les groupes), des expositions, des conférences et des ventes de souvenirs. Les meilleures années, le musée - ouvert pour les individuels 3 jours par semaine (le mercredi de 15 à 17h, le jeudi de 10 à 12h et de 15 à 17h, le dimanche de 15 à 17h) et tous les jours sur rendez-vous pour les groupes - a reçu un millier de visiteurs pour une recette de l’ordre de l’ordre de 30 000 F (4500 €). Le musée retrace 2 siècles de l’histoire des télécommunications en présentant 700 objets de collection répartis sur 3 niveaux sur une surface totale d’environ 450 m2. Toutes les visites (1h30 environ) sont guidées et commentées par des membres passionnés de l’association. Le rez-de-chaussée comporte une salle d’accueil (billetterie, « téléboutique ») et une chronologie des postes téléphoniques fixes (de Bell, Ader ou Milde aux plus récents tels Numéris). Une deuxième salle est consacrée aux équipements du réseau d’accès et de transmission (mannequin de lignard avec griffes, ceinture et casque montant sur un poteau, divers câbles de raccordement et de distribution (1800 paires), boites de concentration, têtes de répartiteurs, appareils d’essais et mesure (MESCLA), tables de dérangement, maquette de tour hertzienne, présentation de câbles sous-marins avec maquettes de 2 câbliers (dont l’un à voiles qui a participé à la pose du premier câble télégraphique transatlantique en 1864), présentation des satellites à défilement et géostationnaires, tel Telstar 1),... Cette salle présente, en outre, une étonnante collection de récepteurs Radio T.S.F du Morse à voie radio, aux postes à galène ou à lampes et au premier téléviseur (1935) (121 postes au total sont disponibles, mais tous ne sont pas présentés). On trouve également une collection de terminaux de radiocommunications d’Eurosignal, Bi Bop, Tatoo aux combinés Itinéris et au terminal satellite Nera, … Au premier étage, après une présentation sur le palier d’une panoplie de postes publics (du manuel au publiphone à carte), se trouve la salle de commutation manuelle: on y trouve des standards à 50 positions et des multiples extensibles avec 2 mannequins d’opératrices en situation,… Il y a également une série de matériels d’abonnés comme les prises et les sonneries,… Devenir des musées Télécom (version 1.0) page : 7 /18/ Une deuxième salle présente la commutation automatique, à savoir des sélecteurs Strowger et Rotary, des baies R6, des racks CP400 et Pentaconta ainsi que des cartes Metaconta 11F. On y trouve aussi des terminaux spécialisés (répondeurs, audioconférence, visiophones,…). Une place importante est consacrée aux différentes positions de renseignement (tourniquet, fiches, microfiches,…), avec mannequin en situation. Au 2ème étage, la salle est entièrement consacrée à la transmission de l’écrit : du télégraphe Chappe (dès 1791 avec la carte des stations des différentes liaisons) jusqu’à la télématique et l’internet en passant par le télégraphe électrique (Morse, Baudot), le pneumatique (installé à Paris, Lyon et Marseille), les téléimprimeurs (Sagem, Creed, Olivetti,…), les fax (du bélinographe au télécopieur Secré 360 ou l’Adrex plus), un terminal SCT, les Minitels,… N.B : France Télécom avait proposé le bâtiment à la Ville de Marcq-en-Barœul « à un prix d’ami » avant de le mettre en vente commerciale au début 2007. Le Musée prépare donc son déménagement pour la fin de l’année vers des locaux mis à la disposition par ladite Mairie (80 m2 pour l’heure). Tous les matériels présentés dans le Musée actuel qui ne pourront pas trouver leur place dans la nouvelle salle pourront être stockés au central de Roubaix St Antoine. 3.3.2 - Nancy : Répartis sur 3 niveaux (dont 2 ouverts au public sur 450 m²), la Maison de la Communication, installée dans les anciens locaux de la 1 ère Agence Commerciale Télécom de Nancy, a abrité depuis 1989, le Musée du Téléphone, géré par l’Association LorHisTel, créée en 1980. FT Lorraine a crée, en 2000, une Association de Gestion de la Maison de la Communication, composée de FT et de LorHisTel, pour y exploiter un cyber-espace, une salle de formation à l’Internet puis un studio pour effectuer des démonstrations de Ma Ligne TV. Mais FT Lorraine vient d’annoncer qu’elle n’assure plus ces prestations et se retire de l’Association précitée en fin 2006. Le Musée du Téléphone accueille, bon an mal an, 1500 visiteurs. A noter qu’un article « alarmiste » sur le devenir du Musée du Téléphone a permis d’accueillir près de 1000 visiteurs à l’occasion des Journées du Patrimoine. Au rez-de-chaussée, dans une 1ère salle, sont aménagés l’accueil, la billetterie, la boutique et le « cyber-espace ». Un vitrail de l’Ecole de Nancy est consacré à LorHistel. Une vitrine dans le couloir de liaison contient de nombreux câbles (du cuivre à la fibre optique) utilisés du réseau local aux liaisons sous-marines. La 2ème salle est en partie orientée sur la commutation : des standards de la commutation manuelle à une large collection de maquettes en fonctionnement permettant d’établir des communications au travers divers types d’équipements rotatifs et électromécaniques : Strowger, R6, SRCT, CP400 et Socotel. Un « automatique rural » et un concentrateur Télic complètent l’aspect commutation. Mais on y évoque également la télégraphie du télégraphe optique (maquette de station Chappe et lunette spécifique) à la télégraphie électrique (Morse, Devenir des musées Télécom (version 1.0) page : 8 /18/ Hughes et Baudot) et aux téléimprimeurs Sagem. Des équipements de lignes (dont un poteau américain de la dernière guerre) et des câbles (manchons, épissures,…) complètent cette salle. Au 1er étage, une salle est essentiellement consacrée à l’évolution du poste téléphonique depuis sa naissance (Bell, Ader,…) jusqu’à nos jours (postes fixes –dont quelques modèles allemands). L’évolution des formes y est « artistiquement » mise en avant. Une vitrine montrant quelques télécartes consacrées aux postes téléphoniques et aux inventeurs de ces postes rappelle que la collection nationale des télécartes est issue de Nancy. Dans la seconde salle est reconstitué un bureau de poste du début du 20ème siècle et une vitrine rassemble des jouets rappelant les appareils télégraphiques, téléphoniques ou publiphoniques. Un espace est consacré à la téléphonie militaire des 2 guerres mondiales. La 3ème salle, qui contenait le studio de Ma Ligne TV, a été réaménagée en urgence pour les Journées du Patrimoine. Elle complète l’évolution des postes téléphoniques fixes jusqu’aux téléphones mobiles. La 4ème salle, avec son vitrail devenu le logo de LorHisTel, était la salle FT d’initiation à la bureautique et à l’Internet. Au 3ème étage, non ouvert au public pour des questions de sécurité, on trouve le siège social de LorHisTel et des pièces de stockage (dont de nombreux ouvrages relatifs aux télécommunications, issus en partie de la fermeture de la bibliothèque PTT de Charleville). On peut rappeler que l’association publie mensuellement LorHisTel Infos et trimestriellement les Cahiers de LorHisTel. LorHisTel conserve à Neuves-Maisons (dans des pièces libérées par la disparition d’un commutateur CP400) des archives (annuaires téléphoniques, instructions, circulaires, revues internes,…) et d’autres matériels qui constituent son patrimoine. Elle n’aurait donc a priori pas de problème pour « meubler » les salles libérées par France Télécom, si ce n’est – et c’est d’importance – la prise en charge des loyers des locaux correspondants. 3.3.3 - Bordeaux : Le Musée des télécommunications d’Aquitaine occupe les locaux de l’ancien central téléphonique R6 de Chartrons, mis en service en 1958 et retiré de l’exploitation en 1981. Le rez-dechaussée du bâtiment précité est toujours occupé par des Unités de Raccordement Distantes raccordées sur un cœur de chaîne AXE installé dans l’immeuble Mériadec. Le musée, mis en œuvre dès 1983, a été inauguré par Jacques Chaban-Delmas, Maire de Bordeaux, le 8 janvier 1988. Il est géré par l’Association pour le Musée et l’HIstoire des TELécommunications en Aquitaine (AMHITEL), créée en 1980 par Raoul Secouet et fédérée dans le cadre de la FNARH. La Tour Chappe de Gradignan (1823) est également placée sous sa sauvegarde. Les visites (sur rendez-vous) ne sont pas payantes, car les visiteurs sont essentiellement des groupes de scolaires. Le Musée occupe une surface de plus de 1000 m² et présente une riche collection de matériels, dont certains sont toujours en fonctionnement notamment pour permettre l’établissement de communications. Les matériels sont exposés sur 3 niveaux, mais le Musée possède également des réserves stockées dans un bâtiment voisin à Bègles. Devenir des musées Télécom (version 1.0) page : 9 /18/ Au premier étage, une salle d’accueil permet de présenter à une quarantaine de personnes l’histoire de deux siècles de télécommunications. En arrière plan, on trouve notamment un redresseur à vapeur de mercure et un curieux alambic destiné à la distillation de… l’eau pour les batteries 48V ! Une seconde salle est consacrée aux « lignes et transmission ». On y trouve une grande variété de bâtis de transmission (courants porteurs type Marzin, MIC 36 et 30 voies, bâti harmo télégraphique, faisceaux hertziens, équipements Pharaon,…) et de câbles (câbles téléphoniques et télégraphiques, répartiteurs, bobines Pupin, épissures FO et terminaux du projet Biarritz, extrémité TAT9,…). En outre, une liaison hertzienne fonctionne entre 2 antennes installées dans 2 coins de la salle. Au second étage, une salle est consacrée à la commutation : elle présente des équipements de commutation manuelle (standards à 20, 50, 100 positions et multiple extensible,…), mais surtout des équipements de commutation électromécaniques (la plupart en fonctionnement) : établissement de communications à respectivement à 4 chiffres en Strowger, 6 chiffres en R6 et 8 chiffres en Socotel. On trouve également une vitrine consacrée au Rotary, des bâtis L43 télégraphiques, des bâtis Pentaconta, un traducteur à tores CP400, une minuterie, une machine Girard, une machine parlante,... La communication électronique est notamment représentée par des bâtis E10N3 avec CTI et des cartes 11F,… Une 4ème salle est essentiellement consacrée aux différents : terminaux télégraphiques (Morse, Baudot, Hughes), télex (divers téléimprimeurs), nombreux terminaux téléphoniques (du poste Bell au dernier Minitel), terminaux mobiles (du Radiocom 2000 de voiture aux terminaux Itinéris), terminaux divers (répondeurs, fax, publiphones, audioconférence,…). Les renseignements sont représentés par des consoles S3 du 12, un bâti annuaire électronique,… Au troisième étage, une dernière salle présente, en liaison les services opérationnels de France Télécom, les derniers services commercialisées par Orange : Livebox Internet, ma Ligne TV, Visiophonie,… 3.3.4 - St Gély du Fesc : Créée le 15 juin 1987, HéLoGarHistel (Association de Recherches Historiques sur les Télécommunications dans le Gard, l’Hérault et la Lozère) a été transformée le 12 avril 2002 en HISTELPOST (Association de Recherche Historique dans les domaines des Postes et Télécommunications en Bas-Languedoc). Le Musée-Conservatoire géré par l’Association est installé à St Gély-du-Fesc - à une quinzaine de kilomètres de Montpellier - dans le bâtiment « Les Aigues », construit pour un commutateur CP400 et seulement occupé aujourd’hui par des Unités de Raccordement d’Abonnés Distantes, libérant ainsi 205 m² pour l’installation dudit Musée. Ce Musée est consacré à l’histoire de la communication (90% France Télécom et 10% La Poste). Devenir des musées Télécom (version 1.0) page : 10 /18/ La 1ère partie de la salle comporte des vitrines et des présentoirs ; la 2ème partie de la salle supporte les armatures des travées CP400. En complément des casiers de tri, boîtes aux lettres, casquettes, habits et bicyclettes de facteurs,…, on y trouve un vaste panorama des équipements télécoms, avec en particulier une riche collection de postes et standards téléphoniques. Les matériels exposés sont détaillés ci-dessous : - Télégraphie : vitrine consacrée au télégraphe Chappe ; équipements de télégraphie électrique : récepteur Sounder (1865), manipulateur et récepteur Morse (1889) ; télex et téléimprimeurs : Lorentz, Creed, Siemens, Olivetti, Facit, Sagem (modèles 1944, 1949, SPE5, TD30, TX35), - Terminaux téléphoniques : postes Ader mural (1880), Ericsson (1894), SIT (1905), Jacquesson, Marty (1910), Western Electric (1915), Thomson-Houston (1917), Ericsson (1918), Grammont (1920), large gamme de postes U43, postes S63, postes Digitel 2000, quelques postes sans fil et les premiers terminaux mobiles (R2000 et Itinéris), tableaux d’abonnés (1900, 1905, 1938,…), postes d’intercommunication (Teprina, Picard-Lebas,…), standard à clapets (1910), standard type hôtel, minitels et accessoires, postes et tableaux SNCF,… - Péritéléphonie : répondeurs, sonneries, tableau de gérante de cabines, cabines téléphoniques, taxiphones, borne minitel, publifax, distributeur de télécartes, quelques télécartes, quelques publiphones, … - Equipements de ligne : tête de câble, armement de poteaux, griffes, échantillon de câbles de distribution et de réseau, outils en bois pour travailler les manchons en plomb, … - Equipements de commutation : multiple extensible, enregistreurs Strowger et Rotary, commutateur R6, baies téléphoniques et télégraphiques CP400, baies Socotel S1, sous-centre Socotel alternatif et continu, concentrateur Télic, autocom privé CIT Ranor 4R20,… - Equipements d’exploitation-maintenance : table de surveillante, table d’essais et mesures, position de maintenance télex, diffuseur de messages parlés (Barras-Provence), machine DETT (Dispositif d’Enregistrement de Trafic et de Taxation), visionneuses de micro-fiches, terminaux d’exploitation (téléimprimeurs, terminal GDEM, micro Goupil (utilisé lors de l’informatisation des Agences), minitel, appareils de mesure (oscilloscopes, voltmètres, ampèremètres, impulsomètre, distorsiomètre,…). - Divers : postes TSF (dont un à galène), collection d’annuaires locaux, collections de Bulletins Officiels, ouvrages pédagogiques, ouvrages issus de la bibliothèque de France Télécom Formation, ainsi que divers matériels et objets en cours de restauration,… 3.3.5 - Points forts et points faibles des Musées associatifs: Les Musées de Marcq-en-Barœul (près de Lille), Nancy, Bordeaux et le Muséeconservatoire de St Gély-du-Fesc (près de Montpellier) peuvent, malgré quelques spécificités locales, être traités globalement, du moins dans une première analyse. La force de ces Musées vient de leurs collections incomparables, du moins en France, et de la passion des personnes qui les animent et les font visiter bénévolement. Leurs collections sont riches, variées et en très bon état de conservation. On peut y voir notamment certains vieux équipements en fonctionnement (numérotation et communication en Strowger, par Devenir des musées Télécom (version 1.0) page : 11 /18/ exemple). Les « télécommunicants » pourront y retrouver des matériels de lignes, de commutation (manuelle et automatique), de publiphonie, des services de renseignements,… très complémentaires de ceux que l’on peut voir à Pleumeur-Bodou (il faut rappeler que ces Musées ont été initialisés par les services régionaux et sont donc axés sur le cœur du métier d’alors). La faiblesse de ces Musées provient d’un rayonnement trop restreint (la communication devrait être institutionnalisée et l’intégration dans le tissu local renforcée), d’une disponibilité réduite (au niveau des horaires d’ouverture pour le grand public) et d’une muséographie assez ancienne (tenant plus du conservatoire visitable que du musée). Le nombre de visiteurs est de l’ordre d’un millier par an pour chacun des musées. La professionnalisation, en ce domaine, des musées équivalents que l’on trouve dans l’orbite de La Poste (Caen¹ et Riquewihr) ou des Armées (Musée de Transmissions de Cesson-Sévigné²) s’est accompagnée de la mise en place de personnels permanents : ils reçoivent chacun de l’ordre d’une dizaine de milliers de visiteurs par an. On peut cependant penser que le Musée des Transmissions, ouvert récemment, n’a pas encore trouvé tout son public. En outre, le fonctionnement des matériels anciens requiert des « vieux de la vieille », qui ne voient guère arriver la relève. Les prestations de mise à disposition des locaux par FT (même si la DIT semble prête à revoir son contrat de service type pour le cas particulier des musées et des réserves) et surtout la vente des bâtiments sont une épée de Damoclès pour la survie de ces Musées. La logique économique pourrait conduire à envisager une limitation du nombre des Musées associatifs. ¹ cf. annexe 1 : le Musée de La Poste et des techniques de communication de Caen, ² cf. annexe 2 : l’Espace Ferrié ou Musée des Transmissions de Cesson-Sévigné, ³ cf. annexe 3 : le Musée des Arts et Métiers et ses Réserves. Devenir des musées Télécom (version 1.0) page : 12 /18/ Annexe1 : Le Musée de La Poste et des techniques de communication de Caen Le Musée de La Poste et des techniques de communication a ouvert ses portes à Caen en 1986, à l’initiative du Ministre des P et T, L. Mexandeau. Les collections sont installées dans l’une des rares maisons à pans de bois du 16ème siècle, épargnée par les bombardements de la Seconde Guerre Mondiale. Ce musée évoque (sur une surface d’environ 300 m²) l’histoire de La Poste et des communications en Basse-Normandie, reçoit environ 7000 visiteurs par an et emploie 3,5 personnes (dont 3 qui sont détachées de La Poste et une personne à mi-temps financée par l’association qui gère le musée). On aborde ce musée par la salle d’accueil, avec billetterie (entrée : 2,5 € pour les individuels et 1 € pour les groupes et les scolaires) et boutique (vente de timbres-poste, de cartes postales d’appareils téléphoniques anciens,…). Une machine à trier et à indexer le courrier et une cabine téléphonique de 1913 témoignent, en particulier, de l’histoire commune de la poste et des télécommunications. Dans cette salle, ont été présentées des expositions temporaires sur des thèmes aussi différents et variés que l’art postal, la philatélie, les télécartes, les cartes postales,… La 1ère salle d’exposition (au 1er étage) retrace l’histoire ancienne de la poste : des messagers de Guillaume le Conquérant jusqu’à la poste aux chevaux en passant par la poste aux moines (rotula). On peut notamment remarquer une collection d’assiettes fabriquées en 1894 à l’occasion du 100ème anniversaire de l’invention du télégraphe Chappe. La 2ème salle (au 2ème étage) montre ce que fut la lettre avant le timbre et la naissance du timbre-poste en 1849. Quelques uniformes de facteur sont présentés. Boîtes aux lettres, cachets et machines à oblitérer évoquent l’acheminement du courrier. Cette salle présente en outre une importante collection de calendriers, le plus ancien datant de 1781. La 3ème salle (au 2ème étage d’un bâtiment connexe du 18ème siècle) aborde la conception, la gravure et la fabrication du timbre-poste (taille douce et héliogravure). Un panneau présente la totalité des timbres-poste illustrant la Basse-Normandie. La 4ème salle (au 1er étage du bâtiment précité) montre ce que fut la télégraphie optique (avec notamment une maquette animée de la station de l’Egreffin (Orne) sur la ligne ParisBrest construite en 1799), puis la télégraphie électrique (appareils Bréguet, Morse, Récepteur Sounder, photos des appareils Hughes et Baudot,…). La transition vers la 5ème salle est effectuée par le biais d’une vitrine contenant différents types de câbles (cuivre, coaxial, FO) et divers équipements de raccordement d’abonnés. La 5ème salle au rez-de-chaussée, après des références aux sémaphores de la marine (avec en particulier une lunette), est consacrée à la téléphonie : vaste collection de postes anciens, présentation des minitels et de quelques terminaux mobiles (Radiocom 2000 et Itinéris), photos de vieux centraux manuels (Argentan, Bayeux, Lisieux,…), photos de bâtiments d’anciens centraux normands,… La salle présente un standard manuel encore en service en 1979 à Alençon et une ébauche de ligne aérienne. La salle évoque aussi la longue histoire des câbles sous-marins (maquettes ou photos de navires-câbliers, de la machine à tranchées Castor et de la charrue Elodie,…). Devenir des musées Télécom (version 1.0) page : 13 /18/ Un système pneumatique (en état de marche) et différents curseurs associés sont enfin présentés. La visite peut se terminer par la projection de films sur l’histoire de la poste et des télécommunications (20 places). Dans la courette qui précède la sortie, on peut voir notamment une charrette à bras utilisée par les agents des lignes dans les années 1950 et la première cabine cabines publique des années 1930 (utilisable quand le bureau de poste était fermé). Devenir des musées Télécom (version 1.0) page : 14 /18/ Annexe2 : L' Espace Ferrié Musée des Transmissions de Cesson-Sévigné Grâce à la synergie de la Région Bretagne, du Département d’Ille-et-Vilaine et de Rennes-Métropole, l’Ecole Supérieure d’Application des Transmissions (ESAT) a pu édifier un bâtiment de 2400 m² dédié aux Systèmes d’Information et de Communication, militaires et civils (SIC) : l’Espace Ferrié (Musée des Transmissions). Le bâtiment (un cube de 20 m d’arrêtes) a été inauguré le 19 novembre 2004 ; il comprend 6 niveaux (avec le sous-sol) : les quatre niveaux ouverts à la visite communiquent visuellement par un puits central. Les 3ème et 2ème niveaux sont occupés par l’exposition permanente. L’exposition temporaire, le mémorial Gustave Ferrié, l’espace pédagogique et le showroom sont situés au 1er étage. L’accueil-billetterie (3€), la boutiquecafétéria et un auditorium de 88 places occupent le rez-de-chaussée. L’exposition permanente est structurée en 15 parties imbriquées : 8 îlots multimédia : des origines à la fin du 18 ème siècle (1 et 2), électricité (4), la triode (6), le faisceau hertzien (7), le transistor (8), le microprocesseur (11), le satellite et la fibre optique (13), les usages d’aujourd’hui et de demain (15), 7 zones thématiques : communiquer (3), la guerre électronique (5), la cryptologie (9), stocker, organiser et traiter les données (10), commutation, réseaux et télématique (12), interopérabilité (14). La visite, qui ne sera explicitée ci-dessous que pour la partie (minoritaire) relative aux télécoms civiles - commence au 3ème niveau par les îlots « des origines à la fin du 18ème siècle »: avec, entre autres, une place significative pour le Télégraphe Chappe (maquette de tour, lunettes de stationnaire et d’inspecteur,…). Dans la zone « communiquer », quelques postes téléphoniques anciens, de la collection Armorhistel, sont présentés : Ericsson 1893, SIT 1905, SECLA 1910, AOIP 1934 ; de même que des équipements de télégraphie Baudot (appareil, relais, manipulateur). Une vidéo sur la télégraphie Morse complète cette partie. Dans l’îlot « le faisceau hertzien », des panneaux présentent notamment la construction (cf. photo de la tour de Cormeilles en Parisis) et la mise en service en 1953 de la 1ère liaison opérationnelle : 240 voies entre Paris et Lille (liaison qui a notamment été utilisée pour la retransmission du couronnement de la Reine d’Angleterre). Dans l’îlot « le transistor», des panneaux font référence au satellite Telstar et aux câbles sous-marins transistorisés. Dans la zone « la cryptologie », on trouve notamment la télécarte à puce et la carte SIM. Au 2ème niveau, dans la zone « stocker, organiser et traiter les données », on fait référence au réseau Télétel en présentant un Minitel. Dans la zone « commutation, réseaux et télématique », la commutation est représenté par un standard manuel à 2 lignes, des sélecteurs Strowger (1913) et R6 (1928), un multisélecteur crossbar (1960), et 2 cartes d’un central temporel E10 (1970). La commutation de données est représentée par la commutation de paquets (Transpac) sans oublier le datagramme (ARPA). Devenir des musées Télécom (version 1.0) page : 15 /18/ Une vidéo montre l’évolution sur 40 ans des relations avec sa banque avec l’arrivée et l’explosion des TIC. L’îlot « le satellite et la fibre optique » présente notamment des maquettes de fusées Ariane, de satellites (Télécom 2,..), d’antenne spatiale (PB 3) et d’un navire-câblier (le Vercors) ainsi que divers terminaux (Radiocom 2000, Eurosignal, Tatoo, Alphapage, Itinéris). Une vitrine consacrée au RNIS présente le poste numérique TITAN du réseau expérimental RENAN. Dans l’îlot « les usages d’aujourd’hui et de demain » des panneaux présentent des applications Internet, des « home services », des applications de la carte à puce, le GPS, la téléchirurgie ainsi qu’une balade olfactive (avec un quiz sur la dégustation des vins). Pour les services du futur FT présente des films sur les vêtements communicants et … l’histoire de la R et D au CNET. Au 1er niveau, le film « de la tribu primitive au village planétaire » est présenté sur le grand écran du showroom. L’expo temporaire sur « Les télécoms en Bretagne : que des premières mondiales ! » venait de se terminer, l’installation d’une nouvelle expo temporaire sur la radiodiffusion « des origines à la radio numérique » était en cours de finalisation. Le conservateur de ce musée, le colonel Y. Thévenin, est - à juste titre – fier de pouvoir présenter une muséographie vivante, structurée et interactive ; il a précisé que 6 militaires (plus 2 jeunes appelés tournants) étaient nécessaires pour faire fonctionner ce musée. Ce musée a reçu 8000 visiteurs pour sa 1ère année d’ouverture et un plus grand nombre de visiteurs est attendu en 2006. Devenir des musées Télécom (version 1.0) page : 16 /18/ Annexe3 : Le Musée des Arts et Métiers et ses Réserves C’est en 1794 que l’abbé Grégoire instaure un « Conservatoire pour les Arts et Métiers, où se réuniront tous les outils et machines nouvellement inventées ou perfectionnées ». Il est installé en 1800 dans l’ancienne abbaye de St Martin-des-Champs. Sous la houlette de Daniel Thoulouze, les collections actuelles de plus de 80 000 objets et 15 000 plans sont réparties sur 2 sites : le Musée (rue Réaumur à Paris) dont la rénovation a été achevée en 2000 et les Réserves, situées à la Plaine Saint-Denis, dans un bâtiment inauguré en 1994. 1) Le Musée des Arts et Métiers conjugue sur 10 000 m² : - une exposition permanente (d’environ 4 000 objets) organisée en 7 domaines : instrumentation scientifique, matériaux, construction, communication, énergie, mécanique et transports ; - des expositions thématiques et temporaires ; - un centre de documentation et des ateliers pédagogiques. Il reçoit environ 200 000 visiteurs par an (6,5 €), dont de nombreux groupes de scolaires. La visite commence par le 2ème étage : instrumentation scientifique et matériaux (on peut notamment voir dans une vitrine de la fibre optique de Corning : préforme et section de câble). La visite se poursuit au 1er étage : construction, énergie, mécanique et communication. C’est ce dernier domaine qui concerne les télécommunications : il comporte en particulier une riche collection d’appareils de télégraphie électrique (don du Ministère des Postes et Télégraphes vers 1920) : appareil de Wheatstone et Cooke (1837), récepteur Morse à pointe sèche (1848), appareils Froment (1850), Siemens et Halske (1850), PougetMaisonneuve (1854), Guyot (1859) et Dini (1859), pantélégraphe de Caselli (1861), appareil imprimant Hughes par Phelps (1875), appareil de multiplexage de 3 voies Baudot (1877), poste télégraphique imprimant (1880), appareil imprimant Higgins (1887), … Une double vitrine présente d’anciens postes téléphoniques : Bell (1878), Ader (1879), Gover-Bell (1896), Mildé (1897),... ainsi que des postes plus récents : type 1924, U43, S63, appareil à prépaiement (1930), « appareil mobile 1944 » c’est-à-dire avec un très long cordon ! et d’autres équipements de commutation manuelle ou électromécanique : sélecteur Strowger, sélecteur et chercheur Rotary,… On trouve également des échantillons de câbles sous-marins (depuis la 1ère liaison Calais-Douvres en 1851), des terminaux divers (enregistreur Morse (1905), Bélinographe (1912), télécopieurs, minitel, visionis, Tatoo, Bi-bop, GSM,…) et des maquettes de satellites (Telstar, Télécom 1 et 2, Hot Bird),… La visite se termine au rez-de-chaussée par le domaine transports. Devenir des musées Télécom (version 1.0) page : 17 /18/ 2) Les Réserves : Les Réserves sont partagées en deux espaces complémentaires : - l’un (5000 m²) a vocation de conservation des machines et objets scientifiques et industriels des collections ; - l’autre (2400 m²) est essentiellement dédié à la restauration des œuvres ainsi qu’à la recherche. Les Réserves sont accessibles aux chercheurs, aux enseignants,…et dans le cadre de visites organisées. Le stockage des objets est réalisé sur 2 niveaux (sous-sol et rez-de-chaussée). C’est au sous-sol que l’on trouve la majeure partie de la collection de télégraphie électrique cédée par le Ministère de Postes et Télégraphes : appareils Morse, Hughes, Bréguet, Baudot,…standard télégraphique du ministère de commerce et de l’industrie, table de transmission Marofroy et Garnier, meuble de muliplexage de 3 voies télégraphiques,…ainsi que d’anciens postes téléphoniques, des minitels, des publiphones, des maquettes de lignes téléphoniques provenant sans doute des écoles de formation (poteaux, armement et fils de cuivre), des standards manuels,… Le conservateur J. Maigret souhaiterait l’aide bénévole « documenter » les divers objets télécoms, notamment de télégraphie. d’experts pour Les « lieux de vie » du rez-de-chaussée abritent des ateliers de restauration (mécanique, menuiserie, travaux fins, peinture, labo photo,…) et les bureaux. Un peu moins de vingt personnes travaillent ici. Outre les 7 400 m² précités, le CNAM loue d’ores et déjà 2 800 m² d’un entrepôt à Calberson. J. Maigret a parlé d’un projet (objet d’un plan programme Etat - Région Ile-de-France) devant regrouper à moyen terme les réserves des établissements nationaux qui ont pour mission la médiation scientifique, à savoir le Muséum d’histoire naturelle, le Musée des arts et métiers, le Palais de la découverte et la Cité des sciences et de l’industrie, pour réaliser un véritable « conservatoire visitable » (la Cité des savoirs ?). Devenir des musées Télécom (version 1.0) page : 18 /18/