Langues, langages et communication : des échanges linguistiques

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Langues, langages et communication : des échanges linguistiques
Les langues de la diplomatie médiobyzantine
Université Charles – Prague – Jeudi 28 avril 2016
Nicolas Drocourt – Université de Nantes
Documents et références bibliographiques
[1.1.] « Quand les ambassadeurs de Perse [Turcs seldjoukides] arrivèrent, le basileus était assis
sur son trône, l’aspect redoutable. (…) Le basileus leur posa sur le sultan des questions rituelles
et, après avoir entendu leur message, déclara qu’il accueillait avec empressement la paix, parce
qu’il la désirait avec tous ; il s’informa ensuite des propositions du sultan, et, quand il vit que ses
requêtes n’étaient pas toutes avantageuses pour l’empire des Romains, il déploya dans ses paroles
un grand art de convaincre : il défend très habilement sa position devant eux et, en un long
discours, les persuade de se rallier à ses volontés. (…) [Le lendemain, les ambassadeurs] se
montrèrent prêts à accepter volontiers les conditions de l’autocrator, et le jour suivant le traité fut
conclu. »
Source : Anne COMNÈNE, Alexiade, éd. et trad. B. Leib, 3 vol., Paris, Les Belles Lettres, rééd. 1967, XIV, III, 8,
t. III, p. 158.
[1.2.] « L’empereur Basile [II] se trouvait dans le pays d’Occident faisant la guerre contre les
Bulgares, quand il apprit comment Bourtzes [le catépan d’Antioche venant de recevoir
l’émissaire officiel dont il est question ici] avait traité l’envoyé de Bandjoutekin [émir turc du
calife fatimide du Caire ; le catépan a jeté en prison son émissaire, apprenant que
Bandjoutékin allait marcher sur les Byzantins], il lui en fit des reproches et se fit amener
l’ambassadeur ; le voyant, il s’entretint avec lui et le fit mettre en liberté ».
« Avant son départ pour le pays musulman l’empereur [Basile II] avait envoyé deux
ambassadeurs auprès d’al-Hakim pour conclure l’armistice et la paix. L’un de ces deux
(ambassadeurs) se mit alors en route avec la réponse au message qu’il avait apporté, et l’autre
resta au Caire, en attendant l’envoi de la réponse (à celle d’al-Hakim). Lorsque l’ambassadeur
resté (au Caire) eut appris que l’empereur s’était mis en marche contre le pays de l’islam, ainsi que
ce su’il y avait fait et ce dont il s’était emparé, il craignit pour sa propre vie et il demanda (au
calife) de lui permettre de retourner auprès de son souverain ; mais cela lui fut refusé toutefois
avec courtoisie jusqu’au moment où on recevrait la nouvelle que l’empereur, après avoir quitté les
pays de l’islam, serait rentré dans son territoire ; après quoi on accorda à l’ambassadeur ce qu’il
demandait ».
Source : Yahyâ ibn Sa’id al-Antaki, Histoire, éd. et trad. I. Kratchkovsky et A. Vasiliev, Patrologia Orientalis, t.
23, Paris, 1932, p. 439 et 460-461.
[2.1.] « Quand [le roi de Hongrie] reçut des précisions sur ce qui s’était passé à Zeugmim il
envoya au basileus une ambassade composée de nobles (…) et promit de rendre Sirmium aux
Romains, ainsi que la Dalmatie toute entière. Arrivés devant le basileus, les ambassadeurs
exposèrent l’objet de leur mission et le prièrent de radoucir son courroux ; le basileus refusa tout
d’abord : « Cela serait d’un grand mérite de rendre ce qu’on a pris, messieurs les ambassadeurs.
Nous tenons Sirmium, nous tenons Zeugmim, nous avons en main la Dalmatie, nous nous
sommes rendus maîtres d’absolument tout : ce que vous voulez nous donner maintenant, nous
l’avons pris. (…) » C’est ainsi qu’il leur répondit tout d’abord puis changea de ton : « Mais pour
que vous sachiez que c’est tout gratuitement que nous voulons traiter avec vous, parce que vous
êtes chrétiens, allons, qu’on prête serment ! » Telles furent les décisions du basileus. Puis le traité
juré par les deux parties, les ambassadeurs se retirèrent ; quant au basileus, il revint à Byzance. »
Source : Jean KINNAMOS, `Istor…ai, éd. A. Meinecke, Bonn, 1836, p. 247-248 ; ID., Chronique, trad. J.
Rosenblum, Publications de la Faculté des Lettres et des Sciences humaines de Nice, 10, Nice, 1972, p. 160.
[2.2.] « (…) Les Coumans revinrent alors [vers les Byzantins], équipés pour la guerre contre les
Scythes [les Petchénègues]. Ne les trouvant pas et apprenant qu’ils avaient franchi les défilés,
atteint Markella et conclu un traité de paix avec le basileus, ils demandèrent de passer les défilés
pour attaquer les Scythes. L’empereur, qui venait de traiter avec ces derniers, refusa en disant :
« Nous n’avons pas besoin d’aide pour le moment ; acceptez ces dons généreux et retournez. »
Après avoir reçu avec honneur les ambassadeurs et leur avoir fait beaucoup de largesses, il les
renvoya pacifiquement ».
Source : Anne COMNÈNE, Alexiade, éd. et trad. B. Leib, VII, VI, 3, t. II, p. 106.
[3.]
« [à l’issue d’un banquet donné dans le Chrysotriklinos en présence des « apocrisiaires » des
princes rus’, des hommes de leur suite et des marchands] kaˆ œlabon (...) oƒ dÚo ˜rmhneutaˆ
¢n¦ mil. ib/ (...) o ˜rmhneÚj tÁj ¢rcont…sshj mil. ie/ (...) »
Source : Constantinus Porphyrogenitus, De Ceremoniis aulae byzantinae libri duo, éd. J.J. Reiske, 2 vol., Bonn,
1829-1830, II, 15, p. 597, l. 13-14 et 16-17.
[4.] Les informations de Liudprand de Crémone en 968
« (…) On plaça des gardes pour m’empêcher, moi et les miens [les vingt-cinq membres de sa
suite], de sortir de ma maison. Des pauvres qui parlaient le latin (Latinae linguae pauperes), venus
me trouver pour une aumône, furent attrapés, battus, mis en prison. Ils n’autorisaient pas mon
grecologos (mon homme sachant le grec) (grecologon meum, id est Graecae linguae gnarum) à sortir, même
pour faire les courses ; seul le fut le cuisinier, qui ignorait cette langue ; pour ses achats, ce n’est
pas par des mots pourvus de sens, mais en agitant les doigts et la tête qu’il communiquait avec le
vendeur, et achetait pour quatre pièces de monnaie autant que le grecologos aurait eu avec une
seule. »
« [Les cinq manteaux de pourpre avec lesquels Liudprand souhaitait repartir vers l’Occident
lui ont été confisqués par les autorités impériales ; Liudprand prétexte pourtant que
l’empereur lui avait accordé son autorisation] (…) Le curopalate Léon, son frère, est témoin,
témoin aussi l’interprète Evosidius, et Jean, et Romain ; j’en suis témoin moi-même, qui ai
compris ce qu’a dit l’empereur malgré l’absence d’interprète. »
Source : Liudprand de Crémone, Relatio de legatione Constantinopolitanae, dans Liudprandi Cremonensis
Opera omnia, éd. P. Chiesa, CCCM, 156, Turnhout, 1998, § 46 et 54, p. 207 et 211, traduction François Bougard
dans Liudprand de Crémone. Œuvres, présentation, traduction et commentaire par François BOUGARD, Paris, éd.
du CNRS, 2015, p. 402-403 et 409-411.
[5]. Le cas de Nasr ibn al-Azhar, en 860 :
« En cette année eut lieu le rachat des prisonniers en safar (27 avril-25 mai 860)… on y échangea
2367 personnes. On rapporte que Nasr ibn al Azhar, le partisan abbasside qui fut l’envoyé d’alMutawakkil auprès de l’empereur byzantin pour les négociations d’achat, fit le récit suivant :
« Quand je me rendis à Constantinople, je me présentai au palais du roi Michel [l’empereur
Michel III (842-867)], avec mon habit noir, mon sabre, mon poignard et mon bonnet (…) J’avais
avec moi les cadeaux, près de mille vessies de musc, des vêtements de soie, du safran en quantité,
et des choses curieuses et nouvelles. L’Empereur avait accordé une audience aux ambassadeurs
des Burgan et autres qui étaient arrivés auprès de lui. (…) Il avait devant lui trois interprètes, un
esclave valet de chambre qui avait appartenu à l’eunuque Masrur, un esclave ayant appartenu à
Abbas ibn Sa’id al Gawhari et un vieil interprète à lui appelé Surhun. Ils me dirent : « Que feronsnous savoir au Roi ? » Je leur dis : « N’ajoutez pas un mot à ce que je vous dirai » et ils
s’approchèrent pour traduire ce que je disais. (…) [quatre mois plus tard, après avoir isolé
l’ambassadeur, les autorités byzantines relancent les négociations avec lui car plusieurs
événements militaires sur la frontière byzantino-abbasside y invitent] Alors on recommença à
traiter avec moi et les négociations entre eux et moi au sujet de l’échange aboutirent (…) ils
acceptèrent ma demande de prestation de serment réciproque. Je demandai à l’oncle maternel
[Bardas] de l’Empereur de jurer ; il jura à la place de Michel (…) Je n’ai jamais entendu
[l’empereur] dire un mot depuis mon entrée dans le territoire byzantin jusqu’à mon départ. Seul
l’interprète parlait ; l’Empereur écoutait et faisait « oui » ou « non » de la tête. (…) »
Source : Al-Tabari, Ta’rikh al-rusul wa’l-mulûk, traduit dans Alexandre A. VASILIEV, Byzance et les Arabes, t.
I : La dynastie d’Amorium, Bruxelles, 1935, p. 320-321.
[6]. Un contact diplomatique décrit par un témoin direct:
« Notre ambassadeur [l’envoyé de Saladin, en mission à Constantinople avant août-septembre
1189] revint dans son territoire, accompagné du leur [l’émissaire des Byzantins, représentant
d’Isaac II Ange, rencontrant Saladin en août-septembre 1189], pour nous informer que tout
s’était bien déroulé [le légat ayyoubide s’est notamment rendu à Constantinople avec des
muezzins pour l’établissement d’une nouvelle mosquée dans cette ville]. Leur ambassadeur
resta un moment et je l’ai vu remplir sa mission. Il avait un interprète (dragoman) qui traduisait
pour lui et était le plus bel exemple d’un homme âgé que l’on pouvait admirer. (…). [Le légat
meurt, Saladin en informe Isaac II qui envoie un nouvel émissaire avec une longue lettre que
le chroniqueur donne, en incise dans son texte] Saladin en lut une traduction et fit à
l’ambassadeur [d’Isaac II] – émissaire de belle apparence et vieil homme de belle prestance,
connaissant l’arabe, le grec et la langue franque – un accueil honorable. »
Source : BEHA ED-DÎN, The Rare and Excellent History of Saladin or al-Nawâdir al-Sultâniyya wa‘l-Mahâsin alYûsufiyya by Bahâ al-Dîn Ibn Shaddâd, trad. D.S. Richards, Aldershot, 2002, p. 121-122.
[7]
« Un jour un courrier arriva d’Egypte de la part de la part de son gouverneur, il annonçait à
‘Umar [le calife omeyyade ‘Umar II] qu’une chaloupe (qârib) était arrivée chez lui du pays de
Rûm, ayant à son bord une dizaine de Grecs, avec l’un d’entre eux pour chef, et que ce groupe
voulait se rendre auprès du prince des Croyants. ‘Umar répondit alors au gouverneur de les lui
envoyer et d’envoyer avec eux une dizaine de musulmans, avec l’un d’entre eux pour chef, tous
parlant bien le grec, mais ne devant pas en faire état, afin de lui rapporter les propos des
voyageurs. Ils se mirent en route et descendirent à Damas devant Bâb al-Barîd. Les Grecs
demandèrent alors au chef des dix musulmans qu’il leur obtienne la permission de pénétrer dans
la mosquée, et il la leur donna (…) »
Source : La description de Damas d’Ibn ‘Asâkir, traduction de N. Elisséeff, Damas, 1959, p. 64-65.
[8]
« De la capitale [ar-Ramla], relèvent plusieurs ribât côtiers, toujours sur pied de guerre, vers
lesquels cinglent les barges et les galères des Rûm, chargées de prisonniers musulmans, qui sont
remis à raison de cent dînârs les trois. Il y a, dans chaque ribât, des gens qui connaissent la langue
des Rûm et que l’on envoie vers eux en ambassade.(…) ».
Source : AL-MUQADDASÎ, Ah’san at-taqâsîm fî ma‘rifat al-aqâlîm, traduction partielle d’André Miquel, La
meilleure répartition pour la connaissance des provinces, Damas, 1963, § 194, p. 209.
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