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DIRECTIONS Bulletin du directeur national des TUAC Canada • Vol. V Nos 1-3 • 21 mars 2005 • ISSN 1496-9025 Ô Canada, qui protégera leurs foyers et leurs droits? D epuis déjà des années, les TUAC Canada travaillent auprès des travailleurs agricoles migrants et prennent la défense de ces travailleurs qui arrivent au Canada en provenance de plusieurs pays, surtout du Mexique. De l’établissement des centres de soutien pour travailleurs migrants dotés de personnel bilingue dans cinq régions du pays (Leamington, Bradford, Simcoe, Virgil, tous des centres ruraux de l’Ontario, et St-Rémi au Québec), à la compilation pour le gouvernement fédéral d’un rapport annuel sur les expériences vécues par les travailleurs migrants durant la saison de culture précédente et sur la situation qu’ils vivent actuellement, les TUAC Canada ont remué ciel et terre dans la lutte pour gagner des droits fondamentaux pour ces travailleurs. Il paraît enfin qu’on commence à entendre la voix que nous avons aidé ces travailleurs à obtenir. Le gouvernement fédéral auquel nous fournissons des renseignements détaillés chaque année – et malgré des rencontres avec plusieurs ministres du cabinet responsables du Programme des travailleurs agricoles saisonniers (PTAS) qui permet à ces travailleurs de venir travailler au Canada – n’a mis en oeuvre aucune des recommandations qui auraient permis d’améliorer les conditions de ces travailleurs. Mais aujourd’hui, on est de plus en plus conscient qu’il y a quelque chose de louche dans le PTAS. Les récents rapports des médias se sont concentrés sur les initiatives prises par les TUAC Canada dans un dossier (parmi plusieurs) qui révèle le traitement injuste que reçoivent les travailleurs migrants quand ils sont ici dans notre pays : le dossier de l’assurance-emploi. En effet, les travailleurs migrants sont contraints de payer l’assurance-emploi, même s’ils ne peuvent jamais obtenir les prestations de ce programme. Dès la fin de leur période de travail chaque année, ils sont renvoyés dans leur pays d’origine. (Dans de rares cas, une poignée de travailleurs migrants sont admissibles aux prestations parentales de l’assuranceemploi, parmi ces quelques privilégiés la plupart ignorent l’existence de telles prestations, et n’en sont pas mis au courant.) L’obligation faite aux travailleurs migrants de participer au programme d’assurance-emploi, même s’ils n’y ont pas accès, n’a aucun fondement, et rien ne peut justifier une telle exigence. C’est pourquoi, outre l’appel que nous lançons chaque année au gouvernement fédéral invitant ce dernier à modifier cette politique de son propre gré – appel auquel il fait la sourde oreille jusqu’ici – les TUAC Canada ont pris l’importante initiative de contester la constitutionnalité de cette politique devant les tribunaux. Ce n’est pas la première fois que les TUAC Canada défendent devant les tribunaux la cause de travailleurs privés de leurs droits. En effet, après que le gouvernement de l’Ontario, à l’époque un gouvernement conservateur, a rétroactivement supprimé le droit des travailleurs agricoles d’être représentés par un syndicat, nous sommes allés jusqu’à la Cour suprême du Canada dans une contestation de six ans qui s’est soldée par une victoire pour les travailleurs agricoles (quoiqu’il reste aux gouvernements successifs de poursuivre jusqu’au bout leurs efforts pour apporter les changements qui s’imposent afin de faire concorder les lois de la province avec la décision de la haute cour de justice. Notre devoir, en tant qu’organisation syndicale, est de représenter nos membres dans leurs lieux de travail, et – en vertu d’une autre décision de la Cour suprême – de défendre leurs intérêts dans d’autres dossiers qui ont des répercussions sur leur vie. Nous avons aussi l’obligation morale de représenter ces travailleurs qui n’ont autrement personne pour défendre leurs intérêts, et c’est un engagement que nous allons maintenir. Dans ce numéro … In memoriam Marie-Josée Lemieux … voir la page 4 Solidairement, Michael J. Fraser Directeur national ����������� ���������� ��������������������� DOSSIER Wal-Mart Nous vous présentons ci-dessous le texte intégral de la déclaration faite par le directeur national des TUAC Canada Michael J. Fraser lorsque la compagnie Wal-Mart a annoncé qu’elle fermerait le premier magasin syndiqué de l’Amérique du Nord. La déclaration a été lue à l’ouverture d’une conférence de presse donnée à Toronto le 11 février 2005, à laquelle ont assisté en personne ou par voie électronique divers médias internationaux. Présents sur le podium avec Fraser alors qu’ils assistent à la conférence de presse à titre de personnalités invitées sont (g. à d.) : le chef du Nouveau Parti Démocrate Howard Hampton, le président de la Fédération du travail de l’Ontario Wayne Samuelson, Fraser, et l’avocat des TUAC Canada John Stout. La fermeture du magasin Wal-Mart concerne le pouvoir absolu et non les profits J’ai commencé ma carrière il y a près de 30 ans en tant que commis d’épicerie, le genre de travail que font aujourd’hui beaucoup de membres des TUAC Canada. Nos membres – 230 000 à travers le Canada – sont vos voisins. On les retrouve dans des épiceries, des abattoirs et des hôtels. Certains travaillent dans des maisons de soins infirmiers, des agences de location d’automobiles, des silos à céréales et dans beaucoup d’autres endroits; d’autres travaillent comme gardes de sécurité ou employés des magasins de bière ici en Ontario. Nos membres sont les travailleurs et travailleuses qui préparent les hot-dogs Maple Leaf et le ketchup Heinz. Ils ne sont pas riches. Ils n’ont pas d’emplois prestigieux, mais, au fil des ans, leurs emplois dans des lieux de travail syndiqués les ont aidés à maintenir leurs familles unies. C’est grâce aux emplois syndiqués qu’ils occupent qu’ils peuvent envoyer leurs enfants au collège, vivre en toute sécurité et gagner une pension qui leur permettra de vivre leur retraite hors de la pauvreté. Il y a six mois, 200 travailleurs et travailleuses à Jonquière (Québec) sont devenus les plus récents membres de notre syndicat. Pour cette initiative qu’ils ont prise et leurs efforts d’améliorer leur situation et assurer leur avenir – en exerçant leur droit fondamental de former un syndicat – leur employeur, Wal-Mart, a décidé de donner à ces travailleurs, à leurs familles et leurs communautés une leçon qu’ils n’oublieront jamais. Wal-Mart les a tous congédiés en leur disant que leur magasin fermera ses portes dans un délai de trois mois. À en croire Wal-Mart, cette décision n’a pas été prise parce que les employés s’étaient joints à un syndicat mais plutôt pour des « raisons d’affaires », ce qui est vrai dans un certain sens. La compagnie Wal-Mart a décidé de se libérer du syndicat, car elle n’accorde aucune valeur à ses employés. La décision de cette entreprise, qui contrôle la vie professionnelle de 70 000 Canadiens et Canadiennes, est une décision d’affaires qui repose sur le principe voulant que le coût engagé pour se débarrasser de 200 hommes et femmes à Jonquière soit un bon investissement à long terme en faisant naître la peur chez ses employés à travers le Canada et aux États-Unis. Je tiens à assurer à tous nos membres et leurs familles à Jonquière que les TUAC Canada sont là pour vous. Et nous allons continuer à vous défendre jusqu’à ce que le tort que Wal-Mart vous a fait soit réparé. Au Québec, nous allons déposer des accusations contre WalMart pour négociation de mauvaise foi – car il est évident qu’au cours des derniers mois, Wal-Mart négociait seulement pour les apparences. Wal-Mart n’a jamais eu l’intention de conclure une convention collective. Wal-Mart a pris sa décision de fermer le magasin plusieurs mois avant qu’on s’asseoit à la table avec cette compagnie. Elle a pris la décision le jour où la commission des relations de travail a accrédité le syndicat. Tout ce qui s’est passé depuis n’a été que des prétentions mensongères. Au nom de nos membres, nous allons également déposer des accusations pour pratiques déloyales de travail quant aux actions vindicatives de Wal-Mart à Jonquière. Nous allons demander à la commission des relations du travail du Québec de mettre Wal-Mart en demeure de prouver que le magasin de Jonquière perdait de l’argent, car nous savons que (malgré les déclarations de la compagnie) la décision de Wal-Mart de briser la vie de 200 travailleurs et travailleuses, de leurs familles et de leurs communautés n’avait rien à voir avec les profits. Le magasin faisait de l’argent et aurait continué à faire de l’argent comme les autres chaînes de magasins de détail syndiqués du Québec. Ce n’est pas pour le profit que Wal-Mart a fait ce coup bien calculé. C’est pour le pouvoir, le pouvoir absolu que Wal-Mart veut maintenir sur ses employés, ses fournisseurs et les communautés où elle fait affaire. 2 DIRECTIONS 21 mars 2005 TUAC Canada Wal-Mart sort ses griffes DOSSIER « Nous ne nous sommes jamais fait l’illusion que Wal-Mart allait accueillir à bras ouverts les tentatives de ses Wal-Mart employés de former des syndicats dans leurs lieux de travail », de dire le directeur national des TUAC Michael Fraser. « Mais la froideur et la dureté calculées que cette société géante a démontrées quand elle a jeté au chomâge 200 travailleurs et travailleuses à Jonquière portent un coup dévastateur à cette communauté. » Les TUAC Canada aident les Sommaire travailleurs et leurs familles à jusqu’à prendre leur courage à deux mains présent … à Jonquière (Qué.) après que Wal-Mart a annoncé la fermeture Colombie-Britannique : La du premier magasin syndiqué de l’Amérique du Nord, en créant un compagnie Wal-Mart a déjà centre action-travail et en aidant à été reconnue coupable sous offrir des programmes de formation plusieurs chefs d’accusation ou de recyclage pour les travailleurs pour pratiques déloyales et travailleuses. de travail. La section locale « Le moment choisi pour an1518 des TUAC Canada a noncer la décision, précisément présenté une demande pour lorsque la campagne organisée par représenter les employés de les travailleurs de Windsor (Ont.) sept ateliers automobiles de Wal-Mart (centres pneu et lubrification Un employé chez Wal-Mart qui appuie le pour devenir eux aussi membres express, ou PLE) situés notamment à Surrey, Terrace, Dawson Creek, mouvement syndical, Brent Fralic, devant syndiqués prenait de la vitesse, était Fort St. John, Quesnel, Kamloops et Langford; elle attend les décile magasin Wal-Mart à Windsor (Ont.) la bien calculé », explique l’organisateur sions de la commission des relations de travail pour ces demandes. semaine où un vote a été annoncé dans cet syndical des TUAC Canada Andrew Une décision de la commission rejetant une demande de représentaétablissement. Mackenzie. « Je n’ai aucun doute à tion visant l’ensemble du magasin à Terrace est en appel. l’esprit que la compagnie Wal-Mart a non seulement bétonné le processus de négociation à Jonquière, mais elle Saskatchewan : Les demandes présentées par la section locale s’en est servi comme excuse pour fermer le magasin et intimider les autres 1400 des TUAC Canada pour les magasins à North Battleford, travailleurs et travailleuses en leur faisant croire que la signature d’une carte Weyburn et Moose Jaw demeurent pendantes. La compagnie Walsyndicale leur coûterait leur emploi. Seul un employeur qui n’a aucun égard Mart porte en appel une décision judiciaire rendue contre elle dans pour ses travailleurs, ni pour leurs droits, ni pour leur communauté ferait une une affaire concernant le magasin de Weyburn où elle a contesté la telle chose. » législation du travail canadienne sous le motif qu’elle viole les droits En annonçant sa décision de fermer le magasin, Wal-Mart prétendait des employeurs. Les auditions dans l’affaire Moose Jaw reprennent que le syndicat avait cessé les négociations et que ses demandes rendaient le plus tard ce mois-ci. magasin non rentable – en fait, les négociations étaient rendues, à la demande du syndicat, devant un conciliateur tel que prévu par la législation du Ontario : Une demande a été présentée pour le magasin Wal-Mart travail du Québec, alors qu’aucune question salariale n’avait été discutée avec à Windsor plus tôt ce mois-ci, mais le vote obligatoire imposé par la l’employeur. Une des répercussions immédiates de la fermeture du magasin de Jonquière commission des relations de travail a été perdu. Des accusations pour a été de paralyser ce qui a été jusque là une campagne de syndicalisation pratiques déloyales de travail ont été déposées contre l’employeur. positive au magasin de Windsor. Un vote de la commission des relations de Les auditions commenceront plus tard ce mois-ci. travail tenu peu de temps après l’annonce a fait état d’une baisse de l’appui comparativement à ce qu’il était à peine quelques semaines avant. Des accusaQuébec : Les TUAC ont été accrédités pour trois magasins Wal-Mart tions pour pratiques déloyales de travail ont été déposées contre la compagnie notamment le magasin de Jonquière (Local 503), celui de Sainten Ontario ainsi qu’au Québec, alors que d’autres accusations ont été déposées Hyacinthe, et l’atelier PLE de Saint-Hyacinthe (Local 501). Un vote en Ontario en ce qui concerne les tactiques d’attaque indirecte que pratiquait des membres travaillant au magasin de Brossard (Local 501) aura Wal-Mart en renversant cette campagne et une campagne de syndicalisalieu le 1er avril. La compagnie Wal-Mart a été reconnue coupable de tion tenue plus tôt à Windsor, et pour les liens documentés que Wal-Mart pratiques déloyales de travail dans la campagne de syndicalisation entretenait avec le gouvernement conservateur de l’époque qui l’aidait à faire à Sainte-Foy (Local 503). La compagnie Wal-Mart a annoncé qu’elle échec aux travailleurs qui tentaient d’exercer leurs droits. Les audiences comfermerait le magasin de Jonquière, le premier magasin syndiqué en mencent plus tard au cours de ce mois. Amérique du Nord. Les négociations ont commencé cette semaine Entre-temps, les campagnes se poursuivent dans divers magasins Wal-Mart à Saint-Hyacinthe, et le processus de négociation se poursuit à (voir l’encadré, à droite), malgré les questions que se posent les travailleurs Jonquière malgré la fermeture annoncée. Enfin, au moment de la et travailleuses sur la possibilité d’une fermeture. « Que va faire Wal-Mart? mise sous presse de cette publication, il a été annoncé que la section Va-t-elle fermer tous les magasins implantés au Canada? », demande Mackenlocale 486 des TUAC Canada a présenté deux demandes distinctes zie. « Cela n’arrivera pas. La compagnie Wal-Mart est venue au Canada pour pour représenter les employés d’un magasin et atelier PLE de Walfaire des profits, et elle en fait. Il est grand temps que Wal-Mart traite ses emMart à Gatineau (Qué). ployés qui lui permettent de faire ces profits en toute équité et avec la dignité et le respect qu’ils méritent. » 3 DIRECTIONS 21 mars 2005 TUAC Canada Les représentants des TUAC Canada ayant siégé au comité étaient les suivants : Yvon Bellemare, président, section locale 501 des TUAC au Québec; Paul Meinema, président, section locale 1400 en Saskatchewan; et Scott Penner, secrétaire-trésorier, section locale 1977 en Ontario. « Je tiens à remercier les représentants des TUAC Canada qui ont siégé au Comité sur l’avenir pour tout leur travail. Nous allons discuter des autres recommandations du Comité lors de la prochaine réunion ordinaire du Conseil national des TUAC Canada », déclare Fraser. « Nous espérons que les sections locales canadiennes trouveront des façons novatrices d’incorporer ces nouvelles images dans leurs programmes de communication. » Détails : Bob Linton, bureau national des TUAC Canada. Mise à jour du logo national Les lecteurs et lectrices doués du sens de l’observation ont dû remarquer le changement apporté au logo des TUAC Canada sur la bannière en première page de cette publication. Faisant suite aux recommandations du Comité international sur l’avenir des TUAC – lesquelles ont été officiellement adoptées par l’exécutif international lors des réunions du Conseil consultatif tenues plus tôt cette année – un nouveau logo normalisé a été adopté par le bureau national des TUAC Canada. « Aux États-Unis, l’idée a été d’avoir une image unique et unifiée pour le syndicat », fait observer le directeur national des TUAC Canada Michael Fraser. « Cette version purement canadienne du logo traduit l’expression de notre solidarité avec l’Union internationale tout en maintenant notre identité en tant que syndicat national au sein de cette grande organisation. » Le logo conserve la feuille d’érable symbolisant les TUAC Canada, avec ses arcs uniques et son axe de 15 degrés, et remplace le slogan américain A voice for working America par un slogan plus simple Votre voix au travail. « Il est important d’incorporer cette devise dans notre logo et de l’afficher partout où le logo est utilisé, ce pour promouvoir le rôle essentiel que joue une organisation syndicale », explique Fraser. « Nous représentons nos membres et leur donnons une voix – avec le respect et la dignité qu’ils méritent – dans les lieux de travail. » Le logo révisé sera inIn memoriam troduit graduellement, au fur et à mesure Marie-Josée Lemieux que divers articles C’est avec beaucoup de triscomme la papeterie, les tesse que le bureau national drapeaux, les bannières des TUAC Canada a appris, et autre matériel de au moment de la préparasignalisation seront tion pour la mise sous presse remplacés et mis à jour de ce numéro du bulletin au besoin, tandis que DIRECTIONS, le décès subit de Marie-Josée Lemieux, les publications nouvelprésidente du Local 503 des lement produites telles TUAC Canada dans l’est du que DIRECTIONS, Québec. d’autres périodiques, les « Marie-Josée s’est entièredépliants d’exclusivité et ment investie à représenter le site Web seront mis à ses membres du mieux jour d’emblée. qu’elle pouvait. Durant une époque de cynisme, elle a su Le Comité sur l’avenir maintenir l’idéalisme qui la a été formé en 2004 par motivait chaque jour », de dire le directeur national des TUAC le président internaCanada Michael Fraser. tional Joe Hansen peu « Nous avons perdu une amie, une collègue et une vraie de temps après qu’il défenseure du mouvement syndical. » a été élu à ce poste. La consoeur Lemieux a travaillé à la section locale pendant plus de 15 ans. Durant cette période, elle a occupé divers postes au niveau du recrutement, des services aux membres, de la négociation et des demandes de prestations d’assurance-emploi. Elle a également exercé la fonction de secrétaire-trésorière et assurait la présidence de la section locale depuis les quatre dernières années. Nouveau contrat chez PharmaPlus Plus de 1 500 employés travaillant à plein temps et à temps partiel dans 152 pharmacies PharmaPlus à travers l’Ontario ont récemment conclu un nouveau contrat de trois ans. Outre l’amélioration des salaires et des avantages sociaux, les membres de la section locale 175 des TUAC Canada ont obtenu dans leur contrat une nouvelle clause qui les protège contre la violence. « Nous prenons toutes les mesures possibles pour protéger la sécurité des travailleurs et des travailleuses dans leur lieu de travail grâce à des clauses de convention collective améliorées et à la mise oeuvre de clauses comme celle-ci », affirme le président de la section locale 175 Wayne Hanley. Les membres de l’unité de négociation recevront des augmentations de salaire se situant entre 90 ¢ et 2,08 $ l’heure jusqu’à l’expiration du contrat. En outre, les employés faisant la relève pour les gérants de magasin pendant un ou plusieurs jours recevront une prime horaire de 2,00 $. Les employés désignés « responsables » d’ouvrir les magasins recevront une prime de 1,00 $ pour les trois premières heures de travail, ou la même prime pour quatre heures lorsqu’ils sont responsables de la fermeture. Les employés à plein temps auront une prime de 25 ¢ l’heure pour chaque heure travaillée après 18 h. D’autre part, les cotisations de l’employeur au Régime de retraite des employés de commerce du Canada (RRECC) passeront à 20 ¢ l’heure jusqu’à l’expiration du contrat. L’employeur a également convenu de payer les frais d’un examen de la vue (récemment supprimé par les libéraux de McGuinty de la liste des services médicaux couverts par le régime d’assurance-maladie de l’Ontario) pour chaque période de 24 mois, et ce pour chaque personne couverte par le régime. Les cotisations au régime d’assurance-dentaire ont également été majorées. Détails : Cheryl Mumford ou Jennifer Tunney, Service des communications, sections locales 175 et 633, Mississauga (Ont.). 4 DIRECTIONS 21 mars 2005 TUAC Canada Lawrie de la section locale 1000A, un délégué syndical basé à Ottawa. « Nous ne devrions pas hésiter à tenter notre chance. » « Si l’entente ne nous plaît pas, nous pouvons attendre jusqu’à l’année prochaine. Il n’y a aucun risque à ce que nous soyons devancés par d’autres sections locales dans les votes. C’est donc une situation gagnant-gagnant », d’ajouter Vanessa Gunn, déléguée syndicale chez Real Canadian Superstore à Mississauga. D’autre part, les possibilités de grève ou de lock-out sont nulles durant les premières rondes de négociations – si aucune entente n’est conclue, les contrats existants restent en vigueur. « Il n’y a aucun doute que c’est une occasion historique pour les travailleurs du secteur de détail. Nous serons tous à la même table négociant pour 27 000 travailleurs et travailleuses », conclut le président de la section locale 1000A Kevin Corporon. … suite à la page 8 Une première pour les membres chez Loblaw Le groupe le plus imposant de travailleurs et de travailleuses du secteur de détail dans l’histoire des relations de travail au Canada ont conjugué leurs efforts pour se rendre à la table de négociation avec le plus important détaillant du Canada – Les Compagnies Loblaw limitée, ou LCL. Les membres de la section locale 1000A des TUAC Canada ont récemment voté massivement en faveur d’une ouverture rapide des pourparlers avec LCL, joignant les rangs des membres des sections locales 175 et 633 et de la section locale 1977. Les responsables de ces sections locales avaient plus tôt signé une Déclaration de solidarité engageant chaque section locale à accepter les résultats des votes séparés – à savoir s’il faut entreprendre rapidement les négociations, et à obtempérer à toute entente conclue. « Il n’y a aucun risque », fait remarquer Murray Vers la fin de l’année écoulée a eu lieu une réunion que beaucoup de gens attendaient depuis des années – la première réunion du comité de négociation pour la section locale 401 des TUAC Canada et ses tout nouveaux membres chez Lakeside Tyson, un abattoir situé à Brooks, en Alberta. « C’est une occasion historique », de s’exclamer le président de la section locale Doug O’Halloran. « Le long et fastidieux travail investi par tant de gens et la persévérance et le dévouement des membres chez Lakeside ont fini par porter fruit. » Les premières réunions pour déterminer les questions qui iraient à la table de négociation quand le comité rencontre l’entreprise coïncidaient avec les derniers jours des élections en Alberta l’automne dernier, et les membres ont saisi l’occasion pour assister à une réunion de tous les candidats à Brooks. Le Dr Lyle Oberg, député conservateur à l’Assemblée législative et ministre responsable de l’Apprentissage, (sur la photo) a été surpris de constater que plus de la moitié de l’auditoire était des membres de la section locale 401 prêts à le mettre sur la sellette pour qu’il explique pourquoi le code des relations de travail de l’Alberta ne fournit aucun processus de facilitation pour les premières conventions collectives. « Il n’avait pas grandchose à dire », rapporte le représentant du Local 401 Don Crisall. 5 DIRECTIONS 21 mars 2005 TUAC Canada Photos : par Don Crisall, section locale 401 des TUAC Canada Négociations longuement attendues à Brooks DOSSIER Communications Ont participé à la Conférence des TUAC Canada sur les communications tenue cette année à Toronto : (première rangée, g. à d.) Michael Forman, bureau national; Nancy Quiring, adjointe au directeur national pour les provinces de l’Ouest; Dalia Stewart, section locale 832 des TUAC au Manitoba; Sylvie Cadieux, section locale 501, Québec; Suzanne Hodge, section locale 247, Colombie-Britannique; Bob Linton, bureau national; (deuxième rangée) Mike Freeman, bureau national; Kathryn Hiller, section locale 1400, Saskatchewan; Murielle Desjardins, section locale 503, Québec; Victor Carrozzino, sections locales 175 et 633, Ontario; Ashleigh Vink, sections locales 175 et 633; Josefina Moruz, bureau national; (troisième rangée) Dan Goodman, section locale 247; Cheryl Mumford, sections locales 175 et 633; Sylvie Waller, bureau national; Jennifer Tunney, sections locales 175 et 633; Bill Barfield, section locale 12R24, Ontario; Andy Neufeld, section locale 1518, Colombie-Britannique; (dernière rangée) Rob Armbruster, section locale 1977, Ontario; Jeff Ketelaars, section locale 333, Ontario; Andrew Mackenzie, bureau national; Bill Gillette, section locale 333; et Tim Langley, section locale 12R24. P rès de 30 responsables des communications au bureau national et aux sections locales des TUAC Canada à travers le pays se sont réunis en février dernier pour apprendre en échangeant des conseils sur les façons de communiquer plus efficacement les messages du syndicat aux membres et au public. « Tout ce que nous faisons est en quelque sorte un service que nous rendons aux membres », de dire le directeur national des TUAC Canada Michael Fraser en s’adressant aux participants et participantes. « Il est indispensable que les lignes de communication demeurent ouvertes et libres de tout obstacle que ce soit lorsque nous recrutons de nouveaux membres ou lorsque nous protégeons les droits des membres actuels. » De l’usage du langage clair à l’analyse des communications Internet, les participants ont passé deux jours intensifs en ateliers et en groupes de discussion, en plus d’entendre des exposés donnés par plusieurs spécialistes et conférenciers invités. Les responsables des communications ont reçu une formation sur diverses techniques d’entrevues, tant du point de vue de l’intervieweur que celui de la personne interviewée, et ont été initiés aux nouvelles technologies comme la « radio Web » et les listes de diffusion à participation volontaire. « Cette conférence a fourni pas mal de bonnes informations qu’on peut utiliser », confie Jeff Ketelaars, secrétairetrésorier du Local 333 des TUAC Canada qui, parmi d’autres unités de négociation, représente les employés de l’hôtel Radisson Admiral à Toronto où a eu lieu la conférence. « La conférence offre à tous l’occasion d’apprendre quelque chose de nouveau qu’ils peuvent utiliser pour améliorer leur façon de communiquer. » Au dire du coordonnateur national des communications Bob Linton, la conférence est plus qu’une occasion d’apprendre des techniques. « C’est une occasion d’échanger des idées et de créer un réseau durable des responsables des communications des TUAC Canada », ajoute-t-il. 6 DIRECTIONS 21 mars 2005 TUAC Canada DOSSIER Communications Parmi les spécialistes invités à la conférence, nous retrouvons (photo du haut, g. à d.): Edward Keenan, reporteur pour le EYE Weekly de Toronto; Suann Kelman, réalisatrice d’émissions de télévision et professeure à l’université Ryerson; et Rick Salutin, chroniqueur pour The Globe and Mail, qui a parlé de la transmission des messages syndicaux aux médias. Au-dessous, Jim Sheppard, technicien du son et de l’image, membre d’ IATSE (arrière), suit les procédures alors que Greg Warren, concepteur de « radio Web » prépare des enregistrements pour diffusion Web. 7 DIRECTIONS 21 mars 2005 TUAC Canada suite de la page 5 … Les comités des jeunes ou les jeunes militants des sections locales auront accès à cinq subventions allant jusqu’à 1 000 $ chacune sous réserve qu’ils soumettent une brève proposition écrite au comité national des jeunes des TUAC Canada. Parmi les projets passés on trouve diverses activités de divertissement et de levée de fonds, la création d’une mascotte publique à l’occasion d’un défilé de la fête du Travail, et un projet de collaboration avec de jeunes artistes lors du défilé de mai pour commémorer les réalisations des travailleurs et travailleuses. Pour obtenir plus de détails ou des formulaires de demande de subvention, contacter Chris O’Halloran au bureau national. « C’est une chose que nous aurions faite depuis longtemps si nous avions pu obtenir l’accord des employeurs », d’ajouter le président de la section locale 1977 Brian Williamson. La différence aujourd’hui, explique-t-il, est que l’entreprise cherche à obtenir un nouveau contrat satisfaisant pour les sections locales et pour les magasins. Détails : Contacter les présidents des sections locales 175 et 633, 1000A et 1977 respectivement. Subventions pour les jeunes Une fois de plus, nous invitons les jeunes militants et militantes des TUAC Canada à soumettre des propositions en vue de se qualifier pour recevoir jusqu’à cinq subventions « Ensemble, ça marche » qui seront offertes en 2005. « Cela a été un excellent programme pour encourager les jeunes à participer davantage à la vie des sections locales et aux activités de militantisme », conclut le directeur national des TUAC Canada Michael Fraser. « En permettant l’accès à des sommes d’argent relativement peu importantes pour des projets intéressants, les jeunes membres récoltent le fruit de leur participation à la vie syndicale, ce qui profite à tous les membres à la longue. » A&P reçoit une amende Dans la foulée des indignations provoquées par le projet du gouvernement ontarien de commencer à donner des « contraventions » à des travailleurs et travailleuses qui violent les règlements sur la santé et la sécurité, le ministère du Travail de la province a pénalisé A&P (Les Supermarchés A&P) d’une amende de 150 000 $ pour défaut d’entretenir un chariot élévateur en cause dans un incident survenu en 2003 qui a rendu un travailleur invalide. Le travailleur a été grièvement blessé quand le Expérience pratique pour un président de section locale Dans le cadre d’une nouvelle approche adoptée afin de mieux comprendre les besoins des membres, le président du Local 832 des TUAC Canada, Robert Ziegler (coiffé d’un casque antichocs bleu dans les deux photos) a récemment passé une semaine de travail de quatre jours dans plusieurs postes à l’usine de transformation de porc de Maple Leaf à Brandon, au Manitoba. « L’apprentissage des diverses tâches et l’exécution réelle de ces tâches sont très différents par rapport à ce que j’ai vécu les nombreuses fois que j’ai visité ces installations », avoue Ziegler. Durant cette expérience de quatre jours, Ziegler a fait des quarts dans diverses parties de l’usine, et ses journées se sont parfois prolongées jusqu’à 13 heures. Après avoir reçu une formation générale en santé-sécurité, et avoir suivi des cours condensés sur le système d’analyse des risques et maîtrise des points critiques (ARMPC) ainsi que le système d’information sur les matières dangereuses utilisées au travail (SIMDUT), Ziegler s’est en effet trempé à toutes les sauces : buanderie, dépeçage brut, coupe épaule picnic, emballage des os de cou, emballage des longes, récolte d’organes, découpage des joues, triage des pièces de carcasse, abattage, jambons avec os, emballage et assainissement. « Les tâches sont bien plus complexes qu’elles ne le paraissent », conclut-il. « Je ne pouvais certainement pas suivre la même cadence que les travailleurs expérimentés. » Ziegler dit avoir beaucoup appris sur les questions qui feront partie des prochaines négociations de la section locale avec l’employeur. « Par exemple, la pause de 15 minutes est largement insuffisante pour les membres – les employés doivent enlever leur équipement, laver leur bottes, et refaire la même chose pour retourner au travail, le tout dans le délai de 15 minutes accordé », explique-t-il. « Et plusieurs des tâches demandent des compétences qui sont cotées par les experts à des niveaux inférieurs aux niveaux requis. » Suite au succès de la semaine passée chez Maple Leaf, Ziegler dit qu’il compte faire d’autres expériences pratiques sur les lieux de travail. « C’était très intéressant. J’ai appris des choses qui me permettront de remplir mes fonctions de président plus efficacement à l’avenir », ajoute-t-il. Pour obtenir des détails sur les expériences de Ziegler chez Maple Leaf Pork, visiter le site Web de la section locale à www.ufcw832.mb.ca. 8 DIRECTIONS 21 mars 2005 TUAC Canada chariot élévateur qu’il conduisait ne s’est pas arrêté en raison d’une défaillance du système de freinage mal entretenu. Il a tenté de sauter hors du véhicule en mouvement pour éviter de rentrer dans le mur. Jusqu’au moment où l’amende a été annoncée en janvier, le travailleur demeurait incapable de retourner au travail. L’amende est accompagnée d’une suramende compensatoire de 25 % qui va dans un fonds public de secours pour les victimes de crime. Le colloque de trois jours, qui englobe maintenant non seulement la Caisse d’indemnité nationale d’où il tire son appellation (traditionnellement un pilier pour les industries de la production alimentaire) offrira désormais des séances sectorielles pour les membres qui oeuvrent dans les secteurs suivants : salaisons, volaille, minoteries, accueil, liqueurs douces et soins de santé. Le colloque aura lieu du 10 au 12 juillet 2005, à l’hôtel Hilton Vancouver Metrotown de Burnaby (C.-B.). Pour obtenir des détails ou des formulaires d’inscription ou de réservation, contacter Bryan Neath au bureau national. Prise d’action contre Wal-Mart Vers la fin de l’année écoulée, le bureau national des TUAC Canada a reçu de l’information concernant une « tournée d’étude » offerte pour des hauts fonctionnaires du gouvernement de l’Ontario par nul autre que le siège social de Wal-Mart au Canada. Le directeur national des TUAC Canada Michael Fraser a vite fait de confronter le premier ministre libéral de l’Ontario Dalton McGuinty sur la question, demandant au gouvernement d’envoyer plutôt ses gestionnaires parler aux employés des magasins Wal-Mart ou s’asseoir avec les membres ou les représentants des organisations syndicales pour chercher à comprendre les besoins des travailleurs et travailleuses au lieu de s’informer des pratiques de gestion prédatoires de Wal-Mart. À peine deux jours plus tard, nous avions reçu la réponse du gouvernement de l’Ontario. L’initiative expérimentale de Wal-Mart avait été annulée car « l’attention soutenue portée à la tournée d’étude offerte par Wal-Mart avait ... fait diminuer l’intérêt majeur que présentait l’apprentissage. » Cependant, le programme de tournée d’étude se poursuit avec d’autres sociétés commanditaires. Détails : Bob Linton, bureau national des TUAC Canada. Conférence de l’ACPS à Ottawa La conférence annuelle de l’Association canadienne de la presse syndicale (ACPS) sur le perfectionnement professionnel aura lieu à Ottawa cette année. Cette conférence, qui a lieu d’ordinaire au cours de la fin de semaine précédant le congrès du CTC (Congrès du travail du Canada) durant les années de congrès, a été déplacée en raison du manque d’hébergement L’adhésion syndicale rapporte occasionné par la tenue de la Pouvoir syndical est le nouveau nom pour ce qui a course Formule 1 durant cette été connu sous le nom de Programme d’avantages fin de semaine. syndicaux canadiens (PASC). Et les avantages pour les La conférence de l’ACPS membres du syndicat sont appréciables – allant des aura lieu du 10 au 12 juin services juridiques au programme de carte de crédit 2005 au Collège Algonquin, à affinité, en passant par les voyages à tarifs réduits, Ottawa, le lieu d’emplacement les services de consultation en prêts hypothécaires, du Collège canadien des travailleurs. Elle est destinée l’assurance-accidents, etc. Les économies sont aux militants et militantes disponibles à tous les membres des TUAC Canada, pour qui préparent le bulletin ou la simple raison de leur adhésion. le site Web de leur secLe directeur national des TUAC Canada Michael tion locale, les ateliers étant Fraser a demandé aux sections locales de promouvoir conçus pour divers niveaux ces avantages par le biais de documents imprimés et de compétence. La conférence surtout en créant sur leur site Web des liens d’accès aux comporte également un fournisseurs de services participant au programme. banquet de remise de prix Pour plus détails sur le programme Pouvoir pour souligner les efforts syndical, contacter Chuck McCormick à www. des meilleurs spécialistes en unionsavings.ca, ou en composant sans frais le communication syndicale à 1.877.231.1889. travers le pays. Pour plus de détails, visiter le site Web de l’ACPS à www. calm.ca. Ratification chez Canadian Tire Après plus de sept mois de pourparlers, les négociations entre Canadian Tire et les 100 membres de la section locale 1518 des TUAC Canada employés par le magasin de la compagnie à Prince George (C.-B.) ont abouti à une nouvelle convention collective vers la fin de l’année dernière. À la requête du syndicat sollicitant l’affectation d’un médiateur aux pourparlers, une entente a été conclue en novembre. Le nouveau contrat prévoit des augmentations de salaire et une prime à la signature. Détails : Andy Neufeld, section locale 1518 des TUAC Canada, Burnaby (C.-B.) Déménagement du bureau de Montréal Le bureau des TUAC Canada au Québec qui était sur la rue Pie IX a une nouvelle adresse dont voici : 100-1405, boulevard Henri-Bourassa Ouest Montréal QC H3M 3B2 Élargissement du colloque de la CIN Le « colloque de la CIN » des TUAC Canada, pour ainsi dire, a été élargi de nouveau pour inclure plus de membres sectoriels cette année avec l’ajout d’une conférence des membres du secteur des soins de santé. Les numéros de téléphone et de télécopieur restent inchangés. Le bureau du Conseil provincial du Québec a également emménagé à la même adresse. 9 DIRECTIONS 21 mars 2005 TUAC Canada DOSSIER Formation éducation Formation offerte par les TUAC Canada en 2004 Le Service de formation et d’éducation des TUAC Canada a eu une autre année fort occupée en 2004 offrant près de 50 programmes, dont certains ont duré jusqu’à une semaine, à près de 500 membres des TUAC Canada. « Certaines sections locales des TUAC Canada devenues très grandes peuvent prendre davantage de responsabilités quant à l’initiation des membres aux éléments de base d’une organisation syndicale comme le rôle de délégué syndical, l’arbitrage, et la santé et la sécurité », de dire le directeur national des TUAC Canada Michael Fraser. « Il devient donc impératif que le bureau national soit équipé pour aider les petites sections locales à assurer la formation et l’éducation tout en élaborant des programmes dans des domaines d’expertise qui ne font pas encore partie des aspects fondamentaux des programmes des sections locales », ajoute-t-il. « En partageant ces ressources, nous créons de meilleures possibilités pour tous les membres. » Au dire du coordonnateur de la formation et de l’éducation, Bryan Neath, les TUAC Canada ont offert ou aidé à offrir des programmes pour 13 sections locales à travers le pays au cours de l’année. « Même les sections locales qui ont leur centre de formation et des programmes de pointe trouvent dans la formation et l’éducation offertes par le bureau national des choses qui peuvent profiter à leurs membres », explique Neath. Ont profité de la formation et de l’éducation offertes par le bureau national : les sections locales 373A (Alberta), 401 (Alberta), 511 (Alberta), 864 (Maritimes), 1000A (Ontario), 1118 (Alberta), 12R24 (Ontario), 1230 (Ontario), 1288P (Nouveau-Brunswick), 1400 (Saskatchewan), 1869 (Manitoba), 1977 (Ontario), et 1993 (Ontario). Les programmes offerts avec succès par les formateurs et formatrices du bureau national des TUAC Canada en 2004 vont de la formation de base à la santé et à la sécurité, à l’initiation aux codes législatifs propres à chaque province, en passant par la formation des délégués syndicaux et les programmes adaptés aux besoins comme Dignité au travail et Face à face avec le patronat. D’autre part, le Service de formation et d’éducation a présenté des exposés en divers lieux y compris les universités Brock, Queens et Ryerson. Ces exposés portaient sur différents sujets allant de Wal-Mart à l’état critique de l’enseignement postsecondaire. Enfin, pour la toute première fois, le bureau national a pu, conjointement avec le Collège canadien des travailleurs (CCT), offrir le volet du programme CCT axé sur la législation de chaque province aux membres des TUAC Canada, allant de l’Alberta à la Saskatchewan en passant par l’Ontario (que l’on voit sur cette page, conjointement avec les participants et participantes au programme de santé et de sécurité d’une semaine offerte simultanément au même endroit). Cours de MSA en ligne! Le projet du Service national de formation et d’éducation des TUAC Canada de créer un cours de formation à distance sur la manipulation sécuritaire des aliments (MSA) – intitulé Safe Food Handling (SFH) – est devenu une réalité grâce à l’aide financière du Secrétariat national à l’alphabétisation. D’abord annoncé dans cette publication l’été dernier (DIRECTIONS 4,07), le programme d’auto-apprentissage en ligne a maintenant son propre site Web (www.ufcwfoodsafe.com) où quiconque peut suivre le cours gratuitement. Le programme offre une formation adaptée, selon le rythme et la disponibilité de l’apprenant ou l’apprenante, qui débouche sur un certificat en manipulation des aliments utile dans les secteurs institutionnels, de l’accueil et de l’alimentation au détail, ou qui permet d’apprendre à manipuler les aliments de manière plus sécuritaire dans la vie quotidienne. Afin de faciliter l’apprentissage, le site est truffé de personnages drôles et amusants dont « Sam ’n Ella », que l’on voit à droite. Pour plus de détails, visiter le site ou contacter Bryan Neath au bureau national des TUAC Canada. 10 DIRECTIONS 21 mars 2005 TUAC Canada Le PIJM 2004, un grand succès! DOSSIER Formation éducation P our la 5e année consécutive, un groupe de jeunes militantes et militants syndicaux venant des diverses régions du pays ont participé au Programme d’internat pour jeunes membres des TUAC Canada (PIJM). Allant des études en salle de classe à la formation pratique en milieu de travail avec des représentantes et représentants syndicaux chevronnés, en passant par les rencontres avec des politiciens et autres décideurs, les 10 membres ayant suivi le programme de cette année ont eu l’occasion de s’immerger dans des activités syndicales qui les aideront en tant que membres actifs de leur section locale. Le programme comprend quatre semaines d’activité réparties en trois sessions au long de l’année. Les participantes et participants au PIJM sont proposés par le président ou la présidente de leur section locale. Durant la session mi-programme de deux semaines tenue l’an dernier à Saskatoon, les jeunes militantes et militants ont eu l’occasion de travailler sur le terrain et de recruter des membres chez Winners, un grand magasin de la région. Le programme de cette année commence en avril, d’autres sessions étant prévues pour juin et août. On voit ci-haut avec le coordonnateur national du programme pour jeunes membres des TUAC Canada, Christopher O’Halloran (dernière rangée, à gauche) les membres suivants : (g. à d.) Kristin Olejacrik, section locale 1118 des TUAC Canada, Alberta; Brandi Tracksell, section locale 1400, Saskatchewan; Mindy Estey, section locale 1288P, NouveauBrunswick; Colin Olsen, section locale 401, Alberta; Kay Isokauppila, section locale 832, Manitoba; Keith Murdoch, section locale 12R24, Ontario; Adrianna DiLoreto, section locale 12R24, Ontario; Matthew Reardon, section locale 1288P, Nouveau-Brunswick; et Sharon Wall, section locale 175, Ontario. Le jeune membre que l’on voit sur la photo prise lors d’une séance en salle de classe est le 10e participant Marcel Bilodeau de la section locale 501 des TUAC au Québec. 11 DIRECTIONS 21 mars 2005 TUAC Canada Parlons de syndicats : en plein essor Parlons de syndicats – le programme des TUAC Canada où les jeunes membres des sections locales s’adressent à d’autres jeunes dans leurs écoles et leurs universités pour les aider à connaître leurs droits au travail – continue son expansion. Près de 100 exposés ont été présentés devant quelque 2 500 élèves dans diverses écoles secondaires de l’Ontario en 2004, principalement dans la région de Toronto. La formation pour le programme est achevée en Saskatchewan et sera mise en ligne en 2005. De plus, on s’attend à ce que l’Alberta fasse partie du programme cette année. « C’est maintenant que nous commençons à comprendre le potentiel de ce programme », avoue le coordonnateur de la formation et de l’éducation Bryan Neath. « Au cours de l’année prochaine et des années à venir, nous ferons de sérieux efforts pour approcher la prochaine génération de travailleurs et travailleuses et les aider à comprendre ce que sont réellement les avantages de l’adhésion syndicale dans la réalité des lieux de travail. » Calendrier MARS 25-28 Fêtes de Pâques, bureaux national/régionaux des TUAC Canada fermés AVRIL 3-9 Programme national d’internat pour jeunes membres des TUAC Canada, 1e session 30 Tournoi de hockey des sections locales 175 et 633 pour la leucémie (au 1er mai), Burlington (Ont.) 9 Programme national du Collège canadien des travailleurs, Collège Algonquin, Ottawa (au 3 juin) MAI JUIN www.riniart.org L’artiste et militante syndicale Rini Templeton, qui est née à Buffalo (New York), est décédée il y a près de deux décennies, mais l’« art Xerox » qu’elle a créé pour d’innombrables prospectus, bannières, T-shirts, boutons, etc., du mouvement syndical et d’autres mouvements de promotion sociale aux États-Unis, au Mexique et en Amérique centrale demeure en vie, grâce au fonds commémoratif de Rini Templeton et à ce site Web. Les dessins à traits gras sont bien arrangés et indexés à l’aide de renvois par sujet. On peut les télécharger gratuitement à partir du site. On y trouve également une biographie de Rini et des notes sur ses oeuvres, ainsi que des renseignements sur le fonds basé à San Francisco qui fournit le soutien nécessaire. JUILLET 13 Date limite pour les bourses d’études de la Fédération du travail de l’Ontario 23 Fête de la Reine, bureaux national/régionaux des TUAC Canada fermés 26 Tournoi de golf du Local 1000A des TUAC Canada pour la leucémie, Cardinal GC, Kettleby (Ont.) 9 10-12 Conférence annuelle et ateliers de l’ACPS, Collège Algonquin, Ottawa 13-18 Programme national d’internat pour jeunes membres des TUAC Canada, 2e session 13-17 Assemblée du Congrès du travail du Canada, Montréal 17 16e soirée de gala annuelle des TUAC Canada pour la recherche sur la leucémie 18 10e tournoi-invitation de golf Joe Bowen-TUAC au profit de la recherche sur la leucémie 24 St-Jean-Baptiste, bureau québécois des TUAC Canada fermé 26 Tournoi de golf national des TUAC Canada pour la recherche sur la leucémie, Nottawasaga, Alliston (Ont.) 1 8-10 10-12 AOÛT Fête du Canada, bureaux national/régionaux des TUAC Canada fermés Festival folklorique annuel Mariposa au profit de la recherche sur la leucémie, Orillia (Ont.) Colloques sectoriels/CIN des TUAC Canada, Hilton Vancouver Metrotown 13 Tournoi de golf du Local 247 des TUAC Canada pour la leucémie 24 Conférence des jeunes membres des TUAC de la région de l’Atlantique, Nova Scotia Agriculture College, Truro, (N.-É.) (au 1er août) 1 Jour férié municipal, bureaux national/régionaux des TUAC Canada fermés 6 32e tournoi de golf Espoir du Local 500R des TUAC Canada, Bellevue, Léry (Qué.) 7-20 29-31 SEPTEMBRE Tournoi de golf Cliff Pilkey/CSST, Seaton GCC, Pickering (Ont.) Programme national d’internat pour jeunes membres des TUAC Canada, 3e session Conférence nationale des TUAC Canada sur la formation et l’éducation, Kempenfelt Centre, Barrie (Ont.) 1 Date limite pour les subventions Ensemble, ça marche des TUAC Canada 5 Fête du Travail, bureaux national/régionaux des TUAC Canada fermés 30 9e soirée de gala annuelle des TUAC Québec pour la leucémie, Château Royal, Laval (Qué.) 30 Date limite pour bourses d’études Beggs/Dowling/Mathieu DIRECTIONS TUAC Canada est publié par les Travailleurs et travailleuses unis de l’alimentation et du commerce au Canada. ©2005 TUAC Canada à moins d’indication contraire. Tous droits réservés. Pour de plus amples renseignements, contacter Mike Freeman. ISSN 1496-9025. Membre de l’ACPS. Michael J. Fraser, directeur national, TUAC Canada 300-61 International Blvd • Rexdale ON M9W 6K4 416.675.1104 • téléc. 416.675.6919 • www.tuac.ca Communications TUAC Canada • Bob Linton ([email protected]) DIRECTIONS : Mike Freeman ([email protected]) • Médias : Michael Forman ([email protected]) Recherche : Josefina Moruz (josefi[email protected]) • Traduction : Sylvie Waller ([email protected]) 12 DIRECTIONS 21 mars 2005 TUAC Canada
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