90M£ 52,4 M€ 134500 300 40000

Transcription

90M£ 52,4 M€ 134500 300 40000
20
LUNDI 12 MAI 2014
ÉCONOMIE
300
134500
LES CLUBS
DE MINIBASKET
qui recevront de la marque Kinder,
partenaire de la Fédération française
de basket depuis 2007,
un kit d’entraînement pour leurs licenciés
(4-10 ans). Une opération dans le cadre
du programme « Kinder + Sport »
qui favorise l’accès au sport
à tous les enfants.
TWEETS ONT ÉTÉ
GÉNÉRÉS PAR
LES BUFFALO BILLS
à l’occasion de la retransmission en
direct de la draft du foot US,
selon la NFL. Un record
pour l’équipe qui a obtenu la signature
de Sammy Watkins, le meilleur joueur
offensif de cette édition 2014.
52,4 M€
LE MONTANT
DES REVENUS
PUBLICITAIRES DE
CRISTIANO RONALDO,
l
Photo Craig Ruttle/AP
l’attaquant portugais
du Real Madrid, sous contrat avec
Nike, Samsung, Tag Heuer, Fly
Emirates et Herbalife cette saison.
Messi (46,7 M €) et Ibrahimovic
(24,4M€) le suivent, selon
le magazine américain Forbes.
40000
90M£
LA PERTE DE REVENUS
DES CLUBS DE
PREMIER LEAGUE
LE NOMBRE
DE SPECTATEURS
QUE POURRA
ACCUEILLIR
L’ARENA 92
dès le mois d’août prochain.
La Gambling Commission, qui régule
les paris en ligne en Angleterre,
a décidé de ne plus délivrer
d’autorisation aux opérateurs non
britanniques. Ces partenaires de clubs
sont accusés d’utiliser l’image
du Championnat
sur les marchés asiatiques.
dans sa configuration concert.
La future enceinte du Racing,
qui devrait être terminée fin 2016, a dévoilé un plan détaillé
de cette disposition sur son compte @Arena92officiel.
l
Photo Franck Faugère/L’Équipe
Nike vire vers le viral
Avec sa dernière publicité, conçue pour être relayée sur les réseaux sociaux,
la marque à la virgule adopte une nouvelle stratégie marketing plutôt audacieuse.
C ’ E ST U N PH É NO M È N E d e sa i son. Avant chaque Euro ou Coupe du
monde, les principaux équipementiers
dégainent une publicité mettant en
scène leurs joueurs sous contrat. Nike,
qui s’est souvent illustré dans cet exercice (en 1998, il faisait jouer l’équipe
brésilienne dans un aéroport), a encore
tiré son épingle du jeu. Le 25 avril, la
marque a dévoilé une pub intitulée
Winner Stays (« Le vainqueur reste »)
qui, pour la première fois, est destinée
aux utilisateurs des réseaux sociaux
plutôt qu’aux téléspectateurs. Une
stratégie aventureuse, qui semble
réussie, puisque la vidéo bat des records de visionnage (voir chiffres). Décryptage.
UN CONTENU
ÉLABORÉ ET LÉGER
Le concept de Winner Stays est simple :
des adolescents qui s’affrontent ballon
au pied se prennent pour leurs footballeurs préférés, avant finalement de les
incarner dans un match spectaculaire.
La publicité réunit quatorze des
meilleurs joueurs du monde (Cristiano
Ronaldo, Neymar, Rooney, Hazard,
Ibrahimovic…) et accumule des références qui n’ont rien à voir avec le foot.
On voit ainsi Irina Shayk (la compagne
de Ronaldo), Kobe Bryant, deux combattants d’UFC (la ligue américaine des
arts martiaux mixtes) et même… le
personnage de fiction Hulk.
« Cette pub a une dimension digitale aboutie par rapport aux précédentes de Nike, car elle propose plusieurs
niveaux de lecture : certains détails ne
peuvent être compris que par des
geeks », note Vincent Chaudel, du cabinet de marketing Kurt Salmon. Ce
spot complexe et drôle a été ainsi
conçu pour faire réagir les utilisateurs
de Twitter et Facebook. Ceux-ci ont
par exemple glosé sur la scène où Pirlo,
le milieu de la Juve, se prend un ballon
dans la tête sur un coup franc, l’interprétant comme un moyen pour Nike
de se venger du club turinois qui lâche
la marque en 2015. En « s’offrant »
ainsi aux réseaux sociaux, Winner
Stays a aussi pris le risque de récolter
des commentaires moqueurs, certains
internautes regrettant que cette pub
ressemble un peu trop à celle proposée
par Adidas en 2006 (José + 10).
DI
MERCRE
12AI
EN CHIFFRES
107,8M
SELON NIKE,
LE NOMBRE DE
VISIONNAGES SUR
LE WEB, JUSQU’À
VENDREDI DERNIER,
DU SPOT
« WINNER STAYS »,
sur Facebook et YouTube
notamment. Un record pour la
marque qui affirme que
« Write the Future » (« Écris le
futur »), dévoilé avant le
Mondial 2010, avait été vu
21, 7 millions
de fois.
62225
LE NOMBRE
DE TWEETS
où a été mentionné
#RISKEVERYTHING, le mot clé
associé à « Winner Stays », lors
de la seule journée du 26 avril
(source Topsy Pro).
25,9M
LE NOMBRE
D’ABONNÉS AU
COMPTE TWITTER
DE CRISTIANO
RONALDO.
Lorsqu’il a relayé
« Winner Stays », le 25 avril,
son message a été retweeté
7 469 fois.
La publicité « Winner stays », qui réunit quatorze joueurs de haut vol (ci-dessus), réserve des surprises
comme les apparitions de Hulk (en bas à gauche) et de la top model Irina Shayk (au centre), pour le plus grand bonheur de son compagnon, Cristiano Ronaldo.
Photos Nike
UN FORMAT TROP LONG
POUR LA TÉLÉ
Difficile de connaître les circonstances
du tournage du spot. « Cette vidéo a été
tournée début 2014 à travers l’Europe.
Certains joueurs ont été filmés ensemble, quand c’était possible, d’autres individuellement », explique laconiquement Nike, qui ajoute que la publicité
existe en quatre déclinaisons différentes. Les téléspectateurs doivent se contenter d’un spot de quatre-vingt-dix
secondes, tandis que la version la plus
aboutie, qui dure quatre minutes, est
réservée aux internautes. « Elle est
clairement formatée pour le Web, où
on peut la voir autant de fois que l’on
veut afin d’en comprendre les subtilités, relève Michel Desbordes, professeur de marketing du sport. Cette publicité a été conçue pour générer des
clics. » D’autant qu’elle s’intègre dans
une campagne virale globale de la
marque - Risk Everything - qui com-
prend un site dédié et deux autres
spots : l’un très court avait été révélé le
1er avril et le troisième pourrait être dévoilé d’ici au Mondial.
DES STARS TRÈS CONNECTÉES
Ce n’est pas un hasard si les héros de
cette vidéo, Cristiano Ronaldo, Wayne
Rooney et Neymar, sont trois des
joueurs les plus suivis sur Twitter. Les
deux premiers ont d’ailleurs relayé sur
leur compte Winner Stays le jour de sa
CE JOUR-LÀ
M
1976
SARRAMAGNA A FAIT TREMBLER LE BAYERN. Au moment d’affronter le double tenant de la Coupe
d’Europe des clubs champions (1974, 1975), au stade d’Hampden Park à Glasgow, Saint-Étienne, qui doit se passer de Gérard Farison
et Christian Synaeghel, se sait aussi diminué par la blessure de son attaquant vedette, Dominique Rocheteau, contraint de jouer les
jokers sur le banc de touche. Robert Herbin, l’entraîneur des Verts, choisit donc d’aligner les frères Revelli et Christian Sarramagna, sur
l’aile gauche. Ce dernier réussira sa finale, débordant à de multiples reprises son adversaire, le Danois Johnny Hansen. C’est d’ailleurs
sur un de ses centres que Jacques Santini, en fin de première mi-temps, expédiera le ballon sur la transversale de Maier. La suite est
entrée dans la légende. Les poteaux carrés écossais auront raison des Verts et le Bayern remportera sa troisième C 1 (1-0).
Photo L’Équipe
mise en ligne. « Dans ce spot, le foot
n’est pas un sport collectif, analyse Lionel Maltese, professeur à la Kedge Business School. Tu retiens les performances individuelles : les passements
de jambes de Ronaldo, un “kung-fu”
de Zlatan … Ce sont presque des
superhéros. » En ce sens, Franck Ribéry, absent du spot alors qu’il est une
des têtes d’affiche de Nike, paie sans
doute son absence sur Twitter et une
communication axée sur une forme
d’authenticité, loin de la distance ironique affichée par les protagonistes de
cette pub. Nike, qui est pourtant le partenaire de la Fédération française de
football, a donc pris le risque de ne
mettre aucun Bleu dans son spot phare
de 2014. Cela n’étonne pas Michel Desbordes : « Aujourd’hui, Zlatan ou Ronaldo ont plus de fans français sur Facebook que n’importe quel joueur de
l’équipe de France… »
LE CHIFFRES
D’AFFAIRES
TRIMESTRIEL
DE NIKE,
publié le 20 mars
(5,03 Mds€). En hausse de
13 % par rapport à la même
période en 2012.
PIERRE-ÉTIENNE MINONZIO
PERDU DE VUE
LAPERLE
1994 Le jour de gloire pour Jean-
MANGEZ
UN PAPIER
PAR JOUR
Est-ce la raison du surpoids
constaté chez certains de
nos confrères ? En tout cas,
John McClain, rédacteur du
Houston Chronicle, ne s’est
pas défilé au moment
d’honorer son
pari. Persuadé que les
Houston Texans allaient
prendre, lors de la draft de
la NFL, un quaterback, il
avait promis de manger son
papier en cas de choix
contraire. Évidemment, le
club de foot US a opté pour
un... défenseur. En 2011, le
chroniqueur Rick Morrissey
avait fait de même après
avoir écrit que Joakim Noah
ne deviendrait jamais un
joueur d’envergure chez les
Bulls. Un engagement que
nous tiendrons également,
à la très réputée cantine
de L’Équipe, si ce papier
comporte une seule erreur.
6,9Mds$
Luc Sadourny, qui marque
l’essai de la victoire contre
les All Blacks avec l’aide de
Guy Accoceberry (bras
levé), sous le regard de
Philippe Saint-André (11).
Photo Denys Clément/
L’Équipe
2014
Ç
Sadourny
a un café à son nom
A FAIT déjà dix ans que
Jean-Luc Sadourny a
raccroché les crampons, mais
heureusement la rediffusion
régulière de son « essai du
bout du monde » (*) le rappelle
régulièrement à notre bon
souvenir. Aujourd’hui, le
meilleur moyen de croiser
l’ancien arrière du quinze de
France (71 sélections), c’est de
pousser la porte du Sadourny
Café, ouvert il y a quatre ans
sur la place de l’hôtel de ville
de Colomiers, le club dont il
porta le maillot durant toute sa
carrière.
« J’ai cherché deux jours, mais
finalement je ne me suis pas
embêté pour le nom », sourit
« Sadour », qui vient d’ouvrir
un deuxième établissement du
même nom, au golf de Téoula,
pas très loin de là, dans la
banlieue de Toulouse. Ancien
entraîneur de Colomiers,
Blagnac et Saint-Gaudens,
Sadourny, quarante-sept ans,
est aujourd’hui trop occupé par
ses deux restaurants pour
penser à replonger dans le
rugby. « On verra plus tard, ça
ne me manque plus. » Mais ça
ne l’empêche pas de continuer
à parler ballon ovale avec les
rugbymen de passage qui
viennent dîner chez lui, comme
Rory Underwood ou Pierre
Berbizier.
F.-G. L.
(*) Marqué à Auckland, à la suite
d’une relance depuis les 22 mètres
français, il donna la victoire à la
France face aux Blacks (23-20),
le 3 juillet 1994.