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N°173
Fév. 2009
À Tire d’Aile
S
LE MEN
UEL
Le journal gratuit de l’A.F.D.A.I.M.-A.D.A.P.E.I. 11
EDITORIAL
Chers Adhérents, Chers Amis, Chers Résidants,
Depuis le début de l’année de multiples rencontres avec les familles m’ont
permis de mieux comprendre les attentes des uns et des l’autres, de nous
DU PRÉSIDENT mieux
connaître aussi. Les préoccupations majeures de nos familles résident le
manque de visibilité sur ce qui se passe dans les établissements au profit de leur
enfant. Quel est le contenu exact de ce projet individualisé ? Les professionnels
font des propositions de réorientation, mais je constate que quelques fois celles-ci
s’accompagnent d’un certain doute, voire d’une opposition de la part des parents. Nous entendons
ici et là s’exclamer les parents : « Nous sommes souvent mis devant le fait accompli » .
Nous sommes donc obligés de constater qu’il existe manifestement un problème de communication,
un manque de regard croisé entre familles et professionnels. On peut par ailleurs s’interroger pour
savoir si la recherche du consentement éclairé de la personne handicapée concernée est toujours au
rendez-vous. Et forcement la question de la confiance resurgit très clairement.
Mais je dois aussi objectivement constater que la motivation des familles pour répondre aux invitations
à ces rencontres diffère selon les sujets traités, selon qu’il s’agisse d’une question à caractère
économique ou d’un débat général.
C’est pour cette même raison que nous pensons que l’organisation du débat doit se faire autour de
l’établissement, à l’appui des CVS, mais aussi au sein de l’établissement qui doit garantir un réel accueil
de la famille dans le cadre de la mise en œuvre de l’accompagnement adapté de leur enfant.
L’établissement a un rôle essentiel à jouer et se doit d’opter pour un débat constant et régulier avec la
famille, en amont et en aval. Ce débat doit se construire autour du projet individualisé et doit garantir
ce regard croisé indispensable afin que la famille se sente réellement impliquée. Il va de soi qu’il ne
faudra pas oublier de préparer la personne handicapée pour qu’elle puisse réellement participer à
son projet.
Cette acceptation doit venir aussi bien de la part des professionnels que des familles à travers une
relation humaine construite sur le respect mutuel. La confiance commence là. Elle s’accompagne
de beaucoup d’humilité, que la personne humaine nous impose par sa singularité, sa diversité. Car
personne ne détient la vérité absolue ni la science infuse en la matière. Sinon c’est le champ de
bataille, des conflits sans fin, et ceci bien sûr au détriment du bien-être de la personne handicapée
accueillie.
Nous allons travailler ensemble, familles et professionnels sur la mise en œuvre des recommandations
des bonnes pratiques professionnels afin de garantir par cette action complémentaire un parcours de
vie le plus adapté aux besoins de la personne. Un chantier essentiel et permanent à animer, voilà un
premier pas pour préserver l’Association Familiale.
Solidarité, discernement, tolérance, respect mutuel voilà les valeurs indispensables à cultiver.
Enfin je vous rappelle nos rendez-vous avec le Président, la Direction Générale, les Administrateurs du
territoire concerné, l’Action Familiale, les directeurs et M. Genevois notre représentant auprès de la
CDAPH, prêt à répondre à vos questions:
• réunion avec les familles du Minervois – Corbières à Puicheric le 18.03.09 à 14H,
• réunion avec les familles du Carcassonnais à Pennautier le 24.03.09 à 15H,
• réunion avec les familles du Narbonnais à Narbonne Plage le 31.03.09 à 14H30.
A bientôt.
AFDAIM-ADAPEI 11
Rue Nicolas Cugnot
ZI Estagnol
11890 CARCASSONNE Cedex 9
Tél : 04.68.10.25.50.
Fax : 04.68.47.38.00.
[email protected]
Directeur de Publication : Peter Kathan
Conception graphique : Anne-Sophie ALBOUY
Service Communication AFDAIM-ADAPEI 11
Imprimé par nos soins
Tirage : 1100 exemplaires
Votre dévoué
Peter Kathan
SOMMAIRE
P. 1 : Editorial du Président
P. 2 : Nous avons lu pour vous : «Où on va, Papa?» de J.-L.
Fournier
P. 2 : Le Site Internet de l’AFDAIM-ADAPEI 11
P. 3 : Animations Foyer du Minervois
P. 4 : Vie des établissements : IME de Carcassonne
1
Nous avons lu pour vous : «Où on va, Papa?»
de Jean-Louis FOURNIER
terrible : «Qu’est-ce qu’ils font?».
Aujourd’hui que le temps presse, que la fin du
monde est proche et que je suis de plus en
plus biodégradable, j’ai décidé de leur écrire
un livre.
Pour qu’on ne les oublie pas, qu’il ne reste
pas d’eux seulement une photo sur une carte
d’invalidité. Peut-être pour dire mes remords.
Je n’ai pas été un très bon père.
Souvent, je ne les supportais pas. Avec eux, il
fallait une patience d’ange, et je ne suis pas
un ange.
Grâce à eux, j’ai eu des avantages sur les
parents d’enfants normaux. Je n’ai pas eu de
soucis avec leurs études ni leur orientation
professionnelle. Nous n’avons pas eu à hésiter
entre filière scientifique et filière littéraire. Pas
eu à nous inquiéter de savoir ce qu’ils feraient
plus tard, on a su rapidement que ce serait :
rien.
Et surtout, pendant de nombreuses années, j’ai
bénéficié d’une vignette automobile gratuite.
Grâce à eux, j’ai pu rouler dans des grosses
voitures américaines.
Le livre de Jean-Louis FOURNIER «Où on va,
Papa?» aux Editions Stock a reçu le Prix
Femina 2008. Ce prix littéraire français a été
créé en 1904. Il est attribué chaque année par
un jury composé exclusivement de femmes. Il
récompense la meilleure oeuvre française
écrite en prose ou en poèsie.
Biographie de l’auteur : Jean-Louis FOURNIER
est un écrivain, humoriste et réalisateur de
létévision né à Arras en 1938.
Il est le créateur de la «Noiraude», dessin animé
diffusé dans les années 80. Il est également le
complice de Pierre DESPROGES en réalisant
les épisodes de «La minute nécessaire de
Monsieur Cyclopède».
Le livre : Roman largement autobiographique,
Jean-Louis FOURNIER est le père de trois
enfants dont les deux premiers, deux garçons
Mathieu et Thomas sont handicapés mentaux.
Sa femme le quitte après la naissance du
3ème, Marie, qui nait sans handicap.
L’auteur raconte avec beaucoup d’humour
noir la joie de la première naissance, l’horreur
de la découverte de la maladie, puis la joie
nouvelle, deux après, de la naissance de
son deuxième fils en se disant : «Celui-là ne
peut pas être aussi anormal, n’est-ce pas?».
Malheureusement c’est la cas...
Dans le livre, son fils ainé décéde à 15 ans
après une opération et son deuxième survivra
jusqu’à plus de trente ans.
Commentaire de Roger LORION, Chef de
Service de l’ESAT de Jules Fil à Carcassonne
: «Pour ma part, j’ai lu ce livre en une soirée.
C’est pas un livre très compliqué mais il fait
passer un bon moment. Je l’ai trouvé drôle,
parfois triste, plein d’humour, il nous permet
d’entrevoir ce que peuvent vivre les parents
de nos usagers.»
Résumé du livre : Jusqu’à ce jour, je n’ai
jamais parlé de mes deux garçons. Pourquoi?
J’avais honte? Peur qu’on me plaigne?
Tout cela un peu mélangé. Je crois, surtout,
que c’était pour échapper à la question
Alors, bonne lecture!
«Où on va, Papa?» Editions Stock - 15 €
Le site internet de l’Association.
Depuis le début du mois de janvier les
démarches dans la création du site internet
de l’Association ont débuté.
Le nom du domaine a été déposé, l’adresse
du site sera www.afdaim-adapei11.org.
C’est la société perpignanaise Square
Partners qui en charge la réalisation du site.
Ce site sera opérationnel et consultable par
tous les internautes à partir du printemps
2009.
2
Les animations de fin d’année au Foyer du Minervois
Au cours de
l’ a n n é e 2 0 0 8 ,
une animatrice
artiste hors établissement, Babette, est venue
animer bénévolement l’atelier
des marionnettes
avec Max et le
personnel encadrant de service.
B e a u c o u p d e résidants du Foyer de vie
et du C.A.J. ont participé à la confection
des masques : Béatrice, David, Georges,
Barbara, Loïc, Philippe et Pierre.
M. et Olivier B.
qui est d’ailleurs
à l’initiative de
cette activité.
L’atelier de
percussion se
déroule deux
vendre d i s p a r
mois environ
à la M.J.C. de
Narbonne. Il est
animé par Bruno et Corinne, animateurs de
la M.J.C.
Les participants, notamment Cathy, David,
Loïc, du C.A.J., Barbara du Foyer de vie et
Angélique du Foyer d’hébergement nous
ont permis de découvrir leur talent caché.
Le 12 décembre, parents, amis, administrateurs, et personnel ont été invités à voir
le spectacle de marionnettes prévu pour
cette manifestation.
Nous profitons de cette occasion pour remercier tous les participants qui ont su nous
faire apprécier ce merveilleux moment et
susciter l’envie chez d’autres pour se joindre
au groupe de percussion pour les prochaines répétitions.
La présence de Babette lors du spectacle
nous a fait un réel plaisir. Loïc, est allé la
chercher parmi les invités, pour la présenter au public, et cela, sans préparation. Sa
spontanéité nous a agréablement surpris.
Puis les directeurs Foyer et E.S.A.T et les
administrateurs ont remis les médailles du
travail aux ouvriers des E.S.A.T, aux personnels mais aussi à Marie Françoise, ancienne
ouvrière de l’E.S.A.T qui est maintenant au
Foyer de Vie.
Le 18 décembre 2008 pour la fête de fin
d’année, le groupe de percussion qui s’est
entraîné durant toute l’année écoulée, s’est
produit juste avant le repas pour animer ce
moment chaleureux.
Ce groupe, est composé d’ouvriers de
l’E.S.A.T de Lézignan, de résidants du Foyer
de vie et du C.A.J., ils sont encadrés par Max
L’équipe du Foyer
3
L’IME de Carcassonne : Il était une fois...
Tout est beau dans notre livre, la couverture,
le papier, la calligraphie, les dessins… C’est là
que notre conte a commencé à vivre.
... Une princesse et un prince, une sorcière et
une fée, un beau chevalier et… abracadabra,
l’histoire du « Fabuleux destin de Cornichon »
est née.
Toutefois, nous ne nous sommes pas arrêtés
la ! Une fois le livre terminé, nous avons
décidé d’en faire une pièce de théâtre. Et les
acteurs me direz- vous ? Nous avons trouvé
les meilleurs… NOUS MEMES !
Elle a germée dans notre imagination, sur
le groupe II. Puis, petit à petit, elle a grandi.
Encouragés par les éducateurs et l’institutrice,
nous avons inventé notre conte.
Ensuite, il y a eu l’écriture. Mais, écrire un
livre c’est long ! Il a fallu passer trois jours
à Montolieu, au musée du livre et des arts
graphiques.
Ainsi donc, nous avons travaillé d’arrache
pied pour apprendre nos rôles. C’était
très difficile ! Heureusement,
nous étions
merveilleusement bien coatchés par de
grands metteurs en scène : nos éducateurs et
notre institutrice. Ils ont cru en nous et en notre
talent, et grâce à eux, nous sommes devenus
des acteurs, et nous avons joué notre propre
composition théâtrale !
Ce fut l’occasion de prendre quelques
vacances (on a passé deux nuits à La
Bertrande) tous ensemble !
Néanmoins,
le
résultat
valait
bien
quelques sacrifices. Aidés de Mme Vivant
(topographie), de M. Malard (caricature), de
M. Gesta (calligraphie) et de Mme Rojansky
(reliure), nous avons fabriqué une véritable
œuvre d’art, un petit bijou artisanal qui recèle
un trésor : notre histoire.
Le succès fut inespéré. Trois représentations !!!
Les spectateurs n’en revenaient pas…
Cette expérience nous a pris beaucoup
d’énergie, beaucoup de temps, mais nous
sommes tellement contents d’avoir fait tout
cela…
Nous n’allons pas vous raconter notre conte
ici, mais, si vous passez par l’IME, demandez
donc à voir notre petit bijou ! Vous pourrez y
lire, dans une très belle écriture l’histoire du
« Fabuleux destin de Cornichon » …
Les enfants du Groupe II de l’IME de
Carcassonne
4